Chapitre II - Energie Solaire Photovoltaique
Chapitre II - Energie Solaire Photovoltaique
Chapitre II - Energie Solaire Photovoltaique
1. Définition :
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Chapitre II Energie solaire photovoltaïque
qui par conséquent peuvent participer à une conduction électrique, la bande est dite bande de
conduction, l’électron participe à l’écoulement du courant dans le solide lorsque ce dernier est
soumis à une différence de potentiel.
On distingue isolants et conducteurs par la différence d'énergie qu'il existe entre ces
bandes, appelée le "gap" ou la bande interdite. Chaque type de matériau présente une hauteur
de bande interdite qui lui est propre, cette différence d’énergie, qui joue un rôle fondamental,
permet de distinguer les matériaux isolants, semi-conducteurs et conducteurs.
Dans un isolant électrique : les électrons de la matière sont liés aux atomes et ne
peuvent pas se déplace.
Dans un conducteur électrique (un fil de cuivre par exemple) les électrons sont
totalement libres de circuler et permettent le passage d’un courant.
Dans un semi-conducteur : la situation est intermédiaire, les électrons contenus dans
la matière ne peuvent circuler que si on leur apporte une énergie pour les libérer de
leurs atomes. Un semi-conducteur de type P présentant un déficit en électrons, par
contre un semi-conducteur de type N présentant un excès d’électrons.
La hauteur de bande interdite du diamant (EG = 5.47 eV) en fait un parfait isolant. En
effet même aux températures élevées, il est impossible de faire passer des électrons de la
bande de valence à la bande de conduction. L’oxyde de silicium SiO2 important pour la
fabrication des circuits intégrés, avec EG = 9 eV est lui aussi un isolant.
Les conducteurs métalliques ont une structure cristalline et à ce titre on leur associe un
schéma de bandes. Celui-ci présente cependant une configuration particulière telle qu’à toutes
les températures il existe des électrons libres disponibles (environ 1023 cm-3). En effet, soit la
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bande de conduction dispose toujours de places libres, soit il existe un chevauchement entre
bandes de valence et de conduction qui supprime la bande interdite.
La cellule photovoltaïque est une jonction de type PN, elle absorbe l’énergie lumineuse et
la transforme directement en courant électrique. Le principe de fonctionnement de cette
cellule fait appel aux propriétés du rayonnement et à celles des semi-conducteurs (figure II.3).
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L’apparition paires électron-trou excédentaires est suivit par une diffusion, c’est-à-dire un
mouvement des électrons-trous sous l’effet d’un gradient de concentration, une grande
quantité des paires électron-trou vont être collectées dans la zone de déplétion.
Quand les porteurs de charge arrivent à la zone de déplétion, ils seront collectés ensuite
⃗ qui règne dans la zone de déplétion, ces porteurs libres sont
séparés par le champ électrique E
drainés vers les contacts métalliques des régions P et N (les électrons vers la région N et les
trous vers la région P). Il en résulte alors un courant électrique dans la cellule PV et une
différence de potentiel (de 0.6 à 0.8 Volt) supportée entre les électrodes métalliques de la
cellule PV.
La cellule à l'obscurité n'est pas un composant actif, elle se comporte comme une jonction
PN, c'est à dire comme une diode. Vue de l’extérieur ; c'est un récepteur, elle ne produit ni
courant ni tension. Si elle soumise à un circuit extérieur, la théorie montre que la tension et le
courant répondent à l'équation de la diode :
𝑞𝑉𝑑
𝐼 = 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1]
𝜂𝑘𝑇
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kT/q ≈ 25 mV à T = 300 K.
𝑞𝑉𝑑
𝐼 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1]
𝑘𝑇
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En Court-circuit, V = 0 donc Id = 0
𝑞𝑉
𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1] = 0
𝑘𝑇
𝑘𝑇 𝐼𝑝ℎ
→ 𝑉 = 𝑉𝑐𝑜 = 𝑞
𝑙𝑛 (1 + 𝐼𝑠
)
Dans la littérature, une cellule photovoltaïque est souvent présentée comme un générateur
de courant électrique dont le comportement est équivalent à une source de courant shuntée par
une diode. Pour tenir compte des phénomènes physiques au niveau de la cellule, le modèle est
complété par deux résistances série 𝑅𝑠 et shunt 𝑅𝑠ℎ comme le montre le schéma électrique
équivalent de la figure suivante :
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𝑞𝑉𝑑 𝑉𝑑
𝐼 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1] −
𝑘𝑇 𝑅𝑠ℎ
𝐸
Le courant 𝐼𝑝ℎ est en fonction de l'éclairement E comme suit : 𝐼𝑝ℎ = 𝐼𝑐𝑐 (1000)
𝐸 𝑞(𝑉 + 𝑅𝑠 𝐼) 𝑉 + 𝑅𝑠 𝐼
𝐼 = 𝐼𝑐𝑐 ( ) − 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1] −
1000 𝑘𝑇 𝑅𝑠ℎ
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𝑉 𝑅𝐼 𝑁𝑝
𝑞( + 𝑁𝑠 ) 𝑉 + 𝑅𝑠 𝐼
𝐸 𝑁𝑠 𝑝 𝑁𝑠
𝐼 = 𝑁𝑝 . 𝐼𝑐𝑐 ( ) − 𝑁𝑝 . 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1] − ( )
1000 𝜂𝑘𝑇 𝑅𝑠ℎ
𝐸 𝑞(𝑁𝑝 𝑉 + 𝑁𝑠 𝑅𝑠 𝐼) 𝑁𝑝 𝑉 + 𝑁𝑠 𝑅𝑠 𝐼
𝐼 = 𝑁𝑝 . 𝐼𝑐𝑐 ( ) − 𝑁𝑝 . 𝐼𝑠 [𝑒𝑥𝑝 ( ) − 1] − ( )
1000 𝑁𝑝 𝑁𝑠 𝜂𝑘𝑇 𝑁𝑠 𝑅𝑠ℎ
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C’est le rapport entre la puissance crête et le produit 𝐼𝑐𝑐 . 𝑉𝑐𝑜 , ce rapport traduit la forme
rectangulaire de la caractéristiques I(V)
𝑃𝑚𝑎𝑥 𝐼𝑚 . 𝑉𝑚
𝐹𝐹 = =
𝐼𝑐𝑐 . 𝑉𝑐𝑜 𝐼𝑐𝑐 . 𝑉𝑐𝑜
Les valeurs typiques de facteur de forme vont environ de 60% à 80%.
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n’est pas très dégradée lorsque la lumière baisse ; mais ne dépend pas de la surface, elle n’est
fonction que du matériau.
La puissance optimale du module est proportionnelle à l’éclairement et par conséquence,
lorsque l’irradiation (l’éclairement) baisse, le facteur de forme FF augmente et la courbe
devient carrée (cas habituel des cellules amorphes).
L’effet le plus important est l’influence de la température qui demandera des choix
importants dans la conception des panneaux et des systèmes.
La figure suivante présente le comportement de la même cellule sous un Eclairement de 1
kW/m2 et à des températures entre 30 et 70°C. On remarque l’importance des variations de la
tension qui perd environ 2 à 2.5 mV/K (env. 0.41%/K) pour une cellule au silicium cristallin.
Pour d’autres technologies, les coefficients de température baissent lorsque le gap augmente.
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Le courant gagne un petit peu d’intensité lorsque la température augmente ; ceci peut être
expliqué par une meilleure absorption de la lumière, le gap baissant lorsque la température
augmente. La puissance maximale va diminuer environ 0.3 % par degré. La puissance et le
rendement diminuera si la température augmente.
* La résistance série est gouvernée par la résistivité du matériau, par les résistances de contact
des électrodes et par la résistance de la grille collectrice. La résistance série agit sur la pente
de la caractéristique dans la zone où la photodiode se comporte comme un générateur de
tension (zone B). Elle ne modifie pas la tension de circuit ouvert, mais lorsqu'elle est
anormalement élevée, elle peut diminuer la valeur du courant de court-circuit.
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Le matériau le plus répandu dans les photopiles ou cellules solaires est le silicium. Il est
dit tétravalent, cela signifie qu'un atome de silicium peut se lier avec quatre autres atomes de
même nature. Il existe plusieurs types de cellules solaires :
La cellule solaire, de forme ronde ou carrée est l'élément de base, un ensemble de cellules
forment un module solaire, dans un module les cellules sont reliées électriquement entre elles
et encapsulées, donc protégées des agents extérieurs.
Plusieurs modules forment un panneau solaire. Plusieurs panneaux forment un système
solaire auquel viennent s'ajouter des protections, un régulateur, un système de stockage de
l'énergie (batterie) des appareils de contrôle et de mesure, un onduleur ...
Fig. II.14. Cellule solaire ; module solaire ; panneau solaire ; champ solaire
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Tous les pôles positifs (+) sont reliés entre eux et tous les pôles négatifs (-) sont reliés entre
eux :
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Le pôle positif (+) de chaque module est relié au pôle negatif (-) du module suivant :
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Lorsqu’une partie de module est accidentellement couverte, le courant produit par le reste
du champs PV continuer à circuler à travers les cellules cacheés, toute la tension du module
peut chuter via ces diodes. Dans ce cas, ces dernières se comportent en recepteur et risquent
l’échauffement et la destruction. Ce phénomène est dite ‘hot spot’ ou poind chaud, pour éviter
ce phénomène, on installe en parallèle sur les modules des diodes qui dérive le courant en cas
d’obstruction de cellule. La diode parallèle limite la tension inverse par sa tension directe
puisqu’elle devient passante.
Pour la protection des modules en cas d’endomagment, on branche en série des diodes
anti-retour. Une cellule PV se comporte comme recepteur lorsqu’elle ne recoit pas du
rayonnement solaire (nuit, ciel nuageau,…), elle consomme alors du courant comme une
simple lampe, donc pour éviter la décharge de la batterie dans le module, on installe des
diodes de blockage en serie entre la batterie et le module.
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