Topographie Generale
Topographie Generale
Topographie Generale
Chapitre I : GENERALITE
I. L’atome de carbone
L’élément « carbone » est situé dans le milieu de la seconde période du tableau de
Mendéléiev (tableau) entre le bore (B) et l’azote (N).
Le carbone appartient à la 4ème famille des éléments. Son numéro atomique, (Z) est 6. Sa
configuration électronique est : 1 s2 2 s2 2 p2
1
Une liaison covalente, symbolisée par un trait, résulte de la mise en commun d’un électron
célibataire par chaque atome qui la constitue, ces deux électrons définissent le doublet de liaison.
Le carbone peut former des liaisons ioniques avec les métaux alcalins (Na, K et Li).
2
I.1. L’hybridation sp3
Dans le cas où un atome de carbone forme 4 liaisons simples σ avec d’autres atomes, celui-ci est
dans l’état d’hybridation « sp3 ».
Les quatre axes de symétrie de ces orbitales hybridées du carbone font entre eux des angles dièdres
égaux de 109° 28'. Le noyau du carbone est au centre de la représentation.
Ce type d’hybridation est celui du carbone dans le méthane CH4 : 4 liaisons σ équivalentes sont
formées par recouvrement des 4 orbitales hybridées « sp3 » du carbone avec les 4 orbitales « s »
sphériques de 4 atomes d’hydrogène formant un système tétraédrique.
Il y a libre rotation autour des liaisons simples σ, ce qui permet à deux groupes carbonés adjacents
de tourner l’un par rapport à l’autre.
3
Les 3 orbitales hybridées « sp2 » sont équivalentes, leurs axes de symétrie sont coplanaires et font
entre eux des angles de 120°. L’orbitale « p » pure se situe de part et d’autre de ce plan, et son axe
lui est perpendiculaire.
Les doubles liaisons représentent des régions de la molécule à forte densité électronique.
I.3. L’hybridation « sp »
Lorsque le carbone est dans l’état d’hybridation « sp » deux orbitales p pures sont accompagnées de
deux orbitales hybridées « sp » équivalentes qui sont formées à partir de l’orbitale « s » et de la
troisième orbitale « p » de la couche 2 du carbone.
– Les axes des deux orbitales « sp » sont colinéaires.
– Les axes des deux orbitales « p » pures sont perpendiculaires entre eux et à l’axe commun des
orbitales hybridées « sp ».
4
II. L’atome d’oxygène (configuration électronique et types de liaisons)
Lorsque l’oxygène forme une double liaison, comme dans le groupe carbonyle >C=O, il est alors
dans un état d’hybridation de « type sp2 » (comme le carbone qui l’accompagne), et il existe alors 3
orbitales hybridées, dont deux d’entre elles contiennent chacune une paire d’électrons et la
troisième un électron célibataire; elles sont accompagnées d’une orbitale « p » pure dont l’axe est
perpendiculaire au plan défini par les trois axes des orbitales « hybridées », comme dans le
formaldéhyde.
Lorsque l’azote forme une double liaison et une liaison simple comme dans les imines >C=N-R', les
oximes >C=N-OH..., il est alors dans l’état d’hybridation de « type sp2 » : deux des trois orbitales
hybridées contiennent chacune un électron célibataire, et la troisième, une paire d’électrons
5
Chapitre II : Nomenclature en chimie organique
I. Généralité
La nomenclature permet de :
II.4. Hydrocarbures monocycliques saturés… .......................................................................... 15
II.5. Hydrocarbures monocycliques aromatiques…................................................................... 15
II.6. Les fonctions chimiques… ............................................................................................... 15
II.6. 1. Les acides carboxyliques ........................................................................ 16
II.6. 2. Les anhydrides d'acides .......................................................................... 17
II.6. 3. Les amides .............................................................................................. 17
II.6. 4. Les nitriles ..............................................................................................18
II.6. 5. Les aldéhydes ......................................................................................... 19
II.6. 6. Les cétones............................................................................................. 19
II.6. 7. Les alcools et phénols… ........................................................................ 19
II.6. 8. Les amines… .......................................................................................... 20
II.6. 8. a. Amines primaires… ................................................................ 21
II.6. 8. b. Amines secondaires et tertiaires ............................................ 21
II.6. 9. Les éthers-oxydes .................................................................................... 22
II.6. 10. Les halogénures d'alkyles ou composés halogénés ..............................22
Le sens de numérotation de la chaîne principale doit affecter par priorité décroissante l'indice de
position le plus petit à D (s’il y a lieu), puis à C (s’il y a lieu) et enfin à A.
II. Hydrocarbure saturés acycliques : les alcanes
Nom : préfixe correspondant au nombre de carbone de la chaine + terminaison ane
Ex : CH3-CH2-CH2-CH3 4 carbones : préfixe But, terminaison : ane c’est butane
Nombre de Nombre de
Préfixe Préfixe
carbone carbone
1 méth 8 oct
2 éth 9 non
3 prop 10 déc
4 but 11 undéc
6
5 pent 12 dodéc
6 hex 13 tridéc
7 hept
CH3
3- méthylhexane
2 Di
3 Tri
4 Tétra
3 1 4 6
7 6 5 4 2 2
5
CH3-CH2-CH2-CH2-CH-CH2-CH3 3- méthylheptane 7
1 3
CH3
CH3
1 2 3 4 5 6 7 8 9
CH3-CH2-CH2- CH- C -CH2-CH2-CH2-CH3 5-éthyl-4,5-diméthylnonane
CH3
CH2-CH3
2 6 8
4
1 5 7 9
3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CH3-CH2-CH2- CH- CH -CH2-CH2-CH2-CH2-CH3 5-(Méthylpropyl)-décane
1 CH CH3 2 4 6 8
10
5
2 CH2
1 3 7 9
3 CH3 1
3
2
Certains isomères de chaîne sont indiqués par les préfixes iso comme l’isopropane : le groupe
correspondant est appelé isopropyle (i-propyle ou i-Pr). Il existe aussi l’isobutane qui fournit le
groupe isobutyle (i-butyle ou i-Bu) et le groupe tertiobutyle (t-butyle ou t-Bu).
7
Formules topologiques ou Zig-zag
2 Diène
3 Triène
1 2 3 4 5 6
CH3-CH=CH- CH2-CH2- CH3 6C hex hex-2-ène ou hexène-2
1 double liaison en position 2
Dénomination nom systématique :
CH2 CH Vinyle et non éthényle
1 2 3 4 5
CH C C C CH3 pent-1,3-diyne
8
II.2.2. Hydrocarbures monocycliques saturés et insaturés
Les alcanes cycliques sont simplement désignés par le préfixe « cyclo » suivi du nom de l’alcane
linéaire correspondant aux nombres de carbones du cycle : cyclopropane, cyclobutane, cyclohexane,
cycloheptane… (Figure 2.3).
H2
C CH
cyclohexène cyclohex-1,3-diène
9
(4n + 2) électrons oui non 2
3 1
alternance oui oui
1-butyl-3-éthylè2-propylbenzène
aromatique non aromatique
Radicaux aromatiques
CH2
Phényle benzyle
Lorsque deux groupes -COOH sont les groupes principaux d'un composé (diacide), l'acide est
nommé en remplaçant le "e" final du nom de l'hydrocarbure correspondant par "dioïque " et en
faisant précéder le nom ainsi obtenu du mot acide. La chaîne principale de l'hydrocarbure est celle
qui contient les groupes -COOH. L'atome de carbone de l'un des groupes -COOH est numéroté 1, le
choix étant effectué selon les critères habituels (chaîne, puis ensemble des indices des substituants).
Exemple : Acide-2-méthylpentendoique
10
Un certain nombre d'acides (mono ou dicarboxylique) ont des noms usuels qui doivent toujours être
employés de préférence aux noms systématiques.
Exemples :
Les anhydrides mixtes (substituants différents) sont nommés en faisant suivre le mot anhydride du
nom des deux acides, privés du mot acide, séparés par un tiret et cités dans l'ordre alphabétique.
Les anhydrides cycliques sont nommés, comme les anhydrides symétriques, on se réfère au nom du
diacide correspondant.
11
Les esters sont nommés en remplaçant, dans le nom de l'acide, la terminaison "ique" par la
terminaison "ate " (Alcanoate d’alkyle).
Exemple :
Si la chaîne principale comporte des groupes ou des insaturations, elle est numérotée en partant du
carbone fonctionnel.
Les amides primaires dérivant d'un acide organique par remplacement du groupe -OH par -NH2
sont nommés à partir du nom de l'acide en supprimant le mot acide et en remplaçant la terminaison
"ique" ou "oïque" du nom de l'acide par amide, ou en remplaçant la terminaison carboxylique par
carboxamide.
Exemple :
Lorsqu'un amide primaire est monosubstitué sur l'atome d'azote, son nom est obtenu en faisant
précéder le nom de l'amide de celui du substituant précédé du préfixe N-. Dans le cas d'un amide
primaire disubstitué on fait précéder le nom de l'amide de ceux des substituants de l'atome d'azote
par ordre alphabétique précédés par le préfixe N,N-.
Exemple :
Quand la fonction amide n'est pas principale, les groupements R-CO-NH- et R-CO-NR'- qui
dérivent du nom de l'amide sont dits amido.
Exemple :
12
III.5. Les nitriles
On appelle nitriles les composés dont le groupe -C≡N est le groupement principal. Quand ils sont
acycliques, ces composés sont nommés en ajoutant le suffixe "nitrile " au nom de l'hydrocarbure
correspondant. L'atome de carbone qui porte l'atome d'azote a le numéro 1.
Exemple :
Les composés R-C≡N dérivant d'un acide dont le nom se termine par carboxylique sont nommés à
partir du nom de l'acide en supprimant le mot acide et en remplaçant carboxylique par carbonitrile.
Exemple :
Les nitriles considérés comme dérivant d'un acide dont le nom est usuel sont nommés à partir du
nom de l'acide en supprimant le mot acide et en remplaçant la terminaison "ique " ou "oïque " par
"onitrile ".
Exemple :
13
III.8. Les alcools et phénols
On appelle alcool tout composé dont le groupe -OH est le groupe principal, à condition que ce
dernier ne soit pas porté par un carbone appartenant au cycle d'un composé aromatique. Les alcools
sont nommés en ajoutant le suffixe "ol ".
Exemple :
Lorsque le groupe -OH n'est pas le groupe principal d'un composé, il est nommé comme un
substituant et est appelé hydroxy.
Exemple :
14
III.9. a. Amines primaires :
Une monoamine primaire peut être nommée en ajoutant la terminaison "amine " au nom du groupe
lié à l'atome d'azote, avec élimination du "e" final.
Exemple :
Lorsque -NH2 ne constitue pas le groupe principal, il est nommé comme un substituant appelé
"amino ".
Exemple :
15
Les amines secondaires et tertiaires non symétriques (dont les substituants fixé sur l'azote ne sont
pas identiques), sont nommées en considérant les groupements les moins complexes portés par
l'azote comme substituants, leurs noms seront précédés par la lettre N-.
Exemple :
16
17
Chapitre III : Isomérie et stéréoisomérie
IV. Isomérie
IV.1. Définition
Deux isomères sont deux composés qui ont la même formule brute mais dont les molécules sont
différentes.
IV.2. Isomérie de constitution
Les isomères de constitution sont des isomères dont les molécules diffèrent par l'ordre ou la nature
des liaisons qui relient les atomes entre eux. On distingue trois types d’isomérie :
a. Isomérie de fonction
Les isomères diffèrent par la fonction chimique.
Exemple C3H6O :
b. Isomérie de position
Ces isomères diffèrent par la position de la fonction chimique
Exemple C3H8O :
c. Isomères de chaîne
La disposition des carbones de la chaîne carbonée est différente.
Exemple : C4H10
18
II.2. Représentation de Newman
La molécule est visualisée selon l'axe d'une liaison Carbone – Carbone
Le carbone de devant est représenté par un point et le carbone de derrière par un rond, autrement dit
les liaisons du premier carbone partent du centre du cercle, et celle du second partent de l’extérieur
du cercle.
VI. Stéréoisomérie
IV. 1. Définition
On appelle stéréoisomères, des composés ayant même formule développée plane mais des
agencements différents dans l'espace.
a- Notion d'isomères de conformation
Autour d'une liaison simple Carbone - Carbone, il y a libre rotation.
Selon les différentes positions des groupements, on parle de conformations. Ces conformations sont
comme des clichés de la molécule à des instants particuliers; les atomes étant en perpétuelle
rotation.
Les conformations 1, 3 et 5 sont appelées conformations éclipsées.
Les conformations 2, 4 et 6 sont appelées conformations décalées.
b- Etude conformationnelle des composés acycliques (éthane, butane)
i. Conformations de l’éthane.
L’éthane, sous sa conformation éclipsée se présente dans l’espace de la manière suivante :
19
Les conformations ci-après sont obtenues en faisant des rotations de 60°C environ, autour de la
liaison C-C (phénomène de libre rotation).
La valeur de l’énergie potentielle de la molécule varie en fonction de l’angle dièdre j entre deux
liaisons C-H prises comme référence. Elle est de l’ordre de 14.2 kJ lorsque les atomes sont en vis-à-
vis. La variation de l’énergie potentielle en fonction de j est :
Il est indispensable de savoir que les hydrogènes qui ont été dessinés verticalement sont les atomes
d'hydrogène en position dite axiale. Par contre les autres sont en position équatoriale.
20
Il est possible de représenter en Newman le passage d'un cyclohexane en conformation chaise à la
conformation bateau:
Dans la conformation bateau, il existe un encombrement stérique entre les deux positions axiales
extrêmes. La conformation bateau est défavorisée (moins stable) par rapport à la conformation
chaise.
d- Configuration
La configuration d'une entité moléculaire est la disposition spatiale des atomes ou des groupes
d'atomes de cette entité.
Un carbone est dit asymétrique, centre chiral, ou stéréocentre lorsque ses quatre substituants
sont différents.
Un groupe d'atomes constitué d'une double liaison avec ses substituants peut donner
naissance à une isomérie géométrique E et Z.
Un grand nombre de molécules (celles qui possèdent des carbones asymétriques ou celles qui ont
une double liaison) se présentent sous une configuration donnée. La détermination de cette
configuration nécessite la connaissance de la règle séquentielle de CAHN, INGOLD ET
PRELOG
Règles séquentielles de Cahn, Ingold et Prelog
Les atomes des substituants portés par le carbone asymétrique (dans l’isomérie optique) ou le
carbone éthylénique (dans l’isomérie géométrique) sont classés entre eux selon leur degré
d’éloignement par rapport à ces carbones et selon une séquence de priorité
Règle I :
La séquence de priorité se fond sur le numéro atomique du premier atome rencontré sur le
substituant envisagé. L’atome de numéro atomique supérieur est alors prioritaire par rapport à celui
de numéro atomique inférieur.
21
Ainsi dans les substituants suivants comprenant un ou plusieurs atomes on aura la séquence
suivante de priorité décroissante.
(Les atomes soulignés ont été les seuls considérés pour déterminer l’ordre de priorité).
Règle II :
Quand les atomes directement liés au carbone asymétrique ou éthylénique sont identiques, on
compare les atomes situés au degré d’éloignement supérieur et on applique la règle I.
Exemple :
Règle III :
Les liaisons multiples sont considérées comme autant de liaisons simples et chaque atome engagé
dans une liaison multiple sera écrit autant de fois qu’il porte de liaisons.
22
Si les deux groupements prioritaires sont du même côté de la double liaison nous avons l'isomère Z
(Z pour Zusammen : signifie "ensemble" en allemand ; parfois on utilise (cis)
Si les deux groupements prioritaires ne sont pas du même côté de la double liaison nous avons
l'isomère E (E pour Entgegen : signifie "contrairement à" en allemand ; parfois on utilise (trans)
Exemples : 1,2-dichloroéthylène
La répartition spatiale des substituants est différente entre les deux carbones asymétriques ci-dessus.
On parle donc de configurations.
Suivant les règles séquentielles (Cahn-Ingold-Prelog), nous pouvons déterminer ce qui est appelé la
"configuration absolue" du carbone asymétrique de la façon suivante :
Puis, pour déterminer la configuration absolue, il faut placer un atome possédant un numéro pair
(ici H, N°4) derrière le plan formé par les trois autres atomes et regarder suivant l'axe de ce numéro
pair. Il suffit alors d'observer le sens de rotation des 3 autres atomes : sens des aiguilles d'une
montre configuration absolue R (origine latine de Rectus signifiant droite) et sens inverse des
aiguilles d'une montre configuration absolue S (origine latine de Sinister signifiant gauche).
23
f- Composés optiquement actifs à deux carbones asymétriques
a. Les substituants des deux carbones asymétriques sont différents 2 à 2:
Quand une molécule contient 2 C*, comme c'est le cas de l'acide 2,3-dihydroxybutanoïque
Chacun de ces 2 C* peut se trouver, indépendamment de l'autre, dans la configuration (R) ou dans
la configuration (S). Il existe donc 4 stéréoisomères correspondant aux 4 combinaisons possibles :
(2 R, 3 R) stéréoisomère I ; (2 S, 3 S) stéréoisomère II ; (2 R, 3 S) stéréoisomère III et (2 S, 3 R)
stéréoisomère IV
Ces 4 stéréoisomères peuvent être regroupés en deux paires d'énantiomères (R,R) et (S,S) d'une
part, (R,S) et (S,R) d'autre part.
Remarques :
Les pouvoirs rotatoires de I et II d'une part, de même que ceux de III et IV d'autre part sont
égaux en valeur absolue et opposés. Mais il n'y a pas de relation reliant le pouvoir rotatoire du
couple (I,II) à celui du couple (III,IV).
Les 4 stéréoisomères ont été représentés dans une conformation arbitrairement fixée. Une
rotation éventuelle des 2 parties de la molécule autour de la liaison C2 et C3 ne modifie pas la
configuration de ceux-ci.
24
Vu que les diastéréoisomères ne sont pas des énantiomères, ils doivent avoir des différences
remarquables quant à leurs propriétés physiques et chimiques.
Exemple : le stéréoisomère (2R,3R) du 3-aminobutan-2-ol est liquide, alors que son
diastéréoisomère (2R,3S) est un solide cristallisé.
Le fait que la molécule soit cyclique ne change rien au nombre des configurations possibles, donc à
celui des stéréoisomères, mais il en résulte un blocage de la rotation entre les deux carbones
asymétriques.
g- Nomenclature thréo-érythro
Pour désigner les diastéréoisomères, on emploie souvent une nomenclature particulière qui, bien ne
faisant pas partie de la nomenclature internationale, elle est universellement utilisée.
a. En projection de Newman
On regarde la molécule dans l'axe C*, puis on projette dans le plan de la feuille. On classe sur
chaque C* les substituants par ordre décroissant selon les règles de Cahn - Ingold - Prelog.
Si les sens de rotation sont identiques sur chaque C*, le composé est dit érythro, s'ils sont de sens
opposé le composé est dit thréo.
Exemple :
25
Remarques :
Les composés érythro et thréo sont 2 diastéréoisomères, chacun dédoublable en 2
énantiomères. L'énantiomère du thréo est thréo, et l'énantiomère de l'érythro est érythro.
b. Projection de Fischer
Quand les substituants identiques se trouvent du même côté de la chaîne carbonée, les composés
sont dits érythro, si par contre ces substituants se trouvent de part et d'autre de la chaîne carbonée,
ils sont dits thréo.
c. Les substituants des deux carbones asymétriques sont identiques 2 à 2:
Exemple : l'acide 2,3-dihydroxybutanedioïque dit l'acide tartrique.
26
Les 4 stéréoisomères configurationnels de ce composé sont :
un phénomène nouveau apparaît, on remarque que les isomères I et II (R,R et S,S) forment un
couple d'énantiomères, tandis que les isomères III et III' (R,S et S,R) sont identiques et représentent
la même molécule appelée forme méso.
La forme méso possède un plan de symétrie (dans la conformation représentée) ou à défaut un
centre de symétrie (milieu de la liaison C2-C3), donc elle est achirale et par conséquent dépourvue
de toute activité optique bien qu'elle contienne 2 carbones asymétriques. Donc les formes "méso"
sont des molécules achirales.
Autres exemples :
D'une façon générale, pour tous les composés (XYRC—CRXY), il existe 3 stéréoisomères : un
couple d'énantiomères et une seule forme méso. (I et III ou II et III sont des diastéréoisomères).
On obtient alors 3 stéréoisomères : 1 couple d'énantiomères (Trans) et une forme méso (Cis).
Remarque : pour les composés à plus de deux carbones asymétriques, à chaque C* peuvent être
associées 2 configurations R ou S. Pour n C* le nombre maximal de stéréoisomères est donc 2n,
constituant 2n-1 couples d'énantiomères.
27
Chapitre IV : Effets électroniques : effets inducteurs et mésomères
V. Généralités
On note 2 types d’effets électroniques, les effets inductifs qui sont lies a la polarisation d'une
liaison σ, et les effets mésomères, qui sont dus a la délocalisation des électrons π et les électrons n.
Les deux effets peuvent exister ensemble dans une même molécule. Dans le cas d’une coexistence
de 2 effets inductif et mésomère de signes opposes, c’est toujours l’effet mésomère qui l’emporte
VI. Polarité et polarisation des liaisons
Lorsqu’une liaison covalente unit deux atomes identiques (X-X), le doublet d’électrons est
partagé entre les deux atomes. Le nuage électronique se repartit équitablement sur les deux atomes.
Il n’existe donc pas de polarité (μ = 0).
Si les deux atomes sont différents (X-Y), c’est l’atome le plus électronégatif qui attire le
doublet d’électrons. Le nuage électronique n’est plus symétrique : il est déplace vers l’atome le plus
électronégatif : on dit que l'atome le plus électronégatif polarise le nuage électronique. La liaison
est alors polarisée, Il se crée sur les atomes des charges partielles: δ+ sur l’atome le moins
électronégatif et δ- sur l’atome le plus électronégatif.
Rappel : L’électronégativité augmente de la gauche vers la droite sur une même période, et du bas
vers le haut sur une même colonne (voir tableau périodique)
Moment dipolaire :
La polarisation d’une liaison donne naissance à un dipôle électrique caractérise par un moment
dipolaire. Plus la différence d’électronégativité des atomes (ou des groupements lies) est grande,
plus le moment dipolaire de la liaison est important.
μ: moment dipolaire, fonction de la charge δ et de l la distance entre le centre des charges positives
et celui des charges négatives = δ.l en debye.
Dans cette formule, μ est en Debye, ℓ est en (Angstrom A), δ est sans unité.
VII. Effet inductif
a- Définition et classification
La polarisation de la liaison induit un déplacement d'électrons le long de la liaison σ: c'est l'effet
inductif. L’effet inductif est la transmission par des groupements d’atomes, de la polarité d’une
liaison σ.
28
Cette transmission est gouvernée par l’électronégativité des atomes. Le centre de densité
électronique est déplacé du milieu de la liaison vers l’atome le plus électronégatif (Y).
δ-représente une charge formelle négative et δ+représente une charge formelle positive.
On classe les atomes ou les groupements d'atomes qui provoquent ce phénomène de polarisation à
distance en deux catégories :
Groupements a effet inductif donneur (+I).
Groupements a effet inductif attracteur (-I).
L’effet de 2 atomes de chlore sera deux fois plus important que celui d’un seul.
29
d- Influence de l’effet inductif sur l’acidité des acides carboxyliques
La présence d'un groupement donneur (Effet +I) aura tendance à diminuer l'acidité du compose par
augmentation de la densité électronique sur l'oxygène du groupement O-H.
Inversement, la présence d'un groupement attracteur (Effet -I) va augmenter l'acidité. La
polarisation de la liaison O-H augmentera, et le compose sera donc plus acide.
Exemple :
b- Mésomérie et Résonance
En chimie organique, on rencontre des molécules qui sont décrites correctement par plusieurs
structures de Lewis.
Les 2 représentations de Lewis sont équivalentes et sont appelées structures de résonance ou formes
mésomères.
La molécule réelle est appelée hybride de résonance : c’est une combinaison, une hybride de toutes
ces structures, c'est-a-dire que sa structure réelle est une moyenne de toutes ces formes limites.
31
Remarque : Pour un compose donne, plus le nombre de formules mésomères est élève, plus la
stabilité est grande.
La mésomérie permet de décrire la délocalisation des électrons π, des doublets d'électrons libres n et
des charges dans les molécules conjuguées.
Hybride de résonance :
Le butadiène n'est pas un mélange de (I), (II) et (III) mais une molécule unique qu'aucune de ces
structures ne peut représenter a elle seule.
Electrons π et électrons n :
Hybride de résonance :
Hybride de résonance :
Hybride de résonance :
32
Hybride de résonance :
c- Aromaticité
Règle de Hückel : une molécule est aromatique si :
Elle est monocyclique
Elle est plane
Elle est entièrement conjuguée
Elle possède (4n+2) électrons p de localisables (n entier : 0, 1, 2,3…).
Les molécules cycliques planes possédant (4n+2) électrons π sont aromatiques.
Ces molécules possèdent une grande stabilité en raison de la délocalisation des électrons π.
L’aromaticité est un concept applicable à d’autres molécules cycliques ne possédant pas
obligatoirement un cycle benzénique:
i. Cette règle peut être étendue à des systèmes polycycliques
33
Chapitre V : Mécanismes réactionnels
34
c. Conséquences sur la stéréochimie
Stéréochimie
35
On envisage deux mécanismes :
- Elimination d’ordre 1 (E1)
- Elimination d’ordre 2 (E2)
IV.3. Mécanisme E1
a. Définition
IV.4. Mécanisme E2
a. Définition
2 étapes
- Addition de l’électrophile E+
L’électrophile se forme par addition de (H-Br)
L’électrophile se forme par polarisation de (Br-Br)
- Addition du nucléophile Nu-
Exemple 1 :
37
Réaction stéréospécifique (mélange racémique d’un seul diastéréoisomère)
IV.6. Réaction d’addition nucléophile (AdN)
a. Introduction
Remarque : H- = H+ +2é
- Réaction avec les amines primaires (NH3 ; RNH2) : formation des imines
38
Mécanisme :
c. Réaction d’addition nucléophile sur C=O (AdN) suivie d’une élimination (EN) :
réaction de condensation
Introduction
Exemple :
Réaction d’estérification
a) Réaction d’amidification
b) Réaction de saponification
39
Chapitre VI : Hydrocarbures aliphatiques (Alcanes ; Alcènes ; Alcynes).
IV.1. Nomenclature :
Terminaison ane caractéristique, Se reporter au chapitre de nomenclature
IV.2. Formation de la liaison :
Carbones hybridés Sp3 liés par des liaisons σ
IV.3. Isoméries :
- Alcanes linéaires : isomérie de position et isomérie optique
- Alcanes cycliques : isomérie cis-trans et isomérie optique. Se reporter au chapitre
d’isomérie.
IV.4. Propriétés chimiques : Composés stables, les alcanes sont peu réactifs
IV.5. Oxydation
Les alcanes brulent en présence d’oxygène, suivant :
+
Les alcanes substitués par des groupes phényles s’oxydent en acides :
Ox
CH2 CH3 COOH
Cl2 hv
2 Cl .
- Propagation
Cl
. + CH4 HCl + CH3
.
CH3
. + Cl2 CH3Cl + Cl
.
CH3 Cl + Cl
. HCl4 + CH2Cl .
..
CH 2C l + Cl2 CH2Cl2 + Cl
.
CH3
. + Cl
. CH3Cl
La réaction est dite en chaine car chaque étape génère un Cl. Prêt à réagir de nouveau
Avec le méthane, on obtient effectivement :
40
CH3Cl chlorure de méthyle
CH2Cl2 chlorure de méthylène
CHCl3 chloroforme
CCl4 tétrachlorure de carbone
IV.8. Modes d’obtention
- Réaction de Wurtz
2 RX + 2 Na R-R + 2NaX
- Hydrolyse d’un organomagnésien
R Mg X H2 O
RH + (Mg X OH)
- Hydrogénation catalytique des alcènes
H2
C C CH CH
Ni
V. Les Alcènes
Formule générale CnH2n
V.1. Nomenclature :
Terminaison ène caractéristique, Se reporter au chapitre de nomenclature.
V.2. Formation de la liaison :
Deux Carbones hybridés Sp2 liés par une double liaison des liaisons (σ + ).
V.3. Isoméries :
Isomérie géométrique des éthylénique Z-E ou cis-trans
V.4. Réaction d’addition
a. Hydrogénation
Elle ne se fait qu’en présence d’un catalyseur (Ni Raney ; Pd ; Pt). L’hydrogène est adsorbé par le
catalyseur et la réaction est concertée. Son mécanisme est cis : les deux atomes d’hydrogène
attaquent du même coté le plan de l’éthylène.
C C C C
H H
H H
C C + H+ C C
HBr
CH2-CH CH2 CH3-CHBr-CH3 dérivé halogéné
41
HZ =H20
H 2O
CH2-CH CH2 CH3-CH-CH3 alcool
OH
HZ = H2SO4/ H2O
H2SO4 H2O
CH2-CH CH2 CH3-CH-CH3 CH3-CH-CH3 alcool
OH
OSO3H
d. Addition électrolytiques des halogènes
X
Le mécanisme de l’addition est trans.
Attaque de X2 : les électrons polarisent la liaison X-X
-
Xs X-
+
Xs
rupture de la liaison X-X : X
C C formation d'un ion halogénium
C C
X X
C C
C C
X
X-
e. Addition d’acide hypochloreux
L’équation globale s’écrit :
Cl
HOCl
C C C C
OH
O
R-C-O-OH
C C C C
O
Diols
Le permanganate en solution diluée donne un complexe hydrolysé en diol
42
MnO4- H2O
C C C C C C
O O OH OH
Mn
diol cis
O O
O
O3 C O + O + HO
C C C C C C C
2 2
O O O O
O
VI. Les alcynes
VI.1. Nomenclature :
Terminaison yne caractéristique de la triple liaison, Se reporter au chapitre de nomenclature.
On distingue les acétyléniques vrais du type :
R C C H
Des acétyléniques bisubstitués :
R C C R'
VI.2. Formation de la liaison :
Deux Carbones hybridés Sp liés par une double liaison des liaisons (σ + ).
VI.3. Propriétés chimiques
a. Réaction d’addition
Hydrogénation
La réduction totale en alcane nécessite deux molécules d’hydrogène en présence de catalyseur :
2 H2
C C CH2 CH2
Cat
L’arrêt au stade éthylénique est possible avec certains catalyseurs sélectifs.
Cat / sélectif
C C C C Alcène cis
H
H
En présence de sel mercuriques et H2SO4, les alcynes additionnent H2O pour donner un énol en
équilibre tautomère avec la forme carbonyle.
H H2 O
R C C CH3 C CH2 CH3 C CH3
Hg 2+ H SO
2 4
OH O
Halogénation
La réaction peut avoir lieu en deux étapes. Le mécanisme est trans
43
Br Br
Br
Br
Br2 2
C C H C C C C
Br
Br Br
Modes d’obtention
Déshydrogénation de dérivés dihalogénés géminés ou vicinaux :
Br H
C C
Br H NH2-
C C
H H
C C
Br Br
44
Chapitre VII : Dérivés Halogénés.
III. Généralité
L’hydrogène de HX se fixe sur le carbone de la double liaison le plus hydrogéné (règle de
Markovnikov).
En présence des peroxydes (composés de formule générale ROOR) l’addition suit un processus anti
Markovnikov.
III.1. Addition de X2
Addition anti
Exemple de réaction de chloration :
- Addition de X2
45
IV. Obtention des dérivés halogénés à partir des alcools
Les alcools réagissent avec plusieurs réactifs conduisant à la formation de composés halogénés.
- Addition des acides (HCl, HBr ou HI)
Exemple :
- Halogénation du benzène
Exemple :
Schéma général :
Exemples :
Le nucléophile peut être chargé (OH-, CN-, X- ….) ou neutre (H2O, ROH, NH2R,…)
46
Pour les substitutions nucléophiles, il existe deux types de mécanismes :
Mécanisme SN1 :
Ce mécanisme peut se faire en plusieurs étapes. Dans le cas le plus simple, on aura au moins deux
étapes :
Etape 1 : c’est l’étape la plus lente au cours de laquelle la liaison C-X est rompue et il se forme un
carbocation (intermédiaire réactionnel).
Dans ce cas la vitesse est déterminée au cours de la première étape (étape lente) au cours de laquelle
le carbocation se forme à partir du substrat. Cette vitesse est proportionnelle uniquement à la
concentration du substrat. La vitesse de la réaction est :
Exemple :
Mécanisme :
1ère étape : lente
Mécanisme SN2 :
47
Ce mécanisme se fait en une seule étape :
- Nature du solvant
Dans un mécanisme SN1, l’étape « clé » est la formation du carbocation. Plus ce carbocation est
stable et plus ce mécanisme sera favorisé. L’ordre de réactivité pour les halogénures est le suivant :
Dans un mécanisme SN2, il y a une seule étape sans passage par un carbocation. Pour que la
réaction puisse avoir lieu, il faut que le carbone lié au nucléofuge ne soit pas encombré.
L’ordre de réactivité pour les halogénures sera le suivant :
48
VII. Réaction d’élimination
Parmi les méthodes d’obtention des alcènes, ya la déshydrohalogénation des composés halogénés.
Ces alcoolates peuvent aussi s’obtenir à partir de la réaction de l’hydrure de sodium (Na+ H-) sur un
alcool.
Comme dans le cas des substitutions, les réactions d’éliminations sont réparties en réaction
d’élimination E1 et E2.
- Elimination E1
Comme pour SN1, c’est une réaction qui s’effectue en deux étapes avec formation d’un carbocation
en première étape.
La vitesse de la réaction dépend uniquement de la concentration du substrat, elle est d’ordre 1
Exemple :
Mécanisme :
1ère étape :
49
2ème étape :
- Elimination E2
C’est une réaction qui s’effectue en une seule étape
La vitesse de la réaction dépend de la concentration du substrat et en base. Elle est d’ordre 2
Exemple :
Mécanisme :
50
Chapitre VIII : Alcools et phénols.
III. Alcools
III.1. Nomenclature :
* Terminaison ol, Se reporter au chapitre de nomenclature.
* Les dérivés du phénol sont nommés à partir des sommets de substituant
III.2. Formation de la liaison :
a. Les alcools
La liaison C-O est une liaison σ entre le Carbone hybridé Sp3 et l’oxygène hybridé Sp2.
b. Phénol
H H H
O O O
.....
R C OH R C OH R C OH
H R1 R2
Le phénol est plus acide car la base conjuguée est stabilisée par résonance.
III.4. Réaction propres aux alcools
a. Transformation en dérivés halogénés
Le traitement d’un alcool par un hydracide conduit à un dérivé halogéné : La formation d’un
carbocation est l’intermédiaire :
H Br -
R-OH + H+ R O R-Br + H2 O
H
b. Estérification
OH
R-C + R'-OH R C OR' + H2O
O
O
c. Déshydratation
H
H2SO4 C + H2O
C C C
OH
d. Oxydation
Par action d’un oxydant fort : MnO4-, Cr2O72- on obtient des aldéhydes ou des cétones.
51
III.5. Alcools primaires
Ox Ox
R-CH2-OH R-C H R-C OH
O O
O R'
R
R- MgX R'- C-R'' R'' C OH
O R'
R
R'- C-OR'' R'' C OH
O R'
O
R
R- C-R'
CH-OH
O R'
52
IV. Composés aromatiques
IV.1. Substitution électrophile aromatique
Schéma générale : milieu acide
Mécanisme :
Etape 1 : Attaque nucléophile
Exemples :
- Bromation
- Chloration :
53
- Sulfonation
- Acylation :
54
Chapitres IX : Les Amines.
III. Nomenclature :
La Terminaison ane de l’alcane est remplacée par amine ; quand l’azote porte des groupes
substituants, on l’indique en faisant procéder le nom du groupe par N.
Primaire CH3-NH2 NH 2
méthyamine aniline
N-H
Secondaire CH3-N-H
C2H5
C2H5
N-méthyléthylamine N-éthylaniline
C2H5 C2H5
N,N-méthyléthylamine N,N-éthylméthylaniline
IV. Propriétés chimiques
Priorités basiques : Tout comme l’ammoniac, les amines sont basiques du fait de la présence d’un
doublet libre sur l’azote, l’équation suivant Bronsted s’écrit :
H
N + H3O+ N + H2 O
IV.1. Nucléophile :
Le doublet libre peut se fixer sur des centres électrophiles.
Les amines aliphatiques sont plus réactives que les aromatiques, car leurs doublets sont plus libres.
IV.2. Formation d’amide :
Les amines peuvent attaquer le carbonyle des esters, des anhydrides d’acide ou des chlorures
d’acide ; l’obtention finale de l’amide nécessite un traitement basique.
H
O
O O
C X
C + N C X
R
R X N+ R
N
H
complexe intermédiaire
O O
OH
R C N R C
N
amide
O
X = OR' , O-C-R' , halogène
55
IV.3. Formation d’imine :
Les amines primaires réagissent en milieu acide sur les aldéhydes ou les cétones :
H
O O O
H
C + N H C C
R X
N+ N
H H
-H2O
C N
Amines aromatiques
- Amines primaires : donnent un sel de diazonium, stabilisé par le cycle aromatique, isolable
dans certaines conditions :
- Modes d’obtention :
Réaction d’HOFMANN : L’ammoniac réagit sur un dérivé halogéné suivant une SN pour donner un
mélange d’amines.
H3 N + R-X H 3N R + X
R' R"
56
R'
R NH + R"-X
57
R N H + X
R '
58
59
60
R-NO2 ........................
NO 2
R-NH2NH 2
LiAlH4
R-C N R-CH2- NH2
- Nitriles :
- Imines et oximes : C N H
C N R
H2 / Ni CH NH2
C N OH
61
Chapitre X : Les aldéhydes et cétones.
III. Nomenclature
III.1. Les Aldéhydes
III.2. Cétones
LiAlH4
RCONR2 RCHO + HNR2
basse T°
Pd
RCOCl2 + H2 RCHO + HCl
IV.1. Isomérie : isomère céto-énolique ou tautomère
Elle peut avoir lieu quand il existe un hydrogène porté par un carbone en du carbonyle.
62
IV.2. Propriétés chimiques
a. Réaction d’addition
Elles sont dues à la polarité du carbonyle et impliquant une action hétérolytique. Elles
débutent par une attaque de H+ sur un doublet libre de l’oxygène, suivie d’une
compensation nucléophile.
- Addition d’eau
- Addition d’alcool
En milieu acide, la réaction se fait en deux étapes
- Addition d’organomagnésien
La réaction conduit, après hydrolyse, à un alcool suivant :
b. Mécanisme général :
Deux étapes :
- Une addition de nucléophile : Une protonation
63
La protonation peut procéder ou suivre l’addition du nucléophile.
c. Réaction de condensation
- Aldolisation – cétolisation- crotonisation
Les aldéhydes et cétones éolisables peuvent se condenser sur eux même en milieu basique pour
donner des composés bifonctionnels. La réaction peut se poursuivre par une élimination d’eau
(crotonisation).
64
Les aldols se déshydratent facilement en milieu acide : il ya formation d’une double liaison avec le
carbonyle.
L’aldolisation est une voie de synthèse des aldéhydes , insaturés.
L’aldolisation mixte est possible : l’énolate d’un aldéhyde (ou d’une cétone) possédant un
hydrogène a réagit avec un autre aldéhyde plus électrophile.
OH-
2
Mécanisme :
O
O C H
C + OH
H OH
65
d. Halogénation : hydrogène remplacé par X
e. Réaction de réduction
- Réduction en alcool
Par l’hydrogène en présence de catalyseurs : peu sélectif, il ya aussi des liaisons doubles.
COCH2CH2CH CH2
CHOHCH2CH2CH2CH3
H2
Ni
(T , P)
Par les hydrures métalliques :
H
1) LiAlH4
O
2) H2O / H+ OH
C O
Mode d'action:
transfert d'hydrure (H-) de l'aluminium vers le carbonyle
H Al
f. Réaction d’oxydation
- Oxydation des aldéhydes
Oxydation spontanée à l’air : processus lent mais qui posse des problèmes de conservation des
aldéhydes.
Les aldéhydes s’oxydent facilement en acides : ceci permet de les détecter facilement
- Oxydation spontanée à l’air : processus lent mais qui pose des
problèmes de conservation des aldéhydes.
66
IV.3. Modes d’obtentions
67
Chapitre XI : Acides carboxyliques et leurs dérivés.
IV. Nomenclature
La désinence oique est caractéristique des alcools, pourtant les premiers termes des noms triviaux :
H-COOH acide formique
CH3-COOH acide acétique
V. Propriété chimique
V.1.Propriété acide-base
La polarisation de la liaison O-H permet à l’hydrogène de partir sous forme de proton, capté par
l’eau par exemple.
R-C OH + H2 O R-C O + H3 O+
O O
La possibilité de résonance de la base conjuguée favorise l’acidité :
OH O
R C R C
O O
O O
Action sur les chlorures d’acide : la réaction du type addition-substitution conduit à l’anhydride
d’acide.
R'
R C O + R C O C R'
C O
Cl O O
O
Transformation en dérivés d’acide
- Estérification
R C OH + R'OH R C O R' + H2O
O O
O O
H
H
O
R' R'
R C OH + O R C O R C O R'
O H O H O H
H
H H
R C O R' + H+ + H 2 O
68
- Alcool tertiaire : formation d’un carbocation qui réagit sur le carbonyle de l’acide.
+
C OH + H+ C O H C + + H 20
H
R R R
C + O C C O C C O C + H+
OH O O
H
O O
PCl5
R C Cl + POCl3 + HCl
O
- Transformation en amide : par déshydratation des sels d’ammonium d’acide :
R C O NH3 R C NH2
- H2O
O O
- Formation de cétone : la pyrolyse des sels de calcium d’acide conduit à des cétones
(méthode de PIRIA) par décarboxylation :
O
R C
O Ca2+
R C R
O
R C O
O
V.2.Réduction
Les acides peuvent être réduits en alcool ou aldéhyde.
- Réduction en alcool : La réaction passe par le stade aldéhyde qu’on n’isole pas :
1- LiAlH4
R C OH R CH2 OH
2- H2O
O
Réduction en aldéhyde : on hydrogène le chlorure d’acide en présence d’un catalyseur
empoisonné au soufre (Réaction de ROSENMUND).
SOCl2 H2
R C OH R C Cl R C H
Pd/S
O O O
Halogénation en a : Le chlore peut se fixer en a du groupe carboxylique le plus souvent en
présence de phosphore.
Cl2
R CH2 COOH R CH COOH
P
Cl
Décarboxylation : Les diacides et les céto-acides se décarboxylent aisément par
chauffage. On peut imaginer un mécanisme concerté du type :
H O O
C H
R C C R C C H + CO2
O O
69
VI. Modes d’obtention
VI.1. Par oxydation
- Des alcools primaires
Ox
R CH2 OH R COOH
- Des aldéhydes
Ox
R C H R C OH
O O
- De certains alcènes
R R'
MnO4 (-)
R COOH + R' COOH
C C
Concentré
H H
- De dérivés aromatiques
CH3 COOH
Ox
70
Chapitre XI : Composés hétérocycliques
71