Cours de Chimie 6eme Complet

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PLAN DU COURS

PREMIERE PARTIE : CHIMIE ANALYTIQUE

Chap. I : Rappel des notions de base

Chap. II : Généralités sur l’analyse quantitative

Chap. III : Acido – Alcalimétrie

Chap. IV : Oxydo – Réductométrie

CHIMIE 6ème BC Chap. V : Argentimétrie

Par : Ingénieur MAX MBALA Chap. VI : Gravimétrie

Chap. VII : Electrochimie

DEUXIEME PARTIE : CHIMIE GENERALE

Chap. VIII : Atomistique

Chap. IX : Liaisons chimiques

TROISIEME PARTIE : CHIMIE NUCLEAIRE

Chap. X : Radioactivité naturelle

Chap. XI : Radioactivité artificielle


2

PREMIERE PARTIE : CHMIE ANALYTIQUE Exemple : NaCl, CaF2, AlCl3, H2O


CHAP. I : RAPPEL DES NOTIONS DE BASE N.O.=+1 N.O.=+2 N.O.=+3 N.O.=+1

I.1. REACTIONS D’OXYDO – REDUCTION 3°) Le nombre d’oxydation de l’hydrogène de l’hydrogène est
I.1.1. Le nombre d’oxydation généralement égal à +1 sauf dans les hydrures métalliques
où il est égal à -1.
a. Définition
Exemple : H 2 O: H O H
Le nombre d’oxydation NO ou la valence ou encore
Hydrure de sodium NaH
l’étage d’oxydation E.O ou le degré d’oxydation d’un élément
Na H
est le nombre d’électrons mis en jeu (cédés ou captés) par cet
N.O = +1 N.O = -1

élément depuis son état fondamental. Hydrure de calcium

Le nombre d’oxydation est un nombre entier positif, H Ca H

négatif ou nul. -1 +2 -1
Hydrure d’Aluminium
Le nombre d’oxydation n’est jamais une fraction.
+3
b. Règles de détermination du N.O H Al H
-1 -1
1°) Le nombre d’oxydation des atomes et des molécules
H
simples est égal à zéro.
-1
Exemple : O, O2, Cl2, Cu, Fe, N2 N.O = O 4°) Le nombre d’oxydation de l’oxygène est égal à -2 dans les
combinaisons sauf dans les peroxydes où il est égal à -1 et
2°) Le nombre d’oxydation des alcalins (famille I a), Alcalino-
dans l’oxyde de fluor où il est égal à +2.
terreux (famille IIa) et des terreux (famille IIIa) dans une
combinaison est respectivement égal à +1, +2, +3. Exemple : H 2 O : H O H
-2
3

Peroxydes 6°) Dans un ion monoatomique


H 2 O2: Eau oxygénée ou peroxyde d’hydrogène Le N.O de l’atome est égal à la charge de l’ion.
Exemple :
-1 O O -1
+¿¿ −¿¿
Ions Na Ca
2+¿ ¿
Fe
3 +¿¿
O
2−¿¿
Cl Al
3 +¿¿

H H N.O +1 +2 +3 -2 -1 +3
Exercices
BaO2 : Peroxyde de Baryum
1. Déterminez le N.O du soufre dans les composés ci-
Pont de Baryum
après :
-1 O O -1
a) SO 2 b) H 2 SO4 c) H 2 S d) Na2 S2 O3 e) Na2 S 4 O6 ,
Ba
f) Na2 SO 3 g) H 2 S 2 O8 h) K 2 S 2 O7
Oxyde de fluorOF 2 2. Calculez le N.O de l’élément souligné

-1 F O F a) H S O3
−¿¿
b) S O2−¿¿ c) Fe2 +¿¿ d) Hg2+¿ ¿
e) V O2+¿¿ f) S2 O2−¿¿
4 2 2 7
5°) Calcul du N.O d’un élément dans un composé
−¿¿
g) Cl O4 h) S2 O2−¿¿
8 i) S2 O2−¿¿
3 j) N H 4 N O3 k) Fe3 ¿ ¿
- La somme des N.O des éléments constitutifs d’une
molécule est égale à 0. I.1.2. QUELQUES DEFINITIONS

+2 Réduction (+2é)
∑ N.O des éléments = 0
Ex 1. : CuO+ H 2 → H 2 O+Cu
- La somme de N.O des éléments constitutifs d’un ion +2 -2 0 +1 -2 0
polyatomique est égale à la charge de l’ion. 2× (-1é)
Oxydant
0 Oxydation +1
∑ N.O des éléments = charge de l’ion Réducteur
4
5

Ex 2. 0 Réduction -2
il y a simultanément oxydation et réduction.
H 2 S +O2 → H 2 O+ S
Dans une réaction redox, le nombre d’électrons cédés est

-1 Oxydation 0
égal au nombre d’électrons captés.

1°) L’oxydation est la montée d’E.O par perte d’électrons ou Nbred’e- cédés = Nbre d’e- captés
déélectronation (définition électronique). N.B. Une réaction qui n’est pas redox s’appelle réaction de
Définition classique métathèse.

L’oxydation est une fixation d’oxygène (oxygénation) ou Exemple : Les réactions de double substitution. (Réaction de
une perte d’hydrogène (déshydrogénation) par un élément. neutralisation, précipitation, …)

2°) La réduction est la descente d’E.O par gain d’électrons ou Exemple : HCl+ NaOH → NaCl+ H 2 O :rx de neutralisation
+1 -2 +1 -2 +1 +1 -1 +1 -2
électronation (définition électronique)
AgN O3 + NaCl → Na NO3 + Ag Cl↓ : rx de précpitation
+1 +5 -2 +1 -1 +1 +5 -2 +1 -1
Définition classique
2 HCl+ Na2 CO 3 → 2 NaCl+ H 2 CO 3 : rx de volatilisation
La réduction est une désoxygénation ou une +1 -1 +1 +4 -2 +1 -1 +1 +4 -2

hydrogénation. 6°) La dismutation ou l’autooxydoréduction ou la


disproportionation
3°) L’oxydant est une espèce chimique qui capte les électrons
0 réduction -1
et qui subit la réduction
NaOH +C l 2 → NaCl+ HClO
4°) Le réducteur est une espèce chimique qui cède les +1 -2 +1 0 +1 -1 +1 +1 -2
électrons et qui subit l’oxydation 0 oxydation +1
5°) La réaction d’oxydo-réduction ou redox
Une dismutation est une réaction redox au cours de
Une réaction redox est une réaction au cours de laquelle laquelle un même élément subit l’oxydation et la réduction.
6

7°) La commutation ou dismutation inverse 9°) Réaction redox à double oxydation


+3 Réduction 0
Ex :
N H 4 N O 2 → N 2+ 2 H 2 O
-3 +1 +3 -2 0 +1 -2 0 Réduction -2

3
-3 Oxydation 0
Fe+ S+ O2 → FeSO 3
2
Oxydation
La commutation est l’inverse de la dismutation. C’est 0 +4
0 Oxydation +2
aussi une réaction au cours de laquelle deux atomes du même
élément se transforment dans un même corps. 10°) Réaction redox à double réduction

8°) La réaction d’oxydo-réduction interne Ex :


+5 Réduction +4
Ex1 : Réduction +2

+1
Réduction
0 4 P+10 HN O3 + H 2 O → 4 H 3 PO 4 +5 NO +5 NO2
Oxydation
H 2 O→ H 2+ O2 0 +5

-2 Oxydation
0
11°) Un couple redox est un ensemble constitué d’une
Ex2 :
forme oxydée (oxydant, E.O. supérieur) et d’une forme
Réduction
+6 +3
réduite (réducteur, E.O. inférieur).
¿¿ 2+ ¿¿

Exemple : Cu2+/Cu, Cl2/Cl, Mn O−¿/


4
Mn ¿
Oxydation
-3 0
Ox Red Ox Red Ox Red
C’est une réaction au cours de laquelle deux atomes
différents d’une même espèce chimique subissent l’oxydation 12°) Demi – équation redox
et la réduction.
Une demi - équation redox est une équation reprenant la
forme oxydée et la forme réduite en faisant intervenir les
7

électrons mis en jeu et dans certains cas les ions H+ et OH- 2) SO 2+ KMnO 4 + H 2 O → MnSO 4 + H 2 S O4 + K 2 SO 4
avec de l’eau suivant que l’on est en milieu acide ou basique. 3) Na2 C 2 O 4 + KMnO 4 + H 2 SO4 → MnSO 4 +CO↑2 + K 2 SO4 + Na2 SO4 + H 2 O

4) NaIO 3 + NaI + H 2 SO4 → I 2 + Na2 SO4 + H 2 O


−¿ →Cu ¿
¿
Ex : Cu2+¿/ Cu: C u
2+¿+ 2e
¿

−¿¿
−¿¿
C l 2 /Cl : Cl 2+2 e−¿ →2 C l ¿
5) KMnO 4 + SO 2 + KOH → Mn O2 + K 2 SO 4+ H 2 O
2+ ¿¿

Mn O−¿/
4
Mn ¿
: (milieu acide) 6) P4 + HNO 3+ H 2 O → H 3 PO 4 + NO+ NO 2
2+¿ +4H O ¿
2−¿→Br 2+ SO2 ¿
7) Br−¿+SO ¿
(Milieu acide)
2
−¿ → Mn ¿

−¿+8 H +¿+ 5e ¿
¿ 4
Mn O4
−¿ +H O ¿
2
3+¿ +ClO ¿

8) Cr 0 2−¿ +Cl
4
−¿+ H +¿ → Cr ¿
¿
¿
2 7
−¿/ Mn O2 ¿
Mn O 4 : (milieu basique) 2−¿ +H O ¿

9) Cr 3+¿+ H
2

2
O2+OH −¿→CrO 4 ¿
¿
−¿ ¿
−¿→ MnO + 2H O+ 4O H ¿
−¿ +3e 2 2 ¿
+ ¿+4 OH ¿
−¿+ 4 H ¿
Mn O4 b) Chercher les coefficients de la réaction suivante :
2 H2O 1) KBr+ KMn O 4+ H 2 SO4 → Br 2+ MnSO4 + K 2 SO4 + H 2 O
−¿ ¿
−¿→ MnO 2 +2 H 2 O +4 O H ¿
−¿+2 H2 O +3 e ¿
Mn O 4
(1) 10|2|8|5|2|6|8 (4) 6|1|4|6|1|3|4
I.1.3. Equilibrage des réactions redox
(2) 5|4|1|3|1|3|4 (5) 5|2|8|5|2|6|8
Il existe deux méthodes d’équilibrage des réactions
(3) 5|1|4|5|1|3|4
redox :
2) Zn+ Na NO 3+ NaOH → Na2 ZnO 2+ NH 3 + H 2 O
- La méthode des demi-équations redox ou méthode
ionique ou encore méthode électronique 1) 1|7|2|2|4|5|2 2) 4|1|7|4|1|2 3) 4|2|3|4|5|2

- La méthode du nombre d’oxydation 4) 3|2|1|1|4 5) 2|1|4|7|1|4


−¿ ¿
Exemples : c) Lors de la réaction de l’ionCr 3+¿ ¿et de l’ion Mn O4 , il

a) Equilibrez les réactions ci-après : se forme un certain nombre d’ions M n2+¿ ¿ et d’ions
2−¿¿
1) Fe SO 4 + KMnO 4 + H 2 SO4 → Fe2 ¿ ¿ C r 2 O7 . Leurs nombres respectifs sont :
8

1) 5|6 2) 6|5 3) 6|10 4) 3|1 5) 6|1


I.2. EXPRESSIONS DE CONCENTRATION

On appelle concentration d’une substance (soluté) la


quantité en g, mole, éq-g) de cette substance dans l’unité de
volume ou dans l’unité de masse de solution ou de solvant.

I.2.1. Concentration massique

C’est la masse de soluté par litre de solution.

m=¿ masse de soluté [ g ¿


m
C=
V V =¿ volume de la solution [l ¿

Ou

m
C= ×1000
V V =¿ Volume de la solution [ml ¿

N.B. Titre d’une solution (T) : C’est la masse de soluté


contenue dans 1ml de solution.

en g
msoluté
T=
V$ en ml
9

I.2.2. La molarité

La molarité est le nombre de moles de soluté contenu


dans un litre de solution.

n ×1000 n
M= M=
V V

V enml V en l

M = Molarité [mole/l] ; n = nombre de moles de soluté

V = Volume de la solution

On sait aussi que :

m
n=
Mm
Mm : Masse molaire du soluté [g/mole]

m = Masse du soluté [ g]

C C

Relation entre C et M

C  C=M . Mm
M=
Mm
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I.2.3. La normalité ( N ) x=¿ nbre d’ions monovalents par une mole de sel

La normalité et le nombre d’équivalent-grammes du Pour le sel, Am Bn


soluté contenu dans un litre de solution.
x=m . n

nbre éq−g nbre éq−g ×1000 Exemple : Al2 ¿ ¿


N= N=
V V
Pour les oxydants et les réducteurs
l ml
x=¿ Nbre d’électrons échangés par une mole de substance.
N : normalité [eq-g/l]
Exemple : L’iodate de potassium ( KI O3) est un oxydant en
 Equivalent-gramme ou masse équivalente milieu acide qui se transforme en diiode. Calculer sa masse

L’équivalent-gramme d’une substance est la masse de équivalente.

cette substance capable de libérer une mole des particules KI O3 / I 2=¿ K +¿ I O


−¿/ I2 ¿
3 ¿

caractéristiques. −¿
1
I +3H O ¿
2 2 2
+¿+ 5 e ¿
−¿+6 H ¿
IO 3
g
Mm [ ]
Eq−g=Me= eq−g
x M mKIO =39+127+ 3.16=214 g /mole
3

Mm 214
Me= = =42 , 8 g/éq−g
Détermination de x x 5

Nombre d’équivalents grammes (nbre éq-g)


- Pour les acides
C
x=¿ nbre d’ions H+ libérés par une mole de la base. bre m m m.x
n eq−g= ¿ = =n . x
Me Mm Mm
- Pour les sels x
11
12

Le nombre d’équivalent-gramme d’une substance est le Si φ est la masse volumique de la solution alors
nombre de fois qu’il y a d’équivalent-gramme dans une masse m$
φ= =>m$ =φ . V $
donnée. V$
C M
nbre m C m. x n. x m ×100 m×100 m.C
N= = = = P= ou P= =
V Me .V Mm .V V V .φ V . φ .1000 10. φ . V

Relation entre C et N g/l g/ml

C C .x C C=10. φ . P
N= = P= ou
Me Mm 10. φ

Relation entre M et P
Relation entre N et M
C 10. φ . P
N=M . x N M= =
Ou M = Mm Mm
x

I.2.4. Le pourcentage ou degré de pureté ou teneur M . Mm


 P=
10. φ
C’est la masse de soluté ou de substance pure dans 100 g
Relation entre N et P
de solution ou de mélange.
C. x C .x 10. φ . P 10. φ . P . x
N= = => N= =
mSté Me Mm Me Mm
P=%= × 100
m$

m$ : masse de la solution ou du mélange N.B. Pourcentage en volume

Relation entre C et P Le % en volume d’un constituant i dans un mélange


gazeux des plusieurs constituants (i , j, k , m ) est défini par :
mSté
P= ×100
m$ Vi
Pi= ×100
V tot
13
14

I.2.5. Molalité [M] ou M’ I.3. PREPARATION DES SOLUTIONS TITREES

1°) La dilution
n [mole /Kg solvant ]
[ M ] =M = soluté ×100
'
msolvant Principe

Kg x=¿ Volume de l’eau


+ x ml H 2 O
La molalité est le nombre de moles de soluté contenu distillée ajoutée
dans une kilogramme de solvant.
V1 ¿ V 2=V 1 + x
m
On a aussi : n=
Mm C1 ¿ C2

' msoluté
=> M = Diluer une solution consiste à ajouter de l’eau distillée à
Mm . msolvant
une solution concentrée pour préparer une solution de faible
I.2.6. Fraction molaire
concentration dite solution diluée ou étendue.
La fraction molaire d’un constituant i dans un mélange
Dans une dilution, il y a conservation de la masse de
de plusieurs constituants (i , j, k , m ) est le rapport du nombre
soluté.
de moles i sur le nombre total des moles du mélange.
m1=m2, n1=n2, bre
n eq−g1=n eq−g2
bre

ni
x i= Relations mathématiques
ntot
x i=¿fraction molaire du constituant i .
C 1 V 1 ¿ C2 V 2 M 1V 1 ¿ M 2V 2 N1 V 1¿ N2 V 2 m $ 1 P1 ¿ m $ 2 P2
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2°) Le mélange V 1 : C1 C 3−C 2= A

Principe C3
$1 $2 $3
C2 V 2 : C2 C 1−C 3=B
C1 + = C3
V1 V2 V
m2 m3 V1 A
m1 3
=
V2 B
m1 +m2=m3
Cette relation est aussi applicable pour les pourcentages :
V 1 +V 2=V 3
m$ 1 A P3 −P2
= =
Relations mathématiques m$ 2 B P1 −P3

C 1 V 1 + C2 V 2=C 3 V 3 V 1 . φ1 A V 1 Aφ2
Ou = ou =
V 2. φ2 B V 2 Bφ1
M 1 V 1 + M 2 V 2=M 3 V 3
Exemple
N 1 V 1 + N 2 V 2=N 3 V 3
On désire préparer une solution d’acide nitrique à 25 g/l
m$ 1 ρ1 + m$ 2 ρ 2=m$ 3 ρ3 à partir de deux solutions initiales l’une à 50 g/l et l’autre à
Principe
10 g/l. On demande :
Le mélange de deux ou plusieurs solutions de même
a) Le rapport des volumes des solutions à mélanger
soluté consiste à juxtaposer ces deux solutions pour obtenir
b) Le volume de chaque solution à mélanger si l’on
une solution résultante possédant une nouvelle concentration
préparer 500 ml de solution finale.
(concentration intermédiaire), si C 2< C1, alors C 2< C3 ¿ C1.

Pour déterminer le rapport des volumes V 1 et V 2 à


mélanger pour obtenir une solution de concentration C 3 fixée
d’avance, on peut utiliser la méthode graphique ci-après :
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3°) Méthodes de laboratoire de préparation des solutions l’humidté de l’air et le CO 2), l’ammoniaque ( NH 4 OH ) est
titrées volatil.

Pour préparer une solution de concentration connue. On - Avoir un équivalent-gramme le plus élevé possible en
procède par la méthode de pesée ou la méthode de dilution. vue d’obtenir une précision assez grande sur la

a) Méthode par pesée ou par dissolution normalité de la solution à préparer. En effet, une
Mm
Exemple 1. Comment peut-on préparer une solution de solution 1 N exige une masse m=Me= si par
x
carbonate de sodium de concentration. exemple x est trop grand, Me sera petite et sa pesée
a) 5 g/l b) 1 M c) 1 N d) 0 , 1 M e) 0 , 1 N sera approximative.

Remarques : solutions étalons primaires et secondaires Quelques solutions étalons primaires

 Solution étalon primaire (solution titrée standard) - En acido-alcalimétrie : Na2 CO 3, NaHCO 3,

C’est une solution obtenue par pesée et dont le soluté H 2 C2 O4 .2 H 2 O, Na2 B4 O7 .10 H 2 O (Borax). Le borax sert

doit avoir les qualités suivantes : à doser les acides selon la réaction :

- Etre de composition chimique bien définie Na2 B4 O7 +2 HCl → 2 NaCl+ H 2 B4 O7


(Sel basique)
Ex : Na2 S2 O3, Na2 S2 O3 .5 H 2 O
H 2 B 4 O7 +5 H 2 O → 4 H 3 BO 3
- Etre chimiquement pur. Les impuretés ne doivent pas
Acide borique
dépasser 0 , 1 %
- Rester stable à l’état solide ou dissous.
Ou encore (réaction globale) :
Exemple : Les solutions de KMnO 4 se décomposent sous
l’action de la lumière en MnO2 (noir), la soude caustique ( Na2 B4 O7 +2 HCl+5 H 2 O →2 NaCl+ 4 H 3 BO 3

NaOH ) et la potasse ( KOH ) sont hydroscopiques (absorbent


17
18

- En manganimétrie : C 1>C 2

KI , H 2 C2 O2 . 2 H 2 O, sel de Mohr, … On appelle degré ou facteur de dilution, le rapport F

 Solution étalon secondaire C1 V 2


F= = , F >1
C2 V 1
C’est une solution préparée en pesant une quantité
Exemple 1. Comment peut-on préparer1 l de NaOH 0 , 1 N à
proche de la concentration voulue et qu’on titre avec une
partir d’une solution de concentration 0 , 5 N ?
solution primaire pour déterminer la concentration exacte.
Cette technique s’appelle étalonnage ou standardisation. EXERCICES

Ex : KOH , NaOH , Solution de KMnO 4 , … 1. Déterminez le titre massique d’une solution de NaI
contenant 30 g dans 50 ml de solution.
b) Méthode par dilution
2. Une solution d’ H 2 SO4 en contient 1 , 96 g /l. Quelle mase
Cette méthode consiste à réaliser une solution de
d’acide y-a-t-il dans 50 ml de solution.
concentration moindre à partir d’une solution de
3. Quelle est la molarité d’une solution d’ H 2 SO4
concentration plus élevée.
contenant 0,049 g d’acide dans 250 ml de solution ?
La dilution peut se faire de 2 manières : 4. Une solution de chaux éteinte est 0 , 5 M . Quelle masse

- Par ajout d’eau et combien de moles de cette substance y-a-il dans 20 ml


de solution ?
- Par ajout d’une solution de concentration inférieure
5. Quelle est la molarité d’une solution Ba(OH )2 .8 H 2 O
Dans une dilution par ajout d’eau, on a la relation :
sachant qu’on a dissout 6 , 31 g de cette substance pour
C 1 V 1=C 1 V 2 obtenir 200 ml de solution.

C 1 : Concentration initiale

C 2 : Concentration finale
19

6. Le H 2 O2 est un réducteur en milieu acide en présence 11. Une solution commerciale HNO3 de densité 1 , 41
d’oxydants forts. Il se transforme en O2 au cours de contient 69% en masse d’acide pure.
l’oxydation. Calculez l’éq-g de H 2 O2. Combien y-a-t-il de moles d’acide dans 10 ml de la
7. Le thiosulfate de sodium est un réducteur. Il donne le solution commerciale ?
titrathionate de sodium par oxydation. Calculez l’éq-g 12. 300 mg de Na2 SO 4 sont dissouts dans 500 ml d’eau.
du thiosulfate de sodium pentahydraté. Quelle est la molalité M’ et la normalité N de cette
8. Le KMnO 4 est un oxydant en milieu acide qui se solution.
transforme en ion Mn 2+¿¿II. 13. Combien de ml d’eau faut-il ajouter à 75 ml d’une
Quelle est la concentration en g/l , en N , en M d’une solution d’ H 2 SO4 contenant 5 , 25 moles d’acide par litre
solution à 15 , 9 g dans 200 ml de solution. pour qu’elle contienne 3 moles /l.
9. Une solution de NaOH est 3 , 5 N . Quelle est la masse de 14. On ajoute 150 ml d’eau distillée à 100 ml d’une solution
cette substance dans 350 ml de solution. de Na2 CO 3 de [ ]0,025 moles/l . Les nouvelles [ ] molaires
10. Une solution de HBr commerciale de densité 1 , 49 titre des ions Na+¿¿ et CO 2−¿¿
3 sont respectivement :
48 % en masse d’acide pure. 1) 10−2 mol /l et 2. 10−2 mol /l
a) La N acide de cette solution est :
2) 2.10−2 mol /l et 4.1 0−2 mol /l
1) 8,54 2) 0,88 3) 8,84 4) 0,08 5) 4,42
3) 2. 10−2 mol /l et 1 0−2 mol /l
b) Le volume de cette solution qu’il faut étendre à 1 l
4) 8.1 0−2 mol /l et 4. 10−2 mol /l
par addition d’ H 2 O pour obtenir une solution de

pH=0 , 15 est égal à : 5) 10−2 mol /l et 10−2 mol /l

1) 6 , 8 ml 2) 56 , 6 ml 3) 5 , 7 ml 4) 79 , 2 ml 5) 33 , 9 ml 15. Quel volume d’une solution d’ H 2 SO4 à 40 % de masse


volumique 1 ,3 g /ml doit-on mélanger avec 200 ml de $
0 , 1 N pour obtenir une solution de 0 , 2 M .
20

+¿¿
16. a) Quelle masse d’ H 3 PO 4 pur faut-il ajouter à une 20. La masse totale d’ions H 3 O présente dans 3 l d’une
solution d’ H 3 PO 4 à 4 % de densité 1 , 02 pour obtenir solution d’ HCl 0 , 1 M complètement ionisé est à :

500 g de solution à 10 % ? 1. 10 g 2. 1 , 98 g 3. 31 g 4. 7 , 5 g 5. 19 g

b) Déterminez le volume de la solution à 4 % qu’il faut 21. Le pourcentage en masse des atomes d’hydrogène dans
utiliser. la molécule d’aspirine (CH 3 COOC 6 H 4 COOH ) est :

17. On mélange 2 solutions contenant des ions Ca2+¿ ¿, l’une 1. 4 , 4 % 2. 8 % 3. 3 , 5 % 4. 60 % 5. 64 %


d’un volume de 50 ml contient 4 , 92 g de Ca ¿ ¿ par litre
22. La fraction molaire de soluté dans une solution de
de solution, l’autre d’un volume de 30 ml contient 4 g de
NaOH à 10 % en masse est :
Ca Br 2 par litre de solution.
1. 0,25 2. 0,048 3. 0,10 4. 0,952 5. 090
La concentration du mélange en ions Ca2+¿ ¿ en mg/ml
est :
1. 2,05 2. 1,05 3. 4,15 4. 3,25 5. 4,75
18. A 500 ml d’ H 3 PO 4 0 , 01 M , on ajoute 10 g d’ H 3 PO 4 solide
(dont le volume est supposé négligeable).
La molarité de la solution devient à 0 , 01 mol /l .

1. 2 , 92 M 2. 0 , 45 M 3. 0 , 5 M 4. 1 , 2 M 5. 7 , 5 M

19. On dissout 60 g de NaClO 4 monohydraté dans 30 g


d’eau. Le pourcentage en masse de l’eau dans la
solution obtenue est de 0 , 1 % près.

1. 7 , 7 % 2. 33 , 3 % 3. 41 , 9 % 4. 48 ,1 % 5. 56,7%
21

I.4. PRODUIT DE SOLUBILITE ET SOLUBILITE A a Bb →


¿
Solide dissout
I.4.1. PRODUIT DE SOLUBILITE (K.S)
1 mole a mole b mole
1mole/l a mole/l b mole/l
Le produit de solubilité d’un composé peu soluble S aS bS
(précipité) dans une solution saturée est le produit de K s =¿où¿ ¿
concentrations des ions, concentrations affectées d’un
a
K s =( aS ) ¿
exposant égal au nombre d’ions de l’espèce fournie par une


molécule. Ks
K s =¿ S=
a+b
a b
K s est à température déterminée. a b

Formule : Soit un composé peu soluble A a Bben solution, sa Exemple 1 : Le produit de solubilité de Ca(OH )2 étant
dissolution et sa dissociation s’écrivent de la manière de 1 ,3. 10−6. Calculez la solubilité de cette base en mg/l .
suivante : Exemple 2 : Le produit de solubilité de Fluorure de plomb (

A a Bb → PbF 2 ) est égal à K s =3 , 2.10−8.La concentration des ions


¿
Solide dissout plomb dans une solution saturée de ce composé vaut :
K s =¿
1. 9 , 0.10−5 2. 3 , 2.1 0−3 3. 8 , 0. 10−4 4. 2 , 0.10−3 5. 5 , 1.10−3
I.4.2. SOLUBILITE S

La solubilité est la concentration molaire max que peut


atteindre une substance qui se dissout dans un solvant.

En d’autres termes c’est la concentration molaire d’une


substance dans sa solution saturée.

Détermination de S
22

I.4.3. Relation entre Ks et pH


I.5. LOIS DE GAZ PARFAITS
Pour les composés peu solubles basiques de la forme M ¿ a) Définition : Un gaz parfait est un gaz dans lequel les
, K s est fonction du pH de la solution : distances intermoléculaires sont très grandes et les

M (OH )n → collisions entre molécules sont inexistantes. Cela est


¿
possible à température très élevée et à pression très
K s =¿ faible.

−1 b) Equation générale des gaz parfaits.


¿ => pOH = log ¿ ¿
n
Loi = « Dans une même masse des gaz, les 3 variables d’états
1 (pression, volume et température) varient de manière que le
pH=14 + log ¿ ¿
n
P.V
rapport soit constant. »
Exemple 3 : Calculer le pH d’une solution saturée de Fe(OH )2, T
−14
K s =1 ,6.10 . P.V ste P V P V
=C ou encore 1 1 = 2 2 (1)
T T1 T2
Rép : pH=9 , 5
T [ ° K ] =° C +273
Exemple 4 : Calculer la solubilité d’une solution de Mg (OH )2
de pH=12 , 5 , K s =9.10−12 (1) peut s’écrire encore P .V =n . R .T

Rép : S=9.10−9 M R = constante des gaz parfaits

R = 8.314 g /mol e ° K

Ou R=0,082l−atm/mole ° K

Po V o
R=
To
23

Po =1 atm
Exercices
V o =22 , 4 l
1) Calculez le volume occupé à 27°C et sous une pression
T o=273 ° K de 0,5 atm par une masse de 128g d’oxygène.
2) Une certaine quantité d’un gaz est portée à 127°C sous
m m
Avec n= => P .V = .R.T
Mm Mm la pression de 0,41 atm. La molarité de ce gaz dans le
c) Cas particuliers volume qu’il occupe vaut :
- Si T =C ste=¿ P . V =C ste : Loi de BOYLE-MARIOTE, la 1°) 0,0125 mole /l 2°) 0,0250 mole /l 3°) 0,125 mole /l 4°)
courbe correspondante s’appelle l’ISOTHERME
0,0250 mole /l 5°) 0,0375 mole /l
V ste
- Si P=C ste = > =C : Loi de GAY-LUSSAC, la courbe
T
3) On dispose d’hydrogène comprimé à 200 atm dans un
est l’ISOBARE
P tube de 10 l à la température de 127 ° C .
ste
- Si V =C ste => =C : Loi de CHARLES, la courbe est
T Déterminez la pression qu’exerce ce gaz dans un tube
l’ISOCHORE. de 20 l maintenu à 27 ° C .
d) Loi d’AVOGADRO – AMPERE
4) Un directeur d’une usine apprend avec consternation
« A température et à pression égales, des volumes égaux de gaz que la production de CO 2se chiffre à 50.000 l (sous
contiennent le même nombre de molécules » conditions normales) par tonne de calcaire ( CaCO3 ). Le
Conséquence : « Dans les C.N.T.P, toute mole de gaz occupe rendement de la réaction CaCO3 →CaO +CO ↑2 est de :
un volume de 22,4 l »
1°) 10 % 2°) 31 % 3°) 15 % 4°) 4 , 5 % 5°) 22 %
C . N .T . P .=¿
5) Le rendement d’une machine à acétylène est de 80%.
Quelle doit être la quantité d’acétylène produit au bout
d’une journée sachant que la production horaire est de
300 mm3 .
24

1°) 9 cm3 2°) 7 , 2 cm3 3°) 12 cm3 4°) 15 c m3 5°) 9.000 cm 3 I.6. NOTION DE pH
6) Calculez le volume du chlore (P =2 atm, t° = 25°C) I.6.1. Définition
libéré par l’action d’un excès de permanganate de
Le pH est le logarithme décimal affecté du signe négatif
potassium sur 100 ml d’une solution HCl ( ρ=1, 2 g/ml
de la concentration des protons H+ ou des ions hydronium
et contenant 39,8% d’ HCl en poids) sachant que les
H3O+.
produits de la réaction outre le chlore sont : le KCl , le
MnCl 2 et l’eau. Le pH exprime l’acidité d’une solution. Il fut introduit en
1909 par le chimiste danois SORENSEN.
1°) 10 l 2°) 5 l 3°) 2 l 4°) 1 l 5°) 15 l
pH=−log ¿ ¿ => ¿
7) On dissout 0,2 g d chimiquement pur dans Na2 C 2 O 4
d’eau à 75°C. Remarques
On ajoute 10 ml d’acide sulfurique à 20% et 29,8 ml d’une
Produit ionique de l’eau : K W =¿ ¿
solution de permanganate de potassium.
pH + pOH=14
Les produits de la réaction sont le MnSO 4, le K 2 SO4 , le Na2 SO 4 , A 25°C, dans l’eau : (solution neutre), on a : ¿ ¿
l’ H 2 O et le C O2calculer : Le pH d’une solution neutre : pH=7

a) Les coefficients stœchiométriques de la réaction I.6.2. Formules de pH


b) La masse de KMnO 4 dans un litre de solution
1) Acide fort : HR
c) Le volume de CO 2 formé à 75 ° C et une pression
pH=−log C a
normale
C a = normalité éq-g/l
25

2) Acide faible : Hr Cs
pH= pK a + log
Ca
1 1 mOH + mR
p H= p K a− log C a
2 2

3) Base forte : MOH

pH=14 +log C b

4) Base faible mOH

1 1
pH=14− p K b + log C b
2 2

5) Sel neutre ou sel d’acide fort et de base forte MR

pH=7

6) Sel d’acide fort et de base faible : mR

1 1
pH=7− pK − log C
2 b 2 s

7) Sel d’acide faible et de base forte Mr

1 1
pH=7+ pK a + log C s
2 2

8) Sel d’acide faible et de base faible : mr

1 −1
pH =7+ pK pK
2 a 2 b
Hr+ Mr
9) Mélange tampon acide :
26

10) Mélange tampon basique : 1. 1,2 2. 1,8 3. 2,3 4. 2,5 5. 0,8


4) On dispose d’une solution de H NO3de masse
Cs
pH=14− pK b−log
Cb volumique ρ=1080 Kg /m3 et de titre 14% en masse
d’acide pur. On prélève 5 ml de cette solution pure que
I.6.3. Logarithmes décimaux simples
l’on dilue à 0 , 25 l par addition d’eau distillée.
x log x
1 0 Le pH de la nouvelle solution est :
2 0,30
1. 1,32 2. 1,92 3. 2,52 4. 1,52 5. 2,32
3 0,48
4 0,60
5) A un mélange de 10 ml de H 2 SO 4 0 , 4 M et 50 ml de
5 0,70
6 0,78 HCl 0 , 1 M on ajoute 10 ml d’une solution de KOH .
7 0,85
8 0,90 Le pH du mélange obtenu est 3.
9 0,95
10 1 La concentration de potasse telle qu’elle était dans la solution
EXERCICES initiale est :

1) Quelle est la masse de KOH (potasse) qu’il faut 1. 0 , 40 N 2. 0 , 22 N 3. 0 , 10 N 4. 0 , 32 N 5. 0 , 02 N


dissoudre par litre de solution pour celle-ci ait un pH
6) A 25 ml d’une solution de H 2 SO4 0,025 M , on ajoute
de 12,6.
25 ml d’une solution de NaOH 0 , 1 M .
2) Quelle est la concentration d’une solution d’hydroxyde
a. La solution résultante est-elle acide ou basique ?
d’ammonium ( NH 4 OH )dont le pH vaut 11,3 et
b. Quelle est le pH de cette solution ?
pK b=4 , 76.
7) Une solution d’acide phenylacétique0 , 01 M a un pH de
3) On mélange 50 ml d’une solution 0 , 15 M de H 2 SO4 et 3,15. La constante d’équilibre de la réaction : est de :
50 ml d’une solution de H Cl 0 , 02 M . Le pH de la
C 6 H 5 CH 2 COOH →
solution obtenue est de : ¿
27

1. 5,012. 10−5 2. 4 , 5.10−5 3. 6 , 15.10−5 4. CHAP II. GENERALITES SUR L’ANALYSE CHIMIQUE
−4
4 , 5.10
−4
5. 6 , 15.10 QUANTITATIVE

8) Calculer le pH d’une solution tampon préparée en II.1. INTRODUCTION


ajoutant 0,3 d’acide formique ( HCOOH ) à 1 l de
L’analyse chimique ou la chimie analytique comprend 2
−4
formiate de sodium ( HCOONa) 0 , 7 M , K a =1, 77. 10 .
grandes divisions :
9) 20 ml d’une solution d’acide nitrique 0 , 1 N sont titrés
- L’analyse chimique qualitative (détermination de la
par une solution de potasse décinormale.
nature des constituants d’un environnement chimique)
Calculer le pH de la solution lorsqu’on ajoute les
et
volumes ci-après de potasse.
- L’analyse quantitative (détermination des différentes
a) 0 ml b) 10 ml c)20 ml d) 30 ml
proportions ou des quantités ou encore des
10) On titre 50 ml d’acide acétique 0 , 1 N par une solution
concentrations des constituants d’un environnement
de soude caustique décinormale sachant que
chimique)
p K a=4 , 76. Calculer le pH de la solution lorsqu’on
ajoute le volume de la base. Ex : L’eau H 2 O

a) 0 ml b) 25 ml c)50 ml d) 175 ml - ANALYSE QUALITATIVE

L’eau est constituée de l’hydrogène et de l’oxygène


28

- ANALYSE QUANTITATIVE a) La volumétrie

H 2 O¿ La volumétrie ou l’analyse volumétrique est une

2 méthode basée sur la réaction entre deux solutions de nature


%H = ×100=11,1 %
18 connue, l’une de concentration connue appelée solution

16 titrante ou titrée et l’autre contenant la substance dont veut


%O= ×100=89 , 9 %
18 connaitre la concentration appelé solution à titrer ou à doser.

Il existe deux grands groupes des méthodes d’analyse La méthode volumétrique consiste à déterminer le volume

quantitative : qu’il faut utiliser de la solution titrante pour réagir exactement


avec un volume déterminé de la solution à doser.
- Les méthodes chimiques et
La fin de la réaction ou point d’équivalence chimique
- Les méthodes physico-chimiques
(P.E.C) entre les deux solutions est mis en évidence par des
II.2. APERÇU THEORIQUE SUR LES METHODES
indicateurs chimiques (phénolphtaléine, méthylorange,
CHIMIQUES
tournesol, KMnO 4 , K 2 Cr 2 O4 , sel de Mohr, l’amidon, …)
On distingue deux méthodes chimiques d’analyse
Pour la réaction de la forme A+ B →C + D , on montre que
quantitative :
le PEC.
- La volumétrie bre bre bre bre
n eq−g A =n eq−gB =n eq−gC =n eq−g D
- La gravimétrie
N A V A ¿ N B V B : Relation fondamentale du PEC.
29

Au laboratoire, le dosage volumétrique utilise une


burette et un bécher ou un Erlenmeyer.

Burette
$ titrante

2 à 3 gouttes de l’indicateur

$ à doser
Bécher

En pratique, on laisse tomber goutte à goutte la solution


titrée dans le bécher jusqu’à ce que la couleur de l’indicateur
change (PEC). En ce moment, on ferme le robinet et on lit sur
la burette le volume de la solution titrée qui s’est écoulée puis
on applique la relation N A V A =N B V B.
30

Le dosage volumétrique se réalise de trois manières : V B=V ' B+ V } rsub {B ¿

- Le dosage direct

On dose directement une substance A par une substance titrée B

A+ B → X +Y

N A =? NB N A V A =N B V B

VA VB

- Le dosage indirect différentiel ou en retour ou dosage


inverse

On dose une substance A par une substance titrée B dont

l’excès est dosé à son tour par une substance titrée C.

A+ B → X +Y

N
N A =? B
VB
VA
V 'B

B ( excès ) +C → W +Z

NB
¿

N B V B −N C V C
N B V B=N A V A + N C V C =¿ N A =
VA
31

- Le dosage indirect par déplacement connue et que l’on sépare de la solution par filtration, que l’on
sèche, que l’on calcine éventuellement et que l’on pèse.
Il consiste à doser une substance A par l’intermédiaire

d’un autre titrage. Lors de ce titrage, on fait d’abord réagir la II.3. CITATION DES METHODES PHYSICO-CHIMIQUES

substance A par un réactif B. L’un des produits formés C est Les méthodes physico-chimiques ou physiques

ensuite titré par un réactif approprié D . comportent deux grands groupes :

Exemple : Iodimétrie - Les méthodes électrochimiques (basées sur


l’électrolyse)
A+ B →C + X
- Les méthodes spectrales (basées sur la lumière)
N A =? a) Les méthodes électrochimiques
VA
On peut citer :

- L’électrolyse ou l’électrogravimétrie
C+ D→ Y +W
- La polarographie
ND - La potentiométrie
VD
- L’ampérométrie
N A V A =N D V D
- La coulométrie

b) La gravimétrie - La conductimétrie

La gravimétrie est un procédé d’analyse quantitative qui - La pH-métrie

consiste à transformer l’élément à doser en une substance


insoluble (précipité) de composition chimique parfaitement
32

b) Les méthodes spectrales

On peut citer :

- La spectrométrie d’absorption moléculaire ou


colorimétrie.
- La spectrométrie d’absorption atomique

- La spectrométrie à flammes ou d’émission

- La chromatographie

II.4. RAPPEL SUR LES INSTRUMENTS DE LABORATOIRE

1. Le bêcher : ou vase de Berlin

C’est un récipient cylindrique muni d’un bec


(pour le transvasement). Il est utilisé pour
chauffer, transvaser ou pour effectuer les titrages
(dosages, …)

Il est en verre pyrex (qui résiste aux grandes températures)

2. Le vase ou flacon d’Erlen Meyer

C’est une fiole (récipient) conique à fond plat


de différentes contenances. Certaines sont
gradués, d’autres ne le sont pas.
33

Ils sont utilisés pour effectuer les titrages et les 5. Les burettes
chauffages. Ils sont en verre pyrex.
Les burettes sont des instruments qui servent à
3. Le flacon ou ballon ou matras jaugé délivrer des volumes variables et mesurables par
C’est un flacon comportant un trait de jauge sur le col écoulement.
pour délimiter le volume indiqué. Il est utilisé pour la Les contenances sont 20, 25, 50, 100, 1000 ml.
préparation des solutions titrées ou pour faire de dilution
Leur remplissage se fait avec un entonnoir et doit être fixé sur
dans un rapport connu.
un support qu’on appelle statif,
Les contenances courantes sont 10, 50, 100, 200, 500, 1000,
6. Les éprouvettes
2000, 5000 ml.
Les éprouvettes sont des instruments utilisés pour
4. La pipette
déterminer des volumes qui ne nécessitent pas de
- Les pipettes servent à prélever des volumes précis de
grandes précisions.
liquides
Elles servent à prélever des liquides jouant un rôle
- Les pipettes graduées permettent de libérer des
secondaire dans la réaction.
volumes variables
- Les contenances vont de 0,1 ml à 50 ml. 7. Autres instruments en verre

- - Tube à essai

Ils son utilisés pour effectuer des réactions sans


précisions des volumes, pour tester la réactivité de
deux substances, pour chauffer des solutions.
34

- Entonnoir 9. Balances analytiques

Les entonnoirs servent aux transvasements des C’est une balance de précision qui est très sensible. Sa
liquides. 1
précision va jusqu’à mg .
10.000

8. Matériels en polyéthylène (Elastiques)

On peut citer les pissettes, les éprouvettes graduées, les


entonnoirs, les béchers, …

Pissette

a) Matériels en porcelaine
- Les creusets : ils permettent de chauffer des substances
à haute température dans un four.
- Les mortiers : ils permettent de broyer des substances
tendres
- Les pilons
35

CHAPITRE III. ACIDO-ALCALIMETRIE


b) L’Acidimétrie
III.1. REACTION DE NEUTRALISATION C’est le dosage volumétrique d’un acide par une base.
a) Définition c) L’alcalimétrie
La neutralisation est une réaction entre un acide et une C’est le dosage volumétrique d’une base par un acide.
base qui produit un sel et de l’eau.
III.2. DOSAGES ACIDI-ALCALIMETRIQUES
HR + MOH → MR+ H 2 O
a) Méthode directe
−¿ +H O ¿
2
+¿ +R ¿
+¿ +OH− ¿ → M ¿¿

Ou H +¿+ R
−¿ → M ¿
+¿ +OH ¿
−¿+ M ¿
¿
Elle consiste à doser directement une substance B par une
−¿→ H 2 O ¿ solution titrante A et à appliquer la relation du PEC : N A V A =N B V B
H +¿+OH ¿

.
En solution aqueuse, la neutralisation se résume donc à
Ex1 : 25 ml d’une solution d’acide sulfurique sont neutralisés
l’action des ions H +¿¿ sur les ions OH −¿¿ pour former de l’eau.
exactement par 30 ml d’une solution de soude caustique 0 , 5 N .
En général, la neutralisation est toute réaction entre toute
Quelle est la concentration de la solution d’acide sulfurique en
substance à caractère acide et une substance à caractère
N , M , g/l .
basique.
Ex2 : 2 g d’une solution de H 2 S O 4 sont neutralisés exactement
Exemple : HCl+ NaOH → NaCl+ H 2 O
par 20 ml de KOH 2 N . Calculer
2 HCl+ N a2 O→ 2 NaCl+ H 2 O
Oxyde basique - La masse d’acide pur dans la solution

CO 2+ NaOH → Na2 CO 3+ H 2 O - Le pourcentage d’acide dans la solution


Oxyde acide
Na2 CO 3 + HCl→ NaCl+ H 2 CO3 Ex3 : On prélève 2 , 40 g d’une solution de soude impure. On
Sel basique acide
↑ ajoute un peu d’eau et quelques gouttes d’un indicateur
H 2 O+ CO2
36

coloré. La neutralisation s’obtient par adjonction de 60 ml totalement R, l’excès de R est dosé par un réactif de titre
d’une solution d’acide sulfurique0 , 3 M . connu T.

Calculer : Connaissant le volume et la concentration de T, on


déduit l’excès de R et par simple différence, on déduit la
- La masse de soude pure contenue dans la
quantité de R qui a réagit avec D. On détermine la
solution initiale
concentration de D par équivalence.
- Le pourcentage de soude dans cette solution.
b) Méthode indirecte différentielle ou en retour 1ère Procédure

(méthode inverse) 1°) Volume en excès de R ' : V ' ' 2

Cette méthode est utilisée : N 2 V ' ' 2=N 3 V 3

- Lorsque la réaction est lente entre deux substances N3 V 3


V ' ' 2=
- Lorsque la détermination du PEC est problématique N2

Principe 2°) Volume de R qui a réagit avec D : V ' 2

V ' 2=V 2−V ' ' 2


D + R V ' 2= ?
3°) Concentration de D : N 1
N 1= ? Excès V ' ' 2= ? + T
N 1 V 1=N 2 V ' 2
V1
N2 N3 N2V ' 2
N 1=
V 2=V ' 2+V ' ' 2 V3 V1

On dispose d’une substance à doser D. on ajoute un


réactif R en excès. Vu l’incapacité de D à consommer
37

2ème procédure Exemple 3. On fait réagir 25 ml d’une solution de Na2 CO 3 avec


N 2 V 2=N 1 V 1 + N 3 V 3 50 ml d’une solution de l 0 ,1 N . L’excès d’acide est neutralisé
avec 10 ml d’une solution de OH 0 , 1 N . La quantité de Na2 CO 3
N 2 V 2−N 3 V 3
N 1= par litre de solution vaut :
V1

Exemple 1 : On fait réagir 20 ml d’une solution de chlorure 1) 2 , 12 g/l 2) 4 , 24 g/l 3) 8 , 48 g/l 4) 16 , 96 g/l 5) 20 , 24 g/l

d’hydrogène de concentration inconnue avec 120 ml de soude Exemple 4. Une prise d’essai de 4 , 95 g de ZnO impur est
0,1N. attaquée par 40 ml d’une solution de HCl 0 , 95 N . L’excès
d’acide est neutralisé par 8 , 4 ml d’une solution H 1 N . Le % en
L’excès de soude est neutralisé exactement par 28 ml d’une
masse de ZnO de l’échantillon est :
solution d’acide sulfurique 0 , 2 N .
1) 34,3% 2) 68,6% 3) 26,3% 4) 22,3% 5) 27,2%
Déterminez la normalité de la solution d’acide chlorhydrique.
III.3. COURBES DE NEUTRALISATION
Exemple 2. Dans 100 cm3 d’une solution de potasse de titre
inconnu, on verse 73 cm3 d’une solution d’acide chlorhydrique Les courbes de neutralisation sont des courbes
contenant 60 g d’acide pur par litre de solution. La réaction exprimant le pH d’une solution résultant d’un titrage acido-
terminée, on constate que la solution ne contient plus que HCl basique en fonction du volume de la solution titrante. Ces
et il faut verser 20 cm3 de NaOH normale pour obtenir une courbes permettent de déterminer la concentration et d’autres

solution neutre. caractéristiques d’une solution à doser.

Le titre normal de la solution de KOH à (1 unité près) est :

1) 1 N 2) 2 N 3) 3 N 4)4 N 5) 5 N
38

III.3.1. Neutralisation d’un acide fort (HR) par une base forte Exemple : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml de
(MOH) solution de HCl 1 N à laquelle on a ajouté : 0 ; 2 ; 5 ; 8 ; 9 ; 9,9 ;
10 ; 10,01 ; 10,1 ; 12 ; 15 ; 18 ; 20 ml de solution de OH 1 N .
Quatre étapes sont à observer :
HR + MOH → MR+ H 2 O
15
14
MOH (N b )
13
12
HR (N a ) 11
10
9
1°) Au départ : V b =0 ml 8
7
=>Solution acide : pH=−log C a=−log N a 6
5
2°) Avant le PEC : N b V b < N a V a 4
NaVa−NbVb 3
=> Solution acide : pH=−log C a=−log 2
Va+Vb
1
N (Va−Vb) 0
Si Na=Nb=¿ pH =log 0 5 10 15 20 25
Va+Vb

3°) Au PEC : NaVa=NbVb Allure de la courbe

On a : MR+ H 2 O => Solution neutre : pH=7 L’allure générale de la courbe est celle d’un S plus ou
4°) Après le PEC : NbVb > NaVa moins déformé.

=> Solution basique (forte) => pH=14 +log Cb Le PEC est le point d’inflexion de la courbe, le centre de

NbVb−NaVa symétrie de la courbe c’est-à-dire la courbe présente deux


pH=14 +log
Va+Vb parties identiques par rapport au PEC.

N (Vb+ Va)
Si Na=Nb=N =¿ pH=14+ log
Va+Vb
39

La courbe présente un saut de pH ou une branche 1°) Au départ : V a =0


verticale lorsque le volume de la base passe de 9,99 ml à 10,01
Solution basique forte : pH=14 +log C b=14+ log N b=14+ log 1=14
ml. En pratique le saut du pH est donné par :
2°) Avant le PEC : N a V a ¿ N b V b
¿
MOH + MR+ H 2 O => Solution basique forte
V E −x 0 ,1 y−V E 0 ,1
x. = y: = N b V b−N a V a
VE 100 VE 100 pH=14 +log C b=14+ log
V a +V b
V E: Volume de la solution titrante au PEC
N (V b−V a) 10−V a
pH=14 +log =14+ log
La concentration du sel est donnée par : V a +V b V a+ 10

NIVi 3°) Au PEC : N a V a ¿ N b V b


C Sel=
V a +V b
NaCl+ H 2 O => Solution neutre : pH=7
La masse du sel formée est donnée par :
N a V a=N b V b
Ni V i
mSel = × Me Sel
1000 4°) Après le PEC : N a V a > N b V b

i: acide ou base en déficit HCl+ NaCl+ H 2 O => Solution acide fort

III.3.2. Neutralisation d’une base forte (MOH) par un acide N (V ¿ ¿ a−V b) V −10
pH=−log C a=−log =−log a ¿
(HR) V a +V b V a +10

Exemple : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml d’une


solution de NaOH normale à laquelle on ajoute 0 ; 2 ; 5 ; 8 ; 9 ;
9,9 ; 10 ; 10,01 ; 10,1 ; 12 ; 15 ; 18 ; 20 ml d’une solution de HCl
normale.
40

14 III.3.3. Neutralisation d’un acide faible (Hr) par une base


13
forte (MOH)
12
11 Hr+ MOH → Mr+ H 2 O
10
9 1°) Au départ :Vb=Oml
8
PEC (Point d’inflexion)
Solution acide faible
7
6 1 1
pH= p K a− log C a
5 2 2
4
3 2°) Avant le PEC : N b V b < N a V a
2
Hr+ Mr+ H 2 O => Solution tampon acide
1
0 Cs N bV b N a V a−N b V b
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 pH= p K a + log ; C s= ; C a=
Ca V a +V b V a +V b

Allure de la courbe Nb V b
pH= pK a + log
N a V a−N b V b
La courbe a la forme d’un Z plus ou moins déformé, elle
présente un saut vertical de pH autour du PEC. Vb
Si N a =N b=N => pH= pK a + log
V a−V b
La courbe est symétrique par rapport au PEC.
3°) Au PEC : N a V a ¿ N b V b

Mr+ H 2 O

1 1 N V N V
pH=7+ p K a + log C s ; C s= a a ; C s= b b
2 2 V a +V b V a +V b

pH PEC >7
41

4°)Après le PEC : N b V b ¿ N a V a Conclusion :


MOH + Mr+ H 2 O => Solution basique forte
- Le saut de pH est moins prononcé par rapport au
N b V b−N a V a dosage HR/MOH et le PEC est en milieu acide.
pH=14 +log C b=14+ log
V a+ V b
Ex : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml d’une solution
Allure de la courbe d’acide acétique1 N ( pK a=4 , 76) lorsqu’on ajoute les volumes
suivants 0 ; 2 ; 5 ; 8 ; 9 ; 9,9 ; 10 ; 10,01 ; 10,1 ; 12 ; 15 ; 18 ; 20 ml
d’une solution de NaOH 1 N :

III.3.4. Neutralisation d’une base forte (MOH) par un acide


faible (Hr)

MOH + Hr → Mr+ H 2 O

1°) Au départ :Va=Oml

$basique forte

pH=14 +logNb

2°) Avant le PEC : N a V a < N b V b

MOH + Mr+ H 2 O => $basique forte

N b V b −N a V a
pH=14 +log
V a +V b

N (V b −V a)
Si N a =N b=N => pH=14 +log
V a +V b
42

3°) Au PEC : N a V a ¿ N b V b Allure de la courbe


Mr+ H 2 O

1 1 1 1 N aV a
pH=7+ p K a + log C s=7 + p K a+ log
2 2 2 2 V a +V b

pH PEC >7

4°)Après le PEC : N a V a ¿ N b V b

Hr+ Mr+ H 2 O => $ tampon acide

Nb V b N a V a−N b V b
C s= , C a=
V a +V b V a +V b

Cs Cs Nb V b
pH= pK a + log , = Ex : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml de NaOH 1 N
C a Ca N a V a−N b V b
lorsqu’on ajoute les volumes ci-après d’une solution de
Vb
Si N a ¿ N b=N => pH= pK a + log CH 3 COOH 1 N ( pK a=4 , 76) : 0,1 ; 2 ; 3 ; 8 ; 9 ; 9,9 ; 10 ; 10,1 ;
V a−V b
10,5 ; 11 ; 12 ; 15 ; 20 ml.

Conclusion :

- Le PEC se trouve en milieu basique

- Le saut du pH au PEC est moins prononcé que pour la


neutralisation. (Acide fort/base forte)
43

III.4.5. Neutralisation d’un acide fort (HR) par une base Cs


pH=14− pK b−log
faible (mOH) Cb

HR +mOH → mR+ H 2 O Na V a N b V b −N a V a
C s= , Cb
V a +V b V a +V b
Ex : HCl+ NH 4 OH → NH 4 Cl + H 2 O
N aV a
pH=14− pK b−log
1°) Au départ : V b =Oml N b V b −N a V a

$ acide fort : pH=−log N a Va


Si N a =N b=N => pH=14− pK b−log
V b −V a
2°) Avant le PEC : N b V b ¿ N a V a
Allure de la courbe
HR +mR + H 2 O => $ acide fort

N a V a −N b V b
pH=−log C a=−log
V a+V b

N (V a+V b)
Si N a ¿ N b=N => pH=−log
V a +V b

3°) Au PEC : N a V a=N b V b

mR + H 2 O

1 1 N V
pH=7− p K b− log C s , C s= a a
2 2 V a +V b

pH PEC <7
Conclusion
4°) Après le PEC : N b V b > N a V a
- Le saut de pH n’est pas prononcé comme pour la
mR +mOH => $tampon basique neutralisation HR/MOH
44

- Le pH se trouve en milieu acide. Na V a


pH=14− pK b−log
Nb V b+ Na V a
Ex : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml d’une solution
Va
d’acide chlorhydrique une fois normale lorsqu’on ajoute Si N a =N b=N => pH=14− pK b−log
V b −V a
progressivement les volumes ci-après d’une solution
d’hydroxyde d’ammonium1 N ( pK a=4 , 73) : 0,1 ; 2 ; 3 ; 8 ; 9 ; 3°) Au PEC : N a V a=N b V b

9,9 ; 10 ; 10,1 ; 10,5 ; 11 ; 12 ; 15 ; 20 ml. 1 1


mR + H 2 O => pH=7− pK b− log C s
2 2
III.3.6. Neutralisation d’une base faible (mOH) par acide fort
1 1 Nb V b
(HR) pH=7− pK b− log
2 2 V a +V b
mOH + HR → mR+ H 2 O
4°) Après le PEC : N a V a ¿ N b V b
1°) Au départ : V a =Oml
HR +mR + H 2 O => $ acide fort
$basique faible
N a V a −N b V b
pH =−log C a=−log
1 1 V a+ V b
pH=14− pK b + log N b
2 2
N (V a−V b )
2°) Avant le PEC : N a V a ¿ N b V b Si N a =N b=N => pH=−log
V a +V b

mOH + mR => $ tampon basique

Cs
pH=14− pK b−log
Cb

Na V a N b V b−N a V a
C s= ,C b=
V a +V b V a +V b
45

Allure de la courbe
EXERCICES

1. On effectue une titration de 10 ml de HCl 0 , 1 N par une


solution 0 , 1 N de NaOH .
a) Calculez le pH de la solution de départ.
b) Calculez le pH de la solution quand on ajoute 9 ml de
aOH 0 ,1 N .
c) Calculez la concentration des ions OH −¿¿ en mg/l
quand on ajoute 10 , 1ml de NaOH 0 , 1 N .
d) Le saut approximatif du pH lorsqu’on atteint le PEC
est de :
1°) 0 unité de pH
2°) 2 unités de pH
Conclusion
3°) 6 unités de pH
- Le PEC se trouve en milieu acide 4°) 10 unités de pH
- Le saut du pH est réduit par rapport à la neutralisation 5°) On ne peut calculer ce saut
MOH/HR 2. On neutralise 40 ml d’une solution de formiate

Ex : Tracez la courbe de neutralisation de 10 ml de NH 4 OH 1 N d’hydrogène ( HCOOH ) 0 , 01 N ( p K a=3 , 75) par une

( pK b=4 , 73) par une solution de HCl 1 N lorsqu’on ajoute les solution de aOH 0 , 02 N .

volumes suivants d’acide : 0,1 ; 2 ; 3 ; 8 ; 9 ; 9,9 ; 10 ; 10,1 ; 10,5 ; Calculez le pH de la solution dans le bécher quand on

11 ; 12 ; 15 ; 18 ; 20 ml. ajoute
a) 0 ml de NaOH
b) 10 ml de NaOH
46

c) 20 ml de NaOH 5. A une solution initiale de 50 ml de OH 0 , 1 N , on ajoute


d) 30 ml de NaOH progressivement de H 2 SO4 0 , 1 N .
e) 40 ml de NaOH a) Le pH de la solution initiale est :
3. A 20 ml d’une solution de HCl 0 , 1 N , on ajoute 20 ml 1) 9 2) 10 3) 11 4) 12 5) 13
d’une solution de NH 4 OH 0 , 4 N ( pK b=4 , 73). b) Après avoir ajouté 40 mlde H 2 SO4 , le pH de la
Calculez le pH de la solution résultante. solution est :
4. On neutralise progressivement une solution
1) 9 2) 10 3) 11 4) 12 5) 13
d’éthylamine (CH 3−CH 2 NH 2 ¿ 0 ,1 N par une solution
c) Après avoir ajouté 49 ,9 ml de H 2 SO4 , le pH de la
de HCl de même concentration. On mesure le pH après
solution est :
chaque addition d’acide. On construit la courbe de
1) 9 2) 10 3) 11 4) 12 5) 13
neutralisation ci-dessous. De l’analyse de cette courbe,
on peut déduire que la constante d’ionisation K b est de :
d) On obtient le PEC après avoir ajouté un volume de
1) 2. 10−2 2) 10−6 3) 10−7 4) 5.10−4 5) 2.10−5
H 2 SO4 :
1) 100 ml 2) 0 ml 3) 49 ml 4) 25 ml 5) 50 ml
e) Le pH de la solution au PEC est :
1) 5 2) 6 3) 7 4) 8 5) 9
f) Le pH de la solution après avoir ajouté 100 ml de
H 2 SO4 est :
1) 1 2) 0 3) 0,3 4) 0,5 5) 0,6
47

III.4. LES INDICATEURS COLORES

III.4.1. Définition

Les indicateurs colorés sont des acides et des bases


faibles organiques ayant la particularité de libérer des ions
dont la coloration est absolument différente de celle de la
molécule.

Exemples

a) Indicateurs acide : HInd


- Tournesol
−¿¿
+¿+Ind ¿

HInd ← ¿
H
¿
Rouge Bleu

- Phénolphtaléine
−¿¿
+¿+Ind ¿

HInd ← ¿
H
¿
Incolore Rouge
48

b) Indicateur basique IndOH 2°) On verse une base : NaOH


Méthylorange ou Hélianthine 1
→ −¿¿

HInd H +¿+Ind ¿
−¿¿


+¿+OH ¿
(bleu)

IndOH ← ¿
Ind 2
¿
Jaune Rouge −¿→ H 2 O ¿

NaOH → Na+¿+OH ¿

III.4.2. Explication réactionnelle de la variation de la


L’apport des ions OH- fait que ces ions se combinent
coloration
avec les ions H+ de l’acide pour former l’eau (électrolyte faible
Soit un indicateur acide (cas du tournesol)
ou stable). L’équilibre est ainsi déplacé de gauche vers la
1°) On verse un acide : HCl droite par conséquent les ions Ind- prédominent et la couleur
bleu prédomine aussi.
HInd → (faible ou stable)
¿
−¿¿
III.4.3. Zone de virage
+¿+Cl ¿

HCl ← ¿ Le changement de coloration d’un indicateur ne
H
¿
s’effectue pas brusquement mais il s’étale sur un intervalle de
L’apport des ions H fait que ces ions se combinent avec
+
pH appelé zone de virage.
les ions Ind- pour former HInd. L’équilibre est ainsi déplacé de
La zone de virage est le domaine de pH dans lequel il y a
droite vers la gauche d’où HInd domine et la couleur rouge
coexistence des colorations de la forme moléculaire et ionique
prédomine.
de l’indicateur coloré. Dans cette zone, aucune teinte ne
prédomine.
49

 Calcul de la zone de virage [ HInd ]


=> pH= pK a−log
10 [ HInd ]
Remarque : Pour que la coloration d’une des deux formes
colorées l’emporte nettement sur l’autre, il faut que sa pH= pK a +1 =>c’est la forme basique qui impose sa coloration.

concentration soit 10 fois supérieure à celle de l’autre. Zone de virage :

1er cas : Indicateur acide HInd pK a−1 ≤ pH ≤ pK a +1ou[ pK a−1 , pK a +1]


−¿¿
+¿+Ind ¿
← Ainsi, la zone de virage s’étale entre 2 unités de pH (de pKa –
HInd → ¿ , K a =¿ ¿ ¿
H 1 à pKa + 1)
¿
Forme acide Superposition des 2 colorations Forme basique
¿¿ prédomine (coloration intermédiaire) prédomine
Coloration acide Coloration basique
−log ¿ ¿ ¿ pK a−1 pK
Point de virage
a
pK a +1

Zone de virage
[ HInd]
pH=−log K a−log ¿ 2ème
cas : Indicateur basique : IndOH
¿ ¿¿
−¿ ¿

[HInd ] IndOH ∈d
+¿+ O H ¿
, K b =¿ ¿
pH= pK a−log ¿
¿¿¿
¿
 Si [ HInd] = ¿ ¿
−log ¿ ¿ ¿
pH= pK a => On a le point de virage de l’indicateur coloré.
[IndOH ]
 Si [ HInd ] =10 ¿ ¿ pOH =−log K b−log ¿¿
¿¿¿

=> pH= pK a−log 10 ¿¿ ¿ ¿ [ IndOH ]


pOH =pK b−log ¿
¿¿¿
pH= pK a−1 =>c’est la forme acide qui impose sa coloration.
pH=14− pOH
 Si ¿ ¿
50

[ IndOH ] INDICATEUR ZONE DE VIRAGE


pH=14− pK b + log ¿ Bleu de Thymol I 1,2 (Bleue) – 2,8 (jaune)
¿¿¿
Bleu de Thymol II 8,0 (jaune) – 9,6 (Bleue)
 Si [ IndOH ] =¿ ¿ Methylorange ou Hélianthine 3,1 (Rouge) – 4,4 (Jaune)
Vert de bromocrésol 4,0 (Jaune) – 5,6 (Bleue)
Tournesol (Pour des $ très dilués) 5,8 (Rouge) – 7,8 (Bleu)
pH=14− pK b=> C’est le point de virage, il y a formation d’une Phénolphtaléine 8,3 (Incolore) – 10,0 (Rouge violacé)
Rouge neutre 6,8 (Rouge) – 8 (Jaune)
teinte intermédiaire.
Jaune d’alizarine 10,1 (Jaune) – 12,1 (Vert)
Thymolphtaléine 9,3 (Incolore) – 10,5 (Bleue)
 Si [ IndOH ] =10 ¿ ¿ Bleu de Bromothymol 6,0 (Rouge) – 7,6 (Bleu)
Rouge-Congo 3,0 (Bleu-violet) – (Rouge)
pH=14− pK b + log 10
III.4.5. Caractéristiques d’un indicateur coloré
pH=14− pK b +1=15− pK b => La forme basique impose sa
Un bon indicateur doit :
coloration.
- Etre très sensible c’est-à-dire on doit l’utiliser en faible
 Si ¿ quantité afin de ne pas modifier la concentration des
1 ions H+.
pH=14− pK b + log
10
- Changer aussi rapidement que possible la couleur c’est-
pH=14− pK b−1=13− pK b =>La forme acide impose sa à-dire avoir une zone de virage étroite.
coloration. - Avoir deux formes acide et basique de couleurs

Zone de virage : De 14− pK b−1 à 14− pK b +1 différentes.


 Choix d’un indicateur coloré
La zone de virage s’étale sur 2 unités de pH.
Il faut que la zone de virage encadre le mieux possible le
Forme acide Superposition des 2 colorations Forme basique
prédomine (coloration
14−intermédiaire) prédomine
Coloration acide
pK b Coloration basique
pH au PEC.
14− pK b−1 Point de virage 14− pK b +1
pH
III.4.4. Quelques indicateurs colorés
PEC Zone de virage
51

III.4.6. Calcul de la zone de virage pour une précision du Ex1 : On titre 200 ml d’une solution d’acide nitrique 0,005 M
volume au PEC de 0,1% avec une solution de potasse 0 , 01 M .

Calculez la zone de virage au PEC et l’indicateur le mieux


x = Volume de la substance titrante avant le PEC
pH y adapté.
y = Volume de la substance titrante après le PEC
Indicateurs :
pH PEC V E= volume de lasubstancetitranteau PEC
- Tournesol [5,8 – 7,8]

pH x - Rouge neutre [6,8 – 8]


x VE y
- Bleu de bromothymol [6,0 – 7,6]
0,1
Soit une précision de 0,1 % ou
100 Ex2 : On veut doser 20 ml de potasse 0 , 01 N par une solution
VE−x 0 ,1 1 d’acide chloridryque0 , 02 N .
Avant le PEC : = =
VE 100 1000
Lesquels des indicateurs colorés suivants convient pour
=>
un dosage.

( )
VE pHV E 1 999
V E−x= =¿ x=V E− x =V E 1− = V =0,999 V E a) Méthylorange (3,1 – 4,4)
1000 1000 1000 1000 E
b) Méthyl jaune (2,9 – 4,0)
y−V E 0 ,1
Après le PEC : = c) Méthyl rouge (4,2 – 6,2)
VE 100
d) Bleu de bromothymol (6,0 – 7,6)
y−V E 1 VE
= <=> y−V E = Remarque : En pratique, pour le dosage d’un HR par MOH et
VE 1000 1000
vice versa, on choisit n’importe quel indicateur coloré dont la
( )
VE 1 1001
y=V E + =V E 1+ = V =1,001V E zone de virage est située au saut du pH même si cette zone de
1000 1000 1000 E
pH y
52

virage n’encadre pas le pH de PEC. L’erreur commise sur la


EXERCICES
détermination du volume de la solution titrante est
1. On effectue le dosage de 50 ml d’une solution
négligeable.
CH 3 COOH 1 N ( pK a=4 , 76) par une solution de potasse
( KOH ) 1 N .
Lesquels des indicateurs colorés suivants convient pour
ce dosage :
a) Jaune d’alizarine (10,1 – 12,1)
b) Thymolphtoleine (9,3 – 10,5)
c) Rouge neutre (6,8 – 8)
d) Phenolphtaléine (8,3 – 10,0)
2. Soit un indicateur acide dont la constante d’ionisation
−5
K a =7.10 .
Déterminez la zone de virage approximative de cet
indicateur.
3. Tracez sur un même système d’axe les allures des
courbes de neutralisation de 20 ml d’une solution de
HCl par une solution de NaOH .
a) HCl(1 N ) et NaOH (1 N )
b) HCl(0 ,1 N) et NaOH (0 ,1 N )
c) HCl(0,001 N ) et NaOH (0,001 N )
d) HCl(10−5 N ) et NaOH 10−5 N

Tirez la conclusion.
53

4. On mélange 21 ml d’une solution HCl avec une solution


CHAP IV. OXYDO-REDUCTOMETRIE
de NaOH dont on utilise 28 ml jusqu’au changement de
IV.1. Définition
coloration de l’indicateur.
Le mélange obtenu est évaporé et le résidu est pesé, il a L’oxydo-réductometrie est l’ensemble des dosages

une masse de 0,2457 g. La molarité de la solution de volumétriques des réductions par des oxydants et vice-versa.

HCl et la molarité de la solution de NaOH étaient Selon l’ion utilisé pour effectuer le dosage, on parlera de
−¿¿
respectivement, avant le mélange : la manganimétrie ( MnO 4 ), Iodométrie ( I 2 /I ),
1) 0,000892 M et 0,0001176 N Chromatométrie (Cr 2 O2−¿¿
7 ), …
2) 11, 70 M et 8,775 N
Dans un dosage oxydo-réductométrique, on applique au PEC,
3) 0,045 M et 0,030 N
la relation d’équivalence
4) 1 , 00 M et 0 , 80 M
N o V o =N r V r
5) 0 , 20 N et 0 , 15 M

o : oxydant

r : réducteur

Ox+ Red → A+ B

nbre éq−g =nbreéq −g


( x) (red )

IV.2. MANGANIMETRIE OU MANGANOMETRIE

IV. 2.1. Définition

La manganimétrie est l’ensemble de dosages


volumétriques des réducteurs par le permanganate de
54

potassium utilisé comme oxydant en milieu acide, neutre ou


2+¿ +4 H O¿
2
−¿ → Mn ¿

−¿+ 8 H +¿+ 5 e ¿
¿
MnO 4
basique.
Mm KMnO 158
IV.2.2. Avantages et inconvénients Eq−g K MnO = Me KMnO = 4
= =31 , 6 g/eq−g
4 4
5 5

a) Avantages du KMn O4 Choix de l’acide

Il est lui-même l’indicateur de fin de réaction HCl


C’est un oxydant fort qui peut titrer beaucoup de Il est déconseillé en manganimétrie car conduisant à la
réducteurs. formation du chlore (Cl 2) qui est un gaz jaune verdâtre
Il peut être utilisé en milieu acide, neutre ou basique. rendant la déduction du PEC difficile.

b) Inconvénients HN O3

La solution de KMn O4 est décomposée par la lumière Il est déconseillé en manganimétrie car il produit selon
d’où les solutions de KMn O4 doivent être conservées dans des sa concentration du NO ou N O2 qui sont des vapeurs rares
bouteilles en verre brun pour éviter la décomposition par rendant le PEC difficile à détecter.
lumière.
H 2 SO4
Le KMn O4 est décomposé par toutes sortes de réducteur.
C’est le meilleur acide conseillé car les produits
IV.2.3. Réduction du Permaganate et influence de l’acidité susceptibles d’être formés sont incolores, ce qui rend le PEC
a) En milieu acide détectable.

Le KMnO 4 est couramment utilisé en milieu acide, la H 3 PO 4

réaction de support est :


2+¿ ¿

MnO−¿/
4
Mn ¿
55

Il peut être utilisé


IV.2.4. Indicateur de fin de réduction
b) En milieu basique ou alcalin
Le KMnO 4 sert lui-même d’indicateur de fin de réaction.
2−¿ ¿

MnO−¿/
4
MnO 4 ¿
(ion manganate) Au PEC, la couleur de la solution est rose persistante.

−¿→MnO 4
−¿+ e
2−¿ ¿
¿
¿ N.B. L’ion permanganate est violé tandis que l’ion Mn 2+¿¿ est
MnO 4
incolore.
Violet Vert
2+ ¿¿

MnO−¿→
4
Mn ¿
Mn KMn0 158 Violet incolore
Me= 4
= =158 g/eq−ch
1 1
IV.2.5. Contrôle du titre de la solution de KMn O4
c) En milieu neutre
On vérifie le titre d’une solution de KMn O4 en utilisant
Les réactions de support sont : une des solutions suivantes :
−¿ → MnO +2H O ¿
2 2
+ ¿+3 e ¿

Mn O−¿+
4
4H ¿
- Oxalate de sodium : Na2 C 2 0 4
Violet Noirâtre
- Oxalate de potassium
−¿¿
−¿→ MnO 2 + 40H ¿
−¿+ H 2 O+3 e ¿
Mn O 4 - Acide oxalique dihydraté ou acide éthane dioique

158 dihydraté
x=3 => Me= =52 , 67 g /eq−g
3 OO
Remarque : Le KMn O4 n’est pas couramment utilisé en milieu H 2 C2 O4ou H−O−C−C−O−H
alcalin et en milieu neutre car il est difficile de détecter le PEC à - Iodure de potassium : KI
cause du précipité ( MnO2 ) qui doit bien se déposer avant, pour - Oxyde d’Arsenic ( As2 O3 ) en présence des ions chlorure
apprécier la couleur de la solution. (Cl−¿¿) comme catalyseur.
- Sel de Mohr : FeSO 4 ¿ ¿ ou sulfate double de fer (II) et
d’amonium 6 fois hydraté.
56

IV.2.6. Préparation d’une solution de KMn O4


3°) Dosage de l’eau oxygénée ( H 2 O2)
Ex : Soit à préparer une solution de KMnO 4 : (milieu acide) Le dosage de l’eau oxygénée est basé sur la réaction
a. Normale b. Décinormale suivante :
+7 +2
IV.2.7. Application

2 KMnO 4 +5 H 2 O2 +3 H 2 SO 4 → K 2 SO4 +2 MnSO4 +5 O2 +8 H 2 O
La manganimétrie permet de faire ou de réaliser les
-1 0
dosages suivants :
Remarques
1°) Dosage de fer

+7 Réduction +2 - Le titre en masse d’eau oxygénée est la masse en


gramme d’eau oxygénée pure dans 100 ml d’eau
10 Fe SO 4 + 2 KMnO 4 + H 2 SO4 →2 K 2 S O 4 +5 F e 2 SO4 +2 MnSO4 +5 Fe2 (SO)4 + H 2 O
oxygénée commerciale.
+2 Oxydation +3 - Le titre en volume d’eau oxygénée est le volume en
litre de dioxygène (O2) qu’un litre d’eau oxygénée
2°) Dosage du calcium
commerciale peut produire dans les CNTP selon
Le dosage du calcium est basé sur la réaction suivante : l’équation de décomposition suivante :

2 H 2 O2 →O2 +2 H 2 O
+7 +2

5 CaC 2 O4 +2 KMnO 4 +8 H 2 SO4 → 5CaSO 4 +2 Mn SO4 + K 2 S O 4 +10 CO2 +8 H4°) Dosage de l’acide oxalique

2O

+3 +4 Le dosage de l’acide oxalique est basé sur la réaction

suivante :


2 KMnO 4 +5 H 2 C 2 O 4 +3 H 2 SO4 →2 MnSO 4+ 10CO 2 + K 2 SO4 + 8 H 2 O
57

EXERCICES milieu acide. On ajoute ensuite en excès de la NaOH

1. Un échantillon d’un minerai de fer pesant1 ,5 g est pour précipiter le F e (OH )3 qui, lavé et séché a une

transformé en une solution de cation de fer (II) par masse de 3 , 4 g .

l’attaque d’un acide. Il faut 150 ml de K MnO4 0 , 1 N a) La normalité de la solution de KMn O4 à (0 , 01 éq−g/l

pour oxyder la solution ainsi obtenue. près) est :

Le titre en fer du minerai est égal à : 1. 0 , 94 N 2. 0 , 78 N 3. 0 , 6 N 4. 2 , 82 N 5. 0 , 2 N


1. 11% 2. 80% 3. 38% 4. 28% 5. 56%
b) Le pourcentage en masse du fer dans la sidérite est :
2. On dissout 110 g d’oxalate de calcium pour obtenir 1 l
1. 29,7% 2. 27,3% 3. 20,8% 4. 10% 5. 2,1%
de solution. On prélève 8 ml de la solution obtenue et
on le fait réagir avec 12 ml de KMnO 4 0 , 21 M en milieu 5. On dissout 0 , 2 g de Na2 C 2 O 4 chimiquement pur dans
acide. 200 ml d’eau distillée à 75 ° C . On ajoute 10 ml d’acide
Quelle est la pureté de CaC 2 O4? Rép : 91,63% sulfurique à 20% et on porte la solution à une
3. On dilue dans un ballon jaugé de 1 l, 10 ml d’une température voisine de l’ébullition. Il faut ajouter
solution de H 2 O2. On prélève 25 ml de la solution 29 , 8 ml de KMnO 4 pour obtenir une coloration rose
obtenue et l’acidifie par le H 2 SO4 , on titre avec une persistante.
solution de KMnO 4 0 , 1 N dont on utilise 25 ml . a) Quel indicateur faut-il utilisé ?
Calculez la concentration massique de H 2 O2 et le b) Quel est le titre normal de la solution de KMnO 4 ?
volume de l’O2 libéré dans la solution initiale (10 ml ). c) Quel est le volume de CO 2 se forme à 75 ° C sous une
Rép : 170 g/l et 0 , 56 l pression normale ?
4. Un échantillon de la sidérite ( FeC O3) pesant 6 g est d) Combien de grammes de KMnO 4 dans un litre de cette
dissout par H 2 SO4 . La solution obtenue réagit solution ?
complétement avec 31 , 2ml d’une solution de KMnO 4 en
58

6. En milieu acide, le KMnO 4 oxyde l’acide ethane dioïque IV. L’IODOMETRIE


dihydraté. Il y a formation d’un sel de manganèse II et
IV.3.1. Définition
dégagement de CO ↑2. On mélange 30 ml d’une solution
L’iodométrie est l’ensemble de dosages volumétriques
de KMn O4 de concentration 10−3 M et 10 ml d’acide
par oxydo-réduction faisant intervenir le pouvoir oxydant ou
éthane dioïque de concentration 10−1 M .
réducteur de l’iode.
a) Quelle est la substance en excès ?
b) Quel est le nombre de mol /l de la solution en excès L’indicateur c’est l’amidon qui prend la coloration bleue
non oxydée. en présence de l’iode.
7. Un échantillon d’une solution réductrice pesant 1 ,35 g Lorsque l’iode réagit comme oxydant, on exploite le
est dissout dans un ballon jaugé de 1000 ml que l’on couple I 2 ¿ I
−¿¿
: c’est l’iodimétrie.
remplit d’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Il faut −¿¿
−¿ →2 I ¿
I 2+ 2e
43 ,7 ml d’une solution 0,103 N d’un oxydant pour 0 -1
réagir exactement avec 50 ml de solution du réducteur.
Lorsque l’iode réagit comme réducteur, on exploite le
La masse d’un équivalent chimique de ce réducteur est
couple I −¿¿ I ¿ : c’est l’iodométrie.
2

égale à :
−¿¿
−¿→ I 2+2 e ¿
2I
1. 15 g/eq−ch 2. 17 g/eq−ch 3. 19 g/eq−ch 4. -1 0
21 g /eq−ch 5. 23 g/eq−ch
Les dosages par iodométrie sont des dosages indirects
car le dosage direct est difficile à se réaliser. Pour contourner
la difficulté, l’iode moléculaire est dosée indirectement par le
thiosulfate de sodium ( Na2 S2 O3 ¿ selon la réaction :
59

I 2 +2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S4 O6


Les réactions sont :
Tétrathionate de sodium
(1) Ox+ KI + H 2 SO4 → I 2 + K 2 SO 4 + H 2 O+…
Note sur l’iode
(2) I 2+ 2 Na2 S 2 O3 →2 NaI + Na2 S 4 O 6
L’iode est un solide cristallin de couleur gris d’acier, à

reflets métalliques. Il sublime facilement, l’iode est peu soluble b. L’iode réagit comme oxydant : c’est l’iodimétrie

dans l’eau, qu’il colore en jaune, il se dissout facilement dans C’est un dosage en retour :
une solution de KI qu’il colore en brun. L’iode est soluble
RED + I2 N 2=¿
dans l’alcool, l’éther, le chloroforme et le sulfure de carbone ( V '2
N 1=¿ I2 + Na2 S 2 O3
CS2).
V '1 Exces
=>V ' ' 2 N3
IV.3.2. Principe
=>V 2=V ' 2+V ' ' 2 V3
a. L’iode réagit comme réducteur avec un oxydant : c’est
(1) Red + I 2 + H 2 O→ HI +…
l’iodométrie
(2) + I 2 + 2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S 4 O6
Le principe consiste à libérer l’iode moléculaire ( I 2) Excès
−¿¿
d’une solution d’iodure ( I ), en la faisant réagir avec un
Principe : On fait réagir le réducteur avec une solution d’iode
oxydant. L’iode ( I 2) libérée est titrée par une solution de
en excès. L’excès d’iode est titré en retour par une
thiosulfate de sodium de titre connu.
solution de Na2 S2 O3 (thiosulfatee de sodium) de
titre connu.

La différence entre la quantité totale d’iode et la


quantité en excès d’iode permet de déduire la
60

quantité d’iode qui a réagit avec le réducteur et par Il faut donc peser 12 ,7 g d’iode, le dissoudre dans la
conséquent de déterminer le titre du réducteur. solution de KI (car l’iode n’est pas soluble dans l’eau et
compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge dans
IV.3.3. Indicateur de fin de réaction
un ballon jaugé de 1 l.
On utilise une solution d’empois d’amidon parce que
b) Solution de thiosulfate de sodium
l’iode colore l’amidon en bleu foncé.
Soit à préparer une solution decinormale de thiosulfate
La disparition de l’iode entraine la disparition de la
couleur bleue : c’est le PEC. de sodium anhydre ( Na2 S2 O3) et une solution de thiosulfate
hydraté ( Na2 S2 O3 .5 H 2 O ).
IV.3.4. Préparation des solutions titrées d’iode et de
2−¿ ¿
+¿ +S O ¿
2−¿/2 Na 4 6
¿
+ ¿+ S2 O3 ¿
thiosulfate de sodium 2 Na

a) Solution d’iode −¿ /:2¿


2−¿+ 2 e ¿
¿
=>2 S 2 O2−¿→
3
S 4 O6

Soit à préparer une solution decinormale d’iode.


−¿¿

Sol : I 2+ 2e−¿ →2 I ¿ 1 −¿ ¿
2−¿+ 1 e ¿
¿
=> S O 2−¿→ 2 S 4 O6
2 3

x=2
x=1
MmI 254 Mm 158
M eI = 2
= =127 g /eq−ch Me= =¿ Me Na = =158 g /eq−ch
2
2 2 x 2 S 2 O3
1

258
Me Na S O .5 H O = =248 g/eq−ch
bre
2 2 3 2
1
n eq−g=0 ,1 eq−g=¿ m=0 , 1 Me=0 ,1.127=12 ,7

N=0 ,1 eq−g /l

V =1 l
61

Pour le Na2 S2 O3 IV.3.5. Avantages et inconvénients


1 eq−ch → 158 g ( Me)
a. Avantages
1 eq−ch /l=1 N →158 g /l - L’iode présente un système réversible et sélectif :
m=15 , 8 g
−¿ → ¿
0 , 1 N → 15 , 8 g /l I 2+ 2e ¿
V =1 l
Il faut donc peser 15,8 g de Na2 S2 O3 et le dissoudre dans Il permet de doser aussi bien des oxydants que les

un ballon jaugé de 1 l en complétant avec de l’eau distillée réducteurs.

jusqu’au trait de jauge. - La technique de dosage en retour permet de déterminer


avec précision le point d’équivalence.
Pour le Na2 S2 O3 .5 H 2 O
b. Inconvénients
1 eq−ch → 248 g ( Me) - L’iode se sublime facilement : on ne peut pas l’utiliser

1 eq−ch /l=1 N → 248 g /l comme étalon primaire.


m=24 , 8 g
- L’indicateur utilisé, l’amidon, est décomposé par les
0 , 1 N → 24 , 8 g/l
V =1 l bactéries et se coagule avec la chaleur.
Il faut donc peser 24 ,8 g de Na2 S2 O3 .5 H 2 O et le - En milieu alcalin ( pH >9) apparaît, par dismutation,
dissoudre dans un ballon jaugé de 1 l en complétant avec de l’ion hypoiodite.
l’eau distillée jusqu’au bout de jauge. −¿ → ¿
¿
I 2+ 2OH
−¿¿
IO étant un oxydant plus fort que I 2, sa présence ne
peut être tolérée ; le pH ne doit donc pas dépasser 9.
- La réaction entre l’iode et la plupart des réducteurs
évolue lentement à la fin du titrage, au moment où la
concentration du réducteur devient faible, l’iode
62

n’ayant pas réagi est adsorbé par l’amidon : la solution


(1) 2 Cu SO4 + 4 KI → 2 K 2 SO 4 + I 2 +2CuI ↓
vire au bleu alors que le point d’équivalence n’est pas
encore atteint. Il faut donc utiliser la technique de (2) 2 Na2 S2 O3 + I 2 → 2 NaI + Na2 S4 O6

dosage en retour.
−¿¿

3°) Titrage de l’eau de javel : ClO−¿/ Cl ¿

IV.3.6. Application L’eau de javel puissant agent nettoyant et désinfectant,


a) Dosages des oxydants doit ses propriétés à la présence de l’ion hypochlorite

1°) L’eau oxygénée : H 2 O2 ClO


−¿ ¿¿
qui est un oxydant très efficace et peu couteux. Le
−1 −2
H 2 O2 /H 2 O dosage est basé sur les réactions suivantes :

Le dosage est basé sur les réactions suivantes : (1) NaClO+ 2 KI + H 2 SO 4 → I 2 + NaCl + K 2 SO 4 + H 2 O

(1) H 2 O2+2 KI + H 2 S O4 → I 2 + K 2 SO4 +2 H 2 O (2) I 2 +2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S4 O6


(2) I 2+ 2 Na2 S 2 O3 →2 NaI + Na2 S 4 O 6
N.B. La concentration de l’eau de javel commerciale est
2°) Le cuivre +2 +1 exprimée en langage courant en degré chlorométrique ( Chl ). Le
+ ¿¿
2+¿/ Cu ¿
Cu degré chlorimétrique est le volume mesuré dans les CNTP de

Le cuivre est dosé sous forme de Cu SO4 selon les dichlore gazeux dégagé par litre d’eau de javel commerciale en

réactions suivantes : milieu acide fort.



+¿ → Cl +H O ¿
−¿ +2 H 2 2
¿
−¿ +Cl ¿
ClO
1 mole 1 mole
63

b) Dosage d’un réducteur


Ou As2 O3 +3 H 2 O¿ As2 O5+ 3 H 2 O
1°) Dosage du dioxyde de soufre : SO 2
2 H 3 As O3 /2 H 3 As O4
Le SO 2 est dosé sous forme d’acide sulfureux ou sulfite 3−¿¿ 3−¿¿
AsO 3 / AsO 4
d’hydrogène H 2 SO3.
Ion Arsenite Ion Arseniate

SO 2+ H 2 O → H 2 SO3 ¿ Les réactions de support sont :


−¿ ¿
+¿ +2I ¿
¿
I +H O → AsO 3−¿+2 H
¿
Les réactions de support sont : (1) AsO 3−¿+
3
2 2 4

(2) I 2 +2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S4 O6


(1) H 2 SO3 + I 2+ H 2 O → H 2 SO 4+ 2 HI
+4 +6 Ou encore
(2) I 2+ 2 Na2 S 2 O3 →2 NaI + Na2 S 4 O 6
(1) As2 O3 +2 I 2+ 2 H 2 O→ 4 HI + As 2 O5
Remarque
(2) I 2 +2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S4 O6
On dose de manière analogue les sulfites ci-après : K 2 SO3
3°) Dosage d’un sulfure alcalin (ex : Na2 S )
et Na2 SO 3.
2−¿/ S↓ ¿
S
2°) Dosage du sesquioxyde d’Arsernic ( As2 O3 )
Les réactions de support sont :
Couple : As2 O3 / As2 O5

+3 +5 (1) Na2 S+ I 2 → 2 NaI + S↓


(2) I 2+ 2 Na2 S 2 O3 →2 NaI + Na2 S 4 O 6
64

EXERCICES libérée au moyen d’une solution 0 , 1 N de Na2 S2 O3 dont

1. On traite 0 , 2 g de pyrolusite ( MnO2) par 25 ml de HCl à on utilise à cet effet 15 ml .


Quelle est la teneur en Cu de la malachite ?
33% et on recueille le Cl 2 qui se dégage dans une
4. On fait réagir 5 g de CuSO 4 pur avec un excès de
solution de KI . On titre l’ I 2 mise en liberté par une
solution de KI . On titre l’iode libéré par une solution
solution de Na2 S2 O3 0 ,1 N dont on utilise 38 , 2 ml.
de Na2 S2 O3 en présence de l’amidon.Il faut 31 , 4 ml de
Quel est le titre (%) en MnO2 de la pyrolusite ?
cette solution pour arriver à la décoloration complète
Rép : 83%
de l’amidon. La normalité de la solution de Na2 S2 O3 (à
2. Un échantillon contenant du Na2 SO 3 pèse 1 , 47 g et
réagit avec 100 ml d’une solution d’ I 2 0 , 1 N l’excès d’ I 2 0,001 N près ) est de :

est titré par 42 , 1 mlde Na2 S2 O3 0,095 N . 1) 0 , 08 N 2) 0,998 N 3) 0,666 N 4) 1,196 N 5) 0,067 N
Calculer :
5. On prélève 10 ml d’une solution d’eau oxygénée que
a) La quantité d’iode en excès Rép : 0,51g
l’on dilue à 1 l dans un ballon jaugé. De cette solution
b) La quantité de Na2 SO 3 contenue dans l’échantillon
diluée, on prélève 50 ml que l’on laisse couler dans un
Rép : 0,378g
erlenmeyer.
c) Le titre du sulfite contenu dan l’échantillon
On acidifie par 10 ml de H 2 SO4 1 M , puis on titre par une
Rép : 25,85%
solution de KMnO 4 0 , 1 M dont on utilise 10 , 2 ml jusqu’à
3. On pèse 5 g de CuCO3 . Cu(OH )2 (malachite) qu’on
la coloration rose persistante. La concentration en
attaque par 25 ml d’une solution de H 2 S O 4 à 50% diluée
masse de l’eau oxygénée dans la solution initiale et le
à 1 l.
volume d’oxygène que peut dégager 1 l de cette
On prélève 50 ml de la solution obtenue et laisse couler
solution initiale (dans les C.N.T.P) sont respectivement
dans un vase contenant 250 ml de KI à 2%. On titre l’ I 2 de :
1) 122 , 6 g /l et 10 , 8 l 2) 173 , 4 g /l et 57 , 12l
65

3) 61 , 3 g /l et 20 , 4 l 4) 6 , 55 g/l et 0 , 57 l
IV.4. LA CHROMATOMETRIE OU
5) 86 , 4 g /l et 57 , 1l BICHROMATOMETRIE

IV.4.1. Définition

La chromatométrie est l’ensemble des dosages volumétriques


basés sur le pouvoir oxydant de l’ion bichromate ( Cr 2 O2−¿¿
7 ) en
milieu acide qui se décompose selon l’équation :
3+¿ +7H O ¿
→ 2
−¿ 2Cr ¿

2−¿+14 H + ¿+6 e ¿
¿
Cr 2 O 7

Orange Vert

Mm 294
Me K Cr2 O7 = = =49 g /eq−ch
2
x 6
IV.4.2. Indicateur de fin de réaction

- Pour le dosage du Fer, on utilise le ferricyannure de


Potassium K 3 ¿ comme indicateur de fin de réaction. Il
passe de la coloration bleue à la coloration verte au
PEC.
- Pour les autres cas, on utilise la diphenylamine (
C 6 H 5 ¿ NH qui passe de la coloration bleue à la
coloration violette.
66

IV.4.3. AVANTAGES ET INCONVENIENTS détermination du point d’équivalence ; il faut utiliser


un indicateur redox (la diphénylamine).
a) AVANTAGES
- Le bichromate de potassium peut être obtenu à l’état de IV.4.4. APPLICATION
grande pureté, ce qui permet de préparer directement La chromatométrie est surtout utilisée pour le dosage du
des solutions titrées. Fer selon la réaction :

- Les solutions de bichromate sont stables : elles ne sont K 2 Cr2 O7 +6 FeSO 4 + 7 H 2 SO4 → K 2 SO 4 + 3 Fe 2 ¿
+2 +3
pas altérées par la chaleur et la lumière. Le titre des
solutions reste pratiquement invariable.
−¿¿
La chromatométrie est aussi utilisée pour effectuer le test
- Le bichromate n’oxyde par les ions Cl : on peut
d’alcoolémie selon l’équation :
effectuer les dosages en présence de HCl concentré ou
doser les chlorures métalliques. 3 C 2 H 6 O+ K 2 Cr 2 O7 + 4 H 2 SO4 → 3C 2 H 4 O+ C r 2 ¿ ¿
Ethanol Ethanal
b) INCONVENIENTS incolore orange Vert

- C’est un système lent ; l’ion bichromate n’agit avec une Ou 3 C 2 H 6 O+ 2 K 2 Cr 2 O7 +8 H 2 SO 4 → 3CH 3 COOH + 2Cr 2 ¿ ¿
vitesse notable qu’en milieu très acide ( pH <2). En
La salive d’un individu d’un alcoolique change la couleur de
milieu alcalin, les sels de chrome sont facilement
la solution « test » de l’orange au vert, tandis que la salive
oxydés en chromates suivant l’équation :
d’un non alcoolique n’a aucun effet sur la coloration orange

du K 2 Cr2 O7.
−¿ ¿
¿
Cr 3+¿+8 OH
¿

- C’est un oxydant moins fort que le KMnO 4 : son


domaine d’application est donc plus réduit.
- Il donne, par réduction, des ions Cr 3+¿ ¿ dont les
solutions sont vertes rendent ainsi difficile la
67

- Titrage de l’éthanol d’un vin (titrage en retour) IV. 5. LA BROMATOMATRIE

Les équations du dosage sont : a) Définition

2 K 2 Cr 2 O7 +3 C 2 H 5 OH + 8 H 2 SO4 →2 Cr 2 ¿ ¿ La bromatométrie est l’ensemble des dosages


Acide acétique volumétriques basés sur le pouvoir oxydant de l’ion bromate (
−¿¿
K 2 Cr2 O7 + 6 FeSO 4 + 7 H 2 SO4 →Cr 2 ¿ ¿ BrO 3 ) qui se décompose en milieu acide selon la réaction :
Excès Sel de Mohr −¿ ¿ −¿ ¿

KBrO 3 /Br => BrO−¿/


3
Br ¿

La concentration de l’éthanol d’un vin est exprimé dans le +5 -1

langage courant en degré alcoolique (° d ). Le degré alcoolique


−¿ +3H O ¿
2
−¿ → Br ¿

−¿+6 H + ¿+6 e ¿
¿
BrO 3
est le pourcentage en volume d’éthanol dans un vin mesuré à
x=6
une température de 20 ° C .
Mm 167
Me KBrO = = =27 ,8 g /eq−ch
N.B. Au cours du titrage de l’éthanol, celui-ci est oxydé en 3
x 6
acide acétique selon la demi-équation : b) Fin de la réaction
−¿¿
Les ions bromates ( BrO 3 ) et bromure ( Br−¿¿) sont
−¿¿
+¿+4 e ¿
C 2 H 5 OH + H 2 O→ CH 3 COOH + 4 H
incolores. On provoque la libération de l’iode qui sera titré
par le thiosulfate de sodium Na2 S2 O3 comme en iodométrie.

L’amidon est l’indicateur de fin de réaction.


−¿+ …¿

(1) : BrO−¿+Red
3
→ Br ¿

−¿ +3I + 3H O ¿
2 2
+¿ → Br ¿

(2) : BrO−¿+6
−¿+6 H ¿
I ¿
3
68

(3) : I 2 +2 Na2 S2 O3 → 2 NaI + Na2 S4 O6 b) Fin de la réaction

La fin de la réaction est déterminée en dosant l’iode mise


APPLICATION
en liberté par Na2 S2 O3 en présence de l’amidon comme
La bromatométrie est utilisée pour doser les ions
indicateur.
suivants : −¿ → I + 6H O ¿
2 2
+ ¿+10 e ¿
(1) : IO−¿+12
3
H ¿
−¿¿
I (iodure), Sn 2+¿ ¿
(étain II), Sb 3+¿ ¿
(antimoine III), As 3+¿ ¿

(Arsenic III) (2) I 2+ 2 Na2 S 2 O3 → Na2 S 2 O6 +2 NaI


IV. L’IODATOMETRIE
EXERCICES
a) Définition
1. On dose une solution de sulfate ferreux ( FeSO 4 ) à l’aide
L’iodatométrie est l’ensemble des dosages volumétriques
−¿¿ du bichromate de potassium décinormal. On utilise à
basés sur le pouvoir oxydant de l’ion iodate ( IO3 ) qui se
cet effet 15 ml de cette solution pour atteindre le PEC.
décompose en milieu acide selon l’équation :
Sachant que le volume de la solution de sulfate ferreux
−¿/ I 2 ¿
KIO 3 / I 2=¿ IO 3
est 30 ml et que le milieu est acide sulfurique.
Calculer :
−¿ → I +6 H O /: 2¿
2 2
+ ¿+ 10 e ¿

2 IO−¿+12
3
H ¿

1
−¿ → I +3H O ¿
a) La normalité de la solution de sulfate ferreux
2 2 2

=> IO−¿+6
+¿+ 5 e ¿
H ¿
3 b) La masse de sulfate de chrome III formée

x=5 c) La masse de K 2 SO4 formée

Mm 214 2. Un échantillon de 1 ,5 g de KI réagit avec 100 ml d’une


Me KIO = = =42 ,8 g/eq−ch
3
x 5 solution de KBrO 3. L’iode libérée est titrée par 30 ml
d’une solution de Na2 S2 O3 0 ,09 N .
69

Calculer :
CHAP V. ARGENTIMETRIE
a) Le % de KI de l’échantillon
V.1. Définition
b) La masse de KBrO 3 nécessaire pour oxyder le KI .
3. Un échantillon de 1 , 2 g de sulfate d’étain (II) Sn SO4 est L’argentimétrie est l’ensemble des titrages

dosé par une solution de KI O3 0 ,1 N en milieu acide, volumétriques des halogénures (Cl−¿¿, Br−¿¿, I −¿¿) et pseudo-

l’iode libérée est titrée par 20 ml de Na2 S2 O3 0 ,05 N . halogénures par le nitrate d’argent ( Ag NO 3) et inversement.

Calculer : Quelques pseudo-halogénures : CN −¿ ¿, SCN −¿¿


a) Le % de SnSO 4 de l’échantillon
En argentimétrie, les solutions titrées ou titrantes sont :
b) La masse de KIO 3 nécessaire pour oxyder le sulfate
- AgNO3
d’étain (II) −¿¿
- Cl (ion chlorure)
N.B. L’ion Sn2+¿ ¿ se transforme en ion Sn4 +¿¿. - Les halogénures - Br
−¿¿
(ion bromure)
−¿¿
- I (ion iodure)

−¿ ¿
CN : ion cyanure
- Les pseudo-halogénures −¿¿
SCN : ion sulfocyanure
ou thiocynate

Les indicateurs de fin de réaction utilisée en


argentimétrie sont :

- K 2 Cr O4 : chromate de potassium

- ¿ ¿ : Alun ferrique

- FeCl3 : chlorure de fer (III)


70

- La fluoresceine : HFl (Formule symbolique) : acide Deux précipités sont susceptibles de se former ( AgClet
faible organique. AgCr O4 ).

V.2. METHODES ARGENTIMETRIQUES AgCl étant moins soluble précipite par priorité. Quand il

V.2.1. METHODE DE GAY-LUSSAC (Méthode n’utilisant n’y aura plus d’ions C l −¿ ¿ en solution, c’est alors que Ag2 CrO 4

pas d’indicateur) précipite et indique la fin du dosage.

Elle consiste à doser une solution de AgNO3 à l’aide Inconvénients

d’une solution d’halogénure et inversement sans indicateur. - Les titrages par la méthode de Mohr doivent être
Inconvénient : cette méthode est très longue, moins précise et effectués en milieu neutre ou faiblement basique.
très délicate car ne permettant pas de détecter facilement le - En effet, en milieu acide, pH < 6,5 le précipité se dissout
PEC. Elle est donc dépassée et moins utilisée actuellement. selon l’équation :

V.2.2. METHODE DE MOHR


+¿ +H O ¿
2
¿
+¿→Cr 2 O2−¿+ 4 Ag
¿
2 Ag 2 CrO 4 +2 H 7

La méthode de Mohr est une méthode directe qui ¿


Ceci diminue la concentration en ion Cr O2−¿
4 et ne
consiste doser les halogénures par une solution titrée de
permet pas d’atteindre et de dépasser le K S de Ag2 CrO 4 . D’où
AgNO3 en présence de K 2 CrO 4 comme indicateur.
il n’y a pas précipitation de Ag2 Cr O4 et il n’y a pas
Ex : Dosage du NaCl d’appariation de la coloration rouge brique.

(1) NaCl+ AgNO3 → AgCl↓ + NaNO3


blanc - En milieu très alcalin ou basique ( pH >10,5), c’est le
(2) K 2 CrO 4 +2 AgNO 3 → Ag 2 CrO 4 ↓ rougebrique
ou rougebrun
+2 KNO3 Ag2 O qui précipite à partir des ions Ag+¿¿ présents dans
la solution selon l’équation :
K s AgCl< K s Ag2 Cr O4
−¿ ¿
−¿ → Ag O +H +¿ +OH ¿¿
2 ↓

ou
−¿+ OH ¿
+ ¿+OH ¿
−6
K ps à25 ° C AgCl : 1 ,5. 10 , Ag2 CrO 4 : 9.10 −12 2 Ag
71
−¿→ Ag 2 O↓ + H 2 O ¿

2 Ag+ ¿+2 OH ¿
72

V.2.3.METHODE DE VOLHARD - CHARPENTIER b) Dosage des halogénures et pseudo-halogénures :


a) Dosage du nitrate d’argent : dosage direct (Dosage indirect)

C’est une méthode indirecte qui permet de doser


indirectement les halogénures et pseudo-halogénures par une
(1) NH 4 SCN + AgNO 3 → AgSCN ↓ + NH 4 NO 3
solution de AgNO3 en excès.
(2) 6 NH 4 SCN + Fe2 ¿
Excès
Complexe rouge sang L’excès de AgNO3 est dosé par le NH 4 SCN ou KSCN en
présence de l’Alun ferrique comme indicateur selon la
−¿¿
¿
On peut aussi avoir : Fe(SCN )3 → Fe 3+¿+3 SCN
−¿+H 2 O → ¿¿¿
méthode de Volhard.
3 +¿+3 SCN ¿
Fe
Rouge sang Ex.
Complexe aquasulfocyanofer (III)
(1) NaCl+ AgN O3 → AgCl ↓+ NaNO 3
C’est une méthode directe qui consiste à doser une
solution de AgNO3 par une solution de sulfocyanure
(2) NH 4 SCN + AgNO3 → AgSCN ↓ NH 4 NO3
d’ammonium ou de potassium en présence de l’alun ferrique excès
comme indicateur. (3) 6 NH 4 SCN + Fe2 ¿ ¿
excès
Rouge sang
Les réactions sont ci-dessus

La formation du complexe rouge-sang du Fe(SCN )3 ou AgNO3


de ¿ ¿ marque la fin de la réaction. MOH (N b )

Alun ferrique

HR (N a )
73
74

Principe d’adsorption : la fluoresceine HFl (acide faible organique)

(1) Volume en excès V ' 2 HFl →, pour marquer la fin de la réaction.


¿
N3 V 3 La fluorescéine est une poudre orangée dont la
N 2 V ' ' 2=N 3 V 3 <¿>V ' ' 2=
N2
coloration de la molécule diffère selon qu’elle est libre ou
(2) Volume de AgNO3 qui a réagi avec X −¿¿ (V ' 2) adsorbée.

V ' 2 ¿ V 2−V ' ' 2 Mécanisme de changement de coloration

(3) Concentration de X −¿(N )¿ 1 Libre en solution => coloration verte

N2 V '2 Fluorescéine HFl


N 1 V 1=N 2 V ' 2 N 1
V1 −¿¿
(Orange) H +¿+ Fl ¿

2° méthode Adsorbé sur AgX => coloration rose


bre bre bre
n eq−g AgNO =n eq−g x +n eq−g NH SCN
3 4
Ex : NaCl+ Ag NO 3 → AgCl↓ + NaNO3

N 2V 2 N1V 1 N3 V 3
= +
1000 1000 1000

N 2 V 2−N 3 V 3
N 1=
V1

V.2.4. METHODE DE FAJANS

C’est une méthode directe qui consiste à doser les X −¿¿


par une solution de AgN O3 en présence d’un indicateur
75

AVANT LE PEC AgNO3 précipite complètement en AgSCN par addition

- Le précipité AgCl adsorbe les ions Cl


−¿¿
(par affinité de 14 , 4 ml de NH 4 SCN 0 , 95 N .

avec les ions Cl−¿¿ présents dans AgCl qui attirent les La concentration en masse du KCl dans la solution

ions Na+¿¿ (attraction électrostatique) initiale est :


1. 51 g /l 2. 170 g/l 3. 25 , 2 g /l 4. 3 , 7 g /l 5. 74 , 5 g/l
AU PEC ET AU DELA
3. On dissout 6 g de NaCl impur pour obtenir 100 ml de
+¿¿
- Le précipité AgCl adsorbe les ions Ag (par l’affinité) solution. On en prélève 10 ml et on y ajoute une solution
qui attirent de préférence les ions fluoresceinates ( Fl−¿¿ de AgNO3 0 ,1 N en excès pour précipiter tous les ions
). Il apparait une coloration rouge saumon sur le −¿¿
. On obtient un précipité de masse 1,462 g .
Cl
précipité tandis que la solution conserve sa
Le pourcentage de NaCl dans l’échantillon est :
fluorescence verte.
1. 89,3% 2. 96,3% 3. 98,6% 4. 99,3% 5. 99,6%
EXERCICES 4. On dissout 15 g de KBr pour obtenir 500 ml de solution.

1. On dispose de 100 ml d’une solution contenant 4 g d’un On prélève 20 ml de cette solution et on ajoute 30 ml de

mélange de KBr et de KN O3 . On dose cette solution AgNO3 0 , 2 N . Après filtration, on titre l’excès de AgNO3

par la méthode de Mohr en présence de K 2 CrO 4 et la du filtrat par une solution de KSCN 0 , 1 N dont on utilise

coloration brun-rouge devient persistante après avoir 15 ml jusqu’au virage de l’indicateur.

ajouté 42 , 6 ml de Ag NO 3 0 ,3 N . Calculer le pourcentage du Br dans le KBr . Rép : 60%

Calculer les masses de KBr et KNO3 dans le mélange. 5. Une pièce de monnaie de 5 g est composée de cuivre et

Rép : 1,52 g et 2,48 g d’argent. Pour précipiter complétement les ions Ag+¿¿

2. Au cours d’un titrage en argentimétrie 34 , 2 ml d’une obtenus par la dissolution de la pièce dans l’acide HNO3

solution de KCl réagissant complétement avec 50 ml , on utilise 30 ml d’une solution de NaCl 0 , 1 N .

d’une solution de AgNO3. 20 ml de cette solution de Calculer :


76

a) La masse de NaCl contenue dans le 30 ml .


CHAP VI : LA GRAVIMETRIE
Rép : 0,1755g
VI.1. DEFINITION
b) La masse de Cu de cette pièce. Rép : 4,676 g
c) La teneur de la monnaie en argent et en cuivre. La gravimétrie est une méthode d’analyse quantitative

Rép : 6,48% et 93,52% qui consiste à engager l’élément à doser sous forme d’un
précipité de composition chimique précise que l’on sèche et
que l’on pèse.

VI.2. PROCEDE

La méthode gravimétrique comporte les étapes


suivantes :

1°) La pesée de l’échantillon : elle se fait à l’aide d’une balance


analytique de précision. Soit a (g) la masse de l’échantillon.

2°) La dissolution : elle se fait avec de l’eau soit avec les acides
forts ( HCl , H 2 SO4 , HN O3 , HClO 4 ¿ soit avec l’eau régale si les
deux premières ont échoué.

N.B. L’eau régale est un mélange de 3 volume de HCl et un


volume de HN O3 .

Ex : 30 ml HCl + 10 ml HNO3

3°) La précipitation : on ajoute à la solution obtenue un réactif


(précipitant) qui provoque la précipitation de l’ion visé se
trouvant dans la solution.
77

4°) La filtration : elle sert à séparer la précipité du filtrat (la 6°) La pesée du précipité : la pesée du précipitée se fait à l’aide
solution) d’une balance analytique de précision. Le précipité est placé
dans un creuset taré (on peut aussi utiliser un verre de
montre) c’est-à-dire dont on connait la masse à vide.

On détermine la masse du précipité par simple


différence : masse du précipité = masse du creuset chargé –
masse du creuset vide.

5°) Le lavage et séchage : on lave le précipité pour le 7°) Calcul


débarrasser de ses impuretés grâce au jet d’eau de la pissette.
p
% elt=F . ×100
Une fois le précipité lavé et rassemblé, on procède à son a
séchage dans un four ou dans une étuve. Le séchage
F : facteur d ' analyse
s’accompagne parfois d’une calcination (décomposition d’une
substance par la chaleur). Ma (élément )
F=
Mmdu précipité
Le refroidissement des substances avant la pesée se fait
p :masse du précipité [ g]
dans un dessiccateur (instrument contenant un corps qui
'
absorbe l’humidité) pour empêcher au précipité d’absorber a :masse de l échantillon[g ]
l’humidité de l’air.
VI.3. Avantage et inconvénient

L’avantage de la gravimétrie par précipitation est qu’elle

est très précise, mais les inconvénients sont que le temps de

manipulation est très long et qu’elle est une méthode délicate


78

car elle nécessite de nombreuses étapes de séparation 3°) Dosage de H 2 S O 4


préalables.
BaCl2 + H 2 SO4 → BaSO 4 +2 HCl ↓

VI.4. APPLICATIONS
Mm(H SO 4) 98
F= 2
=
La gravimétrie est utilisée dans les dosages suivants : Mm(Ba SO ) 4
233

1°) Dosage de l’argent 4°) Dosage des halogénures ( X −¿¿)

Les principales réactions sont : AgNO3 + X


−¿→ AgX ↓+ NO3 ¿
−¿¿

(1) Dissolution de l’échantillon dans HN O3 −¿¿

Ex : AgNO3 +Cl−¿→ AgCl + NO


↓ 3 ¿


3 Ag+ 4 HN O3 → 3 AgNO 3+ N O +2 H 2 O
F=Ma ¿¿¿ ¿
(2) Précipitation par NaCl
5°) Dosage du fer
AgNO3 + NaCl → AgCl↓ + NaNO3
(1) Dissolution dans H 2 SO4
Ma(Ag ) 108 ↑
F= = Fe+ H 2 SO 4 → FeSO 4 + H 2
Mm AgCl 143 , 5
(2) Oxydation par HNO3
2°) Dosage de Baryum (sous forme de BaCl2)
6 Fe SO 4 +3 H 2 SO4 +2 HNO3 → 3 Fe2 ¿ ¿
(1) Dissolution de BaCl2 dans l’eau
(2) Précipitation par H 2 SO4 (3) Précipitation par NH 4 OH

BaCl2 + H 2 SO4 → BaSO 4 +2 HCl ↓


Fe2 ¿ ¿

M a(Ba ) 137 (4) Calcination


F= =
MmBaSO 233
4
2 Fe(OH )3 →2 Fe2 O3 +3 H 2 O ↓
79

M m(2 Fe) 112 500 ° C ↑ ↑


F= = - 2 CaC 2 O 4 . H 2 O 2 CaCO3 + 2CO + H 2 O
Mm Fe O 160 →
2 3

6°) Dosage du Nickel sous forme d’ion ¿2 +¿¿ 900 ° C ↑ ↑ ↑


- CaC 2 O4 . H 2 O CaO +CO +CO 2 + H 2 O

- Solvant convenable : Eau
- Réactif précipitant : Diméthylglyoxyme C 4 H 8 N 2 O2 EXERCICES

L’équation de précipitation s’écrit : 1. Soit à déterminer la teneur du Fe dans un clou pesant

2 +¿+2C 4 H 8 N 2 O2 →∋¿¿¿
4g sachant qu’après toutes les opérations
¿
gravimétriques on obtient un précipité calciné de 1 , 82 g
Mm¿
F= .
Mm¿¿¿ ¿ ¿
2. Une pièce de monnaie en Ag ayant une masse de 5 , 82 g
7°) Dosage du calcium sous forme d’ion Ca 2+¿ ¿
est dissoute dans l’acide nitrique concentré. Ensuite on

- Solvant : Eau, HCl y ajoute du NaCl , on obtient un précipité de 7 , 20 g. Le

- Réactif précipitant : oxalate d’ammonium : ¿ ¿ pourcentage d’ Ag de la pièce est :

L’équation de précipitation s’écrit : 1) 73% 2) 83% 3) 86% 4) 90% 5) 93%

CaCl2 +¿ ¿ 3. Un morceau d’alliage de nickel et pesant 2 , 45 g est


dissout par une solution de HCl à laquelle on ajoute
MmCa 40
F= = l’acide nitrique.
MmCaC O 128 2 4

La solution obtenue est traitée par une solution


N.B. L’oxalate de calcium cristallise avec une molécule d’eau : alcoolique de diméthylglyocyme. Le précipité rouge de
CaC 2 O4 . H 2 O . La calcination du précipité donne soit le diméthylglyocymate de nickel (¿ ¿ ¿) après séchage pèse

calcaire ¿), soit la chaux vive (900 °−1200 ° C ¿: 4,335 g .


80

Le % en masse du nickel dans l’alliage est :

1) 20,4 % 2) 2,4% 3) 30% 4) 3% 5) 18%

4. Cinq millilitres d’une solution de H 2 SO4 commerciale


pèse 8 , 32 g . On verse dans un ballon jaugé de 1 l et on
ramène au trait de jauge au moyen de l’eau. De cette
solution, on prélève 25 ml qu’on verse dans un becher.
On y ajoute alors une solution de BaCl2 chaude pour
précipiter les ions sulfate. Le précipité obtenu est filtré,
lavé et séché. Il pèse 0,462 g :
a) Le % de H 2 SO4 pur dans la solution commerciale
b) La masse de H 2 S O 4 que dans un litre de solution
commerciale
81

CHAPITRE VII. ELECTROCHIMIEE

VII. 1. DEFINITION Exemple : Electrolyse du NaCl fondu.


L’électrochimie est la partie de la chimie qui étudie les Etapes :
phénomènes (réactions) chimiques engendrés par les (1) Ionisation de l’électrolyse :
phénomènes électriques et inversement.
−¿¿
+¿+Cl ¿
NaCl → Na
(2) Migration des ions :
Les deux grandes applications de l’électrochimie sont :
Ions positifs ou cations ¿ Cathode –
l’électrolyse et les piles.
−¿¿
Ions négatifs ou anions Cl → Anode +
VII.2. RAPPEL DE L’ELECTROLYSE (3) Oxydation anodique et réduction cathodique
Cathode ou électrode - Cathode – Réduction Anode + : Oxydation
Anode ou électrode + + -
+ + −¿→ Na↓ ¿ 1 −¿+ e
−¿→ Cl
−¿ ¿
¿
¿
Na+¿+e ¿
Cl 2

Bilan :
Electrolyseur −¿→ Na¿

ou voltamètre −¿¿ Cathode : Na+¿+e ¿

−¿¿ e 1
e Na
+¿→ ¿
Anode : Cl−¿→ 2 Cl +e2
−¿¿
¿

−¿ ¿
← Cl 1
−¿ →Na+ Cl 2 ¿
2
+¿+Cl ¿
Na
1 ↑
ou NaCl → Na↓ + Cl2
2
82

L’électrolyse est la décomposition d’une substance On fait passer un courant de 125 A pendant 1 h 30 min
(électrolyte : sels, acides ou base à l’état liquide) par le passage dans une cellule d’électrolyse contenant du chlorure de cuivre
du courant électrique. (II).

Le bilan d’une électrolyse est la décomposition de Calculez :


l’électrolyte en ses éléments. a) La masse de cuivre déposée à la cathode (Rép : 221 , 1 g)
La masse d’une substance produite à une électrode ou la b) La masse de chlore dégagée à l’anode
masse décomposée au cours d’une électrolyse est donnée par c) La masse de chlorure de cuivre (II) décomposé.
la loi de FARADAY : Exemple 2 :
Ma . I . t Mm . I .t
m= ou m= On fait passer un courant de 500 A pendant 5 heures dans
96500. n 96500. n
une cellule électrolytique contenant de l’Alumine ( Al2 O3).
m : Masse de la substance produite ou décomposée
Calculez :
Ma: Masse de l’atome-gramme de l’élément produit [g ]
a) La masse d’alumine décomposée
Mm: Masse molaire de la substance décomposée b) La masse d’aluminium déposée à la cathode.
I : Intensité du courant [ A ] Solution
t : Temps d’électrolyse [s ]
2−¿¿
¿
Al2 O3 → 2 Al 3+¿+3 O (Ionisation formelle)
96500 C=F=1 FARADAY =¿ Charge d’une mole d’électrons
≅ 1 , 6.10−19 c ×6 ,02. 1023
Cathode - Anode +
n : Nombre d’électrons échangés. −¿ →2 Al ¿ 3 ↑ −¿¿

2 Al 3+ ¿+6 e ¿
| 3O
2−¿→ O2 +6 e ¿
2
Exemple 1 :
n=6 n=6
83

Mm Al O . I . t +2 0
a) m Al O = 2 3

2
96500.6
3

b) n=¿ nombre d’électrons échangés pour une mole de Zn+ CuSO 4 → Cu+ZnSO 4
l’élément 0 +2
−¿¿

2 Al 3+ ¿+6 e
−¿ →2 Al∨:2 ¿
¿ ou Zn→ Zn 2+¿+2 e ¿
Oxydation
−¿ →Al ¿

2 Al 3+ ¿+3 e ¿ −¿→ Cu↓ ¿

Cu2+¿+2 e ¿
Réduction
Ma Al . I .t 2+ ¿+ Cu↓ ¿
m Al = Bilan : Zn+ Cu2+¿→ Zn ¿
96500.3
Exemple 3 : Lorsqu’on plonge une lame de Zn dans une solution
bleue de Cu SO4 , on constate un dépôt de Cu métallique sur la
Combien de temps faut-il pour déposer 100 g
lame de Zn et parallèlement, le Zn passe en solution.
d’aluminium dans une cellule d’électrolyse contenant de
l’alumine et traversé par un courant de 200 A . Le transfert d’électrons du Zn vers les ions Cu2+¿ ¿montre
qu’un courant électrique a circulé entre la plaque de Zn et la
VII.3. CONSTATATION EXPERIMENTALE DES
solution.
DIFFERENCES DES POUVOIRS REDUCTEURS DES
METAUX, PILES D’OXYDO-REDUCTION Il existe donc une différence de potentiel entre le Zn et les
ions Cu2+¿ ¿.
VII.3.1 Constatation expérimentale
Le Zn a un pouvoir réducteur plus grand que le Cu. En
Zn général, les métaux ont des pouvoirs réducteurs différents. Un
métal réduit un autre s’il a un pouvoir réducteur plus grand
Cu
que lui.

2+¿ ¿ Echelle des pouvoirs réducteurs


Cu

2−¿¿
¿
Cu SO4 → Cu2+¿+SO 4
84

Au Pt Ag Cu Sn∋ Fe Zn Mn Al Mg Na
Anode - + Cathode

Pouvoir réducteur croissant


Red 1 ex : Zn
Ex : Déterminez la réaction possible
Red 2 ex : Ag
2+ ¿+ Sn¿

(1) Fe+ Sn2+¿ → Fe ¿


: possible car le Fe est plus réducteur
−¿¿
que le Sn −¿¿ e
e
3+ ¿+ Al ¿

(2) Fe+ Al 3+¿→ Fe ¿


: impossible car le Fe est moins

réducteur que Al.


I II
VII.3.2. Pile d’oxydo-réduction
Ox1 ex : Zn2+¿¿ Diaphragme Ox2 ex : Ag+¿¿
Notation d’une pile

Red 1 /Ox 1 /¿Ox 2 /Red 2


+ ¿/ Ag ¿

Zn/Zn2 +¿/¿ Ag ¿

Une pile redox est un système constitué de deux


éléments métalliques (électrode) plongeant dans des solutions
de leurs sels respectifs. Les deux solutions ne se mélangent
pas et sont séparées par une membrane semi-perméable en
porcelaine poreuse ou un diaphragme. Les deux électrodes
sont reliées par un fil métallique.
85

2+¿+ 2 Ag ¿

Réaction globale : Zn+ 2 Ag+¿→ Zn ¿

Fonctionnement Dans une pile, l’électrode négative s’appelle anode parce


Anode - : Oxydation qu’elle attire les anions qui viennent rétablir la neutralité
électrique du compartiment I rompue de par l’excès de
Le pouvoir réducteur plus grand de Red 1 entraîne :
charges positives provenant de l’oxydation du Zn.
−¿+Ox1 ¿
Red 1 → n e (1)
Pour une raison analogue, l’électrode positive est
Cathode + : Réduction appelée cathode parce qu’elle attire les cations.
Le pouvoir oxydant du couple Ox2 / ℜd 2 entraîne : Synthèse
−¿ → ℜd 2¿
Ox2 +n e (2) - Dans un électrolyseur, comme dans une pile, il y a
Réaction globale de la pile toujours oxydation à l’anode et réduction à la cathode.
−¿ ¿ - Dans une pile, l’anode est l’électrode négative et la
Anode : ℜd 1 →Ox 1+ n e (1)
cathode l’électrode positive.
−¿ → R ed2 ¿
Cathode: Ox2 +ne (2) - Une pile est un générateur de courant électrique, elle
Red 1+Ox 2 → Ox1 + Red2 : Réaction globale de fonctionnement de la
transforme l’énergie chimique (réaction chimique) en
pile. énergie électrique.
Exemple : - Un électrolyseur est un récepteur du courant
+ ¿/ Ag ¿ électrique : il transforme l’énergie électrique en énergie
Pile : Zn/Zn2 +¿/¿ Ag ¿

chimique.
Anode - : Oxydation
−¿¿

Zn→ Zn
2+¿+2 e ¿
(1) Dissolution de Zn

Cathode + : Réduction
−¿→ 2 Ag ¿

2 Ag+ ¿+2 e ¿
(2)
86

VII. 3.3. PILE DANIEL solution de Cu SO4 . Les deux récipients sont reliés par un pont
salin ou un joint ionique contenant le KCl ou le NH 4 Cl. Le

- pont salin a pour rôle de maintenir la neutralité électrique de


Anode + Cathode
Zn KCl ou NH 4 Cl Cu chaque compartiment.

Pont salin Si les deux solutions de Cu SO4 et de ZnSO 4 sont de 1 M ,


le voltmètre indique une d . d . p de 1 ,10 V .

Fonctionnement

Anode - : Oxydation
2+¿¿ 2+¿ ¿
Zn Cu Zn→ Zn
2+¿+2 e
−¿¿
¿
(1)
I II
ZnSO 4 CuSO 4
Cathode + : Réduction
Bêcher I Bêcher II
−¿→ Cu↓ ¿

Cu2+¿+2 e ¿
(2)
Représentation 2+ ¿+ Cu↓ ¿

Zn+ Cu2+¿→ Zn ¿
: Réaction globale
2+ ¿/Cu¿
2 +¿/¿Cu ¿
Zn/Zn Pont salin ou joint ionique
VII.4. ELECTRODE A HYDROGENE NORMALE
ou qui sert à équilibrer les ions H2
H2 Joint ionique

Zn/ZnSO 4 /¿ Cu SO 4 /Cu

Une pile Daniell est constituée par deux béchers : dans le


bécher I, on plonge une lame de Zn dans une solution de
ZnS O4, dans le bécher II, on plonge une lame de Cu dans une
87

d . d . p=E Ox/ Red −E H + ¿/ H2


¿
(1 atm) 0
 EOx / Red=d . d . p
d . d . p = tension mesurée par le voltmètre

Pastille
+¿1 M ¿
H

Lame de platine ( Pt ) Couple : H +¿/ H 2 ¿

L’électrode à hydrogène normale est constituée d’un


+¿¿
récipient contenant des ions H à la concentration 1 M (
pH=0 ) saturée d’hydrogène à la pression d’une atm .

Dans cette solution, on plonge une électrode de platine.

Par convention, le potentiel du couple H +¿/ H =0 V ¿. 2

EH +¿
/ H 2=OV ¿

E : Potentiel

Rôle :

L’électrode normale à Hydrogène a pour rôle de


déterminer le potentiel de n’importe quel couple Ox /Red grâce
à la relation :
88

Mesure pratique des potentiels d’un couple.(Ox/Red) doivent avoir une concentration 1 M et chaque gaz, la pression
Voltmètre de 1 atm.
H2 H2 VII.5. FORMULE DE NERNST

Soit le couple Ox /Red

−¿→ y. ℜ d ¿
x .Ox+ n e

NERNST a montré que le potentiel du couple Ox /Red est


Ox/Red donné par la relation :

I II RT [Ox]
x
E=E0 + . ln y
Electrode normale d’hydrogène (E.N.H) n.F [ Red]

E : Potentiel du couple Ox /Red [V ]


La tension indiquée par le voltmètre donne le potentiel
EO : Potentiel normal du couple
du couple Ox /Red ( E ).
d . d . p=E II −E I =E II = EOx/ Red R : Constante des gaz parfaits
0
- Potentiel standard ( E ) R=0,082 – Atm /mol ° K ou R=8,314 J /mole ° K

C’est le potentiel d’un couple mesuré par rapport à T =¿ Température en ° K=° C+273
l’ E . N . H n=¿ Nombre d’électrons échangés
- Potentiel normal E0 F=¿ 1 FARADAY=96 500 C
C’est le potentiel standard d’un couple pour ln : Logarithme népérien
[ Ox ] = [ Red ] =1 M . En général, toutes les substances présentes
x , y : Coefficients stœchiométriques
89

[Ox], [Red ] : Concentrations molaires - Pour lez gaz, la concentration est remplacée par la

En général, pour le système : aA +bB+ ne−¿ ¿ ¿ pression en atm . [ gaz ] =P (atm)

Ex 1 : Déterminez le potentiel d’une demi-pile constituée par


RT a
E=E0 + . ln [ A] . ¿ ¿ ¿ le couple Zn/Zn2 +¿¿ sachant que la concentration des ions Zn2+¿¿
nF
est millimolaire et que E0 =−0 , 76 V (Rép : -0,85 V)
En particulier à 25 ° C=25+ 273=298 ° K et en passant aux
log N Ex 2. Calculer le potentiel d’une solution contenant les ions
logarithmes décimaux ln N = =2, 3 log N
log 2,718 Fe
2 +¿¿
à 10−5 M et Fe3 +¿¿ à 10−3 M . EO 3+¿ /Fe
2+¿ ¿ (Rép : 0,89 V)
Fe =0 ,77V ¿

Avec R=8,314 J /mole ° K , F=96500 ° C , on a : Ex 3. Calculer le potentiel d’une solution contenant les ions de
−¿ ¿ +¿¿
x
Mn O4 à 10−5 et Mn 2+¿¿à 10−2 M dans un milieu acide H de
0 , 06 [Ox]
ou E=E0 + . log ¿ 2+ ¿=1 ,52V ¿

n ¿¿ pH=2. E0 =MnO−¿/
4
Mn ¿
. (Rép : 1,292 V)

a b
VII.6. FORCE ELECTROMOTRICE DES PILES ET
0 , 06 [ A ] [ B]
E=E0 + . log c d PREVISION DU SENS DES REACTIONS
n [C] [D]

Une pile est constituée par deux demi-piles reliées par


Remarque : un pont ionique ou une membrane. La force électronique de la
pile est la d . d . p de deux demi-piles.
- La concentration d’un métal [ Metal ] =1

- La concentration de l’eau est égal à 1 [ H 2 O ] =1 '


F . e .m d une pile=E=¿ E I −E II ∨¿

E I : Potentiel de la demi-pile I
90

E II : Potentiel de la demi-pile II Exemple 2 : Les potentiels normaux pour les systèmes suivants
sont :
Prévision des sens d’une réaction
−¿→ Mg¿

Mg 2+¿+2 e ¿
: E0 =−1 ,55 V
Une substance formée de couple Ox1 / Red 1 oxydera une −¿→ Al ¿

substance formée du couple Ox2 / Red 2 si son potentiel standard Al3 +¿+3 e ¿
: E0 =−1 ,33 V
−¿→ Cu¿

est plus grand que celui de la deuxième substance. Cu2+¿+2 e ¿


: E0 =0 , 34 V
−¿→Zn ¿
Exemple : Zn2+¿+2 e ¿
: E0 =−0 , 76 V
Ox1 / Red 1 et Ox2 / Red 2
−¿→ Sn¿

Sn2+¿+2 e ¿
: E0 =−0,136 V
EOx / Red > EOx / Red
1 1 2 2 Une des réactions suivantes est impossible :
−¿→ Red 1 ¿
Ox1 +ne 1) Sn+Cu2+¿→ Cu+Sn
2+ ¿¿
¿

−¿¿
Red 2 → Ox2 +n e
2+ ¿+ Sn¿

2) Zn+ Sn2 +¿→ Zn ¿

2+¿ ¿

Ox1 + Red 2 → Red1 +Ox2 3) Cu2+¿+ Mg →Cu+ Mg ¿


3+¿ ¿

4) 3 Zn 2+¿+2 Al→ 3 Zn
2+ ¿+ 2 Al ¿
¿
Exemple 1 : La pile de Daniell est composé de deux électrodes 3 +¿+ 3 Mg¿

5) 2 Al +3 Mg 2+¿→ 2 Al ¿
de Zn et de Cu trempées chacune dans une solution de leurs
sels respectifs. Exemple 3 : On réalise la pile Zn/Zn ¿ ¿. Les potentiels normaux
d’oxydo-réduction sont respectivement −0 , 76 V et 0 , 80 V .
a) Déterminez les équations à l’anode et à la cathode
b) Déterminez la force électromotrice de la pile dans les a) Ecrire la réaction globale de la pile lorsqu’elle débite un
conditions standards. courant
−¿→Zn ¿ b) Calculer la f . e .m de la pile lorsque les deux solutions
Zn2+¿+2 e ¿
=> E0 =−0 , 76 V
−¿→ Cu¿
sont décimolaires.
Cu 2+¿+2 e ¿
=> E0 =+0 , 34 V
Réponse
91

−¿→ NO+ 2H O ¿
2+¿+ 2 Ag ¿

a) Zn+ 2 Ag+¿→ Zn ¿
2

: E0 =+0 , 96 V
+ ¿+ 3e ¿

NO−¿+4
3
H ¿

b) f.é.m => E=1 ,53 V ↑


−¿ → SO +2 H O¿

: E0 =+0 , 17 V
+ ¿+2 e 4 2
¿
2−¿+ 4 H ¿
SO 4
Exemple 4 : La f . e .m d’une pile électrochimique vaut 1 ,36 V . −¿→ Cu¿

Calculer la concentration en ions Al3 +¿¿ si la pile est constituée Cu2+¿+2 e ¿


:: E0 =+0 , 34 V
du couple Zn/Zn2 +¿¿ (0 , 02 M ) et Al3 +¿/ Al ¿. VII.7. FACTEURS INFLUENCANT LE POTENTIEL REDOX
Les potentiels normaux sont respectivement : −0 , 76 V et
1° Température
−1 ,71 V .

Rép : ¿ Le potentiel redox dépend de la température suivant la

relation de NERNST
Exemple 5 :
x
a) Expliquer pourquoi le Zinc se dissout facilement dans RT [Ox]
E=E0 + . ln y
H 2 S O 4 selon : Zn+ H 2 SO4 → ZnSO 4 + H ↑2 et non l’argent. nF [ Red]
Par contre l’argent se dissout dans HNO3 selon :
Cependant pour une solution aqueuse, les limites de

Ag+ HN O3 → AgNO3 + NO + H 2 O variation de la température sont si faibles ( 273 ° K → 373 ° K )
b) Pourquoi le cuivre ne se dissout pas selon : ou (0 °−100 ° C ) que la température à une influence presque

négligeable. C’est pourquoi, le potentiel redox est calculé à
Cu+ H 2 SO 4 → Cu SO4 + H 2, mais il se dissout selon :
25 ° C ou 278 ° K

Cu+ H 2 SO 4 → CuSO 4+ SO 2 + H 2 O
Concentré et chaud

On donne :
−¿→Zn ¿

Zn2+¿+2 e : E0 =−0 , 76 V
¿

−¿→H 2 ¿

2 H +¿+2 e ¿
: E0 =OV
−¿→ Ag ¿

Ag+¿+e : E0 =0 , 8 V
¿
92

2° Le pH N.B. Si le pH augmente le potentiel redox diminue. On peut


donc dire que le pouvoir oxydant d’un couple diminue
Dans les demi-équations redox qui font intervenir les
+¿¿ −¿¿
linéairement en fonction du pH .
ions H et OH , le potentiel redox dépend du pH .

Soit une demi-équation redox : Exemples :


−¿¿
q
−¿→ yRed + H2 O ¿
+¿+n e 2
¿
1. Les concentrations des ions permanganate MnO 4 et
xOx+ q H
Mn sont respectivement 10 M et 10 M . Si le
2+¿¿ −5 −2

2+¿ ¿
−¿/ Mn ¿
0 , 06 x potentiel normal du couple MnO 4 est 1 ,52 V .
E=E0 + . log [Ox ] ¿ ¿ ¿¿
n a) Le potentiel du couple si le pH=0 Rép : 1,484 V
0 , 06 b) Le potentiel du couple si le pH=2 Rép : 1,29 V
E=E0 + .¿
n c) De combien est réduit le pouvoir oxydant du couple ?
Rép : 0,192 V
0 , 06
E=E0 + . log ¿ ¿ ¿
n 3°Concentrations, produit de solubilité, complexation
0 , 06
E=E0− .q¿ Toute variation de la concentration d’une des espèces
n
impliquées dans le couple redox provoque la modification du
0 , 06. q 0 , 06 potentiel de la solution.
E=E0− pH + log ¿ ¿ ¿
n n
'
Cette modification peut se faire :
EO : Potentiel normal apparent
- Par formation d’un précipité
' 0 , 06
Avec E =EO −
0 . q . pH - Par formation d’un complexe
n

Exemple 1 : Ag+¿/ Ag ¿, E0 =0 , 80 V
93

0 , 06
−¿→ Ag ¿

→ A g +¿+ e ¿
(1) E=E0 + log ¿ ¿
1
0 , 06
E=EO + log ¿ ¿ ¿
1 Exemple 2 :

−¿¿ Cu
2+¿/ Cu¿
, E0 =0 , 34 V
Si on ajoute les ions Cl , on a :
−¿→ Cu¿

+¿+Cl
−¿ → AgCl↓ ¿
¿ Cu2+¿+2 e ¿
(1)
Ag

Conclusion 0 , 06
E=E0 + log ¿ ¿
2

On constate que la formation du précipité AgCl entraîne


Si on ajoute NH 3; on a :
+¿¿
la diminution des ions Ag , ce qui provoque la diminution
2+¿+4 NH 3 → ¿¿
Cu
du potentiel redox.
Ion tetra-amino cuivre (II)
N.B. On peut calculer le potentiel du couple en fonction du
Conclusion :
produit de solubilité K s de la manière suivante :
On constate que la formation du complexe de tetra-
AgCl → amino cuivre ( II )¿ entraine la diminution des ions C u 2+¿¿ et
¿
ipso facto la diminution du potentiel du couple.
K s =¿, or ¿
Ex : Calculez le potentiel pris par une lame d’argent qui
K s =¿ ¿ => ¿ plonge dans une solution saturée de AgCl à 30 ° C sachant qu’à
−¿→ Ag ¿ cette température le produit de solubilité ( K s ) de AgCl est
Ag+¿+e ¿
1 ,56. 10
−10
.
94

Solution VII.8. CONSTANTE D’EQUILIBRE DES REACTIONS

0 , 06 REDOX
E=E0 + . log K s , E0 =0 , 80 V , K s =1 ,56. 10−10
2
A l’équilibre, la réaction n’évolue plus, la f . e .m est nulle.
0 ,06 −10
E=0 , 80+ . log 1 ,56. 10 =0 ,51 V
2 Soit les couples :

4°) La pression Ox1 / Red 1, Eo1

Ox2 / Red 2 , Eo2 Supposons Eo1 > Eo2


Dans les demi-équations où intervient un gaz, le

potentiel redox dépend de la pression du gaz.



(1) Ox1 +n e−¿ ¿ ¿
En effet, la concentration est remplacée par la pression. →
(2) Red 2
¿
Ox1 + Red 2 →
−¿¿
Exemple : Ecrire le potentiel redox du couple Cl 2 /C l :
¿
E0 =1 ,36 V
[Ox¿¿ 2]
K=[ Red¿¿ 1] ¿¿
Solution [Ox¿¿ 1][ Red¿ ¿ 2]¿ ¿
−¿¿
−¿ →2 Cl ¿
Cl 2+2 e 0 , 06 [Ox1 ]
(1) => E1=Eo 1+ log
[Cl2 ] n [Red 1 ]
0 , 06
E=E0 + . log ¿
n ¿¿¿ 0 , 06 [Ox2 ]
(2) => E2= Eo2+ log
0 , 06 pCl n [Red 2 ]
E=1 ,36+ log ¿ 2

2 ¿¿¿
A l’équilibre, la f . e .m de la pile est égal à zéro.
E=1 ,36+ 0 , 03 log pCl −0 , 06 log ¿ ¿ ¿ si p↑Cl =E↑
2 2

E=|E1−E 2|=0 <=> E1=E 2


95

0 , 06 [Ox1 ] 0 , 06 [Ox2 ] VII.9. PILES USUELLES


=> E0 + log =E0 + log ¿
1
n [Red 1 ] n2
[ Red¿ ¿2 ]
1°) Pile de VOLTA
0 , 06
E0 −E0 = ¿
1 2
n C’est la pile constituée par la chaine : Cuivre-Solution de

0 , 06 H 2 SO4 - Zinc ou : Cu/ H 2 S O4 /Zn ( E0 =−0 , 76 V )


E0 −E0 = . log K
1 2
n
Cathode Anode Cu
Cu Zn
- ++
++
Drap
ou
E ≃1V
n (EOx −E Red )
log K = Zn
0 , 06
<=>

H2 S O4 Drap : imbibé de
H 2 SO4 -

log K =n∨E 01−E0 ∨ ¿ ¿ Schéma de principe Réalisation pratique


0 , 06 2

Fonctionnement

2−¿¿

Cathode (Cu) | 2 H +¿+SO 4 ¿


| Anode ( Zn)


2−¿ ¿
(passifs)
−¿→H 2 ¿
+¿+2 e ¿
2H SO 4
Exemple : Déterminez la constante d’équilibre entre les
−¿¿
2+¿+2 e ¿
Zn→ Zn
2+ ¿¿ 2+ ¿¿

( E0 =1 ,51 V ) et Fe3 +¿/ Fe ( E0 =0 , 77V )


−¿/ Mn ¿
couples Mn O4 ¿
Réaction globale :
Rép : K=5.10 61
96

Cathode : 2 H +¿+2 e
−¿→H 2 ¿
¿

−¿¿
+¿ −¿
Anode : Zn→ Zn 2+¿+2 e ¿
Goudron +¿ C
+¿ → Zn
2+ ¿+ H ¿

2
¿ C
Zn+ 2 H
MnO2
Inconvénient

C’est le phénomène de polarisation qui diminue la f . é .m Zn


de la pile. La polarisation est due à la formation des bulles

d’hydrogène à la surface du cuivre. Cette couche d’hydrogène

augmente la résistance de la pile. Sachet en toile


Vase poreux −¿
NH 4 Cl
2°) Pile LECLANCHE
=> Schéma de principe Réalisation pratique
C’est la pile constituée par la chaine C∨NH 4 Cl∨Zn. Le

dépolarisant est le MnO2 (Bioxyde de Mn)

1 ,5 V
97

Fonctionnement 3°) La pile DANIELL ou pile impolarisable


−¿¿
+¿∨Cl
NH 4
¿ Elle est constituée par la chaîne :
E0 =+0 , 34 V E0 =−0 , 76 V
Cu|CuSO 4||ZnSO 4|Zn
Cathode (C ) + Anode ( Zn) –


−¿→ 2NH 3 + H 2 ¿ 
−¿¿

Zn→ Zn 2+¿+2 e ¿ Zn
2 NH
+¿+2 e ¿
−¿¿ Cu Joint ionique −¿ Cu
4
 Cl (passifs) +¿ −¿
+¿
Diaphragme
H 2 +2 MnO2 → H 2 O+ Mn 2 O3 Zn

Dépolarisation
ou
L’hydrogène est ainsi détruit et la polarisation est CuSO 4 ZnSO 4
CuSO 4 ZnSO 4
éliminée.

Pendant le fonctionnement, il y a consommation du zinc, Cristaux de CuSO 4 Cristaux de ZnSO 4


du NH 4 Cl et du M nO2. La f . e .m est environ 1 ,5 V . Le NH 4 Cl
est immobilisé par une gelée. La pile LECLANCHE est la pile Schéma de principe
la plus utilisé en pratique. On l’appelle aussi PILE SECHE.
98

Aucune possibilité de polarisation n’existe, puisque la


dissymétrie initiale n’est pas modifiée.
+¿ −¿
Cu Zn La f . e .m est d’environ 1 ,1 V .
Cu SO4
4°) Accumulateurs au plomb

Vase poreux Zn SO4


Les accumulateurs au plomb sont constitués par la

Cristaux de Zn SO4 chaîne : Pb∨H 2 S O4∨Pb .


Cristaux de Cu SO4
Quand on relie les plaques à une source de courant
Réalisation finale
électrique, les plaques se polarisent, ainsi on charge
Fonctionnement l’accumulateur.
−¿→ Cu¿

Cathode : Cu2+¿+2 e ¿

−¿¿  Charge et décharge


Anode : Zn→ Zn 2+¿+2 e ¿

2+¿ ¿

Réaction globale : Cu2+¿+ Zn→Cu+Zn ¿

La concentration en C u 2+¿¿ ne varie pas grâce aux


cristaux de CuSO 4 qui se dissolvent pour compenser les ions
Cu
2+¿ ¿
qui passent à l’état de cuivre métallique et qui font
grossir l’électrode de cuivre.

La concentration en ions Zn2+¿¿ ne varie pas parce que la


solution de ZnSO 4 est saturée. D’où les nouveaux ions Zn2+¿¿ se
déposent sous forme de cristaux ZnSO 4.
99

+¿ −¿ +¿ '
q=quantité d électricité fournie pendant la charge
−¿ I I
t
Rq varie de 0 , 85 à 0 , 90. Il n’est jamais égal à 1 à cause de

+¿¿ 2H
+¿¿ réactions parasites.
H
t
2−¿¿ b) Rendement en énergie ( Rw )
O
2−¿¿ O

PbO PbO Pb Pb O2 '


w =énergie utilisée pendant la décharge
t w'
R =
w
−¿→H 2 ¿
↑ −¿¿ −¿¿ ↑
−¿→H 2 ¿
w
+¿+2 e ¿ 2−¿→ O+2 e ¿ 2−¿→ O+2 e ¿ +¿+2 e ¿
2H O O 2H w=énergie dépensée pour la charge

PbO+ H 2 → Pb+ HPbO+


2 O O→ PbO2 Pb+O →PbO+
PbO Pb O22+
Pb O +2HH2 → PbO + H 2¿Ot−¿→ PbO+ H2 O¿
2−¿→ 2e
−¿ ¿
¿ +¿+2 e
Pb+O Rw varie de 0 , 70 à 0 , 75.
gris brun
Charge Décharge
L’accumulateur fonctionne en électrolyseur L’accumulateur fonctionne comme une pile Exercices
La plaque – est réduite enPb La plaque – est Pb oxydée en PbO
La plaque + est oxydée en PbO 2 La plaque + est réduite en PbO 1. Un accumulateur est alimenté sous 13 , 5V pendant la
Une pile est irréversible mais un accumulateur est
charge et consomme un courant de 4 A pendant 50 h.
réversible : il est à la fois générateur d’énergie électrique et Pendant la décharge, il présente aux bornes une d . d . p
récepteur d’énergie électrique. de 12 V et débite un courant de 2 A pendant 33 heures .
Calculez son rendement :
LES RENDEMENTS a) En quantité d’électricité
t
b) En énergie
a) Rendement en quantité ( R q)
2. Un accumulateur a un rendement en énergie de 90 % .
' '
Pendant la charge, il est alimenté sous 7 , 5 V et pendant
t q' q =quantité d électricité fournie à la décharge
Rq =
q
100

la décharge il présente une d . d . p de 6 V . Calculez son


rendement en quantité d’électricité.
101

IIème PARTIE : CHIMIE GENERALE CHAP I. ATOMISTIQUE OU THEORIE ATOMIQUE

L’atomistique est l’étude de l’atome. C’est le chimiste


- ATOMISTIQUE anglais JOHN DALTON qui est à l’origine de la théorie
atomique.

- LIAISONS I.1. STRUCTURE ATOMIQUE

- Toute matière est formée d’atomes. Ces derniers très


petits (de diamètre 2 à 5 Å ) sont des particules ou
- CHIMIE NUCLEAIRE unités ultimes de structure de tous les solides, liquides
et gaz.
- Définition de l’atome : l’atome est la particule ultime
d’une substance qui puisse intervenir dans des
réactions chimiques.
- Une molécule est une association d’atomes.
Ex : Molécule d’eau : H 2 O
- Un atome est constitué de 3 particules fondamentales :
les PROTONS et les NEUTRONS contenus dans le
noyau, ainsi que les électrons qui gravitent autour de
celui-ci.
Les protons et les neutrons s’appellent aussi
NUCLEONS.
- Caractéristiques des particules fondamentales de
l’atome
102

PARTICULE ATOMIQUE CHARGE [c ] Masse [kg] MASSE [uma] On appelle isotopes d’un élément l’ensemble des atomes
Electron −1 , 60.10
−19
9,119. 10
−31 0 de cet élément ayant le même numéro atomique mais de
Proton +1 , 60.10
−19
1,627. 10
−27 1 nombres de masse différents.
Neutron 0 1,674. 10
−27 1
Exemples
 u . m. a = unité de masse atomique 1 2 3
−27 −24
Elément Hydrogène : 1 H , 1 H, 1 H
 1 uma=1 ,66.1 0 kg=1 , 66.10 g Proton Deutérium Tritium
16 17 18
Elément Oxygène : 8O , 8O , 8 O
Représentation d’un atome
235 238 234
A X : Symbole de l’élément Elément Uranium : 92 U, 92 U, 92 U
ZX
12 13 14
Z : Numéro ou nombre atomique = nombre Elément carbone : 6C , 6 C, 6 C

d’électrons = nombre de protons - Isobares

A : Nombre de masse Ce sont des atomes ou des noyaux ayant le même


nombre de masse mais des numéros atomiques différents. Ils
A=Z + N (protons + neutrons)
−¿¿ appartiennent à des éléments différents.
−¿¿ 8e
13
N 7e 16
o +¿¿
7
7p
+¿¿ 8
8p Exemple
N= A−Z=13−7=6 n 8n 14 14
6 C et 7 N

−¿¿ - Isotones
27
13 e
Al +¿¿
13
13 p Ce sont des atomes ou des noyaux ayant le même nombre de
14 n neutrons.
- Un atome à l’étal fondamental est électriquement
neutre (nombre e
−¿¿
= nombre p )
+¿¿
Exemples
- Isotopes 15 14
O et 7 N ;
14 16
C et 8O
8 6
103

- Isomères - Unité de masse atomique (u . m. a )


Ce sont des atomes ou des noyaux ayant le même nombre C’est la douzième partie de la masse de l’isotope carbone
atomiques (isotopes) et le même nombre de masse mais qui 12
-12 ( C )6
différent par leur état énergétique.
'
1 mole d at . de C pèse 12 g
Exemples ou 6 , 02. 10 at23

12 12 ¿
6 C et 6 C
12
1 at . C g
Etat fondamental Etat excité 6 , 02.10
23

1
at . C
12
12 1 1
. = =1uma
6 , 02.10 12 6 ,02. 10
23 23

1 −24 −24
1 uma= 23
=1 ,66. 10 g=1, 66. 10 kg
6 ,02. 10

N.B. Les masses du T.P sont les masses molaires (en g) c’est-à-dire
pour 6 , 02.1023 atomes ou d’un atome en uma (pas en g).

−24
Ex : Ma C =12uma=12.1, 66. 10 g ou M mC =12 g

Masse atomique d’un élément

La masse atomique d’un élément est la moyenne


pondérale des masses atomiques des isotopes qui le
constituent.
104

Ma=∑ X i . mi Exemple
X i =¿ abondance isotopique (en % ou en
Le magnésium naturel est un mélange de 3 variétés
décimale)
isotopiques des caractéristiques suivantes :
mi=¿ masse isotopique
Xi mi
24 Mg 78,7% 23,98504 uma
25 Mg 10 , 13 % 24,98584 uma
26 Mg 11, 17 % 25,98259 uma

Calculer la masse atomique relative :


78 ,7 10 , 13 11, 17
Ma= ×23,98504+ × 24,98584+ × 25,98259=24,310 uma
100 100 100

I.2. EXPERIENCES SUR LA CONSTITUTION DE

L’ATOME

1°) Expériences de FARADAY : Nature électrique de la


matière

FARADAY a mis en évidence la nature électrique de la


matière grâce à l’électrolyse. Le passage du courant dans la
matière montre que la matière est constituée de particules
chargées positivement et négativement.

2° Découverte de l’électron et mesure du rapport e /m


105

- Le mot électron a été proposé pour la première fois par Vide


JOHN STONEY en 1891.
- J.J. THOMSON de l’université de CAMBRIDGE (G.B)
démontra par ses expériences l’existence de l’électron.

Expérience
En réalisant une pression inférieure à 5 mm Hg et en
appliquant une tension de 50.000 V aux bornes d’un tube de
CROOKES, on remarque la production des RAYONS
CATHODIQUES (constitués d’électrons) que l’on peut mettre
en évidence par la lumière produite à l’anode par excitation Rayons cathodiques
d’une substance chimique (lumière rouge si l’anode a une
couche CaCO3 , bleue pour KClO 3) ;
- JEAN PERRIN démontra que les rayons cathodiques
étaient formés des particules matérielles chargées
négativement.
Expérience
Un petit charriot dans le tube de CROOKES avance vers
l’anode mû par la force des particules.

Lumière
106

−30
- Propriétés des rayons cathodiques (électrons) => me =0 , 91. 10 kg

Ils se propagent en lignes droites

Ils sont constitués des particules matérielles

Ils sont chargés négativement

- J.J. THOMSON calcula le rapport e /m grâce à une


expérience consistant en une déviation des rayons
cathodiques dans un champ électrique et magnétique.

e 11
=1,7589. 10 coulomb /kg
m

3° Expériences de MILIKAN : Mesure exacte de la charge de


l’électron.

N.B. En 1898, THOMSON avait mesuré la charge de l’électron


mais sa valeur exacte fut trouvée par le physicien américain
ROBERT. A. MIKIKAN (1868 – 1953)

−19
Qe =1,6021. 10 C

Les valeurs trouvées expérimentalement étaient toutes


des multiples d’une charge élémentaire Qe .

Connaissant la charge de l’électron, on a déduit la masse


de l’électron à partir du rapport e /m.
107

4°) Découverte du Noyau I.3. MODELES ATOMIQUES

Le noyau atomique fut découvert par ENERST a) MODELE DE JOHN DALTON (1766 – 1844)

RUTHERFORD (physicien anglais) grâce à l’expérience du Un atome est une bille pleine différente d’un élément à
bombardement d’une mince, feuille d’aluminium par les l’autre par la taille. JOHN DALTON est le créateur de la
théorie atomique.
particules α .
b) MODELE DE JOSEPH JOHN THOMSON (1856 – 1940)
5°) Découverte du neutron (Après la découverte de l’électron)

Le neutron fut découvert par le physicien anglais JAMES Un atome est une masse dense et compacte formée de
particules positives et négatives en nombre égal.
CHADWICK en 1932.
Pour J.J. THOMSON, il y a une masse de charges positives
6°) Découverte du proton dans lequel baignent les charges négatives

Le proton fut découvert par ERNEST RUTHERFORD en Pour lui, l’atome est une boule compacte chargée
positivement et dans laquelle sont enfuis les électrons comme
1919 par une expérience qui consistait à bombarder l’Azote au
les pépins dans une orange.
moyen des particules α émises par le Polonium. Le

bombardement fit apparaître l’oxygène et une particule

chargée positivement.

4 14 17 1
2 α + 7 N → 8O + 1 H
108

c) MODELE D’ERNEST LORD RUTHERFORD :


Physicien anglais (1871 – 1937)

Afin de vérifier le modèle atomique de son professeur J.J.

THOMSON, RUTHERFORD réalise l’expérience suivante :

Il bombarde une mince feuille d’aluminium, d’une épaisseur

d’environs une centaine d’atomes, avec les particules α émises

par le polonium RUTHERFORD constate que la quasi-totalité


109

des rayons alpha traverse la feuille métallique comme si ces Ce modèle est aussi appelé modèle planétaire : un atome

particules ne rencontrent pas d’atomes d’aluminium. est constitué d’un noyau chargé positivement autour duquel
gravitent des électrons chargés négativement sur des orbites
Une portion faible subit la déviation et le circulaires.
−¿¿
rebondissement. e
Noyau
Conclusions

- Le centre du noyau, qu’il nomme noyau est minuscule


et dense. Tel est chargé positivement : c’est ce qui e
−¿¿ −¿¿
e
provoque la répulsion des particules α .
- Dans l’atome, la part du vide (vides intra-atomiques)
−¿¿
est la plus importante. e

Rayon atome
=10.000 I.4. LE MODELE DE NIELS BOHR, physicien danois (1885 –
Rayon noyau
1962)
- En tournant autour du noyau, l’électron émet
continuellement de la lumière parce que d’après les lois N.B. Ce modèle est valable pour l’hydrogène et hydrogénoïdes : He+¿¿ ,
2+¿¿
classiques de l’électromagnétisme (Théorie de Li , … c’est-à-dire les ions qui ont un seul électron.

MAXWELL), une charge électrique en mouvement


I.4.1. Spectre d’hydrogène
émet un rayonnement électromagnétique. Ceci
constitue une erreur de la part de RUTHEFORD car Un spectre est un ensemble de rayons
l’électron, en émettant de la lumière, perdrait de monochromatiques (possédant une seule couleur à résultant
l’énergie et tomberait sur le noyau. de la décomposition d’une lumière polychromatique (lumière
complexe ou possédant plusieurs couleurs).
110

L’étude des spectres lumineux s’effectue à l’aide d’un L’énergie émise par un électron donne lieu à un spectre
spectroscope. d’émission, tandis que l’énergie absorbée par un électron
donne un spectre d’absorption.
Le spectre d’émission de l’hydrogène s’obtient par
excitation (apport d’énergie) de l’atome d’hydrogène. Les spectres d’émission sont produits par les sources
lumineuses et les spectres d’absorption sont obtenus au
moyen de faisceaux ayant traversés des corps non
parfaitement transparents.

Selon Albert EINSTEIN, physicien allemand (1879 –


1955) et Max PLANCK, physicien allemand aussi (1858 – 1947)
la lumière a une nature discontinue ou corpusculaire. La
lumière est constituée de photons, corpuscules ou grains et le
paquet possédant la plus faible énergie est le quantum.

L’énergie d’un quantum ou d’un photon est donnée par


la relation :

E=h .Ѵ Relation de PLANCK

h = Constante de PLANCK = 6,625.10−34 JS

Ѵ = Fréquence de la lumière [ Hz ou cycles /s ]

L’énergie de plusieurs quantum s’appelle quanta. Elle est


donnée par la relation :
111

E=x . h . Ѵ x = nombre entier, c’est donc un multiple entier de il est moins stable. Spontanément, il retombera sur une orbite
h.Ѵ d’énergie plus faible en émettant une radiation lumineuse de
nombre d’onde δ (sigma) donné par la formule de RITZ.
La physique moderne attribue à la lumière une double
nature : corpusculaire et ondulatoire. Dans sa nature 1 1 1
δ= =R H ( 2 − 2 )
λ n1 n2
ondulatoire, la lumière est une onde électromagnétique se
déplaçant dans le vide à la vitesse c=3.10 8 m/ s=300.000 km/s
et dont la longueur d’onde (distance parcourue par l’onde au
cours d’un cycle ou période) est donnée par :

C
λ=C . T =
Ѵ

λ : Longueur d’onde [m] n1=¿ orbite où l’électron retombe

C :Célérité de la lumière = 3. 108 m/s n2 =¿ orbite à partir de laquelle l’électron retombe

1 λ=¿ longueur d’onde [m, Å , n , m]


T=
Ѵ
: Période
δ=¿ nombre d’ondone [m¿ ¿−1]¿
C C
Donc E=h Ѵ =h car Ѵ =
Ѵ λ R H =¿ constante de RYDBERG (1854 – 1944, physicien danois)

En se basant sur la théorie du quanta, BOHR explique le −1 −1


R H =109677,581 cm =10967758 , 1 m ≃ 1097. 10 m
4 −1

spectre d’émission de l’hydrogène de la manière suivante :


lorsqu’un électron quitte l’état fondamental (couche K , n=1 ), On utilise aussi la relation :
1 1
il peut accéder à des niveaux d’énergie supérieur sur lesquels Ѵ =R H ( 2
− 2)
n 1 n2
112

Ѵ : fréquence de la lumière [ Hz ou cycle /s]

15
R H =3 , 29.10 cycle /s

Les énergies émises sont groupées par des séries portant


les noms de ceux qui les ont étudiées :

- Pour n1=1, on a la série de LYMAN : les raies


correspondantes sont dans l’U.V (ultra-violet) (
λ< 4. 10 m)
−7

- Pour n1=2, on a la série de BALMER : les raies sont


situées dans le VISIBLE (4. 10−7 m< λ <8.10−7 ¿
- Pour n1=3, on a la série de PASCHEN (I.R) IR =
infrarouge
- Pour n1=4 , on a la série de BRACKET (I.R)
- Pour n1=5, on a la série de PFUND (I.R lointain)

VI.4.2. Les hypothèses de BOHR

La théorie de RUTHERFORD s’est avérée insuffisante car


l’électron de charge négative tournant autour du noyau positif
est attiré par celui-ci. Cette attraction provoque une perte
d’énergie partielle et par conséquent un ralentissement de la
vitesse de l’électron et sa chute progressive vers le noyau avec
113

émission de radiations électromagnétiques. Ceci n’est pas 3°) Hypothèse de transition


observé expérimentalement.
Le passage de l’électron d’un niveau à un autre se fait par
Ainsi, BOHR reprend le modèle de RUTHERFORD mais le absorption (montée de niveau) ou par émission (descente de
complète par les hypothèses suivantes : niveau) d’un quantum ou photon d’énergie sous forme de
lumière.
1°) Postulat ou hypothèse de stationnarité

Les électrons gravitent sur des orbites circulaires privilégiés


(stables) sans rayonner l’énergie. Leur énergie reste constante
sur ces orbites.

2°) Hypothèse de quantification


L’énergie du quantum émis ou absorbé est donnée par la
Toute variation de l’énergie de l’atome se fait par saut de
relation :
l’électron d’une orbite stationnaire vers une autre. L’électron
ne peut occuper que des niveaux d’énergie privilégiés ou 1 1
∆ E=|E 2−E1|=hγ , avec γ =R H ( − 2 ) ; Ѵ =C
permis déterminés par la relation : 2
n1 n 2 λ

nh 2 Théorie de BOHR
me . v . r= , me . v e . r=m . r . w . r =m. r . w

Moment cinétique 1) Calcul du rayon de l’orbite électronique

n=¿ nombre entier positif caractérisant la couche L’électron est soumis à la force
centrifuge Fc et la force
h=¿ constante de PLANCK = 6,625. 10−34 js
d’attraction électrostatique qui se
me =¿ masse de l’électron font équilibre :
114

Pour les hydrogénoïdes :


2 2 2
mv 1 e 2 e
F c =F a ou = . v= (1)
r 4 π ε0 r 4 π ε 0 mr
2 (3)
e : charge de l’électron ou du proton = 1 , 6.10 −19 n
C r =0 ,53
Z
Z : nombre atomique
r : rayon de l’orbite de l’électron
2) Calcul de l’énergie de l’électron
1
ε 0= 9 : permittivité du vide
36 π . 10 L’énergie totale de l’électron comprend l’énergie cinétique et

m=0,911. 10
−30
kg : masse de l’électron avec l’hypothèse de l’énergie électrostatique (énergie potentielle) :
quantification, BOHR supposa que le moment cinétique de E=Ec + Ee ;
l’électron est quantifié c’est-à-dire le moment cinétique ne
peut prendre pour valeur que des multiples entiers d’une 1 2 e
2
EC = mV avec V 2=
grandeur appelée unité quantique du moment cinétique qui 2 4 π ε 0 mr
h nh
vaut : c’est-à-dire Ω=mvr= (2) −1 e
2
2π 2π Ee = .
4 π ε0 r
J . s : constante de PLANCK
−34
h=6,625.10
2 2
−1 e 2 ε0 . h
2 2 D’où E=Ec + Ee = . or r =n .
nh 2 n h 8 π ε0 r πm e
2
(2) => v= ou v = 2 2 2 (2)’
2 πmr 4π m r
Pour l’hydrogène :
2 2 2
e n h
Or (1) = (2)’ => =
4 π ε 0 mr 4 π 2 m2 r 2 −1 me
4
−21, 80. 10
−19

2 ε0 h
2
r ≅ 053 n
2
Etot = 2
. 2 2
= 2
( J ) =−132, 61 (ev )
r =n n 8 ε0 h n n
 πme
2
(3) ou (3)’
115

Pour les hydrogénoïdes : 3. Calculer l’énergie totale de l’électron de l’atome


d’hydrogène sur la :
−21 , 80.10
−19
2 −13 ,61 2 a) la 1ère orbite
Etot = 2
. Z ( J )= 2
. Z (ev )
n n b) la 2ème orbite

Remarque : Dans le modèle atomique de BOHR, le rayon de I.5. ATOME DANS LA MECANIQUE ONDULATOIRE
l’orbite de l’électron, le moment cinétique et l’énergie totale de
l’électron sont des grandeurs quantifiées. La théorie de BOHR a été trouvée insuffisante pour
expliquer l’existence des orbites elliptiques et pour
Exemples
caractériser l’état énergétique complet d’un électron. D’où
1. Calculer d’après la théorie de BOHR : l’introduction de la mécanique ondulatoire.
a) Le rayon de la 1ère, de la 2ème et de la 3ème orbite de
I.5.1. Théorie ondulatoire
l’atome d’hydrogène
b) Le rayon de la 1ère, de la 2ème et la 3ème orbite de La théorie ondulatoire a été introduite par Louis de
l’hydrogènoïde He+¿(Z=2)¿ BROGUE. Son hypothèse est la suivante :
Rép :
« A toute particule en mouvement (électron, ion, …) de masse m , de
a) 0 , 53 Å ,2 , 12 Å , 4 , 77 Å vitesse v et de quantité de mouvement ρ=m. v , est associé une onde
b) 0,265 Å , 1 ,06 Å ,2,385 Å de même nature que les ondes lumineuses. »
2. Dans la théorie de BOHR, calculer la vitesse et le
La longueur d’onde associée au mouvement ondulatoire de la
moment cinétique de l’électron sur :
particule est :
a) La 1ère orbite d’hydrogène
b) La 2ème orbite d’hydrogène h
λ=
m. v
116

2

2 Dérivée partielle d’ordre 2 par rapport à x
:
∂x
λ : longueur d’onde [m]
ε 0 : Permittivité absolue
h : constante de PLANCK = 6,625. 10 −34
J .s
−12 2 −1 −2
ε 0=8 , 85. 10 C N m
m : masse de la particule en kg
I.5.3. Principe d’incertitude de HEISENBERG – Notion
v : vitesse de la particule en m/s d’orbitale

I.5.2. Fonction d’onde « Il est impossible de déterminer en même temps la position


et la vitesse d’un électron »
A l’électron en mouvement est associé une onde
stationnaire (son amplitude en chaque point de l’espace est En effet, on s’est aperçu que la connaissance plus précise
indépendante du temps). L’amplitude de l’onde est donnée de la vitesse, entraîne une imprécision sur la position et vice-
par une fonction mathématique appelée fonction d’onde. Les versa.
fonctions d’ondes s’obtiennent comme solutions de l’équation
de SCHRÖDINGER : Avec ce principe, il est impossible de décrire un parcours
précis de l’électron à vitesse déterminée.
2 2 2 2
∂ ψ ∂ ψ ∂ ψ 8π m
+ 2 + 2 + 2 (E tot −E p ) ψ=0
2
∂x ∂ y ∂z h Ainsi, le mot orbite qui suppose une trajectoire précise et
4
linéaire est remplacé par le mot orbitale.
1 me
Etot = En= 2 . 2 2 , m=¿ masse de l’électron
n 8 ε0 h  Une orbitale est une région de l’espace autour du
noyau dans laquelle la probabilité de présence des
ψ : Fonction d’onde
électrons est maximum.
117

Le principe d’incertitude de HEISENBERG se traduit L →n=2


M → n=3
mathématiquement par l’inégalité :
N → n=4
h h h O →n=5
∆ x . ∆ p≥ ou ∆ x . ∆ v ≥ ou ∆ x ≥
2π 2 πm 2 πm . ∆ v P →n=6

Si ∆ x ↓=¿ ∆ v ↑ Q →n=7

∆ x : erreur sur la position b) Nombre quantique secondaire ou azimutal : l

∆ v : erreur sur la vitesse Ce nombre correspond aux sous-couches ou sous-


niveaux d’énergie et prend les valeurs allant de 0 à n−1. Il peut
I.5.4. Les nombres quantiques prendre n valeurs.

Pour décrire le comportement de l’électron et préciser Chaque orbitale a une forme précise qui reflète un état
son énergie, on a besoin de 4 nombres quantiques. d’énergie approprié. Chaque orbitale (ou l’électron qu’il
occupe) est désigné par une lettre minuscule : s , p ,d , f , g.
Les nombres quantiques sont des paramètres
énergétiques de l’atome.

a) Nombre quantique principal ou primaire : n

Ce nombre indique le numéro d’ordre de différentes


orbites ou niveaux énergétiques ou couches électroniques.

n={ 1 ,2 , 3 , 4 , 5 , 6 ,7 }

Pour la couche K → n=1


118

Tableau des orbitales


Exemples
Valeur de l Forme de l’orbitale Indice de l’orbitale ou de Pour n=1 → l=0 → orbitale s (une seule orbitale)
l’électron 0 → orb s

0 Sphérique Pour n=2 → l 1 → orb p


s
Pour n=3 → l 0 → orb s
1 → orb p
2 → orb d
Pour n=4 → l 0 → orb s
1 → orb p
1 Deux œufs accolés par les p
sommets pointus
2 → orb d
3 → orb f

N.B. Pour préciser l’appartenance d’une orbitale à une couche de nombre


quantique principal n , on fait précéder chaque valeur de l à n
2 Quatre œufs accolés par les d correspondant.
sommets pointus
Ex :
Pour n=3 → l 0 → orb s :3 s
1 → orb p :3 p
2 → orb d :3 d

Chaque orbitale contient au maximum 2 électrons.


3 Forme complexe f
c) Nombre quantique magnétique : m
4 Forme complexe g
119

Ce nombre indique l’orientation des orbitales dans un


champ magnétique. Le nombre d’orientations est donné par la
relation :
 Orbitale : d , l=2 , m=2.2+1=5
m=2 l+1; −l ≤m ≤+l
m= {−2 ;−1; 0; +1; +2 }
Ce nombre donne aussi le nombre de cases quantiques
ou orbitales d’un type donné. Soit d 1 , d 2 , d 3 , d 4 , d 5

Exemple :  Orbitale : f ,l=3 ,m=2.3+ 1=7: 7 orientations


m= {−3 ;−2 ;−1 ; 0 ;+1 ;+2 ;+3 }
Pour l=0 → m=2.0+1=1:1 seule orientation
-1 Soit f 1 , f 2 , f 3 , f 4 , f 5 , f 6 , f 7
Pour l=1 → m=2.1+1=3 orientations, m 0
Remarque : Nombre maximum d’électrons par couche
+1
Pour l=2 → m=2.2+1=5 orientations 2

Formule : Max e−¿=2 n ¿ avec n :1 , 2, 3 , 4

 Orbitale s une orientation


2
Couche n Max e−¿=2 n ¿
l=0 K 1 2

L 2 8

M 3 18
 Orbitale p, l=1, m=2.1+1=3 N 4 32
3 orientations soit : p x, p y , p z O *4 32 n=4 au lieu de n=5
P *3 18 n=3 au lieu de n=6
Q *2 8 n=2 au lieu de n=7

Explication
120

−¿ ¿

Couche K :n=1→ l=0 → orb s → Max e−¿=2e ¿ nombres quantiques supplémentaires : l et m . Toutefois, la
Couche L :n=2 → l:0 , 1 →orb s(1 orientation) → 2 e−¿ ¿
théorie de BOHR, même complétée par celle de
p (3 orientations) → 6 e−¿¿
−¿¿ SOMMERFELD, ne parvient pas à interpréter les spectres des
Total : 8 e
Couche M : n=3 → l:0 , 1 , 2→ orb s → 2 e−¿ ¿ atomes lourds. Ce modèle est maintenant dépassé mais
−¿¿
p →6e permet de retrouver, par calculs simples, certaines relations
d → 10 e−¿¿
−¿¿ utiles.
Total : 1 8 e
Pour déterminer si la trajectoire de l’électron est circulaire ou
N.B. Le nombre total d’électrons d’une orbitale donnée se note
à l’exposant du symbole de l’orbitale. b l+ 1
elliptique, on calcule l’expression : =
a n
Exemple

orb s → Max e
−¿=2 ,¿
on écrit s2
orb p → Max e
−¿=6 ,¿
on écrit p6 a=¿ Démi-grand axe de l’ellipse

orb d → Max e
−¿=10 ,¿
on écrit d 10 b=¿ Démi-petit axe de l’ellipse
orb f → Max e
−¿=2 ,¿
on écrit f 14 n=¿ Nombre quantique principal

REMARQUES : ORBITES CIRCULAIRES ET ELLIPTIQUES l=¿ Nombre quantique secondaire

– THEORIE DE BOHR – SOMMERFELD b


 Si =1  a=b=¿ l’orbite est circulaire
a
L’existence des orbites elliptiques non prévues par la b
 Si <1=¿ l’orbite est elliptique
a
théorie de BOHR, poussa SOMMERFELD à introduire 2
Exemple :
121

Quelle est la trajectoire de l’électron : « Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir leurs 4 nombres
quantiques identique »

a) 1 s b) 2 p c) 2 s d) 3 p e) 3 d f) 3 s
Exemple

{
d) Nombre quantique de spins : s +1
s=
K :n=1→ l=0 → m=1=¿ 1 s
2 2
Ce nombre caractérise le mouvement de rotation de l’électron −1
s=
−1 + 1 2
sur lui-même. Il ne prend que 2 valeurs : et .
2 2
Les deux électrons de 1 s ont les 3 premiers nombres
+ 1 −1
quantiques (n , l et m) identiques sauf le dernier s ( et ).
2 2

{{ {

+1
s=
2
2s → 2
−1
s=
I.5.5. Structure électronique des atomes – règles de 2
remplissage L :n=2 → l=0 , 1
{ 12
Px ±
2

La répartition des électrons autour du noyau obéit à un

certain nombre de règles établies empiriquement : spectres


{2
2 p→ P ± 1y
2

P {±
1 2
optiques, spectres des rayons X , potentiels d’ionisation et z
2
même propriétés chimiques.
Ou encore :
a) Principe d’exclusion de PAULI (Physicien suisse)
122

n=2→ l
0: s → m=1 → s {+12 ,− 12 } 2°) Lorsque des orbitales de même énergie sont occupées
chacune par un seul électron dans l’état énergétique
¿
minimum, les électrons tendent à présenter des spins
N.B. Lorsque 2 électrons occupent une case quantique parallèles.
(orbitale), ils sont dits appariés, ils forment une paire
électronique à spins antiparallèles (opposés). Tandis qu’un ↑ ↑ ↑
électron occupant seul une case est dit célibataire..
Px Py Pz
* Représentation
c) Principe de KLECHKOWSKY
↑↓ ↑
« Les orbitales d’énergie inférieure se remplissent avant celles
−¿¿ −¿¿
e appariés e célibataire
d’énergie supérieure. »

L’application convenable de ces principes donne


b) Principes de HUND naissance au schéma pratique de GROTTIAN indiquant
1°) Si plusieurs orbitales de même énergie sont disponibles, l’ordre de remplissage des cases quantiques.
les électrons tendent à les occuper toutes avant d’occuper à 2
une même orbitale.

Ex : Si on a 4 électrons à placer dans les orbitales p, on a le


remplissage suivant :

↑↓ ↑ ↑ et non ↑↓ ↑↓

Px Py Pz Px Py Pz
123

L’ordre d’énergie croissante des orbitales est le suivant :

1 s <2 s <2 p< 3 s< 3 p< 4 s<3 d< 4 p<5 s< 4 d <5 p<6 s< 4 f < 5 d <6 p <7 s <5 f < 6 d <7 p<5 g<6 f <7 d <6 g<7 f <7 g

Exemples

Donner les structures électroniques des éléments suivants :

a) H : Z=1 b) He : Z=2 c) N : Z=7 d) O : Z=8 e) F : Z=9

f) Na : Z=11 g) Si: Z=14 h) Ag : Z=47 i) Cu : Z=29


124

Solution 2 2 6 2 6 6 10
1s 2s 2 p 3s 3 p 3 p 3d 4 s
1

a) H : Z=1→ 1 s 1 ou ↑

b) He : Z=2→ 1 s 2 ou ↑ ↓

↑ ↓ ↑ ↓ ↑↑ ↑
c) N : Z=7 →1 s2 2 s2 2 p 3 ou
1 s 2s 2 p

↑ ↓ ↑ ↓ ↑↓ ↑↑
d) O :Z=8→ 1 s 2 2 s2 2 p 4 ou
1 s 2s 2 p

h) Ag: Z=47 :1 s 2 2 s 2 2 p6 3 s 2 3 p6 4 s2 3 p 6 4 s2 3 d 10 4 p 6 5 s1 d 10

N.B. Plusieurs éléments ne respectent pas les règles de


remplissage. Pour les métaux de transition, par exemple, la
sous-couche la plus énergétique (sous couche d ) doit être
pleine ou demi-pleine pour être stable. S’il lui manque un
électron pour remplir cette condition de stabilité, on provoque
un saut d’un électron à partir de la sous-couche s la plus
proche.

On peut encore écrire :


2 2 6 2 6 10 2 6 2 6 1
Ag:1 s 2 s 2 p 3 s 3 p 3 d 4 s 3 p 4 s 4 p 5 s
K L M N O

i) Cu :Z=29 :1 s 2 2 s2 2 p 6 3 s2 3 p 6 4 s 1 3 d 10
125

I.5.6. Système périodique des éléments chimiques éléments d’une même famille ont des propriétés chimiques
très proches.
Tous les éléments chimiques connus jusqu’à ce jour sont
Une période est l’ensemble des éléments possédant un
au nombre de 118, 92 sont naturels de l’Hydrogène ( H ) à
nombre de couches et dont les propriétés chimiques évoluent
l’Uranium (U ) et les 26 autres sont artificiels. Ils sont
constamment d’un élément au suivant.
rassemblés dans le tableau périodique (T.P)

Le tableau périodique a 3 grands groupes :


Ce tableau périodique avait été obtenu en premier lieu
par le chimiste russe IVANOVITCH MENDELEIV. Dans son - Le groupe a : les éléments de ce groupe se subdivisent
tableau périodique, le classement des éléments était basé sur en métaux (à gauche), non métaux (à droite) et gaz
la valeur croissante des masses atomiques des éléments rares (8ème famille)
connus à l’époque. - Le groupe b : les éléments de ce groupe sont tous des
métaux appelés métaux de transition ou métaux lourds.
MENDELEIV constata que les éléments de propriétés
Ils appartiennent à :
chimiques analogues se retrouvaient périodiquement. Le
chimiste russe prévoya des cases vides pour les éléments  La 4ème période : du SC ( Z=21) au Zn ( Z=30)
inconnus à son époque (ce qui le rend illustre).  La 5ème période : de l’Yttrium Y ( Z=31) au Cd ( Z=48 )
 La 6ème période : de l’Hafnium Hf ( Z=72) au Hg ( Z=80)
Dans l’actuel tableau périodique, les éléments sont
y compris le Lanthane La ( Z=57) et l’actinium Ac (
classés par ordre croissant de leur numéro atomique Z . Ils Z=89)
sont classés en colonnes (familles) verticales et en lignes
Dans les métaux de transition, les électrons
horizontales (période).
supplémentaires se placent sur l’avant-dernière couche et sur
Une famille est l’ensemble des éléments possédant une
même structure électronique de l’orbite extérieure. Les la dernière couche. Ainsi leur valence est variable car les

électrons de l’avant-dernière couche participent aussi aux


126

liaisons chimiques (il y a transition d’électron de l’avant- Il existe 4 blocs sur le T.P : le bloc s, le bloc p, le bloc d et

dernière couche à la dernière couche). le bloc f . Un élément est du bloc s , p ,d ou f selon que sa sous-

couche la plus énergétique est s , p ,d ou f .


- Le groupe c : les éléments de ce groupe sont tous des

métaux appelés terres rares, leur propriétés chimiques Le groupe a comprend les éléments des blocs s et p, le

sont tellement voisines qu’il est difficile de les isoler. groupe b les éléments du bloc d et le groupe c les éléments du

Ce groupe se subdivise en 2 sous-groupes : bloc f .

 Les lanthanides : à partir du Cérium Ce ( Z=58) Les éléments du bloc s sont à gauche du groupe b et les
jusqu’au Lutétium Lu ( Z=71) éléments du groupe p sont à droite.
 Les actinides : à partir du Thorium Th ( Z=90) jusqu’à
Le T.P. comprend 18 colonnes
l’uranium U ( Z=92) et les transuraniens, les éléments
Le groupe b comprend 10 familles dont 3 forment une
qui viennent après l’uranium, ils sont tous radioactifs et
triade (VIII b ).
artificiels.

Le groupe VIIIb forme 3 triades (groupes de 3), tant dans


Dans les terres rares, les électrons supplémentaires se
le sens horizontal que dans le sens vertical :
disposent sur la couche antépénultienne (c’est-à-dire avant-

avant dernière couche). Fe−Co−¿

N.B. Pénultième = avant-dernier Ru−Rh−Pd

Ultième (ultime) = dernier Os−Ir−Pt


Antépénultième = avant-avant dernier
127

I.5.7. Electrons externes et électrons de valence 3ème ionisation) pour lui arracher un électron. Elle diminue

quand le rayon atomique augmente et inversement.


- Les électrons externes sont tous les électrons occupant les

sous-couches de la couche externe (n plus grand)

- Les électrons de valence sont tous les électrons externes

auxquels on ajoute des électrons des sous-couches plus

énergétiques à partir de la première sous-couche de la couche

externe dont la somme globale ne peut dépasser 8.

Ex 1. P :1 s 2 2 s 2 2 p6 3 s 2 3 p3
−¿¿ −¿¿
 5e ext, 5 e val

Ex 2. Cu :1 s2 2 s 2 2 p 6 3 s2 3 p 6 4 s1 3 d 10
−¿¿ −¿¿
 1e ext, 1 e val (car 1+10>8 )

Ex 3. Mn :1 s 2 2 s2 2 p6 3 s 2 3 p6 4 s 2 3 d 5
−¿¿ −¿¿
 2e ext, 7 e val

I.5.8. Energie ou potentiel d’ionisation


C’est l’énergie nécessaire qu’il faut fournir à un atome

dans son état fondamental (1ère ionisation) ou à un ion (2ème ou


128

Exemple Exemples
Elément Potentiel d’ionisation (eV )
Métaux de transition
H 13 , 6
Z Z Z Z Z Z
He 22 , 4 : 1er potentiel 21 2 22 2 23 2 24 2 25 2 26 2 K

54 , 1 : 2ème potentiel 8 8 8 8 8 8 L

er
Na 5 , 1 : 1 potentiel 9 *10 *11 *13 *13 *14 M

47 ,3 : 2ème potentiel 2 2 2 1 2 2 N
Sc Ti V Cr Mn →
71 , 6 : 3ème potentiel
99 , 0 : 4ème potentiel
Cl 13 , 0 : 1er potentiel
23 , 8 : 2ème potentiel −¿¿
e
40 ,0 : 3ème potentiel
Lanthanides
53 , 5 : 4ème potentiel
Z Z Z Z Z Z
I.5.9. Affinité électronique 58 2 59 2 60 2 61 2 62 2 63 2 → K

8 8 8 8 8 8 → L
C’est l’énergie mise en jeu (libérée) lors de la capture
Ce 18 Pr 18 Nd 18 Pm 18 Sm 18 Eu 18 → M

d’un électron par un atome pour former un anion. Elle *20 *21 *22 *23 *24 *25 → N

8 8 8 8 8 8 O
diminue du haut vers le bas sur le T.P. →
2 2 2 2 2 2 → P

−¿¿
e
129

EXERCICES Rép. : Posons x 1 Pb−204= x x 1 Pb−208= y

1. Le néon naturel est formé d’un mélange de 3 isotopes : Ma ( T . P )=207 , 2

{
Ne−20: 90 ,51 % , Ne−21:0 , 27 % , Ne−9 ,22 %
( 1 ) 207 , 2= 24 , 2 × 206+ 22 ×207 + x .204+ y .208
100 100 100 100
Calculer : (2)
100=24 ,2+22+ x + y
a) La masse atomique relative du Ne (u.m.a) 4. Calculer l’énergie d’un quantum de longueur d’onde
b) La masse atomique absolue du Ne (g) λ=6500 Å .
Rép : C C
ME=hν ; λ= → ν=
90 , 51 0 ,27 9 , 22 ν λ
a) Ma rel= × 20+ ×21+ ×22
100 100 100 C
E=h , C=3. 108 m/s , h=6,625.10−34 Js
−24 λ
b) Ma absolue=Ma rel ×1 , 66.10 g
5. Une particule α se déplaçant à 1000 km/s entre en
2. Il existe 2 isotopes naturels du brome :
collision élastique avec l’électron de l’atome
Br−78 , 91 avec x 1=50 , 4 % et un 2ème isotope
d’hydrogène. L’énergie
nécessaire pour arracher
Calculer la masse du 2 ème
isotope l’électron de l’atome vaut 13 , 6 eV . L’énergie de la
particule α est-elle suffisante pour ioniser l’atome
Rép : x 1=50 , 4 => x 2=100−50 , 4=49 , 6
d’hydrogène ?
50 , 4 49 ,6
Ma ( T . P )=79,904 => 70,904= × 78 , 91+ .m 1 ?
100 100 Rép : c , α
E = m v
2
> E ionisation
2
3. Le plomb naturel est formé d’un mélange de 4 isotopes 4 −27 −31
α = 2 He, mα =4.1, 66. 10 kg me =9 , 1.10 kg
de masses respectives : 204, 206, 207 et 208. Les x i
respectives de Pb−206 et Pb−207 sont 24 ,2 % et 22 %. 1. ev=1 , 6.10
−19
J
Calculer les x i du Pb−204 et Pb−208 .
130

6. La série de PASCHEN comporte des radiations émises hC


Rép : I 2 → 2 I , E=hν = (1 molécule)
par des atomes d’hydrogène excités dont l’électron λ

occupe des niveaux d’énergie tel que (n2 >3 ). L’analyse 1 molécule hC / λ
du spectre d’émission de l’hydrogène révèle la hC 23
1 mole ou 6 , 02.1023 molécule ×6 , 02. 10
présence d’une radiation de longueur d’onde λ
λ=1281 nm. A quelle transition correspond cette 9. Dans les études sur la photosynthèse des plantes vertes,
radiation ? on a trouvé qu’il faut 8 quanta d’énergie de lumière
−1 1 1 1 rouge et λ=0,685 µ ( µ=micron=10−6 m) pour produire
Rép : λ = λ =R H ( 2 − 2 ), n2 =?
3 n2 une molécule d’oxygène. Calculer le rendement de la
1 1 −1 1 1 1 réaction photochimique sachant que lors du processus
− = 2 → 2= −
R H λ 9 n2 n2 9 λ R H de la photosynthèse la production d’une mole
d’oxygène O2 demande une énergie de 4 , 69.105 J .
n2 2 =
9 λ RH
λ R H −9
→ n2=
√λ RH
λ R H −9
−1
Rép : R=
t Eu tilisée
E fournie
×100
R H =10967758 , 1m
C
7. Calculer les longueurs d’ondes et les fréquences des 4 Eutilisée / molécule =8 hν=8 h
λ
premières raies de la série de BALMER ( λ en m ) C 23
Eutilisée / mole =8 h × 6 , 02.10
8. Les molécules d’iode gazeux se dissocient en atomes λ
d’iode après absorption de la lumière dont la plus 5
E fournie/ mole =4 , 69.10 J
grande longueur d’onde λ=4,995. 10 m . Sachant que
−7

chaque quantum d’énergie est absorbé par une 10. Calculer la longueur d’onde associée au déplacement
molécule d’iode. L’énergie minimum requise en d’une masse de 2 , 6.107 g dont la vitesse égale au 10ème
kJ /mole pour dissocier l’iode lors du processus vaut ? de celle de la lumière.

hν 1) 8 , 4. 10−47 m 2) 8 , 45. 10−47 m 3) 8 , 49. 10−46


131

4) 84 ,9. 10−49 m 5) 84 ,8.10−4 m 14. La série de LYMAN comporte des radiations émises
h −46
par les atomes d’hydrogène excités. L’analyse du
Rép : λ= =8 , 49. 10 m
mv spectre d’émission d’ H révèle la présence d’une

11. Calculer l’énergie correspondante à la 2ème raie de la radiation de longueur d’onde égale à 102 , 6 nm. Cette
4 −1
série de PASCHEN radiation correspond à la transition ( R H =1097. 10 m ) :

Rép : E=15 , 46.10−20 J 1) n=6 → n=1 2) n=5 →n=1 3) n=4 → n=1

4) n=3 →n=1 5) n=2→ n=1


E=hν , ν=R H ( 1
2
1
)
− 2 , n1=3 , n2=5
n 1 n2 15. a) Donner la formule électronique du plomb ( Z=82)
15
R H =3 , 29.10 cycle /s b) Indiquer le nombre d’électrons p qu’il possède
c) représenter au moyen des cases quantiques la
12. La 1ère raie de la série de BALMER dans le spectre 208
dernière couche de 82 Pb
d’hydrogène a pour longueur d’onde λ=6562 , 8 Å .
16. combien de protons, de neutrons et d’électrons
Déterminer à 0 , 1 cm−1 près la constante de RYDBERG :
contiennent :
1) 97502 , 5 cm −1
2) 105327 , 4 cm −1
3) 109709 , 2 cm −1 84
a) l’atome de Sr dont Z=38 et A=84 : 38 Sr
37 −¿
4) 108609 , 2 cm−1 5) 107709 , 2 cm−1 b) l’ion chlore : Z=17, A=37 : 17Cl ¿
40 2+¿
c) l’ion calcium : Z=20, A=40: 20Ca ¿
13. Dans le spectre de BALMER, si l’électron d’un atome
17. Donner la configuration électronique des ions
d’hydrogène excité descend du niveau d’énergie n=3
−¿¿
sur le niveau d’énergie n=2, le photon émis aura une a) Cl b) Ba2+¿¿
4 −1
longueur d’onde égale à ( R H =1097. 10 m ¿ :
2 2 6 2 6

a) Cl−¿: Z=17+1=18 →1 s 2 s 2 p 3 s 3 p ¿
1) 41 , 2 n . m 2) 656 , 3 n . m 3) 546 , 9 n . m
b) Bi2+ ¿: Z=56−2=54 ¿
4) 434 , 1n . m 5) 15 , 4 n. m

132

CHAPITRE II. LES LIAISONS CHIMIQUES N.B. Le caractère électronégatif correspond au pouvoir

oxydant et le caractère électropositif au pouvoir réducteur.


II.1. NOTION D’ELECTRONEGATIVITE

L’électronégativité d’un atome est l’attraction relative L’élément le plus électronégatif est le Fluor (Electronégativité
que cet atome exerce sur un électron étranger situé à une E=4 ,0 ) et l’élément le plus électropositif c’est-à-dire le moins
distance du noyau égale au rayon atomique.
électronégatif est le Césium ( E=0 , 7)
L’électronégativité est une valeur calculée et non
expérimentale. II.2. LIAISONS CHIMIQUES

PAULING, chimiste américain a calculé les valeurs II.2.1. Définition


d’électronégativité de différents atomes.
Une liaison chimique est l’attraction qui maintient deux
L’expérience a montré que les métaux ont une grande
tendance à céder leurs électrons périphériques, on dit qu’ils atomes à l’intérieur d’une molécule. C’est aussi le mode
sont électropositifs. d’attachement de deux atomes dans une molécule.
Les non métaux ont tendance à capter les électrons lors
II.2.2. Principes des liaisons chimiques
des combinaisons chimiques, on dit qu’ils sont électronégatifs.

 Variation du caractère électronégatif dans le T.P - La formation d’une liaison entre deux atomes fait

intervenir uniquement les électrons périphériques des

atomes

- Les atomes se lient entre eux de façon à tendre vers la

saturation de leurs couches électroniques

périphériques. Ils acquièrent alors la structure


133

électronique du gaz rare qui termine la période de

l’élément. Cette structure comporte en général 8

électrons, d’où la règle de l’OCTET.

La règle de l’OCTET ou la liaison chimique se réalise de

2 façons. En d’autres termes, il existe deux sortes de liaisons

chimiques interatomiques.

II.2.3. Liaison ionique ou électrovalence

La liaison ionique qui consiste en un transfert d’électrons

célibataires d’un atome fortement électropositif (métal) à un

ou plusieurs atomes électronégatifs (non métal).

Cette liaison aboutit toujours à la formation d’un

composé ionique. L’ion positif (cation) et l’ion négatif (anion)

s’associent par attraction électrostatique.

Exemples

a) NaCl :
134

b) CaBr 2 : La liaison covalente consiste en une mise en commun


d’un ou plusieurs électrons par deux atomes participant à la
formation de la liaison.

c) AlCl3 :

N.B. Dans une liaison ionique, on a : ∆ E> 1 ,7


Exemples : NaCl
E :0 , 9∨3 ,0 → ∆ E=2 ,1>1 , 7

II.2.4. Liaison covalente ou covalence

II.2.4.1. Définition
135

On distingue deux types de covalence :

- La covalence normale
- La covalence dative

Dans une liaison covalente : ∆ E< 1 ,7

II.2.4.2. Covalence normale

La covalence normale est une liaison qui consiste en une c)


mise en commun de deux électrons célibataires provenant de
deux atomes.

La covalence normale peut être simple, double ou triple.

Exemples

a) d)

e)

b)

f)
136

On appelle liaison covalente dative, la liaison qui résulte de la


mise en commun entre deux atomes d’un doublet électronique
entièrement fourni par l’un des deux atomes liés.

L’atome qui fournit le doublet est l’atome donneur et celui qui


Remarques se reçoit le doublet de liaison est l’atome accepteur.

- Une liaison covalente est polarisée si : 0 , 5 ≤ ∆ E ≤1 , 7 On distingue deux sortes de liaison covalentes datives :
Dans ce cas, l’atome le plus électronégatif attire le - La liaison covalente dative semi-polaire
doublet de liaison. - La liaison covalente dative coordinative
Ex :

1° Liaison covalente dative semi-polaire

C’est celle où l’atome accepteur est plus électronégatif que


l’atome donneur :

Exemples :
- Une liaison covalente est non polarisée si ∆ E< 0 , 5
a)
ex : CH 4

En particulier si ∆ E=0, la liaison est covalente pure.

Ex : H 2

N.B. HF , ∆ E=1 , 9>1 ,7 mais la liaison est covalente polarisée


et non ionique car H n’est pas un métal au vrai sens du terme.

II.2.4.3. Covalence dative


b)
137

d)

e)

c)

f)

g)

2° Liaison covalente dative coordinative

C’est celle dans laquelle le donneur est plus électronégatif que


l’accepteur :
+¿ ¿
+ ¿→ NH4 ¿
+¿: NH 3 +H ¿
NH 4

Ion ammonium
138

position centrale et d’un certain nombre de molécules ou

d’atomes (ion -) liés à lui qu’on appelle ligants ou coordinats.

Un ligant doit disposer d’au moins un doublet

électronique libre.

b) Structure

L’ion métallique central est un accepteur d’un ou

plusieurs doublets électroniques.

Exemples

 ¿¿ : ion tétraaminozinc (ou zinci-ammonium ou


zinctétramine)

3° Notes sur les complexes

a) Définition

Les complexes sont des complexes formés l’union entre

un cation métallique (métal de transition) qui occupe une


139

 ¿ ¿ Ion hexacyanoferrate (II) ou ferrohexacyanure


 Structure géométrique des complexes

Exs :

N.B. Pour les complexes - , le nom se termine par –ate


plus le nombre du metal.
−¿ ¿
CN :

¿ ¿ : ion tétraqua cuivre (II)

¿ ¿ : ion tétramino cuivre (II) ou ion cuproammoniaque

¿ ¿ : ion hexamino Nickel (II)

 Complexe neutre

Ex : Fe(CO )5 : complexe pentacarbonyle fer

c) Propriétés physico-chimiques
140

- L’ion central et les ligants constitutifs d’un complexe II.2. HYBRIDATION DES ORBITALES (dans les molécules

n’ont pas les mêmes caractères chimiques habituelles covalentes)

sont dissimulés ou masquées ou encore les ions L’hybridation des orbitales consiste en un transfert

constitutifs sont dissimulés ou masqués. d’électrons d’une sous-couche à une autre d’un même

−¿ → AgCl↓ ¿
élément.
Ex : Ag+¿+Cl ¿

(isolé) Précipité blanc


Elle permet d’expliquer les valences de certains
Mais ¿ ¿ pas de formation de AgCl
éléments.
+¿¿
Ag est masqué
Ex : de Chlore possèdent des nombres d’oxydation différent s
- Les complexes présentent une coloration différente de
celle de l’ion métallique isolé. de -1. On peut avoir : N .O=+7 ,+5 , …

Ex : Cu2+¿+4 NH → ¿¿ 3
Ce transfert donne lieu à une fusion d’orbitales
Bleu clair Liqueur bleu intense
( H 2 S O 4 ¿ solvant atomiques différentes. Les orbitales hydrides sont identiques

−¿→Fe (SCN )3 ¿ entre elles, mais l’orientation et la forme ne sont pas celles des
Fe3 +¿+3 SCN ¿

Brun ( H 2 S O 4) liqueur rouge orbitales qui leur ont donné naissance.

Fe(SCN )3 : Complexe trisulfocyanofer (III) Exemples


Application a) Hybridation sp
Le réactif des ions Cu2+¿ ¿ en solution est NH 3, le réactif Ex : Be Cl2 ; Be :1 s2 2 s 2
−¿¿
des ions Fe3 +¿¿ en solution est l’ion SCN , …
1s 2s 2p 1s sp sp
Be : ↑ ↓ ↑↓ → ↑↓ ↑ ↑
141

1 orb . s +1 orb . p=2 orb . sp


b) Hybridation sp2
Une orbitale s fusionne avec une orbitale p pour former Ex : BH 3 ; ion central : B
deux orbitales hybrides sp.
L’hybridation a lieu dans l’ion central
B: 1s 2s 2p

↑↓ ↑↓ ↑

1s 2s 2p
↑↓ ↑ ↑ ↑
2
1 orb . s +2 orb . p=3 orb . s p

c) Hybridation sp3

Ex : CH 4 ; C :1 s 2 2 s2 2 p 2 ou sous forme de cases quantiques :


C: 1s 2s 2p
↑↓ ↑↓ ↑ ↑

Il n’y a que deux électrons susceptibles de conduire à


deux liaisons covalentes. C’est l’hybridation des orbitales qui
explique l’existence des quatre liaisons covalentes dans la
molécule du méthane CH 4 .
C: 1s 2s 2p
↑↓ ↑↓ ↑ ↑
142

3 3 3
1s 2s sp sp sp
↑↓ ↑ ↑ ↑ ↑
143

d) Hybridation sp3 d 3d 4s 4p 4d
↑↓ ↑↓ ↑ ↑ ↑
Ex : P Cl5 : dernière couche de P :3 s 2 3 p3
−¿¿
P: F donne un doublet à l’orbitale vide de Co2+¿ ¿.

3s 3p 3d Dans ce cas, l’hybridation se fait par perte d’électrons de


→ Co .
↑↓ ↑ ↑ ↑
Remarques

3s 3p 3d - Dans la molécule de PCl5 , P a 10 électrons sur le couche


↑ ↑ ↑ ↑ ↑ périphérique, dans la molécule de SF6 , S a 12 électrons
sur la couche périphérique, ce qui n’est pas conforme à
3 3
sp d=1 orb . s+3 orb . p+1 orb .d =5 orb . sp d la règle de l’OCTET, seule l’hybridation des orbitales
e) Hybridation : sp d 3 2
justifie ces anomalies.

Ex 1 : SF6 ; Dernière couche S: 3 s 2 3 p 4 - Les symboles de LEWIS ne permettent pas toujours de


donner la structure moléculaire.
S:
Ex : PCl3 :
3s 3p 3d
→ Mais pas : PCl5 (on doit recourir à l’hybridation)
↑↓ ↑↓ ↑ ↑
f) Hybridation sd 3
−¿¿ −¿ ¿
3s 3p 3d Ex : MnO 4 , CrO 4

↑ ↑↓ ↑ ↑ ↑

Ex 2. Ion complexe ¿ ¿ Mn
7 +¿¿
:

Co
2+¿ ¿
: 3p 4s 3d
144

↑↓ ↑↓ ↑↓
II.4. STRUCTURE SPATIALE GEOMETRIQUE DES
MOLECULES COVALENTES

Les liaisons par doublet électronique confèrent aux molécules


une structure spatiale linéaire triangulaire, pyramidale, …
selon le symbole de LEWIS ou le type d’hybridation.
145

Angulaire ou
coudée

SYMBOLE DE ORIENTATION FORME EXEMPLES


LEWIS DE DES ORBITALES SPATIALE DE
L’ATOME LA
CENTRAL MOLECULE
Linéaire
Linéaire

linéaire

N.B. Pour les hybridations, voici les formes spatiales


Triangulaire HYBRIDATION FORME EXEMPLES
plane ou
sp Linéaire Be Cl2, HBr , O 2, Cl 2, …
trigonale
(2 liaisons)
+¿¿
sp
3 Tétraédrique CH 4, Si H 4 , N H4 ,
(4 liaisons) S O4
2−¿¿
Tétraédrique
2
sp d Carrée ¿, ¿
4 liaisons

Pyramide à
3
sp d Bipyramidale à base P Cl5
base 5 liaisons triangulaire
triangulaire
146

 5 doublets => Forme bipyramide à base triangulaire.

Ex : PCl5

 6 doublets => Forme octaèdre. Ex : SF6

 7 doublets => Forme pyramide à base pentagonale.

Ex : IF 7

3 2 Octaédrique S F6 , ¿ , ¿ ¿ - Il faut écrire la structure de LEWIS de l’atome central et


sp d
6 liaisons
traiter les liaisons multiples comme des doublets

sd
3 Tétraédrique −¿ ¿
Mn O4 , CrO 2−¿¿ électroniques.
4
- Les doublets de la couche périphériques (charges
Remarques :
négatives) se disposent autour l’atome central de façon
1) Méthode de GILLESPSIE (chimiste canadien : 1924 - ) à s’éloigner le plus les uns des autres.

Pour déterminer la géométrie spatiale d’une molécule Exemples

covalente, on applique les règles suivantes :  H 2 O : H 2 O∨¿ => 4 D => A priori

- On compte le nombre de doublets (de liaison et libres) Tétraèdre


entourant l’atome central, puis on attribue à la
molécule la forme spatiale à priori ci-après : Forme coudée ou angulaire
 1 doublet => Forme linéaire. Ex : H 2

 2 doublets => Forme linéaire Ex : CaCl2

 3 doublets => Forme triangulaire Ex : AlCl3

 4 doublets => Forme tétraédrique. Ex : CH 4


147

La molécule d’eau ne peut pas avoir la forme linéaire car

les doublets doivent s’éloigner le plus les uns des autres.

Formes dérivées des formes principales


Avec la forme tétraédrique, l’angle d’écartement est
¿
109 , 5°> 90° Ex 1 : F 2 : ¿ F
¿
 NH 3 : ¿ N H 3 => 4 D (liaisons et doublets libres) => forme
On élimine les doublets libres => Forme finale : forme
tétraédrique
linéaire

Forme finale : pyramide Ex 2 : x F 2 : ¿

triangulaire (on élimine le => A priori : Forme byramide à base triangulaire => en
doublet libre) éliminant les doublets libres => forme finale : forme linéaire

 PCl5 :

Bipyramide à base

triangulaire
148

Forme papillon
Ex 3 : SF 4

Ex 4 : ClF 3 :

5 doublets

Forme : bipyramide triangulaire => en éliminant les doublets


=> A priori : forme bipyramide triangulaire => en éliminant les
libres => forme finale : forme papillon
doublets libres => forme finale : forme en T
149

Ex 5 : IF 5 Un composé covalent est dit polaire ou est un dipôle si et

seulement si :

=> 6 doublets - Toutes les liaisons covalentes sont polarisées

- Le centre de gravité ou le centre symétrie des charges

partielles positives ne coïncide pas avec celui des

charges partielles négatives.


=> A priori : forme octaédrique => en éliminant le doublet libre

=> forme finale : pyramide carrée. Ex 1 : H 2 O

Ex 6 : XeF 4

=> 6 doublets

Ex 2. C Cl 4

=> A priori : forme octaédrique => en éliminant les doublets

libres => finale : carrée

2) Polarisation des composés covalentes – molécules

polaire et apolaires II.5. AUTRES TYPES DE LIAISONS

II.5.1. Liaison par pont d’hydrogène ou liaison hydrogène


150

C’est une interaction ou attraction électrostatique entre

un atome d’hydrogène de charge positive appartenant à une

molécule fortement polaire et un autre atome de charge

négative d’une molécule voisine.

Ex 1 : NH 3 N.B.Cette liaison joue un rôle important dans les propriétés

physico-chimiques des liquides (volatilité, ébullition,

miscibilité, …)

Ex 2. H 2 O

Le pont H est une liaison faible intermoléculaire.

Elle peut être intramoléculaire.

Ex 3. Aldéhyde salicyclique
151

II.5.2. Liaison par force de VAN DER WAAL

Les forces de VAN DER WAALS sont les forces de

cohésion entre molécules (intermoléculaires) polaires.

Ces liaisons permettent d’expliquer l’existence de

certains composés à l’état liquide et solide.


COMPLEMENT : Interprétation des liaisons covalentes :
Recouvrement des orbitales.

La liaison covalente consiste en un recouvrement des


C’est une interaction entre dipôles. orbitales atomiques pour donner des orbitales moléculaires.

Ex : Butane, acétone, … Ex : H 2:

II.5.3. Liaison métallique

La liaison métallique est une attraction entre les cations

fixes d’un métal et ses électrons libres. HCl

C’est une liaison forte, ce qui explique d’ailleurs la

dureté, la malléabilité, la ductilité, la ténacité, la masse

volumique élevée et la conductibilité élevée des métaux.


152

b) Al2 ¿
2−¿¿ 3−¿¿
a) Na2 SO 4 c) CaCO3 d) S2 O3 e) PO 3
2−¿¿
f) S2 O3

4. Combien de covalences normales trouve-t-on dans :

a) H 2 SO4 b) HNO3 c) H 3 PO 4

5. Donner les types de liaisons dans :

a) P2 O 5 b) Cl 2 O7 c) H ClO2

Recouvrement latéral instable

EXERCICES

1. Quels types de liaisons trouve-t-on dans :


+¿¿
a) KCl b) F 2 c) HBr d) NH 4

2. Quelle est la forme géométrique de :

a) Iodure de Bore b) Trichlorure de phosphore

c) Tétrachlorure de carbone d) eau e) H 2 O

3. Donnez la formule structurale de :


153

CHIMIE NUCLEAIRE CHAP III. LA RADIOACTIVITE NATURELLE

III.1. DEFINITION ET DECOUVERTE


- RADIO ACTIVITE NATURELLE
La radioactivité est la propriété que possèdent les

- RADIOACTIVITE ARTIFICIELLE noyaux de certains éléments chimiques à se transformer en

d’autres noyaux avec émission d’un rayonnement

(corpusculaire et électromagnétique) et de l’énergie.

Lorsque cette transformation s’effectue spontanément,

elle est appelée radioactivité naturelle. Au cas où elle est

provoquée, elle porte le nom de radioactivité artificielle.

Ce phénomène fut découvert en 1896 par le physicien

français Henry BECQUEREL suite à l’impression d’une

plaque photographique par l’uranium.

Quelques années plus tard RUTHERFORD découvrit

que le radium était radioactif. Pierre et Marie CURIE

constatèrent aussi que le Thorium, le Polonium et le radium

étaient radioactifs.

III.2. PROPRIETES DES RAYONNEMENTS RADIOACTIFS


154

Le rayonnement radioactif est constitué de 3 types de - elles ont une énergie cinétique moins élevées que les

particules : particules α , particules β et les particules γ . particules α et leur vitesse est de l’ordre de 100.000 à

290.000 km/ s
a) Le rayonnement alpha (α )
- elles ont une masse plus faible que celles des particules
Il est constitué des particules α qui sont :
α.
- Chargées positivement
+¿¿ 0 0
N.B. Il existe aussi des particules β ou +1 β ou +1 e appelées
- Assez lourdes
positon ou positron. Leur vie est très courte.
- Très ionisantes mais très peu pénétrantes

-
4
Des noyaux d’Hélium : 2He ou 2He
4 ++ ¿ 4
¿ ou 2α c) Le rayonnement γ (Gamma)

- Ont une grande énergie cinétique et leur vitesse est de Il est constitué des particules γ qui sont des ondes

l’ordre de 14000 à 20000 km/ s électromagnétiques. Elles ne sont pas chargées et ont une

- Attirées par la cathode dans un champ électrique vitesse égale à celle de la lumière (300.000 km/ s ou 3.108 m/s ).

b) Le rayonnement bêta ( β ) C’est le rayonnement le plus pénétrant (10 cm d’épaisseur de

Plomb) et donc le plus dangereux pour l’homme.


Il est constitué des particules β dont les caractéristiques

sont :
0
Symbole : γ ou 0 γ

- elles sont chargées négativement et portent le nom de SYNTHESE


0 0
négation (électron négatif) : −1 β ou −1e

- elles sont assez pénétrantes


155

Le rayonnement γ n’est pas dévié par le champ électrique (⃗


E)
156

III.3. CAUSES DE LA RADIOACTIVITE NATURELLE Remarques : Ligne de stabilité bêta


La cause essentielle est le rapport entre le nombre de

protons et neutrons. Un excès important de neutrons par

rapport aux protons entraîne une instabilité du noyau.

D’une manière générale, un noyau est le siège d’une

radioactivité naturelle si on a :

A−Z
>1 , 5
Z

La plus grande stabilité d’un noyau correspond à:

A−Z
=1 ,5
Z
208
(Cas du Pb : 82Pb )
157

La courbe qui s’écarte de la médiane ( N=Z ) correspond A−Z 234−90 234


a) Th : = =1 ,6> 1, 5=¿ 90Th est radioactif
Z 90
aux noyaux stables. A−Z 23−11 23
b) Na : = =1 , 09<1 ,5=¿ 11 Na n’est pas
Z 11
On remarque donc que ceux-ci sont peu nombreux par
radioactif.
rapport à l’ensemble des noyaux possibles. Cette courbe est

appelée ligne de stabilité Bêta

La ligne de stabilité ne se poursuit au-delà du Bismuth-

207, puisqu’au-delà ce noyau on ne trouve aucun nucléide

stable. On se rend compte que tout noyau en dehors de cette

ligne de stabilité va tendre à devenir stable par soit une


−¿¿
transmutation β (nucléides qui possèdent un excès de

neutrons et situés au dessus de la bande), soit par une


+¿¿
transmutation β (nucléides qui possèdent un excès de

protons et situés au dessous de la bande). Au-delà de la ligne

de stabilité se trouvent les nucléides des émetteurs α ou

capables de fissionner.

Exemples
234 23
Déterminer l’élément qui est radioactif : a) 90 Th b) 11 Na

Solution
158

III.4. EQUATIONS DE RADIOACTIVITE NATURELLE


A 0 A
Z X → −1 β + Z +1Y

Les éléments radioactifs naturels émettent spontanément Ex :


214
82
0
Pb→ −1 β + 83Bi
214

des rayonnements. Cette émission fait que le noyau émetteur  Radioactivité β


+¿¿

ou noyau père se transforme en un nouveau noyau ou noyau A


Z X → +1 β+ Z−1Y
0 A

fils en ayant émis une particule.


30
30 0 30 +¿+ Si
30
Ex : 15 P+ +1 β → 14Si ou P → 15 β ¿ 14

La transformation ou la désintégration ou la radioactivité N.B. Ecriture du proton et du neutron


1 1
ou la transmutation se poursuit jusqu’à l’obtention d’un - Proton : 1 P ou 1 H

noyau stable. - Neutron : 0n


1

III.4.1. Radioactivité α Il n’existe pas d’électron dans le noyau, l’émission d’un


A 4 4 A−4
Z X − α( He )→
2 2 Z−2 Y électron ou d’un positron s’explique de la manière suivante :
A A −4 4
Ou X →z Z−2 Y + He
2
- Pour un électron : un neutron se transforme en un
Noyau Père Noyau Fils
A1 A2 A3 A4
proton et un électron
Principe : Z X 1+ Z X 2 → Z X 3 + Z X 4
1 2 3 4
0
n → P+ −1e ¿ ¿ ¿
A1 + A2 =A 3 + A 4 : Equilibre des masses

Z1 + Z 2=Z 3 + Z 4 : Equilibre des charges - Pour un positron : un proton du noyau se scinde en

Ex : 226 4 222 positron qui est expulsé et en un neutron qui demeure


88 Ra → 2 He + 86 Rn

1 0 1
III.4.2. Radioactivité β 1 P→ e + +1¿ 0n ¿

 Radioactivité β
−¿¿ III.4.3. Radioactivité γ
159

On l’appelle aussi désexcitation γ . Elle provient d’un L’URANIUM – 235


URANIUM – 238 238
U
206
Pb
92 82
changement énergétique d’un noyau excité qui retourne à
NEPTUNIUM – 237 237
Np
209
Pb
93 82
l’état énergétique stable. (Il y a modification des énergies de
Exemple : Famille de l’Uranium−238
liaison). 238 234 234 234 230 226 222 218
92 U−α 90 Th−β 91 Pa −β U −α
92 Th−α
90 88 Ra−α 86 Rn−α 84 Po
→ → → → → → →
C’est un phénomène secondaire qui accompagne souvent les
214 214 210 210 210 206
−α 82 Pb −α 84 Po−α 82 Pb−β 83 Bi−β 84 Po−α 82 Pb (stable)
émissions α et β . → → → → → →

A 0 A
Remarques : D’après les masses des nucléides qui
Z X → γ + 0¿ Z X ¿
interviennent dans une désintégration, les 4 séries radioactives
III.5. LES FAMILLES OU SERIES RADIOACTIVITES
NATURELLES sont désignées par :

Une famille radioactive est un ensemble d’éléments dérivant a) Série 4 n ou série du Thorium
les uns des autres par désintégrations successives d’un Elle est formée de nucléides dont les nombres de masse
élément radioactif instable aboutissant toujours à la formation
sont multiples de 4.
d’un élément à noyau stable.

Le nom d’une famille radioactive est celui de l’élément Ex :


possédant la plus longue durée de vie. Th−232 → Ra−228 → Ac−228 →Th−228 → Ra−224 → Rn−220 → …

Il existe 3 familles radioactives naturelles et une famille b) Série 4 n+1 ou série de Neptunium
radioactive artificielle (famille du neptunium). Elle est formée de nucléides dont le reste de la division de
NOM DE LA FAMILLE ISOTOPE GENERATEUR ISOTOPE FINAL
leurs nombres de masse par 4 vaut 1.
THORIUM – 232 232
Th
208
Pb
90 82
ACTINIUM ou de 235
U
207
Pb Ex : Pu−241 → Am−241 → Np−237→ Pa−223 → …
92 82
160

c) Série 4 n+2 ou série de l’uranium-238 III.6. EQUIVALENCE MASSE – ENERGIE


Elle est formée de nucléides dont le reste de la division par 4
Selon, EINSTEIN, l’énergie peut se transformer en masse
vaut 2.
et vice-versa selon la relation :
Ex : U −238→ Th−234 → Pa−234 →U −234 → Th−230 → …

d) Série 4 n+3 ou série de l’actinium 2


E=mc
Ex :
U −235→ Th−231→ Pa−231 → Ac−227 →Th−227 → Ra−223→ … E : Energie totale du corps [J ]

m : Masse du corps [kg] 1 uma=931 ,5 Mev ≅ 932 Mev

c : Vitesse de la lumière

dans le vide ; c=3.10 8 m/ s

D’autre part, la physique moderne a établi que la masse

d’un corps augmente quand sa vitesse croît selon la relation

de LORENTZ :

m0
m=


2
v
1−
2
c
m : masse du corps à la vitesse v

m0: masse du corps au repos


161

c : vitesse de la lumière 2 ∆E
Masse perdue : ∆ E=∆ mC =¿ ∆ m= 2
C
L’énergie d’une masse de 1 uma est donnée par E=mc2
40.604 .200
∆ m= (Négligeable)
m=1 uma=1 , 66.10
−27
kg ¿¿

8 Ex 3. Un corps au repos possède une masse de 4 k g. Calculer


c=2,99999. 10 m/s
sa masse s’il se déplace à la vitesse de 260.000 km/ s.
−19
1 ev=1 , 6.10 J
Solution
Ex 1. Calculer l’énergie totale contenue dans un corps de 3 kg .
m0 4
m= =


Solution v
2 √ 1−¿ ¿ ¿
1− 2
c
2
E=mc =3. ¿
III.7. DEFAUT DE MASSE
Ex 2. Calculer la masse perdue ou transformée en énergie lors Le défaut de masse dans une désintégration radioactive (en
de la combustion de 1 , 2kg de carbone selon la réaction : général dans un phénomène) est la différence de masse entre

C+ O2 → CO2 +97 kcal le noyau de départ et ceux formés.

Solution Le défaut de masse correspond à la quantité de matière qui

disparaît en se transformant en énergie.


12 g → 97 kcal

97.1200 Exemple
1 , 2kg=1200 g C → =9700 kcal=9700.4186=40.60 .4200 J =∆ E
12
Calculer le défaut de masse et l’énergie libérée lors de la

désintégration d’un atome de Thorium – 230.


162

230 226 4 −4 −7
90 Th→ 88 Ra+ 2 He ∆ m=0,00051 g=51.10 =51.10 kg

−7
(230,1047 ¿ (226,0957 ¿ (4,0039 ) ∆ E=51. 10 .¿

Solution Si c’est énergie alimente une lampe de 40 W => elle s’allumera


9
459. 10
Défaut de masse ∆ m: pendant t=
9
=11,475. 10 sec=364 ans
40
∆ m=230,1047− (226,0957 +4,0031 ) =0,0051 g (pour une mole)
N.B. 230 g ≃ une balle de ping pong.
0,0051 −27
Pour un atome ∆ m= 23
=8 , 47. 10 g Remarque : Energie de liaison ou de cohésion du noyau
6 ,02. 10
2 −30 La masse du noyau d’un atome est généralement inférieure à
∆ E=∆ mc =8 , 47. 10 .¿
la somme des masses de ses nucléons.
En électron-volt (eV ) : 1 eV =1 , 6. 10−19 J
Lors de la formation d’un noyau atomique, l’association des
−14
76 ,25. 10 5 6
On a : ∆ E= −19
=47 , 65.10 eV =4,765. 10 eV =4,765 Mev protons et de neutrons provoque une collision des particules
1 ,6. 10
entraînant une perte de masse appelée défaut de masse ∆ m.
Remarque : Le défaut de masse est à l’origine de l’énergie
C’est le défaut de masse (ou énergie de cohésion) qu’assure la
nucléaire.
stabilité d’un noyau atomique.
Exemple : Dans la désintégration radioactive d’une mole (
Exemple :
230,1047 g). Calculer l’énergie libérée.

Solution
163

Calculer l’énergie de cohésion du noyau d’hélium :


4
He E cohésion 27,945
2
Ede liaison par nucléon= = =7 ,0 Mev
A 4
sachant que la masse réelle du noyau d’Hélium vaut 4,002 uma

. Pour dissocier le noyau atomique et en séparer les protons et

les neutrons, il faut au préalable fournir Ecohesion ..


Données
III.8. LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
Masses :
La désintégration radioactive d’un élément s’effectue dans un
- Electron : 0,00055 uma ou 9,109. 10−31 kg
certain intervalle de temps et entraîne, par diminution
- Proton : 1,0073 uma ou 1,673. 10−27 kg
progressive de masse, la transformation de l’élément émetteur
- Neutron : 1,0086 uma ou 1,675. 10−24 kg
(élément père) en un autre élément émetteur ou pas (élément
Solution fils).

m p ¿ isolés = 2 ×1,0074=2,0148 uma


+¿
Soit la réaction A → B et N 0 le nombre initial (au temps t=0 )

mn isolés = 2 ×1,0086=2,0172uma des noyaux de A , le nombre actuel N (au temps t ) de noyaux

de A non désintégrés obéit à la loi de KASIMIR et FAJANS ci-


mtotale nucléons isolés =4,032 uma
après :
∆ m=4,032−4,002=0 ,03 uma
(1)
N.B. ∆ m=( Z . m p+ N . mn )−mnoyau
N 0 : Nombre initial des noyaux de A
Ecohesion =0 , 03.931 ,5 Mev=27,945 Mev
164

N : Nombre de noyaux de A présents (non désintégrés) au


A=λN
temps t

t : Temps [sec]
A I cps dps curie
λ : Constante radioactive [s ]
−1

e : Nombre népérien e ≃ 2,718 …


, ou [ ou ou ]
En introduisant les logarithmes décimaux, la relation (1)
cps : Coups par secondes
devient :
dps : Désintégrations par seconde
N 0 λt
log =
N 2,3 10
1 curie=3 ,7. 10 dps

λ N 0 λt A 0 λt I 0 λt
log = ou log = et log =
λN 2, 3 A 2, 3 I 2 ,3

Exemple : Quelles est l’activité radioactive d’une substance

après une heure de temps, sachant que sa constante


(2)
radioactive est λ=5 , 8.10−4 s−1 et que son activité initial de
Le nombre de noyaux N peut être remplacé par l’activité ( A )
100 coups par seconde .
ou l’intensité ( I )
Solution
165

−4
100 5 , 8. 10 .3600 N0 N0
t=1 h=3600 s log = t=T → N= =
A 2, 3 2 21

100 N0 N0
λ=5 , 8.10
−4
log =0 , 90 t=2 T → N = = 1
A 4 2
100 N0 N 0
A0 =100 cps => =8=¿ A=12 , 5 cps
A t=3 T → N= = 3
8 2
A 0 λt
log = ……..
A 2, 3

Le nombre de noyaux non désintégrés à un instant t est aussi ……..

donné par la relation : ……..

N0 N0
N= t t=nT → N = n
2
n
, Avec n= ou t=nT 2
T
t
n= =¿ nombre de périodes
T
m0 A0
 m= , A= III.9. PERIODE RADIOACTIVE OU DEMIE-VIE
n n
2 2
On appelle période radioactive d’un radio nuclide, le temps
En effet, A l’instant :
nécessaire pour que le nombre initial de noyaux soit réduit de
N0
t=0 → N =N 0 = 0
moitié par désintégration.
2
166

Les substances radioactives sont détectées par les appareils ci-

après :

1°) Le spinthariscope

2°) La plaque ou émulsion photographique

3°) La chambre à détente de WILSON

T =Période 4°) Le compteur GEIGER – MÜLLER

N0 N 0 λt 5°) L’électroscope
t=T =¿ N= , la relation log = devient :
2 N 2,3 6°) La chambre à bulles de GLASER

N0 λt λT 0,693 III.11. INFLUENCES DES FACTEURS PHYSICO –


log = ≤¿ log 2= =¿ T = 0,693
N 0 2, 3 2,3 λ ou λ=
T CHIMIQUES SUR LA RADIOACTIVITE
2

Exemple : Quelle est la période du phosphore – 30 sachant - La radioactivité est indépendante des combinaisons

que sa constante radioactive est 27 , 72.10−2 s−1. chimiques dans lesquelles l’élément est engagé.

- Les facteurs tels que la température, la pression, le


Solution
catalyseur, le potentiel n’ont aucune influence sur le
0,693 0,693
T= = =2 , 5 s phénomène de la radioactivité d’une substance
λ 27 ,72. 10
−2

radioactive.
III.10. METHODES DE DETECTION
III.12. EFFETS DES RAYONNEMENTS RADIOACTIFS
167

1°) Effets électriques : Ils ionisent les molécules et les

atomes rencontrés

2°) Effets lumineux : Ils rendent certaines substances

lumineuses.

Ex : ZnS, pierres précieuses, minerais, sels, …

3°) Effets chimiques

Ils provoquent des réactions chimiques.

Ex : Décomposition des sels d’argent, de l’eau, des substances

organiques, …
168

4°) Effet physiologique 0,693


T =20 min, λ=
20
Ils provoquent la destruction des tissus. I 0 λt 200 0,693.20
log = =¿ log =
I 2 ,3 I 20.2 , 3
EXERCICES
100 −10
¿> I =100 dps= 10
=27 , 03. 10 curie
1. Calculer la constante radioactive d’un élément dont la 3 , 7.10

période vaut 2 , 5 sec . 4. Combien de temps faudra-t-il pour que 99 % d’un

0,693 0,693 −1 radioélément de période égale à 7 , 5 ans puisse se


Rép : T = =¿ λ= =0,2772 s
λ 2 ,5
désintégrer ?
2. Calculer le nombre d’atomes de chlore radioactif se
Solution
trouvant dans un échantillon de NaCl dont l’activité est
Soit N 0 =100=¿ N =100−99=1
de 11330 désintégrations par minute, la période étant
0,693
T =7 , 5 ans ; λ=
de 8 jours. 7,5

Solution N 0 λt 100 0,693.t


log = =¿ log =
N 2,3 1 7 ,5.2 , 3
A 0,693
T =8 jrs=11520 min , A=λN=¿ N = λ= ¿>t=50 ans
λ T
3. Un radionuclide a une période de 20 min. Son intensité 5. L’explosion d’une bombe atomique ( Bombe A ) produit

radioactive vaut 200 dps . Que vaut-elle, en curie , 20 min 320 g de déchets de fission radioactive de 4 mois de

après ? période. Combien en restera-t-il au bout de 2 ans?

Solution Solution
t=2 ans=24 mois
169

0,693
T =4 mois → λ=
4
N 0 λt m0 λ t
log = → log =
N 2,3 m 2,3
320 0,693.24
log = =1,80782 ¿> m=4 ,98 g
m 2 ,3.4
170

6. La réaction :
238
U→
238
Am →
230
Pa représente une désintégration en 2
{
¿> 238=230+4 p+ 0 q
95=91+2 p−q
92 95 91
7. Combien de particules α et β sont émises lors de la
étapes de l’uranium – 238. Déterminez le nombre de
transformation de l’Uranium – 238 en Plomb – 206 ?
particules émises à chaque étape.
Solution
Solution
238 206 4 0
ère
92 U→ 82 Pb+ x 2 α + y −1 β
1 méthode

1°)
238
92 U→
238
95 Am + Z X
A
{
238=206 +4 x +0 y <¿> 32=4 x
92=82+2 x − y 10=2 x − y {
{238=238+
92=15+ Z
1=¿ A=0 =¿ 3
Z=−3
0
−1 l ¿> x =8 , y=6

¿> 8 particules α et 6 particules β


¿>3 particules β
238 230 A
2°) 95 Am → 91 Pa+ Z X

{238=230+
95=91+ Z
A =¿ A=8 =¿ X =¿ 2 He
Z =4
8
4
4
2

¿>2 particules α

2ème méthode
238 238 4 0
1°) 92 U→ 95 Am + x 2α + y −1 β

{
¿> 238=238+4 x+ 0 y
92=95+2 x− y
238 230 4 0
2°) 95 Am → 91 Pa + p 2 α +q −1β
171

CHAPITRE IV. RADIOACTIVITE ARTIFICIELLE


A1 A2 A3 A4
Ex : X 1 + Z ¿ Z X 2 → X 3+ Z ¿ Z X 4 ¿ ¿
1 2 3 4

IV.1. DEFINITION

La radioactivité artificielle est une transmutation


{ A 1 + A 2= A 3+ A 4
Z 1+ Z 2=Z 3+ Z 4

provoquée en bombardant un noyau non radioactif par des Remarque : La radioactivité artificielle se réalise dans des

particules projectiles (protons, neutrons, deutérons, photons, appareils appelés Accélérateurs de particules permettent de

électrons) communiquer aux projectiles une énergie cinétique élevée.

Les réactions nucléaires conduisent parfois à l’obtention Exemple des réactions nucléaires

de noyaux n’existant pas dans la nature (ou n’existant qu’à 1)


14
7
4
N + 2He → 8O+ 1 H
17 1

l’état de traces). Ils sont instables, se désintègrent à la façon Projectile (Hélion) Libération du proton
9 4 12 1
2) Be + 2 He → 6C+ 0n
des radioisotopes naturels. 4

Libération du neutron

Exemples : Les transuraniens ( Z> 92) sont des radioisotopes 3)


19 1 16
F+ 1 H → 8O+ 2He
4
9

artificiels. Bombardement par un proton Emission d’Helion


9 1 8 2
238 ¿ 239 ¿ 4) 4 Be+ 1 H → 4Be + 1 H
Ex : 93 Np , 94 Pu , … (¿ = radioactif)
Emission du deuteron

IV.2. REACTIONS NUCLEAIRES 5)


27 1
Al + 1 H → 14 Si
18
13

Capture du proton
Une réaction nucléaire doit respecter l’équilibre de
27 26 1
6) 13 Al + γ → 13 Al + 0n
masses et des charges.
Photon
172

général le neutron accompagnée de la libération d’un à trois


6 1 3 4
7) 3 Li+ 0n → 1 H + 2 He

neutrons et d’une quantité considérable d’énergie.


N.B. Ecriture abrégée d’une équation nucléaire

10 4 13 1 10 13 Le noyau qui subit la cassure est le noyau FISSILE. La fission


Ex : 5B+ 2 He → 7 N + 0n  5B (α , n) 7 N
nucléaire emploie des neutrons dits LENTS.
Projectile Partie expulsée ou émise

8) Complétez la réaction ci-après : IV.3.2. Equation de la fission


16 2 4
8 O+ 1 H → 2 He+ … Exemple de l’Uranium – 235.
Solution
16 2 4 A
8 O+ 1 H → 2 He+ Z X
Lorsqu’un neutron lent est capté par un noyau
{
¿> 16+2=4 + A=¿ A=14
8+1=2+ Z=¿ Z=7 d’Uranium – 235, il se forme l’Uranium – 236 instable. Le
A A 14
¿> Z X = Z X = 7 N noyau de ce dernier se déforme, puis se scinde en 2 fragments
16 2 4 14
D’où 8O + 1 H → 2 He+ 7 N et quelques neutrons (1 à 3).

IV.3. LA FISSION NUCLEAIRE

IV.3.1. Définition •⃗ +¿ → → +E

La fission nucléaire est la scission ou la cassure 1


0 n
235
92 U
236
92 U
(fragmentation) d’un noyau lourd ( A>200 ) en deux ou
E : Energie Noyaux de masse moyenne
plusieurs noyaux plus légers sous l’impact d’un projectile (en
La réaction s’écrit :
173

235
92
1 236 A1
1
A2
2
1
U + 0n → 92U → Z X 1 + Z X 2+ k 0 n+ E d’Uranium – 235 voisins de sorte que, une fois amorcée, la

réaction se propage d’elle-même à toute la masse traitée.


Avec :
Quelques définitions
{ A 1 + A 2 +k =236
Z 1+ Z 2=92
a) Facteur de multiplication : k

La valeur moyenne de k est de 2 , 5 neutrons par atome C’est le nombre moyen de neutrons libérés par la
d’uranium – 235 désintégré. Elle est de 3 pour le plutonium. réaction :

L’énergie libérée ( E ) par la fission d’un noyau d’ - Si k < 1 : la réaction de fission (en chaîne) se ralentit et
Uranium – 235 est de ± 200 MeV . peut s’éteindre

Pour une mole (235 g), E=200.6 , 02.10 23 MeV - Si k =1 : la réaction s’autoentretient. L’énergie libérée

9 est constante dans le temps. Dans un réacteur nucléaire,


E=19,264.10 J
le facteur de multiplication doit toujours être voisin de
C’est l’énergie que peut libérer 705 tonnes de charbon et
1.
elle peut permettre à une lampe de 100 W de s’allumer
- Si k > 1: la réaction s’autoentretient aussi, mais l’énergie
pendant 1300 ans !
libérée croît rapidement et la réaction peut devenir
IV.3.3. Réaction en chaîne explosive donc dangereuse.

Une réaction de fission est en chaîne lorsque les neutrons b) Masse critique

libérés sont capables de provoquer l’explosion d’atomes


174

C’est la masse minimale de matière fissile nécessaire Exemples


pour déclencher une réaction en chaîne. Elle est de 15 kg pour
2 2 3 1
1 D+ 1 D→ 1T + 1H + 4 MeV
l’uranium et 5 kg pour le plutonium.
2 2 3
1 D+ 1 D → 2 He+3 , 3 MeV
IV.3.4. LA BOMBE A ou BOMBE ATOMIQUE
2 3 4 1
1 D+ 1T → 2 He+ 0n+17 ,54 MeV
Son principe essentiel est la fission non contrôlée. La

matière fissile est l’Uranium – 235. N.B.

IV.5. LA FUSION NUCLEAIRE - L’énergie libérée par la fusion nucléaire est beaucoup

plus grande que celle de la fission.


IV.5.1. Définition
- L’énergie des étoiles, dont le soleil, est due à des cycles
La fusion nucléaire ou réaction thermonucléaire est la
de réaction nucléaire.
réunion de deux noyaux légers ( A< 40) en un seul plus lourd
- Les réactions de fusion peuvent être amorcées à partir
et plus stable.
des températures élevées obtenues par les fissions.

IV.5.2. LA BOMBE H ou BOMBE A HYDROGENE ou

SUPERBOMBE

C’est une application de la libération de l’énergie par la

réaction de fusion nucléaire. La bombe H est une bombe

thermonucléaire, amorcée par une bombe A qui produit la


175

température d’inflammation (107 ° K ) nécessaire pour IV.6. ACCELERATEURS DE PARTICULES


provoquer les réactions de fusion.
Ce sont des appareils complexes permettant d’accélérer,

de diriger et d’intensifier les flux des particules projectiles afin

de parvenir à provoquer certaines réactions ou donner

naissance à des noyaux radioactifs.

Voici quelques types d’accélérateurs :

1) Accélérateur linéaires (utilise le champ électrique)

2) Le cyclotron (accélérateur circulaire, utilise le champ

magnétique)

3) Le synchrocyclotron ou le cyclotron isochrone

(accélérateur circulaire, utilise le champ magnétique et

tient compte de la variation relativiste de la masse de la

particule).

4) Le bêtatron (accélérateur relativiste à électron, utilise le

champ magnétique)

5) Le synchrotron (accélérateur relativiste, combinaison

de l’accélérateur linéaire et du cyclotron)


176

N.B. Il existe plusieurs types de synchrotons : le phasotron, le Elle est constituée de matériaux de construction

synchrocyclotron, le synchrophasotron. suivants : terre, eau, béton armé, plomb, fer. La paroi interne

de l’enveloppe est en acier. Le rôle de l’enveloppe est de


IV.7. LE REACTEUR NUCLEAIRE OU LA PILE
protéger le personnel contre les neutrons et les radiations.
ATOMIQUE
C’est un bouclier biologique.
Un réacteur nucléaire est une installation complexe dont

la réaction de base est la fission nucléaire ayant pour but :

- La production de chaleur à convertir en énergie

électrique

- La production de neutrons pour la fabrication des

radioisotopes

- La production des matières fissiles (qui peuvent subir

une fission) à partir des substances fertiles (qui

renferment les matières fissiles.

Description

Un réacteur nucléaire comprend :

1) Une enveloppe protectrice


177

2) Le réflecteur (R) Le réfrigérant est aussi appelé fluide de refroidissement

ou véhicule thermique ou substance caloporteuse.


Il est constitué d’une épaisse couche de graphite mélangé

au Béryllium. Son rôle est de renvoyer vers le cœur du 6) Le modérateur

réacteur les neutrons qui s’échappent. C’est le graphite qui est utilisé comme modérateur. Il

3) Le combustible ralenti la vitesse de neutrons rapides. Il peut être substitué par

l’eau ordinaire ou l’eau lourde.


C’est l’uranium naturel enrichi, le plutonium et le

thorium qui sont utilisés comme combustible du réacteur. N.B. L’eau est dotée de 2 pouvoirs : modérateur et réfrigérant.

4) Les barres de contrôle ou de commande

Ce sont des absorbeurs de neutrons. Elles règlent le

nombre de neutrons qui doivent entretenir la réaction en

chaîne. Elles sont faites en cadmium, hafnium ou bore, le plus

souvent on utilise un alliage d’aluminium ou de l’acier

inoxydable.

5) Le réfrigérant
IV.8. APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE
Il peut être gazeux : hélium, l’air, le CO 2; il peut être
La radioactivité trouve de nombreuses applications
liquide : eau ordinaire, eau lourde ( D2 O), le sodium.
pratiques.
178

On peut citer : d’origine radioactive, on peut calculer depuis

combien de temps la roche est formée.


1) Les éléments traceurs en chimie
- De même, on date les matières organiques
Ex : Pour déterminer la solubilité de AgCl! on irradie un
anciennes (bois, fibres textiles, …) à l’aide du
échantillon de AgCl dans un réacteur nucléaire pour obtenir
carbone −14 radioactif qui est formé dans la
l’argent radioactif ou marqué. On dissout l’échantillon dans
haute atmosphère :
l’eau, puis on filtre et on sèche. On mesure la radioactivité du
14 1 14 ¿ 1
7 N + 0n → 6C + 1H
résidu ; la différence de l’activité avant et après permet de

calculer la quantité de AgCl. Le carbone −14 se désintègre selon la réaction :

14 ¿ 14
2) Les centrales nucléaires 6 C → 7N + β

Pour la production de l’énergie électrique. La période radioactive du C−14 est 5700 ans. Tant que

l’arbre vit, il absorbe une proportion constante de C−14 mêlé


3) Détermination de l’âge des roches et des matières
au C−12 ne se renouvelle plus ; il se désintègre
organiques – Datation par le carbone – 14
progressivement. En supposant que les êtres vivants
(archéologie)
actuellement absorbant la même proportion de C−14
- Dans de nombreuses sédimentaires, on trouve
qu’autrefois, on peut déterminer depuis combien de temps
du Thorium ou de l’uranium mêlé a du plomb.
l’arbre est mort.
En supposant que tout le plomb présent est
Exemples
179

1. Quel est l’âge d’un morceau de bois dont l’activité autre atome et que tous les isotopes de l’uranium

actuelle est de 7 , 5 dps sachant que sa radioactivité dans peuvent être négligés. La date de formation du minerai

l’air était de 37 , 5 dps (T c−14 =5720 ans ¿? dans la croître terrestre : (T =4 , 5.109 ans )

R/ 9533 ans 1) 5 , 9. 109 ans 2) 6 , 8. 108 ans 3) 1 , 4. 108 ans

2. Les fouilles archéologiques ont fourni un morceau de 4) 2 , 3.10 9 ans 5) 3 , 1.10 9 ans

bois émetteur des rayons bêta dans la proportion de 4) APPLICATIONS DU COLBAT −60
30% par rapport à l’échantillon de carbone issu d’un
Le colbat −60 (de période 5,3 ans) est un isotope
bois vivant ou récent. Connaissant la période
radioactif de choix pour de nombreuses applications
radioactive du C−14 qui est égale à 5700 ans, calculez
bénéfiques. Le Co−60 est artificiel, on l’obtient par irradiation
l’âge approximatif de l’objet trouvé (T C−14=5700 ans ).
du Co−59 naturel par des neutrons dans un réacteur
30 A
A= A 0 , A= n0 , t=nT nucléaire.
100 2
R/ t=9880 ans 59
27
1 60 ¿
Co+ 0n → 27Co + γ
3. Un échantillon d’un minerai contenant de l’uranium-
On l’utilise :
238, contient 0 , 60 g de plomb par gramme d’uranium
- dans le traitement du cancer
d’après les résultats d’analyse. En supposant que tout
- dans l’irradiation des aliments (pour améliorer
le plomb-206 provient de la désintégration d’uranium,
la conservation en détruisant les microbes et
et que l’on peut négliger la formation géologique d’un
parasites)
180

- stérilisation des emballages, des boîtes de - Propulsion des engins grâce à l’énergie nucléaire

conserve, de certains produits cosmétiques et  Géologie

pharmaceutiques. - Datation des roches

Autres applications :

 Industrie

Ex : Transport des carburants différents dans une même pipe

line

 Médecine

- Traitement de cancers

- Localisation de certaines maladies

Ex : le Radiophosphore est fixé par les tumeurs du cerveau,

le radiosodium détecte un défaut de circulation sanguine.

 Agriculture

- Amélioration de la quantité des plantes en

provoquant la mutation génétique des graines

 Biologie

- Cfr. Ex : ci-haut, étude des métabolismes

 Recherches spatiales et sous-marines

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