Cours en Diapo Cho l2 Sfa 2020

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Cours
de Chimie Organique
Licence 2
Année académique 2019-2020

Responsable du cours : Prof. Mamyrbékova Janat Akhanovna


épouse Békro

Enseignants des TD: Drs: N’GAMAN Kohué Christelle Chantal


épouse KOUASSI;
KABRAN Guy Roger Mida
- La chimie organique (ChO) est la science qui étudie tous
les aspects des composés organiques (CO).
- Les CO sont des composés du carbone (C), à quelques
exceptions près (H, O, N, P, S et halogènes).
- Les CO sont :
 d’origine naturelle : les hydrocarbures constituant le
pétrole, la chlorophylle et d’autres constituants contenus
dans les plantes vertes…
 ou produits par synthèse.
- Les CO sont très nombreux : la ChM compte 40 000
composés, mais la ChO en compte plusieurs millions. On
peut les classer par familles, d’après leur groupement
fonctionnel en alcools (-OH), acides (-COOH),composés
carbonylés, hydrocarbures etc.
HYDROCARBURES
(HC)
Les HC sont les principaux constituants des pétroles et des
gaz naturels. Comme leur nom l'indique, ils ne comportent
que du C et de l‘H.
On distingue 3 catégories principales selon le type de liaison
C-C de leurs molécules :
· les HC saturés : ils ne comportent que des liaisons
simples.
· les HC non saturés (ou insaturés) : ils comportent au
moins une liaison multiple, double ou triple.
· les HC aromatiques : ils constituent une catégorie
particulière de composés non saturés cycliques dont la
structure est apparentée à celle du benzène.
CHAPITRE I.
HYDROCARBURES SATURES
(ALCANES/ PARAFFINES)
Généralités
• Hydrocarbures saturés, composés de C et H
Alcanes
• Paraffines (latin parum affinis = faible affinité/réactivité)
• Hydrocarbures de la série grasse.
• Saturés → C est lié au nombre maximal d’H (riches en H).
• Formules brutes
• CnH2n+2 ; n ϵ N*(entier naturel ≠ 0)
• R-H où R= CnH2n+1- (radical alkyle)
Alcanes acycliques (CnH2n+2)
Squelette hydrocarboné non cyclique (C7H16)
H H H H
H H H
H C C C C H
C C C
H H H H
H H H

Alcanes monocycliques(cyclanes ou cycloalcanes) (CnH2n)


Squelette hydrocarboné cyclique C6H12;
H H
H C H
H C C H
H C C H
C
• H H
H H
• Dans les alcanes, C et H sont liés par des
liaisons covalentes simples ou liaisons σ
(sigma).
• C–C (1,54 Å) C–H (1,10 Å)

• Liaisons σ solides E(C-C)=355kJ/mol


E(C-H)=400kJ/mol
• Lorsqu’une liaison covalente unit 2 atomes
identiques (X-X), le doublet d’électrons est partagé
entre les 2 atomes. Le nuage électronique se
repartit équitablement sur les 2 atomes. Il n’existe
donc pas de polarité (μ = 0).
• Si les 2 atomes sont différents (X-Y), c’est l’atome
le plus électronégatif (EN) qui attire le doublet
d’électrons. Le nuage électronique n’est plus
symétrique : il est déplacé vers l’atome le plus
électronégatif : on dit que l'atome le plus
électronégatif polarise le nuage électronique. La
liaison est alors polarisée.
Donc,
• Si ∆EN = 0 → liaison covalente apolaire
• Si ∆EN ≠ 0 → liaison covalente polaire, il se crée sur
les atomes des charges partielles

A B

A moins électronégatif que B

•Si ∆EN très élevée →liaison ionique

AB
Liaisons C–H sont très faiblement polarisées (apolaires)
parce que l’électronégativité (EN) de C et H sont
proches:

ENC= 2,55 ENH= 2,20

EN d'un atome = grandeur sans unité


déterminant sa capacité à attirer les e-/ ou la
force avec laquelle les e- sont attirés par le noyau
dudit atome dans une liaison covalente.

EN est caractéristique d’un élément chimique


L’EN augmente de la gauche vers la droite sur une
même période, et du bas vers le haut sur une même
colonne
• La polarisation d’une liaison donne naissance a un dipole électrique
caractérisé par un moment dipolaire (μ). Plus la ∆EN des atomes est
grande, plus μ de la liaison est important.
• Pour prouver la polarité d'une molécule, il faut tenir compte de sa
structure spatiale
• Les moments dipolaires s’additionnent comme des vecteurs
 H  
    H
H C l      
O C O O
2   
   x d = 1 ,1 1 D               D 
P ô la ire
         P o la ire
M o lé c u le s y m é triq u e
A p o la ire
Exemples des composés du C

Cl H

   
 C  C
Cl Cl Cl Cl

Cl Cl
 

 D
Molécule symétrique Molécule asymétrique
Apolaire Polaire

H 
Remarque:
   Le C dans tous les Composés
 C
H H Molécule symétrique Organiques est tétravalent
Apolaire
H 

Remarque : Toute molécule disposant d’un centre de


symétrie, a un moment dipolaire nul.
• Géométrie des alcanes – tétraédrique, s’explique
par l’hybridation des orbitales de l’atome de C

A l'état fondamental, le C est bivalent:


A
K L 2p
2s
12 2 2 2
6C: 1 s 2s 2p
Z

Couche de valence
Pour faire concorder la théorie aux résultats
expérimentaux, une notion mathématique fondée sur la
théorie des orbitales pour expliquer la géométrie des
molécules a été introduite par Linus PAULING (1901).

Hybridation = mélange d’OA d'un atome appartenant à la


même couche électronique pour former de nouvelles OAH
(OM), à l’origine de la formation des liaisons σ avec un autre
atome si elles sont identiques.
Linus Carl PAULING (1901-1994)
Chimiste-Physicien et humaniste Américain
Prix Nobel de chimie (1954)/ PN de la Paix (1962)
THEORIE DE LA LIAISON CHIMIQUE/ ECHELLE DE l’EN
Rappel: Les nombres quantiques en CHO
En CHO, les OA s et p jouent un rôle fondamental dans la formation
des liaisons.
Chaque OA est caractérisée par 3 nombres quantiques (nq):
n (nq principal)= 1, 2, 3, 4,….
• désigne la couche de l’OA. Si n=1: la couche correspondant K, si
n=2: couche L ….
• caractérise sa taille et son niveau énergétique
0 ≤ l (nq azimutal/ orbital/ secondaire) ≤ n-1
• désigne la sous-couche de l’AO
• caractérise sa forme
Exemple
• Si l= 0 → OA s (sphère)
Z

Si l= 1 → OA p (plan nodal )

Surface nodale
• (nq magnétique/ tertiaire) -l ≤ ml ≤ +l
• caractérise l’orientation dans l’espace
• admet (2l + 1) valeurs possibles.
Si l= 0, ml= 0 → OA s centrée
Si l= 1, ml= -l, 0, +l → OA p (px, py, pz)
Z
Z Z

pz
px py

Y
Y Y

X
X X
2p
2s

excitation
2p
2s hybridation
Csp3
C*
3
2sp
Hybridation sp3= on admet que les OA s et p ne restent
pas distinctes mais se réorganisent de façon à obtenir 4
orbitales identiques orientées au sein d’un tétraèdre
régulier et faisant entre elles un angle de 109°27’
e-
109o27

OAH(OM)
sp3

4 OM sp3
-géométrie
tétraédrique
-angle valenciel
+ + +
109o27
2px
2s -4 liaisons 
2py 2pz

2p3
La configuration électronique d’un Csp3 est
2(sp3)4. Au cours de cette hybridation, les parts
des OA s et p sont respectivement ¼ et ¾.
Les C hybridés sp3 ont une géométrie
tétragonale (ou tétraédrique).
Propriétés physiques
Dans Les CNPT
 gaz : du méthane (C1) au butane (C4)
 liquides : du pentane (C5) à l’hexadécane (C16)
 solides : de C17 et au-delà
•Insolubles dans l’eau, Solubles dans les solvants organiques,.
densité des alcanes (≈ 0,7) est inférieure à celle de l’eau (=1)
En général, dans la série homologue, les Toeb et Tof augmentent,
ainsi que la densité relative.
Pour les composés de même masse, la Toeb des hydrocarbures
ramifiés est moins élevée que celle des hydrocarbures non ramifiés.
 Entre 2 alcanes de même formule brute celui qui possède
plus de ramifications, a les paramètres physiques les plus
faibles.
Exemple : comparaison des températures de changement d’état

Tfus oC Teb oC Tfus oC Teb oC

H -184 -164 -145 -10


-172 -88,5

-190 - 44,5 -159 28

-135 0,6
-17 10
-131 36,2
C’est un mode d’existence des composés ayant
la même masse moléculaire mais de structures
chimiques différentes appelées isomères. Donc,
Remarque: Le nombre d'isomères croît très rapidement
avec le nombre n d'atomes de C.

Alcane Nombre théorique d’isomères

Hexane 5
Heptane 9
Octane 18
Nonane 35
Pentadécane (C15H32) 4347
Triacontane (C30H62) 4.000.000 au moins
L’isomérie diffère par :
• enchaînement des atomes →isomérie structurale
(plane ou de constitution)

Isom érie plane


Isom érie de position Isom érie de fonction

C H 3 -C H 2 -C H O et C H 3 -C O -C H 3
d'une fonction Propanal Propanone
C H 3 -C H 2 -C H 2 O H (A ldéhyde) (C étone)
Propan-1-ol d'une insaturation
et
C H 3 -C H 2 -C C H
C H 3 -C H O H -C H 3
B ut-1-yne
Propan-2-ol et
C H 3 -C C -C H 3
B ut-2-yne
Isomérie plane

Isomérie de compensation

CH3-CO-NH-CH2-CH2-CH3.
N-Propyléthanamide
et
CH3-CH2-CH2-CO-NH-CH3
Isomérie de squelette N-Méthylbutanamide

CH3-CH CH2 CH3-CH2-CH2-NH2


Propène Propan-1-amine
H2
C et H3C CH3
et
N
H2C CH2
H3C
Cyclopropane
N,N-Diméthylméthanamine
Les alcanes présentent la plus simple isomérie structurale, c’est
celle du squelette carboné: hydrocarbures normaux– composés
à chaîne linéaire et hydrocarbures ramifiés.
Formule brute C4H10 (2 isomères)
Type de n-Butane 2-méthylpropane
représentation (squelette normal) (squelette ramifié)
CH 3
H2
semi-développée: H 3C CH 2 C CH 3 H 3C CH
CH 3
H
H H H H
H C H
développée: H C C C C H H H

H H
H C C C H
H H
H H H

développée compacte CH 3(CH 2)2CH 3 CH(CH 3)3


ou condensée:

dévelopée simplifiée
ou stylisée:
Pentanes (C5H12) → 3 isomères

C lié à 3 autres atomes


C = alcane ramifié C lié à 4 autres atomes
C = alcane ramifié
2 3
1
n-Pentane 2-Méthylbutane 2,2-Diméthylpropane
Linéare (Isopentane) (Néopentane)
La nature d’un C dans un hydrocarbure dépend de son
voisinage carboné.
secondaire
C2H5 quaternaire
CH3 - CH2 - CH - C - CH3
primaire CH3 C3H7
tertiaire

Les atomes de C d’un alcane peuvent être liés à un


nombre varié d’autres atomes de C. Ainsi, un C peut
être primaire (lié à 1C), secondaire (lié à 2 C),
tertiaire (lié à 3 C), quaternaire (lié à 4 C).
 Stéréoisomérie de conformation ou Rotamérie

C C C C

On appelle conformation d’une molécule, les diverses


dispositions de ses atomes dans l’espace qui ne diffèrent que
par une rotation autour d’une ou plusieurs liaisons σ. Ces
structures sont dites conformères (rotamères) et ne sont
pas séparables
FORMES SPATIALES DES MOLECULES

1. Représentation de CRAM (coin volant)


Donald James CRAM (1919-2001)
Chimiste Américain
Nombreuses distinctions:
•Co lauréat du Prix Nobel de Chimie (1987)

Impression de représentation d’une molécule en 3D


(dimensions) dans l’espace.
Liaison dans le plan de projection

Liaison en avant du plan de projection


Liaison en arrière du plan de projection

M
aqu
ette"
déca
lée" M
aqu
ette"
éclip
sée"
Conformères (rotamères) de l’éthane (C2H6)
dans la représentation de CRAM
H1 H1 H3 H1
rotation H1 rotation
C1 C2 de 60° C2 de 60°
C1
H2
1 H3 H2 H3 2 H2
H2 H3
H3 H2 H1
H1
rotation H3
rotation
de 60° C1 C2 de 60° C1 C2
H1
3 H2 H2 H3 H1 4 H2 H3
2. Représentation de NEWMAN
Melvin Spencer NEWMAN (1908-1993)
Chimiste Américain
•Connu pour avoir inventé cette
représentation beaucoup utilisée en
chimie pour déterminer la stabilité des
conformères d’une molécule.

Représentation sur un plan perpendiculaire


à la liaison reliant 2 atomes selon le sens
du regard d’un observateur
Conformères de l’éthane (C2H6)
dans la représentation de NEWMAN
H3
H1 H1
H2
H3 sens du regard
H2
C1 C2
H3 H2 H2
H1 H3
H1

H1
H2 H3 H
1 H3
H2
sens du regard C1 C2
H2 H3
H2
H1
H1 H
3

Conformères décalés
H3 H H3 H1
1 sens du regard

C1 C2
H2
H3 H2 H2
H1 H2
H1 H3

H
H3 1
H3 H1
sens du regard
C1 C2 H2
H2 H1
H3
H2 H2
H1 H3

Conformères éclipsés

Les conformations décalées et éclipsées n’ont pas la


même énergie potentielle, en raison de l’existence de
répulsions. Plus les atomes sont éloignés, plus la
structure est stable. La conformation décalée est
Comment passer de NEWMAN en CRAM ?
H1
H1 H2 H2
H3
H3

C2 C1
C1 C2
H2
H3
H2 H1 H1 H3

H1
H3 H2

Sens du regard Sens du


H3 H2 regard
H1
3. Représentation (projection) de FISCHER
C’est une représentation plane (en croix) d'une molécule organique
tridimensionnelle. Toutes les liaisons chimiques non terminales sont
représentées comme des lignes horizontales ou verticales.

X Z

C
Y
W

X W

Y Z
Par convention
 La chaine carbonée la plus longue est projetée verticalement avec
en haut l’atome de C d’indice le plus petit (selon la nomenclatures
officielle.
 Les lignes verticales pointent en arrière du plan de projection.
 Les lignes horizontales représentent des liaisons situées au-
dessus du plan de projection ou, autrement dit, sont orientées
vers le spectateur.

OH COOH COOH
H

H OH H OH
COOH
H3C
CH3 CH3

Représentation de Cram Représentation de Représentation de


Ingolg Fischer
Exemple :
COOH
1 3
HOOC 2
4 H NH2
2
H H
NH2 3
CH3
Nomenclature
La nomenclature est une attribution de noms aux
composés. Il existe plusieurs nomenclatures des composés
organiques :
Une nomenclature de noms triviaux qui concerne des
composés dont les noms ont été consacrés par l’usage.
Exemple : Acétone (CH3COCH3)
Une nomenclature fonctionnelle spécifique qui concerne
les noms de composés appartenant à une même famille
fonctionnelle.
Exemple : Diméthylcétone (CH3COCH3)
 Une nomenclature systématique (officielle)
qui permet de nommer sans ambiguïté tout
composé organique. Elle obéit à des règles
précises établies par l’IUPAC (International
Union of Pure and Applied Chemistry) /
UICPA (Union Internationale de Chimie Pure
et Appliquée (créée en 1919- siège Zürich)
 Les 4 premiers alcanes ont un nom consacré par usage:
CH4 (Méthane);
CH3-CH3 (Ethane);
CH3-CH2-CH3 (Propane);
CH3-CH2-CH2-CH3 (Butane).
On peut retenir !!!!!!

Pour les autres à chaîne linéaire, on utilise un préfixe grec


indiquant le nombre d’atomes de C que l’on fait suivre du
suffixe -ane.
Nombre de C Alcane Formule

5 Pentane CH3-(CH2)3-CH3
6 Hexane CH3-(CH2)4-CH3
7 Heptane CH3-(CH2)5-CH3
8 Octane CH3-(CH2)6-CH3
9 Nonane CH3-(CH2)7-CH3
10 Décane CH3-(CH2)8-CH3
11 Undécane CH3-(CH2)9-CH3
20 Eicosane CH3-(CH2)18-CH3
21 Heneicosane CH3-(CH2)19-CH3
22 Docosane CH3-(CH2)20-CH3
30 Triacontane CH3-(CH2)28-CH3
31 Hentriacontane CH3-(CH2)29-CH3
40 Tétracontane CH3-(CH2)38-CH3
Le nom d’un HS ramifié comporte les noms des radicaux alkyles.
Un radical alkyle est un résidu monovalent d’alcane dépourvu d’un
H. Les noms des radicaux alkyles dérivent des noms des
hydrocarbures correspondants en remplaçant le suffixe –ane par
–yle
Radicaux usuels

CH3
H3 C CH3
H H2
H3C C C H2
Méthyle H3C C C
CH3CH2CH
1-Méthylpropyle CH3
2-Méthylpropyle CH3
CH3CH2CH2 ou sec-Butyle CH3
ou Isobutyle(iBu) 2,2-méthylpropyle
n-Propyle ou Néopentyle
H3C H3C C
CH
CH3
H3C 1-Méthyléthyle 1,1-Diméthyléthyle
ou Isopropyle (iPr) ou tert-Butyle (tBu)
Pour nommer les alcanes ramifiés, il faut indiquer la position et la
nature des radicaux alkyles. Prenons l’exemple de l’HS suivant:
CH3 - CH - CH2 - CH3
CH3
Pour se faire il faut:
1. repérer la chaîne carbonée la plus longue (chaîne principale)
la chaîne principale
CH3 - CH - CH2 - CH3 la plus longue est butane
CH3

2. désigner la chaîne latérale (ramification) par le nom du groupe


alkyle approprié qui précède celui de la chaîne principale.
CH3 - CH - CH2 - CH3
CH3 méthylbutane
la chaîne laterale
est méthyle
3. numéroter en chiffres arabes la chaîne principale en
attribuant à la ramification, le plus petit indice numérique
possible suivi d’un tiret et placé devant le nom de celle-ci.

4 3 2 1 nom du composé est le 2-méthylbutane


1 2 3 4
CH3 - CH - CH2 - CH3 et non le 3-méthylbutane
CH3
Si la chaîne carbonée principale porte plusieurs substituants :
de nature identique, on utilise des préfixes grecs Di- (2),
Tri- (3), Tétra- (4), etc. et autant d’indices numériques
séparés par des virgules. Toutefois, ces préfixes
n’interviennent pas dans l’ordre alphabétique.
chaîne principale
la plus longue 6 5 4 3 2 1
hexane 1 2 3 4 5 6
CH3 - CH - CH2 - CH - CH - CH3
CH3 CH3 CH nom du composé est
chaînes latérales 3 2,3,5-triméthylhexane
(ramification)
méthyles
Si les substituants identiques sont eux-mêmes ramifiés,
on emploie les préfixes Bis- (2) ; Tris- (3), Tétrakis- (4),
etc.

1 2

1 10
4
5
4,5-Diisopropyldécane
2 ou 4,5-Bis(1-méthyléthyl)décane
1
Si les substituants sont de nature différente, les
ramifications sont données dans l’ordre alphabétique.

chaîne principale
la plus longue 8 7 6 5 4 3 2 1
octane 1 2 3 4 5 6 7 8
CH3 - CH - CH2 - CH2 - CH - CH2 -CH2 - CH3
CH3 CH2 - CH2 -CH3
chaînes latérales
(ramification)
nom du composé
2-méthyl-5-propyloctane
Si la chaîne carbonée principale porte une
ramification complexe, elle-même ramifiée :

chaîne principale 9 8 6 4 3 2 1
7 5
la plus longue
1 2 3 4 5 6 7 8 9
nonane
CH3 - CH2 - CH2 - CH2 - CH - CH2 -CH2 - CH2 - CH3
1 2 3
CH2 - CH - CH3
chaîne latérale
(ramification) CH3
2-méthylpropyle nom du composé
5-(2-méthypropyl)nonane
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Effets électroniques dans les
molécules organiques
La répartition électronique dans une molécule organique
détermine sa réactivité.

On note 2 types d’effets électroniques:


effets inductifs (I) liés à la polarisation d'une liaison σ
effets mésomères (M) dus à la délocalisation des
électrons π.
L’effet inductif (I)
L’effet inductif – c’est la polarisation de la liaison induit un
déplacement d‘e- le long de la liaison σ. Ce déplacement est
gouverné par l’EN des atomes.

 
C3 > C2 >> C1>>>Cl Le Cl (3,2) est plus EN que C (2,5)
la polarisation de la C1- Cl, laquelle
entraine la polarisation de la C2 - C1 ....
Le deplacement des e- de C vers un atome plus EN -
effet inductif négatif (-I)

  Na (0,9)
C3 < C2 << C1<<<Na
Le deplacement des e- d'un atome pmoins EN
vers le C - effet inductif positif (+I)

La polarisation se propage au fil de liaisons σ, en diminuant


progressivement.
Conséquence de l’effet inductif sur l’acidité des
Composés organiques

Les groupements à –I rende le H plus acide (plus arrachable


par une base), donc l’acide carboxylique plus acide!
Conséquence de l’effet inductif sur la basicité des
composés organiques
H
H H
N
+ H2O H N H + OH-
H
H

CH3
H3C CH3
N
+ H2O H3C N CH3 + OH-
CH3
CH3

Dans le cas des amines, les CH3 rendent l’amine III


plus basique que les H ( enrichissement du doublet
non liant de N et stabilisation par +I de l’ammonium.
Conséquence de l’effet inductif sur la réactivité
La polarisation et son prolongement par l’effet inductif joue
un rôle important dans la réactivité

Ils sont responsables de l’existence de site réactionnel


riche en électrons (σ-, centre nucléophile) et pauvre en
Électrons (σ+, centre électrophile)
H 

    
C Cl C C Cl C MgCl


O  H  O

C C
Effet mésomère (M)

C’est le déplacement des doublets d’e- de la liaison π


ou des doublets non liants (n) crée au sein de la
molécule des sites riches ou pauvres en électrons.
L’effet mésomère concerne :
o les électrons π
o les doublets d'électrons libres
o les charges.
En ChO, une molécule est présentée correctement par
plusieurs écritures. Ce sont des structures de Lewis, dans
les quelles les positions des électrons sont imposés. Le
transfert d’e- π ou n se fait à travers un système conjugué;
ce qui entraine l’écriture de structures appelées
«formes mésomères/limites »

Ces 2 structures ne se diffèrent que par la localisation des e-


π et n. On passe d’une structures à l’autre par un simple
déplacement de ces e-.
La molécule réelle est appelée hybride de résonance :
c’est une combinaison, une hybride de toutes ces
structures, c'est-à-dire que sa structure réelle est une
moyenne de toutes ces formes limites. Les formes
mésomères sont imaginaires mais l'hybride de
résonance est bien réelle :
O O

H3C NO2 H3C N H3 C N


O O
O-0,5

hybride de résonance H3C N


O -0,5
Remarque : Pour un composé donné, plus le
nombre de formules mésomères est élevé, plus
grande est la stabilité de celui-ci.

La mésomérie permet de décrire la délocalisation


des e- π, des doublets d‘e- libres n et des charges
dans les molécules conjuguées.

Remarque : la conjugaison est l’alternance entre


double et simple liaison dans les molécules
insaturés.
La mésomérie des systèmes insaturés :

Les principaux systèmes conjugués :

1. Electrons p:
2. Electrons pet électrons n :

3. Electrons pet vacances électroniques :


4. Electrons n et vacances électroniques :
5. Electrons pet électron célibataire :
On note 2 types d'effets mésomères. Les effets
donneurs d‘électrons (+M) et les effets
attracteurs d‘électrons (-M) :
Pour écrire les structures mésomères d’une molécule:

a) Exemple de (+M): l’ion phénolate :


b) Exemple de (-M): cation benzyle:
CH2 CH2 CH2 CH2 CH2

Chaque forme limite ne présente pas la molécule réelle physique,


elles n’ont pas d’existence indépendante. Elles sont des écritures
statiques pour représenter un système dynamique.
La molécule réelle est un hybride de résonance!
CH2
 Compétition entre I et M: Les deux effets peuvent
exister ensemble dans une même molécule. Dans le cas d’une
coexistence de 2 effets I et M de signes opposés, c’est
toujours l’effet mésomère qui l’emporte: M >> I

Exemple de l'aniline:
+M
NH2 NH2 NH2 NH2
NH2
-I

M I (IV) (V)
(I) (II) (III)

4 formes mésomères limites


NH2

Hybride de résonance
Pour rendre compte de la réalité de la structure
d’une molécule, l’on utilise la notion de poids :
o Une forme mésomère limite a d’autant plus de
poids qu’elle est peu chargée.
oUne forme mésomère chargée a d’autant plus
de poids que les charges sont éloignées.

Les structures (I) et (V) équivalentes ont plus de


poids, donc plus réelles car elles sont neutres
(sans charges).
La structure chargée (III) a plus de poids que (II)
et (IV) équivalentes car ses charges sont plus
éloignées.
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RÉACTIVITÉ des ALCANES


Les alcanes sont des composés très stables et très peu
réactifs pour 3 raisons : liaisons σ solides, liaisons σ
apolaires et peu polarisable 1
Substitution radicalaire (SR): mécanisme en
chaîne à 3 étapes:

1) Initiation: production du radical (X·) par rupture


homolytique du réactif
Le radical libre X· se forme selon 3 manières :

- initiation thermo induite (chauffage)

- initiation chimique (usage de hydroperoxydes


ROOH ou peroxydes ROOR)

- initiation photo induite (irradiations par hν ou par


lumière UV).

h ou °C  + 
X-X X X
homolyse ou ROOR
2) Propagation : Radical libre (X●) réagit avec le
substrat pour former le carboradical stabilisé R● :


X
C H C
H-X

Carboradical
homolyse
3) Terminaison: recombinaison de radicaux
libres


C + X C Cl

 +  X-X
X X
+
C C C C
Structure du carboradical

•hybridé sp2 donc plan


sp2
2pz •électrophile neutre
sp2 •Configuration
2
C électronique – 2(sp2)3 2p1
sp
• (+I, +M) et l’hyper-
conjugaison le stabilisent
H

hyperconjugaison
H3C C CH2 H 3C C CH3

H H
Exemples de SR :
 Halogénation par Cl2 / Br2

CH4 + Cl2 h CH3Cl + HCl

Mécanisme:
1) Initiation
h
Cl : Cl 2 Cl
2) Propagation
Cl + H3C : H HCl + CH3
CH3 + Cl - Cl CH3- Cl + Cl
3) Terminaison
2Cl Cl2
CH3 + Cl CH3Cl
2CH3 H3C CH3
Remarque : réaction impossible avec F2 et I2
(n+1)F2+CnH2n+2 nC+(2n+2)HF
Destructionsuivied'explosion
Sélectivité de la SR
SR est une réaction régiosélective → un isomère
majoritaire formé parmi plusieurs possibles.
Exemple:
L’action de Br2 en présence de lumière sur
2,3-diméthylbutane (1) conduit principalement à 54%
de 1-bromo-2,3-diméthylbutane (2) et 46% de 2-bromo-
2,3-diméthylbutane (3). Expliquons la régiosélectivité.

Br2
+
h Br
Br
(1) (2) (3)
Br2
+
h Br
Br
(1) (2) (3)
Dans (1), chaque Cprim-H → (2) à 54/12= 4,5%
Chaque Ctert-H → (3) à 46/2= 23%


aire aire
(I ) (III )
plus stable

On peut donc déduire qu’un C(tert)-H réagit


23/4,5=5,75 fois plus vite qu’un C(prim)-H.
R
stabilité des C●: le produit majoritaire est le
composé le plus substitué : c'est celui issu du
carboradical (intermédiaire réactionnel) le plus
stable
croissance de la stabilité, donc de la réactivité

·
CH3 RCH2 RR1CH RR1R2C H2C· C CH2 CH2
nullaire Primaire Secondaire Tertiaire H
Radical allyle
Radical benzyle
·
H2C C CH2
H

CH2 CH2 CH2


· · ·
O
h
R - H + SO2 + Cl2 R - S - Cl
- HCl
O
chlorures de
sulfacides
Mécanisme:
a)Initiation

h
Cl : Cl 2 Cl
b) Propagation
Cl + H- CH3 HCl + CH3
O
CH3 + O=S=O R-S
O
O O
R-S + Cl - Cl R - S - Cl + Cl
O O

c) Terminaison
2Cl Cl - Cl CH3 + Cl CH3- Cl

 Sulfooxydation
O
h
R H + SO2 + O2 R S OH Acide sulfonique
O
 Nitration : Réaction de KONOVALOV (1888)
permet d'introduire un groupe nitro NO2 dans une molécule.
NO2


HNO3 (dilué 10%)
P
2-Nitropropane
12
SR - pas en chaînes

HO NO2
HO NO2 NO2

2-Nitropropane
HO
majoritaire
- H 2O Stable
Oxydation
oCombustion
CnH2n+2 + (3n+1)/2 O2 = n CO2 + (n+1) H2O
•Sans intérêt en synthèse organique
•Source d’énergie fondamentale: production d’électricité,
• Chauffage, transports, cuisine
•Danger pour l’environnement→ effet de serre

oPeroxydation
R-H + O2 = R-O-O-H
Hydroperoxyde
Oxydation
oCombustion
CnH2n+2 + (3n+1)/2 O2 = n CO2 + (n+1) H2O
•Sans intérêt en synthèse organique
•Source d’énergie fondamentale: production d’électricité,
• Chauffage, transports, cuisine
•Danger pour l’environnement→ effet de serre

oPeroxydation
R-H + O2 = R-O-O-H
Hydroperoxyde
Déshydrogénation catalytique en présence de Pt, Ni, Cr2O3,…
C’est une réaction chimique, nécessitant l'utilisation de
catalyseurs, et dans des conditions de T et de P
définies, qui correspond à la perte d'atomes d'H.

H2
Propane
0
600 C
- H2 (Z-) et (E-) +
But-1-ène
But-2-ènes
Butane 6500C
- 2H2 Buta-1,3-diène
conjugué
 Isomérisation: Importance industrielle car elle permet d’améliorer
le pouvoir antidétonant (indice d’octane) des essences. Exemple :
transformation du n-butane en isobutane
Pt / Al2O3
300-3500C
- H2
n-Butane

transposition/ Isobutane
réarrangement
H

X
H

donneur d'hydrure H
(-donneur)
Hydrocarbures saturés cycliques
• Cyclane ou hydrocarbure polyméthylénique tout composé
contenant des groupes –CH2- liés entre eux par des liaisons
 (hybridation sp3 des atomes de C) formant une chaîne
fermée.

(CH2)n
La taille des cycles conditionnent leur stabilité
o Petits cycles (C3 - C4)
oCycles communs (C5 - C7)
oCycles moyens (C8 - C11)
oGrands cycles ou macrocycles (C12 et plus )
Les petits cycles sont les moins stables au regard des tensions
qui existent.
90° 108° 120°
60°

Toute déviation des valences de leur disposition


normale (sous un angle de 109’28) crée une tension au
sein de la molécule qui réduit sa stabilité.
Ces cycloalcanes vont donc essayer d’adopter une
conformation qui minimise les modifications des
angles de liaisons et minimiser les gènes
stériques pour les rendre plus stable

Cyclopentane

Conformère bateau
stable
Conformations
a
a
e
tension stérique
a
1,4-diaxiale
e

e
e
e
Cyclohexane a
e Bateau
a instable
a Chaise
Stable
(absence de tension)
NB: orientation "a" (axiale) défavorable car très riche en énergie
orientation "e" (équatoriale) plus favorable car moins riche en
énergie
Chapitre II.
HYDROCARBURES INSATURES
(ALCÈNES)
Généralités
• Oléfines
• Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés avec une
double liaison (une insaturation) entre 2 C (-C=C-),
constituée de σ et π; le C est hybridé sp2
• Libre rotation autour de C=C est impossible;

sp  sp2
2
 
C C
p
 
Formules brutes selon leur nature :
• acyclique
CnH2n (alcènes) → isomères de squelette des
cycloalcanes
• cyclique
CnH2n-2 (cyclènes/ cyclo-alcènes)
Mode de formation de l’hybridation sp2 du C
2p
2s
H y b r id a tio n s p 2 = c o m b in a is o n d e
l’o rb ita le 2 s , e t d e s o rb ita le s 2 p x e t 2 p y
c o n d u is a n t à 3 O H s p 2 .
e x c ita tio n pz
2p
2s h y b r id a tio n
C sp 2
C*

2sp 2

Configuration d’un Csp2 est 2 (sp2)3p1


pz

+ + +
2s 2px
2py 2pz

-géométrie plane 3 OM sp2


2
2sp -angle valenciel 120o
-3 liaisons 
pz
Ethène C2H4 p pz
H H

H C C H

sp2 sp2 

fusion latérale

13
RESUME
•3 OAH sp2 donneront 3 liaisons σ se trouvant dans un même
plan et formant entre elles des angles de 120°→ structure
géométrique est plane (trigonale)
•OA pz pure(non hybridée) participe à la formation de la liaison π.
•C-C (1,54 Å) C=C (1,34 Å)
•Eσ= 452 kJ/mol Eπ= 272 kJ/mol
L’énergie de liaison π est plus faible que celle de σ → liaison π
plus fragile et donc plus réactive.
•Fragilité de la liaison π engendre des réactions d'addition en
transformant la double liaison (σ + π) en une liaison σ.
•La double liaison est riche en e- → base de Lewis.
Nomenclature
• Elle est semblable à celle des alcanes. Toutefois, le suffixe
«ane» devient «ène», la C=C est prioritaire et est
affectée d’un indice numérique le plus petit possible.
• S’il y a plusieurs C=C, la terminaison est adiène (2 C=C),
atriène (3 C=C),…
5
Hepta-2,5-diène

2
3
Hept-3-ène

4
Remarque :
• Noms particuliers des 1ers termes :
CH2=CH2 Ethène (IUPAC)
Ethylène est couramment employé

CH2=CH–CH3 Propène (IUPAC) (appellation courante).


Propylène ou méthyléthylène (ancienne appellation)

CH2=CH-CH2-CH3 But-1-ène (IUPAC) Butylène


(appellation courante).
Radicaux importants
3 2 H2
H2C C radical vinyle H2C C C
H 1
radical allyle
H
Ethylényle Prop-2-ényle

3 2 1 4 3 2 H2
H C C C C radical crotyle
H3C C C radical propényle 3
H H 1
H H
Prop-1-ényle But-2-ényle
Isomérie
Isomérie structurale
• Elle comprend l’isomérie du squelette carboné et celle de
position de la C=C.
• Exemples: isomères de C4H8

isomérie
de la position
de la C=C

isomérie
de squelette
16

• C’est une stéréoisomérie de configuration. Elle est la


conséquence du blocage de la rotation autour de la liaison
C=C. On dit que ces molécules sont rigides
A C

sp2 C=C sp2

B D

Une isomérieéom gétrique peut exister si A≠B et


C≠D
- Isomérie cis et trans
Exemple: du But-2-ène

Remarque : cette diastéréo-isomérie cis/trans est


limitée dans son emploi si et seulement si tous les
substituants rattachés aux Csp2 sont différents.
Donc, on fait l’appel à la diastéréoisomérie E/Z. 16
Une nouvelle dénomination s’impose. Elle
repose sur les règles de Cahn, Ingold et Prélog
(CIP) qui classent les substituants suivant un
ordre de priorité décroissant.
Les substituants de chaque carbone sp2 sont
classés entre eux (1er, 2ème) selon les règles
suivants :
Règles de priorité de CIP:

1) Un atome de numéro atomique (Z) plus élevé


est prioritaire sur un autre de Z moins élevé :
35Br > 17Cl > 9F > 8O > 7N > 6C > 1H
2) Lorsque 2 atomes directement liés à un atome central ont
le même Z, on passe aux atomes qui leur sont liés et ainsi de
suite jusqu’à ce qu’on atteigne une différence.

Radicaux CH3- CH3CH2-

H H
H
C H
C C H
H
H H

(H, H, H) (1, 1, 1)
(H, C, H) (1, 6, 1)

CH3CH2- a priorité sur CH3-


3) Si le long d’une chaîne, on atteint un endroit où il y a une
bifurcation sans pouvoir conclure, on choisit un chemin
prioritaire correspondant à l’atome des 2 séries identiques.

A B
- CH - CH3 - CH - CH2 - CH2 -Br
> sur
O - CH3 O-H

Dans les séries A et B (H,C,O) sont identiques, on


compare alors –O–C et –O – H
4) Les liaisons multiples sont considérées comme autant de
liaisons simples. (C)
(C) (C)
(1)
(C) (C)
(C)
O (C)
O
(2)
(O )
H H
(C)
(C)
H
(3) C C H

(C) (C)
(N ) (C)
(4)
C N C N
(N ) (C)
Remarque : un atome est prioritaire sur sa réplique
fantôme. -CH(CH3)2 > -CH=CH2
C C
C C C (C)
H H

5) Quand 2 atomes sont isotopes, celui dont le nombre


de masse est le plus est élevé est prioritaire sur
l’autre. 14 C > 13 C > 12 C
6 6 6
6) Une double liaison de configuration Z est prioritaire
sur une double liaison de configuration E.
7) Un substituant de configuration
absolue R est prioritaire sur un autre
de configuration absolue S.
8) Les couples (R,R) et (S,S) dits like
notés (R*,R*) et (S*,S*) sont
prioritaires sur ceux (R,S) et (S,R) dits
unlike notés (R*,S*) et (S*,R*).
Comment détermine-t-on les stéréodescripteurs Z/E ?
But-2-ène

Me
Me Me

Configuration
ou Z-
Stéréochimie (Z)-But-2-ène E-
Me (E)-But-2-ène

Stéréochimie/ Configuration Z- (de l'allemand Zusammen


qui signifie ensemble); Configuration E- (de l'allemand
Entgegen qui signifie à l'opposé)
1 H3CH2C
1 CH(CH3) 1 H3CH2C
2 CH3 2
1
C C C C

2 H3C
CH3
2 H3C
CH(CH3)2 1
cis/Z 2 trans/ E
Dans l’isomère 1 les deux CH3 sont de même côté de la C=C, on dit qu’il est ‘’cis’’
Dans l’isomère 2 les substituants identiques sont de part et d’autre de la double
liaison, on dit qu’il est ‘’trans’’. H H

H H
C
-CH2CH3 = C H - CH(CH3)2 = C H
H
C H
H C
H
H
H
Dans l'isomère 1 les 2 substituants prioritaires(classés premiers) sont du même
côté de la C=C, la configuration est Z (de l’allemand ‘’Zusammen’’, ensemble)
Dans l'isomère 2 , ils sont de par et autre de la C=C, l’isomère est dit E (de
l’allemand ‘’Entgegen’’, opposé).

Mais !!! cis- n’est pas toujours Z- et, trans- n’est pas toujours E-
19 2
1
3
1'
14 12 2
13 4 1
15 8 3
12 10
15 11 1' 1
1'

Chaine principale: pentadeca-2,9,12-


triène
Chaînes laterales: 3- methyl-; 4 -(1-méthylpropyl)-; 8 - allyl-;
10, 11-bis(1,1-diméthyléthyl)- ou 10,11-ditertbutyl-
(2E,9Z,12E)-8-allyl-3-méthyl-4-(1-méthylpropyl)-
10,11-diterbutylpentadeca-2,9,12-triène
ou

(2E,9Z,12E)-8-allyl-10,11-bis(1,1diméthyléthyl)-3-méthyl-4-(1-
méthylpropyl)pentadeca-2,9,12-triène
Préparation des alcènes

EXPLORER PAR VOUS-MEMES!

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Stabilité de la double liaison C=C en fonction
de l’environnement électronique:
Alcènes de formule brute C7H14 (isomères de position de C=C)
H3C CH3 H3C CH2 H3C CH3 H3C CH3
2H 0H
CH CH
3H 1H
H3C HC CH2 H3C H2C CH3 H3C HC CH3 H C H2C CH3
3
3,4-diméthylpent-1-ène 3,4-diméthylpent-2-ène
2-éthyl-3-méthylbut-1-ène 2,3-diméthylpent-2-ène

Stabilité croissante

Plus le nombre d’atomes d’H qui environne la C=C est


petit, plus C=C est stable
Propriétés chimiques
• La C=C a une grande réactivité à cause de la
présence de la liaison π (E=263 Kj/mole).
• La C=C est un site nucléophile car riche en e- (base
de Lewis), et lieu d’attaque électrophile
• La C=C s’ouvre facilement par rupture de la liaison
π, résultant aux produits d’addition électrophile (AE
• La C=C s’ouvre difficilement par rupture de la liaison
σ (E=347kJ/mole)
Rappel: Nucléophile et Electrophile
• Un nucléophile (Nu-) est un réactif capable de céder un
doublet d'électron. Un "bon" Nu- - réagit rapidement
• Un électrophile (E+) est un accepteur de doublet. Un
"bon« ou "fort" E+- réagit vite.
• Toute base est plus ou moins nucléophile
• Tout acide est plus ou moins électrophile mais leurs
forces ne sont pas obligatoirement liées : certains "bons"
électrophiles n'ont aucun caractère acide et des
nucléophiles "forts" peuvent être des bases très faibles.
D'une façon générale un Nu- est un centre à forte densité
électronique et un E+ un centre pauvre en électrons.
Remarques :
• Nucléophile (Nu-) « aiment les noyaux»:
δ- dnl π, donc région riche en électrons
(base de Lewis)
• Electrophile (E+) «qui aiment les électrons» :
δ+, donc région pauvre en électrons (acide
de Lewis)
• Les électrons se déplacent des centres riches
en électrons (Nu-)vers les centres pauvres en
électrons (E+) (Bien à mémoriser!)
Réactions d’addition électrophile (AE)
Réaction hétérolytique: le mécanisme d’AE se déroule en
2 étapes:
Attaque électrophile
+ -
+ - A B
A B
R R
Complexe p
B
Attaque nucléophile
A 


B R A
R
Nucléophile
Carbocation
stable Produit d'AE
rupture hétérolytique
- C
C Z Z +
Anion
carbocation
sp2
pz

sp2
120° C

21 sp2
oC+ stabilisé par :
Effet inductif donneur (+I)
CH3
CH3
+ +
C+ CH3 - CH - CH3
> > CH3 - CH2 - CH2
CH3 3(+I) 2(+I) (+I)

C+ alkyle tertiaire plus stable qu’un secondaire, lui


même plus stable qu’un primaire.
Effet mésomère donneur (+M)

C secondaire
C primaire
hyperconjugaison (terme inventé par
Robert MULLIKEN en 1939): don/transfert/transposition
d'électrons à partir d'une liaison  C-H ou C-C vers une
orbitale p vide attenante (voisine).

H H

R CH C CH3 R C C CH3

CH3 H CH3
plus favorable
stabilisé par 2(+I) stabilisé par 3 (+I)
Exemple 1 de AE: addition d’un hydracide
(HX= Cl, Br): hydrohalogénation

+HX

X
Remarque : si l’alcène est dissymétrique
(asymétrique) alors la réaction est
régiosélective.
Exemple 1 : AE de HBr sur le propène.
Br

+ HBr + Br
A B
majoritaire
Mécanisme
+ -
+ -
H Br
H Br

* (+2I) (+I)
Stable

Br


A+B
Lors de la première étape, H+ se fixe sur
l’atome de C de la C=C qui porte plus
d’atomes d’hydrogène, ce qui conduit
majoritairement à la formation d’un
carbocation le plus stable : règle
Markovnikov (1865).
Exemple 2: AE régiosélective de HCl sur le but-1-ène
engendre le 2-chlorobutane racémique. a H
H +
C CH3 + Cl-
C CH2 H - Cl

CH3CH2 CH3CH2 b
carbocation plan
H Cl
CH3
CH3CH2
C*
+ C*
H
CH3CH2 CH3
Cl
énantiomère R (50%) énantiomère S (50%)
racémique
• Les énantiomères R et S sont des stéréoisomères
optiques réaction non stéréosélective
Stéréoisomérie optique
Ce type de stéréoisomérie se manifeste par des
composés dont les molécules contiennent le Csp3
avec 4 substituants différents (asymétrique, noté
C*) qui peuvent s’arranger de 2 manières
différentes pour donner des stéréoisomères
optiques (énantiomères, énantiomorphes,
antipodes optiques, inverses optiques). Ce sont
des molécules chirales. La chiralité (du grec, la
main), c’est la non superposition de l’objet et de
son image dans un miroir (condition nécessaire et
suffisante). Donc, les stéréoisomères optiques ne
sont pas superposables à son image dans un miroir.
NB: C* est un centre stéréogène ou chiral
miroir

Cl Cl

H H
H3C CH3
C2H5 C2H5
1 2

La disposition des 4 substituants autour le C* dans la molécule 1 est


différente de celle dans la 2. L’une est l’image de l’autre dans un miroir
et elles ne sont superposables, donc ces 2 molécules sont chirales.
La conséquence de cette chiralité, c’est l’apparition d’une propriété de
ces molécules appelée l’activité optique ou pouvoir rotatoire.
O O

fusion: 25°C fusion: 25°C


ébullition: 231°C ébullition: 231°C

H H

(R)-carvone (S)-carvone
(Essence de menthe verte) (Essences d'aneth et carvi)
Est-ce qu’il est normal que ces stéréoisomères de différentes odeurs,
ont les mêmes M.M et les paramètres physiques identiques? Oui, car les
R et S-carvones sont des enantiomères, l’un est l’image d’autre dans
le miroir. Les R- et S-carvones différent par une autre propriété
fondamentale qu’on appelle l’activité optique (pouvoir rotatoire),
c-à-d ils aurons des comportements différends si on les expose à
la lumière plane polarisée (LPP). Pour expliquer ces interactions
entre ces isomères et la LPP observons le schéma suivante:
C’est un montage qu’on utilise pour déterminer l’AO d’un isomère.
On a une lampe à Na qui émet une LNP (pas de direction privilégiée).
La LNP passe a travers un polariseur (filtre optique), lequel fait passer
une LPP (plane verticale). Cette LPP ensuite va atteindre la cellule (R ou
S). En traversant cette solution, LPP interagisse avec des molécules de R
ou S et se décline. A la sortie, on a une certaine rotation par rapport de
la LPP entrant. Pour déterminer à quelle angle, la LPP initiale a tourné,
on utilise un analyseur.
Si l’angle de rotation de la LPP (α) est connu pour un stéréoisomère, on
peut définir une propriété physique dépendante de la longueur du tube
et de la concentration de la solution. C’est ce qui est appelé le pouvoir
rotatoire specifique. Ce pouvoir spécifique a aussi sensible à la t° et a la
longueur d’onde. C’est une propriété physique comme les Tf et Teb d’un
stéréoisomère donné.

Angle de rotation
Température ambiante longueur du trajet optique dans la solution
25oC (dm)

toC concentration du soluté


  = / l C g/ml

Longueur d'onde (nm)


Activité optique
O O

fusion: 25°C fusion: 25°C


ébullition: 231°C ébullition: 231°C

H H

(R)- (-) -carvone (S)- (+)-carvone


(Essence de menthe verte) (Essences d'aneth et carvi)
 
La (R)-carvone a un pouvoir rotatoire = -61°, et la (S)-carvone - +61°,
Donc, la différence entre R- et S-carvones que l’un tourne le plan de
LPP à gauche et l’autre à droite, l’un est lévogyre et l’autre dextrogyre.
Elles manifestent de l’activité optique! Ces 2 carvones présentent
un couple d’énantiomères (l’un est l’image de l’autre dans un miroir,
ils ne sont superposables).
Remarque: Les 2 isomères optiques, s'ils ne sont pas énantiomères,
ils sont des dias (diastéréoisomères ou diastéréomères)

Exemple : CH OH –*CH(OH) –*CH(OH) – CHO, présentée dans la présentation de


2
miroir

CHO CHO CHO CHO


HO H H OH H OH HO H
HO H H OH HO H H OH
I CH2OH CH2OH CH2OH CH2OH
II
III IV

• Pour n C*, on a : 2n stéréoisomères optiques (règle de Pasteur).


• Les paires (I, II) et (III, IV) sont des énantiomères.
• Les structures I, III, IV et II, III, IV sont des dias.
• NB : Il peut exister une isomérie optique sans centre stéréogène
(C* par exemple): chiralité axiale
Exemple du penta-2,4-diol
miroir
H OH
HO H OH H
OH
H
R S
R S
miroir
miroir
OH H OH
H H
OH H
HO

S R S R
méso

3 Stéréoisomères du penta-2,4-diol

Forme méso: Un isomère méso est un stéréoisomère


superposable à son image dans un miroir. Il est achiral et
réduit le nombre de stéréoisomères optiques d’une unité:2n -1
possibles.
Stéréodescription R/S
Soient les groupes 1, 2, 3, 4 classés dans l’ordre de priorité
décroissante selon les règles de CIP: 1>2>3>4

C 4 C 4

1 1
3 C 2
R (rectus) C
4 S(Sinister)
2 4
3

Exemple:
Cl Cl
H
H 3C H
H 5C 2
C 2H 5 CH3
R
S
Exemple 2:
Déterminez R/S des stéréoisomères du butan-2-ol à l'aide de la
représentation de Cram
OH

*
OH HO H
H
(R)-butan-2-ol (S)-butan-2-ol
Exemple 3: Déterminez la configuration absolue des C*
de tous les stéréoisomères de l'hydrate de carbone suivant
O OH
(O) (8,8,1)
3 1
- CHO = c H HO CHO
- 2C* C * *
- 3C* O 4 2
(8,6,1) O 22 = 4
H C H (8,6,1)
OH
O
- C H (8,1,1)
H

CHO CHO CHO CHO

H
2 OH HO H H OH HO H

H
3 OH HO H HO H H OH

CH2OH CH2OH CH2OH CH2OH

(2R, 3R) (2S,S) (2R,3S) (2S,3R)


Like Unlike
Exemple 4:
Cas de HOBr (acide hypobromeux)
Br2 + HOH
OH
H+ OH
*
+ HOBr * +
Br
Br
Bromhydrines

Br+ plus volumineux forme l’ion bromonium ponté pour donner une trans-AE
stéréospécifique.
HOBr + H+ H2OBr Br+ + H2O
OH
Br+ OH2
··

* OH
* +

+ Br -H+ Br
Br Br
Br Br
* Br
* +
-H+
HO
OH2 OH
Exemple 5:
Convertir A en projection de Fischer

OH HO H
H
1
4R 6 OH
2R 3R 5S
A = O

H OH H OH

H H
O O

1 1

H OH H OH
2 2R

H OH H OH
3 3R

H OH H OH
4 4R

HO H HO H
5 5S

6 CH2OH 6 CH2OH
Fischer
Définition de quelques notions utilisées en
stéréochimie
• Stéréogénéité: Mode d’apparition de stéréoisomères
de configuration (géométriques/optiques).
Exemples des centres stéréogènes : C = C; C*
Me miroir
Me Me Cl Cl

H H
H3C CH
cis- trans- C2H5 C2H5 3

Me (E)-But-2-ène R S
(Z)-But-2-ène
• Racémique (racémate): mélange équimolaire d’une
paire d’énantiomères et est optiquement inactif (noté
±) donc achiral
racémique

O O

H H

(R)- (-) -carvone (50%) (S)- (+)-carvone (50%)


 
• Racémisation : réaction au cours de laquelle un
racémique est formé. Exemple: AE de H – Cl sur la C = C:
H a

H +
C CH3 + Cl-
C CH2 H - Cl

CH3CH2 CH3CH2 b
carbocation plan
H Cl
CH3
CH3CH2
C*
+ C*
H
CH3CH2 CH3
Cl
énantiomère R (50%) énantiomère S (50%)

•Résolution : réaction qui permet de séparer les


énantiomères d’un racémique.
• Composé méso: un composé comportant 2 centres chiraux de
configurations absolues opposées et un élément de symétrie (axe
ou plan de symétrie) et est achiral.
Exemple: butane-2,3-diol (2C*) - 4 stéréoisoméres selon Fischer.

Le stéréoisomére (2S,3R) est superposable à son image (2R,3S). Il est donc achiral et est
optiquement inactif car il a un plan de symétrie P. a ou b est appelé forme méso. • Le
butane-2,3-diol possède donc 3 stéroisomères
* une forme méso (a ou b) optiquement inactive.
* un couple d’énantiomères c et d.
• Epimères : dias qui ne diffèrent que par la
configuration absolue au niveau d’un seul C*.
Exemple: hexane-3,4,5-triol H
3
OH
H
5
OH
1
(3C*) – 2n stéréoisomères 2 * * * 6
( 8) stéréoisomères : 4
OH
H

1. (2R,3R,4R) 2. (2S,3S,4S); 3. (2R,3R,4S) 4. (2S,3S,4R);


5. (2R,3S,4S) 6. (2S,3R,4R); 7. (2R,3S,4R) 8. (2S,3R,4S)
Epimères:
1 et 3 ; 1 et 6; 1 et 7 ; 2 et 4 ; 2 et 5. ; 2. et 8.
Exemple 2 de AE: Addition de H2O
(hydratation) (Réaction de BERTHLOT)

Préparation régiosélective du méthylcyclopentanol


Mécanisme
H- OH
H
CH3 CH3
H - HSO4 -HSO4-
+
H
H
carbocation tertiaire plan
H
CH3 OH CH3
R S OH
+ +
OH + * *
CH3 - H OH CH3
H
Exemple 3 de AE : addition de X2
(dihalogénation - trans-AE diastéréospécifique)
 complexe 

Br Br + Br
 
Br Br Br

Complexe p
Br
Br trans-attaque

ouverture anti Br
Br
ion bromonium ponté
trans-isomère
Cas du pent-2-ène : AE diastéréospécifique
c d H Br
H Br H
Br- c H 3C
+ * *
a +
AE trans H3C 2S, 3S H
H H c C 2H5 C2H5
d Br
a d +
+ Br - Br d'
d' Br H
H3C Z c'
C2H 5 H H
C3H5
b *
b c' *
Br- + H
+ H 3C
H3C c' Br d' C2H5 Br
2R,3R
diastéréoisomère like
b c H Br
H Br C2H5
b
Br- + H3C * *
a +
AE trans 2S, 3R C2H5
H3C
H H
C2H5 c Br H
a b +
c
+ Br - Br c'
c' Br
H3C b b' C2H5
E H H
H b C2H5
*
b' *
Br- + H
+ H3C
H3C b' Br c' H Br
2R,3S
diastéréoisomères
unlike

La trans-bromation des dias- E et Z conduit respectivement à


un racémique unlike et un racémique like (racémisation)
Diastéréoisomérie Erythro / Thréo

Selon Fischer
CH3
CH3
S
H Br
H Br
R
H Br
Br H

C2N5
C2H5
Erythro
Thréo
Au moins 2 substituants identiques
Au moins 2 substituants identiques
des C* disposés du même côté de la
des C* disposés de part et d'autre
liaison C*-C*
de la liaison C*-C*
Conformères décalés Selon Newman

Selon Cram
Br
Sens du regard H Br
H
de l'observateur 2 H CH3 Thréo
3 Selon les règles CIP, les sens de rotation sur
H3C C2H5 H C 2H 5 chaque C* sont contraires.
Br Br C2: Br > CH3 > H
(2S, 3S) C3: Br > C2H5 > H

Br
C2H5 H
Erythro
Sens du regard H Br C 2H5 Selon les règles CIP, les sens de rotation sur
de l'observateur
2 H CH3 chaque C* sont identiques:
3 Br
H 3C Br H
(2R, 3R)

Conformères éclipsés

Erythro H Br
Thréo
Br Br Superposition minimum
Superposition maximum
de 2 substituants identiques Br des substituants identiques
C 2H5
H CH3 liés aux C*
H CH3 au moins liés aux C* C 2H5
H
Remarques:
• Il est faux de croire que l’isomère Erythro correspond
nécessairement au couple (S,S) ou (R,R) - like
• Il est faux de croire que l’isomère Thréo correspond
nécessairement au couple (R,S) ou (S,R) - unlike
• Pour connaître la diastéréoisomérie Erythro/Thréo, il n’est
pas nécessaire de déterminer la configuration absolue des
C*.
• Selon la nomenclature internationale (IUPAC), la
stéréodescription Erythro/ Thréo est remplacée par la
dénomination like/ unlike, plus simple et facile à définir.
Exemple 4 de AE : additon de HOX (acide hypohalogéneux)
Cas de HOCl (acide hypochloreux)
Cl2 + HOH
H+
CH3 - CH = CH2 + HOCl CH3 - *
CH - CH2
OH Cl chlorohydrine

Réaction est régiosélective de type Markovinkov.

H+ HOH
HO-Cl +
HOCl Cl + CH3 - CH = CH2 CH3 - CH - CH2
H -HOH - H+
CH3 CH3 Cl

+ SC
RC
H OH
ClH2C OH ClH2C H
Exemple 5 de AE : Addition de RX (halogénoalcanes RX)
H
H < 0oC
RX(Cl, Br, I)+ R X
ZnCl2*

30-60%
*ZnO, MgO, PbO, AlCl3, FeCl3, HgCl2
R - Cl+ ZnCl2 R ZnCl3
H H Cl H
+ R ZnCl3
- ZnCl2 R X
R

Remarque: la réaction est de type MARKOVNIKOV


Exemple 6 de AE : Cis-addition catalytique de H2
(Hydrogénation). Réduction.

H H
C2H5 H H CH C2H5
2 5

+
Pd, Pt, Ni/Raney)
H3C H3C H 3C H H
H H

•Réaction stéréospécifique fournit un stéréoisomère


unique dont la stéréochimie dépend du substrat de départ
au nombre de stéréoisomères possibles.
Hydrogénation diastéréospécifique du 3,4-diméthylhex-3-ène
H H

R,R
C2H5 par le haut
H-H C2H5
C2H5
E + diastéréoisomères
like
H-H C2H5 C2H5
C2H5 par le bas

S,S
H H

Enantiomères
(Racémisation)

•Réaction diastéréospécifique fournit un couple de


diastéréoisomères unique dont la stéréochimie dépend du substrat
de départ au nombre de diastéréoisomères possibles.
H H

R,S
C2 H5 C2H5 par le haut
H-H C2H5
C2H5
+ diastéréoisomère
Z
unlike
H-H C2H5
C2H5
par le bas

S,R
H H

1composé méso
(R,S) = (S,R)

Remarque : stéréochimie dépend de celle de l’alcène initial


• le dia- (E) conduit au racémique like
• le dia- (Z) conduit au dia- méso
Addition radicalaire (AR) régiosélective de HBr en présence de
peroxyde (ROOR’): anti MARKOVNIKOV (effet-KARASCH-MAYO)
0,5 PhCOO-OCOPh
+ H-Br Br
peroxyde de benzoyle
but-1-ène 1-bromobutane
(-PhH; - CO2)
Mécanisme de AR:
1étape: Initiation
Ph - CO-O - O-CO - Ph 2CO2 + 2Ph
2 étape: Propagation
Ph + H - Br Ph -H + Br
majoritaire
H - Br
Br - Br Br
(II)
+ Br
H - Br
(I)
- Br
Br Br
Addition des boranes (BH3): Hydratation par
hydroboration (réaction de BROWN, 1956) :
Etape 1: H BH2
Et
Me
C C + H - BH2 Et C C Me
Me H
alkylborane
Me H
Etape 2: BH2 OH

H H2O2, HO- H
Et C C Me Et C C Me

Me H Me H

C'est une syn-addition de la liaison B-H sur la C=C.


Régiosélective (on forme l'alcool le moins substitué, car B puis
OH sont fixés majoritairement sur le C le moins encombré de la
C=C de type anti-MARKOVNIKOV
C2H5 H
E H C2H5 CH3 CH3
(1)
HOOH + NaOH
* *
H3C CH3
B H -H2O
H H
H B H -
OOH, Na
H

C2H5 CH3 H C2H5 CH3 H


CH3 CH3 OH2
* * -NaOH * *
H
H B O B
H H H
O-OH
H +
Na
CH3 H C2H5 CH3 H
C2H5 CH3 CH3
H
* * H * *
O - H - HO-B
B H OH
O H (S,R)
H H
H

La réaction est diastéréospécifique si la stéréochimie du produit


dépendant de celle de l’alcène initial
Par-dessus:
H
H B
C 2H 5 H
H R, S
H3 C E CH3

Stéréochimie dépend de celle de l’alcène initial


• le dia- (E) conduit au racémique (R,S) et (S,R) unlike
• le dia- (Z) conduit au racémique (R,R) et (S,S) like
Substitution radicalaire (SR) sur un C allylique (C
en position α de la double liaison C=C)
C allylique
5000C Br
+ Br2
- HBr

C=C conservée

La réaction est chimiosélective car entre la


C=C et le C allyle, elle exerce une préférence
sur le C en position allyle.
Mécanisme de SR:
1étape: Initiation

Br - Br 5000C 2Br
+M
2 étape: Propagation
Br - Br
+ Br - H - Br (A) + Br
H Br
SR

Br
+ Br (II)
(A) >> (II) > (I)
(I)
Br
Réactions d’oxydation

Sous l’effet de divers oxydants, la double liaison C=C


peut s’ouvrir (oxydation ménagée ou douce) ou se
couper (oxydation brutale/ dure) pour donner dans
chaque cas des composés organiques oxygénés.
Oxydations ménagées de la C=C:
1. Cis (ou Syn)–dihydroxylation (réaction de WAGNER)
diols Cis(Syn)
OH OH
KMnO4 à 10%
+
ou OsO4 ; à froid
OH OH
Cis(Syn)
Réaction stéréospécifique (diastéréospécifique)

Rappel: réaction stéréospécifique est une réaction dans


laquelle un substrat de configuration déterminée et unique est
transformé en un produit de configuration déterminée et unique.
K+ O- O
Mn
O O
R,S
H H par le haut
H
H C2H5 H2O
H3C
Z +
H3C H
H3C C2H5
O O C2H5 par le bas H
Mn
O + S,R
O- K
O O
Mn O- K+
O
H3 C H
OH OH C2H5
H
R,S
+
H S,R
- MnO2, KOH H C2H5
H3 C OH OH
diastéréoisomères
Remarque :
unlike

l’alcène dia-(E) conduit au racémique glycols like


L’alcène dia-(Z) conduit au racémique glycols unlike.
2. Cis-époxydation stéréospécifique d’un alcène par un
peracide et trans-hydroxylation d’un époxyde.
Cis-époxydation (réaction de PRILEJAEV) époxydes
H O H

R S
par le haut CH3
H H CH3
O
2,3-epoxybutane (Cis)
C C R-C-O-O-H par le bas
H H
H3 C CH3 S R
But-2-ène (Z)
O CH3
CH3
2,3-epoxybutane (Cis)

(R, S) et (S, R)
diastéréoisomère unlike
Mécanisme:
H But-2-ène (E)
CH3
H CH3
C C
- R-COOH
H 3C H H3C H
O O
O H
(S, S)
R-C=O

diastéréoisomère like
R-C=O
O H
H O CH3
H O CH3
C C - R-COOH
H3C H
H3 C H (R, R)
But-2-ène (E)
o Trans-hydroxylation de l’époxyde en H+ ou OH-
EnmilieuH+ viaa viab
a OH H
b CH3 H CH3 OH
H H
  + H2O + +
-H H
a O b CH3 OH HO
CH3
CH3 H3C (R,R) H
(S,S)
H
Racémiquedetrans-diolslike
(S, R)

H2O/H+
époxydes: (S, R) et (R, S) Racémique de trans-diols like
H2O/H+
époxydes: (R, R) et (S, S) Racémique de trans-diols unlike
•Réaction stéréosélective est une réaction dans laquelle un
substrat de configuration donnée est transformé en un mélange des
stéréoisomères du produit, en quantités inégales (un stéréoisomère
majoritaire)
•Réaction stéréospécifique est une réaction dans laquelle un
substrat de configuration déterminée et unique est transformé en un
produit de configuration déterminée et unique.
•Réaction régiosélective favorise la formation d’un produit
majoritaire à partir d’un site réactionnel parmi d’autres
possibles.
•Réaction régiospécifique favorise la formation d’un seul
produit à partir d’un site réactionnel parmi d’autres possibles.
Oxydation brutale: coupure oxydante de la C=C

1. Action des oxydants forts à chaud:


KMnO4 concentré KMnO4 + NaOH KMnO4 + H2SO4 concentré
K2Cr2O7 + H2SO4 concentré (mélange sulfochromique

R R' o R R'
1) C=C C=O +O=C
R R' R R'
R R' o R R' o R R'
2) C=C C=O+O=C C=O+ O= C
R H R H R OH

R R' o R R' o R R'


3) C=C C=O+O=C C=O+O=C
H H H H HO OH

R H o R
4) C=C C = O + CO2 + HOH
H H HO
2. Ozonolyse
H CH3
H CH3
O3/H2O
C C C
O + O + ZnO + H2O
CH3 (Zn)
CH3 H 3C
éthanal propanone CH3

H CH3
HO CH3
O3/H2O
C C C
O +O + ZnO + H2O
CH3
CH3 H 3C
acide propanone CH3
éthanoïque
CHAPITRE III.
HYDROCARBURES INSATURES
(ALCYNES OU ACÉTYLÉNIQUES
Généralités
• Hydrocarbures insaturés avec une C≡C (σ + 2 π).
• Formule Générale CnH2n-2 avec n ϵ N*
• Alcynes= isomères des cyclènes

2 types d’alcynes
• Vrais (monosubstitués) R-C≡C-H

• Disubstitués R-C≡C-R’
Géométrie diagonale : Hybridation sp
p

px py pz
s

n= 2
Pypz pures

Csp3: 2(sp3)4
p

px py pz n= 2
s

n= 2

Csp: 2(sp)2 p2

Csp2: 2(sp2)3 p1
Structure digonale (ou linéaire) du C hybridé sp
Py
Pz
sp sp

180o
C sp
Linéaire

Structure de la triple liaison


C2H2 (Acétylène)

H C C H
p
p

H 
H H C C H
NOMENCLATURE
• Terminaison -yne remplace les terminaisons –ane et –ène.
L’insaturation doit porter l’indice numérique le plus petit. Pour
plusieurs C≡C, on dira adiyne (2 C≡C), atriyne (3 C≡C),…
• La C≡C tout comme la C=C est prioritaire sur la substitution
alkyle ou halogénée.
1

2
Br

4-bromo-6-éthyl-3-methyloctan-2-én-5-yne
Remarque : toute fonction est prioritaire sur toute insaturation C=C,
C≡C.
CH3 - C C -CH - CH3 pent-3-yn-2-ol
OH
Quelques radicaux acétyléniques importants
H3C C C
3 2 1
Propynyle (prop-1-ynyle)
H2
CH C CH C C
Acétylényle Propargyle (prop-2-ynyle)
Préparation des alcynes

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Réactivité
• C≡C (1,20 Å) plus courte que C=C (1,34 Å).
• AE plus difficilement avec les alcynes
Site nucléophile (base de Lewis)

C C H
Site acide H H
Faible
Acétylène
pka= 25
Acidité faible des alcynes vrais

Csp3 Csp2 Csp

croissance de l'électronégativité
Mise en évidence de l’acidité des alcynes

Déprotonation par une Base forte : NaNH2, KNH2, RLi, RMgX


ou des métaux alcalins.
R-C C-H + B- R-C C- + BH
alcyne vrais base alcynure acide
acide faible forte base forte conjugué

Carbanion

R-C C-H + R' - Li R-C C - Li + R'H


base alcynure de
litium
Structure du carbanion (C-)
• Un C- charge négative (Base de Lewis).
rupture hétérolytique
H+ C


C H +

carbanion

• C- est hybridé sp3, mais a une topologie pyramidale


• Configuration électronique: 2(sp2)3 2p1

Structure pyramidale
Attention !!!

Sp2, plan

• I et –M stabilisent le carboanion.
Réactivité des alcynures comme nucléophiles
R-X= dérivés halogénés (X= Cl, Br, I)
R' - X (SN)
R-C C - R'

R-C C- Li+ R
C = O (AN) R
R
R-C C-C R
-
alcoolate O

A)Substitution nucléophile (SN) par les alcynures

- +
SN2
H3C - C C Na + CH3CH2 - Br H3C - C C - CH2CH3
halogénure - Na Br
primaire
B)Addition nucléophile (AN) par les alcynures

CH3
 AN
H3C - C C--Mg+Br + CH3CH2 - C - CH3 H3C - C C - C - CH2CH3

O O-Mg+Br

CH3
H3O+
H3C - C C - C - CH2CH3 + MgBrOH

OH
Les réactifs Ag(NH3)2OH (TOLLENS) et
Cu(NH3)2OH (FEHLING) permettent de mettre en
évidence la présence d’une C≡C terminale.

Ag(NH3)2OH CH3 - C C - Ag + NH3 + HOH


blanc
CH3 - C C - H Cu(NH3)2OH
CH3 - C C - Cu + NH3 + HOH
rouge
1. AE d'hydracide (HCl, HBr)
Avec les alcynes vrais, la dihydrohalogénation est
régiosélective de type Markovnikov.
Exemple: gem-dihydrobromation de la propyne
Br Br
AE
+ 2 HBr
(CCl4) 2,2-dibromopropane
propyne
Deuxième AE de H - Br

H3C H H
H H3C H3C
AE
C C + H - Br C C H Br C C H
-
- Br Br
H H Br H
Br
2. AE de dihalogène (Cl2, Br2): Tétrabromation du
but-1-yne par addition de Br2.
Prémière AE de Br2

E Br
+ Br2 AE
but-1-yne (CCl4)
Br H

Deuxième AE de Br2 1,2-dibromobut-1-ène

Br Br

+ Br2 AE
Br Br
Br H (CCl4) Br H

1,1,2,2-tétrabromobutane
Mécanisme : trans(anti)-AE stéréospécifique
• Première AE de Br2
AE
C2H5- C C-H + Br - Br C2H5- C C - H + Br-
+
Br H Br
AN (anti) pont bromonium
C C
C2H5 Br
(E)-1,2-dibromobut-1-ène
• Deuxième AE de Br2:
Br H Br H Br-
AE
AN (anti)
C C + Br - Br C
C
C2H5 C2H5 +
Br Br
(E)-1,2-dibromobut-1-ène Br

H pont bromonium
Br Br

C C
Br
Br
C2H5

1,1,2,2-tétrabromobutane
3. AE acido-catalysée de H2O: hydratation des
alcynes (réaction de KOUTCHEROV)

HO H
AE tautomérie
+ H - OH C C
H2SO4, HgSO4 H O
but-1-yne énol butanone

Régiochimie de la réaction est de type MARKOVNIKOV


•Alcynes disubstitués symétriques conduit à la
formation de cétones
•Alcynes disubstitués disymétriques forment
un mélange de cétones

Réaction régiosélective
4. Réduction de la C≡C. Hydrogénation
catalytique: Cis(ou syn)-addition
2 H2 / Cat

cis-addition hexane
hex-3-yne

cat: Ni (Raney), Pd, Pt


H H

H2 / Cat

cis-addition
hex-3-yne (Z)-hex-3-ène
Réduction des alcynes en alcènes

Na/NH3 (liquide) H R'


(Réaction de Birch:
trans-addition C C réduction chimique)
R E H
R - C C - R'
Alcynes
R R'
H2 (Réduction catalytique
C C avec le catalyseur
Pd/BaSO4 de Lindlar)
cis-addition H Z H
Oxydation de la C≡C
oOxydation brutale
1. [O] de C≡C plus difficile que C=C
2. Oxydants forts: O3/H2O; KMnO4(conc) à chaud;
K2Cr2O7/H2SO4 (aq) à chaud.
O H2O
O3
O
Ozonure O

O - H2O2
O
+ H
OH OH
1) O3

2) H2O
O
KMnO4(conc) O
ou K2Cr2O7/H+ -dicétones

O
O

2 O

OH

oOxydation douce O

KMnO4 aq.
100°C O
but-2-yne
butane-2,3-dione
-dicétone
HYDROCARBURES
AROMATIQUES
CHAPITRE V.
BENZENE ET DERIVES
Définition
Les composés benzéniques (arènes) = hydrocarbures
aromatiques possédant un cycle hexatriénique conjugué.
Benzène
Structure
H H

120°
H 120° H
120°
1,09A
H H
1,39A

Le benzène (C6H6) est une molécule plane dont le squelette


carboné est un hexagone régulier.
La distance C–C est 1,39 Å. Les Csp2 ont 6 électrons dans les
orbitales p qui sont délocalisés sur tout le cycle. C’est pourquoi la
liaison Car-Car est intermédiaire entre les liaisons simples et doubles
(Csp3-Csp3= 1,54 Å; Csp2-Csp2= 1,33 Å). La molécule du benzène est
symétrique et très stable. Sa structure chimique est celle proposée
par KÉKULÉ.

Hybride de résonance
Notion d’aromaticité
L’aromaticité est une notion théorique qui s’apparente à une énergie
de stabilisation. On parle de composé aromatique lorsqu'une
molécule répond à certains critères. Chaque critère étant nécessaire
mais pas suffisant. Ainsi, pour qu'un composé soit dit aromatique, il
faut :
•qu’il soit cyclique plan;
•qu'il possède (4n + 2) e-π (n= 0, 1, 2, ...) (règle de Hückel)
•que tous les e--π soient dans un même plan c’est-à-dire délocalisés
(conjugués).
Il existe donc trois catégories de composés: les aromatiques qui
possèdent 4n +2 e-π, les anti-aromatiques qui ne possèdent que 4n
e-π, et les non aromatiques qui ne sont ni anti-aromatiques ni
aromatiques.
Composés non/ pas aromatiques

Hexa-1,3,5-triène conjugué possède 4n+2 e- π (n=1)


conjugués mais acyclique
Cycloocta-1,3,5,7-tétraène (4n e-π avec n=2), n’est pas
plan. Il se comporte comme un polyène
Composés anti-aromatiques
Un hydrocarbure est anti-aromatique s'il est
monocyclique, plan ou quasiment plan et possède
4n e- π électrons conjugués, n= 0, 1, 2, 3….

Cyclobuta-1,3-diène Carbanion cyclopropényle


Carbocation cyclopentadiényle
4e- p 4e- p
4e- p
Composés aromatiques
oComposé à 2 e- π : cation cyclopropénium

Le cation cyclopropénium est stabilisé par mésomérie


oComposé à 6e-π :
Anion cyclopentadiényle
sp2 sp2
1 - cyclique
1 - cyclique NaH aromatique
pas aromatique 2 - pas plan 2 - plan
sp2 3 sp2 3 - 6e- p
3 - 4e- p sp
H
H H
CH - acide

L'ion cyclopentadiényle est un carbanion stabilisé par


mésomérie
Cation tropylium (cyclohepta-1,3,5-triénium)
sp2 sp2 sp2 sp2
sp2 sp2 1. PCl5/CCl4 sp2 sp2

sp2 2.HBF4/EtOH sp2


sp3 sp2 sp2 sp2
H H H BF4-
1 - cyclique
1 - cyclique 2 - plan aromatique
2 - pas plan pas aromatique
3 - 6e- p
3 - 6e- p

oHétérocycles à 5 ou 6 chaînons à 6 e-π

X N

X= NH, Pyrrole
O, furane Pyridine
S, thiophène
oComposé à 10 e- π

oComposé à 14 e- π
9 10
8 9 1
8 1
7 2
7 2
6 3
5 10 4 6 5 4 3
anthracène phénanthrène
Nomenclature
Benzènes monosubstitués n’ont pas d’isomères
(carbones du noyau benzénique tous équivalents)

OH NH2 OCH3

Méthyl- Isopropyl- Vinyl- hydroxy- amino- Métoxy-


benzène benzène benzène benzène benzène benzène
(Toluène) (Cumène) (Styrène) (Phénol) (Aniline) (Anisole)
Benzènes di substitués peuvent présenter 3 isomères
CH3
ortho

para méta
Méthylbenzène
(Toluène) CH3

CH3 CH3

CH3

CH3
CH3
1,2-diméthylbenzène 1,3-diméthylbenzène 1,2-diméthylbenzène
ou o-méthyltoluà.ène ou m-méthyltoluène ou o-méthyltoluà.ène
(ortho-xylène) (méta-xylène) (ortho-xylène)
Benzènes tri substitués peuvent présenter 3 isomères

X
X
X

X
X X

X X

1,2,3- X 1,3,5-
Substitution adjacente 1,2,4 Substitution symétrique
Substitution asymétrique
Réactivité
Substitution électrophile aromatique (SEAr)
Ar-H + E-X Ar-E + H-X
acide de Lewis

Acides de Lewis: AlCl3; FeBr3; ZnCl2 ….


Mécanisme général de la SEAr
H E
étape 1
lente
+ E+ E+ H

Complexe pi Complexe  ou

E
E E
étape 2
rapide
+ H
H H

ou Intermédiaire de Wheeland

- H+
1. Halogénation aromatique

•SEAr ; Acide de Lewis: FeBr3, FeCl3, AlCL3 …(quantité


catalytique)
•Milieu anhydre

Br (Cl)
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3)
+ Br2 (Cl2)

bromobenzène ou
chlorobenzène)
Mécanisme:
Formation de Br+ (E+):

Br Br Fe Br3
SEAR

Br
Br Br Br
étape 2
rapide
+ H
H H H

Complexe  ou Intermédiaire de Wheeland - H+

Br
2. Nitration
H
NO2

HNO3, H2SO4
+ H+

Mécanisme:
Formation de NO2+ ( E+)
O
O
O
O
O S OH
O S OH
N
N
O OH2 O
O OH H O

N
O
H O

N
SEAr
O

NO2
NO2 NO2 NO2
étape 2
rapide
+ H
H H H

Complexe  ou Intermédiaire de Wheeland - H+

NO2
3. Sulfonation

H
SO3H

SO3 , H2SO4
+ H+
ou H2SO4 conc, 100°C

Formation de HSO3+ ( E+)


H O
O
H O
O
O S OH
O S OH
S
S
O O O
O O O
H
H O

S
SEAr
O O

SO3H
SO3H SO3H SO3H
étape 2
rapide
+ H
H H H

Complexe  ou Intermédiaire de Wheeland - H+

SO3H
4. Alkylation de FRIEDEL-CRAFTS
H R
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3)
+ R-X

alkylbenzène

Formation de R+ ( E+)

R - Cl + Al-Cl3 R - Cl - Al-Cl3 R + AlCl4


H

R - Cl - Al-Cl3
SEAR

R
R R R
étape 2
rapide
+ H
H H H

Complexe  ou Intermédiaire de Wheeland - H+

R
5. Acylation de FRIEDEL-CRAFTS
O

H C
O
Fe Cl3 (FeBr3, AlCl3) R
+
R Cl

cétone aromatique

Formation de RCO+ ( E+)


O O O

C - Cl - Al-Cl3 + AlCl4
R Cl + Al-Cl3 R R
ion acylium
H O

C - Cl - Al-Cl3
R
SEAR
O O
O O
C-R C-R
C-R C-R
étape 2
rapide
+ H
H H H

AlCl3
+
Complexe  ou Intermédiaire de Wheeland -H O

C
R
acylbenzène en
complexe avec
AlCl3
Polysubstitution: effets des substituants sur la SEAr

Activant ou désactivant

G G

· E
E
·
·
G G G G

HNO3 , H2SO4
NO2

G activant G désactivant
donneur d'e- attracteur d'e-
G= -N(CH3)2 -OH -CH3 -H -Cl -COOH - NO2
vitesse 9.106 103 25 1 3.10-1 4.10-3 10-4

Le groupement présent sur le composé substitué de départ


influence fortement sa réactivité. Ces groupements sont classés
en 2 catégories :
les activants et les désactivants.
Activants : groupements (+I, +M) qui augmentent la réactivité du
cycle aromatique vis-à-vis de la SEAr en stabilisant l'intermédiaire de
Wheeland: - NH2, - NR2, -OH, -OR, -SR, -NHCOR, -alkyles

Désactivants: groupements (–I, -M) qui baissent la réactivité du


cycle aromatique vis-à-vis de la SEAr en destabilisant l'intermédiaire
de Wheland:- NO2, - N+R3, -CF3, -CN, -C=O (aldéhyde,cétone,
ester, amide), -halogènes
Orientation de la 2ème SEAr: Régiosélectivité de SEAr
Les activants sont o-, p-orienteurs (ou orienteurs du 1er ordre)
•position p- favorable si o- encombrée
•si o- pas encombrée alors statistiquement favorable (2 o- pour 1 p-)

CH3 CH3 CH3


Br
Br2
>
Fe

Cl2 CH3 Br CH3


Fe
Cl
>

Cl
Les désactivants sont m-orienteurs (ou orienteurs de 2nd
ordre)
O O O O O O O O
N N N N

E E
NO2 NO2 NO2 NO2

NO2
· HNO3 + H2SO4 · · ·
+ +
· nitration · · ·
· · NO2 · ·
92%
7% NO2
1%
Cas particuliers des halogènes

Les halogènes (principalement Cl, Br et I) constituent un cas


particulier car manifestant à la fois+M (faiblement) et
–I (fortement).
Ce sont des désactivants faibles mais des o-, p-
orienteurs.

Le tableau ci-dessous répertorie les effets sur la réactivité et


la régiosélectivité de quelques groupements fréquemment
utilisés.
o-, p- orienteurs m-orienteurs
Activants Désactivants
-O-, -OH, -NH2, - -NO2, -NR3+ (R=H ou alkyle),
Puissants NHR, -NHR2 -CCl3, -CF3

-OR, -NHCOR
-CN, -SO3H, -COOR, -COR
Moyens (R=alkyle)
(R=H ou alkyle)

alkyles, aryles halogènes


Faibles
o-, p- orienteurs
Oxydation: L’oxydation des alkylarènes disubs-
titués donnent des résultats intéressants. O
CH3 COOH C =
KMnO4, t°C 130°C
O
H2SO4 - HOH
CH3 COOH C

=
acide phtalique O
anhydride
phtalique
CH3 COOH
CH3 COOH
KMnO4, t°C
H2SO4 KMnO4, t°C

COOH H2SO4
CH3
acide isophtalique CH3 COOH
acide téréphtalique
SR sur la chaîne latérale
 
CHCH3 CH2CH3
HNO3 à 10% CHCH3
HOH + Cl2
NO2
Cl + HCl
h
Br2

h CHCH3
+ HBr
Br
COMPOSES
MONOFONCTIONNELS
MONOVALENTS
CHAPITRE VI:
DERIVES HALOGENES
sp3

X= halogène
C
X = F, Cl,Br, I
Nomenclature
Indice de position + halogéno + nom de la chaîne carbonée
principale + terminaison ane, ène ou yne.
Remarque: L'halogène n'est pas prioritaire sur un substituant
alkyle ou une insaturation.
Br

2
6-Bromo-2-méthylheptane
6
1
Br Cl

7
3 5
3-Bromo-5-chloro-4-éthylhept-2-ène
OH

3-Bromohept-1-èn-4-ol
Br

1,4 - Dichloropent-2-yne
Cl

Cl

Remarque : le préfixe per est utilisé pour un composé


totalement halogéné !!!!
CF3 - CF2 - CF3 perfluoropropane
Cl
H 5
1' 7
H
* 9
2' 4 6 8
Br
3 *
2
H
1

2R -bromo-4S-(1'R-chloroéthyl)nonane
Préparation des dérivés
halogénés

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Réactivité
 
 
C X

Plus l’halogène est électronégatif, plus la liaison


C – X est polarisée (F > Cl > Br > I)
Les dérivés halogénés réagissent selon 2 principaux types de
réactions : réaction de substitution (SN) de l’halogène par un
autre atome ou groupe d’atomes et réaction d’élimination (E)
de l’halogène et d’un H porté par le carbone adjacent avec
formation d’une double liaison C=C.

C C + X-
 SN
X
 Nu H

C C E
H
Nu - B- C C + BH+ , X-
alcène


C : centre électrophile; H: centre acide
Réactivité sur le centre électrophile: SN
SN (réaction hétérolytique) se déroule dans des conditions
douces (sans élévation de la To)
-
attaque de Nu départ de nucléofuge

- SN
Nu C X Nu C + X-
(SN1 et SN2)

centre produit de substitution


eléctrophile
Substitution nucléophile monomoléculaire ou
d’ordre 1 (SN1)

lente

Toujours
stable

rapide

Cinétique d'ordre 1: v = k R - X
CH3
(3e) (3e) CH3

H3C C Cl H3C C + Cl-

CH3 CH3
CH3
(1e) (1e) CH3

H C Cl
H C + Cl-

H
H

e
(3 ) > (2e) > (1e)
Attention! Réarrangements
Exemple 1
Na
O C CH3
+
Cl O à froid + Na Cl
O - C - CH3
2-chloro-2-méthylpropane
O

Mécanisme SN1:

1e étape: +
Cl Cl

2e étape: + O C CH3
O - C - CH3
O O
Exemple 2: Solvolyse

+ H - O - CH3 + H- Cl
Cl O CH3
2-chloro-2-méthylpropane

Mécanisme SN1:

1e étape: + Cl
Cl
CH3
2e étape: + O
O -CH3
H
H
Echange acido/basique

+ H - O - CH3
+ H - O - CH3
O -CH3
O CH3 H
H
Conséquence stéréochimique: Si la SN1 est faite sur un
centre stéréogène (C*, par exemple , il y a racémisation.
La réaction est donc non stéréospécifique.
C 2H 5

R *
C2H5 50% CH3
C2H5 -
C3H7
OH OH
+ racemique C2H5
-
S * -Cl CH3
CH3 50%
Cl C3H7 S *
C3H7 OH
C3H7
CH3
Exemple 1 :
carbocation
carbocation tertiaire
primaire
Cl H

-Cl-
chlorure de
néopentyle
HOH
OH
H OH
+ H+
- H+
Exemple 2 :
cation allyle
Cl
-Cl
- -
1-chlorobut-2-ène OH OH

OH +
But-2-én-1-ol But-3-én-2-ol
OH
Substitution nucléophile bimoléculaire ou
d’ordre 2 (SN2)

Bilan: C X + Nu- C Nu + X-
solvant

C’est une réaction en un seul « acte concerté ou


synchrone».
  =
- -
Nu + R - X Nu......R......X Nu - R + X
attaque dorsale
état de transition
cinétique d'ordre 2: v = k Nu R-X
Conséquence stéréochimique: SN2 stéréospécifique
•Inversion de Walden (effet parapluie) toujours
observée.

État de transition Inversion de Walden

La SN2 est une réaction stéréospécifique!


Exemple 1

3  3
CH3 CH3
H3C
S - - 1 R
Cl HO Cl HO (H)4
C3H7 1 - Cl C3H7
(H) 4 H C3H7 H H
OH (C3H7) 2
(C3H7) 2
état de transition
inversion de Walden observée

Inversion de configuration absolue de C* observée


Exemple 2
3  3
CH3 CH3
H3C
R - - 2
R
4H Cl HO Cl HO
1 - Cl H
OH H3C - O 2 H O-CH3 OCH3
1
état de transition
inversion de Walden observée

Toutefois, sur un C*, il peut avoir rétention de configuration


absolue ou inversion de configuration absolue si et
seulement si l’ordre de priorité des groupes est conservé
lors du remplacement du nucléofuge par le nucléophile.
Influence de classe de halogénure d’alkyle
sur la vitesse de la SN2

Nu CH3
Nu CH3
3e 1e
H3C C
H C
Cl
H3C Cl
encombrement stérique H
favorable défovarable

CH3- Cl > 1e > 2e > 3e


Comparaison entre les réactions SN1 ou SN2
1. Structure électronique et stérique de l’halogénoalcane
En SN2 plus la structure du substrat est complexe plus l’approche du
Nu- est difficile et plus la vitesse diminue, donc les R-X primaires
sont favorables.
En SN1 plus le substrat s’ionise facilement pour former un C+ stable
et plus la réaction est facile, donc les R-X tertiaires sont favorables.
benzyle allyle 3e 2e 1e
CH2 CH3

> CH2=CH-CH2 > CH3 - C > CH3CH > CH3CH2


CH3 CH3
croissance de la stabilité du carbocation
2. Nature du nucléophile
La SN2 dépend du caractère du Nu- , plus le Nu- est fort
plus la SN2 se fait facilement. Tandis que la SN1 ne
dépend pas de la force du Nu-
CH2OH
1) HOH
CH2Cl (SN1)
Na2CO3

NaOH CH2OH
HOH
(SN2)
3. Nature du nucléofuge
Pour qu'une réaction de substitution ait lieu dans les
meilleures conditions, il faut avoir un très bon groupe
partant (nucléofuge).
H2O > HO-

R F R Cl R Br R I
o o o o
(1,38 A) (1,78 A) (1,93 A) (2,14 A)

moins réactif Ordre croissant de taille de l'halogène plus réactif


la liaison la la liaison moins
plus solide solide
Ordre croissant de réactivité
4. Influence de la nature du solvants sur la
vitesse des SN1/ SN2
Solvant polaire protique
 O
O      
  R O-H R - C -O - H
H H

Favorise la SN1


 - R H 
 H
CH3  - O CH3   O-
O H  H
-
H
H3C C Cl 
H3C C
 
+ Cl 
 H 
 O H -O
H

CH3
-O

CH3 -H
H
-R

solvatation solvatation
dissociation
Solvant polaire aprotique

H3C H3C  
Acétone C=O S-O
H3C H3C

H3C H3C  
S=O S-O Favorisent la SN2
DMSO
H3C H3C

H H 
DMF C=O  C-O
N N
H3C H3C
CH3 CH3

La SN2 est favorisée par un solvant aprotique car il


augmente la nucléophilie du Nu-
Réactif: (Na OH)
CH3

O - S CH3
CH3 H3C  
H3C    HO S-O
S O Na O-S H3C
H3C cH3

O - S empechement stérique


CH3

solvatation CH3

polaire protique SN1


Solvant
polaire aprotique SN2
Réactivité sur le centre acide Cβ :
ß-élimination(E)
départ de
nucléofuge

+ -
Na OH + C C X E
C=C + HOH + NaX
base (E1 ou E2)
centre acide produit de E
H alcène
oElimination monomoléculaire ou d’ordre 1 (E1)
H X H

1re étape (lente): C C C C + X-

-
e
2 étape (rapide): X + C C HX + C C
Cette réaction est régiosélective. Si la C=C peut se
former en 2 positions, elle se formera
préférentiellement avec le C le plus substitué: c’est la
règle de Zaytsev.

- +
Br EtO /EtOH
70°C
(70%) (30%)
La E1 se passe dans des conditions de température
plus rigoureuses que la SN1
CH3
CH3 C OH E1 SN1
CH3 SN1 t°C
HOH CH3
CH3 C Cl 25°C 19% 81%
CH3 E1 65°C 36% 64%
CH3 C = CH2 100°C 80% 20%
CH3
Hormis les températures élevées, la E1 est favorisée par les
mêmes facteurs qui favorisent la SN1. Elle est donc facilitée
- Lorsque le carbocation est stabilisé (par +I et +M);
- Lorsque l’halogénure est un bon nucléofuge (I>Br>Cl)
- Dans les solvants protiques
- Tout comme en SN1, en E1 le carbocation (C+) formé peut se
réarranger pour se stabiliser davantage avant la formation
du produit d’élimination.
oElimination bimoléculaire ou d’ordre 2 (E2)
Elle se réalise en seule étape concertée. C’est une trans-E
(ou E-anti) stéréospécifique.
H B H
C C
B- C C BH + + X-
X X
B- H état de transition

180°
-HX
Newman décalée
X H et X périplanaires

-
cinétique d'ordre 2: v = k B R-X
La E2 est stéréospécifique, en ce sens qu’elle fournit
un seul dia- Z ou E de l’alcène dont la configuration est
déterminée par la configuration absolue R ou S des 2
C* du substrat.
HO-
H Et Me
Et Me Me
HO---H Et
R HOH + + Br-
R
Et E Et
Et Me
Me Br Br
Me
état de transition
Compétition entre SN et E
Les réactions d'E et de SN sont compétitives. En règle
générale, on obtient en fonction des conditions
opératoires, l’ E (ou la SN) avec en plus un produit issu
de la réaction de SN (ou d'E).
Facteurs influençant la proportion E/SN
1. La nature du réactif
- Cas de Nu- puissant et faiblement basique:
CH3
O SN2 O
+ CH3
H3C C H C I H3C C
O Na O C H
CH3
CH3
SN uniquement

Quelques exemples de Nu- puissants et faiblement


basiques: I- , Br- , RCOO- , RS- , N3- , NC-
- Cas de Nu- basique:

EtO-, EtOH +
Br OEt H
- Br
H H
produit E
produit SN
2-bromopropane (2e) 87%
13%

(CH3)3CO-, (CH3)3COH +
Br OC(CH3)3
- Br
1-brobopropane (1e) produit SN produit E
15% 85%
2. La nature du substrat

EtO-, EtOH +
Br OEt
- Br
1-brobopropane (1e) produit SN produit E
91% 9%

EtO-, EtOH +
Br OEt H
H
- Br H
produit E
produit SN
2-bromopropane (2e) 87%
13%
En résumé: Influence du réactif (Nu/base)
R-X Nu Nu puissant Nu basique peu Nu
faible faiblement encombré basique
basique encombré
1aire Pas de SN2 SN2 (chaine linéaire) E2
réaction SN2, E2 (chaine ramifiée)
2aire SN1, E1 SN2 E2 E2

3aire SN1, E1 SN1, E1 E2 E2


Organomagnésiens mixtes ou
réactifs de GRIGNARD (R-MgX)
Formule générale: R-MgX (X= Cl, Br, I)
R-MgX n’existent pas à l’état naturel.

• Préparation: synthèse magnésienne

R - X + Mg éther abs
0 - 5°C R - MgX

Comme solvant anhydre, l’on utilise de l'éther diéthylique


(C2H5OC2H5), THF (Tétrahydrofurane), etc.
•Le solvant doit complexer le magnésien, le rendant
ainsi plus stable car la liaison C-Mg est à la fois ionique
et covalente:
R' R'
O

R - Mg - X

O
R' R'

On utilise plus souvent l'ether ordinaire: Et - O - Et


Un équilibre peut se créer entre RMgX et RMgR dépendant de
la To et du solvant au cours de la synthèse de
l’organomagnésien : "équilibre de Shlenk"

Equilibre de Shlenk
     
     
2 R Mg X R Mg R + MgX2
Remarque: par convention on écrira RMgX pour matérialiser
l’organomagnésien car la réactivité des organomagnésiens
mixte et symétrique est la même.
Nomenclature
C2H5MgI- iodure d’éthylmagnésium ou bien
iodoéthanemagnésien.

C3H7MgBr- bromure de propylylmagnésium ou


bien bromopropaneanemagnésien

(CH3)3C-MgCl- chlorure de tertiobutylmagnésium


ou bien chlorotertiobutanemagnésien
Polarisation de la liaison C-Mg
 
C MgX réagit comme C MgHX
2,5 1,3

électrophile Mg   nucléophile
C  X C MgX basique
acide  

On constate une inversion de polarité encore appelée


Umpolung qui va déterminer sa réactivité
Réactivité
R Mg
- + X = carbanion (base de Lewis)
basique
réactions avec les H acides
 
R Mg - X
nucléophile Sur Csp3 saturé: substitution SN

Sur Csp2 insaturé:addition AN


Réactions avec les composés à H acide en
tant que des bases fortes (Pas d’intérêt)
   
R - Mg - X + H - A R-H + A - MgX

   
R - Mg - X + H - OH R-H + HO - MgX

   
R - Mg - X + H - OR R-H + RO - MgX

   
R - Mg - X + H - NH2 R-H + NH2 - MgX
•Intérêt en synthèse organique avec alcynes
vrais car formation nouveaux organomagnésiens
acétyléniques

  
Hacide R' - Mg - X R' - H +R MgX
R
 alcynure
 Réactions avec les composés à C électrophile en tant
que des nucléophiles puissantes
• Réactions de SN
- Avec les dérivés halogénés
   SN
 R R' + MgX2
XMg R + R' X

- Avec l’orthoformiate d’éthyle



  
O - Et O - Et O
SN H2O
XMg R H-C O - Et
R CH O - Et R C + 2 EtOH
O - Et -MgXOEt H
acétal
orthoformiate d'éthyle adéhyde
Réaction est régiosélective
B)
A)
  A) CH3 - CH2 - CH - OH
  1) CH3 -MgBr 1-méthylpropan-1-ol
H2C CH - CH3 CH3
2) HOH
O B) HO - CH2 - CH - CH3

CH3 2-méthylpropan-1-ol
- Avec les halogènes
    SN
R Mg I + I I R - I + MgI2

- Avec le PCl3 (Trichlorure de phosphore)

Cl R
SN
   
3R Mg Cl + P 3 P R + MgCl2
Cl

Cl R
phosphine
- Avec le SOCl2 (Chlorure de thionyle)
O O
 
SN
 S R + 2 MgCl2
2R Mg Cl + S 
Cl
R
Cl Sulfoxyde
• Réactions d’AN
- Sur aldéhydes, cétones et dioxyde de carbone
aldéhyde H H
 H   A
 + C O N H-OH
XMg R R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool secondaire

cétone
   AN H-OH
 +
XMg R C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool tertiaire

dioxyde de C O
O
   AN H-OH

XMg R +O C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
acide carboxylique
- Sur les esters, chlorures et anhydrides d’acides
Double addition du magnésien

R' R'
   R'
 + C O
XMg R R - C -O MgX C O
G -GMgX R
cétone
G
G = OR; X(Cl, Br); OC(O)R
puis
cétone
   H-OH
 +
XMg R C O R - C -O MgX R - C -OH
-HOMgX
alcool tertiaire
- Sur les nitriles

   AN R' H-OH

XMg R + R' C N C N MgX
R sel d'imine
R'
R'
H- OH/H+
C NH R-C O
-NH3
R imine cétone
Chapitre VIII.
ALCOOLS
Généralité
Un alcool est une substance organique dont l’un des C sp3
porte un OH (fonction hydroxyle ou bien fonction
alcool) de formule générale :
R–OH ou CnH2n+1-OH
R3

R1 - CH2 - OH R1 - CH - OH R1 - C - OH
alcools primaires R2 R2
alcools secondaires alcools tertiaires
CH3OH
alcool nullaire
Nomenclature
Pour nommer un alcool, on choisit la chaîne carbonée
principale comportant la fonction OH. Si OH est la fonction
prioritaire, on la désigne par la terminaison –ol. La
numérotation est effectuée de telle manière que le suffixe
désignant OH ait le plus petit indice numérique. L’OH est
prioritaire sur un halogène.
OH
CH3 - CH - CH3 CH3 - CH - CH2-OH
Cl
OH CH3
Propan-2-ol 2-Méthylpropan-1-ol 2-Chloroéthanol
OH

HO

OH
4-(6-hydroxyoctyl)octa-2,6-diène-1,5-diol
Si OH n’est pas une fonction prioritaire, on la désigne
par le suffixe « hydroxy ». Les fonctions carboxyle
(O=COH) et carbonyle (-C=O) sont respectivement
prioritaires sur OH.

HOOC
Br OH
Acide 3-bromo-5-hydroxy-2,3-diméthylhexanoïque
Radicaux univalents dérivés des alcools
Les radicaux univalents obtenus à partir des alcools par enlèvement
formel de l'atome d‘H du groupe -OH sont nommés en ajoutant le
suffixe oxy au nom du reste carboné monovalent porté par l'atome
d'oxygène avec élision du "e" final.
• Exemple:
CH3 -CH2-CH2-CH2-CH2-O- Pentyloxy
• Exceptions:
CH3-O- Méthoxy et non Méthyloxy
CH3-CH2-O- Ethoxy
CH3-CH2-CH2-O- Propoxy
CH3-CH2-CH2-CH2-O- Butoxy
Propriétés physiques, liaison hydrogène
• A température ambiante, les alcools sont des liquides
• Les premiers termes des alcools sont solubles dans
l’eau grâce à l’établissement de liaisons H mixtes entre
les groupes OH des molécules d’alcool et de H de l’eau.
Mais la solubilité se baisse quand R augmente.
O H O R

R O H H

• Les alcools légers sont miscibles à l’eau.


• La miscibilité d'une molécule dans l'eau dépend de la
présence de deux types de groupes :
Les groupes hydrophiles ("qui aiment l'eau") : polaires
ou chargés électriquement, ces groupes peuvent
établir des liaisons intermoléculaires avec les
molécules d'eau. C'est le cas du groupe hydroxyle −OH.
Liaison intermoléculaire possible

H
 
O H-O R
H
Les groupes hydrophobes ("qui n'aiment pas l'eau") :
apolaires, ces groupes ne peuvent pas établir des
liaisons intermoléculaires avec les molécules d'eau.
C'est le cas des chaînes carbonées.
Liaison intermoléculaire impossible

O H R
H

 Ainsi, les alcanes ne sont pas miscibilité à l'eau,


Réactivité des alcools
Deux caractéristiques du hydroxyle déterminent la
réactivité : la polarisation des liaisons C-O et O-H,
due à la forte électronégativité de l’O et la
présence de deux doublets libres.

 
C OH et C O H

centre électrophile centre basique centre acide


nucléophile

• En milieu basique OH-: déprotonation, E1/E2


• En milieu acide H+: protonation
• Avec les Nu-: SN1/SN2
Propriétés acido-basiques: les alcools
sont amphotères
- Comme acides faibles (acidité des alcools)
Dans le cas de la déprotonation, l’alcool se
transforme en sa base conjuguée forte appelée
l’alcoolate (RO-).

  B (base forte)
RO - H RO + BH
alcoolate
Il peut se comporter comme une base et
déprotoner divers composés organiques:
  B
R - O-H R - O + R'COO -H R'COO + ROH
-B-H alcoolate

ou peut jouer le rôle de Nu- fort dans des réactions de SN:


B- SN
R - O-H R - O- + R' - I R - OR'
-B-H alcoolate - I-
R-O-H + Na OH R-O Na + H-OH

R-O-H + Na NH2 R-O Na + NH3


amidure de sodium

NaNH2 une base plus forte que RO-, la réaction totale

R-O-H + Na H R-O Na + H2

R-O-H + n-Bu Li R-O Li + n-BuH


La réaction avec Na est aussi totale et sert de test de la
classification des alcools en rapport avec leur
acidité. Plus le volume de H2 dégagé est important
plus la réaction est rapide et plus l’alcool est acide.

ROH + Na RONa + 1/2H2


la basicité diminue

R''
R - CH2OH R - CH - OH R - C - OH

R' R'
l'acidité diminue
- Comme des bases (basicité des alcools)

Nu + R - OH R - Nu + OH
H mauvais nucléofuge

Nu + R O H R - Nu + H2O
bon nucléofuge
Coupure de la liaison C - O
- l’action des hydracides H-X
Les hydracides HX (X=Cl, Br, I) réagissent avec les alcools
pour donner des dérivés halogénés.
H- Cl
C OH C Cl + H2 O
3e SN 1
Br
OH H- Br
+ H2O
SN1 SN2
2e

OH H-I I
+ H2O
1e SN2
Mécanisme SN1

H Cl
C OH C OH2 C Cl
- H2O

alcool tertiaire

Mécanisme SN2

CH3CH2 - OH + H - I CH3CH2 - OH2 CH3CH2 - I


-I - H 2O
alcool primaire
- Halogénation des alcools : Substitution
L'halogénation permet de remplacer OH par un halogène
(Cl, Br, I).
Les agents d’halogénation (halogénants) sont : PCl3, POCl3,
PCl5, SOCl2 (agents de chloration) ; PBr3, (agent de
bromation).
1. Halogénation par PX3 (X=Cl, Br, I)
X
3R - CH2 - OH + P - X 3R - CH2 - X + H3PO3
X
Mécanisme
X
X-
R - CH2 - OH + P - X R - CH2 - O - P - X R - CH2 - X + HOPX2
X H X
OH
X-
R - CH2 - OH +P-X R - CH2 - O - P - OH R - CH2 - X + (HO)2PX
X H X

OH
X-
R - CH2 - OH + P - X R - CH2 - O - P - OH R - CH2 - X + HPO3
OH H OH
2.Halogénation par SOX2

Cl
SNi R - CH2 - Cl
R - CH2 - OH + S=O R - CH2 - O - S = O
Cl - HCl -SO2
Cl
Exemple de chloration d'un alcool sur un C* :
• dans le cas d’une SN2 classique, on observe une
inversion ou une rétention de la configuration absolue.
• dans le cas d’une SNi, on observe une rétention de la
configuration absolue.
Cette réaction se fait selon SN2 dans la pyridine avec
inversion de la configuration absolue du C* de l’alcool.
4. Halogénation par PCl5
CH3CH2CH2OH + PCl5 CH3CH2CH2Cl + POCl3 + HCl
Mécanisme : SN2
PCl5 PCl4+ + Cl- Cl Cl
Cl Cl-
CH3CH2CH2OH + PCl4+ CH3CH2CH2 - O - P - Cl RCH2 - O - P - Cl
H Cl - HCl Cl
Cl
CH3CH2CH2 - Cl + O = P - Cl
Cl

L’alcool ayant un centre stéréogène (chiral) subit dans cette


réaction une inversion de configuration
5. Halogénation par le réactif de Lucas
Le test de LUCAS qui permet d’identifier la classe
d’alcool. L’OH (I) ne réagit pas, OH (II) réagit
lentement, OH (III) réagit rapidement
R1 R1
R2 HCl + ZnCl2
OH Cl
SN1
R3 R2
R3
Mécanisme
R1 R1 R1
R2 R2 +
+ H - Cl
OH + ZnCl2 O - ZnCl2 R2
R
R3 R3 H R3
R1
R1
R2 R2
Cl + Cl S OH>R3>R2>R1
- H2O; ZnCl2 R
R3 R3

Test positif Test négatif


 Déshydratation des alcools : Elimination
• Un alcool peut facilement être déshydraté en présence
d'acide (H2SO4 à 170°C, H3PO4 à 160°C ; AlCl3, 400°C)
cat
C C
- H2O
H OH E1 ou E2

• L’alcool tertiaire se déshydrate selon E1.


• L’alcool primaire se déshydrate selon E2.

H Et Me
Et Me Me
H Et
R H
R HOH +
-H
Et E Et
Et Me
Me OH OH2
Me
état de transition

• L’alcool secondaire se déshydrate selon E1 ou E2 en


fonction des conditions opératoires.
• Si plusieurs alcènes peuvent être formés, la
déshydratation est régiosélective et la règle de Zaytsev
s’applique : l’alcène le plus substitué se forme
majoritairement.
Dans certaines conditions (AlCl3, 250°C ou H2SO4,
140°C) 2 molécules d'alcools peuvent se déshydrater
afin de former une fonction éther (SN), on parle
alors de déshydratation intermoléculaire
2 CH3CH2OH + H2SO4 140°C CH3CH2-O-CH2CH3
(SN2)
CH3
CH3 CH3
2 CH3C - OH + H2SO4 140°C
CH3C - O - C - CH3
CH3 (SN1)
CH3 CH3
- La déshydratation des diols vicinaux:
transposition pinacolique
OH
OH OH O-H O
H

-H2O -H+
pinacol pinacolone

NB: Ph > -R (alkyle) > -H. Le groupe phényle ayant une bonne
aptitude à la migration. Mais de toute façon, migrera le substituant
le plus volumineux (ou bien plus riche en e-) qui dans tous les
cas, formera le carbocation le plus stable.
Réaction avec des dérivés carbonylés:
acétalisation, cétalisation
• Les alcools a tant que des Nu- (bases de Lewis) réagissent
sur des C électrophiles des dérivés carbonylés pour créer
des liaisons C-O.
Mécanisme:
R' = H, hémiacétal
R' = H, aldéhyde
R' = alkyle, hémicétal
R' = alkyle, cétone H
R - OH R OR R OR
R H R
C O C O C C
H -H
R' R' R' OH R' OH
H
H
R OR R - OH R R OR
OR R
C C C O C
OR -H R' R -H2O
R' OR R' R' OH2

acétal (R' = H)
cétal (R' = alkyle)
EXEMPLE d’utilisation d’acétalisation:

O
LiAlH4
O C O CH2OH
OR

HO
protection du H2O/H+
C=O déprotection

HO
O LiAlH4
O
O
C
OR CH2OH
O
O
cétal cyclique
Mécanisme:
O
H
O C HO C
OR 1 OR
HO
O
2 O
HO C HO
OR
HO C
HO O 3 OR
HO O-H
H 4 -H

O H O
5 O
HO C C
OR -H2O OR
H2O O O
6 O
O
C
OR
O
o Estérification partielle
oEstérification totale

R1 R1
R1
 
R OH + C O R O C O R-O-C O
- HY ester
H Y
Y

Y= Halogènes (Cl, Br, I) :Halogénures d'acides

= OCOR2 : Anhydrides d'acides


o Obtention d’éthers d’acides minéraux
O O
H O 0°C H O
CH3O-H + S S + HOH
H O H3C O
O O
aside sulfurique
méthylsulfoxyde

O
H O O
2CH3OH + S 25°C H3C O
S + HOH
H O
O H3C O
O
aside sulfurique
diméthylsulfoxyde (DMSO)
Oxydation des alcools et des glycols
ox
C O-H
C O

H
R R
ox ox
R C O-H C O C O

H HO acide c
H aldéhyde
arboxylique
alcool primaire
R
R
ox
R C O-H C O

R cétone
H
alcool secondaire
oL’oxydation dans les conditions de Jones
(CrO3aq/H2SO4 dans acétone)
H
C2H5 R
CrO3 CrO3
C2H5 C O-H C O C O
H2SO4 H2SO4
H propanal HO acide
H
propanol, ol 1e propanoïque

CrO3
O-H O
H2SO4

cyclohexanol, ol 2e
cyclohexanone
Mécanisme:
O +
O
H
O
Cr (VI)
R O
O - Cr - OH
R O R O + HO Cr - OH
O -H+
H H (IV)
OH H H+
O
alcool 1e OH
H2O
O - Cr - OH CrO3/H R - C R- C = O-H
R -H
O H
HO H
HO
H OH
(IV)
R - C - OH + Cr = O
O OH
O
OH
O Cr
H
(VI) O (IV)
Cr O O OH
O
O O
O H + Cr
H -H
R1 R2 R1 R1 R2 HO
R2
alcool 2e
Pour éviter l’oxydation de l’aldéhyde jusqu’à l'acide
carboxylique, on utilise des conditions opératoires plus
douces (réactif de Collins: CrO3/Pyridine ; H2CrO4/t°;
CrO3/H2SO4/15-20°C ; MnO2, 25°C)

CrO3/pyridine O
C
OH
H

MnO2 est un oxydant spécifique car oxyde seulement la


fonction OH allylique.
MnO2
CH2= CH - CH2OH CH2= CH - CHO
Les alcools (III) ne s'oxydent pas. Toutefois, en
H+ ils se déshydratent pour donner naissance
aux alcènes qui ultérieurement s’oxydent:

H ox
C OH2 C H C C O + CO2
C OH
Déshydrogénation des alcools
O
Cu + H2
1) R - CH2OH R-C
250°C H
O
Cu + H2
2) R - CH - R' R-C
250°C R'
OH
CHAPITRE IX.
COMPOSES CARBONYLES
• Sous le nom de dérivés carbonylés sont
regroupés les aldéhydes et les cétones qui
ont le même groupe fonctionnel -C=O,
appelé fonction carbonyle ou oxo.
R R1
R = H, alkyle,
C O cycloalkyle, R1 = R2 = alkyle,
C O
aryle cycloalkyle, aryle
H R2
• Nomenclature
Le nom d’un aldéhyde acyclique est formé en ajoutant la
terminaison –al au nom de la chaîne carbonée principale.
Le carbone du groupe CH=O porte toujours l’indice
numérique 1.
• Groupe principal:
Le suffixe -al est utilisé lorsque le C du groupe aldéhyde
fait partie de la chaîne carbonée de base:
O
H
5 3 1
6 4 2
H 7 O
butanal 4,6-diméthylheptanal
Le suffixe -carbaldéhyde est utilisé lorsque le C du groupe
aldéhyde ne fait pas partie de la chaîne carbonée de
base.
C=O
H

cyclohexanecarbaldéhyde
Groupe secondaire :
Préfixe = formyl-
COOH

1 Groupe principal : acide carboxylique acide ...carboxylique


2
Groupe secondaire : aldéhyde formyl-
3
4
Groupe de base : cyclohexane

CHO

Acide 4-formylcyclohexanecarboxylique
Le nom d’une cétone se forme en ajoutant la terminaison –
one, précédée d’un indice de position à celui de
l’hydrocarbure correspondant. La chaîne principale la plus
longue contient le groupe C=O.
CH3CH2CCH2CH3 pentan-3-one
O
Le préfixe oxo est utilisé lorsque la fonction cétone est
secondaire.
O O O
CHO

IUPAC Méthanal Ethanal Benzènecarbaldéhyde Propanone

Nom trival Formaldéhyde Acétaldéhyde Benzaldéhyde Acétone


(usage)

1 2 O

Diphénylcétone
Benzophénone
Substitution cyclique

1-Phényléthanone Alcanone substituée O


Acétophénone
O 3
1 4
2
1-Cyclopentylbutanone

Cyclohexanone
Préparation des
composés carbonylés

Explorez par vous-mêmes!


Structure – Réactivité
Les éléments structuraux déterminant la réactivité des
aldéhydes et des cétones sont :
•L’existence d’une liaison σ et d’une liaison π entre C et O
•La présence de deux doublets libres sur O

p
sp sp2 2 
C=O C O
La différence d’électronégativité entre C (2,5) et O (3,5),
entraînant la polarisation de la double liaison et un effet
inductif attracteur sur les liaisons voisines.
120° O O

Ainsi, le groupement carbonylé présente les centres


réactifs suivants :
centre électropile centre
acide
attaque Nu- H


C C

centre O
basique
oEquilibre céto-énolique (tautomérie) : isomérie
particulière
Les aldéhydes et cétones peuvent exister sous deux formes
tautomères en équilibre l’une avec l’autre : la forme céto
(oxo) et énolique. Ils sont dits énolisables.
O-H
O

C 

H forme
forme céto (oxo), 99,9% énolique(énol)
(aldéhyde ou cétone) 0,01%
Plus stable
En milieu basique:
O
H-B
O O-H

C  C
-B

H ion énolate énol


B: aldéhyde
cétone

En milieu acide:

H-A
H
O O O-H
C  C
- H-A

aldéhyde H H énol
cétone A
La réactivité des dérivés carbonylés
- Addition nucléophile sur la double liaison
- Substitutions de H acide par un électrophile
- Réduction/Oxydation
O-H double liaison O
Nu O
polaire
H 
R AN O  R R'' E E
R
R' R'' 
R
H acide énolateR' R' R''

R' R''
R=H
O OH
Oxydation H
Réduction
H H
HO R

R' R' R''


R''
AN sur C=O : réactions sur le site électrophile

 O H2O/H+ OH
 O AN
R-C =
H
+ Nu R-C-H R-C-H
Nu Nu

La nature du composé carbonylé et la force du Nu-


influencent la vitesse de l’AN. Ainsi, plus σ+ est grande
plus l’AN est facile ; et σ+ dépend de la structure du
C=O : les GEA augmentent σ+ et les GED diminuent σ+.
O O O

    >  > 
1. H C (A) > H3C C (B) > H3C C (C) donc A est plus réactif (>)
H +I H que B; B>C
+2I CH3

  O
O C    >  
H
 donc A est plus réactif que B
2. H C (A) > (B)
H

  O   O
C=  O

C= C=  >  > 
H H
3. (A) H (C) donc A est plus réactif (>)
> (B) > que B; et B>C
H3CO
NO2 GEA GED
La catalyse accélère aussi la vitesse de l’AN.
•La catalyse acide augmente σ+ sur l’atome de C
O O-H O-H
R-C = + H+ R-C = R-C
H H H

•La catalyse basique fait accroître la force du Nu-


OH-
1. R - OH HOH + RO
Nu faible Nu fort
OH-
2. H-C N HOH + C N
Nu fort
AN d’eau (hydratation)
O
O 100% OH
H+/OH- H-C
H-C = + HOH H H-C
H
formol
H H-O-H OH

O OH
O 60%
H+/OH- CH3 - C CH3 - C
CH3 - C = + HOH H H
H H-O-H OH

O 100% Cl
O + -
OH
H /OH CCl3 - C
CCl3 - C = + HOH H Cl C-C
Cl H
H H-O-H OH
composé solide
AN d’alcools (acétalisation)
Les aldéhydes s’additionnent sur les alcools pour donner un
hémiacétal instable qui peut ensuite se condenser avec une
autre molécule d’alcool pour donner un acétal.
OH
O
H+/OH-
+
C OH O
H
hémiacétal
OH
+ O
+ H
OH
O
O
acétal
En milieu acide:
H+ + C2H5 - OH
CH3CH = O CH3 - CH = OH CH3 - CH - OH
+ -H+

+
CH3 - CH - OH H +
CH3 - CH - OH2 C2H5 - OH
OC2H5 - H2O
OC2H5
hémiacétal
H

CH3 - CH - OC2H5 CH3 - CH - OC2H5


+
OC2H5 -H+
OC2H5 acétal
en milieu basique (OH-), la réaction s’arrête à la
formation de l’hémiacétal

C2H5 - O-H + HO - C2H5O- + HOH


Nu faible Nu fort
Base forte

H OC2H5 CH3 - CH - OH
- C2H5 - O-H
C2H 5 O
CH3C = O -
CH3 - CH - O - OC2H5
C 2H 5 O
hémiacétal
Les cétones donnent les hémicétals mais ne
donnent pas des cétals acycliques. Par contre, la
formation de cétals cycliques est possible avec α-
diols (glycols).
O
OH H+
O + HO + H2O
O
2,2-diméthyl-1,3- dioxacyclopentane
AN d’amines et réactifs azotés divers
NH3 et les amines primaires R-NH2 donnent avec les aldéhydes et
les cétones des imines, à la suite d’une addition sur le C=O
conduisant dans un premier temps à un aminoalcool.
R H R
R' NH2 + O N - R' + H2O
H H imines
H H
H
R R N R' N R'
R
R' NH2 + O C C
H H OH
H O
hémiaminal
H
R' H
N R'
R H R H R
R N
C N C N-R
H OH C -H H
H OH - HOH H R imines
hémiaminal
H
La formation de dérivés caractéristiques
La même réaction est possible avec divers composés azotés
de la forme A-NH2 (HO-NH2; NH2-NH2):
R' H R'
R - C - R' + A- NH
+ HOH
R-C- N-A R-C=N-A
O H
OH

A (de A - NH2) Réactif Produit

HO - hydroxylamine R - C(R')=N-OH (Oxime)


H2N - hydrazine R - C(R')=N-NH2 (hydrazone)
C6H5- NH - phénylhydrazine R - C(R')=N-NH-C6H5 (phénylhydrazone)
O2N
O2N - NH - 2,4-dinitro- R - C(R')=N-NH- NO2
phénylhydrazine
2,4-dinitro
NO2 phénylhydrazone
L’intérêt principal de ces réactions est de
conduire à des dérivés généralement
cristallisés et faciles à obtenir purs, très
utiles pour contribuer à la caractérisation et
à l’identification d’un aldéhyde ou d’une
cétone par la détermination de leur point de
fusion.
Test 2,4-DNPH (Réactif de BRADY)

Formation de
précipité coloré
Indique un test
positif donc
présence de
Témoin C=O
AN du cyanure d’hydrogène

Cette réaction se déroule aisément avec les aldéhydes,


cétones aliphatiques et les cétones cycliques. Dans le cas
des cétones mixtes (Ar-CO-R), la réaction se déroule avec
un faible rendement. Sur les cétones aromatiques (Ar-CO-
Ar), HCN ne s’additionne pas.
Les aldéhydes aromatiques dans les conditions de
cette réaction forment des benzoïnes : c’est la
condensation benzoïne.
O O
C=

=
H -
CN C CH
2
OH benzoïne
Mécanisme:
O CH O

=
C -
CN CN
H

=
C OH O-
H
C OH
C CH
CN
CN
O
=

C CH
- CN- OH benzoïne
Addition de H2 (réduction)
Un aldéhyde fournit un alcool primaire et une
cétone fournit un alcool secondaire.
H
Cat
R-C-H + H2 R-C-H
OH
O
alcool primaire
H
Cat
R - C - R' + H2 R - C - R'
O OH
alcool secondaire

Cat= Ni/Raney, Pt, Pd


Addition d’ions hydrures (H-) : réduction
L’ion hydrure est fourni par le borohydrure de sodium
(NaBH4) et l’aluminohydrure de lithium (LiAlH4).
H H H
H
Li Al Na B H
H
H H

- NaBH4 est utilisé dans le solvants protiques (eau, éthanol)


O OH
4 4 H + (EtO)4BNa
+ NaBH4 + 4 EtOH
R R' R R'
LiAlH4 réagit violemment avec H2O ou ROH. Il est donc plus
difficile à manipuler que NaBH4 qui ne réagit que très
lentement.
explosion
LiAlH4 + 4 H2O LiAl(OH)4 + 4 H2

lente
NaBH4 + 4 H2O NaB(OH)4 + 4 H2

NB : LiAlH4 est utilisé dans un solvant aprotique (éther ;


THF) ensuite hydrolyse acide avec précaution.
O
OH
4 Et2O H
+ LiAlH4 4 + LiOH + Al(OH)3
R R'
R R'
Mécanisme
Li O
H O 3
H O - Al-H3 R
R R'
H Al H O Al Li
R R' R'
R R' H 4
Li H
H2 O
H
OH
H
4 + LiOH + Al(OH)3
R R'

Une molécule de LiAlH4 réduit 4 molécules de composés


carbonylés. Les aldéhydes se réduisent en alcools primaires
et les cétones en alcools secondaires Le produit est obtenu
après hydrolyse. .
Réaction avec les organomagnésiens
MgX
O   O OH
  Et2O H - OH
+ R- MgX + MgOHX
R' R'' R' R''
R' R''
R R
alcoolate alcool

(Voir Dérivés halogénés)


REACTION DE WITTIG
Le mécanisme de la réaction de Wittig est assez classique.

Dans un premier temps on forme un ylure.

Ph Ph

H2C P Ph H2C P Ph

Ph Ph
forme "ylure" forme "ylène"
Préparation d'un réactif de Wittig

B- H Ph
Ph

Br - CH2 -R P Ph CH P Ph
Br -BH
R
Ph Ph
phospine sel de phosphonium
Ph
H
C P Ph + BH + Br-
R
Ylure de P Ph B- = BuLi, LDA,....
H
H C P-Ph3
C P-Ph3 + Ph - C R
O
R CH O
H
Ph
H H
C P-Ph3 R
R + Ph3P=O
CH O
Ph Ph H
oxaphosphétane

Quelle est la configuration de l’alcène obtenu?


La stéréochimie de la réaction de Wittig
Ph
H Ph
O Ph H
O Ph
H O Z
H H
H Ph3P - O=PPh3
H Ph3P R
H R
Ph3P R C (érythro)
produit cinétique
R
H
Ph Ph
O H H
O H
Ph O E
Ph H
H Ph3P - O=PPh3
H Ph3P n-Pr
R H
Ph3P R D (thréo) produit thérmodynamique
R
 Réactions liées à la mobilité de H en position
α de C=O:
Les atomes d’H portés par un C en α du C=O sont
labiles (acides) et peuvent être arrachés par une
base (OH-, RO-, NH2-).
H
C- C C=C
C C + OH
- HOH
O O
O
aldéhyde ou cétone énolate stabilisé par résonance

379
oHalogénation
Il s’agit de substituer un ou plusieurs H en α de CO par
un ou plusieurs halogènes. Cette réaction peut se faire
en milieu basique ou acide. Les résultats seront
différents.
H H
O Br
R 3Br2, HO R  H Br2 R + H-Br
H
+ H Br milieu
H milieu
O basique Br
Br O acide O
polyalkylation monoalkylation
+ 3 H2O + 3 Br
•En milieu H+
L’halogénation ne se fait qu’une seule fois. L’addition
de X2 se fait sur l’énol le plus stable.
O H
CH3 rapide O-H X-X
CH3 CH3 ··
C C C C
CH3 lente
H CH3 CH3
O
CH3 + H-X
C C CH3
CH3
X
•En milieu HO-
O O

1) 3I2, 4 HO OH + CH3 -I + 3 H-OH 3 I


CH3
iodoforme
2) H (précipité jaune)

Mécanisme:
O
O O O
H OH I-I
I I2, HO I
R CH2
 - HOH R -I R CH R C-H
-I
H
- HOH I
O
O O I O I
I2, HO I
I + +
C-I H C-I
R C-I R C-I R OH R O
-I HO
I I
- HOH I
I
un bon nucléofuge
oC-alkylation en α : SN2
L’ion énolate formé est un Nu- et peut donner des
réactions de substitution avec des dérivés halogénés.

O O O
H B R-X R
R CH2
 - B-H R CH2
-X R CH2
énolate X = Cl, Br, I
Exemple: CH3
1) NH2
Ph - CO - CH2 - CH3 Ph - CO - CH - CH3
2) CH3Cl
CH3
1) NH2
Ph - CO - C - CH3
2) CH3Cl
CH3

oO-alkylation
L’énolate est un anion ambident (2 sites réactionnels)
O O
O O-R
H B R-X
R CH2
 - B-H R CH2 R -X R CH2
énolate
X = Cl, Br, I
 Aldolisation – Cétolisation - Crotonisation
La réaction d’aldolisation–crotonisation est une réaction
d’autocondensation en milieux OH- ou H+ qui permet la
formation d’une liaison C-C.
Mécanisme en OH-:
H-OH
-
 O O
H O - -
OH O O

H 2C - C H2 C = C + H3C - C H
 H - HO-H H H nouvelle liaison
énolate C-C -
-OH
OH O

H
aldol
386
Mécanisme en H+
En H+ à chaud, l’aldol (ou le cétol) obtenu se déshydrate en donnant
un produit de crotonisation (crotone). La double liaison qui se
forme doit être toujours conjuguée avec la double liaison de la
fonction carbonyle.
H H
O 

O ·· O
OH
O OH
+ H+
 H
C C C C C C
+
-H
R2 R2 R2
R2 énol R2 R2 à chaud
H H cétone activée hydroxycétone
(cétol)
O OH2 O

C C C C
R2
R2
- H3O R2
R2
H crotone
 Régiosélectivité de la formation de l’énolate dans le cas
d’une cétone
O
O O
R R H
OH R
 

- H-OH R H - H-OH R
R
H H H
O
R O
OH R
H est plus acide, en milieu HO-,
R
A R
B
l'énolate B est favorisé
H favorisé

H
O O
R O
R
R H
 
R
A R
B
favorisé R H H
H H

en milieu H+, l'énolate A est favorisé,


387 la double liaison esp plus stable
Aldolisation mixte
388

Dans une condensation mixte (entre un aldéhyde et une


cétone), c'est toujours le carbanion de la cétone qui se
forme et attaque la fonction carbonyle de l'aldéhyde.
O O O O OH
A B A O
B +
H H
H H énolate BA
OH énolate de B sur A
HO

O OH
O
B O
A +
H H
énolate
AB
énolate de A sur B
 L’aldolisation/cétolisation intramoléculaire

nouvelle liaison
O C=C
NaOH aq O-
O
HO
O -OH
O
O H Produit de cétolisation
cyclique
H

389
 Réaction de Cannizzaro
C’est une réaction de dismutation (auto oxydo-réduction)
qui se produit en milieu basique lorsque l’aldéhyde n’est pas
énolisable (absence de H-acides sur le Cα. OH- joue le rôle
d’un nucléophile.
O
O
C CH2OH
C OH
H OH-
+
2

benzaldéhyde acide benzoïque alcool benzylique

390
Mécanisme
Réduction du carbonyle (C=O)
en méthylène (-CH2-)
oRéduction de WOLFF-KISHNER (1911-1912)
C’est une réduction de cétones passant par
l’intermédiaire d’une hydrazine.
NaOH R'
R' R' CH2 + N2
C = O + H2N - NH2 C = N - NH2
R - HOH R 180-200°C R
hydrazone alcane

392
393
oRéduction de CLEMMENSEN (1913)
Cette réaction consiste à chauffer un composé
carbonylé avec du Zn amalgamé au Hg dans une
solution de HCl bouillant

R' Zn/Hg R'


C=O CH2 + H2O + ZnCl2
R HCl à chaud R

Le mécanisme de cette réduction n’a pas encore


élucidé complètement
395
Oxydation
oLes aldéhydes s’oxydent facilement en
acide carboxylique:
R R
[O]
O O
H
HO

5 RCHO + 2 KMnO4 + 3 H2SO4 5 RCOOH + 3 H2O + K2SO4 + 2 MnSO4

. 2-
3 RCHO + Cr2O7 + 8 H + 3 RCOOH = 2 Cr3+ + 4 H2O
oLa caractérisation des aldéhydes dans un mélange
Réactif de TOLLENS
2 AgNO3 (aq) + 2 NaOH (aq) Ag2O (s) + 2 NaNO3 (aq) = H2O

Ag2O (s) + 4 NH2(aq) + NaNO3 (aq) + H2O 2 Ag(NH3)2NO3 (aq) + 2 NaOH (aq)

2 Ag(NH3)2+ + RCHO + 3 HO- RCOO- + 2 Ag + 4NH3 + 2 H2O

Test positif Témoin

396
Réactif de Fehling 397

O + 2 C u(C4H4O6)22- + 5OH-
H liqueur de Fehling

O + Cu2O + 3H2O + 4C4H4O62-


HO précipité
rouge brique

Témoin Test positif


oLes cétones demeurent très résistantes vis-à-vis
des oxydants réagissant sur les aldéhydes. Toutefois,
dans des conditions rigoureuses, elles se dégradent
en acides carboxyliques selon le principe de Popov.
O oxydant conc.
CO2 + H2O + CH3CH2CH2COOH +
chauffage
+ CH3CH2COOH + CH3COOH

OH OH
Cette d’oxydation est intéressante uniquement dans le
cas des cétones symétriques cycliques. Ainsi, l’acide
adipique, précurseurs de nylon, est obtenu par action
du KMnO4 en milieu alcalin à partir sur la
cyclohexanine.
O

1) KMnO4 COOH
NaOH
HOOC
2) H-Cl
acide adipique
Les cétones peuvent aussi transformées en esters
par traitement avec un peracide
O O
O O
+ O +
R R' H O R'' H
R OR' O R''
peracide éster

H O H O H O
O O O
AN +
O O O
O R'' O R'' O R''
R R' R R' R R'
- bon groupe
Nu
partant
Cétones cycliques conduisent à des lactones
(esters cycliques)
O
O
O
O
+ O
- R''CO2H
H O R''
peracide
cétone cyclique lactone
MERCI POUR VOTRE
RELIGIEUSE ATTENTION

Bonne chance à tous


et à chacun !

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