La Souffrance: Revue Québécoise de Psychologie (2005), 26 (2), 5-7
La Souffrance: Revue Québécoise de Psychologie (2005), 26 (2), 5-7
La Souffrance: Revue Québécoise de Psychologie (2005), 26 (2), 5-7
Présentation
Quel psychologue n’a pas été confronté à la parole de personnes
exprimant leurs incompréhensions face à notre travail en lien avec la
souffrance? « Comment faites-vous? Ça doit être tellement exigeant
d’entendre la souffrance d’individus exprimée à la journée longue? » Ce
commentaire peut sembler sans importance, voire banal. Toutefois,
comment le psychologue clinicien, qui écoute la souffrance d’une personne
en détresse psychologique, arrive-t-il à donner un sens à cette souffrance?
Comment peut-il, en accueillant les blessures de l’autre, l’apaiser,
s’apaiser et donner un sens à leur existence respective? Voir l’autre
souffrir et être envahi par la souffrance peut rendre le psychologue
impuissant devant l’intensité de la douleur dont il est témoin. Que faisons-
nous avec cette impuissance et comment module-t-elle nos interventions?
Quel est notre seuil de tolérance à la souffrance psychologique? Comment
nous limite-t-elle dans nos interventions et dans notre rapport à l’autre?
Comment pouvons-nous la définir?
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RQP, 26(2)
Naomie Adelson, quant à elle, fait prendre une tout autre forme à la
souffrance. Dans son article La souffrance collective : une analyse
anthropologique de l’incarnation d’injustice, elle nous propose d’examiner
la souffrance collective et les solutions possibles en s’attardant au contexte
autochtone du Canada. Nous y verrons ici les liens qui unissent
souffrance, culture et collectivité.
Frédéric Doutrelepont
Centre de santé et de services sociaux Jeanne Mance –
CLSC des Faubourgs