Dossierpiccolosaxo
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Dossierpiccolosaxo
Réalisé par
Ghislain Abraham, Alice Pech
Intervenants pédagogiques o.n.l.
Thierry Décaudin
Enseignant missionné à l’o.n.l. par le Rectorat de Lille
SOMMAIRE
4 La guitare page 10
7 Le piano page 13
Suite de Jazz n° 2
Le compositeur Dimitri Chostakovitch page 20
Glossaire (retrouvez ici tous les mots marqués * dans le dossier) page 29
Le récitant page 32
2
Piccolo, Saxo et Compagnie ou la petite histoire d’un grand orchestre
Conte musical composé en 1956 par André Popp, sur un texte de Jean Broussole
RESUME DE L’HISTOIRE
Au Royaume de la Musique, les violons découvrent qu’ils ne sont pas seuls au monde.
Ils connaissent, bien‐sûr, les autres membres de leur famille (altos, violoncelles,
contrebasses et harpe) mais au cours d’une promenade, ils aperçoivent, de l’autre côté de la
rivière, de drôles d’instruments en forme de pipe. Impatientes de faire leur connaissance, les
cordes invitent les saxophones chez eux. Elles préparent une grande fête pour l’arrivée de
ces curieux instruments. Mademoiselle Harpe est persuadée qu’il existe d’autres
instruments vivant dans le Royaume. Elle emmène donc les cordes et leurs nouveaux amis à
l’aventure, à la recherche de nouveaux instruments. C’est ainsi que chaque nouvel
instrument va se joindre à la bande pour former le « Grand Orchestre ».
Les cordes
Les cuivres
Les percussions
Dans cette œuvre à vocation pédagogique, le compositeur André Popp choisit un découpage
un peu différent, en 8 tableaux.
3
LES INSTRUMENTS DU « GRAND ORCHESTRE »
(Dans l’ordre de leur apparition dans le conte)
Version discographique de référence :
Piccolo, Saxo ou la Petite Histoire d'un Grand Orchestre
Orchestre de Paris / Semyon Bychkov (chef d'orchestre)
Peter Ustinov (récitant), André Popp (compositeur) chez PHILIPS
1 ‐ les Cordes :
Le violon
4
L’alto
Le violoncelle
La contrebasse
La harpe
5
2 ‐ Les saxophones :
Instruments conçus et développés par le luthier Adolphe Sax vers 1850, les saxophones sont
de véritables « hybrides » qui rassemblent des caractéristiques de plusieurs instruments : un
bec* muni d’une anche* simple (comme la clarinette), une perce* conique, des mécanismes
à plateaux (comme le hautbois), un corps, un pavillon en cuivre (comme la trompette). Ceci
leur permet d’allier le boisé et la vélocité des bois à la puissance des cuivres. Ils se déclinent
en 4 modèles couvrant une large tessiture formant ainsi le quatuor de saxophones.
saxophone soprano : le plus petit de la famille, il est de forme droite. « Il ressemble à une
carotte » dit le petit violon de l’histoire. Il se rapproche un peu du hautbois par sa sonorité
vive et fluette.
saxophone alto : le plus courant des saxophones, il est utilisé comme instrument soliste
d’orchestre à partir de 1870 par des compositeurs français comme Halévy, Bizet, Massenet,
puis début 20ème S. par Milhaud, Glazounov, Ravel, Rachmaninov… tout en devenant
l’instrument de prédilection du jazz.
6
3 ‐ Les bois
Famille d’instruments à vent dont la sonorité est douce et colorée, les bois présentent
pourtant de grandes différences dans leur conception. Les uns sont à anche* simple,
d’autres à anche double et certains n’ont pas d’anche mais une ouverture en biseau. Dans
l’orchestre, ils fonctionnent souvent par 2 (2 flûtes, 2 hautbois, etc...)
La flûte
Le piccolo
Le hautbois
7
Le cor anglais
La clarinette
8
Le basson
Instrument à anche* double (comme le hautbois), il est la basse de la famille des bois. Il
apparaît à la fin du XVIème S. sous le nom de fagotto. Il est formé d’un long tuyau conique plié
en deux mesurant 1,30 m de haut (2,70 m si on le dépliait complètement !). A l’orchestre
national de lille, les musiciens jouent du fagott (version allemande du basson, plus moderne
et plus sonore, différente du basson dit « basson français » qui devient rare dans les
orchestres symphoniques).
L’anche*
Anches simples
L'anche est utilisée par de nombreux instruments. En Anches
vibrant, elle produit un son qui résonne dans
doubles
l’instrument en vibration. Elle est faite d'un morceau
de roseau travaillé. Elle est simple ou double.
9
4 ‐ La guitare
Mécanismes (6 chevilles
rosace de réglage)
éclisses
chevalet 6 cordes
10
5 ‐ La batterie et les percussions
caisse claire grosse caisse tambour de basque
cymbales
11
6 ‐ Les cuivres
Le cor d’harmonie
La trompette
12
Le trombone
Le tuba
7 ‐ Le piano
13
8 ‐ Le Grand Orchestre
14
André Popp compositeur, arrangeur et chef d’orchestre français (né en 1924 – mort en 2014)
Il est avant tout un compositeur de chansons à succès,
citons : Les lavandières du Portugal (1955, Luis
Mariano), Tom Pillibi (1960, Jacqueline Boyer), L’amour
est bleu (1967, Vicky Léandros), La complainte du
téléphone (1967, Juliette gréco) ou encore à Ivan, Boris
et Moi (1967, Marie Laforet). Il a aussi composé
pour Isabelle Aubret, Brigitte Bardot, Jane Birkin,
France Gall, Françoise Hardy et Nana Mouskouri. Se
définissant lui‐même comme autodidacte, il commence
sa vie musicale comme organiste d’église. Il est ensuite
engagé comme pianiste accompagnateur dans
plusieurs cafés‐théâtres parisiens et notamment les Trois Baudets. Il entre ensuite à la Radio
Télévision Française où il se voit confier des orchestrations et des arrangements à effectuer
pour des chanteurs comme Georges Brassens, Jacques Brel, les Frères Jacques ou encore
Henri Salvador.
15
La récré de Piccolo et Saxo…
I – Les mots croisés.
1 2 3 4
5 6
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11 12
13 14
15 16
17
18
19
20
21
22
23
16
Solution :
H A R P I S T E C
C A N A R D I M U
O I P A B I
R G A M M E S X N O V
U R Y O P U R
P I C C O L O A N C H E
C A U O V H
L R S Y M P H O N I Q U E
M A R C H E S H R L R
R H V I O L O N C E L L E
I E O N H O
N T R I A N G L E E N
E S S
T U B A T
T G U I T A R E
E R E
C Y M B A L E
V
C H A N T E R E L L E
17
Quand les pas s’en mêlent …
A O S A X O P H O N E E A
E R N I V T O U R N E R C
M C P I M A A A M U E X C
O H T É C O L N K S K Y O
U E M E G O N S S C M L R
V S A G M E L U E R G O D
E T R O M P R A E E A P É
M R C È A Q O Y S S M H O
E E H J A Z Z G N C M O N
N T E O T U T T I E E N V
T Q L P S U I T E N A E Z
T O D A N S E U R D C G Z
S M P R E S T O P O L K A
accordéon presto
arpége russe
crescendo saxophone
danseur simon
gamme solo
jazz suite
marche tempo
mouvement thème
nicolas tourner
orchestre tutti
pas valse
polka xylophone
18
Solution :
A O S A X O P H O N E E A
E R N I V T O U R N E R C
M C P I M A A A M U E X C
O H T É C O L N K S K Y O
U E M E G O N S S C M L R
V S A G M E L U E R G O D
E T R O M P R A E E A P É
M R C È A Q O Y S S M H O
E E H J A Z Z G N C M O N
N T E O T U T T I E E N V
T Q L P S U I T E N A E Z
T O D A N S E U R D C G Z
S M P R E S T O P O L K A
19
Dimitri Chostakovitch compositeur russe (1906‐1975)
Né à Saint‐Pétersbourg, il étudie le piano et la composition au
Conservatoire de cette capitale musicale. Alors étudiant, il compose, à l’âge
de 19 ans, sa Première Symphonie : démonstration magistrale de sa science
de l’orchestration et de la densité de son univers sonore. Sa musique
novatrice et sa forte personnalité lui valurent quelques condamnations du
régime soviétique. Très habile avec les Puissants, il entreprend une forme
de résistance pacifique au travers de son art en dénonçant subtilement les
aberrations de la dictature stalinienne. Il est sans conteste le plus grand
compositeur russe du XXème S. Il est nommé Professeur au Conservatoire de
Saint‐Pétersbourg (Léningrad) puis au Conservatoire de Moscou. Il compose énormément dans les
tous les genres : de la musique de chambre (dont 15 quatuors à cordes), 6 opéras et plus de 30
musiques de films. Pour l’orchestre, il compose entre autre 15 Symphonies, 6 concertos, et des
suites orchestrales dont la fameuse Suite de Jazz n°2.
En 1927, pour relever le pari lancé par son ami le chef d’orchestre Nikolai Malko, Chostakovitch
réalisa pour orchestre symphonique, en quarante minutes seulement, une orchestration brillante
dans un esprit jazz de la célèbre chanson « Tea for two ». Chostakovitch rencontra dès 1930 à
Odessa le plus célèbre jazzman soviétique de son temps, Leonid Utyosov qui dirigeait un petit
orchestre : le Tea Jazz. Cet orchestre jouait en réalité de la musique légère dansante plutôt que du
jazz proprement‐dit.
En 1934, Chostakovitch dut participer à une commission « Jazz » afin de rehausser le niveau du jazz
en URSS. Pour encourager ses confrères compositeurs, il montra l’exemple en composant la Suite de
Jazz n°1. Dans le même esprit, elle fut suivie en 1938 de la Suite de jazz n°2, écrite à la demande de
l’orchestre d’Etat pour le Jazz, dirigé par Viktor Knouchevitski. Cependant à la lecture des titres des
huit mouvements qui composent cette suite, on constate que Chostakovitch recourt au langage des
musiques dites « légères » de la Vienne romantique de la dynastie Johann Strauss et de leur
Marches, de Valses et autres Polkas. Il « recycle » dans ces suites quelques morceaux de ballet,
musiques de film et musiques de scène. La deuxième Suite a été remise à l’honneur par le chef
d’orchestre Mtislav Rostropovitch lors des concerts Prom’s de Londres en 1988. La Valse n° 2 est
devenue l’emblème de cette Suite et a connu un succès planétaire. Stanley Kubrick l’utilise au début
du film Eyes Wide Shut, le violoniste André Rieu en a fait un « Tube » populaire (que tout le monde
connaît sous le titre « la Valse de Chostakovitch ») et une célèbre compagnie française de banque et
d’assurances en a fait son hymne !
20
Parmi les 8 mouvements que compte la Suite, voici les extraits qui seront joués :
Marche
Danse 1
Petite Polka
Valse 1
Valse 2
http://www.sikorski.de/475/en/0/a/0/orchesterwerke/1006087_suite_nr_2_fuer_jazz_orchester.ht
ml
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Guide d’écoute
Référence de l’enregistrement utilisé : DECCA 433 702‐2 ; Chostakovitch JAZZ MUSIC, Jazz Suites 1 &
2, Royal Concertgebouw Orchestra – RICCARDO CHAILLY
Marche :
Du début à 0’08’’ :
L’introduction se compose d’une ritournelle de tout l’orchestre, et les cordes, pianos, cuivres
et basson, aidés par la batterie, imposent le pas de la marche dans un tempo* allant.
De 0’09’’ à 0’25’’:
De 0’26’’ à 0’41’’:
Les bois aigus doublés par les cordes, reprennent le premier thème.
Cette fois, ce sont les cuivres, pianos et harpe qui ponctuent leurs discours par leurs accords
fortissimo. A noter, l’appel des trompettes qui relancent la seconde phrase.
De 0’42’’ à 0’57’’:
Après le coup de cymbales qui termine le premier thème, les saxophones donnent un
deuxième thème, une parade à laquelle répondent les bois par de petits motifs descendants
en triolets*sur un contre‐chant en notes tenues des violons et des cors. L’accompagnement
en contretemps* des bois renforce le caractère entraînant et allant de la marche.
Ce deuxième thème* se termine par une descente en cascade de triolets* des cordes et des
bois, appuyée par de grands accords de l’orchestre.
De 0’58’’ à 1’13’’:
22
De 1’14’’ à 1’24’’:
Sans transition, basson, saxophone ténor, cors et trombones enchaînent un troisième thème
marqué, alternant mouvements ascendants et descendants en noires* pendant que les bois
et les cordes scandent de petits motifs répétés dans l’aigu en double‐croches*.
Les trompettes tonitruantes marquent un arrêt par un appel ponctué des accords tutti*de
l’orchestre.
De 1’30’’ à 1’46’’:
De 1’47’’ à 2’02’’:
C’est le retour du premier thème par les bois graves. L’accompagnement est renforcé par les
arpèges aux pianos, aux flûtes et à la harpe. Il est plus dense qu’au début de la marche
(0’26’’).
De 2’02’’ à 2’18’’:
De 2’19’’ à 2’34’’:
De 2’35’’ à 2’50’’:
Voici une nouvelle fois le thème 1 entendu aux trompettes et accompagné de tout
l’orchestre.
De 2’51’’ à la fin :
Pour la coda*, nous retrouvons la ritournelle du début, suivie par les trilles* impatients des
bois et les montées rapides aux cordes. Deux grands accords tutti et fortissimo* terminent
cette marche.
Danse n°1 :
Ce deuxième mouvement de la Suite est une adaptation d’une autre musique de film, « Le
taon » (pour la scène intitulée Jour de Fête Nationale) composée par Chostakovitch en 1955.
23
Du début à 0’45’’ :
Partie A
Puis les cordes prennent le relais avec une phrase plus lyrique, jouée à la tierce*, alors que
les bois et les pianos font virevolter les arpèges.
Les pianos joués à quatre mains amorcent la première phrase terminée par les bois.
Partie B
De 0’46’’ à 1’11’’ :
D’abord les cuivres assènent des motifs descendants de notes piquées sur un rythme de
croche pointée‐double. Des traits rapides des bois leur répondent dans l’aigu.
Puis les cordes, les cors et l’accordéon enchaînent une phrase plus douce et liée sur un
rythme deux croches‐noire.
Transition
De 1’12’’ à 1’21’’:
Les cors lancent un appel. Les autres cuivres le reprennent aussitôt. Une cascade de
gammes* descendantes aux cordes et aux bois ramènent à la première partie.
Partie A’
De 1’22’’ à 2’20’’:
Cette fois‐ci, ce sont les trompettes et les cors qui poursuivent en variant la partie qui était
jouée par les cordes à la partie A.
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Puis, de la même manière que dans la partie A : la phrase liée des cordes et cors, suivie des
pianos et de la réponse des cordes.
Coda
De 2’21’’ à la fin :
A une modulation succède un accelerando*. S’en suit une course folle (accentuée par le
rythme croche‐deux doubles) entre les bois et les cordes qui se narguent jusqu’à se
retrouver à l’unisson sur des trilles et des gammes rapides rappelant la tête du thème. Deux
accords de tout l’orchestre concluent cette danse effrénée.
Petite Polka* :
La Polka est une danse originaire de Bohême (maintenant République Tchèque), à l’allure
vive et enlevée, très en vogue au XIXème S. Elle est introduite dans certaines compositions
comme musique à deux temps sur laquelle on peut exécuter cette danse. Une fois encore
Chostakovitch reprend un modèle classique des danses viennoises de la dynastie Strauss.
Du début à 0’30’’:
Pour poser le pas de la polka, le basson et les cordes graves marquent les appuis des
premiers temps ; les cordes aigües, la guitare et la caisse claire leur répondent.
Clair et précis, le xylophone fait entendre le premier thème de la danse basé sur l’alternance
de quatre double‐croches et deux croches. Piccolo, flûtes, hautbois et clarinettes font les
contretemps dans l’aigu.
De 0’31’’ à 0’43’’:
Avec humour, les saxophones lancent de petits appels, comme de petites virgules (notes
liées par deux), entre lesquels s’intercalent les réponses rythmées de l’orchestre.
25
De 0’44’’ à 0’58’’:
De 0’59’’ à 1’19’’:
Nous retrouvons une variation de la seconde partie. Ici, les trompettes bouchées répondent
aux provocations des bois et xylophone.
De 1’20’’ à 1’51’’:
Les clarinettes et saxophones altos se lancent alors dans des arabesques, variant et
évoquant de façon plus lointaine le premier thème.
Les cordes reprennent à leur compte les envolées rapides en double‐croches. S’y
superposent les accords staccatos* et vifs des bois.
De 1’52’’ à 2’12’’:
De 2’13’’ à la fin :
Après un très court silence, le xylophone reprend le premier thème comme au début.
La reprise par les cordes se fait en accelerando* et en crescendo*. Les pas sont de plus en
plus rapides et la difficulté à suivre le tempo s’accroît pour les danseurs.
Valse n°1
Du début à 0’20’’:
Les flûtes, clarinettes, célesta et piano donnent le tempo de la valse (8 mesures à 3 temps)
en guise d’introduction.
Ce premier thème, aux violons et altos, n’est pas sans rappeler la douceur des thèmes
romantiques que l’on retrouve dans Casse‐noisette de Tchaïkovski. En reprenant les gammes
ascendantes, les saxophones font écho aux cordes.
26
De 0’21’’ à 0’38’’:
Les rôles s’inversent : les bois prennent le thème et les cordes leur donnent la réplique.
De 0’39’’ à 1’09’’:
Les cors, les saxophones ténors et les cordes entament un deuxième thème legato*, sitôt
repris une seconde fois par les bois aigus.
De 1’10’’ à 1’40’’:
Un troisième thème est joué aux violons, léger, nuance pianissimo*, plus rapide, procédant
par mouvements conjoints ascendants, tandis que les autres cordes accompagnent en
pizzicati*.
Subitement, ce thème est repris, nuance forte, par les cordes et les bois. Un contre‐chant
des cuivres s’ajoute à celui‐ci.
De 1’40’’ à 1’55’’:
Une transition qui commence piano par les cordes et gagne progressivement tout l’orchestre
par un crescendo* et un rallantando* ramène au premier thème.
De 1’56’’ à 2’28’’:
Premier thème, forte, par les bois et les cordes. Les trompettes font maintenant l’écho.
De 2’29’’ à 2’46’’:
De 2’47’’ à la fin :
La coda* de ce mouvement débute par l’évocation du premier thème partagée entre les
cordes et les bois d’un côté et les cuivres et saxophones ténors de l’autre. Le morceau
s’achève par un accord mystérieux amorcé par l’accumulation des différents pupitres de
cuivres puis de l’orchestre complet pour terminer.
Valse n°2
Du début à 0’36’’:
Pour quatre mesures, dans un tempo modéré (Allegretto poco moderato), le rythme de la
valse s’installe avec légèreté : les instruments graves (basson, violoncelles, contrebasses et
timbales) marquent le premier temps (temps fort) et les cors, guitare et cordes jouent les
deuxième et troisième temps de la danse (temps faibles).
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Sur cet accompagnement, nuance piano, se pose le thème principal, doux, mélancolique et
expressif, joué au saxophone alto solo :
Après ces deux phrases, le saxophone alto est rejoint par les saxophones ténors. L’ensemble
clarinettes, flûtes, piccolo et hautbois se joint à eux et, alternant notes piquées et liées, et
donne un caractère plus enlevé à cette dernière phrase du thème, répétée deux fois. Lors
d’une troisième répétition, l’emploi du glockenspiel* et du célesta rendent cette même
phrase aérienne et délicate.
De 0’37’’ à 1’14’’:
De 1’15’’ à 1’43’’:
De 1’44’’ à 2’00’’:
La valse bat son plein avec l’arrivée d’un troisième thème tout aussi lyrique et entraînant,
joué par les cordes et les saxophones.
De 2’01’’ à 2’17’’:
Les trompettes, trombones et tuba reprennent ce troisième thème alors que le reste de
l’orchestre, euphorique, déploie de rapides arpèges.
De 2’18’’ à 2’55’’:
Soudain (piano subito*), c’est le retour au calme et au premier thème par le trombone solo,
bientôt rejoint par les trompettes. Puis la même ritournelle des bois.
De 2’56’’ à la fin :
Deux accords tutti, nuance fortissimo, concluent cette valse envoutante qui a fait le tour du
monde.
28
GLOSSAIRE Retrouvez ici tous les mots marqués * dans le dossier
Accelerando : terme indiquant qu'il faut presser le mouvement d'un morceau de musique.
Accent : un accent se place au‐dessus d’une note (une seule, contrairement au crescendo). Cela signifie qu’il
faut insister sur cette note, la faire ressortir dans la mélodie.
Anche : accessoire indispensable à certains instruments à vent composé d’une lamelle de roseau taillée de
manière très fine de façon à vibrer contre un bec (anche simple). Les anches doubles sont constituées de 2
lamelles de roseau superposées, vibrant ensemble.
Archet : accessoire servant à frotter les cordes des instruments, constitué d’une baguette de bois souple sur
laquelle sont tendus des crins de cheval très serrés formant une mèche.
Arpège : série de notes émises successivement qui formerait un accord si elles étaient jouées simultanément.
Bec : pièce en ébonite contre laquelle on plaque une anche simple maintenue grâce à une ligature. Le musicien
(clarinettiste ou saxophoniste) pose le bec sur le bord de sa bouche puis souffle pour émettre un son.
Blanche : note dont la valeur est égale à deux noires ou la moitié d’une ronde. (= 2 temps)
Bocal : (de l’italien « bocca » = la bouche) accessoire de certains instruments à anche double constitué d’un
tube de laiton qui relie l’anche à l’instrument.
Contretemps : notes jouées en rebond de la pulsation donnant un côté plus dansant à la musique.
forte / fortissimo : terme musical de nuance qui implique une intensité sonore aussi forte que possible.
Frette : petite barrette métallique placée perpendiculairement aux cordes sur le manche d’une guitare
Gamme : succession de notes conjointes c’est‐à‐dire de notes qui se suivent, par exemple : Sol La Si Do Ré Mi
Fa Sol.
Glockenspiel : instrument de musique à percussion de la famille des idiophones, composé de lames de métal
mises en vibration à l'aide d'un maillet.
Homorythmie : des instruments sont en homorythmie lorsqu’ils jouent tous le même rythme au même
moment.
Legato : consiste à lier les notes successives de sorte qu'il n'y ait pas de silence entre elles.
Noire : note valant la moitié d’une blanche ou le quart d’une ronde. (= 1temps)
Polka : danse originaire de Bohème à deux temps, assez rapides et de caractère léger.
er e
Pompes : au piano, « faire la pompe » consiste à jouer, de la main gauche, les notes de basse sur le 1 et le 3
e e
temps, et les accords sur les 2 et 4 temps de la mesure.
29
Palette : touche plate actionnée par les doigts du musiciens et qui fait fonctionner un mécanisme qui modifie le
parcours effectué par l’air dans l’instrument. Sur le cor d’harmonie dit « cor double », on trouve 4 palettes (3
doigts + 1 pouce). La trompette « allemande » est elle aussi munie de palettes.
Piano / pianissimo : terme musical de nuance qui implique une intensité sonore faible.
Perce : manière dont le tuyau d’un instrument à vent est creusé. Un instrument à vent a soit une perce
cylindrique, soit une perce conique.
Piston : mécanisme cylindrique sur lequel appuient les doigts du musicien pour modifier le parcours de l’air
dans l’instrument.
Pizzicati (singulier : pizzicato, signifie pincé en italien) : manière de jouer un instrument à cordes frottées en
effectuant un pincement de la (des) corde(s) avec le doigt, en opposition aux sons dits « Arco » qui eux, sont
produits par le frottement de l’archet sur les cordes.
Rallentando : indique un ralentissement passager dans le mouvement, et pour toutes les parties à la fois.
Sforzando : indication musicale signifiant qu‘ il faut jouer soudainement plus fort.
Thème : idée musicale mélodique, rythmique ou harmonique sur laquelle est construite une composition.
Tierce : intervalle séparant deux sons. Une tierce comprend trois degrés. Par exemple : do‐mi (trois degrés :
de‐ré‐mi) ou bien sol‐si (trois degrés : sol‐la‐si) forment une tierce.
Trille : technique instrumentale et vocale basée sur un battement rapide entre 2 notes voisines.
Tutti : désigne un passage où tous les instruments de l'orchestre sont sollicités et jouent ensemble, par
opposition à d'autres passages, plus spécifiquement destinés à un nombre limité d'instruments, un ou quelques
solistes.
30
Nicolas SIMON chef d’orchestre
Nicolas Simon fonde en 2000 l’ensemble instrumental VIBRATIONS, orchestre de chambre à la tête
duquel il donne de nombreux concerts en France et à l’étranger. De cet ensemble naîtra une
formation au projet novateur et ambitieux, la Symphonie de Poche, orchestre d’une dizaine de
musiciens proposant sous ce format, grâce à de brillants arrangements, une approche généreuse et
sans œillères de la musique classique.
Il est invité à diriger le London Symphony Orchestra, le SWR Sinfonieorchester Baden‐Baden und
Freiburg, l’Orchestre baroque de Durban (Afrique du Sud), l’Orchestre de chambre d’Auvergne,
l’Orchestre de Poitou‐Charentes.
Passionné par la transmission, il donne aux projets destinés aux jeunes musiciens et aux amateurs
une place importante dans son activité. Il collabore avec la Cité de la Musique de Paris dans de
nombreuses aventures humaines et artistiques fortes comme les orchestres Demos en Aisne et en
Isère, Take a bow avec le LSO ou A toi de jouer avec Les Siècles, projets amenant à la pratique
d’orchestre des jeunes amateurs. Il s’investit dans la vie musicale du département de l’Aisne à travers
l’Orchestre Symphonique Départemental et l’Orchestre d’Harmonie Départemental qui associent
jeunes, amateurs et musiciens des Siècles. Depuis avril 2014, il est le directeur artistique de la
Philharmonie du COGE (Chœurs et Orchestres des Grandes Ecoles de Paris).
31
Sébastien AMBLARD, récitant
Il interprète le moine et le cardinal dans Dommage qu’elle soit une putain, que Stuart Seide recrée en
janvier 2007 (tournée, plus reprise en octobre 2007).
Il joue dans Si j’avais su j’aurais fait des chiens de Stanislas Cotton, mis en scène de Vincent Goethals,
créé à Saint‐Nazaire en février‐mars 08 et qui sera repris dans le Off d’Avignon 2008 à Présence
Pasteur.
Précédemment, il met en scène le one man show de Pierre Cartonnet, ça va cartonnet (Zem Théâtre
et École de Cirque à Lomme, 2005) et encadre des stages de théâtre pour l’Unesco, 2000‐2002
(écriture et mise en scène).
Il est assistant à la mise en scène pour la Compagnie Les Petits Poids, Karim Troussi (2001‐2003) et
participe à plusieurs courts métrages Soufflé impérial et L’équilibre, réalisés par Pascal Roy ; Amnésia,
court métrage réalisé par L. Fagoaga ; Petits désordres en famille, La Ville et L’Amour en conserve,
une nouvelle de Jean‐Paul Wenzel, courts métrages, écriture et réalisation.
Il réalise le clip internet du duo Joanne avec Anne Frèches et Johann Chauveau.
32
orchestre national de lille région nord‐pas de calais
Créé grâce à la volonté de la Région Nord‐Pas de Calais avec l’appui de l’État, l’orchestre
national de lille dirigé par Jean‐Claude Casadesus donne son premier concert en janvier 1976 avec
Mstislav Rostropovitch. Depuis cette date, grâce au projet ambitieux de son directeur, il s’est imposé
comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec la volonté de “porter la musique
partout où elle peut être reçue”.
UN RAYONNEMENT EXEMPLAIRE
Chaque année, l’orchestre se produit dans sa salle de concerts du Nouveau Siècle à Lille (entièrement
rénovée et inaugurée en janvier 2013), dans sa région, en France et à l’étranger. Depuis sa création, il
a ainsi irrigué musicalement près de 250 communes du Nord‐Pas de Calais dans une démarche forte
de décentralisation. En véritable ambassadeur de sa région et de la culture française, il a été invité à
se produire dans plus de trente pays et sur quatre continents. Il prépare actuellement sa troisième
tournée en Chine (septembre 2014).
Au fil des années, l’orchestre a enregistré une trentaine d’opus salués par la critique et récompensée
par de nombreux prix (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Prix de l’Académie du disque français,
Prix de la SACD, Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque…).
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Je vais au concert…
Venir écouter un orchestre symphonique est un moment intense et riche en émotions. C'est l'occasion de rêver
en se laissant porter par la magie de la musique jouée en direct par des musiciens professionnels.
Pour que votre venue reste un moment de joie et d'émerveillement, il y a quelques petites règles à respecter.
En effet, la qualité du concert dépend bien souvent de la qualité d'écoute des auditeurs. La salle du Nouveau
Siècle peut accueillir jusqu'à 1750 spectateurs. Alors il faut que chacun s'y sente bien et veille à ne pas déranger
les autres.
La première des choses à faire est d'arriver à l'heure. Nous insistons vraiment sur ce premier point car rien
n'est plus perturbant pour l'orchestre et le public qu'un groupe de personnes retardataires qui s'installent dans
la salle. Nous allons devoir être très stricts sur ce point et nous ne laisserons plus entrer les groupes une fois le
concert commencé. Nous vous invitons donc à arriver bien à l'avance ainsi, les élèves pourront passer aux
toilettes avant le début du concert. En effet, on ne se déplace pas dans la salle pendant le concert.
Pour être bien, on peut par exemple ôter son manteau et s'asseoir confortablement dans son fauteuil, se
relaxer et discuter tranquillement avec ses voisins en attendant le début du concert, sans crier ni chahuter.
Ça y est !! Les musiciens entrent en scène. En signe d'encouragement et de bienvenue on peut les applaudir.
Une fois qu'ils sont tous installés, arrive un violoniste : c'est le violon solo.
Quand il entre en scène, le public l'applaudit car il est un peu comme le représentant de tous les musiciens de
l'orchestre. Il a un rôle très important. Quand il arrive au centre de la scène, il salue le public pour le remercier
des applaudissements.
Il reste debout pour demander au hautbois (ou au piano) de jouer une note : le LA.
Avec cette note de référence, tous les musiciens vont pourvoir accorder leurs instruments. A l'orchestre
national de lille, ce sont d'abord les instruments à vent qui s'accordent, puis les instruments à cordes. Une fois
que tout le monde est accordé, le violon solo s'assoit.
Alors le chef d'orchestre entre sous les applaudissements et se place sur son estrade, face à l'orchestre. Dans le
plus grand silence, le concert peut commencer.
Pendant que l'orchestre joue, il ne faut pas parler, pas faire de bruit pour ne gêner ni l'écoute des autres
spectateurs, ni la concentration des musiciens. Pour cette raison, nous rappelons aussi qu'il est INTERDIT de
prendre des photos pendant que les musiciens jouent et qu’il faut impérativement désactiver les téléphones
portables.
Une fois que le morceau est vraiment terminé, le chef se relâche et pose sa baguette. On peut applaudir pour
féliciter l’orchestre. Dans les morceaux qui comportent plusieurs parties, on ne doit pas applaudir entre les
parties pour ne pas couper l'élan musical de l'œuvre.
Maintenant que vous savez tout cela, vous allez pouvoir apprécier pleinement la musique et voyager dans
l'univers magique de l'orchestre symphonique alors…
Bon concert !
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