MTU 2022 Lience 1 Physique - Chimie

Dr YAO Loukou / Pr Michel KODO
LA METHODOLOGIE DU TRAVAIL UNIVERSITAIRE
Introduction
C’est l’apprentissage des méthodes, pratiques et savoir-faire

nécessaires à la réussite des études à l’université. Elle doit permettre
à chaque étudiant de construire son projet de formation et développer
ses capacités d’autonomie dans le travail et la vie universitaire. C’est
aider les étudiants à devenir plus actifs dans leur travail, en leur
proposant de ré échir sur leur mode de fonctionnement personnel et leur
apprentissage pour permettre de gérer les études. Il ne s’agit pas pour
nous de vous proposer des recettes miracles qui vont vous rendre ultra-
performants, mais de vous offrir des pistes qui peuvent rendre votre
travail personnel plus ef cace, et donc moins contraignant.
1
M thodologie du Travail Universitaire Licence 2 Espagnol 2021-2022
é
fl
fi
COURS DE LA METHODOLOGIE DU TRAVAIL UNIVERSITAIRE
HABILITES D’ETUDE
1 :L’écoute en amphithéâtre
2 :La prise de notes
3 :La concentration
4:La mémorisation
CONDITIONS D’ETUDE
5: La gestion du temps
6 : La procrastination
7 : Les examens
2
é
L’ECOUTE EN AMPHITHEATRE
Objectifs
1- Dé nir correctement l’écoute en amphithéâtre
2- Décrire sans erreur les méthodes d’écoute
Plan
Introduction
Méthodes d’écoute en amphithéâtre
conclusion
Introduction
Écouter, c’est non seulement percevoir correctement des sons, mais

c’est aussi et surtout faire un effort intellectuel pour comprendre.
L’écoute, c’est un ensemble de comportements et d’habiletés
menant à la compréhension. Une attitude d’écoute active et
méthodique favorise grandement la compréhension d’une matière.
METHODES D’ECOUTE EN AMPHITHEATRE
Nous vous suggérons trois méthodes :
- le choix de sa place dans la classe

- la préparation aux exposés magistraux
- le développement d’une attitude d’écoute active et méthodique.
3
é
fi
1- Bien choisir sa place en classe
Choisir une place à l’avant permet de mieux entendre l’enseignant, de

lire plus facilement au tableau et de maintenir un bon niveau de
concentration.
2- Se préparer pour les exposés magistraux
On ne subit pas les exposés magistraux : on s’y prépare pour les

aborder. Avant un cours, il est utile de relire les notes précédentes et de
consulter le matériel de référence. La préparation régulière aux exposés
magistraux vous fera épargner beaucoup de temps lors de la révision et
augmentera peut-être votre performance. D’autre part, cette préparation
augmentera votre motivation à assister aux cours et rehaussera votre
sentiment de compétence par rapport à cette matière.
3-Développer des habitudes d’écoute active et méthodique
Plus votre écoute est active et méthodique, plus elle stimule votre
concentration et favorise votre compréhension.
- Prendre des notes : La prise de notes favorise votre concentration et

par le fait même, votre écoute en amphithéâtre
- Donner des signes non verbaux d’écoute : Le signe le plus évident

que l’on est à l’écoute est de regarder son l’enseignant. D’autre part, un
hochement de tête, un sourire, un regard pétillant ou interrogateur sont
des actions simples qui présentent de nombreux effets béné ques. Ces
actions permettent d’être actif et mieux concentré ; elles stimulent
l’enseignant, elles lui fournissent des indices pour percevoir si vous avez
compris, s’il doit ajouter un exemple ou ralentir son rythme, etc.
4
é
fi
- Poser des questions en classe : Trop d’étudiants hésitent à

demander des explications par peur de passer pour « cruches » ou de
déranger l’ensemble de la classe qui semble comprendre. Vos questions
doivent cependant être brèves et précises. Évitez les longs préambules
ou les questions trop générales du style «je n’ai rien compris ».
- Discerner les étapes du cours :En général, un cours devrait se

dérouler comme suit :
Présentation : Ce sont les salutations, les remarques d’ouverture, les
informations générales sur la remise des travaux, etc.
Introduction : c’est l’annonce du sujet qui sera traité durant le cours ou
du rappel du cours passé.
Développement : Le reste du temps passe dans la présentation des
sous-points, des exemples, des illustrations, des graphiques, etc.
Il est important de bien discerner l’organisation des idées et de bien
garder en tête le squelette du cours de façon à y greffer plus facilement
la substance.
Conclusion ou Résumé : il est très important car il permet de voir si vous
avez bien saisi quelles étaient les idées principales.
Conclusion
Nous avons vu dans cette section que l’écoute en amphithéâtre n’est

pas un état passif mais, au contraire, qu’elle regroupe un ensemble
d’actions orientées vers la compréhension. Vous pouvez améliorer votre
habileté à écouter en choisissant une bonne place en classe, en vous
préparant bien pour les exposés magistraux et en développant une
attitude d’écoute active et méthodique.
5
é
LA PRISE DE NOTES
Objectif
Décrire sans erreur les méthodes de prise de notes
Plan
Introduction
Méthodes de prises de notes
conclusion
Introduction
Lors d’exposés magistraux, beaucoup d’informations sont accessibles

uniquement sous forme orale. Certains étudiants n’aiment pas prendre
des notes pendant les exposés car ils craignent de ne pas pouvoir porter
suf samment attention aux paroles de l’enseignant. Ceux-ci seront
probablement surpris d’apprendre que la prise de note favorise la
concentration et facilite la mémorisation. L’assistance aux cours s’avère
tout aussi importante que la lecture des textes obligatoires. Cette activité
constitue une partie magistrale de l’apprentissage. La prise de notes
s’avère nécessaire car le taux d’oubli suite à un exposé est très élevé et
rapide. La prise de notes a également l’avantage de constituer un
exercice d’organisation de la matière et de plus, les notes de cours se
retiennent plus facilement qu’un texte de référence. De bonnes notes de
cours sont prises rapidement et font ressentir l’essentiel de l’exposé.
6
é
fi
Seuls les dé nitions et les schémas les plus pertinents devraient être
notés intégralement. Les exemples qui vous aident à comprendre
peuvent être transcrits dans vos mots.
METHODES DE PRISES DE NOTES
-Utiliser un cartable et des feuilles mobiles
-Utiliser une marge
-Prendre des notes sous forme de paragraphes
-Discerner les idées principales
-Ecrire de façon espacée
-Utiliser des abréviations
-Revoir ses notes le plus tôt possible
-Ecrire lisiblement
1-Utiliser un cartable et des feuilles amovibles
Le système de feuilles amovibles vous permet d’insérer d’autres

documents. Lors de l’étude, vous pourrez ainsi étendre vos feuilles a n
de saisir l’ensemble des idées d’un cours en ayant une bonne
représentation visuelle.
2- Utiliser une marge
Cette marge sert à compléter vos notes de cours et à extraire des mots-
clés ainsi que les principales divisions.
7
é
fi
fi
3- Prendre des notes sous forme de paragraphes
Assurez-vous d’avoir une seule idée pour chaque paragraphe.
4- Discerner les idées principales
Sachez bien différencier les idées principales et les détails. Cela vous
permettra de comprendre le développement des idées. Vous pouvez
ajouter plus tard les détails.
5-Ecrire de façon espacée
Sautez une ligne ou deux à la n de l’exposé d’une idée.
Indiquez les sous-points et les détails en utilisant des chiffres ou des

lettres sous l’idée principale.
6- Utiliser des abréviations
Les abréviations vous feront économiser du temps, mais assurez-vous

que vous les comprendrez en les relisant plus tard. Complétez les
abréviations plus complexes après le cours pendant que vous les
saisissez encore. Faites-vous un code pour les termes qui reviennent
fréquemment dans votre discipline. Lorsque vous utilisez une nouvelle
abréviation, inscrivez-en la signi cation dans la marge
7-Revoir ses notes le plus tôt possible
Pour contrer l’oubli, il est très important de revoir ses notes, si possible
tout de suite après le cours, ou au plus tard le soir même. Relisez vos
notes, complétez les termes mal écrits ou trop abrégés et remplissez les
espaces laissés volontairement libres. Soulignez ou encadrez ensuite les
idées principales.
8
é
fi
fi
8- Ecrire lisiblement
Si vous devez les recopier pour les étudier, l’exercice sera long et
fastidieux. Alors, essayez d’écrire lisiblement dès la première fois, cela
vous aidera à demeurer concentré et à être actif dans votre écoute.
Conclusion
La prise de notes en classe permet ensuite de réviser cette matière. Il

est donc important d’avoir une méthode de notation qui soit la plus
ef cace possible. N’oubliez pas que c’est en relisant régulièrement vos
notes que vous parviendrez à améliorer votre méthode. Les recherches
effectuées indiquent également que l’étude des notes de cours a une
in uence importante sur les résultats d’examens.
9
é
fl
fi
LA CONCENTRATION
Objectifs
1-Dé nir correctement la concentration
2-Citer sans erreur les facteurs externes et internes in uençant la

concentration
PLAN
Introduction
Méthodes de la concentration
Conclusion
Introduction
La concentration n’est pas un état passif mais plutôt une discipline de

l’esprit . c’est l’orientation de l’ensemble des activités mentales vers
un seul objet. Pour favoriser la concentration, il faut apprendre à
reconnaître et recréer un environnement favorable.
METHODES DE LA CONCENTRATION
Nous pouvons favoriser la concentration et développer l’aptitude à se

concentrer en apprenant à contrôler les facteurs qui l’in uencent.
10
é
fi
fl
fl
1-Facteurs externes
-Travailler dans un endroit adéquat
-Travailler dans une position qui incite à l’action
-Garder sa table dégagée
-Garder sous la main les objets utiles à votre travail
-Réserver sa table de travail uniquement pour l’étude
-A propos de la musique
1-1-Travailler dans un endroit adéquat
Choisissez un endroit paisible, retiré si possible, bien éclairé, où

vous ne serez pas constamment dérangés. Le principe à respecter
est simple : l’attention que l’on accorde à son environnement est
soustraite à celle consacrée à la tâche . Plus les occasions de se
distraire sont nombreuses et plus il faut mettre plus d’effort pour penser
à étudier! Il s’agit ici de la règle qui a, comme toujours, ses exceptions.
Certaines personnes dé ent cette règle en étant bien concentrées dans
des endroits bruyants (au milieu d’une cafétéria achalandée). Elles
constituent cependant une minorité.
1-2-Travailler dans une position qui incite à l’action
La position assise, avec un bon éclairage et un support solide,

légèrement incliné vers son matériel incite à passer à l’attaque. Le lit et
le fauteuil mœlleux sont à proscrire.
11
é
fi
1-3-Garder sa table dégagée
Une table de travail doit être gardée exempte de matériel non pertinent
à l’étude (revues, cassettes, photos) car plus il s’y trouvera d’objets
attrayants, plus il sera tentant d’être déconcentré.
1-4-Garder sous la main les objets utiles à votre travail
En ayant à votre disposition crayons, gomme à effacer, marqueur, règle,

dictionnaire, vous n’aurez pas besoin de vous lever chaque fois que
vous en aurez besoin. Votre concentration sera plus facile à maintenir.
1-5-Réserver sa table de travail uniquement pour l’étude
Si c’est possible, il faut associer le lieu à l’activité et ainsi votre table de

travail devient un incitant à l’étude. Pour certaines personnes, la
bibliothèque demeure l’incitation idéale.
1-6-A propos de la musique...
Si vous êtes un ou une «musicomane» irréductible, il est de loin

préférable de choisir une musique sans paroles, la plus monotone et
la moins captivante possible. Évitez la radio : les annonceurs et
animateurs sont payés pour captiver votre attention.
12
é
2. Facteurs internes
Se préparer au travail intellectuel
Prendre des pauses régulièrement
L’action mène à la concentration
Auto-instructions efficaces
le contrôle du rêve éveillé
Indifférence aux bruits environnants
A propos des talons d’Achille
2-1-Se préparer au travail intellectuel
La concentration est fragile car ce n’est pas une disposition normale de

l’esprit. Lorsque vous vous concentrez, vous demandez à votre esprit
d’abandonner un plaisant état de repos pour un travail plus exigeant.
La préparation de l’esprit au travail intellectuel idéalement, vous devriez
éviter les activités excitantes (sport violent, roman captivant...) juste
avant de vous mettre au travail. Accordez-vous plutôt quelques minutes
de calme et de relaxation pour vous permettre de retrancher votre
période d’étude du reste de vos activités quotidiennes et ainsi favoriser
la concentration.
2-2-Prendre des pauses régulièrement
Pour éviter la surcharge cérébrale, accordez-vous une courte pause

après chaque heure de travail. Vous pouvez pro ter de ce temps pour
boire de l’eau et pour vous dégourdir. 13
é
fi
Le fait de prendre une courte pause à chaque heure vous permettra

d’être toujours au meilleur de votre concentration.
2-3-L’action mène à la concentration
Cet effet, l’utilisation du crayon ou du marqueur vous permet d’être plus

actif en augmentant le nombre de stimulations sensorielles orientées
vers le travail. Souligner, encadrer, encercler, colorer, mettre des
astérisques et des notes en marge a un effet très positif.
2-4-Des auto-instructions ef caces
Quand vous travaillez, vous gagnez beaucoup à vous parler

intérieurement, à vous donner des instructions simples et précises dont
voici quelques exemples :
-Découper votre travail en étapes
Parfois, vous avez peut-être de la dif culté à vous mettre au boulot parce
que vous voulez prendre les bouchées trop grosses.
Voici quelques exemples des premières étapes à respecter :
- Choisir précisément les tâches à accomplir (lire tel chapitre, faire tel
exercice, faire tel problème);
- Respecter la période de réchauffement (parcourir les grands titres du
chapitre, refaire tel exemple, relire telles dé nitions, revoir ses notes sur
le sujet...). Cette étape d’immersion graduelle facilite grandement la
concentration. Vous pouvez vous représenter le travail intellectuel
comme le «sport du cerveau» où la période de réchauffement est
extrêmement importante.
14
é
fi
fi
fi
-Se donner des objectifs limités de travail intensif
Plani ez votre travail par tranche de temps (d’heure en heure, de demi-

heure en demi-heure, de quart d’heure en quart d’heure s’il le faut).
Prévoyez de petites pauses-récompense après chaque tranche (boire un
verre d’eau, vous délier les jambes, manger un fruit). Ne vous accordez
la pause que lorsque votre objectif est atteint.
-Se féliciter pour le travail effectué Souvent,
Les reproches personnels sont plus fréquents que les remarques

encourageantes. Ce sont pourtant ces dernières qui aident le plus à
s’améliorer. Alors après chaque étape, les encouragements personnels
comptent tout autant que les pauses-récompense.
-Dire non aux idées parasites
S’il vous vient fréquemment à l’esprit des idées qui vous font dévier de
la tâche, ne tentez pas de les repousser.
Ecrivez-les sur un bloc-notes que vous gardez sous la main.

L’expérience suggère que les idées ainsi consignées cesseront de vous
trotter dans la tête. Vous pourrez pro ter de votre prochaine pause pour
accomplir les tâches qui nuisent à votre concentration. Vous devez
résister aux envies subites de grignoter, de vous lever, de téléphoner à
une amie ou à un ami. Servez-vous plutôt de ces envies subites comme
pauses récompense à la n d’une étape.
2-5-Le contrôle du rêve éveillé
Le rêve éveillé est un phénomène fréquent et tout à fait normal. Votre

esprit doit choisir entre une activité qui lui procure repos et plaisir et une
15
é
fi
fi
fi
autre qui se révèle plus exigeante et plus astreignante. Le rêve éveillé

tire pro t de la moindre période de somnolence et vous propose de
revivre un court instant des moments mémorables ou d’anticiper le
bonheur à venir et de constater que de longs moments se sont écoulés
et que le travail n’avance plus. Améliorer ses auto-instructions et adopter
une méthode de travail plus active est une bonne façon d’y remédier.
-Pour lutter contre le rêve éveillé : vous lever chaque fois que vous
prenez conscience de votre rêverie. Recentrez-vous sur votre sujet
d’étude et revenez à vos livres dès que vous le pouvez.
2-6-L’indifférence aux bruits environnants
Chaque fois que vous avez envie de relever la tête et d’écouter ce qui se
passe, forcez-vous à garder les yeux rivés sur votre feuille. Vous
trouverez cela dif cile au début mais vous arriverez assez rapidement à
faire abstraction des sources de distraction mineures de votre
environnement.
2-7-A propos des talons d’Achille...
Le manque de sommeil, la fatigue excessive, les humeurs dépressives,

un niveau de stress élevé, des dif cultés personnelles, rendent plus
dif cile l’atteinte d’un bon niveau de concentration. Accordez-vous un
régime de vie équilibré dans lequel vous inclurez environ huit heures de
sommeil par nuit et suf samment d’activités physiques pour être en
forme. Si possible, réglez vos con its personnels avant de vous mettre à
l’étude. Au besoin, accordez-vous quelques minutes de relaxation.
16
é
fi
fi
fi
fi
fl
fi
Conclusion
La concentration demande des conditions favorables pour se manifester.

Un environnement approprié (lieu, matériel disponible,...) et un bon
contrôle de l’esprit (auto-instructions ef caces, objectifs limités de travail
intensif,...) sont de grands alliés. L’atteinte d’un bon niveau de
concentration demande également de l’énergie. L’état de santé général a
donc de l’in uence sur la capacité de concentration d’un individu.
17
é
fl
fi
LA MEMORISATION
Objectifs
1-Citer sans erreur les types de mémoire

2-Dé nir la récitation
3-Décrire correctement les méthodes de mémorisation
Plan
Introduction
1-La mémoire
2-Méthodes de mémorisation
Conclusion
Introduction
Les études universitaires visent différents objectifs, dont celui de

comprendre en profondeur les notions présentées. Effectivement, il est
primordial de bien comprendre les notions étudiées, mais il faut aussi
s’en souvenir ! Il est donc important de prendre les moyens a n d’y
arriver. Cela permettra de soutenir votre compréhension des notions lors
de l’évaluation.
1-La mémoire
Il est bien connu que la mémoire est une faculté qui oublie. En un mois, il
est même probable que l’on aura oublié 98% des notions qui nous sont
enseignées si aucun effort particulier de mémorisation n’est entrepris.
18
é
fi
fi
Nous possédons deux formes de mémoire qui jouent un rôle bien

distinct dans la mémorisation.
1-1-La mémoire à long terme
On peut comparer cette forme de mémoire au disque dur d’un

ordinateur. Les informations qui parviennent dans la mémoire à long
terme ont beaucoup plus de chance de rester accessibles longtemps
après la période d’apprentissage. La mémoire à long terme emmagasine
les informations en les connectant à d’autres notions ou en les classant
dans des catégories préexistantes. C’est pourquoi il est utile de faire des
liens entre les nouvelles notions et les anciennes.
1-2-La mémoire à court terme.
Cette mémoire est aussi appelée mémoire de travail. Toute l’information

dont nous prenons conscience transige par la mémoire à court terme.
Malheureusement, elle ne peut emmagasiner qu’un nombre limité
d’informations et seulement pour une courte durée.
Le dé qui se présente à l’étudiant consiste à faire passer le maximum

d’information pertinente de la mémoire à court terme à la mémoire à long
terme. La capacité à mémoriser est in uencée par quatre grands
facteurs qui sont : la méthode employée, le degré de concentration, la
motivation à la tâche, et les connaissances que l’on possède déjà dans
le domaine d’étude
19
é
fi
fl
2-Méthodes de la mémorisation
-Une première étape : la sélection des priorités

-La récitation… difficile de s’en passer !
-Révisez rapidement les notions mémorisées pour ne pas repartir à zéro
-Prenez une pause… pour mieux intégrer l’information
-Alternez les matières étudiées, ainsi que le type d’étude
-Les courtes périodes d’étude ou de révision ne sont pas inutiles !
-Utilisez votre imagination… pour faire des associations
2-1-Une première étape : la sélection des priorités
Tentez d’identi er les notions prioritaires à mémoriser. Les lectures

préparatoires aux cours vous permettront de mieux suivre lors de la
séance, cependant il est préférable de débuter par la mémorisation des
notions principales que de tenter de mémoriser tous les détails des
manuels. S’il y a des questions en n de chapitre dans vos lectures,
vous pouvez les utiliser a n de cibler les notions à mémoriser.
2-2-La récitation… difficile de s’en passer !
A n d’emmagasiner l’information en mémoire à long terme, la majorité

des personnes doivent utiliser la récitation, c’est-à-dire qu’elles doivent
tester leur mémoire sans le support du texte écrit qu’elles désirent
retenir. Lorsque vous identi ez une notion à mémoriser, étudiez-la a n
d’obtenir une bonne compréhension. Par la suite, tentez de dire (ou
d’écrire) la notion sans regarder votre document.
20
é
fi
fi
fi
fi
fi
fi
3-Révisez rapidement les notions mémorisées pour ne pas repartir à

zéro
A n de forti er votre mémoire, revenez rapidement sur ce que vous avez

récité, et ce, à mesure que vous avancez dans la matière. Testez votre
mémoire après de courtes parties de matière. Cela évitera de reprendre
à zéro votre mémorisation à toutes les fois que vous reprenez l’étude
d’une même matière. Pour ce faire, vous pouvez utiliser des résumés
sous forme de mots-clés qui vous permettront de tester vos
connaissances.
4-Prenez une pause pour mieux intégrer l’information
En plus d’aider à la concentration, les pauses facilitent le transfert de

l’information en mémoire à long terme en permettant à cette information
de s’intégrer aux connaissances déjà maîtrisées. Cependant, ce
phénomène naturel se réalise dans la mesure où il y a une certaine
détente des facultés intellectuelles. Prenez des pauses de 10 minutes à
chaque 50 minutes. Lors de ces pauses, vous pouvez, si possible,
bouger un peu, bien respirer, prendre de l’air frais. Évitez un loisir que
vous aimez beaucoup lors de ces pauses; vous pourriez oublier le temps
qui passe.
5-Alternez les matières étudiées, ainsi que le type d’étude
Les capacités de mémorisation ainsi que la motivation peuvent diminuer

si vous tentez d’étudier pendant plusieurs heures le même type de
matière. Si c’est possible, vous pouvez alterner le type de tâche, par
exemple en passant d’une étude de notions théoriques à la résolution de
problèmes ou d’exercices.
21
é
fi
fi
6-Les courtes périodes d’étude ou de révision ne sont pas inutiles !
Si vous étudiez des notions qui sont plus dif ciles à retenir pour vous, de
courtes périodes de révision pourraient être utiles et ef caces. Vous
pouvez écrire sur un petit carton ( che) une question qui réfère à la
notion qui pose problème et écrire la réponse .
Vous pouvez utiliser ces petites cartes à différents moments, par

exemple lorsque vous attendez un ami, dans une le d’attente, dans
l’autobus ou autres. Ces courtes périodes de questionnement peuvent
vous faire sauver du temps d’étude et améliorer votre ef cacité.
7-Utilisez votre imagination… pour faire des associations
Vous pouvez faire des associations entre la notion à mémoriser et des

exemples d’application, des utilités possibles, des expériences
personnelles qui pourraient référer de près ou de loin à la notion ou à
des notions déjà maîtrisées. Les associations stimulent la mémoire à
long terme.
Conclusion
Il y a deux types de mémoire: la mémoire a long terme et à court terme
qui ont des capacités et rôles différents
Pour mémoriser les cours il faut:
-Repérer l’essentiel, le comprendre et le réciter

-Prendre des pauses et alterner les matières
-Faire des fiches pour les notions difficiles
22
é
fi
fi
fi
fi
fi
LA GESTION DU TEMPS
Objectifs
1-Enumérer correctement les méthodes de la gestion du temps
2-Décrire sans erreur la conduite à tenir en cas d’urgence
PLAN
Introduction
Méthodes de gestion du temps
Conclusion
Introduction
La gestion du temps consiste à faire un horaire réaliste et à le suivre. Il

faut gérer son temps pour en gagner : plani er ses heures de travail et
les utiliser pleinement signi e non seulement une diminution de stress
mais parfois également plus d’heures à consacrer aux loisirs.
L’amélioration de la qualité de vie des gens occupés passe
inévitablement par une meilleure gestion de leur temps. Avant de
plani er vous devez bien connaître tout ce que vous avez à faire, le
temps dont vous disposez et votre propre rythme de travail. La gestion
du temps est une habitude qui s’acquiert par la pratique, une habileté qui
se perfectionne par essais et erreurs.
23
é
fi
fi
fi
METHODES DE GESTION DU TEMPS
La stratégie de gestion du temps que nous vous suggérons comporte

trois grandes étapes :
- une étape de cueillette d’informations où vous faites l’inventaire du

travail à faire et notez votre emploi du temps actuel
- une étape de plani cation où vous vous xez des objectifs à atteindre
- une étape d’évaluation et d’amélioration de votre gestion du

temps
1. La cueillette d’informations
1-1-Connaître le travail à faire
Se donner une vue d’ensemble de la session : A partir des plans de

cours, notez dès le début de l’année les principales échéances que vous
aurez à respecter sur un calendrier grand format. Inscrivez-y ensuite les
principales activités extra-scolaires déjà prévisibles (sports, sorties,
anniversaires, travail, etc
Utiliser un aide-mémoire : Une bonne habitude à acquérir est d’utiliser

un aide-mémoire, ou un agenda. Inscrivez-y, au fur et à mesure qu’ils se
présentent, tous vos rendez-vous, sorties, dates de remise de travaux et
d’examens, etc..
24
é
fi
fi
1-2-Connaître votre rythme actuel
Notez tout ce que vous faites pendant une semaine (voir page ...). Pour
ne pas oublier de remplir la grille, apportez-la toujours avec vous et
essayez de la remplir à la même heure chaque jour.
Cette phase joue un rôle très important pour parvenir à une plani cation
réaliste et pour prendre conscience de vos points faibles. Aussi, essayez
de la faire le plus honnêtement et régulièrement possible. C’est en se
basant sur cette semaine que vous allez construire votre premier horaire.
2. Plani er
Vous connaissez maintenant les principales échéances que vous avez à

rencontrer ainsi que votre rythme de travail actuel. Vous êtes maintenant
prêt pour élaborer votre projet d’horaire. Ce projet d’horaire doit être un
guide plutôt qu’un maître dont vous serez l’esclave ( dèle ou insoumis).
Il doit re éter vos objectifs à court terme, à moyen terme et à long terme.
Il doit aussi être assez souple pour laisser place aux imprévus et aux
réaménagements éventuels. Ce n’est qu’avec le temps et après
plusieurs essais et erreurs que l’on parvient à se faire un horaire
hebdomadaire qui convienne vraiment. Les conseils qui suivent visent à
guider vos expériences de plani cation.
Liste d’objectifs hebdomadaires
Faire une liste de tâches pour la semaine : Considérez d’abord les

échéances les plus rapprochées tout en réservant du temps aux
lectures, travaux et examens à venir. Ensuite, faites une première
évaluation des heures à consacrer à la réalisation de chacune de ces
tâches. (voir page) 25
é
fi
fl
fi
fi
fi
Projet de grille-horaire :
Élaborer une grille-horaire
Indiquez d’abord les activités xes (cours, repas, sommeil, réunions,

etc.). Consultez votre grille d’observation de votre emploi du temps de la
semaine précédente pour bien jauger le temps à consacrer à vos
activités habituelles. Identi ez ensuite les blocs de temps disponibles
pour le travail scolaire.
Adapter sa grille-horaire
Votre grille devrait vous aider à atteindre vos objectifs de travail pour la
semaine. Voyez d’abord si le nombre d’heures disponibles au travail
suf t pour la réalisation de vos objectifs. Sinon, voyez quelles sont les
activités que vous pouvez comprimer ou retrancher. Voyez ensuite si
certaines activités gagneraient à être réalisées à un moment ou à un lieu
précis et réservez ces périodes si tel est le cas. Au moment de plani er
vos séances de travail, gardez en mémoire : que les courtes séances
d’étude permettent un meilleur apprentissage que les séances massives;
que les pauses régulières (environ 10 minutes par heure) permettent de
garder un niveau d’ef cacité supérieur; qu’il est grandement préférable
de ne pas consacrer plus de dix heures par jour au travail intellectuel ;
qu’il est préférable de ne pas faire plus de cinq heures d’une même
tâche dans une même matière par jour (alterner la théorie et la pratique).
Rappelez-vous en n qu’il ne s’agit pas ici de couler dans le béton une
grille-horaire qu’il vous sera dif cile de respecter, mais plutôt d’être
souple et n stratège a n d’utiliser au mieux votre temps.
26
é
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
3. Évaluer et améliorer votre plani cation
3-1- Respect des objectifs
Il s’agit maintenant de vous interroger sur votre plani cation. La première

question qui se pose concerne évidemment le respect de vos objectifs
de la semaine. Si vous y êtes parvenu cette semaine, bravo! Vous
pouvez déjà passer à la réévaluation de votre plani cation à la page
suivante. Sinon, ce qui risque fort bien d’être le cas puisque vous en êtes
à vos premières armes, nous vous suggérons les questions suivantes
qui vous permettront peut être d’y voir plus clair et d’être en mesure de
mieux affronter les prochaines semaines.
Sous-estimation du temps à consacrer à certaines tâches
L’erreur est fréquente et on conseille généralement de multiplier par

deux la première évaluation que vous faites du temps requis. Peu à peu,
vous apprendrez à estimer plus exactement le temps nécessaire pour
exécuter chaque tâche.
Pour ne pas éterniser un travail
Une façon ef cace de lutter contre l’expansion du temps requis pour

l’exécution de certaines tâches est de se xer des échéances. Sans
mettre de pression trop forte en se xant des objectifs irréalistes, les
échéances aident à travailler de façon plus ef cace et stimulent la
motivation.
27
é
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
Dif culté à se mettre à la tâche
Si c’est le cas, véri ez d’abord si vous savez bien quoi faire et comment
le faire. Si vous en doutez, demandez des précisions à la personne
responsable du cours ou à un autre étudiant. Il se peut aussi que vos
objectifs vous effraient parce qu’ils vous semblent trop exigeants au
moment de vous mettre à l’œuvre. Fixez-vous alors des objectifs plus
restreints que vous vous sentirez capable de réaliser au lieu de tout
laisser tomber. Vous vivrez alors moins d’anxiété et vous serez plus
ef cace dans la réalisation de ces objectifs.
3-2-Réévaluer sa plani cation
C’est très bien de pouvoir respecter son projet d’horaire de la semaine,

mais encore faut-il que vos objectifs hebdomadaires vous permettent de
rencontrer vos objectifs à plus long terme. Avez-vous pris le temps de
faire quelques lectures personnelles, de préparer vos cours magistraux,
d’étudier à l’avance un examen ou de commencer un travail long sans
être bousculé? Il serait tout aussi pertinent de vous demander si vous
êtes parvenu à vous réserver du temps pour faire du sport, pour voir des
amies et des amis ou pour vous adonner aux activités extra-scolaires
qui vous tiennent à cœur. Bref, votre gestion du temps vous permet-elle
d’atteindre vos objectifs de vie? Les quelques points suivants vous
permettront peut-être d’y voir plus clair.
Préparation des séances de cours
Pour en pro ter au maximum tout en sauvant du temps, vous avez

avantage à préparer vos séances de cours.
28
é
fi
fi
fi
fi
fi
Rentabilisation des séances d’étude
Si vous n’êtes pas ef cace à l’étude, la fatigue est peut-être en cause. À

cet effet, retenez que les courtes périodes de travail permettent un
meilleur apprentissage que les séances massives. C’est la meilleure
façon d’apprendre, de se préparer aux examens.
Réalisme des objectifs choisis
Après plusieurs semaines de plani cation et d’évaluation de votre emploi

du temps, il est possible que vous réalisiez que malgré une plani cation
serrée et généralement respectée vous ne parvenez pas à atteindre
certains de vos objectifs. C’est souvent le cas lorsque l’on a tendance à
prendre un peu trop d’engagements. Le temps est alors venu de
reprendre un à un vos objectifs, d’identi er ceux qui sont plus importants
et ceux qui le sont moins ainsi que l’effort qu’exige chacun d’eux pour
être atteint.
Maintenant que vous connaissez mieux votre fonctionnement, vous êtes

en mesure de vous xer de nouveaux objectifs qui seront plus réalistes
et plus satisfaisants.
4. En cas d’urgence
Si rien ne va plus, que vous avez beaucoup de retard et ne savez plus

par où commencer, voici quelques mesures d’urgence que vous pouvez
appliquer. Dressez la liste de ce qui est à faire en commençant par le
plus urgent. Si vous pouvez laisser tomber des choses sans grande
pénalité, faites-le. Pour votre étude, si vous n’avez pas le temps de
couvrir toute la matière prévue dans tous vos cours, coupez la même
proportion de matière dans chacun d’eux. 29
é
fi
fi
fi
fi
fi
Il est préférable de couvrir 75% de la matière de chacun des cours

plutôt que d’étudier à 100% certains cours et de ne pouvoir rien étudier
dans un ou deux cours. Cela ne vous pénalise pas trop à l’examen si
vous avez commencé par les parties de la matière les plus importantes
et vous courrez beaucoup moins de risques d’avoir un échec. Mettez-
vous au travail en commençant par le premier point de la liste d’urgence.
À ce stade n’exigez plus de vous la qualité habituelle : votre objectif
devrait être de terminer chacune des tâches le plus vite possible.
Conclusion
La présente section regroupe bon nombre de stratégies d’observation,

de plani cation, d’évaluation et d’amélioration de votre emploi du temps.
Ces stratégies sont là pour vous permettre d’atteindre vos objectifs de
vie plus ef cacement et avec le moins de stress possible. Bien
entendu, il ne s’agit pas d’essayer d’appliquer les différentes stratégies
toutes à la fois. Si vous essayez de tout faire à la fois, vous ne saurez
plus où donner de la tête. Nous vous suggérons plutôt de bien examiner
un à un tous les points précédents. Choisissez un ou deux objectifs à
travailler pour la première semaine. Quand ces objectifs seront atteints,
vous en ajouterez de nouveaux et ainsi de suite.
30
é
fi
fi
31
é
LA PROCRASTINATION SCOLAIRE
Objectifs
1-Dé nir correctement la procrastination scolaire
2-citer sans erreur les causes de la procrastination scolaire
3-Identi er correctement les méthodes de gestion du temps pour

surmonter procrastination scolaire
4-Citer sans erreur les attitudes anti procrastination
PLAN
Introduction
1-La procrastination scolaire
2- Surmonter le problème de la procrastination
Conclusion
Introduction
La procrastination du latin pro, qui signi e « en avant » et crastinus qui

signi e « du lendemain » est une tendance à remettre
systématiquement au lendemain des actions que l’on peut faire le
jour même. La procrastination réfère à l’habitude de reporter inutilement
à plus tard des tâches ou des activités. Cette mauvaise habitude
entraîne des pertes de temps, des occasions loupées, des échecs
scolaires à répétition et une insatisfaction perpétuelle.
32
é
fi
fi
fi
fi
1-LA PROCRASTINATION SCOLAIRE
S’il est vrai que la procrastination procure un soulagement immédiat, il

faut se rappeler qu’il est temporaire. Ce que vous cherchez à éviter va
resurgit avec plus d’intensité à mesure que le temps passe et que le
délai limite approche. C’est alors que l’illusion que ce sera plus facile
demain disparaît peu à peu.
A n de bien comprendre et modi er votre comportement de

procrastination, il importe de bien vous connaître.
1-1- Écoutez-vous!… Quels sont vos prétextes?
Prendre conscience des prétextes que vous invoquez lorsqu’il est temps
d’étudier, vous aidera à reconnaître que vous venez de passer en «mode
procrastination» et qu’il faut réagir. La remise à plus tard exige beaucoup
de créativité dans la façon de se tromper soi-même.
Parmi les prétextes suivants, lesquels vous sont familiers?
•Je suis trop fatigué pour commencer maintenant…
•Je n’ai pas la tête à rédiger aujourd’hui…
•Il me reste encore beaucoup de temps, ça ne presse pas…
•Il faut bien vivre, je suis jeune, je commencerai demain….
•C’est moi qui décide quand étudier et ce n’est pas maintenant…
•J’ignore par où commencer, je vais ré échir encore un peu…
•J’ai des choses plus pressantes à faire avant de commencer ce
travail…
•Ce travail est trop ennuyant, j’aime mieux aller nager…
•Ce n’est pas si grave de regarder un peu la télévision…
33
é
fi
fl
fi
Une caractéristique importante de la procrastination est le sentiment de

culpabilité qui l’accompagne. Mettre de côté une tâche pour travailler sur
une autre réellement plus importante ou urgente n’est pas un
comportement de procrastination. Lorsque vous passez en mode
procrastination, vous savez au fond de vous même que le report à plus
tard du travail n’est pas vraiment justi é.
1-2-Les causes possibles
Qu’est-ce qui vous pousse à la procrastination ? Si vous croyez qu’il

s’agit simplement d’un manque de connaissances en gestion du temps
ou de motivation face au programme d’étude auquel vous êtes inscrit,
référez-vous aux guides sur ces thèmes. Sinon, voici les causes les plus
fréquentes qui favorisent un comportement de remise à plus tard :
-L’anxiété d’évaluation
-Le refus des exigences d’autrui et le manque d’intérêt
-Le perfectionnisme
-L’incertitude et la dif culté à prendre des décisions
-La crainte de l’inconnu
-L’évitement de situations ennuyantes ou désagréables
-Un problème d’habitude
-Vous observer au quotidien
1-2-1- L’anxiété d’évaluation
Certaines personnes redoutent tellement d’être prises en défaut ou

critiquées qu’elles deviennent très anxieuses et reportent à plus tard la
réalisation de leur travail. En faisant le travail à la dernière minute,
34
é
fi
fi
elles se sentent à l’abri des critiques car elles pourront se justi er en

prétextant un manque de temps pour réaliser adéquatement le travail.
Pour d’autres, c’est la crainte de tester leurs réelles capacités. En ne
donnant pas leur plein rendement, elles peuvent continuer à croire que
leurs capacités sont supérieures à ce qu’indiquent leurs résultats
scolaires. Pourtant, dans ces cas, la procrastination a pour effet pervers
de ne pas offrir aux gens la possibilité de développer davantage leurs
compétences et d’apprendre de leurs erreurs. Il vaut mieux miser sur
l’achèvement de la tâche avec un objectif réaliste et non générateur
d’anxiété.
1-2-2- Le refus des exigences d’autrui et le manque d’intérêt.
On remarque que certaines personnes réagissent automatiquement en

reportant à plus tard tout ce qui leur est imposé par autrui. L’impression
d’une atteinte à leur liberté est perçue comme insupportable.
De même, lorsqu’un travail ne correspond pas à vos intérêts

personnels, il est souvent plus dif cile de vous motiver à le commencer.
Mais si ce travail est obligatoire pour la réussite de votre cours, vous
aurez avantage à essayer d’adopter une attitude plus constructive.
1-2-3- Le perfectionnisme
La poursuite de standards de performance inaccessibles génère du

découragement et favorise un comportement de procrastination. Par
exemple, la recherche du sujet hors du commun pour une dissertation ou
de l’état d’esprit idéal pour étudier risque de vous amener à reporter à
plus tard vos périodes d’étude.
35
é
fi
fi
Rappelez-vous que la perfection n’existe pas et qu’il y a toujours place à

l’amélioration. Il vaut mieux se concentrer sur les exigences réelles d’un
travail et s’y tenir plutôt que de chercher à faire un travail exceptionnel et
ne pas réussir à le terminer.
1-2-4- L’incertitude et la dif culté à prendre des décisions
Certaines personnes vivent selon la maxime « dans le doute, abstiens-

toi!». Il est vrai que si vous ne savez pas précisément ce qui est attendu
de vous, il est plus dif cile de commencer un travail. Pourtant, dans un
contexte scolaire, vous êtes des apprenants et non des spécialistes. Il
ne faut pas hésiter à consulter le personnel enseignant ou vos
camarades de classe. De même, la dif culté à prendre des décisions
concernant la façon de réaliser vos travaux ou d’identi er ce qui est le
plus important à étudier pour un examen, peut occasionner une remise à
plus tard de vos périodes d’étude.
1-2-5- La crainte de l’inconnu
La nouveauté et l’inconnu sont des sources d’excitation et

d’enthousiasme pour plusieurs personnes. Elles ont du plaisir à
découvrir et aiment être émerveillées. À l’opposé, d’autres deviennent
très anxieuses et tentent d’éviter les situations nouvelles et inconnues.
Ces personnes sautent rapidement à la conclusion qu’elles ne pourront
pas réussir.
Une telle attitude défaitiste favorise la procrastination et vous empêche

de développer de nouvelles habiletés.
De même si vous ne croyez pas avoir les compétences ou les

connaissances nécessaires pour effectuer un travail, il est préférable de 36
é
fi
fi
fi
fi
le reconnaître et de chercher à combler ces lacunes en demandant de

l’aide plutôt que d’espérer que la situation se clari e d’elle-même.
1-2-6- L’évitement de situations ennuyantes ou désagréables
Il arrive que des étudiants reportent à plus tard leurs périodes d’étude
tout simplement parce qu’ils n’aiment pas tel devoir ou telle matière. Ils
optent alors pour une activité plus plaisante que l’étude (le contexte
universitaire regorge d’activités parascolaires très agréables). Pourtant la
vie comporte plusieurs situations ou activités qui ne sont pas agréables
en soi et qu’il faut pourtant accomplir. Pensons aux visites chez le
dentiste ou faire la vaisselle après un repas… pas très excitant !
Développer de la tolérance envers les situations ennuyantes ou
désagréables, mais nécessaires, est un atout indéniable pour atteindre
vos objectifs.
1-2-7- Un problème d’habitude
Découlant d’une seule ou de la combinaison des causes précédentes,

l’habitude de la procrastination peut prendre racine avec le temps. Si
bien que pour certaines personnes, la seule pensée de reporter à plus
tard une tâche peut en provoquer le comportement. Apparaît alors un
comportement conditionné aussi automatique que votre pied qui se
dirige sur le frein à la vue d’une lumière rouge à un feu de circulation.
Cela devient alors un problème d’habitude qui est maintenu par des
prétextes tels que présentés dans la section précédente.
À moins que la personne décide de confronter ses prétextes habituels,

le mode de procrastination se maintient avec toutes ses conséquences
aux plans scolaire et émotif. 37
é
fi
1-2-8-Vous observer au quotidien
A n de mieux vous connaître, notez pendant une semaine les raisons ou

les prétextes qui expliquent pourquoi vous n’avez pas accompli certaines
tâches ou activités que vous aviez mises à votre agenda (voir annexe 1).
De plus, notez chaque jour l’emploi de votre temps (voir annexe 2).
Compilez au bout de la semaine le nombre d’heures consacrées à
étudier, dormir, écouter la télévision, rêvasser, faire du sport, voir vos
amis et votre famille, travailler à un emploi rémunéré, etc. Vous aurez
ainsi un aperçu de votre emploi réel du temps que vous pourrez
comparer avec vos objectifs scolaires. Rappelez-vous qu’une vie
équilibrée (travail, loisirs, repos et exercice physique) favorise l’ef cacité
à l’étude et peut diminuer votre comportement de procrastination.
Au total, la procrastination scolaire est un problème qui touche bon

nombre d’étudiants . Plusieurs causes sont évoquées comme
contribuant au développement et au maintien de cette habitude (l’anxiété
d’évaluation, le refus des exigences d’autrui, le perfectionnisme,
l’incertitude, la dif culté à prendre des décisions, la crainte de l’inconnu,
l’évitement de situations désagréables ou ennuyantes ou un problème
d’habitude). Il importe de prendre le temps de vous écouter et d’identi er
vos propres raisons de reporter à plus tard si vous souhaitez modi er
cette habitude.
38
é
fi
fi
fi
fi
fi
2-SURMONTER LE PROBLÈME DE LA PROCRASTINATION
À première vue, réussir à changer votre comportement de

procrastination peut vous paraître impossible. Tout le monde peut
modi er ses habitudes à condition d’y aller de façon progressive et de
faire preuve d’un peu de patience. Voici quelques stratégies et moyens
utiles pour briser l’habitude de la procrastination :
2-1-La gestion du temps
-Planifier votre travail
-Identifier vos priorités
- Changer d’environnement
- Diviser les longs travaux en petites activités
- Fixer des échéances en vous engageant envers autrui
- Savoir vous entourer, Ne restez pas seul!
2-1-1 -Plani er votre travail
La plani cation est essentielle pour être ef cace et favoriser l’atteinte de

vos objectifs. Pour la majorité des gens, elle permet une diminution de
l’anxiété qui, comme nous l’avons vu précédemment, est parfois une
cause de la procrastination. Aucune mémoire n’est assez dèle pour se
souvenir de tout! De plus, faire la liste des tâches et activités à réaliser à
chaque semaine vous aidera à combattre l’impression que rien ne
presse et vous permettra de développer une meilleure conception de la
notion du temps.
39
é
fi
fi
fi
fi
fi
2-1-2- Identi er vos priorités
Attribuez un ordre de priorité à chaque tâche ou activité de votre liste et

commencez par la plus importante. En prenant le temps d’identi er vos
priorités vous saurez quoi laisser tomber si vous manquez de temps.
Rappelez-vous que vous ne pouvez tout faire à la fois.
2-1-3- Changer d’environnement
Il semble que pour la majorité des étudiants qui ont l’habitude de la

procrastination, étudier à la maison est un combat de tous les instants.
Ils sont sensibles aux stimuli externes. Ils ressentent le besoin intense
de faire le ménage complet de leur chambre avant de pouvoir étudier. Ils
se plaignent d’avoir un «divan-velcro» qui les maintient devant leur
téléviseur, peu importe l’émission présentée. Il en va de même avec le
journal du matin, la vaisselle à laver, les comptes à payer, les appels à
retourner, etc. Si vous faites partie de ce groupe, il est souhaitable
d’envisager un lieu de travail à l’extérieur de la maison. La bibliothèque
de l’université ou celle de votre quartier, les petits cafés tranquilles ou les
salles d’étude des résidences d’étudiants et d’étudiantes semblent des
choix plus appropriés. Allez-y pour des périodes de temps limitées avec
des objectifs précis de travail. Vous avez avantage à explorer votre
environnement a n d’identi er un lieu qui vous convienne. L’énergie
investie à combattre les distractions pourra être transférée dans vos
travaux scolaires.
2-1-4- Diviser les longs travaux en petites activités
La pensée d’un long chapitre de lecture ou d’une série d’exercices vous

semble au-dessus de vos forces? Découpez votre travail en petites
40
é
fi
fi
fi
fi
parties limitées et réalisables dans un court délai de temps. Alternez

entre ces petites parties et d’autres matières avec lesquelles vous êtes
plus à l’aise. C’est le principe des petites bouchées, plus faciles à
digérer et moins de risques de s’étouffer. Cela générera moins d’anxiété
ou de découragement et vous vous sentirez progresser.
2-1-5- Fixer des échéances en vous engageant envers autrui
Pour ceux qui persistent à croire qu’un peu de pression est nécessaire
pour réussir à réaliser leurs travaux scolaires, créez-en! . La majorité
des gens aux prises avec un problème de procrastination af rment être
plus disciplinés dans les travaux d’équipe. Ils ne veulent pas voir leurs
coéquipiers pénalisés par leur faute. Leur comportement de
procrastination est un secret bien gardé et réservé aux tâches
individuelles.
2-1-6- Savoir vous entourer Ne restez pas seul!
Savoir s’entourer de camarades d’étude qui veulent tirer le maximum de

leur formation universitaire peut vous aider à surmonter votre habitude
de la procrastination. Vous connaissez peut-être des personnes dans
vos cours qui n’ont pas de dif cultés à étudier régulièrement.
Accompagnez les à la bibliothèque. Il est souvent plus facile de
commencer une période d’étude et de persévérer quand on n’est pas
seul à le faire. Vous laisser in uencer par des amis studieux plutôt que
par la télévision vous sera plus pro table.
41
é
fl
fi
fi
fi
2-2-Une attitude anti-procrastination
- Se laisser attirer par le travail.

- Apprivoiser la tâche
- Des auto-instructions efficaces
- Pour les tâches qui vous rebutent
- Le premier pas est le plus difficile
- Un peu de patience
2-2-1- Se laisser attirer par le travail
Parvenir à se maintenir à jour dans ses travaux scolaires fait appel à un

principe de base simple mais essentiel : durant les périodes prévues
pour étudier, il est nécessaire que vous et vos livres d’étude soyez dans
la même pièce! Si vos livres sont dans votre chambre et que vous êtes
au salon, il est peu probable que le travail s’effectue. Laissez-vous tenter
par vos livres. Ouvrez-les à la bonne page; sortez vos crayons; restez
tout près; regardez-les et ne faites rien d’autre pendant dix minutes.
Soyez réceptif à la force d’attraction qui émane de vos livres. Très
souvent cet exercice vous aidera à commencer et à réaliser une partie
du travail.
2-2-2- Apprivoiser la tâche
Si vous êtes confronté à un type de travail que vous n’avez jamais fait
auparavant, il se peut que vous soyez hésitant à commencer. Il est
souvent utile de s’accorder un moment pour se familiariser avec le travail
à accomplir. Prenez soin de bien lire les consignes du travail. Parlez-en
42
é
avec une personne qui a déjà fait ce genre de travail ou avec un

professeur.
2-2-4- Des auto-instructions ef caces
Soyez votre propre entraîneur. Avant, pendant et après une période de

travail scolaire, parlez vous! Les gens ef caces se parlent lorsqu’ils
travaillent (pas nécessairement à haute voix!). Ils véri ent régulièrement
où ils en sont et la procédure à suivre pour les étapes subséquentes.
Félicitez-vous! Regardez ce qui est accompli et non uniquement ce qui
reste à faire. Ne vous sabotez pas en vous critiquant continuellement.
Soutenez-vous : «C’est beau,j’ai bien travaillé, je m’améliore, encore une
petite section et j’aurai terminé!».
2-2-5- Pour les tâches qui vous rebutent
Lorsque vous devez faire un travail ou une tâche qui vous semble
ennuyante ou très ardue, évitez d’attendre d’avoir de longues périodes
de temps disponibles pour commencer. Elles sont trop rares! Il est
préférable d’aborder les tâches qui nous rebutent par petites périodes
limitées de temps et d’alterner avec des tâches plus agréables et faciles.
2-2-6- Le premier pas est le plus dif cile
Pour la majorité des gens qui ont l’habitude de la procrastination, c’est

de débuter un travail qui est le plus dif cile. Pour faciliter la mise au
travail, nous vous suggérons d’identi er une petite tâche «déclenchante»
du mouvement. Par exemple, disposer les documents dont vous aurez
besoin devant vous, aiguiser vos crayons et libérer votre table de tout ce
qui n’est pas nécessaire.
43
é
fi
fi
fi
fi
fi
fi
L’important est de créer, par une petite tâche, un mouvement qui vous
sortira de votre apathie face à ce travail. Lorsqu’une tâche vous rend
anxieux, le meilleur antidote c’est l’action.
2-2-7- Un peu de patience
Dans vos tentatives pour modi er votre habitude de la procrastination,

donnez-vous du temps pour atteindre le changement souhaité. Le
cheminement que vous entreprenez n’est pas facile mais il est possible.
Attendez-vous à des rechutes, les vieilles habitudes sont coriaces.
Pardonnez-vous ces rechutes. Ce n’est pas la n du monde. Vous ne
repartez pas à zéro, vous continuez votre cheminement, sachant
d’avance qu’il y aura des moments de faiblesse puis de redressement et
que vous progressez vers l’atteinte de vos objectifs. Si vous persévérez
avec patience et indulgence envers vous-même, tôt ou tard vous
atteindrez vos objectifs.
Conclusion
Surmonter le problème de la procrastination scolaire est possible. Peu

importe le nombre de cours qu’il vous reste à réaliser pour terminer votre
programme, il n’est jamais trop tard pour développer de bonnes
habitudes de travail. Une bonne gestion de votre temps et une attitude
anti-procrastination seront des atouts fort utiles dans votre vie
professionnelle et personnelle. Les moyens et stratégies proposés dans
cette section ont permis à plusieurs étudiants de surmonter ce problème.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’essayer de les appliquer tous à la fois.
Choisissez les stratégies qui vous semblent les plus importantes à
acquérir et laissez-vous le temps de parvenir à les maîtriser. Les vieilles
44
é
fi
fi
habitudes sont coriaces. Il vous faudra y consacrer du temps et de

l’énergie. Commencer ce changement aujourd’hui… n’attendez pas à
demain!
45
é
LES EXAMENS
Objectifs
1-Dé nir correctement l’examen
2-Citer sans erreur les causes de l’échec aux examens
3-Identi er sans erreur les objectifs d’apprentissage d’un cours
4-Citer correctement les étapes de la préparation à long terme et court

terme des examens
5-Décrire sans erreur l’art d’aborder sa copie
6-Citer correctement les méthodes de prévention de l’anxiété excessive

aux examens
PLAN
Introduction
1-Examens
2-Le moment venu
Conclusion
46
é
fi
fi
Introduction
L’examen est une « Épreuve ou série d’épreuves que l’on fait subir à
un candidat dans le but d’évaluer ses apprentissages, en vue de la
sanction des études ». Le mot examen possède un pouvoir évocateur
d’images fortes et particulières pour beaucoup : crainte ou con ance,
échec ou succès ainsi que cette hausse de tension qui peut partir d’une
légère excitation pour atteindre parfois la panique.
1-LES EXAMENS
L’examen est à considérer pour l’individu, une occasion privilégiée de

réviser une matière et de parachever un apprentissage. Pour l’institution,
c’est une garantie que le candidat possède les compétences et
connaissances requises justi ant l’obtention de son diplôme.
1-1-Les causes de l’échec aux examens
Les causes d’échec ou de résultats décevants sont de quatre ordres :
1-1-1-Causes premières et essentielles rattachées aux lacunes

Connaissances insuf santes, excès de stress engendrant des trous de
mémoire, incohérence, dif cultés d’expression, écriture illisible, etc. ;
1-1-2-Causes de nature accidentelle

Problèmes personnels de tous types (émotions fortes sans rapport direct
avec l’examen, liées à la situation familiale, au manque d’argent, à une
détresse psychologique, etc.); retard, impondérables (oubli d’un outil
essentiel, panne de stylo, de montre, de calculatrice, etc.)
47
é
fi
fi
fi
fi
1-1-3-Causes liées à une mauvaise gestion des études

absences fréquentes au cours; méthodes d’étude et de travail
inadaptées; lectures négligées ou techniques inadéquates; prise de
notes dé ciente; isolement; mémorisation plus que compréhension;
fatigue physique et mentale; dif culté à anticiper le type de questions,
etc.
1-1-4- Causes liées à une mauvaise gestion de l’examen

proprement dit
Mauvaise lecture des consignes; interprétation erronée des questions;
oubli; mauvaise plani cation de la séance (pas le temps de nir ou de se
relire).
C’est pourquoi se préparer aux examens constitue un facteur de

réussite.
1-2-Maîtriser sa matière
Il est important de connaître les objectifs d’apprentissage évalués par

l’examen de façon à pouvoir adapter votre préparation en conséquence.
Nous présentons ici une taxonomie tirée de : « Taxonomie des objectifs
d’apprentissage » de B.S. Bloom et coll.,
- L’acquisition des connaissances

- La compréhension
- L’application
- L’analyse
-La synthèse
- L’évaluation
48
é
fi
fi
fi
fi
1-2-1 -L’acquisition des connaissances
Il s’agit ici d’apprendre des termes et des faits, des critères et des
méthodes, des concepts et des relations. Ces nouvelles connaissances
peuvent être apprises en visant simplement la reconnaissance, peut
aussi aller un peu plus loin et permettre le rappel.
La reconnaissance : Cette habileté est souvent mesurée par des vrais

ou faux (questions à choix direct= QCD), des questions à choix multiples
(QCM) ou des associations.
Bien que ce degré d’apprentissage puisse parfois suf re, quand on

acquiert des connaissances, il est préférable de viser au moins le rappel.
Le rappel : il s’agit de se rappeler ce qui a été appris. Ce type

d’apprentissage exige de mémoriser les nouvelles connaissances. Cet
apprentissage est souvent évalué par des questions à court
développement(questions à réponses ouvertes et courtes= QROC) ou
des phrases à compléter.
1-2-2-La compréhension
La compréhension implique la capacité et d’expliquer des termes en

vos propres mots et de comparer, opposer et critiquer les concepts sur
lesquels vous travaillez. Le niveau de compréhension atteint est
souvent évalué au moyen de discussions, de questions à
développement dans les examens, de problèmes à résoudre et de
travaux longs.
49
é
fi
1-2-3-L’application
Il s’agit ici d’avoir suf samment bien compris certains concepts pour
pouvoir les appliquer à des situations nouvelles. Ce niveau de
compréhension est habituellement évalué par le biais de recherches
expérimentales ou de recherches-action, par des séminaires ou des
projets spéciaux.
1-2-4-L’analyse
Il s’agit ici de décortiquer un tout pour en identi er les éléments, les

relations entre ces éléments et les principes d’organisation . En principe,
cette habileté, tout comme celles qui vont suivre, est requise dans les
cours plus avancés d’un programme.
1-2-5-La synthèse
Cette opération consiste à réunir des parties, des éléments, pour former
un tout. La production d’une œuvre personnelle, l’élaboration d’un plan
d’action, la création d’hypothèses en sont des exemples.
1-2-6-L’évaluation
Elle consiste à poser des jugements sur la valeur du matériel qui est
présenté. Il peut s’agir d’évaluer la rigueur et la cohérence d’une
communication ou de comparer des théories.
50
é
fi
fi
1-3-PRÉPARER SES EXAMENS : UNE ENTREPRISE CONTINUE
C’est l’étude régulière. La préparation aux examens est un processus à

long terme dans lequel réside un des secrets de la réussite.
Le type de préparation varie selon le temps disponible :
-préparation à long terme

-préparation à court terme
-la veille
la préparation à long terme aux examens qui permet l’apprentissage de

la matière.
La préparation à court terme devrait consister en un approfondissement

et une révision de la matière servant à consolider l’apprentissage.
1-3-1-LA PRÉPARATION À LONG TERME
La préparation de longue date est donc essentielle à un apprentissage

de qualité. Elle commence au début de la formation; elle est garante de
l’assimilation des connaissances et se poursuit tout au long des études
de la manière suivante :
- à assister aux cours, à y être actif et d’avoir une bonne concentration ;

- à prendre des notes pendant les cours en prenant soin de souligner les
points essentiels ;
- à faire les lectures requises pour les cours et à les réviser avant le
cours suivant
- à faire les synthèses des textes les plus importants (se faire des ches
ou des schémas de la matière)
- à demander des explications aux personnes-ressources lorsque vous
51
é
fi
éprouvez des dif cultés avec une partie de la matière ;

- à organiser la matière dans un ordre logique a n d’avoir une vision
d’ensemble, en faisant des organigrammes, des schémas ;
- à travailler le plus régulièrement possible
-prévoir le type d’examen ou s'informer
- comprendre et assimiler la matière
- utiliser l’expérience acquise
Bien sûr, il est dif cile d’appliquer toutes ces stratégies de façon parfaite
dans tous les cours. L’important est d’essayer de s’en rapprocher le plus
possible, surtout dans les cours les plus exigeants.
1-3-2-LA PRÉPARATION À COURT TERME
il s’agit d’approfondir ou de consolider les acquis par le moyen de la

révision.
Prendre des informations sur l’examen
Il est important de savoir quelle matière sera couverte à l’examen, la

date et le lieu de celui-ci. Il est également avantageux de savoir de quel
type d’examen, il s’agit (traditionnel, objectif ou pratique) a n d’étudier
d’une façon appropriée.
Se préparer deux ou trois semaines à l’avance
Cela vous évite les séances de « chauffage à blanc » juste avant

l’examen. Vous arrivez alors plus en forme aux examens et pouvez
effectuer de meilleures performances. Le fait de commencer tôt a un
impact encore plus grand lorsque les examens sont concentrés sur une
courte période.
52
é
fi
fi
fi
fi
Assister aux derniers cours
Tous les cours sont importants et les derniers le sont tout autant. Le
professeur y donne souvent des indications sur des parties de la matière
très importantes et fournit parfois des exemples de questions
d’examens.
Comprendre, réciter, faire des liens, réviser
À l’examen, il est tout aussi nécessaire d’avoir mémorisé ce qu’on a

compris que de comprendre ce qu’on a mémorisé. On peut dif cilement
utiliser l’un sans l’autre. La compréhension et la mémorisation
permettent de faire passer l’information dans la mémoire à long terme et,
ainsi, d’avoir un apprentissage solide.
Se faire un plan d’étude
Plutôt que d’essayer de tout voir également, du début à la n, organisez

votre plan d’étude de façon à commencer par les parties les plus
importantes. Vous pouvez ainsi leur consacrer plus de temps. Si par la
suite vous manquez de temps pour tout voir de façon approfondie, ce
sont les parties plus secondaires de la matière qui seront affectées.
Se procurer des examens des années antérieures
Utilisez ces examens pour véri er si vous avez bien couvert les parties
importantes de la matière et pour vous exercer à répondre au style de
questions de la personne responsable du cours. Si vous ne pouvez vous
en procurer, préparez des questions d’examens et répondez-y sans avoir
recours aux textes (il est intéressant de faire cet exercice en groupe en
échangeant vos questions).
53
é
fi
fi
fi
Il est important de faire ces exercices quelques jours avant les examens
a n d’avoir suf samment de temps pour vous ajuster avant le jour
fatidique.
Réviser l’ensemble de la matière, la veille de l’examen
Cette révision est importante car elle vous permet d’avoir la matière
fraîche en mémoire lors de l’examen. Revoyez vos résumés et les points
plus dif ciles de la matière. Si votre examen a lieu le matin, arrêtez
d’étudier tôt le soir qui précède et consacrez vous à une activité qui vous
détend et vous aide à dormir. Vous arrivez ainsi plus frais et dispos pour
faire votre examen.
Au total, nous avons vu les différents objectifs d’apprentissage qu’il est

possible d’atteindre en étudiant. L’importance de choisir le plus adapté
en fonction de chaque cours a été soulignée. Ensuite, les principales
stratégies de préparation aux examens, autant à long terme qu’à court
terme, ont été présentées. L’application de ces différents moyens devrait
vous aider à mieux réussir vos prochains examens.
2-LE MOMENT VENU
2-1-L’art d’aborder sa copie d’examen
Cette section traite des stratégies les plus ef caces au moment de

passer l’examen. L’adoption d’une stratégie ef cace aide à prévenir la
panique et à obtenir le maximum de points possible.
-Eviter les discussions de dernière minute
Cela ne fait généralement qu’augmenter le niveau d’anxiété et brouiller

la mémoire.
54
fi
é
fi
fi
fi
fi
-Respirer profondément
Si votre tension devient trop élevée, cela vous aidera à relaxer.
-Lire attentivement les instructions
Devez-vous répondre à toutes les questions ou à une partie optionnelle

d’entre elles ? Si c’est un examen objectif, applique-t-on une correction
avec pénalité (communément appelée « correction négative » c’est-à-
dire qu’on accorde +1 pour les bonnes réponses et -1 pour les
mauvaises réponses) ? Quelle est la limite de temps ?
-Structurer le temps disponible
Survolez l’ensemble de votre examen et calculez le temps que vous

avez à accorder à chaque question, et gardez-vous, si possible, du
temps pour revoir votre copie à la n. Utilisez toute la période d’examen
et apportez une montre.
- S’assurer d’avoir bien lu les questions
Lisez les questions deux fois et soulignez les mots importants. Faites
attention aux formes négatives et positives. Une partie importante des
erreurs aux examens est causée par une mauvaise compréhension des
questions.
- Décaler les questions très dif ciles
Si une question vous pose problème, passez à la suivante, quitte à y

revenir plus tard. Les questions faciles vous réchauffent pour les
questions dif ciles. Elles vous aident à rester calme car vous voyez qu’il
y a certaines questions auxquelles vous avez déjà répondu.
55
é
fi
fi
fi
- Faire un plan de réponse
Pour les questions à développement, ne commencez à écrire au propre

qu’après avoir décidé de l’ordre des éléments que vous voulez
mentionner. Vous éviterez ainsi les réponses confuses. Vous ne perdrez
pas de temps, vous en gagnerez.
- répondre à toutes les questions
Tentez toujours quelque chose, sauf dans le cas où vous perdriez des
points pour les mauvaises réponses.
- prendre un temps de repos si la panique approche
Prenez quelques instants pour fermer les yeux et respirez profondément

jusqu’à ce que vous ayez retrouvé vos moyens
- réviser l’examen avant de remettre la copie
On perd beaucoup de points par des fautes d’inattention. Corrigez donc

vos petits oublis avant qu’un correcteur ne le fasse pour vous.
-écrire lisiblement
-utiliser tout le temps alloué
Après l’examen, il faut se relaxer et attendre les résultats en évitant

d'inutiles tortures.
2-2- L’attitude face aux examens.
Bien qu’essentielle, il arrive qu’une bonne maîtrise de la matière ne

conduise pas toujours au succès lors des examens. Plusieurs éprouvent
des dif cultés énormes en situation d’évaluation. La cause de ce
56
é
fi
phénomène est, dans bien des cas, un stress excessif lors des
examens.
-Les indices de l’anxiété aux examens
Il n’est pas problématique d’éprouver un certain niveau d’anxiété en

situation d’évaluation. Cela peut même avoir un effet stimulant et positif
sur la performance. Lorsque l’on parle de panique aux examens, on
parle de stress excessif, c’est-à-dire que l’anxiété dépasse un certain
seuil et fait chuter la performance. Typiquement, la personne anxieuse
devient incapable de réaliser des tâches qu’elle exécutait relativement
bien lors de son étude. Les indices du stress peuvent s’observer au
niveau physiologique et au niveau psychologique.
Les indices physiologiques sont : rythme cardiaque accéléré, mains

moites, mains froides, transpiration, tremblements, etc. Les indices
psychologiques sont : problèmes de concentration et d’attention, trous

de mémoire et pensées qui provoquent la panique.
- La prévention de l’anxiété excessive
La présente section propose des stratégies de fonctionnement qui

aident à prévenir le développement d’une anxiété excessive. Cependant,
elle ne répondra pas aux besoins des personnes qui ont des problèmes
de panique aigus. Il serait plus adéquat pour elles de demander l’aide
d’un professionnel.
57
é
Bien évaluer la situation
Avant un examen, regardez quel est le pourcentage de l’évaluation

accordé à cet examen et quel pourcentage de la matière vous
connaissez. Une des grandes sources de panique est évidemment la
peur d’échouer. Il est très fréquent que les gens sous-estiment leur
probabilité réelle de réussir. Le fait de s’arrêter pour évaluer les
« chances » de passer, de façon plus objective, est souvent plus
rassurant.
Se xer des objectifs qui relèvent de notre contrôle
Vous pouvez vous demander de donner le maximum pendant un

examen; cela dépend de vous. Si vous vous demandez d’avoir 80%,
cela ne dépend pas que de vous. Vous n’avez aucun contrôle sur le
degré de dif culté de l’examen ni sur l’humeur ou la sévérité du
correcteur.
Évaluer les enjeux réels
Il arrive que lors d’un examen nal vous deviez obtenir un résultat de 75
% pour ne pas échouer. Examinez alors, quelque temps avant l’examen,
les enjeux réels d’un échec. Il n’est jamais plaisant d’avoir un échec
dans un cours; cela n’est pas fatal pour autant.
Prenez le temps de trouver des solutions de rechange, des portes de

sortie. Quand pouvez-vous reprendre ce cours ? Quels moyens pouvez-
vous prendre pour être en meilleure position pour le réussir ?
58
é
fi
fi
fi
Pendant l’examen, se centrer sur la tâche
Centrez-vous sur votre tâche et essayez d’écrire ce que vous croyez

être le mieux sur votre copie d’examen : vous ne pouvez faire plus.
Avant un examen, on étudie et on évalue les enjeux. Pendant un

examen, on devrait penser uniquement à répondre de son mieux aux
questions. Vous direz que ce n’est pas facile d’y arriver, peut-être, mais
perdez vous quelque chose à essayer?
Conclusion
Nous avons vu dans cette section que les stratégies adoptées pour
aborder une copie d’examen peuvent in uencer grandement le résultat
obtenu. Ainsi, mieux vaut être systématique. L’attitude avec laquelle on
aborde sa copie est également déterminante. Une fois que la matière est
acquise, il est important de bien se préparer psychologiquement aux
examens. L’évaluation réaliste de la situation et le contrôle de soi en se
concentrant sur l’examen plutôt que sur ses enjeux sont des atouts
majeurs pour bien réussir.
59
é
fl

MTU 2022 Lience 1 Physique - Chimie

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

MTU 2022 Lience 1 Physique - Chimie

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

MTU 2022 Lience 1 Physique - Chimie

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Dr YAO Loukou / Pr Michel KODO

LA METHODOLOGIE DU TRAVAIL UNIVERSITAIRE

C’est l’apprentissage des méthodes, pratiques et savoir-faire

COURS DE LA METHODOLOGIE DU TRAVAIL UNIVERSITAIRE

2 :La prise de notes

1- Dé nir correctement l’écoute en amphithéâtre

2- Décrire sans erreur les méthodes d’écoute

Méthodes d’écoute en amphithéâtre

Écouter, c’est non seulement percevoir correctement des sons, mais

METHODES D’ECOUTE EN AMPHITHEATRE

Nous vous suggérons trois méthodes :

- le choix de sa place dans la classe

1- Bien choisir sa place en classe

Choisir une place à l’avant permet de mieux entendre l’enseignant, de

2- Se préparer pour les exposés magistraux

On ne subit pas les exposés magistraux : on s’y prépare pour les

3-Développer des habitudes d’écoute active et méthodique

- Prendre des notes : La prise de notes favorise votre concentration et

- Donner des signes non verbaux d’écoute : Le signe le plus évident

- Poser des questions en classe : Trop d’étudiants hésitent à

- Discerner les étapes du cours :En général, un cours devrait se

Nous avons vu dans cette section que l’écoute en amphithéâtre n’est

Décrire sans erreur les méthodes de prise de notes

Méthodes de prises de notes

Lors d’exposés magistraux, beaucoup d’informations sont accessibles

METHODES DE PRISES DE NOTES

-Utiliser un cartable et des feuilles mobiles

-Utiliser une marge

-Prendre des notes sous forme de paragraphes

-Discerner les idées principales

-Ecrire de façon espacée

-Utiliser des abréviations

-Revoir ses notes le plus tôt possible

1-Utiliser un cartable et des feuilles amovibles

Le système de feuilles amovibles vous permet d’insérer d’autres

2- Utiliser une marge

3- Prendre des notes sous forme de paragraphes

Assurez-vous d’avoir une seule idée pour chaque paragraphe.

4- Discerner les idées principales

5-Ecrire de façon espacée

Sautez une ligne ou deux à la n de l’exposé d’une idée.

Indiquez les sous-points et les détails en utilisant des chiffres ou des

6- Utiliser des abréviations

Les abréviations vous feront économiser du temps, mais assurez-vous

7-Revoir ses notes le plus tôt possible

La prise de notes en classe permet ensuite de réviser cette matière. Il

1-Dé nir correctement la concentration

2-Citer sans erreur les facteurs externes et internes in uençant la

La concentration n’est pas un état passif mais plutôt une discipline de

Nous pouvons favoriser la concentration et développer l’aptitude à se

-Travailler dans un endroit adéquat

-Travailler dans une position qui incite à l’action

-Garder sa table dégagée

-Garder sous la main les objets utiles à votre travail

-Réserver sa table de travail uniquement pour l’étude

1-1-Travailler dans un endroit adéquat

Choisissez un endroit paisible, retiré si possible, bien éclairé, où

1-2-Travailler dans une position qui incite à l’action

La position assise, avec un bon éclairage et un support solide,