Gestion Financière Tek-Up

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Chapitre 1 : Introduction à la comptabilité financière

I- Définition de la comptabilité financière

La comptabilité financière peut être définie comme étant un processus (enchaînement de


procédures, d'opérations et de tâches visant à réaliser un produit final) qui consiste à collecter
les informations sur les faits et événements économiques d'une entité, les trier, les enregistrer,
les traiter, les évaluer et les classer selon des normes (règles) en vue de produire des
informations utiles à la maîtrise des activités de l'entreprise et afin d’établir une représentation
de synthèse utile à la prise de décisions économiques des utilisateurs.

La comptabilité est un processus à trois étapes :

- La première est relative à la saisie de l’information et ce à partir des documents écrits


appelés pièces justificatives tels que les factures d’achats et de ventes et les fiches de
salaires ;

- La seconde consiste à passer l’écriture comptable sur un document appelé le


journal ;

- La dernière consiste à établir des documents de synthèse à savoir les états financiers.

Saisie de l’information Enregistrement Synthèse

II- Activité de l’entreprise et objet de la comptabilité financière

II.1- Définition d’une entreprise

Dans le sens le plus général, l’entreprise est définie comme étant une « Organisation
composée d’hommes et de moyens techniques, financiers, d’informations, réunis en vue de
produire pour le marché des biens ou des services ».

II.2- Les flux issus de l’activité de l’entreprise

L’entreprise est un agent économique par lequel transite un certain nombre de flux
entrants et sortants.
Salariés Associés Prêteurs

Etat Entreprise Clients

Fournisseurs Organismes
sociaux (CNSS)

II.3- Les types de flux

- Les flux réels (ou physique) : flux de biens et services achetés ou vendus

- Les flux quasi-réels : flux de prestations diverses reçues des autres agents
économiques (travail apporté par le personnel,…)

- Les flux financiers ou monétaires : flux de paiement en contrepartie des flux réels et
quasi-réels

II.4- Objet de la comptabilité financière

L’objet de la comptabilité est l’enregistrement des flux réels, quasi-réels et financiers.

III- Les fonctions de la comptabilité financière

La comptabilité financière remplit trois fonctions principales :

 Fonction juridique : La comptabilité constitue un moyen de preuve pour les


transactions entre les partenaires d’où l’obligation pour les entreprises de tenir une
comptabilité.

 Fonction sociale : La comptabilité permet à des organismes étatiques tels que


l’institut national des statistiques (INS) ou la banque centrale (BCT) de s’informer sur
certains aspects sociaux comme les œuvres sociales prises en charge par l’entreprise
(Dons et subventions), les retenues sociales aux profits de la caisse nationale de
sécurité sociale,…

 Fonction économique et financière : Elle fournit aux dirigeants des informations


financières sur l’entreprise utiles à la prise de décision.
IV- Les documents de synthèse : Les états financiers

IV.1- Les objectifs des états financiers

Les états financiers constituent la principale finalité de la comptabilité. Ce sont des


mécanismes de communication dont la publication périodique est utile pour les utilisateurs
afin d’évaluer, comparer et prédire la rentabilité de l’entreprise.

Les états financiers


Processus = Utilisateurs des états
comptable Mécanismes de financiers
communication

Selon le système comptable des entreprises, les états financiers sont au nombre de quatre :
- Le bilan
- L’état de résultat
- L’état de flux de trésorerie
- Les notes aux états financiers.

Bilan Situation financière de l’Etp

L’état de résultat Performance de l’Etp


(Rentabilité)

L’état de flux de L’impact des activités de l’Etp sur


trésorerie sa trésorerie

Les notes aux états Informations explicatives et


financiers supplémentaires

 Le bilan est défini comme étant une représentation à une date donnée de la situation
financière de l’entreprise sous formes d’actifs et de passifs et des capitaux propres.
L’actif et le passif sont regroupés ou divisés d’après le degré d’incertitude relatif au
montant et au moment de la réalisation ou de la liquidation éventuelle. La situation de
l’entreprise dépend des ressources qu’elle contrôle, de sa structure financière (c'est-à-
dire ses besoins en capitaux empruntés et sa capacité d’endettement) et de sa liquidité
et solvabilité.
 L’état de résultat retrace les revenus et gains d’une part, et les charges et pertes d’autre
part, découlant d’un exercice comptable complet engendrant le résultat net de
l’exercice et reflétant ainsi la performance financière et la rentabilité de l’entreprise.
L’information sur la performance est utile pour prédire la capacité de l’entreprise à
générer des flux de trésorerie à partir des ressources qu’elle maîtrise et évaluer
l’efficacité avec laquelle elle pourrait employer des ressources supplémentaires.
 L’état de flux de trésorerie retrace l’évolution de la situation financière au cours d’un
exercice comptable. Il fournit des informations sur les activités d’exploitation, de
financement et d’investissement de l’entreprise, ainsi que sur les effets de ces activités
sur sa trésorerie.
 Les notes aux états financiers sont des informations explicatives et supplémentaires
permettant une meilleure intelligibilité des états financiers.

IV.2-Les utilisateurs des états financiers et leurs besoins

Utilisateurs des états


financiers

Utilisateurs internes Utilisateurs externes

Dirigeants Investisseurs à Banque Etat Autres tiers


risque

Prendre des - Valeur de l’Etp Capacité de Politique Capacité


décisions - Dividendes remboursement fiscale d’honorer ses
et engagements
sociale

Les utilisateurs des états financiers sont composés de deux groupes : les utilisateurs internes et
les utilisateurs externes.

Les utilisateurs internes des états financiers comprennent notamment :

- Les dirigeants et les services internes de l‘entreprise qui cherchent à apprécier l’équilibre
financier, la rentabilité, la solvabilité et la liquidité de l’entreprise afin de prendre les
décisions stratégiques qui s’imposent en matière d’investissement, de financement,
d’exploitation…

Les utilisateurs externes des états financiers comprennent notamment :

- Les investisseurs actuels (propriétaires de l'entreprise et actionnaires) et les investisseurs


potentiels qui s’intéressent à la valeur de l’entreprise et notamment à la rémunération des
actionnaires à savoir les dividendes et la plus-value en capital;
- Les bailleurs de fonds (ceux qui prêtent de l'argent à l'entreprise) qui cherchent à s’assurer
de la capacité de remboursement de leurs clients;
- L'Etat (administration fiscale ou fisc, les organismes sociaux telle que la CNSS, etc...) dont
l’objectif est d’asseoir sa politique fiscale, économique et sociale.

- Les tiers ou partenaires de l'entreprise (clients, fournisseurs,...) qui sont des personnes avec
lesquelles l'entreprise est en relations d'affaires. Ces divers utilisateurs s’intéressent à la
capacité de l’entreprise à générer des flux de trésorerie lui permettant d’honorer ses
engagements et à continuer son activité afin de sauvegarder les intérêts de ses partenaires.

Par ailleurs, les investisseurs sont dits à risques parce qu'ils acceptent d'investir dans
l'entreprise un capital déterminé contre une espérance de retour sur capital sous la forme de
flux futurs de trésorerie incertains. Le système comptable tunisien à l’instar de celui américain
et international est construit autour du choix des investisseurs à risque, comme utilisateurs
privilégiés à satisfaire en priorité car ces personnes fournissent des capitaux à risque. Ils ont
besoin d'informations pour les aider à évaluer leur patrimoine.

V- Le système comptable des entreprises (SCE 1996)

A la base du système comptable, on trouve le cadre conceptuel qui a permis d’établir des
normes comptables. Ces dernières représentent le cœur de la loi comptable tunisienne.

Cadre conceptuel Normes Loi comptable


comptables

V.1- Le cadre conceptuel


Selon le décret du 96/2459 du 30/12/96, le cadre conceptuel est défini comme suit : une
structure de référence qui sert de support et de guide pour l’élaboration des normes
comptables. Le rôle du cadre conceptuel est de :

- Permettre l’élaboration des normes comptables


- Faciliter l’arbitrage en cas de conflit
- Définir les caractéristiques de l’information financière
- Formuler les principes comptables pour l’élaboration des normes
- Spécifier les éléments qui doivent figurer dans les états financiers
- Fixer les règles d’évaluation des éléments figurant dans les états financiers

V.2- Quelques principes comptables fondamentaux

 Indépendance des exercices : La vie des entreprises est divisée en périodes de 12


mois consécutifs appelés exercices comptables. Ainsi, il faut rattacher à l’exercice
seulement les opérations qui le concernent.

 Prudence : La comptabilité adopte une vision plutôt pessimiste : il convient


d’enregistrer les diminutions de valeur dès qu’elles deviennent probables tandis que
seules les augmentations certaines seront prises en compte.

 Permanence des méthodes : Afin de permettre la comparaison des informations


comptables d’un exercice à l’autre l’entreprise doit utiliser toujours les mêmes
méthodes.

 Non compensation : Toutes les opérations doivent être comptabilisées sans


compensation (pas de compensation entre créances et dettes, entre charges et produits)

V.3- Les normes comptables

Il existe trois sortes de normes comptables : la norme comptable générale, les normes
comptables techniques et les normes sectorielles.

Norme comptable - Les règles de présentation des états financiers


générale - Dispositions relatives à l’organisation comptable
- Liste des comptes et leur fonctionnement

Normes comptables - Traite une question bien déterminée (Capitaux


techniques propres, Stocks,…)

Normes sectorielles - Fixent les modalités de traitement des opérations


spécifiques à certains secteurs
Chapitre 2 : Le bilan

I- Définition du Bilan
Le bilan constitue une représentation à une date donnée de la situation financière de
l’entreprise. Il se présente comme un tableau, daté, divisé en deux parties équilibrées :
- La partie gauche composée des actifs
- La partie droite composée des capitaux propres et passifs

L’actif est constitué des ressources économiques obtenues ou contrôlées par l’entreprise ayant
un potentiel d’engendrer des avantages économiques futurs au bénéfice de l’entreprise.

Un actif est pris en compte dans le bilan lorsqu’il est probable que des avantages économiques
futurs bénéficieront à l’entreprise et que l’actif a une valeur qui peut être mesurée d’une façon
fiable.

Le passif est constitué des obligations actuelles de l’entreprise, résultant de transactions ou


d’évènements passés nécessitant le sacrifice ou le transfert futur à d’autres entités de
ressources représentatives d’avantages économiques.

Un passif est pris en compte dans le bilan lorsqu’il est probable qu’un transfert de ressources
économiques résultera du règlement de l’obligation à la charge de l’entreprise et que le
montant de ce règlement peut être mesuré d’une façon fiable.

Les capitaux propres représentent l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduction
de tous les passifs. Ils comportent les diverses catégories de capital, les réserves et les
résultats non répartis. Le capital correspond à la somme de tous les éléments apportés par le
ou les propriétaires et laissés définitivement à la disposition de l’entreprise.

Le bilan est établi selon une périodicité régulière. Les entreprises établissent au moins un
bilan par année. L'année comptable est dite exercice comptable. L’entreprise établit un bilan à
la fin de chaque exercice comptable et la date à laquelle est dressé le bilan s’appelle « date
d’inventaire » ou « date de clôture d’exercice ». En Tunisie, l'exercice comptable correspond
à l'année civile.

Le bilan doit impérativement respecter l’égalité suivante :

Actifs = Cap. Propres + Passifs


Exemple 1 :
Deux associés X et Y créent une entreprise dont les moyens de production sont évalués à
150000 D. X apporte un camion valant 50000 D et Y apporte des machines valant 50000 D.
Etant donné que les associés ne disposent que d’un capital de 100000 D, ils contractent auprès
d’une banque un emprunt de 50000 D qui a permis d’acquérir un stock de matières
premières 10000 D, de construire un local 30000 D et de conserver une somme de 10000 D en
caisse pour financer le besoin d’exploitation de l’entreprise.

TAF : Etablir le bilan de constitution de la nouvelle entreprise.

Corrigé :

Bilan de constitution

Actifs Montant Capitaux propres et Passifs Montant

Actifs non courants Capitaux propres

Local 30 000 Capital social 100 000

Matériel industriel 50 000 Passifs non courants

Matériel de transport 50 000 Emprunts 50 000

Actifs courants Passifs courants

Stocks de matières premières 10 000

Liquidité et équivalent de
liquidité

Caisse 10 000

Total actifs 150 000 Total capitaux propres et 150 000


passifs

Remarque : Les actifs sont classés selon le critère de liquidité croissante (les biens les moins
liquides sont classés en haut de l’actif et les biens les plus liquides sont classés en bas de
l’actif). De même, les passifs sont classés selon le critère d’exigibilité croissante.
II- Distinction entre éléments courants et non courants

Les actifs d’un bilan peuvent être des actifs non courants ou des actifs courants. Un actif doit
être classé comme actif courant quand :

- Il fait partie des activités d’exploitation de l’entreprise et il est attendu qu’il sera réalisé ou
consommé dans le cours normal du cycle d’exploitation de l’entreprise.
- Il est détenu à des fins de placement ou pour une courte période. Il est attendu qu’il soit
réalisé dans les 12 mois à compter de la date de clôture.

Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non courants. Ces derniers sont par
conséquent :

- Les actifs qui sont destinés à être utilisés d’une manière continue pour les besoins des
activités de l’entreprise tels que les immobilisations.
- Les actifs détenus à des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas destinés à être
réalisés dans les 12 mois à compter de la date de clôture.

Un passif doit être classé comme passif courant lorsque :

- Il est attendu qu’il soit réglé par utilisation de la trésorerie provenant des éléments classés
comme actifs courants. Autrement dit, ces passifs sont générés dans le cadre de l’activité
d’exploitation.
- ou qu’il doit être payé dans les 12 mois qui suivent la date de clôture.

Tous les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non courants.

III- Information à présenter dans le corps du Bilan

III.1- Aux Actifs

Les éléments constitutifs de l’actif sont les suivants :

III.1.1- Actifs non courants

Les actifs non courants sont composés actifs immobilisés et des autres actifs non courants. Il
s’agit de biens nécessaires à l’activité de l’entreprise, qui sont destinés à servir de façon
durable et ne se consomment pas par le premier usage. Les actifs immobilisés sont composés
des rubriques ci-après :

- Immobilisations incorporelles : Les immobilisations incorporelles (sans substance


physique) regroupent le fonds commercial (composé de la clientèle et de l’achalandage),
le droit au bail (somme versée au locataire précédent pour le transfert de propriété
commerciale), les logiciels et les concessions de marque, brevets et licences (il s’agit des
dépenses engagées pour obtenir la protection accordée à l’inventeur ou à l’acquéreur du
droit d’exploiter une marque, un brevet ou une licence).

- Immobilisations corporelles : Les immobilisations corporelles regroupent les terrains,


constructions, matériel de transport, installations techniques, matériel et outillage
industriels, équipements de bureau…

- Immobilisations financières : On trouve sous cette rubrique les titres de participation, les
prêts à plus d’un an, les dépôts et cautionnements versés (sommes versées à des tiers à
titre de garantie jusqu’à la réalisation d’une condition suspensive) et les titres immobilisés
(actions immobilisées en portefeuille…).

- Autres actifs non courants : Cette rubrique regroupe les frais préliminaires (dépenses
engagées pour répondre aux obligations légales de constitution de l’entreprise ou de
modification du capital, ces frais sont souvent importants et ne peuvent être supportés par
un seul exercice comptable) et les charges à répartir sur plusieurs exercices. Les frais
préliminaires et les charges à répartir constituent des actifs fictifs (non valeurs).

III.1.2- Actifs courants

Les actifs courants sont composés des rubriques suivantes :

- Stocks : Ils sont composés des biens intervenant dans le cycle d’exploitation tels que les
stocks de matières premières, les stocks de marchandise et les stocks de produits finis.

- Clients et comptes rattachés : Cette rubrique est composée de toutes les créances liées à la
vente à crédit de biens ou services rattachés au cycle d’exploitation.

- Autres actifs courants : Cette rubrique regroupe les autres créances diverses telles que les
débiteurs divers, les créances sur l’état…

- Placements et autres actifs financiers : On trouve sous cette rubrique les prêts à moins
d’un an, les placements courants (titres acquis en vue de réaliser un gain à court terme)
ainsi que les parties à moins d’un an des prêts non courants.

- Liquidités et équivalents de liquidités : Cette rubrique regroupe les comptes caisses,


banque, C.C.P…
III.2- Aux Capitaux propres

Les capitaux propres se composent des éléments suivants :

- Le capital, les réserves, les autres capitaux propres (subvention d’investissement), les
résultats reportés et le résultat de l’exercice qui peut être bénéficiaire ou déficitaire. En cas
de perte le résultat de l’exercice est noté entre parenthèse (XXX).

III.3- Aux Passifs

Les éléments constitutifs du passif sont les suivants :

III.3.1- Passifs non courants

On distingue parmi les passifs non courants les éléments suivants :

- Les emprunts : On trouve sous cette rubrique les emprunts à plus d’un an.

- Autres passifs financiers : Ce poste regroupe les dépôts et cautionnement reçus, les crédits
fournisseurs d’immobilisation et les autres dettes non courantes.

- Les provisions.

III.3.2- Passifs courants

On distingue parmi les passifs courants les éléments suivants :

- Fournisseurs et comptes rattachés : Cette rubrique est composée de toutes les dettes liées à
l’achat à crédit de matières premières, marchandises ou services rattachés au cycle
d’exploitation. Les dettes fournisseurs d’immobilisation à moins d’un an figurent
également dans cette rubrique.

- Autres passifs courants : Cette rubrique regroupe les autres dettes diverses telles que les
créditeurs divers, les dettes vis-à-vis des employés, les dettes dues à l’Etat ou aux
organismes sociaux.

- Concours bancaire et autres passifs financiers : Il s’agit de dettes bancaires à moins d’un
an et de la partie à moins d’un an des emprunts à long terme.
Exemple 2 :
Au 31/12/N, l’entreprise « ABC » possède les éléments suivants :
Capital social : 60300 D ; Terrains : 15000 D ; Emprunts bancaires à + d’un an : 20000 D ;
Espèces : 1500 D ; Bâtiment industriel : 28000 D ; Créances sur les clients : 4200 D ; Dettes
dues aux fournisseurs d’exploitation : 6600 D ; Stock de matières premières : 12000 D ;
Matériel industriel : 19000 D ; Matériel de transport : 11000 D ; Résultat de l’exercice : à
déterminer.

TAF : Etablir le bilan de l’entreprise « ABC » au 31/12/N.

Actifs Montant Capitaux propres et Passifs Montant

Actifs non courants Capitaux propres

Terrain 15 000 Capital social 60 300

Bâtiment 28 000 Résultat de l’exercice 3 800

Matériel industriel 19 000 90 700 – 86 900 = 3 800

Matériel de transport 11 000 Passifs non courants

Emprunt 20 000

Actifs courants Passifs courants

Clients 4 200 Fournisseur d’exploitation 6 600

Stocks de matières premières 12 000

Liquidité et équivalent de
liquidité

Caisse 1 500

Total actifs 90 700 Total capitaux propres et 90 700


passifs

Si total actif > total capitaux propres et passifs donc l’entreprise a réalisé un bénéfice

Si total actif < total capitaux propres et passifs donc l’entreprise a subit une perte
Exemple 3 :
Les éléments du bilan de la société « XY » au 31/12/N sont les suivants :

Terrains : 20000 D ; Constructions : 35000 D ; Matériel industriel 5000 D; Crédit fournisseur


d’immobilisation : 20000 D ; Fournisseur d’exploitation : 4000 D ; Stock de marchandises :
63000 D ; Mobilier : 14000 D ; Fonds commercial : 10000 D ; Titres de participations :
10000 D ; dû à la CNSS 5000 D ; dû au personnel 5000 D ; Clients-effets à recevoir : 2700
D ; Fournisseur d’exploitation-effet à payer : 13000 D ; Clients : 14400 D ; Créance sur
l’Etat : 1000 D ; Banque : 9900 D ; Caisse : 2000 D ; Emprunt bancaire courant 10000 D ;
Capital social : 100000 D ; Réserves : 20000 D ; Résultat de l’exercice : à déterminer.

TAF : Etablir le bilan d’ouverture de l’entreprise « XY » au 31/12/N.

Actifs Montan Capitaux propres et Passifs Montant


t

Actifs non courants Capitaux propres

Fond commercial 10 000 Capital social 100 000

Terrain 20 000 Réserves 20 000

Construction 35 000 Résultat de l’exercice (187 – 177) 10 000

Mobilier de bureau 14 000

Matériel industriel 5 000 Passifs non courants

Titres de participation 10 000 Fournisseur d’immobilisation 20 000

Actifs courants

Stocks de marchandise 63 000 Passifs courants

Clients 14 400 Emprunt bancaire 10 000

Clients-effets à recevoir 2 700 Fournisseur d’exploitation 4 000

Débiteurs divers (créance sur l’Etat) 1 000 Fournisseur d’exp- effets à payer 13 000

Liquidité et éq de liquidité Créditeurs divers (5 000 + 5 000) 10 000

Banque 9 900

Caisse 2 000
Total actifs 187 000 Total capitaux propres et passifs 187 000

Exemple 4 :
Le 1/6/N, un commerçant acquiert l’activité d’une entreprise en reprenant son fonds de
commerce aux conditions suivantes : Equipements de bureau : 2000 D ; Marchandises : 3000
D ; Créances clients : 2500 D ; Eléments incorporels (clientèle, achalandage, droit au bail) :
4500 D (dont 500 D représente la valeur du droit au bail)

- Ce commerçant paie au comptant la moitié du prix d’acquisition et accepte, pour le reste,


trois billets de fonds de valeurs égales, à échéances successives de 6 mois à partir de la date
de constitution.

- Les frais d’acquisition (droits d’enregistrement, honoraires de l’avocat, frais de publicité)


s’élèvent à 2000 D. En outre, ce commerçant a trouvé des avoirs en banque de 6000 D

TAF : Dressez le bilan d’ouverture

Actifs Montan Capitaux propres et Passifs Montant


t

Actifs non courants Capitaux propres

Fond commercial 4 000 Capital social 11 000

Droit au bail 500 (20 000 – (6000 + 3000))

Equipement de bureau 2 000

Passifs non courants

Autres Actifs non courants Fournisseur d’immobilisation 6 000

Frais préliminaires 2 000 ((20 000-2 000)/2) * 2/3

Actifs courants Passifs courants

Stocks de marchandise 3 000 Fournisseur d’immobilisation à


moins d’un an
Clients 2 500 3 000
(18 000/2) * 1/3
Liquidité et éq de liquidité
3 000 à payer le 1/12/N (avant la
Banque 6 000
date de clôture de l’exercice)

Total actifs 20 000 Total capitaux propres et passifs 20 000


IV- Notion de situation nette comptable

La valeur du patrimoine (richesse) d’une entreprise est dite situation nette comptable, elle est
égale à la différence entre ce que l’entreprise possède et ce qu’elle doit, c'est-à-dire ce qui
reste à l’entreprise après remboursement de toutes ses dettes. La situation nette comptable se
confond avec les capitaux propres chaque fois que l’actif ne contient pas des actifs fictifs.
Dans ce cas, on a la relation ci-après :

SNC = Actifs – Passifs = (Capitaux propres + Passifs) – Passifs = Capitaux propres

En présence d’actifs fictifs la relation de la SNC devient :

SNC = Actifs réels – Passifs


= (Actifs- Actifs fictifs) – Passifs
= (Capitaux propres + Passifs- Actifs fictifs) – Passifs
= Capitaux propres - Actifs fictifs

Exemple 5 : En reprenant l’exemple précédent, calculer la SNC de l’entreprise

Corrigé SNC = CP – AF = 11 000 – 2 000= 9 000

V- Les modifications du bilan

Certaines opérations effectuées par l’entreprise ne touchent pas à l’équilibre du bilan, d’autres
sont parfois génératrices de perte ou de profit (résultat).

V.1-Modifications sans déséquilibre

Exemple 6 : En reprenant l’exemple précédent on suppose que le 5/6/N l’entreprise acquiert


une voiture valant 5000 D au comptant par chèque bancaire.
Actifs Montan Capitaux propres et Passifs Montant
t

Actifs non courants Capitaux propres

Fond commercial 4 000 Capital social 11 000

Droit au bail 500 (20 000 – (6000 + 3000))

Equipement de bureau 2 000

Matériel de transport 5 000

Autres Actifs non courants Passifs non courants

Frais préliminaires 2 000 Fournisseur d’immobilisation 6 000

Actifs courants (20 000 – 2000) * 2/3

Stocks de marchandise 3 000 Passifs courants

Clients 2 500 Fournisseur d’immobilisation à 3 000


moins d’un an
Liquidité et éq de liquidité
(20 000 – 2 000) * 1/3
Banque 1 000
3 000 à payer le 1/12/N (avant la
(6 000 – 5 000)
date de clôture de l’exercice)

Total actifs 20 000 Total capitaux propres et passifs 20 000

Lorsqu’une opération touche deux éléments de l’actif pour le même montant, elle ne modifie
ni le total du bilan ni son équilibre. De même, toutes les opérations qui touchent deux
éléments des capitaux propres et du passif pour le même montant, ne modifient ni le total du
bilan, ni son équilibre.

Exemple 7 : Le 10/6/N, achat à crédit d’un ordinateur pour 1000 D (remboursement dans 3
mois).
Actifs Montan Capitaux propres et Passifs Montant
t

Actifs non courants Capitaux propres

Fond commercial 4 000 Capital social 11 000

Droit au bail 500 (20 000 – (6000 + 3000))

Equipement de bureau 3 000

(2 000 + 1 000)

Passifs non courants

Autres Actifs non courants Fournisseur d’immobilisation 6 000

Frais préliminaires 2 000 ((20 000 – 2000))/ 2 * 2/3

Actifs courants Passifs courants

Stocks de marchandise 3 000 Fournisseur d’immobilisation à 4 000


moins d’un an
Clients 2 500
9 000* 1/3 + 1 000
Liquidité et éq de liquidité
3 000 à payer le 1/12/N (avant la
Banque 6 000
date de clôture de l’exercice)

Total actifs 21 000 Total capitaux propres et passifs 21 000

Les opérations qui touchent un poste d’actif et un poste des capitaux propres et du passif
changent le total du bilan sans toucher à son équilibre.

V.2-Modifications avec déséquilibre

Toutes les opérations modifiant à la fois le total et l’équilibre du bilan sont génératrices de
résultat (bénéfice ou perte).

Actifs > Capitaux propres et passifs → Bénéfice

Actifs < Capitaux propres et passifs → Perte


Pour rétablir l’équilibre du bilan, le résultat de l’exercice est porté aux capitaux propres en
plus s’il s’agit d’un bénéfice ou en moins s’il s’agit d’une perte. Cette méthode de
détermination du résultat est dite méthode patrimoniale. Si l'utilisateur peut être informé sur la
nature du résultat (déficit ou bénéfice) et sa consistance (montant), il ne dispose d'aucune
explication sur les éléments ayant contribué à la formation de ce résultat. Pour ce faire, la
comptabilité utilise un deuxième état de synthèse : l'état de résultat. Par opposition à la
méthode patrimoniale, la détermination du résultat par la différence entre les produits (gains)
et les charges (pertes) est désignée méthode des opérations.

Pour récapituler, il convient de distinguer entre ressource économique et ressource


financière. Alors que la ressource économique désigne tout élément susceptible de générer des
avantages économiques, la ressource financière désigne l'origine des capitaux qui financent
les ressources économiques de l'entreprise. Un actif est une ressource économique, un passif
est une ressource financière. La nécessaire égalité entre les emplois financiers et les
ressources financières fait que les totaux des deux parties du bilan sont toujours strictement
égaux. Le bilan est aussi une représentation du patrimoine d'une entreprise.

Actifs Montant Capitaux propres et Montant


Passifs
Actifs non courants Capitaux propres

Passifs non courants


Autres actifs non courants

Actifs courants

Liquidité et équivalent de Passifs courants


liquidité

Total actifs X Total capitaux propres et X


passifs
Série d’exercices

Exercice 1

Au 31/12/N, on extrait du bilan de la société « Amal » les éléments suivants :


Eléments Montants Eléments Montants Eléments Montants
Fonds commercial 10000 Constructions ? Clients 34000
Brevet Matériel de Banques
15000 40000 ?
transport
Terrains Stocks de Caisse
? 25000 ?
marchandises
Fournisseurs Dépôts et
Fournisseurs
d’immobilisation ? 32000 cautionnements 3000
d’exploitation
reçus
Personnel- Emprunts Etat et
Rémunération dues courants liés au collectivités
? 10000 15000
cycle publiques (Dettes)
d’exploitation
Emprunts bancaires Réserves ?
25000 Capital social ?
à long terme
Résultat de
? Total bilan 180000
l'exercice
(montants exprimés en dinar tunisien)

En outre, on dispose des informations suivantes :


- Le seul bâtiment propriété de l’entreprise, utilisé comme siège social, a coûté à l’entreprise
50000 DT dont 40 % représentant la valeur du terrain.
- Les avoirs en banques représentent le double des espèces déposées en caisse.
- La dette vis-à-vis du fournisseur d’immobilisations a été contractée pour l’acquisition du
brevet.
- Les capitaux propres représentent la moitié du passif de l’entreprise. D’autre part, les réserves
et le résultat de l'exercice représentent respectivement 12 % et 8 % du capital social.

Travail à faire : Dresser le bilan de la société «Amal» au 31/12/N


Exercice 2

Le 02/01/N, Walid, Kamel et Néjib constituent une entreprise "E". Les apports de chaque associé
sont les suivants :
- Walid apporte un lot de matières premières valant 15850 D, un lot de matériel de fabrication
d’une valeur de 33200 DT et 2000 DT en espèces. Walid prend à sa charge le règlement des
frais de constitution de l’entreprise qui s’élèvent à 1450 DT.
- Kamel apporte des ateliers 26000 DT (valeur du terrain a été évaluée à 16000 DT), 2 voitures
valant ensemble 4 000 DT et un lot de matériel industriel valant 2500 DT.
- Néjib participe à raison de 60 % du capital de l’entreprise. Il effectue un apport en espèces.
Les fonds en espèces apportés ont été répartis de la manière suivante: 20% en caisse, 70 % en banque
et 10 % en CCP.

Travail à faire : déterminer le capital de cette entreprise et dresser le bilan de sa constitution.

Exercice 3

Le 2 janvier N, Basma et Hanène décident de constituer la société « BH » dont l’objet est la


fabrication et la commercialisation des objets en plastique.

- Basma détient 70 % des parts sociales de la nouvelle société. Elle apporte les éléments suivants:
Bâtiment: 60000 DT (dont 20 % qui représentent la valeur du terrain), des équipements de bureau :
20000 DT, un matériel industriel : 25000 DT, un lot de matières premières : 5000 DT, un stock de
produits finis: 8000DT, des avoirs en banque : 7000 DT, un emprunt bancaire à plus d’un an : 15000
DT et un emprunt bancaire à court terme : 5000 DT.
- Hanène apporte un matériel de transport pour une valeur de 40000 DT et des espèces déposées en
caisse 5000 DT.
Durant le premier mois d’activité, l’entreprise « BH » a effectué les opérations suivantes :
- Obtention d’un emprunt bancaire à plus d’un an 50000 DT. L’entreprise a dépensé 75 % de cette
somme pour l’acquisition d’un nouveau matériel informatique et d’un logiciel de gestion de stock
sophistiqué dont la valeur a été estimée au tiers de celle du matériel informatique. Le reliquat a été
déposé dans le compte bancaire de l’entreprise.
- Règlement de l’emprunt à court terme en utilisant les avoirs en banque.
- Vente d’un lot de produits finis pour 5 000 DT à crédit (dont la valeur au bilan est de 3000 DT).
Travail à faire :
1) Analyser les apports des associés et établir le bilan de constitution de l’entreprise « BH »
2) Etablir le bilan de l’entreprise « BH » à la fin du premier mois d’activité.
Exercice 4

Messieurs A, B, C et D ont décidé de créer le 02/02/N une société à responsabilité limitée « Succès »
spécialisée dans la commercialisation des équipements et des fournitures informatiques. Il a été
convenu entre les associés que A, B, C et D auront respectivement les parts sociales suivantes dans le
capital de la société : 55%, 15%, 5% et 25%.

- Mr A apporte une villa devant servir comme siège social de la société, le prix de cette villa est estimé
par les associés à 50000 DT dont 20000 DT représentent le coût du terrain. Le reste de l’apport de Mr
A a été libéré en espèces.
- Mr B apporte une voiture d’une valeur de 11000 DT et 2 ordinateurs neufs valant ensemble 4000 DT
destinés à être vendus.
- Mr C apporte des ordinateurs qui seront utilisés dans la gestion de la société.
- Mr D apporte, quant à lui, les éléments actifs et passifs de son entreprise se décomposant comme suit
: Mobilier de bureau 13000 DT, clients 15000 DT, caisse 2000 DT, dettes diverses à court terme 1000
DT, fournisseurs d’exploitation3000 DT. Il a été convenu entre les associés que le supplément
d’apport de Mr D par rapport au pourcentage lui revenant dans le capital, lui sera réglé par la société le
31/10/N.

Travail à faire :
1) Calculer l’apport de chaque associé et déterminer le capital de la société « Succès ».
2) Etablir le bilan de constitution de la société « Succès ».
3) Déterminer la SNC de la société « Succès » à sa date de constitution.
Corrigé des exercices de la série 1 : Bilan

Exercice 1. Entreprise "Amal"

Terrain (T) + Constructions (C) = 50 000 DT


T = 0,4 * 50 000 = 20 000 DT et C = 30 000 DT
Banques (B) + Caisse (C) + Tous les autres actifs = Total bilan = 180 000 DT
Avec B = 2 C.

Tous les autres actifs = Fonds commercial + Brevet + Terrains + Constructions + Matériel de
transport + Stocks de marchandises + Clients + Banques + Caisse = 10 000 + 15 000 + 20 000
+ 30 000 + 40 000+ 25 000 + 34 000 = 174 000 DT

 3C + 174 000 = 180 000.  C = 2 000.  B = 2*2 000 = 4 000 DT

Total des capitaux propres + Total des passifs = 180 000 DT


Total des capitaux propres = 1/2 Total des passifs donc Total des passifs = 120 000DT et
Total des capitaux propres = 60000 DT.
Total des Passifs = Fournisseurs d'immobilisations (pour Brevet) + Personnel-Rémunérations
dues + Emprunts bancaires à long terme + Fournisseurs d'exploitation + Emprunts courants
liés au cycle d'exploitation + Dépôts et cautionnements reçues + Etat et collectivités publiques

Total des passifs = 15 000 + P + 25 000 + 32 000 + 10 000 + 3 000 + 15 000 = 100 000 + P
180 000 = (100 000 + P) + ½ (100 000 + P) donc P = 20 000 DT
Capital (K) + Réserves + Résultat de l’exercice = 60 000 DT
K+ 0,12 K + 0,08 K = 60 000 DT donc K = 50 000 DT ; Réserves = 6 000 DT et Résultat =
4 000 DT
Bilan de l’entreprise « Amal » au 31/12/N
(Exprimé en dinar)
Actifs Capitaux propres et passifs
N N-1 N N-
Actifs non courants Capitaux propres
Actifs immobilisés Capital social 50000 ………
Immobilisations incorporelles 25000 ……… Réserves 6000 ………
Immobilisations corporelles 90000 ……… Autres capitaux propres - ………
Immobilisations financières - ……… Résultats reportés - ………
Total des capitaux propres avant résultat de
Total des actifs immobilisés
115000 ……… l’exercice 56000 ……
Autres actifs non courants - ……… Résultat de l’exercice 4000 ………
Total des actifs non courants 115000 ………. Total des capitaux propres avant affectation 60000 ………
Actifs courants Passifs
Stocks 25000 ………. Passifs non courants
Clients et comptes rattachés 34000 ………. Emprunts 25000 ………
Autres actifs courants - ………. Autres passifs financiers 3000 ………
Placements et autres actifs financiers - ………. Provisions - ………
Liquidités et équivalents de liquidités 6000 ………. Total des passifs non courants 28000 ………
Total des actifs courants 65000 ………. Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés 47000 ………
Autres passifs courants 35000 ………
Concours bancaires et autres passifs financiers 10000 ………
Total des passifs courants 92000 ………
Total des passifs 120000 ………
Total des actifs 180000 ………. Total des capitaux propres et des passifs 180000 ……

Exercice 2. l'entreprise de "E" de Walid, Kamel et Néjib


1) Le capital est formé de la somme des apports.

L’apport de Néjib représente 60% du capital de l’entreprise, d’où Walid et Kamel possèdent ensemble
40% du capital social.
Apport de Walid = 15 850 + 33 200 + 2 000 + 1 450 = 52 500 D
Apport de Kamel = 26 000 + 4 000 + 2 500 = 32 500 D
Apport de Walid + Apport de Kamel = 85 000 = 40% du capital donc Capital = 212 500 D
Apport Néjib = 127 500 = 60% du capital social.
Les fonds en espèces 129 500 (apport de Néjib + 2 000 de Walid) : 20% en caisse = 25 900 ; 70% en
banques = 90 650 et 10% au CCP = 12 950.
Bilan de constitution de l’entreprise au 02/01/N
(Exprimé en dinar)
Actifs Capitaux propres et passifs
N N-1 N N-
Actifs non courants Capitaux propres
Actifs immobilisés Capital social 212500 ………
Immobilisations incorporelles - ……… Réserves - ………
Immobilisations corporelles 65700 ……… Autres capitaux propres - ………
Immobilisations financières - ……… Résultats reportés - ………
Total des capitaux propres avant résultat de
Total des actifs immobilisés
65700 ……… l’exercice 212500 ……
Autres actifs non courants 1450 ……… Résultat de l’exercice - ………
Total des actifs non courants 67150 ………. Total des capitaux propres avant affectation 212500 ………
Actifs courants Passifs
Stocks 15850 ………. Passifs non courants
Clients et comptes rattachés - ………. Emprunts ………
Autres actifs courants - ………. Autres passifs financiers - ………
Placements et autres actifs financiers - ………. Provisions - ………
Liquidités et équivalents de liquidités 129500 ………. Total des passifs non courants 0 ………
Total des actifs courants 145350 ………. Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés - ………
Autres passifs courants - ………
Concours bancaires et autres passifs financiers - ………
Total des passifs courants 0 ………
Total des passifs 0 ………
Total des actifs 212500 ………. Total des capitaux propres et des passifs 212500 ……
Actifs Montan Capitaux propres et Passifs Montant
t

Actifs non courants Capitaux propres

Terrains 16 000 Capital social 212 500

Construction 10 000

Matériel industriel 35 700

Matériel de transport 4000

Passifs non courants

Autres Actifs non courants Passifs courants

Frais préliminaires 1 450

Actifs courants

Stocks de marchandise 15 850

Liquidité et éq de liquidité

Banque 90 650

CCP 12 950

Caisse 25 900

Total actifs 212 500 Total capitaux propres et passifs 212 500

Exercice 3. Société "BH"


1)
Apport de Hanène = 40 000 + 5 000 = 45 000 D = 0,3 Capital donc Capital social = 150 000 D
Apport de Basma = 0,7 Capital = 105 000 D
= Total des actifs – Total des passifs = (60000+20000 + 25000 + 5000 + 8000 + 7000) –(15000 + 5000)
= 105 000 D
Bilan de constitution de l’entreprise « BH » au 02/01/N
(Exprimé en dinar)
Actifs Capitaux propres et passifs
N N-1 N N-
Actifs non courants Capitaux propres
Actifs immobilisés Capital social ou Compte de l’exploitant 150000 ………
Immobilisations incorporelles - ……… Réserves - ………
Immobilisations corporelles 145000 ……… Autres capitaux propres - ………
Immobilisations financières - ……… Résultats reportés - ………
Total des capitaux propres avant résultat de
Total des actifs immobilisés
145000 ……… l’exercice 150000 ……
Autres actifs non courants - ……… Résultat de l’exercice - ………
Total des actifs non courants 145000 ………. Total des capitaux propres avant affectation 150000 ………
Actifs courants Passifs
Stocks 13000 ………. Passifs non courants
Clients et comptes rattachés - ………. Emprunts 15000 ………
Autres actifs courants - ………. Autres passifs financiers - ………
Placements et autres actifs financiers - ………. Provisions - ………
Liquidités et équivalents de liquidités 12000 ………. Total des passifs non courants 15000 ………
Total des actifs courants 25000 ………. Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés - ………
Autres passifs courants - ………
Concours bancaires et autres passifs financiers 5000 ………
Total des passifs courants 5000 ………
Total des passifs 20000 ………
Total des actifs 170000 ………. Total des capitaux propres et des passifs 170000 ……

2)
Emprunt 50 000 → 0,75 pour l’achat du logiciel + matériel informatique = 37 500
3* Logiciel = matériel informatique → Logiciel = 37 500 / 3 = 12 500
Matériel informatique = 25 000
→ 0,25 en banque = 12 500
Banques = 7 000 + 12 500 – 5 000 (règlement de la dette) = 14 500
Résultat = 5 000 – 3 000 = 2 000
Bilan de l’entreprise « BH» au 31/01/N
(Exprimé en dinar)
Actifs Capitaux propres et passifs
N N-1 N N-
Actifs non courants Capitaux propres
Actifs immobilisés Capital social ou Compte de l’exploitant 150000 ………
Immobilisations incorporelles 12 500 ……… Réserves - ………
Immobilisations corporelles 170000 ……… Autres capitaux propres - ………
Immobilisations financières - ……… Résultats reportés - ………
Total des capitaux propres avant résultat de
Total des actifs immobilisés
182500 ……… l’exercice 150000 ……
Autres actifs non courants - ……… Résultat de l’exercice 2000 ………
Total des actifs non courants 182500 ………. Total des capitaux propres avant affectation 152000 ………
Actifs courants Passifs
Stocks 10000 ………. Passifs non courants
Clients et comptes rattachés 5000 ………. Emprunts 65000 ………
Autres actifs courants - ………. Autres passifs financiers - ………
Placements et autres actifs financiers - ………. Provisions - ………
Liquidités et équivalents de liquidités 19500 ………. Total des passifs non courants 65000 ………
Total des actifs courants 34500 ………. Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés - ………
Autres passifs courants - ………
Concours bancaires et autres passifs financiers - ………
Total des passifs courants 0 ………
Total des passifs 65000 ………
Total des actifs 217000 ………. Total des capitaux propres et des passifs 217000 ……

Exercice 4. Entreprise "Succès"

1) Soit K = capital social


Apport A = 50000 + espèces A = 0,55 K
Apport B = 11 000 + 4000 = 15000 = 0,15 K d’où K=100000 et espèces A= 5000
Apport C = équipement de bureau C= 0,05 K →équipements de bureau C= 5000
Apport D = Total des actifs – Total des passifs = (13000 + 15000 + 2000) – (1000 + 3000) = 26 000.
Or, la part de D dans le capital s’élève à 25% c'est-à-dire 25000.
Valeur des apports de D > part de D dans le capital. L’entreprise prend l’engagement de rembourser
ultérieurement le supplément d’apport de Mr D par rapport au pourcentage lui revenant dans le capital
donc il y a naissance d’une dette à porter au crédit du compte « associés comptes courants ».

1) Bilan de constitution de Succès au 02/02/N

(Exprimé en dinar)
Actifs Capitaux propres et passifs
N N-1 N N-
Actifs non courants Capitaux propres
Actifs immobilisés Capital social 100000 ………
Immobilisations incorporelles - ……… Réserves ………
Immobilisations corporelles 79000 ……… Autres capitaux propres - ………
Immobilisations financières - ……… Résultats reportés - ………
Total des capitaux propres avant résultat de
Total des actifs immobilisés
79000 ……… l’exercice 100000 ……
Autres actifs non courants - ……… Résultat de l’exercice - ………
Total des actifs non courants 79000 ………. Total des capitaux propres avant affectation 100000 ………
Actifs courants Passifs
Stocks 4000 ………. Passifs non courants
Clients et comptes rattachés 15000 ………. Emprunts - ………
Autres actifs courants - ………. Autres passifs financiers - ………
Placements et autres actifs financiers - ………. Provisions - ………
Liquidités et équivalents de liquidités 7000 ………. Total des passifs non courants 0 ………
Total des actifs courants 26000 ………. Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés 3000 ………
Autres passifs courants 2000 ………
Concours bancaires et autres passifs financiers - ………
Total des passifs courants 5000 ………
Total des passifs 5000 ………
Total des actifs 105000 ………. Total des capitaux propres et des passifs 105000 ……

3) SNC = actifs réels – passif = (Total des actifs – Actifs fictifs) – Total des passifs = Capitaux propres
– actifs fictifs. SNC = 100000 D (frais préliminaires = 0)
Chapitre 3 : Les sociétés commerciales et l’affectation du résultat

I. Définition légale de la société

« Une société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de
mettre en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois en vue de
partager le bénéfice qui pourra en résulter » Art. 1249 du Code des Obligations et
des Contrat (COC)
En consultant cette définition nous pouvons déduire les éléments caractéristiques
du contrat de la société.

a- Le nombre des associés


Toute société doit être composée au moins de deux associés.

b- L’apport
Lors de la constitution, les associes doivent transférer des apports à la société
sous forme :
- d’apport en numéraire : dépôt d’argent
- d’apport en nature : apport d’un bien autre que l’argent, il s’agit des
immobilisations corporelle ou incorporelle.
- d’apport en industrie : mise à la disposition de la société des connaissances
techniques, compétence, savoir-faire. L’apport en industrie doit faire l’objet
d’une évaluation pécuniaire pour déterminer la part de chaque associé aux
bénéfices et aux pertes.
Cet apport ne figure pas dans le capital social de la société.

Remarque : L’apport en nature peut être effectué de deux manières :


* Apport en propriété : se réalise par le transfert à la société de la propriété des
biens apportés et par mise de ces biens à la disposition effective de la société :
le bien quitte le patrimoine de la société
* Apport en jouissance : c’est la mise d’un bien à la disposition de la société
pour un temps déterminé sans transfert au profit de celle-ci du droit de
propriété.
En contrepartie des apports, les associés détiennent des droits dans la répartition
du capital social, selon la façon dont les apports sont rémunérés, on distingue :
 Les apports à titre pur et simple : ils sont rémunérés par des droits sociaux
c.a.d action, part sociale
 Les apports mixtes : la rémunération sera pour partie par des droits sociaux
et pour partie à titre onéreux.

Exemples :
L’associé AHMED apporte à la société « X » les éléments suivants :
- Constructions 300 000
- Installations techniques, mat. & out. Industriels 200 000
- Marchandises 100 000

Par contre, la société « X » s’engage à payer à la place de AHMED des dettes diverses
évaluées à 50 000 dt.
T.A.F :
1/ Qualifier la forme des apports de AHMED et calculer leur montant respectif.
SOLUTION :
L’apport total de AHMED c.a.d apport mixte est de :
300 000 + 200 000 + 100 000 = 600 000
Dont apports à titre onéreux 50 000 dettes sociaux

c- la participation de tous les associés aux résultats :

La société doit être constituée en vue de réaliser un bénéfice, ce qui la distingue


fondamentalement d’une association à but non lucratif. Le résultat doit être partagé
entre les associés en cas de bénéfice ou de perte (proportionnellement à la valeur de
leurs apports, en cas de perte il faut réunir les associés code 175 et 136 du COC.

d- Intention de collaborer à la gestion de la société :

C’est la volonté de tous les associés de participer de façon active, sur un pied d’égalité
à la marche de la société. Certains associés peuvent être gérant, tous les associés
peuvent participer :
- à la désignation de gérant ou des administrateurs
- à l’administration de la société
- au contrôle de la gestion
- et aux décisions importantes

II. Condition de validité du contrat

En plus des conditions concernant le fond (nombre des associés, apports,…). Il y a des
conditions de forme à respecter :
a- Le respect des règles générales du contrat
- le consentement des associés
- il faut que l’objet soit licite
- il faut que les associés soient aptes pour décider et agir

b- Le contrat de la société doit être établi par un écrit appelé statuts (ou acte
social). Dans les statuts on trouve les indications suivantes :
- la forme de la société
- l’objet social (but)
- le siège social
- le montant du capital social
- la durée de vie de la société (durée maximale 99 ans)
- la répartition du capital en apport
- les assemblés et leur périodicité
- les statuts doivent être publiés (enregistrés) après avoir été signés par les
associés.

c- La publicité de l’acte de société : 3 formes sont prévues pour la publicité des


sociétés :
1- le dépôt au greffe : 2 originaux des statuts doivent être déposés au greffe du
tribunal de première instance dans le mois qui suit la constitution de la
société.
2- l’immatriculation au registre de commerce : il s’agit d’une demande
d’immatriculation (N°) au registre de commerce, s’effectue auprès du greffe
du tribunal dans la région ou se situe le siège de la société.
3- Publication au J.O.R.T
Lorsqu’une entreprise ne respecte pas les règles de publicité, elle est
annulée.

III. Conséquences pratiques de la constitution d’une société

- Apres avoir publié la constitution de la société une distinction ou patrimoine


des associés avec celui de la société doit avoir lieu.
- Les associés n’ont aucun droit sur les biens de la société, ils n’ont qu’un
droit de créance (de propriété). Le capital social est devenu le gage exclusif
des créanciers de la société.
- Selon l’article 20 du code de commerce le capital social ne comporte que
l’apport en nature et en numéraire, donc l’apport en industrie ne peut y
figurer.
- La société est représentée par une personne agissant en son nom.

IV. Personnalité morale


La société commence à jouir de la personnalité morale (c.a.d qu’elle constitue un être
juridiquement distinct de la personne des associés) à compter de son immatriculation
au registre de commerce.
Les attributs de la personnalité morale :
- un patrimoine distinct de celui des associés
- le nom (dénomination social, raison social)
- le siège social ou domicile

RQ : comme toute personne, la société, personne morale, nait, vit, travaille et meurt.
Elle prend fin :
- par l’expiration du temps pour lequel elle a été constituée
- par la réalisation de son objet
- par l’annulation du contrat de société
- par la dissolution anticipée décidée par les associés
- par l’effet d’un jugement
- pour toute autre cause énoncée par les statuts

V. Différents types de sociétés


La classification la plus répandue des sociétés est la suivante :
- Les sociétés civiles
- Les sociétés commerciales

a- Les sociétés civiles

Ne peuvent par définition effectuer que des opérations civiles qui ne répondent pas
aux critères de la commercialisation. Les associés sont personnellement et
indéfiniment responsables des dettes sociales proportionnellement à leurs apports.
b- Les sociétés commerciales

On distingue généralement :
- Les sociétés de personnes
- Les sociétés de capitaux (ou par actions)
- Les sociétés mixtes (S.A.R.L)

Les sociétés de personne : société en nom collectif, société en commandite simple


On qualifie de société de personne les sociétés dans lesquelles les associés se groupent
en considération de leur personnalité « intuitus personae »
 SNC :

 responsabilité personnelle, illimitée et solidaire des associés


 les associés détiennent des parts de capital : parts sociales ou parts d’intérêts
en principe incessibles
 la société est dirigée par des gérants

 Société en commandite simple :

Comprends deux types d’associés :


 Les commandités, responsabilité personnelle illimitée et solidaire, ont la
qualité de commerçant
 Les commanditaires dont la responsabilité est limitée au montant des
apports.

Les sociétés de capitaux : sont des sociétés dont le régime n’est pas fondé sur la
personnalité des associés, mais formées essentiellement en fonction des capitaux
apportés (apports) on distingue :
 Société anonyme

 Responsabilité limitée à concurrence du capital souscrit par chaque


actionnaire
 Les actionnaires détiennent des actions négociables
 Doit compter au moins 7 actionnaires

Les sociétés mixtes :


Il s’agit d’une forme intermédiaire entre les sociétés de personne et les sociétés de
capitaux, on distingue :
 S.A.R.L

- Les associés sont choisis en considération de leur personne


- Responsabilité en principe limitée à concurrence des apports
- Les associés détiennent des parts sociales en principe incessibles

 S.U.A.R.L : associé unique


VI. Règle de fixité du capital et l’affectation du résultat
Les modifications du capital social ne peuvent être effectuées par les associés qu’en
respectant les règles de publicité imposées par la loi, afin que les créanciers sociaux et
d’une façon générale tous les tiers intéressés par la société en soient tenus informés.
Le capital est normalement fixe et ne peut être modifie qu’après une décision.

Selon l’article 12 du code de l’IRPP et de l’IS, le résultat net est établi après déduction
de toutes les charges d’exploitation.
Ce sont les associés qui se prononcent dans une décision collective sur l’affectation du
résultat.
Cependant leur décision devra respecter :
 la loi sur les sociétés commerciales

 les statuts qui peuvent contenir des dispositions relatives à l’affectation du


résultat

Remarque : la décision sur la répartition du résultat de l’exercice sera prise en (N+1)


et donc comptabilisé en (N+1).
Le bénéfice ne peut être intégralement réparti entre les associés car avant de procéder à
toute distribution, la société doit doter de réserves.

1-la réserve légale : elle est obligatoire et est égale à un vingtième (5%) des bénéfices
nets de l’exercice, diminués, le cas échéant, des pertes antérieures.
Elle cesse d’être obligatoire lorsqu’elle atteint le dixième du capital social (art.77 et
173 du CC).
Remarque : les Stes en non collectifs ne sont pas tenues de constituer une réserve
légale (n° de cpt 111).

2-les réserves statutaires : les statuts peuvent affecter durablement à l’entreprise une
partie des bénéfices sous forme de réserves (n° compte 112).
3-les réserves facultatives : …assemblé général des associés peut décider qu’une
partie des résultats soit laissée dans la sté en l’affectation à un compte de réserve
(réserve facultative) (ou autres resserves) n° compte 118.
Le bénéfice peut également être utilisé pour compenser des pertes d’exercices
antérieurs

Schéma général de répartition des bénéfices


Bénéfice Net
-pertes antérieures (report à nouveau N-1 solde débiteur)
= Base de calcul de la RL = solde 1
- réserve légale (5% du solde 1)
- réserve statutaire
+report à nouveau N-1 (solde créditeur)
= bénéfices distribuable
-réserve facultative
-dividende
=report à nouveau année N

Explications
1 - Les pertes antérieures (ou le report à nouveau déficitaires) sont formés de pertes
constatées à la clôture d’exercices antérieurs qui doivent être déduites du bénéfice de
l’exercice suivant ou ajoutées au déficit du dit exercice.
2- le report bénéficiaire est une fraction de bénéfice dont l’affectation est renvoyée à
l’exercice suivant.
3-Les dividendes représentent la part des bénéfices attribués aux associés.
EXERCICE

Le capital d’une SARL est constitué de 1000 parts sociales de 500 DT. Au 31 décembre N, on
relève les postes suivants au passif du bilan avant répartition :

 Capital 500 000 DT


 Réserve légale 48 000 DT
 Autres réserves 90 000 DT
 Report à nouveau débiteur N-1 (35 000 DT)
 Résultat de l’exercice bénéficiaire 115 000 DT

Dans le respect des statuts, l’assemblée générale des associés prévoit d’affecter ainsi le
résultat de l’exercice N :

 Dotation de la réserve légale au taux de 5% avec plafonnement de 10% du


capital
 Sur le reliquat, distribution d’un dividende de 67 DT par part

Travail à faire :

Tracer le tableau de répartition du bénéfice


Corrigé
Réserve légale = 5% bénéfice distribuable = 5% (115000 – 35000)= 5%80 000 = 4 000

Or réserve légale cumulée = 48 000


et 10% capital social = 10% 500 000 = 50 000
donc réserve légale maximale = 50 000 – 48 000 = 2 000
Répartition du bénéfice de l’année N
Bénéfice 115 000
Report à nouveau -35 000
Bénéfice distribuable 80 000
Réserve légale 2 000
Reliquat (solde) 78 000
Dividende 67 000 = 1 000 * 67
Résultat reporté (report à nouveau) 11 000
Chapitre 4 :
LA FONCTION FINANCIERE DANS L’ENTREPRISE

La fonction financière englobe l’ensemble des activités d’analyse, de planification, de


prise de décision et de contrôle quant à la collecte et l’emploi des ressources financières
de l’entreprise en vue d’atteindre ses objectifs.
Le fonctionnement de l’entreprise nécessite la mobilisation de fonds. La collecte de ces
ressources financières peut provenir, selon les besoins de l’entreprise, de sources multiples
ayant des maturités différentes et des coûts différents.
Section I : LES MOYENS DE FINANCEMENT
L’activité de l’entreprise et les décisions financières qui en découlent, nécessitent une
mobilisation de ressources financières à court terme et à long terme.
Selon le principe de l’équilibre financier (qui sera détaillé dans la section 2), l’entreprise doit
financer les emplois de court terme par des ressources de court terme et les emplois de long
terme par des ressources de long terme.
1-1- Les moyens de financement à court terme
Ce sont des moyens qui servent à financer le décalage dans le temps entre les entrées et sorties
de fonds liées à l’activité courante de l’entreprise. Ils ont, généralement, des échéances de
remboursement qui ne dépassent pas un exercice comptable. Parmi ces moyens on distingue :
le crédit fournisseur, le crédit bancaire et le factoring. Le crédit bancaire peut prendre la forme
d’un escompte commercial, de facilité de caisse ou de découvert bancaire.
1-1-1- Le crédit fournisseur
Il est né des transactions commerciales de l’entreprise. Il permet de financer l’acquisition de
moyens de production en gérant les contraintes de trésorerie. Il constitue la catégorie la plus
importante des crédits à CT notamment pour les PME.
1-1-2- L’escompte commerciale
L’opération d’escompte consiste à présenter et négocier à la banque un effet de commerce 1
avant son échéance. Cette opération constitue un moyen de financement car l’entreprise qui
détient l’effet recevra de la banque la valeur nominale diminuée des agios (commission
bancaire + intérêts calculés sur la période séparant la date de négociation de l’effet de son
échéance).

1
Un effet de commerce (traite) matérialise une dette qui provient d’une vente à crédit. Le créancier (tireur)
donne l’ordre au débiteur (tiré) de payer une somme qui représente le montant de la dette (valeur nominale) à
une date déterminée (échéance) au porteur de la traite (tireur ou bénéficiaire)
Mais, l’escompte ne peut pas être considéré comme une cession de créance. C’est une avance
garantie par le créancier qui devient exigible si, à l’échéance le débiteur s’avère insolvable.
1-1-3- La facilité de caisse
C’est une forme de crédit bancaire à très CT qui se présente sous forme d’avances en compte
courant pour financer les décalages entre les entrées et sorties de fonds. Le montant de ce
crédit se calcule en fonction des besoins d’exploitation de l’entreprise. La facilité de caisse
peut être répétitive à condition qu’elle soit soldée (remboursée). Sa durée peut aller de
quelques jours à un mois.
1-1-4- Le découvert bancaire
Le découvert bancaire est une forme de crédit à CT, par lequel la banque accepte d'honorer
des dépenses au-delà des sommes qui figurent sur le compte bancaire de l’entreprise. Ce qui
rend le compte débiteur. Le montant du découvert est généralement plafonné par la banque et
est soumis à un taux d’intérêt élevé. Le découvert permet à l’entreprise d’honorer ses
engagements et éviter des problèmes de solvabilité mais constitue un moyen de financement
onéreux.
1-1-5- Le factoring (affacturage)
C’est une technique de financement qui consiste à obtenir de manière anticipée des sommes
correspondant aux créances et à sous-traiter le recouvrement de ces créances à un
établissement de crédit. Pour cela, un contrat est établit par lequel l’établissement de crédit
(factor) achète les créances détenues par une entreprise (fournisseur) sur ses clients et se
charge d’effectuer le recouvrement moyennant une commission. En contre partie, l’entreprise
reçoit un pourcentage du montant des créances qui est négociable et dépend de la qualité du
débiteur.

1-2- Les moyens de financement à long terme


La mobilisation de fonds à LT engage l’entreprise sur plusieurs années, représente
généralement des montants importants et sert à financer les investissements de l’entreprise. Il
existe plusieurs modes de financement à LT : l’emprunt bancaire à LMT, le crédit-bail,
l’emprunt obligataire et le recours aux capitaux propres.
1-2-1- Le crédit bancaire à LMT (Emprunt indivis)
Ces emprunts sont accordés par les établissements de crédit pour financer des investissements
de création, d’extension ou de renouvellement du matériel. Ils sont généralement soumis à des
garanties et admettent des taux d’intérêt plus faibles que les crédits à CT.
1-2-2- Le crédit-bail (Leasing)
C’est un moyen de financer les besoins en équipements. Il consiste en un contrat de location
de bien d’équipement entre l’entreprise (le preneur) et une société de leasing (le bailleur) qui a
acquis le bien dans ce but. L’entreprise s’engage contractuellement à payer des loyers
(redevances) au bailleur pendant une période déterminée (plus d’un an) à l’issue de laquelle
elle dispose de trois options : restituer le bien, renouveler le contrat ou acheter le bien en
payant, éventuellement, une valeur résiduelle (c’est l’option la plus utilisée en pratique).
1-2-3-L’emprunt obligataire
C’est un emprunt émis par une entreprise auprès de plusieurs préteurs. Le montant de
l’emprunt est divisé en un nombre de titres de créances appelés obligations. Les obligations
sont négociables sur un marché (le marché obligataire) mais elles admettent une durée
déterminée et un revenu fixe.
1-2-4- Le recours aux capitaux propres
Il peut prendre trois formes :
- L’autofinancement : Il s’agit de réinvestir les bénéfices réalisés pour financer de nouveaux
investissements. Cette forme de financement permet à l’entreprise de réaliser sa croissance par
ses propres ressources. La capacité d’autofinancement dépend des performances de
l’entreprise ainsi que de sa politique de distribution des dividendes.
- L’augmentation du capital : Elle consiste à faire appel aux actionnaires actuels ou à de
nouveaux actionnaires pour injecter de l’argent dans l’entreprise. Elle se fait par l’émission de
nouvelles actions ce qui permet d’accroitre la capacité d’endettement de l’entreprise.
- L’utilisation des réserves de l’entreprise : elle consiste à transférer une partie des réserves
statutaires ou facultatives vers le capital social.
Section II : ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER
Le gestionnaire financier collecte périodiquement des informations surtout d’origine
comptable. Ces informations sont traitées puis analysées pour dégager les points forts et les
points faibles de la situation financière. A la lumière de cette analyse, un ensemble de
décisions sont prises pour valoriser les atouts et corriger les faiblesses.
L’analyse de la situation financière d’une entreprise passe, entre autres, par l’évaluation
de son équilibre financier qui se manifeste à travers trois grandeurs importantes : le fond de
roulement (FR), le besoin en fond de roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN).
2.1. La notion de l’équilibre financier
Il y a équilibre financier lorsque l’entreprise est en mesure de faire face en permanence aux
engagements qu’elle a pris. L’équilibre financier résulte de l’harmonisation entre le temps de
transformation des actifs en monnaie et le rythme de remboursement des dettes. Autrement
dit, des emplois d’une certaine durée doivent être financés par des fonds ayant une échéance
identique. C’est la règle classique de l’équilibre financier. (emplois longs= ressources
longues ; emplois courts= ressources courtes)
Cette règle selon laquelle une opération à financer doit être couverte par un moyen de
financement de même durée constitue une règle minimum de sécurité à laquelle il n’est guère
prudent de déroger. En réalité, une telle règle peut être insuffisante pour assurer la sécurité
financière de l’entreprise. En effet, un changement inattendu dans les délais (raccourcissement
des délais de règlement des dettes ou prolongement des délais de recouvrement des créances)
risque de mettre l’entreprise dans des difficultés financières.

2.2. Analyse du fonds de roulement


2 .2.1. Définition
Le fonds de roulement peut être défini comme étant la marge de sécurité représentée par la
fraction des capitaux permanents (=capitaux propres+passifs non courants) qui n’est pas
utilisée pour le financement des valeurs immobilisées (actifs immobilisé=actif non courant),
mais intervient dans le financement d’emplois lié à l’actif circulant (actif courant) et ce pour
faire face au décalage pouvant se produire entre les sorties et les entrées des fonds. C’est la
part des capitaux permanents qui dépasse les actifs fixes (actifs immobilisés).

Schématiquement :
Actif immobilisé (ANC) Capitaux permanents
Le FR est constitué de
FR (CP+PNC)
capitaux stables (à LT)
Actif circulant (AC) Dette à CT (PC)

2.2.2. Calcul du FR
D’après l’équilibre du bilan le FR peut être calculé de 2 manières qui fournissent 2 types
d’indications complémentaires :
- Abordé par le haut du bilan, le FR indique les modalités de financement des immobilisations
cumulées par l’entreprise.

FR = capitaux permanents – actifs immobilisé

Cette formule exprime l’origine du FR : Le montant du FR dépend des décisions à long terme
qui concernent la politique de financement (variation de capital, emprunt à LMT,
remboursement d’emprunt, bénéfices réinvestis) et la politique d’investissement (acquisition
et cession d’immobilisations).
- Abordé par le bas du bilan, FR fournit un élément important pour l’appréciation des
conditions de l’équilibre financier. Il représente la partie des actifs circulants qui n’est pas
financée par les dettes à court terme mais par des capitaux permanents. Cette formule exprime
l’utilisation du FR.

FR = Actifs circulants – dettes à CT

2.2.3. Interprétation du FR

 Un FR> 0 est un signe favorable en terme de solvabilité ; L’existence d’un FR positif est une
nécessité pour la quasi-totalité des entreprises. Cette nécessité découle de l’existence de risques
aux niveaux des éléments du bilan à moins d’un an (baisse des ventes, retard de paiement des
clients, baisse de valeur des éléments de l’actif circulant, rétrécissement des délais de dettes
fournisseurs…)
 Un FR = 0 reflète que les capitaux permanents arrivent juste à couvrir les actifs immobilisés. Ceci
peut traduire une tension sur la liquidité et correspond à une certaine fragilité de l’entreprise en
terme de solvabilité.
 Un FR < 0 peut refléter des difficultés pour l’entreprise en matière de solvabilité. L’absence du FR
est généralement le signe d’une situation difficile qui peut affecter la capacité de l’entreprise à
contracter de nouveaux emprunts. Cependant, certaines entreprises, peuvent avoir un FR négatif,
sans que cela pose un risque d’insolvabilité. Cela se manifeste lorsque les dettes d’exploitations
(dettes de fonctionnement) financent une partie de l’actif immobilisé. Ça peut être le cas de
certaines entreprises commerciales qui ont un stock qui tourne très vite, bénéficiant de longs délais
de paiement auprès de leurs fournisseurs et dont la clientèle règle au comptant (cas des chaînes de
magasins de grande distribution).
Application 1
Soit les deux bilans suivants : Calculez le FRNG et Interprétez

Emplois Ressources
Actifs immobilisés 100 Ressources 110
(ANC) durables (CP+PNC)
Actif circulant
80 70
(brut)
Autres dettes
30 50
Stock
Fournisseurs
40 20
Clients
Dettes diverses
5
Créances diverses
5
Disponibilités

Emplois
TOTAL 180 Ressources
TOTAL 180
Actifs immobilisé (actif 100 Ressources durables 130
non courant) (capitaux
propres+passif non
courant)
Actif circulant (actif
100
courant)
30 Passif courant 70
Stock
40 Fournisseurs 50
Clients
5 Dettes diverses 20
Créances diverses
25
Disponibilités

TOTAL 200 TOTAL 200


Bilan 1
Fonds de Roulement net global
FRNG=RD-AI=110-100=10
FRNG=AC-DC=80-70=10
Bilan 2
FRNG=RD-AI=130-100=30
FRNG=AC-DC=100-70=30

On constate que, toutes choses étant égales par ailleurs, plus le fonds de roulement est élevé,
plus les disponibilités (liquidités) de l’entreprise sont importantes. Donc, plus le FR est élevé,
plus grande est la marge de sécurité financière de l’entreprise.
Toutefois, le FRNG, pris isolément, n’a qu’une signification relative. Pour déterminer si son
niveau est satisfaisant, il faut le comparer au BFR.

2.3. Le besoin en fond de roulement


2.3.1. Définition du BFR :
Le BFR est le besoin de financement résultant du décalage dans le temps existant
généralement entre les flux physiques (réels) et les flux monétaires engendrés par le cycle
d’exploitation. Les flux physiques représentent les opérations d’achat, de production et de
vente. Les flux monétaires représentent les règlements de ces opérations. Le cycle
d’exploitation se caractérise par une succession d’opérations de nature différentes dont le
renouvellement est périodique.
Le cycle d’exploitation peut se décomposer comme suit :
Achats  Stock de MP  Production  Stock de PF Ventes
Liquidités

Ce cycle peut se décomposer en 3 cycles principaux :

 Cycle d’approvisionnement (délai d’approvisionnement, délai de règlement)


 Cycle de production (délai de production)
 Cycle commercial (délai d’écoulement, délai de recouvrement)

Ces délais créent un besoin de financement, car généralement les décaissements précèdent les
encaissements et cela se traduit par un besoin de financement des actifs circulants. Le BFR est
alors défini comme la part des besoins cycliques (stocks, clients, clients EAR…) non couverte
par des ressources cycliques (Fournisseurs, fournisseurs EAP…). En effet, l’entreprise ne
supporte pas l’ensemble des besoins liés à son cycle d’exploitation. Lorsqu’elle obtient de ses
fournisseurs un délai de paiement cela correspond à un crédit des sommes dues ; ce qui
représente une ressource cyclique finançant une partie de ses besoins cycliques. Ainsi,
l’entreprise a intérêt à obtenir de ses fournisseurs des délais de crédit plus longs que ceux
qu’elle accorde à ses clients , ce qui lui permet de financer tout ou partie de son crédit client à
l’aide de son crédit fournisseur.

2.3.2. Calcul du BFR


BFR = Emplois cycliques (courants) – ressources cycliques (courantes)
= (stocks+ créances d’exploitation + créances hors exploitation) – ( passifs courants
d’exploitation+ Passifs courants hors exploitation)
BFR = AC - PC
On peut distinguer entre le BFR d’exploitation et le BFR hors exploitation
BFRE=Besoins d’exploitation – Ressources d’exploitation
BRFHE=Besoins hors exploitation- Ressources hors exploitation
BFR= BFRE + BFRHE
Le BFRHE provient des postes acycliques par rapport à l’activité cyclique normale de
l’entreprise et notamment à son chiffre d’affaires.
2.3.3. Interprétation du BFR
 BFR>0 : Les ressources d’exploitation ne couvrent pas les besoins d’exploitation. L’entreprise a
un besoin à financer.
 BFR<0 : c’est plutôt un excédent généré par le cycle d’exploitation. Il découle du fait que les
dettes des fournisseurs financent l’entreprise au-delà des créances commerciales et des stocks.
C’est le cas des grandes entreprises du secteur de la distribution. Il s’agit d’une ressource de
financement supplémentaire générée par l’activité courante de l’entreprise.

2.4. La trésorerie nette


2.4.1. Définition de la TN
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables possédés par
une entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficultés les dettes qui viennent à échéance.
Elle découle de la confrontation des emplois et des ressources correspondants à des opérations
de trésorerie à CT.
2.4.2. Calcul de la TN
TN = FR – BFR
= Liquidités – DCT bancaires
= Trésorerie Active – Trésorerie Passive
2.4.3. Interprétation de la TN
L’équation TN= FR - BFR ; constitue la règle fondamentale de l’équilibre financier.
La trésorerie nette peut être positive, négative ou nulle.

 TN>0 : l’équilibre financier est atteint. En effet, les liquidités >DCT bancaire. C’est un signe de
solvabilité de l’entreprise. Cependant, si la trésorerie est excessive, cela consistera dans une
trésorerie improductive/oisive.
 TN<0 : l’équilibre financier est non atteint. On parle d’un déséquilibre financier à CT. Cette
situation est généralement considérée comme mauvaise car l’entreprise a un BFR qui est supérieur
au FR. Dans ce cas, le BFR ne peut être entièrement financé par des ressources à moyen et long
terme, l’entreprise est donc dépendante des ressources de trésorerie d’origine bancaire pour
assurer, pour une partie, la couverture des besoins de financement générés par le cycle
d’exploitation. Toutefois, si le déroulement normal du cycle d’exploitation permet de justifier la
reconduction des DCT bancaires, la solvabilité de l’entreprise ne semble devoir être remise en
cause par une trésorerie négative, cependant il y aura une dépendance de l’entreprise à l’égard des
banques qui fournissent ces DCT (risque de non renouvellement des DCT, risque d’augmentation
des taux d’intérêts et des frais annexes même si ce renouvellement se réalise).
 TN = 0 : L’équilibre financier est atteint d’une manière parfaite : FR= BFR. C’est une situation
passagère et très rare (instable).
Le maintien d’une trésorerie voisine de zéro, même si elle subit des fluctuations à la hausse ou à la
baisse, protège l’entreprise contre, d’une part le risque de dépendance à l’égard des banquiers
prêteurs à court terme, et d’autre part contre le risque de maintien d’une trésorerie oisive.

Application2
Le bilan financier de l'entreprise Alpha se présente comme suit au 31/12/N :
ACTIFS MONTANTS CAPITAUX PROPRES ET MONTANT
PASSIFS
Actifs non courants Capitaux propres 65 130
Immobilisations 69 000 Passifs non courants 10 100
corporelles Passifs courants
Immobilisations 8 500 Dettes à CT d’exploitation 23 400
financières Dettes à CT hors exploitation 19 100
Actifs courants Trésorerie passive
Stocks 10 430
Dettes à CT bancaires 4 000
Créances 31 100
d’exploitation 1 000
Créances hors
exploitation
Trésorerie active
1 700
Liquidités et Equivalents de
liquidité
Total des actifs 121 730 Total des capitaux propres et passifs 121 730

1. Calculer le FR, le BFR d'exploitation, le BFR hors-exploitation, le BFR global et la trésorerie


nette.
2. Quelles conclusions tirez-vous ?
3. Quels conseils donnez-vous au directeur financier de Alpha ?
Correction
1/
FR= capitaux permanents – actif immobilisé
= (65130+10100) – (69000+8500)
=75230 – 77500
= -2270 < 0
FR= actifs circulants – passifs courants
= (10430+31100+1000+1700) – (23400+19100+4000)
=44230 – 46500
= -2270

BFRE= besoins d’exploitation – ressources d’exploitation


= (stocks+créances d’exploitation) – (dettes à CT d’exploitation)
= (10430+31100) – (23400)
=41530 – 23400
= 18130
BFRHE = besoins hors exploitation – ressources hors exploitation
= 1000 – 19100 = -18100
BFRG = BFRE + BFRHE
= 18130 + (- 18100)
= 30 > 0
BFR= AC - PC
TN = FR – BFR
= -2270 -30
= - 2300
TN = trésorerie active – trésorerie passive
= liquidité – DCT bancaires
= 1700 – 4000
= - 2300

2/
TN << 0 : l’équilibre financier est non atteint. On parle d’un déséquilibre financier à CT. Cette
situation est généralement considérée comme mauvaise car l’entreprise a un BFR qui est supérieur
au FR (BFR= 30 et FR= - 2270). Dans ce cas, le BFR ne peut pas être financé par des ressources
à moyen et long terme, l’entreprise est donc dépendante des ressources de trésorerie d’origine
bancaire pour assurer la couverture des besoins de financement générés par le cycle d’exploitation
et également les besoins de financement d’une partie de l’actif immobilisé.

3/
L’entreprise présente des problèmes de liquidité et donc de solvabilité étant donné que la
trésorerie est négative.

Sa situation est sensible étant donné que le BFRG (Besoin en fonds de roulement) est positif, ce
qui signifie que l’entreprise présente des difficultés dans le cycle d’exploitation. Le FR est négatif
c’est-à dire que les capitaux permanents n’arrivent même pas à couvrir l’actif immobilisé ce qui
reflète des difficultés pour l’entreprise en matière de solvabilité. L’absence du FR est
généralement le signe d’une situation critique qui peut affecter la capacité de l’entreprise à
contracter de nouveaux emprunts. L’entreprise doit donc surveiller l’évolution du FR tout en
diminuant son BFRG (exemple : ventes d’Actif Immobilisé).

Application 3
Analyser la situation de trésorerie dans les cas suivants :
Cas 1 : FR=270 et BFR=70
FR=270>0>>BFR=70: la règle de l’équilibre financier minimum est respectée,
l’entreprise est en équilibre financier à long terme. La TN=FR-BFR=270-70=200>>0. Le
FR finance la totalité de BFR et permet de dégager un excédent de ressource qu’on
retrouve au niveau de la trésorerie. Il convient de vérifier si cet excédent ne constitue pas
un sous-emploi des capitaux.
Cas 2 : FR=70 et BFR= 100
FR=70; BFR=100. Le FR est positif mais il est inférieur au BFR. La TN est de -30<0.
L’entreprise est en déséquilibre financier à CT. Le FR ne finance qu’une partie du BFR.
Le reste est financé par les concours bancaires. Cette situation peut être critique si
l’entreprise n’est pas capable d’obtenir des crédits bancaires courants de manière
continue.

Cas 3 : FR= -120 et BFR =90


FR=-120<0 et BFR=90>0. Non respect de l’équilibre financier, l’entreprise est en
déséquilibre financier à LT. TN=-120-90=-210<<0 Déséquilibre financier à CT. Les
concours bancaires courants couvent la totalité du BFR et une partie des actifs non
courants ou immobilisés. Cette situation est mauvaise et exige de reconsidérer les
structures de gouvernement de l’entreprise.
Cas 4 : FR=100 et BFR= -70
FR=100>0>BFR: Equilibre financier à LT; BFR=-70 : il s’agit d’une ressource de
financement supplémentaire; la TN=100-(-70)=170. Les ressources de financement (BFR
négatif) s’ajoutent aux ressources permanentes (FR>0) pour dégager un excédent
important de liquidité. Il faut vérifier s’il ne s’agit pas d’une trésorerie oisive et d’une
situation de sous emploi des ressources
Cas 5 : FR= -180 et BFR=-200
FR=-180<0 : Déséquilibre financier à LT. BFR=-200<0: ressource de financement
supplémentaire de +200 qui servira à financer le FR. La TN=-180-(-200)= +20>0:
l’entreprise est en équilibre financier à CT. Bien que l’équilibre financier n’est pas
respectée (FR<0), l’entreprise a pu assurer un équilibre financier à CT (TN>0). En effet,
les ressources de financement (BFR<0) financent une partie des emplois stables. On peut
considérer que cette situation est normale si elle est permanente. C’est généralement le cas
des entreprises de la grande distribution.
Cas 6 : FR= -120 et BFR= -70
FR=-120<0 : déséquilibre financier à LT. BFR= -70<0: ressource de financement
supplémentaire. La TN=-120+70=-50<0 : déséquilibre à CT. L’entreprise dispose d’une
ressource de financement supplémentaire provenant du passif courant, mais cette
ressource est insuffisante pour combler le déséquilibre financier à LT provenant de
l’insuffisance des ressources permanentes. L’entreprise est obligée de recourir aux
concours bancaires courants.

Exercice : équilibre financier


L’entreprise ATLAS SARL vous communique son bilan fonctionnel du 31 Décembre
de l’année N.
1. Calculer le FR, BFRG, TN
2. Etablir un diagnostic de l’équilibre financier de l’entreprise.

Bilan fonctionnel :

Actif Passif
Actif immobilize 322 Financement permanent 350
Actif circulant 152 Passif circulant 100
Trésorerie active Trésorerie passive
6 30
(liquidité) (dettes CT bancaires)
Total actif 480 Total passif 480

1. Calculons le FRF, BFRG et TN

On a :

FRF =FP – AI = 350 – 322 = 28 > 0 :


ressources BFG = AC – PC = 152 –
100 = 52 > 0 : besoin TN = TA – TP =
6 – 30 = - 24 < 0
2. Etablissons le diagnostic de l’équilibre financier de l’entreprise

L’entreprise présente des problèmes de liquidité et donc de solvabilité étant donné que la
trésorerie est négative.
Sa situation est sensible étant donné que le BFG/BFR (Besoin en fonds de roulement)
est positif, ce qui signifie que l’entreprise présente des difficultés dans le cycle
d’exploitation.
Malgré l’excédent généré par le FRF, celui-ci demeure insuffisant pour assurer le
fonctionnement et la production de l’entreprise.
L’entreprise doit surveiller l’évolution des FRF tout en diminuant son BFR/BFG (exemple
: ventes d’AI).

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