MHMH542 (Complet)
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MHMH542 (Complet)
MSPH
Semestre 5
MHMH542
Maintenance des
installations hydrauliques
Ing. Ahmed Benane G.
Plan du CM
1. Définition de la maintenance
2. Objectifs de la maintenance
Défaillance :
“ Altération ou cessation
de l'aptitude d’un bien à
accomplir la fonction
requise’’
Chapitre 1 Introduction à la maintenance (Rappel)
1. Généralités
Les circuits hydrauliques modernes deviennent de plus en plus complexes d’année en
année. Ceci impose un effort plus important pour le maintien de la propreté des
installations. Ce qui apportera une meilleure fiabilité des équipements et par
conséquent une réduction dans le coût de la maintenance et une diminution des
immobilisations des installations.
La maintenance d’un circuit hydraulique bien réalisée demande peu de temps en
comparaison au nombre d’heures de fonctionnement qu’il est susceptible d’assurer.
Un programme de maintenance devra être établi, et faire l’objet d’une fiche soit par
circuit, soit par appareil. Sur celle-ci seront notées les actions préventives déjà prises,
et au cours de la surveillance, les anomalies en vue de décider de nouveaux travaux
de maintenance.
Chapitre 2 Maintenance préventive d'une installation hydraulique
Noter la température d’huile : une variation importante peut avoir sa source dans
l’encrassement du faisceau tubulaire de l’échangeur ou bien du filtre à eau monté
sur la ligne d’alimentation de l’échangeur ou bien encore d’un défaut
d’alimentation du réseau ou d’un défaut de fonctionnement de la soupape
thermostatique.
Vérifier l’alimentation des électro-distributeurs.
Relever les pressions de fonctionnement et corriger tout tarage qui aurait pu être
déréglé.
Chapitre 2 Maintenance préventive d'une installation hydraulique
Nettoyage des filtres montés à l’aspiration des pompes. Pour les filtres montés sur la
ligne de retour, les cartouches sont remplacés après un certain nombre d’heures
de fonctionnement, en accord avec les indications portées sur la fiche de
maintenance du constructeur et suivant l’atmosphère dans laquelle travaille
l’installation.
Réparer les fuites dont la liste a été dressée au cours des jours précédents pendant
la période de fonctionnement. Ne pas tenter de réparer une fuite par un serrage
exagéré des éléments de raccordement. Il est préférable de changer les éléments
défectueux (joints, bagues mal serties, bride, etc.).
S’assurer du serrage des éléments de fixation des groupes moteur-pompe, des
supports de soupapes, des tuyauteries...
Chapitre 2 Maintenance préventive d'une installation hydraulique
Sur
Sur les
les installations
installations comportant
comportant des
des accouplements
accouplements du
du type
type àà chaîne
chaîne sous
sous carter,
carter,
vérifier
vérifier s’il
s’il n’y
n’y aa pas
pas d’usure
d’usure anormale
anormale sur
sur les
les chaînes
chaînes et
et dentures
dentures (défaut
(défaut
d’alignement).
d’alignement).
Chapitre 2 Maintenance préventive d'une installation hydraulique
1. Généralités
Un circuit hydraulique, aussi bien conçu soit-il, peut être fortement endommagé dès la
mise en marche si certaines précautions n’ont pas été prises à temps. D’ailleurs, tous
ceux qui participent au montage et au raccordement d’une installation hydraulique
se réjouissent d’en arriver au remplissage du réservoir et au démarrage du circuit. Il est
donc indispensable qu’un certain nombre de vérifications soient effectuées par un
technicien compétent avant que le moteur d’entraînement de la pompe ne soit mis
en marche.
Chapitre 3 Mise en service d’une installation
Avant le démarrage de la pompe, vérifier que tout robinet installé sur les tuyauteries d’aspiration et de
refoulement de celle-ci est bien ouvert. Le système d’entraînement de la pompe est démarré puis arrêté avant
d’avoir atteint sa vitesse de rotation normale. Cette opération est répétée plusieurs fois jusqu’à ce que le
refoulement de la pompe devienne correct.
Pour supprimer les bruits de cavitation, au premier amorçage de la pompe, il est nécessaire de purger le circuit. En
ce qui concerne la pompe, la purge s’effectue sur la tuyauterie de refoulement.
f- Mise en pression
Au démarrage, il est préférable que la pompe ne soit pas appelée à fournir une forte pression avant que la
lubrification interne ne soit totalement effectuée. Pour ce faire, les soupapes installées dans le circuit doivent être
détarées (exception faite pour les valves de sécurité, pour systèmes avec accumulateurs, agréées officiellement
et plombées).
Lorsqu’on se sera assuré que la pompe fonctionne convenablement, que la purge du circuit est terminée, et que
toutes les canalisations sont totalement remplies de fluide hydraulique, on pourra procéder aux réglages des
pressions.
En réglant, il faut augmenter progressivement la pression jusqu’à ce que l’installation fonctionne correctement (se
référer aux valeurs conseillées par le constructeur).
Le réglage devrait être protégé contre toute éventualité de déréglage.
Chapitre 3 Mise en service d’une installation
Lorsque le circuit a fonctionné quelques temps, il faut vérifier l’étanchéité générale de celui-ci.
Des joints peuvent avoir été détériorés lors du montage et provoquer des fuites nuisibles au
fonctionnement ainsi qu’à la sécurité de l’installation.
h- Contrôle de température
Après un instant de fonctionnement à la vitesse prescrite et à la pression normale, s’assurer que les
paliers, les boîtiers et le fluide n’ont pas dépassé la température de service normale.
Chapitre 3 Mise en service d’une installation
Oxydation;
Dégradation de l’huile
Chapitre 4 Consignes à respecter lors d’une intervention sur un circuit hydraulique
Introduction
Principes de base
Un bon programme de recherche et de contrôle est basé sur sept principes fondamentaux :
1. Connaître le système.
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine.
4. Examiner la machine.
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion.
7. Vérifier cette conclusion.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
Il faut évidemment un personnel qualifié, ce personnel doit être formé
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. dans un établissement qualifié.
4. Examiner la machine.
La connaissance du système est la connaissance :
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion. De son fonctionnement.
7. Vérifier cette conclusion.
Des paramètres de bon fonctionnement : vitesse, couple, pression,
débit, température. Exiger du système au-delà de ses limites
augmente la probabilité des pannes.
De l’emplacement de chaque élément du circuit dans la machine.
De l’emplacement des points de mesure.
Des différentes pannes survenues dernièrement et les actions
relatives de maintenances exécutées.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
Un bon enquêteur doit se faire raconter toute l’histoire par un témoin :
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. l’opérateur de la machine.
4. Examiner la machine.
Il peut vous dire comment fonctionnait la machine au moment de la
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion. panne et ce qui paraissait inhabituel.
7. Vérifier cette conclusion.
Il faut essayer de déterminer si des clapets n’ont pas été bricolés ou s’il
y avait une utilisation abusive.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
La mise en marche de la machine (par le maintenancier ou par
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. l’opérateur) permet de voir ce dont elle est capable et de vérifier :
4. Examiner la machine.
Si les indications des jauges sont normales.
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion. Comment fonctionne la machine : fonctionnement lent, irrégulier ou
7. Vérifier cette conclusion.
nul.
L’état des commandes : fermes ou molles, est-ce qu’elles paraissent
coincer ?
Y a-t-il des dégagements de fumées, des bruits ou odeurs bizarres ?
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système. Une fois l’essai de la machine est terminé, faire un contrôle. Se servir
2. Interroger le conducteur. des sens (vue, ouïe, odorat, toucher) pour rechercher les signes de la
3. Faire marcher la machine. panne:
4. Examiner la machine. Vérifier l’huile du réservoir : niveau, état (mousseuse, laiteuse, trop
5. Etablir la liste des causes possibles. fluide ou trop épaisse, propre, sent-elle le brûlé ?).
6. En tirer une conclusion. Vérifier si les filtres ne sont pas colmatés.
7. Vérifier cette conclusion. Vérifier le réservoir et les tuyauteries : sont-ils chauds ? Sont-ils
recouverts de saleté et de boue ? Les conduites sont-elles obstruées
ou pincées ?.
Vérifier si les raccords ne fuient pas, s’il n y a pas de pénétration d’air
par des raccords desserrés.
Vérifier si le refroidisseur d’huile n’est pas encombré de déchets et
de boue.
Vérifier si les soudures ne sont pas fissurées, s’il n’y a pas de criques, si
les boulons d’assemblage ne sont pas desserrés ou si les tringleries ne
sont pas détériorées.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
Quels sont les signes de mauvais fonctionnements notés durant
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. l’inspection de la machine ?
4. Examiner la machine.
Quelles en sont les causes les plus probables ?
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion. Y a-t-il d’autres possibilités ?
7. Vérifier cette conclusion.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
Analyser la liste des causes et déterminer celles qui sont les plus faciles
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. à vérifier, puis axer la décision sur la ou les causes principales.
4. Examiner la machine.
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion.
7. Vérifier cette conclusion.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Principes de base
1. Connaître le système.
Avant de commencer à agir, vérifier si les conclusions sont correctes.
2. Interroger le conducteur.
3. Faire marcher la machine. Analyser les informations reçues : certains points de la liste peuvent être
4. Examiner la machine.
directement vérifiés :
5. Etablir la liste des causes possibles.
6. En tirer une conclusion. Les fonctions hydrauliques sont-elles toutes mauvaises ? La panne
7. Vérifier cette conclusion.
provient vraisemblablement du mauvais fonctionnement de l’un des
éléments communs du système (pompe, filtre...).
N’y a-t-il qu’un seul circuit de mauvais ? On peut alors éliminer les
éléments communs du système et se concentrer sur les pièces de ce
seul circuit.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
En cas d’arrêt d’une installation, on assiste à d’autant de démarches pour traiter la défaillance
que de modes de raisonnement par dépanneur.
Certains ont une démarche de réflexion de leur expérience, d’autres agissent d’après leur niveau
de connaissance. L’absence d’une méthode appliquée ne permet pas d’aboutir directement au résultat
recherché.
On reproche souvent au dépanneur de se lancer trop vite sans réfléchir, mais il fait ce qu’il peut.
D’autre part, un dépannage est toujours urgent, c’est ce qui explique que nous avons tendance à
aller trop vite. Quand il s’agit de résoudre une panne, nous faisons une hypothèse quant à la cause et nous
agissons en conséquence : si cela marche, nous sommes gagnants, sinon, nous faisons une autre hypothèse et
nous agissons sur elle et ainsi de suite jusqu’à ce que nous ayons la chance de tomber sur la cause. C’est là
notre manière naturelle de traiter un problème. Outre cette urgence, on peut citer à titre non exhaustif hors du
dépannage les difficultés suivantes :
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Le dépanneur doit brasser et inférer une masse considérable d’informations fluctuantes, souvent mal
structurées et bien souvent qualitatives.
Les renseignements utiles pour la prise de décision sont souvent mal ou non organisés.
L’intuition tient souvent lieu de méthode.
Nécessité pour le dépanneur d’avoir de la puissance de réflexion.
Quand on va du symptôme de panne à sa cause, on raisonne à l’envers, ce qui fait qu’on ne va pas trouver
la cause de panne mais seulement sa cause probable. La réflexion du dépanneur ne lui permet que
d’augmenter la probabilité de l’une des nombreuses causes possibles de la panne.
L’intuition ne suffit plus et l’absence d’une démarche systématique se fait sentir devant les systèmes
nouveaux et complexes.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Devant ces difficultés, le dépanneur doit posséder certaines qualités parmi lesquelles :
Esprit précis et méthodique.
Conscience professionnelle élevée.
Une bonne base polyvalente de connaissances.
La connaissance de la machine (fonctionnelle, opérationnelle, historique).
La connaissance de l’environnement.
Rester calme en situation de stress.
Intuition développée : l’essence de l’intuition est de savoir utiliser les particularités et les changements, elle
peut être améliorée par l’entraînement.
Capacité de relier des événements les uns aux autres, c’est à dire qu’il doit avoir atteint le niveau de la
pensée formelle.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Parmi les qualités requises chez le dépanneur est de garder le calme en situation de stress.
Comme cette qualité est relativement rare, le dépanneur s’en sort en Développement des réflexes qui vont
louer automatiquement en situation de stress. Il pratique ce qu’on appelle le dépannage naturel ou encore
dépannage en dents de scie.
De plus, et au fur et à mesure qu’il dépanne, le dépanneur prend l’habitude d’associer les causes aux
symptômes.
Il garde en mémoire ces associations, ce qui lui permet souvent de dépanner rapidement et, ce qui est
important, sans avoir besoin de réfléchir.
L’inconvénient évidemment, est que l’efficacité tombe à zéro si la panne est nouvelle ou si la machine
réparée prend l’allure caractéristique de la dent de scie, une suite d’hypothèses et d’actions souvent
contradictoires et illogiques.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
En moyenne, pour 80% des pannes, la cause est facile à trouver, elle est une évidence ou bien la panne
actuelle est la répétition exacte d’une panne précédente. Seulement, il a été établi, qu’en général ces 80%,
faciles à résoudre ne représentent que 20% des AI (arrêts imprévus): ce sont les 20% des cas difficiles qui
représentent les 4/5 de l’AI.
Pour résoudre les 80% faciles, il est suffisant d’avoir de l’expérience en dépannage, de connaître l’histoire des
pannes de la machine, souvent présentée sous forme de check-list par le constructeur de la machine.
En général la réputation des bons dépanneurs est faite sur ces 80% des pannes, mais il faut d’autres qualités
que la simple mémoire et l’intuition d’un bon professionnel (c’est à dire l’aptitude à percevoir quasi
instantanément les symptômes significatifs et les relier à une vieille expérience du matériel) pour pouvoir
résoudre les 20% des pannes qui représentent 80% des coûts.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
Selon la norme AFNOR NF X 60-010, “le diagnostic est l’identification de la cause probable de la (ou les)
défaillance (s) à l’aide d’un raisonnement logique fondé sur un ensemble d’informations provenant d’une
inspection, d’un contrôle ou d’un test”.
Le principe du diagnostic consiste à recueillir, à un instant donné, un certain nombre d’informations qui sont
liées à l’état de la machine. Deux méthodes principales sont utilisées.
Elles portent sur la performance (débit, pression, puissance, rendement...) ou sur le comportement sous l’effet
de sollicitations internes (échauffement, vibration, contamination du fluide...).
Elles sont ensuite comparées aux informations de référence, relatives à la machine réputée en bon état. Ces
dernières sont tirées soit de normes, soit de résultats d’essais réalisés lors de la mise en service.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
La deuxième phase (recherche de la cause) peut elle-même être scindée à son tour en trois phases
principales :
a)L’identification d’une défaillance : la première tâche d’un diagnostic est de définir le problème
• En précisant l’équipement ou le procédé concerné.
• En indiquant à quel stade du fonctionnement la défaillance est intervenue.
Cette détermination fournit une image précise de la zone affectée et de l’étendue de la défaillance. Elle
indiquera donc où il convient de porter plus particulièrement son attention.
b) Interprétation du système :
Elle consiste à discuter chacune des causes possibles. L’opérateur dispose à cet effet de ses propres sens et
des instruments de mesure et moyens mis à sa disposition. Il pourra ainsi, en assemblant le tout, réduire, puis
focaliser la zone sensible.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
c) Investigation détaillée :
De plus en comparant ces configurations sans défauts avec celles qui sont défectueuses; il met en évidence
des particularités de la panne qui sont souvent des causes de panne.
Chercher les changements, c’est à dire tout ce qui s’est produit d’un peu remarquable avant la panne : là
encore, les changements peuvent être la cause cherchée.
Chapitre 5 Maintenance corrective des installations hydrauliques: diagnostique et contrôle
La dernière phase (remise en état) exige principalement des compétences techniques. Toutefois, la mission
du dépanneur rationnel ne se limite pas uniquement à la remise en état, en effet une bonne gestion de la
panne peut nous en dire beaucoup sur celle-ci et nous permettre surtout de réaliser le dépannage préventif.
Celui-ci comprend trois étapes :
Trouver la cause première de la panne et la corriger et s’en servir pour améliorer la maintenance
préventive.
Chercher toutes les conséquences de la panne dans la machine : une panne signifie que cette machine
a marché anormalement pendant des heures ou pendant quelques secondes. Elle a donc pu subir des
dommages cachés, actuels ou simplement potentiels. Ces dommages sont autant des causes possibles
de nouvelles pannes souvent plus graves que la première.
Vérifier les machines semblables à celle qui est en panne : toute leçon découlant d’une panne peut
profiter à d’autres machines.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
Analyse causale
1- Méthode cause-effet
Cette analyse a été mise au point par le Japonais KAORU ISHIKAWA dans la démarche cercle de qualité. La
démarche fait appel à un travail collectif de créativité. On ne s’intéresse généralement pas ici au concours
de circonstances (voir plus loin Arbre des Causes) mais aux causes possibles et plus particulièrement à celles
les plus probables : c’est la fonction logique qui va nous guider et non le ET. On procède en cinq étapes :
1. Recherche de toutes les causes possibles.
2. Regroupement des causes par famille.
3. Recherche de la ou des causes les plus probables.
4. Vérification par des contrôles ou des tests.
5. Action sur la ou les causes.
Cette recherche arborescente est présentée sous forme d'un diagramme en arêtes de poisson d'où le nom
qui est quelques fois donné à la méthode. Ce diagramme est très utile pour l'analyse méthodique exhaustive
ou quasi exhaustive des causes de défaillance. Il permet de concevoir des tests par famille de causes.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
Analyse causale
2- Arbre de causes
Cette méthode a été essentiellement mise au point par l'institut national de recherche et de sécurité (INRS)
pour l'analyse et la prévention des accidents.
Elle convient particulièrement bien à l'analyse des événements résultant de la conjonction de causes
différentes. Cet événement : panne, cause, accident, résultat d'un concours de circonstance, pour qu'il se
produise, il a fallu la réalisation simultanée de... et de... et de... etc.
La particularité de ce concours de circonstances est que si l'on supprime une des circonstances, la condition
n'est pas satisfaite. Dans ce cas l'événement ne se produit pas, on coupe une des branches de l'arbre et
l'événement ne peut se produire.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
Analyse causale
2- Arbre de causes - Démarche
1. Recherche des faits, tous les faits sont réunis sans ordre de prépondérance.
2. Elaboration de l'arbre des causes par étapes successives. Des questions sont posées à chaque étape pour
ne pas oublier d'élément important.
Ces questions sont :
Qu'a-t-il fallu pour arriver à ce résultat ?
Etait-ce nécessaire ?
Etait-ce suffisant ?
3. Etude des branches de l'arbre pour définir les mesures préventives adaptées.
4. Prendre ces mesures pour éviter la répétition de l'accident.
5. S'assurer que les mesures sont bien prises et cela durablement.
Le dépanneur vérifiera, du niveau 1 vers les niveaux les plus élevés, qu'à chaque niveau toutes les conditions
sont remplies de proche en proche, la condition non remplie fera remontrer à la source de la panne.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
Nous avons vu que l’on pourrait construire l’arbre de causes de deux façons. Prenons celle qui consiste à
rechercher toutes les conditions qui permettent un fonctionnement correct.
L’installation est en état de marche si :
• Le vérin sort quand la commande sortie est actionnée;
• Le vérin rentre quand la commande rentrée est actionnée;
• Le vérin reste dans une position intermédiaire avec ou sans charge quand la commande de position
intermédiaire est actionnée.
Chacune de ces conditions est nécessaire pour déclarer l’installation en état de fonctionnement.
Individuellement, elles ne sont pas suffisantes. Il n’y a pas d’autres conditions à respecter, donc si elles sont
réalisées toutes les trois elles sont suffisantes.
La décomposition de la branche “vérin sort” conduit, de proche en proche, à l’arbre suivant :
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
L’analyse logique a été conçue comme outil d’aide à la réalisation de programmes informatiques.
Elle se traduit correctement par l’élaboration d’un ordinogramme (logigramme). C’est
probablement la méthode la plus adaptée à la maintenance. Cette logique permet un diagnostic
par étapes et, normalement, conduit rapidement à la source du problème. Elle se prête bien à la
mise sous forme de procédure de dépannage ou de vérification. En effet, de proche en proche,
des questions vont orienter notre recherche selon la nature des réponses apportées. Cela se traduit
par un schéma qui visualise la procédure et sa logique.
L’ordinogramme est remarquable en ce sens qu’il peut réduire un énorme code de procédures à
quelques schémas logiques, et surtout qu’il en donne une représentation graphique. L’homme
perçoit mieux quand il peut visualiser un processus. L’ordinogramme est bien entendu utilisable
ailleurs qu’en informatique ou en maintenance.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
La construction de l’ordinogramme suppose une démarche bien particulière. L’ordre est le suivant :
1) Établissement de la procédure : c’est la phase qui permet de préciser le contenu et la nature de l’opération.
2) Conduire l’analyse de forme condensée : on met en évidence les liens et les formulations des conditions : si
condition réalisée alors action correspondante.
3) Tracé de l’ordinogramme dit en respectant les règles et les conventions de représentation graphique.
4) Validation du tracé.
Chapitre 5 Méthodologies et outils d’aide au diagnostic
Il est certain qu’un technicien, aussi qualifié soit-il, ne peut par son simple flair détecter une panne
vicieuse sans l’aide d’appareils de contrôle.
A ce sujet, l’expérience prouve que ces techniciens ne possèdent malheureusement pas toujours le
minimum des appareils nécessaires à la réalisation de leur travail. Ils en sont donc affectés. Voyons
donc le matériel véritablement indispensable que chaque mécanicien ou plus exactement
hydraulicien, devrait posséder pour le dépannage.
Chapitre 6 Matériel minimum nécessaire au contrôle
Manomètre
Des manomètres, ou mieux, un coffret de manomètres dont les échelles de pressions correspondent à l’ensemble
des matériels susceptibles d’être testés. A ce sujet, rappelons qu’il faut se souvenir de la règle générale suivante :
lorsqu’un manomètre est utilisé sur un circuit dans lequel la pression est sensiblement constante, le facteur d’échelle
doit être de 1,5. En d’autres termes, si une pression de 100 bar doit être mesurée, l’échelle minimale du manomètre
doit être comprise entre 0 et 150 bar. Si le manomètre est utilisé sur un circuit dans lequel règne des pressions
oscillantes, le facteur d’échelle doit être de 2. C’est ainsi que dans ces conditions, une pression de 10 bar doit être
relevée par un manomètre dont l’échelle est comprise entre 0 et 20 bar.
Attention à la classe de précision des manomètres, elle varie couramment entre ±1 à ± 2,5 %. Les manomètres
doivent être pourvus de systèmes amortisseurs ou encore de valve d’isolement.
Dans certains cas les deux systèmes sont conjugués. Ces dispositifs complémentaires absorbent les coups de bélier,
les vibrations, les trépidations, les pulsations, les à-coups et évitent la détérioration des tubes de bourdon ou des
soufflets, ainsi que la rupture des aiguilles des manomètres lors de la mise en pression rapide.
Un manomètre doit être contrôlé périodiquement.
Chapitre 6 Matériel minimum nécessaire au contrôle
Chronomètre
Un vacuomètre
Thermomètre
Des vannes
Un tachymètre
Un stéthoscope
Un débitmètre
Il s’agit là d’un appareil coûteux, cependant son utilisation rationnelle a prouvé son
amortissement.
En définitive, la panne coûte très cher (immobilisation du matériel).
Toutefois une intervention rapide et sérieuse peut revaloriser le service dépannage.
Pour qu’une panne soit circonscrite rapidement, un matériel de contrôle moderne est nécessaire.
Les opérateurs désignés pour l’utilisation de ce matériel doivent être instruits sur son
fonctionnement et sur sa manœuvre.
Placé sous de bonnes mains, il permet de réaliser des sondages dont les résultats sont d’une
grande précision.
Manœuvré par un opérateur non qualifié, il risque de créer des détériorations d’organes, entre
autres : rupture d’arbre d’entraînement de pompe hydraulique, voire de la pompe elle-même et
des flexibles.
Sa manœuvre est simple, très simple, il suffit toutefois d’en être averti.
Chapitre 7 Synthèse des principales anomalies de fonctionnement des systèmes hydrauliques
Ce cas se traduit par l'arrêt ou le fonctionnement à vitesse très lente des récepteurs, même quand aucun effort ou couple
ne leur est demandé:
Vanne d'isolement du réservoir partiellement ou totalement fermée.
Niveau d'huile trop bas ou absence d'huile dans le réservoir.
Aération interne du réservoir insuffisante (reniflard).
Aspiration perturbée, canalisation bouchée, aplatie ou de section très mal adaptée, hauteur d'aspiration trop
grande, présence de nombreux coudes inutiles, prise d'air, crépine d'alimentation colmatée ou de capacité
insuffisante (s’assurer que la crépine d'origine n'a pas été remplacée par une plus petite).
Vitesse inadaptée (trop lente) du moteur d'entraînement.
Arbre ou clavette d'accouplement de la pompe rompu.
Pompe ne tournant pas dans le bon sens.
Usure importante des éléments de la pompe (chute sérieuse du rendement volumétrique).
Raccords des lignes de pression non étanches, points d'étranglement.
Filtres des lignes de pression colmatés.
Pression de gonflage en azote trop faible (accumulateur).
Tarage beaucoup trop bas de la valve de pression ou clapet coincé ouvert ou partiellement ouvert.
Position non conforme des tiroirs de distributeurs (recouvrement négatif).
Pression de pilotage des tiroirs trop faible ou manque de commutation (solénoïdes endommagés).
Fonctionnement incorrect de la commande de variation de débit (élément à débit variable).
Chapitre 7 Synthèse des principales anomalies de fonctionnement des systèmes hydrauliques