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Les stratégies financières des PME

au Maroc

Réalisé par :
Encadré par :
Hala HDIDOU
Mme BOUANANI 0
Yousra BARGHOUT
Table des matières :
INTRODUCTION : ............................................................................................... 2

I. LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES AU MAROC : .............................. 3

1. DEFINITIONS : ............................................................................................... 3
2. ROLES ET IMPORTANCES DES PME AU MAROC : ................................................... 5
II. LA STRATEGIE FINANCIERE : ........................................................................ 8

1. DEFINITION : ................................................................................................ 8
III. L’INTERVENTION DE L’ETAT POUR ENCOURAGER LES PME : ................. 10

1. PROGRAMME MOUSSANADA : ................................................................... 10


2. PROGRAMME IMTIYAZ : ............................................................................. 11
3. PROGRAMME INTILAKA : ............................................................................ 12
IV. LES APPROCHES DE FINANCEMENT DES PME MAROCAINES :................ 14

1. LE FINANCEMENT INTERNE : ........................................................................... 14


2. LE FINANCEMENT EXTERNE : ........................................................................... 15
CONCLUSION : ................................................................................................. 18

BIBLIOGRAPHIE /WEBOGRAPHIE : .................................................................. 19

1
Introduction :

Dès les années 60 l'industrialisation a été inscrite parmi les objectifs du


développement, mais l'option pour les grandes unités industrielles n'a pas
répondu aux attentes prévues. Il devient donc nécessaire de développer des
PME capables de promouvoir l'économie nationale et de donner une nouvelle
poussée en avant.

Il y’a lieu de souligner qu’aujourd’hui, plus que par le passé, le financement des
PME constitue l’un des thèmes de débats économiques les plus importants au
Maroc. Les PME sont devenues une composante essentielle du tissu
économique, un acteur fondamental dans le développement de notre pays ;
elles sont non seulement la clé de la croissance, mais également un levier
puissant du secteur privé dont l’impact en terme de développement n’est plus
démontrer.

L'importance de la PME vient du fait qu'elle est dotée d'un certain nombre
d'atouts irremplaçables. Cette catégorie d'entreprise peu capitaliste, mais dont
la contribution à l'emploi est intéressante, surtout dans un pays comme le
Maroc où le problème du chômage tend à s'intensifier chaque année, elle
permet de décentraliser les investissements, de mobiliser l'épargne privée, par
conséquent favoriser la régionalisation et enfin, rationaliser la production par la
diminution des coûts qui permet l'amélioration de la concurrence de
l'économie sur les marchés étrangers.

En effet, au Maroc Les PME représentent plus de 95% des entreprises. De ce


fait pour favoriser le développement de la PME partout où elle existe, les
pouvoirs publics se sont attelés à lui assurer un environnement macro-
économique, juridique, réglementaire et fiscale transparent, stable et
prévisible et lui faire bénéficier de renforcement du dispositif financier national
à travers la modernisation du secteur financier et l'apport d'une assistance
technique au secteur bancaire afin d'améliorer l'investissement au niveau des
PME. De ce fait, nous allons présenter dans une première partie la PME et les
stratégies financières.

2
I. Les petites et moyennes entreprises au
Maroc :
1. Définitions :

Il n’est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion
économique et à une notion de structure et d’organisation. Sur le plan
économique, la PME marocaine se caractérise par son incapacité à exercer une
influence significative sur son marché. Sur le plan de la structure, elle est
marquée par la prépondérance de la personnalité de l’entrepreneur
« propriétaire gérant »

Plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d’une
définition universelle fut abandonnée au profit des définitions élaborées en
fonction des données propres à chaque pays.

On distingue traditionnellement deux types de critères d’identification. D’une


part, des critères qualitatifs qui sont utilisés non seulement pour compléter les
premiers, mais aussi pour donner une idée précise de la PME, puisqu’ils
renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses méthodes de
gestion.

Selon la loi n°53-00 formant la Charte de la PME :

Selon la loi 53-00 formant "Charte de la PME" " du 23 juillet 2002, cette
catégorie d'entreprise a une définition "officielle". Selon l'article premier de
cette loi, la PME est une entreprise gérée et/ou administrée directement par
les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de
vote par une entreprise, ou conjointement par plusieurs entreprises, ne
correspondant pas à la définition de la P.M.E. (ce seuil peut, toutefois, être
dépassé lorsque l'entreprise est détenue par des fonds collectifs
d'investissement, des sociétés d'investissement en capital, des organismes de

3
capital-risque, des organismes financiers habilités à faire appel à l'épargne
publique - à condition que ceux-ci n'exercent, à titre individuel ou
conjointement, aucun contrôle sur l'entreprise). Par ailleurs, les PME doivent
répondre aux deux conditions suivantes : - avoir un effectif permanent ne
dépassant pas 200 personnes, - avoir réalisé, au cours des deux derniers
exercices, soit un chiffre d’affaires hors taxes inférieur à75 millions de DH, soit
un total de bilan inférieur à 50 millions de DH. Cette même charte propose
également des critères spécifiques aux entreprises nouvellement créées (c'est à
dire celles qui ont moins de deux années d'existence) : sont considérées
comme PME les entreprises ayant engagé un programme d’investissement
initial inférieur à 25 millions de DH et respectant un ratio d’investissement par
emploi inférieur à 250 000 DH.

Type d’entreprise effectif Chiffre d’affaire ou total bilan


Petite ou moyenne < 200 personnes < 75 millions de < 50 millions de
entreprise DH DH

Bien entendu ce type de définition n’est jamais définitif et peut faire l’objet, au
gré des circonstances économiques et sociales, d’aménagements de la part des
opérateurs économiques et des institutionnels.

Selon la commission mixte, composée de représentants de Bank Al-


Maghrib et du GPBM (Groupement Professionnel des Banques
Marocaines) :

Bien entendu ce type de définition n'est jamais définitif et peut faire l'objet, au
gré des circonstances économiques et sociales, d'aménagements de la part des
opérateurs économiques et des institutionnels. C'est notamment le cas de la
commission mixte, composée de représentants de Bank Al-Maghrib et du
GPBM (Groupement Professionnel des Banques Marocaines), qui est chargée
d'élaborer les nouveaux systèmes de rating bancaire, dans le cadre de
l'alignement des banques marocaines sur les nouveaux standards européens
issus des accords de "Bâle II". Le nouveau système proposé, qui devrait être
adopté par l'ensemble des banques marocaines au cours du deuxième
semestre 2004, propose des échelles de notation différenciées suivant la

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catégorie d'entreprise concernée (grande entreprise, PME, micro-entreprise),
ces dernières étant définies sur les bases suivantes :

Type d’entreprise Effectif Chiffre d’affaire ou total bilan


permanent
Grande entreprise >250 salariés > 75 millions de > 90 millions de
DH DH
Petite et moyenne < 250 salariés < 75 millions de < 90 millions de
entreprise DH Dh
Micro-entreprise < 10 salariés < 10 millions de < 15 millions de
DH dh

2. Rôles et importances des PME au Maroc :

Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME


occupe certainement une place importante en vue de sa participation efficace
à la promotion de dimension sociale et du développement économique.

La PME facteur de croissance :

Selon la direction des statistiques, la PME est présente dans tous les secteurs
d’activité économique avec un taux de 98% : l’industrie, l’artisanat et le BTP, les
commerces et enfin les services qui englobent le tourisme, les communications,
le transport, les services financiers. La part des PME est plus de 90% dans
toutes les branches d’activité sauf celle de la production et la distribution de
l’électricité, gaz et eau où la participation est uniquement de 50%.

En termes d’exploitation, les industries textiles et cuir viennent également en


tête (46%), suivies cette fois-ci par les industries agro-alimentaires (39%), et les
industries chimiques et para chimiques (10%).

Par contre en termes d’investissement, ce sont les industries chimiques et para


chimiques qui viennent en tête (34%), suivies des industries agro-alimentaires
(30%), et les industries textiles et cuir (21%).

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La PME, moteur de développement régional et base d’équilibre :

Un développement économique équilibré pour une nation n’est atteint que


lorsque chaque citoyen peut disposer des moyens de faire carrière dans sa
région ou dans sa localité sans être dans l’obligation de s’expatrier vers
quelques grands centres urbains, cet objectif qui est celui de toute politique
d’aménagement du territoire ne peut être atteint qu’avec le concours actif des
PME dont l’intégration à un tissu économique préexistant est plus facile que
celle de la grande entreprise.

La PME facteur de promotion sociale :

Si auparavant, le rôle de l’entreprise était limité à la simple production des


biens et services pour réaliser un profit et par conséquent participer à la
croissance économique nationale, le nouveau concept développement durable
met à sa charge des nouvelles responsabilités vis-à-vis de son environnement
notamment social et écologique.

En effet, pour s’inscrire efficacement dans le processus de développement, les


entreprises aujourd’hui, doivent prendre en compte d’autres objectifs, dans
leurs stratégies, en plus de l’efficacité économique pour être un « bon
citoyen » qui est socialement responsable.

Le principe de responsabilité sociale définit l’entreprise comme une


communauté de recherche des profits qui ne doit pas occulter l’engagement
social et environnemental. Ce principe encourage une éthique et un souci que
doit avoir l’entreprise volontairement et l’oriente aux bonnes relations avec ses
stadhouders (employés, clients, média, Etat, société civile…) au-delà de la
législation existante.

Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME


occupe certainement une grande importance en vue de sa participation
efficace à la promotion de dimension sociale. On estime qu’actuellement les
PME emploient plus de 80% de la population active répartie comme suit :

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Secteur d’activité Nombre d’employés
Secteur industriel 250.000
Secteur artisanal 2.000.000
Secteur du commerce 888.000
Secteur du tourisme 600.000

La PME facteur de souplesse et de renouvellement industriel :

La souplesse d’une économie est jugée à sa capacité de faire face aux


déséquilibres (conjoncturels ou structurels) induits par l’évolution
économiques. Les déséquilibres sont d’autant plus intensément ressentis qu’ils
affectent des branches concentrées et lourdes des entreprises de grande taille.
Ces dernières se caractérisent par une certaine rigidité de structure à
l’adaptation rapide au changement.

Le tissu des PME par contre ressent et réagit à un déséquilibre économique


d’une manière inégale et différentes selon la situation respectives des
entreprises, ainsi ce tissu joue un rôle d’amortisseur qui ralentit les effets de la
crise et qui dynamise la relance par sa capacité de réaction rapide.

Au-delà de cette souplesse, les PME sont source de renouvellement industriel a


travers le processus de disparition et de création d’entreprise, c’est-à-dire que
si les PME se caractérisent par un certain degré de mortalité et par une plus
grande sensibilité en phase de récession, elles représentent le gros des troupes
au niveau de la création des entreprises et réagissent plus rapidement à toute
politique de relance de l'activité économique. Elles constituent ainsi un facteur
de renouvellement et de vitalité industrielle par la diversité de leur présence
sectorielle.

L'essentiel pour le tissu économique est de maintenir un taux de naissance de


ces entreprises dit taux de rotation ou de renouvellement positif et de
qualification progressive par la création de nouvelles activités porteuses et à
forte valeur ajoutée.

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II. La stratégie financière :

La stratégie financière sert à assurer un financement suffisant et régulier a un


projet en développement. C’est un élément fondamental pour développer une
activité commerciale .au moment de création d’entreprise l’entrepreneur
cherche à réaliser des bénéfices et assurer la rentabilité ainsi qu’une stabilité
financière c’est ça le rôle de la stratégie financière. Donc elle permet de limiter
les risques.

1. Définition :

L’établissement d’une stratégie financière consiste à élaborer un plan d’action


pour financer durablement le développement d’une activité et lui permettre
d’atteindre son équilibre financier.

L’objectif de la stratégie financière évolue que l’on se situe sur le court, moyen
ou long terme.

Sur le court terme :

La stratégie de financement a pour but de permettre au projet d’entreprise de


pouvoir voire le jour. En effet, avant qu’un produit ou service soit lancé, son
développement peut prendre du temps et nécessiter des financements
importants. À ce stade, la stratégie de financement consiste donc à rechercher
les différentes formes de financements envisageables pour démarrer de
l’activité.

Le financement de court terme est le plus difficile à trouver car il se compose


souvent d’une multitude de petit financement successif. Il doit perdurer
jusqu’à’ ce que le modèle économique de l’entreprise soit suffisant pour
permettre à des organismes externes de mesurer sa rentabilité et de ce projet
à moyen et long terme. La durée de cette étape dépend de nombreux critères :

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 Critères en rapport avec le porteur de projet : situation personnelle,
nombre d’associés, capacité à convaincre, qualité du réseau,
réputation,…
 Critères en rapport avec l’offre (produit et/ou service) : pertinence de
l’idée, qualité du projet (présentation, caractéristique, différenciation,
…), caractéristiques du marché cible (taille des segments, importance
concurrentielle, taux de croissance, maturité, …)
 Critères en rapport avec le projet : complexité du projet, nature du
projet, potentialité du projet, nature et importance des financements
nécessaires, capacité à avancer rapidement, …

Sur le moyen terme :

Sur le moyen terme, l’objectif va consister à améliorer les produits ou services


existants ou à développer de nouvelles branches d’activités. Pour cela, la
stratégie de financement peut consister à s’appuyer sur les seuls bénéfices de
l’entreprise ou à l’inverse, de partir à la recherche de financement extérieurs.

L’objectif est de parvenir à financer l’amélioration de l’offre tant en termes de


produits que de services. Le financement de moyen terme doit être élaboré en
relation avec la stratégie commerciale afin de pouvoir la financer. Il nécessite
donc que l‘ensemble de la démarche stratégique ait été définie (de la
segmentation au positionnement).

La plupart du temps, le projet n’est pas suffisamment rentable pour s’auto


financer, la direction doit réfléchir à trouver des ressources externes.

Sur le long terme :

La stratégie de financement à long terme consiste à rationaliser les coûts de


production afin d’améliorer les performances financières de l’entreprise.
Autrement dit, l’objectif est de réussir à financer l’activité grâce aux seules
recettes, en évitant au maximum de recourir à des financements extérieurs.

L’objectif est de développer l’autofinancement et d’équilibrer la structure


financière de l’entreprise pour lui permettre de se développer le plus
efficacement possible, en évitant d’être contrainte de devoir recourir à des
financements extérieurs.

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III. L’intervention de l’Etat pour encourager
les PME :

1.Programme MOUSSANADA :

L’offre Moussanada est constituée de plusieurs packs de services couvrant tous


les besoins des entreprises. Ce programme prend en charge 60% à 80% des
coûts de prestations de services, dans le cadre d’actions non planifiées ou
planifiées dans un plan de progrès. La contribution financière de Moussanada
est plafonnée à 1 millions de DH par entreprise. L’entreprise peut réaliser deux
plans de progrès. Cette offre comprend un ensemble de plusde50 services
répartis dans les catégories suivantes :

 Stratégie de développement et investissement (notamment diagnostics


stratégiques et plans d’affaires).
 Affaires en famille et transmission d’entreprises.
 Comptabilité et finance (comptabilité analytique, contrôle de gestion,
etc.)
 Progrès et pilotage des performances (coaching opérationnel,
management des risques, etc.)
 Développement durable (audit des coûts énergétiques, etc.)
 Qualité et labellisation (certifications, audits, etc.)
 Gestion des ressources humaines et développement des compétences
(restructuration des RH, coaching, etc.)
 Productivité et maîtrise des coûts.
 Production et logistique (diagnostique industriels, gestion, assistance
technique, etc.)
 Innovation et développement technologique (formulation,
développement et mise en œuvre de projets d’innovation)
 Accès au marché (études de marché, analyse de l’offre exportable, etc.)

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 Système d’information (diagnostique et assistance à la mise en œuvre
de solutions).

 Comment bénéficier du programme MOUSSANADA ?

Le management de l'entreprise identifie les axes et les actions


d'accompagnement nécessaires à l'entreprise, et sélectionne le cabinet de
conseil choisi pour l'accompagnement, ensuite il faut s'inscrire sur la
plateforme dédiée par Maroc PME pour les entreprises désireuses bénéficier
de ce soutien sur un lien dédié. Après la validation des critères d'éligibilité, un
contrat de prestation de service entre la PME et l'organisme de conseil, en
parallèle d'une convention de partenariat entre la PME et l'organisme Maroc
PME, permettront de cadrer l'ensemble du déroulement de la prestation. En
résumé les étapes se déclinent comme suivant:

1. Demande d'éligibilité : Vérifier que vous remplissez les conditions


d'éligibilité au programme.

2. Validation d'éligibilité : Validation de votre éligibilité par MAROCPME.

3. Choix du partenaire : Choix de votre partenaire technologique.

4. Dépôt du dossier : Dépôt du dossier auprès de MAROC PME à Rabat.

5. Validation du dossier : Validation de votre dossier de subvention par


MAROCPME.

6. Démarrage du projet.

2.Programme IMTIYAZ :

Le programme IMTIAZ accompagne les chefs d’entreprises dans la réalisation


de leurs projets d’investissement et de développement, à travers l’octroi d’une
prime à l’investissement non remboursable(subvention). IMTIAZ permet aux
entreprises sélectionnées de financer 20% à 30% du coût global de leur projet
d’investissement matériel et / ou immatériel.

 Comment bénéficier du programme IMTIYAZ ?

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Pour financer son projet d’investissement, l’entreprise peut recourir à plusieurs
montages financiers :

 Crédit bancaire.
 Leasing (exclusivement réservé pour les investissements en
équipement).
 Financement mixte (crédit bancaire, leasing).
 Auto financement à 80% minimum.
 Pour les trois premiers modes de financement, l’entreprise doit
apporter au moins 20% de l’investissement total TTC sous forme de
fonds propres.
 Procédure :

Pour bénéficier du programme IMTIAZ, il suffit à l’entreprise de :

 Renseigner le formulaire de candidature IMTIAZ pour recevoir le dossier


d’Appel à Projets.
 Déposer le dossier de candidature complété auprès de la banque
partenaire, de la société de leasing ou de l’ANPME (en cas
d’autofinancement).

3.Programme INTILAKA :

Le Programme Intilaka a été développé suivant les directives royales et vise à


soutenir & financer les entreprises. Le 3 février 2020, le DG de la caisse centrale
de garantie a présenté les grands axes du programme intilaka.

Intelaka est une option de financement pour les TPE, PME et les jeunes
entrepreneurs. Intelaka a été créé avec l’intention de fournir tout le soutien
nécessaire pour financer votre projet. Le programme est destiné aux auto-
entrepreneurs, les micro-entreprises, les TPE, les entreprises exportatrices vers
l’Afrique et les jeunes diplômés. Intilaka se concentre également sur la
promotion des jeunes leaders, des petites exploitations agricoles et des
entreprises innovantes.

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 Les différentes offres du programme Intilaka :

Le programme Intilaka propose 3 nouveaux produits pour aider à promouvoir


les petites entreprises et les entreprises exportatrices.

 Le produit Damane Intilak: idéal pour les travailleurs indépendants, les


micros et petites entreprises et les jeunes diplômés. Ce programme a
quotité de garantie qui est de 80% pour les crédits inférieurs à 1.2million
de Dirhams. Il est conçu pour les entreprises en début de croissance ou
celles qui existent depuis plus de 5 ans.
 Le produit Damane Intilak Al Moustatmir Al Qarawi: Ce produit est fait
pour les petites entreprises, les jeunes porteurs de projets, les auto-
entrepreneurs. Il comprend aussi les petites entreprises exportatrices
vers l’Afrique, les petites exploitations agricoles et les projets bâtis sur
l’opération de Melkisation.. Le produit Damane Intilak Al Moustatmir Al
Qarawi est destiné à garantir des crédits d’investissement plafonnés à
1,2 million de dirhams.

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IV. Les approches de financement des PME
marocaines :

La première source de financement pour une entreprise est le financement


interne. Le financement externe est une solution de deuxième ordre auquel
l’entreprise recourt après avoir épuisé les sources internes.

1.Le financement interne :

L’autofinancement :

L'autofinancement peut être défini comme la part de la CAF qui reste après
déduction des dividendes à verser. Ils sont versés aux actionnaires, aux associés
ou à l'entrepreneur lui-même. Il s'agit donc des bénéfices non distribués à ces
derniers. C'est une source de financement importante pour l'entreprise qui
peut représenter la capacité d'une entreprise à se financer à travers ses
capitaux propres. Elle complète le financement par capitaux et par emprunts.

Il faut rappeler que la CAF représente les ressources internes dégagées par
l'activité de l'entreprise. Il s'agit d'un mode de financement. Elle finance elle-
même son développement (investissements, etc.). Cela lui évite de recourir à
des ressources extérieures (ex : emprunt).

Un autofinancement positif permet à l'entreprise notamment :

• De disposer de moyens qu'elle pourra librement allouer pour financer


ses investissements (n'entraînant pas de paiement d'intérêts).

• De diminuer sa dépendance vis-à-vis des tiers et d'avoir plus de


crédibilité.

• De se protéger des risques liés à un endettement excessif.

• De minimiser le risque des investissements ou le coût du capital.

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2.Le financement externe :

L’emprunt bancaire :

Dans ce mode de financement, la dette correspond au financement


intermédiaire. Elle comprend à la fois les dettes réalisées auprès des
établissements de crédit et les emprunts des organismes financiers. C’est la
source principale de financement externe des entreprises de taille réduit.

Emission d’action sur le marché bousier :

Pour gagner en flexibilité et en indépendance, la PME a intérêt à diversifier ses


sources de financement notamment en s’orientant vers le marché boursier. La
PME fait appel au marché boursier quand son niveau d'endettement est assez
élevé et que les conditions du marché sont favorables. Aussi Il permet à la PME
de diversifier ses modes de financement et de jouir d'une plus grande notoriété
en raison de sa présence dans les différentes revues financières ainsi que dans
le portail électronique de la bourse.

Capital risque :

Le capital-risque est un investissement réalisé sous la forme d'une prise de


participation au capital de sociétés innovantes ou en forte croissance, qui ne
sont pas encore cotées en bourse. En règle générale, les investisseurs restent
minoritaires au capital de l'entreprise, leur but étant de réaliser une plus-value
au bout de quelques années.

 Comment ça fonctionne ?

 Entrée de capital :
 1er cas :

Le capital-risque peut intervenir dès le début de l'aventure entrepreneuriale,


au moment de la création de l'entreprise, pour financer une idée très
prometteuse. Les fonds servent dans ce cas au développement d'un prototype,
du premier produit ou service, en rendant possible l'achat des matériels de
production et l'embauche des talents. On parle de premier tour de table, de
capital-amorçage ou de capital-innovation.

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 2ème cas :

Dans une entreprise existante et déjà pérenne, le capital-risque peut servir au


financement d'une nouvelle activité, comme la conquête d'un nouveau
marché, ou au lancement d'un produit ou service qui a fait ses preuves sur le
plan technique, mais pas encore sur le plan commercial. Ces fonds, considérés
comme des capitaux additionnels, sont utilisés pour soutenir la scalabilité
(montée en charge), les campagnes marketing ou le développement à
l'international. On parle ici de second tour de table ou de capital-
développement.

 Sortie du capital :

L'investisseur se rémunère essentiellement sur la plus-value qu'il réalise à sa


sortie du capital. Il a donc tout intérêt à étudier l'ensemble des options pour
maximiser ses gains. Il existe plusieurs situations de sortie du capital-risque :

 Le rachat des titres par les associés initiaux.


 La cession des titres à une entreprise tierce.
 L'introduction en bourse de la société.

Exemple de capital risqueur :

Business Angels, GLEN INVEST MAROC.

Love money :

La traduction littérale de love Money, permet déjà d’entrevoir en quoi consiste


ce type de financement. Le love Money ou l’argent de l’amour désigne les
sommes qui sont octroyées à un entrepreneur par des investisseurs avec qui il
entretient des relations affectives. Les investisseurs n’octroient les fonds qu’en
se basant sur les sentiments qu’ils éprouvent pour le porteur de projet.

Si l’on y pense bien, c’est la forme de financement la plus basique et la plus


évidente de toute activité économique.

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Affacturage :

Ce mode de financement consiste pour une entreprise à céder les créances non
encore échues à une société financière (factor) moyennant une rétribution qui
est égale à une proportion du montant dû par les clients débiteurs (entre 70 et
80%). La part restante représente la rémunération du factor et une contre-
garantie.

Avec l’affacturage, l’entreprise peut combler son besoin en fonds de roulement


d’exploitation qui résulte des décalages temporels entre les règlements des
clients et les paiements des fournisseurs. C’est donc un financement à court
terme. Cependant, ce mode de financement est celui dont le coût est le plus
important.

Crowdfunding :

Nouveau type de financement, le Crowdfunding est un financement participatif


dont la collecte de fonds se fait par le biais d’internet. C’est un système qui
consiste pour un porteur de projet à solliciter le concours d’investisseurs en
leur présentant son projet. Tout le processus de financement est géré en ligne
par le canal de plateformes spécialisée de Crowdfunding. Les sommes
proposées par les investisseurs peuvent être des donations, des prêts ou des
financements en capital.

Le Crowdfunding présente le double avantage de permettre aux entrepreneurs


de lever des capitaux d’une façon simple et rapide, et de permettre à des
personnes de tout niveau de revenu de pouvoir prétendre à l’investissement.

Leasing :

Le leasing ou crédit-bail désigne un mode de financement par lequel une entité


financière ou non, met à la disposition d’une entreprise un ou plusieurs de ses
actifs, pour que celle-ci les utilisent dans son exploitation quotidienne sur du
moyen terme. En contrepartie de cette mise à disposition, l’entreprise verse
des loyers périodiques au propriétaire du bien. Le leasing est bel et bien
différent d’une location pure et simple tant sur les plans fiscaux et
économiques que sur le plan juridique. Il est courant que le leasing soit assorti
d’une option d’achat en fin de période d’utilisation économique du bien.

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Conclusion :

Après avoir étudié les différentes modalités de financement des PME. On peut
conclure que la multiplicité des sources de financement et leur diversité ne
signifie pas la satisfaction des PME en termes de financement. Cette situation
s’explique par le rôle des institutions financières qui ne s’intéressent pas
suffisamment à l’étude des spécificités et des problèmes rencontrés par ce type
d’entreprise, permettra ensuite l’offre des produits plus adéquats à leur
situation.

Le problème de l’insuffisance des fonds propres dans la plupart des PME oblige
ces dernières d’accéder au marché de financement externe pour survivre et
garantir une croissance sur le marché. Cependant, la PME qui se caractérise
souvent par une faible structure, une main d’œuvre non qualifié et un manque
de communication interne, ne remplit pas les conditions nécessaires requises
par les institutions financière

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Bibliographie /Webographie :

 www.cpa.enset-media.ac.ma

 www.pme-maroc.blogspot.com

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