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Quelques éléments pour comprendre l’épreuve de Questions contemporaines 11

I. Quelques éléments pour comprendre


l’épreuve de Questions contemporaines
La réussite au concours d’entrée d’un IEP ne s’improvise pas. En 2018, seuls
13,5 % des candidats ayant passé les épreuves du concours commun d’entrée
en première année ont réussi ce concours, très sélectif. Le premier admis a

Méthodologie
obtenu une moyenne de 18 sur 20 et le dernier admis sur liste principale a
obtenu la note de 12. Les moyennes des candidats admis sont stables et il est
rarissime d’intégrer l’IEP avec une moyenne inférieure à 10/20.
Le rapport du jury du concours 2018 précise ainsi :
« Le très haut niveau de sélectivité combiné à des résultats finaux très
serrés nous permet d’insister immédiatement sur deux points : en premier
lieu cette procédure d’admission doit être préparée par les candidats et il
est très rare qu’un candidat soit admis sans s’y être préparé sérieusement
(a fortiori en devant réviser les deux thèmes de l’épreuve de Questions
Contemporaines), en deuxième lieu le fait de ne pas réussir ne doit surtout
pas être considéré comme un échec définitif et humiliant mais bien plutôt
comme un test grandeur nature qu’il conviendra de réitérer l’année suivante,
en tout cas si l’on est bachelier de l’année. »
L’épreuve de questions contemporaines consiste à traiter une question
d’actualité sous la forme d’une dissertation par une approche pluridisciplinaire,
en montrant sa maîtrise de références et de concepts théoriques essentiels
par rapport au thème étudié. D’une durée de trois heures, cet exercice doit
non seulement permettre aux candidats de montrer qu’ils ont assimilé des
connaissances de base sur la question traitée et qu’ils savent en faire un usage
adéquat, mais également qu’ils disposent de capacités d’analyse, de synthèse,
d’argumentation et de rédaction, qualités nécessaires pour entreprendre des
études en sciences politiques. Il ne s’agit pas d’une épreuve de culture générale
à strictement parler. En effet, les sujets à traiter sont nécessairement circonscrits
aux deux thèmes définis annuellement pour l’épreuve et n’impliquent donc
pas une connaissance « générale ». Ces thèmes sont renouvelés chaque année
(pour le concours 2019, il s’agissait du secret et du numérique, pour 2018,
il s’agissait des radicalités et de la ville ; pour le concours 2017, il s’agissait
de la sécurité et de la mémoire ; pour le concours 2016, de l’école et de la
démocratie ; pour le concours 2015, de la mondialisation et la famille et
pour 2014 de la culture et du travail) et sont connus en même temps que les

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dates des épreuves. Depuis trois ans, un thème sur deux est conservé et un
thème est modifié. Il y a donc un roulement organisé sur le rythme de deux
années. Il est fortement déconseillé aux étudiants qui préparent le concours
d’entrée aux IEP de faire l’impasse d’un des deux thèmes car il est tout à fait
possible (bien que peu fréquent) que les deux sujets au choix proposés aux
candidats ne portent que sur un seul des deux thèmes ou que l’un des deux
sujets mélange les deux thèmes. Faire l’impasse d’un des deux thèmes au
programme consisterait ainsi à jouer à la roulette russe. Cela était d’autant
plus vrai pour les étudiants qui préparaient le concours 2019 ou 2022 dans
la mesure où les deux thèmes retenus sont en interaction, le numérique
reconfigurant la question de l’intimité et de la transparence. De tels liens
sont également possible sur les thèmes retenus en 2024.
Les candidats doivent montrer qu’ils sont capables de traiter la question
posée en intégrant plusieurs aspects, par exemple historique, économique,
sociologique, philosophique afin de répondre à la question posée. Cette
épreuve spécifique n’a pas d’équivalent au lycée, il est dès lors difficile de se
raccrocher à des habitudes de travail acquises au cours de la scolarité. Il s’agit
d’une épreuve interdisciplinaire comme le précise le rapport du jury de 2018 :
« Il est important de savoir qu’il ne s’agit pas d’une épreuve de sciences
économiques et sociales, de philosophie ou d’histoire mais d’une épreuve pour
laquelle les candidats sont appelés à mobiliser des connaissances acquises
dans les diverses disciplines enseignées au Lycée. Les correcteurs sont invités
à valoriser les copies qui s’efforcent de valoriser l’interdisciplinarité. Ainsi
des connaissances tirées des programmes de SVT ou de Français peuvent
être utilement mobilisées. »
L’originalité dans les références utilisées ou les disciplines mobilisées
peut être facteur de différenciation et ainsi de réussite à cette épreuve.
Les correcteurs de l’épreuve de questions contemporaines sont invités à
valoriser les copies qui s’efforcent d’avoir « une approche véritablement
interdisciplinaire ». Mais qu’est-ce qu’une approche interdisciplinaire ? Il ne
s’agit pas de compiler des disciplines pour étaler sa culture. Il s’agit de partir
d’une problématique et d’associer les savoirs disciplinaires en vue d’apporter
une réponse ouverte ou des éléments de réponse pertinents. Depuis cette
année, chaque thème est proposé avec une liste de références recommandées.
S’il est encore trop tôt pour savoir quel usage il est attendu des références

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suggérées, il est vivement recommandé de les intégrer à son programme de


travail. La maîtrise de ces seules références est toutefois bien insuffisante
pour disposer du bagage nécessaire à l’épreuve de questions contemporaines.
L’analyse des rapports de jurys des années précédentes montre qu’il est
attendu des candidats :
• qu’ils soient capables de dégager le problème qui se cache derrière la
question qui leur est posée et d’y apporter une réponse cohérente. Ils

Méthodologie
ne doivent pas se contenter de reprendre la question posée (si le sujet se
présente sous la forme d’une question, ce qui n’est pas nécessairement le
cas) mais ils doivent identifier un problème et dégager une problématique
à partir de cette question : c’est-à-dire une série de questions liées,
interdépendantes auxquelles il faut tenter de répondre pour avancer vers
la solution au problème. Son opinion – ou sa réponse à la question – doit
être exposée d’une manière structurée ;
• qu’ils soient en mesure d’apporter un éclairage historique sur les
questions contemporaines : le phénomène est-il nouveau ? comment se
posait-il dans le passé ? quelle contribution de l’histoire à la situation
actuelle ? L’ancrage historique est important dans cette épreuve puisqu’il
permet de relativiser la portée des maux dont on tend à affliger l’époque
contemporaine ;
• qu’ils puissent établir des comparaisons et des décentrements de
perspectives en puisant leurs exemples dans différents domaines et/
ou dans différentes cultures : le problème se pose-t-il de la même
manière ailleurs qu’en France ? en Europe ? en Occident ? L’ouverture
vers la connaissance du monde est indispensable et les références
anthropologiques peuvent être judicieusement utilisées ;
• qu’ils évitent d’étaler leurs connaissances ou d’accumuler les références
sans en montrer l’enjeu, les implications quant à la question posée. Les
correcteurs préfèrent les copies structurées à partir d’un nombre plus
restreint d’arguments ou de références mais réellement exploités afin
d’apporter une réponse à la question étudiée.
L’épreuve de questions contemporaines suppose ainsi en préalable une
maîtrise de la méthode de la dissertation dont nous présentons les attendus et
formulons quelques conseils. L’analyse des annales des années passées suggère
que les questions posées sont souvent assez « classiques » et permettent aux
candidats ayant préparé cette épreuve avec sérieux de construire une réponse
mobilisant des références diversifiées. Il ne suffit pas de retenir un certain
nombre de connaissances en rapport avec les thèmes au programme. Il faut

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être en mesure de construire une argumentation à partir d’un problème


découlant de la question posée. Il ne s’agit donc pas d’une épreuve d’érudition
au sens strict. Mais la culture elle-même n’est pas synonyme d’érudition.
La boutade imputée au cardinal de Bernis, un diplomate du xviiie siècle ne
distingue-t-elle pas strictement érudition et culture ? Car « Trop de culture
épuise un champ fertile ». Il n’en reste pas moins vrai que la culture ne tombe
pas du ciel sans effort. La culture est ce qui s’oppose à la nature, elle suppose un
acquis, un effort, un travail d’assimilation et de mise en perspective critique.
Il est précisé par le jury du concours d’entrée à l’IEP que les correcteurs
valorisent l’interdisciplinarité des candidats qui mobilisent des exemples et
des références empruntées à des disciplines diverses. Il ne s’agit donc pas de
produire une dissertation d’histoire, de sociologie ou de philosophie mais
d’utiliser l’ensemble des cadres théoriques disponibles afin de construire
une réponse à la question posée. La prise de risque est également valorisée
lorsque les références sont réellement maîtrisées par les candidats, comme
l’indique la lecture des rapports du concours. Les correcteurs semblent en
effet déplorer deux tendances opposées dans nombre de copies : une première
tendance à être trop conceptuel, sans être capable de fournir des exemples
précis et des références maîtrisées, une seconde tendance à rester superficiel
en mixant des exemples sans être capable de les rattacher à des concepts
réellement maîtrisés. Or, le fait de pouvoir mobiliser des exemples précis
empruntés à l’actualité est fortement valorisé dans le concours d’entrée à
Science Po. Cela témoigne de la curiosité d’esprit et de l’intérêt des candidats
pour les études choisies. Inversement, si nombre de candidats sont bien
préparés et sont capables de citer les références essentielles en rapport avec
les thèmes au concours, peu d’entre eux maîtrisent réellement ces références
et sont capables de les expliciter dans le cadre d’un raisonnement structuré
et approfondi.

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Méthodologie de la dissertation sur les Questions contemporaines 15

II. Méthodologie de la dissertation


sur les Questions contemporaines
Comment s’y prendre face à un sujet de dissertation ?
Les lycéens ont en principe l’habitude de l’exercice de la dissertation.

Méthodologie
Cet exercice est en effet usuel dans la classe de terminale notamment en
philosophie. La plupart des règles et des conseils qui sont ceux de la méthode
de la dissertation philosophique sont applicables à l’épreuve des questions
contemporaines. L’idée selon laquelle il y aurait des canons à respecter dans
le cadre d’une dissertation de type sciences Po est un mythe. Là encore
l’analyse des rapports de jury des concours à l’entrée à sciences Po est très
instructive. Une dissertation peut être jugée excellente qu’elle fasse deux ou
trois parties, il n’y a pas de profil type pour cette épreuve. Cela ne signifie pas
cependant qu’il soit attendu des candidats qu’ils produisent une dissertation
philosophique. Au contraire, il faut associer, combiner plusieurs points de
vue disciplinaires pour construire un raisonnement équilibré.
L’épreuve de questions contemporaines est relativement courte. Trois heures
passent très vite lorsqu’il s’agit d’écrire un texte formellement irréprochable.
Il est donc important de dérouler une méthode de travail bien rodée et de
savoir maîtriser son temps. L’entraînement est indispensable pour parvenir à
tenir cette course contre la montre. Trop de dissertations rédigées à l’occasion
d’un concours ou d’une épreuve sur table commencent honorablement mais
donnent au correcteur l’impression d’un devoir inachevé ou bâclé pour des
raisons de temps.
La première étape de la construction d’une dissertation est le travail
préparatoire d’analyse du sujet.

Le travail préparatoire d’analyse du sujet


Il ne faut pas avoir peur de passer du temps à analyser le sujet. Ce n’est pas
une perte de temps. En effet, mieux vaut s’assurer de sa bonne compréhension
du sujet plutôt que de se lancer tête baissée dans des questionnements qui
n’ont aucun rapport avec le problème qu’on nous demande de traiter, ce
qui conduira au hors sujet, éliminatoire dans le cadre d’un concours. Pour

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une épreuve de trois heures, il faut consacrer au moins 45 minutes aux


trois premières étapes que sont l’analyse, la recherche des matériaux et
l’élaboration du plan.

Analyse du sujet
Il est conseillé de commencer par recopier le sujet exactement tel qu’il est
formulé sur une feuille de brouillon en soulignant ou en encadrant les mots-
clefs qui seront l’objet d’une attention particulière. Ces mots-clefs sont non
seulement les concepts ou les notions qui doivent faire l’objet d’une définition
(pour certains mots plusieurs définitions sont possibles, il faudra alors trier la
ou les définitions que vous choisirez de retenir pour donner du sens au sujet),
mais également les mots « nuance » qui permettent de centrer la réflexion et
d’en montrer les subtilités. Par exemple, pour le sujet proposé dans l’épreuve
de Questions contemporaines en 2014, « Le travail est-il toujours un facteur
d’intégration ? », le terme « toujours » devait structurer la réflexion. En effet,
il ne suffit pas de montrer que le travail puisse créer du lien social, il va
falloir se demander s’il n’y a pas des situations ou des facteurs par lesquels
le travail peut au contraire être destructeur de ce lien, voire favoriser une
forme de désintégration de la personne (cas du burn-out par exemple). Pour
le sujet « Faut-il avoir peur de ses désirs ? », il faudrait évidemment définir le
concept de désir et celui de peur, il faudrait également définir « faut-il » qui
peut traduire l’idée d’une nécessité impérative, d’un devoir moral (il faut
respecter les usages et coutumes de son pays) ou physique (il faut se nourrir
pour vivre). Parmi les définitions possibles, il faut ensuite sélectionner la ou
les définitions qui donnent sens au sujet ou choisir explicitement de jouer
sur une tension entre les différentes définitions possibles. Il faut prêter une
grande attention aux termes de cadrage tels que « toujours », « jamais » qui
vont jouer un rôle dans l’argumentation. Le niveau de lecture du sujet se
voit souvent à la prise en compte de ces termes parfois délaissés par les
candidats, à tort.
Mais comment définir les notions clefs ? Et surtout comment utiliser les
définitions qui auront été explicitées dans le corps de la dissertation ? Il est
plus facile qu’il n’y paraît de définir une notion. Il est possible de partir par
exemple du langage courant pour essayer de retracer son contenu implicite.
Par exemple, la notion de travail est liée à l’idée de peine, d’action douloureuse
mais nécessaire comme on peut le percevoir dans l’expression « être en
travail » concernant le stade de l’accouchement où les contractions agissent

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Méthodologie de la dissertation sur les Questions contemporaines 17

sur le rétrécissement du col. Lorsqu’on a du mal à proposer une définition, il


peut être aussi très utile de partir de l’étymologie du terme. Pour la définition
de la philosophie, il est possible de partir de l’association de philein (qui
désigne en grec une tension irrésistible, un désir, et par extension l’amour)
et sophos (qui renvoie à la chose sage, et par extension à la sagesse). Définie
usuellement par l’expression d’amour de la sagesse, la philosophie est avant
tout comme l’étymologie l’indique une attitude humble caractérisée par

Méthodologie
le désir d’atteindre ce qui nous manque. Le premier à s’être défini comme
philosophe étant Pythagore pour souligner humblement qu’il était ignorant
dans bien des domaines. Les candidats ayant des notions de latin ou de grec
pourront faire un bon usage de leurs enseignements reçus au collège et au
lycée. Quant aux autres, ils ont intérêt à préparer l’épreuve en utilisant un
dictionnaire d’étymologie par exemple ou en réalisant des fiches à partir des
notions clefs liées aux thèmes du programme de l’épreuve. Il est également
possible d’approcher la définition d’une notion en établissant un réseau des
notions opposées ou au contraire proches (par exemple pour la philosophie
on partira de la science, de la littérature ; pour définir le travail on pourra
partir des notions d’emploi, de loisir, de jeu…).

L’identification du problème et la problématisation


Après l’analyse des termes clefs du sujet, on doit être parvenu à identifier
le problème que le sujet cherche à soulever et à reformuler avec ses propres
mots la question qui est posée pour se l’approprier (attention à ne pas dévier
vers une question proche mais non identique). Vient ensuite une étape
essentielle : celle de la problématisation. Il convient, lors de la problématisation
du sujet, de se demander constamment si vos propos sont en relation directe
avec le sujet de dissertation pour ne pas partir vers les rivages dangereux du
hors sujet. On peut affirmer que le but principal de l’analyse du sujet est la
construction d’une problématique claire et pertinente.
La problématique est l’art de poser les problèmes. Problématiser, c’est être
capable d’interroger un sujet pour en faire sortir un ou plusieurs problèmes.
Élaborer une problématique suppose ainsi la capacité d’articuler et de
hiérarchiser ces problèmes selon leur importance et leur ordre nécessaire de
résolution. Ainsi se demander si le travail est toujours facteur d’intégration,
c’est d’abord se demander comment, par quels processus à l’œuvre le travail
peut créer du lien social ? L’effort de problématisation, c’est la « capacité à
faire surgir du sujet une série de questionnements et de problèmes articulés

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entre eux et à choisir un angle d’attaque pertinent et fécond » (Rapport du


jury, Capes de Sciences économiques et sociales, 1998). La problématique
doit être pertinente, centrale pour le sujet mais il faut également faire preuve
de pragmatisme et construire une problématique à partir de questions pour
lesquelles des réponses possibles peuvent être apportées. En particulier, pour
l’épreuve de questions contemporaines, il ne faut pas rabattre le sujet vers
des questionnements trop théoriques, en les enfermant par exemple dans
des débats internes à une théorie. En reprenant à nouveau l’exemple d’un des
sujets de la session 2014, « Le travail est-il toujours un facteur d’intégration ? »,
il serait maladroit de s’enfermer dans une lecture purement philosophique
du sujet à partir du lien qu’il est possible d’établir entre intégration sociale
et reconnaissance. Partir sur un débat relatif au travail comme activité
conduisant à la reconnaissance de soi par les autres chez Hegel et Fichte
ne permettrait pas de manifester sa capacité à tisser des liens entre les
disciplines pour traiter d’un sujet d’actualité. Le travail de problématisation
implique donc à la fois un travail de reformulation sous forme d’une ou
plusieurs questions imbriquées et/ou articulée et une stratégie argumentative
permettant d’esquisser une stratégie pour répondre de manière cohérente à
l’ensemble de ces questions.
On distingue la problématique englobante qui donne au sujet son extension
maximale (tous les aspects possibles du sujet sont abordés) et la problématique
actuelle (on ne se réfère qu’à l’état le plus actuel du débat théorique). Si le
sujet nous semble trop large, on peut se focaliser sur un angle d’attaque jugé
particulièrement pertinent à condition de bien souligner que la voie que l’on
emprunte n’est pas la seule possible mais est particulièrement intéressante
pour différentes raisons.
Il existe différents types de sujet :
• Les sujets à problématique explicite : ils sont introduits par les expressions :
« Faut-il… ? », « Peut-on… ? », « Est-il souhaitable… ? », « Dans quelle
mesure observe-t-on… ? » Ces sujets portent souvent sur des thèmes
qui prêtent à la controverse quant à la pertinence d’une notion ou
d’un auteur « Peut-on parler de fin du travail ? », quant à la possibilité
d’un phénomène « Le taylorisme est-il mort ? » ou à l’impact d’un
phénomène A sur un phénomène B « Les nouvelles technologies de
l’information changent-elles radicalement l’organisation du travail ? ».

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