Rappel Hydrologie

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Rappel d’Hydrologie

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Chapitre 1 Introduction

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1- Définition :
Hydrologie = Hydro + logie = Science de l’eau
Il y a plusieurs sciences qui s’intéresse à l’étude de l’eau : Océanographie (eau dans les
océans), cryptologie (études des glaciers), etc ; mais Conventionnellement l'hydrologie
peut se définir comme l'étude du cycle de l'eau et l'estimation de ses différents flux.
L'hydrologie au sens large regroupe :
· la climatologie, pour la partie aérienne du cycle de l'eau (précipitations, retour à
l'atmosphère, transferts, etc.) ;
· l'hydrologie de surface au sens strict, pour les écoulements à la surface des continents
· l'hydrodynamique des milieux non saturés pour les échanges entre les eaux de surface et
les eaux souterraines (infiltration, retour à l'atmosphère à partir des nappes, etc.) ;
· l'hydrodynamique souterraine (sensu stricto) pour les écoulements en milieux saturés.
L'hydrologie de surface est la science qui traite essentiellement des problèmes qualitatifs et
quantitatifs des écoulements à la surface des continents. Ces problèmes se ramènent
généralement à des prévisions (associer à une date une certaine grandeur) ou des
prédéterminations (associer à une grandeur une certaine probabilité) de débits ou de
volume en un point ou sur une surface.
Figure 1 : Cycle de l’eau (http://www.ecosociosystemes.fr)
2- Domaines d’applications de l’hydrologie:

· l'agriculture : irrigation, drainage;


· l'étude des ressources en eaux : eau potable, eau pour l'industrie ;
· les études d’impacts sur l’environnement : transport des polluants par les débits
d’étiages;
· l'énergie hydroélectrique;
· le transport solide (dépôt ou érosion) ;
· la navigation fluviale ;
· les activités récréatives (lacs artificiels) ;
· la sécurité des biens et des personnes : protection contre les crues, gestion de
sécheresse,..
Figure 2 : Quantification des éléments du cycle de l’eau dans le globe terrestre
Tableau1 : Ressources en au en Tunisie (http://www.fao.org)
Chapitre 2: Evapotranspiration

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1- Définitions :
- L’Evaporation est le phénomène de changement de phase de l’état liquide à l’état
gazeux de l’eau, elle se produit à la température et ambiante;
- Elle peut toucher les eaux des plans d’eau, de cours d’eau et l’humidité dans le sol
- Chez les plantes, la transpiration est le processus continu causé par l'évaporation
d'eau par les feuilles et la reprise qui y correspond à partir des racines dans le sol. La
transpiration est le principal moteur dans la circulation de la sève et se produit
essentiellement au niveau des stomates.
- L’évapotranspiration = évaporation + transpiration
- L'évapotranspiration est une des composantes fondamentales du cycle hydrologique et
son étude est essentielle pour connaître le potentiel hydrique d'une région ou d'un
bassin versant. En général, des analyses spécifiques d'évapotranspiration devront être
faites pour des études de bilan et de gestion de l'eau par les plantes. Cependant, ces
analyses approfondies sont moins nécessaires pour les études de projets
d'aménagement où l'eau est plutôt considérée sous un aspect d'agent dynamique.
Question :
- Quel sont les meilleurs conditions pour
étendre le linge pour assurer un séchage
rapide ?
o Abri ou exposé au soleil?
o Chaud ou froid?
o Exposé ou vent ou à l’abri?
o Climat humide ou sec?

Facteurs climatiques régissant l’évaporation :


- La Température de l’air
- La radiation solaire
- Le vent
- L’ humidité de l’air
2- Mesure des facteurs climatques

- Mesure des températures : Le capteur de


température
Thermomètres conçus sur la variation de résistance
d'un conducteur électrique en fonction de la
température.

Pour la mesure de la température de l'air, la


thermosonde est normalement disposée dans un
abri météorologique. L'abri devra être aéré. La
ventilation naturelle à travers des parois à
persiennes est considérée comme suffisante. Par
ailleurs, l'abri sera peint en blanc, brillant si possible,
de façon à limiter son échauffement. Enfin, la
mesure de température se fera à environ 1,5 m du
sol.
Thermosonde
- Mesure de l'humidité relative :
Hygromètre enregistreur
Les hygromètres organiques utilisent la
propriété de certains corps de s'allonger
lorsque l'humidité relative croît. Le plus
souvent, c'est une mèche de cheveux qui
sert de "capteur"; leur dilatation relative
est amplifiée et rendue linéaire en
fonction de l'humidité relative. Les
mouvements sont transmis à une plume
qui enregistre les variations sur un
diagramme entraîné par un mouvement
d'horlogerie.
- Mesure du rayonnement solaire
(Pyranomètre)
Le pyranomètre est instrument de mesure
directe du rayonnement global. C’est un
capteur de flux thermique utilisé pour la mesure
de la quantité d'énergie solaire en lumière
naturelle. Il permet la mesure de la puissance
du rayonnement solaire total en watts par
mètre carré.
- Mesure du vent
La mesure du vent est faite par des anémomètres
enregistreurs des vitesses instantanées, doublés d'une
girouette donnant la direction du vent.
En général, ils comportent quatre coupelles
hémisphériques. Le mouvement de rotation provoqué par
le vent quelle que soit sa direction, est transmis par un axe
et un système d'engrenage à un compteur indiquant
directement le nombre de kilomètres par heure parcourus
par le vent.
Il suffit de relever ce compteur à l'intervalle de temps
souhaité (de l'ordre de une à deux fois par jour) pour
pouvoir calculer la vitesse moyenne du vent.
La vitesse du vent variant d'une façon sensible au voisinage
du sol, on dispose généralement les anémomètres à 10 m
au-dessus d'un sol plat et à une distance de tout obstacle
égale au moins à dix fois la hauteur de cet obstacle.
On distingue :
- l'évapotranspiration réelle (ETR) : somme des quantités de vapeur d'eau évaporées par
le sol et par les plantes quand le sol est à une certaine humidité et les plantes à un stade
de développement physiologique et sanitaire spécifique. Elle difficile à mesurer
notamment à l’échelle du bassin versant.
- l'évapotranspiration de référence (ET0) (anciennement évapotranspiration potentielle) :
quantité maximale d'eau susceptible d'être perdue en phase vapeur, sous un climat
donné, par un couvert végétal continu spécifié (gazon) bien alimenté en eau et pour un
végétal sain en pleine croissance. Elle comprend donc l'évaporation de l'eau du sol et la
transpiration du couvert végétal pendant le temps considéré pour un terrain donné. On
peut l’estimer à travers des mesures directes ou à travers des formules empiriques
3- Mesure directe de l’évaporation : Bac Colorado
Le bac Colorado est un bac de section carrée de 92,5 cm de côté d'une hauteur de 60 cm et
enterré de 50 cm.
L'eau est maintenue à 10 cm environ du rebord, soit sensiblement au niveau du sol. Cet
appareil étant enterré et avec une plus grande épaisseur d'eau, il possède une plus grande
inertie thermique et se rapproche plus des conditions naturelles.
4- Estimation de l'évapotranspiration potentielle:
Plusieurs formules permettent d'évaluer l'Etp à partir de différentes mesures
climatologiques. La plus complète et la plus complexe est certainement la formule de
Penman_Monteith basée sur la notion de bilan énergétique. Cependant cette formule est
gourmande en terme de nombre de paramètres utilisés (températures, hygrométrie,
rayonnement global, albédo, etc.) . D’autre formules sont plus simple à appliquer et
nécessitent moins de données.

-Formule de Turc :
La formule de Turc, ne nécessite que la connaissance des températures de l'air et de la
radiation globale ou de la durée d'insolation. Cette formule est la suivante :

Etp: évapotranspiration potentielle mensuelle (en mm d'eau) ;


t : température moyenne mensuelle de l'air (en °C) ;
Ig : radiation globale moyenne mensuelle reçue au sol (en calorie/cm2/jour) ;
-Formule de Thornthwaite :
Thornthwaite a proposé également une formule basée essentiellement sur les
températures de l'air :

t : la température moyenne mensuelle du mois considéré ;


Etp : est l'évapotranspiration potentielle du mois considéré (en mm d'eau) ;
K : est un coefficient d'ajustement mensuel.
- Estimation de l'évapotranspiration réelle: Formule de Turc
TURC a proposé une formule permettant d'évaluer directement l'Etr annuelle moyenne
d'un bassin à partir de la hauteur annuelle de pluie et de la température moyenne
annuelle :

Etr : l'évapotranspiration réelle (en mm/an) ;


P: la hauteur annuelle de pluie (en mm) ;
T: la température annuelle (en ºC).
Chapitre 3:
Etudes de Précipitations

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1- Précipitations :
Les précipitations représentent toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre
sous forme liquide ou solide. L'analyse de leurs caractéristiques constitue le point de départ pour
toute étude des ressources en eau (irrigation, drainage, assainissement, aménagements de bassins
versant). Elles sont caractérisées par une grande variabilité dans l'espace et dans le temps, aussi
bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un événement pluvieux.
L’eau de la pluie provient de la condensation de la vapeur d’eau présente dans l’air qui nous
entoure. L’atmosphère ne peut contenir qu’une quantité limitée de vapeur d’eau qui dépend de la
pression (donc de l’altitude) et de la température. L’augmentation de la température d’une
particule d’atmosphère fait augmenter son rapport de mélange à saturation ; le soulèvement d’une
particule d’atmosphère fait diminuer son rapport de mélange à saturation. Si la quantité de vapeur
d’eau dépasse ce rapport de mélange, la vapeur d’eau excédentaire se condensent en formant alors
de très fines gouttes d’eau liquide ou des cristaux de glace. Un nuage est né. Pour donner lieu à des
précipitations, il faut que les gouttelettes nuageuses grossissent suffisamment (i.e. diamètre
supérieur à 80 – 100 μm). Le processus de condensation est la première étape à la formation de la
pluie mais à mesure que se poursuit l’ascendance, d’autres phénomènes entrent en jeux dans la
croissance des gouttes (ex : coalescence, collection, collision, rupture, évaporation). En dessous de
0°C, des cristaux de glace apparaissent. Par des processus d’agrégation ou de givrage, ils formeront
des flocons de neige, de la neige roulée (ou graupel) ou encore la grêle. Ainsi, au sein d’un même
nuage, des particules liquides peuvent coexister avec des particules glacées. Les hydrométéores
pris dans l’engrenage des courants verticaux peuvent alors subir jusqu’à plusieurs cycles au cours
desquels la taille des particules augmente, jusqu’à ce que les particules soient contraintes à la
gravité et tombent, ou bien diminue, jusqu’à possible disparition par évaporation ou sublimation
sans même avoir touché le sol.
2- Différentes types de Précipitations :
- Précipitations orographiques :
Si une masse d'air se déplaçant horizontalement rencontre un obstacle topographique
(chaîne de montagnes par exemple), il s'ensuit une élévation des masses d'air et par
conséquent leur refroidissement. Comme précédemment, on obtient des précipitations
sous forme de pluie mais aussi, si l'altitude est suffisante, de la neige. Après le passage de
la chaîne, l'air va redescendre, se comprimer et se réchauffer. On a alors des vents chauds
et secs (effet de "foehn").
- Précipitations de front :
Lorsque plusieurs masses d'air de propriétés différentes se rencontrent, les plus chaudes et
les plus humides sont poussées vers les hautes altitudes où elles se refroidissent et se
condensent. Ce sont ces précipitations qui sont les plus importantes, les plus longues.
Précipitations de convection :
Si une masse d'air se réchauffe au voisinage du sol, le profil de température va évoluer en
augmentant. Il y aura alors instabilité et apparition de cellules de convection. L'air humide
et chaud va monter, se détendre et se refroidir. Lorsque le point de rosée est atteint, il se
forme un nuage (cumulus) et si l'ascendance est suffisante, on pourra atteindre une
altitude suffisante pour déclencher les précipitations. Ce type de pluie correspond à la
plupart des précipitations des régions équatoriales ; on le rencontre également en climat
tempéré sous forme d'orages d'été.
- La Rosée

La rosée est un type de précipitations d'eau résultant de


la liquéfaction de la vapeur d'eau de l'air. Elle apparaît
sous forme de gouttelettes qui se déposent
généralement le soir (et parfois le matin) sur les végétaux
et autres corps exposés à l'air libre, quand leur
température baisse jusqu'au point de rosée de l'air
ambiant, ce qui provoque la condensation de la vapeur
d'eau contenue dans la couche d'air voisine.
- Précipitations solides
Elles se produisent essentiellement sous deux formes :

La grêle :
Elle se forme dans les cumulo-nimbus vers 5 000 m d'altitude avec
de fortes turbulences. Les quantités d'eau surfondues que
peuvent contenir ces nuages se solidifient brusquement au
contact de cristaux de glaces. L’extension géographique de ce
phénomène est généralement faible (par exemple : 1 à 2 km sur
10 à 15 km).
La neige :
C'est la principale forme de précipitations solides. Elle résulte
d'une condensation lente et progressive de la vapeur d'eau à une
température voisine de 0º C. Cette condensation se fait
initialement en cristaux en forme d'étoile à six branches. Si les
cristaux subissent une fusion partielle, ils s'agglomèrent au cours
de leur chute pour former les flocons.
3-Mesure de la précipitation:
La mesure des précipitations consiste en la détermination de la quantité d’eau tombée
en un temps donné sur une surface horizontale donnée. Elle est exprimée en hauteur d’eau ou lame d’eau (mm).
Pour les précipitations solides on considère « l’équivalent en eau » après la fonte, également exprimée en mm.
La précision de la mesure est au mieux de l'ordre de 0,1 mm. Différents appareils sont utilisés pour cette
mesure. Le choix dépendra du type des précipitations, des conditions naturelles du site de mesure et de
l’objectif des mesures à réaliser.
- Le pluviomètre
Le pluviomètre est un appareil très simple qui comporte une surface réceptrice limitée par
une collerette cylindrique; l'eau traversant cette surface est dirigée par un entonnoir vers
un seau récepteur. Si durant un certain intervalle de temps Dt, on a récupéré un volume V
à travers la surface réceptrice S, la hauteur de pluie HDt tombée est HDt =V/S
Dans la pratique, on adjoint à chaque pluviomètre une éprouvette graduée (fonction de la
surface réceptrice S) qui permet la lecture directe de HDt en 1/10ème mm.
En général, les pluviomètres sont relevés par un observateur.
Les appareils sont normalisés : les dimensions et condition d’installation sont imposées par
l’OMM (organisation de la météorologie mondiale). Ceci pour pouvoir disposer des
mesures comparables entre elles dans les différents pays. Le plus souvent la lecture a lieu
tous les matins à 7h. On appelle « pluie du jour i » la pluie tombée entre 7h du jour i et 7h
du jour i+1. Si plusieurs mesures sont faites alors la pluie journalière représentera le cumul
des lectures faites au cours d’une même journée.
- Réseau pluviométrique
Pour un bassin versant donné ou une région donnée, les stations pluviométriques forment un
réseau d'observations. Elles fournissent des mesures ponctuelles. La représentativité des
précipitations par les mesures est fonction du réseau d'observation. Plus celui-ci est dense,
meilleure est l'information et plus l'ensemble des mesures est représentatif de la lame d'eau
tombée sur une surface donnée.
4- Estimation des données manquantes

On peut estimer une donnée manquante dans une série soit :


- en la remplaçant par la valeur de la station la plus proche
- en estimant sa valeur par la moyenne de celles des stations voisines.
- en estimant sa valeur par la moyenne de celles des stations voisines pondéré par
l’inverse de la distance .
5- Calcul d’une précipitation moyenne représentative d’un bassin versant :
Considérons un réseau pluviométrique de n stations dans un bassin donné. Notons Pi les
pluies relevées à chaque station i. Parmi les méthodes généralement proposées pour
calculer la moyenne des pluies à partir de l'ensemble des mesures ponctuelles obtenues à
plusieurs stations pluviométriques sur le bassin ou à proximité, on distingue la méthode de
la moyenne arithmétique, la méthode des polygones de Thiessen ou l'utilisation
d'isohyètes. Le choix de la méthode dépendra notamment de la longueur de la série de
données dont on dispose, la densité du réseau de mesure, et la variation du champ
pluviométrique.

- Méthode de la moyenne arithmétique :


Elle consiste à calculer la valeur moyenne des pluies Pi enregistrées sur une même durée
aux n stations. Cette méthode n’est pas très rigoureuse car elle ne tient pas compte de la
répartition spatiale des stations sur le bassin.
- Méthode des polygones de Thiessen
Cette méthode permet d'estimer des valeurs pondérées en prenant en
considération chaque station pluviométrique. Elle affecte à chaque
pluviomètre une zone d'influence dont l'aire, exprimée en %,
représente le facteur de pondération de la valeur locale. Les différentes
zones d'influence sont déterminées par découpage géométrique du
bassin sur une carte topographique. La précipitation moyenne
pondérée Pmoy pour le bassin, se calcule alors en effectuant la somme
des précipitations Pi de chaque station, multipliées par leur facteur de
pondération (aire Ai), le tout divisé par la surface totale A du bassin. La
précipitation moyenne sur le bassin s'écrit :

Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : aire totale du bassin (=Σ Ai),
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
Ai : superficie du polygone associée à la station i.
La méthode consiste en les étapes suivantes :

1. Délimiter le bassin versant et y reporter la position des pluviomètres (intérieur et à


l’extérieur mais près des limites) ;
2. Joindre les sites de pluviomètres par des segments de droite pour former un réseau de
triangles ;
3. Tracer des bissectrices perpendiculaires aux côtés des triangles, qui formeront des
polygones autour des stations. Si un polygone coupe la limite de la zone, celle-ci sera
considérée comme la frontière extrême du polygone ;
4. Délimiter les polygones formés et mesurer leur surface ;
5. Calculer la pluie moyenne en utilisant la formule.
Carte pluie moyenne interannuelle de Gaussen et Vernet
6- Etude des intensités de la pluie:
Une pluie de 50 mm tombée dans un bassin au cours de 24h ne
provoquera pas la même réponse que si elle est tombée en 12h
ou en 48h.

- Mesure d’intensité de la pluie : pluviographes


Ces appareils sont destinés à l'enregistrement de la hauteur de
pluie cumulée en fonction du temps.

Le pluviographe à pesée :
Le pluviographe à pesée mesure l'intensité et la quantité de
précipitations dans une large plage de mesure comprise entre 0
et 3 000 mm/h.
Pluviographe à augets:
Leur principe est simple : la pluie est recueillie par un collecteur terminé par un entonnoir qui dirige
l’eau vers une pièce basculante composée de deux compartiments (ou augets). Un premier auget se
remplit jusqu’à ce qu’une certaine quantité d’eau y soit accumulée . Sous son poids, l’auget bascule
pour se vider ce qui provoque la fermeture brève d’un circuit électronique. Dès lors, le deuxième auget
se place en position de remplissage jusqu’au moment de se vider dès que la quantité limite est
atteinte. Les impulsions sont enregistrées par une station automatique et l’enregistrement continu
permet de déterminer la courbe des pluie cumulée.
Disdromètres à impact : mesurent individuellement le choc de
chaque goutte sur une surface mobile exposée à la pluie. Lors
de l’impact, l’énergie mécanique est convertie en impulsion
électrique dont l’amplitude est proportionnelle à la vitesse des
gouttes et leur diamètre. Le détail des conversions est propre à
chaque instrument.

Disdromètres optiques : utilisent deux têtes, dont l’une


transmet un faisceau laser plat, la seconde le recevant. Lorsque
les hydrométéores (liquides ou solides) passent au travers de la
zone d’échantillonnage, le degré d’atténuation du faisceau
permet de déduire leur taille tandis que la durée d’extinction
est reliée à leur vitesse de chute. Malgré la petite largeur du
faisceau où finalement un petit nombre de gouttes est
échantillonné, la résolution des mesures est supérieure à celle
des pluviomètres.
a- La courbe des pluies cumulées
C’est un graphique qui représente la
précipitation cumulée en fonction du temps.

b- L’hyétogramme de L’intensité de
précipitation
C’est un graphique chronologique où l’on
porte en ordonnée l’intensité de la pluie
mm/h et en abscisse la période des mesures.
L’intensité de la pluie représente ainsi la lame
d’eau tombée par unité de temps.
Le choix de La periode Dt utilisée pour passer
de la courbe de hauteurs cumulées à
l’hyétogramme affecte les résultats;
l’intensité est de plus en plus lissé pour Dt
croissant.
L’intensité de la pluie est indexé par la durée:
I5, I10, I30, etc.
- Les courbes IDF : permettent d'une part de synthétiser l'information pluviométrique au
droit d'une station donnée et, d'autre part de calculer succinctement des débits de projet et
d'estimer des débits de crue ainsi que de déterminer des pluies de projet utilisées en
modélisation hydrologique. Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse d'averses
enregistrées à une station au cours d'une longue période.
Les courbes IDF Enfidha-Ville
La période de retour doit être interprétée comme une probabilité statistique

Exemple 1 : « si une accumulation sur 24 heures de 73 mm est une pluie de période de


retour 10 ans (ou décennale), c'est que cette pluie s'est produite statistiquement à la
fréquence d'une fois tous les dix ans. Cela ne veut pas dire qu'une telle pluie se produira
régulièrement à chaque dix années mais que statistiquement, elle a 10 % de chance de se
produire durant une année particulière ».

Exemple 2 : « une pluie de période de retour de 20 ans, qui a donc une probabilité de 5 %
durant une année, peut se produire plusieurs fois dans une même année ou une fois
durant une certain nombre d'années consécutives puis ne plus se produire durant 40 ans.
7- Mesures indirectes des précipitations:
- Le radar météorologique:
Le terme RADAR est l'acronyme de l'expression anglaise « RAdio Detection et Ranging ».
Basé sur le principe de télédétection active, ces appareils permettent de détecter et de
localiser les pluies dans l’espace. Les sources d’erreurs associées aux mesures sont
diverses, certaines affectent la mesure en elle-même, d’autres les estimations
quantitatives des précipitations déduites de plusieurs relations et approximations.
- Mesures d’atténuation du signal de télécommunication:
Les antennes-relais pour les téléphones portables peuvent
avoir ne autre utilité : mesurer les chutes de pluie. L'intensité
du signal radio transmis entre deux antennes pour relayer un
message de relais en relais est atténuée par la pluie.
L’onde, en traversant une goutte de pluie, est en partie
absorbée et diffusée. L’analyse de ce phénomène conjoint
d’absorption et de diffusion entre les antennes relais, peut
donner des informations précises sur la nature des
précipitations, et même permettre d’estimer la distribution
de la taille des gouttes de pluie. De telles informations sont
précieuses pour améliorer la qualité des estimations de pluie.
En particulier dans les zones urbaines où le maillage des
faisceaux hertziens de téléphonie est très dense. Il permet
l’accès à des mesures de pluie à haute résolution spatiale et
temporelle, s gouttelettes d'eau de pluie.
Chapitre 4: Hydrométrie
Définition

• L’hydrométrie, science distincte et complémentaire de l’hydrologie


(science de l’eau dans son environnement naturel) et de l’hydraulique
(physique des écoulements) est la discipline qui cherche à mesurer les
débits des rivières. Le débit —volume d’eau traversant une section de
cours d’eau pendant une unité de temps— s’exprime ainsi en mètres
cube par seconde (m3/s).
Objectifs de l’hydrométrie
• suivi des hauteurs d’eau en rivière (alerte hautes eaux et basses
eaux),
gestion d’inondation
• permettent l’analyse des régimes (moyens, crues et étiage)
• prévision en temps réel
• calage et validation d’un modèle hydrologique
• problèmes environnementaux (débit, température, paramètres de
qualité)
• suivi des concentrations en sédiment (transport solide
Comment mesurer les débits?

Medjerdah à Jendouba
Mesure du débit

• La mesure directe du débit est une opération complexe qui ne peut


être réalisée que ponctuellement. Sauf cas d’espèce très particulier, on
ne peut pas réaliser un suivi direct et continu du débit. C’est la hauteur
d’eau que l’on mesure en continu, après l’avoir au préalable reliée au
débit par une courbe de tarage.
• le passage de la courbe des hauteurs d’eau en fonction du temps
(limnigramme) à celle des débits (hydrogramme) se fait par l’utilisation
d’une courbe de tarage
Mesure du niveau par radar

Limnigraphe à flotteur
Incertitudes des mesures de débit
La courbe de tarage est une source principale d’incertitude de mesure
des débits:
• manques de jaugeages pour les très faibles débits d’étiage ou les forts
débits
• la hauteur maximale jaugée = débit de T < 10 ans
• extrapolation des courbes de tarages en dehors des débits jaugés
La courbe de tarage est susceptible de varier dans le temps notamment
à cause de la mauvaise stabilité morphologique de la station
hydrométrique (alluvionnement/érosion)
Perturbation causée par l’oued M’Rassel un affluent de Tessa
croisant la cours d’eau principal à 100 mètres de la station
hydrométrique

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