Cours en Diapo Cho l2 Sfa 2020
Cours en Diapo Cho l2 Sfa 2020
Cours en Diapo Cho l2 Sfa 2020
com
Cours
de Chimie Organique
Licence 2
Année académique 2019-2020
AB
Liaisons C–H sont très faiblement polarisées (apolaires)
parce que l’électronégativité (EN) de C et H sont
proches:
C C
Cl Cl Cl Cl
Cl Cl
D
Molécule symétrique Molécule asymétrique
Apolaire Polaire
H
Remarque:
Le C dans tous les Composés
C
H H Molécule symétrique Organiques est tétravalent
Apolaire
H
Couche de valence
Pour faire concorder la théorie aux résultats
expérimentaux, une notion mathématique fondée sur la
théorie des orbitales pour expliquer la géométrie des
molécules a été introduite par Linus PAULING (1901).
Si l= 1 → OA p (plan nodal )
Surface nodale
• (nq magnétique/ tertiaire) -l ≤ ml ≤ +l
• caractérise l’orientation dans l’espace
• admet (2l + 1) valeurs possibles.
Si l= 0, ml= 0 → OA s centrée
Si l= 1, ml= -l, 0, +l → OA p (px, py, pz)
Z
Z Z
pz
px py
Y
Y Y
X
X X
2p
2s
excitation
2p
2s hybridation
Csp3
C*
3
2sp
Hybridation sp3= on admet que les OA s et p ne restent
pas distinctes mais se réorganisent de façon à obtenir 4
orbitales identiques orientées au sein d’un tétraèdre
régulier et faisant entre elles un angle de 109°27’
e-
109o27
OAH(OM)
sp3
4 OM sp3
-géométrie
tétraédrique
-angle valenciel
+ + +
109o27
2px
2s -4 liaisons
2py 2pz
2p3
La configuration électronique d’un Csp3 est
2(sp3)4. Au cours de cette hybridation, les parts
des OA s et p sont respectivement ¼ et ¾.
Les C hybridés sp3 ont une géométrie
tétragonale (ou tétraédrique).
Propriétés physiques
Dans Les CNPT
gaz : du méthane (C1) au butane (C4)
liquides : du pentane (C5) à l’hexadécane (C16)
solides : de C17 et au-delà
•Insolubles dans l’eau, Solubles dans les solvants organiques,.
densité des alcanes (≈ 0,7) est inférieure à celle de l’eau (=1)
En général, dans la série homologue, les Toeb et Tof augmentent,
ainsi que la densité relative.
Pour les composés de même masse, la Toeb des hydrocarbures
ramifiés est moins élevée que celle des hydrocarbures non ramifiés.
Entre 2 alcanes de même formule brute celui qui possède
plus de ramifications, a les paramètres physiques les plus
faibles.
Exemple : comparaison des températures de changement d’état
-135 0,6
-17 10
-131 36,2
C’est un mode d’existence des composés ayant
la même masse moléculaire mais de structures
chimiques différentes appelées isomères. Donc,
Remarque: Le nombre d'isomères croît très rapidement
avec le nombre n d'atomes de C.
Hexane 5
Heptane 9
Octane 18
Nonane 35
Pentadécane (C15H32) 4347
Triacontane (C30H62) 4.000.000 au moins
L’isomérie diffère par :
• enchaînement des atomes →isomérie structurale
(plane ou de constitution)
C H 3 -C H 2 -C H O et C H 3 -C O -C H 3
d'une fonction Propanal Propanone
C H 3 -C H 2 -C H 2 O H (A ldéhyde) (C étone)
Propan-1-ol d'une insaturation
et
C H 3 -C H 2 -C C H
C H 3 -C H O H -C H 3
B ut-1-yne
Propan-2-ol et
C H 3 -C C -C H 3
B ut-2-yne
Isomérie plane
Isomérie de compensation
CH3-CO-NH-CH2-CH2-CH3.
N-Propyléthanamide
et
CH3-CH2-CH2-CO-NH-CH3
Isomérie de squelette N-Méthylbutanamide
H H
H C C C H
H H
H H H
dévelopée simplifiée
ou stylisée:
Pentanes (C5H12) → 3 isomères
C C C C
M
aqu
ette"
déca
lée" M
aqu
ette"
éclip
sée"
Conformères (rotamères) de l’éthane (C2H6)
dans la représentation de CRAM
H1 H1 H3 H1
rotation H1 rotation
C1 C2 de 60° C2 de 60°
C1
H2
1 H3 H2 H3 2 H2
H2 H3
H3 H2 H1
H1
rotation H3
rotation
de 60° C1 C2 de 60° C1 C2
H1
3 H2 H2 H3 H1 4 H2 H3
2. Représentation de NEWMAN
Melvin Spencer NEWMAN (1908-1993)
Chimiste Américain
•Connu pour avoir inventé cette
représentation beaucoup utilisée en
chimie pour déterminer la stabilité des
conformères d’une molécule.
H1
H2 H3 H
1 H3
H2
sens du regard C1 C2
H2 H3
H2
H1
H1 H
3
Conformères décalés
H3 H H3 H1
1 sens du regard
C1 C2
H2
H3 H2 H2
H1 H2
H1 H3
H
H3 1
H3 H1
sens du regard
C1 C2 H2
H2 H1
H3
H2 H2
H1 H3
Conformères éclipsés
C2 C1
C1 C2
H2
H3
H2 H1 H1 H3
H1
H3 H2
X Z
C
Y
W
X W
Y Z
Par convention
La chaine carbonée la plus longue est projetée verticalement avec
en haut l’atome de C d’indice le plus petit (selon la nomenclatures
officielle.
Les lignes verticales pointent en arrière du plan de projection.
Les lignes horizontales représentent des liaisons situées au-
dessus du plan de projection ou, autrement dit, sont orientées
vers le spectateur.
OH COOH COOH
H
H OH H OH
COOH
H3C
CH3 CH3
5 Pentane CH3-(CH2)3-CH3
6 Hexane CH3-(CH2)4-CH3
7 Heptane CH3-(CH2)5-CH3
8 Octane CH3-(CH2)6-CH3
9 Nonane CH3-(CH2)7-CH3
10 Décane CH3-(CH2)8-CH3
11 Undécane CH3-(CH2)9-CH3
20 Eicosane CH3-(CH2)18-CH3
21 Heneicosane CH3-(CH2)19-CH3
22 Docosane CH3-(CH2)20-CH3
30 Triacontane CH3-(CH2)28-CH3
31 Hentriacontane CH3-(CH2)29-CH3
40 Tétracontane CH3-(CH2)38-CH3
Le nom d’un HS ramifié comporte les noms des radicaux alkyles.
Un radical alkyle est un résidu monovalent d’alcane dépourvu d’un
H. Les noms des radicaux alkyles dérivent des noms des
hydrocarbures correspondants en remplaçant le suffixe –ane par
–yle
Radicaux usuels
CH3
H3 C CH3
H H2
H3C C C H2
Méthyle H3C C C
CH3CH2CH
1-Méthylpropyle CH3
2-Méthylpropyle CH3
CH3CH2CH2 ou sec-Butyle CH3
ou Isobutyle(iBu) 2,2-méthylpropyle
n-Propyle ou Néopentyle
H3C H3C C
CH
CH3
H3C 1-Méthyléthyle 1,1-Diméthyléthyle
ou Isopropyle (iPr) ou tert-Butyle (tBu)
Pour nommer les alcanes ramifiés, il faut indiquer la position et la
nature des radicaux alkyles. Prenons l’exemple de l’HS suivant:
CH3 - CH - CH2 - CH3
CH3
Pour se faire il faut:
1. repérer la chaîne carbonée la plus longue (chaîne principale)
la chaîne principale
CH3 - CH - CH2 - CH3 la plus longue est butane
CH3
1 2
1 10
4
5
4,5-Diisopropyldécane
2 ou 4,5-Bis(1-méthyléthyl)décane
1
Si les substituants sont de nature différente, les
ramifications sont données dans l’ordre alphabétique.
chaîne principale
la plus longue 8 7 6 5 4 3 2 1
octane 1 2 3 4 5 6 7 8
CH3 - CH - CH2 - CH2 - CH - CH2 -CH2 - CH3
CH3 CH2 - CH2 -CH3
chaînes latérales
(ramification)
nom du composé
2-méthyl-5-propyloctane
Si la chaîne carbonée principale porte une
ramification complexe, elle-même ramifiée :
chaîne principale 9 8 6 4 3 2 1
7 5
la plus longue
1 2 3 4 5 6 7 8 9
nonane
CH3 - CH2 - CH2 - CH2 - CH - CH2 -CH2 - CH2 - CH3
1 2 3
CH2 - CH - CH3
chaîne latérale
(ramification) CH3
2-méthylpropyle nom du composé
5-(2-méthypropyl)nonane
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Effets électroniques dans les
molécules organiques
La répartition électronique dans une molécule organique
détermine sa réactivité.
Na (0,9)
C3 < C2 << C1<<<Na
Le deplacement des e- d'un atome pmoins EN
vers le C - effet inductif positif (+I)
CH3
H3C CH3
N
+ H2O H3C N CH3 + OH-
CH3
CH3
O H O
C C
Effet mésomère (M)
1. Electrons p:
2. Electrons pet électrons n :
Exemple de l'aniline:
+M
NH2 NH2 NH2 NH2
NH2
-I
M I (IV) (V)
(I) (II) (III)
Hybride de résonance
Pour rendre compte de la réalité de la structure
d’une molécule, l’on utilise la notion de poids :
o Une forme mésomère limite a d’autant plus de
poids qu’elle est peu chargée.
oUne forme mésomère chargée a d’autant plus
de poids que les charges sont éloignées.
h ou °C +
X-X X X
homolyse ou ROOR
2) Propagation : Radical libre (X●) réagit avec le
substrat pour former le carboradical stabilisé R● :
X
C H C
H-X
Carboradical
homolyse
3) Terminaison: recombinaison de radicaux
libres
C + X C Cl
+ X-X
X X
+
C C C C
Structure du carboradical
hyperconjugaison
H3C C CH2 H 3C C CH3
H H
Exemples de SR :
Halogénation par Cl2 / Br2
Mécanisme:
1) Initiation
h
Cl : Cl 2 Cl
2) Propagation
Cl + H3C : H HCl + CH3
CH3 + Cl - Cl CH3- Cl + Cl
3) Terminaison
2Cl Cl2
CH3 + Cl CH3Cl
2CH3 H3C CH3
Remarque : réaction impossible avec F2 et I2
(n+1)F2+CnH2n+2 nC+(2n+2)HF
Destructionsuivied'explosion
Sélectivité de la SR
SR est une réaction régiosélective → un isomère
majoritaire formé parmi plusieurs possibles.
Exemple:
L’action de Br2 en présence de lumière sur
2,3-diméthylbutane (1) conduit principalement à 54%
de 1-bromo-2,3-diméthylbutane (2) et 46% de 2-bromo-
2,3-diméthylbutane (3). Expliquons la régiosélectivité.
Br2
+
h Br
Br
(1) (2) (3)
Br2
+
h Br
Br
(1) (2) (3)
Dans (1), chaque Cprim-H → (2) à 54/12= 4,5%
Chaque Ctert-H → (3) à 46/2= 23%
aire aire
(I ) (III )
plus stable
·
CH3 RCH2 RR1CH RR1R2C H2C· C CH2 CH2
nullaire Primaire Secondaire Tertiaire H
Radical allyle
Radical benzyle
·
H2C C CH2
H
h
Cl : Cl 2 Cl
b) Propagation
Cl + H- CH3 HCl + CH3
O
CH3 + O=S=O R-S
O
O O
R-S + Cl - Cl R - S - Cl + Cl
O O
c) Terminaison
2Cl Cl - Cl CH3 + Cl CH3- Cl
Sulfooxydation
O
h
R H + SO2 + O2 R S OH Acide sulfonique
O
Nitration : Réaction de KONOVALOV (1888)
permet d'introduire un groupe nitro NO2 dans une molécule.
NO2
HNO3 (dilué 10%)
P
2-Nitropropane
12
SR - pas en chaînes
HO NO2
HO NO2 NO2
2-Nitropropane
HO
majoritaire
- H 2O Stable
Oxydation
oCombustion
CnH2n+2 + (3n+1)/2 O2 = n CO2 + (n+1) H2O
•Sans intérêt en synthèse organique
•Source d’énergie fondamentale: production d’électricité,
• Chauffage, transports, cuisine
•Danger pour l’environnement→ effet de serre
oPeroxydation
R-H + O2 = R-O-O-H
Hydroperoxyde
Oxydation
oCombustion
CnH2n+2 + (3n+1)/2 O2 = n CO2 + (n+1) H2O
•Sans intérêt en synthèse organique
•Source d’énergie fondamentale: production d’électricité,
• Chauffage, transports, cuisine
•Danger pour l’environnement→ effet de serre
oPeroxydation
R-H + O2 = R-O-O-H
Hydroperoxyde
Déshydrogénation catalytique en présence de Pt, Ni, Cr2O3,…
C’est une réaction chimique, nécessitant l'utilisation de
catalyseurs, et dans des conditions de T et de P
définies, qui correspond à la perte d'atomes d'H.
H2
Propane
0
600 C
- H2 (Z-) et (E-) +
But-1-ène
But-2-ènes
Butane 6500C
- 2H2 Buta-1,3-diène
conjugué
Isomérisation: Importance industrielle car elle permet d’améliorer
le pouvoir antidétonant (indice d’octane) des essences. Exemple :
transformation du n-butane en isobutane
Pt / Al2O3
300-3500C
- H2
n-Butane
transposition/ Isobutane
réarrangement
H
X
H
donneur d'hydrure H
(-donneur)
Hydrocarbures saturés cycliques
• Cyclane ou hydrocarbure polyméthylénique tout composé
contenant des groupes –CH2- liés entre eux par des liaisons
(hybridation sp3 des atomes de C) formant une chaîne
fermée.
(CH2)n
La taille des cycles conditionnent leur stabilité
o Petits cycles (C3 - C4)
oCycles communs (C5 - C7)
oCycles moyens (C8 - C11)
oGrands cycles ou macrocycles (C12 et plus )
Les petits cycles sont les moins stables au regard des tensions
qui existent.
90° 108° 120°
60°
Cyclopentane
Conformère bateau
stable
Conformations
a
a
e
tension stérique
a
1,4-diaxiale
e
e
e
e
Cyclohexane a
e Bateau
a instable
a Chaise
Stable
(absence de tension)
NB: orientation "a" (axiale) défavorable car très riche en énergie
orientation "e" (équatoriale) plus favorable car moins riche en
énergie
Chapitre II.
HYDROCARBURES INSATURES
(ALCÈNES)
Généralités
• Oléfines
• Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés avec une
double liaison (une insaturation) entre 2 C (-C=C-),
constituée de σ et π; le C est hybridé sp2
• Libre rotation autour de C=C est impossible;
sp sp2
2
C C
p
Formules brutes selon leur nature :
• acyclique
CnH2n (alcènes) → isomères de squelette des
cycloalcanes
• cyclique
CnH2n-2 (cyclènes/ cyclo-alcènes)
Mode de formation de l’hybridation sp2 du C
2p
2s
H y b r id a tio n s p 2 = c o m b in a is o n d e
l’o rb ita le 2 s , e t d e s o rb ita le s 2 p x e t 2 p y
c o n d u is a n t à 3 O H s p 2 .
e x c ita tio n pz
2p
2s h y b r id a tio n
C sp 2
C*
2sp 2
+ + +
2s 2px
2py 2pz
H C C H
sp2 sp2
fusion latérale
13
RESUME
•3 OAH sp2 donneront 3 liaisons σ se trouvant dans un même
plan et formant entre elles des angles de 120°→ structure
géométrique est plane (trigonale)
•OA pz pure(non hybridée) participe à la formation de la liaison π.
•C-C (1,54 Å) C=C (1,34 Å)
•Eσ= 452 kJ/mol Eπ= 272 kJ/mol
L’énergie de liaison π est plus faible que celle de σ → liaison π
plus fragile et donc plus réactive.
•Fragilité de la liaison π engendre des réactions d'addition en
transformant la double liaison (σ + π) en une liaison σ.
•La double liaison est riche en e- → base de Lewis.
Nomenclature
• Elle est semblable à celle des alcanes. Toutefois, le suffixe
«ane» devient «ène», la C=C est prioritaire et est
affectée d’un indice numérique le plus petit possible.
• S’il y a plusieurs C=C, la terminaison est adiène (2 C=C),
atriène (3 C=C),…
5
Hepta-2,5-diène
2
3
Hept-3-ène
4
Remarque :
• Noms particuliers des 1ers termes :
CH2=CH2 Ethène (IUPAC)
Ethylène est couramment employé
3 2 1 4 3 2 H2
H C C C C radical crotyle
H3C C C radical propényle 3
H H 1
H H
Prop-1-ényle But-2-ényle
Isomérie
Isomérie structurale
• Elle comprend l’isomérie du squelette carboné et celle de
position de la C=C.
• Exemples: isomères de C4H8
isomérie
de la position
de la C=C
isomérie
de squelette
16
B D
H H
H
C H
C C H
H
H H
(H, H, H) (1, 1, 1)
(H, C, H) (1, 6, 1)
A B
- CH - CH3 - CH - CH2 - CH2 -Br
> sur
O - CH3 O-H
(C) (C)
(N ) (C)
(4)
C N C N
(N ) (C)
Remarque : un atome est prioritaire sur sa réplique
fantôme. -CH(CH3)2 > -CH=CH2
C C
C C C (C)
H H
Me
Me Me
Configuration
ou Z-
Stéréochimie (Z)-But-2-ène E-
Me (E)-But-2-ène
2 H3C
CH3
2 H3C
CH(CH3)2 1
cis/Z 2 trans/ E
Dans l’isomère 1 les deux CH3 sont de même côté de la C=C, on dit qu’il est ‘’cis’’
Dans l’isomère 2 les substituants identiques sont de part et d’autre de la double
liaison, on dit qu’il est ‘’trans’’. H H
H H
C
-CH2CH3 = C H - CH(CH3)2 = C H
H
C H
H C
H
H
H
Dans l'isomère 1 les 2 substituants prioritaires(classés premiers) sont du même
côté de la C=C, la configuration est Z (de l’allemand ‘’Zusammen’’, ensemble)
Dans l'isomère 2 , ils sont de par et autre de la C=C, l’isomère est dit E (de
l’allemand ‘’Entgegen’’, opposé).
Mais !!! cis- n’est pas toujours Z- et, trans- n’est pas toujours E-
19 2
1
3
1'
14 12 2
13 4 1
15 8 3
12 10
15 11 1' 1
1'
(2E,9Z,12E)-8-allyl-10,11-bis(1,1diméthyléthyl)-3-méthyl-4-(1-
méthylpropyl)pentadeca-2,9,12-triène
Préparation des alcènes
www.lablsbosn.com
Stabilité de la double liaison C=C en fonction
de l’environnement électronique:
Alcènes de formule brute C7H14 (isomères de position de C=C)
H3C CH3 H3C CH2 H3C CH3 H3C CH3
2H 0H
CH CH
3H 1H
H3C HC CH2 H3C H2C CH3 H3C HC CH3 H C H2C CH3
3
3,4-diméthylpent-1-ène 3,4-diméthylpent-2-ène
2-éthyl-3-méthylbut-1-ène 2,3-diméthylpent-2-ène
Stabilité croissante
B R A
R
Nucléophile
Carbocation
stable Produit d'AE
rupture hétérolytique
- C
C Z Z +
Anion
carbocation
sp2
pz
sp2
120° C
21 sp2
oC+ stabilisé par :
Effet inductif donneur (+I)
CH3
CH3
+ +
C+ CH3 - CH - CH3
> > CH3 - CH2 - CH2
CH3 3(+I) 2(+I) (+I)
C secondaire
C primaire
hyperconjugaison (terme inventé par
Robert MULLIKEN en 1939): don/transfert/transposition
d'électrons à partir d'une liaison C-H ou C-C vers une
orbitale p vide attenante (voisine).
H H
R CH C CH3 R C C CH3
CH3 H CH3
plus favorable
stabilisé par 2(+I) stabilisé par 3 (+I)
Exemple 1 de AE: addition d’un hydracide
(HX= Cl, Br): hydrohalogénation
+HX
X
Remarque : si l’alcène est dissymétrique
(asymétrique) alors la réaction est
régiosélective.
Exemple 1 : AE de HBr sur le propène.
Br
+ HBr + Br
A B
majoritaire
Mécanisme
+ -
+ -
H Br
H Br
* (+2I) (+I)
Stable
Br
A+B
Lors de la première étape, H+ se fixe sur
l’atome de C de la C=C qui porte plus
d’atomes d’hydrogène, ce qui conduit
majoritairement à la formation d’un
carbocation le plus stable : règle
Markovnikov (1865).
Exemple 2: AE régiosélective de HCl sur le but-1-ène
engendre le 2-chlorobutane racémique. a H
H +
C CH3 + Cl-
C CH2 H - Cl
CH3CH2 CH3CH2 b
carbocation plan
H Cl
CH3
CH3CH2
C*
+ C*
H
CH3CH2 CH3
Cl
énantiomère R (50%) énantiomère S (50%)
racémique
• Les énantiomères R et S sont des stéréoisomères
optiques réaction non stéréosélective
Stéréoisomérie optique
Ce type de stéréoisomérie se manifeste par des
composés dont les molécules contiennent le Csp3
avec 4 substituants différents (asymétrique, noté
C*) qui peuvent s’arranger de 2 manières
différentes pour donner des stéréoisomères
optiques (énantiomères, énantiomorphes,
antipodes optiques, inverses optiques). Ce sont
des molécules chirales. La chiralité (du grec, la
main), c’est la non superposition de l’objet et de
son image dans un miroir (condition nécessaire et
suffisante). Donc, les stéréoisomères optiques ne
sont pas superposables à son image dans un miroir.
NB: C* est un centre stéréogène ou chiral
miroir
Cl Cl
H H
H3C CH3
C2H5 C2H5
1 2
H H
(R)-carvone (S)-carvone
(Essence de menthe verte) (Essences d'aneth et carvi)
Est-ce qu’il est normal que ces stéréoisomères de différentes odeurs,
ont les mêmes M.M et les paramètres physiques identiques? Oui, car les
R et S-carvones sont des enantiomères, l’un est l’image d’autre dans
le miroir. Les R- et S-carvones différent par une autre propriété
fondamentale qu’on appelle l’activité optique (pouvoir rotatoire),
c-à-d ils aurons des comportements différends si on les expose à
la lumière plane polarisée (LPP). Pour expliquer ces interactions
entre ces isomères et la LPP observons le schéma suivante:
C’est un montage qu’on utilise pour déterminer l’AO d’un isomère.
On a une lampe à Na qui émet une LNP (pas de direction privilégiée).
La LNP passe a travers un polariseur (filtre optique), lequel fait passer
une LPP (plane verticale). Cette LPP ensuite va atteindre la cellule (R ou
S). En traversant cette solution, LPP interagisse avec des molécules de R
ou S et se décline. A la sortie, on a une certaine rotation par rapport de
la LPP entrant. Pour déterminer à quelle angle, la LPP initiale a tourné,
on utilise un analyseur.
Si l’angle de rotation de la LPP (α) est connu pour un stéréoisomère, on
peut définir une propriété physique dépendante de la longueur du tube
et de la concentration de la solution. C’est ce qui est appelé le pouvoir
rotatoire specifique. Ce pouvoir spécifique a aussi sensible à la t° et a la
longueur d’onde. C’est une propriété physique comme les Tf et Teb d’un
stéréoisomère donné.
Angle de rotation
Température ambiante longueur du trajet optique dans la solution
25oC (dm)
H H
S R S R
méso
3 Stéréoisomères du penta-2,4-diol
C 4 C 4
1 1
3 C 2
R (rectus) C
4 S(Sinister)
2 4
3
Exemple:
Cl Cl
H
H 3C H
H 5C 2
C 2H 5 CH3
R
S
Exemple 2:
Déterminez R/S des stéréoisomères du butan-2-ol à l'aide de la
représentation de Cram
OH
*
OH HO H
H
(R)-butan-2-ol (S)-butan-2-ol
Exemple 3: Déterminez la configuration absolue des C*
de tous les stéréoisomères de l'hydrate de carbone suivant
O OH
(O) (8,8,1)
3 1
- CHO = c H HO CHO
- 2C* C * *
- 3C* O 4 2
(8,6,1) O 22 = 4
H C H (8,6,1)
OH
O
- C H (8,1,1)
H
H
2 OH HO H H OH HO H
H
3 OH HO H HO H H OH
Br+ plus volumineux forme l’ion bromonium ponté pour donner une trans-AE
stéréospécifique.
HOBr + H+ H2OBr Br+ + H2O
OH
Br+ OH2
··
* OH
* +
+ Br -H+ Br
Br Br
Br Br
* Br
* +
-H+
HO
OH2 OH
Exemple 5:
Convertir A en projection de Fischer
OH HO H
H
1
4R 6 OH
2R 3R 5S
A = O
H OH H OH
H H
O O
1 1
H OH H OH
2 2R
H OH H OH
3 3R
H OH H OH
4 4R
HO H HO H
5 5S
6 CH2OH 6 CH2OH
Fischer
Définition de quelques notions utilisées en
stéréochimie
• Stéréogénéité: Mode d’apparition de stéréoisomères
de configuration (géométriques/optiques).
Exemples des centres stéréogènes : C = C; C*
Me miroir
Me Me Cl Cl
H H
H3C CH
cis- trans- C2H5 C2H5 3
Me (E)-But-2-ène R S
(Z)-But-2-ène
• Racémique (racémate): mélange équimolaire d’une
paire d’énantiomères et est optiquement inactif (noté
±) donc achiral
racémique
O O
H H
H +
C CH3 + Cl-
C CH2 H - Cl
CH3CH2 CH3CH2 b
carbocation plan
H Cl
CH3
CH3CH2
C*
+ C*
H
CH3CH2 CH3
Cl
énantiomère R (50%) énantiomère S (50%)
Le stéréoisomére (2S,3R) est superposable à son image (2R,3S). Il est donc achiral et est
optiquement inactif car il a un plan de symétrie P. a ou b est appelé forme méso. • Le
butane-2,3-diol possède donc 3 stéroisomères
* une forme méso (a ou b) optiquement inactive.
* un couple d’énantiomères c et d.
• Epimères : dias qui ne diffèrent que par la
configuration absolue au niveau d’un seul C*.
Exemple: hexane-3,4,5-triol H
3
OH
H
5
OH
1
(3C*) – 2n stéréoisomères 2 * * * 6
( 8) stéréoisomères : 4
OH
H
Complexe p
Br
Br trans-attaque
ouverture anti Br
Br
ion bromonium ponté
trans-isomère
Cas du pent-2-ène : AE diastéréospécifique
c d H Br
H Br H
Br- c H 3C
+ * *
a +
AE trans H3C 2S, 3S H
H H c C 2H5 C2H5
d Br
a d +
+ Br - Br d'
d' Br H
H3C Z c'
C2H 5 H H
C3H5
b *
b c' *
Br- + H
+ H 3C
H3C c' Br d' C2H5 Br
2R,3R
diastéréoisomère like
b c H Br
H Br C2H5
b
Br- + H3C * *
a +
AE trans 2S, 3R C2H5
H3C
H H
C2H5 c Br H
a b +
c
+ Br - Br c'
c' Br
H3C b b' C2H5
E H H
H b C2H5
*
b' *
Br- + H
+ H3C
H3C b' Br c' H Br
2R,3S
diastéréoisomères
unlike
Selon Fischer
CH3
CH3
S
H Br
H Br
R
H Br
Br H
C2N5
C2H5
Erythro
Thréo
Au moins 2 substituants identiques
Au moins 2 substituants identiques
des C* disposés du même côté de la
des C* disposés de part et d'autre
liaison C*-C*
de la liaison C*-C*
Conformères décalés Selon Newman
Selon Cram
Br
Sens du regard H Br
H
de l'observateur 2 H CH3 Thréo
3 Selon les règles CIP, les sens de rotation sur
H3C C2H5 H C 2H 5 chaque C* sont contraires.
Br Br C2: Br > CH3 > H
(2S, 3S) C3: Br > C2H5 > H
Br
C2H5 H
Erythro
Sens du regard H Br C 2H5 Selon les règles CIP, les sens de rotation sur
de l'observateur
2 H CH3 chaque C* sont identiques:
3 Br
H 3C Br H
(2R, 3R)
Conformères éclipsés
Erythro H Br
Thréo
Br Br Superposition minimum
Superposition maximum
de 2 substituants identiques Br des substituants identiques
C 2H5
H CH3 liés aux C*
H CH3 au moins liés aux C* C 2H5
H
Remarques:
• Il est faux de croire que l’isomère Erythro correspond
nécessairement au couple (S,S) ou (R,R) - like
• Il est faux de croire que l’isomère Thréo correspond
nécessairement au couple (R,S) ou (S,R) - unlike
• Pour connaître la diastéréoisomérie Erythro/Thréo, il n’est
pas nécessaire de déterminer la configuration absolue des
C*.
• Selon la nomenclature internationale (IUPAC), la
stéréodescription Erythro/ Thréo est remplacée par la
dénomination like/ unlike, plus simple et facile à définir.
Exemple 4 de AE : additon de HOX (acide hypohalogéneux)
Cas de HOCl (acide hypochloreux)
Cl2 + HOH
H+
CH3 - CH = CH2 + HOCl CH3 - *
CH - CH2
OH Cl chlorohydrine
H+ HOH
HO-Cl +
HOCl Cl + CH3 - CH = CH2 CH3 - CH - CH2
H -HOH - H+
CH3 CH3 Cl
+ SC
RC
H OH
ClH2C OH ClH2C H
Exemple 5 de AE : Addition de RX (halogénoalcanes RX)
H
H < 0oC
RX(Cl, Br, I)+ R X
ZnCl2*
30-60%
*ZnO, MgO, PbO, AlCl3, FeCl3, HgCl2
R - Cl+ ZnCl2 R ZnCl3
H H Cl H
+ R ZnCl3
- ZnCl2 R X
R
H H
C2H5 H H CH C2H5
2 5
+
Pd, Pt, Ni/Raney)
H3C H3C H 3C H H
H H
R,R
C2H5 par le haut
H-H C2H5
C2H5
E + diastéréoisomères
like
H-H C2H5 C2H5
C2H5 par le bas
S,S
H H
Enantiomères
(Racémisation)
R,S
C2 H5 C2H5 par le haut
H-H C2H5
C2H5
+ diastéréoisomère
Z
unlike
H-H C2H5
C2H5
par le bas
S,R
H H
1composé méso
(R,S) = (S,R)
H H2O2, HO- H
Et C C Me Et C C Me
Me H Me H
C=C conservée
Br - Br 5000C 2Br
+M
2 étape: Propagation
Br - Br
+ Br - H - Br (A) + Br
H Br
SR
Br
+ Br (II)
(A) >> (II) > (I)
(I)
Br
Réactions d’oxydation
R S
par le haut CH3
H H CH3
O
2,3-epoxybutane (Cis)
C C R-C-O-O-H par le bas
H H
H3 C CH3 S R
But-2-ène (Z)
O CH3
CH3
2,3-epoxybutane (Cis)
(R, S) et (S, R)
diastéréoisomère unlike
Mécanisme:
H But-2-ène (E)
CH3
H CH3
C C
- R-COOH
H 3C H H3C H
O O
O H
(S, S)
R-C=O
diastéréoisomère like
R-C=O
O H
H O CH3
H O CH3
C C - R-COOH
H3C H
H3 C H (R, R)
But-2-ène (E)
o Trans-hydroxylation de l’époxyde en H+ ou OH-
EnmilieuH+ viaa viab
a OH H
b CH3 H CH3 OH
H H
+ H2O + +
-H H
a O b CH3 OH HO
CH3
CH3 H3C (R,R) H
(S,S)
H
Racémiquedetrans-diolslike
(S, R)
H2O/H+
époxydes: (S, R) et (R, S) Racémique de trans-diols like
H2O/H+
époxydes: (R, R) et (S, S) Racémique de trans-diols unlike
•Réaction stéréosélective est une réaction dans laquelle un
substrat de configuration donnée est transformé en un mélange des
stéréoisomères du produit, en quantités inégales (un stéréoisomère
majoritaire)
•Réaction stéréospécifique est une réaction dans laquelle un
substrat de configuration déterminée et unique est transformé en un
produit de configuration déterminée et unique.
•Réaction régiosélective favorise la formation d’un produit
majoritaire à partir d’un site réactionnel parmi d’autres
possibles.
•Réaction régiospécifique favorise la formation d’un seul
produit à partir d’un site réactionnel parmi d’autres possibles.
Oxydation brutale: coupure oxydante de la C=C
R R' o R R'
1) C=C C=O +O=C
R R' R R'
R R' o R R' o R R'
2) C=C C=O+O=C C=O+ O= C
R H R H R OH
R H o R
4) C=C C = O + CO2 + HOH
H H HO
2. Ozonolyse
H CH3
H CH3
O3/H2O
C C C
O + O + ZnO + H2O
CH3 (Zn)
CH3 H 3C
éthanal propanone CH3
H CH3
HO CH3
O3/H2O
C C C
O +O + ZnO + H2O
CH3
CH3 H 3C
acide propanone CH3
éthanoïque
CHAPITRE III.
HYDROCARBURES INSATURES
(ALCYNES OU ACÉTYLÉNIQUES
Généralités
• Hydrocarbures insaturés avec une C≡C (σ + 2 π).
• Formule Générale CnH2n-2 avec n ϵ N*
• Alcynes= isomères des cyclènes
2 types d’alcynes
• Vrais (monosubstitués) R-C≡C-H
• Disubstitués R-C≡C-R’
Géométrie diagonale : Hybridation sp
p
px py pz
s
n= 2
Pypz pures
Csp3: 2(sp3)4
p
px py pz n= 2
s
n= 2
Csp: 2(sp)2 p2
Csp2: 2(sp2)3 p1
Structure digonale (ou linéaire) du C hybridé sp
Py
Pz
sp sp
180o
C sp
Linéaire
H C C H
p
p
H
H H C C H
NOMENCLATURE
• Terminaison -yne remplace les terminaisons –ane et –ène.
L’insaturation doit porter l’indice numérique le plus petit. Pour
plusieurs C≡C, on dira adiyne (2 C≡C), atriyne (3 C≡C),…
• La C≡C tout comme la C=C est prioritaire sur la substitution
alkyle ou halogénée.
1
2
Br
4-bromo-6-éthyl-3-methyloctan-2-én-5-yne
Remarque : toute fonction est prioritaire sur toute insaturation C=C,
C≡C.
CH3 - C C -CH - CH3 pent-3-yn-2-ol
OH
Quelques radicaux acétyléniques importants
H3C C C
3 2 1
Propynyle (prop-1-ynyle)
H2
CH C CH C C
Acétylényle Propargyle (prop-2-ynyle)
Préparation des alcynes
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Réactivité
• C≡C (1,20 Å) plus courte que C=C (1,34 Å).
• AE plus difficilement avec les alcynes
Site nucléophile (base de Lewis)
C C H
Site acide H H
Faible
Acétylène
pka= 25
Acidité faible des alcynes vrais
croissance de l'électronégativité
Mise en évidence de l’acidité des alcynes
Carbanion
C H +
carbanion
Structure pyramidale
Attention !!!
Sp2, plan
• I et –M stabilisent le carboanion.
Réactivité des alcynures comme nucléophiles
R-X= dérivés halogénés (X= Cl, Br, I)
R' - X (SN)
R-C C - R'
R-C C- Li+ R
C = O (AN) R
R
R-C C-C R
-
alcoolate O
- +
SN2
H3C - C C Na + CH3CH2 - Br H3C - C C - CH2CH3
halogénure - Na Br
primaire
B)Addition nucléophile (AN) par les alcynures
CH3
AN
H3C - C C--Mg+Br + CH3CH2 - C - CH3 H3C - C C - C - CH2CH3
O O-Mg+Br
CH3
H3O+
H3C - C C - C - CH2CH3 + MgBrOH
OH
Les réactifs Ag(NH3)2OH (TOLLENS) et
Cu(NH3)2OH (FEHLING) permettent de mettre en
évidence la présence d’une C≡C terminale.
H3C H H
H H3C H3C
AE
C C + H - Br C C H Br C C H
-
- Br Br
H H Br H
Br
2. AE de dihalogène (Cl2, Br2): Tétrabromation du
but-1-yne par addition de Br2.
Prémière AE de Br2
E Br
+ Br2 AE
but-1-yne (CCl4)
Br H
Br Br
+ Br2 AE
Br Br
Br H (CCl4) Br H
1,1,2,2-tétrabromobutane
Mécanisme : trans(anti)-AE stéréospécifique
• Première AE de Br2
AE
C2H5- C C-H + Br - Br C2H5- C C - H + Br-
+
Br H Br
AN (anti) pont bromonium
C C
C2H5 Br
(E)-1,2-dibromobut-1-ène
• Deuxième AE de Br2:
Br H Br H Br-
AE
AN (anti)
C C + Br - Br C
C
C2H5 C2H5 +
Br Br
(E)-1,2-dibromobut-1-ène Br
H pont bromonium
Br Br
C C
Br
Br
C2H5
1,1,2,2-tétrabromobutane
3. AE acido-catalysée de H2O: hydratation des
alcynes (réaction de KOUTCHEROV)
HO H
AE tautomérie
+ H - OH C C
H2SO4, HgSO4 H O
but-1-yne énol butanone
Réaction régiosélective
4. Réduction de la C≡C. Hydrogénation
catalytique: Cis(ou syn)-addition
2 H2 / Cat
cis-addition hexane
hex-3-yne
H2 / Cat
cis-addition
hex-3-yne (Z)-hex-3-ène
Réduction des alcynes en alcènes
O - H2O2
O
+ H
OH OH
1) O3
2) H2O
O
KMnO4(conc) O
ou K2Cr2O7/H+ -dicétones
O
O
2 O
OH
oOxydation douce O
KMnO4 aq.
100°C O
but-2-yne
butane-2,3-dione
-dicétone
HYDROCARBURES
AROMATIQUES
CHAPITRE V.
BENZENE ET DERIVES
Définition
Les composés benzéniques (arènes) = hydrocarbures
aromatiques possédant un cycle hexatriénique conjugué.
Benzène
Structure
H H
120°
H 120° H
120°
1,09A
H H
1,39A
Hybride de résonance
Notion d’aromaticité
L’aromaticité est une notion théorique qui s’apparente à une énergie
de stabilisation. On parle de composé aromatique lorsqu'une
molécule répond à certains critères. Chaque critère étant nécessaire
mais pas suffisant. Ainsi, pour qu'un composé soit dit aromatique, il
faut :
•qu’il soit cyclique plan;
•qu'il possède (4n + 2) e-π (n= 0, 1, 2, ...) (règle de Hückel)
•que tous les e--π soient dans un même plan c’est-à-dire délocalisés
(conjugués).
Il existe donc trois catégories de composés: les aromatiques qui
possèdent 4n +2 e-π, les anti-aromatiques qui ne possèdent que 4n
e-π, et les non aromatiques qui ne sont ni anti-aromatiques ni
aromatiques.
Composés non/ pas aromatiques
X N
X= NH, Pyrrole
O, furane Pyridine
S, thiophène
oComposé à 10 e- π
oComposé à 14 e- π
9 10
8 9 1
8 1
7 2
7 2
6 3
5 10 4 6 5 4 3
anthracène phénanthrène
Nomenclature
Benzènes monosubstitués n’ont pas d’isomères
(carbones du noyau benzénique tous équivalents)
OH NH2 OCH3
para méta
Méthylbenzène
(Toluène) CH3
CH3 CH3
CH3
CH3
CH3
1,2-diméthylbenzène 1,3-diméthylbenzène 1,2-diméthylbenzène
ou o-méthyltoluà.ène ou m-méthyltoluène ou o-méthyltoluà.ène
(ortho-xylène) (méta-xylène) (ortho-xylène)
Benzènes tri substitués peuvent présenter 3 isomères
X
X
X
X
X X
X X
1,2,3- X 1,3,5-
Substitution adjacente 1,2,4 Substitution symétrique
Substitution asymétrique
Réactivité
Substitution électrophile aromatique (SEAr)
Ar-H + E-X Ar-E + H-X
acide de Lewis
Complexe pi Complexe ou
E
E E
étape 2
rapide
+ H
H H
ou Intermédiaire de Wheeland
- H+
1. Halogénation aromatique
Br (Cl)
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3)
+ Br2 (Cl2)
bromobenzène ou
chlorobenzène)
Mécanisme:
Formation de Br+ (E+):
Br Br Fe Br3
SEAR
Br
Br Br Br
étape 2
rapide
+ H
H H H
Br
2. Nitration
H
NO2
HNO3, H2SO4
+ H+
Mécanisme:
Formation de NO2+ ( E+)
O
O
O
O
O S OH
O S OH
N
N
O OH2 O
O OH H O
N
O
H O
N
SEAr
O
NO2
NO2 NO2 NO2
étape 2
rapide
+ H
H H H
NO2
3. Sulfonation
H
SO3H
SO3 , H2SO4
+ H+
ou H2SO4 conc, 100°C
S
SEAr
O O
SO3H
SO3H SO3H SO3H
étape 2
rapide
+ H
H H H
SO3H
4. Alkylation de FRIEDEL-CRAFTS
H R
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3)
+ R-X
alkylbenzène
Formation de R+ ( E+)
R - Cl - Al-Cl3
SEAR
R
R R R
étape 2
rapide
+ H
H H H
R
5. Acylation de FRIEDEL-CRAFTS
O
H C
O
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3) R
+
R Cl
cétone aromatique
C - Cl - Al-Cl3 + AlCl4
R Cl + Al-Cl3 R R
ion acylium
H O
C - Cl - Al-Cl3
R
SEAR
O O
O O
C-R C-R
C-R C-R
étape 2
rapide
+ H
H H H
AlCl3
+
Complexe ou Intermédiaire de Wheeland -H O
C
R
acylbenzène en
complexe avec
AlCl3
Polysubstitution: effets des substituants sur la SEAr
Activant ou désactivant
G G
· E
E
·
·
G G G G
HNO3 , H2SO4
NO2
G activant G désactivant
donneur d'e- attracteur d'e-
G= -N(CH3)2 -OH -CH3 -H -Cl -COOH - NO2
vitesse 9.106 103 25 1 3.10-1 4.10-3 10-4
Cl
Les désactivants sont m-orienteurs (ou orienteurs de 2nd
ordre)
O O O O O O O O
N N N N
E E
NO2 NO2 NO2 NO2
NO2
· HNO3 + H2SO4 · · ·
+ +
· nitration · · ·
· · NO2 · ·
92%
7% NO2
1%
Cas particuliers des halogènes
-OR, -NHCOR
-CN, -SO3H, -COOR, -COR
Moyens (R=alkyle)
(R=H ou alkyle)
=
acide phtalique O
anhydride
phtalique
CH3 COOH
CH3 COOH
KMnO4, t°C
H2SO4 KMnO4, t°C
COOH H2SO4
CH3
acide isophtalique CH3 COOH
acide téréphtalique
SR sur la chaîne latérale
CHCH3 CH2CH3
HNO3 à 10% CHCH3
HOH + Cl2
NO2
Cl + HCl
h
Br2
h CHCH3
+ HBr
Br
COMPOSES
MONOFONCTIONNELS
MONOVALENTS
CHAPITRE VI:
DERIVES HALOGENES
sp3
X= halogène
C
X = F, Cl,Br, I
Nomenclature
Indice de position + halogéno + nom de la chaîne carbonée
principale + terminaison ane, ène ou yne.
Remarque: L'halogène n'est pas prioritaire sur un substituant
alkyle ou une insaturation.
Br
2
6-Bromo-2-méthylheptane
6
1
Br Cl
7
3 5
3-Bromo-5-chloro-4-éthylhept-2-ène
OH
3-Bromohept-1-èn-4-ol
Br
1,4 - Dichloropent-2-yne
Cl
Cl
2R -bromo-4S-(1'R-chloroéthyl)nonane
Préparation des dérivés
halogénés
www.lablsbosn.com
Réactivité
C X
C C + X-
SN
X
Nu H
C C E
H
Nu - B- C C + BH+ , X-
alcène
C : centre électrophile; H: centre acide
Réactivité sur le centre électrophile: SN
SN (réaction hétérolytique) se déroule dans des conditions
douces (sans élévation de la To)
-
attaque de Nu départ de nucléofuge
- SN
Nu C X Nu C + X-
(SN1 et SN2)
lente
Toujours
stable
rapide
Cinétique d'ordre 1: v = k R - X
CH3
(3e) (3e) CH3
CH3 CH3
CH3
(1e) (1e) CH3
H C Cl
H C + Cl-
H
H
e
(3 ) > (2e) > (1e)
Attention! Réarrangements
Exemple 1
Na
O C CH3
+
Cl O à froid + Na Cl
O - C - CH3
2-chloro-2-méthylpropane
O
Mécanisme SN1:
1e étape: +
Cl Cl
2e étape: + O C CH3
O - C - CH3
O O
Exemple 2: Solvolyse
+ H - O - CH3 + H- Cl
Cl O CH3
2-chloro-2-méthylpropane
Mécanisme SN1:
1e étape: + Cl
Cl
CH3
2e étape: + O
O -CH3
H
H
Echange acido/basique
+ H - O - CH3
+ H - O - CH3
O -CH3
O CH3 H
H
Conséquence stéréochimique: Si la SN1 est faite sur un
centre stéréogène (C*, par exemple , il y a racémisation.
La réaction est donc non stéréospécifique.
C 2H 5
R *
C2H5 50% CH3
C2H5 -
C3H7
OH OH
+ racemique C2H5
-
S * -Cl CH3
CH3 50%
Cl C3H7 S *
C3H7 OH
C3H7
CH3
Exemple 1 :
carbocation
carbocation tertiaire
primaire
Cl H
-Cl-
chlorure de
néopentyle
HOH
OH
H OH
+ H+
- H+
Exemple 2 :
cation allyle
Cl
-Cl
- -
1-chlorobut-2-ène OH OH
OH +
But-2-én-1-ol But-3-én-2-ol
OH
Substitution nucléophile bimoléculaire ou
d’ordre 2 (SN2)
Bilan: C X + Nu- C Nu + X-
solvant
3 3
CH3 CH3
H3C
S - - 1 R
Cl HO Cl HO (H)4
C3H7 1 - Cl C3H7
(H) 4 H C3H7 H H
OH (C3H7) 2
(C3H7) 2
état de transition
inversion de Walden observée
Nu CH3
Nu CH3
3e 1e
H3C C
H C
Cl
H3C Cl
encombrement stérique H
favorable défovarable
NaOH CH2OH
HOH
(SN2)
3. Nature du nucléofuge
Pour qu'une réaction de substitution ait lieu dans les
meilleures conditions, il faut avoir un très bon groupe
partant (nucléofuge).
H2O > HO-
R F R Cl R Br R I
o o o o
(1,38 A) (1,78 A) (1,93 A) (2,14 A)
Favorise la SN1
- R H
H
CH3 - O CH3 O-
O H H
-
H
H3C C Cl
H3C C
+ Cl
H
O H -O
H
CH3
-O
CH3 -H
H
-R
solvatation solvatation
dissociation
Solvant polaire aprotique
H3C H3C
Acétone C=O S-O
H3C H3C
H3C H3C
S=O S-O Favorisent la SN2
DMSO
H3C H3C
H H
DMF C=O C-O
N N
H3C H3C
CH3 CH3
O - S CH3
CH3 H3C
H3C HO S-O
S O Na O-S H3C
H3C cH3
solvatation CH3
+ -
Na OH + C C X E
C=C + HOH + NaX
base (E1 ou E2)
centre acide produit de E
H alcène
oElimination monomoléculaire ou d’ordre 1 (E1)
H X H
-
e
2 étape (rapide): X + C C HX + C C
Cette réaction est régiosélective. Si la C=C peut se
former en 2 positions, elle se formera
préférentiellement avec le C le plus substitué: c’est la
règle de Zaytsev.
- +
Br EtO /EtOH
70°C
(70%) (30%)
La E1 se passe dans des conditions de température
plus rigoureuses que la SN1
CH3
CH3 C OH E1 SN1
CH3 SN1 t°C
HOH CH3
CH3 C Cl 25°C 19% 81%
CH3 E1 65°C 36% 64%
CH3 C = CH2 100°C 80% 20%
CH3
Hormis les températures élevées, la E1 est favorisée par les
mêmes facteurs qui favorisent la SN1. Elle est donc facilitée
- Lorsque le carbocation est stabilisé (par +I et +M);
- Lorsque l’halogénure est un bon nucléofuge (I>Br>Cl)
- Dans les solvants protiques
- Tout comme en SN1, en E1 le carbocation (C+) formé peut se
réarranger pour se stabiliser davantage avant la formation
du produit d’élimination.
oElimination bimoléculaire ou d’ordre 2 (E2)
Elle se réalise en seule étape concertée. C’est une trans-E
(ou E-anti) stéréospécifique.
H B H
C C
B- C C BH + + X-
X X
B- H état de transition
180°
-HX
Newman décalée
X H et X périplanaires
-
cinétique d'ordre 2: v = k B R-X
La E2 est stéréospécifique, en ce sens qu’elle fournit
un seul dia- Z ou E de l’alcène dont la configuration est
déterminée par la configuration absolue R ou S des 2
C* du substrat.
HO-
H Et Me
Et Me Me
HO---H Et
R HOH + + Br-
R
Et E Et
Et Me
Me Br Br
Me
état de transition
Compétition entre SN et E
Les réactions d'E et de SN sont compétitives. En règle
générale, on obtient en fonction des conditions
opératoires, l’ E (ou la SN) avec en plus un produit issu
de la réaction de SN (ou d'E).
Facteurs influençant la proportion E/SN
1. La nature du réactif
- Cas de Nu- puissant et faiblement basique:
CH3
O SN2 O
+ CH3
H3C C H C I H3C C
O Na O C H
CH3
CH3
SN uniquement
EtO-, EtOH +
Br OEt H
- Br
H H
produit E
produit SN
2-bromopropane (2e) 87%
13%
(CH3)3CO-, (CH3)3COH +
Br OC(CH3)3
- Br
1-brobopropane (1e) produit SN produit E
15% 85%
2. La nature du substrat
EtO-, EtOH +
Br OEt
- Br
1-brobopropane (1e) produit SN produit E
91% 9%
EtO-, EtOH +
Br OEt H
H
- Br H
produit E
produit SN
2-bromopropane (2e) 87%
13%
En résumé: Influence du réactif (Nu/base)
R-X Nu Nu puissant Nu basique peu Nu
faible faiblement encombré basique
basique encombré
1aire Pas de SN2 SN2 (chaine linéaire) E2
réaction SN2, E2 (chaine ramifiée)
2aire SN1, E1 SN2 E2 E2
R - X + Mg éther abs
0 - 5°C R - MgX
R - Mg - X
O
R' R'
Equilibre de Shlenk
2 R Mg X R Mg R + MgX2
Remarque: par convention on écrira RMgX pour matérialiser
l’organomagnésien car la réactivité des organomagnésiens
mixte et symétrique est la même.
Nomenclature
C2H5MgI- iodure d’éthylmagnésium ou bien
iodoéthanemagnésien.
électrophile Mg nucléophile
C X C MgX basique
acide
R - Mg - X + H - OH R-H + HO - MgX
R - Mg - X + H - OR R-H + RO - MgX
R - Mg - X + H - NH2 R-H + NH2 - MgX
•Intérêt en synthèse organique avec alcynes
vrais car formation nouveaux organomagnésiens
acétyléniques
Hacide R' - Mg - X R' - H +R MgX
R
alcynure
Réactions avec les composés à C électrophile en tant
que des nucléophiles puissantes
• Réactions de SN
- Avec les dérivés halogénés
SN
R R' + MgX2
XMg R + R' X
Cl R
SN
3R Mg Cl + P 3 P R + MgCl2
Cl
Cl R
phosphine
- Avec le SOCl2 (Chlorure de thionyle)
O O
SN
S R + 2 MgCl2
2R Mg Cl + S
Cl
R
Cl Sulfoxyde
• Réactions d’AN
- Sur aldéhydes, cétones et dioxyde de carbone
aldéhyde H H
H A
+ C O N H-OH
XMg R R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool secondaire
cétone
AN H-OH
+
XMg R C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool tertiaire
dioxyde de C O
O
AN H-OH
XMg R +O C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
acide carboxylique
- Sur les esters, chlorures et anhydrides d’acides
Double addition du magnésien
R' R'
R'
+ C O
XMg R R - C -O MgX C O
G -GMgX R
cétone
G
G = OR; X(Cl, Br); OC(O)R
puis
cétone
H-OH
+
XMg R C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool tertiaire
- Sur les nitriles
AN R' H-OH
XMg R + R' C N C N MgX
R sel d'imine
R'
R'
H- OH/H+
C NH R-C O
-NH3
R imine cétone
Chapitre VIII.
ALCOOLS
Généralité
Un alcool est une substance organique dont l’un des C sp3
porte un OH (fonction hydroxyle ou bien fonction
alcool) de formule générale :
R–OH ou CnH2n+1-OH
R3
R1 - CH2 - OH R1 - CH - OH R1 - C - OH
alcools primaires R2 R2
alcools secondaires alcools tertiaires
CH3OH
alcool nullaire
Nomenclature
Pour nommer un alcool, on choisit la chaîne carbonée
principale comportant la fonction OH. Si OH est la fonction
prioritaire, on la désigne par la terminaison –ol. La
numérotation est effectuée de telle manière que le suffixe
désignant OH ait le plus petit indice numérique. L’OH est
prioritaire sur un halogène.
OH
CH3 - CH - CH3 CH3 - CH - CH2-OH
Cl
OH CH3
Propan-2-ol 2-Méthylpropan-1-ol 2-Chloroéthanol
OH
HO
OH
4-(6-hydroxyoctyl)octa-2,6-diène-1,5-diol
Si OH n’est pas une fonction prioritaire, on la désigne
par le suffixe « hydroxy ». Les fonctions carboxyle
(O=COH) et carbonyle (-C=O) sont respectivement
prioritaires sur OH.
HOOC
Br OH
Acide 3-bromo-5-hydroxy-2,3-diméthylhexanoïque
Radicaux univalents dérivés des alcools
Les radicaux univalents obtenus à partir des alcools par enlèvement
formel de l'atome d‘H du groupe -OH sont nommés en ajoutant le
suffixe oxy au nom du reste carboné monovalent porté par l'atome
d'oxygène avec élision du "e" final.
• Exemple:
CH3 -CH2-CH2-CH2-CH2-O- Pentyloxy
• Exceptions:
CH3-O- Méthoxy et non Méthyloxy
CH3-CH2-O- Ethoxy
CH3-CH2-CH2-O- Propoxy
CH3-CH2-CH2-CH2-O- Butoxy
Propriétés physiques, liaison hydrogène
• A température ambiante, les alcools sont des liquides
• Les premiers termes des alcools sont solubles dans
l’eau grâce à l’établissement de liaisons H mixtes entre
les groupes OH des molécules d’alcool et de H de l’eau.
Mais la solubilité se baisse quand R augmente.
O H O R
R O H H
H
O H-O R
H
Les groupes hydrophobes ("qui n'aiment pas l'eau") :
apolaires, ces groupes ne peuvent pas établir des
liaisons intermoléculaires avec les molécules d'eau.
C'est le cas des chaînes carbonées.
Liaison intermoléculaire impossible
O H R
H
B (base forte)
RO - H RO + BH
alcoolate
Il peut se comporter comme une base et
déprotoner divers composés organiques:
B
R - O-H R - O + R'COO -H R'COO + ROH
-B-H alcoolate
R-O-H + Na H R-O Na + H2
R''
R - CH2OH R - CH - OH R - C - OH
R' R'
l'acidité diminue
- Comme des bases (basicité des alcools)
Nu + R - OH R - Nu + OH
H mauvais nucléofuge
Nu + R O H R - Nu + H2O
bon nucléofuge
Coupure de la liaison C - O
- l’action des hydracides H-X
Les hydracides HX (X=Cl, Br, I) réagissent avec les alcools
pour donner des dérivés halogénés.
H- Cl
C OH C Cl + H2 O
3e SN 1
Br
OH H- Br
+ H2O
SN1 SN2
2e
OH H-I I
+ H2O
1e SN2
Mécanisme SN1
H Cl
C OH C OH2 C Cl
- H2O
alcool tertiaire
Mécanisme SN2
OH
X-
R - CH2 - OH + P - X R - CH2 - O - P - OH R - CH2 - X + HPO3
OH H OH
2.Halogénation par SOX2
Cl
SNi R - CH2 - Cl
R - CH2 - OH + S=O R - CH2 - O - S = O
Cl - HCl -SO2
Cl
Exemple de chloration d'un alcool sur un C* :
• dans le cas d’une SN2 classique, on observe une
inversion ou une rétention de la configuration absolue.
• dans le cas d’une SNi, on observe une rétention de la
configuration absolue.
Cette réaction se fait selon SN2 dans la pyridine avec
inversion de la configuration absolue du C* de l’alcool.
4. Halogénation par PCl5
CH3CH2CH2OH + PCl5 CH3CH2CH2Cl + POCl3 + HCl
Mécanisme : SN2
PCl5 PCl4+ + Cl- Cl Cl
Cl Cl-
CH3CH2CH2OH + PCl4+ CH3CH2CH2 - O - P - Cl RCH2 - O - P - Cl
H Cl - HCl Cl
Cl
CH3CH2CH2 - Cl + O = P - Cl
Cl
H Et Me
Et Me Me
H Et
R H
R HOH +
-H
Et E Et
Et Me
Me OH OH2
Me
état de transition
-H2O -H+
pinacol pinacolone
NB: Ph > -R (alkyle) > -H. Le groupe phényle ayant une bonne
aptitude à la migration. Mais de toute façon, migrera le substituant
le plus volumineux (ou bien plus riche en e-) qui dans tous les
cas, formera le carbocation le plus stable.
Réaction avec des dérivés carbonylés:
acétalisation, cétalisation
• Les alcools a tant que des Nu- (bases de Lewis) réagissent
sur des C électrophiles des dérivés carbonylés pour créer
des liaisons C-O.
Mécanisme:
R' = H, hémiacétal
R' = H, aldéhyde
R' = alkyle, hémicétal
R' = alkyle, cétone H
R - OH R OR R OR
R H R
C O C O C C
H -H
R' R' R' OH R' OH
H
H
R OR R - OH R R OR
OR R
C C C O C
OR -H R' R -H2O
R' OR R' R' OH2
acétal (R' = H)
cétal (R' = alkyle)
EXEMPLE d’utilisation d’acétalisation:
O
LiAlH4
O C O CH2OH
OR
HO
protection du H2O/H+
C=O déprotection
HO
O LiAlH4
O
O
C
OR CH2OH
O
O
cétal cyclique
Mécanisme:
O
H
O C HO C
OR 1 OR
HO
O
2 O
HO C HO
OR
HO C
HO O 3 OR
HO O-H
H 4 -H
O H O
5 O
HO C C
OR -H2O OR
H2O O O
6 O
O
C
OR
O
o Estérification partielle
oEstérification totale
R1 R1
R1
R OH + C O R O C O R-O-C O
- HY ester
H Y
Y
O
H O O
2CH3OH + S 25°C H3C O
S + HOH
H O
O H3C O
O
aside sulfurique
diméthylsulfoxyde (DMSO)
Oxydation des alcools et des glycols
ox
C O-H
C O
H
R R
ox ox
R C O-H C O C O
H HO acide c
H aldéhyde
arboxylique
alcool primaire
R
R
ox
R C O-H C O
R cétone
H
alcool secondaire
oL’oxydation dans les conditions de Jones
(CrO3aq/H2SO4 dans acétone)
H
C2H5 R
CrO3 CrO3
C2H5 C O-H C O C O
H2SO4 H2SO4
H propanal HO acide
H
propanol, ol 1e propanoïque
CrO3
O-H O
H2SO4
cyclohexanol, ol 2e
cyclohexanone
Mécanisme:
O +
O
H
O
Cr (VI)
R O
O - Cr - OH
R O R O + HO Cr - OH
O -H+
H H (IV)
OH H H+
O
alcool 1e OH
H2O
O - Cr - OH CrO3/H R - C R- C = O-H
R -H
O H
HO H
HO
H OH
(IV)
R - C - OH + Cr = O
O OH
O
OH
O Cr
H
(VI) O (IV)
Cr O O OH
O
O O
O H + Cr
H -H
R1 R2 R1 R1 R2 HO
R2
alcool 2e
Pour éviter l’oxydation de l’aldéhyde jusqu’à l'acide
carboxylique, on utilise des conditions opératoires plus
douces (réactif de Collins: CrO3/Pyridine ; H2CrO4/t°;
CrO3/H2SO4/15-20°C ; MnO2, 25°C)
CrO3/pyridine O
C
OH
H
H ox
C OH2 C H C C O + CO2
C OH
Déshydrogénation des alcools
O
Cu + H2
1) R - CH2OH R-C
250°C H
O
Cu + H2
2) R - CH - R' R-C
250°C R'
OH
CHAPITRE IX.
COMPOSES CARBONYLES
• Sous le nom de dérivés carbonylés sont
regroupés les aldéhydes et les cétones qui
ont le même groupe fonctionnel -C=O,
appelé fonction carbonyle ou oxo.
R R1
R = H, alkyle,
C O cycloalkyle, R1 = R2 = alkyle,
C O
aryle cycloalkyle, aryle
H R2
• Nomenclature
Le nom d’un aldéhyde acyclique est formé en ajoutant la
terminaison –al au nom de la chaîne carbonée principale.
Le carbone du groupe CH=O porte toujours l’indice
numérique 1.
• Groupe principal:
Le suffixe -al est utilisé lorsque le C du groupe aldéhyde
fait partie de la chaîne carbonée de base:
O
H
5 3 1
6 4 2
H 7 O
butanal 4,6-diméthylheptanal
Le suffixe -carbaldéhyde est utilisé lorsque le C du groupe
aldéhyde ne fait pas partie de la chaîne carbonée de
base.
C=O
H
cyclohexanecarbaldéhyde
Groupe secondaire :
Préfixe = formyl-
COOH
CHO
Acide 4-formylcyclohexanecarboxylique
Le nom d’une cétone se forme en ajoutant la terminaison –
one, précédée d’un indice de position à celui de
l’hydrocarbure correspondant. La chaîne principale la plus
longue contient le groupe C=O.
CH3CH2CCH2CH3 pentan-3-one
O
Le préfixe oxo est utilisé lorsque la fonction cétone est
secondaire.
O O O
CHO
1 2 O
Diphénylcétone
Benzophénone
Substitution cyclique
Cyclohexanone
Préparation des
composés carbonylés
p
sp sp2 2
C=O C O
La différence d’électronégativité entre C (2,5) et O (3,5),
entraînant la polarisation de la double liaison et un effet
inductif attracteur sur les liaisons voisines.
120° O O
C C
centre O
basique
oEquilibre céto-énolique (tautomérie) : isomérie
particulière
Les aldéhydes et cétones peuvent exister sous deux formes
tautomères en équilibre l’une avec l’autre : la forme céto
(oxo) et énolique. Ils sont dits énolisables.
O-H
O
C
H forme
forme céto (oxo), 99,9% énolique(énol)
(aldéhyde ou cétone) 0,01%
Plus stable
En milieu basique:
O
H-B
O O-H
C C
-B
En milieu acide:
H-A
H
O O O-H
C C
- H-A
aldéhyde H H énol
cétone A
La réactivité des dérivés carbonylés
- Addition nucléophile sur la double liaison
- Substitutions de H acide par un électrophile
- Réduction/Oxydation
O-H double liaison O
Nu O
polaire
H
R AN O R R'' E E
R
R' R''
R
H acide énolateR' R' R''
R' R''
R=H
O OH
Oxydation H
Réduction
H H
HO R
O H2O/H+ OH
O AN
R-C =
H
+ Nu R-C-H R-C-H
Nu Nu
O
O C >
H
donc A est plus réactif que B
2. H C (A) > (B)
H
O O
C= O
C= C= > >
H H
3. (A) H (C) donc A est plus réactif (>)
> (B) > que B; et B>C
H3CO
NO2 GEA GED
La catalyse accélère aussi la vitesse de l’AN.
•La catalyse acide augmente σ+ sur l’atome de C
O O-H O-H
R-C = + H+ R-C = R-C
H H H
O OH
O 60%
H+/OH- CH3 - C CH3 - C
CH3 - C = + HOH H H
H H-O-H OH
O 100% Cl
O + -
OH
H /OH CCl3 - C
CCl3 - C = + HOH H Cl C-C
Cl H
H H-O-H OH
composé solide
AN d’alcools (acétalisation)
Les aldéhydes s’additionnent sur les alcools pour donner un
hémiacétal instable qui peut ensuite se condenser avec une
autre molécule d’alcool pour donner un acétal.
OH
O
H+/OH-
+
C OH O
H
hémiacétal
OH
+ O
+ H
OH
O
O
acétal
En milieu acide:
H+ + C2H5 - OH
CH3CH = O CH3 - CH = OH CH3 - CH - OH
+ -H+
+
CH3 - CH - OH H +
CH3 - CH - OH2 C2H5 - OH
OC2H5 - H2O
OC2H5
hémiacétal
H
H OC2H5 CH3 - CH - OH
- C2H5 - O-H
C2H 5 O
CH3C = O -
CH3 - CH - O - OC2H5
C 2H 5 O
hémiacétal
Les cétones donnent les hémicétals mais ne
donnent pas des cétals acycliques. Par contre, la
formation de cétals cycliques est possible avec α-
diols (glycols).
O
OH H+
O + HO + H2O
O
2,2-diméthyl-1,3- dioxacyclopentane
AN d’amines et réactifs azotés divers
NH3 et les amines primaires R-NH2 donnent avec les aldéhydes et
les cétones des imines, à la suite d’une addition sur le C=O
conduisant dans un premier temps à un aminoalcool.
R H R
R' NH2 + O N - R' + H2O
H H imines
H H
H
R R N R' N R'
R
R' NH2 + O C C
H H OH
H O
hémiaminal
H
R' H
N R'
R H R H R
R N
C N C N-R
H OH C -H H
H OH - HOH H R imines
hémiaminal
H
La formation de dérivés caractéristiques
La même réaction est possible avec divers composés azotés
de la forme A-NH2 (HO-NH2; NH2-NH2):
R' H R'
R - C - R' + A- NH
+ HOH
R-C- N-A R-C=N-A
O H
OH
Formation de
précipité coloré
Indique un test
positif donc
présence de
Témoin C=O
AN du cyanure d’hydrogène
=
H -
CN C CH
2
OH benzoïne
Mécanisme:
O CH O
=
C -
CN CN
H
=
C OH O-
H
C OH
C CH
CN
CN
O
=
C CH
- CN- OH benzoïne
Addition de H2 (réduction)
Un aldéhyde fournit un alcool primaire et une
cétone fournit un alcool secondaire.
H
Cat
R-C-H + H2 R-C-H
OH
O
alcool primaire
H
Cat
R - C - R' + H2 R - C - R'
O OH
alcool secondaire
lente
NaBH4 + 4 H2O NaB(OH)4 + 4 H2
Ph Ph
H2C P Ph H2C P Ph
Ph Ph
forme "ylure" forme "ylène"
Préparation d'un réactif de Wittig
B- H Ph
Ph
Br - CH2 -R P Ph CH P Ph
Br -BH
R
Ph Ph
phospine sel de phosphonium
Ph
H
C P Ph + BH + Br-
R
Ylure de P Ph B- = BuLi, LDA,....
H
H C P-Ph3
C P-Ph3 + Ph - C R
O
R CH O
H
Ph
H H
C P-Ph3 R
R + Ph3P=O
CH O
Ph Ph H
oxaphosphétane
379
oHalogénation
Il s’agit de substituer un ou plusieurs H en α de CO par
un ou plusieurs halogènes. Cette réaction peut se faire
en milieu basique ou acide. Les résultats seront
différents.
H H
O Br
R 3Br2, HO R H Br2 R + H-Br
H
+ H Br milieu
H milieu
O basique Br
Br O acide O
polyalkylation monoalkylation
+ 3 H2O + 3 Br
•En milieu H+
L’halogénation ne se fait qu’une seule fois. L’addition
de X2 se fait sur l’énol le plus stable.
O H
CH3 rapide O-H X-X
CH3 CH3 ··
C C C C
CH3 lente
H CH3 CH3
O
CH3 + H-X
C C CH3
CH3
X
•En milieu HO-
O O
Mécanisme:
O
O O O
H OH I-I
I I2, HO I
R CH2
- HOH R -I R CH R C-H
-I
H
- HOH I
O
O O I O I
I2, HO I
I + +
C-I H C-I
R C-I R C-I R OH R O
-I HO
I I
- HOH I
I
un bon nucléofuge
oC-alkylation en α : SN2
L’ion énolate formé est un Nu- et peut donner des
réactions de substitution avec des dérivés halogénés.
O O O
H B R-X R
R CH2
- B-H R CH2
-X R CH2
énolate X = Cl, Br, I
Exemple: CH3
1) NH2
Ph - CO - CH2 - CH3 Ph - CO - CH - CH3
2) CH3Cl
CH3
1) NH2
Ph - CO - C - CH3
2) CH3Cl
CH3
oO-alkylation
L’énolate est un anion ambident (2 sites réactionnels)
O O
O O-R
H B R-X
R CH2
- B-H R CH2 R -X R CH2
énolate
X = Cl, Br, I
Aldolisation – Cétolisation - Crotonisation
La réaction d’aldolisation–crotonisation est une réaction
d’autocondensation en milieux OH- ou H+ qui permet la
formation d’une liaison C-C.
Mécanisme en OH-:
H-OH
-
O O
H O - -
OH O O
H 2C - C H2 C = C + H3C - C H
H - HO-H H H nouvelle liaison
énolate C-C -
-OH
OH O
H
aldol
386
Mécanisme en H+
En H+ à chaud, l’aldol (ou le cétol) obtenu se déshydrate en donnant
un produit de crotonisation (crotone). La double liaison qui se
forme doit être toujours conjuguée avec la double liaison de la
fonction carbonyle.
H H
O
O ·· O
OH
O OH
+ H+
H
C C C C C C
+
-H
R2 R2 R2
R2 énol R2 R2 à chaud
H H cétone activée hydroxycétone
(cétol)
O OH2 O
C C C C
R2
R2
- H3O R2
R2
H crotone
Régiosélectivité de la formation de l’énolate dans le cas
d’une cétone
O
O O
R R H
OH R
- H-OH R H - H-OH R
R
H H H
O
R O
OH R
H est plus acide, en milieu HO-,
R
A R
B
l'énolate B est favorisé
H favorisé
H
O O
R O
R
R H
R
A R
B
favorisé R H H
H H
O OH
O
B O
A +
H H
énolate
AB
énolate de A sur B
L’aldolisation/cétolisation intramoléculaire
nouvelle liaison
O C=C
NaOH aq O-
O
HO
O -OH
O
O H Produit de cétolisation
cyclique
H
389
Réaction de Cannizzaro
C’est une réaction de dismutation (auto oxydo-réduction)
qui se produit en milieu basique lorsque l’aldéhyde n’est pas
énolisable (absence de H-acides sur le Cα. OH- joue le rôle
d’un nucléophile.
O
O
C CH2OH
C OH
H OH-
+
2
390
Mécanisme
Réduction du carbonyle (C=O)
en méthylène (-CH2-)
oRéduction de WOLFF-KISHNER (1911-1912)
C’est une réduction de cétones passant par
l’intermédiaire d’une hydrazine.
NaOH R'
R' R' CH2 + N2
C = O + H2N - NH2 C = N - NH2
R - HOH R 180-200°C R
hydrazone alcane
392
393
oRéduction de CLEMMENSEN (1913)
Cette réaction consiste à chauffer un composé
carbonylé avec du Zn amalgamé au Hg dans une
solution de HCl bouillant
. 2-
3 RCHO + Cr2O7 + 8 H + 3 RCOOH = 2 Cr3+ + 4 H2O
oLa caractérisation des aldéhydes dans un mélange
Réactif de TOLLENS
2 AgNO3 (aq) + 2 NaOH (aq) Ag2O (s) + 2 NaNO3 (aq) = H2O
Ag2O (s) + 4 NH2(aq) + NaNO3 (aq) + H2O 2 Ag(NH3)2NO3 (aq) + 2 NaOH (aq)
396
Réactif de Fehling 397
O + 2 C u(C4H4O6)22- + 5OH-
H liqueur de Fehling
OH OH
Cette d’oxydation est intéressante uniquement dans le
cas des cétones symétriques cycliques. Ainsi, l’acide
adipique, précurseurs de nylon, est obtenu par action
du KMnO4 en milieu alcalin à partir sur la
cyclohexanine.
O
1) KMnO4 COOH
NaOH
HOOC
2) H-Cl
acide adipique
Les cétones peuvent aussi transformées en esters
par traitement avec un peracide
O O
O O
+ O +
R R' H O R'' H
R OR' O R''
peracide éster
H O H O H O
O O O
AN +
O O O
O R'' O R'' O R''
R R' R R' R R'
- bon groupe
Nu
partant
Cétones cycliques conduisent à des lactones
(esters cycliques)
O
O
O
O
+ O
- R''CO2H
H O R''
peracide
cétone cyclique lactone
MERCI POUR VOTRE
RELIGIEUSE ATTENTION