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769 International Journal of Progressive Sciences and Technologies (IJPSAT)

ISSN: 2509-0119.
© 2020 International Journals of Sciences and High Technologies
http://ijpsat.ijsht-journals.org Vol. 19 No. 2 March 2020, pp. 99-116

Évaluation des Séquences des Types de Sècheresse par


Indicateurs et par Echelles Spatiales et Temporelles dans le
Bassin de l’Oueme à Beterou au Benin
[Evaluation of the Sequences of the Types of Drought by
Indicators and by Spatial and Temporal Scales in the Basin of
the Oueme at Beterou in Benin]
OGOUWALE Romaric
Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Ecosystème et Développement (LACEEDE)
Université d’Abomey-Calavi (République du Bénin)

Résumé – Le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou a connu une alternance de périodes humide et sèche. Et dans ce contexte climatique
de plus en plus perturbé par les activités anthropiques, il est indispensable d’analyser les épisodes secs à diverses échelles temporelles,
spatiales et par divers indices.
Pour atteindre cet objectif, des données climatologiques (hauteur de pluies journalières et mensuelles, températures, ETP) sur la
période de 1965 à 2012 ont été collectées. Les données hydrologiques, constituées des débits journaliers du fleuve Ouémé à l’exutoire de
Bétérou, sur la période 1965-2012, sont extraites de la base de données de la DG-Eau.
Les résultats de l’analyse des indices de sécheresse indique que le bassin a enregistré différents degrés de sécheresse sur la période de
1965 à 2012. Le bassin a connu sur la période de 1965 à 1990 trois années très sèches (1981, 1982 et 1987) et une année proche de
l’extrême sécheresse (1983). Ainsi, la période 1980 à 2000 a été la période de manifestation d’importants phénomènes de sécheresse avec
l’année 1983 comme la plus sèche de toute l’histoire.
Les zones à risque de sécheresse sont reparties en trois niveaux et varient de faible au fort au niveau dans le bassin. Les secteurs à
risque faible couvrent 25,55 % du territoire d’étude et correspondent aux abords immédiats des cours d’eau et aussi les localités à forte
pluviométrie comme Copargo, Kouandé. Les zones à risque moyen couvrent 21,45 % du territoire et s’étendent principalement dans la
partie centrale. Les milieux à fort risque occupent 53 % du territoire et concernent presque tous les secteurs du bassin.

Mots clés : Bétérou, sécheresse, risques hydroclimatiques, indices

Abstract – The watershed from Ouémé to Bétérou has alternated wet and dry periods. And in this climatic context increasingly
disturbed by human activities, it is essential to analyze dry episodes at various time scales, spatial and by various indices.
To achieve this objective, climatological data (daily and monthly rainfall, temperature, FTE) over the period from 1965 to 2012 were
collected. The hydrological data, consisting of daily flows from the Ouémé River to the outlet of Bétou, over the period 1965-2012, are
extracted from the DG-Eau database.
The results of the analysis of the drought indices indicate that the basin recorded different degrees of drought over the period from 1965
to 2012. The basin experienced during the period from 1965 to 1990 three very dry years (1981, 1982 and 1987) and a year close to
extreme drought (1983). Thus, the period 1980 to 2000 was the period of manifestation of important phenomena of drought with the
year 1983 as the driest one in all the history.

Corresponding Author: OGOUWALE Romaric 99


Évaluation des Séquences des Types de Sècheresse par Indicateurs et par Echelles Spatiales et Temporelles dans le Bassin de l’Oueme à Beterou au Benin

Areas at risk of drought are divided into three levels and vary from low to high level in the basin. The low risk sectors cover 25.55% of
the study area and correspond to the immediate surroundings of rivers and also high rainfall areas such as Copargo, Kouandé. Medium
risk areas cover 21.45% of the territory and extend mainly in the central part. High risk environments occupy 53% of the territory and
concern almost all sectors of the basin.

Keywords – Bénin, Bétérou, drought, hydroclimatic risks, indices

I. INTRODUCTION manifester après quelques jours, quelques mois ou sur une


longue période à savoir des années. Elle fait partie du
La variation climatique et ses conséquences sur les
climat, même si son étendue et son intensité varient à une
systèmes biologiques et les sociétés humaines posent
échelle de temps saisonnière ou annuelle. Depuis la fin des
aujourd’hui de sérieux problèmes de sécurité,
années 1970, des perturbations climatiques sont intervenues
particulièrement en Afrique, qui constitue le plus vulnérable
au Bénin et se sont manifestées par une réduction
des continents de la planète aux impacts des changements
d’amplitude annuelle moyenne des hauteurs totales de pluies
climatiques en raison des défis politiques, socio-
et il a été aussi noté une intensification des sécheresses qui
économiques et démographiques auxquels elle fait face.
se sont produites pendant la même période, notamment dans
Landsberg (1975), avait signifié que la sécheresse qui a
les années 1970 et 1980 (Zannou, 2011). Les sécheresses
frappé le sahel dans les années 1970 était sans précédente et
peuvent être quantifiées en utilisant plusieurs indices de
déclare qu'elle doit être acceptée comme faisant partie du
sécheresse hydrométéorologiques dont les plus populaires
climat normal de l’Afrique de l’ouest. Ces périodes de
sont : l'indice Palmer (Palmer, 1965), l'indice de
sécheresses répétées sont causées par des glissements à
l'approvisionnement en eau de surface (Shafer et Edzman,
grande échelle de la circulation atmosphérique générale
1982), l’indice standardisé de précipitation (McKee et al.,
(exemple d’El niño). La région ouest-africaine a connu une
1993), l’indice de sécheresse effective (Byun et Wilhite,
récession pluviométrique aux ampleurs parfois très
1999), l’indice de sécheresse des débits (Nalbantis et
accusées, doublée d’une augmentation significative du
Tsakiris, 2009), l’indice hydrologique normalisé (Sharma et
nombre d'années sèches. La situation est la même dans la
Panu, 2010). Chaque indice renferme ses propres forces et
région du Jucar où Aguilar et al. (1982), ont montré que le
faiblesses (Mishra et Singh, 2010). Plusieurs indices ont été
phénomène météorologique se manifeste le plus
mis au point pour la caractérisation des sécheresses
fréquemment et avec plus de violence, produisant de graves
hydrologiques et exigent, en général, beaucoup de données
dégâts des infrastructures et des pertes en vies humaines.
et de calculs exigeants, contrairement aux indices de
La sécheresse est donc un phénomène naturel dangereux sécheresses météorologiques très simples et efficaces tels
de caractère insidieux, qui résulte d’une insuffisance des que l’indice standardisé de précipitation (Nalbantis et
précipitations par rapport aux valeurs prévues ou normales. Tsakiris, 2009).
Lorsqu’elle persiste durant une saison entière ou
Dans un contexte climatique marquée par une éventuelle
plus, cette insuffisance empêche de répondre comme il
augmentation de l’occurrence et de l’impact des sécheresses
convient aux besoins des sociétés humaines et de
dans les années à venir (Watson et al., 1997), il est
l’environnement. Elle est donc une anomalie temporaire, à
indispensable de pouvoir analyser les séquences de
la différence de l’aridité, qui est une caractéristique
sécheresse en vue de proposer aux populations des mesures
permanente du climat (DGEau, 2015). Cependant, la
d’atténuation ou d’adaptation. C’est dans ce cadre que la
sécheresse doit être considérée comme un état relatif plutôt
présente étude a été initiée dans le bassin versant de l’ouémé
qu’absolu, elle se produit aussi bien dans des zones à fortes
à Bétérou qui est sujet depuis plusieurs années à des déficits
précipitations que dans des zones à faibles précipitations, et
hydrométriques et pluviométriques a été initiée. Ce bassin
sous presque tous les climats. Contrairement aux autres
versant de Bétérou d’une superficie de 14 300 km2 est situé
phénomènes naturels, la sécheresse ne constitue pas un
au nord du Bénin et a pour coordonnées géographiques: les
danger instantané, c’est un phénomène à évolution lente. Un
latitudes 9°30’ et 10°00’ au nord, et les longitudes 1°30’ et
déficit de précipitation cumulé au cours du temps peut se
2°48’ à l’est (Figure 1).

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Figure 1: Situation géographique du bassin de l’Ouémé à Bétérou

II. DONNEES ET METHODES 2013 de 30 m de résolution ; Images GeoEye II, 2010-2012


de 0,5 m résolution).
1.1. Données
Les données pluviométriques proviennent des stations et Les données pédologiques, notamment la capacité de
postes pluviométriques situées dans le bassin ou dans ses rétention en eau du sol ont été obtenues au Laboratoire des
environnements très immédiats sur la période 1965-2012. Sciences du Sol, Eau et Environnement (LSSEE). La
Des données sur l’évapotranspiration potentielle (ETP) de la capacité du champ dont une valeur approximative est
même période de même que celles des températures donnée par l'humidité du sol à pF 2,8 est de 11 % en poids
maximum et minimum (mensuelle), de la station synoptique en surface ; elle est proche de 30 % en profondeur pour les
de Parakou ont été recueillies à la Direction de la horizons les plus argileux. Différents logiciels ou
Météorologie Nationale (DMN). Les données programmes ont été utilisés pour le traitement et le calcul de
hydrométriques sont des débits journaliers obtenues à la ces indices. Il s’agit notamment du logiciel « Drinc 1.5.73»
station de Bétérou sur la période 1965-2012. qui signifie Drought indices Calculator, il a permis de
calculer les indices SPI (Indice de précipitation standardisé).
Les données vectorielles d’occupation du sol sont
Le programme « scPDSI (self calibrated Palmer
extraites de la base de données de l’IFN-2006 et actualisées
DroughtSeverity Index) » a servi pour le calcul des indices
à partir des images satellite (Images Landsat 8_OLI-TIRS,
PDSI (Indicateur de sécheresse sévère de Palmer), PHDI

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(Indice de sécheresse hydrologique de Palmer) et l’indice Z du PDSI (Keyantash et Dracup, 2002; Cutore et al., 2009).
de Palmer. Le PHDI est une méthode d’identification de la sécheresse
hydrologique basée sur les précipitations et
1.2. Méthodes
l’évapotranspiration (Heim, 2002; Weber et Nkemdirim,
1.2.1. Méthode de caractérisation des types de sécheresse
1998). Le tableau II présente les différentes classes de
L’analyse de la sécheresse revient en fait, à la prise en sécheresse selon l’indice PDHI.
considération de sa durée ainsi que de sa sévérité, de son
Tableau II : Classification des valeurs du PDHI
intensité et de son extension spatiale (Agrhab, 2004). Les
indices utilisés dans cette étude sont l’Indice Standardisé de PDHI valeurs Classification
Précipitation (SPI), l’Indicateur de sécheresse sévère de [0,49 ; -0,49] Humidité presque normale
Palmer (PDSI), l’indice Z de Palmer, l’indice de sécheresse [-0,5 ; -0,99] Début de sécheresse
hydrologique de Palmer. [-1 ; -1,99] Sécheresse peu prononcée
1.2.1.1. Méthodes de la caractérisation de la sécheresse [-2 ; -2,99] Sécheresse modérée
agricole [-3 ; -3,99] Sécheresse sévère
≤ -4 Sécheresse extrême
Les indicateurs de sécheresse agricole sont plus liés à
Source : (Alley, 1984)
l’humidité du sol qui est directement rattachée aux cultures.
1.2.1.3. Indicateurs de sécheresse météorologique
 Z indice de Palmer ou Palmer Z-index
Les indices simplifient parfois certaines relations
L’indice Z a été utilisé pour une analyse à grande échelle
complexes et facilitent la communication d’informations à
de la sécheresse par Dai et al., (2004). Le tableau I présente
divers utilisateurs et parties prenantes, dont le public.
les différentes classes de sécheresse selon l’indice Z.
 Indice de sécheresse sévère de Palmer
Tableau I : Classification de l’indice Z
(PDSI)
Indice Z Classification L'indice de gravité de la sécheresse de Palmer (PDSI)
[0,49 ; -0,49] Humidité presque normale (Palmer, 1965) est une mesure de la disponibilité de
[-0,5 ; -0,99] Début de sécheresse l'humidité du sol qui a été largement utilisé pour étudier les
[-1 ; -1,99] Sécheresse peu prononcée sécheresses et les sorts humides et en particulier comme
[-2 ; -2,99] Sécheresse modérée principal indicateur de la gravité et l'ampleur des
[-3 ; -3,99] Sécheresse sévère sécheresses récentes (Heim, 2002 ; Briffa et al., 1994 ; van
≤ -4 Sécheresse extrême der Schrier et al., 2006; Dai et al., 2004 ; Dai, 2011).
Source : (Dai et al., 2004) Récemment, le PDSI est devenu plus populaire en tant que
mesure de la sécheresse dans les études quantifiant les
tendances possibles de la disponibilité future de l'humidité
1.2.1.2. Indicateurs de la caractérisation de la sécheresse
du sol (Dai, 2011 ; Burke et Brown, 2006) et a été utilisé
hydrologique
comme base pou reconstruire les variations passées de la
La sécheresse hydrologique se développe plus lentement, sécheresse. L'algorithme de Palmer peut être appliqué pour
car il implique que l'eau stockée est épuisée, sans pouvoir se n’importe quelle région du monde, dès que les données
renouveler. L’indice de sécheresse hydrologique de Palmer relatives aux précipitations et aux températures sont
(PHDI) a été utilisé. disponibles (Dai, 2011). Il est calculé à partir de la relation
suivante :
 Indice de sécheresse hydrologique de
Palmer (PHDI)
L’indice de sécheresse hydrologique de Palmer (PHDI) a
été développé par Palmer (1965). Le PHDI est issu du calcul

PDSI  X (i )  0,897 X (i  1)  Z (i ) / 3

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Où : X (i-1) est le PDSI de la période précédente ; Z(i) Où : K est le facteur de poids (voir Alley, 1984) ; P est la
est l’indice de l’anomalie en humidité ; i semaines ou mois précipitation actuelle (mm) ; Pc est la précipitation CAFEC
de l’année, Z (i )  K ( P  Pc ) (mm).

P c   j PE   j PR   j PRO   j PL

Où : CAFEC ‟ Climatically Appropriate for Existing


Conditions” ou approprié pour les conditions climatiques Sur la base des cartes des indices pluviométriques des
existantes ; αj, βj, γj, δj sont des coefficients climatiques années déficitaires en pluviométrie.
hebdomadaires ou mensuels ; j est la semaine ou le mois de La carte d’occupation du sol est aussi utilisée, car les
l’année ; PE est l’évapotranspiration potentielle (mm) ; PR pertes occasionnées par la sècheresse touchent aussi
la recharge potentielle (mm) ; PRO le ruissellement l’agriculture, la végétation naturelle. La figure 2 présente les
potentiel (mm) et PL la perte potentielle dans le sol (mm). étapes cartographiques de l’aléa de sécheresse.
Le PDSI utilise, désormais des précipitations, de la
température de l’air et l’humidité contenue dans le sol. Le L’aléa de sécheresse du bassin est obtenu grâce à la
tableau III présente les différentes classes de sécheresse combinaison de ces différents facteurs. L’ensemble de ces
selon l’indice PSDI. facteurs permet donc de mettre en évidence l’aléa de
sécheresse qui est ensuite combiné à la vulnérabilité pour
Tableau III : Classification des valeurs du PSDI estimer le risque
PDSI valeurs Classification 1.2.3. Approche cartographique de la vulnérabilité à la
[-0,5 ; -0,99] Début de sécheresse sécheresse
[-1 ; -1,99] Sécheresse peu prononcée
Il n’existe pas de façon unique d’approche pour mesurer
[-2 ; -2,99] Sécheresse modérée
la vulnérabilité actuelle et future du fait de son caractère
[-3 ; -3,99] Sécheresse sévère multiforme. La carte de vulnérabilité à la sécheresse est
≤ -4 Sécheresse extrême obtenue par la combinaison de plusieurs facteurs que sont la
Source : (Alley, 1984) capacité de rétention en eau du bassin, la nature de
l’occupation du sol et aussi l’indice de végétation NDVI et
1.2.2. Cartographie de l’aléa de sécheresse la température de surface permettant la caractérisation des
Pour la cartographie de l’aléa, les valeurs négatives conditions hydrique et édaphique du milieu. La température
d’indices standardisés de précipitation ont été spatialisées. constitue le second facteur important pour le déclenchement
Cela se justifie par le fait que l’OMM a recommandé en d’une période de sécheresse (Benslimane et al., 2008). En
2009 cet indice pour le suivi des sècheresses effet les paramètres de surface et l’indice de végétation
météorologiques (Faye et al., 2015). Les valeurs des SPI (NDVI) et issus du capteur MODIS (Moderate resolution
obtenues sont classées (Tableau IV) en vue d’élaborer les Imaging Spectroradiometer) de TERRA sont utilisées dans
cartes des indices pluviométriques annuels durant la période le but de développer une méthodologie pour le suivi de la
étudiée. dégradation des terres (de Rosnay et al., 2009) et de dresser
une par la suite la carte des zones à risques de sècheresses
Tableau IV : Intervalles des types de sécheresse obtenus
dans le bassin. La figure 3 présente la méthode d’élaboration
Indices Classification de la carte de vulnérabilité à la sécheresse.
Inférieur à -1 extrêmement sèche
Entre -1 et -0,6 Très sèche
Entre -0,6 et -0,2 Modérément sèche
Source : Aghrab (2003)

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Données vectorielles .shp Hauteurs de pluie (1965-


(IFN, 2006) 2012)

Valeurs négatives des SPI

Carte d’occupation
du sol
SIG
(Codification)

Images Landsat 8_OLI-TIRS, 2013


Images GeoEye II, 2010-2012 (0,5 m Carte d’occurrence des
résolution) années déficitaires

Carte de densité de
population
SIG
(Codification)

Carte d’aléa de
sécheresse

Figure 2 : Procédure de cartographie de l'aléa de sécheresse

Image MODIS (MOD09GQK-250 m)


Données pédologiques

Numérisation
Carte des sols

Carte des NDVI annuel Image MODIS (MOD11A1-


moyen (1982-2010) 005-LST- 1km) SIG (Codification)

Température du sol Carte de perméabilité des sols

Carte de densité
de population SIG Codification
et combinaison

Carte de
vulnérabilité

Figure 3 : Méthode d'élaboration de la carte de vulnérabilité à la sécheresse

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La combinaison de ces deux facteurs (aléa et les études de la sécheresse occupe une vaste place dans de
vulnérabilité) dans le SIG permet l’élaboration de la carte de nombreuses recherches. En effet, divers paramètres bio-
risque de sècheresse. géophysiques tels que l’humidité de surface des sols nus,
leur rugosité, la nature des couverts végétaux (Jackson et al.,
1.2.4. Cartographie des zones à risque de sécheresse
2000 ; Neuch, 2000 ; Guyot, 2010 ).
Pour obtenir la carte du risque de sécheresse, la
III. RESULTATS
combinaison par codification des cartes de vulnérabilité et
de l’aléa a été faite. Ces différentes cartes préalablement 3.1. Caractérisation des types de sécheresse dans le
codées ont permis d’obtenir les différents niveaux de risques bassin versant de l’Ouémé à Bétérou
(tableau V).
Plusieurs indicateurs permettent la caractérisation des
Tableau V: Grille de risque de sécheresse sécheresses. Dans le cadre de cette étude, la caractérisation
du risque de sécheresse s’est fondée sur la détermination de
Niveau de Critères
l’aléa de sécheresse et de la vulnérabilité.
risque
Élevé Aléa élevé x Vulnérabilité 3.1.1. Aléa de sécheresse
moyenne, élevée
Pour déterminer l’aléa de sécheresse, les indices de
Aléa moyen x Vulnérabilité
sécheresse ont été utilisés..
élevée
Aléa faible x Vulnérabilité élevée  Indice Z de Palmer
Moyen Aléa faible x Vulnérabilité L’indice Z de palmer est utilisé pour la détermination de
moyenne la sécheresse par rapport à l’humidité du sol (Morid et al.,
Aléa moyen x Vulnérabilité 2007; Patel et al., 2007 ; Barua et al., 2011 ; Dogan et al.,
moyenne 2012) dans le bassin de l’Ouémé à Bétérou. La figure 4
Faible Aléa faible x Vulnérabilité faible présente la variabilité des indices Z moyens et extrêmes
Aléa moyen x Vulnérabilité faible annuelle dans le bassin de Bétérou de 1965 à 2012 à
Source : de Henri, 2006 et adapté l’échelle de la saison culturale (avril à octobre).
L’intégration de paramètres provenant des données
d’observation de la terre (température du sol, NDVI) dans

Figure 4 : Variabilité des Z indices moyens et extrêmes annuels dans le bassin de


Bétérou de 1965 à 2012

L’analyse des Z indices au pas de temps annuel en d’identifier les années marquées par les différents niveaux
situation climatique moyenne et extrême a permis de sécheresses. En condition climatique extrême, sur la

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période 1965-2012, le milieu a connu plusieurs épisodes de respectivement les indices -2,1 ; -2,7 et -2,7. L’année 1983 a
sècheresses agricoles. Les années 1976, 1987, 1975, 1978, connu une sécheresse sévère (-3,6). Ces différents niveaux
1970 ont connu des sécheresses extrêmes avec des indices d’indices de sécheresse agricole enregistrée dans le bassin
respectifs de -7,5 ; -7,5 ; -6,2 ; -6 ; et -5 essentiellement dans de l’Ouémé à Bétérou montrent qu’en saison culturale le
le mois d’août, celui de l’optimum pluviométrique. L’année secteur est soumis à des aléas qui peuvent avoir des
1983 a enregistré un indice de -6,8 (sécheresse extrême), conséquences sur la croissance des cultures. L’occurrence
notamment le mois pluvieux de septembre. de la sécheresse agricole dans le bassin est illustrée par la
figure 5.
En condition climatique moyenne, les années 1970,
1984, 1987 ont connu des sècheresses modérées avec

Figure 5 : Fréquence des Z indices moyens et extrêmes annuels dans le bassin de Bétérou

En condition climatique extrême, à l’échelle mensuelle favorise l’avortement des ovules, puis des grains. Cela met
pendant la saison culturale dans le bassin versant de en évidence le fait que si les risques de sécheresse agricole
l’Ouémé à Bétérou, la fréquence des Z indices est de 40 % se confirment, le stress aura des conséquences négatives sur
pour les sècheresses extrêmes notamment dans les mois de le rendement des cultures, quelle que soit la période où ils se
juillet, août et septembre. Il y a aussi les sècheresses peu produisent au cours de l’année.
prononcées (24 %) au cours des mois d’avril, de mai et de
3.1.2. Sécheresse hydrologique
juin. Ces mois de début de saison correspondent à la phase
L’aléa de sécheresse hydrologique a été caractérisé par
de préparation des champs, de périodes de semis, de
le calcul de l’indice de sécheresse hydrologique de Palmer
germination et de montaison des cultures dans le bassin.
(PHDI)
En moyenne, les fréquences qui dominent sont les débuts
de sécheresse (42 %) et les sècheresses peu prononcées (37  Indice de sécheresse hydrologique de Palmer
%). Les mois d’avril et de mai qui correspondent entre (PHDI)
autres aux périodes de germination sont concernés. Ouorou La figure 6 montre l’analyse en composante principale
Barré (2010) a conclu que le stress hydrique pendant la du PDHI à l’échelle mensuelle et annuelle dans le bassin
germination diminue le pourcentage de fécondation et versant de l’Ouémé à Bétérou sur la période de 1965 à 2012.

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Figure 6 : Analyse en composante principale des indices PDHI à l’échelle mensuelle et annuelle

A l’échelle mensuelle, l’analyse en composante 3.1.3. Sécheresse météorologique


principale montre les mois qui se repartissent globalement
Aux fins de cette étude, la PDSI a d'abord été calculée
en deux groupes. Les mois de janvier, février, novembre,
pour l'échelle de temps mensuelle, puis a été annuellement
décembre sont habituellement des mois secs. Ces mois sont
calculée, et les valeurs de SPI de 12 mois ont été calculées
donc dominés par différents niveaux de sécheresse
pour la période d’étude.
hydrologique dans le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou.
 Indicateur de sécheresse sévère de Palmer
En condition climatique moyenne, les années 1983,
(PDSI)
1984, 1982, 1987 avec respectivement -3,9 ; -3,3 ; -3,1 ; -2,4
comme indices font partie des années les plus sèches dans le Une Analyse en Composantes Principales (ACP) de
milieu. Les années les moins sèches sont 1990, 2002, 1994, l’indice PDSI calculé à l’échelle du bassin versant de
2003 avec respectivement – 0,47 ; -0,41 ; -0,3 ; -0,24. Une l’Ouémé à Bétérou sur la période de 1965 à 2012 a été faite
étude de Wagoussi (2010) avait identifié également ces (figure 7).
années comme sèches dans le bassin versant de l’Ouémé à En ce qui concerne la variation mensuelle, l’analyse en
Bétérou, bien qu’il ait travaillé sur la période de 1953 à composante principale en rotation varimax présente deux
2010. groupes de mois. Il y a un regroupement distinct des mois
En condition climatique extrême, des années ont globalement secs que sont janvier, février, mars et
enregistré des niveaux élevés de sécheresse et cela a été novembre. Ces mois ont connu sur la période d’étude de
observé sur différents mois. Les années les plus sèches sont différents degrés de sécheresse. Les mois de janvier sur la
1970 (-6,9 ; janvier), 1977 (-6,9 ; février), 1981 (-6,5 ; période d’étude sont dominés par les sècheresses modérées,
avril), 1983 (-5,88 ; mai), 1984 (-4,63 ; juin). Ces différents février, mars et novembre par les sècheresses extrêmes.
mois de ces années ont connu donc des sècheresses Les années marquées par la sécheresse météorologique
extrêmes. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par la dans le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou ont été aussi
DG-Eau (2015) qui a montré que dans le bassin versant de analysées. Ainsi, en condition climatique moyenne, les
l’Ouémé à Bétérou, l’année hydrologique 1983-1984 a été la années 1983, 1982, 1988, 1981, 1986 ont été les plus sèches
plus sèche de la période 1950-2009. Cela correspond dans le bassin avec respectivement -3,6 ; -2,7 ; -2,2 ; -2,1 et
parfaitement à l’année 1984 qui a été obtenue ici comme -2 comme indices de sécheresses. Les années les moins
celle d’une sécheresse extrême en considérant les indices sèches sont 1970, 1971, 2002, avec respectivement – 0,50 ; -
PDHI. 0,1 ; -0,3 ; -0,2.

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Figure 7 : Analyse en principale composante des PDSI dans le bassin versant de l’Ouémé à Béterou
Source : Traitement des données de l’ASECNA, 2015

En condition climatique extrême, plusieurs années ont de sécheresse. L’occupation du sol a été regroupée en trois
connu de différents niveaux de sécheresse et cela sur de classes (figure 8a). Cette même procédure a été utilisée par
différents mois. Les années les plus sèches sont 1984 (- (ILWAC, 2013). La figure 8 présente les cartes utilisées
7,60 ; mai), 1977 (-6,98 ; novembre), 1981 (-6,99 ; octobre), pour ressortir les zones d’aléa de sécheresse dans le bassin
1983 (-6,66 ; novembre), 1985 (-6,50 ; mars), 1986 (-5,9 ; versant de l’Ouémé à Bétérou.
juin). Ces années ont connu donc des sècheresses extrêmes.
Spatialisation des valeurs moyennes de l'indice
En résumé, il faut signifier que l’analyse locale des standardisé de précipitation fait ressortir les zones
sècheresses peut ensuite être complétée de différentes présentant une relative sècheresse. Les secteurs de Djougou,
façons pour caractériser des événements dans leur Copargo sont dans des zones faiblement déficitaires. La
dimension spatio-temporelle (Vidal et al., 2010). Ainsi, il a cartographie des valeurs moyennes de l'indice met donc en
été procédé dans la suite de ce travail à la spatialisation des évidence l'opposition entre les zones déficitaires et les zones
indices de sécheresse afin de mieux caractériser le niveau faiblement déficitaires. Seuls les indices négatifs ont été
global atteint par la sècheresse à l’échelle du bassin. utilisés pour la cartographie. La combinaison de ces deux
cartes thématiques a permis d’obtenir la carte de l’aléa de
3.2. Spatialisation de l’aléa de sécheresse
sécheresse (figure 9).
D’abord sur la base des indices pluviométriques, un
calcul des occurrences de sècheresse a été effectué pour la
réalisation de la carte des occurrences des années
déficitaires en pluviométrie. Le croisement de cette carte à
celle de l’occupation du sol permet d’avoir la carte de l’aléa

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Figure 8 : a)Couverture du sol, b) Répartition spatiale des valeurs moyennes de l'Indice standardisé de précipitation

Les zones à aléa de sécheresse dans le bassin versant 3.3. Cartographie de la vulnérabilité à la sécheresse
sont classées en trois niveaux ; c’est dire du faible au fort en
La carte de vulnérabilité à la sécheresse est obtenue par
passant par le moyen. Il ressort que la zone à faible aléa
la combinaison de plusieurs facteurs que sont la capacité de
occupe 5,58 % de la superficie du bassin versant et se situe
rétention en eau du bassin, la température de surface, le
principalement dans le secteur de Bembèrèkè, Parakou,
réseau hydrographique et le NDVI. La figure 10 montre les
Bassila. Les zones à aléa moyen occupent une grande partie
différentes cartes qui ont permis de déterminer les zones
d’un bassin versant. Elles représentent 66,71 % de la
vulnérables à la sécheresse dans le bassin versant de
superficie du bassin versant et correspondent aux secteurs à
l’Ouémé à Bétérou.
couverture végétale moyennement dense (savane). Il y a des
localités comme N’Dali, Sinendé, Djougou, Daringa, La température de surface constitue un facteur important
Sanson qui se retrouvent dans ce secteur. L’aléa fort occupe pour le déclenchement d’une période de sécheresse. La
le reste du bassin versant, soit 27,71 % de la superficie du hausse des températures qui accompagne une baisse des
bassin versant et correspond aux zones dominées par les taux de précipitations favorise le processus
champs, plantations et étant déficitaire. Il y a des localités d’évapotranspiration ainsi que le dessèchement des sols
comme Copargo, Tchaourou, Pehunco qui se retrouvent (Bernier et al., 1994; Amoukou, 2009 ; Issa et Yamba,
dans ces secteurs. Dans une étude similaire, Amoukou et al. 2009 ).
(2007) ont aussi mise en évidence le rôle des aléas Un autre facteur important qui se distingue, c’est celui
hydroclimatiques, en particulier l’occurrence des de la capacité de rétention en eau du sol. En effet, un sol qui
sécheresses intra saisonnières sur le milieu physique et fait l’objet d’une exploitation agricole nécessite plus
humain en indiquant les zones à aléa fort, moyen et faible. d’intérêt qu’un autre qui n’a pas cette vocation. Le réseau
Les zones vulnérables à la sécheresse dans le bassin ont été hydrographique est aussi pris en compte dans l’analyse de la
spatialisées. vulnérabilité à la sécheresse. Nicholson et al, (1990) ont

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prouvé que la capacité photosynthétique atteint son d’indice de végétation NDVI ainsi obtenue sur le milieu
maximum même si la croissance de la végétation continue. d’étude montre que les fortes valeurs du NDVI, au dessus de
Ces résultats sont aussi semblables à ceux de Tucker et 0,65 sont attribuées à la végétation dense. Les sols nus ont
Sellers (1986) qui ont démontré qu’au-delà du seuil les faibles valeurs, en dessous de 0,2. Les groupements
maximum de NDVI, la pluie n’est pas le facteur limitant de végétaux de la zone d’étude en trois classes ont été faits en
la croissance de la végétation et que le NDVI mesure se basant sur la classification de Roose (1977). Ainsi, et en
l’activité photosynthétique et non la végétation totale. se basant sur ces considérations et sur la disponibilité de
l’information requise, ces différents facteurs ont été retenus
L'indice de végétation (NDVI) se révèle être un outil
pour la spatialisation des zones vulnérables à la sécheresse
bien adapté pour différencier et hiérarchiser la densité des
(figure 11).
couverts végétaux (NDVI de 0,3 à 0,8). Il est aussi un bon
indicateur pour le suivi régional de la végétation
(Haddouche et al., 2011). Le NDVI présente la particularité
d’augmenter en présence de végétation dense. La carte

Figure 9 : Aléa de sécheresse dans le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou

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De l’analyse de la figure 11, il faut retenir que 11,73 % hydroclimatiques, en l’occurrence les sécheresses créant de
de la superficie du bassin sont faiblement vulnérables à la profonds déficits en eau pour les cultures. Bana (1997) a
sécheresse et concernent les abords des cours d’eaux. 54,60 ressorti le rôle de la sécheresse dans la vulnérabilité des
% de la superficie du bassin sont moyennement vulnérables populations à travers une baisse des productions en limitant
à la sécheresse. Les zones à forte vulnérabilité occupent la saison végétative des plantes cultivées à seulement 50
33,77 % de la superficie du bassin. Il faut aussi souligner jours. Quant à Seyni (2000), il a montré le rôle du climat
que les populations agricoles sont les plus pauvres du dans la vulnérabilité des populations. Il note que la
bassin, donc très vulnérables aux extrêmes dégradation des conditions climatiques a occasionné une

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baisse de production de près de 30 %. La détermination de spatialiser les zones potentielles à risque de sécheresse dans
l’aléa de sécheresse et les zones vulnérables a permis de le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou.

Figure 11 : Carte de vulnérabilité à la sècheresse à l'échelle du bassin versant de l’Ouémé à Bétérou

3.4. Cartographie du risque de sécheresse dans le bassin production agricole, les moyens de subsistance ruraux et les
versant de l’Ouémé à Bétérou secteurs urbains et économiques sont manifestes et
considérables (GAR, 2011). La carte des zones à risque de
Les risques liés à la sécheresse sont abordés, car il n’y a
sécheresse n’est que le croisement de celle de l’aléa et de la
que peu de pays qui rapportent systématiquement les pertes
vulnérabilité (figure 12).
et effets dus à la sécheresse ; pourtant ses impacts sur la

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Figure 12 : Carte du risque de sécheresse dans le bassin versant de l’Ouémé à Bétérou

La carte présente trois zones à risque dont le niveau connait des risques hydroclimatiques que sont les
varie de faible au fort. Les secteurs à risque faible couvrent sécheresses et les inondations à des degrés divers. Ce même
7,25 % du territoire d’étude et correspondent aux abords constat a été fait par Dipama (2016), qui a estimé qu’à l’échelle
immédiats des cours d’eau et aussi les localités comme du Burkina Faso, les phénomènes climatiques extrêmes
N’dali, Bassila. Les zones à risque moyen couvrent 65,58 % couramment évoqués par les populations rurales sont
du territoire et s’étendent principalement dans la partie respectivement les inondations, les sécheresses et dans une
centrale. Les milieux à fort risque occupent 27,17 % du moindre mesure, les vents violents.
territoire et concernent presque tous les secteurs du bassin.
IV. CONCLUSION
En somme dans un contexte local et régional où la
La présente étude a permis de mettre en évidence la
maîtrise du déficit pluviométrique demeure un enjeu majeur,
caractérisation des séquences sèches par les indices et cela
l'estimation et la gestion à long terme des ressources en eau
montre donc que les déficits pluviométriques sont très
dans un bassin sont indispensables, tant pour améliorer son
accentués. L'analyse des résultats des différents indices de
environnement que pour assurer le bon fonctionnement des
sécheresse montre, qu'en plus de leurs facilités d'utilisation,
activités liées à l'eau. Les enjeux liés à la persistance ou non
les indices donnent une caractérisation de la sécheresse plus
de la sécheresse sont par conséquent de première importance
précise par rapport aux autres indices aux calculs exigeants.
pour les pays traversés par les fleuves et pour les habitants
qui y vivent (Faye, 2015). Le bassin de l’Ouémé à Bétérou

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Pour mieux anticiper et suivre la sécheresse, le calcul une analyse basée sur l'Indice de gravité de la
d’indicateurs donnant des informations sur la sévérité d’une sécheresse Palmer, International Journal of
sécheresse a été donc mise en évidence. Ces indicateurs Climatology, 14, pp. 475 - 506.
permettent de déterminer d’une façon scientifique le seuil
[9] Burke E.J., Brown S. J., et Christidis N., 2009.
indiquant la sécheresse à différentes échelles de temps et de
Modélisation de l'évolution récente de la sécheresse et
définir des classes d’appartenance à cet événement en
des projections mondiales pour le XXIeme siècle avec
fonction de sa sévérité et de sa position. Ces indices
le modèle climatique du Centre Hadley. In Journal of
constituent également un excellent moyen de
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communication avec le public et un outil de décision.
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