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Quel que soit

votre futur métier,


LA
' TLAS vos connaissances
en géographie
BORDAS vous permettront
d'être
vous apprend
à aimer unhommeà-la page.
la géographie,
science vivante

NOUVEL ATLAS
GÉNÉRAL
par
P. SERRYN, R. BLASSELLE et M. BONNET
Agrégés d'histoire et géographie

176 pages avec sommaire et index


252 cartes en 12 couleurs offset
COLLECTION DES GUIDES PRATIQUES
sous la direction de H. BORDAS, Agrégé de 1Université.

RENEE VREDON
Professeur de Collège d'enseignement général

L'ÉPREUVE
DE FRANÇAIS
AU B.E.P.C.

CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉPREUVE ET
CONSEILS POUR LA PRÉPARER - DICTÉES
ETQUESTIONS—RÉPONSESAUXQUESTIONS—
SUJETS DE COMPOSITION FRANÇAISE
TRAITÉS OU COMMENTÉS

BORDAS
«-i Bordas 1960, tous droits réservés.
N°d'éditeur 154601512.
AVANT=PROPOS

Ce «Guide »est une préparation à l'épreuve de Français au B. E.


P. C.
Il vous permettra d'éprouver et de compléter vos connaissances
en orthographe et en grammaire et de vous exercer en composition
française dans les divers types de sujets qui peuvent vous être pro-
posés.
Chaque dictée est accompagnée de questions plus nombreuses
qu'à l'examen, elles constituent une révision poussée des connais-
sances grammaticales demandées. Un memento de grammaire vous
facilitera l'étude des points qui ne vous sont pas suffisamment connus.
Les sujets de composition française sont en liaison avec ceux des
dictées, comme à l'examen. Vous pouvez donc reconstituer facile-
ment une épreuve complète de B. E. P. C.
La présentation variée des sujets vous offre de nombreux exemples
empruntés aux auteurs étudiés en Troisième; vous y trouverez aussi
la façon de rechercher des idées et de construire un devoir.
Enfin, un large choix de sujets vous donnera l'occasion de vous
exercer librement.
Nous souhaitons que ce «Guide » vous conduise à une plus sûre
connaissance de notre langue et au succès à l'examen.
R. V.
L'ÉPREUVE DE FRANÇAIS AU B. E. P. C.

Durée de l'épreuve de Français : 2 heures et demie, non compris


le temps de la dictée des sujets.
DICTÉE ET QUESTIONS
I. LA QUESTIONSUR L'INTELLIGENCE
DU TEXTE
1. LE SENS GÉNÉRAL
On vous demande de donner, en 5 ou 6 lignes, le sens général
de la dictée, de «mettre en lumière le sujet ou le thème qui donne
son unité au texte ». C'est une question importante, le grand nombre
de points qui lui est affecté doit vous le montrer. Elle réclame de
vous un effort de compréhension et de clarté.
Vous devez vous y préparer dès que la dictée vous est lue : en l'en-
tendant vous pouvez déjà vous rendre compte du sujet traité. Au
moment de répondre aux questions, relisez la dictée, en vous atta-
chant au sens. Assurez-vous que vous comprenez tous les mots et non
pas seulement ceux que l'on vous demande d'expliquer. Dégagez
l'essentiel : vous pouvez voir immédiatement s'il s'agit d'un por-
trait, du récit d'un événement, du rappel d'un souvenir, de la des-
cription d'un paysage et de l'analyse des impressions qu'il éveille,
de la présentation d'une idée et de son illustration par quelques
exemples. Vous pourrez toujours faire rentrer le thème de la dictée
dans une des séries de composition française auxquelles vous êtes
habitué et dont on vous demandera l'application à l'occasion du
centre d'intérêt autour duquel tourne le passage dicté.
Ainsi orienté, vous préciserez le sujet en délimitant l'idée essen-
tielle et les termes précis qui l'expriment; notez, suivant le cas, les
exemples qui l'illustrent ou les idées secondaires qui en découlent.
Votre réponse doit se présenter sous la forme d'un paragraphe
complet comportant :
— une très brève phrase d'introduction,
— l'expression du thème,
— quelques citations empruntées au texte et éclairant briève-
ment le sens que vous lui prêtez. N'oubliez pas de les placer entre
guillemets et adaptez votre phrase de façon que les citations ne lui
soient pas «plaquées » mais s'y intègrent.
L'écueil d'une telle réponse serait de vous conduire à un trop long
bavardage qui ne ferait que paraphraser le texte, et dire mal ce que
l'auteur a bien dit. De plus vous devez vous en tenir uniquement
au texte, c'est delui que doivent sortir tous les éléments de la réponse.
Votre entraînement en lecture expliquée vous rend capable de réussir
cet exercice.
2. L'EXPLICATION DE MOTS
C'est un exercice délicat, car il doit être mené à la fois avec conci-
sion et précision. Il demande une bonne connaissance du vocabu-
laire et de la justesse dans l'expression.
Afin d'acquérir un vocabulaire suffisant on ne saurait trop vous
recommander la lecture des bons auteurs et l'usage du dictionnaire.
C'est par la pratique de nombreux exercices que vous arriverez
à donner des définitions complètes et correctes.
L'exercice comprend deux parties :
1. L'explication littérale du mot :
Vous devez donner son sens habituel, celui qu'il a dans le dic-
tionnaire.
N'oubliez pas que vous devez définir un NOM par un NOM, un
ADJECTIF par un ADJECTIF, un VERBE par des VERBES.
2. L'explication dans le texte :
Elle vous permet de préciser la signification du mot d'après le
contexte qui vous sert à justifier le sens du mot, en mêmetemps que
ce dernier éclaire le passage.
Si vous avez affaire à un sens figuré, à une image, n'omettez pas
de le signaler.
EXEMPLE : A propos du déplacement quotidien des travailleurs
parisiens, Jules Romains dit : Il ne s'agit plus du ruissellement quasi
naturel d'une grande ville vers sa cuvette centrale.
Expliquez : le ruissellement.
Au sens propre «ruissellement »sedit de l'écoulement rapide del'eau
le long d'une pente. Dans le texte le mot fait image : chaque matin
les travailleurs se déplacent de la périphérie vers le centre de la ville,
sa partie la plus basse, en un flot continu qui rappelle l'écoulement
de l'eau depuis les hauteurs vers le fond d'une vallée.
3. Si vous avez à expliquer une expression :
EXEMPLE : Marcel Proust évoquant un jour d'été écrit :
le son d'or des cloches... semblait tinter derrière le ciel bleu.
Pour expliquer ces expressions, commencez par donner l'explica-
tion des mots, sans perdre votre temps cependant à expliquer ceux
dont le sens est évident.
a) le son d'or : le son des cloches a l'éclat, la chaleur de l'or.
b) semblait tinter derrière le ciel bleu : le son semblait résonner
faiblement, de très loin, de très haut.
Regroupez ensuite vos explications afin de donner le sens général
de l'expression et replacez cette dernière dans la signification géné-
rale du texte, comme vous le feriez pour un seul mot :
Dans le calme du jour d'été, le son des cloches prenait un carac-
tère irréel, son éclat paraissait venir de plus loin que l'horizon, de
plus haut que la voûte du ciel.
II. LA QUESTION DE GRAMMAIRE
A. L'ANALYSE GRAMMATICALE

1. COMMENT ANALYSER
Pour analyser un mot vous devez indiquer :
Son espèce :
nom, pronom, verbe, adjectif, adverbe, mot de liaison...
Sa forme :
son genre et son nombre pour un nom ou un adjectif, son mode,
son temps, sa personne pour un verbe...
Sa fonction :
le rôle qu'il joue dans la phrase.
C'est cette dernière précision qui est souvent la plus délicate à
trouver, mais c'est la plus intéressante, il arrive même qu'on vous
la demande seule.
Certains mots, les mots de liaison par exemple, ont une seule fonc-
tion bien définie, toujours la même, mais la plupart des mots peuvent
avoir des fonctions multiples ; il importe donc d'être familiarisé avec
le plus grand nombre de cas possibles ; c'est pourquoi nous vous recom-
mandons de voir attentivement les tableaux que nous donnons des
différentes fonctions du nom, de l'adjectif, etc...
Dans tous les cas vous devez procéder avec méthode afin d'éviter
les étourderies ou les confusions.
EXEMPLE :
COMMENT TROUVER LA FONCTION D'UN NOM
Méfiez-vous avant tout d'un soi-disant « flair » grammatical,
méfiez-vous aussi de la place du mot et assurez-vous que vous n'avez
pas affaire à une inversion trompeuse qui met le sujet à la place du
complément d'objet. C'est la compréhension du sens de la phrase
qui doit vous guider.
Quel que soit le mot à analyser, partez toujours du verbe. Pour
cela il est indispensable de délimiter rapidement à quelle proposition
appartient le mot à analyser (en réalité l'analyse grammaticale et
l'analyse dite «logique »ne sont pas aussi distinctes que le croient
trop souvent les élèves).
Marche à suivre :
1. Trouver le verbe, base de la proposition, et auquel se rattachent
un grand nombre de fonctions à l'intérieur de celle-ci.
2. Trouver le sujet en posant la question «qui est-ce qui? »avant
le verbe.
3. Si le nom à analyser a une autre fonction que celle de sujet,
lire la proposition en supprimant le nom considéré : le sens devient
incomplet.
Soit à analyser le mot ignorance dans :
Devant l'étonnement de ses camarades il se sentit honteux de son
ignorance.
Si on lit : «il se sentit honteux », il manque un renseignement,
on ne sait pas pourquoi il est honteux.
4. On voit ainsi quel mot reste à compléter, ici c'est l'adjectif
honteux; cela pourrait être :
le verbe lui-même ;
le sujet;
un nom rattaché au verbe ou au sujet;
un pronom;
un adverbe...
5. Il ne reste plus qu'à formuler la question qui permettra de rat-
tacher le mot à analyser au mot qu'il complète en précisant, s'il
est possible, quelle est la nature du lien qui les unit.
Dans notre exemple, on peut dire : honteux? pour quelle raison?
A cause de son ignorance. Ignorance est donc complément de l'adjectif
honteux (il pourrait être considéré comme un complément de cause
de cet adjectif).
Présentation :
Qu'elle soit aussi claire que possible : n'utilisez pas les abrévia-
tions, elles peuvent prêter à confusion. Employez une ligne pour
chaque élément de l'analyse (espèce, genre et nombre, fonction)
2. LES DIVERSES ESPÈCES DE MOTS
ET LEURS PRINCIPALES FONCTIONS

L'article.
L'article n'a qu'une fonction : il se rapporte au nom.
Soudain le bruit duplat attire un petit chat qui veut boire du lait.

Les mots employés comme noms.


1. Un adjectif, un participe, un adverbe précédé d'un article ou
d'un adjectif démonstratif ou possessif prend les mêmes fonctions
que le nom :
Les plus forts aideront les plus faibles : adjectifs qualificatifs emplo-
yés comme noms, sujet et complément d'objet direct du verbe
aideront.
Le mieux est l'ennemi du bien : adverbes employés comme noms,
sujet du verbe être et complément du nom ennemi.
2. L'infinitif peut prendre aussi de nombreuses fonctions du nom
voir p. 16.
0
E
c
0
.J
Mots ayant même fonction que le nom. Les pronoms.

I. Les pronoms personnels.


LEURS FONCTIONS
1. Sujet : je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles.
2. Complément d'objet direct : me, te, se, le, la, nous, vous, les.
Cette personne te regarde.
3. Complément d'objet indirect : moi, toi, lui, elle, nous,
vous, eux, elles.
Ils ont songé à lui.
4. Complément d'attribution : me, te, lui, nous, vous, leur.
Je leur ai donné des livres.
5. Compléments circonstanciels : moi, toi, lui, elle, nous, vous,
eux, elles.
C'est par lui que nous avons été prévenus :
Lui : complément d'agent du verbe avons été prévenus.
Elle est plus forte que lui :
Lui : complément de comparaison de plus forte (ou complément
du comparatif).
Venez près de moi :
Moi : complément de lieu du verbe venez.
J'irai avec vous :
Vous : complément d'accompagnement du verbe irai.
Le pronom réfléchi :
Dans les verbes pronominaux, les pronoms me, te, se, nous, vous,
se représentent la même personne que le sujet; ils sont dits réfléchis;
il en est de même pour le pronom soi.
Le pronom neutre :
Il fait froid, je le sens bien.
Ces pronoms ne représentent ni un être ni une chose. Hors les
tournures impersonnelles, on les trouve dans les phrases où ils rem-
placent toute une idée.
2. Les pronoms relatifs.
LES FONCTIONS DU PRONOM RELATIF
a) Il remplace son antécédent.
b) Il introduit une proposition subordonnée relative qu'il relie
à son antécédent toujours placé dans une proposition précédente.
c) Il a une fonction dans la proposition qu'il introduit.
POUR ANALYSER UN PRONOM RELATIF
a) Chercher d'abord son antécédent placé dans une autre propo-
sition; c'est cet antécédent qui indique le genre, le nombre et la
personne du pronom relatif.
En général cet antécédent est proche du pronom relatif.
b) Trouver sa fonction dans la proposition relative qu'il introduit.
Il remplace un nom, il peut donc avoir toutes les fonctions du nom.
Pour vous faciliter la tâche, commencez par remplacer le pronom
par son antécédent et cherchez la fonction du nom ainsi replacé;
le sens sera plus évident et la fonction apparaîtra plus clairement :
La difficulté / à laquelle je pense / n'est pas insurmontable.
(Je pense à la difficulté) :
Laquelle : pronom relatif ayant pour antécédent difficulté,
féminin singulier; complément indirect d'objet du verbe pense.
c) N'oubliez pas d'indiquer que le pronom relatif introduit une
proposition subordonnée relative.
Le livre/que je lis : (je lis le livre).
Que : pronom relatif, ayant pour antécédent livre, masculin
singulier, complément d'objet du verbe lis.
Parfois, au cas où l'équivoque n'est pas possible, le pronom rela-
tif est éloigné de son antécédent :
Ce livre à la belle reliure ouvragée et qui me vient d'un parent est
fort ancien : (ce livre me vient d'un parent).
Qui : pronom relatif, ayant pour antécédent livre, masculin
singulier, sujet du verbe vient.
FORME DES PRONOMS RELATIFS
SELON LEUR FONCTION

FONCTION FORME EXEMPLE

Sujet qui Le livre qui convient.


lequel J'ai ouvert un livre,
lequel n'était pas le bon.
Complément d'ob- que Le livre que j'ai lu.
jet direct
Attribut que L'étourdi que vous
êtes.
Complément indi- dont, à qui, Le livre dont je parle
rect : objet, attribu- de qui, à quoi, (objet direct).
tion; circonstanciel, de quoi, où, L'ami à qui je parlais
c. de nom ou d'ad- auquel, à la- (objet indirect).
jectif quelle Le lieu où je vais
(c. de lieu).
Le livre dont la page
est arrachée (c. de nom).
C'est de quoi je suis
heureux (c. d'adjectif).
LE PRONOM « DONT »
Il faut, pour l'analyser correctement, se rappeler que le pronom
«dont »remplace l'antécédent précédé de la préposition «de »; il a le
sens de : de qui, de quoi, duquel, desquels.
Commencez donc par le remplacer dans la proposition relative par
son antécédent précédé de la préposition ou de l'article contracté
qui convient. Relisez la proposition en donnant aux mots la place
imposée par ce changement :
Les amis dont je vous ai parlé...
Vous avez ici à trouver la fonction du groupe « des amis » dans
la proposition «je vous ai parlé des amis »:
Dont : pronom relatif, ayant pour antécédent des amis, masculin
pluriel; complément d'objet indirect de ai parlé; introduit une pro-
position subordonnée relative.
LES FONCTIONS DU PRONOM « DONT »
FONCTION EXEMPLE SIGNIFICATION

Complément La porte dont le Le gond dela porte.


d'un nom ou d'un gond est rouillé
pronom Lui, dont les con- Les conseils de lui.
seils sont bons.
Complément Les roses dont il II était fier des roses.
d'un adjectif était fier
Complément Les instruments Il jouait des ins-
d'un verbe dont il jouait. truments.
Complément Des fleurs dont Beaucoupdes/leurs.
d'un adverbe beaucoup étaient
épanouies I
Un cas particulier:
DONT peut être complément de plusieurs noms contenus dans
la relative :

SoitLa:rose dont le parfum fait un des charmes.

— LeUn parfum de la derose.
des charmes la rose.
Dont : pronom relatif ayant pour antécédent rose, féminin sin-
gulier; complément des noms parfums et charmes.
3. Les pronoms indéfinis.
Tel donne à pleines mains qui n'oblige personne.
Tel : pronom indéfini, sujet du verbe donne.
Personne : pronom indéfini, complément d'objet direct du verbe
oblige.
Cas du pronom quiconque :
Quiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu (La Fontaine).
Le pronom quiconque a deux fonctions, chacune dans une pro-
position différente, ici il est sujet des verbes a vu et a retenu.
Nous avons une réponse pour quiconque voudrait protester.
Dans cet exemple quiconque est complément d'attribution du
verbe avoir et sujet du verbe voudrait.

L'adjectif qualificatif.
FONCTIONS DE L'ADJECTIF QUALIFICATIF

FONCTIONS EXEMPLES DSEIGLN


AIFIFCOANTCIO
TIN
ON

épithète :
d'un nom Je vis de bonne L'adjectif épithète
soupe et non de beau accompagne le nom
langage (Molière). ou le pronom auquel
d'un pronom Cet homme est il. est étroitement lié
quelqu'un de remarquable. etexprime une quéastilnieat'rm
ls é-
diaire d'un verbe (ex-
primé ou sous-enten-
du).
attribut :
du sujet Le temps paraît niceratni. L'adjectif attribue
une manière d'être ausuoejtuau
du compélmendot'bnpeijt'arm
l édairedu'nverbe. Je crois cette souloitnmeliure.

apposition :
(appelé parfois
adjectif déta- La solitude, vaste, L'adjectif détaché
ché) épouvantable à voir, est isolé du nom ou du
partout apparaissait. pronom auquel il se
(Victor Hugo) rapporte par des vir-
| gules.
L'adjectif non qualificatif.
Les adjectifs possessifs, démonstratifs, interrogatifs, indéfinis,
exclamatifs et numéraux, ont tous la même fonction :
ils se rapportent à un nom
Ces quatre livres sont ma propriété.

Le verbe.
ANALYSE D'UN VERBE
Encouragé, il eût mieux réussi son travail.
Pour analyser le verbe eût réussi vous avez à examiner les points
suivants :
Infinitif : verbe réussir.
Groupe : deuxième groupe.
Forme : forme active.
Sens : transitif direct.
Conjugaison : conjugaison affirmative.
Mode et temps : mode conditionnel, passé deuxième forme.
Personne : troisième personne du singulier.
Analyse d'un verbe à l'infinitif :
L'infinitif peut avoir la plupart des fonctions du nom; il est donc
indispensable de donner sa fonction;
Sujet : Partir semble préférable.
Sujet réel : Il faut réagir.
Attribut : Partir c'est mourir un peu.
Complément d'objet : J'aime dessiner, je tiens à continuer.
Complément de nom : Elle connaît le plaisir de donner.
Complément d'adjectif : Je suis capable de recommencer.
Complément de manière : Je paye sans compter.
Complément de cause : Elle est récompensée pour avoir travaillé.
Complément de but : Je suis venu pour vous voir.
Complément de moyen : Onaméliore son style à lire de bons auteurs.
Analyse du participe
C'est un verbe mais il a une fonction par rapport à un verbe ou à
un nom :
Ayant entendu du bruit, il était sorti.
Ayant entendu : verbe entendre, 3e groupe, forme active, sens transi-
tif direct, mode participe, temps passé; complément de cause du
verbe était sorti.
Le gérondif :
C'est le participe présent précédé de « en » :
Elle s'est distraite en dessinant.
En dessinant : verbe dessiner, 1er groupe, forme active, gérondif,
complément de moyen du verbe s'est distraite.
RAPPEL DES FORMES ET DU SENS DES VERBES
FORME ACTIVE :
Verbes transitifs directs : L'oiseau chante un hymne au matin.
Verbes transitifs indirects : Il joue du violon.
Verbes intransitifs : L'enfant dormait.
FORME PASSIVE : La voiture est lavée par le chauffeur.
FORME PRONOMINALE :
Sens réfléchi : elle se regarde.
Sens réciproque : elles se reconnurent.
Sens transitif : Il s'empara du butin.
Sens intransitif : nous nous taisons.
Sens passif : ces machines se fabriquent à Lyon.
FORME IMPERSONNELLE : Il neige, il faut rentrer.

L'adverbe.
L'adverbe modifie ou complète la signification d'un verbe, d'un
adjectif ou d'un autre adverbe.
C'est trop, partez vite, revenez demain.

ADVERBE SIGNIFICATION FONCTION

trop adv. de quantité attribut du sujet C'.


vite adv. de manière complément de manière du ver-
be partez,
oumodifie le verbe partez.
demain adv. de temps complément
revenez. de temps du verbe
Certains adverbes ont quelques fonctions du nom.
Beaucoup ignorent ce fait : sujet de ignorent.
C'est [a faute de beaucoup : complément du nom faute.
J'en ai assez : complément du pronom en.

Les mots de liaison.

1. La préposition et la locution prépositive.


La préposition a toujours la même fonction : elle unit un mot à son
complément :
Elle va à Paris.
A : préposition, unit le verbe va à son complément de lieu Paris.
Elle travaille pour vivre.
Pour : préposition, unit le verbe travaille à son complément de
but vivre.
Beaucoup de bruit pour rien;
De : préposition, unit l'adverbe beaucoup à son complément bruit.
Pour : préposition, unit le groupe de mots beaucoup de bruit à son
complément de cause rien.
La préposition est parfois employée à la place d'un article indéfini
ou partitif :
De hautes montagnes entourent le lac.
De : préposition, remplace l'article indéfini des se rapportant à
montagnes.
Principales prépositions et locutions prépositives :
A, de, pour, par, en, dans, sur, sous, sans, avec, avant, devant,
hors, hormis, parmi, loin de, près de, après, auprès de, vers, vis-à-vis,
à travers, au travers, suivant, touchant, chez, depuis, jusque, dès,
selon, via.
Vu est classé parmi les prépositions.

2. La conjonction de coordination.
La conjonction de coordination unit deux mots ou groupes de
mots de même fonction.
Elle n'est ni belle ni bonne.
Ni : conjonction de coordination, unit les adjectifs belle et bonne,
tous deux attributs du sujet elle.
J'aime les élèves qui s'appliquent et qui persévèrent.
Et : conjonction de coordination, unit les deux propositions rela-
tives compléments de l'antécédent élèves.
Principales conjonctions de coordination :
Et, ni, ou, ou bien, soit ... soit, tantôt ... tantôt, mais, cependant,
pourtant, néanmoins, or, toutefois, d'ailleurs, au surplus, du reste,
au reste, car, en effet, donc, c'est pourquoi, par conséquent, partant,
aussi, de même, ainsi que, aussi bien que.

3. La conjonction de subordination.
La conjonction de subordination et la locution conjonctive ont
toujours la même et unique fonction : elles introduisent une propo-
sition subordonnée conjonctive.
Ils sont arrivés comme nous partions.
Comme : conjonction de subordination; introduit la proposition
subordonnée conjonctive comme nous partions qui est complément
de temps de la principale ils sont arrivés.
Principales conjonctions et locutions conjonctives de subor-
dination :
Que, si, sinon, sinon que, comme si, même si, quand, comme,
lorsque, ainsi que, alors que, aussitôt que, outre que, tandis que, de
même que, pour peu que, à moins que, avant que, depuis que, dès
que, selon que, sans que, pour que, considérant que, pendant que,
suivant que, parce que, vu que, pourvu que, supposé que, soit que,
au lieu que, au point que, de sorte que, afin que, à condition que,
de peur que, ... C'est que, si ce n'est que, si tant est que, peuvent
jouer le rôle de conjonctions de subordination.
N. B. : Que remplace parfois d'autres conjonctions (si, quand, pour
que...) :
Si l'on téléphone et que je sois absent...
Ne pars pas que je ne sois renti-é. *
Viens que je te parle.

QUELQUES MOTS DONT L'ANALYSE


PEUT PRÊTER A DIFFICULTÉ
EN
Pronom personnel :
Il remplace un nom.

EXEMPLE SIGNIFICATION FONCTION

Je connais cette l'air de la chan- complément du


chanson, mais j'en son nom chanson.
ai oublié l'air.
Les roses fleu- j'ai cueilli des complément par-
rissent, j'en ai cueilli roses titif du verbe ai cueil-
hier. li.
Il aide ses cama- Il est aimé par complément d'a-
rades, il en est aimé. ses camarades gent de est aimé.
Le froid est vif, je tremble de complément de
j'en tremble. froid cause du verbe
trembler.
Elle aime les li- beaucoup de complément de
vres, elle en a beau- livres l'adverbe beaucoup.
coup. l
Le pronom «en »peut remplacer toute une proposition :
Ses enfants ont été souffrants, elle en a eu beaucoup de souci.
En pronom neutre, mis pour la proposition :
« ses enfants ont été souffrants »
complément de cause de :
«a eu beaucoup de souci ».
Préposition :
En préposition unit un mot à son complément, il marque un
rapport :
— de matière, nature, forme :
Un mur en briques. Un banc en demi-cercle.
— de lieu :
Je vais en Espagne.
— de temps (époque ou durée) :
J'irai en mars. On y va en trois heures.
— de moyen :
Voyager en voiture.
— de manière :
Avancer en flânant.
Adverbe ou pronom adverbial :
En adverbe de lieu, marque l'origine, en même temps il remplace
un nom :
Connaissez-vous Brest? —J'en viens.
En pronom adverbial mis pour :
de Brest, complément de lieu du verbe viens.
Élément d'une locution conjonctive :
En ne se sépare pas des locutions suivantes :
— en attendant que,
— en tant que...
La locution tout entière introduit une subordonnée conjonctive.
Élément d'un gallicisme :
— il en est ainsi
— on m'en veut
— s'en prendre à
— s'en tenir là
— en faire à sa tête
— à l'en croire...
Il est inutile de décomposer ces expressions, l'analyse n'en éclaire
pas le sens.

Pronom personnel
Y pronom personnel remplace un nom.
Je connais cet enfant, je m'y intéresse.
Y : pronom personnel, mis pour enfant, 3e personne du masculin
singulier; complément d'objet indirect du verbe intéresse
Ypeut remplacer toute une idée, il est alors pronom neutre.
Je resterai à Paris cet hiver, je m'y suis décidé.
Y : pronom neutre, remplace l'idée «je resterai à Paris cel hiver M;
complément d'objet indirect du verbe suis décidé
Adverbe de lieu ou pronom adverbial :
Y : adverbe de lieu signifie à cet endroit; il remplace encore un
nom et il est complément de lieu.
Voilà le village, nous y arriverons bientôt.
Y : pronom adverbial, mis pour au village; complément de lieu
du verbe arriverons.
Élément d'un gallicisme :
Yne s'analyse pas dans les expressions : il y a; il y va de j'y
vois; s'y prendre..., etc.

Ne confondez pas ou, sans accent, qui est conjonction de coordi-
nation et où, avec accent, qui peut être :pronom relatif
adverbe de lieu
Pronom relatif :
Où pronom relatif a un antécédent; il marque le lieu ou le temps;
il est complément circonstanciel d'un verbe; il introduit une propo-
sition subordonnée relative.
Je cherche un endroit ou je passerai de bonnes vacances.
Où : pronom relatif ayant pour antécédent endroit; complément
de lieu du verbe passerai; introduit une proposition subordonnée
relative.
Je me revois à l'époque où je faisais mes études.
Où : pronom relatif ayant pour antécédent époque; complément
de temps du verbe faisais; introduit une proposition subordonnée
relative.
Adverbe de lieu :
Où adverbe de lieu s'emploie sans antécédent; il indique un lieu.
J'ignore où je vais.
Où : adverbe de lieu; complément de lieu du verbe vais.
QUE

Pronom relatif :
Que pronom relatif remplace un nom ou un pronom et introduit
une proposition relative qui est complément de ce nom ou de ce ,
pronom. « Que » pronom relatif est toujours placé en tête de la
proposition relative.

EXEMPLES SIGNIFICATION FONCTION

Prenez le livre Vous avez appor- Complément d'ob-


que vous avez ap- té le livre jet direct du verbe
porté. avez apporté.
Interrogez ceux Vous connaissez Complément d'ob-
que vous connaissez. ceux jet direct du verbe
connaissez.
Malheureux que je je suis malheu- Attribut du sujet
suis! reux je.
L'été qu'il fit si Il fit si chaud Complément de
chaud. l'été temps de fit chaud.
j
Advienne que (Ce) qui pourra : Sujet du verbe
pourra! pourra.

Pronom interrogatif :
Que pronom interrogatif n'a pas d'antécédent, il signifie quelle
chose et sert à interroger.
Que dites-vous?
que : pronom interrogatif, complément d'objet direct du verbe
dites.
Conjonction de subordination :
Que conjonction de subordination ne remplace aucun mot mais
unit une proposition subordonnée au verbe qu'elle complète.
Il est nécessaire que vous partiez.
que : conjonction de subordination introduit la subordonnée con-
jonctive «que vous parliez »qui est sujet réel du verbe est.
J'apprends que vous devez partir.
que : conjonction de subordination introduit la proposition subor-
donnée conjonctive « que vous devez partir » qui est complément
d'objet du verbe apprends.
Dans une locution conjonctive :
sans que, pour que, bien que, etc., on analyse globalement la locu-
tion :
Fermez la porte, afin que le froid n'entre pas.
Afin que : locution conjonctive, introduit la proposition subor-
donnée conjonctive «afin que le froid n'entre pas » qui est complément
de but du verbe fermez.
Adverbe :
a) Adverbe de quantité :
Que adverbe de quantité, signifie combien.
Que tout cela est beau!
que : adverbe de quantité, modifie l'adjectif beau.
b) Adverbe interrogatif :
Que signifie pourquoi.
Vous avez faim? Que ne le disiez-vous?
que : adverbe interrogatif modifie le verbe disiez.
c) Dans une locution adverbiale :
Je n'ai que dix francs.
ne ... que : locution adverbiale de restriction, modifie le verbe ai.
Élément d'un gallicisme :
C'est de votre volonté que dépend le succès.
que : fait partie du gallicisme c'est ... que.
Le gallicisme « c'est... que » supprimé ne modifie pas le sens de
la phrase.
TOUT

. Adjectif indéfini, il accompagne le nom et s'y rapporte.

EXEMPLE SIGNIFICATION FONCTION

Tout flatteur vit chaque flatteur se rapporte à flat-


aux dépens de celui teur.
qui l'écoute.
Tous les hommes la totalité des se rapporte à
sont mortels. hommes hommes.
Tout le pays est le pays en entier se rapporte à pays.
pittoresque.
Il a un sac pour pour seul bagage se rapporte à ba-
tout bagage. gage.
Pronom indéfini, il accompagne un verbe dont il est sujet ou
complément, il a un sens collectif :
— Tout est perdu fors l'honneur.
tout : pronom indéfini sujet de est perdu
— Elle fait tout à la main.
tout : pronom indéfini complément d'objet direct du verbe fait.
Adverbe, il signifie complètement, entièrement, il accompagne un
adjectif, un gérondif, une locution adverbiale, parfois un nom.

EXEMPLE SIGNIFICATION FONCTION


Il était tout confus, tout à fait confus
adverbe modifie
l'adjectif confus.
Tout en lisant idée de simulta- adverbe modifie
elle chantonnait. néité le gérondif en lisant.
Elle était tout en complètement adverbe modifie la
pleurs. locution adverbiale
en pleurs.
Elle était toute entièrement adverbe accom-
gentillesse. pagne le nom gen-
tillesse.
I
Élément d'une locution adverbiale, il rentre dans l'analyse de
cette locution : tout à coup, tout à fait, pas du tout...
Substantif, il est alors précédé d'un article, d'un adjectif possessif
ou démonstratif.
— C'est son tout, son héros (Molière).
tout : pronom indéfini employé comme un nom attribut du sujet c'.

SI
peut être : conjonction de subordination
adverbe
Conjonction de subordination
Si : conjonction de subordination introduit une proposition subor-
donnée conjonctive :
Si vous venez, vous me ferez plaisir.
Si : conjonction de subordination, introduit la proposition subor-
donnée conjonctive « si vous venez » qui est complément de suppo-
sition de la principale.
LES GUIDES PRATIQUES
BORDAS
71. M. Rouable. — HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE AU B.E.P.C. DES
LYCÉES ET COLLÈGES (CLASSE DE TROISIÈME)
72. M. Rouable. — HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE AU B.E.P.C. DES
COLLÈGES D'ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL
73. Désiré et Villeneuve. — SCIENCES NATURELLES AU B.E.P.C.
DES LYCÉES ET COLLÈGES (CLASSE DE TROISIÈME)
74. Désiré et Villeneuve. — SCIENCES NATURELLES AU B.E.p.c.
DES COLLÈGES D'ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL
75. R. Ardré. — MATHÉMATIQUES B.E.P.C. I. ALGÈBRE
76. R. Ardré. — MATHÉMATIQUES B.E.P.C. II. GÉOMÉTRIE
77. Gastebois. Chilloux et Mallet. — SCIENCES PHYSIQUES DI;
B.E.P.C.
78. R. Vredon. — L'ÉPREUVE DE FRANÇAIS AU B.E.P.C.
79. P. Gaillard. — L'ANALYSE LOGIQUE ET GRAMMATICALE AI
B.E.P.C. ET DANS LES CLASSES DU PREMIER CYCLE
80. P. Banvard. — MÉMENTO ORTHOGRAPHIQUE ET GRAMMATICAL
DE LA LANGUE FRANÇAISE
81. C. Michel. — ÉPREUVES ET CORRIGÉS DU B.E.P.C. TOME III
83. N. Baldanza. — MÉTHODE RAPIDE D'ITALIEN
84. C. Michel. — ÉPREUVES ET CORRIGÉS DU B.E.P.C. TOME IV
85. C. Michel. — ÉPREUVES ET CORRIGÉS DU B.E.P.C. TOME V
91. Michel, Mallet, Hubert, Caffre et Mauduit. — ENTRÉE EN
SIXIÈME
92. Michel, Hubert et Mallet. — GUIDE DU CERTIFICAT D'ÉTUDES
PRIMAIRES
93. A. et J. Peyrefitte. — GUIDE DU' CANDIDAT AUX CONCOURS
ADMINISTRATIFS

PETIT ATLAS GENERAL


par
P. SERRYN, R. CAUET et M. VINCENT
72 pages avec index - 86 cartes en 12 couleurs
Format : 22 x 31
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
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