~

Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974

SD/HDFS
NO 74 - 577 !PM.SGG.SL
REPUBLIQUE DU SENEGAL
----- ---------

7lJ E CRE T

ordonnant la présentation à l'Assemblée

nationale d'un projet de loi relative
à la fête nationale et aux fêtes légales.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

vu la Constitution

7IJ E CRE T E

ARTICLE 1er.- Le projet de loi, dont le texte est annexé au présent

décret, sera présenté à l'Assemblée nationale par le Ministre de la
Fonction publique, du travail et de l'Emploi, qui est chargé d'en
exposer les motifs et d'en soutenir la discussion.

ARTICLE 2.- Le Ministre de la Fonction publique, du travail et de l'Emp)oi

et le Ninistre d'Etat chargé des relations avec les assemblées, sont
chargés, chacQ~ en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Dakar, le 17 JUIN 1974

,
:\
"
L
; \( ./
/
/
Léopold Sédar SENGHOR.
~ar le Président de la République
Le Premier Minist:te----\
.--, .~.. " '. \
J •• ,;-~

,),;
~...r"
\ \
\ \
\/ Le Ministre d'Etat chargé des relations
1\

'~~
.
DIOUF.
/.'\-_.- avec les Assemblées
/ \ /
p~e Ministre de la Fonction publique, (
du travail et de l'Emploi
~
Le Ministre chargé de l'Intérim

(; ')
'\

. \\ 11d'
1)
Magatte LO.

Alioune Badara M'BENGUE

""

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

 Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974

----~~~-
..•
1~

N° 1307 /PR/SG/JUR-
LE PRESIDENT
de la
REPUBLIQUE DU SENEGAL
REPBBLIQUE
Un Peuple - Un But - Une Foi

Ivionsieur le Président,

J'ai 1'honneur de vous tran smettre ci- joint un

message à l' Assemblée Nationale en application de l'article 62

de la Constitution.

Croyez, lvionsieur le Président, à l'assurance de ma

haute considération •.

Léopold Sédar SENGHOR

Ivlonsieur AmadouCissé DIA

Président de l'Assemblée Nationale
Assemblée Nationale

DAKAR

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

 Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974

LE PRESIDENT REPUBLIQUE DU SENEGAL

de la Un Peuple - Un But - Une Foi
REPUBLIQUE

l\i E S S A GE
à l'Assemblée Nationale

En application de l t article 62 de la Constttutton

aux termes duquel :

IlDa."1.S le· déIe.t fixé pour la p romul.gatton, le P'ré sf,-

dent de la Républ.Ique peut, par un messaee motivé, demander à
l'Assemblée une notrv el.Ledélibération qui ne peut être refusée. La
loi ne peut être votée en seconde lecture que si les trois ctnqutèmes
des membres composant l' Assemblée Nationale se sont prononcés
en sef'aveur-, Il ,

j'ai l'honneur de demander- à l'Assemblée nationale une nouvelle

délibération des dispositions suivantes de deux lois transmises le
Il juillet 197!j. au Secrétariat général du Gouvernement pour pro-
mul gatton :

10_ L'article· 9 de la loi portant statut des mem.br~~

de l'Inspection générale d'Etaj, votée par l'Assemblée nationale
sous leu 0 39.

A cet égard, je souhaiterais que l'Assemblée

reprenne le texte qu'elle a voté en première lecture en complétant
le 20 alinéa de cet article par la phrase suivante qui figurait dans
le projet originel du gouvarn ernent et qui a été supprimée lors du
vote par l'Assemblée:

"En outre, ils peuvent, à titre disciplinaire, ·~t:~e

radiés du corps de L'Inspectton générale d'Etat et réintégrés d'of-
fice dans leur corps d'origine".

& • !. If #i

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

 Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974
\\

2. -

Voici les raisons pour Laaquelkes le rétablisseD(;'~lt

de cette disp osition fi 'eppanaît important et nécessaire: le nouv-eau
corps de l'Inspection générale d'Etat se recrutera parmi de hauts
fonctionnaires ayant déjà une eertaine ancienneté dans la fonction
publique. fi est possible cependant que certains de ses membres
se révèlent inadaptés à leurs nouvelles fonctions à tel point que
leur maintien dans le oorps apparartrait préjudiciable à l 'Inté rêt
général du service. Sans que le Gouvernement esttme nécessaire
de recourir en l 'occurence aux sanctions disciplinaires de droit
commun, il. peut apparaftre opportun de se contenter de reverser
les inspecteurs concernés dans leur corps d'origine où les inté-
ressés pourront reprendre sans préjudice le fil. de leur ancienne
carrière.

20 _ L'article 2 de la loi relative à la f~te natio-

nale et aux f~tes légales, votée par l'Assemblée Nationale sous le
n0 !~O.
Cet article 2 fixe la liste des f~tes légales. Je
souhaite que soit supprimée de cette liste la 'journée du Tamkharite
qui a été rajoutée en première lecture ·par l'Assemblée nationale au
projet de loi gouvernemental. En effet, ce projet avait pour objet
essentiellement de diminuer le nombre des Fêtes légales qui s'avÈ!-
rait excessü dans notre pays et il se concrétisait à cet é ge.rd par
la suppression du 1,~Juillet. fi ne serait pas Iogtque dans ces con-
ditions de rajouter à la liste des f'êtes Ié gal es une ft!te religieuse
qui n'a jamais figuré à ce titre dans notre lécislation •.

D'autre part, la ft!te religieuse du 11/1awloud

se
composant traditionnellement de la nuit du Mawloud proprement dit
et de la journée qui suit, il est inutile de préciser au 2° alinéa de
l'article que, lorsque le l''.ilawloudtombe un ilimanche, le lundi sui-
vant est férié •.

Tels sont les deux points sur lesquels je sollicite

de l'Assemblée nationale une seconde délibération •.

Léopold Sédar SENGHOR

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

 Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974
" ,

REPUBLIQUE DU SENEGAL
N° 2341 !MFPTE!DTES,s
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI
Dakar, le 12 juin 1974
EXPOSE DES MOTIFS

DU PROJET DE LOI RELATIVE A LA FETE NATIONALE

ET AUX FETES LEGALES

La Fête nationale et les F@tes légales de la République

ont été instituées par l'Ordonnance nO 60-46/SG du 31 octobre 1960,
modifiée, en son article 2, par la Loi nO 63-51 du 3 juillet 1963.

Depuis la modification de 1963, la conjoncture interna-

tionale a très sensiblement évolué d'une part et, d'autre part,
les critiques touchant le trop grand nombre de journées chômées
au regard de la situation socio-économique de ce pays en dévelop-
pement se sont révélées pertinentes.

Un rapport de juin 1964 du Ministre de la Fonction Publi-

que et du Travail slgnalait déjà que l'existence de 88 à 91 jour-
nées chômées à des titres divers, à déduire des 365 jours de l'an-
née calendaire normale, aboutissait à 277 jours ouvrables par an.
Cette situation se trouvait encore aggravée par le paiement, au
titre de la législation ou des Conventions collectives, de 12 jour-
nées chômées par an ; la surcharge salariale de 4,33 % qui en ré-
sultait était considérable.

Au plan politique, notre pays, en maintenant après treize

ans d'indépendance le 14 juillet comme fête légale sénégalaise, a
entendu rendre hommage aux idéaux de liberté prônés par les révolu-
tionnaires français de 1789. Malgré cela, la fête du 14 juillst de-
meure aujourd'hui, aux yeux de tous les Sénégalais, une fête étran-
gère. C'est pourquoi son maintien ne peut plus se justifier.

Par ailleurs, à l'exception de la fête du 1er mai régle-

mentée par les textes français, législatifs ou réglementaires, dO-
ment promulgués dans l'ex-AOF, et non encore abrogés, aucun texte
sénégalais ne fournit de précisions sur les conditions dans les-
quelles la Fête nationale et les fêtes légales sont chômées ou
payées. Il convient donc aujourd'hui d'habiliter, par notre propre
législation, l'Exécutif à définir le régime de la Fête nationale et
du 1er mai, et celui des autres fêtes légales, selon qu'elles sont
effectivement chômées ou que les travailleurs sont occupés pendant
ces journées. La matière sera ensuite réglée par décret.

Tels sont les objectifs que se fixe le projet de loi ci-

joint.

P. Le Ministre de la Fonction publique

Le Ministre charg& de l'Int6rim

{j0\~~V
/ \
Alioune Badar\a M'BENGUE

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

--------- -------------,-------,--r '
Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974

~ &tcyO

~.?}~~A.L}9.1!~_~~ .?}i~
.?_~
t·.!-:

ASSEMBLEE .\1ATIONALE

4ème LEGISLATURE
-------------------

D EUXIEME SESSIO'\J CR!JL~AIRE DE 1974

RAPPORT

Fait au nom

de l' 1nt erco mmi s si on constitutfpar la Commission. du Travail et

1a: C ommis sron de la Législation

SUR

La dem ande de seconde lecture de la Loi a 0 74/40 celative à la Fête

,\1ati on al e et aux Fête s Légales.

Par

lv;me Awa THI.A.lv:

Rapporteur
Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions
 Cf loi n° 1974/52 du 4 novembre 1974

Ni ons ie ur le Pr-é sid e.rt ,

Mes chers Collègues,

La Cornmission du T'r avafl et de la Fonction Publique et la

Commission de l a Législation SE: SO.'11 réuniesen tnter-oommus stcn à l' ef fet
d' examiner en seconde lecture la Loi nO 40 relative à la fête nationale et
aux fê tes légales.

En sa sé aac e plénière du 4 Juillet 1974, l' J~ssem blée ~\lati.o.i ale

avait a dopté un amendement ajoutant la journée de T amkhar rt aux fêtes
visées par le projet de Loi.

Or le projet avait principalement pour objet de réduire le riomc.ce

de jou rs ch ômés excessif au regard de notre situation de sous-développe-
ment 0

Dans cet esprit la sec onde lecture demandée par le Gouverne-

ment p our le retrait de la journée de Tamkharit se justifie pe rfatt ement
de If a vis de la Commission

Par l a même occasion l 'Iriter-commt s ston a été saisie d'une

r-ecttf i cat ion souhaitée par le Couve r-riement et qui, pour les mêmes
co.i s idé r-ati on s , vise la suppression du Mawloud dans l'énumération du
dernier al i néa de l'article 2~

En effet pour reprendre les propres termes du Gouvernement,

la fête du Mawloud se composant tr-edtttonn el lement de la nuit du ]''Iiawloud
proprement di t et de la journée qui suit, il est inutile de préciser au 2èT"-_2
al iné a de l'article que, lorsque le hllawloud tombe un. dimanche, le lundi
sutv ant est f éri é 0

L'intercommission a retenu ces deux propositions et vous recom-

mand e de les adopter à votre tour.

Le Rapporteur

Mme Awa THl !..}!l

Copyright © 2013 Direction des relations avec les institutions

 1
LOI n° 74-52 du 4 novembre 1974 s
relative à la fête nationale et aux fêtes légales n
Cf loinationale
L'Assemblée n° 1974/52a du 4 novembre
délibéré 1974 en sa séance du
et adopté d
vendredi 25 octobre 1!)74;
Le Président de la République promulgue la loi dont la
teneur suit :
e
Article premier. - La République célèbre le quatre avril y
comme jour de fête nationale.
Art. 2. - Ou tre la fête nationale et outre les fêtes de
Pâques et de Pentecôte tombant un dimanche, les fêtes
suivantes sont fêtes légales:
Premier janvier ;
Premier mai;
Journée du Mawloud;
Journée de la Korité;
Journée de 'Tabaski ;
Lundi de Pâques;
.Ie nrl i rle l'Àscension;
J. Lundi de la Pentecôte;
Journée du 15 août;
Journée de la Toussaint;
-" Vingt-cinq décembre.
Quand la Korité et la Tahask i tombent un dimanche, le
lundi 'suivant est férié .•
Art. 3. - Les fêtes légales sont chômées:
Art. 4. - La fête nationale et la journée du premier mai
sont chômées et payées,
l' Art. 5. - L'autorité compétente définira les modalités
. d/application ,de la présente- Ioi.,
~. <F ". ~ •

~,Art. 6. - Sont abrogées toutes.dispositions contraires et

t .,~:not2rmment l'ordonnance n° 60-4'6 du 31 octobre 1960, mo-
~difi,~e'par la loi nO_63.51 du' 3 juillet 1963,
J •••• , • Jt .~'" . .
., r:a présente loiserjtf exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Dakar; lé 4' n vernbre t!J74: .
. • :if"" . ~
f.. UOPilLD stDAIl. 5ENGHOR.
~.~~'" . , .'~'.",,"f'~
'" PM" le Président de 1a/ .tifp~lique'; .
Pr'emlh Minislr.é.
-I,e ~,' . <!: ••
ABDOU ©DIOUF.
Copyright •
2013 Direction des'.. relations avec les institutions
.~
';(ii.
1
~..
.,