Tapsoba Cendrine Sandra Myriam
Tapsoba Cendrine Sandra Myriam
Tapsoba Cendrine Sandra Myriam
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Présenté et soutenu publiquement le 25 Janvier 2021 par
Promotion [2020/2021]
Etude d’avant-projet détaillé pour la mise en place d’une station d’épuration par filtres plantés de roseaux pour
la commune d’Ance-Feas, France
DEDICACES
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je remercie le Seigneur Dieu tout-puissant pour toutes ses grâces.
Mes remerciements vont à l’endroit de :
- L’Institut International de l’Eau et de l’Environnement (2iE) ;
- L’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA Toulouse) ;
- Dr Harinaivo A. ANDRIANISA, Maître de Conférences, Chef du Département Génie
de l’Eau de l’Assainissement et de l’Aménagement Hydro-Agricole (GEAAH), mon
encadreur qui malgré son emploi du temps chargé ma soutenue et aidé tout au long de
cette étude. Un grand merci pour ses conseils précieux et pour son soutien indéfectible ;
- Pr Etienne PAUL, Enseignant-Chercheur en Génie des Procédés et de l’Environnement;
pour sa disponibilité malgré ses nombreuses occupations (INSA Toulouse) ;
- M. Xavier LEQUEUX, Directeur régional sud-ouest méditerranée du Groupe Merlin ;
- Laurent D’EYSSAUTIER, chargé d’études du pôle traitement des eaux usées au cabinet
Arragon, mon maître de stage pour l’encadrement dont j’ai bénéficié pour l’attention,
la disponibilité dont il a fait preuve ainsi que le suivi pendant la période de stage ;
- Amandine REGUENA, Ingénieur chargé d’études au Cabinet Arragon dans le pôle
traitement des eaux usées ;
- Tout le personnel enseignant de la fondation 2iE pour la qualité de la formation reçue
au cours de ces années et également merci pour la formation effectuée à l’INSA
Toulouse ;
- Le président du jury et tous les membres du jury, pour avoir accepté de participer à
l’évaluation de travail ;
Je remercie mes chers amis Lucie ZAGRE, Aimé DOULKOM, Aurelio PILARTES pour la
motivation et le soutien qu’ils m’ont apportés et particulièrement Derrick KADZA pour son
soutien durant les moments difficiles.
Je remercie enfin tous mes collègues de la promotion S10A 2019-2020.
RESUME
Un diagnostic du système d’assainissement (réseau et station d’épuration) a été réalisé dans la
commune d’Ance-Féas en 2016/2017. Ce dernier à révéler la présence d’eaux claires
parasitaires notamment en temps de pluie, des dépassements au niveau de certains paramètres
tels que la DCO et surtout la nécessité de remplacer les deux stations existantes.
C’est dans ce contexte que se situe cette étude qui a pour objectif général de réaliser une étude
d’avant-projet détaillé de construction d’une seule station d’épuration par filtres plantés de
roseaux pour les deux communes, qui ont été fusionnée le 1er Janvier 2017. Au cours de cette
étude la première phase a consisté à une revue documentaire sur le système filtres plantés de
roseaux et pour finir nous avons dimensionné les ouvrages de la station d’épuration. Elle a été
dimensionnée pour 500 équivalent-habitants, recevant un débit journalier de 140 m3/j. Le
relevage des eaux dégrillées d’entrefer 40 mm se fera par un poste, suivi de l’alimentation des
eaux au 1er étage des filtres constitués de 6 casiers de 100m2 (L=14,29 m ; l=7m) puis dans le
2ème étage constitués de 4 casiers de 100 m2 (L=14,29m ; l=7m) chacun. Cependant, les sous-
produits obtenus permettront une valorisation agricole. Après évaluation financière le coût
d’investissement reviendrait à 389 386,67 euros hors taxe ainsi qu’un coût d’exploitation de 2
318 euros/an.
La réhabilitation du réseau ainsi que la construction d’une station contribueront à la
préservation du milieu récepteur « le VERT », des ressources en eau souterraine, de la faune et
de la flore.
Mots Clés :
1-Ance-Féas (France)
2-Collectivités
3-Eaux usées domestiques
4- Filtres
5 –Roseaux
ABSTRACT
A diagnosis of the sanitation system (network and treatment plant) was carried out in the town
of Ance-Féas in 2016/2017. This evaluation revealed the presence of clear parasitic water,
particularly in rainy weather, overruns in certain parameters such as COD and above all the
need to replace the two existing stations.
It is in this context that this study is situated, the general objective of which is to carry out a
detailed preliminary design study for the construction of a single purification plant by filters
planted with reeds for the two communes, which was merged on January 1, 2017. During this
study, the first phase consisted of a documentary review on the filter system planted with reeds
and finally we dimensioned the works of the treatment plant. It was designed for 500 population
equivalents, receiving a daily flow of 140 m3/d. The water will be lifted by a previously
screened station with an air gap of 40 mm, followed by the water supply on the 1st floor of the
filters made up of 6 100 m2 racks (L=14.29m; W=7m) then on the 2nd floor made up of 4 100
m2 racks (L=14.29m; W=7m) each. The by-products obtained will allow an agricultural
valorization. After financial evaluation, the investment cost would be 389,386.67 euros as well
as an operating cost of 2,318 euros/year.
The rehabilitation of the network as well as the construction of a station will contribute to the
preservation of the environment « le VERT », groundwater resources, fauna and flora.
Key words:
1 – Ance-Féas
2 - Communities
3 – Domestic waste water
4 - Filters
5 –Reeds
Cp : Coefficient de pointe
DBO5 : Demande biochimique en oxygène
DCO : Demande chimique en oxygène
Dint : Diamètre intérieur
Dth : Diamètre théorique
DN : Diamètre nominal
EH : Equivalent-habitant
EUS : Eaux usées strictes
ECPP : Eaux claires parasites permanentes
ECPM : Eaux claires parasites météoriques
FPR : Filtres plantés de roseaux
Mg/l : Milligrammes par litres
MES : Matière en Suspension
m2 : Mètre carré
m3 : Mètre cube
m3/j : Mètre cube par jour
m3/h : Mètre cube par heure
NTK : Azote Kjeldahl
Pt : Phosphore total
SDA : Schéma d’assainissement directeur
STEP : Station d’épuration
U : Unité
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. ii
ABSTRACT .............................................................................................................................. iv
I. INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
V. ETUDE TECHNIQUE.................................................................................................... 12
1. Introduction ................................................................................................................... 12
a) Dégrillage ............................................................................................................... 17
6. Etanchéité ...................................................................................................................... 35
2. Coût d’exploitation........................................................................................................ 41
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 52
ANNEXES ............................................................................................................................... 53
I. INTRODUCTION
Selon l’agence de l’eau du Bassin Rhin-Meuse (2007) ,malgré les efforts réalisés ces dernières
années, l’épuration des eaux usées, nécessité reconnue de tous, reste en France un enjeu majeur
pour permettre la préservation ou la reconquête de la qualité des milieux naturels et le respect
des échéances communautaires. Alors que pour les grandes collectivités, l’équipement en
station d’épuration est désormais réalisé, ce n’est pas nécessairement le cas de nombreux
villages. Selon Eau France (2019) en 2016, la France comptait 21 474 stations de traitement
des eaux usées ayant une capacité épuratoire de 103 millions d’EH par jour. Près de 80% des
usines d’épuration en service sont de faible capacité (≤ 2 000 EH) et ne traitent qu’une part très
limitée (8%) de la capacité totale de traitement installée en France(Marquay J, 2015). C’est
dans cette optique, que des schémas directeurs d’assainissement (SDA) sont mis en place dans
le but de définir des actions destinées à améliorer la gestion et le fonctionnement du système
d’assainissement collectif des eaux usées. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre projet
intitulé « Etude d’avant-projet détaillé pour la mise en place d’une station d’épuration par filtres
plantés de roseaux sur la commune d’Ance-Féas ». Un SDA a été réalisé en 2016-2017 sur les
deux communes mettant en avant un apport d’eaux claires parasites notamment par temps de
pluie et la vétusté des deux stations existantes sur chaque commune. La station est prévue afin
de tenir compte de la fusion des deux anciennes communes d’Ance et Féas (le 1er janvier 2017).
L’objectif de ce travail est de mettre en place une station d’épuration par filtres plantés de
roseaux afin de contribuer aux objectifs d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques.
Pour ce faire nous évaluerons en premier lieu, l’étude technique de la mise en place d’une filière
à filtres plantés de roseaux, ensuite une étude financière de la variante proposée et enfin évaluer
l’impact environnemental et social qu’un tel système pourrait engendrer.
Le Groupe Merlin
Le groupe Merlin a été créé en 1922 à Lyon par Marc Merlin dans le but de renforcer l’accès à
l’eau pour tous. Ses missions principales étaient la production et la distribution d’eau potable
sur le territoire. Viendront s’ajouter la dimension eaux usées en 1930, puis la collecte de déchets
en 1950, les voiries et réseaux de distributions (VRD) en 1985, le traitement des déchets en
1990 et enfin les aménagements urbains et les transports dans les années 2000. C’est
aujourd’hui Pierre et Patrick Merlin qui sont à la tête de cette entreprise familiale.
Ance-Féas est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en
région Nouvelle Aquitaine. Elle appartient à un climat tempéré océanique. Les hivers restent
plutôt doux (6,4°C) avec des gelées qui peuvent toutefois être sévères, les étés sont assez chauds
(en aout 20,7°C) et orageux. Quant aux précipitations elles sont régulières et conséquentes (au-
dessus de 900 mm par an). La commune est notamment traversée par deux principaux cours
d’eau : le Vert d’Arette et le Vert de Barlanès qui se rejoignent à Aramits pour former le VERT,
affluent du Gave d’Oloron. L’évolution de la population du secteur a connu plusieurs périodes
d’augmentation et de diminution. Aujourd’hui le nombre d’habitants est de 612. INSEE( 2020)
La parcelle retenue pour la future station d’épuration (STEP) est de relief peu marqué
relativement plane (244 mètres NGF).
Le traitement des eaux usées est un enjeu pour la qualité des ressources en eau et de
l’environnement. Depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, tout immeuble d’habitation doit être
raccordé à un réseau d’assainissement collectif ou d’être doté d’un système d’assainissement
autonome. La règlementation imposant aux agglomérations de moins de 2 000 équivalents-
habitants (EH) d’assurer un traitement approprié de leurs eaux usées dès lors qu’elles disposent
d’un réseau d’assainissement, ces communes devront être rapidement équipées.
Afin de contribuer aux objectifs d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques, les
installations de traitement des eaux usées sont soumises à des obligations de conformité quant
au niveau de traitement. Les cadres réglementaires qui fixent les niveaux de traitement
concernent l’ensemble du système d’assainissement, à savoir les réseaux de collecte et les
stations d’épuration.
C’est dans ce cadre qu’un diagnostic complet de chacun des systèmes d’assainissement a été
réalisé en 2016/2017 (réseau et station) à l’échelle des deux communes d’Ance et Féas. Les 2
schémas directeurs d’assainissement d’Ance et Féas ont mis en évidence un taux important
d’eaux claires parasites, notamment par temps de pluie ainsi que la nécessité de remplacer les
stations d’épuration obsolètes (équipements et gestion des boues) et également vulnérable au
risque d’inondation (station de Féas). Un programme de travaux a donc été établi :
- Opération n°1 : Réhabilitation d’une partie des réseaux d’assainissement et mise en
conformité de branchements
- Opération n°2 : Construction d’une nouvelle station d’épuration mutualisée d’une
capacité de 500 EH et déconstruction des deux stations d’épuration existantes.
- Opération n°3 : Création du réseau de transfert des eaux usées vers la nouvelle station
d’épuration.
Concernant le choix de la filière il faut dire que lors du diagnostic le schéma directeur
d’assainissement (SDA) à proposer plusieurs filières parmi lesquels figurait les filtres plantés
de roseaux (FPR). Le choix du mode de traitement revenait au maitre d’œuvre qui devait
justifier la filière choisie. Le cabinet Arragon à préconiser cette filière car elle a déjà eu à la
mettre en pratique pour de petites collectivités.
Le traitement des effluents par des filières extensives s’avère donc particulièrement judicieux
pour les collectivités rurales. Ce choix se justifie principalement par la rusticité des systèmes
extensifs, c’est à dire leur simplicité de fonctionnement ainsi que les faibles coûts et contraintes
inhérents à leur exploitation.
La filière FPR est particulièrement en vue sur le marché depuis quelques années. A
cela plusieurs raisons :
Par exemple, les systèmes à macrophytes nécessitent moins de surface que le lagunage, et le
niveau de traitement est plus élevé. Le développement des roseaux réduit le processus de
colmatage et permet de traiter des effluents bruts (absence de décantation primaire). Un autre
facteur est l’aspect esthétique, voire « écologique », trouvant un écho particulier auprès des
collectivités rurales. Aussi la gestion des boues est simplifiée et très réduite
C’est donc dans ce cadre qu’il a été proposé, en conclusion du schéma directeur, la création
d’une seule station d’épuration par filtres plantés de roseaux d’une capacité de 500 EH traitant
les effluents collectés par les réseaux des deux bourgs.
3. Etat de l’art
Mis au point dans les années 80 (Molle P, 2012) par l’institut national de recherche en sciences
et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), les FPR représentent la
solution de traitement des eaux usées la plus adaptée aux petites collectivités en France. Avec
plus de 4000 installations, les FPR constituent aujourd’hui, la filière phare du traitement des
eaux usées domestiques (Eau France ,2018). Dans le document technique Fonds National du
Développement des Adductions d’Eau potable (FNDAE) relatif aux filières d’épuration
adaptées aux petites collectivités (Alexandre O,1998) recommande une application du système
pour des capacités allant de 200 à 1000 EH. Il peut être cependant préconisé pour un domaine
d’application plus large, compris entre 50 et 2000 EH. Au-delà de 2000 EH, la filière n’est pas
compétitive par rapport aux filières intensives, il s’agit d’une limite à la fois technique et
économique. Selon l’office international de l’eau (OIE, 2011),les FPR sont des procédés
d’épuration utilisant les cultures fixées sur support fin. Ils combinent deux mécanismes :
filtration et dégradation biologique de la matière organique. Pour notre étude nous
présenterons les filtres à écoulement vertical pour plusieurs raisons. Selon le centre d’étude du
machinisme agricole et du génie rural des eaux et forêts (CEMAGREF,2007) les stations
d’épuration à flux vertical sont souvent constituées au minimum de deux étages en série eux –
mêmes constitués de deux ou trois filtres en parallèle. L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée
et Corse ( 2005) signifie que la mise en place d’un FPR sur une station nécessite une surface de
terrain importante. Nous avons ainsi identifié l’emprise au sol comme le premier facteur
limitant, car si la surface disponible du site d’implantation est inférieure à 4m2/EH, il n’est
aucunement envisageable de mettre en œuvre un FPR. Puis vient la dénivelée non comme un
critère de choix sur le système de traitement à adopter, mais comme le paramètre déterminant
le mode de fonctionnement de la station. Un filtre vertical à 2 étages nécessite une dénivelée de
4 m. Le filtre vertical est dimensionné à 2 m2/EH. Ces ratios, déterminés de manière empirique,
correspond à la pratique actuelle et aux recommandations faites par le CEMAGREF. Les
matériaux composant le massif filtrant sont constitués de graviers ou de sables. Au 1er étage les
filtres verticaux sont constitués de trois couches de graviers selon la granulométrie suivante :
gravier de 2 à 8 mm ; gravier de 3 à 20 mm et de 20 à 60 mm. Le 2ème est constitué d’une couche
de sable de 0,25 à 0,40 mm et de deux couches de graviers de 5 à 10 mm et de 20 à
40mm(Cooper P,1998). La composition du matériau peut également influencer le traitement
par sa capacité à adsorber le phosphore ou encore les métaux lourds. Les FPR n’ont pas pour
objectif de traiter ces types de pollution et ne sont pas conçus pour y parvenir. Néanmoins, des
travaux menés actuellement par le CEMAGREF visent à rechercher des types de matériaux
capables d’adsorber efficacement le phosphore. Les stations à filtres plantés permettent
d’atteindre le niveau D4 de la circulaire du 17 février 1997, soit une concentration moyenne
en sortie sur 24 heures ≤ à 25 mg/L de DBO5, ≤125 mg/L de DCO, ≤35 mg/L de MES. On
note que les performances réelles sont souvent meilleures. Pour un lit à écoulement vertical
(Molle et al.,2004) on peut obtenir en sortie des performances ≤ à 15 mg/L en MES, ≤15 mg/L
en DBO5, et ≤ à 8mg/L en NTK. L’abattement des germes témoins de contamination fécale
est limité dans les filtres verticaux en raison du transit rapide. Un abattement d’une à deux
unités logarithmiques est toutefois réaliste. D’après André (2010) ,la conception tiendra
compte également des périodes de froids. Le 1er étage continue de traiter normalement les MES
et la matière organique jusqu’à -15°C.Il n’y a en revanche aucune contrainte pour les climats
chauds en France Métropolitaine. Cooper P et al ( 1996) affirmaient que plusieurs variétés de
macrophytes tels que les roseaux, les massettes, les joncs, les iris peuvent être potentiellement
utilisées pour les FPR. Cependant, les roseaux sont les végétaux qui présentent les propriétés
biologiques et physiques les mieux adaptées à ces systèmes ( Molle, 2003). Ce sont les plus
répandus et les plus utilisés de tous les végétaux aquatiques. L’espèce utilisée est Phragmites
australis, ses propriétés physiologiques et ses rôles dans le système des filtres plantés sont
multiples. Les phragmites se développent idéalement à des températures comprises entre 12
et 33°C, et à un pH optimum compris entre 2 et 8. Les roseaux sont adaptés à des climats très
variés, les racines et les rhizomes résistent assez bien au froid et peuvent survivre dans des sols
temporairement gelés. Néanmoins, les roseaux sont inadaptés à des climats de haute montagne.
La vitesse de croissance élevée des roseaux permet d’obtenir assez rapidement un
développement dense et uniforme sur la surface. Par exemple, selon l'Agence de l’Eau Rhin-
Meuse (2000) à partir d’une densité de plantation de 4 plants/m2, il est possible d’obtenir au
bout de 2 ou 3 ans une densité de 200 à 300 plantes/m2 .La production de biomasse peut
atteindre 40 tonnes de matières sèches par hectare et par an Les roseaux présentent
naturellement une bonne résistance aux conditions de saturation du sol. L’été, les quantités
d’eau absorbées et évapotranspirées sont importantes et peuvent atteindre 17 à 18 mm/j.
Plusieurs rôles bénéfiques sont attribués aux phragmites dans les filtres plantés. La première
utilité est que grâce au développement des rhizomes, des racines et des jeunes tiges, les roseaux
garantissent la perméabilité et une bonne aération du massif de filtration. Deuxièmement, les
roseaux garantissent indirectement une bonne minéralisation des boues. Le troisième bénéfice
des roseaux est l’intérêt esthétique qu’ils présentent, puisqu’ils permettent une bonne
intégration paysagère de la station. Le premier faucardage a lieu à partir de la 2ème voire de la
3ème année de mise en service. Ensuite, le faucardage doit être exécuté annuellement, à chaque
début d’hiver. Quant aux rôles majeurs des micro-organismes sont la dégradation et la
minéralisation de la matière organique.
L’accumulation de la couche de boues sur le filtre varie de 1 à 1,5 cm/an. Il est nécessaire de
procéder à l’enlèvement des boues lorsque la couche atteint 150 cm d’épaisseur, le curage a
donc lieu avec une fréquence moyenne d’un curage tous les dix ans. Ces boues présenteraient
une siccité d’environ 25 %.
Les figures 2 et 3 illustrent le processus d’épuration de l’eau travers le massif filtrant au 1er et
2ème étage.
4. Contexte réglementaire
D1 D2 D3 D4
DBO Rdt 30% 35 mg/L 25 mg/L
DCO Rdt 60% 125 mg/L
MES Rdt 50%
NTK Rdt 60%
5. Normes de rejet
Aucune concentration maximale en moyenne journalière n’est précisée pour les MES dans
l’arrêté, il indique uniquement une concentration rédhibitoire en moyenne journalière de 85mg/l
et un rendement minimum de 50 %.
Concernant les paramètres NTK et Pt, la valeur des paramètres du rejet seront respectivement
de 20 mg/l et 35mg/l. Ces données de concentration des paramètres Azote et Phosphore sont
données à titre indicatif, la station n’étant pas située en zone sensible à l’eutrophisation.
Tableau II : Performances de rejet sur la filière filtres plantés de roseaux (Cahier des Clauses
Techniques Particulières des filtres plantés de roseaux. CCTP, 2007)
Filière FPR
Paramètres Concentration mg/l Rendement (%)
DCO ≤ 80 > 88
MES ≤ 20 > 93
NTK ≤ 18 >80
1. Recherche documentaire
Il n’y a pas eu de visite de terrain. La collecte de données sur les études topographiques a été
réalisée par Topo-Pyrénées révélant que le site d’implantation de la future STEP est de relief
peu marqué.
Les études géotechniques ont été réalisé par GEOTEC (Bureau des sols et fondations) ont
révélés la présence d’argile marron et une grave limoneuse.
L’ensemble des données recueillies nous a permis de proposer un système de gestion des
effluents qui s’adapte aux conditions du milieu, et qui garantit la durabilité des infrastructures
d’assainissement On procède ainsi à une étude détaillée à savoir le dimensionnement de la
STEP et des ouvrages annexes. Ce dimensionnement nous a permis de donner les
caractéristiques des ouvrages tels que leur surface, longueur, largeur, hauteur. Dans la
réalisation de cette étape les logiciels EXCEL, AUTOCAD, ARCHICAD nous ont été utiles.
V. ETUDE TECHNIQUE
1. Introduction
Cette partie de l’étude consiste à dimensionner les ouvrages de la station d’épuration. Elle
décrira le fonctionnement de chaque ouvrage ainsi que les dimensions des ouvrages. Pour
proposer un procédé de traitement des eaux usées, il faut préalablement disposer de certaines
données de base requises pour le dimensionnement telles que :
Le débit des eaux usées strictes journalier (m3/j)
Le Débit moyen des eaux usées journalier (m3/j)
Le Débit de pointe des eaux usées strictes (m3/h)
Le débit des eaux claires parasites météoriques
Le débit des eaux claires parasites permanentes
Charges polluantes (DBO5, DCO MES, NTK et Pt) (kg/j).
Ensuite nous calculerons les différents ouvrages de la station d'épuration qui comprendront :
Un prétraitement (Dégrillage)
Un poste de relevage
Un traitement biologique (les filtres du 1er et du 2ème étage)
2. Présentation de la filière
Pour le traitement des effluents de la commune d’Ance-Féas, la filière adoptée est le traitement
par FPR. Les FPR sont des procédés d’épuration utilisant les cultures fixées sur support fin. Ils
combinent deux mécanismes : filtration et dégradation biologique de la matière organique
grâce à la biomasse bactérienne aérobie fixée sur le support non saturé. Pour ce projet nous
utiliserons les FPR à écoulement vertical qui sont constitués de deux étages en série eux-mêmes
constitués de deux ou trois filtres en parallèle fonctionnant en alternance. L’effluent percole au
niveau du 1er étage de traitement essentiellement constitué de graviers à un rôle prépondérant
sur l’abattement de la matière carbonée (DBO5, DCO) et de MES. Il permet également
d’effectuer une nitrification partielle (transformation de l’ammonium N-NH4 en nitrates N-
NO3).Le 2ème étage constitué de sable et de gravier assure la finition de la qualité du rejet en
terme de DCO , MES et complète également la nitrification (Molle, 2011). L'évacuation des
eaux s’effectue par un drain placé à l'extrémité opposée du lit au fond et enterré dans une
tranchée remplie de pierres drainantes.
Au vu de ce qui précède, la Figure 4 présente le système de traitement d’une station à FPR
montrant les différentes phases de traitement. Au niveau du 1er étage nous avons deux files de
traitement subdivisés en 3 casiers chacune et aux 2èmes deux files subdivisées en 2 casiers
chacun.
Les données de base retenues pour cette étude sont les suivantes :
Le nombre d’équivalents habitant est de 500EH
La consommation journalière par habitant est de 150l/hab/j
Les charges de pollution à traiter pour une eau usée domestique donnée par la directive
européenne du 21 mai 1991 sont les suivantes :
DBO5 : 60 g/j/hab.
DCO : 120 g /j/hab.
MES : 90 g /j/hab.
NTK : 15 g/j/hab.
Pt : 4g/j/hab.
Pour ce faire nous présenterons les flux hydrauliques et massiques qui nous permettront de
dimensionner chaque ouvrage de la filière de traitement.
Afin de rester sur un dimensionnement sécuritaire les efforts de réduction des ECPP et de
réduction de surfaces actives qui seront réalisés dans le cadre de l’opération n°1 de
réhabilitation des réseaux actuels ne sont pas prises en compte dans le dimensionnement : une
réduction de 80% des ECPP et ECPM actuelles a donc été prise comme hypothèse selon les
retours d’expériences du cabinet Arragon, maitre d’œuvre de l’opération.
Le débit des eaux usées strictes est la quantité d’eau usée rejetée par jour par les habitants, il se
calcule selon la formule suivante
Qeusj=N*Cj
Où :
N : Nombre d’habitants est de 500 EH
Cj : Consommation d’eau journalière est de 150 L/j/EH
Qeusj=500*0,15 (m3/j)
Le débit des eaux usées strictes est 75 m3/j
Débit moyen horaire des eaux usées strictes (Qeusm)
Le débit moyen horaire eaux usées strictes est le débit d’eau usée que reçoit la STEP par
heure.
𝑸𝒆𝒖𝒔𝒋
Qeusm= (m3/h)
𝟐𝟒
75
𝑄𝐸𝑈𝑆𝑚 = =3, 13 m3/h
24
Le débit moyen horaire des eaux usées strictes est 3,13 m3/h qui est égale à 0,87 l/s
Débit de pointe horaire temps sec eaux usées strictes (Qpeus)
Les ECPM sont les intrusions d’eaux pluviales dans un réseau d’assainissement « eaux usées »
qui peuvent avoir plusieurs origines telles que les branchements incorrects de gouttières ou
autre ouvrages (raccordement incorrect d’avaloir).
Pour calculer le débit journalier et le débit horaire des ECPM nous aurons besoin des
données ci-dessous :
Pluie mensuelle 24 h :22,8 mm
Pluie mensuelle 1h : 6,5 mm
Surface active actuelle des deux communes (1,67ha) réduite de 80% : 3 300m²
(0,33ha)
Les ECPP sont les eaux parasites d’infiltration diffuses de la nappe qui peuvent s’introduire
au niveau des anomalies des réseaux (cassures, fissures, etc.).
Le débit des eaux claires parasitaires permanentes (Qecpp)
Le débit des ECPP est déterminé par la formule suivante :
Le débit moyen horaire des ECPP est déterminé par la formule suivante :
𝑸𝒆𝒄𝒑𝒑
Qecpp= (m3/h)
𝟐𝟒
4
Qecpp=24 = 0, 17 m3/h
Capacité EH 500
Charges hydrauliques
Débit journalier temps sec m3/j 79
Débit de pointe horaire temps sec m3/h 12,7
Débit journalier temps pluie m3/j 154
Débit de pointe horaire temps pluie m3/h 34
Charges organiques
Ratio en DBO5 60 g/j/hab
Charge journalière enDBO5 kg/j 30
Ratio en DCO 120 g/j/hab
Charge journalière en DCO kg/j 60
Ratio en MES 90 g/j/hab
Charge journalière en MES kg/j 45
Ratio en NTK 15 g/j/hab
Charge journalière en NTK kg/j 7,5
Ratio en Pt 4 g/j/hab
Charge journalière en Pt kg/j 1,5
NB : Nous observons un débit journalier temps de pluie très élevé de 154 m3/h du aux
intrusions d’eaux pluviales dans le réseau.
Dégrillage
Le comité de pilotage a fait le choix de ne pas disposer de dégrilleur sur la station. Les effluents
seront grossièrement prétraités un panier de dégrillage d’entrefer 40-50 mm (Cemagref, 2010).
Il sera en acier inoxydable de marque FLYGT Xylem disposé dans le poste de relèvement.
Le dégrillage a pour but l’élimination des éléments grossiers drainés par l’effluent et la
Paramètres Valeurs
Débit d’alimentation des filtres 100 m3/h
Côte arrivée des effluents 244m
Côte niveau bas d’aspiration 242,15m
Le débit unitaire est le débit qu’il faut pour alimenter un seul casier (filtre). Ce débit est
déterminé par la formule suivante :
Qunitaire=Débit bâchée*surface d’un casier, avec Débit bâchée=0,5 m3/ m2/ h
Qunitaire (m3/h) =0,5*100 m2
Le débit unitaire est égal à 50 m3/h.
Qvidange=50 * 2
Le débit de vidange est égal à 100 m3/h.
NB : Le poste de relevage du 2ème étage a également les mêmes caractéristiques que le premier
poste. (Voir annexe II pour le détail des calculs)
Génie civil
- Volume bâchée : 6m3
- Le poste sera réalisé en béton avec revêtement de protection des bétons
(peinture) en protection de l’H2S ou en composite.
Instrumentation
- 1 sonde US ;
- 3 contacteurs de niveau en secours.
Manutention
- 1 Potence amovible commune aux deux postes.
Dimensionnement
- Débit de la bâchée : 0,5 m3/m2.h (ratio conseillé) ;
- Débit total d’alimentation : 100 m3/h (0,5 *200 m2) ;
- Nombre de bâchée par temps sec : 14 (Vol bâchée/Qts) ;
- Nombre de bâchée par temps de pluie : 26 (Vol bâchée/Qtp).
Conduite de refoulement des eaux usées vers les filtres du 1er étage
Le poste refoulera les eaux usées sur une longueur de 85m.
Les diamètres théoriques des conduites de refoulements sont déterminés à l’aide des variantes
ci-dessous :
La méthode de Bresse : (m)=1,5x Q0,5 (m3/s)
La méthode de Bresse modifié (m) =0,8x Q1/3 (m3/s)
La formule simplifiée de Munier (1961) : (m)= (1+0,02xn) xQ0,5 (m3/s)
Avec :
- Q : Le débit en (m3/s)
- Dth : Le diamètre théorique de la conduite en m
- n : Le nombre maximal d’heures de pompage par jour (n=2 heures)
Toutes les valeurs obtenues par les différentes formules vérifient la condition de la vitesse
Formule Dth (mm) Dint (mm) DN (mm) V (m/s) V (m/s)
Bresse 250 288 315 0,43 Vérifiée
Bresse 242 288 315 0,43 Vérifiée
Munier 200 228 250 0,68 Vérifiée
d’écoulement. Nous choisirons la formule de Munier avec pour diamètre commercial DN
250/PVC.
Caractéristique des pompes
- Le débit de pompage (QP)
Les pompes sont dimensionnées sur la base du débit d’alimentation des filtres qui est de 100
m3/h.
- Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT)
La HMT des pompes est la somme de la hauteur géométrique (Hg) de refoulement et des pertes
de charges linéaires (JL) et singulières (JS).
HMT=Hg +JL JS
Avec :
Hg : La hauteur géométrique (m)
JL : Les pertes de charges linéaires(m)
JS : Les pertes de charges singulières
Hg= 244,65-242,15=2,5 m
Les pertes de charges sont la somme des pertes de charges linéaires et des pertes de charges
singulières.
Les pertes de charges linéaires sont calculées par la formule de Hazens-williams
𝑄 𝐿
JL=10,674*( ) 1,8518 *
𝐶𝐻𝑊 𝐷4,7
Avec :
Q : Débit d’alimentation en (m3/s)
CHW : Constante liée au type de conduite. Pour une conduite en plastique, CHW=130 à 150
D : Diamètre de la conduite(m)
L : Longueur de la conduite en (m)
100/3600 1,8518 85
JL= 10,674 * ( ) * =0,09 m
130 0,2504,7
En eaux usées, les rendements hydrauliques varient généralement entre 0,6 et 0,7. Nous retiendrons
un rendement hydraulique de 0,65. Le rendement électrique (Re) est d’environ 0,85.
Avec :
𝜌 : Masse volumique de l’eau 1000 kg/m3
g : Accélération de pesanteur 9,81 m/s
HMT : Hauteur manométrique total (m)
Q : Débit d’alimentation (m3/s)
η G: Rendement global (η G=Rh+Re)
→ Pa = (1000*9, 81*(100/3600)*2, 6)/ (0, 6*0, 85) =1 389, 21 Watt=1,386 KW
Caractéristique des pompes
Les critères principaux pour faire le choix des pompes sont la HMT et le débit de pompage.
Dans notre cas on a une HMT=2,6 m et Q=100 m3/h. Le débit de la station prend en compte les
eaux claires parasites permanentes. On adopte des pompes immergées.
On choisit deux pompes (une utilisée comme pompe de secours). Le type de pompe est Amarex
N F 80-220 car étant un des leaders sur le marché et principalement adaptée à la gestion des
eaux usées. Elle permet également une élimination du risque de bouchage par la technologie de
déviation brevetée.
Avec cette pompe nous avons un point de fonctionnement qui correspond à un débit de 100
m3/h et une HMT de 2,5 m.
4
2
0
0 20 40 60 80 100 140
Débit (m3/s)
La valeur du débit d’injection est déterminée par la surface des casiers. Les débits d’injection
sont importants et délivrés sur un temps très court pour permettre une alimentation uniforme à
la surface des lits.
Les filtres sont alimentés par bâchées, c’est à dire par à-coups : après stockage temporaire dans
le poste, les eaux sont déversées rapidement sur le filtre, de manière à submerger la totalité de
la surface d’un lit sur trois (de l'ordre de 1 à 3 cm d'eau). Chaque bâchée délivrera un débit
minimal de 0,5 m3/m²/h et permettra de vider complètement la cuve de stockage.
Une rotation de l’alimentation des plages filtrantes permet d’instaurer des périodes
d'alimentation (3 à 4 jours) et de repos. Les périodes de repos sont en général deux fois plus
longues que celles de l’alimentation au 1er étage et au 2ème les temps de d’alimentation et de
repos sont les mêmes (7 jours). Cette alternance est impérative pour plusieurs raisons :
NB : En dehors de la surface et de la densité de diffusion du 2ème étage tous les autres paramètres
sont les mêmes.
Surface du massif filtrant
Stotale (m2) =capacité*ratio R
Stotale=500(EH)*2 m2/EH
Stotale=1000 m2
S1=600 m2
Surface du 2ème étage
S2 (m2)=capacité*ratio R2 avec R2 =0,8 m2/EH
NB : Une file de traitement représente un bassin reparti en plusieurs casiers. Les casiers
sont les filtres.
Premier étage
Ratio surface/EH (R1) m2/EH 1 ,2
Guide Macrophytes juin 2005
Dispositif d’alimentation
Densité de diffusion 𝟏
(m2)
𝟓𝟎
2ème étage
Surface étage m2/EH 0,8
2
m 400
Nombre de file de traitement U 2
Surface unitaire d’une file m2 200
Deuxième étage
Dispositif d’alimentation
Densité de diffusion 𝟏
(𝒎𝟐)
𝟓
Nombre de diffuseurs par bassin U 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒𝑏𝑎𝑠𝑠𝑖𝑛 /5 40
2e étage de traitement
1ère Couche filtrante (sables alluvionnaires siliceux) 30 cm
0,25<d<0,40 mm
ème
2 Couche filtrante (graviers) 15 à 30 cm
2 à 6 mm
Couche de transition (gravier) 10 à 20 cm
Granulométrie adaptée de 3 à 20 mm
Couche drainante 10 à 20 cm
Granulométrie de 20 à 40 mm
5. Réseau d’alimentation
La répartition de l’effluent sur un lit filtrant est assurée par une répartition homogène des points
d’alimentation sur chacun des filtres :
Pour le 1er étage, il sera prévu 1 point d’alimentation tous les 50 m² de filtres
soit 6 points par bassins.
Les deux étages seront alimentés par un réseau de canalisations enterré en PVC pression, à la
manière des puits artésiens. Le diamètre des conduites sera choisi de manière à assurer une
vitesse d’auto curage entre 0,7 et 1,5 m/s.
La partie aérienne des canalisations sera en inox 316 L.
En fond de filtre, un système de drainage permet de récupérer l’eau filtrée, qui est finalement
collectée dans un regard situé après chaque étage de traitement.
7. Etanchéité
Chaque étage est impérativement étanché par une géomembrane remontant sur les rebords des
talus. La géomembrane est résistante aux rayons UV et doublée d’un géotextile anti-
poinçonnement aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un géotextile anti-racinaire sera
également mis en place sur les talus.
Selon l’arrêté du 21 juillet 2015, les stations d’épuration traitant une charge brute de pollution
organique comprise entre 30 et 120 kg/j de DBO5 doivent être équipées d’un système de mesure
des eaux en sortie. Il sera donc mis un dispositif de comptage de ces eaux.
Le comptage des eaux traitées sera assuré par un canal ouvert de type Venturi. C’est un
ouvrage préfabriqué pour la mesure de débits d’écoulements à surface libre. Les parois lisses et
le fond plat limitent l’accumulation de dépôts dans le canal. Nous utiliserons la marque venturi
ISO415 présenté sur la figure. Il sera équipé d’une sonde US positionnée à l’aval du 2ème étage.
Les roseaux seront donc évacués vers une déchetterie ou épandus et ne seront en aucun cas
brûlés sur place.
Estimation de la masse de roseaux à enlever annuellement
La production annuelle de biomasse est d’environ 40 tonnes MS/ha. Après que le couvert
végétal se soit bien développé sur la surface du filtre (c’est à dire après 2 à 3 années de mise en
service de la station).
La masse de roseaux à évacuer annuellement pour la STEP de Ance-Féas sera de l’ordre de 4
tonnes de MS/an (Surface de plantation = 0,1 ha).
Conclusion partielle
La filière FPR est la filière phare en France pour plusieurs raisons : elles acceptent les eaux
brutes sans traitement préalable ; la gestion des boues est très réduite donc non fermentescible.
Nous avons une production de boues de 7,5kg MS/EH/an. Pour comparaison, une filière boue
activée produit 16 kgMS/EH/an. Ce qui nous amène à dire que les FPR sont une filière à
préconiser.
Un placard de rangement,
D’un convecteur,
D’un éclairage intérieur et extérieur,
D’un évier,
D’une armoire de commande.
1. Coût d’investissement
Cette partie de l’étude nous présentera le devis estimatif et quantitatif ainsi que le coût
d’exploitation au bout de 20 ans. Le coût global de la STEP s’élève à 389 386,67€ HT.
Pour mémoire le budget établi au stade de consultation de la maîtrise d’œuvre est de 500 000€
HT. A ce budget, il faut ajouter les coûts de déconstruction des deux stations existantes 30 000
€HT évalués par (la maitrise d’ouvrage).
2. Coût d’exploitation
Ces interventions nécessitent un passage de l’exploitant deux fois par semaine. Au cours de ces
visites, il sera noté dans le cahier d’exploitation les diverses opérations qui ont été effectuées.
Plus ponctuellement, il faudra réaliser le faucardage des roseaux (1 fois par an au début de
l’hiver), l’entretien des abords de la station, le désherbage manuel des lits et un curage des
boues (après 10 ans de fonctionnement).
Désignation des postes Coût horaire €/h Fréquence Temps(h) Coût annuel €/an
Conclusion partielle :
Les FPR sont une filière ayant un coût d’investissement modéré 389 386,67 euros contrairement
aux autres filières d’épuration. A titre illustratif le coût d’exploitation des FPR est trois fois moins
que celui des disques biologiques. Cette une filière qui ne consomme quasi pas d’énergie avec une
facilité d’exploitation. Elle reste cependant une filière très intéressante à préconiser.
1. Introduction
L’EIES est un processus qui consiste à définir, prévoir, évaluer et apporter des mesures
d’accompagnement aux acteurs du projet sur les enjeux environnementaux liés à la mise en
place de cette filière.
En conformité avec la directive européenne 91/271 du 21 mai 1991 relative au traitement des
eaux urbaines résiduaires qui a été transposée en droit français par la loi sur l’eau 92-3 du 3
janvier 1992, réglemente actuellement l’assainissement en France. De cette loi s’en suivront les
autres règlementations :
Règlementation de l’assainissement des petites collectivités
Les principaux textes réglementaires régissant l’assainissement collectif des petites collectivités
(inférieures à 2000 EH) sont :
L’article 2 de la loi du 3 janvier 1992 codifié à l’article L 211-1 du code de
l’environnement qui vise à la préservation des écosystèmes aquatiques, la végétation
quand elle existe est dominée par les plantes hydrophiles, de l’agriculture, des pêches et
des cultures marines.
Le décret du 3 juin 1994 codifié par décret n° 2000-318 du 7 avril 2000 dans le code
général des collectivités territoriales précise que les communes implantées dans le
périmètre d’une agglomération inférieure à 2000 EH, et dont les eaux sont collectées,
doivent mettre en place un traitement respectant les objectifs de qualité des eaux
réceptrices avant le 31 décembre 2005.
L’arrêté du 21 juin 1996 fixe les prescriptions techniques minimales relatives aux
ouvrages de collecte et de traitement des eaux pour les ouvrages de capacités inférieures
ou égales à 2000 EH. Il stipule que pour que la protection du milieu naturel, les eaux
D1 D2 D3 D4
DBO Rdt 30% 35 mg/L 25 mg/L
DCO Rdt 60% 125 mg/L
MES Rdt 50%
NTK Rdt 60%
traitement des eaux résiduaires urbaines, de la directive cadre sur l’eau, de la directive
cadre stratégie milieu marin.
L’objectif global de cette étude est d’éviter les risques environnementaux et sanitaires du rejet
des eaux usées brutes ou des sous-produits mal traités dans la nature en mettant en place une
station d’épuration. Ce projet se divisera en trois (03) phases :
La phase de préparation et d’installation de chantier comprendra l’installation
des panneaux de signalisation afin de bien délimiter la STEP. On y trouvera
également les aires de stockage.
La phase de construction concernera les terrassements, la fourniture et la pose des
ouvrages.
La phase d’exploitation consistera à la mise en service de la station d’épuration.
Le rejet en milieu naturel d’eaux non traitées ou mal traitées génère une pollution catastrophique
pour la biodiversité et la qualité des ressources en eau. C’est pourquoi il est nécessaire de traiter
les eaux usées, et de favoriser leur réutilisation, afin de préserver la santé publique et la
ressource en eau. La construction d’une station d’épuration à FPR présente des impacts aussi
bien positifs que négatifs.
Phase d’exploitation
Les impacts positifs liés à l’exploitation de la station portent essentiellement sur les
composantes humaines, économiques et physiques.
Opportunités d’emplois
Impacts négatifs
Lors des différentes phases du projet, des impacts pourront être identifiés. Il existe dans la
littérature plusieurs outils permettant de faire l’identification des impacts sur un milieu. Nous
utiliserons la matrice de Léopold qui est un outil se présentant sous forme de tableau.
Milieu biophysique
- Eau : Lors de la phase de construction, les eaux souterraines peuvent être touchées.
- Faune et flore : L’enjeu lié à la faune est moyen. En effet, l’emprise du projet s’inscrit
au droit d’espaces agricoles (culture et élevage) ouvert connectés au réseau
hydrographique et à des espaces boisés proches. La zone projet comporte ainsi des
enjeux en termes de déplacement et alimentation de la faune locale.
- Sol : Les principaux impacts sur le sol seront liés aux travaux de construction de la
STEP. Les différentes activités telles que le terrassement, pourraient entrainer la
dégradation du sol.
- Odeurs : Les odeurs en provenance des STEP trouvent leurs origines dans les gaz ou les
vapeurs émis par certains produits contenus dans les eaux brutes ou se formant au cours
du traitement des effluents. Il s’agit d’effluents domestiques et il n’existe pas d’ouvrage
susceptible de produire des odeurs.
Toutefois, une station à FPR est très rentable car les sous-produits tels que les roseaux
et les boues peuvent être valorisés.
- Santé : La construction d’une station d’épuration peut être source de pollution si la
station ne fonctionne pas correctement. Car l’eau épurée peut affecter l’écosystème.
Aussi le milieu récepteur n’est pas destiné à la baignade ou à la pèche afin de limiter
les risques de maladies.
Dans le but de limiter les impacts négatifs du projet sur l’environnement et sur le milieu humain,
nous avons établi des actions à mener pour le bon déroulement des activités.
Milieu socio-économiques
Délimiter la zone de projet et l’interdiction d’accès à toute personne étrangère ;
Former les exploitants en matière de qualité, hygiène sécurité et environnement ;
Informer les habitants sur la période d’installation et de construction de la station.
Lors de la réalisation de ces phases il faudra mettre en place les actions sur les domaines
suivants :
- La préservation des richesses écologiques (zones humides, savanes arborées),
floristiques et faunistiques ;
- La gestion des déchets du chantier (type de déchets prévus, mode de récolte, lieu de
stockage et d’élimination)
- La gestion de l’eau (approvisionnement), le système prévu pour les eaux sanitaires
des chantiers, les lieux de rejets, le mode et lieu d’élimination ;
- La gestion des ressources humaines (sécurité, santé).
IX. CONCLUSIONS ET
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, nous avons fait le choix de préconiser préférentiellement l’utilisation
des filtres verticaux. Ces systèmes, actuellement les plus répandus en France, permettent non
seulement d’atteindre le niveau de rejet réglementaire, mais ils permettent aussi un traitement
poussé de l’azote ammoniacal. De plus, la gestion des boues est réduite et simplifiée.
De plus ils séduisent de plus en plus les collectivités rurales par leur simplicité de
fonctionnement, leurs faibles contraintes d’exploitation et leur bonne intégration paysagère.
Il est prévisible que de nombreuses améliorations vont être apportées à la filière FPR. D’une
part grâce aux retours d’expériences des systèmes déjà mis en place et d’autre part grâce aux
programmes de recherche menés dans ce sens.
Le projet de réalisation de la station à FPR dans la commune d’Ance-Féas s’évalue à un coût
global d’environ 389 386,67 euros.
Au niveau de l’évaluation environnementale, il en ressort des impacts négatifs et positifs. Ces
impacts négatifs sont quasi nuls. Cependant, des mesures d’atténuations des impacts négatifs seront
mises en œuvre afin de contribuer à l’amélioration du cadre de vie sanitaire des populations et rester
dans un processus de développement durable.
BIBLIOGRAPHIE
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Plantés de Roseaux. Journée Technique,” August, 61.
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Technique FNDAE n°22 ,1ère édition, Ministère de L’agriculture et de La pêche,
Cemagref, CSTB,” 96.
André, P. 2010. “Les Filtres Plantés En Pays de Montagne,” 8.
Cemagref. 2007. “Filtres Plantés de Roseaux, le Lagunage Naturel et Leurs Associations:
Comment? Pourquoi?,” 6.
Cooper, P, and B,Green. 1998. “Constructed Wetlands for Wastewater Treatement in
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Eau France, le service public de l’information sur l’eau. 2019. “L’assainissement Des Eaux
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Corse. 2005. “Epuration Des Eaux Usées Domestiques Par Filtres Plantés de
Macrophytes. Recommandations Techniques Pour La Conception et La Réalisation,”
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Insee. 2020. “Institut National de La Statistique et Des Études économiques, Les Résultats Des
Recensements de La Population.” https://www.insee.fr/fr/information/2008354.
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En France : Données Économiques, Sociales et Environnementales, Sixième Édition,”
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Molle, P. 2003. “Filtres Plantés de Roseaux: Limites Hydrauliques et Rétention Du phosphore.
Sciences de L’environnement. Doctorat Discipline Energétique Génie Des Procédés,”
2003.
Molle,P. 2012. “Les Filtres Plantés de Roseaux: évolution de La Recherche et Tendances
Actuelles,” no. 24-31.
ANNEXES
Annexe I : Panier dégrilleur
Annexe II : Poste de relevage
Annexe III : Plans des différents ouvrages
Annexe IV : Paramètres du canal de venturi
Annexe V : Devis quantitatif et estimatif
Panier Dégrilleur
La quantité journalière de refus
Volume du poste
Surface du poste
𝑉 6
V=S*h S (m2) = S=
ℎ 2
S=3 m2
Diamètre du poste
4∗𝜋 4∗𝜋
D (m)=√ D=√ D=2,1m
𝑆 3
Les pompes sont dimensionnées sur la base du débit d’alimentation des filtres qui est de 100
m3/h.
- Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT)
La HMT des pompes est la somme de la hauteur géométrique (Hg) de refoulement et des pertes
de charges linéaires (JL) et singulières (JS).
HMT=Hg +JL JS
Avec :
Hg : La hauteur géométrique (m)
JL : Les pertes de charges linéaires(m)
JS : Les pertes de charges singulières
Hg= 244,25-242,65=1,6 m
Les pertes de charges sont la somme des pertes de charges linéaires et des pertes de charges
singulières.
Les pertes de charges linéaires sont calculées par la formule de Hazens-williams
𝑄 𝐿
JL=10,674*( ) 1,8518 *
𝐶𝐻𝑊 𝐷4,7
Avec :
Q : Débit d’alimentation en (m3/s)
CHW : Constante liée au type de conduite. Pour une conduite en plastique, CHW=130 à 150
D : Diamètre de la conduite(m)
L : Longueur de la conduite en (m)
100/3600 1,8518 0,5
JL= 10,674 * ( ) * =0,0005 m
130 0,2504,7
En eaux usées, les rendements hydrauliques varient généralement entre 0,6 et 0,7. Nous retiendrons
un rendement hydraulique de 0,65. Le rendement électrique (Re) est d’environ 0,85.
Avec :
𝜌 : Masse volumique de l’eau 1000 kg/m3
g : Accélération de pesanteur 9,81 m/s
HMT : Hauteur manométrique total (m)
Q : Débit d’alimentation (m3/s)
η G: Rendement global (η G=Rh+Re)
→ Pa = (1000*9, 81*(100/3600)*1, 6)/ (0, 6*0, 85) =89 Watt=0, 08 KW
Caractéristique des pompes
Les critères principaux pour faire le choix des pompes sont la HMT et le débit de pompage.
Dans notre cas on a une HMT=1,6 m et Q=100 m3/h. Le débit de la station prend en compte les
eaux claires parasites permanentes. On adopte des pompes immergées.
On choisit deux pompes (une utilisée comme pompe de secours). Le type de pompe est Amarex
N F 80-220 car étant un des leaders sur le marché et principalement adaptée à la gestion des
Désignation des postes Unité (euros) Quantité Prix unitaires (euros) Total(euros hors taxe)
1 Préparation de chantier
Ce prix rémunère la
prestation d’installation et de
repliement du chantier ainsi
que l’amortissement, et
l’entretien des installations
nécessaires à la réalisation
des travaux. Il comprend
notamment : ff 1 14 000 14 000
- l’amenée et le
1.1 repliement de tous les
matériels nécessaires
à l’exécution des
travaux,
- la préparation et
l’installation de
chantier,
- la signalisation de
chantier, y compris
panneau de chantier,
- la préparation et
l’entretien des aires de
stockage des
matériels et matériaux,
y compris balisage,
barrières
Sous-total 43 600
2 Travaux préparatoires
2.1 - nettoyage du ens 15 000 15 000
site
- débroussaillage
- aménagement
de la voie
d’accès si
nécessaire
- constat
préalable
huissier
Sous-total 15 000
3 Canalisations
3.1 Liaisons hydrauliques ml 1 24 000 24 000
Sous-total 24 000
4 Installation de traitement
4.1 Panier dégrilleur u 1 490 490
4.1.1 Conteneur poubelle u 1 91,46 91,46
Sous-total 581,46
20cm
4.3.9 Plantation de roseaux m2 2 400 7,50 18 000
Sous-total 57 072,14
4.4 Station de relevage 2
4.4.1 Béton de propreté m3 0,9 250 225
4.4.2 Béton armé m3 3,95 500 1 975
4.4.3 Pompes submersibles u 2 1899 3 798
4.4.4 Sonde US u 1 515 515
4.4.5 Contacteurs de niveau u 3 56 168
Sous-total 6 681
4.5 Alimentation 2ième étage des
FPR
4.5.1 Vannes manuelles u 4 800 3 200
Diffuseurs inox 316 L u 80 55,32 4 425,6
Terrassements des lits ens 1 21600 21 600
Fourniture géomembrane m2 400 6,55 2 620
Fourniture géotextile m2 400 1,75 700
Couche de volume de sable m3 240 57,50 13 800
60cm
Couche de volume de gravier m3 80 62,50 5 000
20cm