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fiches de
droit international public
fiches de
droit international public
3e édition
Pascale Martin-Bidou
Maître de conférences à l’université Panthéon-Assas (Paris II)
Directrice des études de l’Institut des hautes études internationales (IHEI)
de l’université Panthéon-Assas (Paris II)
Directrice des études (ENM-ENSP-EOGN) de l’Institut d’études judiciaires
« Pierre Raynaud » de l’université Panthéon-Assas (Paris II)
ISBN 9782340-051287
©Ellipses Édition Marketing S.A., 2017
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
Fiche 1
Le droit de la société internationale
Définitions
Le droit international public a pour objet d’organiser les relations entre ses
sujets, les États, pour permettre leur coexistence. L’apparition d’États à la fin du
Moyen Âge favorisa la naissance du droit international. On considère que les traités
de Westphalie signés en 1648, qui mettent fin à la guerre de Trente Ans, consacrent
l’État souverain et constituent « le point de départ du droit international “classique”
régissant les rapports entre États souverains » (D. Carreau, Droit international, Paris,
Pedone, 2009, p. 36).
À retenir
− Le droit international qui régit les relations entre les différents acteurs
des relations internationales doit s’adapter à une société internationale en
mutation et contribuer à son évolution.
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CORRIGÉ
1) Faux. La société internationale est décentralisée.
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Fiche 2
L’État en droit international
I. La formation de l’État
II. L’État, sujet originaire du droit international
Attention
Il faut toujours mettre une majuscule à « État » lorsqu’on désigne l’entité juridique.
I. La formation de l’État
L’apparition comme la disparition d’un État sont des faits juridiques, c’est-à-dire
des faits auxquels le droit attache des conséquences juridiques.
Plusieurs événements peuvent conduire à la création d’un nouvel État.
La sécession : une partie du territoire d’un État se sépare, laissant subsister
l’ancien État à l’intérieur de frontières plus réduites. Il y a alors deux États, l’ancien
État qui demeure et le nouvel État, né sur le territoire qui s’est séparé, qui a fait
sécession. Ce fut le cas du Pakistan oriental qui se sépara du Pakistan pour créer le
Bangladesh en 1971 ; plus récemment, du Monténégro qui s’est séparé en mai 2006 de
la Serbie auquel il était uni dans l’État de Serbie-Monténégro (après un référendum
favorable à l’indépendance) ou encore du Kosovo qui a proclamé son indépendance en
février 2008 (v. avis de la CIJ, 22 juillet 2010, Conformité au droit international de la
déclaration unilatérale d’indépendance relative au Kosovo, la Cour dit que la déclaration
d’indépendance du Kosovo du 17 février 2008 n’a pas violé le droit international).
En revanche d’autres tentatives n’aboutirent pas comme celle du Katanga au Congo
ou du Biafra au Nigeria dans les années 1960.
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Une mission des Nations unies y a été déployée (Minuss : Mission d’assistance
des Nations unies en République du Sud-Soudan) afin de consolider la paix et la
sécurité et d’assurer une transition politique pacifique et démocratique. Cette
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À retenir
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CORRIGÉ
1) Faux. L’ancien État subsiste dans des limites plus restreintes.
2) Vrai.
3) Faux. L’État est le sujet originaire du droit international, il ne procède
d’aucun autre.
4) Faux. L’existence d’un État suppose la réunion de trois éléments constitutifs :
le territoire, la population, le gouvernement.
5) Vrai.
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Fiche 3
Le territoire de l’État
Définitions
A. Le territoire terrestre
Il comprend le sol et le sous-sol, mais aussi les eaux qui sont à l’intérieur des
frontières, comme les lacs ou les fleuves.
B. Le territoire maritime
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Les eaux intérieures sont adjacentes aux côtes de l’État, elles sont situées en
deçà de la ligne de base de la mer territoriale, elles comprennent par exemple les
ports ou encore les rades.
C. Le territoire aérien
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Pour la Cour internationale de justice, « définir un territoire est définir ses fron-
tières » (Différend territorial Libye/Tchad, CIJ, arrêt du 3 février 1994, Rec. 1994,
§ 36, p. 20).
La frontière permet de séparer deux souverainetés ou deux espaces sur lesquels
ne s’exercent pas les mêmes compétences ; ainsi la frontière délimite les territoires
de deux États mais elle peut parfois être une ligne entre le territoire d’un État et
un espace non soumis à une souveraineté étatique mais destiné à un usage commun
(la haute mer par exemple).
A. Le tracé de la frontière
Le choix du tracé est laissé aux États. Le droit international n’impose aucune
obligation dans ce domaine.
Le plus souvent la frontière est fixée d’un commun accord par les États voisins
dans un traité de limites ou traité de frontières, cette délimitation conventionnelle
peut être utilisée pour séparer des territoires terrestres ou maritimes.
Lorsque les négociations échouent et que les États ne parviennent pas à un
accord, ils peuvent avoir recours à un tiers, médiateur ou juge ou arbitre, qui les
aidera à fixer leur frontière, soit en énonçant des principes directeurs qu’ils pourront
suivre par la suite, soit en délimitant lui-même la frontière.
Illustrations
CIJ, Arrêt du 27 janvier 2014, Différend maritime (Pérou c. Chili) : la Cour fixe la
frontière maritime entre les deux États.
CIJ, arrêt du 16 avril 2013, Différend frontalier (Burkina Faso c. Niger) : la haute
juridiction fixe le tracé de la frontière entre les deux États dans la zone contestée.
Par une ordonnance du 22 juillet 2013, la Cour désigne trois experts afin d’assister
les parties lors de l’opération de démarcation.
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