Mémoire Abi
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UNIVERSITE DE PARAKOU
ECOLE DOCTORALE SCIENCES JURIDIQUE POLITIQUE ET
ADMINISTRATIVES
PROTOCOLE DE RECHERCHE
Thème :
3
L’agent du transporteur peut être un préposé ou un agent maritime
4
La sécurité du transport et du trafic maritime de marchandises, Réseau Transnational
Atlantique des Partenaires Economiques et Sociaux, Groupe de travail « Accessibilité »,
Rapport mai 2005, p. 11 (Infos : www.rta-atn.org)
contrats d’affrètement et de transport maritime 5 et la loi N°2011 Du 07 MARS 2011
portant Code maritime en République du Bénin. Certes, le contrat de transport
maritime de marchandises est l’œuvre de la volonté des parties mais il est à envisager
d’une manière différente, il n’est pas comme tout autre contrat. Ce contrat est
international et n’échappe généralement pas à son statut légal. Il se caractérise par la
remise, effectuée par le chargeur, au transporteur maritime, de la marchandise à
transporter. Ce dernier la prend en charge pour son acheminement et sa livraison entre
les mains de son ayant droit. Ledit contrat se matérialise par un titre de transport émis
par le transporteur qui, dans la quasi-totalité des cas, est un connaissement.
5
On souligne aussi le Décret d’application de ladite loi, n° 66-1078 du 31 décembre 1966
6
Article I. 6 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978( Règles de Hambourg)
7
Article I. 1 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978 (Règles de Hambourg)
8
Article I. 3 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978 (Règles de Hambourg)
marchandises9. La marchandise doit s’entendre également des animaux vivants ;
lorsque les marchandises sont réunies dans un conteneur, sur une palette ou dans un
engin de transport similaire ou lorsqu’elles sont emballées, le terme marchandises doit
s’entendre également dudit engin de transport ou dudit emballage s’il est fourni par le
chargeur10. Le terme connaissement désigne un document faisant preuve d’un contrat
de transport par mer et constatant la prise en charge ou la mise à bord des
marchandises par le transporteur ainsi que l’engagement de celui-ci de délivrer les
marchandises contre remise de ce document. Cet engagement résulte d’une mention
dans le document stipulant que les marchandises doivent être délivrées à l’ordre d’une
personne dénommée ou à ordre ou au porteur11. D’après la définition du mot
connaissement, nous comprenons aisément qu’il est un titre de transport. Il est un reçu
de la marchandise signé par le transporteur ou par le capitaine et délivré au chargeur. Il
est également la preuve écrite du contrat de transport. Il est enfin un titre représentatif
de la marchandise. C’est le titre de propriété de la marchandise. De ce fait, toute
personne détenteur de ce titre est présumée propriétaire de la marchandise sauf preuve
du contraire. Comme tout autre contrat à peine de nullité, doit contenir certaines
mentions12.
9
Article I. 4 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978 (Règles de Hambourg)
10
Article I. 5 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978 (Règles de Hambourg)
11
Article I. 7 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer de
1978 (Règles de Hambourg)
12
Article I6. 1 de la Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer
de 1978 (Règles de Hambourg)
La vérification des déclarations faites par le chargeur est assurée par une clause,
toujours insérée dans le connaissement, et selon laquelle le transporteur maritime se
réserve le droit de vérifier l’exactitude des déclarations du chargeur. L’arme utile et
redoutable de protection est formée par les réserves. Ces dernières concernant l’état et le
conditionnement de la marchandise sont émises, par le transporteur, au moment de la
présentation, par le chargeur, de la marchandise et de la réception de ses déclarations, mais
avant la prise en charge de la cargaison. Le transporteur est tenu de prendre des réserves
chaque fois qu’il constate l’état d’avarie ou le vice apparent de la marchandise et plus
particulièrement chaque fois qu’il conteste la véracité des déclarations du chargeur ou
même lorsqu’il a des raisons de soupçonner les indications fournies par le déclarant. La
jurisprudence française soutient que le transporteur qui, dans de telles circonstances,
n’appose pas ses réserves commet une négligence de nature à engager sa responsabilité13 .
Mais, la complication se pose encore quand les vices ne sont pas apparents ou encore
lorsque les marchandises présentées sont logées dans des conteneurs scellés.
De ce qui précède, la notion de réserve s’entend des observations émises soit par le
transporteur maritime ou soit par le réceptionnaire ou leur représentant sur l’état et le
conditionnement des marchandises14. Les réserves pour être valables doivent être
écrites c’est-à-dire manuscrites, bien lisibles de sorte que l’autre partie puisse en
prendre connaissance facilement. Les réserves verbales même prouvées ne répondent
pas aux exigences de formes prévues par la loi. Elles doivent être écrites pour éviter
toutes contestations ultérieures15. Les réserves doivent être précises : A l’heure
actuelle, des réserves ne seront considérées comme valables que si les mentions qui y
sont portées comme réserves au connaissement sont précises. Enfin, elles doivent être
motivées c’est-à-dire très précises et de ce point vue, il s’agit d’éviter la pratique de
réserves trop générales et inopérantes parce que dépourvues du caractère concret et de
la précision requis16. Elles doivent donc être suffisamment explicites17.
Généralement, la doctrine suivie et soutenue par la jurisprudence précise que «
le chargeur est tenu de garantir au transporteur l’exactitude des indications relatives
à la marchandise, fournies pour être mentionnées au connaissement. Il est également
responsable envers le transporteur des dépenses particulières engendrées par ces
13
Cass. Com., 31 janvier 1989, DMF 1991, p. 396
14
Traité de DROIT MARITIME général, AUGUSTE-RAYNALD WERNER, p. 506
15
CA Paris, 20 JUIN 1951, DMF1952, p. 145
16
CA Versailles,12e ch, 16 mai 1991, Rev. Scapel 1991, p. 49
17
Lamy transport, Lamy tome 2, p. 340
inexactitudes »18. De son côté, la Cour de cassation insiste sur le fait que « le chargeur
est obligé de faire une déclaration exacte de la valeur de la marchandise transportée
avant son chargement pour qu’il puisse, en cas de nécessité, réclamer sa valeur. Qu’il
n’est pas permis au chargeur de réclamer la valeur réelle de la marchandise perdue
ou avariée pendant l’opération du transport maritime tant qu’il n’en a pas fait une
déclaration insérée au connaissement »19.
Ainsi, le tribunal de commerce de la Seine dans son jugement en date du 28 décembre
1951 n’a pas retenu la responsabilité du transporteur maritime suite à des dommages
subis par des vieilles chaussures par lui transportées. Le chargeur ne les a pas
déclarées en tant que telles, mais il les a sciemment inexactement déclarées au
connaissement comme déchets de cuir. Une déclaration exacte protège, en même
temps, et le chargeur et le transporteur : le chargeur voit sa marchandise arriver à
destination comme il le souhaite. Le transporteur se trouve être à la hauteur de la
confiance qu’on lui a accordée pour réaliser son obligation d’acheminement le
préserver contre toute sorte de dommage qui pourra l’atteindre par la marchandise ou à
cause d’elle. La vérification est assurée par une clause, toujours insérée dans le
connaissement, et selon laquelle le transporteur maritime se réserve le droit de vérifier
l’exactitude des déclarations du chargeur. L’arme utile et redoutable de protection est
formée par les réserves. Ces dernières concernant l’état de la marchandise et son
emballage sont émises, par le transporteur, au moment de la présentation, par le
chargeur, de la marchandise et de la réception de ses déclarations, mais avant la prise
en charge de la cargaison. Le transporteur est tenu de prendre des réserves chaque fois
qu’il constate l’état d’avarie ou le vice apparent de la marchandise et plus
particulièrement chaque fois qu’il conteste la véracité des déclarations du chargeur ou
même lorsqu’il a des raisons de soupçonner les indications fournies par le déclarant.
La jurisprudence française soutient que le transporteur qui, dans de telles
circonstances, n’appose pas ses réserves commet une négligence de nature à engager
sa responsabilité . Mais, la complication se pose encore quand les vices ne sont pas
16
apparents ou encore lorsque les marchandises présentées sont logées dans des
conteneurs scellés.
18
MELLOULI S, Le commentaire de la Convention des Nations Unies sur le transport de
marchandises par mer de 1978 op. cit., p. 116
19
19 Arrêt n° 16233 du 22.06.1988, Bull., 1988, p. 183
L’émission du connaissement par le transporteur est un acte juridique de grande
importance : c’est, d’une part, la preuve par lui faite qu’il a bien reçu la cargaison et
que, d’autre part, cette dernière était conforme aux déclarations du chargeur et aux
énonciations du titre de transport maritime. Le transporteur effectue un contrôle de
conformité avec les déclarations du chargeur 20 . Celles-ci ne sont toujours pas exactes.
Le cas échéant, « il lui est alors permis de prendre des réserves dans le connaissement
»21 .
Le choix d’un tel sujet revêt d’un intérêt capital. L’actualité se manifeste
souvent par l’émission des réserves en cas de perte, avaries lors du chargement ou en
l’espace du temps entre le déchargement et la remise de la marchandise au réel
destinataire prouve à suffisance son intérêt dans la mesure ou les conventions
internationales qui encadrent le contrat de marchandises par mer n’ont pas encore
trouvé une solution définitive aux problèmes dont traite ce sujet. Vu sous cet angle,
l’étude envisagée mettra l’accent sur : Les problèmes liés à la pratique des réserves
dans les transports de marchandises par mer.
Il se pose alors la question de savoir : Es-ce que la consécration juridique avérée de la
pratique des réserves leur confère-t-elle force probante ? De cette question se dégage
d’autres questions. A quel moment est-il possible d’identifier avec certitude les
avaries et les pertes de marchandises? En cas d’émission régulière ou non quelles
seront les conséquences ou les sanctions pour les parties au contrat ? Quels sont les
problèmes liés à la pratique des réserves dans les transports de marchandise par mer en
droit positif Béninois ?
Le besoin d'une législation supra-étatique pouvant répondre aux besoins de sécurité du
secteur maritime se fait sentir par les gouvernements et les différents acteurs
maritimes. Parmi les questions complexes et controversées qui focalisent, jusqu'à
présent, l'esprit du législateur international est celle des problèmes liés à la pratique
des réserves dans les transports de marchandises par mer. De ce fait, l’uniformisation
de ce régime est devenue un besoin urgent. On observe en effet un grand effort continu
de codifications à travers une «vague» de travaux et de conventions afin d’assurer une
consécration juridiquement avérée liés aux problèmes de la pratique des réserves. On
trouve la Convention de Bruxelles de 1924 et les Protocoles modificatifs de La Haye
20
Martine REMOND-GOUILLOUD, Droit maritime, op., cit., n° 526
21
RODIERE R, Droit maritime, 12ème édition, op. cit., n° 339
Visby de 1968, la Convention de Hambourg de 1978, ainsi que les Règles de
Rotterdam de 2008. Les efforts à travers les travaux et les codifications ont- ils
réellement vidées la question liée à la pratique des réserves ? La recherche d’une
réponse appropriée à cette préoccupation nous amène à articuler suivant une approche
juridico-pratique, une réponse en deux volets ; l’un se rapportant à la consécration
juridique avérée de la pratique des réserves et l’autre relative à sa mise en œuvre
controversée de la pratique des réserves en la matière .
Première partie : Une consécration juridique avérée de la pratique des
réserves
« Par franc, il faut entendre une unité consistant en 65,5 milligrammes d'or, au titre de
900 millièmes de fin. La date de conversion de la somme accordée en monnaie
nationale sera déterminée par la loi de la juridiction saisie du litige »22. Le montant
prévu par ce protocole de 1968 stipule qu’il sera de 10.000 francs Poincaré par colis
ou unité ou bien de 30 francs Poincaré par kilogramme de poids brut de marchandises
perdues ou avariées23. Sachant que la limitation la plus élevée sera celle applicable.
22
Convention de Bruxelles de 1924 pour l’unification de certaines règles en matière de connaissement modifiée par
le protocole du 23 février 1968 dite « règles de Visby », art. 2, d.
23
Convention de Bruxelles de 1924 pour l’unification de certaines règles en matière de connaissement modifiée par
le protocole du 23 février 1968 dite « règles de Visby », art. 2, a.
-La deuxième modification du Protocole de Visby en 1979, entrée en vigueur en 1984,
concerne les droits de tirage spéciaux (DTS) en tant qu'unité de compte de la limitation
légale. Néanmoins, devant les incertitudes et ambiguïtés du régime de la Convention
de La Haye-Visby, jugé encore très favorable au transporteur par les pays des
chargeurs, cette fois-ci, les pays en voie de développement ont soumis un rapport au
secrétariat de la CNUCED, afin de réviser les règles de La Haye-Visby.
24
C.A, Aix-en-Provence, 22 févr. 1989, DMF, 1991, p. 582. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a refusé de
considérer comme affectés d'un vice propre des colis de cuisses de grenouilles surgelées à une température trop
élevée en reprochant au transporteur d'avoir embarqué sans réserves une marchandises qu'il savait à une
température anormale.
25
C.A, Paris, 5e ch., 19 mars. 2003, OOCL c/ Cap Expo
à 835 unités de compte par colis ou autre unité de chargement ou à 2,5 unités de
compte par kilogramme de poids brut de marchandises perdues ou endommagées.
En cas de retard, la responsabilité du transporteur maritime est limitée à une somme
correspondant à deux fois et demi le fret payable pour les marchandises ayant subi le
retard, mais n'excédant pas le montant total du fret payable en vertu du contrat de
transport de marchandises par mer.
Les rédacteurs de la Convention des Règles de Hambourg ont conservé le système de
DTS mais ont néanmoins maintenu la base de calcul basée sur l’or pour les pays non
membres du FMI et dont les législations sont incompatibles avec l’unité de compte de
la convention. Quant aux pays membres du FMI, les DTS ont été revu en se basant sur
des monnaies fortes.
Dans l’ensemble, les règles de Hambourg ne feront pas état d’une grande évolution, ne
parviendront pas à créer une unité des pays signataires et ne pallieront pas à
l’instabilité financière. Cette situation a conduit à une nouvelle convention : la
convention de Rotterdam qui pour autant n’est pas venue modifier fondamentalement
les règles régissant la responsabilité du transporteur.
Paragraphe2 : La
convention de Rotterdam comme fondement du
droit des réserves
Il faut admettre que, quand on examine l’ensemble du texte des Règles de Rotterdam
notamment une part belle est faite à la liberté contractuelle au travers des articles 13§2
et le régime de responsabilité du transporteur maritime à travers l’article 17. Si les
motifs de satisfaction restent bien plus importants notamment au regard des limites de
responsabilité du transporteur, des obligations et responsabilité du chargeur, de la
modernité des Règles de Rotterdam, leur parenté étroite, pour ne pas dire génétique,
avec celles de Hambourg en beaucoup de leurs dispositions laisse envisagé cette
convention comme une convention synthèse de celles qui l’ont précédées.
26
MELLOULI S, La responsabilité du transporteur maritime, op. cit., p. 204
cf. Ibrahima Khalil DIALLO « le contentieux maritime devant le juge »
27
op.cit.pages p.320.
28
http://www.wk-transport-logistique.fr/actualités, Transports Actualités n° 923 du 17/07/2009
DELEBECQUE affirme que Les Règles de Rotterdam qui modernisent
avantageusement le droit des transports maritimes tout en assurant l’équilibre entre des
intérêts en causes méritent bien d’être ratifier par les Etats. Les obligations des
chargeurs ont été clarifiées, les obligations du transporteur sont quelque peu alourdies
et au demeurant, l’équilibre des intérêts en cause est une idée force des Règles de
Rotterdam »29.
Les Règles de Rotterdam se présentent comme une avancée :
Elles clarifient et équilibrent les responsabilités armateurs/chargeurs, même si les
armateurs acceptent une aggravation potentielle de leur responsabilité;
Elles s’appliquent à tous les trafics de lignes régulières quel que soit le document de
transport utilisé. Jusqu’à présent, les conventions existantes ne s’appliquent que s’il y
a un ‘‘connaissement maritime’’ ;
Elles permettent un mode d’échange moderne, notamment l’utilisation de documents
électroniques ;
Elles incluent d’office le chargement sur le pont du navire.
Elles sont souples et permettent aux parties d’y déroger dans certaines circonstances
(ex : contrats de volume) et dans le respect de strictes conditions (chaque partie doit en
accepter les termes en parfaite connaissance de cause) ;
En revanche, les ‘‘Règles de Rotterdam’’ s’appliquent dès qu’on ne peut établir
de manière certaine la phase au cours de laquelle le dommage est survenu »30. Il
convient de souligner que les réserves ne sont pas les seuls fondements de la
responsabilité des transporteurs dans le transport des marchandises par mer.
29
PH. DELEBECQUE, Pour les Règles de Rotterdam, Gazette de la Chambre, n° 20, Automne 2009
30
Les Règles de Rotterdam : Transport international de marchandises comprenant une phase maritime,
la « Hune » du 14/09/2009, http://www.armateursdefrance.org
1). Il faut reconnaitre également les apports significatifs de la jurisprudence
internationale (paragraphe 2).
31
Dictionnaire du droit privé de serge BRAUDO
apparaît désormais comme l’un des supports inéluctables pour les ventes et les
échanges universels32.
32
JACQUET (J. M.), DEBELECQUE (P.), CORNELOUP (S.), «Droit du Commerce International», 2 ème édition
Dalloz, 2010, p. 361.
33
JACQUET (J. M), DELEBECQUE (P), CORNELOUP (S), ibid, p. 361.
34
Le BAYON (A.), op cit, p. 253.
35
C. Thibierge, “Libres propos sur l´évolution du droit de la responsabilité (Vers une élargissement de la
fonction de la responsabilité civile ?)”, RTD civ., 1999, p. 561, et de la même auteure, “Avenir de la
responsabilité, responsabilité de l´avenir”, Recueil Dalloz, 2004, chron. p. 577.
36
R. Savatier, “Comment repenser la conception française actuelle de la responsabilité civile”,
37
L. Garrido C. et J. Busto L., Los riesgos del desarrollo en una visión comparada. Derecho argentino
y español, Reus, Madrid, 2010,p. 40.
38
L. Cadiet, “Sur les faits et méfaits de l´idéologie de la réparation”, dans Mélanges P. Drai, Dalloz,
Paris, 1999, p. 495 et ss. ; D. Mazeaud, « Famille et responsabilité : réflexions sur quelques aspects de
l‟idéologie de la réparation », dans Le droit privé français à la fin du XXe siècle : études offertes à
Pierre Catala, Litec, 2001, Paris, p. 569 et ss
A- L’appréciation de la jurisprudence sur les réserves dans les transports de
marchandises par mer
39
Cass. com. 1er décembre 2009, N° de pourvoi: 08-14203 08-14585 : « Mais attendu, en premier lieu,
que l'arrêt relève, par motifs propres, qu'il avait été constaté à l'escale de Brest que le colis n° 196,
comportant une sache interne étanche, avait chuté de sa hauteur et avait un côté perforé et, par motifs
adoptés, que cette caisse présentait, lors de son arrivée à Brest puis à Zeebruges, des dommages qui
n'existaient pas au début du transport et qui se sont donc produits pendant ce transport lorsque les
marchandises étaient placées sous la responsabilité de la société DGT qui avait délégué le transport à
la société Fret ; qu'en l'état de ces constatations et appréciations et abstraction faite des motifs
surabondants critiqués par la première branche, la cour d'appel a pu retenir que la présomption de
livraison conforme résultant de l'absence de réserve devait être écartée ; » ;
Cass. com. 4 juillet 1989, N° de pourvoi: 87-16241 : « Mais attendu que, relevant, hors toute
dénaturation des "protestations du navire", que le capitaine avait reproché au manutentionnaire de
procéder sans ménagement, ce qui entraînait des chutes de marchandises à la mer, et sans protection
contre la pluie, la cour d'appel, retenant de ces constatations que les manquants et avaries étaient
survenues pendant les opérations de déchargement, a décidé à bon droit que le transporteur maritime
en était responsable à l'égard du destinataire ou de ses assureurs subrogés ; que le moyen n'est fondé
en aucune de ses branches ; ».
40
Cass. com. 28 juin 2011, N° de pourvoi: 10-16318
41
PUIROUX (D), La responsabilité contractuelle du transporteur maritime de marchandises et les
différents modes de couverture de sa responsabilité, Centre Technique Livre Ens. Sup., 1983, p. 25 ;
L’article 7 des Règles de Bruxelles dispose qu’« aucune disposition de la présente Convention ne
défend à un transporteur ou à un chargeur d'insérer dans un contrat des stipulations, conditions,
réserves ou exonérations relatives aux obligations et responsabilités du transporteur ou du navire pour
la perte ou les dommages survenant aux marchandises, ou concernant leur garde, soin et manutention,
antérieurement au chargement et postérieurement au déchargement du navire sur lequel les
marchandises sont transportées par mer »
cause de l'avarie lui était entièrement étrangère42. En vertu du alénia 2 de l’article 3 de
la convention de Bruxelles de 1924, le transporteur sera tenu avant et au début du
voyage d'exercer une diligence raisonnable pour :
- Mettre le navire en état de navigabilité;
- Convenablement armer, équiper et approvisionner le navire;
- Approprier et mettre en bon état les cales, chambres froides et frigorifiques et toutes
autres parties du navire où des marchandises sont chargées pour leur réception,
transport et conservation.
Tout en appliquant cet article, la cour de Rouen a jugé le 5 septembre 1996 que
le transporteur maritime est tenu d’une obligation de soins aux marchandises pendant
toute la durée du transport. S’agissant de transport en conteneurs frigorifiques, le
transporteur doit veiller au bon fonctionnement des appareils et effectuer des contrôles
à intervalles réguliers, notamment en examinant le disque d’enregistrement des
températures. A défaut de prouver que le défaut de fonctionnement du système de
réfrigération des conteneurs n’était pas décelable, ou que les emballages des
marchandises transportées étaient défectueux dès lors qu’il n’a formulé aucune réserve
lors du chargement, le transporteur doit répondre des dommages survenus aux
marchandises par décongélation consécutive au fonctionnement défectueux du
système de réfrigération43.
La Cour de cassation a jugé le 27 juin 1995, que l'innavigabilité du navire n’est pas
considérée imputable à un manque de diligence raisonnable si elle survient de manière
42
Cass. com. 26 novembre 1996, N° de pourvoi: 94-18431 : « Attendu qu'en statuant ainsi, alors que, le
transporteur maritime n'étant pas responsable des avaries provenant, aux termes de l'article 4-2-i de la
convention internationale susvisée, d'un acte ou d'une omission du chargeur ou propriétaire des
marchandises, de son agent ou de son représentant, lorsqu'une faute ou une négligence est reconnue
imputable à celui à qui le propriétaire des marchandises a confié le soin de les contrôler au chargement
et au déchargement, il s'ensuit que selon que cette faute ou cette négligence est jugée être en tout ou en
partie la cause des avaries, le transporteur maritime est susceptible d'être déchargé en tout ou
seulement en partie de sa responsabilité, la cour d'appel a violé le texte de la convention internationale
susvisée ; ».
Il en va de même pour : Cass. com. 24 mai 1994, N° de pourvoi: 92-15505 : « Mais attendu que l'arrêt
retient que la surchauffe de la marchandise avait été due à la défectuosité du branchement effectué par
la société Coger, mandée par la société Herpin, et qu'ainsi le transporteur maritime avait apporté la
preuve que la cause de l'avarie lui était entièrement étrangère ; que la cour d'appel en a déduit à bon
droit que, malgré l'absence de réserves lors de l'émission du connaissement, il s'était "libéré de
l'obligation de résultat" qui pesait sur lui ; d'où il suit que le moyen n'est pas fondé ; ».
43
Cour de Rouen, 2e ch. civ., 5 septembre 1996 ; Sté CMB Transport contre Sté Nationale de Transport
maritime-Sonatram, BTL 1997, n. 2713 du 30-6-1997.
soudaine44. Ces obligations connaissent des dérogations surtout s’il s’agit des
marchandises de nature à justifier une convention spéciale. De plus, l’objet de
l’obligation du transporteur de mettre le navire en état de navigabilité varie suivant les
circonstances. « Les mêmes précautions ne s'imposent pas au pôle nord et sous les
tropiques ».
L’arrivée « tardive » des Etats africains sur la scène internationale et, le niveau
de développement relativement bas de leur économie et, des échanges internationaux
de marchandise semble justifier la faible évolution du droit du transport maritime et
de la responsabilité des transporteurs par mer dans le droit positif des Etats. Le Bénin
ne fait pas exception en la matière. Ainsi, si on admet qu’il existe une certaine
législation au plan communautaire comme au plan nationale sur la question relative à
la réserve force est de reconnaitre son caractère lacunaire et sa subordination au droit
international du transport de marchandise par mer. La consécration normative de la
réserve en droit national (section1) présente une faiblesse du fait de l’applicabilité de
la clause de Paramount dans le droit positif (section 2).
En droit commun, ces clauses sont d’une portée un peu limitée : elles ne sont
admises qu’entre commerçants. Il faut qu’elles soient stipulées dans le contrat. Si le
contrat est conclu entre un professionnel et un non professionnel, un consommateur. Il
faut admettre que même si le connaissement est comme la charte des parties (A), les
réserves sur le connaissement ont une validité conditionnelle (B).
50
Par opposition aux réserves de constatation après examen de la marchandise, les réserves de
défiance sont celles par lesquelles le transporteur manifeste son refus de faire confiance au chargeur
réserves doivent être faites par écrit dans les vingt-quatre (24) heures à
peine de nullité. Si la marchandise est transportée sous
connaissement, il doit observer pour la notification des réserves, les
conditions et délais prévus à l'article 382 du présent code. A défaut de
réserve, le consignataire est réputé avoir reçu les marchandises
dans \' état ou les quantités décrits au connaissement. Cette
présomption admet la preuve contraire dans les rapports entre le
consignataire de la cargaison et le transporteur maritime ».
Le droit maritime est cette branche du droit qui a pour objet l'étude des
relations entre particuliers qui se nouent ou se dénouent en mer. De ce point de vue il
appartient non seulement à la famille du droit privé mais plus particulièrement du droit
commercial dont il est un sous-groupe. Il met en présence, exclusivement, des
opérateurs privés par exemple dans le cadre de contrat de transport par mer. Le droit
OHADA
A- Fondement juridique de la réserve en droit OHADA
S
B- Les efforts de la jurisprudence africaine
« Paramount » terme signifiant en anglais qui l’emporte sur toute autre chose.
La clause Paramount s’appelle aussi clause souveraine ou suzeraine ou encore clause
sommitale52. C’est « la clause dominante, l’emportant sur toutes les autres » 53. Elle
prime à tout et aux termes de laquelle les parties déterminent par avance et
volontairement « la loi à laquelle le contrat est soumis. » En cas d’application elle
procède à l’effacement du droit interne (A). Sa vocation universelle évoque par
ailleurs sa suprématie programmée (B).
51
(cf. cour d'appel de Dakar, arrêt n°426 du 17 mai 1986, affaire du navire PANPERO; cour
d'appel de Dakar, arrêt n°397 du 31 mai 1989, navire STAR SEA; in Ibrahima Khalil
DIALLO, CMJ. Tome II page 82 et suivantes).
52
Luce JAME, L’anglais de la logistique, éd. Belin, Paris, 1995, p. 92
53
(R) RODIERE et (E) DU PONTAVICE, Droit maritime, Précis Dalloz, Paris 12 ème éd. 1997, n° 390
A- L’effacement du droit interne
La clause Paramount peut être déclarée nulle lorsque les parties veulent par son
insertion écarter des dispositions impératives de la loi. Dans son arrêt de 1998, la Cour
de cassation française a confirmé la position des juges du fond ayant écarté
l’application d’une clause Paramount prévoyant la mise en application de la
Convention de La Haye. La Cour avait avancé le raisonnement suivant lequel si on
maintient le calcul de l’indemnisation en application de la Convention de 1924, on va
aboutir à fixer une indemnité supérieure à celle déterminée en application de la loi
française retenue par le tribunal.
54
Alain LE BAYON, Dictionnaire de droit maritime, PUR, 2004, p. 185
55
PH. DELEBECQUE, J.-M. JACQUET et S. CORNELOUP, Droit du commerce international op. cit,p. 96
Pour le renvoi aux Règles de La Haye, une clause Paramount peut être acceptée et
appliquée par la jurisprudence béninoise. Les juges peuvent donner suite favorable à
l’application d’une clause Paramount qui renvoie à la Convention de 1924.
Le CCM prévoit la possibilité pour les parties de se référer à une loi ou
convention étrangère. Or, cette clause peut être tenue en échec par une disposition
législative impérative interne : la clause ne doit pas entraver l’ordre public national et
l’application de la loi de renvoi ne doit pas favoriser l’intérêt de l’une des parties.
Encore, la clause sera mise en échec par le juge national si elle contient une stipulation
dérogeant, directement ou indirectement, à la loi applicable au Bénin.
Mais, dans un autre cas, la clause Paramount peut renvoyer à la Convention de
1924 et cette dernière trouve application. C’est à l’occasion d’un transport maritime de
marchandises au départ d’un port situé au Bénin vers un pays adhérent à aucune
Convention internationale. Dans le cas contraire, si le port de déchargement est situé
au Bénin et le litige est porté devant le juge national, celui-ci écarte la clause
Paramount en faveur de l’application des Règles de Hambourg.
Les apports jurisprudentiels ont permis de dégager dans la pratique les caractéristiques
des réserves(A) de même que les effets d’absence des réserves ou de l’influence des
réserves (B) avec la clause Paramount.
A- Les caractéristiques des réserves
Pour être valables, les réserves prescriptions précédentes mais caractères suivants :
Etre contradictoires c'est-à-dire soient émises ensemble toutes les parties
présentes soient émises par l'un et portées effectivement à la connaissance de
l'autre. Mais, il ne s'agit pas d'exiger l'acceptation de la partie adverse. Car, les
réserves ne constituent pas un acte d'acceptation de responsabilité.
Bien lisibles c'est-à-dire orthographiées de telle sorte que l'autre partie puisse
en prendre connaissance assez facilement.
Motivées c'est-à-dire très précises et de ce point de vue, il s'agit d'éviter la
pratique de réserves trop générales et inopératoires. Par exemple,/ « sont
inopératoires des réserves portées au composteur ou au tampon parce que
nécessairement d'ordre général et dépourvues du caractère concret et de la
précision requis56. Ainsi, les mentions «que dire être)), « said to contain )), «
sous réserve de contrôle )) ........ ne sont pas acceptables. Elles doivent donc
être suffisamment explicites.
La clause Paramount doit, en outre, avoir été reconnue et acceptée d’une manière
expresse par le chargeur ou son représentant par la signature apposée sur le
connaissement et la preuve de l’acceptation doit être rapportée par le transporteur. Il
semble utile de signaler, comme l’avait fait le Professeur Yves Tassel, que l’article 10,
c de la Convention amendée n’exige pas l’acceptation par le chargeur de ladite clause
et que les clauses Paramount ne sont pas automatiquement opposables au chargeur et
au destinataire car, pour être opposable, la clause doit être connue et acceptée par ces
derniers ou leurs représentants57. L’acceptation se matérialise par une signature et doit
figurer sur le connaissement, le document où est stipulée la clause et non pas sur un
autre document annexe sauf si le document annexe reproduit ladite clause. En
pratique, la signature du chargeur reste caractéristique. « C’est la preuve que le
chargeur a eu connaissance des clauses du contrat et qu’il les a acceptées. »58
L’acceptation pour le chargeur doit intervenir, au plus tard, au moment de la
56
affaire précitée du navire TAMBA).
57
CA Paris, 14 mars 1985, MDF 1987, p. 364
58
Jérémy LINCOLN, La loi applicable au contrat de transport maritime, Mémoire de DESS Droit
Maritime et des Transports, Centre de Droit Maritime et des Transports, Aix Marseille 3, Session 2004,
p. 15
conclusion du contrat et pour le destinataire, au plus tard, au moment de son adhésion
audit contrat.
Enfin, la clause Paramount n’est valable que si elle est favorable au chargeur et/ou
destinataire et les tribunaux tendent à limiter au maximum la portée des stipulations
ayant pour but d’amoindrir la responsabilité du transporteur
Il peut arriver que les réserves ne soient pas émises du tout ou que,
même émises, elles ne soient pas régulières. Ces deux situations sont
assimilables et produises les mêmes effets juridiques. Ce sont des fautes
graves du mandataire du réceptionnaire qui avait l'obligation d'y veiller car,
ce faisant, il prive le réceptionnaire de recours éventuels contre le bord. En
effet, la réception des marchandises sans émission de réserve vaut
présomption de livraison conforme c'est-à-dire que les marchandises sont
censées avoir été reçues par l'ayant droit telles qu'elles sont décrites dans le
connaissement. L'article 172 du CCM du Bénin est clair dans ce sens et
déclare que le connaissement fait foi des mentions qu'il comporte et cela de
façon absolue si c'est à l'égard des tiers.
C'est en ce sens que la cour d'appel de Lomé avait condamné le wharf
de Lomé dans les circonstances suivantes : un expert avait été commis pour
vérifier les dommages survenus sur un camion Berliet bien après que le
wharf ait émis des réserves contre le bord et au profit du réceptionnaire ;
cette expertise révéla d'autres dommages et les juges estimèrent que le wharf
« est responsable des dommages survenus et qui n'avaient pas été constatés
auparavant » (cf. cour d'appel de Lomé n°2 du 25 février 1971, affaire
Assurances générales cl le wharf de Lomé, in op.cit Tome II pages 89 et
suivantes). Cette solution a l'avantage d'amener les mandataires des
réceptionnaires à plus de vigilance. Les pratiques qui entourent les réserves
laissent entrevoir une mise en œuvre controversée de cette dernière.
Deuxième partie : Une mise en œuvre controversée
La marchandise peut subir des dommages qui ont pour origine soit un manquement
dans l’exécution des obligations contractées, soit une faute. Le transporteur « est
responsable des pertes ou dommages subis par la marchandise depuis la prise en
charge jusqu’à la livraison ». Il répond de ses propres faits et de ceux de ses préposés
et mandataires.
A) Le principe des Règles de Hambourg
Le principe est simple : la marchandise n’ayant pas été livrée à destination tel que
décrite au connaissement, le transporteur est l’auteur du dommage. Il est, donc,
responsable du préjudice résultant des pertes ou dommages subis par les marchandises
ainsi que du retard à la livraison, si l’évènement qui a causé la perte, le dommage ou le
retard a eu lieu pendant que les marchandises étaient sous sa garde au port de
chargement, durant le transport et au port de déchargement. Il est responsable « tant
qu’il ne rapporte pas la preuve de son absence de faute » car « il n’est pas nécessaire
d’établir l’existence d’une faute du transporteur pour le faire condamner. L’obligation
par lui assumée est une obligation de résultat ». Donc, « dans l’article 5, les Règles ont
instauré, à la place de la de la responsabilité objective de la Convention de Bruxelles et
du CCM, une responsabilité fondée sur la présomption de faute ».
Le Code « institue au même titre que le décret Beylical de 1942, une présomption de
responsabilité du transporteur maritime lorsque la marchandise transportée est perdue
ou avariée». En effet, comme le notaient Messieurs Mazeaud et Tunc, le transporteur
prend un engagement, celui de transporter une personne ou une chose en un lieu
déterminé, en bon état. Son obligation ne sera exécutée que s’il accomplit cette
opération de façon satisfaisante.
Si on reprend les mêmes expressions, avec quelques ajouts, on pourrait, alors, dire que
le transporteur maritime prend un engagement, celui de transporter par mer une
marchandise en un lieu déterminé (un port), en bon état. Son obligation ne sera
exécutée que s’il accomplit cette opération (le déplacement de la cargaison) de façon
satisfaisante (en bon état, en lieu et temps voulus). Si le résultat promis n’est pas
atteint, le transporteur demeure en cas de dommage responsable et « le chargeur n’est
pas tenu de prouver le comportement fautif du transporteur qui est présumé par la
seule survenance du dommage ».
Également, et ce qui aggrave plus la situation, c’est ce qu’avancent les rédacteurs des
Règles de Hambourg sous forme d’un consensus que la responsabilité du transporteur
en vertu de la présente Convention est fondé sur le principe de la faute ou de
négligence présumée. « Ainsi, les Règles de Hambourg ont automatiquement appuyé
le mécanisme de la preuve par le transporteur maritime qu’il a fourni une diligence
nécessaire, ce qui a caractérisé sa responsabilité par un flou dû à la dualité de régimes
à partir de l’entrée en vigueur desdites Règles »
B) Vers une responsabilité de plein droit
Le principe est le suivant : bien que l’obligation qui pèse sur le transporteur est de
résultat, «la marchandise n’ayant pas été délivrée au destinataire telle qu’elle est
décrite dans le connaissement ». Par conséquent, le transporteur est l’auteur du
dommage dont la marchandise est atteinte et il est déclaré responsable par la seule
survenance du dommage. En France, « on considère donc que le transporteur maritime
est présumé responsable des pertes ou dommages survenus pendant que les
marchandises étaient sous sa garde ; il se libère de cette présomption de responsabilité
par la preuve d’un cas excepté de responsabilité ».
Mais, si cette thèse semble simple dans son principe, la question de la responsabilité
du transporteur demeure délicate. En droit tunisien, cette responsabilité se pose à plus
d’un niveau :
Le système de la Convention prévoit l’exonération par la preuve de l’absence de faute
et « le transporteur peut être libéré de sa responsabilité s’il établit qu’il n’a pas commis
de faute » (1174). Elle « institue un système général où toute cause de dommage
exonère le transporteur, à condition qu’il établisse que le dommage a eu lieu sans sa
faute » (1175). L’absence de faute devient, semble-t-il, « une condition supplémentaire
d’exonération » (1176). Dans le CCM qui semble moins nettement adopté un cas de
responsabilité objective (1177), la libération du transporteur maritime se fait par la
preuve des causes d’exonération.
En Bénin, la situation se complique aussitôt que les jurisconsultes ou les
tribunaux affrontent ce problème. Le chargeur n’a pas, en cas de dommage, à prouver
le comportement fautif du transporteur maritime, il lui suffit seulement de prouver le
dommage et que ce dommage s’est produit lorsque les marchandises étaient sous la
garde du transporteur : entre son appréhension par ce dernier et sa délivrance à
destination à son ayant droit tel que décrite dans le titre de transport. Cette dispense de
preuve de la faute du transporteur maritime constitue pour le chargeur et le
réceptionnaire un avantage considérable.
À l’instar du principe du la Convention de Bruxelles, ce dernier ne pourra donc se
libérer que par la preuve de l’une des causes d’exonération évoquées et énumérées par
l’article 145 CCM.
Si transporteur réussit à établir que les pertes, avaries ou dommages rentrent dans l’un
des cas d’exonération, il réussit par là même, à détruire la présomption de
responsabilité qui pèse sur lui.
À cet effet, contrairement à la Convention de Hambourg qui a institué à l’encontre du
transporteur maritime une responsabilité fondée sur une présomption de faute, la
responsabilité du transporteur est, dans le Code de commerce maritime, détachée de la
faute. Dans le Code, on ne lui demande pas de faire de son mieux et d’agir en bon père
de famille pour réaliser sa prestation mais, au contraire, il est tenu, en toutes
circonstances, d’exécuter ses obligations. Dans le CCM l’absence de faute ne peut pas
libérer le transporteur, sa responsabilité est détachée de la faute. Mais, dans le CCM, le
nombre de cas exceptés grimpe avec les articles 148 et 149 à onze.
Paragraphe 2 : Conditions de la responsabilité et préjudice indemnisable
B) La preuve du dommage
Dans le domaine du transport maritime, « le demandeur n’a qu’à prouver la
réalité et l’importance du préjudice que lui cause la manière dont le transporteur
s’est acquitté de son devoir contractuel (1250) » car « le seul fait qu’un dommage
ait été subi par la marchandise, suffit à lui seul, d’engager la responsabilité du
transporteur, le seul tenu à réparation » (1251). Ainsi, «la présomption de
responsabilité exonère le chargeur ou le destinataire de prouver la faute origine
du dommage, la relation de cause à effet est présumée par le fait que la
marchandise était sous la garde du transporteur lorsqu’elle a subi le dommage.
Le seul fait que le demandeur doit prouver c’est la réalité et l’importance du
dommage et ce par tous les moyens » (1252) (1253).
Sa preuve est faite par les protestations écrites, les constatations contradictoires
et les expertises.
Les protestations écrites : lettre de réserves (1254). Le législateur et les tribunaux tunisiens,
même position en droit français, obligent l’ayant droit à formuler ses réserves écrites
claires et précises car « verbales, même s’il est prouvé qu’elles ont été faites, elles ne
satisfont pas à l’ordre de la loi, on a désiré couper court à toute ambiguïté en exigeant
l’écrit » (1255). En Tunisie, la Cour de cassation précise qu’à destination, et si l’ayant droit
à la marchandise constate des avaries, pertes ou dommages, il doit contester les faits en
prenant des réserves écrites au moment de la livraison (1256), « il doit prouver la réalité et
l’effectivité du dommage subi par la marchandise» (1257) (1258).
Une variété d’écrit se présente et il semble utile de procéder par le moyen le plus simple :
Un formulaire type de réserves peut être accepté, à la condition que les réserves soient
précises indiquant aussi bien la nature et la réalité des dommages que leur importance ;
Une lettre simple peut suffire, mais à la condition de prouver, en cas de contestation,
qu’elle a été envoyée. Une lettre par porteur peut être un bon moyen.
Qu’en est-il si l’ayant droit ne prend pas de réserves ou les prend hors délais, sera-t-il
privé de son droit à réparation et exonère-t-il le transporteur de son obligation à garantie ?
En Tunisie, les délais ne sont pas des délais de prescription (1267). L’absence de réserves
ou de réserves tardives laisse intact la présomption de livraison conforme (1268) (1269).
Mais, « en tout état de cause, l’absence de réserve n’établit aucune forclusion contre le
destinataire qui conserve son droit d’agir tant que la prescription n’est pas acquise » (1270).
On constater que la charge de la preuve pèse, dans les deux cas, sur le destinataire et,
ainsi, les réserves n’ont pas pour effets « de placer le fardeau sur le transporteur » (1271).
Elles ont seulement pour effet d’empêcher la présomption de livraison conforme de jouer
et aident à la renverser (1272) (1273).
Des réserves régulières valent beaucoup mieux qu’une absence de réserves. Elles ont un
avantage : elles exonèrent le demandeur de faire la preuve que le dommage est antérieur à
la livraison (1274). Mais, ces réserves ne sont pas, à elles seules, suffisantes. Il faut, donc,
les compléter soit par un état contradictoire détaillé, soit par une expertise judiciaire.
Les constatations contradictoires et l’expertise. En plus de la lettre de réserves, il y a un
état contradictoire détaillé et un procès verbal de constat contradictoire. Le premier est
établi par l’entrepreneur de manutention, le second doit être effectué soit par un
commissaire d’avaries soit par un expert.
Il est utile de préciser que « le régime institué par les Règles de Hambourg répond à un
mécanisme différent de celui de la Convention de Bruxelles et de la loi du 18 juin
1966 ». Ce régime diffère aussi de celui institué par le Code de commerce maritime.
Le recours exercé par l’ayant droit à la marchandise. Il arrive que le chargeur n’assure
la marchandise, et d’ailleurs, non plus, l’ayant droit « qui n’a pas pris une assurance
facultés doit naturellement demander réparation au transporteur, qui fera alors
intervenir son assureur car il est pratiquement impensable que le transporteur n’ait pas
assuré sa responsabilité » .
Il est normal que le transporteur se protège. Il le fait à travers les Clubs de protection
et d’indemnité. « Les P&I Clubs est une association d’armateurs qui s’assurent
mutuellement contre les risques de responsabilités qu’ils encourent vis à vis de tiers
lors de l’exploitation de leurs navires ».
Lors de l’exécution du contrat de transport, le transporteur est tenu de se
conformer à toutes les stipulations convenues et aux instructions du chargeur. « En
effet, il est responsable des pertes, manquants, dommages et retards touchant les
cargaisons transportées ou ayant été transporté à bord du navire ou destinées à l’être,
survenant en raison du manquement à ses devoirs et obligations en sa qualité de
transporteur soit dans le cadre du contrat de transport ou en raison de l’innavigabilité
du navire ». Il est utile de rappeler, à cet effet, que l’obligation du transporteur de
mettre son navire en état de navigabilité est une obligation fondamentale et
personnelle. Il doit préserver la route maritime de l’expédition déjà convenue.
C’est le cas d’une déviation non réussie, « ce déroutement peut être à l’origine
d’un danger pour la marchandise ou pour le navire et le transporteur ne peut pas
recourir à la force majeure pour s’exonérer de sa responsabilité ». Le transporteur qui,
à sa guise, change de route, doit aussi réparer la majoration de prime due à l’assureur.
Il répare le dommage sous deux niveaux : ou bien le dommage causé par le
déroutement injustifié lui-même, ou bien celui qui trouve son origine dans le retard
causé par le changement de route. Les articles 346-1 du CCM et 5-6 des Règles de
Hambourg prévoient que le déroutement doit être justifié. Le capitaine doit
constamment conserver l’intérêt des chargeurs et en cas de changement volontaire de
voyage ou de route, l’assureur ne demeure responsable que des sinistres qui sont
prouvés être survenus sur la partie de la route convenue. L’alinéa 2 offre une
protection à l’assureur.
C’est aussi le cas du navire non approprié à la marchandise transportée.
Interdiction après avoir conclu le contrat d’assurance de modifier les caractéristiques
commerciales du navire choisi pour le transport. C’est sur cette base que l’assureur
évalue la prime d’assurance. Ainsi, « l’assuré est tenu de préserver le même navire,
avec les mêmes caractéristiques, sur la base duquel le contrat d’assurance est signé et,
à défaut, cela est tenu pour contraire aux stipulations dudit contrat. L’assuré est tenu
d’informer l’assureur de tout changement et, à défaut et en cas de preuve, ce dernier a
le droit de demander l’annulation du contrat d’assurance ». La navigabilité, dans ce
cas, est plutôt commerciale. La nautique est garantie d’office. Pareil que pour le
déroutement, tout changement unilatéral effectué par le transporteur sur les
caractéristiques convenues du navire engage sa responsabilité et il sera tenu envers le
bénéficiaire de l’assurance. Sachant que le navire, moyen de transport et d’exécution
du contrat, est dénommé.
Autant «un cas excepté constitue une circonstance qui, par l'effet de la loi,
entraîne une irresponsabilité du transporteur maritime, autant il se veut le pilier de la
protection du transporteur sous le régime de la Convention de Bruxelles. En effet, dans
le paragraphe 1 et 3 de son article 4, des événements habituellement avancés devant
les tribunaux par le transporteur désireux de se départir de sa responsabilité, la
Convention de Bruxelles a retenu dix-huit. Ainsi, le transporteur peut s'exonérer de sa
responsabilité en établissant que le dommage causé à la marchandise est dû à l'un de
ces dix huit cas bien qu'il se soit montré diligent. Toutefois, si le dommage est
concurremment dû à un cas excepté et à une autre cause, le transporteur a la charge
d'établir la part du dommage attribuable au cas libératoire et celle imputable à l'autre
cause sous peine de demeurer responsable pour le tout?
Bien qu'elle soit un peu répétitive, l'énumération des cas libératoires de l'article
4 rassemble les événements allant des actes du personnel de navigation aux vices
cachés en passant par les actes de Dieu et les activités de sauvetage et d'assistance.
Mais, concrètement, leur application, ou mieux, leur appréciation individuelle, sujette
aux considérations naturelles, géographiques, saisonnières et temporelles notamment
est une question de fait généralement laissée à l'entière sagesse du juge ou de l'arbitre,
désormais grandement aidé par les nombreux progrès de l'expertise.
Ainsi, juges et arbitres exigent généralement du transporteur qui désire se libérer de la
présomption de responsabilité qui pèse sur lui de démontrer cumulativement sa « due
Diligence » ou sa «diligence au moment où s'est produit l'événement qu'il invoque
comme cas excepté, d'une part ; et d'autre part, le bien-fondé dudit événement comme
cas exonératoire. Cet extrait de la décision rendue au Canada dans l'affaire Marine
Foonvear Co. c. Can. Governmenr Merchant Marine Ltd illustre bien cette double
exigence :
En clair, le transporteur doit faire la preuve de sa « due diligence» avant de démontrer
la réalité de l'un des cas exceptés. Toutefois, pour mieux cerner la portée de ces cas
libératoires, il convient de les regrouper en trois catégories suivant les modèles déjà
établis : les cas exceptés tenant à des événements extérieurs tant au navire qu'à la
cargaison, les cas exceptés tenant à la cargaison et ceux tenant au navire.
B- La mise en échec du pouvoir Libératoire
Que le chargeur, destinataire ou toute autre personne pouvant intenter une
action contre le transporteur ait la possibilité de neutraliser un cas excepté est typique
du contentieux de la responsabilité du transporteur maritime des marchandises dans la
Cornenrior1 de Bruxelles. Rappelons brièvement l'ordre de la charge de la preuve.
Primo, il revient au demandeur de rapporter la preuve du dommage subi par la
marchandise. Secundo, lorsque l'occasion s'y prête, le transporteur établit tour à tour sa
due diligence et la cause du dommage. Tertio, il démontre que ledit dommage est dû
au cas libératoire dont il se prévaut. C'est alors que le demandeur peut offrir de mettre
en échec l'exonération du transporteur en se fondant notamment sur l'un ou l'autre des
paragraphes 1 et 2 de l'article 3 de la Convention de Bruxelles
Grosso modo, le demandeur peut concrètement faire rejeter la libération de
responsabilité du transporteur soit par la preuve de l'absence de «due diligence» ou de
la faute du transporteur, soit par la preuve que l'événement invoqué comme cas
excepté n'en est pas un. D'une part, sauf preuve de la faute nautique par le transporteur,
le demandeur pourra établir que le dommage subi par la marchandise est dû à une
faute du transporteur dans l'exécution des obligations à lui imparties par l'article 3 (1)
de la Convention de Bruxelles. La faute que rapporte le demandeur tient alors, en
principe, à un manquement du transporteur d'exercer sa «due diligence». Si la preuve
d'une telle faute paralyse normalement l'exonération du transporteur et débouche sur la
reconnaissance de sa pleine responsabilité, il n'en est plus ainsi en France où de
nouveaux développements viennent de voir le jour.
En effet, sous l'impulsion auteurs, la jurisprudence française semble aujourd'hui
affirmer que la preuve de la faute du transporteur paralyse certes le cas excepté
prouvé, mais qu'elle n'entraîne pas pour autant sa pleine responsabilité automatique.
Aussi, suivant la nature du cas excepté prouvé par le transporteur, celui-ci sera
totalement ou partiellement condamné à la réparation du dommage subi par les
marchandises. Lorsque le transporteur a pu établir un <<cas libératoire tenant à la
cargaison,>, bien que le demandeur ait prouvé sa faute, on ne retiendra que
partiellement sa responsabilité. Par contre, si le cas excepté établi par le transporteur
relevé des autres catégories, la preuve de sa faute entraîne sa pleine responsabilité
D'autre part, la mise en échec du cas libératoire peut être le fait de la contre-preuve de
la réalité de l'événement qui le constitue. Cela se manifeste plus singulièrement
lorsque le transporteur a allégué le péril de mer, le déroutement raisonnable ou
l'incendie.
Paragraphe2 Les circonstances libératoires de responsabilités à la livraison
A- Les avaries
B- les pertes
Conclusion
LES THESES
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Convention de Hambourg
Annexe II : Consensus adopté par la conférence des N.U sur le transport de
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Dictionnaire permanent de droit des affaires, 1ère partie
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G. CORNU, Vocabulaire juridique, PUF, 8ème édition mise à jour « Quadrige » 2007
Alain LE BAYON, Dictionnaire de droit maritime, Presses Universitaires de Rennes,
2004
ARTICLES ET REVUES
Frédéric LUCET, Consensualisme et formalisme, R.J.Com., 1995
J. GHESTIN, La distinction entre les parties et les tiers au contrat, J.C.P. 1992. I. 3628,
nos 2 et 3
J.VALLASSAN « livraison et adhésion du destinataire au contrat de transport », les
Petites affiches 1994
Lotfi CHAMLI, L’évolution du droit positif tunisien à la lumière des influences des
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P. BONASSIES, La responsabilité du transporteur maritime dans les règles de la
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Mohamed Habib AOUIDA, Les Règles de Hambourg et leurs incidences sur le droit
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OUNAIES Abdessatar, L’expertise en assurance maritime, R.J.L n° 7, 1993, p. 240
DAMMAK Hicham, L’étendue de la responsabilité du transporteur maritime dans le
temps, in R.J.L, n°1, janvier 2006
Guide Celse, Le cadre contractuel du transport maritime, AFR-FC-TFTL, S.208-19
fascicule 2, Session 2009 : Réf : pages D 54 à D 57
J. WAROT, L’avènement du container dans le trafic maritime, DMF. 1951, p. 269
Fetze KAMDEM, La responsabilité du transporteur maritime au niveau international :
un échec d’uniformisation juridique, Les Cahiers de Droit, vol. 41, no 4, décembre
2000
http://www.fd.ulaval.ca (Les Cahiers de Droit: Publication de l’Université de Laval,
Canada)
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in DMF 1983, p. 374
P. CHAUVEAU, La charte au voyage, DMF 1960, p.3
Mohamed Arbi HACHEM, Revue tunisienne de droit (RTD), 1975, n° 1
J.P. IBANEZ, Les Règles de Rotterdam vont modifier le droit des transports, article
publié au Lexiquetransport : www.lexiquetransport.fr
Michel NEUMEISTER et AFP, Pour ou contre les Règles de Rotterdam
http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/15392/pour-ou-contre-les-
regles-de-rotterdam-.html
DELEBECQUE PH., Pour les Règles de Rotterdam, Gazette de la Chambre, n° 20,
Automne 2009
Les Règles de Rotterdam : Transport international de marchandises comprenant une
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SOULEY ONOHOLIO, Le Messager : quotidien d’information et de débat au
Cameroun, vendredi 19 mars 2010, http://www.lemessager.net
LA JURISPRUDENCE
Trib. Com. Paris 14 mars 1973, DMF 1974, p. 161 ; B.T. 1974, p. 274
Arrêt n° 18939 du 05.09.1990, Bull., 1990, p. 139
Arrêt n° 16233 du 22.06.1988, Bull., 1988, p. 183
T. com. Seine, 28 décembre 1951, DMF 1952, p. 675
Cass. Com., 31 janvier 1989, DMF 1991, p. 396
Tribunal de commerce de Dunkerque, 14 janvier 1952, DMF 1952, p. 424
Arrêt du 31 janvier 2002, DMF 2002, p. 586
CA Versailles, 20 décembre 2001, navire Fort Fleur d’Épée, DMF 2002, p. 251
Cassation civile du 20 février 1844
Arrêt n° 75010 du 07.02.2000, Bull. 2000, T1, p. 196
Arrêt n° 23950 du 29.01.1992, Bull. 1992, p. 284
Cassation 647/94, Jordanie, Revue du syndicat des avocats, n°7et 8, 1995, p.
2005/2010
Arrêt Com. 25 juillet 1985, B.T. 1985, p. 518
Cour d’appel de Tunis, n° 21855 du 17 mai 1995, RJL n° 10, 1995, p. 73
Trib. Com. Nanterre, 24 janvier 2003, Revue Scapel 2003, p. 28
Tribunal de commerce de Marseille 9 septembre 1975, DMF 1976, p. 241 ; 17
novembre 1978, Scapel 1979, p. 7
CA Aix 22 février 1985, B.T. 1986, 138 ; Paris 26 février 1985, B.T. 1985, 273
Trib. Com. Paris 14 mars 1973, DMF 1974, p. 161 ; B.T. 1974, p. 274
Cour d’Appel de Paris, 4 juillet 1958, DMF 1959, p. 146, note J.P. Govare
Cour d’appel de Rennes, 9 janvier 1990
Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 31 octobre 1981, DMF, 1982, p. 23, note R. Achard
Cour d’appel de Paris, 10 septembre 1998, BTL, 1998, p. 183
Trib. 1ère instance Tunis, 9ème ch., 2 novembre 1994, Revue Scapel 1996, p. 10
THESES
Abdelkerim KOUKA, Le Contrat de transport maritime de marchandises en France et
en Tunisie : Théories et pratiques, Thèse soutenue sous la direction de Mr Bertrand
ANCEL professeur à Université de Panthéon-ASSAS, le 04 Octobre 2011
MEMOIRE DE MAITRISE
- ASSOUMAN Samhouna et BIAO Euloge, La portée des réserves en matière de
transports de marchandises par mer, mémoire soutenu sous la direction de Mr
AHOUANDJINOU D. Hospice, Docteur en en Droit des transports maritimes,
Université Nationale Du BENIN, 2014.
- HIND Adil, La responsabilité du transporteur maritime international de
marchandises sous connaissement: causes d'exonération et
limitations légales, mémoire soutenu sous la direction de Mr Guy Lefebvre, Université
de Montréal, décembre 2005.
LES CONVENTIONS
La Convention internationale pour l’unification de certaines règles en matière de
connaissement du 25 août 1924 appelée Convention de Bruxelles avec ces deux
Protocoles modificatifs, de 1968 et de 1979.
La Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer du 31 mars
1978 appelée les Règles de Hambourg.
Les Règles de Rotterdam entrée en vigueur en 2008
LOIS INTERNES
La loi N° 2011 du 07 mars 2011 portant Code maritime en République du Bénin
La loi française du 18 juin 1966 sur les contrats d’affrètement et de transport maritime.
LES OUVRAGES
1-LAMY Transport, T. 2, Lamyline 2008, 2010
-Cécile DE CET BERTIN, Introduction au droit maritime, édition Ellipse
marketing S.A., 2008
2-PH. DELEBECQUE, J.-M. JACQUET et S. CORNELOUP, Droit du commerce
international Précis Dalloz, 1ère éd., 2007
3-LAMY Transport, T. 2, éditions Lamy, 2002, 2005, 2007
4-Kossi Albert-Francis THOO, Le règlement contentieux des avaries de la phase
du transport maritime, en droit comparé entre l’Allemagne et la France, avec le
droit substantiel du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, Lit Verlag, 2003.
LES ARTICLES
Mejda BEN JAAFAR, La preuve dans les conflits relatifs aux contrats de transport
maritime de marchandises, in RJL n° 1, an 48, janvier 2006
Frédéric LUCET, Consensualisme et formalisme, R.J.Com., 1995
J.VALLASSAN « livraison et adhésion du destinataire au contrat de transport »,
les Petites affiches 1994
PHILIPPE DELEBECQUE, Le destinataire de la marchandise : tiers ou partie au
contrat de transport ? D.A.1995, 191, n°12
Mejda BEN JAAFAR, La preuve dans les conflits relatifs aux contrats de transport
maritime de marchandises, in RJL n° 1, an 48, janvier 2006
LES DICTIONNAIRES
LES CODES
Code de commerce
Code de commerce maritime Béninois
Code civil
Code des assurances
Code de procédures civiles et commerciales
LES REVUES
Bulletin du Transport
Revue SCAPEL : Revue de droit commercial, maritime, aérien et des transports
Bulletin de la cour de cassation
Revue de Jurisprudence Commerciale
LA JURISPRUDENCE
Trib. 1ère instance Tunis, 9ème ch., 2 novembre 1994, Revue Scapel 1996, p. 10
Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 20 avril 1990, DMF 1991, p. 105, obs. P.
Bonassies
Arrêt Ch. Com., 13 juin 1989, Revue Scapel 1989, p. 53
T. Com. Paris, 14 mars 1973, BT. 1974, p. 274, Lamy transport, tome 2, n° 402
, Droit maritime, Précis Dalloz, Paris 12ème éd. 1997, note n° 5, sous le n° 380
Arrêt DMF 1980, p. 678 où il a été jugé que des faïences doivent être emballées
dans des caisses en bois au lieu de boîtes en carton
CA Montpellier, 1er avril 1971, BT 1971, p. 180 : Lamy Transport, T2, n° 520
CA Rouen, 24 novembre 1988, DMF, 1991, p. 365 : Lamy Transport, T2, n° 520
CA d’Aix-en-Provence, 2ème ch., civ., 10 décembre 1992, World shipping
Incorpored et autres c/ Cie Independence, Lamyline : Lamy Transport, T2, n° 520
CA Rennes, 10 octobre 1985, DMF 1987, p. 46 : Lamy Transport, T2, n° 520
TABLE DES MATIERES