Rappel Hydrologie
Rappel Hydrologie
Rappel Hydrologie
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Chapitre 1 Introduction
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1- Définition :
Hydrologie = Hydro + logie = Science de l’eau
Il y a plusieurs sciences qui s’intéresse à l’étude de l’eau : Océanographie (eau dans les
océans), cryptologie (études des glaciers), etc ; mais Conventionnellement l'hydrologie
peut se définir comme l'étude du cycle de l'eau et l'estimation de ses différents flux.
L'hydrologie au sens large regroupe :
· la climatologie, pour la partie aérienne du cycle de l'eau (précipitations, retour à
l'atmosphère, transferts, etc.) ;
· l'hydrologie de surface au sens strict, pour les écoulements à la surface des continents
· l'hydrodynamique des milieux non saturés pour les échanges entre les eaux de surface et
les eaux souterraines (infiltration, retour à l'atmosphère à partir des nappes, etc.) ;
· l'hydrodynamique souterraine (sensu stricto) pour les écoulements en milieux saturés.
L'hydrologie de surface est la science qui traite essentiellement des problèmes qualitatifs et
quantitatifs des écoulements à la surface des continents. Ces problèmes se ramènent
généralement à des prévisions (associer à une date une certaine grandeur) ou des
prédéterminations (associer à une grandeur une certaine probabilité) de débits ou de
volume en un point ou sur une surface.
Figure 1 : Cycle de l’eau (http://www.ecosociosystemes.fr)
2- Domaines d’applications de l’hydrologie:
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1- Définitions :
- L’Evaporation est le phénomène de changement de phase de l’état liquide à l’état
gazeux de l’eau, elle se produit à la température et ambiante;
- Elle peut toucher les eaux des plans d’eau, de cours d’eau et l’humidité dans le sol
- Chez les plantes, la transpiration est le processus continu causé par l'évaporation
d'eau par les feuilles et la reprise qui y correspond à partir des racines dans le sol. La
transpiration est le principal moteur dans la circulation de la sève et se produit
essentiellement au niveau des stomates.
- L’évapotranspiration = évaporation + transpiration
- L'évapotranspiration est une des composantes fondamentales du cycle hydrologique et
son étude est essentielle pour connaître le potentiel hydrique d'une région ou d'un
bassin versant. En général, des analyses spécifiques d'évapotranspiration devront être
faites pour des études de bilan et de gestion de l'eau par les plantes. Cependant, ces
analyses approfondies sont moins nécessaires pour les études de projets
d'aménagement où l'eau est plutôt considérée sous un aspect d'agent dynamique.
Question :
- Quel sont les meilleurs conditions pour
étendre le linge pour assurer un séchage
rapide ?
o Abri ou exposé au soleil?
o Chaud ou froid?
o Exposé ou vent ou à l’abri?
o Climat humide ou sec?
-Formule de Turc :
La formule de Turc, ne nécessite que la connaissance des températures de l'air et de la
radiation globale ou de la durée d'insolation. Cette formule est la suivante :
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1- Précipitations :
Les précipitations représentent toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre
sous forme liquide ou solide. L'analyse de leurs caractéristiques constitue le point de départ pour
toute étude des ressources en eau (irrigation, drainage, assainissement, aménagements de bassins
versant). Elles sont caractérisées par une grande variabilité dans l'espace et dans le temps, aussi
bien à l'échelle annuelle qu'à celle d'un événement pluvieux.
L’eau de la pluie provient de la condensation de la vapeur d’eau présente dans l’air qui nous
entoure. L’atmosphère ne peut contenir qu’une quantité limitée de vapeur d’eau qui dépend de la
pression (donc de l’altitude) et de la température. L’augmentation de la température d’une
particule d’atmosphère fait augmenter son rapport de mélange à saturation ; le soulèvement d’une
particule d’atmosphère fait diminuer son rapport de mélange à saturation. Si la quantité de vapeur
d’eau dépasse ce rapport de mélange, la vapeur d’eau excédentaire se condensent en formant alors
de très fines gouttes d’eau liquide ou des cristaux de glace. Un nuage est né. Pour donner lieu à des
précipitations, il faut que les gouttelettes nuageuses grossissent suffisamment (i.e. diamètre
supérieur à 80 – 100 μm). Le processus de condensation est la première étape à la formation de la
pluie mais à mesure que se poursuit l’ascendance, d’autres phénomènes entrent en jeux dans la
croissance des gouttes (ex : coalescence, collection, collision, rupture, évaporation). En dessous de
0°C, des cristaux de glace apparaissent. Par des processus d’agrégation ou de givrage, ils formeront
des flocons de neige, de la neige roulée (ou graupel) ou encore la grêle. Ainsi, au sein d’un même
nuage, des particules liquides peuvent coexister avec des particules glacées. Les hydrométéores
pris dans l’engrenage des courants verticaux peuvent alors subir jusqu’à plusieurs cycles au cours
desquels la taille des particules augmente, jusqu’à ce que les particules soient contraintes à la
gravité et tombent, ou bien diminue, jusqu’à possible disparition par évaporation ou sublimation
sans même avoir touché le sol.
2- Différentes types de Précipitations :
- Précipitations orographiques :
Si une masse d'air se déplaçant horizontalement rencontre un obstacle topographique
(chaîne de montagnes par exemple), il s'ensuit une élévation des masses d'air et par
conséquent leur refroidissement. Comme précédemment, on obtient des précipitations
sous forme de pluie mais aussi, si l'altitude est suffisante, de la neige. Après le passage de
la chaîne, l'air va redescendre, se comprimer et se réchauffer. On a alors des vents chauds
et secs (effet de "foehn").
- Précipitations de front :
Lorsque plusieurs masses d'air de propriétés différentes se rencontrent, les plus chaudes et
les plus humides sont poussées vers les hautes altitudes où elles se refroidissent et se
condensent. Ce sont ces précipitations qui sont les plus importantes, les plus longues.
Précipitations de convection :
Si une masse d'air se réchauffe au voisinage du sol, le profil de température va évoluer en
augmentant. Il y aura alors instabilité et apparition de cellules de convection. L'air humide
et chaud va monter, se détendre et se refroidir. Lorsque le point de rosée est atteint, il se
forme un nuage (cumulus) et si l'ascendance est suffisante, on pourra atteindre une
altitude suffisante pour déclencher les précipitations. Ce type de pluie correspond à la
plupart des précipitations des régions équatoriales ; on le rencontre également en climat
tempéré sous forme d'orages d'été.
- La Rosée
La grêle :
Elle se forme dans les cumulo-nimbus vers 5 000 m d'altitude avec
de fortes turbulences. Les quantités d'eau surfondues que
peuvent contenir ces nuages se solidifient brusquement au
contact de cristaux de glaces. L’extension géographique de ce
phénomène est généralement faible (par exemple : 1 à 2 km sur
10 à 15 km).
La neige :
C'est la principale forme de précipitations solides. Elle résulte
d'une condensation lente et progressive de la vapeur d'eau à une
température voisine de 0º C. Cette condensation se fait
initialement en cristaux en forme d'étoile à six branches. Si les
cristaux subissent une fusion partielle, ils s'agglomèrent au cours
de leur chute pour former les flocons.
3-Mesure de la précipitation:
La mesure des précipitations consiste en la détermination de la quantité d’eau tombée
en un temps donné sur une surface horizontale donnée. Elle est exprimée en hauteur d’eau ou lame d’eau (mm).
Pour les précipitations solides on considère « l’équivalent en eau » après la fonte, également exprimée en mm.
La précision de la mesure est au mieux de l'ordre de 0,1 mm. Différents appareils sont utilisés pour cette
mesure. Le choix dépendra du type des précipitations, des conditions naturelles du site de mesure et de
l’objectif des mesures à réaliser.
- Le pluviomètre
Le pluviomètre est un appareil très simple qui comporte une surface réceptrice limitée par
une collerette cylindrique; l'eau traversant cette surface est dirigée par un entonnoir vers
un seau récepteur. Si durant un certain intervalle de temps Dt, on a récupéré un volume V
à travers la surface réceptrice S, la hauteur de pluie HDt tombée est HDt =V/S
Dans la pratique, on adjoint à chaque pluviomètre une éprouvette graduée (fonction de la
surface réceptrice S) qui permet la lecture directe de HDt en 1/10ème mm.
En général, les pluviomètres sont relevés par un observateur.
Les appareils sont normalisés : les dimensions et condition d’installation sont imposées par
l’OMM (organisation de la météorologie mondiale). Ceci pour pouvoir disposer des
mesures comparables entre elles dans les différents pays. Le plus souvent la lecture a lieu
tous les matins à 7h. On appelle « pluie du jour i » la pluie tombée entre 7h du jour i et 7h
du jour i+1. Si plusieurs mesures sont faites alors la pluie journalière représentera le cumul
des lectures faites au cours d’une même journée.
- Réseau pluviométrique
Pour un bassin versant donné ou une région donnée, les stations pluviométriques forment un
réseau d'observations. Elles fournissent des mesures ponctuelles. La représentativité des
précipitations par les mesures est fonction du réseau d'observation. Plus celui-ci est dense,
meilleure est l'information et plus l'ensemble des mesures est représentatif de la lame d'eau
tombée sur une surface donnée.
4- Estimation des données manquantes
Avec :
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
A : aire totale du bassin (=Σ Ai),
Pi : précipitation enregistrée à la station i,
Ai : superficie du polygone associée à la station i.
La méthode consiste en les étapes suivantes :
Le pluviographe à pesée :
Le pluviographe à pesée mesure l'intensité et la quantité de
précipitations dans une large plage de mesure comprise entre 0
et 3 000 mm/h.
Pluviographe à augets:
Leur principe est simple : la pluie est recueillie par un collecteur terminé par un entonnoir qui dirige
l’eau vers une pièce basculante composée de deux compartiments (ou augets). Un premier auget se
remplit jusqu’à ce qu’une certaine quantité d’eau y soit accumulée . Sous son poids, l’auget bascule
pour se vider ce qui provoque la fermeture brève d’un circuit électronique. Dès lors, le deuxième auget
se place en position de remplissage jusqu’au moment de se vider dès que la quantité limite est
atteinte. Les impulsions sont enregistrées par une station automatique et l’enregistrement continu
permet de déterminer la courbe des pluie cumulée.
Disdromètres à impact : mesurent individuellement le choc de
chaque goutte sur une surface mobile exposée à la pluie. Lors
de l’impact, l’énergie mécanique est convertie en impulsion
électrique dont l’amplitude est proportionnelle à la vitesse des
gouttes et leur diamètre. Le détail des conversions est propre à
chaque instrument.
b- L’hyétogramme de L’intensité de
précipitation
C’est un graphique chronologique où l’on
porte en ordonnée l’intensité de la pluie
mm/h et en abscisse la période des mesures.
L’intensité de la pluie représente ainsi la lame
d’eau tombée par unité de temps.
Le choix de La periode Dt utilisée pour passer
de la courbe de hauteurs cumulées à
l’hyétogramme affecte les résultats;
l’intensité est de plus en plus lissé pour Dt
croissant.
L’intensité de la pluie est indexé par la durée:
I5, I10, I30, etc.
- Les courbes IDF : permettent d'une part de synthétiser l'information pluviométrique au
droit d'une station donnée et, d'autre part de calculer succinctement des débits de projet et
d'estimer des débits de crue ainsi que de déterminer des pluies de projet utilisées en
modélisation hydrologique. Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse d'averses
enregistrées à une station au cours d'une longue période.
Les courbes IDF Enfidha-Ville
La période de retour doit être interprétée comme une probabilité statistique
Exemple 2 : « une pluie de période de retour de 20 ans, qui a donc une probabilité de 5 %
durant une année, peut se produire plusieurs fois dans une même année ou une fois
durant une certain nombre d'années consécutives puis ne plus se produire durant 40 ans.
7- Mesures indirectes des précipitations:
- Le radar météorologique:
Le terme RADAR est l'acronyme de l'expression anglaise « RAdio Detection et Ranging ».
Basé sur le principe de télédétection active, ces appareils permettent de détecter et de
localiser les pluies dans l’espace. Les sources d’erreurs associées aux mesures sont
diverses, certaines affectent la mesure en elle-même, d’autres les estimations
quantitatives des précipitations déduites de plusieurs relations et approximations.
- Mesures d’atténuation du signal de télécommunication:
Les antennes-relais pour les téléphones portables peuvent
avoir ne autre utilité : mesurer les chutes de pluie. L'intensité
du signal radio transmis entre deux antennes pour relayer un
message de relais en relais est atténuée par la pluie.
L’onde, en traversant une goutte de pluie, est en partie
absorbée et diffusée. L’analyse de ce phénomène conjoint
d’absorption et de diffusion entre les antennes relais, peut
donner des informations précises sur la nature des
précipitations, et même permettre d’estimer la distribution
de la taille des gouttes de pluie. De telles informations sont
précieuses pour améliorer la qualité des estimations de pluie.
En particulier dans les zones urbaines où le maillage des
faisceaux hertziens de téléphonie est très dense. Il permet
l’accès à des mesures de pluie à haute résolution spatiale et
temporelle, s gouttelettes d'eau de pluie.
Chapitre 4: Hydrométrie
Définition
Medjerdah à Jendouba
Mesure du débit
Limnigraphe à flotteur
Incertitudes des mesures de débit
La courbe de tarage est une source principale d’incertitude de mesure
des débits:
• manques de jaugeages pour les très faibles débits d’étiage ou les forts
débits
• la hauteur maximale jaugée = débit de T < 10 ans
• extrapolation des courbes de tarages en dehors des débits jaugés
La courbe de tarage est susceptible de varier dans le temps notamment
à cause de la mauvaise stabilité morphologique de la station
hydrométrique (alluvionnement/érosion)
Perturbation causée par l’oued M’Rassel un affluent de Tessa
croisant la cours d’eau principal à 100 mètres de la station
hydrométrique