Corrige Serie1
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Corrigé de la Série de TD n 1.
Exercice 1.
1 - Soient P, Q, R trois propositions. Montrer que :
P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ (P et Q) ⇒ R
2 - Montrer que si les trois propositions : P ou Q, P ⇒ R et Q ⇒ R sont vraies, alors R est vraie.
3 - Soient P et Q deux propositions quelconques. Quelle est la valeur de vérité de la proposition :
(P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) ?
Solution de l'exercice 1.
1 - P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ P ou (Q ⇒ R) ≡ P ou(Q ou R) ≡ (P ouQ) ou R).
D'après la loi de De Morgan, P ou Q ≡ P et Q.
Finalement, P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ (P et Q) ou R ≡ (P et Q) ⇒ R
2 - Soient S et T deux propositions. Si S et vraie et S ⇒ T est vraie, alors forcèment T est vraie.
- On raisonne alors par disjonction des cas :
I Si P est vraie, comme P ⇒ R est vraie, d'après la remarque précédente, R est vraie.
I Si P est fausse, comme P ou Q, est vraie, on a Q est vraie et puisque Q ⇒ R est vraie, alors R et vraie.
3 - Posons S ≡ (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q).
I Si P est vraie, P est fausse. Donc P ⇒ Q est vraie. Par suite, S est vraie.
I Si P est fausse. Donc P ⇒ Q est vraie. Par suite, S est vraie.
En conclusion, la proposition (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) est toujours vraie.
I Autre méthode : (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) ≡ P ou Q ou P ou Q ≡ (P ou P ) ou (Q ou Q). Or (P ou P ) est
toujours vraie, donc (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) est toujours vraie.
Exercice 2. Dire pour chacune des propositions suivantes si elle est vraie, et donner sa négation :
(a) ∀n ∈ N, ∃m ∈ N : m > n.
(b) ∃m ∈ N : ∀n ∈ N, m > n.
(c) ∀x ∈ Q∗+ , ∃y ∈ Q : 0 < y < x.
(d) ∀n ∈ N, n > 3 ⇒ n > 6.
(e) ∀n ∈ N, ∃p ∈ N : n = 2p + 1.
(f) ∀x ∈ R, x < 2 ⇒ x2 < 4.
(g) ∀m, n ∈ N, 2 | mn, ou 8 | m2 − n2 .
Solution de l'exercice 2.
(a) vraie, il sut, pour tout n de prendre m = n + 1, sa négation est ∃n ∈ N, ∀m ∈ N : m ≤ n.
(b) fausse, car sa négation est ∀m ∈ N : ∃n ∈ N, m ≤ n est vraie.
(c) vraie, il sut de prendre y = 12 x. Sa négation est ∃x ∈ Q∗+ , ∀y ∈ Q : y ≤ 0 ou x ≤ y . Ou encore
∃x ∈ Q∗+ : ∀y ∈ Q, y > 0 ⇒ x ≤ y
(d) fausse, par exemple 4 > 3 mais 4 ≤ 6. Sa négation est ∃n ∈ N, n > 3 et n ≤ 6.
(e) fausse, pour 4 par exemple. Sa négation est ∃n ∈ N, ∀p ∈ N : n 6= 2p + 1.
(f) fausse, pour x = −3 par exemple. Sa négation ∃x ∈ R, x < 2 et x2 ≥ 4.
(g) Vraie, preuve : On suppose 2 - mn. Donc 2 - m et 2 - n. Alors m = 2p + 1 et n = 2q + 1.
m2 − n2 = (2p + 1)2 − (2q + 1)2 = 4p2 + 4p − 4q 2 − 4p = 4(p(p + 1) − q(q + 1)). Comme 2 | p(p + 1) et
2 | q(q + 1). Donc 8 | m2 − n2 .
Exercice 3. Ecrire à l'aide de quanticateurs les propositions suivantes :
1. Aucun entier naturel n'est supérieur à tous les autres.
2. Il existe un entier naturel multiple de tous les autres.
3. Le carré de tout réel est positif.
4. Tous les réels ne sont pas des quotients d'entiers.
5. Certains réels sont strictement supérieurs à leur carré.
6. Etant donné trois réels non nuls, il y en a au moins deux de même signe.
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Département de Mathématiques Responsable du cours : A. Haïly
Filière SMIA - Semestre 1 AU : 17-18
Solution de l'exercice 3.
1. ∀n ∈ N, ∃m ∈ N : m > n.
2. ∃n ∈ N : ∀p ∈ N, p | n.
3. ∀x ∈ R, x2 ≥ 0.
4. ∃x ∈ R : ∀(p, q) ∈ Z × Z∗ , x 6= pq .
5. ∃x ∈ R, x ≥ x2 .
6. ∀x, y, z ∈ R∗ , xy > 0 ou xz > 0 ou yz > 0.
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Exercice 4. Montrer par l'absurde qu'il n'existe pas de nombre réel x, tel que ∀n ∈ N∗ , 0 < x <
n
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Solution de l'exercice 4. Si un tel nombre x existe, alors ∀n ∈ N∗ , 0 < x < . Alors ∀n ∈ N∗ , 0 <
n
nx < 1. Or R est archimédien, par conséquent il existe m ∈ N, tel que mx > 1. Contradiction.
Exercice 5. Si P et Q sont deux propositions, on introduit le connecteur logique ⊕, appelé connecteur
nand (de l'anglais 'not and'), déni par P ⊕ Q ≡ non (P et Q). Sa table de vérité est donné par :
P Q P ⊕Q
V V F
V F V
F V V
F F V
1 - Montrer que pour l'opérateur négation on a P ≡ P ⊕ P
2 - Montrer que les connecteurs logiques et, ou, ⇒ et ⇔, peuvent être exprimés à l'aide de ce connecteur.
(voir par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_NON-ET pour les applications de ce connec-
teur).
Solution de l'exercice 5.
1 - On a le tableau de verité
P P P ⊕P
V F F
F V V
2 - P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ (P ⊕ Q) ⊕ (P ⊕ Q).
P ou Q ≡ P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ (P ⊕ P ) ⊕ (Q ⊕ Q).
P ⇒ Q ≡ P ou Q ≡ P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ P ⊕ (Q ⊕ Q)
Exercice 6. Montrer par récurrence les propriétés suivantes :
1 - ∀n ∈ N, on a :
n
X 1
k(k − 1) = (n(n − 1)(n + 1))
3
k=0
1 1
2 - ∀n ∈ N∗ , ≤2− .
Pn
k=1
k2 n
Solution de l'exercice 6.
1 - Posons Sn = nk=0 k(k − 1). Pour n = 0, S0 = 0. L'égalité est vériée.
P
Soit n ∈ N. Supposons que Sn = 13 (n(n − 1)(n + 1)). On a, alors :
Sn+1 = Sn + n(n + 1) = 31 (n(n − 1)(n + 1)) + n(n + 1) = 13 (n + 1)(n(n − 1) + 3n) = 31 (n + 1)(n2 + 2n)
D'où Sn+1 = 31 n(n + 1)(n + 2). Donc l'égalité est vraie pour n + 1.
Conclusion, l'égalité est vraie pour tout n ∈ N.
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Exercice 7.
1 - Montrer par récurrence que ∀n ∈ N, 3 | 4n − 1.
2 - Soit n ∈ N, on considère la proposition Pn :00 3 | 4n + 100 .
a - Montrer que Pn ⇒ Pn+1 .
b - Montrer que : ∀n ∈ N, 3 - 4n + 1.
Solution de l'exercice 7.
1 - Pour n = 0, 4n − 1 = 0, donc la propriété est vraie pour n = 0.
Soit n ∈ N, supposons que 3 | 4n − 1. On a 4n+1 − 1 = 4 × 4n − 1 = 4 × 4n − 4 + 3 = 4(4n − 1) + 3.
Par hypothèse de récurrence, 3 | 4n − 1, d'où 3 | 4n+1 − 1.
2 - a - Supposons que 3 | 4n + 1, on a 4n+1 + 1 = 4 × 4n + 4 − 3 = 4(4n + 1) − 3 est divisible par 3. Donc
Pn ⇒ Pn+1 .
b - Par l'absurde, supposons qu'il existe n ∈ N tel que 3 | 4n + 1, comme 3 - 4n − 1, d'après la question
1, on a 3 | (4n + 1) − (4n − 1) = 2, ce qui est absurde.
En conclusion, dans le raisonnement par récurrence, il faut toujours vérier l'étape initiale.
Exercice 8. On appelle suite de Fibonacci, la suite d'entiers naturels dénie par
F0 = 0, F1 = 1 et ∀n ∈ N, Fn+2 = Fn + Fn+1
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3-
⇒ Par contraposition, supposons que f n'est pas injective, il existe x 6= y ∈ E , tels que f (x) = f (y) = z .
Posons A = {x} et B = {y}. On a A ∩ B = ∅, alors f (A) ∩ f (B) = {z}. Donc il existe A, B ⊂ E tels que
f (A ∩ B) 6= f (A) ∩ f (B).
⇐ Réciproquement, supposons que f est injective, on a toujours f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). Montrons que
que ∀A, B ⊂ E , on a f (A) ∩ f (B) ⊂ f (A ∩ B). Soit y ∈ f (A) ∩ f (B), y ∈ f (A) et y ∈ f (B). Par suite, il
existe x ∈ A : y = f (x) et il existe x0 ∈ B : y = f (x0 ). Comme f est injective, on a x = x0 ∈ A ∩ B . D'où
y = f (x) ∈ f (A ∩ B).
Exercice 12. Soit f : R → R dénie par f (x) = x2 .
Déterminer les ensembles suivants : f ([1, 2]), f (] − 1, 2]), f −1 (]0, 1]), f −1 ([1, 4]).
Solution de l'exercice 12.
y ∈ f ([1, 2]) ⇔ ∃x ∈ [1, 2] : y = x2 ⇔ y ∈ [1, 4]. Donc f ([1, 2]) = [1, 4].
y ∈ f (] − 1, 2]) ⇔ ∃x ∈] − 1, 2] : y = x2 ⇔ y ∈]1, 4]. Donc f ([−1, 2]) = [1, 4].
x ∈ f −1 (]0, 1]) ⇔ x2 ∈]0, 1] ⇔ x ∈ [−1, 0[∪]0, 1]. Donc f −1 (]0, 1]) = [−1, 0[∪]0, 1].
x ∈ f −1 ([1, 4]) ⇔ x2 ∈ [1, 4] ⇔ x ∈ [−2, 1] ∪ [1, 2]. Donc f −1 ([1, 4]) = [−2, 1] ∪ [1, 2].
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0p si y = 0 ;
,
f −1 (y) = 1 + y2 − 1
. sinon.
y
Remarque. On peut montrer que f est une bijection de ] − 1, 1[ sur R en utilisant les théorèmes de
l'analyse : f est continue dérivable et sa dérivée f 0 (x) = (1−x 2 )2 est strictement positive, donc f est une
2+2x2
Exercice 16. Soit P = {z ∈ C : Imz > 0}, où Imz désigne la partie imaginaire de z . On note aussi
D = {z ∈ C :| z |< 1}.
1 - Montrer que ∀z ∈ P , z−i
z+i ∈ D.
2 - Montrer que l'application f : P → D, dénie par f (z) = z−i
z+i , ∀z ∈ P est une bijection. Déterminer
alors f −1 .
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2-
I Montrons que f est injective. Soient z, u ∈ P , tels que f (z) = f (u). Donc z−i z+i = u+i , par conséquent,
u−i
1−u . Il reste à montrer que i 1−u ∈ P , i.e. Im(i 1−u ) > 0 ou encore que Re( 1−u ) > 0.
f (z) = u ⇔ z = i(1+u) u+1 u+1 u+1
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ln(x)
où f (x) = , c'est donc une relation d'équivalence.
x
2 - Pour étudier les classes d'équivalence modulo R, on doit déterminer les solutions de l'équation f (x) = y .
Pour celà, on doit étudier les variations de la fonction f .
1 − ln(x)
On a f 0 = .
x2
I Dans l'intervalle ]0, e[, f 0 > 0, et f 0 (e) = 0, donc f est strictement croissante dans ]0, e] et f (]0, e]) =
] − ∞, 1/e].
I Dans l'intervalle ]e, +∞[, f 0 < 0, donc f est strictement décroissante dans [e, +∞] et f ([e, +∞]) =
[1/e, 0].
I f admet un maximum absolu en x = e et f (e) = 1/e.
D'où la courbe des variations suivante :
Si x ∈]0, 1], posons y = f (x), alors y ∈] − ∞, 0], y possède un seul antécédent. Donc on a classe(x) = {x}.
Si x ∈]1, +∞[\{e}, y ∈]0, 1/e[, y possède exactement deux antécédent. Donc classe(x) contient deux
éléments.
Si x = e, on a classe(e) = {e}.
Il résulte de l'étude précédente que : classe(x) est un singleton ⇔ x ∈]0, 1] ∪ {e}