Cours 8 LES EXTREMES CLIMATIQUES S3
Cours 8 LES EXTREMES CLIMATIQUES S3
Cours 8 LES EXTREMES CLIMATIQUES S3
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La variabilité naturelle du climat se traduit souvent par des conditions climatiques extrêmes et
des catastrophes. Sur une échelle temporelle exprimée en jours, mois et années, la variabilité
météorologique et climatique peut produire des vagues de chaleur, périodes de gel,
inondations, sécheresses, orages violents et autres.
Une canicule est un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période
prolongée. Dans le cadre de la vigilance météorologique, le dispositif d'information sur les
phénomènes météorologiques dangereux, on tient en effet compte du caractère exceptionnel
des températures nocturnes. Lorsque celles-ci sont élevées pendant plusieurs jours
consécutifs, le risque de mortalité augmente chez les personnes fragiles. La canicule, comme
le grand froid, constitue en effet un danger pour la santé de tous.
- Vagues de froid
C'est un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue
géographique. L'épisode dure au moins deux jours. Les températures atteignent des valeurs
nettement inférieures aux normales saisonnières de la région concernée. Le grand froid,
comme la canicule, constitue un danger pour la santé de tous.
Les périodes de grand froid sont à l'origine d'autres phénomènes météorologiques aux effets
dangereux. La neige et le verglas se forment par temps froid et peuvent affecter gravement la
vie quotidienne en interrompant la circulation routière, ferroviaire ou encore aérienne.
Les climatologues identifient des périodes de froid remarquables en tenant compte des critères
suivants : l'écart aux températures moyennes régionales, les records précédemment
enregistrés, l'étendue géographique et la persistance d'un épisode de froid
Mais d'où viennent ces phénomènes météorologiques extrêmes ? D'une perturbation des
courants atmosphériques provoquée par le réchauffement climatique, selon les travaux de
climatologues .
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Précisément, les travaux révèlent que ces phénomènes dévastateurs résultent tous de la même
perturbation des courants atmosphériques autour du globe dans l'hémisphère nord, qui sont
affectés par le réchauffement résultant des émissions de gaz à effet de serre provenant des
activités humaines.
Une situation climatique extrême correspond à un écart significatif par rapport à l'état
normal du système climatique, qu'elle ait ou non un impact effectif sur la vie ou
l'écologie de la planète. Lorsque les conditions climatiques extrêmes ont de graves
incidences néfastes sur le bien-être de l'humanité, on parle de catastrophe climatique. Dans
certaines régions du monde, les catastrophes climatiques se produisent si fréquemment qu'on
peut les considérer comme la norme.
Les événements extrêmes constituent pour les sociétés un temps de crise durant lequel leur
fonctionnement est altéré. Les tempêtes ou les inondations s’accompagnent bien souvent de
destructions matérielles importantes (ponts, moulins, maisons, ouvrages de défense, …). Ils
conduisent à appréhender les modes de gestion du risque et de réduction de la vulnérabilité.
La grille indicielle mise en œuvre par Emmanuel Garnier permet de qualifier ces
phénomènes. L’objectif est de distinguer les épiphénomènes limités à un territoire ,des
événements majeurs dont les effets s’inscrivent dans une dimension spatiale et économique de
grande ampleur.
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Les indices s’échelonnent de -1 à 5. Le plus faible correspond aux inondations pour lesquelles
les sources ne permettent pas d’évaluer l’ampleur du phénomène. Les indices 1 et 2 sont
attribués aux phénomènes mineurs. Pour les deux suivants, 3 et 4, les dommages apparaissent
conséquents avec la destruction des infrastructures fluviales (ponts, moulins, pêcheries) et des
bâtiments. À partir de l’indice 4, plusieurs villes ou bassins versants sont touchés par les
débordements. Les phénomènes d’indice 5 se caractérisent par une intensité exceptionnelle
avec des conséquences économiques et sociales durables pour les hommes et les territoires.
- Les sécheresses
Second extrême hydrologique particulièrement redouté par les populations, les sécheresses se
caractérisent par une baisse notable des précipitations. Leur durée et leur intensité peuvent
avoir des effets aussi bien sur l’agriculture que sur le niveau des eaux et donc sur les
communications fluviales et la salubrité urbaine. Ainsi de la même manière que pour les
inondations, les sécheresses peuvent être évaluées sous la forme d’indices.
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La Sécheresse
On parle de sécheresse quand le déficit hydrique n'est pas propre au climat de la zone et
quand il dure suffisamment longtemps pour être dommageable.
-La sécheresse est un phénomène naturel complexe et ne dispose pas d’une définition
précise. Ainsi, elle se manifeste uniquement par certains indices et paramètres dont plusieurs
chercheurs ont essayé de les identifier. En effet, ces indices permettent d’identifier les
différents types de sécheresse (météorologique,agricole et hydrologique), son intensité, sa
durée, son étendue spatiale et sa probabilité de récurrence. La plupart de ces indices sont
fondés sur deux concepts à savoir : l’année normale, et le seuil qui indique la sécheresse.
-Une sécheresse est une période prolongée caractérisée par un déficit de précipitations
ayant de graves répercussions sur l'agriculture et les ressources en eau.
Une même intensité de sécheresse peut avoir, selon les régions et leurs vulnérabilités,
des conséquences fort diverses.
- La sécheresse est un épisode de manque d’eau plus ou moins long mais suffisant pour
que les sols et la flore soient affectés. Ce phénomène peut être cyclique ou bien exceptionnel
et peut affecter une zone localisée comme un sous-continent entier.
Suivant les régions du monde et leurs ressources en eau, la définition de l’état de sécheresse
varie. En France, on considère qu’il y a sécheresse absolue lorsqu’il n’y a pas une goutte de
pluie (moins de 0,2 mm par jour) pendant 15 jours consécutifs.
Il faut faire la différence entre sécheresse et aridité. L' aridité est due à la faiblesse
des précipitations moyennes ou à la rareté de l'eau naturelle disponible. Dans ce cas, le m
manque de pluie est une caractéristique permanente du climat de la zone. Il s'agit
généralement de régions où la pluie est rare et les températures sont élevées.
Un autre processus relié à la sécheresse, mais qui ne doit pas être confondu avec elle,
est la désertification. La désertification est le processus par lequel les terres productives
arides et semi-arides deviennent des terres économiquement improductives. Différents
facteurs sont à l'origine de ce processus : la culture excessive, le surpâturage ou le
déboisement.
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Conséquences de la sécheresse
Une sécheresse persistante peut ruiner la production agricole d’une région, réduire la
production hydroélectrique, entraîner des incendies de prairies ou de forêts, stopper la
navigation fluviale, provoquer des pénuries d’eau potable et même, dans les cas extrêmes,
déclencher un exode.
En hydrologie, un indice de sécheresse concerne les niveaux des cours d'eau, des lacs et des
réservoirs, comparés à leurs valeurs moyennes.
En agriculture, il doit se rapporter aux effets cumulatifs d'un déficit de transpiration absolu ou
anormal.
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L’indice s’obtient à l’aide d’un algorithme intégrant ces différents paramètres. On obtient un
nombre positif (climat humide), négatif (sécheresse) ou nul, entre -4 et +4.
IS = Pi - P
l'indice est positif pour les années humides et négatif pour les années sèches. C'est
l'indice le plus simple et le plus utilisé ,Il peut également se formuler de cette façon
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Ip = Pi/Pm
Une année est dite humide si ce rapport est supérieur à 1 et sèche s'il est inférieur à 1.
Le cumul des indices d'années successives permet de dégager les grandes tendances
en faisant abstraction des faibles fluctuations d'une année à l'autre. Quand la somme
des indices croît, il s'agit d'une tendance « humide »,et dans le cas contraire ,lorsque
la somme des indices décroit, la tendance est de type « sèche ».
Pour situer une pluviométrie dans une longue série de relevés pluviométriques, on
utilise l'écart proportionnel à la moyenne. Il s’exprime par la formule suivante :
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C'est entre 2001 et 2010 que des records de chaleur nationaux ont été enregistrés dans environ
44% des pays sondés, et entre 1991 et 2000 dans 24% d'entre eux. À l'inverse, alors que dans
près de 32% des pays sondés, les records de froid remontent à la période 1961-1970, ce
pourcentage n'est plus que de 11% en ce qui concerne la décennie 2001-2010.
Les précipitations ont été supérieures à la normale un peu partout dans le monde pendant cette
décennie. L'est des États-Unis d’Amérique, le nord et l'est du Canada et de nombreuses
régions d'Europe et d'Asie centrale ont connu des précipitations particulièrement abondantes.
D’après les données dont dispose l’OMM, les inondations représentent le phénomène
extrême le plus fréquemment observé tout au long de la décennie. L’Europe orientale a été
particulièrement touchée en 2001 et 2005, l’Inde en 2005, l’Afrique en 2008, l’Asie (en
particulier le Pakistan où 20millions de personnes ont été sinistrées et 2 000 ont trouvé la
mort) en 2010 et l’Australie également en 2010.
Les sécheresses touchent plus de personnes que n’importe quelle autre catastrophe naturelle
vu qu’elles surviennent à grande échelle et qu’elles ont un caractère persistant. Toutes les
régions du monde en ont subi les effets entre 2001 et 2010. Des sécheresses persistantes et
particulièrement dévastatrices ont frappé l’Australie (notamment en 2002), l’Afrique de l’Est
(en 2004 et 2005, entraînant des pertes en vies humaines à grande échelle) et le bassin de
l’Amazone (en 2010), avec des conséquences néfastes pour l'environnement.
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de P et T, et ne sont généralement valides qu’à l’échelle d’un grand territoire. De fait, ils
masquent totalement la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes. Le tableau I (pp.
336-337) présente une liste non exhaustive des différents indices bioclimatiques trouvés dans
la littérature et utilisables dans les études écologiques.
Seuls les indices ou les formules les plus utilisés sont présentés plus en détails dans les para-
graphes suivants.
• Diagramme ombrothermique de Gaussen et Bagnouls
C’est encore à l’heure actuelle un des indices les plus utilisés. Cet indice tient compte des
moyennes mensuelles des précipitations (p en mm) et de la température (t en °C) et donne une
expression relative de la sécheresse estivale en durée et en intensité (Gaussen et Bagnouls,
1952). Un mois donné est considéré comme sec quand p < 2t, c’est-à-dire quand les pertes en
eau (supposées causées par une température trop forte) sont supérieures aux apports (précipi-
tations). Inversement, quand p > 2t, le mois est considéré comme humide. Pour repérer les
mois“secs” et “humides” et mettre en évidence les périodes de sécheresse d’une localité, on
trace généralement le diagramme ombrothermique. Ce diagramme superpose les deux courbes
de températures et de précipitations pour les 12 mois de l’année, ce qui permet de définir une
aire ombrothermique. Plus l’aire est importante et plus la saison est sèche (valeur de
l’intégrale)
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