Maslach Burnout Inventory (PDFDrive)
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DE DOCTEUR EN MEDECINE
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JURY
Président :
Monsieur le Professeur Pierre THOMAS
Assesseurs :
Monsieur le Professeur Guillaume VAIVA
Monsieur le Professeur Olivier COTTENCIN
Monsieur le Docteur Olivier PRUDHOMME
Directeur de Thèse :
Monsieur le Docteur Olivier PRUDHOMME
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CAUDRON Mathieu
Avertissement
Résumé ...................................................................................................................... 1
Introduction ............................................................................................................... 3
Contexte théorique .................................................................................................... 4
I. Le burnout ..................................................................................................... 4
A. Sémantique ................................................................................................ 4
B. Historique................................................................................................... 5
1. Apports antérieurs à 1970 ........................................................................ 5
2. Herbert Freudenberger ............................................................................. 6
3. Christina Maslach ..................................................................................... 6
4. Autres auteurs........................................................................................... 7
C. Concept Actuel .......................................................................................... 8
1. La triple dimensionnalité de Maslach ................................................. 9
2. Evolution naturelle ............................................................................... 9
D. Epidémiologie .......................................................................................... 10
E. Place dans la nosographie psychiatrique ............................................. 10
1. Clinique du burnout ........................................................................... 11
a. Signes physiques ............................................................................... 11
b. Signes affectifs et comportementaux.................................................. 11
c. Signes cognitifs .................................................................................. 12
2. Diagnostics différentiels .................................................................... 12
a. Les syndromes dépressifs .................................................................. 12
b. Les troubles anxieux........................................................................... 12
c. Les troubles somatoformes et la neurasthénie ................................... 13
d. Les troubles de l’adaptation ................................................................ 13
3. Comorbidités et évolutions ............................................................... 14
a. Les addictions .................................................................................... 15
b. Les conduites suicidaires ................................................................... 15
F. Le burnout chez les soignants ............................................................... 16
1. Chez les médecins ............................................................................. 16
2. Chez les infirmiers ............................................................................. 17
a. Chez les infirmiers exerçant en Psychiatrie ........................................ 17
G. Conséquences ......................................................................................... 18
1. Economiques ...................................................................................... 18
2. Démographiques ................................................................................ 18
3. Institutionnelles .................................................................................. 19
H. Prévention et traitements ....................................................................... 20
1. Axe organisationnel et professionnel .............................................. 20
2. Axe individuel ..................................................................................... 20
II. La flexibilité psychologique ....................................................................... 21
A. Approches historique et théorique ........................................................ 21
1. Les Thérapies Cognitives et Comportementales ............................ 21
2. Le Contextualisme fonctionnel ......................................................... 24
3. La Théorie des Cadres Relationnels ................................................. 25
4. La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement ou ACT ..................... 26
CAUDRON Mathieu
RESUME
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1
CAUDRON Mathieu Résumé
____
2
CAUDRON Mathieu Introduction
INTRODUCTION
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3
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
CONTEXTE THEORIQUE
I. Le burnout
A. Sémantique
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4
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
B. Historique
1. Apports antérieurs à 1970
Les premiers écrits relatant les effets néfastes que peut engendrer une
profession sur la santé d’un individu remontent à 1768 avec Samuel Auguste Tissot,
un médecin suisse principalement connu pour ses travaux sur l’épilepsie (4). En
esquissant différents portraits d’intellectuels morts à la tâche, il décrit les méfaits de
l’acharnement au travail et propose, pour y remédier, une approche essentiellement
hygiéniste et préventive.
____
5
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
2. Herbert Freudenberger
3. Christina Maslach
Dans les années 1970, Maslach s’intéresse aux stratégies utilisées dans le but
de faire face aux états d’activation émotionnelle chez les professionnels de la santé,
____
6
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
notamment dans le champ de la santé mentale, et chez les avocats. Au fur à mesure
de ces entretiens cliniques, elle remarque que ces sujets présentent des attitudes
similaires en réaction au stress rencontré dans leur profession : même si les
expériences émotionnelles peuvent être gratifiantes, elles s’avèrent souvent
stressantes. Ces professionnels semblent également incapables d’atteindre le
détachement nécessaire et adoptent, avec le temps, des comportements négatifs
envers leurs patients. Vivant ces expériences comme des échecs, ils s’interrogent sur
leurs compétences et se déprécient (13).
4. Autres auteurs
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7
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
personnel. Dans ce modèle, les caractéristiques individuelles ont une part explicative
dans l’émergence du burnout (16).
C. Concept Actuel
Depuis les années 2000, les auteurs semblent toutefois s’accorder sur le modèle
proposé par Maslach, « la triple dimensionnalité » et sur son outil de mesure du
burnout, le MBI (22) qui représente 90% des publications sur le sujet ces vingt
dernières années.
____
8
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
2. Evolution naturelle
____
9
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
D. Epidémiologie
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10
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Cette absence se justifie par la multitude et la non spécificité des signes cliniques
retrouvés, par les caractéristiques communes que le burnout partage avec d’autres
entités nosologiques bien définies telles que les syndromes dépressifs, les troubles
anxieux, les troubles somatoformes, les troubles de l’adaptation et par l’absence de
consensus sur sa définition.
1. Clinique du burnout
a. Signes physiques
Sur le plan somatique, nous retrouvons l’asthénie au premier plan. Il s’agit d’une
asthénie physique, psychique et sexuelle, souvent accompagnée d’autres plaintes
fonctionnelles comme les troubles digestifs (douleurs abdominales diffuses ou troubles
du transit), troubles du sommeil, troubles de l’appétit voir des conduites alimentaires,
céphalées, douleurs musculo-squelettiques, troubles dyspeptiques, dermatoses,
infections virales prolongées ou répétées ou encore les réponses physiologiques au
stress comme la tachycardie de repos, l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie et les
troubles lipidiques.
Les signes affectifs sont nombreux et variés. Nous pouvons citer l’anxiété,
l’ennui, la perte d’intérêt, l’autodépréciation, le doute, le découragement voir le
désespoir, la perte d’empathie, le sentiment d’inefficacité ou d’incompétence, le
cynisme, le rejet ou la colère.
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11
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
c. Signes cognitifs
Sur le plan cognitif, il n’est pas rare de retrouver des troubles attentionnels ou de
concentration, une distractibilité marquée voir des troubles mnésiques.
2. Diagnostics différentiels
a. Les syndromes dépressifs
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12
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
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13
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Dans la CIM-10, nous pouvons mentionner la catégorie Z73 des difficultés liées
à l’orientation du mode de vie des sujets qui comprend, entre autres, le surmenage
Z73.0, le manque de repos et de loisir Z73.2 ou encore le stress non classé ailleurs
Z73.3.
3. Comorbidités et évolutions
Nous venons de le voir, le burnout peu, dans certains cas, être pris à tort pour un
syndrome dépressif ou un trouble anxieux, ces pathologies pouvant également venir
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14
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
a. Les addictions
Les liens entre troubles mentaux et conduites suicidaire sont bien connus. Une
méta-analyse datant de 1997 (35) démontrait déjà que chaque trouble mental identifié
représentait un facteur de risque indépendant de suicide. En effet, selon une étude
américaine plus récente (32), 60% des suicides seraient commis par des personnes
présentant un trouble de l’humeur. Le burnout étant souvent confondu, associé ou suivi
d’un trouble de l’humeur, la question des liens entre suicide et burnout s’est posée.
Deux études, l’une néerlandaise (36) et l’autre américaine (37), ont exploré la
question des idéations suicidaires dans le burnout des internes en médecine. Toutes
deux ont démontré que les idéations suicidaires étaient de manière statistiquement
significative plus fréquentes chez les internes présentant un burnout, quel que soit son
intensité.
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15
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Le burnout a été beaucoup étudié chez les soignants, nous l’évoquons au point
suivant.
Facteurs de risques
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16
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
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17
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
G. Conséquences
1. Economiques
Aux Etats-Unis, Leiter et Maslach ont estimé en 2005 le coût du burnout à 300
milliards de dollars, cette estimation intégrant les arrêts maladies, les incapacités de
travail et la rotation du personnel (57).
2. Démographiques
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18
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Les motifs de départ évoqués par ces IDE sont particulièrement similaires aux
facteurs de risque de burnout recensés dans la littérature. Pour l’échantillon français,
nous retrouvons ainsi le conflit travail-famille (temps passé avec le/la partenaire,
disponibilité pour les enfants), l’environnement professionnel (management d’équipe,
relations avec la hiérarchie, relations avec les collègues), contenu professionnel
(confrontation à la souffrance et aux maladies lourdes, charge de travail), l’organisation
du travail et enfin les facteurs individuels comme la santé et l’âge (46).
Les départs précoces au sein d’équipes déjà en souffrance viennent aggraver les
difficultés rencontrées par les soignants restants : la charge de travail augmente, les
horaires de poste fluctuent pour compenser les départs et la cohésion d’équipe
s’effrite. Les facteurs de risque de burnout s’additionnent donc pour chaque membre
restant, c’est un cercle vicieux (59).
3. Institutionnelles
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19
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
H. Prévention et traitements
2. Axe individuel
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20
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Le concept de flexibilité psychologique est né vers la fin des années 1990, quand
Steven Hayes (professeur américain de psychologie clinique) a créé puis développé
la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (Acceptance and Commitment Therapy),
appelée également ACT (72). L’ACT est un modèle psychothérapeutique qui s’inscrit
dans la troisième vague des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) et qui,
à l’inverse des précédents mouvements, propose de modifier notre relation aux
évènements psychologiques plutôt que de chercher à en modifier le contenu (73).
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22
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
les émotions d’un sujet, que ses comportements et ses croyances. Ellis part du
principe que les souffrances émotionnelles d’un sujet proviennent de croyances
irrationnelles. Le but de la thérapie rationnelle-émotive est donc d’identifier les
pensées dysfonctionnelles, de remettre en question les systèmes de croyances
irrationnelles et de mettre en place des schémas de pensée alternatifs convenant
mieux au patient (82).
Tous ces modèles cognitivistes ont pour point commun la conviction que les
cognitions sont à l’origine de nos émotions et de nos comportements. Le but du
thérapeute sera donc de faire prendre conscience au patient ses schémas cognitifs
automatiques puis de l’amener à envisager d’autres options, plus rationnelles, moins
stéréotypées et plus adaptées. Le changement de cognitions serait donc suivi d’une
modification des émotions et des comportements (84).
La fin des années 2000 aura permis une nouvelle remise en question des TCC,
de leurs indications, de leur efficacité et le développement d’un nouveau courant : la
troisième vague (87). Contrairement à la révolution cognitive (88), ce mouvement ne
s’est pas construit en rupture avec les précédents mais dans leur continuité,
représentant une approche nouvelle.
Cette 3ème vague comprend un ensemble assez hétérogène de concepts
comme la Thérapie Métacognitive (89), la Thérapie Comportementale et Dialectique
(90), la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (91) ou encore la Thérapie Basée sur
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23
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
2. Le Contextualisme fonctionnel
Cette philosophie considère que le rôle de la science n’est pas tant de percer la
« réalité ultime » des choses, ni d’en produire la parfaite représentation, mais plutôt
d’élaborer des explications qui fonctionnent dans les contextes pour lesquelles elles
ont été élaborées (95). Ce mouvement se veut essentiellement pragmatique : il
s’intéresse à ce qui fonctionne. Pour le contextualisme fonctionnel, le but de la science
n’est donc pas de simplement décrire les phénomènes psychologiques et
comportementaux mais surtout de trouver des moyens efficaces de les influencer.
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24
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Pour Skinner, le langage est un comportement comme les autres dans le sens
où il est appris par le biais d’interactions avec l’environnement (98). Il s’est donc
employé à appliquer les principes des comportementalismes classiques et opérants
au langage (99). Ainsi, un élève apprendra à différencier les animaux, les fruits ou les
couleurs s’il est renforcé dans son comportement par ses enseignants (principe de la
récompense, des « bon points »).
Afin d’étendre les travaux de Skinner sur le comportement verbal, Murray Sidman
(docteur américain en psychologie) a étudié les mécanismes de dérivation (100). Il
s’agit de la capacité qu’ont les êtres humains, après avoir appris une série de relations
conditionnées entre stimuli, à faire émerger de nouvelles relations sans qu’un
apprentissage direct intervienne (101). Par exemple : lorsqu’un enfant apprend à dire
le mot « chien » quand on lui montre une image de chien, il devient capable, sans
autre apprentissage, de désigner l’image du chien en entendant le mot « chien »
(principe de symétrie) puis à prononcer le mot « chien » ou à désigner sa
représentation en voyant le mot écrit. Ces processus d’apprentissages montrent que
différents stimuli peuvent avoir la même signification alors même qu’ils n’ont pas la
même forme et qu’ils n’ont pas été en contact direct.
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25
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Pour l’ACT, la flexibilité psychologique serait liée à la bonne santé mentale alors
que l’inflexibilité psychologique (faire preuve de rigidité psychologique et
comportementale face à des évènements nouveaux ou bouleversants) serait reliée à
la souffrance psychique et aux troubles mentaux.
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26
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Ces 6 processus sont illustrés par l’Hexaflex (figure 1), un outil thérapeutique qui
regroupe et présente les 6 dimensions de l’ACT.
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27
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Figure 1 : l’Hexaflex
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28
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Bien qu’il soit impossible d’affirmer que la flexibilité psychologique soit à l’origine
de la bonne santé mentale, la littérature va pourtant dans ce sens. En effet, depuis les
années 2000, les études démontrant l’efficacité de l’ACT via une augmentation isolée
de la flexibilité psychologique sont suffisamment nombreuses pour produire des méta-
analyses (73,103,108) et des revues de la littérature (109,110).
En 2006, Hayes et Bond ont passé en revue 32 études (incluant au total 6628
participants) qui évaluaient la relation entre flexibilité psychologique (évaluée par le
Questionnaire d’Acceptation et d’Action II ; AAQ-II), différents critères de qualité de vie
comme le stress, la douleur, la satisfaction professionnelle, la performance
professionnelle, les affects négatifs mais également des éléments de
psychopathologie comme l’anxiété, la dépression, les stress post traumatiques ou la
trichotillomanie (103). La corrélation moyenne obtenue était modérée mais le résultat
le plus intéressant était l’absence de corrélation négative, ce qui indique que toutes
les corrélations obtenues allaient dans le sens du modèle proposé et étudié: les hauts
niveaux de flexibilité psychologique sont associés à une meilleure qualité de vie.
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29
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
sur la qualité de vie avec notamment un handicap quotidien plus faible, moins de
consultations spécialisées et une moindre consommation d’antalgiques, quels que
soient les niveaux de douleur ressentis.
Le rôle central et pathogène des conduites d’évitement a été très étudié chez les
troubles anxieux (140), les syndromes dépressifs (141,142), les troubles post-
traumatiques (143), les douleurs chroniques (144), les troubles du comportement
alimentaire (145) et les addictions (146) mais également chez les patients souffrants
de psychose chronique et notamment d’hallucinations chimio-résistantes (147). Selon
ces études, les sujets souffrant d’un trouble mental, quel qu’il soit, présentaient un
niveau d’évitement expérientiel bien plus élevé que les sujets témoins. Dans la
population cas, les patients avec les niveaux d’évitement expérientiel les plus élevés
étaient ceux avec le retentissement sur la qualité de vie le plus important.
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30
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Ces travaux ont montré que les hauts niveaux de flexibilité psychologique étaient
corrélés à de meilleures capacités d’apprentissage, de programmation et d’adaptation
avec moins d’absentéisme et une meilleure qualité de vie. Il est ressorti de ces études
que développer la flexibilité psychologique des employés via l’ACT permettait
d’améliorer le « job control », la satisfaction et les performances professionnelles à un
an. La flexibilité psychologique s’est révélée être par la suite un bon indicateur de
stress, d’absentéisme, de performance et de satisfaction professionnelles.
De plus, leurs études ont démontré que c’est bel et bien la flexibilité
psychologique qui améliore la santé mentale et les performances professionnelles, et
non pas l’inverse (153).
Nous n’avons ainsi trouvé que cinq études explorant de manière indirecte les
liens entre flexibilité psychologique et burnout.
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31
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
La plus ancienne date de 2008 (154), elle consistait à évaluer l’intérêt d’une
intervention ACT sur le burnout de 15 professionnels de santé exerçant en unité de
soins palliatifs. Il en ressortait que l’augmentation isolée de la flexibilité psychologique
chez ces soignants avait permis d’améliorer deux sous-dimensions du burnout à savoir
une diminution du sentiment de dépersonnalisation et une augmentation de la
satisfaction professionnelle. Les mécanismes sous-jacents à cette apparente efficacité
n’avaient pas été explorés et le faible effectif de cette étude rendait difficile toute
généralisation.
En 2011, une équipe Britannique explore le burnout chez 699 soignants exerçant
en addictologie (156). Ils parviennent à démontrer une relation significative entre
évitement expérientiel et épuisement émotionnel. Dans cette étude, la corrélation entre
burnout, pleine conscience et comportements basés sur les valeurs (deux des
principes de l’ACT) était plus forte qu’entre burnout et facteurs professionnels. Cela
signifierait une plus grande part de responsabilité, dans le développement du burnout,
aux facteurs psychologiques propres au soignant, qu’au contexte professionnel.
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32
CAUDRON Mathieu Contexte théorique
Malgré ces quelques travaux, les liens entre flexibilité psychologique, évitement
expérientiel et burnout restent très obscurs. La flexibilité psychologique étant un
paramètre sur lequel il est possible d’agir via l’ACT et au regard du coût économique,
démographique et institutionnel du burnout, il nous a semblé intéressant d’explorer et
de préciser leurs liens.
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33
CAUDRON Mathieu L’étude
L’ETUDE
I. Objectifs de l’étude
A. Objectif primaire : prévalence et caractéristiques du burnout
dans une population d’infirmiers psychiatriques
De par la lourde charge émotionnelle et affective liée à leur travail, nous trouvons
surprenant que la souffrance des IDE exerçant en psychiatrie n’ait pas fait l’objet de
plus de travaux. Dans cette étude, nous nous proposons dans un premier temps
d’évaluer le burnout d’une population d’IDE psychiatriques puis d’en étudier les
caractéristiques.
B. Objectifs secondaires
1. Facteurs de risque de burnout d’ordre professionnel
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34
CAUDRON Mathieu L’étude
B. Population de l’étude
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35
CAUDRON Mathieu L’étude
2. Le questionnaire
La première partie était une page de présentation sur laquelle figurait l’objectif
principal de l’étude, la description des différentes parties du questionnaire ainsi que
des informations pratiques quant à la réalisation de l’étude.
De par le faible effectif d’IDE travaillant exclusivement en HDJ (8), nous les avons
associés à l’effectif des IDE exerçant en CMP, les conditions de travail et les facteurs
de risque étant très similaires. Par contre, nous avons dû écarter les IDE travaillant en
unité d’urgences psychiatriques (4), les conditions particulières de travail ne nous
permettaient pas de les associer à une autre catégorie sans induire un biais
supplémentaire.
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36
CAUDRON Mathieu L’étude
De par le faible effectif d’IDE travaillant exclusivement de nuit (4), nous les avons
associés à l’effectif des IDE travaillant en alternance.
Cette partie recensait également les antécédents déclarés de burnout ainsi que
tous les facteurs de risque subjectifs d’ordre professionnel de burnout recensés dans
la littérature à savoir :
- surcharge de travail
- manque de moyens
- manque de reconnaissance
- sentiment d’insécurité
- manque d’autonomie
- manque d’implication dans les prises en charge
- manque de soutien par la hiérarchie
- manque de soutien par l’entourage
- stress
- violence au travail
- manque de formation
- sentiment d’impuissance
- sentiment de déception
- sentiment de frustration
- mauvaise ambiance d‘équipe
- conflits
- fluctuation trop importante des horaires de travail
- mauvaise définition des rôles et des responsabilités.
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37
CAUDRON Mathieu L’étude
Cet outil est composé de 22 items assortis d’une cotation en 7 points (de 0 =
jamais à 6 = plusieurs fois par jour) qui évalue la fréquence d’apparition de la pensée,
de l’émotion ou de l’expérience évaluée. Le MBI ne donne pas de score général de
burnout mais évalue précisément les 3 sous-dimensions décrites par Maslach. Ainsi,
9 items évaluent l’épuisement émotionnel pour un score de 0 à 54 ; 5 items évaluent
la dépersonnalisation pour un score de 0 à 30 et 8 items évaluent la perte
d’accomplissement personnel pour un score de 0 à 48.
Selon le MBI, le sujet présente un burnout lorsqu’il obtient un score élevé pour
au moins une des 3 sous-dimensions. Selon le nombre de sous-dimensions pour
lesquelles le sujet présente un score élevé (entre 0 et 3), on parle de burnout absent,
léger, modéré ou élevé.
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38
CAUDRON Mathieu L’étude
Cet outil comprend 10 items cotés sur une échelle de Likert à 7 points (de 1 =
jamais vrai à 7 = toujours vrai). Le score de 7 de ces items étant inversé, le total
possible s’étend de 10 à 70.
Les scores les plus élevés indiquent une plus grande flexibilité psychologique et
inversement.
Cette échelle comprend 62 items cotés sur une échelle de Likert à 6 points (de 1
= tout à fait en désaccord à 6 = tout à fait d’accord), dont 13 de ces items sont
inversement cotés. Le MEAQ donne un score global d’évitement expérientiel
s’étendant de 62 à 372, les scores les plus élevés traduisant un plus haut niveau
d’évitement expérientiel mais évalue également, avec plus de précision, 6 sous-
dimensions de l’évitement expérientiel : la procrastination, l’évitement
comportemental, l’aversion pour la détresse, l’endurance à la détresse, le déni et la
distraction.
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39
CAUDRON Mathieu L’étude
D. Analyse statistique
Nous avons saisi les données provenant des questionnaires reçus à l’aide du
logiciel EPIDATA 3.1.
Dans un premier temps, une analyse descriptive des données a été réalisée. Les
données quantitatives sont présentées sous forme de moyennes ± écarts-types, les
données qualitatives sous forme d’effectifs et de pourcentages.
Dans un deuxième temps, après avoir identifié des facteurs de risque éventuels
de burnout (par expertise clinique), des analyses bivariées ont été réalisées. Les
comparaisons de moyennes ont été réalisées à l’aide du test de Student et les
comparaisons de proportions ont été effectuées avec le test du Chi2.
Nous avons ainsi identifié puis évalué plusieurs variables explicatives de burnout:
- l’âge
- le sexe
- le statut marital
- l’antécédent de burnout
- le score de contrainte professionnelle : les variables « service », « poste »
et « facteurs de risque subjectifs » sont apparues colinéaires. Nous avons donc éliminé
du modèle les variables « service » et « poste » pour ne retenir que la variable «
facteurs de risque subjectifs » afin de construire le « score de contrainte professionnel
».
- la flexibilité psychologique
- l’évitement expérientiel
Dans un troisième temps, nous avons cherché à l’aide d’un modèle multivarié
lesquelles, parmi les variables citées, étaient associées significativement au burnout
après ajustement. Pour cela, la méthode pas à pas (stepwise) a été utilisée : toutes
les variables citées ont été introduites comme variables explicatives dans le modèle et
seules les variables introduisant une valeur de p inférieure ou égale à 0,2, ainsi que
l’âge et le sexe (conservés par convention) ont été conservés dans le modèle.
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40
CAUDRON Mathieu L’étude
Les odds ratios ajustés et les intervalles de confiance à 95% ont été calculés. Le
seuil de significativité des tests était fixé à 5%. Toutes les analyses ont été effectuées
avec le logiciel R version 3.0.0 (référence : R Development Core Team (2008). R : A
language and environment for statistical computing. R Foundation for Statistical
Computing, Vienna, Austria. ISBN 3-900051-07-00, URL http://www.R-project.org).
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41
CAUDRON Mathieu L’étude
III. Résultats
A. Participation
Sur les 290 IDE interrogés, nous avons reçu 148 questionnaires dont 144
exploitables soit un taux de réponse brut de 51% et un taux de réponse exploitable de
49,7%.
B. Statistiques descriptives
1. Caractéristiques de la population
a. Données sociodémographiques
Age Age
60
55
50
45
40
35
30
25
20 [22;40] [40;59]
____
42
CAUDRON Mathieu L’étude
75% de la population était âgée de 22 à 40 ans alors que 25% était âgée de 40
à 59 ans.
Sexe
Hommes Femmes
Statut marital :
Statut marital
____
43
CAUDRON Mathieu L’étude
Expérience professionnelle :
40
35
Effectif Pourcentage
Travail posté :
Poste
Facteurs de risque
subjectifs d'ordre
professionnel Les IDE de cette étude présentaient en
20 moyenne 7,8 facteurs de risque subjectifs
18 d’ordre professionnel pour un écart-type de
16
4,2. Les valeurs minimales et maximales étant
14
12 respectivement de 0 et 18 : 7,8 ± 4,2 [0 ; 18].
10
8
6
4
2
0
____
45
CAUDRON Mathieu L’étude
2. Répartition du burnout
Antécédent de burnout
Non Oui
Répartition du burnout
____
46
CAUDRON Mathieu L’étude
140
120
100
80
60
40
20
0
absent présent léger modéré élevé total
Effectif Pourcentage
Sur les 144 IDE interrogés, 68 présentaient un burnout selon le Maslach Burnout
Inventory soit 47,2% de la population de l’étude.
Chez les IDE avec burnout : 76,5% présentaient un burnout léger (une sous-
dimension atteinte), 20,6% un burnout modéré (deux sous-dimensions atteintes) et
2,9% un burnout élevé (toutes les sous-dimensions étaient atteintes), toujours selon
le MBI.
____
47
CAUDRON Mathieu L’étude
ee dp pap
____
48
CAUDRON Mathieu L’étude
Flexibilité psychologique
Flexibilité psychologique
30
20
Evitement expérientiel
Evitement expérientiel
280
260 L’évitement expérientiel moyen de la
240
population d’IDE était de 183,5 pour un écart-
220
type de 33, les valeurs minimale et maximale
200
180 étant respectivement de 88 et 266.
160
140
120
100
80
____
49
CAUDRON Mathieu L’étude
6 Analyses bivariées
BO+ BO-
____
50
CAUDRON Mathieu L’étude
____
51
CAUDRON Mathieu L’étude
____
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CAUDRON Mathieu L’étude
Flexibilité psychologique :
Evitement expérientiel
____
53
CAUDRON Mathieu L’étude
Les autres variables explicatives proposées n’ont pas montré de lien significatif
avec le burnout :
- Age : Test de Student : p = 0,474
- Sexe : Test du Chi2 : p = 0,951
- Statut marital : Test du Chi2 : p = 0,352
7 Analyses multivariées
____
54
CAUDRON Mathieu L’étude
Le sexe masculin y est surreprésenté : 29% des IDE de notre étude sont des
hommes contre 14,5% au niveau régional et 12,9% au niveau national. La
représentation importante des IDE masculins peut s’expliquer par le recrutement en
milieu pénitentiaire (3 unités) où la proportion d’IDE masculins est beaucoup plus
importante, pour des raisons de sécurité, qu’en service psychiatrique conventionnel.
Dans notre étude : l’âge, le sexe et l’expérience professionnelle n’ont pas été
retenus comme facteur de risque de burnout, ce qui minimise donc l’impact de ces
particularités démographiques.
Nous retrouvons une forte proportion d’IDE exerçant dans des unités
considérées « à risque important de burnout » : 47% des IDE de l’étude exercent en
milieu pénitentiaire ou en service fermé d’admission contre 19% exerçant en CMP ou
HDJ (risque considéré comme plus faible). Cette surreprésentation des unités
considérées « à risque » pourrait majorer le score de burnout final.
____
55
CAUDRON Mathieu L’étude
Nous retrouvons par contre une bonne diversité des IDE selon leur poste (jour,
nuit ou les deux).
4. Répartition du burnout
Nous obtenons un taux de burnout de 47,2% avec une majorité absolue (76,5%)
de burnout léger. Ce taux est plus important que celui retrouvé dans la littérature
(43,2%) chez les IDE françaises. Cela pourrait indiquer que l’exercice en psychiatrie
représente un facteur de risque supplémentaire de burnout chez les IDE.
La dimension du burnout la plus fréquemment atteinte est celle de la perte
d’accomplissement personnel chez 60,5% des IDE, vient ensuite la dépersonnalisation
pour 23,2% des IDE puis l’épuisement émotionnel pour 16,3% des IDE. Cela pourrait
signifier que dans la grande majorité des cas, même si les IDE perdent leur intérêt ou
leur motivation professionnelle, ils ne perdent pas pour autant leur empathie ni leur
capacités de gestion des émotions.
____
56
CAUDRON Mathieu L’étude
Les analyses bivariées ont démontrées que les IDE avec burnout déclaraient plus
souvent des antécédents de burnout que les IDE sans burnout. Ils présentaient
également de manière statistiquement significative un score moyen de contrainte
professionnelle plus important, un niveau de flexibilité psychologique moyenne plus
bas et un niveau d’évitement expérientiel moyen plus élevé que les IDE exempts de
burnout.
Les analyses bivariées ont donc mis en évidence 4 variables démontrant une
relation statistiquement significative avec le burnout mais les analyses multivariées
n’ont retenus que 3 variables interdépendantes du burnout :
- Le score de contrainte professionnel
- La flexibilité psychologique
- L’évitement expérientiel
____
57
CAUDRON Mathieu L’étude
V. Discussion
A. Points forts et limites de l’étude
1. Points forts
Les objectifs, primaire et secondaires, fixés en début d’étude ont tous été remplis.
Nous avons obtenu un taux de participation que l’on peut considérer comme bon
et suffisant.
Les sujets de l’étude sont plutôt représentatifs des IDE psychiatriques car :
- L’étude est multicentrique : 16 services appartenant à 5 Centres
Hospitaliers et EPSM de la région.
- Nous retrouvons une bonne diversité des activités entre service ouvert
d’admission, service fermé d’admission, Centre d’Accueil et de Crise, Centre Médico
Psychologique, Hôpital de Jour, Etablissement Public de Santé Mentale, Centre
Hospitalier et Unités Psychiatriques en Milieu Pénitentiaire.
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58
CAUDRON Mathieu L’étude
2. Biais et limites
a. Limites liées au matériel utilisé
Nous avons utilisé ici la traduction française sur une population québécoise de
l’échelle originelle. Nous retrouvons ainsi des différences culturelles et certaines
approximations lexicales pouvant prêter à confusion.
Nous avons utilisé la version MBI-HSS (Human Service Survey), adaptée aux
soignants mais de nombreuses études ont utilisé le MBI-GS (General Survey) afin de
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59
CAUDRON Mathieu L’étude
Biais de sélection : dans la population de cette étude nous retrouvons une forte
proportion d’IDE exerçant dans des unités particulièrement à risque telles que les
unités d’admission et les unités psychiatriques en milieu pénitentiaire. Cette forte
représentation des services dits « difficiles » a certainement influé sur les résultats
globaux et majoré le taux de burnout, ces services présentant un score de contrainte
professionnelle (facteur de risque indépendant de burnout) plus important que les
autres.
____
60
CAUDRON Mathieu L’étude
Biais de désirabilité sociale : malgré l’anonymat des réponses, certains IDE ont
pu répondre selon l’image d’eux-mêmes qu’ils voulaient renvoyer plutôt qu’en fonction
de leurs ressenti véritable. Le fait que l’instigateur de l’étude ait travaillé directement
avec certains des IDE recrutés au cours de son parcours professionnel a pu également
influer sur l’authenticité des réponses et majorer le biais de désirabilité sociale.
Effet loupe : certains IDE ne se sentant pas concernés par le burnout ont pu
choisir de ne pas répondre alors que d’autres, se sentant personnellement concernés
par ce phénomène ont potentiellement plus répondu, par esprit de revendication ou
simplement dans le but d’exprimer leur souffrance. Cela aurait pour effet une
surreprésentation des IDE avec burnout.
B. Hypothèses et ouverture
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61
CAUDRON Mathieu L’étude
Les résultats les plus intéressants de ce travail résident dans le lien entre
flexibilité psychologique, évitement expérientiel et burnout : nous avons pu démontrer
de manière statistiquement significative que les variables flexibilité psychologique,
évitement expérientiel et burnout étaient interdépendantes, ce qui pourrait être
expliqué par trois hypothèses :
Ceci signifierait que plus un IDE fera preuve de flexibilité psychologique, moins il
sera à risque de développer un burnout et, a contrario, plus il rentrera dans l’évitement
expérientiel et plus il sera à risque de présenter un burnout.
Ainsi, dépister les IDE présentant un niveau bas de flexibilité psychologique et/ou
un niveau élevé d’évitement expérientiel permettrait d’identifier les IDE « à risque » de
burnout. Ces IDE, plus vulnérables, pourraient bénéficier de techniques
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62
CAUDRON Mathieu L’étude
En théorie : utiliser l’ACT chez les IDE en burnout permettrait, via l’augmentation
de la flexibilité psychologique et la diminution de l’évitement expérientiel, de réduire
progressivement leurs niveaux d’épuisement émotionnel et de dépersonnalisation
jusqu’à résolution du burnout. L’ACT pourrait donc être utilisé comme outil curatif du
burnout.
Nous pensons que les deux hypothèses précédentes ne sont pas mutuellement
exclusives : un IDE présentant un faible niveau de flexibilité psychologique sera, de
par une gestion inefficace des émotions, plus vulnérable au burnout. Si ce soignant
développe un burnout, la dimension d’épuisement émotionnel va venir aggraver ses
____
63
CAUDRON Mathieu L’étude
capacités déjà limitées de gestion émotionnelle, ce qui aura pour effet de diminuer
encore plus sa flexibilité psychologique.
Cette étude aura donc permis de mettre en évidence un lien significatif entre
burnout, flexibilité psychologique et évitement expérientiel mais n’aura pas résolu la
question du lien de causalité entre ces trois dimensions. D’autres études,
longitudinales et de plus grande envergure, seraient nécessaires afin de préciser ce
lien.
____
64
CAUDRON Mathieu Conclusion
CONCLUSION
____
65
CAUDRON Mathieu Conclusion
____
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78
CAUDRON Mathieu Annexes
ANNEXES
A. Au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée
de deux semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur. Au
moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de
plaisir.
NB : Ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputables à une affection médicale.
1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée
par le sujet (p.ex, se sent triste ou vide) ou observée par les auteurs (p.ex., pleure). NB :
Eventuellement irritabilité chez l’enfant et l’adolescent.
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes, ou presque toutes les activités
pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par
les autres).
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (p.ex., modification du poids
corporel en un mois excédant 5%), ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous
les jours. (NB : Chez l’enfant, prendre en compte l’absence de l’augmentation de poids
attendue).
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres,
non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement.
6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être
délirante) presque tous les jours (pas seulement se reprocher ou se sentir coupable d’être
malade).
8. Diminution de l’aptitude à penser ou se concentrer ou indécision presque tous les jours
(signalée par le sujet ou observée par les autres).
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires
récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
____
79
CAUDRON Mathieu Annexes
NB : Les réponses à une perte significative (p.ex deuil, ruine, perte au cours d’une catastrophe
naturelle, maladie grave ou handicap) peuvent comprendre des sentiments de tristesse intense,
des ruminations à propos de la perte, une insomnie, une perte d’appétit et une perte de poids,
symptômes inclus dans le critère A et évoquant un épisode dépressif. Bien que ces symptômes
puissent être compréhensibles ou jugés appropriés en regard de la perte, la présence d’un
épisode dépressif caractérisé, en plus de la réponse normale à une perte importante, doit être
considérée attentivement. Cette décision fait appel au jugement clinique qui tiendra compte des
antécédents de la personne et des normes culturelles de l’expression de la souffrance dans un
contexte de perte.
D. La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble
schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou d’autres
troubles spécifiés ou non spécifiés du spectre de la schizophrénie, ou d’autres troubles
psychotiques.
E. Il n’y a jamais eu auparavant d’épisode maniaque ou hypomaniaque.
NB : Cette exclusion ne s’applique pas si tous les épisodes de type maniaque ou hypomaniaque
sont imputables à des substances ou aux effets physiologiques d’une autre pathologie médicale.
____
80
CAUDRON Mathieu Annexes
- Caractéristiques mélancoliques
- Caractéristiques atypiques
- Caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur
- Caractéristique psychotiques non congruentes à l’humeur
- Catatonie
- Début lors du péripartum
- Caractère saisonnier
____
81
CAUDRON Mathieu Annexes
A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant
au moins 6 mois concernant un certain nombre d’évènements ou d’activités (telles que le travail
ou les performances scolaires).
B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.
C. L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des six symptômes suivants (dont au
moins certains symptômes présents la plupart du temps durant les six derniers mois).
D. L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entrainent une détresse ou une altération
cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants.
E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p.ex substance
donnant lieu à abus, médicament) ou d’une autre affection médicale (p.ex hyperthyroïdie).
F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (p.ex anxiété ou soucis
d’avoir une attaque de panique dans le trouble panique, évaluation négative dans l’anxiété
sociale [phobie sociale], contamination ou autres obsessions dans le trouble obsessionnel-
compulsif, séparation des figures d’attachement dans l’anxiété de séparation, souvenirs
d’évènements traumatiques dans le trouble stress post-traumatique, prise de poids dans
l’anorexie mentale, plaintes somatiques dans le trouble à symptomatologie somatique, défauts
d’apparence perçus dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle, avoir une maladie grave
dans la crainte excessive d’avoir une maladie, ou teneur de croyances délirantes dans la
schizophrénie ou le trouble délirant).
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82
CAUDRON Mathieu Annexes
A. Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée
brusque de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes,
avec la survenue de quatre (ou plus) des symptômes suivants :
NB : des symptômes en lien avec la culture (p.ex acouphènes, douleur au cou, céphalées, cris
ou pleurs incontrôlables) peuvent être observés. De tels symptômes ne peuvent pas compter pour un
des quatre symptômes requis.
B. Au moins une des attaques a été suivie par une période d’un mois (ou plus) de l’un ou l’autre
des symptômes suivants :
a. Crainte persistante ou inquiétude d’autres attaques de panique ou de leur
conséquences (p.ex. perdre le contrôle, avoir une crise cardiaque, « devenir fou »).
b. Changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques
de panique (p.ex. comportements en lien avec l’évitement du déclenchement d’une
attaque de panique, tel que l’évitement d’exercices ou de situations non familières).
C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p.ex
substance donnant lieu à un abus, médicament) ou d’autre affection médicale (p.ex.
hyperthyroïdie, affection cardiopulmonaire).
D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (p.ex l’attaque de
panique ne survient pas exclusivement en réponse à des situations sociales redoutées
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CAUDRON Mathieu Annexes
A noter : l’attaque de panique est une spécification pouvant survenir dans le contexte de n’importe quel
trouble anxieux ainsi que dans d’autres troubles mentaux.
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CAUDRON Mathieu Annexes
A. Peur ou anxiété marquée pour deux (ou plus) des cinq situations suivantes :
a. Utiliser les transports en commun (p.ex. voitures, bus, trains, bateaux, avions)
b. Etre dans des endroits ouverts (p.ex. parking, marchés, ponts)
c. Etre dans des endroits clos (p.ex. magasins, théâtres, cinémas)
d. Etre dans une file d’attente ou dans une foule
e. Etre seul à l’extérieur du domicile
B. La personne craint ou évite ces situations parce qu’elle pense qu’il pourrait être difficile de
s’en échapper ou de trouver secours en cas de survenue de symptômes de panique ou
d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants (p.ex. peur de tomber chez les
personnes âgées, peur d’une incontinence).
C. Les situations agoraphobogènes provoquent presque toujours une peur ou de l’anxiété.
D. Les situations agoraphobogènes sont activement évitées, nécessitant la présence d’un
accompagnant ou sont subies avec une peur intense ou de l’anxiété.
E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport au danger réel lié aux situations
agoraphobogènes et compte tenu du contexte sociocultutrel.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant typiquement 6 mois ou plus.
G. La peur, l’anxiété ou l’évitement causant une détresse ou une altération cliniquement
significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
H. Si une autre affection médicale (p.ex. maladie inflammatoire de l’intestin, maladie de
Parkinson) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement excessifs.
I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre
troubler mental ; par exemple, les symptômes ne sont pas limités à une phobie spécifique,
de type situationnel, ne sont pas uniquement présents dans les situations sociales (comme
dans l’anxiété sociale) et ne sont pas liée exclusivement à des obsessions (come dans le
trouble obsessionnel-compulsif), à des perceptions de défauts ou d’imperfections dans
l’apparence physique (comme dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle), à des rappels
d’évènements traumatiques (comme dans le trouble stress post-traumatique) ou à une peur
de la séparation (comme dans l’anxiété de séparation).
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CAUDRON Mathieu Annexes
A. Peur ou anxiété intense à propos d’un objet ou d’une situation spécifique (p.ex. prendre l’avion,
hauteurs, animaux, avoir une injection, voir du sang).
NB : Chez les enfants, la peur ou l’anxiété peut s’exprimer par des pleurs, des accès de colère, des
rections de figement ou d’agrippement.
B. L’objet ou la situation phobogène provoque toujours ou presque une peur ou une anxiété
immédiate.
C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une
anxiété intense..
D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet ou la
situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel.
E. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, habituellement d’une durée de 6 mois ou plus.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causant une souffrance cliniquement significative ou une
altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants..
G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental, comprenant
la peur, l’anxiété et l’évitement de situations associées à des symptômes semblables aux
symptômes de panique ou d’autres symptômes d’incapacité (comme dans l’agoraphobie), des
objets ou situations liés à des obsessions (comme dans le trouble obsessionnel-compulsif), des
souvenirs d’évènements traumatiques (comme dans le trouble de stress post-traumatique), une
séparation de la maison ou des figures d’attachement (comme dans l’anxiété de séparation) ou
des situations sociales (comme dans l’anxiété sociale).
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CAUDRON Mathieu Annexes
A. Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est
exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent des
interactions sociales (p.ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières),
être observé (p.ex. en train de boire ou de manger) et des situations de performance (p.ex. faire
un discours).
NB : Chez les enfants, l’anxiété doit apparaitre en présence d’autres enfants et pas uniquement
dans les interactions avec les adultes.
B. La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui sera jugée
négativement (p/ex. humiliante ou embarrassante, conduisant à une rejet par les autres ou à
les offenser).
C. Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété.
NB : Chez les enfants, la peur ou l’anxiété peuvent s’exprimer dans les situations sociales par les
pleurs, des accès de colère, ou des réactions de figement : l’enfant s’accroche, se met en retrait ou
ne dit plus rien.
D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec peur ou une anxiété intense.
E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation
sociale et compte tenu du contexte socioculturel.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus.
G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entrainent une détresse ou une altération cliniquement
significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables à aux effets physiologiques d’une
substance (p.ex. substance donnant lieu à un abus, médicament) ni à une autre affection
médicale.
I. La peur, l’anxiété ou l’évitement en sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre
trouble mental tel qu’un trouble panique, une obsession d’une dysmorphie corporelle, un trouble
du spectre de l’autisme.
J. Si une autre affection médicale (p.ex. maladie de Parkinson, obésité, défigurement secondaire
à une brulure ou une blessure) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement
non liés à cette affection ou excessifs.
Spécifier :
Seulement de performance si la peur est limitée aux situations de performance ou de parler en
public.
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CAUDRON Mathieu Annexes
B. Les obsessions ou compulsions sont à d’une perte de temps considérable (p.ex. prennent plus
d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques
d’une substance (p.ex. substance donnant lieu à un abus, médicament) ni à une autre affection
médicale.
D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental (p.ex.
soucis excessif dans l’anxiété généralisée, une préoccupation avec l’apparence dans
l’ »obsession d’une dysmorphie corporelle, une difficulté à se débarrasser ou à se séparer de
possessions dans la thésaurisation, pathologique (syllogomanie), le fait de s’arracher les
cheveux dans la trichotillomanie, le fait de se provoquer des excoriations dans la
dermatillomanie [triturage pathologique de la peau], des stéréotypies dans les mouvements
stéréotypés, un comportement alimentaire ritualisé dans les troubles alimentaires, une
préoccupation avec une substance ou le jeu d’argent dans les troubles liés à une substance et
troubles addictifs, la préoccupation d’avoir une maladie dans la crainte excessive d’avoir une
maladie, des pulsions ou des fantasmes sexuels dans les troubles paraphiliques, des
impulsions dans les troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites, des
ruminations de culpabilité dans le trouble dépressif caractérisé, des préoccupations délirantes
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Spécifier si :
- Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight
- Avec mauvaise prise de conscience ou insight
- Avec absence de prise de conscience ou insight/ avec présence de croyances délirantes.
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CAUDRON Mathieu Annexes
Au moins deux des sept symptômes suivants doivent en outre être présents :
- Douleurs musculaires
- Céphalées de tension
- Vertiges
- Troubles du sommeil
- Irritabilité
- Incapacité à se détendre
- Dyspepsie
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90
CAUDRON Mathieu Annexes
Voici une liste d’affirmations. Merci d’évaluer à quel point ces affirmations sont
fréquentes en reportant le chiffre correspondant à votre réponse.
0 1 2 3 4 5 6
Jamais Quelques Une fois Quelques Une fois Quelques Tous les
fois par par mois, fois par par fois par jours
an, au au moins mois semaine semaine
moins
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CAUDRON Mathieu Annexes
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92
CAUDRON Mathieu Annexes
Voici une liste d’affirmations. Merci d’évaluer à quel point chaque affirmation est
vraie pour vous en reportant le chiffre qui correspond à votre réponse.
1 2 3 4 5 6 7
Jamais Très Rarement Parfois Souvent vrai Presque Toujours
vrai rarement vrai vrai toujours vrai vrai
vrai
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93
CAUDRON Mathieu Annexes
8. J’ai l’impression que la plupart des gens gèrent leur vie mieux que moi.
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94
CAUDRON Mathieu Annexes
1 2 3 4 5 6
Tout à fait Moyennement Légèrement Légèrement Moyennement Tout à
en en désaccord en d’accord d’accord fait
désaccord désaccord d’accord
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95
CAUDRON Mathieu Annexes
10. Il est déjà arrivé qu’on me dise que j’étais dans le déni.
11. Il m’arrive de procrastiner pour éviter d’affronter les problèmes.
12. Même lorsque cela me met mal à l’aise, je n’interromps pas mes efforts
pour avancer en direction des choses qui comptent pour moi.
13. Quand j’éprouve de la souffrance, je ferais n’importe quoi pour me sentir
mieux.
14. J’entreprends rarement des choses qui pourraient me bouleverser.
15. J’essaie habituellement de me changer les idées lorsque je ressens
quelque chose de douloureux.
16. Je suis capable de « débrancher » mes émotions lorsque je ne veux pas
les ressentir.
17. Quand j’ai quelque chose d’important à faire, je me retrouve à faire plein
d’autres choses à la place.
18. Je suis prêt à supporter la souffrance et à me sentir mal à l’aise pour obtenir
ce que je veux.
19. Pour être heureux, il faut se débarrasser de ses pensées négatives.
20. Je fais beaucoup d’efforts pour éviter les situations qui pourraient faire
apparaître en moi des émotions et des pensées désagréables.
21. Je ne me rends pas compte que je suis anxieux jusqu’à ce que d’autres
personnes me le disent.
22. Quand des souvenirs pénibles me reviennent, j’essaie de me concentrer
sur autre chose.
23. J’ai une bonne perception de mes émotions.
24. Je suis prêt(e) à souffrir pour les choses qui comptent à mes yeux.
25. Un de mes objectifs principaux est de ne pas ressentir d’émotions
douloureuses.
26. Je préfère m’en tenir aux activités dans lesquelles je me sens à l’aise plutôt
que d’en essayer de nouvelles.
27. Je fais beaucoup d’efforts pour éviter les émotions pénibles.
28. On me dit parfois que j’ai du mal à reconnaître que j’ai des problèmes.
29. La peur ou l’anxiété ne m’empêcheront jamais de faire quelque chose
d’important.
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AUTEUR : Nom : CAUDRON Prénom : Mathieu
Date de Soutenance : mardi 19 avril 2016
Titre de la Thèse : Burnout chez les infirmiers exerçant en psychiatrie : état des
lieux, facteurs de risque et apports du concept de flexibilité psychologique.
Composition du Jury :