Le-Lexique-En-Maternelle-2 TOULOUSE

Le lexique en maternelle
Animation pédagogique du 07 avril 2015 conduite par Jocelyne Guégano, CPC maternelle.
Synthèse rédigée par Corinne Rampon CPC HG13 Saint-Gaudens.
Introduction :
L’objectif du travail sur l’oral en général et le lexique en particulier en maternelle est de donner à l’enfant
les outils de l’oral (3 000 mots environ) pour entrer dans l’écrit. Cet apprentissage va prendre 3 ou 4 ans.
Lors de la conférence de M. Vannetzel, il a été mis en lumière que le langage est la base de la construction
de tous les apprentissages (avec le visuel et la motricité.)
Chez les TPS, cela va se faire en interaction avec le PE par modélisation et en interaction avec ses pairs.
Ces interactions transforment l’enfant en élève.
Tour de table pour inventorier les activités mises en place par les collègues dans leur classe :
 Utilisation d’un lexique illustré dans plusieurs classes.
 Jeu de catégorisation.
 Jeu de mime et de mise en scène.
 Jeu de loto, de mémori
 Avec le support de cartes ou de livres, réemploi, rebrassage du lexique, de différents mots dans
différents contextes.
 Utilisation des mots de position et construction de phrases avec des prépositions à partir des mots
travaillés.
 Jeu de Kim, de sept familles,
 Jeu d’appariement,
 Jeu de devinette,
 Objet mystère,
 Travail par projet (Pierre et le Loup), reconnaître les familles d’instruments. Matériel utilisé :
Musique à la carte, livret et cartes éditions Fuzeau. Travail mené par Marie Guillemot de
Sauveterre de Comminges
 Utilisation de listes avec des photos, en écrivant les mots devant ou derrière.
Avec les PS et MS, on reste avec des graphies de capitales d’imprimerie. Les 3 écritures à partir de la GS.
Pour obliger les élèves à passer d’une écriture à l’autre, n’en mettre qu’une sur les modèles.
 Une marionnette passe de famille en famille. Chacun prend une photo et la renvoie à la classe. On
peut ainsi mettre des verbes pour dire ce que la marionnette a fait pendant son séjour à la maison.
Chaque classe de mots est écrite dans une couleur différente. Cela favorise la production d’écrit
par la mise en place d’une boîte à mots.
Définir à l’avance les mots que l’on veut faire étudier aux élèves. Cela permet aussi de réemployer les mots
que l’on a déjà vus : boule de Noël et boule de neige, raquette à neige et raquette de tennis… On peut aussi
travailler les mots pour leur signification.
Le travail du lexique par images n’est-il pas restrictif pour les élèves qui ont déjà un langage évolué ?
A partir de mots travaillés, on demande aux élèves de construire des phrases. Certains aimeraient faire de
la construction de phrases plus fournies. Cela permet une différenciation entre ceux qui en sont encore à
l’apprentissage du lexique de base et ceux qui en sont à la construction de phrases.
Raconter, décrire, expliquer : ne pas mélanger ces 3 fonctions du langage.
1
Raconter, c’est faire le récit de ce qui a été vécu en y mettant un peu d’ordre.
Décrire, c’est exposer quelque chose ou décrire quelqu’un par la parole ou l’écrit.
Expliquer, c’est faire comprendre (à quelqu'un) une question, une énigme, les éclaircir en donnant les
éléments nécessaires ou faire connaître la raison, le motif, la cause de quelque chose, ou montrer quelque
chose à quelqu'un, le lui dire en détail.
Ces activités langagières peuvent être menées :
 pendant,
 après,
 avant, si on en a vécu d’autres similaires auparavant,
l’activité vécue.
Arriver à décrire, raconter… sans être dans l’environnement, c’est entrer dans l’abstraction pour pouvoir
ensuite inventer un monde différent.
Idées de séquences pour augmenter le capital lexical :

Sur Eduscol ressources pédagogiques pour la maternelle. On y trouve des séances toutes prêtes que l’on
peut facilement inclure dans des projets, avec le lexique détaillé, les objectifs, le matériel, le déroulé… plus
des banques d’images.
http://eduscol.education.fr/cid52525/vocabulaire-ecole-maternelle.html
Vous trouverez des dossiers « Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle ».
 Quel lexique aborder à l’école maternelle ?
 Comment travailler le vocabulaire en maternelle ?
 Quels sont les vecteurs de mobilisation du lexique ?
 Comment construire une séquence d’apprentissage du vocabulaire ?
 Séquence en petite section autour d’un champ lexical.
 Séquence en moyenne section autour d’un champ lexical.
 Séquence en grande section autour d’un champ lexical.
 Quelles situations langagières proposer aux élèves ?
Ces dossiers sont à la fois assez courts et précis sur les modalités d’enseignement et les
connaissances à aborder ainsi que leur mise en pratique en fonction de la section. Ils contiennent aussi
des exemples de jeux à mettre en place selon l’objectif visé. Même les mots à travailler sont répertoriés.
Les séquences fournies peuvent être réalisées en l’état.
Il y a aussi, des dossiers thématiques. ‘‘Ces fiches entrent dans la logique d'une didactique explicite du
vocabulaire, destinée à faire progresser les enfants, particulièrement les plus fragiles. S'appuyant sur des
entrées thématiques accessibles aux élèves, elles privilégient des approches par le champ lexical, la
catégorisation, la synonymie et la dérivation.’’
 Le corps humain (séquence d’apprentissages et banques d’images.)
 L’alimentation (séquence d’apprentissages et banques d’images.)
 La peur (séquence d’apprentissages et banques d’images.)
 Les émotions (séquence d’apprentissages, émoticônes et banques d’images.)
 La famille (séquence d’apprentissages et présentation d’albums et de romans de littérature de
jeunesse.)
 Les contraires (séquence d’apprentissages et banques d’images.)
 La dérivation, les préfixes, les suffixes (séquence d’apprentissages).
Classer les contraires en actions (verbes) et les contraires en état (adj. Qual.)
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En dérivation avec des préfixes, travailler sur des situations de la vie de la classe (coller/décoller/recoller).
A un moment donné, on travaille spécifiquement dessus, en GS. Dans cette activité, on peut reprendre la
boîte à mots et on cherche à partir d’un mot tiré au sort, des mots de la même famille.
On peut aussi proposer des activités pour travailler le champ lexical, la catégorisation, les termes
génériques.
Avec des suffixes, c’est le même travail. On fait travailler la mémoire sémantique en lui donnant des
repères, des constructions de mots avec suffixes en passant d’un verbe à un nom, d’un adjectif à un
nom…
A la maternelle, ne pas travailler sur les fonctions des mots.
Faire du travail de catégorisation avec le lexique travaillé. Voir ce qui va ensemble et ce qui est contraire.
Exemples de projets et leur utilité :

MS, GS : Projet sur les fruits avec le choix du lexique selon les différents niveaux : nom du fruit, les
couleurs, les sensations au toucher, au goût
Faire des tris de fruits, jeu de loto, jeu de mémori, de kim toucher (en réemployant le lexique étudié pour
justifier la reconnaissance). En associant un goût à un aliment caractéristique cela aide à fixer le mot.
Répondre à la question qui est de savoir quelle est l’utilité de ces séances. Pour certains élèves, même en
faisant et refaisant certains n’imprègnent pas. Il faut brasser, rebrasser, revoir le mot dans de nouvelles
situations, trouver des situations où l’élève sera obligé de réemployer d’utiliser le mot (loto, devinette,
expliquer une recette…). Il y a besoin de beaucoup moins de situations en compréhension qu’en utilisation.
L’école maternelle doit modifier le rapport à la langue. Elle permet de faire beaucoup de choses différentes
qui concourent à l’apprentissage et le réemploi des mots.
Tout ce qui est lié à de l’émotionnel va aider à la mise en mémoire. L’action et l’émotion permettent de
fixer les mots.
Certains élèves vont retenir du lexique sur le sujet qui les intéresse et d’autres sur autre chose. L’objectif
n’est pas de leur faire retenir tout ce qui est vu, mais d’augmenter leur vocabulaire.
Le langage sert aussi à structurer la pensée en classant, rangeant, déclinant, transformant… les mots. On
travaille le sens des mots et donc on va sur le sens des mots pour travailler la pensée sémantique.
Apporter le lexique de base dans tous les domaines. Pour cela, il faut avoir inventorié à l’avance tout le
lexique que l’on veut faire apprendre aux élèves dans chaque séquence d’apprentissage. (Voir les exemples
de séquences sur Eduscol)
Pour décrire, on peut donner des critères et le travailler en loto par exemple. Ce sont des activités de
rebrassage dans des activités ensemble, seul, entre pairs dans des coins libres. A ce moment-là, les élèves
vont trouver la motivation d’apprendre les mots dans le fait de gagner le jeu. Pour associer 2 objets, je dois
trouver le critère commun. Puis jeu des devinettes en donnant 2 ou 3 critères de reconnaissance de l’objet
choisi. Cela peut devenir une activité des rituels avec l’enseignant, l’objet de jeux en activité libre. C’est un
jeu du portrait.
Les élèves peuvent décrire une fois qu’ils ont une quantité suffisante de savoir actif.
Faire un recueil de devinettes avec des critères.
Activités de tris encore une fois pour rebrasser ce lexique.
Tous ces jeux sont différentes façon d’embarquer les enfants : dans le raconter, dans les devinettes, dans
le vivre… pour apprendre encore et encore.

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