Obstacles Et Pieges Mission
Obstacles Et Pieges Mission
Obstacles Et Pieges Mission
FRANCOPHONE
Du 14 au 18 février 2012 à OUAGADOUGOU
Sous thème 4 : OBSTACLES ET PIEGES DANS LA MISE EN ŒUVRE
DE LA MISSIO DEI
Orateur : Pasteur Daniel Kaboré
SOMMAIRE
L’ordre suprême, donné par le Chef de l’Eglise, Jésus-Christ, en Mathieu 28.19-
20, de faire de toutes les nations des disciples engage toute l’Eglise au travail
missionnaire. C’est en obéissance à cela que, depuis l’église primitive, des
missionnaires ont été envoyés de par le monde jusqu’aujourd’hui. Aller en
mission en tant qu'Église Apostolique fait partie intégrante de notre raison
d’être. Ce pari n’est pas sans difficultés. Obstacles et pièges peuvent freiner ou
empêcher sa mise en œuvre. Dans cette présentation, non exhaustive, nous
voulons en faire l’analyse.
1. - LA MYOPIE SPIRITUELLE
(Myopie/ état d’une personne qui voit troubles les objets éloignés)
Avoir une bonne vision est le début de toute bonne action. Dans le cadre
de la missio Dei, la mission de Dieu, c’est « LA VISION DE LA MOISSON ».
Dans Jean 4.35 Jésus et ses disciples traversent la Samarie. En route ils font
escale près d’une bourgade nommée Sychar. Pendant que les disciples
s’évertuaient à pourvoir à leur restauration physique, Jésus engagea un entretien
avec une femme seule au bord du puits. Dans cette causerie – campagne
d’évangélisation ou début de la mission en Samarie – le Seigneur révèle ce qui
est essentiellement fondamental à toute initiative désirant accomplir la missio
Dei au v35 : LA BONNE VISION DE LA MOISSON, la BVM> une vision
spirituelle, glorieuse, puissante de la Moisson. Il dit à ses disciples : « Levez les
yeux et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson… ». Jésus
avait une vision spirituelle de la Moisson en Samarie, tandis que ses disciples
s’accrochaient à leur vision culturelle, juive v 27. « Ils furent étonnés de voir
Jésus parler avec une femme… ». A d’autres occasions comme en Matthieu
9.35-37 Jésus va répéter la BVM. Il déclare au v37 « LA MOISSON EST
GRANDE » et il y a peu d’ouvriers.
Dans le principe, l’Eglise corps de Christ a la vision de Jésus la Tête en vue de
la continuité de la missio Dei. Cela est-il toujours une réalité ? Ne connait –
elle pas des périodes de myopie spirituelle ? À quoi reconnait-on une telle
situation à l’échelle de la dénomination lise ou de l’église mère?
L’Eglise mère ou la dénomination a la myopie spirituelle:
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• Lorsqu’elle entretien une incertitude en ce qui concerne le
champ à moissonner. Elle est inactive ou peu productive en matière
d’implantation d’églises. Elle tourne en rond. Cette situation conduit a une autre
étape.
• Lorsque des besoins secondaires prennent le pas sur ce
qui est prioritaire. Dans le récit de Jean 4 les disciples étaient préoccupés par le
secondaire v 31-33. Et Jésus de leur dire> Ma nourriture est de faire la volonté
de celui qui m’a envoyé.
• Lorsqu’elle se renferme sur elle-même, ne pense et ne travaille
uniquement ou en grande partie qu’à l’édification de ses membres et
peu ou pas à la propagation.
Les deux exercices donnent, cependant, le bon équilibre. L’exemple des
débuts de l’église primitive nous instruit à plus d’un titre. Avant son enlèvement
Jésus a donne à ses disciples des instructions claires en ce qui concerne la
conduite à tenir dans l’exécution de la grande commission. Au v 8 il indique le
programme missionnaire : moissonner a Jérusalem, ensuite en Judée, en Samarie
et jusqu’aux extrémités de la terre. Le top départ de ce programme a été donné
lors de l’avènement du Saint-Esprit à la Pentecôte. A vrai dire, ils ont bien
commencé. Trois mille convertis s’ajoutent au groupe en Actes 2.41. Ils ont
persévéré dans l’édification des chrétiens – v 42-47, cultivé la communion
fraternelle, ce qui est une bonne chose. Il a fallu passer à l’étape complémentaire
de la propagation. A cet effet le Chef de l’Eglise a utilisé le fouet de la
persécution pour les mettre en mouvement. Quel constat faisons-nous
aujourd’hui ?
Sur le plan édification > de bons programmes bien ficelés – des serviteurs
formés à la gestion des membres – construction grandiose - une
multiplication lente.
Sur le plan propagation > une vision faible.
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• Lorsqu’elle perd la BVM elle tombe dans l’indifférence.
A propos, l’histoire de l’Eglise nous renseigne amplement.
Les premiers chrétiens étaient motivés. Le message de l’Evangile a traversé la
Méditerranée et l’Afrique du Nord était parsemée de lieux d’adoration
chrétienne. Les premiers chrétiens bravaient les dangers de la mer, les périls des
voyages de jadis et toutes sortes d’épreuves pour répandre l’Evangile d’une
manière qui n’a jamais été égalée. Mais quelque chose est arrivé après les
premières centaines d’années. Au lieu de continuer avec des caravanes dans le
sud du Sahara jusque dans les jungles de l’Afrique centrale, ou d’aller vers l’est
au delà des montagnes continentales ou bien de retourner au Nord vers les tribus
païennes de l’Europe, ces chrétiens se sont intéressés à conserver ce qu’ils
avaient. Ils ne sont pas allés jusqu’aux extrémités de la terre. Des disputes
doctrinales sont devenues plus importantes que le témoignage personnel. Les
conventions ont commencé à remplacer l’évangélisation. Des disputes
dénominationnelles et la puissance politique sont devenues plus importantes que
de suivre le Maitre. Cette période sombre va durer plus de 1000 ans.
La vision de la moisson, la BVM a été reçue par les moraves avec le
Conte Zinzendorf comme leader. La vision de Zinzerdorf était que des
volontaires venant de toutes les couches de la société puissent agir en obéissance
au Christ et au Saint-Esprit, apporter le salut et montrer de la bonté à ceux qui
souffrent spirituellement et physiquement. Les moraves ont répondu à cette
vision. Pour ce faire, une chaine de prière de 24 h /24 qui va durer plus de 100
ans a été mise en branle. Ils priaient avec passion pour les âmes perdues. Dieu a
honoré un tel engagement en suscitant des milliers de missionnaires.
William Carey, père des missions modernes, a été influencé par les
moraves. Il admirait beaucoup leur orientation missionnaire. Il a été convaincu
que la grande commission était toujours en cours et que Dieu s’attend à ce que
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les chrétiens usent de tous les moyens pour provoquer la conversion des païens.
Il avait capté la BVM et Dieu l’a utilisé au salut de beaucoup de peuples.
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2. LE MANQUE D’OUVRIERS
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Voici une définition de David Bryant : « Un chrétien conscient n’est pas mieux
que les autres, mais par la grâce de Dieu, il a fait une découverte si importante
que sa vie ne sera plus jamais la même. Le chrétien conscient est un disciple
pour qui quotidiennement le but de Christ pour le monde est devenu une priorité
intégrée et essentielle. Comme disciple, il cherche d’une manière active la
signification de ce que veut dire la grande mission du Maitre. Et puis il agit
selon ce qu’il a appris
- S’engager dans le but de Dieu pour le monde
- S’engager avec ceux qui accomplissent son but
- S’engager a accomplir le but de Dieu d’une manière quotidienne.
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contenu de nos veillées de prières ? La mission n’est pas oubliée ? Nous
devons nous en repentir sincèrement et nous engager et engager l’église locale.
• Soutien émotionnel
Le missionnaire a besoin de soutien émotionnel. Le fait de quitter la famille,
les amis, le pays et d’aller dans un pays étranger et une culture étrangère sont
des changements difficiles. Les missionnaires peuvent partager leurs sentiments
avec ceux qui les soutiennent. Le chrétien conscient se rendra compte du besoin
émotionnel de ceux qui ont été envoyés et apportera ce soutien par l’entretien
d’une bonne communication avec ces derniers. Combien l’encouragement est
précieux pour l’âme ! Il galvanise et décuple les forces .
• Soutien financier
La mission au loin comme au près exige un soutien financier conséquent.
Lorsque l’Eglise locale est impliquée dans un programme missionnaire,
l’opportunité est donnée aux chrétiens d’être riches pour Dieu par
l’investissement de leurs biens dans la mission. Tandis que le contraire les
privera de cette œuvre de grâce < 2Cor. 8.1, 4>
Phil. 4.15-17
15 Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la
prédication de l’Evangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Eglise
n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; (4-16) vous
fûtes les seuls à le faire,
16 car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi
pourvoir à mes besoins.
17 Ce n’est pas que je recherche les dons ; mais je recherche le fruit qui
abonde pour votre compte.
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II - OBSTACLES OBSERVES AU NIVEAU DU CHAMP
MISSIONNAIRE
1. L’opposition diabolique
Toute opposition à la missio Dei vient de l’ennemi. Cette opposition se
manifestera de diverses manières. Les différentes religions et sectes constituent
des forteresses spirituelles opposées à l’Evangile. L’Eglise missionnaire doit être
consciente de cette réalité. Lorsqu’elle néglige cet obstacle spirituel et
n’accompagne pas son missionnaire dans le combat spirituel, alors s’ensuit un
échec cuisant. L’opposition ressentie peut se manifester au travers d’hommes au
service du diable. En exemple, Paul met Timothée en garde contre Alexandre le
forgeron qui s’est fortement opposé à ses paroles en 2Tim.4.14-15, Elymas le
magicien Actes 13.8.
Témoignage de Barthelemy a Koina : affecté dans le fief des idoles des ko il
rencontre une opposition farouche des féticheurs du village. Conduit par le Saint
Esprit, notre jeune pasteur va une nuit faire le tour du village en prière. A
certains endroits hantés il sent des mouvements sur la cime des arbres. Quelques
jours après ce combat, le chef des fétiches l’interpelle et lui dit : toi tu es mon
fils. Ce qui est en toi est plus que ce que nous avons. Des facilités lui sont
offertes. Une centaine de personnes se donnent alors au Seigneur dans ce village
qui n’avait auparavant pas accepté d’accueillir une église évangélique. Avec
Dieu nous faisons des exploits.
La persécution comme obstacle peut être surmonté :
Voir 2 Cor 11
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2 – L’opposition des faux frères
Le diable va aussi se servir de personnes motivées par la jalousie, l’envie, le
partis pris, l’orgueil, et autres pour s’opposer à tous les efforts missionnaires.
Paul était suivi par des faux frères qui cherchaient coute que coute à faire
échouer sa mission.
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I - LES PIEGES SOCIO-CULTURELS
1 - LE CONCEPT DE LA CULTURE
a) Définitions simples :
« C'est la manière dont on fait les choses ici »
« C'est tout ce qui s'apprend et se transmet d'une génération à l'autre »
b) Le Dictionnaire Larousse définit la culture comme un ensemble de
structures sociales et des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles
qui définissent un groupe, une société par rapport à une autre.
c) La culture est l'expression extérieure de ce qu'on appelle
« la Vision du monde ». Elle perçoit la place de l'homme dans l'univers,
organise les structures sociales et impose des valeurs comme idéal de vie.
d) Paul G. Heibert dans son écrit « Anthropologie : une Esquisse pour tout
Missionnaire » définit la culture « comme les systèmes, plus ou moins intégrés,
d’idées, de sentiments, de valeurs et leurs modèles associés de comportement et
de produits, partagés par un groupe de gens qui organisent et règlent ce qu’ils
pensent, sentent, et font »1. Heibert distingue dans cette définition trois
dimensions de base de la culture : la dimension cognitive, la dimension affective
et la dimension d’évaluation.
- La dimension cognitive a affaire avec la connaissance partagée par les
membres d’un groupe ou d’une société. Elle comprend les suppositions et
1Paul G. Heibert, Anthropologie : Une Esquisse pour tout Missionnaire, trad. Anthropological Tools for
missionaries (Singapore, Haggai Institute, 1983).p27-28
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les croyances que nous établissons au sujet de la réalité, de la nature du
monde et de la manière dont cela agit.
- La dimension affective a attrait aux sentiments des gens – à leurs
attitudes, leurs notions de beauté, leurs goûts par rapport à la nourriture et
à l’habillement, les sympathies et les antipathies, et leurs façons de
s’amuser ou d’éprouver la tristesse.
- La dimension d’évaluation concerne les valeurs et fidélités propres à la
culture. C’est par ces valeurs que les relations humaines sont jugées.
Ces trois dimensions – les idées, les sentiments, les valeurs – sont importantes
dans la compréhension de la nature des cultures humaines et des pièges qui en
résultent.
- Le choc culturel
La découverte de ce qui contrarie le background du missionnaire : le
comportement des gens, la vie en société, l’environnement mal entretenu, les
services publics inadéquats etc., va provoquer en lui des troubles
psychologiques. La joie et l’enthousiasme des premiers instants peuvent faire
place à l’anxiété, la peur, l’angoisse.
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- Les causes du choc
Paul Heibert dira que « le choc de la culture est la désorientation que nous
éprouvons lorsque, au point de vue culturel, tous les plans et directives que nous
avons appris lorsque nous étions enfants, n’agissent plus. Dépouillés de nos
moyens normaux de faire face à la vie, nous sommes troublés, effrayés, irrités.
Nous savons rarement ce qui va mal, et encore moins quoi faire à ce sujet»2. Ce
choc peut être bénin ou violent suivant la personne. Cela dépend de l’étendue
des différences entre les cultures, de la personnalité de l’individu, et des
méthodes utilisées pour venir à bout des nouvelles situations. Plusieurs
domaines de la vie sont touchés par le choc :
• Le choc du langage
- Le piège
L’une des options qui est un piège consiste à se laisser entraîner dans la
frustration. Cette frustration, si elle n’est pas jugulée conduit l’amertume et au
rejet catégorique de la langue hôte. Et qui dit rejeter une langue, dit rejeter le
peuple titulaire.
2Ibid., 73
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- La solution
La solution à ce phénomène qui est la deuxième option consiste à se ressaisir et
à se mettre dans la peau de l’apprenant.
Décider d’apprendre la langue locale est courageux et salutaire. En effet la
connaissance de la langue permet de mieux communiquer avec les gens. Les
autochtones se sentent plus proches de celui qui est en contact avec eux au
travers de leur langue locale. Plus l’on excelle dans cette entreprise plus l’on
n’aura pas besoin de traducteur et plus l’on peut développer des relations
sociales profondes et être efficace dans son ministère.
Cependant, à ce stade de l’engagement, des pièges sont encore tendus. Ce
sont les coups de la risée ou de la moquerie. Celui qui apprend une langue a le
sentiment gênant que les gens se moquent de lui derrière son dos – et ils le font.
Il arrive même que l’on imite sa façon de prononcer des mots dans des bouffées
de rires devant lui. Devant une telle débâcle inattendue, le missionnaire
apprenant aura à choisir entre deux options soit :
- s’enfoncer de nouveau dans la profonde frustration parce que son ego est
touché, ce qui peut résulter un retour forcé au pays.
- Dominer par l’aide du Seigneur le trauma et s’affermir davantage dans
son statut d’apprenant. Dans ce cas, il utilisera à bon escient tous ces
débordements dans un esprit humoristique pour apprendre avec aisance la
langue, du fait qu’il poursuit un but de haute importance.
Il faut aussi souligner le fait que certaines personnes n’apprennent jamais la
langue locale et, toute leur vie, elles travaillent au travers de traducteurs. Malgré
leurs limites elles font du bon travail avec le Seigneur.
Une autre frustration à laquelle fait face le missionnaire dans le choc culturel est
le changement dans la routine quotidienne. Le train de vie du missionnaire dans
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son pays n’étant pas le même en terre de mission, le missionnaire peut être
choqué de constater que la situation est autre : faire ses courses, rester des
heures à faire ses affaires, ses achats, ses loisirs sont difficiles. Très souvent on
n’a pas beaucoup de choix. Les facilités sont limitées. Si l’on travail dans
certaines contrées l’on est obligé de se résigner au peu disponible : l’éclairage
rudimentaire, l’alimentation non variée, etc. Ce nouveau train de vie accapare
tellement le temps à telle enseigne que certaines priorités spirituelles sont
escamotées.
La vie humaine est faite de relations construites autour des parents, des amis,
des connaissances et collègues. C’est au moyen de ces relations que nous
obtenons notre identité à l’intérieur d’une société et une image de nous même.
Le missionnaire en contact avec sa nouvelle culture se voit du coup privé de ces
relations. C’est comme tout s’écroulait autour de lui. Il est déboussolé et le
sentiment d’être abandonné est assez fort. Il peut alors s’enfoncer dans une
profonde anxiété. Les autres missionnaires déjà bien intégrés peuvent être
tellement occupés à leurs tâches qu’ils n’appréhendent pas ce qui se passe en lui.
Édifier des relations avec les autochtones est encore plus stressant à cause de la
barrière linguistique. Les écouter dans les activités sociales épuise ses énergies.
Même aller à l’église devient rebutant et ne contribue guère à son édification.
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Dans le choc de la culture, le véritable problème est le déséquilibre
psychologique qui vient tordre la perception de la réalité et cause des ravages au
corps. Si ce choc n’est jugulé il s’en suit la montée du stress qui peut donner lieu
à la maladie physique. Parmi les maladies les plus courantes provoquées par un
stress prolongé on trouve les maux de tête chronique, les ulcères, les douleurs du
bas du dos, une hypertension artérielle, les crises cardiaques, la fatigue
chronique. Le stress affaiblit aussi la capacité de concentration et prédispose aux
accidents. Les conséquences les plus graves du stress sont souvent la dépression
et un sentiment d’échec.
Le missionnaire qui brave les différents chocs de la culture est bien décider à
accomplir sa vocation. Il peut le faire de deux manières :
- Vivre en terre de mission tout comme chez lui (comme dans une
ambassade) sans contact sérieux avec la culture au sein de laquelle il
s’établit, s’entourant de toutes les assurances et garanties. Ceci est un réel
piège du fait que l’œuvre missionnaire serait partiellement réalisée.
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- Décider d’entrer dans le processus de l’identification culturelle en
devenant un missionnaire « incarnationnel »
A l’image de Jésus qui a revêtu une chair semblable à la notre, le missionnaire
doit - certes dans une toute autre mesure – s’incarner dans la culture du peuple
parmi lequel il vient servir.
Ce processus l’engage durant tout son séjour en terre de mission. Il doit ainsi
relever multiples défis et remporter la victoire sur les différents pièges qui
jalonnent son chemin.
3Ibid. 106
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dit : « quand vous êtes arrivés, nous avons observé vos étranges manières. Vous
avez amené des boites rondes sur lesquelles étaient représentés des haricots.
Vous les avez ouvertes et, à l’intérieur, il y avait des haricots. Vous les avez
mangés. Sur certaines boites, du maïs était dessiné, dedans il y avait du maïs. Et
vous l’avez mangé. Sur des boites, de la viande était représentée ; à l’intérieur, il
y avait de la viande, et vous l’avez mangé. Quand vous avez eu votre bébé, vous
avez amené des boites et, sur les boites, il y avait des photos de bébés. Vous avez
ouvert les boites et donné la viande à votre bébé. La conclusion des gens était
parfaitement logique – mais c’était une compréhension erronée.
Un autre exemple (page 107 de Paul Heibert)
Dans une autre partie du monde, des missionnaires amenèrent avec eux un chat
en tant que petit compagnon pour leurs enfants. Ils allèrent dans une tribu où,
sans qu’ils le sachent, les seules personnes à avoir des chats étaient les sorciers.
Les indigènes croyaient ceci : la nuit les sorciers quittaient leurs corps et
entraient dans les chats afin de rôder à travers les huttes et de voler les âmes des
villageois. Le lendemain matin, ceux dont les âmes avaient été volées se
sentaient léthargiques et faibles ; s’ils n’allaient pas vers un sorcier guérisseur
qui pouvait retrouver leurs âmes, ils devenaient de plus en plus faibles et
mouraient. Quand les gens virent le chat de la famille, ils en conclurent que les
missionnaires étaient des sorciers. Et quand le missionnaire se leva pour prêcher
et dit qu’ils étaient venus pour rassembler les âmes, cela n’arrangea rien. Cela
n’arrangea rien non plus quand la missionnaire lava ses cheveux dans la rivière
et que les villageois virent la mousse du shampoing couler de sa tête en faisant
des bulles. Puisqu’ils n’avaient jamais vu du savon, ils étaient certains que les
bulles étaient les âmes que les missionnaires avaient volées.
Quelles sont les conséquences des conceptions interculturelles erronées ?
Lorsque le missionnaire est pris dans ce piège, son ministère aura un coup. Il
sera profondément frustré de voir que cela ne marche pas comme prévu ; que
les gens semblent le fuir ; que la confiance est difficile à établir.
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Comment être libéré du piège des conceptions erronées ?
Il y a deux types d’incompréhensions que le missionnaire doit surmonter : son
incompréhension des gens et de leur culture et leur incompréhension de lui.
Pour surmonter la première, le missionnaire doit entrer dans la nouvelle culture
en tant qu’élève.
Pour surmonter l’incompréhension des gens envers lui et à l’égard de ses
coutumes, le missionnaire doit être ouvert et clair lorsqu’il leur explique sa
façon d’agir et de vivre. Dès qu’une certaine confiance aura été établie, leurs
questions seront nombreuses.
- Quelles sont vos conceptions erronées à l’égard des non croyants de votre
entourage et des frères de l’église ?
- Quels types de conceptions rencontrez- vous dans votre milieu de travail ?
- Comment pouvez-vous amener les gens de votre milieu à partager ces
conceptions erronées ?
b - Le piège de l’ethnocentrisme
L’ethnocentrisme est un sentiment de supériorité culturelle. C’est la réponse
émotionnelle normale de personnes qui pour la première fois se trouvent en
présence d’autres cultures, ou des personnes mono culturelles qui décide de
s’enfermer dans leur cocon culturel. Elles ont le sentiment que leur culture est
civilisée et que les autres sont primitives et arriérées. La racine de
l’ethnocentrisme se trouve dans notre tendance humaine à répondre aux façons
de vivre des autres personnes en nous servant de nos propres hypothèses
affectives et de renforcer ces réponses par de profonds sentiments d’approbation
ou de désapprobation.
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Un survol des Saintes Écritures nous montre que l’ethnocentrisme a toujours
existé.
Dans Gen 43.32 32 On servit Joseph à part, et ses frères à part; les Egyptiens
qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part, car les Egyptiens ne
pouvaient pas manger avec les Hébreux, parce que c’est à leurs yeux une
abomination.
Gen 46.34 vous répondrez: Tes serviteurs ont élevé des troupeaux, depuis notre
jeunesse jusqu’à présent, nous et nos pères. De cette manière, vous habiterez
dans le pays de Gosen, car tous les bergers sont en abomination aux
Égyptiens
Au temps de Joseph les Hébreux en tant que bergers étaient abominables aux
yeux des Égyptiens. Ils ne pouvaient manger avec eux. Nous voyons dans le
récit de Jonas que le prophète ne pouvait supporter que Dieu manifeste de la
compassion aux Ninivites (Jonas 1.3 ; 4.1-2). Dans le Nouveau Testament les
juifs avaient fortement des sentiments ethnocentriques à l’égard des païens et
même des samaritains (Jean 4.9).
Voir aussi Actes 10.28 ; 11.3 ; 16.19-21 ; 19.33-34 ; 22.21-22 ; Gal.2.11-14.
En tant que chrétiens nous avons été rachetés par le sang précieux de Christ pour
former un seul corps. Il n’y a plus ni juif ni grec (Gal.3.28 ; Col.3.11). Christ a
renversé le mur de séparation.
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- Il n’aime pas la langue locale
- Il voit toujours les autochtones comme des non civilisés
- Il se voit dans la position de maître et de professeur
- Il pense posséder toute la connaissance
- Il fait continuellement référence et l’éloge de sa culture
- Il ne peut rien apprendre des autres, même de ses collègues missionnaires.
- Il aura des problèmes relationnels avec ses collègues
- Il est inflexible dans ses décisions
- Il n’a pas confiance à ses collègues autochtones
- Il fait des blessures profondes autour de lui
- Il veut toujours assurer le leadership de l’œuvre
- Il maintient autour de lui des éternels assistés
- Il n’a pas d’ami véritable dans le milieu
• La repentance
Pour sortir de ce piège, le missionnaire devra tout d’abord prendre
conscience qu’il est sur une mauvaise voie et s’en repentir.
• L’empathie
L’empathie c’est la faculté de sympathiser avec autrui, de ressentir,
d’éprouver les mêmes impressions que lui. C’est l’appréciation des autres
cultures. Le missionnaire dans sa quête de la victoire devra corriger sa vision
du monde, reconnaître que tous les hommes sont égaux devant Dieu et que
toutes les cultures sont égales. Elles sont toutes tributaires du péché et ses
défenseurs sont des éléments potentiels au salut. Il devra décider d’avoir un
regard renouvelé sur la culture hôte et décider de l’apprécier.
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• L’apprentissage continu
L’égocentrisme est souvent enraciné dans l’ignorance des autres. Un moyen
de triompher de l’égocentrisme est de placer en apprenant continuel de la
culture hôte. Apprendre à connaître ses forces et ses faiblesses ouvrira à une
bonne intégration en vue d’un ministère efficace. On apprend mieux en allant
vers les gens ; en se laissant intéresser ce qui se passe autour de nous. Dans
ce processus, il est besoin que le missionnaire se revête de beaucoup
d’humilité et de patience.
On apprend mieux en ouvrant ses portes aux gens, en mangeant avec eux et
en partageant avec eux.
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Comment sortir de ce piège qui porte atteinte à la compréhension de la culture
et à la communication avec les gens du milieu ?
• Tout d’abord il y a lieu de reconnaître cet état des choses. S’en repentir du
fait qu’il agit sans discernement, sans consulter le Seigneur.
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e. Le piège de la non confiance excessive
Un des problèmes majeurs rencontrés par un missionnaire incarnationnel
est la non confiance excessive. Les sources d’une telle attitude sont diverses. De
prime à bord, le missionnaire peut être victime de ses propres préjugés. Il se
laisser persuader alors par des idées telles que : les africains ne sont pas
véridiques ; pas sérieux ; paresseux, trompeurs etc.
Ces équations ou déclarations généralisées viennent des mauvaises expériences
vécues en Europe avec des africains. Par exemple, certains étudiants africains
en Europe ont eu des comportements répréhensibles qui ont semé des pensées
hostiles au sein de la population. Certains ont fait pleurer des braves citoyens en
jouant sur leur sensibilité par des histoires macabres montées de toute pièce
dans le but de gagner de l’argent. Toutes ces malheureuses expériences peuvent
affecter négativement le futur missionnaire en le rendant sceptique et non
confiant. Il peut, par la suite vivre les mêmes expériences sur le terrain avec des
soit disant frères dans la foi. Cela produit non seulement la frustration mais aussi
la dégradation de la confiance. Si le missionnaire ne se ressaisit pas en ce
moment il peut sombrer dans cette non confiance excessive.
Être pris dans l’engrenage de la non confiance excessive c’est miner son
ministère. Car la vie et le service chrétiens s’épanouissent dans la confiance
mutuelle entre frères et collègues.
26
f. Le piège de l’isolement (l’individualisme)
Les sociétés africaines sont basées sur la communauté. Le clan, la tribu, la
famille sont des structures sociales fortes. Elles comptent plus que le travail. Ces
sociétés vivent, agissent et règlent tout d’après des pré requis ou des lois de la
communauté. Le sens d’appartenir à cette forte entité est inné en tout africain.
C’est ainsi que le villageois se préoccupe de son voisin, de sa famille, de ses co-
villageois, de son clan.
Le missionnaire, par contre venu de l’occident a évolué dans un cadre où
l’individualisme a pris le pas sur la communauté. Là, chaque être humain devrait
être quelqu’un d’autonome, possédant sa propre identité distincte. Tout jeune
l’individu apprend à penser et à choisir par lui-même, à posséder ses biens
personnels et à défendre ses droits. Cet individualisme est étroitement lié à la
croyance que chacun a de la valeur et que tout le monde possède des droits
inaliénables à la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Le missionnaire vient
en terre de mission avec ce background. Il se met dans un environnement
contraire à ses normes. Il va s’en dire qu’il lui sera difficile d’allier les deux s’il
ne prend garde. Même sauvé par grâce, appelé au ministère, il peut tomber dans
le piège de l’isolement. Il peut vivre ainsi solitaire même au sein d’un groupe,
parce que ne s’ouvrant pas et ne partageant pas avec autrui.
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Niveau 2 : Les relations avec ses collègues et avec les frères de l’Eglise. Ses
relations avec ses collègues seront peu profondes, fragiles et infructueuses. Il lui
sera difficile de vivre la vraie communion fraternelle, une dimension spirituelle
essentielle à la vie chrétienne. Combien de textes bibliques nous engagent vers
le frère ou la sœur !
Dans son isolement, il ne pourra partager ses aspirations, ses problèmes, ses
luttes etc. Cependant, il est toujours dans la chair avec tout ce que cela
comporte. Nous avons besoin les uns des autres. Ce type d’isolement n’est ni
utile ni bénéfique au corps de Christ ; un corps dont les membres se dépendent
mutuellement. Il se renfermera sur lui et ruminera seul sa peine lorsque des
temps fâcheux surviendront. Alors surviennent des maladies telles que la
dépression, des troubles divers.
• Il faut reconnaître que cet état de vie ne plaît pas à Dieu et s’en repentir.
• Pour aider le missionnaire au changement, il faudra qu’il décide d’entrer
dans le mentorat et se trouver un mentor avec qui il apprendra à partager.
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2 - LES PIEGES THEOLOGIQUES
a- Le piège du cessationisme
Le champ missionnaire est un lieu de combat perpétuel. Sur le plan spirituel,
l'Église doit faire face aux œuvres des ténèbres et à ses forteresses qui
maintiennent les populations dans l’esclavage. C’est ainsi que dans une contrée
ou village donné l’animisme, l’islam et autres religions configurent le paysage
spirituel. En Afrique il n’y a pas d’athée. Cependant tous ceux qui ne sont pas
dans le Seigneur coopèrent d’une manière ou d’une autre avec le diable : dans la
pratique des coutumes, de l’idolâtrie, le maraboutage, le charlatanisme, le
satanisme etc. avec tout le cortège de malheur. Le péché et ses conséquences
Les réalités spirituelles du terrain imposent la démonstration de la puissance de
l’évangile. D’ailleurs l’apôtre Paul dira dans :
1 Corinthiens 2:4 et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les
discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de
puissance.
1 Corinthiens 4:20 Car le royaume de Dieu ne consiste pas en
paroles, mais en puissance.
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- Décider de croire à toute la parole de Dieu
Il faut trouver l’équilibre. Jésus est en cela le modèle par excellence. Il a prêché
la bonne nouvelle du royaume de Dieu, répondu aux préoccupations diverses de
son auditoire.
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Le missionnaire doit donc maintenir cet équilibre en demandant la sagesse
nécessaire dans toutes ses actions.
c. le paternalisme
Vouloir maintenir les rennes du leadership sans déléguer cela aux autochtones
c’est faire du paternalisme.
Que faire ?
Travailler stratégiquement aux trois auto.
• Auto propagation – En formant les gens en prendre en main le
développement de l’œuvre. Ne pas travailler seul.
• Auto financement. En développant avec l’église national des stratégies en
vue d’aller vers la réalisation de ce but
• Auto gouvernance- Par la formation, la délégation
a- La sècheresse spirituelle
Qu’est-ce que la sècheresse spirituelle ?
Osée 7. 8,9 dit « Ephraïm se mêle avec les peuples, Ephraïm est un gâteau qui
n’a pas été retourné.
Des étrangers consument sa force, Et il ne s’en doute pas; La vieillesse
s’empare de lui, Et il ne s’en doute pas ».
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- L’activisme à outrance au détriment de la dévotion (service à Dieu)
- La vie et les désirs charnels recrudescents (réapparaissent avec intensité)
- Le formalisme et la prière machinale qui manque d’onction, de foi et
d’effet.
- Le manque de renoncement de soi et la négligence des principes qui se
rapportent au style et au port de la croix.
- L’absence de la faveur et de la présence de Dieu dans le ministère.
- Des sermons secs
- La perte de la joie de servir
- La perte du premier amour (Ap.2.2-5 ; 3.15-17)
L’amour et le zèle missionnaire qui ont galvanisé le candidat à la mission peut
prendre un coup face aux différents défis, aux luttes, difficultés et chocs
rencontrés sur le terrain.
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Comment sortir de ce piège?
Ap 2.5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières
œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins
que tu ne te repentes.
b– Le piège de l’incrédulité
Répondre à une vocation missionnaire est un pas de foi qui anéantit les
tendances incrédules manifestées dès les débuts. En effet, lors l’appel à aller en
mission, le futur missionnaire a
certainement rencontré des avis contraires à ses convictions. Parents, amis et
connaissances ont probablement évoqué les difficultés du terrain, l’insécurité du
champ, les maladies et dangers divers etc. dans le but de le dissuader ou
d’éprouver la décision de leur protégée. A ce stade la force de la vocation a
soutenu sa foi solide et l’a propulsé dans le champ missionnaire. Ce pas de foi a
anéantit l’incrédulité. Cependant, l’ennemi ne désarme pas. Il va saisir des
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occasions dans la suite du temps pour revenir à la charge avec ce piège de
l’incrédulité. Une fois la mission commencée, le missionnaire, plein de foi au
début, se rend compte que les défis du terrain sont humainement insurmontables.
Il est constamment sollicité à apporter l’aide spirituelle, matérielle, financière.
Bien qu’il soit soutenu par une agence missionnaire ou par son cercle d’amis, il
n’est pas à mesure de répondre à toutes les sollicitations. Il sera surtout sidéré de
constater la lenteur dans biens de domaines : la conversion des âmes, la
croissance spirituelle des chrétiens et même des responsables ( Paul parle de
douleurs de l’enfantement Galates 4:19 Mes enfants, pour qui j’éprouve de
nouveau les douleurs de l‘enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en
vous).
Il peut connaître la fermeture des cœurs, la dureté du terrain et même le silence
de Dieu à ses prières. A cela s’ajoutent ses luttes vaines dans l’apprentissage de
la langue ; ses luttes internes avec ses collègues, l’église locale. Découragé,
remettant en cause sa vocation et sa raison d’être dans ces lieux, alors le
missionnaire peut glisser dans le piège de l’incrédulité. Pris au piège, il ne croit
plus à un changement possible de la situation qu’il vit. Il ne croit pas que la
transformation des vies soit possible ; qu’il soit à mesure de comprendre la
langue, de répondre aux diverses sollicitations. S’il perdure dans cette impasse,
il ou elle serait obligé de quitter ce champ missionnaire dans la frustration, le
désarroi, la confusion, les sentiments de défaite, d’échec. Ceci peut le conduire
(au burn out) à la dépression.
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maintient le chrétien dans la dynamique de la foi.
c. La compromission
Action par laquelle on se compromet, s’expose à des périls, on se laissant
entraîner à des actes contraires à ce qui plaît à Dieu.
Daniel 1.5, 6 ; 6.4-9.
La compromission peut se faire par :
- Des faux amis
- Des pratiques- par soucis d’intégration ou d’identification. Ex :
participation à certaines cérémonies occultes, dédiées à des démons (les
funérailles, les doa, les cérémonies initiatiques).
- Dans les affaires : Pour obtenir le traitement de ses affaires par la
corruption ; les papiers administratifs, les terrains d’église, les projets.
- Dans l’œuvre du ministère (Gal 2.11-14 ; Actes 21. 18-26).
CONCLUSION
Eu égard aux différents obstacles et pièges jalonnant la vie et le travail en terre
de mission, il est primordial que l'Église mère et le missionnaire entretiennent
une relation profonde avec le Saint-Esprit, le directeur de la mission qui donnera
- La direction nécessaire en ce qui concerne le champ à moissonner,
- Les ouvriers appropriés,
- Le discernement et la sagesse nécessaire à une bonne incarnation dans la
culture
- L’équipement et les dons spirituels indispensables à la mise en œuvre de
la tâche confiée
- La direction dans les différents choix, stratégies à faire
- La puissance nécessaire dans la libération des âmes de l’esclavage.
- La flamme de la victoire maintenue dans le combat perpétuel
- La sève spirituelle pour fleurir là où le missionnaire est planté (Jean15.1-
8).
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