6 Recepteurs Photosensibles
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1. L’effet photoélectrique
1.1 Description
Lorsqu’une plaque de métal est éclairée par un faisceau lumineux de fréquence f,
celle-ci émet dans certaines conditions des électrons.
En dessous d'une certaine valeur seuil de la fréquence du rayonnement, notée f0, aucun
électron n'est émis.
L'émission d'électrons n'est pas conditionnée par l'intensité du rayonnement mais
uniquement par sa fréquence. Ainsi, si l'on augmente très sensiblement l'intensité du
rayonnement à une fréquence inférieure au seuil d'émission des électrons, aucun électron
n'est émis.
Un photon qui est absorbé cède son énergie à un électron. Si cette énergie est
assez grande, il peut se libérer de la surface du métal.
2.2 Fonctionnement
Les photons incidents percutent le métal de la cathode. Ces photons extirpent
des électrons du métal et ces électrons quittent la matière avec une certaine quantité
d’énergie cinétique.
Plus le flux de photons incident est important, plus le nombre d’électrons
arrachés est important
Entre la cathode et l’anode, des électrons se déplacent : c’est le courant
électrique généré, donné par la relation :
q N ×e
I= = e où Ne est le nombre d’électrons émis et e la charge d’un
t t
électron.
Si UAC > 0, les électrons émis par la cathode sont attirés par l’anode et son nombre
croît avec la tension UAC avant de se stabiliser pour une certaine valeur de l’intensité de
courant appelée intensité de saturation IS.
N ×e
IS = e
t
Si - U0 < UAC < 0, certains électrons émis par la cathode peuvent atteindre
l’anode.
Si UAC > - U0, l’intensité I est nulle et aucun électrons émis par la cathode ne
parvient à l’anode.
3. Le photomultiplicateur
3.1 Description
Le photomultiplicateur (PM) est un appareil qui permet de convertir la lumière en
signal électrique. On l'utilise dans le domaine nucléaire, spatial ou encore médical. Un
photomultiplicateur est un dispositif permettant la détection de photons.
3.2 Fonctionnement
Lorsqu’un photon passe à travers le scintillateur, il va frapper la photocathode.
Des électrons sont alors produits par effet photoélectrique.
L’électrode de focalisation permet de diriger les électrons créés vers le
multiplicateur d’électrons.
Celui-ci est composé d’électrodes, également dénommées dynodes. Chacune de ces
dynodes est maintenue à un potentiel plus élevé que le précédent.
Les électrons incidents sont accélérés par le champ électrique ainsi produit et vont
frapper la première dynode. Ce choc va créer d’autres électrons, moins énergétiques mais
plus nombreux. C’est l’émission d’électrons secondaires.
Tous ces électrons vont à nouveau être accélérés et vont frapper la seconde dynode,
créant de nouvelles particules, et ainsi de suite jusqu’à atteindre l’anode. L’accumulation de
ces électrons sur l’anode créé une brève impulsion de courant, marquant ainsi la détection
d’un photon.
L’intensité I à la sortie du photomultiplicateur est donnée par la relation :
I = nk Icathode où n est le nombre d’électrons secondaires et k le nombre de
dynode.
4. La photodiode
4.1 Description
Une photodiode est constituée d’un cristal semi-conducteur (Si, Ge) qui,
lorsqu’on l’éclaire, émet un courant électrique par effet photoélectrique.
4.2 Fonctionnement
Le détecteur de la photodiode absorbe les photons de la lumière. Les photons
absorbés libèrent des électrons (électrons libres) dans le circuit. Le mouvement d'électrons
vers la couche chargée positivement crée un courant.
4.3 Courbe caractéristique d’une photodiode
Il s’agit de la courbe représentative de l’intensité en fonction de la tension.
Cette courbe s’obtient en réalisant un circuit en série avec une photodiode, une résistance,
un ampèremètre, un voltmètre branché en dérivation aux bornes de la photodiode et un
générateur dont on fait varier la valeur de la tension. On obtient ci-dessous les
caractéristiques pour différent éclairement E.
5. La photorésistance
5.1 Description
Une photorésistance est un composant dont la valeur de la résistance dépend de
l’éclairement. On la désigne aussi par LDR (Light Dependent Resistor).
La principale utilisation de la photorésistance est la mesure de l'intensité
lumineuse (appareil photo, systèmes de détection, de comptage et d'alarme...). Elle est
fortement concurrencée par la photodiode dont le temps de réponse est beaucoup plus court.
Les matériaux utilisés sont généralement du sulfure de cadmium qui se comportent comme
des semi-conducteurs.
5.2 Fonctionnement
Un cristal de semi-conducteur à température basse contient peu d'électrons
libres. La conductivité du cristal est très faible, proche de celle d'un isolant. Lorsque la
température du cristal augmente de plus en plus d'électrons qui étaient immobilisés dans les
liaisons covalentes s'échappent et peuvent participer à la conduction.
A température constante si le même cristal semi-conducteur est soumis à une
radiation lumineuse, l'énergie apportée par les photons peut suffire à libérer certains
électrons utilisés dans les liaisons covalentes entre atomes du cristal. Plus le flux lumineux
sera intense, plus le nombre d'électrons disponibles pour assurer la conduction sera grand,
ainsi la résistance de la photorésistance est inversement proportionnelle à la lumière reçue.
5.3 Caractéristique d’une photorésistance
La courbe d’étalonnage de la photorésistance est non linéaire. Elle représente la
valeur de la résistance en fonction de l’éclairement. Elle s’obtient en mesurant la valeur de la
résistance de la photorésistance en faisant varier la valeur de l’éclairement.