CAPSE ET 2010 110-03 - SSP-Révision EDD
CAPSE ET 2010 110-03 - SSP-Révision EDD
CAPSE ET 2010 110-03 - SSP-Révision EDD
ET 2010 110‐03
Décembre 2010
Commentaires
1 15/11/10 M. CUQ M. BATAILLE D. BOUVIER
SSP
0 19/10/10 M. CUQ M. BATAILLE D. BOUVIER Etablissement
Révision Date Rédaction Vérification Approbation interne Commentaires
ED Etude de Danger
NF Norme Française
SO Sans Objet
Pour la révision de l’étude de dangers, les textes réglementaires post AZF sur les études de dangers et
plus spécifiquement les nouveaux textes sur les dépôts de liquides inflammables ont été pris en
référence :
Cette étude a été réalisé en intégrant le projet de nouveau réservoir de gazole, le R09.
L’emplacement et la capacité de ce nouveau réservoir R09 sont définis au chapitre 7.1.8, en référence
au chapitre 4.1.4 du rapport de faisabilité de la société GT industries n°514-EFT-001.
BP L2
Coordonnées (+687) 27 12 71
N° de RIDET : 015560.001
3.2.2 Pétitionnaire
e-mail : ppedica@pacificpetrole.com
Une copie d'un extrait K-bis de la Société de Services Pétroliers est joint en Annexe 13.
4 DOCUMENTS DE REFERENCE
La présente étude de dangers a été établie en fonction des éléments transmis par la société SSP.
• Etude de faisabilité d’implantation d’un réservoir de gazole R09 dans le dépôt de Ducos
n°514-EFT-001 – Société GTindustries ;
Pour la mise à jour des zones de dangers, les textes suivants ont été pris en référence :
Ce dossier ne traite que des éléments pouvant impacter les installations de stockage et de distribution
et des dangers générés par ces activités.
• 1 réservoir horizontal à contaminats, implantée dans une de ces deux cuvettes de rétention,
Les installations de remplissage des camions-citernes et des fûts, ainsi que les installations de
chargement et de déchargement desservant le dépôt sont décrites au §7.
Les installations de stockage des huiles et des graisses sont décrites au §7.
Les fûts sont remis en état avant remplissage ou mis au rebus. Les installations de rénovation des fûts
sont décrites au §7.
Nomenclature PS
Régime de
Désignation des activités / produits Caractéristiques Rubriq Seuil classement
ue D A HRi
Réservoirs Ceq= 10893 T ou
Catégorie B 13965 m3 1432-c -- -- 2500 T ≤ Ceq HRi-GF
Fûts Ceq= 87 T ou 111 m3
Liquides
Réservoirs Ceq= 13324 T ou
inflammables
Catégorie C 15956 m3 1432-d -- -- 2500 T ≤ Ceq HRi-GF
(stockage en
Fûts Ceq= 105 T ou 125 m3
réservoirs
500 m³ < Ceq
manufacturés de -) Visé par les
3 1432- 5 m³ < Ceq ≤ (et non visée dans
Catégorie B et C Ceqtot= 30157 m -- rubriques
e/f 500 m³ les autres alinéas de
ci-dessus
la rubrique)
Chargement de véhicules-
1 m³/h < D ≤
Liquides citernes ou de remplissage de 780 m3/h 1434-1 50 m3/h < D -- Autorisation
50 m³/h
inflammables récipients mobiles
(installations de Installations de chargement ou
remplissage ou de de déchargement desservant un
-- 1434-2 -- X -- Autorisation
distribution de -) dépôt de liquides inflammables
soumis à autorisation
Entrepôts couverts (stockage de matières
5000 m³ < V
combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes V = 65x7x18 = 8766 m3 1510 50000 m3 < V -- Déclaration
≤ 50000 m³
dans des-)
Vernis, peinture, apprêt, colle, enduit,
etc…(application, cuisson, séchage de -) sur support
10 kg/jour < Q
quelconque (métal, bois, plastique, cuir, papier, 5kg/jour 2940 100 kg/jour < Q -- --
≤ 100 kg/jour
textile,…) - Application faite par tout procédé autre
que le « trempé » (pulvérisation, enduction,…)
Le code de l’environnement de la Province Sud a introduit des dispositions propres à certaines catégories
d’installations. Les installations de stockage d’hydrocarbures du dépôt d’hydrocarbure SSP sont des
installations à haut risque chronique. Le dépôt SSP de Ducos est donc soumis au régime d’autorisation à
Haut Risque Industriel (HRi) au titre de la réglementation des ICPE en raison de ses activités et produits
stockés.
Le dépôt SSP est situé à l’entrée de la zone industrielle de Ducos, route de la Baie des Dames. Le site
occupe une surface d’environ 5ha 03a 42ca.
• En limite nord, par la rue de Papeete et par un transporteur privé (dépôt de camion) qui fait
l’objet d’une procédure de délocalisation de la part de la Province,
• En limite sud, par la Grande Rade (Anse Uaré) au-delà de laquelle est implanté le complexe
industriel de la Société Le Nickel,
• En limite est, par la route de la Baie des Dames qui dessert Ducos et le rond point de Papeete.
Dans le champ lointain du dépôt (les distances sont données par rapport aux limites du dépôt SSP et les
numéros et annotations entre parenthèses correspondent à l’emplacement reporté des installations sur la
Figure 1) :
• Au nord, la zone industrielle de DUCOS avec ces commerces et ces industries, on notera comme
points remarquables :
o au-delà de la zone des 100 mètres, des habitations le long de la route de Papeete (hab),
12
14
6 Hab
6 13
Hab
13 18
Hab Hab
6
Hab
Hab Rond point
17
de Papeete 16
3
15
Hab Route de Papeete
1
SSP
19
20
SLN
20
Route express E1
2
4
Echangeur de Montravel
Le dépôt SSP est implanté sur la zone industrielle de DUCOS et n’est pas isolé des autres installations
industrielles, commerciales ou habitations.
L’occupation de sol dans le rayon de 100 mètres autour du dépôt se caractérise par des activités
industrielles, commerciales et d’habitation avec le transit des véhicules associés :
• Des logements composés d’une dizaine d’habitations individuelles situés entre 25 et 100 mètres
au nord-est (hab),
• Le centre commercial PLEXUS en construction situé à 80 mètres à l’est (1), ERP du 1er groupe de
la 1ère catégorie,
• Une zone de stockage de matériel inerte de la Société Le Nickel située à 90 mètres au sud (2),
• Les voies desservant DUCOS depuis l’échangeur de Montravel situées à 50 mètres au sud-est
(20),
• Une zone de stockage de scorie de la Société Le Nickel située à 60 mètres au sud (4),
La zone périphérique du dépôt caractérisée par un relief non marqué avec quelques collines
environnantes. Le point culminant le plus proche étant la colline dont l'altitude NGNC est de 40 m, situé à
environ 300 m au nord du dépôt.
Le terrain est une ancienne zone remblayée sur un fond de baie constituée par des horizons vasards de
type mangrove :
• Les anciennes études du LBTP mettent en évidence la présence de puissantes couches vasardes
très peu portantes et très compressibles.
• La carte géologique au 1/25 000ème de Nouméa montre que le dépôt a été remblayé sur les
formations quaternaires superficielles de type vase et argiles. Elle se situe à proximité de la
formation de l’Eocène III constituée des flyschs grauwackeux de Montravel. Ces formations sont
visibles dans les talus de la rue de Papeete et proches du rond point de Ducos.
Les sols environnants au nord du dépôt sont recouverts d’une strate herbacée et de quelques arbustes.
Aucun couvert forestier n’est présent sur le dépôt.
• La route de Papeete située à 12 mètres au nord avec un trafic de 5000 véhicules en moyenne
par jour ;
• Une entreprise de transport située à moins de 10 mètres au nord employant 5 personnes (3),
entreprise faisant l’objet d’une délocalisation de la part de la Province,
• Le parking de la société SSP situé à 5 mètres à l’est pouvant accueillir une trentaine de véhicules,
• La route de la Baie des Dames située à 30 mètres à l’est avec un trafic maximum de 30000
véhicules en moyenne par jour.
7.1.1 Fonction
7.1.2 Dimensions
Les caractéristiques de ces réservoirs principales sont présentées dans le tableau suivant.
Les produits de catégorie B et C sont stockés dans les mêmes cuvettes de rétention. Pour le calcul de la
capacité équivalente, les produits de catégorie C sont assimilés à des produits de la catégorie B.
Les réservoirs sont de type soudé. Ils sont équipés de clapet SNRI sur le piquage de soutirage.
Ils sont équipés d’évents d’urgence conformes à la circulaire DPPR/SEI2/AL-07-0257 du 23/07/07 relative
à l'évaluation des risques et des distances d’effets autour des dépôts de liquides inflammables et des
dépôts de gaz inflammables liquéfiés. Ces évents d’urgence permettent de s’affranchir du phénomène de
pressurisation de bac.
L'accès au toit se fait par un escalier comportant une lisse, une sous-lisse et une plinthe, partant de la
cuvette de rétention. Un garde-corps périphérique est installé en toiture pour la protection des
opérateurs.
Chaque fond de réservoir est en acier constitué par des plaques soudées. Il a une forme conique
convexe (sauf pour les réservoirs R03 et R04 qui ont un fond conique concave avec 4 points de purges
périphériques) et est équipé d’un pot de purge central. Les pots de purge garantissent la qualité produit
et empêchent la corrosion. Les lignes de purges "produit" et "eau" permettent en effet d'éviter la
stagnation d’eau en fond de bac. Le fond en acier est recouvert d’une couche haute qualité de peinture
époxy afin d’empêcher une corrosion de surface (phénomène de "top pitting corrosion").
Les sous-faces des tôles de fond ont également reçu un traitement anticorrosion pour milieu sévère de
type Brai Epoxy ou Shell Bristol.
Une vanne motorisée de pied de bac est installée sur la canalisation de remplissage. La vanne est by-
passée par une canalisation ∅ 1" équipée d'une soupape de sécurité thermique1
Une vanne motorisée de pied de bac à sécurité positive est installée sur la canalisation de soutirage.
Cette ensemble (vanne + clapet SNRI) est à "sécurité feu" comme imposé par l'Instruction Technique du
9 novembre 1989.
1
La soupape de sécurité dite TRV permet de refouler du produit dans le réservoir lorsque la pression dans la canalisation dépasse
un seuil, la pression étant due au rayonnement solaire sur la canalisation (expansion thermique du produit). Ce dispositif
permet d'éviter les surpressions et les fuites.
L'aménagement des réservoirs et des équipements a été réalisé en respect des exigences des RAEDHL.
Les produits sont stockés dans des réservoirs à toit fixe, dont certains sont équipés d’écrans flottants
internes (bacs 10 et 11).
Les quantités en stocks et les qualités de produit dans les réservoirs sont suivies de manière régulière.
Les contrôles ont lieu :
Ces contrôles permettent à l'établissement de suivre l'évolution des stocks et de déceler toute anomalie.
Le mode opératoire est consigné dans le manuel d’exploitation du dépôt (jauges et contrôle qualité
produit).
La présence d’eau est indésirable dans les produits pour des raisons de qualité et de sécurité. Les
produits réceptionnés sont normalement exempts d’eau : il peut arriver néanmoins qu’une couche d’eau
se forme dans le fond des réservoirs par condensation de l’atmosphère libre (eau et hydrocarbures non
miscibles). Une purge d’eau est régulièrement effectuée en ouvrant les vannes de purge au pied des
réservoirs (vannes DN40 à 100) par contrôle visuel de l’opérateur.
Pour le Jet-A1, où toute trace d’eau est interdite, une installation de purge spécifique a été mise en place
et fait l’objet d’une procédure particulière consignée dans le manuel d’exploitation (purges des cuves de
stockage et canalisations de distribution de Jet-A1). Ces purges sont journalières pour le réservoir en
service et hebdomadaires pour le réservoir en attente.
Le drainage des cuvettes s’effectue via un réseau séparatif au moyen de vannes manuelles implantées à
l’extérieur des cuvettes de rétention. L’opération de vidange est effectuée par le personnel de
l'établissement après contrôle du contenu de la cuvette.
Un programme de réception est établi préalablement à tout arrivage de produit. Ce programme indique
le bac réceptionnaire, le creux disponible et les volumes prévisionnels de produits réceptionnés. Le creux
est calculé par deux personnes différentes et les résultats confrontés.
Pour limiter les risques d'explosion, tous les bacs contenant des liquides volatils dont la tension de vapeur
est supérieure à 500 mbar sont équipés d’un écran flottant interne (IT 89, Art. 16). Dans le dépôt est
concerné le bac R10 contenant de l’essence.
Le bac R11 contenant du gazole est lui aussi équipé d’un écran flottant interne.
Les bacs R03 et R04 contenant du DPK ne sont pas équipés d’écrans flottants internes car, bien que de
catégorie B, ce produit a une tension de vapeur de 10 mbar (bien inférieure aux 500 mbar fixés par
l’IT89).
De plus, tous les bacs du dépôt sont munis d’un toit fixe équipés d’évents permettant d’assurer une
bonne ventilation du ciel du bac, ainsi que d’évents d’urgence permettant de s’affranchir du phénomène
de pressurisation de bac.
Ces dispositions sont prises pour éviter la formation d'un nuage gazeux dans les limites d'explosivité à
l'intérieur des bacs.
Les écrans flottants internes (EFI) des bacs R10 et R11 sont constitués d'un voile métallique posé sur des
rangées de tubes hermétiques jouant le rôle de flotteurs, reposant sur la surface du liquide. Ils sont
munis d'un joint annulaire permettant d'empêcher :
• la formation d'un ciel gazeux susceptible d'être allumé par une source extérieure (associée aux
ouvertures de ventilation créées dans le toit fixe),
• le contact du produit avec l'oxygène de l'air et donc empêche la combustion du produit.
Ces écrans EFI constituent un dispositif de protection passif complémentaire des dispositifs de protection
incendie déjà installés.
Tous les réservoirs sont équipés de couronnes de refroidissement à la partie supérieure de la robe dont
les pulvérisateurs assurent un ruissellement homogène de l'eau ou de la mousse sur la surface de la robe
des réservoirs, ainsi que des couronnes de toit sur la partie supérieures du toit.
Tous les réservoirs sont également équipés de dispositifs d’injection interne de mousse, alimentés à
partir du réseau de pré-mélange, permettant d'éteindre un feu à l'intérieur du réservoir.
La mise à la terre de tous les bacs et la liaison écran/robe assure une continuité électrique, pour éviter la
formation d’arc électrique entre l’écran et la robe du réservoir.
De plus, les « Recommandations pour la protection des installations industrielles contre les effets de la
foudre » émises par le GESIP et l'UIC pour l'application de l'arrêté du 28 janvier 1993, en référence à la
norme NF C 17-100, protection des structures contre la foudre, indiquent que, pour un réservoir
cylindrique posé sur un revêtement bitumé, si son diamètre est au moins égal à 15 m, la mise à la terre
est considérée comme suffisante. Les bacs concernés sont les bacs 8, 10 et 11.
Ce réservoir sera installé selon les prescriptions en vigueur, et sera équipé avec vannes d'entrée, de
sortie et de purge en acier et sera muni de dispositifs de sécurité tels que alarmes anti-débordement,
protection contre l’incendie, clapet à sécurité positive équipé de thermo-fusible, évents et mises à la
terre.
Ses caractéristiques principales sont indiquées dans le rapport de faisabilité GT INDUSTRIES n° 514-EFT-
001. Il s’agira d’un réservoir cylindrique d’une capacité maximale qui pourrait être de 15300 m3. La
société SSP projette d’installer un réservoir ayant une capacité de 14500 m3 conformément à l’avant-
projet sommaire de la société IPAC. Pour le reste de l’étude, notamment l’évaluation des effets des
scénarios d’accidents majeurs, la capacité la plus contraignante retenue est : 15300 m3.
Le réservoir sera installé dans la cuvette de rétention n°2, conçue de façon à retenir tout écoulement
accidentel d'hydrocarbures des réservoirs de stockage. Son diamètre est estimé à 30 m et sa hauteur à
23 m.
La cuvette sera rehaussée pour satisfaire aux nouveaux besoins de confinement. La cuvette sera réalisée
conformément aux dispositions prévues par le RAEDHL.
L’expédition par bateau utilise les mêmes installations et suit le chemin inverse de l’approvisionnement.
Le produit est poussé vers le bateau par une pompe implantée dans le dépôt.
Les pompes de chargement sont au nombre de 7, leur identification, affectation et débit nominal sont
respectivement :
• PO1, Gazole, 180 m3/h limitée à 130 m3/h (pompe d’alimentation camion)
• PO3, Gazole, 12 m3/h (pompe d’enfûtage)
• PO4, Gazole, 180 m3/h limitée à 130 m3/h (pompe d’alimentation camion)
• PO5, Gazole, 12 m3/h (pompe d’enfûtage)
Les pompes P01 et P03 desservent les réservoirs R01, R08, R11 et R12. Les pompes P04 et P05
desservent le réservoir R02. La pompe P06 dessert les réservoirs R03 et R04. Les pompes P08 et P10
desservent le réservoir R10.
Afin de réduire les risques de fuite, les pompes sont toutes équipées de garnitures mécaniques. De plus,
leur confinement dans une cuvette étanche permet de collecter, vers le séparateur / décanteur, les eaux
polluées éventuelles.
Les canalisations acheminant les produits des réservoirs au poste de chargement sont aériennes :
Chaque réservoir est muni en sortie d'une vanne de sectionnement électrique doublée d’une commande
manuelle, sauf le R12 qui est équipé d’une vanne pneumatique.
De plus, tous les réservoirs sont équipés de clapets de type SNRI à fermeture par thermo-fusible (en cas
de feu dans la cuvette) au niveau de la vanne de sortie en pied de bac.
Plateforme n°1 :
Plateforme n°2 :
Les deux postes sources ALMA comprennent chacun trois bras (2 x Gazole, 1 x Essence) au débit
nominal de 130 m3/h. Le poste source de la plateforme n°1 est aussi équipé d’un bras pour le JET-A1 au
débit nominal de 110 m3/h.
Le poste dôme PEROLO comprend 4 bras (2 x gazole, 1 x pétrole lampant, 1 x essence) au débit nominal
de 80 m3/h.
Les débits aux différents bras sont régulés par des vannes réducteur/régulateur de pression.
Le débit nominal maximum est donc de 780 m3/h (chargement de 2 camions au maximum en même
temps soit 3 bras à chaque poste source).
Le chargement des camions est effectué par les chauffeurs des camions après autorisation délivrée par le
bureau d'exploitation au vu des bons de chargement, de l'habilitation des chauffeurs et de l'agrément
des citernes et du tracteur.
Le poste est situé sur une aire bétonnée disposant de caniveaux de récupération des égouttures
éventuelles, reliés au réseau d'égouts de l'établissement qui aboutit au séparateur décanteur n°2.
Il n’existe pas sur le site d’installation particulière d’expédition des fûts. Les expéditions se font à partir
des stocks lubrifiants et produits blancs. Les fûts sont gerbés sur des camions plateau ou d’autres
véhicules à l’aide d’un chariot élévateur.
L'approvisionnement en produits vrac du dépôt (gazole, DPK et essence) est effectué par bateaux de
35000 à 40000 tonnes en provenance de Singapour.
Le déchargement s’effectue au quai n°5 de la SLN à raison d’un navire par mois. Il peut durer 32h en
continu. Les pompes du navire poussent le produit jusqu’aux réservoirs du dépôt. La liaison avec le dépôt
se fait par un pipeline enterré de 12" (DN 300) d’une longueur de 2260 mètres.
L’accès à la station de déchargement ou manifold SLN s’effectue par un portail maintenu fermé à clé en
dehors des périodes de réception et d’expédition. La station est entourée d’une clôture de 2,5 m de
hauteur.
Le schéma fonctionnel de la réception des hydrocarbures par bateau figure en Annexe 11.
Tous les mouvements de navire et d’appareillage sont assurés par l’équipage du navire et d’un pilote du
port de Nouméa.
Les opérations de raccordement, de manœuvre de vannes, de démarrage de pompes sur le navire sont
assurées par l’équipage sur ordre du « Shore Officer » (responsable de l’opération de déchargement) du
dépôt.
L’approvisionnement des différents produits s'effectue exclusivement par mer depuis Singapour.
Quelques jours après le chargement du bateau à Singapour, le dépôt reçoit un message électronique qui
précise les données relatives aux produits (nature, volume) et à la réception (nom et date d’arrivée du
bateau). Le dépôt vérifie l’avis et rectifie au besoin.
Au départ du bateau, Shell Singapour envoie les connaissements et les certificats qualité des produits à
livrer. Si le chef de dépôt n’a pas reçu les documents Qualité 48h avant l’arrivée du bateau, il fait une
relance.
Avant la réception, un programme de déchargement est établi et validé par deux personnes. Il précise :
• le « Shore Officer » récupère les documents d’expédition, vérifie la concordance entre les
volumes et la nature des produits,
• les cuves sont identifiées et jaugées, des échantillons sont prélevés et analysés.
• une enquête est menée sur les chargements antérieurs et le contenu des cuves voisines vides,
pour identifier les possibilités de pollution éventuelle du produit reçu.
Du fait du faible tirant d’eau de la darse SLN, le dépôt de Ducos est régulièrement livré en fin de tournée.
Le déchargement peut commencer dès que le résultat des analyses est connu et que le jaugeage est
confirmé.
L’analyse des produits consiste en un contrôle de l’aspect (couleurs des différents produits et aspect
trouble si présence d’eau), de la mesure de la densité, du point éclair et d’une distillation. Un point éclair
limite est défini pour le DPK et le gazole.
En cas d’anomalie, le Testing Officer en charges des analyses prévient le shore officer responsable du
déchargement.
Les opérations de déchargement sont manuelles et sont coordonnées par le « Shore Officer ». Seules les
vannes de pied de bac sont motorisées.
Pendant les opérations de contrôle précédant le déchargement, les flexibles sont raccordés au navire et
le racleur est mis en place au manifold du quai SLN. Les mises à la terre et les appareils de contrôle sont
vérifiés et les vannes manuelles des manifolds SLN et du dépôt sont manœuvrées.
Lorsque toute la chaîne de contrôle qualité, sécurité, communications et manœuvre est en ordre, le
« Shore Officer » ordonne le démarrage des pompes du navire et l’ouverture des vannes du réservoir
correspondant au gazole étant donné que le pipeline reliant le quai SLN et le dépôt reste en permanence
en gazole. La pression est maintenue constante (3 bar max) pour pousser le racleur jusqu’au receveur du
dépôt. La montée en débit est alors progressive dans le réservoir correspondant au produit livré pour
atteindre 800 m3/h maximum (vitesse du produit limitée à 7 m/s).
Si la quantité de produit à livrer est supérieure au creux disponible, le passage d’un réservoir à un autre
se fait à la volée au manifold du dépôt par ouverture de la vanne du réservoir suivant puis fermeture de
la vanne du réservoir initial lorsque le niveau est atteint.
La surveillance des niveaux est assurée par un opérateur et tous les ordres de manœuvre sont donnés
exclusivement par le « Shore Officer ».
Dans le cas de changement de produit livré par un même navire, la séparation des deux produits se fait
par l’interposition d’un racleur. Les principales opérations sont les suivantes :
En fin de livraison le débit est ralenti, le bateau informe le « Shore Officer » de la fin du déchargement et
de l’arrêt des pompes. Le « Shore Officer » ordonne alors la fermeture de la vanne électrique de pied de
bac. Toutes les vannes manuelles sont mises en position fermée et cadenassées.
Entre deux livraisons, le pipeline reliant le quai SLN au manifold du dépôt est maintenu plein de gazole
(catégorie C).
Pendant les opérations de réception l’ensemble du personnel est supervisé par le « Shore Officer », qui
est la seule personne habilitée à donner les ordres de manœuvre. Il gère deux équipes opérationnelles :
Les prélèvements pour analyses et les jaugeages sont supervisés par un « Testing Officer ».
Pendant toute la durée du déchargement le « Shore Officer » est en contact radio permanent avec les
deux équipes ainsi que le « Ship Officer » (personne du bateau gérant toutes opérations à bord).
En fin de réception, le dossier de réception est vérifié et visé par deux personnes dont le Chef de dépôt.
Des contrôles qualitatifs et quantitatifs sont réalisés sur les produits livrés.
Pendant le déchargement, des prélèvements et analyses sont effectués toutes les quinze minutes.
Le personnel SSP s’assure que le flexible est débranché et obturé par une bride pleine et le ramène le
long du manifold SLN. Les vannes du manifold sont fermées et cadenassées.
Les documents affairant à la livraison sont visés. Le départ du navire peut avoir lieu.
Les bandes matérialisant le périmètre de sécurité sont enlevées. Le personnel ferme l’enclos du manifold.
Un périmètre de sécurité est mis en place à une distance de 30 m du flanc du navire. Une distance de
sécurité de 50 m doit être respectée entre deux navires à quai.
Les flexibles et le pipeline sont rééprouvés tous les ans à une pression d’épreuve égale à la pression de
service x 1,25.
La circulation du produit peut être vérifiée par l’examen des voyants de circulation.
Un clapet anti-retour installé entre le flexible et le manifold SLN empêche la remontée éventuelle de
produit vers le navire.
Des kits anti-pollution sont mis à disposition pour combattre toute petite pollution sur le quai.
Deux barrages flottants sont tenus à disposition dans des containers dédiés sur le quai SLN pour contrer
une pollution dans la darse. Il s’agit d’un barrage de boudins absorbant de 100 mm de diamètre et d’une
longueur de 200 m et d’un barrage flottant à jupe lestée d’une hauteur de 50 cm et de 100 m de long.
La réception des produits fait l’objet d’une surveillance permanente par le personnel du dépôt. Le
personnel chargé de cette surveillance est équipé d’appareils de communication certifiés ATEX Zone 0
permettant une liaison permanente avec le « Shore Officer ».
Les bacs sont installés dans des cuvettes de rétention, conformément au RAEDHL.
• le pipeline de liaison du manifold SLN au manifold dépôt est maintenu plein de produit de
catégorie C (Gazole),
• pour optimiser les capacités de stockage vrac, pour des raisons commerciales, techniques ou de
sécurité,
• pour corriger la qualité d’un produit hors norme ou optimiser l’utilisation des cuves si l’on veut
isoler un produit,
• pour vider une cuve afin de la nettoyer, de l’inspecter ou d’effectuer des tâches de maintenance,
• pour maximiser le produit utilisable en cas de pénurie de produit
• pour répondre à une situation d’urgence.
Le transfert de bac à bac reprend les installations utilisées pour le chargement des bateaux et le manifold
dépôt. Il met en œuvre les matériels suivants :
Le mode opératoire est décrit dans le manuel d’exploitation du dépôt dont voici les principales phases :
L’opération de transfert de bac à bac fait l’objet d’une surveillance permanente par le personnel du
dépôt. Le contremaître dépôt chargé de cette surveillance est équipé d’appareils de communication
certifiés ATEX Zone 0 permettant une liaison permanente avec le chef du dépôt.
Pour éviter les débordements, tous les bacs (déjà équipés d’un jaugeur à ruban en pied de bac) vont être
équipés de téléjaugeurs configurés avec deux alarmes de niveau (haut et très haut) et d'une alarme
antidébordement indépendante. Pendant les opérations de transfert la hauteur des réservoirs est
contrôlée toutes les ½ heures par le personnel du dépôt qui assure des rondes durant le transfert de
produit. La vanne d’entrée de bac est fermée sur alarme antidébordement réglée sur niveau très haut.
Les bacs sont installés dans des cuvettes de rétention, conformément au RAEDHL.
Le drainage des cuvettes s’effectue au moyen de vannes manuelles implantées à l’extérieur des cuvettes
de rétention. L’opération de vidange est effectuée par le personnel de l'établissement après contrôle du
contenu de la cuvette.
Le dépôt de Nouméa assure le chargement de bateaux affrétés pour l’approvisionnement des îles
Loyautés et de l’Ile des Pins.
Le chargement s’effectue au quai n°5 de la SLN à raison d’environ 35 opérations par an. Il s’effectue en
continu 24h/24. La pompe P1 du manifold du dépôt pousse le produit des réservoirs du dépôt vers le
navire. La liaison avec le dépôt se fait par le pipeline de 12" (DN 300).
Le circuit d’expédition par bateau comporte entre le bac et le quai SLN les matériels suivants :
Le chargement dans les soutes du navire est supervisé par le « Shore Officer » qui est la personne
qualifiée de la société SSP et le responsable des opérations de chargement.
• le jaugeage des citernes du bateau afin de définir le creux disponible à l’aide des tables de
barémage de bord. Le contrôle de présence d’eau à bord est également fait à ce moment là,
• la mise en place du périmètre de sécurité et de panneaux de signalisation,
• la mise en place du matériel de sécurité et de lutte contre la pollution à terre et à bord,
• l’installation et la connexion du flexible de chargement,
• le traitement des documents propres au chargement par le « Shore Officer » et le responsable
de bord,
• la mise en place de la communication entre la terre et le bord,
• le démarrage du chargement.
Pendant toute la durée du chargement, une personne à bord suit en permanence le niveau du produit
dans les soutes afin d’éviter tout débordement. A terre, une personne est également prête à intervenir
pour permettre un arrêt d’urgence du pompage.
Après le chargement, les relevés de jauges et les calculs sont effectués afin de connaître la quantité
exacte de produit mis à bord. Une investigation est menée en cas d’écart significatif entre le bord et la
terre.
Toutes ces opérations sont décrites dans la « Procédure de chargement – Approvisionnement des îles en
hydrocarbures » toutes les opérations sont validées en binôme (bateau/terre) dans la liste des contrôles
de sécurité pour tous les mouvements de produit entre le bateau et la terre.
Une distance de sécurité de 50 m doit être respectée entre deux navires à quai.
Les flexibles et le pipeline sont rééprouvés tous les ans à une pression d’épreuve de 1,25 la pression de
service.
La circulation du produit peut être vérifiée par l’examen des voyants de circulation.
Le chargement des produits fait l’objet d’une surveillance permanente par le personnel du dépôt. Le
personnel chargé de cette surveillance est équipé d’appareils de communication certifiés ATEX Zone 0
permettant une liaison permanente avec le « Shore Officer ».
Des rétentions « gattes » sont mises en place sous les brides de raccordement et les égouttures sont
récupérées.
Des kits anti-pollution sont mis à disposition pour combattre toute petite pollution sur le quai.
Deux barrages flottants sont tenus à disposition dans un container sur le quai SLN pour contrer une
pollution dans la darse. Il s’agit d’un barrage de boudins absorbant de 100 mm de diamètre et d’une
longueur de 200 m et d’un barrage flottant à jupe lestée d’une hauteur de 50 cm et de 100 m de long.
• le pipeline de liaison du manifold SLN au manifold dépôt est maintenu plein de gazole (catégorie
C),
• le flexible obturé par une bride pleine et équipé de supports roulants, est rangé vide le long de
l’enclos du manifold SLN,
• toutes les vannes sont fermées et cadenassées.
• des soupapes d’expansion évacuent s’il y a lieu vers le réservoir l’expansion thermique du liquide
contenu dans les tuyauteries de réception entre quai et réservoir.
Cette opération concerne le chargement des produits vracs de catégorie B et C dans les camions
citernes.
Le chargement des camions est effectué par les chauffeurs après autorisation délivrée par le bureau
d'exploitation au vu des bons de chargement, de l'habilitation des chauffeurs et de l'agrément des
citernes et du tracteur.
Les dispositifs qui interviennent dans le processus de chargement des camions sont les suivants :
Stockage et pomperie
Vannes sortie de pied de Commandées à distance depuis le bureau DN 150
bacs d’exploitation, doublées d’une commande manuelle
(excepté bac 12 :
et d’une soupape de décompression
DN 100)
Clapet anti-retour Clapet à sécurité positive (montage inversé) bloqué DN 100 à 200
ouvert et équipé d’un thermo-fusible
Tuyauteries vers pomperie Aériennes et traversée des merlons, DN 100 et DN 300
(une par catégorie de soupapes de décompression
produit)
Pompes de chargement Asservies aux postes de chargement : 110 à 180 m3/h par
camions - munie d’un clapet anti-retour produit
- arrêt par arrêts d’urgence
- arrêt par détection air dans le collecteur
- arrêt par défaut de débit ou pression (nuls)
- arrêt par défaut poste source
- arrêt par défaut poste dôme
Collecteur vers postes de Aérien et passage sur rack : DN 200 et DN 250
chargement camions - détecteur dégazeur
- contrôle de débit nul
- contrôle pression
Anti-bélier Protège le collecteur contre les surpressions dues à la DN 100
fermeture rapide des vannes et à l’arrêt des pompes
Le personnel du dépôt procède chaque matin à l’ouverture des vannes de sortie des réservoirs à utiliser
et des vannes d’arrivée de produit au poste de chargement. En cas de défaillance électrique, les vannes
de sortie de pied de bacs peuvent être manœuvrées manuellement (cf. procédure ouverture et fermeture
du dépôt).
Pour procéder au chargement au poste dôme, le chauffeur effectue les actions suivantes :
Pour procéder au chargement au poste source, le chauffeur effectue les actions suivantes :
En fin de journée, le personnel du dépôt ferme les vannes de sortie de pied de bac des réservoirs qui
étaient en service.
L’aire de chargement est étanche et équipée à chacune de ses extrémités de caniveaux permettant de
récupérer et de limiter en superficie l’épandage de produit résultant d’un éventuel débordement.
Ces caniveaux sont raccordés au réseau de collecte des eaux huileuses de l’établissement (vers un
séparateur d’hydrocarbures).
L'absence de raccordement de la prise de terre de l’îlot au camion interdit l’ouverture de la vanne électro-
pilotée d’autorisation de chargement et empêche l'abaissement de la passerelle d'accès au dôme.
Le contact de fin de course situé à la base du bras arrête la pompe si on relève le bras. Si le chauffeur
lâche le bras, il revient en position de repos.
Si le chauffeur lâche le levier de la vanne d’homme mort, celle-ci se referme progressivement, ce qui
prévient des effets “ coup de bélier ”. Une fois la vanne fermée, et si le bras n'est pas remis en position
repos, la pompe s’arrête par débit nul.
En cas d’anomalie, des boutons d’arrêt d’urgence, coups de poing, facilement accessibles, coupent
l’alimentation énergie du dépôt.
La passerelle est équipée d’un escalier d’accès et d’une échelle de sécurité munie d’une chaînette de
sécurité qui assurent la sécurité du chauffeur pendant le chargement. Ils sont placés chacun à une
extrémité.
Le chargement n’est possible que si l’ensemble des sécurités est correctement en place. Un ensemble de
voyants permet au chauffeur de vérifier que chacune des opérations qu’il réalise est correctement
effectuée.
Il veille :
• à la mise à la terre,
• au branchement de la prise de la sonde anti débordement,
• au branchement du bras de récupération des vapeurs,
• à la programmation.
Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, le chargement ne peut avoir lieu.
Le risque de débordement de produit en cours de chargement est très faible : le poste source intègre le
dispositif suivant : chaque compartiment est équipé d’une sonde permettant de détecter tout
dépassement du volume du compartiment : le “ mouillage ” de la sonde entraîne automatiquement la
fermeture des vannes rapides de sécurités installées en amont hydraulique des ensembles de mesurages.
Les effets coups de bélier provoqués par cette fermeture rapide sont absorbés par les dispositifs
pneumatiques mis en place et dimensionnés en fonction des caractéristiques des lignes de chargement.
En cas d’anomalie, des boutons d’arrêt d’urgence, coups de poing, facilement accessibles, coupent
l’alimentation énergie du dépôt.
Il faut alors une intervention du personnel SSP pour une remise en service.
Les pompes centrifuges sont équipées de garnitures mécaniques qui limitent les risques de fuite. Une
vanne manuelle à l’aspiration de la pompe permet d’isoler celle-ci du réservoir en cas de fuite sur la
pompe.
Les pompes sont équipées d'un contrôleur de débit nul ; la pompe s’arrête (et donc ne s’échauffe pas) si
le débit nul persiste durant plus de 2 minutes et d’un manovacuostat assurant l’arrêt de la pompe si un
manque de pression est détecté.
Les chauffeurs suivent des stages obligatoires auprès d'organismes tels que l'APTH. Ces formations
permettent de détailler les consignes relatives aux chargements/déchargements et au transport des
matières dangereuses, en application de la réglementation ADR.
Des consignes de chargement sont affichées au poste de chargement et font l’objet de procédures
écrites (manuel d’exploitation du dépôt §6.2).
Les moteurs diesel des camions-citernes sont également équipés d’une commande anti-emballement.
Avant le chargement du camion-citerne, le chauffeur doit arrêter le moteur, actionner le coupe batterie,
éteindre son téléphone portable et serrer le frein à main. De plus l’aire de chargement est horizontale.
Des dispositifs d’extinction mobiles sont prévus pour lutter contre un incendie au poste de chargement
camion, ainsi qu’un réseau sprinklers déluge relié au réseau incendie principal du dépôt.
En plus des dispositions ci-dessus, les vannes de sortie des réservoirs sont fermées et cadenassées.
• Stockage de fûts de 200 litres de gazole, avgas, jet-A1, pétrole, essence, solvants, racing fuel,
colorant ;
• Nettoyage des fûts vides réutilisables (retour clients)
• Peinture et marquage des fûts
• Enfûtage des carburants (sauf AVGAS)
Les fûts vides destinés à l’enfûtage sont nettoyés puis éventuellement repeints et marqués avant de
recevoir du carburant. Ceux qui ne sont pas réutilisables sont placés au rebut pour y être écrasés.
L’essence avion (AVGAS) provenant d’Australie est livrée en fûts de 200 litres, réceptionnée et stockée
dans le dock.
Les produits de catégorie B et C sont stockés dans les mêmes cuvettes de rétention. Pour le calcul de la
capacité équivalente, les produits de catégorie C sont assimilés à des produits de la catégorie B.
Il est prévu au maximum pour un stockage de 111 m3 (soit 555 fûts de 200 litres) de produits de la
catégorie B et de 125 m3 (soit 625 fûts de 200 litres) de produits de la catégorie C.
Une aire adjacente externe implantée le long de la clôture du dépôt (côté SLN) est dédiée au
compactage des fûts rebutés (retour clients) et à leur stockage.
Nettoyage Nettoyage
Dalle interne en rétention / cuve Dalle interne en rétention / cuve
pétrole/gazole enterrée + pompe pétrole/gazole enterrée + pompe
d'injection d'injection
Aucun matériel particulier n’est mis en œuvre pour les fûts vides qui sont manutentionnés à la main. Les
fûts pleins sont disposés verticalement sur des palettes à raison de quatre fûts par palette. Ils sont
ensuite manutentionnés par un chariot élévateur et gerbés sur trois niveaux maximum.
Les fûts fortement endommagés et témoignant de voyages multiples sont rebutés. Ceux qui sont dans un
état acceptable sont réutilisés pour contenir leur produit d’origine ou déclassé vers un produit moins
noble (ex : un ancien fût d’essence pourra contenir du gazole).
Les fûts non utilisables sont stockés verticalement à l’extérieur dans la zone de rebut.
Les fûts réutilisables sont stockés à l’extérieur dans des zones clairement séparées (gazole, Jet-A1,
Essence, Avgas). Ils sont placés horizontalement, en ligne, sur des cales de bois et empilés sur trois
niveaux maximum.
L’opération de nettoyage des fûts est programmée selon l’activité de l’enfûtage. Elle fait l’objet d’une
procédure détaillée dans le manuel d’exploitation du dépôt – Nettoyage des fûts de 200 l dont voici les
principales phases :
Le nettoyage des fûts est réalisé à l'intérieur du dock carburants sur une aire en rétention spécifique.
Cette aire est équipée d'une cane d'injection de pétrole/gazole installée à poste fixe au sol. L'opérateur
positionne le fût à l'envers en introduisant la cane d'injection dans l'ouverture du fût et déclenche la
pompe d'injection. La pompe d'injection est immergée dans un réservoir enterré contenant un mélange
de gazole et pétrole lampant. Le produit assure la dissolution des traces d'hydrocarbure dans le fût. Les
égouttures de rinçage s'évacuent du fût et sont collectées sur la rétention puis reprises par un avaloir et
canalisées dans le réservoir enterré (recyclage).
Le marquage et la peinture des fûts sont effectués dans le dock sur un poste de travail aménagé à cet
effet. Ce poste est installé dans l'angle nord-ouest du dock et comporte :
Les filtres permettent une captation de 100% des particules et aérosols de peinture. Cette performance
est maintenue grâce au remplacement périodique des cartouches de filtres. Les remplacements sont
déclanchés selon les instructions du fournisseur et en fonction des volumes de peinture diffusés.
Pour maîtriser le risque d'explosion, le ventilateur d'air (moteur électrique et boîtier d'alimentation) et le
moteur du compresseur (moteur et circuits électriques) sont des équipements utilisables en atmosphère
explosible (marquage Eex indice "e").
Moteur de ventilateur
RE
Ventilateur
INTU
Caisson étanche
2054.5
2003
DE PE
Filtres
AIRE
5920
L’opération de peinture et de marquage des fûts fait l’objet d’une procédure détaillée dans le manuel
d’exploitation du dépôt – Peinture et marquage des fûts de produits blancs dont voici les principales
phases :
Les fûts pleins sont stockés dans le dock carburants qui est pourvu d’un sol étanche, d’un muret
périphérique étanche créant une capacité de rétention de 50% du volume total de fûts, et d’un réseau
Les fûts vides sont bouchés et stockés horizontalement sur des cales de bois, à l’extérieur du bâtiment.
Les fûts destinés au rebut sont stockés verticalement dans une aire de rétention étanche.
Les personnes travaillant à ces postes sont pourvues d’équipements individuels de sécurité (tenues en
coton, chaussures de sécurité, gants spéciaux hydrocarbures, masque pressurisé…).
7.8 ENFUTAGE
Cette opération concerne le chargement et l’expédition des produits conditionnés en fûts. Les produits
concernés sont :
• l’essence,
• le gazole,
• le Jet-A1 et le pétrole lampant.
Ces produits sont enfûtés dans le dock carburants à partir des réservoirs du dépôt. L’Avgas est
approvisionné en fût de 200 l à partir de l’Australie.
L’enfûtage ou l’approvisionnement est planifié en fonction d’éléments indiqués par le Chef de dépôt au
contremaître du dépôt et au magasinier, pour assurer un stock nominal utile et un stock minimal de
réserve. Le responsable de l’enfûtage est le contremaître du dépôt.
• stockage,
• pompes d’enfûtage à la pomperie, et tuyauteries de liaison,
• poste d’enfûtage.
Le transport jusqu’aux bateaux, pour livraison maritime, se fait par « camion-plateau », après
chargement avec le chariot élévateur du dépôt.
7.8.1.1 Stockage
Chaque réservoir est muni en sortie d'une vanne de sectionnement électrique doublée d’une commande
manuelle et d’un clapet type SNRI à fermeture par fusible (en cas de feu dans la cuvette).
Les pompes d’enfûtage sont au nombre de 4, leur capacité unitaire est de 12 m3/h, exceptée la pompe
P06 (Jet-A1) qui a un débit bridé de 110 m3/h car elle est commune au chargement camion et à
l’enfûtage.
Afin de réduire les risques de fuite, les pompes sont toutes équipées de garnitures mécaniques. De plus,
leur confinement dans une cuvette étanche permet de collecter, vers le séparateur / décanteur, les
éventuelles eaux polluées.
• un pour l’essence,
• un pour le gazole,
• un pour le Jet-A1 et le pétrole lampant.
L’enfûtage est effectué par un opérateur du dépôt suivant la procédure d’enfûtage du manuel
d’exploitation du dépôt. Il travaille sous la responsabilité du contremaître du dépôt.
Le poste est situé sur l’aire bétonnée du dock carburants, les éventuelles égouttures sont évacuées vers
le séparateur / décanteur n°2.
Les fûts sont chargés sur des camions à plateau. Le camion est stationné à l’extérieur du bâtiment. Avant
le chargement du camion, le chauffeur doit arrêter le moteur, actionner le coupe batterie et serrer le
frein à main. L’aire de chargement est horizontale.
Les palettes chargées de quatre fûts sont transportées du stock au camion par un chariot élévateur.
Avant le départ, le chargement du camion est arrimé.
Les dispositifs qui interviennent dans le processus d’enfûtage sont les suivants :
Stockage et pomperie
Vannes sortie de pied de Commandées à distance depuis le bureau DN 150
bacs d’exploitation, doublées d’une commande manuelle
(excepté bac 12 DN
et d’une soupape de décompression
100)
Clapet anti-retour Clapet à sécurité positive (montage inversé) et DN 100 à 200
équipé d’un thermo-fusible
Tuyauteries vers pomperie Aériennes et traversée des merlons, soupapes de DN 100 et DN 300
décompression
Pompe d’enfûtage Asservie tableau de commande locale au dock des 12 m3/h
produits blancs
- munie d’un clapet anti retour
- mise à la terre
- arrêt par arrêts d’urgence
- arrêt par détection air dans le collecteur
- arrêt par défaut de débit ou pression (nuls)
Collecteur vers enfûtage Aérien et passage sur rack DN 75
Installation de filtration du Pour la ligne de jet-A1 et de pétrole lampant
Jet-A1
Anti bélier (pour Jet-A1 et Protège le collecteur contre les surpressions dues à DN 100
pétrole lampant) la fermeture rapide des vannes et à l’arrêt des
pompes
Vanne d’isolement en Vannes à commande manuelle DN 75
entrée de bâtiment
Collecteur vers le poste Aérien et passage en charpente DN 75
d’enfûtage
Poste d’enfûtage
Vanne d’isolement amont Vanne manuelle DN 75
Filtre + prédéterminateur Automatique : respect des dispositions de
+compteur métrologie légales
Canne d’emplissage et
flexible
Le personnel du dépôt procède chaque matin à l’ouverture des vannes de sortie de cuve en service, et
des vannes d’arrivée de produit au poste de chargement. En cas de défaillance électrique les vannes de
sortie de pied de bacs peuvent être manœuvrées manuellement.
La campagne d’enfûtage est programmée par le magasinier en fonction des besoins définis par le chef de
dépôt. Les opérations d’enfûtage sont supervisées par le contremaître du dépôt.
7.8.3.2 Enfûtage
• Apporter les palettes de fûts vides sur la ligne d’enfûtage et les flexibles spécifique au produit,
• Positionner les fûts sous le volucompteur correspondant au produit,
• Mettre en marche la pompe et mettre à 0 le compteur,
• Commencer l’enfûtage :
o enfoncer la première canne de remplissage,
o fixer la pince de liaison équipotentielle,
o connecter le flexible à la canne d’emplissage,
o lancer l’emplissage à 200 l au volucompteur,
o pendant l’emplissage, préparer le prochain fût (ouverture du bouchon, mise en place de la
canne),
o à la fin du remplissage, mettre la pince équipotentielle sur le prochain fût à remplir,
o déconnecter le flexible d’emplissage et le raccorder à la canne du prochain fût et répéter
l’opération.
o pendant l’emplissage, fermer le bouchon et poser les scellés SSP sur le fût précédemment
rempli.
• En suivant le rythme de production des fûts, dégager et stocker les palettes à la sortie de la ligne
d’enfûtage et fournir les nouvelles palettes de fûts vides à l’entrée de la ligne,
• A la fin de l’enfûtage dégager la ligne et arrêter la pompe, fermer le vanne manuelle d’isolement
amont,
• Remplir la fiche d’état de transvasement et fabrication et la faire parvenir au contremaître.
Dans le cas du pétrole lampant, verser dans le fût une dose de colorant Blue Dye avant de commencer le
remplissage.
En fin de journée, le personnel du dépôt ferme les vannes de sortie de pied de bac ainsi que les vannes
d’isolement du poste de chargement.
L’aire d’enfûtage est étanche aux hydrocarbures ; un muret étanche installé en périphérie du hangar
garantie une capacité de rétention de 50% du volume de stockage des fûts ; des pentes assurent le
drainage de l’aire d’enfûtage vers trois regards étanches (ces derniers étant utilisés en cas de
débordement de fûts) raccordés au réseau de collecte des eaux huileuses de l’établissement.
En cas d’anomalie, un bouton d’arrêt d’urgence coup de poing, facilement accessible, coupe
l’alimentation énergie du dépôt.
Les pompes centrifuges sont équipées de garnitures mécaniques qui limitent les risques de fuite. Une
vanne manuelle à l’aspiration de la pompe permet d’isoler celle-ci du réservoir en cas de fuite sur la
pompe.
Les pompes sont installées dans une cuvette étanche reliée au réseau des eaux huileuses. Tout
écoulement de produit est retenu dans l'aire bétonnée de la pomperie puis drainé vers le
décanteur/séparateur.
Les consignes d’emplissage sont affichées au poste d’emplissage et font l’objet de procédures écrites
(manuel d’exploitation du dépôt – Enfûtages des fûts de carburants).
En cas de débordement de produit ou d’épandage, l’enfûtage est arrêté et les arrêts d’urgence sont
actionnés :
Un dispositif de détection comprenant des détecteurs de flamme et de fumées permet de donner l’alarme
en cas de départ d’incendie.
Des dispositifs d’extinction mobiles sont prévus pour lutter contre un incendie au dock carburants. Il
existe des vannes de sectionnement à l’entrée du bâtiment.
En dehors des heures d’ouvertures du dépôt, les vannes de pied de bac sont fermées.
7.9.1 Description
Les fûts sont disposés verticalement sur des palettes à raison de quatre fûts par palette. Ils sont ensuite
manutentionnés par un chariot élévateur et gerbés sur trois niveaux maximum.
Les produits sont stockés à température ambiante et ne font l'objet d'aucun traitement sur le site :
réchauffage/refroidissement, mélange/formulation... Ils font uniquement l'objet de manutention et de
stockage.
La structure des bâtiments est métallique et les parois sont composées uniquement de bardage
métallique. Le sol est une aire de rétention en béton, drainée et reliée au réseau des eaux huileuses vers
un séparateur.
Aucun matériel spécifique n’est mis en œuvre. Les fûts et autres produits emballés sont manutentionnés
par un chariot élévateur.
Les lubrifiants sont manutentionnés sur ordre du magasinier et ne font pas l’objet d’une procédure
particulière.
Les lubrifiants sont stockés à l’intérieur des bâtiments qui sont pourvus d’un sol étanche et d’un réseau
de drainage qui collecte les égouttures vers un décanteur-séparateur du réseau des eaux huileuses du
dépôt. Les docks lubrifiants sont équipés d’une rétention pouvant contenir 20% du volume total des fûts
et d’une détection incendie.
• 1 chariot-élévateur OM 2,5T : utilisable en zone 1 & 2 (ATEX); la propulsion se fait par moteur
thermique diesel,
• 1 chariot-élévateur CATERPILLAR : utilisable en zone 1 & 2 (ATEX); la propulsion se fait par
moteur thermique diesel,
• 1 chariot-élévateur HALLA 2,5T : utilisable en zone 2 ; La propulsion se fait par moteur
thermique diesel,
• 2 chariots-élévateurs HISTER 2,5T : utilisables hors en zone ATEX ; La propulsion se fait par
moteur thermique diesel.
Ces chariots-élévateurs sont des équipements sécurisés pour une utilisation en atmosphère explosible
(classement de zone 1 ou 2 selon le modèle) ; ils ne présentent pas de risques spécifiques d'incendie.
Les cuvettes de rétention ont été conçues de façon à retenir tout écoulement accidentel d'hydrocarbures
des réservoirs de stockage.
Elles sont réalisées par délimitation d'un espace autour des réservoirs à l'aide de merlons et chacune
d'elles est divisée en compartiments dont le nombre et la réalisation sont conformes aux dispositions
prévues par les RAIDHL (Arrêté du 26 novembre 1948) et les RAEDHL (Arrêté du 9 novembre 1972) et
aux dispositions prévues par les RAIDHL de 1948-1958. Les merlons et les fonds des cuvettes sont
bétonnés.
• leurs capacités géométriques (*) qu’il compare à 50 % de l'ensemble des capacités des
réservoirs implantés.
• leurs capacités utiles (**), qu’il compare au volume du plus gros réservoir qu’elles contiennent
(**) Capacité utile = Volume géométrique – le volume immergé des bacs (excepté celui de la plus
grande capacité).
Les capacités de rétention de la cuvette n°1 sont suffisantes au vu des quantités stockées.
Les capacités de rétention de la cuvette n°2 ne sont pas suffisantes au vu des quantités stockées. La
cuvette n°2 va accueillir le futur réservoir R09. Un aménagement de la cuvette n°2 est projeté avec une
rehausse de la cuvette et de la sous-cuvette qui accueillera le R09.
Il est prévu une rehausse maximale de la cuvette n°2 à une hauteur relative de +3 m par rapport au
niveau du sol externe (exigence RAEDHL).
La rehausse pourrait être réalisée par l'adjonction d'un mur en béton armé prolongeant le sommet des
merlons existants, ou rapporté derrière le merlon. Le mur serait SF 6F (exigence RAEDHL), de 30 cm de
largeur, et soutenu par une semelle BA (dimensionnement pour résistance à la poussée hydrostatique et
à l'effet de vague).
Le dépôt est équipé de réseaux de collecte des eaux pouvant être polluées par les hydrocarbures.
• des manifolds,
• de la fosse pomperie,
L'établissement est équipé de cinq ensembles séparateur/décanteur permettant le traitement des eaux
des différentes installations :
• la décantation,
• l'écrémage,
Drainage de la cuvette n° 1, dock Lubrifiants Sur la berge du canal par une buse au Sud
Débourbeur-séparateur n° 1 type API de 10 m3/h
et rétention stockage des conteneurs du dépôt
En cas de sécheresse, le niveau d'eau est maintenu pour assurer un fonctionnement correct de ces
installations.
L’écrémage des séparateurs décanteurs est effectué sur demande. Une vidange est réalisée suivant une
fréquence variant de 3 à 6 mois par une entreprise spécialisée, sauf pour le séparateur n°3 qui est
vidangé tous les mois. Les déchets solides sont mis en fûts pour envoi et traitement en Nouvelle Zélande
par la société de vidange.
Le confinement des eaux incendie est assuré en cas de feu de cuvette ou de réservoir par les cuvettes de
rétention.
SSP a procédé à la révision de la note de calcul des moyens fixes de protection incendie du dépôt, afin
d'effectuer des travaux complémentaires sur le réseau incendie pour l’installation du nouveau réservoir
R09. Cette étude, figurant en Annexe 14, a permis de redéfinir les besoins en eaux incendie et en
émulseur. Elle prend en considération une stratégie de lutte contre l'incendie qui est basée sur un
objectif d'extinction des incendies dans les stockages de carburants avec les moyens fixes existants ou
complémentaires mis en place, l'objectif étant de maîtriser un incendie dans les meilleurs délais tout en
limitant les interventions humaines.
Il convient d'analyser et de comparer par la suite la capacité de rétention géométrique de chaque cuvette
principale en retenant un cas pénalisant en terme de volume de liquide répandu dans chaque cuvette.
Conformément aux dispositions réglementaires, deux scénarios d'épandage de bacs sont comparés :
• l'épandage de 100% du volume du plus gros bac installé dans la cuvette ou,
• l'épandage de 50% du volume total contenu dans tous les réservoirs installés dans la cuvette,
auxquels sont rajoutés les volumes d'eau incendie débités par l'ensemble des moyens fixes installés dans
la cuvette et un volume d'eau de pluie record.
Les calculs sont présentés pour chaque cuvette dans les chapitres suivants.
En cas de feu de cuvette n°1 généralisé, les moyens de lutte contre l'incendie débitant directement dans
la cuvette sont les générateurs de mousse externes de la cuvette et les couronnes d'arrosage des
réservoirs, soit un débit d'eau total simultané de 16005 l/min.
Le plus gros réservoir implanté dans cette cuvette est le réservoir n°8 avec une capacité maximale de
3277 m3.
Le volume d'hydrocarbures correspondant à 50% du volume total contenu dans tous les réservoirs est de
5427 m3 (cas majorant).
Il convient donc d'un aspect réglementaire de retenir ce dernier scénario qui correspond à l'épandage de
50% du volume des bacs présents dans la cuvette.
La stratégie d'extinction des feux d'hydrocarbures majeurs du dépôt, et le dimensionnement des moyens
fixes sont basés sur une extinction autonome en 30 minutes des divers scénarios de feu susceptibles
d'impliquer les réservoirs, sans renforts externes. En considérant une extinction mettant en œuvre
l'ensemble des moyens non simultanément (cas conservatif par addition des volumes d'eau) et
comprenant le refroidissement des structures et équipements, le volume maximal d'eau incendie collecté
dans la cuvette serait de 481 m3.
Le volume géométrique de la cuvette n°1 est de 5943 m3 (4696 m2 de surface au pied du merlon et
5209 m2 de surface au plan de débordement avec un merlon d'une hauteur équivalente de 1,2 m). En
considérant le scénario d'épandage de 50% du volume total des bacs de la cuvette, la capacité de la
cuvette n°1 ne permet donc pas de confiner totalement le volume total de liquides potentiellement
répandus dans la cuvette (6051 m3 > 5943 m3). Cependant la différence est de 108 m3 est acceptable
en considérant :
• qu'il est possible d'éviter un débordement par traitement des eaux de fond de cuvette au moyen
du débourbeur-séparateur de la cuvette n°1 qui permet un traitement à 10 m3/h.
Il est rappelé que ce raisonnement ne tient pas compte de la probabilité extrêmement faible d'obtenir un
tel scénario (endommagement de tous les bacs et vidange de 50% du volume total) lors d'un épisode
pluvieux record, qui par ailleurs faciliterait l'intervention par un apport d'eau naturel. Si l'on soustrait à
titre indicatif le volume des eaux de pluie (143 m3), la capacité de rétention de la cuvette est suffisante
pour les eaux incendie.
En cas de feu de cuvette n°2 généralisé, les moyens de lutte contre l'incendie débitant directement dans
la cuvette sont les générateurs de mousse externes de la cuvette et les couronnes d'arrosage des
réservoirs, soit un débit d'eau total simultané de 12292 l/min.
Le plus gros réservoir implanté dans cette cuvette sera le réservoir n°9 avec une capacité maximale de
15300 m3.
Le volume d'hydrocarbures correspondant à 50% du volume total contenu dans tous les réservoirs est de
17184 m3 (cas majorant).
Il convient donc d'un aspect réglementaire de retenir ce dernier scénario qui correspond à l'épandage de
50% du volume des bacs présents dans la cuvette.
La stratégie d'extinction des feux d'hydrocarbures majeurs du dépôt, et le dimensionnement des moyens
fixes sont basés sur une extinction autonome en 30 minutes des divers scénarios de feu susceptibles
d'impliquer les réservoirs, sans renforts externes. En considérant une extinction mettant en œuvre
l'ensemble des moyens non simultanément (cas conservatif par addition des volumes d'eau) et
comprenant le refroidissement des structures et équipements, le volume maximal d'eau incendie collecté
dans la cuvette serait de 369 m3.
Le volume total de liquides à confiner dans la cuvette serait alors de 17184 + 369 + 166 = 17719 m3.
Le volume géométrique de la cuvette n°2 sera augmenté après rehausse pour pouvoir contenir
l’ensemble des liquides en cas de situation accidentelle.
La présente étude de dangers est réalisée dans le cadre de la révision de l’étude de dangers prévu par le
code l’environnement dans son article 413-29 pour les installations à haut risque industriel. L’objectif de
cette étude est d'identifier les phénomènes accidentels impliquant les installations, les procédés et les
produits présents sur le site afin d'en évaluer les conséquences sur le milieu environnant (humain,
industriel et naturel).
Selon le principe de proportionnalité entre les risques et les enjeux que l’on octroie aux ICPE, les
installations, produits et procédés du dépôt d’hydrocarbures SSP de DUCOS génèrent d’importants
potentiels de dangers. Les récentes exigences réglementaires en matière d’étude de dangers transcrites
dans l’arrêté du 29 septembre 2005 ont donc été intégralement prises en compte dans la présente étude.
La présente EDD comporte tous les éléments permettant :
• la justification des mesures de maitrise des risques visant à diminuer la probabilité d’occurrence
d’accident et/ou réduire leurs conséquences sur l’environnement, tout en restant techniquement
réalisables et économiquement acceptables.
• aux autorités compétentes de définir des zones de maîtrise de l’urbanisation autour du site,
éventuellement des plans particuliers d’intervention associés à l’établissement ;
• à l’exploitant et aux autorités compétentes d’informer les populations sur les risques encourus.
Ces trois derniers points impliquent la prise en compte des scénarios correspondant aux cas les plus
majorants en terme d’effets sur l’environnement interne et externe à l’installation industrielle, leur
probabilité d’occurrence étant estimée au regard des mesures compensatoires proposées par l’exploitant.
La définition d'un potentiel est donnée par la Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316 du 7 octobre 2005
relative aux Installations classées - Diffusion de l'arrêté ministériel relatif à l'évaluation et à la prise en
compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à
autorisation.
Les dangers potentiels sur le dépôt SSP de DUCOS proviennent essentiellement de la nature des produits
stockés et des opérations réalisées sur le site. Les potentiels de dangers sont résumés ci-dessous.
L'étude de l'accidentologie est souvent très riche en enseignements et permet d'étayer l'analyse des
risques. Elle fournit notamment de nombreuses informations sur :
Au vu des installations du dépôt SSP de DUCOS une recherche à été menée concernant les accidents
liés :
L’inventaire des accidents a été mené à l’échelle internationale, car cela permet un plus grand champ
d’observation, ce type d’installations étant relativement analogue dans le monde entier.
Cette recherche est basée sur la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et des
Pollutions Industrielles, rattaché au Service de l’Environnement industriel du "Ministère de l’écologie et du
développement durable DPPR / SEI / BARPI".
Les accidents recensés ci-dessous ont été sélectionnés dans la base de données ARIA selon deux critères
croisés :
Une seconde sélection a été faite par mots-clés en recherchant les accidents relatifs aux "stockages et
réservoirs hydrocarbures".
En terme de conséquences, sur les 96 accidents sélectionnés, 15 d'entre eux n'ont pas eu d'impact
significatif sur l'environnement (soit 16% des accidents).
• épandage hors rétention ayant entraîné une pollution de rivière, pollution maritime, pollution
atmosphérique importante ou une pollution du sol, soit environ 44 % des accidents (42 accidents) ;
• explosion, incendie, soit environ 55 % des accidents (53 accidents) ;
• morts et/ou blessés, soit environ 25 % des accidents (24 accidents) ;
• 18 accidents ont provoqué des effets dominos tels que l'incendie, l'explosion, la ruine de réservoirs
voisins ou des installations situées dans le voisinage, soit environ 19 %.
2
Causes pouvant être combinées
Les accidents recensés dans la base de données ARIA ont été sélectionnés selon le code NAF G47.30 –
"Commerce de détail de carburants en magasin spécialisé" et les produits impliqués (gazole, essence,
pétrole lampant).
• 19 accidents sont dus à une ou plusieurs "erreurs humaines" (absence de vérification du niveau du
réservoir récepteur, pistolet laissé ouvert en l'absence de surveillance, oubli du pistolet connecté au
réservoir au moment du départ du véhicule, non-respect des consignes de sécurité…), soit 23 % des
accidents ;
• 2 accidents résultent de la malveillance d'un utilisateur (cocktail Molotov,…), soit 2 % des accidents ;
• 19 accidents ont été provoqués par une "défaillance de matériel", impliquant principalement le
matériel propre aux opérations de stockage et de transfert des hydrocarbures : cuve, canalisation,
vanne camion-citerne, jaugeur, etc…, soit 23 % des accidents;
• 8 accident sont directement liés à des opérations de maintenance, travaux d'entretien et essais, soit
10% des accidents ;
• 1 accident est du à une explosion ou à un incendie externe, soit 1 % des accidents ;
• 8 accidents sont directement liés à un accident de circulation, soit 10 % des accidents ;
• 2 accidents sont liés à la corrosion des équipements, soit 2 % des accidents ;
• 1 accident est du à un affaissement de terrain.
Sur les 82 accidents sélectionnés, 7 accidents n'ont pas eu d'impact significatif sur l'environnement et 5
accidents ont conduit à un épandage d'hydrocarbure contenu dans la rétention de la station (soit 12 %
des accidents).
Les autres accidents (85%) ont eu un ou plusieurs impacts significatifs (conséquences souvent
combinées) sur l'environnement tel que :
• épandage hors rétention ayant entraîné une pollution de rivière, des réseaux d'eaux usées, maritime
ou une pollution du sol, soit environ 62 % de ces accidents (51 accidents) ;
• explosion, incendie, soit environ 23 % de ces accidents (19 accidents) ;
• morts et/ou blessés, soit environ 27 % de ces accidents (22 accidents).
5 accidents ont provoqué des effets dominos tels que l'incendie, l'explosion ou la ruine d'installations
voisines.
Deux séries ont été extraites en recherchant (recherche par mots-clés) les accidents liés :
Seuls ceux ayant rapport direct avec des opérations effectuées sur des camions ont été sélectionnés. De
plus, la sélection se restreint au gazole, à l’essence, au pétrole lampant et au jet-A1.
Sur les 60 accidents sélectionnés, 15 accidents n'ont pas eu d'impact significatif sur l'environnement,
conduisant pour la plupart à un épandage d'hydrocarbure contenu dans une rétention.
• épandage hors rétention ayant entraîné une pollution de rivière, des réseaux d'eaux usées, maritime
ou une pollution du sol, soit environ 75 % de ces accidents (45 accidents) ;
• explosion, incendie, soit environ 23 % de ces accidents (14 accidents) ;
• morts et/ou blessés, soit environ 22 % de ces accidents (13 accidents) ;
5 accidents ont provoqué des effets dominos tels que l'incendie, l'explosion ou la ruine d'installations
voisines.
Les accidents recensés dans la base de données ARIA ont été sélectionnés selon :
Cette sélection a été faite dans le but de mieux connaître les causes principales des accidents sur des
pipelines, ceci pour prévoir les mesures de prévention les mieux adaptées.
Les accidents sur des pipelines sous-marins, aériens et enterrés ont été sélectionnés.
Sur les 29 accidents sélectionnés, 1 accident (3%) n'a pas eu de conséquences significatives sur
l'environnement.
Les 28 autres accidents (97 %) ont eu un ou plusieurs impacts majeurs (conséquences souvent
combinées) sur l'environnement tel que :
• épandage hors rétention ayant entraîné une pollution de rivière, maritime ou une pollution du sol,
soit environ 83 % de ces accidents (24 accidents) ;
• explosion, incendie, soit environ 28% de ces accidents (8 accidents) ;
• morts et/ou blessés, soit environ 21% de ces accidents (6 accidents) ;
• 3 accidents ont provoqué des effets dominos tels que l'incendie, l'explosion ou la rupture de pipelines
proches.
Il est important de souligner les accidents sélectionnés ont souvent des causes inconnues, ce constat est
probablement dû à l'absence de témoin dans les zones isolées où cheminent les pipelines. Cet
3
Parmi les 8 accidents provoqués par de la malveillance, 6 ont eu lieu au Nigeria et on eu des conséquences
catastrophiques sur les nombreuses personnes venues recueillir des hydrocarbures (plus de 700 morts pour l'accident du
18/10/1998 à Warri)
D'autre part, ce type de canalisation présente, par sa structure, l'acier employé, sa forme tubulaire, une
grande résistance aux agressions externes telles qu'une explosion proche ou un incendie ou des
phénomènes naturels (inondation, foudre, vent, cyclone).
Les accidents recensés dans la base de données ARIA sont ceux relatifs aux "appontements pétroliers",
impliquant du gazole, de l’essence, du pétrole lampant ou du jet-A1.
Cette sélection a été faite dans le but de mieux connaître les causes principales des accidents, ceci pour
prévoir les mesures de prévention les mieux adaptées.
La répartition des causes qui ont été identifiées est la suivante (certains accidents peuvent avoir des
causes multiples):
• 3 accidents sont directement liés à une ou plusieurs "erreurs humaines" (non-respect des consignes
et procédures, défaut de surveillance, erreur d’appréciation, difficultés de communication, erreur de
montage et calibrage...), soit 40 % des accidents environ ;
• 4 accidents sont dus à une "défaillance de matériel", impliquant principalement le matériel propre
aux opérations de transfert des hydrocarbures : défaillance de la barre, bride défectueuse, corrosion
sur une canalisation, alarme de remplissage ne fonctionnant pas, matériel inopérant, soit 50 % des
accidents environ ;
• 2 accidents ont été provoqués par la foudre.
Les 8 accidents sélectionnés ont eu un ou plusieurs impacts majeurs (conséquences souvent combinées)
sur l'environnement tels que :
A la suite d’accidents survenus sur des installations analogues à celles du dépôt d’hydrocarbures de la
SSP à Ducos, le retour d’expérience a été mis à profit pour mettre en place les mesures de sécurité et de
prévention des risques.
De l’analyse accidentologique, il ressort que le retour d’expérience est bien appliqué sur les installations
et que les causes connues sont bien associées à une mesure de prévention visant à les supprimer ou les
limiter.
La prise en compte du risque incendie/explosion avec les moyens d’intervention adéquats (protection
incendie, Plans d'urgence, …) est décrite au chapitre 9 « Organisation de la sécurité / Moyens de lutte
contre l’incendie ».
La liste descriptive des accidents sélectionnés dans les chapitres précédents est jointe en Annexe 1.
Le site est en très grande partie couvert et possède un réseau d’évacuation des eaux de pluie. Le site
étant situé en bordure de mer, le risque d’inondation n’est pas retenu comme potentiel de danger.
Le risque lié à la foudre est dû au courant électrique qui lui est associé. Celui-ci est impulsionnel et
présente des fronts de montée en intensité très raide. Les effets varient en fonction des caractéristiques
électriques des conducteurs parcourus par le courant.
Lorsque l’on ne connaît pas la densité de foudroiement (ce qui est le cas pour la Nouvelle Calédonie) une
approximation peut être faite avec la relation : Ng = 0,05 Nk.
En prenant un niveau kéraunique moyen de 12, on estime la densité de foudroiement à environ 0,6
coups de foudre/km²/an.
A titre d’information, la densité moyenne de foudroiement en France métropolitaine est estimée à 1,2
pour un niveau kéraunique moyen estimé à 20 (METEORAGE).
Ces chiffres confirment que le risque d’impact lié à la foudre est relativement faible sur le territoire de
Nouvelle-Calédonie.
En général, un coup de foudre complet dure entre 0,2 s et 1 s et comporte en moyenne quatre
décharges partielles. Entre chaque décharge impulsionnelle, un faible courant de l’ordre de la centaine ou
du millier d’ampères continue à s’écouler par le canal ionisé. La valeur médiane de l’intensité d’un coup
de foudre se situe autour de 25 kA.
L'accidentologie extraite de la base de données VICTOR ne recense que 4 accidents dus à la foudre sur
des bacs équipés de toit flottant externe et aucun sur un bac équipé d'un toit flottant interne et ce depuis
les années 1960. Dans le premier cas cité, le toit flottant externe ne disposait pas de liaison
équipotentielle. Dans les trois autres cas, la foudre a déclenché un feu de joint du toit flottant externe.
Les "Recommandations pour la protection des installations industrielles contre les effets de la foudre"
émises par le GESIP et l'UIC pour l'application de l'arrêté du 28 janvier 1993, en référence à la norme NF
C 17-100, protection des structures contre la foudre, indiquent que :
- pour un réservoir cylindrique posé sur un revêtement bitumé, si son diamètre est au moins égal
à 15 m, la mise à la terre de fait est considérée comme suffisant
- les bacs métalliques avec toit fixe, soudés sont considérés comme auto-protégés contre les effets
de la foudre, à condition que tous les éléments métalliques raccordés à l'extérieur du bac soient soudés,
rivetés, boulonnés ou reliés par une ou plusieurs liaisons équipotentielles au bac, avec une section
minimale de 16 mm² lorsqu'ils sont en cuivre ou en aluminium, et de 50 mm² lorsqu'ils sont en acier
galvanisé. Cette condition est réalisée et fait l'objet d'un contrôle annuel par un organisme agréé.
Au dépôt de Ducos, les bacs 1, 2, 3, 4 et 12 ont des diamètres inférieurs à 15 m et disposent d’une mise
à la terre.
Les bacs 8, 10 et 11 ayant des diamètres supérieurs à 15 m sont naturellement mis à la terre et
disposent d’une mise à la terre supplémentaire.
Les équipements du dépôt sont protégés contre la foudre par des mises à la terre conformément à la
réglementation en vigueur au moment de sa construction.
Une campagne de mesure de l'efficacité des dispositifs de protection contre la foudre sera réalisée
régulièrement par un organisme agréé.
L’ensemble des travaux pour une mise en conformité des installations défini dans l’étude foudre réalisée
par la société Séchaud et Metz (NT 90934 DE 0001) ont été réalisés.
8.2.3.1.3.1 Vents
Les conditions de vent sont illustrées par la rose des vents réalisée par Météo France pour la période
comprise entre 1971 et 2000 (cf. Figure 2). Les vents dominants sont des vents d’Est à Sud-est
d’intensité moyenne comprise entre 10 et 15 nœuds.
En dehors des perturbations tropicales, la zone d’étude est soumise aux vents dominants que sont les
alizés. Ils soufflent depuis un secteur d’Est à Sud-est d’intensité moyenne comprise entre 4 et 16 noeuds.
Plus fréquents en saison chaude qu’en saison fraîche, la vitesse des vents dépasse régulièrement 15 m/s
(30 noeuds) et soufflent plus de 250 jours par an, représentant ainsi près de 70% des journées ventées.
De fréquence moins élevée, les vents du Nord et d’Ouest apparaissent notamment pendant la saison
fraîche ; leurs vitesses sont généralement faibles atteignant exceptionnellement 10 m/s (20 nœuds).
Les précipitations maximums ont été observées lors du cyclone Béti en mars 1996. Les précipitations ont
atteint 194 mm en 24 h dans la zone de Nouméa.
Lors du cyclone Erica, le 14 mars 2003, les vents moyens ont été estimés à 202 km/h en rafales (56 m/s)
dans la zone de Nouméa.
La température maximum a été 38,4°C au niveau de Port Laguerre à Païta en novembre 1991. Sur le
même secteur, un minimum de 5°C a été relevé en juillet 1994.
Les installations ont été conçues conformément aux règles éditées par les DTU et n'ont pas été l'objet de
désordres même lors de la tempête de mars 1996 malgré les vitesses de vent constatées supérieures à
celles prises en compte par les règlements techniques (le 27 mars 1996 il a été enregistré des pointes à
44 m/s (160 km/h)).
Les conditions climatiques du site ont été prises en compte et ne constituent pas de risques significatifs
pour les installations du site.
Tous les réservoirs ont été construits selon la norme BS 2654. La vitesse de vent prises en compte dans
le calcul de stabilité est de 225 km/h (rafale de 10 secondes pour des vents moyens de 161km/h).
Le risque cyclonique a été pris en compte dans les procédures organisationnelles pour la protection des
opérateurs et des équipements critiques du site cf. procédure SSP : PRO-HSSE-701 : procédure alerte
cyclonique – procédure décrivant les différentes étapes de l’alerte cyclonique et répartition des tâches à
accomplir avant et après le cyclone.
Le risque de tempête ou de cyclone est retenu comme potentiel de danger pour les installations SSP de
Ducos.
Des études de sismicité ont été menées au cours des années 2001 à 2005 sur le territoire dans le cadre
des grands projets miniers (Projet Koniambo – Usine du Nord & Projet Goro Nickel – Usine du sud).
Ces études ont été réalisées par des organismes experts tels que le BRGM.
Elles ont permis de déterminer pour chaque zone de projet un Séisme Majoré de Sécurité (SMS) et les
exigences de dimensionnement des installations critiques telles que les EIPS. Dans les deux cas, les
résultats obtenus sont quasiment identiques en terme de SMS et d'accélération horizontale maximale.
Les rapports d'études précisent qu'il n'existe pas de zones de sismicité historiquement différenciée sur le
territoire. La zone de Nouméa étant située entre les deux zones de projets où ont été menées les études
sismiques, on considère que les conclusions communes des études de sismicité sont applicables à la zone
de Nouméa, et plus globalement à l'ensemble de la Grande Terre.
On retiendra ainsi en regard des prescriptions de l'arrêté ministériel du 10 mai 1993 fixant les règles
parasismiques applicables aux installations soumises à la législation des ICPE :
- qu'aucune secousse d’intensité supérieure à VII (échelle MSK4) n’a été observée historiquement,
et que la Nouvelle-Calédonie se trouve donc en zone 0 : "sismicité négligeable mais non nulle –
pas de prescriptions parasismiques particulières" ;
- une accélération maximale de 1,5 m/s2 (0,15 g) prise comme référence pour le
dimensionnement des installations et infrastructures critiques, notamment les EIPS
- une accélération maximale de 1,1 m/s2 (0,11 g) prise comme référence pour le
dimensionnement des installations et infrastructures non critiques.
Ci-dessous sont rappelés les critères d'observation d'un séisme de magniture VII.
4
échelle de référence de l’Arrêté du 10 mai 1993 : échelle Medvedev, Sponheuer et Karnik
Les bacs sont susceptibles d'exposés à des dommages sismiques. Les standards de conception et de
construction des réservoirs cylindriques sont les prescriptions de la norme API 650. Le respect des règles
de construction de l'API 650 assure l'intégrité des bacs en cas de sollicitation à une accélération de 1,5
m/s2.
Les conclusions du rapport d’étude ET 2006 CAPSE 110-22 sur le comportement des réservoirs
d’hydrocarbures du dépôt SSP de Ducos aux sollicitations sismiques sont présentées dans le tableau
suivant.
La SSP a programmé des travaux de mise en conformité des réservoirs R02 et R04 en même temps que
les travaux de génie civil de la construction du nouveau réservoir R09.
Le site étant bordé sur sa partie nord par une végétation peu dense, les risques liés à un incendie de
broussailles sont retenus comme potentiel de danger.
5
American Petroleum Institute - Std 650 - Welded Steel Tanks for Oil Storage - 10th Edition - November 1998
Les activités à proximité du site Air Liquide de Numbo sont décrites au § 6.2. Les risques générés par
l’environnement industriel sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.
Aucun potentiel de danger n'est identifié pour les activités humaines présentes aux alentours du site.
Les risques de malveillance et d'agression volontaire demeurent. Des mesures de sûreté ont été mise en
œuvre par la SSP pour limiter ce risque. Elles sont présentées dans le chapitre 9.3.6.
8.2.4.1 Essence
Les renseignements sur la nature des risques de l’essence sont tirés de l’aide mémoire technique de
l’INRS6 et de la fiche de données de sécurité présentée en Annexe 2.
Les données fournies dans ce chapitre seront reprises pour évaluer les dangers générés par le dépôt
d'hydrocarbures SSP de DUCOS.
6
ED 989 Aide-mémoire technique « Combustibles et carburants pétroliers ».
Caractéristiques physico-
Inflammabilité Toxicité aigue -Pathologie Ecotoxicité
chimiques
Liquide (20°C) de couleur jaune Produit inflammable de 1ère catégorie. Effet d’une surexposition : Mobilité :
(couleur naturelle), odeur AIR :
caractéristique Une attention particulière doit être accordée • Par inhalation : irritation des Le produit s'évapore dans l'atmosphère et se disperse plus ou moins en fonction
aux risques d'explosion. En effet, quand la voies nasales et de la gorge des conditions locales. Les vapeurs peuvent néanmoins stagner en nappe dans les
Constituée d’hydrocarbures température approche celle du point éclair, la tension ; signes digestifs avec des parties basses en atmosphère cal me ou confinée.
paraffiniques, naphténiques, de vapeur est telle qu'elle permet l'établissement nausées et des SOL :
aromatiques et oléfiniques avec d'une atmosphère explosive au-dessus du produit vomissements ; dépression Le produit peut s'infiltrer dans le sol.
principalement des hydrocarbures stocké.Dans les conditions normales d'utilisation, le du système nerveux central EAU :
de C4 à C12 dont le benzène et le risque d'inflammation est important du fait de la (maux de tête, Le produit s'étale à la surface de l'eau. Une faible fraction peut s'y solubiliser.
n-hexane volatilité de ces produits. étourdissements,
Persistance / dégradabilité :
Eventuellement des composés somnolence, réduction de
Le produit est intrinsèquement biodégradable. Toutefois, certains composants
oxygénés (méthanol, MTBE, ETBE, Le produit est stable dans des conditions coordination, perte de
peuvent être persistants dans l'environnement.
TBA) d'entreposage et d'utilisation normales. connaissance) ;
endommagement du foie et Bio accumulation : La bio accumulation potentielle de ce produit dans
Intervalle d'ébullition : Les produits à éviter sont les oxydants forts (acide des reins l'environnement est très basse.
25 à 220°C nitrique, acide sulfurique, chlore, ozones, peroxydes,
Écotoxicité : Ce produit peut présenter une toxicité pour l'eau et les organismes
...). • Contact avec la peau et les
aquatiques.
Densité/eau à 15 °C: 0,7 à 0,78 yeux : Dessèchement,
Les produits de la décomposition thermique fendillement ou Méthodes pertinentes d'élimination des déchets:
Pression de vapeur : 45 – 90 kPa à dépendent en grande partie des conditions de la inflammation de la peau. Dans le cadre de l'utilisation de ces produits, les rejets de produits ne peuvent être
40 °C combustion. Un mélange complexe de particules Des contacts prolongés en principe que d'origine accidentelle. Dans les autres cas, les excédents seront
solides et liquides et de gaz sera libéré dans l'air lors peuvent causer des recyclés ou brûlés.
Point d'éclair : < 0 °C de la combustion de ce produit (gaz carbonique, dermites. Le contact avec
Récupération
monoxyde de carbone et hydrocarbures partiellement les yeux peut provoquer une
A l'aide de moyens physiques (séparateur, pompage, écrémage, etc ...).
Température d'auto-inflammation : oxydés, suies). irritation mais aucune lésion
Ne jamais utiliser d'agent dispersant.
> 200°C permanente.
Contenir les déversements et les récupérer au moyen de sable ou de tout autre
Moyens d'extinction appropriés: Mousse, CO2,
matériau inerte absorbant.
LIE - LSE : 1 à 6 % poudre. • Ce produit contient du
Ne pas jeter à l'égout.
Moyens d'extinction déconseillés: Eau interdite sous benzène reconnu comme
Solubilité dans l'eau: Pratiquement forme de jet bâton. L'action simultanée de mousse et cancérigène
non miscible. d'eau sur une même surface est à proscrire (l'eau
détruit la mousse).
Rappel des phrases de risque
Le Tableau 5 ci-dessous résume les risques de l’essence mis en œuvre dans le dépôt d'hydrocarbures
SSP de DUCOS, en fonction des conditions accidentelles :
Conditions pour
l’inflammation de Conditions pour
Hydrocarbure Remarques
l’essence à température l’explosion de l’essence
ambiante
Les vapeurs d’essence sont plus lourdes que l’air et peuvent donc s’accumuler dans des zones faiblement
aérées jusqu’à atteindre le domaine d’explosivité.
Les effets sur l’environnement, et notamment sur l’environnement aquatique sont néfastes à long terme.
Les risques d’incendie et d’explosion surviennent essentiellement en cas de fuite de liquides inflammables
ou d’accumulation de vapeurs dans des endroits non ventilés lors d’opérations de dépotage, de
remplissage, de travaux sur des installations en pression ou en cas d’intervention par points chauds sur
des réservoirs ou tuyauteries mal nettoyés ou mal dégazés.
Les risques principaux sont donc l’incendie, l’explosion et la pollution du milieu naturel.
7
LII : Limite Inférieure d’Inflammabilité
Le gazole est liquide inflammable de 2ème catégorie, et a par conséquent un point éclair assez élevé. Il
possède de plus une très faible pression de vapeur. Le gazole est à ce titre relativement difficile à
enflammer dans des conditions normales de température et de pression. Cependant, en cas de libération
accidentelle, le produit va se répandre en phase liquide et le principal danger reste malgré tout le feu de
nappe s’il y a présence d’une source d’allumage d'une énergie suffisante pour échauffer le produit
(émission de vapeur) telle qu'une flamme nue.
L'autre risque principal à considérer concerne les impacts environnementaux en cas de déversement
d'une quantité importante de gazole directement dans le milieu. Cependant, l'écotoxicité du gazole est
faible (faible bioaccumulation, produit intrinsèquement biodégradable).
En résumé, le gazole, qui est un produit bien connu des exploitants pétroliers, ne présente que peu de
risques en terme :
Les renseignements sur la nature des risques du gazole sont tirés de l’aide mémoire technique de l’INRS
et de la fiche de données de sécurité présentée en Annexe 2.
Les données fournies dans ce chapitre seront reprises pour évaluer les dangers générés par le dépôt
d'hydrocarbures SSP de DUCOS.
8
Le point d'éclair du gazole est contrôlé à chaque livraison maritime ; il varie généralement entre 70 et 80°C.
Caractéristiques physico-
Inflammabilité Toxicité aigue -Pathologie Ecotoxicité
chimiques
Liquide (20°C) de couleur Produit inflammable de 2ème catégorie. Dans Les vapeurs sont modérément irritantes pour les Mobilité:
jaune (couleur naturelle), les conditions normales d'utilisation, le risque yeux et les voies respiratoires. L'exposition AIR :
odeur caractéristique d'inflammation est faible du fait de la faible prolongée à des vapeurs très concentrées peut Peu volatil à température ambiante, le produit s'évapore dans l'atmosphère et
volatilité de ces produits. causer des maux de tête, des étourdissements, des se disperse plus ou .moins en fonction des conditions locales.
Mélange complexe nausées et une dépression du système nerveux SOL :
d'hydrocarbures aliphatiques Le produit est stable dans des conditions central. Le produit peut s'infiltrer dans le sol.
(C10 - C22). d'entreposage et d'utilisation normales. EAU :
Le contact prolongé et répété de ce produit avec la Le produit s'étale à la surface de l'eau. Une faible fraction peut s'y solubiliser.
Intervalle d'ébullition : Les produits à éviter sont les oxydants forts peau peut causer un dégraissement et un
150 à 380 °C (acide nitrique, acide sulfurique, chlore, dessèchement de la peau se traduisant par une Persistance / dégradabilité: Le produit est intrinsèquement biodégradable.
ozones, peroxydes, ...). irritation et une dermite.
Densité/eau à 15 °C: 0,9 Des études sont en cours afin de déterminer leur Bioaccumulation: La bioaccumulation potentielle de ce produit dans
Les produits de la décomposition thermique pouvoir cancérogène sur la peau. l'environnement est très basse.
Pression de vapeur : < 10 hPa dépendent en grande partie des conditions de
à 40 °C (faible) la combustion. Un mélange complexe de Ecotoxicité: Contient une base gazole provisoirement classée par le fabricant
particules solides et liquides et de gaz sera R52/53. Nocif pour les organismes aquatiques, peut entrainer des effets
Point d'éclair : > 55 °C libéré dans l'air lors de la combustion de ce néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
produit (gaz carbonique, monoxyde de
Température d'auto- carbone et hydrocarbures partiellement Méthodes pertinentes d'élimination des déchets:
inflammation : > 250°C oxydés, suies). Dans le cadre de l'utilisation de ces produits, les rejets de produits ne peuvent
être en principe que d'origine accidentelle. Dans les autres cas, les excédents
LIE - LSE : 0,5 à 5 % Moyens d'extinction appropriés: Mousse, CO2, seront recyclés ou brûlés.
poudre.
Solubilité dans l'eau: Moyens d'extinction déconseillés: Eau Récupération
Pratiquement non miscible. interdite sous forme de jet bâton. A l'aide de moyens physiques (séparateur, pompage, écrémage, etc ...).
L'action simultanée de mousse et d'eau sur Ne jamais utiliser d'agent dispersant.
une même surface est à proscrire (l'eau Contenir les déversements et les récupérer au moyen de sable ou de tout
détruit la mousse). autre matériau inerte absorbant.
Ne pas jeter à l'égout.
Le Tableau 7 ci-dessous résume les risques du gazole mis en œuvre dans le dépôt d'hydrocarbures SSP
de DUCOS, en fonction des conditions accidentelles :
Conditions pour
l'inflammation du Conditions pour
Hydrocarbure Remarques
liquide à température l'explosion de gazole
ambiante
Augmentation de la Formation de L'atteinte des conditions
température du vapeurs par d'inflammabilité n'est
liquide supérieure à aérosolisation9 ou possible qu'en cas
64°C dépassement de la d'accident ou de
température situation dégradée (pas
Sources
d'ébullition (> en conditions
d'inflammation à
70°C) opératoires normales)
haute énergie
(flamme, points Confinement des
Gazole Inflammation difficile à
chauds) permettant vapeurs (réservoir)
température ambiante
la formation et Atmosphère de
l'inflammation de vapeurs comprise Explosion à l'air libre
vapeurs entre LIE et LSE quasi-impossible
Présence d'une
source de faible
d'énergie
(minimale)
Les risques principaux générés par les conditions de procédé mettant en œuvre le gazole dans le dépôt
d'hydrocarbures de la SSP se résument aux risques d'incendie et de pollution du milieu naturel en cas de
perte de confinement au niveau du réservoir de stockage, de l’aire de déchargement ou du pipeline de
transfert.
Dans ces installations, les procédés ne comportent aucune opération de chauffage ou de vaporisation du
gazole. Les risques "produit" sont donc ceux associé au gazole dans les conditions normales de
température et de pression.
La pression de refoulement des pompes de gazole est de l'ordre de la dizaine de bars. Ceci génère un
risque de perte de confinement par surpression interne dans les réseaux de canalisations et pompes.
9
Formation d'un nuage de gouttelettes de gazole par dépressurisation au passage d'un petit orifice (ex. : injecteur automobile).
DPK (PETROLE LAMPANT OU JET-A1) – Classement symbole UE : Xn – NOCIF, N – Dangereux pour l'environnement
Conditions pour
l'inflammation à Conditions pour
Hydrocarbure Remarques
température l'explosion
ambiante
L'atteinte des conditions
d'inflammabilité n'est
possible qu'en cas
• Fort confinement d'accident ou de
(enceinte, capacité, situation dégradée (pas
• Température du
bâtiment clos, …) en conditions normales
liquide supérieure à
de procédé).
38°C
• Atmosphère de Inflammation possible à
DPK
vapeurs comprise température ambiante
• Présence d'une
entre LIE et LES élevée ou supérieure en
source
présence d'une flamme
d'inflammation
• Toutes sources nue.
d'énergie minimale Explosion à l'air libre
possible à des
températures ambiantes
élevées ou supérieures.
Le caractère d’inflammabilité du DPK est, en termes d'effets environnementaux, majorant vis-à-vis de ses
effets toxiques et écotoxiques. Dans la présente étude, nous considérerons que c’est le caractère
d’inflammabilité qui prévaut sur les autres.
Le DPK est un liquide inflammable de 1ère catégorie dont le point d'éclair est à 38°C. Sa pression de
vapeur est très faible (0,06 kPa à 38°C). Il présente donc un risque d'inflammation avéré au delà de 38°C
; en comparaison, son risque d'inflammation dans les CNTP est plus élevé que le gazole, moins élevé que
l'essence, mais ce risque reste limité du fait qu'il ne génère pas ou peu de vapeur dans les conditions de
température ambiante.
L'autre risque principal à considérer concerne les impacts environnementaux en cas de déversement
d'une quantité importante de DPK directement dans le milieu. Cependant, l'écotoxicité du DPK,
essentiellement due à sa base de gazole, est faible (faible bioaccumulation, produit intrinsèquement
biodégradable).
Le risque principal se résume aux risques d'incendie, d'explosion et de pollution du milieu naturel en cas
de déversement accidentel d'accident impliquant le réservoir de stockage, l'aire de dépotage associées ou
encore les réseaux de canalisations de DPK.
• faire le lien entre les dangers liés au procédé et ceux liés aux produits associés,
• identifier les phénomènes dangereux potentiels issus de cette association,
• analyser la pertinence de cette identification compte tenu de la réalité physique du procédé
et des produits,
• cibler les équipements qui seront retenu dans le cadre de l'analyse des risques.
Ce dernier point permettra surtout de d'identifier les équipements et opérations jugées critiques au terme
de cette analyse. Ainsi ne seront détaillés en analyse de risques que les équipements ou opérations
représentatifs des risques générés par l'unité.
Le tableau suivant présente les résultats de l'analyse des potentiels de dangers et les conclusions
associées.
Produits Dangers induits Phénomènes dangereux suspectés Analyse des phénomènes dangereux suspectés Conclusions quant aux analyses de risques
Accumulation de Accumulation de
Les hydrocarbures seront stockés dans des réservoirs aériens Le risque d'asphyxie ne sera pas pris en
Asphyxie produit dans un produit dans un
et dans des fûts sur des zones ventilées. considération dans notre cas.
espace confiné espace confiné
8.3.1 Analyse hiérarchisée des risques liés aux procédés et aux produits mis en
œuvre
L'ensemble des risques, ainsi que leurs interactions, sont étudiés de façon détaillée et systématique grâce
à la mise en œuvre d'une méthode d'analyse des risques appelée Analyse Elémentaire des Risques (AER).
L'analyse élémentaire quantifiée des risques a pour but d'identifier les causes et la nature des accidents
potentiels ainsi que les mesures de prévention et de protection nécessaires pour en limiter l'occurrence et
la gravité. Elle est basée sur un processus déductif construit à partir d'ensembles de situations
dangereuses déterminées a priori sur la base de la connaissance approfondie des risques liés aux
systèmes suivants :
La hiérarchisation des probabilités et gravités des situations dangereuses identifiées ainsi que la grille
d'acceptabilité du risque définie sont disponibles ci-après. Cette grille permet de retenir les scénarios
d’accident majeur caractérisés par l’indice de gravité maximal.
L'analyse suit un découpage fonctionnel, par phase et par opération ou matériel. Pour chaque découpage,
les rubriques développées sont les suivantes :
Dans un premier temps, on s’attache à identifier les scénarios premiers, concomitance de la présence de
gaz et d’une source d’agression. L’étude des dangers de l’aire de stockage au titre des ICPE décrira
également les effets dominos potentiels qui seront analysés et déterminés en suivant cette même
méthode.
L’analyse des risques a pour objectifs d’identifier les risques liés aux activités et de les hiérarchiser afin de
dégager les scénarios dits majeurs.
Suite à la caractérisation, l’analyse et l’évaluation des risques liés à l’installation, aux produits et aux
activités, l’analyse des risques permet de justifier des mesures de maîtrise des risques d’accidents,
notamment d’un point de vue matériel et organisationnel.
Au vu des risques intrinsèques aux produits, installations et opérations, ces événements peuvent se
combiner à une source d'agression potentielle.
Toutes les séquences accidentelles issues de ces événements initiateurs sont quant à elles analysées en
tant qu’effets dominos.
Ainsi, l’articulation entre les différentes étapes d’analyse, l’évaluation des effets sur l’environnement de
scénarios premiers et majeurs ainsi que la détermination des éléments importants pour la sécurité peut
être schématisée de la façon suivante :
Identification des
situations dangereuses
Identification des
scénarios premiers
Caractérisation d'effets
dominos potentiels sur
et hors site
8.3.1.3.1 Définition
La criticité d’une situation dangereuse pouvant conduire à un incident ou un accident peut être définie
comme étant un couple Gravité/Probabilité évalué suivant les critères donnés dans la grille présentée ci-
après.
• Compte tenu des mesures de protection existantes dans l’installation (colonne G).
L’indice de gravité inscrit dans les tableaux, est évalué au stade des analyses de risques, de façon
intuitive, étant entendu que le seul critère objectif d’appréciation est constitué par les résultats de la
modélisation du scénario correspondant.
La probabilité d’occurrence des conséquences de la situation dangereuse en termes d’effets physiques est
évaluée :
L’indice de probabilité P est estimé, soit, si ces données sont disponibles, à partir de l’accidentologie du
site étudié et des autres sites industriels d’activités similaires, soit intuitivement.
• En tenant compte des mesures de prévention, détection et protection (couple [P, G]).
Suivant son positionnement dans la grille ci-après, la criticité est « acceptable », « à surveiller » ou
« inacceptable ».
8.3.1.3.3 Remarques
Des conséquences de situations dangereuses de sources de dangers différentes (en termes de sous-
systèmes), peuvent être identiques. Dans ce cas, des renvois sont effectués dans les tableaux quant à la
description des conséquences et mesures de détection/protection.
Les risques liés aux opérations de maintenance sont abordés de façon différente quant à l’évaluation de
la probabilité des conséquences, dans la mesure où on peut considérer que des personnels sont toujours
présents. On prend alors en compte les effets sur la personne et non plus le seul effet physique.
A pu être observé
Rare –
une fois sur des
10-5 à 10-4 / 2 21 22 23 24 25
installations
an
comparables
1 2 3 4 5
Gravité
Pas d'effets
létaux ou effets Effets létaux ou
Premiers effets Effets létaux ou
irréversibles irréversibles Effets létaux ou
létaux ou irréversibles
peu étendus : peu étendus : irréversibles
irréversibles : largement étendus :
f Pas de f pers. étendus :
f 10< pers. f > 1000 pers.
zones de exposées f 100< pers.
Personne hors établissement exposées SEI exposées au SEI
létalité hors SEI < 10 exposées SEI <
< 100 OU
(riverains, ERP ou voies de du site f au plus 1 1000
f 1< pers. f > 100 pers.
circulation) X f Présence pers. f 10< pers.
exposées SEL exposées au
humaine exposées exposées SEL <
< 10 SEL OU
exposée à au SEL 100
f 1 pers. f > 10 pers.
des effets f 0 pers. f pers. exposées
exposée au explosées au
irréversibles exposée au SELS < 10
plus au SELS SELS
inférieure à SELS
1 pers.
Dommages Dommages Dommages étendus
Dommage
Pas de irréparables limité affectant les unités – Dommages en
Matériel X dommages
matériel mineur
aux équipements adjacentes (effet dehors des limites
réparable
de l'unité domino possible) du site
Impact Atteintes sévères
Atteintes majeures à
significatif sur à l’environnement Atteintes
des zones
Pollution l'environnement limité au site – catastrophiques
vulnérables hors du
négligeable - et nécessitant récupération en dans une zone
site avec
Pas d’impact des travaux de bassin de largement étendue
répercussions à
Dommages sur significatif sur dépollution contrôle -
l’échelle locale -
hors du site - effets
l'environnement naturel X l’environnement minimes – nécessitent des
nécessitent des
irréversibles
– retour à l'état récupération travaux nécessitant des
travaux lourds de
initial quasi dans une importants de travaux lourds de
dépollution
immédiat cuvette de dépollution dépollution
(retour état initial >
rétention (retour état initial (dépollution > 5 ans)
1 an)
étanche <1 an)
Compte tenu de la complexité et de la diversité des opérations mises en œuvre sur le site SSP de DUCOS,
un découpage fonctionnel a été réalisé afin d’étudier spécifiquement les risques pour chaque activité.
• la présence de points chauds, notamment du fait de travaux proches (soudure, découpage, flammes
nues, …) ou de frottements,
• les incendies externes (véhicule, fumeur, …), feu d'installations voisines (effets dominos),
• la foudre,
• la malveillance.
Des mesures de sécurité générales et systématiquement applicables sont mises en place par la SSP pour
maitriser ou supprimer l'apparition de sources d'inflammation (interdiction de fumer, interdiction de
travaux avec points chauds sauf dans le cadre d'une opération de maintenance programmée assujettie à
la délivrance d'un permis de feu, interdiction de présence de flamme nue, …).
Les scénarios accidentels précédemment identifiés dans les analyses élémentaires de risques font
apparaître des risques d'incendie, d’explosion de bac, d’UVCE, de BOCM et de pollution dus au stockage
d’hydrocarbures et à ses différents transferts.
Parmi les scénarios, ceux impliquant les quantités maximales de produits seront évalués en termes de
conséquences.
Ces situations dangereuses sont ensuite reportées en fonction de leur couple [P, G] dans la matrice de
criticité en prenant en compte les performances des mesures de prévention, détection et protection
prévues pour réduire l’occurrence du risque et/ou la gravité des effets qui y sont associés :
7A, 8A, 9A, 1B, 3B, 5B, 1C, 3C, 5C, 6D, 7D, 8D, 9D,
3 10A, 18A, 19A, 18B 18C, 20B, 22B
10B, 10C, 10E,
10D, 12B, 19C
10F, 10G, 12A,
20A, 22A
12C, 12D, 12E,
14A, 19B, 19D,
19E, 19F, 20C,
22C
1 2 3 4 5
GRAVITE
Parmi les conséquences et évènements redoutés associés à ces situations, les scénarios, dit premiers, à
étudier sont les scénarios ayant des effets directs sur l'homme et sur les installations, ces effets étant dus
à des épandages d’hydrocarbure, des feux de nappes, des explosions de bacs, des feux de bacs, des
boils over couche mince, des UVCE ou à des VCE.
Les scénarios d'accidents majeurs, dit premiers, à étudier en détails (modélisations ou évaluations des
effets) sont les scénarios ayant un niveau de gravité résiduelle 4 ou 5 (approche déterministe) ou une
criticité classée "inacceptable".
En prenant en compte les mesures compensatoires, les situations n° 6B, 6C, 6E, 6F, 6G, 7B, 7C, 7E, 7F,
7G, 8B, 8C, 8E, 8F, 8G, 9B, 9C, 9E, 9F, 9G, 10B, 10C, 10E, 10F, 10G, 12A, 12C, 12D, 12E, 14A, 19B, 19D,
19E, 19F, 20C, 22C, 6D, 7D, 8D, 9D, 10D, 12B et 19C sont associées à un niveau de risque inacceptable.
L’effet thermique lié à un UVCE sur cuvette de rétention quant à lui ne sera pas majorant en matière
d’impact sur les installations situées en périphérie par rapport aux feux de cuvette car il serait
uniquement du à la dose thermique émise et limité à la proximité de la zone concernée.
Tous les scénarios ayant une gravité supérieure ou égale à 4, les scénarios classés comme inacceptables
et les scénarios ayant un impact sur les vies humaines hors établissement feront donc l’objet d’une étude
détaillée des risques comprenant une évaluation de l’intensité des phénomènes dangereux qu’ils
provoquent, une évaluation de la cinétique et de la probabilité d’occurrence du scénario.
• Explosion de bacs ;
• Feu de bacs ;
Les conséquences attendues d’un épandage sont le déversement d'une quantité d’hydrocarbure,
correspondant à la rupture du flexible, et la pollution maritime et côtière dans la zone de dérive de la
nappe.
Il a été effectué dans la présente révision de l'EDD une modélisation numérique de la dérive d'une nappe
formée par l'épandage de 8,4 m3 de gazole. Le volume retenu est supérieur à celui envisagé dans l'EDD
de mars 2004 car il tient compte d'une approche probabiliste. Une étude de l'organisme International
Tanker Owners Pollution Federation de 2001 précise que le volume déversé lors d'une rupture de flexible
est statistiquement de 8,4 m3 (retour d'expérience). Ce volume accidentel a été conservé pour l'étude du
scénario qui présente ainsi un caractère conservatif.
Le gazole a été retenu comme produit déversé car il présente les caractéristiques physico-chimiques les
plus pénalisantes en termes d'impact environnemental (produit plus persistant que les produits comme
l'essence ou le DPK).
8.5.2.1.1 Effets d'un épandage de gazole en mer en cas de rupture de flexible lors du dépotage d'un
navire
Divers scénarios ont été modélisés pour évaluer le devenir d’une nappe de gazole déversée
accidentellement dans la Grande rade, à proximité du quai de la SLN, lors des opérations de dépotage
des navires-citernes.
- Aucune marée n’a été modélisée, car les courants générés par celle-ci sont négligeables devant
les courants générés par les vents ;
- Seuls les courants générés par le vent ont été modélisés, à savoir sous les conditions suivantes :
- Vent de sud-sud-est de 13m/s (25 nœuds) représentant des conditions d’alizés soutenus ;
- Vent d’ouest de 18m/s (35 nœuds) représentant l’intensité d’un ‘coup d’ouest’ ;
La dispersion de la nappe s’effectuera donc par l’advection par les courants hydrodynamiques, ainsi que
par la friction du vent à la surface de l’eau (advection de surface - 3% ‘wind drag’)
Les modélisations (IRD, 2001) et mesures de courants (A2EP, 1998 ; ETEC, 2005) effectuées sous
conditions de vent calme nous renseignent sur l’influence de la marée dans la grande rade.
La modélisation des courants de marée effectuée par l’IRD (Atlas hydrodynamique du lagon sud-ouest de
Nouvelle Calédonie, Douillet P., 2001) donne des courants très faibles de l’ordre de quelques cm/s
maximum dans la grande rade, à proximité du quai de la SLN. Cette modélisation est cependant peu
représentative des conditions hydrodynamiques de la Grande Rade. En effet la taille des mailles de calcul
du modèle (500 m) ne permet pas de représenter avec précision les variations de bathymétrie dans la
Grande rade (5km de long par 1,5 km de large) et par conséquent la pénétration de l’onde de marée
dans la rade.
Les conclusions des campagnes de mesures de courant rendent cependant compte de l’influence
négligeable de la marée dans la génération des courants de surface de la Grand Rade, notamment au
fond de la rade (est) (ETEC, 2005 ; A2EP, 1998).
Par conséquent, les courants hydrodynamiques ont été modélisés sous un forçage de vent, et non de
marée.
Conditions de vent
Les conditions de vent de Sud-Sud-Est 25 nœuds et d’Ouest de 35 nœuds ont été choisies pour
représenter des conditions usuelles. Ces conditions sont largement pénalisantes en terme de scénario
accidentel.
Les conditions de vents extrêmes représentatifs des phénomènes cycloniques, n’ont pas été modélisées
car les opérations de dépotage sont interdites en cas d’alerte cyclonique.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 100 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.2.1.1.3 Résultats des scénarios de déversement de gazole en mer
Les figures des pages suivantes montrent la dérive et la désagrégation de la nappe sous l’effet des
courants et du vent, suite à un épandage au poste de dépotage navire du quai SLN.
La carte de sensibilité des zones côtières du secteur Ouest de Nouméa figure à la page suivante
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 101 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 3 : Carte de sensibilité des zones côtières du secteur Ouest de Nouméa
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 102 / 187 DECEMBRE 2010
Conditions de Vent SSE 25 nœuds (alizés soutenus)
• Les formations coralliennes (cf. Figure 7) situées au nord du remblai de la SLN, sont atteintes par
la nappe à T+40mn environ.
Figure 4 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+05 mn (Vent de SSE 25
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 103 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 5 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+15 mn (Vent de SSE 25
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 104 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 6 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+30 mn (Vent de SSE 25
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 105 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 7 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+40 mn (Vent de SSE 25
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 106 / 187 DECEMBRE 2010
Conditions de Vent d’Ouest 35 nœuds (alizés soutenus)
• A T+30mn10, la limite sud-est (dérive) de la nappe d’hydrocarbure est située à environ 700 m du
point de déversement.
• A T+60mn, la nappe d’hydrocarbure est située à la pointe sud-est du quai de la SLN (anse du
tir).
• A T+8 heures, les concentrations de la nappe d’hydrocarbure, qui s’est accumulée dans l’Anse du
Tir, sont en dessous du critère de 10mg/L.
Figure 8 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+05 mn (Vent d’Ouest 35
nds)
10
Ne pas tenir compte du temps de référence, qui a été modifié sur les figures entre les divers scénarios de vent.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 107 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 9 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+15 mn (Vent d’Ouest 35
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 108 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 10 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+30 mn (Vent d’Ouest 35
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 109 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 11 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+60 mn (Vent d’Ouest 35
nds)
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 110 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 12 : Distribution des contours de concentration de Gazole (kg/m3) à T+240 mn (Vent d’Ouest
35 nds)
Bibliographie
A2EP, 1998. Etude d’impact : projet d’endigage. Zone des caboteurs – Anse du Tir. NCE 98/08 02. Pour
le port Autonome et la SECAL.
ETEC, 2005. Dragage, en grande rade, des accès au quai de commerce. Pour le Port autonome de
Nouvelle Calédonie.
IRD, 2001. Atlas hydrodynamique du lagon sud-ouest de Nouvelle Calédonie. Programme ZONECO.
KBR, 2003. Draft Model Studies. Vavouto. KONIAMBO Project. BJA007-700-W-DO-001 Rev 0
GNOME
Gnome est un logiciel de suivi de nappes d’hydrocarbure GNOME, par l’estimation de la trajectoire des
particules sous l’action du vent et des conditions climatiques, de l’hydrodynamique ambiante et selon le
type et la quantité d’hydrocarbure déversé.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 111 / 187 DECEMBRE 2010
Gnome a été développé par les instituts prestigieux de HAZMAT (Hazardous Response Division) et de la
NOAA OR&R (National Oceanic Atmospheric Administration Office of Response and Restoration).
GNOME intègre une interfaces GIS, ainsi que les formats de fichiers type NetCDF standards permettant
d’intégrer des fichiers de données provenant d’autres applications logiciels.
http://response.restoration.noaa.gov/resource_catalog.php
ADIOS 2
ADIOS (Automated Data Inquiry for Oil Spills) est un outil de réponse d’urgence afin de quantifier la
dissipation immédiate d’un déversement accidentel d’hydrocarbure.
http://response.restoration.noaa.gov/resource_catalog.php
POM
Le Princeton Ocean Model (POM), est un modèle hydrodynamique côtier et océanique de calcul de la
surface libre, en coordonnées sigma (3D) et différences finies, qui inclut un sous-modèle de turbulence.
La première version a été développée fin 1970 by Blumberg and Mellor. De nombreuses améliorations et
contributions diverses ont continué jusqu’à ce jour (notamment par l’ONR, la NOOA, MMS et autres
instituts de recherche).
POM est utilisé pour modéliser l’hydrodynamique des estuaires, des régions côtières et du domaine
océanique.
http://www.aos.princeton.edu/WWWPUBLIC/htdocs.pom/index.html
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 112 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.3 Méthodes d’évaluations des effets des scénarios d’accidents et outils utilisés
8.5.3.1 Evaluation des effets de surpression dus à une explosion de bac atmosphérique
Les distances d'effets sont recalculées à partir des formules issues de la circulaire ministérielle
DPPR/SEI2/AL-06-357 du 31/01/2007 relative aux études de dangers des dépôts de liquides
inflammables.
Cette circulaire est un complément à l’instruction technique du 09/11/1989. Elle rappelle la prévalence
des nouveaux modèles de calculs des effets et donne en annexe ces modèles validés par le Ministère
avec prise en compte du diamètre et de la hauteur des bacs (basé sur le Groupe de Travail Dépôt de
Liquides Inflammables - GTDLI en 2006, en concertation avec les grandes sociétés pétrolières, l'INERIS
et TECHNIP).
Extrait de la note du GTDLI intitulé « modélisation des effets de surpression dus à une explosion de bac
atmosphérique » dans sa version 01 de mai 2006 :
• cylindriques et verticales,
• à toit fixe…
• disposer de formules simples pour appréhender, dans une première approche et d’une façon
conservative, l’intensité des effets dus aux explosions de bacs atmosphériques, conformément
aux seuils prévus par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte
de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées
soumises à autorisation.
• prendre en compte les enseignements tirés de l’accidentologie et les études récentes menées sur
le sujet…
Bien qu’encore très inadaptée, la quantification des effets d’une explosion de capacité n’a pu se faire
simplement qu’avec une approche :
• en « équivalent TNT »,
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 113 / 187 DECEMBRE 2010
Cette méthode, d'usage relativement simple, a été très utilisée. Elle consiste à assimiler l'explosion d'un
nuage gazeux à l'explosion d'une masse de TNT…
• à pression atmosphérique, la totalité du volume du bac est rempli d’un mélange inflammable d’air
et de vapeurs d’hydrocarbures à la stœchiométrie, (configuration majorante)
Au-delà d’une certaine limite de pression, (appelée pression de rupture PRUP), l’élément de résistance le
plus faible du bac va céder et le bac va commencer à s’ouvrir, entraînant une ouverture, principalement à
la liaison robe/toit et/ou à la liaison robe/fond.
• énergie perdue dans la détente adiabatique du gaz, qui génère les ondes de pression à l’extérieur
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 114 / 187 DECEMBRE 2010
Considérant le rapport r = HEQU / DEQU, les formules retenues par le GTDLI sont les suivantes :
Surpression
Formules retenues par le GTDLI
(mbar)
50 d50 = 0,104
NB : Compte tenu des dispersions de modélisation pour les faibles surpressions, il peut être adopté pour
la surpression de 20 mbar une distance d’effets égale à deux fois la distance d’effets obtenue pour une
surpression de 50 mbar.
50 d50 = 0,131
NB : Compte tenu des dispersions de modélisation pour les faibles surpressions, il peut être adopté pour
la surpression de 20 mbar une distance d’effets égale à deux fois la distance d’effets obtenue pour une
surpression de 50 mbar.
Avec :
• r = HEQU / DEQU,
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 115 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.3.2 Effets thermiques associés à un Boilover Couche Mince
Les distances d'effets sont recalculées à partir des formules issues de la circulaire DPPR/SEI2/AL-07-0257
du 23/07/07 relative à l'évaluation des risques et des distances d’effets autour des dépôts de liquides
inflammables et des dépôts de gaz inflammables liquéfiés.
Cette circulaire est venue préciser quelques règles et principes d'évaluation des risques et des distances
d'effets pour ces installations, à la suite notamment de discussions menées dans le cadre de groupes de
travail nationaux regroupant des représentants des professions, des experts et de l'inspection des
installations classées.
Extraits de la circulaire :
« En matière de "boule de feu", le groupe de travail a identifié d'une part que certains produits génèrent
une forme particulière de boil over et d'autre part un phénomène jusque là peu décrit dans les études de
dangers concernant la pressurisation d'un bac pris dans un incendie.
Le boil over est un phénomène identifié depuis longtemps pour les liquides inflammables, et qui est
susceptible de se produire lorsque la surface du liquide entre en feu. La chaleur générée par cette
inflammation, si elle atteint une couche d'eau se situant au fond du bac (la plupart des hydrocarbures
sont plus légers que l'eau), provoque la vaporisation instantanée de cette couche d'eau qui projette alors
à l'extérieur les hydrocarbures en feu. On obtient un phénomène éruptif qui peut être de grande
ampleur.
Les travaux scientifiques récents (menés au niveau international majoritairement sur la fin de l'année
2006 et sur l'année 2007) ont permis de conclure que les caractéristiques de réaction des hydrocarbures
se subdivisent en fait en trois types de comportements :
• certains produits présentent un comportement classique tel qu'il a été identifié depuis de
nombreuses années. Pour ces produits, si les conditions d'application de mon instruction
technique du 9 novembre 1989 sont remplies, l'exploitant pourra utiliser les formules de calcul
apparaissant dans cette instruction sans qu'il soit besoin qu'il en justifie la pertinence. Il s'agit en
particulier des fiouls lourds, des fiouls lourds réchauffés, des bruts et des produits présentant des
caractéristiques similaires,
• certains produits, comme l'essence, ne génèrent pas d'onde de chaleur et présentent des
capacités suffisantes pour évacuer la vapeur d'eau sans provoquer de projections notables à
l'extérieur. Pour ces produits, vous pourrez accepter une proposition des exploitants conduisant à
considérer que le phénomène de boil-over est physiquement impossible et à ne pas le décrire
dans l'étude de dangers. »
Dans le cas des réservoirs du dépôt SSP, les distances d’effets thermiques associées aux effets
irréversibles, aux premiers effets létaux et aux effets létaux significatifs ont été déterminées avec la
feuille de calcul fournie avec la circulaire pour le gazole et le Jet-A1.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 116 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.3.3 Effets thermiques associés à une boule de feu suite à une pressurisation de bac
Les distances d'effets sont recalculées à partir des formules issues de l’instruction technique du
09/11/1989 sur les effets thermiques d’un boil-over classique comme précisé dans la circulaire
DPPR/SEI2/AL-07-0257 du 23/07/07 relative à l'évaluation des risques et des distances d’effets autour
des dépôts de liquides inflammables et des dépôts de gaz inflammables liquéfiés.
Extraits de la circulaire :
« Un réservoir atmosphérique à toit fixe contenant un liquide inflammable peut, quand il est pris dans un
feu de nappe l'enveloppant, être le siège d'une évaporation du liquide, puis d'une montée en pression du
gaz qui peut conduire à des accidents majeurs. Les phénomènes dangereux suivants peuvent notamment
se produire :
• une inflammation de la phase gazeuse avec montée en pression " rapide ". On aboutit alors à
une explosion pneumatique avec rupture du bac. Ce phénomène a fait l'objet de la note "
Modélisation des effets de surpression dus à une explosion de bac atmosphérique ", que je vous
avais transmise dans ma circulaire du 31 janvier dernier,
• un autre type de phénomène dangereux, qui constitue une nouveauté par rapport aux
instructions précédentes, et qui se caractérise par une montée en pression relativement lente, du
fait de la vaporisation du produit contenu dans un réservoir pris dans un feu enveloppant. La
pression atteinte par le gaz peut alors être importante et lorsque l'enveloppe du réservoir cède,
une boule de feu liée à une vaporisation partielle instantanée et une inflammation des produits
peut être générée. A défaut de disposer d'investigations plus poussées pour caractériser cette
boule de feu, elle peut être considérée comme assez similaire au boil over classique tel qu'il
apparaît dans mon instruction technique du 9 novembre 1989. Le phénomène peut toutefois être
prévenu par la mise en place d'évents de respiration suffisamment dimensionnés pour évacuer le
gaz en surpression. Ainsi, je vous demande, sauf à ce que l'exploitant fournisse une autre
évaluation des effets assise sur des modèles et des hypothèses dont il démontre et justifie la
pertinence, de bien vouloir retenir pour ce phénomène dans les études de dangers sur lesquels
vous aurez à vous prononcer les distances d'effets associées au boil over classique (et ce, pour
tous les liquides inflammables) lorsque l'exploitant n'aura pas mis en place d'évents de
respiration correctement dimensionnés, et à l'inverse d'accepter une proposition de l'exploitant
de considérer le phénomène dangereux comme physiquement impossible lorsque ces évents
seront présents.
Pour le calcul des dimensions minimales de ces évents de surpression, les surfaces d'évents obtenues par
le calcul donné dans la note du groupe de travail qui sera mise en place sur le site Internet évoqué dans
la présente circulaire seront retenues. »
Des évents de respiration conforme à la circulaire de 2007 ont été installés sur tous les réservoirs.
L’installation d’évents de respiration conformes à cette circulaire sont prévus sur le nouveau réservoir
R09.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 117 / 187 DECEMBRE 2010
Les distances d'effets sont recalculées à partir des formules issues de la circulaire ministérielle
DPPR/SEI2/AL-06-357 du 31/01/2007 relative aux études de dangers des dépôts de liquides
inflammables.
Cette circulaire est un complément à l’instruction technique du 09/11/1989. Elle rappelle la prévalence
des nouveaux modèles de calculs des effets et donne en annexe ces modèles validés par le Ministère
avec prise en compte des formes géométriques des surfaces enflammées (basé sur le Groupe de Travail
Dépôt de Liquides Inflammables - GTDLI en 2006, en concertation avec les grandes sociétés pétrolières,
l'INERIS et TECHNIP).
Au vu de l’étude de dangers, nous considérons un feu de flaque ou de cuvette de rétention suite à une
fuite de liquide inflammable en présence d’une source d’ignition.
Dans une approche conservatrice sans sectionnement possible de la fuite, nous retenons une extension
de la nappe liquide sur l’ensemble de la surface de cuvette de rétention.
Le produit volatil émis génère un nuage gazeux par formation d’aérosol et par vaporisation de la nappe,
dont une fraction est inflammable.
L’inflammation directe de la fraction liquide ou bien de la fraction gazeuse conduit alors à considérer la
totalité de la cuvette enflammée.
D’une manière générale, les effets associés à un feu de nappe sont de 4 types :
1. flammes, flux thermiques : les flammes sont à l’origine de brûlures (graves) et de rayonnements
portant atteinte aux structures.
2. surpressions : l’augmentation de température due aux flammes peut entraîner une augmentation
de la pression en milieu confiné.
3. fumées, gaz : les principaux effets sont les brûlures par inhalation, l’agression due à la toxicité
des produits de combustion, la gêne visuelle et, en milieu confiné, une raréfaction de la
concentration en oxygène consommé au cours de la combustion.
4. pollution : la pollution est directe par perte de confinement (liquides combustibles) et indirecte en
considérant des effets domino (atteinte à l’intégrité d’une capacité de polluant ou toxique) et des
effets associés (eaux d’extinction…).
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 118 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.3.5.2 Evaluation des effets
Le modèle retenu est celui de la flamme solide à une zone afin de raisonner sur un « front » de flamme
s’établissant sur un coté de la nappe. La flamme est assimilée à un volume opaque de géométrie simple
(parallélépipède rectangle) dont les surfaces rayonnent uniformément. Les flux thermiques émis sont
rapportés à un front de flamme rectangulaire. Ce modèle repose notamment sur les hypothèses
suivantes :
1. le volume visible de la flamme émet un rayonnement thermique vers la cible alors que la partie
non visible n’en émet pas.
3. la flamme est supposée rayonner de manière uniforme sur toute sa surface, ce qui revient à
considérer une température de flamme et une composition homogène sur toute la hauteur de la
flamme (ce n’est pas physiquement exact, mais cela permet de simplifier les calculs).
Les grandeurs caractéristiques de la flamme sont le diamètre équivalent Deq de la surface enflammée
(base des flammes) et le taux de combustion surfacique M du produit considéré qui représente la
quantité de combustible participant à l’incendie par unité de temps et de surface de combustible au sol :
et
(
M = M ∞ . 1 − exp
− k . β . Deq
)
avec M∞ : débit masse surfacique pour une nappe de taille infinie (kg/m ².s)
0 , 67
Lf ⎡ M ⎤ ⎛ g .M .Deq ⎞
1/ 3
*−0 , 21
= 55⎢ ⎥ ×u u = u /⎜
* ⎟
Deq ⎢⎣ ρa g .Deq ⎥⎦ ⎜ ρ ⎟
avec ⎝ vap ⎠
où : Lf : hauteur de la flamme en m
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 119 / 187 DECEMBRE 2010
M : taux de combustion surfacique en kg/m².s
Lorsque que la nappe est épandue sur une surface drainée, l'influence du vent n'est pas prise en compte.
Ceci conduit à :
0 , 61
Lf ⎛ M ⎞
= 42 ⎜ ⎟
D ⎜ ρa g .Deq ⎟
⎝ ⎠
A l’aide de ces formules, la séquence suivante permet de définir les flux thermiques reçus par une cible à
une distance donnée, en particulier pour les flux thermiques de 3, 5, 8 et 16 kW/m² retenus dans l'arrêté
du 29 septembre 2005 :
Le modèle retenu par CAPSE est basé sur le guide TNO Yellow book11. Il a été développé sous la forme
décrite précédemment et est appelé modèle TNO.
11
Methods for the Calculation of Physical Effects" dit "Yellow book" du TNO du "Committee for the Prevention of Disasters (3ème
édition – 1997
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 120 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.3.6 Evaluation des effets dus à un UVCE, Flash Fire provoqués par la dispersion
d’essence ou de jet A1 suite à une fuite accidentelle sur un réservoir ou des fût
Un UVCE est une explosion d'un nuage de gaz/vapeurs en milieu plus ou moins confiné. Il s'agit d'un
phénomène qui suppose l'inflammation accidentelle d'un nuage ou panache de gaz/vapeurs combustibles
mélangés avec l'oxygène de l'air. Suite à l'inflammation, une flamme se propage dans le nuage ou
panache et engendre une combustion des vapeurs et une onde de surpression aérienne, qui sont
susceptibles de produire respectivement des effets de rayonnement thermique et des effets mécaniques.
• rejet dans l’atmosphère d’un liquide inflammable volatil avec ou sans aérosol,
• de manière concomitante, dilution et transport du nuage de vapeurs avec ou sans aérosol dont une
partie du volume reste inflammable,
• propagation d’un front de flamme dans les parties inflammables du nuage. Ce front de flamme,
associé à l’expansion des gaz brûlés, agit à la manière d’un piston sur le mélange combustible
environnant et peut être à l’origine de la formation d’une onde de pression aérienne,
• enfin, le cas échéant, mélange avec l’air et combustion des parties du nuage qui étaient initialement
trop riches en combustible pour être inflammables.
Le vocabulaire distingue, selon les effets produits, l’ UVCE du Flash fire. De manière générale, le terme
UVCE s’applique lorsque des effets de pression sont observés, alors que le terme Flash fire est réservé
aux situations où la combustion du nuage ne produit pas d’effets de pression. Cependant il s’agit dans les
deux cas du même phénomène physique, à savoir la combustion d’un mélange inflammable.
Les modèles utilisés pour évaluer les dommages causés par un UVCE d’un réservoir ou de fûts
d’hydrocarbures sont présentés ci-dessous.
L’expérience montre qu’en pratique, les effets thermiques d’un UVCE ne sont pas dus au rayonnement
thermique (très court) du nuage enflammé, mais uniquement au passage du front de flamme. Autrement
dit, toute personne se trouvant sur le parcours de la flamme est susceptible de subir l’effet létal, mais
celui-ci n’excède pas la limite extrême atteinte par le front de flamme. Ainsi, l’effet thermique d’un UVCE
ou du Flash Fire (rappelons qu’il s’agit du même phénomène physique) sur l’homme est dimensionné à
partir de la distance à la Limite Inférieure d’Inflammabilité, LII.
De manière générale, l’effet thermique d’un UVCE sur les structures se limite à des dégâts superficiels
(déformation des plastiques, décollement des peintures,…), et, éventuellement, à une fragilisation
possible de certaines structures métalliques légères.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 121 / 187 DECEMBRE 2010
En revanche, l’ UVCE peut être initiateur d’un incendie.
Les effets thermiques sont modélisés selon la méthode préconisée par l’UFIP, c'est-à-dire le calcul d’une
zone Z2 (effets irréversibles) à 110% de la LII.
Ces effets sont produits par l’effet piston du front de flamme sur le mélange combustible. Plus la
propagation du front de flamme est rapide et plus son accélération est grande, plus l’amplitude de l’onde
de pression est importante. Celle-ci se propage dans l’environnement à la façon d’une onde acoustique
dont l’amplitude s’atténue lorsque l’on s’éloigne du centre de l’explosion, de manière inversement
proportionnelle à la distance.
En présence d’obstacles, leur contournement géométrique et la turbulence induite dans leur sillage sont
les principaux mécanismes d’accélération de flamme.
Les effets de surpression sont étudiés selon la méthode Multi Energy du TNO.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 122 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.4 Résultats des modélisations
8.5.4.1 Feux de nappe - Evaluation des effets thermiques selon le modèle TNO
• Produit retenu pour l'inflammation : essence (cas pénalisant, car il n’y a pas d’essence stockée
actuellement dans la cuvette 1) (taux de combustion surfacique = 0.086 kg/m2.s ; chaleur
massique de combustion = 41800 kJ/kg ; émissivité = 30 kW/m2 ; masse volumique des vapeurs
à la température d'ébullition = 3,04 kg/m3)
Pour les cuvettes n°1 et 2, les calculs relatifs aux feux de cuvette ont été réalisés avec les fronts de
flammes schématisés sur la Figure 13 ci-dessous.
137 m
Cuvette I
36,5 m 5847 m²
32,3 m 85 m
93,3 m
100 m
Cuvette II
6873 m² 91,4 m
105 m
Figure 13 : Fronts de flammes retenus pour les calculs des effets thermiques liés aux feux de cuvette
8.5.4.3 Résultats
Les résultats de l’évaluation des effets thermiques de feux de nappe selon le modèle du TNO dans les
cuvettes de rétention 1 et 2 sont présentés dans le Tableau 13.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 123 / 187 DECEMBRE 2010
Bord
Périmètre au
Aire au plan de enflammé 1 Bord Bord Bord
plan de Diamètre éq.
Cuvette 1 débordement (fictif enflammé 2 enflammé 3 enflammé 4
débordement (m)
(m2) diagonale) (m) (m) (m)
(m)
(m)
Flux
5847 376 62,2 93,3 36,5 137 85
thermique
3 kW/m2
(SEI) 137 107 151 133
5 kW/m2
(SEL) 114 93 123 112
8 kW/m2
(SELS) 97 81 102 96
16 kW/m2 75 65 77 74
Bord
Périmètre au
Aire au plan de enflammé 1 Bord Bord Bord
plan de Diamètre éq.
Cuvette 2 débordement (fictif enflammé 2 enflammé 3 enflammé 4
débordement (m)
(m2) diagonale) (m) (m) (m)
(m)
(m)
Flux
6873 333 82,56 105 100 32,3 91,4
thermique
3 kW/m2
(SEI) 164 162 121 158
5 kW/m2
(SEL) 138 136 106 134
8 kW/m2
(SELS) 118 117 92 115
16 kW/m2 91 90 72 89
Tableau 13 : Résultats de l’évaluation des effets thermiques des feux de cuvettes 1 et 2 selon le
modèle du TNO
Les étendues des distances d’effets thermiques des feux de cuvettes figurent en Annexe 5.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 124 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.4.4 Feux de bacs - Evaluation des effets thermiques selon circulaire DPPR/SEI2/AL-06-
357
Les résultats de l’évaluation des effets thermiques dus à des feux de bacs selon le modèle de la circulaire
DPPR/SEI/AL-06-357 sont présentés dans le Tableau 14.
Tableau 14 : Résultats de l’évaluation des effets thermiques des feux de bacs selon le modèle de la
circulaire DPPR/SEI2/AL-06-357
A noter que les distances d'effets par rapport aux cibles humaines (lignes à "1,5 m" de hauteur inscrites
en italique dans le Tableau 14) ne seront pas prises en compte pour le tracé des zones de dangers (cas
pénalisant revenant à retenir un feu de bac à hauteur du sol).
A noter également que les distances seront tracées par rapport aux bords des bacs.
Les étendues des distances d’effets thermiques des feux de bacs figurent en Annexe 8.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 125 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.4.5 Explosions de bacs – Evaluation selon circulaire DPPR/SEI2/AL-06-357
Les résultats de l’évaluation des effets de surpression dus à une explosion de bac sont présentés dans le
Tableau 15.
Les étendues des distances d’effets de surpression des explosions de bacs figurent en Annexe 7.
8.5.4.6 Boil Over Couche Mince (BOCM) – Evaluation selon circulaire DPPR/SEI2/AL-07-
0257
Les résultats de l’évaluation des effets thermiques dus à un boil over en couche mince (BOCM) de bac
sont présentés dans le Tableau 16.
Les étendues des distances d’effets thermiques des boils overs couche mince figurent en Annexe 6.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 126 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.4.7 UVCE - Evaluation des conséquences selon la méthode multi energy du TNO
Les hypothèses suivantes sont retenues pour le calcul des conséquences d’une fuite accidentelle
d’hydrocarbure sur un réservoir ou des fûts qui constitue le scénario initial en l'absence de source
d'inflammation immédiate.
En premier lieu on calcule la dispersion d’un nuage inflammable compris entre les limites d'inflammabilité
de l’essence.
• L’ UVCE,
• Le flash Fire.
Si l'on considère une dispersion du nuage depuis le point de fuite et son contact avec une source
d'inflammation distante (au front de la LII). Le nuage à la LII va s'enflammer avec une propagation de
flamme allant vers le point de fuite. Considérant la présence de zone de confinements sur la zone de
stockage et à proximité et le fait que la LII s’étende à ces zones, scénario UVCE est pris en compte. Ce
phénomène d'inflammation retardée du nuage, génère des zones de dangers dues au flux thermique et
aux effets de surpression considérable.
D - 5 - 20 F - 3 - 20 F - 1,5 - 20
Atmosphère neutre - Vitesse du Atmosphère très stable - Vitesse Atmosphère très stable - Vitesse
vent, à une altitude de 10 du vent, à une altitude de 10 du vent, à une altitude de 10
mètres, égale à 5 m/s - mètres, égale à 3 m/s - mètres, égale à 1,5 m/s -
Température ambiante égale à Température ambiante égale à Température ambiante égale à
20°C 20°C 20°C
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 127 / 187 DECEMBRE 2010
Les distances obtenues avec une modélisation avec le logiciel Phast en conditions sont les suivantes :
8.5.4.7.2.1 Cuvette I
Conditions météorologiques
Rayon (LII) 29 m 44 m 77 m
Hauteur max de la
1,1 m
dispersion
8.5.4.7.2.2 Cuvette II
Conditions météorologiques
Rayon (LII) 29 m 46 m 82 m
Hauteur max de la
1,2 m
dispersion
Le nuage de gaz se disperse sur une distance R, représentant la portée maximale de la limite inférieure
d'inflammabilité (LII) :
RLII = 10 m
Les espaces dans l’aire de stockage et à proximité sont confinés voire non confinés dans les zones
définies par le rayon de la LII centrée sur la périphérie de l’aire de stockage. Ces zones atteintes par le
nuage à la LII, appelées "zones encombrées" ou "îlots", sont définies dans le tableau suivant :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 128 / 187 DECEMBRE 2010
Îlot 1 Îlot 2 Îlot 3
Ilot 2
Ilot 1
Ilot 3
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 129 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.4.7.4 Résultats d'évaluation des effets thermiques des UVCE
Les zones de dangers obtenues en cas de scénario d’UVCE sont les suivantes :
Les zones de dangers sont obtenues avec la méthode Multi-Energie modélisée avec Phast en cas de
scénario d’UVCE. L'explosion est considérée dans les deux ilots.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 130 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.5 Analyse en termes de gravité
Les seuils de gravité pris en compte pour les effets thermiques sont les suivants :
Concernant les effets de surpression, les seuils normalement à retenir sont les suivants :
• 200 mbar : Seuil des effets létaux significatifs et des effets domino
Le nombre de personnes exposées est déterminé à partir des éléments de calcul définis dans la circulaire
du 28 décembre 2006 (éléments pour la détermination de la gravité des accidents).
• Pour les logements on compte en moyenne 2,5 personnes exposées par logement (Moyenne
INSEE),
• La route de la Baie des Dames a une fréquentation de 30000 véhicules par jour,
• Le personnel présent sur le site de l’entreprise de transport situé au nord du site est estimé à 5
personnes,
• Le personnel présent dans la section viande de l’OCEF est estimé à 15 personnes et dans le
bâtiment administratif à 10 personnes.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 131 / 187 DECEMBRE 2010
zone délimitée par le seuil zone délimitée par le seuil
niveau de gravité des zone délimitée parle seuil
des effets létaux des effets irréversibles sur
conséquences des effets létaux
significatifs la vie humaine
Présence humaine
exposée à des effets
Modéré Pas de zone de létalité hors de l'établissement
irréversibles inférieure à
une personne
(1) Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes
contre certains effets et la possibilité de mise à l'abri des personnes en cas d'occurrence d'un phénomène
dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent
Le tableau ci-dessous présente le nombre de personnes exposées à l’extérieur du site aux scénarios
d’accidents retenus et la gravité suivant l’annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005 présentant l’échelle
d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 132 / 187 DECEMBRE 2010
Gravité
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 133 / 187 DECEMBRE 2010
Gravité
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 134 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6 Analyse en termes de probabilité
La démarche d’analyse détaillée des risques est menée uniquement pour les événements des tableaux
d’analyse élémentaire des risques, dont les conséquences envisagées à ce stade sont au minimum de
gravité 4 ou sont classés comme inacceptable.
8.5.6.1.2 Généralités
Pour chaque événement de ce type, on met en œuvre successivement deux types d’analyse :
• l’analyse des causes sous forme d’arbre de défaillance (ou arbres des causes) afin de mettre en
évidence les événements Initiateurs indépendants qui, seuls ou en combinaison, sont susceptibles
de générer l’événement dont les conséquences sont significatives.
o Cette analyse permet alors d'identifier les mesures de sécurité mises en place ou à
mettre en place (mesures ou barrières de prévention). En effet, pour chaque événement
initiateur, sont détaillés les moyens de prévention et de détection qui permettront
d’éviter l’apparition de l’événement dont les conséquences sont significatives.
o Des fréquences d'occurrence annuelle sont attribuées aux événements initiateurs le plus
souvent à partir de banques de données et de la bibliographie (TNO, HSE, AIChE…). Ces
valeurs constituent généralement des fréquences moyennes établies sur un grand
nombre d'installations et sur une période de plusieurs décennies.
o Dans les arbres, les symboles suivants sont utilisés et signifient respectivement :
• l’analyse des dites conséquences significatives avec les mêmes conventions que précédemment.
Les fréquences des différents événements dont les conséquences sont significatives sont tirées de valeurs
fournies dans les banques de données d'accidentologie actuellement disponibles et dans le domaine
public ainsi que des informations données par l’exploitant :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 135 / 187 DECEMBRE 2010
• Les niveaux de SIL garantis par les constructeurs de certains dispositifs de sécurité.
Parmi les banques de données utilisées pour cette étude, on peut citer :
• Les publications de COX - LEES et ANG (Classification of Hazardous Locations - IChemE - 1990).
• L'API - RBI 2000 (Norme associée au Risk Based Inspection) qui fournit des fréquences d'occurrence
d'événements redoutés de types fuites sur des canalisations de transfert de produits, d'abord sans
correction, puis avec un facteur de correction du fait des plans d'inspection mise en œuvre (finalité
de cette norme).
A ces sources, on peut ajouter ARAMIS (document découlant d'un programme européen ayant
notamment l'INERIS et le DNV comme participants), en retenant toutefois qu'ARAMIS ne constitue
qu'une moyenne issue d'une compilation de résultats d'autres banques de données.
Il s'avère cependant nécessaire de s'assurer que le domaine d'application des banques de données
précitées est bien compatible avec le cadre de la présente étude.
8.5.6.1.4 Comparaison des valeurs fournies par le CPR18E avec d'autres banques de données
Les deux tableaux ci-dessous synthétisent les valeurs fournies par chacune des banques de données
précitées, pour comparaison :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 136 / 187 DECEMBRE 2010
Banque de Données Rupture guillotine ou Rupture guillotine ou Rupture guillotine ou
brèche majeure brèche majeure brèche majeure
équivalente sur une équivalente sur une équivalente sur une
canalisation de canalisation de canalisation de diamètre
diamètre 25 mm (1") diamètre 100 mm (4") 300 mm (12")
Donnée COX - LEES - 1 10-7 / an / m
10-6 / an / m 3 10-7 / an / m
ANG
A la lecture de ces tableaux, on constate que les valeurs fournies par les différentes banques de données
sont du même ordre de grandeur.
Les fréquences fournies par le CPR18E (TNO - Purple Book) et par ARAMIS, sont issues d'observations
effectuées sur une vingtaine d'années entre le début des années 1980 et la fin des années 1990.
Sur cette période, les plans d'inspection des canalisations selon le RBI, n'ont pas d'influence (le RBI étant
apparu en termes de standard d'inspection vers l'année 2000).
Les fréquences portent sur tous les types de canalisations de transfert de "produits industriels
dangereux" et n'intègrent donc pas les spécificités des codes de construction des canalisations destinées
à transférer des liquides inflammables sous pression (or ces dernières canalisations sont
surdimensionnées en épaisseur pour résister non seulement aux contraintes mécaniques de pression
mais aussi, à la corrosion et à l'érosion interne).
Enfin, les valeurs sont établies sans tenir compte directement des longueurs de canalisations (ce
paramètre est pris en compte par lissage des observations réellement effectuées).
En conclusion, les valeurs fournies par le CPR18E et par ARAMIS sont à considérer comme des valeurs
conservatrices pour le dépôt d’hydrocarbures SSP de Ducos.
On peut considérer qu'elles peuvent être utilisées comme fréquences de référence pour la suite de
l'étude.
Dans notre cas la probabilité retenue de rupture guillotine ou brèche majeure équivalente, compte tenu
du diamètre des canalisations, est de 3.10-7 / an / m. Pour le pipe la probabilité retenue est de 1.10-7 / an
/ m.
Les mesures permettant de maîtriser les sources d'ignition sont intégrées au cours de la quantification
probabiliste des phénomènes dangereux.
La probabilité d’ignition d’une nappe de liquide inflammable dépend notamment des éléments suivants :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 137 / 187 DECEMBRE 2010
• Le zonage ATEX et la présence du personnel dans une zone donnée.
Les valeurs guides ci-dessous tiennent compte de ces éléments. Elles peuvent être appliquées si l’analyse
de risque démontre qu’il n’existe pas de sources d’inflammation ignition particulières sur le site et dans
son environnement.
NB : ce tableau ne peut être pris en compte que si les équipements/procédures,…suivent les exigences
des zones classées.
Si la cause de l’événement redouté central est liée à une source d’énergie ou à une température haute la
probabilité d’ignition est de 1 pour les produits de catégorie B et de 1.00E-01 pour les produits de
catégorie C.
Ces valeurs sont inspirées des résultats du projet ARAMIS, projet réalisé de 2002 à 2004 et qui a impliqué
15 partenaires de 10 pays européens. Le principal objectif de ce projet était de développer une nouvelle
méthode pour permettre d’évaluer le niveau de risque d’une installation industrielle en associant les
approches déterministe et probabiliste.
Pour affiner la détermination des probabilités d’ignition hors zones ATEX, il est possible de mener un
raisonnement plus déterministe pour corriger en fonction du contexte local les valeurs ci dessus.
Dans ce cadre les paramètres à prendre en compte sont notamment les suivants :
• L’étendue de l’épandage,
• La durée de la fuite,
Dans notre cas la probabilité de source d’ignition retenue en cas d’épandage d’hydrocarbures dans une
cuvette de rétention est de 10-2, compte tenu de la nature des produits stockés, du zonage ATEX du site
et de la présence de capacité de rétention sous les stockages d’hydrocarbures et de la présence
occasionnelle de personnel.
La probabilité d’ignition retenue en cas de dispersion accidentelle d’un nuage explosif dans le dock de
produit blancs est de 10-1, compte tenu du zonage ATEX et de la présence de personnel réalisant les
opérations d’enfûtage et de contrôle et de réfection des fûts.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 138 / 187 DECEMBRE 2010
La probabilité d’ignition retenue en cas de dispersion accidentelle d’un nuage explosif suite à un
épandage d’hydrocarbure dans une cuvette est de 1, compte tenu que l’étendue potentielle du nuage
peut être au-delà du zonage ATEX du site.
Les valeurs suivantes sont issues de données collectées par et auprès des exploitants. Elles
correspondent à l’état des connaissances et sont issues du « Guide de maîtrise des risques dans les
dépôts de liquides inflammables » dans sa version d’octobre 2008.
25 1’’ 1,73.10-5
50 2’’ 2,21.10-5
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 139 / 187 DECEMBRE 2010
300 12’’ 1,08.10-4
25 1’’ 1,96.10-5
50 2’’ 2,44.10-5
Stockage de substances en
Purple Book 1.10-5
entrepôt
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 140 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2 Analyse détaillée des événements sélectionnés
Parmi les événements sélectionnés, le regroupement suivant peuvent être effectué pour le représenter
sur un diagramme de type nœuds-papillon car ils sont liés par des relations logiques de causes à effets :
• Explosion de bacs ;
• Feu de bacs ;
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 141 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.2 Scénario prise en feu dans une cuvette
Sur‐remplissage par
erreur d’évaluation
du creux disponible Débordement
réservoirs
Mauvaise affectation 13
du bac
10 16
Surcharge ou flambage Flux thermiques dans
Incendie dans la
de la canalisation l’environnement des
rétention du réservoir
réservoirs
10 14
Défaut d’étanchéité sur
bride ou vanne
(joint défectueux ou Travaux de maintenance
non conforme, Flux thermiques dans
mauvais serrage ou Boil over
Explosion de bacs Feu de bacs l’environnement des
remontage, Couche mince
10 12 réservoirs
efforts de dilatation) 6 1
Défaut d’inertage
Chute de charge en
manutention Surpression
9 Montée en pression
dans le réservoir
Corrosion
Fuite
Epandage d’hydrocarbure
10 canalisation
Travaux de maintenance 3 4
Prise en feu dans la Prise en feu des
5 6 Flux thermiques dans
cuvette du réservoir vapeurs issues de
l’environnement des
1 2 l’évent du réservoir
réservoirs
(feu torche) 1
Travaux de maintenance
5 6
Chute de charge en Présence d’une
manutention source d’ignition
(travaux par points Flux thermiques dans
9 chauds…) Incendie dans la
l’environnement des
Malveillance
5 6 7 rétention du réservoir
réservoirs
(projectile, attentat)
8
Corrosion
Rupture de 1. Mise en œuvre des moyens d’extinction et de refroidissement/POI
réservoirs 2. Events d’urgence limitant le phénomène de pressurisation des bacs
10
3. Cuvette de rétention étanche
Rupture de soudure 4. Récupération et traitement des épandages (pompes, réservoirs de secours, décanteurs séparateurs…)
5. Gestion des entreprises extérieures
11 6. Permis de travail/Permis de feu
7. Zonage et équipement ATEX
Fatigue ou défaut
8. Surveillance et gardiennage des installations
de construction
9. Manutention interdites lors des opérations de transfert de produit/Plan de levage
12 10. Programme d’inspection et de maintenance
11. Contrôle de l’ensemble des canalisations par radiographie
Feu de cuvette 12. Ingénierie et spécifications de construction SSP (Standards/Codes/Normes)
Feu de bac 13. Supervision par Shore Officer, contre‐maître ou chef de dépôt – formation des opérateurs
1 14. Charge interdite sur les canalisations
15. Absence d’installation à risque d’explosion autre que les installations du dépôt à proximité du dépôt
Explosion externe 16. Supports en acier glissants dans la cuvette ‐ coudes de dilatation sur les canalisations
Projectiles ou surpression
15
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 142 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.3 Scénario UVCE sur cuvette de rétention des réservoirs
Sur‐remplissage par
erreur d’évaluation
du creux disponible Débordement
réservoirs
Mauvaise affectation 13 17 18
du bac
10 16
Surcharge ou flambage
de la canalisation
10 14
Défaut d’étanchéité sur
bride ou vanne
(joint défectueux ou
non conforme,
mauvais serrage ou
remontage, 10 12
efforts de dilatation)
Chute de charge en
manutention
9
Corrosion
Fuite Dispersion atmosphérique
Epandage d’hydrocarbure
10 canalisation d’hydrocarbure
Travaux de maintenance 3 4 Flux thermiques dans
l’environnement du nuage
5 6 des vapeurs d’hydrocarbure
UVCE
Travaux de maintenance
Surpression
5 6
Chute de charge en Présence d’une
manutention source d’ignition
(travaux par points
9 chauds…)
Malveillance
5 6 7
(projectile, attentat)
8
Corrosion
Rupture de 1. Mise en œuvre des moyens d’extinction et de refroidissement
réservoirs 2. Events d’urgence limitant le phénomène de pressurisation des bacs
10
3. Cuvette de rétention étanche
Rupture de soudure 4. Récupération et traitement des épandages (pompes, réservoirs de secours, décanteurs séparateurs…)
5. Gestion des entreprises extérieures
11 6. Permis de travail/Permis de feu
7. Zonage et équipement ATEX
Fatigue ou défaut
8. Surveillance et gardiennage des installations
de construction
9. Manutention interdites lors des opérations de transfert de produit/Plan de levage
12 10. Programme d’inspection et de maintenance
11. Contrôle de l’ensemble des canalisations par radiographie
Feu de cuvette 12. Ingénierie et spécifications de construction SSP (Standards/Codes/Normes)
Feu de bac 13. Supervision par Shore Officer, contre‐maître ou chef de dépôt – formation des opérateurs
1 14. Charge interdite sur les canalisations
15. Absence d’installation à risque d’explosion autre que les installations du dépôt à proximité du dépôt
Explosion externe 16. Supports en acier glissants dans la cuvette ‐ coudes de dilatation sur les canalisations
Projectiles ou surpression 17. Alarme niveaux haut et très haut – système de jaugeage
18. Alarme anti‐débordement SIL2 indépendante
15
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 143 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.4 Scénario UVCE dans le dock carburants
Défaut de surveillance
Débordement
13 d’un fût
Défaillance de l’organe
de coupure du pistolet
10 1. Mise en œuvre des moyens d’extinction
2. Travaux de maintenance interdits lors des opérations de transfert
3. Cuvette de rétention étanche
4. Récupération et traitement des épandages (pompes, réservoirs de secours, décanteurs séparateurs…)
Corrosion
5. Gestion des entreprises extérieures
6. Permis de travail/Permis de feu
10 7. Zonage et équipement ATEX
Défaut d’étanchéité sur 8. Rack de stockage résistant aux produits stockés
bride ou vanne 9. Conducteur formé et habilité
(joint défectueux ou 10. Programme d’inspection et de maintenance
non conforme, 11. Contrôle de l’ensemble des canalisations par radiographie
mauvais serrage ou 12. Ingénierie et spécifications de construction SSP (Standards/Codes/Normes)
remontage, 10 12 13. Supervision par contre maître ou chef de dépôt – formation des opérateurs
efforts de dilatation) 14. Absence d’installation à risque d’explosion autre que les installations du dépôt à proximité du dépôt
15. Mode opératoire (contrôle des fûts à leur réception)
16. Formation des opérateurs
Choc avec chariot 17. Aide à la manutention manuelle (rouleau de convoyage)
élévateur
9
Brèche
Fuite Dispersion atmosphérique
Epandage d’hydrocarbure
10 11 canalisation d’hydrocarbure
Travaux de maintenance 3 4 Flux thermiques dans
l’environnement du nuage
5 6 2 des vapeurs d’hydrocarbure
UVCE
Chocs
Surpression
9
Fût endommagé Présence d’une
source d’ignition
15 (travaux par points
chauds…) 5 6 7
Effondrement rack
de stockage
8
Corrosion
Perte de confinement
de fût
10
Renversement lors
d’une manutention (EH)
16 17
Défaillance chariot
élévateur
10
Incendie/Explosion externe
Projectiles ou surpression
14 1
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 144 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.5 Scénario épandage en mer de plusieurs m3 d’hydrocarbures
Choc
6 11 16 17 18
Perte de confinement du pipeline
Corrosion
3 5 13 14 26
Surpression dans la canalisation
Epandage d’hydrocarbure en mer Pollution
(fermeture des vannes motorisées Mouvement du navire
en entrée des bacs, expansion
thermique du gazole en fin 27 1
de déchargement) 9 12
Mauvais amarrage
23 1. Récupération et traitement des épandages (PUM)
Vibration en fin de
2. Cuvette de rétention étanche sous le manifold du quai
déchargement (coup de bélier) Rupture d’amarre 3. Programme d’inspection et de maintenance SSP
12 24 4. Contrôle radiographique de l’ensemble des canalisations
5. Ingénierie et spécifications de construction SSP (spécifications techniques des matériaux pour
Dilatation de la ligne par transfert d’hydrocarbures et conditions opératoires)
rayonnement solaire Corrosion 6. Autorisation de travail (analyse de risques) lors de travaux de voiries ou sur réseaux proches des
12 31 3 5 pipelines ‐ plan de prévention
7. Protection contre les chocs par dalle béton enterrée au dessus du pipeline
Surpression sur vannes fermées, 8. Canalisation disposée sur fond de fouille stabilisé – enfouissement à 1,20 m sous la chaussée
Affaissement ou glissement de terrain
sur clapets anti‐retour bloqués (protection contre les charges de roulage)
9. Soupapes thermiques de sécurité sur la canalisation (refoulement en cas de surpression par
15 3 5 19 20 32 expansion thermique)
Défaut d’étanchéité sur bride ou vanne Fuite
10. Consignes de circulation sur site
Défaut de soudure (joint défectueux ou non conforme, Canalisation/flexible
11. Cheminement de la canalisation hors de la chaussée
3 4 mauvais serrage ou remontage, 12. Spécification technique du pipeline + conformité arr. 21 avril 1989
efforts de dilatation) 5 13. Canalisation maintenue en charge (mesure anti‐corrosion interne)
3
Roulage d’engins lourds 14. Protection anti‐corrosion externe par bande Yellow jacket
15. Etudes de sols avant implantation
7 8 10 Défaut de remplacement 16. Grillage avertisseur
3 21 17. Passage du pipeline dans la Grande Rade : zone réglementée à la navigation
18. Signalisation du passage du pipeline dans la grande rade
Choc – chute de charge à quai Défaut d’origine 19. Procédures de réception par navire sous la supervision d'un superviseur spécialisé en
roulage d’engins hydrocarbures habilité pour ces opérations (Shore Officer)
3 5 22 28 20. Manuel de déchargement pétrolier SSP
30 21. Opérateur expérimenté et procédures d'exploitation ‐ Vérification visuelle systématique de l’état
Surpression sur augmentation du
débit de déchargement du navire du flexible et de sa validité
Joint défectueux 22. Choix de flexibles agrées (IMO)
19 20 25
23. Amarrage par personne qualifiée
3 5 28 24. Amarre et points d'amarrage conformes aux règles SSP et aux exigences de la Commission
Mauvais serrage
Mauvais serrage Nautique
19 21 29 25. Présence obligatoire de personnel à bord
3 5 26. Protection cathodique
Rupture de boulon
27. Flexibles avec longueur de sécurité
Effort/usure 28. Epreuve à la réception des installations – épreuves réglementaires
3 5 29. Contrôle visuel systématique
3 5 30. Limitation des opérations à quai pendant le déchargement + barrières de délimitation de la zone
du manifold
Corrosion 31. Contrôle radiographique de 100% des soudures à la construction
Perte de confinement 32. Procédure de communication radio entre opérateurs (navire, manifold à quai, dépôt)
3 5 équipements de
contrôle du quai
Brèche 2
3 5 28
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 145 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.6 Evaluation des probabilités de chaque phénomènes dangereux générés par ces événements
Fréquence
Probabilité de Niveau de
Fréquence annuelle
défaillance probabilité
No Evénement Conséquences annuelle des Observations
des mesures suivant
des causes conséquen
de sécurité grille MMR
ces
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 146 / 187 DECEMBRE 2010
Fréquence
Probabilité de Niveau de
Fréquence annuelle
défaillance probabilité
No Evénement Conséquences annuelle des Observations
des mesures suivant
des causes conséquen
de sécurité grille MMR
ces
On considère de manière
UVCE – Flux déterministe qu’en cas de dispersion
Epandage
thermique dans atmosphérique suite à un épandage
5 d’hydrocarbure dans 6,6.10-3 1 6,6.10-3 B
l’environnement et d’hydrocarbure dans une cuvette,
une cuvette
surpression l’inflammation du nuage est acquise
à 100%
Epandage
On considère le stockage maximum
d’hydrocarbure dans
6 UVCE - Surpression 5,8.10-4 1 5,8.10-4 C de 555 fûts de produits de la
le dock de produit
catégorie B
blancs
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 147 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.6.2.7 Valeurs-guides pour les Phénomènes dangereux
Les phénomènes dangereux résultent en général de la combinaison d'un Evénement Redouté type fuite
et d'une source d'allumage. Les valeurs-guides sur ces phénomènes sont données à titre indicatif.
Les probabilités d’accident du site SSP de DUCOS sont du même ordre de grandeur que celles de la
profession.
Cette caractérisation tient compte des mesures de limitation des effets, de protection et d'intervention de
l’exploitant dont les performances sont jugées compatibles avec les scénarios conduisant aux
phénomènes dangereux.
Les délais de développement des phénomènes ci-dessous exposés, tels qu’ils ressortent de l’étude de
dangers, sont à comparer aux mesures de secours visant à la mise en sécurité des personnes afin de
réduire les conséquences des accidents majeurs dans le cadre des plans d’urgence.
Par souci de clarté, il a été conservé les qualificatifs « lent » ou « rapide » associés au terme
« cinétique » dans le seul cas de risque d’accident majeur.
Ainsi :
• pour la «cinétique de mise en oeuvre des moyens de sécurité», on parle de temps de réponse
des Mesures de Maîtrise des Misques (MMR) ou temps de déclenchement des moyens.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 148 / 187 DECEMBRE 2010
• pour la «cinétique d’évolution des phénomènes dangereux», on parle de temps de
déclenchement du phénomène dangereux. Ainsi, celui-ci pourra être qualifié d’instantané ou de
différé.
La cinétique d’un phénomène dangereux pourra être qualifiée de lente dans son contexte si elle permet
la mise en œuvre de mesures de sécurité suffisantes dans le cadre d’un plan d’urgence interne et
externe, pour protéger les personnes avant qu’elles ne soient atteintes par les effets du phénomène
dangereux. Elle sera qualifiée de rapide dans le cas contraire.
La cinétique lente a été uniquement retenue pour qualifier les scénarios de boil over couche mince. En
effet le temps minimal de déclenchement d’un boil over couche mince après déclenchement d’un feu de
bac se compte le plus souvent en heures sur des réservoirs d’hydrocarbures comme ceux implantés dans
le dépôt SSP de Ducos.
Il convient de noter que toutes les études et les essais connus à ce jour conduisent à des durées
similaires de déclenchement du phénomène de boil over en couche mince. Les éléments présentés ci-
après sont issus notamment des publications du CERTEC (Espagne), du CNRS Poitiers et du NRIFD
(Japon). Ils sont donnés à titre illustratif dans la mesure où les produits peuvent être différents.
Une étude de caractérisation du phénomène pulsatoire en couche mince a été réalisée par Ferrero et al
(2006). Quatre diamètres de bac (D) ont été étudiés pour plusieurs épaisseurs initiales de produits h0. La
figure suivante précise le temps de déclenchement (tb) du phénomène à compter du feu de bac en
fonction du diamètre du bac et de la hauteur de produit.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 149 / 187 DECEMBRE 2010
Figure 15 : Temps de déclenchement du phénomène pulsatoire en couche mince pour différentes
hauteurs initiales de produits
Par exemple, pour un bac de gazole d’une hauteur initiale de produit de 1 m, le temps de déclenchement
estimé entre le début du feu du bac et le phénomène de boil over en couche mince est de 4 h.
Le graphique suivant propose l’évolution issue du modèle, du temps de déclenchement (en heures) du
boil over en couche mince en fonction de la hauteur initiale de produit (en mètres).
Figure 16 : Évolution du temps de déclenchement du boil over en couche mince déterminée par le
modèle
Dans notre cas, la cinétique retenue pour qualifier les scénarios suivants est rapide :
• Explosion de bacs ;
• Feu de bacs ;
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 150 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.8 Classement des phénomènes dangereux
Les caractéristiques des scénarios modélisés dans cette étude sont récapitulées dans le tableau ci-après.
Il s’agit des :
• Distances d’effets,
• Gravité,
• Probabilité,
• Cinétique.
Les distances d’effets ont été déterminées par la modélisation des phénomènes dangereux. Elles
permettent d’apprécier la zone dans laquelle un périmètre de sécurité devra être établi, si celle-ci
dépasse significativement les limites géographiques du site industriel.
Le niveau de gravité a été estimé une première fois et a priori au cours des HAZOP, puis ré-estimé à
l’issue des modélisations des phénomènes dangereux, car celles-ci permettent de quantifier les effets sur
les personnes et les équipements.
La cinétique des scénarios au sens premier de ce terme (c’est-à-dire l’enchaînement des phénomènes
physiques conduisant en final aux effets sur les personnes et/ou les équipements) est caractérisée
qualitativement avec les mots-clés suivants :
• Lente : pour les scénarios permettant la mise en œuvre des mesures de sécurité pour protéger
les personnes avant qu’elles ne soient atteintes par les effets du phénomène,
• Rapide : pour les scénarios ne permettant pas une mise en œuvre de ces mesures de sécurité
avant que des personnes soient impactées.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 151 / 187 DECEMBRE 2010
Ces 4 critères permettent de proposer le classement suivant des différents scénarios étudiés et de les
positionner comme ci-après dans la grille de criticité dite MMR.
Niveau de
Niveau de
Description sommaire du probabilité
Type d’effet gravité suivant Cinétique Conclusion
phénomène dangereux suivant
grille MMR
grille MMR
Flux
Feu de cuvette D Désastreux Rapide Non rang 1
thermique
Flux
Feu de bac D Modéré Rapide --
thermique
Flux
Boil Over Couche Mince D Sérieux Lente --
thermique
Flux
UVCE dans cuvette de
thermique et B Catastrophique Rapide Non rang 2
rétention
surpression
Le risque de feu de cuvette est classé comme non rang 1 dans la grille MMR. Cela impose à l’exploitant
de mettre en œuvre des mesures complémentaires afin de réduire ce risque.
• Alerte en cas de départ feu aux personnes situées dans l’environnement du dépôt pouvant être
exposées au flux thermiques d’un feu de cuvette ;
• Information des cibles permanentes dans l’environnement du dépôt sur les réflexes à avoir pour
se mettre dans une zone à l’abri des effets du phénomène : identification de la meilleure
stratégie suivant l’implantation de leur site de travail ou habitation avec le personnel du service
sécurité de SSP et la sécurité civile ;
Il est à noter qu’un gardien est en permanence sur le site et que le dépôt est sous vidéosurveillance. Le
gardien est formé sur les consignes de sécurité et aux procédures d’alerte. L’ensemble de la procédure
d’alerte est décrite dans le Plan d’Opération Interne du site.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 152 / 187 DECEMBRE 2010
L’ensemble de ces mesures permettra de ne plus avoir de personnes exposées directement au
phénomène sans protection et de déclasser la cinétique du feu de cuvette à lente et ainsi rendre le risque
acceptable.
En cas de feux de cuvette, la protection des cibles se trouvant dans les zones de dangers sera une
priorité pour les services de secours et pour le personnel d’intervention incendie du dépôt. La stratégie de
lutte contre l’incendie sera reprise comme telle dans le POI.
L’aménagement des sous cuvettes de la cuvette II avec surverse préférentielle vers le sud du dépôt sera
envisagé suivant les résultats des exercices POI et l’avis de la sécurité civile. L’objectif est d’augmenter le
délai d’inflammation de la sous cuvette la plus au nord du dépôt et ainsi rallonger le délai d’évacuation ou
de mise à l’abri des cibles humaines environnantes potentielles.
L’évaluation de la gravité du scénario d’UVCE comme catastrophique suivant la grille MMR est due au flux
thermique du phénomène appelé flash fire. Ce phénomène résulte d’une dispersion atmosphérique
d’essence et d’une inflammation après contact d’une source d’ignition. L’étendue de la zone de danger
résulte de l’étendue de la dispersion atmosphérique à la LII.
Pour atteindre les cibles environnantes, les conditions atmosphériques nécessaires sont une atmosphère
très stable et une vitesse du vent à une altitude de 10 mètres égale à 1,5 m/s. La fréquence des vents
inférieurs à 2 m/s toutes directions confondues est de 8,3%.
De plus la hauteur du nuage de dispersion atmosphérique sera de 1,2 m (cf. §8.5.4.7.2), les cibles étant
à une hauteur relative supérieure à 1,2 m du point d’émission le plus haut, il apparaît impossible que ces
cibles soient en contact avec la dispersion atmosphérique et donc aient un impact probable du à
l’inflammation de ce nuage.
Ainsi le classement de la gravité du scénario UVCE peut être déclassé à sérieux, correspondant au
classement de la gravité des effets de surpression du phénomène.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 153 / 187 DECEMBRE 2010
Echelle de
Niveau de
probabilité Echelle de probabilité qualitative
probabilité
quantitative
1 2 3 4 5
Niveau de gravité
Modéré Sérieux Important Catastrophique Désastreux
moins d'"1 moins de 10 entre 10 et 100 entre 100 et 1000 plus de 1000
Effets irréversibles
personne" exposée personnes exposées personnes exposées personnes exposées personnes exposées
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 154 / 187 DECEMBRE 2010
On constate que les phénomènes dangereux étudiés sont soit en catégorie acceptable, soit en catégorie
MMR rang 1 ou MMR rang 2. Il nécessite donc des mesures de maîtrise des risques. Les mesures de
réduction des risques sont présentées dans le chapitre 9.
Le feu de cuvette sera considéré comme acceptable du fait de la cinétique pour un développement
complet du phénomène après la mise en œuvre des mesures du §8.5.8.1.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 155 / 187 DECEMBRE 2010
8.5.9 Effets dominos
8.5.9.1 Objectifs
L'analyse des effets domino consiste à examiner si les scénarios primaires envisagés précédemment
peuvent déclencher, par propagation à des installations sensibles (cibles) du site étudié, d’autres
scénarios d’accidents susceptibles d’aggraver les conséquences sur l’environnement. Ces scénarios
constituent les effets domino. Dans ce qui suit les installations sont étudiées en tant que siège exposant
et siège exposé.
Les valeurs de références des seuils d’effets sur les structures pour les installations classées sont les
suivantes :
Effets thermiques sur les 16 kW/m2 Seuil d’exposition prolongée des structures, hors
structures structures béton
Effets de surpression sur 140 hPa ou Seuil des dégâts graves sur les structures
les structures mbar
300 hPa ou Seuil des dégâts très graves sur les structures
mbar
8.5.9.2.2 Rappel sur les effets des différents scénarios vis-à-vis des équipements exposés
Les seuils d’effets thermiques dominos sur les structures sont déterminés pour des expositions à des flux
thermiques de longues durées. Dans notre cas les seuls scénarios correspondant à un feu de cuvette et à
un feu de bac sont concernés. Pour les scénarios d’UVCE et de boules de feu en cas de BOCM, les flux
thermiques générés seront de courtes durées (de l’ordre de la seconde à quelques secondes).
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 156 / 187 DECEMBRE 2010
De manière générale, les effets thermiques d’un UVCE et du flash fire sur les structures se limitent à des
dégâts superficiels (déformation des plastiques, décollement des peintures,…), et, éventuellement, à une
fragilisation possible de certaines structures métalliques légères. Ainsi il n’existe pas d’effets dominos
majeurs pour les équipements pour les effets thermiques de ces scénarios.
En revanche, pour les BOCM, les boules de feu, on considère que tout équipement pouvant être contenu
dans le rayon de la boule de feu peut être impacté de manière notable en présence d’un combustible.
Le seuil de référence pour les effets dominos de surpression est de 200 mbar.
Les conséquences des différents scénarios en termes d’effets domino inter-unités sont résumées ci-
après :
effets dominos
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effets dominos
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effets dominos
Il est à noter que le local pomperie incendie du dépôt est situé dans la zone des effets très graves sur les
structures, hors structures béton, due aux feux de cuvettes. En cas de feu de cuvette, le flux thermique
reçu par le local pomperie sera supérieur à 16 kW/m2.
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9 ORGANISATION DE LA SECURITE / MOYENS DE LUTTE CONTRE
L’INCENDIE
L'étude détaillée des risques qui figure au chapitre 8.5 décrit les mesures de prévention, de détection,
d'intervention et de protection qui sont mises en œuvre pour limiter la probabilité d'occurrence ou la
gravité des scénarios d'accidents majeurs du dépôt. Ces mesures constituent les principales barrières de
sécurité mise en œuvre par SSP pour l'exploitation du dépôt.
Les chapitres qui suivent apportent des compléments descriptifs sur les principales barrières de sécurité,
qu'elles soient d'ordre technique ou organisationnel.
Les mesures générales de sécurité suivantes sont appliquées dans le dépôt d’hydrocarbures de SSP de
Ducos :
La Politique de prévention des accidents majeurs (PPAM) mise en place pour le dépôt d’hydrocarbures
SSP de Ducos est jointe en Annexe 10.
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9.3.1.2 Principe de fonctionnement
Le SGS est un instrument de mise en place et de maîtrise de l'organisation interne du site structuré pour
gérer efficacement tout ce qui a trait à la protection de l'environnement, des personnes et des biens.
Il est basé sur le principe de l’amélioration continue (cycle Plan-Do-Check-Act) et permet d’impliquer et
de responsabiliser l’ensemble du personnel afin d’intégrer les aspects sécurité dans la culture de
l’entreprise quels que soient les fonctions ou les niveaux hiérarchiques considérés.
Engagement de la direction
ACT
ACT
Contrôle et action corrective Planification
- Surveillance et mesurage de données
- Non-conformité, action corrective et - Exigences légales et autres
actions préventives exigences
- Enregistrements DO - Identification et évaluation des risques
- Audit du système de gestion - Objectifs et cibles
de la Sécurité - Programme(s) de management de la
- Auto-contrôle Sécurité
CHECK
Mise en oeuvre et fonctionnement
- Eléments de mise en oeuvre,
- Sous-traitants et fournisseurs
- Communication,
- Documentation du système de gestion de la
Sécurité
- Maîtrise de la documentation
- Maîtrise opérationnelle
- Engagement du personnel
DO
• La PPAM,
• des objectifs à atteindre au travers d’un programme définissant les actions à entreprendre, des
ressources (humaines, financières et technologiques),
• une structure organisationnelle, des procédures et des outils de surveillance et d’amélioration des
performances du système.
Cette organisation est structurée composants dits "organisationnels" dont les objectifs premiers sont :
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9.3.1.3 Structure du SGS
D'autre part, le champ d'application de ces éléments n'est pas limité à la gestion des accidents majeurs
car il vise à gérer l'ensemble des risques générés par les activités de la SSP.
Le SGS permet de gérer en premier lieu des documents réglementaires tels que les études de dangers,
l’évaluation des risques professionnels, plans d'urgence, paramètres importants pour la sécurité,
habilitations, enregistrement des formations au poste, …
Les éléments constitutifs du SGS sont organisés pour regrouper par thème les documents et outils
opérationnels liés à la gestion des risques industriels du dépôt :
1. en exploitation normale,
2. en exploitation dégradée (interventions de maintenance dans des postes de travail actifs, dérive
de qualité d'un produit, mise en sécurité des installations lors de situations accidentelles, …).
La mise en œuvre effective des procédures et instructions documentées du SGS touche l'ensemble du
personnel présent sur le site de Ducos :
• intérimaires,
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 162 / 187 DECEMBRE 2010
Elément du SGS Sous Eléments comportant les procédures,
MO, Consignes et Enregistrements
Élément 1 : Engagement et responsabilité de 1.1 : PPAM
la direction 1.2 : Organigramme
1.3 : Organisation du SGS, responsabilités et fonctions
des garants
1.4 : Programme annuel de progrès
1.5 : Manuel Sécurité
1.6 : Communication externe
1.7 : Communication interne
1.8 : Organisation de la veille réglementaire et diffusion
Élément 2 : Gestion du personnel : aptitudes, 2.1 : Conditions d'embauche et d'accueil
formation, compétences 2.2 : Entretien annuel d'appréciation
2.3 : Plan de formation continue
2.4 : Equipements de Protection Individuelle
2.5 : Gestion des entreprises extérieures
Élément 3 : Identification et évaluation des 3.1 : Analyse de risques globale
risques d’accidents et pertes liés aux 3.2 : Etudes de dangers
activités de l’établissement 3.3 : Evaluation des risques professionnels
3.4 : Audits techniques
3.5 : Identification et traitement des éléments
Importants Pour la Sécurité (EIPS)
3.6 : Inspections réglementaires
3.7 : Gestion des essais
Élément 4 : Maîtrise opérationnelle / Maîtrise 4.1 : Procédures opératoires des installations
des risques spécifiques hors exploitation 4.2 : Procédures de maintenance et d'inspection des
installations
4.3 : Gestion des déchets
4.4 : Procédures d'arrêt et de démarrage
4.5 : Procédure de décontamination / démantèlement
4.6 : Permis et autorisations de travail
Élément 5 : Achats des matières, équipements 5.1 : Procédure d'achat et de contrôle des matières
et services 5.2 : Procédure d'achat et de réception des équipements
5.3 : Procédure d'achat et de mise en œuvre de services
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9.3.2 Engagement de la direction
La Direction de SSP s’engage à l’application de la politique HSSE et à la mise en place des moyens
nécessaires afin d’atteindre les objectifs fixés.
La responsabilité de l’encadrement est de véhiculer cette politique à l’ensemble du personnel SSP ainsi
qu’au personnel des entreprises extérieures intervenant dans les établissements.
L’animation, le maintien et le progrès du système de gestion de la sécurité sont confiés au CODI HSSE.
9.3.3 Organigramme
Le plan de formation est établi en partie suite aux entretiens annuels avec le personnel. Sa bonne
réalisation est contrôlée lors de l'entretien de l'année suivante.
La formation spécifique de lutte contre l'incendie est dispensée au personnel lors de stages sur feux
réels, et des exercices périodiques (4 fois par an) effectués au dépôt complètent cette formation.
Des exercices seront également réalisés avec les pompiers professionnels à raison d’une fois par an. Ces
exercices conjoints permettent aux intervenants externes de prendre connaissance des installations du
site et au personnel du site de collaborer avec des équipes extérieures.
SSP dispense une série de formations spécifiques pour le personnel du dépôt. Ces formations comportent
entre autre :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 164 / 187 DECEMBRE 2010
• la présentation générale du dépôt et des installations ;
• la vie sur le dépôt (entrée et sortie du site, prise de repas, vestiaire, salle du personnel,
infirmerie, service Sécurité SSP, service Environnement, …) et les règles de conduite
(ordre et propreté, vigilance, exemplarité) ;
• les points principaux du règlement intérieur de SSP (horaires, tenue de travail, EPI,
téléphone, cigarettes, alcool et drogue) ;
• une formation à la lutte contre l'incendie (alerte, mise en œuvre des moyens de lutte,
évacuation du site) et au Plan d'Opération Interne du dépôt.
SSP impose à tout intervenant extérieur son système d’accueil sécurité et accompagne l'intervenant
durant l'intervention. L'accueil sécurité permet aux personnels des entreprises extérieures de recevoir
toutes les informations sur les règles de sécurité du dépôt, sur les dangers des installations et les
mesures d’urgence applicables. Certains points caractéristiques comme les plans de prévention, les
autorisations de travail incluant des permis spécifiques (travail en espace confiné, soudage & permis de
feu, fouilles et tranchées, consignation / déconsignation, opérations de levage, …) sont développés en
détail.
L'accès à l'intérieur de la zone clôturée du dépôt est réservé au personnel SSP et aux clients. Les
personnes extérieures devant accéder au dépôt sont obligés de se présentés à l’accueil administratif ou
au poste de garde du dépôt.
Des consignes de sécurité affichées aux portails d'accès et sur la clôture rappellent ces règles.
L’ensemble du dépôt, y compris les sections aériennes du pipeline, est clôturé. La clôture fait 2,5 m de
hauteur et est surmontée par 50 cm de fil de fer barbelé.
Durant les opérations dans le dépôt, un responsable technique SSP est présent en permanence. Hors
opérations, le dépôt est fermé et surveillé par un agent de sécurité et le dépôt est sous vidéosurveillance.
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9.3.7 Maîtrise opérationnelle et procédures opératoires - Mesures de prévention
lors d'opérations ou de travaux
Toutes les installations du dépôt sont cadrées par un manuel opératoire précisant les opérations à
effectuer afin d’assurer une conduite des procédés dans des conditions de sécurité optimales.
Le manuel opératoire renvoie à des procédures, consignes et modes opératoires. Des enregistrements de
conduite des procédés y sont associés. Ces instructions intègrent la gestion des aspects HSSE requis dans
le cadre du Système de Management HSSE SSP (ou SGS).
Les vannes et canalisations seront repérées afin de permettre une identification rapide en cas d’urgence.
Les risques liés aux interventions humaines dans la gestion des procédés sont pris en compte et font
l’objet de procédures opérationnelles pour les opérations critiques.
Des procédures et pratiques spécifiques en matière d'HSSE sont mises en œuvre pour les situations
d'urgence et les contraintes d’exploitation :
• Etc.
• Un permis de travail délivré par le responsable des travaux (sauf si l’intervention est de
courte durée, routinière et sans risques),
déclenchés pour tout travail sur les installations ou à proximité des installations. Cette procédure
assujettit l'autorisation de démarrage des travaux à une analyse de risque préliminaire déterminant les
mesures de prévention et de protection spécifique à l'opération. Cette analyse conduit également au
12
Rapport d'Accident Incident
13
Compte Rendu Simplifié
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déclenchement si nécessaire d'un permis de travail à chaud, d’un permis d’entrée en espace confiné, de
permis de fouille, etc.. Elle est réalisée en présence des intervenants externes et elle est cosignée par
l’intervenant externe et par un responsable SSP dûment habilité.
Dans le cadre de son Système de Management HSSE (ou SGS), SSP a mis en place un outil de
communication appelé "Take Five". Il traduit la nécessité de prévention d'accidents potentiels ou de
situations dangereuses.
SSP rappelle à toute personne intervenant dans le dépôt que la prévention passe par un temps de
réflexion, avant toute action, sur les risques qui pourraient être engendrés par les actions sur les
installations. Ce temps de réflexion pour améliorer la sécurité peut symboliquement être fixé à 5 minutes
pour agir en 5 étapes (Communication avec le logo "Take Five!").
1 S'arreter et observer
4 Contrôler et communiquer
Arrêtez-vous,
puis réfléchissez
avant d'agir
Des programmes d'inspection et de maintenance des équipements sont développés par SSP pour assurer
l'opérabilité, la disponibilité et la sécurité des installations du dépôt.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 167 / 187 DECEMBRE 2010
Les programmes d'inspection prennent en compte les exigences réglementaires concernant notamment
les installations électriques et les équipements de transferts et de stockage d'hydrocarbures (visites et
épreuves).
Un plan de maintenance est établi pour l’ensemble du dépôt reprenant le type de contrôle, vérification ou
inspection à réaliser ainsi que la personne devant le réaliser et la fréquence.
SSP dispose d'un Plan d'Opération Interne pour la gestion des situations accidentelles du dépôt
d’hydrocarbure. Le POI comporte une organisation de la lutte contre les scénarios d’incendie.
Un Pan d'Urgence Maritime est développé pour la gestion des pollutions accidentelles dans l’Anse de
UARE. Ce PUM a été élaboré en collaboration avec les experts du CEDRE.
L’assemblage à brides est employé pour obtenir une isolation électrique ou le montage d’éléments
annexes (vannes, appareils de mesures, etc.). Tous les autres assemblages sont réalisés par soudure, par
des soudeurs qualifiés.
Conformément à l'arrêté du 21 avril 1989, le contrôle des soudures sur le pipeline est réalisé par un
organisme agréé. Ce contrôle est total ou partiel suivant un protocole spécifique défini par SSP (contrôle
de 10% à 100% des soudures en fonction du nombre de soudures rejetées sur une période de deux
jours consécutifs).
Les équipements et les structures métalliques sont mis à la terre à intervalles réguliers conformément
aux normes NF C 17 100 et NF C 15 100.
Conformément aux prescriptions édictées par les experts en protection contre la foudre, aucun
paratonnerre n’est installé pour la protection des installations. Les installations de protection sont
conformes aux autres prescriptions des experts en protection contre la foudre.
Tous les éléments sont à structures métalliques qui assurent une protection efficace par continuité
électrique au réseau de terre, et ce quelque soit le type de coup de foudre.
• par les liaisons équipotentielles qui sont établies entre les diverses structures métalliques,
ceci permettant d'assurer l'écoulement des charges par le réseau de terre,
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 168 / 187 DECEMBRE 2010
9.4.4 Prévention du risque d'explosion – Classement de zones & choix des
équipements électriques
Les zones à risques d'explosion de gaz ou de poussières sont définies selon la norme internationale IEC
60079-1014 (harmonisé avec les normes françaises CENELEC, NF et CEN) :
Zone présentant fréquemment ou de manière prolongée une atmosphère explosible sous la forme d’un
Zone 0
mélange d’air et de gaz, vapeurs ou brouillards inflammables (typiquement plus de 1000 heures par an)
Zone dans laquelle il peut se former occasionnellement en service normal une atmosphère explosible
Zone 1 sous la forme d’un mélange d’air et de gaz, vapeurs ou brouillards inflammables (typiquement entre 10
et 1000 heures par an)
Le classement de zones à risque d'explosion du dépôt a été établit dans l’étude GTi n°511-CN-01
« Classement des zones sur les dépôts SSP ».
L’ensemble du matériel électrique dans ces zones est certifié pour pouvoir être employé en atmosphère
ATEX.
Les installations aériennes et les équipements d'exploitation exposés au soleil sont recouverts d'une
peinture réfléchissante permettant de limiter l'augmentation de température des hydrocarbures. Afin de
se prémunir contre les surpressions par expansion thermique (canalisations en charge), une partie des
canalisations sont équipées de soupapes de décompression thermique.
Par ailleurs, les cheminements des canalisations sont aménagés pour permettre des degrés de liberté
nécessaires à la dilatation des métaux sans endommagement du réservoir et équipements connectés.
D'autres mesures de prévention et de protection qui seront mises en œuvres dans le dépôt ont été
décrites dans les tableaux d'analyses élémentaires des risques – cf. Annexe 3.
L'analyse de risques menée dans cette étude est un élément enregistré de la procédure "Analyse de
risques" du site.
Le dépôt SSP de DUCOS est implanté à l’entrée de DUCOS au niveau de l’échangeur de Montravel
permettant un accès rapide des services de secours de Nouméa. La caserne des pompiers de Nouméa se
trouvant à 3 km à vol d’oiseau.
14
Commission Electrotechnique Internationale - Equipements électriques pour atmosphère gazeuse explosible – Classification des
zones dangereuses "gaz"
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 169 / 187 DECEMBRE 2010
Des voies d'accès sont aménagées le long des cuvettes de rétention pour le passage des engins de
secours.
La note de calcul des moyens fixes de lutte contre l’incendie figure en Annexe 14.
Le risque d'incendie à l'extérieur du site provient du risque de feu de broussailles environnant la zone
d'implantation du dépôt.
Pour limiter ce risque, les abords du dépôt de SSP de DUCOS sont débroussaillés et une bande nue d'une
largeur minimale de 3 m est conservée entre les installations et la végétation ou les installations
présentes en bordure de site.
Suite à cette étude de dangers et afin de diminuer et rendre acceptable le risque suivant la
réglementation concernant les installations classées pour la protection de l’environnement, les mesures
figurant dans le tableau ci-dessous seront mise en œuvre. Les délais de réalisations seront fixés
conjointement entre l’exploitant et l’administration.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 170 / 187 DECEMBRE 2010
Mesures à mettre en œuvre Objectif
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 171 / 187 DECEMBRE 2010
9.6 ELEMENTS IMPORTANTS POUR LA SECURITE
9.6.1 Définition
Un E.I.P.S peut être un équipement, un dispositif de sécurité ou groupe de dispositifs de sécurité, une
tâche ou une opération réalisée par un individu. Concernant les paramètres, ce ne sont pas les
paramètres qui sont IPS mais leur dérive.
Un EIPS est identifié en Analyse des Risques pour les situations susceptibles de conduire aux accidents
majeurs du site définis comme suit : enchaînement d'événements indésirables aboutissant à un
événement redouté ayant des conséquences lourdes.
Pour qu'un élément satisfasse à la notion d'IPS, il doit être efficace, disponible et fiable.
9.6.2 Identification
Les EIPS ont été recherchés, pour chaque situation conduisant potentiellement à un accident majeur, en
se posant les questions suivantes :
• Si non, quels sont les éléments en l'absence desquels il serait possible qu'un accident majeur
survienne ?
Cette double définition conduit parfois à identifier comme EIPS des équipements de sécurité, alors même
que de nombreuses indications de procédé préviennent une ou plusieurs causes d'un accident. Cette
définition ne fait que renforcer la sécurité par de multiples redondances. Ainsi, de façon conservatoire,
cette démarche n'a pas été prise en compte dans la présente étude (en règle générale, les organes de
sécurité bénéficiant déjà d'une surveillance et d'un suivi particulier).
Les scénarios majeurs identifiés lors des séances d'analyse des risques sont :
• Pollution de la mer
• Feux de bacs
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 172 / 187 DECEMBRE 2010
• UVCE dans le dock carburants
Dans le cadre des études de dangers et de la directive Seveso II, la description des E.I.P.S. précise :
• La nature de l'élément,
Une fonction Importante Pour la Sécurité traduit une action à réaliser pour maîtriser au mieux le risque
d’accident majeur.
Les fonctions IPS à assurer sont définies dans les sections suivantes pour la prévention et la protection.
Une fonction IPS est généralement désignée par un verbe d’action associé à une intention à accomplir.
Celles pour l’intervention ont abouti à l’élaboration, la mise en œuvre et la gestion de moyens de secours
comme le POI ou le PUM.
S’il est possible dans la majorité des cas de limiter les conséquences d’un événement redouté, il n’en est
pas de même pour les effets d’explosion ou de Boil Over Couche Mince où il sera nécessaire de consacrer
l’ensemble des efforts à la prévention de ces événements.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 173 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.4.2 Explosion de bacs
La fonction IPS consiste à prévenir là encore deux événements indépendants mais consécutifs :
La fonction IPS consiste à prévenir l'enchaînement d’événements liés à la prise en feu d’un réservoir de
stockage.
• des barrières de sécurité (moyen de protection incendie), leur capacité de mise en œuvre, leur
temps de réponse et leur intégrité de sécurité. Cette fonction est l’application pratique du POI
pour un feu de cuvette.
• des barrières de prévention, leur capacité de réalisation et leur intégrité de sécurité. Cette
fonction est l’application des procédures de gestion des entreprises extérieures et de permis de
feu.
La fonction IPS consiste à prévenir l'enchaînement d’événements liés à l’incendie non contrôlé d’un
réservoir de stockage contenant de l’eau. L’incendie du réservoir ou de la cuvette n’étant pas, dans ce
cas, l’événement majorant, la fonction IPS est basée sur les performances des barrières de sécurité
(moyen de protection incendie), leur capacité de mise en œuvre, leur temps de réponse et leur intégrité
de sécurité. Cette fonction est l’application pratique du POI, soit pour un feu de réservoir, soit pour un
feu de cuvette.
La fonction IPS consiste à prévenir là encore deux événements indépendants mais consécutifs :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 174 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5 Présentation des éléments EIPS
Pour plus de clarté, les EIPS sont présentés sous forme de tableaux.
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 175 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.1.2 Elément IPS 2
Arguments pour le niveau de sécurité Surveillance des opérations de dépotage par un Shore Officer
conforme aux standards pétroliers de déchargement de navires
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique et accréditation des Shore Officers
l’élément IPS
Procédure de formation avec validation des compétences et
recyclage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de Shore Officer, les opérations de dépotage sont
suspendues.
Si le Shore Officer doit s’absenter, il doit auparavant arrêter les
opérations de dépotage et mettre les installations en sécurité.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 176 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.1.3 Elément IPS 3
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Maintenance des vannes et du système de jaugeage
l’élément IPS
Test in situ de la chaîne tous les 6 mois
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 177 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.1.4 Elément IPS 4
Arguments pour le niveau de sécurité Définition des moyens de lutte contre l’incendie conforme au
RAEDHL, à la circulaire du 9 novembre 1989 et à la circulaire
du 6 mai 1999.
Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
La vanne pilotant l’injection de mousse est manuelle et se
trouve dans le local pomperie du site. Cette vanne sera
motorisé pour être télécommandable.
Le local pomperie se trouve dans la zone des effets dominos
majeurs du scénario feu de cuvette et a une structure et un
bardage métallique. Le local sera protégé contres les effets
thermiques.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs à la lutte contre l’incendie.
l’élément IPS
Mises à jour régulières du POI.
Exercice POI périodique avec les services de la sécurité civile.
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de moyens de protection incendie, les opérations
de dépotage, de transfert et de chargement d’hydrocarbures
sont suspendues.
En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la mise
en place de moyens de protection incendie.
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9.6.5.1.5 Elément IPS 5
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Personnel formé à l’application des procédures
l’élément IPS
Contrôle de l’applicabilité et des performances des procédures
tous les 3 ans
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence d’Autorisation ou de Permis de Travail, les
opérations sont interdites.
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9.6.5.1.6 Elément IPS 6
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établi en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP
Concept éprouvé au niveau mondial
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 180 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.1.7 Elément IPS 7
Elément IPS 7
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Commande d’un nouvel équipement tributaire de sa validation
l’élément IPS de changement
Procédure de contrôle des équipements neufs (identique au
précédent ou changement validé)
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de validation d’un changement, celui-ci ne peut
être réalisé.
Les EIPS pour le scénario d’explosion de bacs sont ceux présentée dans le chapitre 9.6.5.1 et l’élément
suivant :
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 181 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.2.1 Elément IPS 8
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
Les EIPS pour le scénario d’explosion de bacs sont ceux présentée dans les chapitres 9.6.5.1.
Les EIPS pour le scénario de BOCM sont ceux présentée dans les chapitres 9.6.5.1.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 182 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.5 UVCE
Les EIPS pour les scénarios d’UVCE sont ceux présentée dans les chapitres 9.6.5.1 et les suivants :
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
enfûtage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles les opérations d’enfûtage des produits
sont soumises à l’accord du chef de dépôt (du responsable
logistique en son absence) et peuvent être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 183 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.5.2 Elément IPS 10
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du chef de
dépôt (du responsable Logistique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 184 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.6 Pollution marine
Arguments pour le niveau de sécurité Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs
l’élément IPS
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la
réalisation des contrôles.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 185 / 187 DECEMBRE 2010
9.6.5.6.2 Elément IPS 12
Arguments pour le niveau de sécurité Définition des moyens de lutte contre les pollutions marine avec
le CEDRE.
Plan de maintenance des équipements établis en fonction des
standards applicables, des recommandations fournisseurs et de
l’ingénierie SSP.
Tâches organisationnelles pour assurer les performances de Formation spécifique des opérateurs à la lutte contre les
l’élément IPS pollutions.
Mises à jour régulières du PUM.
Exercice annuel PUM en collaboration avec la SLN.
Système d’alerte et d’enregistrement des contrôles
Procédure de contrôle des enregistrements avant chaque
dépotage
Dispositions particulières lorsque les éléments IPS sont absents En l’absence de moyens de lutte contre une pollution marine,
les opérations de dépotage, de transfert et de chargement
d’hydrocarbures sont suspendues.
En l’absence de contrôles, les opérations de dépotage et de
transfert des produits sont soumises à l’accord du responsable
logistique (du directeur technique en son absence) et peuvent
être suspendues.
Cet incident fait l’objet d’un rapport du conseiller sécurité.
Aucune autre opération ne peut être autorisée jusqu’à la mise
en place de moyens de lutte contre une pollution marine.
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 186 / 187 DECEMBRE 2010
10 CONCLUSIONS
Une fois mises en œuvre, l’ensemble des mesures de prévention et de protection, qu’elles soient
organisationnelles ou constructives, permettent de réduire les risques à un niveau ALARP (As Low As
Reasonably Possible) ; ceci signifiant que l'exploitation d'un tel dépôt peut être réalisée sous réserve
d'application stricte des barrières de sécurité préalablement définies.
Il ressort aussi de cette étude que le site SSP de DUCOS sera équipé et exploité conformément aux
dispositions de la réglementation des ICPE de la Province Sud.
11 ANNEXES
Cf. pages suivantes.
Annexe 1 : Liste descriptive des accidents sélectionnés sur les installations de stockage, distribution,
dépotage transport par conduite et appontement impliquant du gazole, de l’essence, du du Jet-
A1 ou du pétrole lampant
Annexe 2 : Fiches de données de sécurité du gazole, de l’essence et du DPK (Jet A1 ou pétrole lampant)
Annexe 3 : Tableaux d’analyse élémentaire des risques
Annexe 4 : Plan des anciennes zones des dangers suivant l’étude de dangers v.2.1 du 12/12/07 (Plan° DW-
001)
Annexe 5 : Plan des zones de dangers feux de cuvettes (Plan° DW-003)
Annexe 6 : Plan des zones de dangers Boils Overs Couche Mince (Plan° DW-004)
Annexe 7 : Plan des zones de dangers explosions de bacs (Plan° DW-005)
Annexe 8 : Plan des zones de dangers feux de bacs (Plan° DW-006)
Annexe 9 : Plan des zones de dangers UVCE (Plan° DW-007)
Annexe 10 : Politique de prévention des accidents majeurs
Annexe 11 : Schémas fonctionnels
Annexe 12 : Organigramme SSP
Annexe 13 : Extrait K-bis SSP
Annexe 14 : Note de calcul incendie
DOCUMENT CAPSE 2010 ET 110-03 REV 1 PAGE 187 / 187 DECEMBRE 2010
Annexe 1 : Liste descriptive des accidents sélectionnés sur les
installations de stockage, distribution, dépotage transport par
conduite et appontement impliquant du gazole, de l’essence, du
du Jet-A1 ou du pétrole lampant
Accidents tirés de la base de données ARIA du BARPI