CM 2
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Introduction :
On ne peut étudier une culture qu’en restant sur le long terme.
Eléments de définition :
La culture
« La culture est un ensemble de balises (explicites et implicites) dont héritent les individus en
tant que membres d’une société particulière et qui leur disent de quelle façon voir le monde,
l’expérience émotionnellement et s’y comporter en relation avec les autres, les forces
surnaturelles, les dieux et l’environnement naturel. Elles offrent aussi à ces gens une façon de
transmettre ces balises à la génération suivantes par le recours à des symboles, un langage,
l’art et le rituel » (Helman, 1990 dans Massé, 1995)
Les repères et la transmission. (façon dont la culture se transmet)
Se transmet à travers l’éducation, l’histoire, manière de faire, rituel qui sont propres à une
société donné.
Les goûts par exemples (sensation) sont induits par notre culture.
Suite :
- Idée d’une acquisition et d’héritage social (R.Benedict)
- Par opposition à la nature (Kroeber)
- Idée d’une contrainte (Titiev) : les règles de la vie social
- Idée d’une organisation (Willey)
- Inhérente à la condition humaine lié à la vie en société (symbolisation) (Levi-Strauss)
B/ HIV (sida)
- Pouvoir médical
- Stigmatisation sociale
- Prévention dans sphère quotidienne
C/ Soins de santé primaire
Dans les sociétés occidentales, on estime couramment que le corps humain est un
objet relevant seulement de la biologie ou de la physiologie, par exemple, et que sa
réalité matérielle doit être pensée d’une façon indépendante des représentations
sociales.
En vertu de la longue tradition philosophi-coreligieuse de la séparation de l’âme et du
corps, ce dernier ressortit au domaine de la connaissance objective, tandis que
l’appréhension du psychisme serait soumise à la fluctuation des représentations.
Or, les travaux anthropologiques – aussi bien que les études historiques, comme
celles de Philippe Ariès ou de Françoise Loux - ont décrit l’extrême variabilité selon les
sociétés, des conceptions du corps, de son traitement social, de sa relation avec
autrui et avec le monde, la pensée occidentale n’apparaissant en cette matière pas
plus « rationnelle » que celle des sociétés « primitives ».
Pour ces dernières, le corps est l’un des éléments constitutifs de la « personne, ici au
sens ethnologique, soit les différents systèmes de représentations de l’être humain,
recouvrant, outre le corps, les « âmes » et les « principes » de l’être.
Quand on considère ainsi le corps comme un élément parmi d’autres au sein de
systèmes symboliques variables, comme participant à l’édification d’une personne
sociale, d’un membre conforme à l’image que son groupe institue comme normale,
on se trouve dans une perspective radicalement différente de celle des conceptions
modernes, pour qui le corps est une totalité autonome. -> le rapport au corps fait
partie d’un système symbolique ; participe à l’élaboration individuelle de chacun dans
ce qu’il est en tant que personne unique, qui se conforme d’un point de vue de son
rapport au corps en fonctions de la société
Exemple : 20 basketteurs du même niveau ; on est certains que ces derniers
donneront une version différentes de leur rapport au corps et au basket.
Science dites objectives, sciences dites exactes, rapport au corps faite de signification,
c’est une vérité car ça rentre dans une logique individuelle.
Pensé cartésienne ça compte pas mais la ça compte.
Dans le monde il y a environnement, société, nature, surnaturel, religion qui impacte le
rapport au corps.
La rationalité est une forme de logique parmi d’autre.
L’image du corps
L’image du corps est la représentation que se fait le sujet de son corps, Elle s’organise
autour :
o D’une forme : limite précise dans l’espace.
o D’un contenu : un univers cohérent et familier ou s’inscrivent des sensations
prévisibles et reconnaissables.
o Du savoir : la connaissance, par l’individu de l’idée que la société se fait du
corps humain. (biomédical)
o De valeurs : le jugement social qui entoure les attributs physiques qui le
caractérisent (estime de soi). (entretient d’embauches par exemple)
o Ces quatre composantes dépendent du contexte social, culturel, relationnel,
et personnel.
Image : Rembrandt, la leçon d’anatomie du professeurs Tulp, huile sur toile 162*216,
Mauritshuis, La Haye,. 1632
Dans les sociétés dites communautaires, ou le sens de l’existence de l’homme marque une
soumission au groupe, au cosmos, à la nature, le corps est un assemblage de ces forces.
L’existence de l’homme est soumise à différentes forces, celle du groupe, de la nature et
éventuellement dans certaines sociétés celle du cosmos. Principe vital partagé par toutes les
dimensions, remettre en cause ce principe vital revient à mettre en cause toutes les
dimensions (société communautaire, dans ce cas animiste (société africaine))
L’homme n’est pas individu (c’est-à-dire indivisible et distinct), mais nœud de relations.
Il n’y a pas du coupure entre l’intérieur et l’extérieur.
Dans les sociétés d’Afrique de l’Ouest comme les Dogons, les Bambara, les Sénoufos ou les
Lobi, le façonnement du corps est inséparable de la relation étroite qui unit les vivants à leurs
ancêtres, garants de prospérité et de fécondité.
Le corps se constituent de trois composantes :
1. L’enveloppe corporelle, la peau
2. Le double
3. Le principe vital
Si on partage tous le même principe vital, si quelqu’un se trouve a 2000km de quelqu’un et
qu’un sorcier agit sur cette être, elle porte quand même atteinte à son principe vital
(sorcellerie) élément symbolique qui se fiche de la physique.
La sorcellerie existe aussi dans notre propre société, auvergne…
En 1980, une étude a été faite dans un petit village de Bourgogne, Minot, par Yvonne Verdier,
sur le comportement de la femme lors des règles et de sa relation avec l’environnement.
Menstruation : n’empêche pas la femme d’avoir des relations sexuels, d’avoir des enfants
(reproduction). Dans certains cas la menstruation est considérée comme un élément
« Souillée » (dimension symbolique). Mais sur ce plan la souillure est également doté de
pouvoir or dans certains contexte ce pouvoir va faire l’organisation très stricte, en Afrique
une femme en période de menstruation n’a pas le droit de cuisinier, sexe ou certaines autres
pratiques, tout ce qu’elle fait risque de souiller (risque de vie ou de mort -> menstrue lié au
pouvoir de reproduction ; donnée la vie ou pas)
Pendant leurs règles, les femmes ne sont pas fertiles, par contact, elles entraveraient tout
processus de transformation rappelant la fécondation.
Cette croyance sur l’influence du corps indisposée est ancienne.
Des techniques corporelles comme le yoga, l’acupuncture, le chamanisme, le zen, la
radiesthésie, le magnétisme…, cherchent à retrouver le lien symbolique entre l’homme est la
nature.
Les limites corporelles tels que les rognures d’ongles ou les cheveux continuent, même
séparés du corps, à renfermer une partie des principes vitaux de la personne. (magie,
possession, sorcellerie…)
La limite du corps a fait l’objet d’une étude qui tend à montrer qu’elle varie d’une société à
l’autre (Hall, 1966)
Rapport au corps du sportif élaborée tout au long de nos expériences. Cette culture sportif
est fait des significations tirés de nos expériences sportifs, on a affiner un rapport au corps et
mis en relation différentes dimensions de notre existence (culture sportive –> se juxtapose
avec la culture corporelle ce qui donnerai donc l’identité corporelle) :
Esthétisme
Performance
Bien être mental et physique
Dépassement de soi -> sensation
Social -> liens coéquipiers
Hygiène de vie
Santé (et son contraire)
Narcissisme
Objet de P
Apparence (peut être une façade)
Séduction
Images valeurs
Identité
Discrimination, stéréotype
La greffe d’organes
La médecine des greffes est une médecine de l’identité. Les années 1960 et 1970 ont vu
naître une nouvelle ère, celle des greffes (le principe a toujours existé dans l’imaginaire
humain). Ces modifications interrogent l’homme sur son rapport au corps. Quels processus
sont en jeu ?
Dans la greffe, médicalement le corps est envisagé comme autre que l’homme qu’il incarne,
il perd son ancienne valeur morale et voit s’accroître sa valeur technique (objet), voir
marchande (prix). (dans une logique dualiste)
Après une greffe, il y a changement d’identité (respirer avec les poumons d'un autre, sentir
les battements d’un autre cœur). Développement de fantasmes concernant le donneur avec
les quelques indices (femme, sportif, jeune).
L’allogreffe est le terme utilisé pour désigner la greffe d’un organe humain vers un autre
humain. (individu-société)
La xénogreffe consiste en une greffe d’organe animal sur l’homme. (nature-culture)
- Qu’est ce qui me rend humain ? La condition humaine est corporelle.
- Quand le corps est blessé, l’image du corps est également blessée. Il existe des
blessures narcissiques, des atteintes insupportables à notre propre image. Les greffes
sont toutes différentes les unes des autres mais la greffe des mains pose des
problèmes spécifiques : parce qu’elle est visible. Parce qu’elle provient d’un cadavre.
Parce qu’elle n’est pas immédiatement fonctionnelle.
Le corps ne se conçoit que par rapport au rapport au corps.
Corps et communication
Le corps est l’espace qui se donne à l’appréciation des autres. C’est par lui que nous sommes
nommés, reconnus, singularisés et identifiés à une appartenance sociale.
La peau enveloppe et incarne la personne en la distinguant des autres ou en la reliant à eux
selon les signes utilisés.
Code communication, de parole, entre deux individus parlant la même langue des gestes.
Dans les interactions, le geste est réellement un support de sens.
Le corps est donc l’interprète d’une partition que sa culture et sa société lui ont donné.
L’espace même entre les corps est socialement et culturellement codé. (sphère
privée/sphère publique) : donnez exemples
Les modalités dynamiques du corps varient en fonction de l’éducation reçue, les manières
dont le corps se meurt (marche, alimentation, sexualité…) Exemples
La position assise peut être inconnue dans certaines sociétés au bénéfice de la position
accroupie. Certaines femme urineront et enfanteront debout. Exemple des masaï
Traces de démarcation avec la nature et les autres communautés d’appartenance : elles ont
différentes significations : sexualisation, passage à l’âge adulte, beauté, érotisme, fécondité,
hiérarchie, protection..
Elles permettent une conformité corporelle, qui sépare le normal de l’anormal, les
« membres » du groupe des « étrangers ».
Elles sont indélébiles ou provisoires.
Le marquage social et culturel du corps peut s’accomplir à travers une écriture directe du
collectif sur la chair de l’individu.
Soustraction rituelle d’un fragment du corps (excision, circoncision, l’image des dents,
épilation)
Modification de la forme du corps (allongement du crâne par procédés de constention,
déformation des pieds, système de corset, amaigrissement…).
Les membres de la tribu des mangbetus (Congo)…
Marquage dans l’épaisseur de la chair (Scarification, incision, cicatrice saillante…).
Femme enceinte de la tribu Karo Omo Valley (Ethiopie du Sud)
Papou scarification ventrale
Incision homme (Burkina Faso)
Implants (UK)
Inscriptions sous la forme de tatouages définitifs ou provisoires, de maquillage…
Les peintures corporelles qui participent à établir la communication avec les forces de l’au-
delà permettent à l’individu d’accéder à une dimension …
A l’inverse de la peinture de la peinture et du maquillage, superficies et passagers, les
tatouages sont définitifs.
Aux îles Marquises, en Nouvelle-Zélande et au Japon, le tatouage manifeste le plus de
complexité …
Usage de bijoux ou d’objet rituels qui réorganisent la forme du corps.
Au brésil, les Kayapo placent des plateaux de terre cuite dans la lèvre inférieure.
Une femme Padaung dans le nord de la Thaïlande.
Allongement du cou par des anneaux
L’art du piercing :
- Femme indienne
- Femme massai
Le traitement des cheveux ou plus généralement du système pileux est un autre type
de marquage corporel sur lequel le collectif tend à exercer un contrôle rigoureux.
De même dans nos sociétés individualistes, quiconque ne se reconnaît pas dans son
existence peut intervenir sur sa peau pour la ciseler autrement.
Agir sur elles revient pour l’individu à modifier l’angle de sa relation au monde.
Les marquages permettent d’occuper un statut, un rôle, une position sociale. En un
regard on identifie tout individu rencontré.
La profondeur de la peau est inépuisable pour fabriquer l’identité.
Conclusion
Le corps n’existe pas à l’Etat naturel, il est toujours saisi dans la trame du sens social
Les représentations du corps dépendent de la manière dont la personne voit, conçoit et
comprend le monde qui l’entoure. Ces représentations sont sociales et personnelles
En occident, le corps se doit de refléter la notion positive de santé car « nos sociétés vouent
un culte au corps jeune séduisant, sain, tout-puissant », déniant toute aspérité qui
rappellerait son caractère périssable.
Anthropologie des handicaps
Définir le handicap :
- « L’homme n’a jamais pu se passer de grilles. Devant le désordre apparent du monde,
il lui a fallu chercher les termes signifiants, ceux qui associés entre eux, rendaient son
action sur le milieu efficace, lui permettaient de survire. Devant l’abondance infinie
des objets et des êtres, il a cherché entre eux des relations, et devant l’infinie
mobilité des choses, il a cherché des invariances. » H. LABORIT « La nouvelle grille »
ED Robert LAFFONT, 1974
- « Tu sépares trop cela dans ton esprit », répondait un vieux nègre à un ethnographe
qui tentait de systématiser ses croyances en lui demandant son adhésion » ROGER
GILBERT-LECOMTE
Approche holistique : un fait prend sa signification que lorsque celle-ci est appréhendée dans
le contexte de son insertion sociale et culturelle qui représente un soi un tout.
On ne peut pas séparer et systématiser les faits humains pour les comprendre comme cela
serait le cas dans une pensée expérimentale qui a tendance à isoler un phénomène, à en
retirer ses propriétés pour pouvoir les répéter dans d’autres circonstances, au contraire, dans
la pensée logistique, on cherche à saisir la réalité de manière dynamique c’est-à-dire
considère que les éléments de cette réalité sont en interaction les uns avec les autres
Apports historiques (sticker, 2002)
- Avant le handicap, l’infirmité et la dégénérescence
Être en bonne santé signifié ne pas être taré, débile ou difforme
Jusqu’au 17è siècle, le traitement social de l’infirmité était rattaché à la question du sens à
des fonctions d’ordre symbolique et elle était vu comme une possibilité de communication
avec Dieu, quand un enfant naissait difforme représentait un message de dieu, = il va falloir
mettre de l’ordre dans sa propre vie
Dans l’antiquité grec, l’infirmité était vu comme un maléfice
Le mendiant faisait parti des mêmes personnes que les infimes (=pauvre du christ =
compassion) doit être traité avec compassion bien que pendant longtemps aucune structure
d’accueil ne lui était dédié.
La bouffonnerie : nain, boiteux, débiles sont des métaphores de fragilité désordre par sa
présence, l’apparence illusoire du pouvoir établit était à la course du roi manière de rendre
illusoire.
De l’antiquité (4 siècles avant J.C) à la renaissance : la recherche du sens dans l’infirmité.
Apports historiques (sticker, 2002)
- L’époque moderne : de la signification au contrôle dans l’infirmité.
« La question posé est plus de savoir de quoi l’infirmité est-elle le signe » mais plutôt que
faire de ses populations, ainsi les raisons et les solutions sont à rechercher à l’intérieur même
de la société et non pas dans une projection de sens, par rapport à un ailleurs que celui-ci soi
divin ou magnifique. L’émergence de la rationalité contrecarre toute approche irrationnel de
l’infirmité, la question d’infirmité se déplace du versant religieux au versant social sous le
phénomène de deux processus :
- Une volonté de démarcation normative entre l’ordre et le désordre, la raison et la
déraison, le normal et le pathologique.
Les pratiques relative à l’affirmât ( époque moderne) vise à la faire disparaître mais
aussi l’étudier en la séparant de la société, et en l’enfermant dans des établissement
spécifiques, tout est mis en œuvre pour contrôlé l’infirmité, l’intendance ou encore
l’adaptation qui sont toutes des figures représentatives d’un désordre social, en
donnant de l’importance à la notion d’ordre et de contrôle, et de contrôle normalisé
dans les représentation relatives à l’infirmité. Celle-ci est signe de division sociale et il
faut la ramener dans la normalité.