Assistance Maritime
Assistance Maritime
Assistance Maritime
L’appât du gain encourage les navires à se dérouter pour aider le bâtiment en péril2.
D’où l'ancrage de l’assistance dans la pratique commerciale maritime
En droit, l’assistance maritime marque le passage de la moralité à la juridicité.
La déontologie du métier de marin impose le respect des principes de moralité et
probité dans le milieu professionnel à caractère fortement aléatoire. c’est que la mer
incarne des circonstances spéciales impliquant des dangers et des événements
imprévus largement dommageables, ce qui impose une éthique de coopération et de
collaboration entre les professionnels pour sauver non seulement l’acteur maritime
mais aussi l’action en elle-même de commerce maritime
Pour solliciter le respect de cette obligation a priori morale, le droit l’a converti en
institution juridique ayant un régime bien défini de conditions et effets touchant
notamment l’octroi d’une rémunération
Il s’agit de facto d’une opération à la fois obligatoire, sur le plan morale et juridique et
1
Syrine Ismaili , « Le facteur humain dans la mise en ouvre de la sécurité et de la sureté maritimes »,analyse de
l’inscription de la Tunisie dans l’ordonnancement juridique international. page49
2
Arnaud Montas, « Droit maritime », Dyna’sup droit, collection dirigée par Frédéric Debove, Vuibert, Paris 2011, page
9.
1
rémunérée, qui s’est converti du coup en institution propre au droit maritime et des
plus originaux, du fait qu’elle émane de la solidarité entre les praticiens de la
navigation maritime de rendre secours dès que les circonstances l’imposent tout en
3
la victime de la pollution et veille a mettre en ouvre un règlement d’un nouvel
ajustement de remémoration au profit de l’assistant pour tous les dommages de la
pollution qui ont pu être éviter grâce a lui3.
Ces conventions adaptent l’assistance aux exigences nouvelles qu’elles soient
environnementales, morales, ou juridiques permettant de former l’essence d’une
institution qui se marque par sa spécificité théorique et pratique des notions des
institutions voisines
L’assistance maritime diffèrent du contrat de remorquage qui est un accord entre le
remorqueur et le remorqué pour assumer la direction et le contrôle du navire qui est
privé de sa capacité de manœuvre autonome en lui fournissant « la force qui lui fait
totalement ou partiellement défaut ». Article 226 CCM
Ce contrat est effectué dans la majorité et ce en moyennant une rémunération peu
importe le résultat à la différence de l’assistance qui est rémunérée
proportionnellement au résultat obtenu.
Dans le cadre de notre sujet on va parler de l’assistance maritime proprement dit. Ce
qui nous amène à éliminer le sauvetage des personnes qui n’est pas rémunéré car l’être
humain n’a pas de valeur financière. (On utilise le terme « sauvetage » et ce sauvetage
est régie par des règles spéciales)
De même pour l’assistance des épaves qui est soumise à des règles spécifiques4 ,
article 254 CCM (Loi 89-21 du 22 février 1989 sur les épaves maritimes), et qui
consiste en l’assistance « des engins flottants et les navires en état de non flottabilité et
qui sont abandonnés par leurs équipages qui n’en assure plus la garde ou la
surveillance... »
Le transport maritime connait beaucoup de risque de mer ce qui explique le nombre
d’accident par an.
3
René Rodière et Emmanuel du Pontavice, « Droit maritime », dixième édition 1986, Dalloz 11 rue Soufflot, 75240 Paris
Cedex 05, page 564.
4
Jean-Claude Dakouri, « Droit des transports maritimes », Le droit en marche, L’Harmattan: Paris : 2014, page189. page
187
4
Ce qui porte atteinte au secteur car cela n’encourage pas les opérateurs à choisir le
transport maritime comme moyen pour faire déplacer leurs marchandises.
Le commerce est un domaine plein de risque mais la communauté internationale est
dans l’obligation de préserver un nécessaire degré de sécurité tant sollicitée par les
opérateurs du commerce international.
D’où l’importance de l’assistance maritime.
Pour encourager les opérateurs à aider et assister les navires en danger, l’assistance est
devenue rémunérée. Et pour souligner cette importance, maintes garanties entour le
6
● « assistance prêtée par un navire »
L’assistance visée par le CMM est une opération matérielle consistant souvent à
remorquer le bâtiment assisté en lieu sûr.
Classiquement cet aide sera prêté par un navire, puisque seul un navire peut effectuer
un remorquage.
Un navire est défini selon l’article 4 CMM comme « le bâtiment affecté à la navigation
maritime » La définition de l’article 1 b. de la convention de Londres 1989 prévoit que
le navire est “tout bâtiment de mer bateau ou engin ou toute structure capable de
naviguer” elle présente une conception assez élargie qui cherche à accroitre les chances
d’assistance et pérennité des affaires en profitant de l’aide de n’importe quel engin
flottant.
Toutefois, on précise que l’assistance aujourd’hui n’émane plus forcément du navire,
elle peut parvenir d’un aéronef, d’une personne, depuis la mer ou depuis le littoral…
Tout assistance maritime est donc profitable indépendamment de l’objet assistant,
l’essentiel c’est que le secours sera réalisé.
Même si la question est controversée, certains auteurs disent que l’appréciation de
l’assistance est tellement large qu’elle permet d’englober toute sorte d’aide même
intellectuelles et psychologiques6.
Toutefois, si l’assistance ne provient pas d’un navire, encore faut-il qu’elle sera
apporté à un navire ou encore un bien en péril.
● “assistance prêtée à un navire”
C’est la situation habituelle. Une aide portée par un navire à un navire ceci suppose
que l’assistance a pris la forme d’une assistance à la mer : ainsi, en cas d’amarres
lancées de la cote, ce n’est pas la loi de l’assistance maritime qui s’applique. 5 Et par la
suite il peut y avoir rémunération mais celle-ci est d’un autre type de droit commun,
5
Jean-Claude Dakouri, « Droit des transports maritimes », Le droit en marche, L’Harmattan : Paris : 2014, P190.
7
beaucoup moins avantageuse pour le sauveteur6.
En effet, le terme navire tel que susvisé est apprécié de manière large, on comprend
que non seulement le bâtiment est en question mais aussi la cargaison et les personnes
qui se trouvent en péril. Tout espèce d’engin flottant est visé L’institution est destinée
à favoriser l’intervention des secours et à en moraliser l’exécution.
Mais l’assistance maritime a non seulement pour objet les navires, mais également «
tout autre bien en danger ».
Selon Gael Piette, “on voit mal pourquoi elle ne serait pas appliquée à tout engin
flottant en détresse quelles que soient ses caractéristiques et son affection un
aéroglisseur, une ile artificielle pourront en faire l’objet à condition qu’ils flottent il
situation à hauts risques qui menace une personne (dans sa sécurité, sa santé, etc.) un
9
René Rodière etEmmanuel du Pontavice, « Droit maritime », dixième édition 1986, Dalloz 11 rue Soufflot, 75240 Paris
Cedex 05, n° 460 page 569.
10
Martine Remond-Gouilloud, « Droit Maritime », Etude internationales, Edition A.Pedone 13 rue Soufflot, 75005 Paris
1988,n°2 note 358, page 202.
11
Jean-Pierre Beurier, « Droits maritimes », 3éme édition Dalloz action, paris 2014 n° 362.11 page 660.
12
Loi n°67-5 du 3 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de mer qui prévoit que
« Le remorquage est l'opération par laquelle le Capitaine d'un navire "remorqueur" accepte, à la demande d'un navire
"remorqué", d'assumer la direction et le contrôle d'un navire qui pour diverses raisons, est privé de capacité de
manœuvre autonome Loi n°67-5 du 3 janvier 1967 portant statut des navires et autres bâtiments de mer ».
11
maritime” stricto sensu ceci afin de réclamer l’indemnité exceptionnellement
importante que la loi maritime réserve à l’assistant.
Ici la condition de péril est préétablie.
C’est ainsi que la validation de la condition de péril implique la condition de l’absence
de contrat préexistant.
Pour que la qualification de l’assistance se valide, il ne faut pas que les navires
concernés aient été dans le cadre de l’exécution d’un autre contrat par exemple le
II- LA RECOMPENSE :
Certes, l’assistance maritime est une opération qui est basée sur l’aide et la solidarité.
Néanmoins, pour un souci d’efficacité de l’opération de transport maritime, et dans le
13
Gilles Gautier, « Assistance maritime et environnement : du compromis de Montréal aux discussions de la conférence
de pékin sur le projet ISU », Spécial « CMI-Pékin », Février 2013, DMF 744, page 108.
14
Loi n°67-545 du 7 juillet modifiée relative aux Evénements de Mer, Code disciplinaire et pénal de la Marine
Marchande.
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but de préserver une nécessaire sécurité, une récompense est octroyée pour encourager
les opérateurs du commerce international à prendre le risque et assister ceux qui sont
en danger. Un régime qui encourage cette assistance par des dispositions légales qui
visent la rémunération de l’assistant
En effet, la récompense est une obligation qui incombe à la charge de l’assisté. En
revanche, elle n’est pas la seule conséquence. L’assistant aussi a une obligation de
coordination et de coopération afin d’obtenir l’objectif voulu ; sauver le navire ainsi
que la marchandise.
On va s’intéresser à l’obligation de la récompense car l’assistance maritime au début,
était une opération bénévole à titre gratuit. C’est pour cela et pour préserver le coté
solidaire et coopératif, la récompense n’est pas systématique. En effet, l’assistant doit
respecter certains critères pour obtenir cette récompense (A) qui peut être appréciée et
évaluée en second lieu (B).
A. Les critères d’octroi de la récompense
Pour obtenir une récompense, l’assistance maritime doit être acceptée tout d’abord par
le navire en danger et en second lieu et une fois effectuée, l’assistance maritime doit
être achevée par un résultat utile. Deux critères doivent être validés cumulativement
pour obtenir la récompense.
Concernant l’acceptation de l’assistance par le navire.
Cette acceptation peut être explicite comme elle peut être implicite. Cela signifie qu’au
cas où le navire en danger refuse l’assistance, il doit l’exprimer de manière expresse et
claire et ce pour éviter les conflits qui naissent à partir du refus indirect et implicite.
Le refus des marins doit être non seulement exprès mais aussi justifié raisonnablement
et non pas pour éviter l’octroi d’une récompense. Et ce pour préserver les différents
intérêts qui collent et sont attachées au navire ou à la cargaison. (Dt de propriété,
13
privilèges hypothèques …)
De plus, par cette condition, on tend à éviter les Assistances forcées. Il y a des
situations où les marins estiment qu’ils peuvent dépasser ce péril et assister leur navire
sans aucune intervention du tiers. Cela est valable et valide que lorsque le refus est
justifié par un juste motif. Citons le cas où plusieurs navires assistants proposent
l’assistance du navire en danger.
Cette condition nous amène aussi à s’interroger sur la nature juridique de ce rapport.
Lorsqu’on invoque ou on exige l’acceptation, on suppose que ce rapport est
contractuel, une offre d’assistance suivie par une acceptation.
Cette approche a été critiquée pour maintes raisons :
L’assistance s’effectue parfois même si les marins ou le navire en péril a exprimé un
refus clair et net, surtout s’il s’avère aux assistants à ce moment, injustifiable et
irraisonnable. Dans ce dernier cas, une rémunération est méritée malgré ce refus.
Aussi, et toujours dans la critique de cette approche, une question s’impose ; comment
peut-on parler d’un contrat alors qu’en se basant sur la théorie générale du contrat, des
éléments obligatoires doivent exister pour constituer le contrat à savoir l’objet qui fait
défaut à cet égard. Car dans un contrat d’assistance, on ne trouve aucune précision sur
le type de service et son prix (le montant de la rémunération).
Cette approche et pour faire face à toutes ces critiques, a recouru à la notion de «
contrat implicite » qui consiste en tout accord qui manque à l’un de ces éléments
importants nécessaires et fondamentaux à savoir l’objet.
D’autre critique portant sur le consentement des marins du navire en danger s’est
adressée à cette approche. Dans cette situation de danger, comment peut-on prendre en
considération le consentement des marins qui sont dans une situation de nécessité et
n’ont pas concrètement le choix d’accepter ou refuser. Certainement ils vont accepter
cette assistance car ils se trouvent dans une situation de besoin.
Plus que cela parfois l’élément de l’acceptation et le consentement fait totalement
14
défaut et ce à cause de l’absence des marins eux-mêmes. En effet parfois les marins
quittent leur navire d’où le navire en danger se trouve sans équipage, pilotage, délaissé,
Dans cette situation, on se demande qui va exprimer le consentement et donner
l’acceptation pour assister le navire.
Si une assistance va être effectué dans ce cas pour sauver le navire et les marchandises,
les assistants vont solliciter une rémunération de la part du propriétaire de la
marchandise ou l’armateur. Mais sur quelle base juridique va être fondée ? On n’a ni
un contrat ni même un contrat implicite qui va donner le droit à la rémunération.
Pour soucis de chercher la légitimité de l’octroi de cette rémunération, la doctrine
moderne s’est penché vers les sources non volontaires des obligations à savoir
l’enrichissement illicite et le quasi contrat.
Concernant l’enrichissement illicite, la doctrine considère que dans le cadre de
l’assistance, le navire assisté a eu un enrichissement, s’il n’y avait pas d’assistant elle
aurait pu perdre tout mais grâce à l’assistant elle s’est enrichie. En revanche, c’est
l’assistant qui peut subir des dommages, par exemple un retard.
Cette approche a été critiquée aussi dans le sens où si on va admettre ce fondement
juridique le montant de la rémunération doit être égale à la valeur du navire et/ou des
marchandises ce qui n’est pas acceptable et admis ni dans les dispositions du droit
maritime ni même dans les coutumes de cette matière. L’objectif de l’assistance c’est
préserver les intérêts des opérateurs du commerce maritime. Et par cette conception on
va au contraire alourdir leur obligation voire même la vulnérabiliser car en aucun cas
un commerçant va accepter d’octroyer une rémunération égale à la valeur du navire
Concernant le quasi contrat qui se réunit avec l’assistance par l’idée de la solidarité, ce
fondement a été de même critique et ce pour les raisons suivant
16
principe de rémunération est largement prévu par la loi, dès lors que l’assistance aura
eu un résultat utile, sous réserve du sauvetage des vies humaines dont la gratuité est la
règle, Se tire immédiatement une conséquence du critère de l’utilité du résultat
Qu’est-ce qu’on vise par un résultat « utile » ?
On vise par résultat utile que « il n’est pas nécessaire que le sauvetage ait été complet
», l’assistance et le sauvetage d’au moins une partie du navire, ses accessoires, la
marchandise…c’est à dire par cette condition on n’exige pas l’assistance de tout le
navire. En effet l’opération d’assistance repose sur la coopération entre l’assistant et
l’assisté pour réaliser un but commun à savoir préserver les intérêts des différentes
parties.
D’où, Ce critère est très important car il est pris en considération dans le calcul du
montant de la rémunération. Donc s’il y a un résultat, l’assistant a droit une partie ou
un pourcentage s’il n’y a pas de résultat utile, aucune rémunération n’est octroyée.
A cet égard, une question s’impose ; à défaut de résultat utile, l’assistant peut-il
demander un dédommagement ou une indemnisation à cause des pertes qu’il a subi à
l’occasion de cette opération ?
Entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre aucun n’a manqué d’arguments.
Ceux qui sont contre fondent leur position sur l’absence d’un résultat et par la suite
l’assistant n’a pas droit à la rémunération.
Dans le même sens, on trouve le sauvetage des personnes, où le sauveteur n’a aucune
rémunération puisque la valeur de l’être humain ne peut avoir une valeur financière,
mais une indemnisation des dommages subis peut-être demandée en cas de préjudices.
Quant ’au partisan de la position qui reconnait à l’assistant le droit à un
dédommagement, ils ont recouru aux règles générales de responsabilité civile.
Suite à des évènements accidentels dont l’assistant n’a pas réussi à sauver les vies mais
il a fourni tant d’efforts à minimiser les dégâts , l’Organisation Maritime
17
Internationale15 a dû reconsidérer l’importance du rôle de l’assistant dans la lutte contre
la pollution accidentelle et surtout la nécessité de l’indemniser pour ses efforts.
Désormais les priorités de l’assistant ne se limitent plus à sauver le navire et la
marchandise, mais il doit aussi employer tous les efforts et moyens pour limiter les
dommages à l’environnement par le navire assisté.
Vers la fin des années 1980 on assistera d’abord à l’aménagement progressif de la
règle no cure no pay, s’éloignant ainsi du droit commun de la Convention de 1910 en
faveur d’une Convention adoptée à Londres le 28 avril 198916.
La situation des navires militaires et publiques s’impose aussi, est ce qu’ils ont droit à
une rémunération en cas d’assistance maritime ? au début, on a refusé ce droit en
admettant que l’Etat ne doit pas avoir un profit car cela entre dans son devoir de veiller
sur la sécurité publique et son obligation d’assister ceux qui sont en danger.
Aujourd’hui, on admet ce droit, car on a considéré que d’abord l’assistance avec son
aspect pécuniaire n’est plus un devoir public, elle entre dans le commerce et
l’industrie. Aussi, il n’est pas logique qu’un assisté bénéficie d’une opération
d’assistance sans qu’il octroie une récompense même s’il s’agit d’un navire militaire.
Ce propos a été adopté par la convention de 1910 mais la Tunisie ne l’a pas ratifié.
Cela n’empêche de l’adopter dans la pratique.
Une fois la rémunération est méritée et ce par l’existence des deux critères d’une part
l’acceptation du navire en péril de l’assistance maritime et d’autre part l’obtention d’un
résultat utile. Elle peut être appréciée et évaluée.
B. L’évaluation de la récompense
L’évaluation de la rémunération pose deux questions : d’une part les modes
d’évaluation et d’autre part les éléments constitutifs de la rémunération.
15
L'Organisation maritime internationale (OMI) est l’autorité spécialisée des Nations Unies établissant
Les normes de sécurité, sûreté et d’environnement pour les transports maritimes. Son secrétaire
Générale Voir http://www.imo.org.
16
Mohamed CHEFFAI, Mémoire pour l’obtention du Master 2 en Droit et Management des activités Maritimes, «
L’INDEMNITÉ D’ASSISTANCE MARITIME ET L’APPLICATION DE LA CLAUSE SCOPIC ».Page 22.
18
Concernant les modes d’évaluation, les parties de l’opération d’assistance à savoir
l’assistant et l’assisté peuvent se mettre d’accord sur le montant de la rémunération.
Toutefois, les parties peuvent ne pas se mettre d’accord même après l’opération
d’assistance sur le montant de cette rémunération. De plus, et vu les circonstances de la
réalisation de l’accord, les parties peuvent omis de clarifier ce point qui est d’une
importance majeure dans l’opération d’assistance, ce qu’a pour conséquent la privation
de l’assistant de son droit à une rémunération. Ou bien, l’assistant peut se prévaloir de
la situation grave du navire en péril et exiger un montant excessif, lourd de la
rémunération.
Dans ces deux derniers cas, le juge ou l’arbitre peut en se basant sur des éléments
objectifs, réviser l’accord et modifier le montant de la rémunération de manière qu’il
devient raisonnable, proportionnel au résultat utile obtenu.
En l’absence de dispositions juridiques spécifiques en la matière et en adoptant
l’approche conventionnelle de l’assistance maritime, la majorité de la doctrine justifie
la possibilité de la révision de l’accord par le juge par les vices de consentement tels
que réglementés dans le COC.
Une partie de la doctrine fait recours à l’article 60 relatif à la lésion pour justifier la
modification de l’accord des parties. Il doit y avoir une atteinte grave à la
proportionnalité entre les obligations, une imprudence de la part d’une partie et un
abus, un dol par l’autre partie.
La majorité de la doctrine fait recours à l’article 50 comme justification de
modification de la volonté des parties. La contrainte peut se manifester aussi par l’état
de nécessité qui oblige la partie et dans notre cas l’assisté à accepter un montant lourd
pour s’en sortir de la situation.
Comme, le vice du dol qui se manifeste par le fait que le capitaine du navire en danger va
recourir à des manœuvres frauduleuses pour que l’assistant ne saisit pas la gravité de la
situation et ne demande pas une rémunération élevée, proportionnelle au danger.
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En revanche, si on estime que l’obligation de rémunération repose sa légitimité du
Droit, source d’obligation, on peut dire que le législateur a donné un pouvoir
d’appréciation au juge pour fixer le montant de la rémunération.
Tout cela afin que l’assistance maritime ne devient pas un terrain d’abus de pouvoir ou
fraude, c’est pour cela qu’il faut protéger les parties par l’intervention du juge. Et ce
toujours dans l’intérêt majeur ; L’assistance maritime et le sauvetage doivent avoir
comme finalité : diminuer et minimiser les pertes, encourager le transport maritime.
C’est pour cela que le juge ou l’arbitre, lors de la révision de l’accord des parties, va se
référer à des éléments objectifs pour fixer le montant de la rémunération, des éléments
qui ne dépendent pas de la volonté d’aucune partie.
En effet, le juge prend en considération le danger et les circonstances extérieures qui
ont un impact sur le degré du danger. Citons à titre d’exemple, le lieu où se situe le
navire en péril.
En guise de conclusion, l'assistance doit être au profit un navire en danger qui risque
de se perdre, partir de cette affirmation on peut dégager l’élément central qui
gouverne cette opération qui est le danger .
Ce dernier élément est essentiel et précis pour déduire la qualification juridique de
cette opération puisqu' on l’absence de cet élément le service rendu n’est qu’une
prestation de service en d’autres termes il sert à distinguer entre les deux aides à savoir
l’assistance et le remorquage.
La nouvelle convention a élargi le champ 'd'application de l’assistance pour désigner
non seulement pour objet les navires mais également tout autre bien en danger quant à
l'appréciation de cet élément doit se faire au moment où l'assistance est apporté aussi
le danger sert a plusieurs fonction c'est un élément de base pour calculer la
rémunération .c’est un élément multifonctionnelle dans l’opération entière.
L’opération d’assistance en générale se caractérise par son aspect obligatoire, elle
20
censé être établie par défaut et d’une façon volontaire sous le nom de la solidarité et
l’altruisme dans un cadre bien risqué et perturbé
Cette opération se transforme en une obligation juridique renforcée par des sanctions
pénales lors d’ignorance de ce devoir .
D’après l’article 245 du code de droit maritime c’est un devoir payé si l’assistance
ayant un résultat utile on exclu à ce paiement le sauvetage des vies humaine celle-ci
est caractérisé par la gratuité c’est le fameux principe « no cure no paye aussi
l’OMT veille a mettre en valeur le rôle de l’assistant dans la lutte contre la pollution
accidentelle.
Enfin l’assistant engage sa responsabilité devant la loi en raison du dommage
corporelle et matérielles qui sont en relation avec l’opération.
Lors de notre étude de cette institution on a constaté que cette derrière est un
carrefour d’une variété de disciplines elle a un aspect humain mutuel social
économique et environnemental.
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