La Guimauve
La Guimauve
La Guimauve
Guide de production
sous régie biologique
p.A2
Ce document a été produit sous la supervision de la Filière des plantes médicinales biologiques du
Québec.
Rédaction et recherche
Entreprise AgroExpert inc.
Révision
Comité de révision technique composé de :
- Jacqueline Halde
- Lucie Mainguy
- Ghislain Pelletier
- Marie Provost
Soutien à la rédaction
Alain Rioux, agronome
Consultant pour la Filière des plantes
médicinales biologiques du Québec
Production
Infografik, design, communication
Utilisation du document
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Source : Filière des plantes médicinales biologiques du Québec, La guimauve, Guide de production
biologique, Sherbrooke, 2003, 14p.
Ce document sera disponible pour les membres, dans le site Internet de la Filière des plantes médicinales
biologiques du Québec à l’adresse suivante : http://www.plantesmedicinales.qc.ca
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec, mars 2003
Ta b l e d e s m a t i è re s
1. Description de la plante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1 Origine et utilisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Principaux aspects botaniques et physiologiques. . . . . . . . . . . . . . 2
2. Pratiques culturales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1 Préparation du terrain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Plan de rotation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Choix de semences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Semis et transplantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.5 Population et espacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.6 Besoins nutritifs de la plante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.7 Régie des plantes adventices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.8 Phytoprotection. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.9 Récolte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3. Post-récolte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.1 Nettoyage, découpe et parage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Séchage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.3 Entreposage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4 Conditionnement selon l’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.5 Emballage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.6 Transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.7 Analyses et contrôle de la qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
5. Particularités de la guimauve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
6. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Description
de la plante
Les lieux ouverts en bordure des marais salants de l’ouest de l’Europe constituent
l’habitat d’origine de la guimauve.
Les fleurs et les feuilles sont émollientes et utilisées en cataplasme et en bain pour
les dermatites et les éruptions cutanées. Les racines servent pour le traitement des
voies respiratoires, des maux de gorge, des symptômes du rhume et de la grippe, et
aussi pour traiter les ulcères et les lésions de l’estomac.
Les herboristes utilisent beaucoup la guimauve pour aider le travail d’autres herbes
en calmant les irritations, tant internes qu’externes. Toutes les parties de la plante
sont utilisables. La guimauve est une plante comestible et ne provoque pas
d’allergie, tant au contact prolongé qu’à l’utilisation.
La guimauve est une plante herbacée vivace, velue, aux tiges dressées peu
ramifiées, et aux feuilles épaisses, alternes, de 6 à 10 cm de longueur. Ses racines
sont profondes, ramifiées, jaunâtres, charnues, mucilagineuses (30 % m.s.) et
légèrement sucrées (10 % m.s.). Elles peuvent atteindre jusqu’à 50 cm de longueur
et 40 cm de profondeur. La première année de croissance, les tiges sont uniquement
feuillées. À partir de la deuxième année, de la mi-juillet à la mi-septembre,
s’épanouissent les fleurs blanches ou rosées, de 2,5 à 4 cm de diamètre, à 5 pétales.
Section 1 Le plant peut atteindre une hauteur de 100 à 150 cm sous nos conditions. Les zones
de rusticité de la guimauve vont de 5 à 8, mais des expériences faites au Québec ont
démontré que sa culture est également possible en zone 4B.
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P ra t i q u e s c u l t u ra l e s
Ses principales exigences sont le plein soleil, un sol riche en matières organiques
avec un bon drainage. Celui-ci ainsi que l’épierrement et le sous-solage si
nécessaire, s’avèrent importants, puisque les racines, pouvant atteindre 50 cm de
profondeur, risquent d’être déformées par une semelle indurée et être abîmées lors
de la récolte. Il faut éviter les sols lourds et compacts. Les conditions humides qui
sont présentes en novembre, lors de la récolte, ont démontré qu’il est préférable de
conduire cette culture sur des billons assez larges. L’été précédent la confection des
billons, il faut ameublir le sol par un labour profond suivi d’un bon hersage lors de
l’enfouissement de la fumure organique.
Les semences peuvent être obtenues chez les grainetiers ou récoltées à partir de
plants mères. Les disques contenant les graines sont prélevés avant les gels
d’automne. Il faut les briser pour en libérer les semences, les sécher à l’ombre et
séparer les graines foncées des enveloppes et des graines immatures.
Section 2
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2.4 Semis et transplantation
Le semis direct au champ n’est pas recommandé. Il est préférable de partir les plants
en serre ou en couche chaude. Les graines ne nécessitent ni trempage, ni stratifica-
tion avant le semis. La germination ne requiert pas de lumière et nécessite deux à
trois semaines. Le semis avec stratification peut germer en 8 jours. Selon des expéri-
ences québécoises, il est avantageux de faire un semis tardif (fin mai) en caissettes
pour éviter l’étiolement des plants avant la transplantation. Les plantules se
développent rapidement par la suite. Cette méthode simplifiée de production per-
met d’en réduire considérablement les coûts.
Le feuillage, qui évapore beaucoup d’eau, exige des arrosages réguliers. Il est bon
d’endurcir les plants dans leurs plateaux à l’extérieur quelques jours avant leur mise
en terre. La transplantation tardive au champ (fin juin) permet d’effectuer deux faux
semis avant de faire les billons. Le faux semis consiste à faire un hersage superficiel
afin de détruire le plus d’adventices possibles, qui sont alors à l’état de plantules ou
au début de la germination, et de réduire le sarclage manuel, source de
coûts importants.
La guimauve pousse bien dans un sol légèrement acide à neutre (pH 5.8 à 6.5) et
nécessite une bonne fertilité, notamment en azote, pour son développement.
Section 2 Les prélèvements en éléments majeurs d’une culture de guimauve sur deux ans sont
estimés à 100 kg/ha de N, 70 kg/ha de P2O5 et 120 kg/ha de K2O. Selon la fertilité,
on enfouira des fumures organiques qui peuvent être complétées par un apport de
Sul-Po-Mag, si une analyse de sol révèle une carence en potassium.
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2.7 Régie des plantes adventices
2.8 Phytoprotection
Les insectes ne semblent pas être une cause importante de dommages, si la fertilité
en azote n’est pas excessive. Dans ce cas, des insectes suceurs (puceron, cicadelle)
peuvent apparaître, sans pour autant causer de dommages à incidence
économique. La rouille (Pulcinia malvacearum), une maladie fongique attaquant
d’autres malvacées (mauve, rose trémière), est rarement dommageable pour la
guimauve, si ce n’est au cours de périodes prolongées de temps chaud et humide.
2.9 Récolte
La première étape est de faucher la partie aérienne, puis de récolter les racines.
Dans un sol riche en matières organiques et exempt de roches, il est possible
d’effectuer cette opération avec une récolteuse à pommes de terre réglée à la
profondeur appropriée. Il faut s’assurer que la profondeur de travail de la
machinerie de récolte est suffisante.
Ensuite, les racines sont détachées manuellement en deux ou trois parties, les
collets sont tranchés de la souche de tiges et débarrassés de la terre qui y adhère,
en prenant soin de ne pas les casser.
Section 2
5
Post-récolte
Les parties ligneuses avoisinant le collet de la plante doivent être retirées. Les racines
égouttées sont alors triées par grosseur et débarrassées des morceaux brisés,
meurtris, ou tachés. Par la suite, selon la demande, les racines sont sectionnées soit
transversalement à environ 5 cm de longueur, soit longitudinalement.
3.2 Séchage
Le séchage des racines en vrac dans un caisson de séchage, ou dans un séchoir avec
chariots de claies peut être fait à 40°C. Selon la grosseur des morceaux, la
turbulence de l’air et l’humidité relative dans le séchoir, le temps requis est
d’environ trois jours. Le pourcentage d’humidité des racines doit passer d’environ
70 % à l’entrée à 6 % à la sortie du séchoir. Les racines bien sèches ne doivent pas
courber mais bien casser sous la pression. Une fois cette opération complétée, il
faut laisser les racines encore trois heures au séchoir à 40°C.
3.3 Entreposage
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3.4 Conditionnement selon l'utilisation
Une partie du conditionnement est réalisé avant le séchage et une partie aussi près
que possible du moment de la livraison. Le produit final habituellement concassé et
tamisé doit correspondre aux spécifications de l’acheteur. Les fragments de
dimensions régulières avec une présence modérée de poussière fine obtiendront un
prix plus élevé sur le marché des herboristes Les plus belles racines peuvent faire
l’objet de valeur ajoutée à la ferme sur un marché de créneau. La racine séchée
entière façonnée avant le séchage peut servir de hochet à dentition pour les bébés,
ou encore, si elle est sectionnée, de « pastilles à mâcher » pour les personnes qui
ont des brûlements d’estomac.
3.5 Emballage
Le produit occupe plus d’espace, mais se conserve plus longtemps s’il est entreposé
sous forme entière. L’emballage d’entreposage de la racine séchée est donc
différent de l’emballage de la racine broyée prête pour la livraison chez le client, à
moins que celui-ci ne préfère des racines non conditionnées. Durant l’entreposage,
l’emballage en caisses de bois ajourées ou en barils de carton semble préféré.
Chaque emballage destiné au client doit porter une fiche signalétique (noms de la
plante, du cultivar, du producteur, dates et lieux de récolte, d’emballage) et un
numéro de lot correspondant aux registres de production de séchage et d’entre-
posage, conformes au cahier des charges biologiques.
3.6 Transport
Les variations de température doivent être évitées lors du transit des racines de
guimauve broyées et emballées. Le voisinage de matériel ou de gaz contaminants
doit absolument être évité dans les locaux et les véhicules. Surtout pour les
marchés éloignés, il faut s’assurer que les délais de transbordement et de
dédouanement seront réduits au minimum afin que l’acheteur reçoive le produit
dans un état d’intégrité et de fraîcheur. Les conteneurs de transit et les véhicules de
transport doivent protégés le produit de toute contamination et les transporteurs
doivent se porter garants de la propreté des véhicules, de l’absence de résidu de
produits de nettoyage ou autres, de l’intégrité des produits et de leur emballage, à
l’aide d’un ordre de livraison. Les précautions à prendre sont les mêmes que pour
les aliments secs.
Section 3
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3.7 Analyses et contrôle de la qualité
Section 3
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Re n d e m e n t é c o n o m i q u e
et marchés
Équipements requis
Équipements Description
Section 4
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Activités de production (coûts à titre indicatif )
Cette section présente l’ensemble des activités inhérentes à la production
commerciale de la guimauve. Le producteur peut s’y référer pour l’élaboration de
son budget prévisionnel.
Approvisionnement et services
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Salaires et commissions
Épierrage au besoin
Transplantation
Sarclage manuel
Récolte, séparation et transport des racines
Nettoyage et découpe des racines
Mise au séchoir et reprise du produit
Régie du séchoir, manutention, entreposage
Emballage
CSST ( 6 % des salaires versés )
Commission de mise en marché
(15 % des ventes estimées sur 3 ans)
Les prix du marché pour la racine de guimauve biologique croissent d’environ 5 % par
année. Selon certaines sources, la croissance de la demande serait d’environ 15 % par
année, mais les volumes ne sont pas disponibles. Il faut prendre garde de l’impact sur
le prix de l’arrivée soudaine d’un hectare ou plus de production. Il faut aussi tenir
compte des pays et des producteurs déjà actifs dans cette production. Ce sont les
pays de l’Europe de l’est qui approvisionnent traditionnellement les marchés.
Section 4
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4.4 Mise en marché
Il est impératif de prévoir des déboursés pour assurer la mise en marché des
produits. Jusqu’à présent, seules de petites quantités de racines de guimauve
biologique du Québec ont été mises en marché. Il est évident que la production à
grande échelle implique une ouverture vers le marché mondial, les marchés
québécois et canadien actuels ne pouvant absorber des volumes importants.
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Pa r t i c u l a r i t é s
d e l a g u i m a u ve
- La guimauve est une plante adoucissante. Elle est riche en mucilage qui est utilisé
pour calmer les irritations.
- Elle requiert un sol riche en matières organiques, qui est bien drainé et qui a
également un bon pouvoir de rétention de l’eau.
- Les racines sont difficiles à sécher. Il faut les couper en morceaux de 5 cm pour
en faciliter le séchage.
Section 5
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B i b l i o g ra p h i e
1. BLAKLEY, Tim et Lee, STUDIVANT. Medicinal Herbs in the Garden, Field &
Marketplace, USA, San Juan Naturals, 1999.
Section 6
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La réalisation de ce guide de production a été rendue possible grâce à la participation
financière des partenaires suivants :
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), dans le cadre de
son programme d’aide ConcertAction.
Le Centre de valorisation des plantes dont la mission est de favoriser l’émergence d’activités
économiques en horticulture, en biotechnologies et en plantes médicinales par le biais de
services scientifiques de mise au point de nouvelles technologies et d’activités d’essais.
L’entreprise Terratonic, fournisseur d’engrais naturels, d’émulsions de poissons et d’algues,
qui offre également des services techniques aux entreprises.
L’organisme de certification biologique Garantie Bio - Ecocert.