Corr Td5 Mathappro
Corr Td5 Mathappro
Corr Td5 Mathappro
Exercice 1.
2 2
xa+1 2a+1 − 1
Z
a
(a) Si a 6= −1, x dx = = .
1 Z a+1 1 a+1
2
Pour a = −1, x−1 dx = [ln x]21 = ln 2.
1
(b) Soit on reconnaı̂t la dérivée de arcsinus sous l’intégrale, de sorte que le résultat
est arcsin 1 − arcsin 0 = π/2. Soit on fait le changement de variable x = sin t
et on trouve
Z 1 Z π Z π
dx 2 cos t dt 2 cos t dt π
√ = p = = .
0 1−x 2
0 1 − sin t2 0 cos t 2
(c) Pour x > 0, par intégration par parties,
Z x Z x Z x
x t
ln t dt = 1 × ln t dt = [t ln t]1 − dt = x ln x − x + 1.
1 1 1 t
Les primitives de ln sur l’intervalle R∗+
sont donc les fonctions x 7→ x ln x−x+c,
où c est une constante.
1 d 1 1
(d) Pour x > 0, ln0 (x) = . Pour x < 0, (ln(−x)) = − = . Donc
x dx −x x
x 7→ ln |x| est une primitive de x 7→ 1/x. R∗ n’est pas un intervalle, mais
l’union disjointe des intervalles R∗+ et R∗− donc les primitives de x 7→ 1/x sur
R∗ sont les fonctions fa,b : R∗ → R telles que fa,b (x) = ln |x| + a pour x > 0
et fa,b (x) = ln |x| + b pour x < 0, pour des constantes a et b quelconques.
Z π Z π √
4 4 − cos0 (x) π 2 ln 2
(e) tan(x)dx = dx = [− ln cos(x)]04 = − ln = .
0 0 cos(x) 2 2
(f) On fait le changement de variable y = sin x puis une intégration par parties :
Z π Z 1 Z 1
2
sin(x) y y 1
e sin(x) cos(x)dx = e y dy = [e y]0 − ey dy = e − (e − 1) = 1.
0 0 0
Z 2π
dt
Exercice 2. On veut calculer I = .
0 2 + sin t
1
2
1
(a) La fonction f : t 7→ est continue sur R, comme quotient de fonctions
2 + sin t
continues, avec un dénominateur ne s’annulant (2 + sin ≥ 1). Il est donc
intégrable sur le segment [0, 2π].
Z π
dt
(b) Puisque f est 2π-périodique, on a I = = F (π) − F (−π), où F
−π 2 + sin t
est une primitive de f . Par continuité de F (qui est même dérivable : c’est
une primitive), on en déduit :
Z T
dt
I = lim (F (T ) − F (−T )) = lim .
T →π T →π −T 2 + sin t
2 tan(t/2)
(c) sin(t) = 2 sin(t/2) cos(t/2) = 2 tan(t/2) cos2 (t/2) = .
1 + tan2 (t/2)
(d) La fonction φ : t 7→ tan(t/2) est une bijection C 1 entre ] − π, π[ et ] − ∞, +∞[,
donc on peut faire le changement de variable x = tan(t/2) dans l’intégrale du
(b) (notons que sur ]0, 2π[, on n’aurait pas pu, puisque φ n’est pas définie en
π). Ainsi, avec (c), et en posant X = tan(T /2), on trouve :
Z T Z X Z X
dt 1 2dx dx
= 2x 1 + x2 = 2
.
−T 2 + sin t −X 2 + 1+x2 −X x + x+1
Pour tout x ∈ R,
2
√2
!
1
1 1 3 2 d x+
= = =√ arctan √ 2 .
1 2
2
x2 + x + 1 3 3 dx 3
x+ 2 + 4 x+ 12
2
√
3
+1
2
Donc :
! !!
Z T 1 1
dt 2 X+ 2 −X + 2
=√ arctan √ − arctan √ .
−T 2 + sin t 3 3 3
2 2
En faisant T → π, donc X = tan(T /2) → +∞, on arrive à
2 π π 2π
I=√ + =√ .
3 2 2 3
Exercice 3.
(a)
(b) Le dessin montre que la somme des intégrales à gauche est l’aire du grand
rectangle, de côtés b et d, moins l’aire du petit rectangle, de côtés a et c.
(c) Comme f : [a, b] → [c, d] est une bijection croissante de classe C 1 , on peut
effectuer le changement de variable y = f (x). En remarquant que f (a) = c et
f (b) = d (bijection croissante), on trouve
Z d Z b Z b
−1 −1 0
f (y)dy = f (f (x))f (x)dx = xf 0 (x)dx.
c a a
Une intégration par parties donne alors :
Z d Z b
−1
f (y)dy = bf (b) − af (a) − f (x)dx.
c a
Z b Z d
D’où f+ f −1 = bd − ac.
a c
3
Exercice 5.
(a) On peut noter que M est un nombre réel (fini) par continuité de f sur le
segment [a, b]. Soit n ∈ N∗ . Pour tout x ∈ [a, b], on a 0 ≤ f (x) ≤ M . Par
croissance de t 7→ tn sur R+ , on en déduit f (x)n ≤ M n . En intégrant cette
Z b
inégalité sur [a, b], on arrive à f (x)n dx ≤ M n (b − a). Puisque la fonction
a
1 1
t 7→ t n est croissante sur R+ , il vient : un ≤ M (b − a) n .
(b) Par continuité de f sur le segment [a, b], f y atteint un maximum : il existe
x0 ∈ [a, b] tel que f (x0 ) = M . Par continuité de f , il existe δ > 0 tel que
∀x ∈ [a, b], |x − x0 | ≤ δ =⇒ f (x) ≥ M − .
Si x0 < b, on peut supposer x0 + δ < b (quitte à rétrécir δ) et alors [c, d] =
[x0 , x0 + δ] convient. Si x0 = b, on peut de même supposer b − δ > a et alors
[c, d] = [b − δ, b] convient.
(c) Si f est identiquement nulle, (un ) est la suite constante à 0. Sinon, M > 0.
Soit ∈]0, M [. Par (b), on dispose d’un segment [c, d] de longueur non nulle où
f ≥ M −. Puisque M − ≥ 0, on en déduit pour tout n ∈ N∗ : f n ≥ (M −)n .
Z d
En intégrant, il vient f n ≥ (M − )n (d − c). Par positivité de f , la relation
Z b c
1
de Chasles donne f n ≥ (M −)n (d−c) et, finalement, un ≥ (M −)(d−c) n .
a
Avec le (a), on obtient l’encadrement suivant :
1 1
∀n ∈ N∗ , (M − )(d − c) n ≤ un ≤ M (b − a) n .
1 1
Pour t > 0, t n = e n ln(t) tend vers 1 quand n tend vers +∞. Le membre de
droite tend donc vers M , et celui de gauche vers M − . Il existe donc N ∈ N∗
tel que
∀n ≥ N, M − 2 ≤ un ≤ M + .
Et cela prouve que (un ) converge vers M .
Exercice 6.
1 1 1
(a) Pour t ∈ [k, k + 1], ≤ ≤ . En intégrant cet encadrement, on trouve
k+1 t k
Z k+1 Z k+1 Z k+1
1 dt dt dt 1
= ≤ ≤ = .
k+1 k k+1 k t k k k
4
n
∗
X 1
(b) Pour n ∈ N , on considère un = − ln(n). L’inégalité de gauche de (a)
k
k=1
donne pour tout n ∈ N∗ :
Z n+1
1 1 dt
un+1 − un = − ln(n + 1) + ln(n) = − ≤ 0.
n+1 n+1 n t
Donc (un ) est décroissante. Pour n ∈ N∗ , l’inégalité de droite de (a) donne
n Z k+1 Z n+1
X dt dt
un ≥ − ln(n) = − ln(n) = ln(n + 1) − ln(n) ≥ 0.
k t 1 t
k=1
Donc (un ) est minorée par 0. La suite (un ), décroissante et minorée, converge
vers γ ∈ R, ce qui signifie exactement que un = γ + o(1) ou encore
n
X 1
= ln(n) + γ + o(1) quand n → +∞.
k
k=1
Et comme (un ) reste positive, sa limite γ est aussi positive.
Exercice 7.
f (x) − p(x)
(a) Par hypothèse, f (x) − p(x) = o(xn ), donc tend vers 0 quand
xn
f (x) − p(x)
x → 0. Il existe donc η > 0 tel que, si |x| < η, ≤ ou encore
xn
|f (x) − p(x)| ≤ |x|n .
(b) f est continue sur l’intervalle I donc y admet une primitive F et on choisit
celle qui s’annule en 0. Pour tout x dans I, on peut écrire
Z x Z x Z x
F (x) = f (t)dt = p(t)dt + (f (t) − p(t))dt.
0 0 0 | {z }
r(t)
1
(c) Considérons f : x 7→ . Soit n ∈ N. On calcule quand x → 0. En partant
1 + x2
1
du développement limité = 1 + x + · · · + xn + o(xn ) et en changeant x
1−x
en −x2 , on trouve
1
= 1 − x2 + · · · + (−1)n x2n + o(x2n ).
1 + x2
Le (b) permet d’intégrer terme à terme ce développement limité :
x3 x2n+1
arctan(x) = x − + · · · + (−1)n + o(x2n+1 ).
3 2n + 1
x3 x5 x7
En particulier, arctan(x) = x − + − + o(x7 ).
3 5 7
Exercice 9.
(a) L’intégrale est bien définie puisque f est intégrable sur un segment contenant
Z β
[α, β]. Comme f est positive, f ≥ 0. De plus, la relation de Chasles donne
α
Z α Z β Z b Z b
f+ f+ f= f = 0,
a α β a
| {z } | {z }
≥0 ≥0
Z β
donc f ≤ 0. Finalement, cette intégrale est nulle.
α
(b) Comme f est intégrable d’intégrale nulle sur [α, β], l’intégrale supérieure de
f sur [α, β] est nulle. Par définition, cela veut dire qu’on peut trouver des
fonctions en escaliers φ ≥ f dont l’intégrale est arbitrairement proche de 0,
Z β
donc par exemple telles que φ ≤ (β − α).
α
6
n−1
1X
De même, pour n ∈ N∗ , vn = g(k/n) avec g : [0, 1] → R définie par g(x) =
n
k=0
1
2
. La fonction g étant continue, (vn ) converge vers
x +3
Z 1 Z √1 √
dx 3 3dt 1 1 π
2
= 2
= √ arctan √ = √
0 x +3 0 3(x + 1) 3 3 6 3
√
(grâce au changement de variable x = 3t). Toujours selon le même principe, (wn )
converge vers
Z 1
1 1
xπ xπ Z
2xπ 3 9
sin cos dx = sin dx = (1 − cos(2π/3)) = .
0 3 3 2 0 3 4π 8π
Exercice 11.
(a) La fonction φi , affine, est de la forme indiquée : il s’agit de calculer les coef-
ficients αi et βi . Le premier est la pente de la droite représentant graphique-
f (xi+1 ) − f (xi )
ment φ : αi = . Le second s’obtient en calculant au point xi :
xi+1 − xi
βi = φi (xi ) = f (xi ).
(b) Pour i = 1, . . . , n − 1, φi−1 (xi ) = f (xi ) = φi (xi ), donc φ est bien définie et
continue (les morceaux affines se recollent bien). Son intégrale est donc bien
définie et c’est la somme des intégrales des φi sur [xi , xi+1 ], i.e.
Z xi+1
(xi+1 − xi )2
(αi (x − xi ) + βi )dx = αi + βi (xi+1 − xi )
xi 2
f (xi+1 ) + f (xi )
= (xi+1 − xi ) .
2
(Si f est positive, disons, on reconnaı̂t l’aire du trapèze situé sous le graphe :
hauteur fois demi-somme des longueurs des côtés parallèles.)
En sommant, on conclut :
Z b n−1
X f (xi+1 ) + f (xi )
φ= (xi+1 − xi ) .
a 2
i=0
(c) Le théorème des accroissements finis donne un réel µ ∈ [xi , xi+1 ] tel que
f (xi+1 ) − f (xi )
αi = = f 0 (µ).
xi+1 − xi
Ainsi, avec βi = f (xi ), on trouve
f (x) − φi (x) = f 0 (µ) (x − xi ) + f (xi ) − f (x).
Et le théorème des accroissements finis donne aussi un réel ν ∈ [xi , xi+1 ] tel
que f (xi ) − f (x) = f 0 (ν)(xi − x), donc on obtient
f (x) − φi (x) = (f 0 (µ) − f 0 (ν))(x − xi ).
(d) Puisque f est de classe C 2 sur le segment [a, b], |f 00 | est continue sur ce segment
donc bornée : soit M un majorant de |f 00 | sur [a, b].
Soit x un réel du segment [xi , xi+1 ], de longueur (b − a)/n. Pour majorer
|f (x) − φi (x)|, on utilise la formule ci-dessus en observant que l’inégalité des
8
Exercice 12. Soit x ∈ R. Comme l’exponentielle est égale à toutes ses dérivées
et vaut 1 en 0, la formule de Taylor-Lagrange dit que, pour tout n ∈ N, il existe
cn entre 0 et x tel que
n
X xk xn+1
ex = + ecn .
k! (n + 1)!
k=0
La suite (e ) est bornée (par e si x ≥ 0, par 1 si x ≤ 0). La suite (xn+1 /(n + 1)!)
cn x
n
!
X xk
tend vers 0, comme on l’a vu dans un TD précédent. Donc la suite
k!
k=0
x
converge vers e .