Livre 1 (La Boite Et Les Examens)
Livre 1 (La Boite Et Les Examens)
Livre 1 (La Boite Et Les Examens)
Les résumés
Exemples d’examens
Portant sur
LA BOITE A MERVEILLES
De
AHMED SEFRIOUI
Ecole :…………………………………………………………………………….
2021-2022
Résumé du chapitre 1 :
5- L’univers du narrateur-enfant : un univers nourri par les récits de Abdelah (l’épicier) et les discours de son
père sur l’au-delà (le paradis et l’enfer)
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Préparé par Pr : AmineLAAZIZI - Tel : 06 14 97 65 74
Examen régional n°1
TEXTE :
Le soir, quand tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des
boutiques ou sous les porches des palais, moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le
poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Je vois, au fond d’une impasse que le soleil ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un
piège pour attraper un moineau mais le moineau ne vient jamais. Il désire tant ce petit moineau ! Il ne le
mangera pas, il ne le martyrisera pas. Il veut en faire son compagnon. Les pieds nus, sur la terre humide,
il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison et
attendre l’arrivée du moineau qui ne vient pas. Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis, balançant
au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.
Nous habitions Dar Chouafa, la maison de la voyante. Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une
voyante de grande réputation. Des quartiers les plus éloignés, des femmes de toutes les conditions venaient
la consulter. Elle était voyante et quelque peu sorcière. Adepte de la confrérie des Gnaouas (gens de Guinée)
elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses nègres. Des nuages de benjoin
emplissaient la maison et les crotales et les guimbris nous empêchaient de dormir, toute la nuit.
Je ne comprenais rien au rituel compliqué qui se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du
deuxième étage, je distinguais à travers la fumée des aromates les silhouettes gesticuler. Elles faisaient
tinter leurs instruments bizarres. J’entendais des you-you. Les robes étaient tantôt bleu-ciel, tantôt rouge
sang, parfois d’un jaune flamboyant. Les lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et
plus gris que les jours ordinaires.
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9) Le narrateur souligne la pratique de la superstition. êtes-vous pour ou contre ces pratiques ? Justifiez
votre choix. (1 pt)
Sujet : Toutes les femmes, de toutes les conditions rendent visitent à la sorcière.
Élaborez un texte argumentatif pour convaincre cette catégorie de femmes de l’inutilité de ces pratiques
enexposant les arguments nécessaires.
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Examen régional n°2
Texte :
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d'abord mourir. Mon père ajoutait que
se tuer était un grand péché, un péché qui interdisait l'accès à ce royaume. Alors, je n'avais qu'une solution:
attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil.
Attendre ! C'est cela exister. À cette idée, je n'éprouvais certainement aucune frayeur. Je me réveillais le
matin, je faisais ce qu'on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m'endormir pour
recommencer le lendemain. Je savais qu'une journée s'ajoutait à une autre, je savais que les jours faisaient
des mois, que les mois devenaient des saisons, et les saisons l'année. J'ai six ans, l'année prochaine j'en aurai
sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans, on est presque un homme. À dix ans, on parcourt seul tout le
quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante
sur son avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans.
En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées, de nez humides, dans un vertige
de vociférations de versets sacrés.
L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient
constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un
boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait, toute la journée, un brouhaha continu de
voix de femmes et de pleurs d'enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en
sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Ma mère me calma :
-Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire
comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
-Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
La Boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui Éditions du Seuil ; 1954, pp.10-11
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8) « Elle leva les yeux au ciel… »
D'après-vous, pourquoi la mère lève-t-elle les yeux au ciel ? (1 pt)
9) Le verbe attendre est répété plusieurs fois dans ce texte. Pourquoi cette répétition à votre avis ? (1pt)
Sujet :
Vous avez certainement vu dans votre entourage des enfants trembler de peur devant leur parents. A-
t-on vraiment besoin de faire peur aux enfants pour les éduquer ?
Rédigez un texte argumentatif pour développer votre point de vue.
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Examen régional n°3
Texte :
Ma mère me calma :
- Je t'emmène prendre un bain, je te promets un orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire
comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
- Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
Je crois n'avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension
et un sentiment de malaise m'ont toujours empêché d'en franchir la porte. A bien réfléchir je n'aime pas les
bains maures. La promiscuité, l'espèce d'impudeur et de laisser-aller que les gens se croient obligés
d'affecter en de tels lieux m'en écartent. Même enfant, je sentais sur tout ce grouillement de corps humides,
dans ce demi-jour inquiétant, une odeur de péché. Sentiment très vague, surtout à l'âge où je pouvais encore
accompagner ma mère au bain maure, mais qui provoquait en moi un certain trouble.
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante
quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës, un
va-et-vient continu de femmes à moitié habillées, déballant de leurs énormes baluchons des caftans et des
mansourias, des chemises et des pantalons, des haïks à glands de soie d'une éblouissante blancheur. Toutes
ces femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et injustifiés.
Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant ma mère lancée dans une
explication avec une amie de rencontre. Il y avait bien d'autres enfants, mais ils paraissaient à leur aise,
couraient entre les cuisses humides, les mamelles pendantes, les montagnes de baluchons, fiers de montrer
leurs ventres ballonnés et leurs fesses grises.
Je me sentais plus seul que jamais. J'étais de plus en plus persuadé que c'était bel et bien l'Enfer. Dans
les salles chaudes, l'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la température,
finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur. Je me demandais ce que
pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant de
grands seaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage.
1)
Titre de l’œuvre : ..................................................
Auteur : ..................................................
Genre de roman : ..................................................
Époque des évènements : ..................................................
-Remplissez le tableau ci –dessus en vous référant à l’œuvre d’où le texte est tiré. (0,25 x 4)
2) D'après votre lecture de l’œuvre, quel métier (activité) exerce chacun de ces personnages ? (0,5 x 2)
-Abdallah, Lalla Kanza.
3) Dans le lieu où se trouvait le narrateur :
Vrai Faux
a) Les autres enfants étaient à l'aise.
b) Les femmes parlaient à voix basse.
c) Le narrateur y est venu tout seul.
d) Les femmes rangeaient leurs affaires dans des valises.
-Mettez une croix dans la case qui convient en vous référant au texte. (0,25 x 4)
4) Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il dans le dernier paragraphe du texte ? (se limiter à deux
sentiments) (0,5 x 2)
5) Dans ce même paragraphe (le dernier):
a) À quoi le narrateur compare-t-il ce lieu ? (0,5)
b) Justifiez votre réponse en vous limitant à deux indices. (0,25 x 2)
6) a)- Je ne veux pas aller en Enfer.
b) Dés notre arrivée, nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes.
7
-Précisez le mode d'énonciation (le système énonciatif) utilisé dans chacun des deux énoncés ci-dessus.
(0,5 x 2)
Sujet:
De nos jours, les jeunes préfèrent quitter leur maison familiale après leur mariage, pour aller habiter
ailleurs. Qu’en pensez-vous ?
Rédiger un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue en l’illustrant par des exemples précis.
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Examen régional n°4
Texte :
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante-
quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës, un
va-et-vient continu de femmes à moitié habillées, déballant de leurs énormes baluchons des caftans et des
mansourias, des chemises et des pantalons, des haïks à glands de soie d'une éblouissante blancheur. Toutes
ces femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et injustifiés.
Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant ma mère lancée dans une
explication avec une amie de rencontre. Il y avait bien d'autres enfants, mais ils paraissaient à leur aise,
couraient entre les cuisses humides, les mamelles pendantes, les montagnes de baluchons, fiers de montrer
leurs ventres ballonnés(…).
Moi, je me sentais plus seul que jamais. J'étais de plus en plus persuadé que c'était bel et bien l'Enfer.
Dans les salles chaudes, l'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la
température, finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur. Je me demandais
ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant
de grands seaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage. Ne venaient-elles donc
pas pour se laver ? (…)
Heureusement pour moi, ces séances de bain étaient assez rares. Ma mère ne voulait point s'embarrasser
de l'enfant empoté et maladroit que j'étais. Pendant son absence, j'étais livré à mes timides fantaisies. Je
courais pieds nus dans le derb, imitant le pas cadencé des chevaux, je hennissais fièrement, envoyais des
ruades. Parfois, je vidais simplement ma Boîte à Merveilles par terre et j'inventoriais mes trésors. Un simple
bouton de porcelaine me mettait les sens en extase.
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE :
1. Complétez le tableau suivant après l’avoir reproduit sur votre copie : (1 pt)
Titre de l’œuvre : .................................................
Auteur : .................................................
Siècle : .................................................
Genre littéraire : .................................................
2.- a) Qui est le narrateur dans le texte ? (0,5 pt)
b) Dans quel lieu se trouvait-il ? (0,5 pt)
B. ANALYSE DU TEXTE :
3.-Indiquez deux caractéristiques du lieu décrit qui ont mis le narrateur très mal à l’aise. (1 pt)
4.- a) En vous appuyant sur les deux premiers paragraphes, indiquez si cette proposition est vraie ou
fausse :
« Le narrateur sentait tout le temps la présence de sa mère et des autres personnages à ses côtés » (0,5 pt)
b) Justifiez votre réponse en relevant une phrase du texte. (0,5 pt)
5.- a) Dans le 2ème paragraphe, le narrateur a utilisé une hyperbole pour donner une image plus forte et
plus sombre de l’endroit où il se trouvait. Relevez cette hyperbole. (0,5 pt)
b) Pour justifier l’emploi de cette hyperbole, citez une sensation physique et un sentiment éprouvés par le
narrateur. (0,5 pt)
6.- a) Comme effet direct de tout cela, est-ce que les personnages continuaient à se présenter devant le
narrateur sous leur aspect (forme) naturel ? Justifiez votre réponse par une expression du texte. (0,5 pt)
b) Pour décrire sa propre situation dans ce lieu, le narrateur a-t-il employé une tonalité : ironique,
pathétique ou comique ? (0,5 pt)
7.- a) Relisez la phrase soulignée dans le texte « Ne venaient-elles donc pas pour se laver ? », puis dites si
le narrateur se posait cette question : (0,5 pt)
- parce qu’il ignorait pourquoi ces femmes étaient là.
- parce que ces femmes ne faisaient que se laver à grande eau.
- parce qu’il était étonné de voir ces femmes s’agiter au lieu de se laver.
b) Cette interrogation est-elle formulée au discours : direct, indirect ou indirect libre ? (0,5 pt)
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8.- a) Pourquoi la mère n’emmenait-elle pas souvent son enfant dans le lieu décrit dans le texte ? (0,5 pt)
b) Est-ce que l’enfant s’ennuyait alors pendant l’absence de sa mère ? Dites brièvement pourquoi. (0,5 pt)
SUJET :
Chez nous, la femme est toujours considérée par certains comme un membre secondaire (peu
important) de la société. À l’occasion du 8 mars, journée mondiale de la femme, rédigez un texte
argumentatif dans lequel vous montrerez le rôle capital (très important) que joue la femme marocaine
pour le développement de notre pays.
Dans votre production, vous devez :
Respecter la consigne (en répondant exactement à ce qui est demandé dans le sujet) : 1 pt
Organiser votre texte en prévoyant : une introduction, un développement et une conclusion : 1 pt
Utiliser des arguments pertinents et des liens logiques appropriés : 3 pts
Veiller à la correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison, ponctuation.) : 4 pts
Bien présenter votre texte : 1 pt
10
Examen régional n°5
Texte :
Le lendemain du bain, ma mère ne manquait pas de raconter la séance à toute la maison, avec des
commentaires détaillés où abondaient les traits pittoresques et les anecdotes. Elle mimait les gestes de telle
Cherifa connue dans le quartier, la démarche de telle voisine qu'elle n'aimait pas, parlait avec éloge de la
caissière ou se révoltait contre les masseuses, ces entremetteuses, mères des calamités, qui escroquaient les
clientes sans leur apporter la moindre goutte d'eau. Le bain maure était naturellement le lieu des potins et
des commérages. On y faisait connaissance avec des femmes qui n'habitaient pas le quartier. On y allait
autant pour se purifier que pour se tenir au courant de ce qui se faisait, de ce qui se disait. Il arrivait qu'une
femme chantât un couplet et le couplet faisait ainsi son entrée dans le quartier. Deux ou trois fois, ma mère
assista à de vrais crêpages de chignons. De telles scènes donnaient matière à des galas de comédie. Pendant
une semaine, ma mère mimait devant les femmes de la maison, les amies de passage et les voisines la
dispute et ses phases multiples. On avait droit à un prologue suivi de la présentation des personnages,
chacun avec sa silhouette particulière, ses difformités physiques, les caractéristiques de sa voix, de ses
gestes et de son regard. On voyait naître le drame, on le voyait se développer, atteindre son paroxysme et
finir dans les embrassades ou dans les larmes.
Ma mère remportait auprès des voisines un gros succès. Je n'aimais pas beaucoup ces sortes d'exhibitions.
L'excès de gaîté de ma mère était pour moi lié à de fâcheuses conséquences. Le matin, débordante
d'enthousiasme, elle ne manquait jamais, le soir, de trouver quelque motif de querelle ou de pleurs.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Recopiez et complétez le tableau suivant : (0,25 pt x 4)
Titre de l’œuvre : .....................................................................
Auteur : .....................................................................
Genre de l’œuvre : .....................................................................
Siècle : .....................................................................
2) Situez ce passage par rapport à ce qui précède. (1 pt)
3) Relevez dans le texte deux avantages et deux inconvénients du bain maure. (0,5 pt x 2)
4) La mère du narrateur excelle dans le rôle de comédienne. L’enfant apprécie-t-il ce talent ? Justifiez votre
réponse. (0,5 pt x 2)
5) La mère du narrateur rapporte-t-elle objectivement les scènes auxquelles elle assistait au bain maure ?
Justifiez votre réponse. (0,5 pt x 2)
6) Quel sentiment éprouve la mère du narrateur en rapportant ces scènes ? (1 pt)
7) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical du théâtre. (0,25 pt x 4)
8) Pourquoi à votre avis ce champ lexical est-il abondant dans ce passage ? (1 pt)
9) Identifiez la figure de style contenue dans l'énoncé suivant :
« Le matin, débordante d'enthousiasme,. .. ». (1 pt)
10) Selon vous, la mère du narrateur a-t-elle de bonnes raisons de jouer la comédienne devant ses proches
? Justifiez votre réponse. (0,5 pt x 2)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Traitez le sujet suivant :
À côté des enseignements programmés, les établissements scolaires visent à promouvoir (encourager) des
activités parascolaires (théâtre, atelier de lecture, de peinture, clubs de cinéma, compétitions sportives,
excursions ... )
En quoi ces activités parascolaires peuvent-elles avoir un impact positif sur votre parcours scolaire ?
Rédiger un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue sur ce sujet en utilisant des arguments
pertinents.
En rédigeant votre texte, vous ferez attention :
-au respect de la consigne (exprimer votre point de vue personnel sur le sujet). (1 pt)
-à la pertinence des arguments. (2 pts)
-à la structure de votre production :(bien utiliser les mots de liaison les liens logiques pour relier les
parties, les idées,. ). (2 pts)
-à la correction de la langue (orthographe, grammaire, conjugaison, syntaxe vocabulaire). (5 pts)
11
Examen régional n°6
TEXTE
Toujours silencieux, mon père continuait à manger.
Ma mère recommença :
- Oui, tout cela ne te fait rien. Que ta femme subisse tous les affronts, ton appétit n’en est pas affecté et
tu manges comme à l’ordinaire. Moi, j’ai tellement de peine sur le cœur que je ne mangerai plus jamais de
ma vie.
Ma mère, se cachant le visage dans ses deux mains, poussa un long sanglot et se mit à pleurer à
chaudes larmes. Elle gémissait, se lamentait, se donnait de grandes claques sur les cuisses, chantant sur un
air monotone et combien triste tous les malheurs qui l’avaient frappée. Elle énumérait les insultes qu’elle
avait reçues, les épithètes dont on l’avait gratifiée, recommençait intarissablement le panégyrique de ses
ancêtres qui, par la même occasion, se trouvaient offensés.
Mon père, rassasié, but une gorgée d’eau, s’essuya la bouche, tira à lui un coussin pour s’accouder et
demanda :
- Avec qui tu t’es encore disputée ?
La phrase eut sur ma mère un effet magique. Elle cessa de pleurer, releva la tête et, avec une explosion
de fureur, s’adressa à mon père :
- Mais avec la gueuse du premier étage, la femme du fabricant de charrues ! Cette dégoûtante créature
a souillé mon linge propre avec ses guenilles qui sentent l’étable. Elle ne se lave jamais d’ordinaire, elle
garde ses vêtements trois mois, mais pour provoquer une querelle, elle choisit le lundi, mon jour de
lessive, pour sortir ses haillons. Tu connais ma patience, je cherche toujours à aplanir les difficultés, je ne
me départis jamais de ma courtoisie coutumière ; je tiens cela de ma famille, nous sommes tous polis. Les
gens qui nous provoquent par des paroles grossières perdent leur temps. Nous avons conservé notre calme
et garder notre dignité. Il a fallu cette pouilleuse…
La voix de Rahma troua la nuit.
- Pouilleuse ! Moi ! Entendez-vous, peuple des Musulmans ? La journée ne lui a pas suffi, les hommes
sont maintenant dans la maison et pourront témoigner devant Dieu qui de nous deux a dépassé les limites
des convenances.
La Boîte à Merveilles
I. ÉTUDE DE TEXTE (10 points) :
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Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
9. Dans le texte, la mère du narrateur évoque sa famille (ses origines) avec beaucoup de fierté.
Pour quelle raison selon vous ? (Répondez en trois lignes au maximum). (1 pt)
10. Le père du narrateur écoute avec calme ce que sa femme lui raconte à propos de sa dispute.
Que pensez-vous de cette attitude ? Justifiez votre réponse (en quatre lignes au maximum). (1 pt)
Sujet :
On admet généralement que les relations entre les voisins doivent être basées sur le respect et l’entraide.
Or, on remarque que certains voisins se comportent d’une manière inacceptable.
Que pensez-vous de cette opinion ?
Développez votre réflexion sur le sujet en vous appuyant sur des arguments pertinents et sur des exemples
tirés de votre entourage et de vos lectures.
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Examen régional n°7
Casa 2020 bac professionnelle
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Chapitre 2 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 2
3- Le conseil de Lalla Aicha à Lalla Zoubida d’aller visiter le sanctuaire Sidi Ali Boughaleb pour la
guérison.
7- La blessure de Sidi Mohammed par un grand chat qui ronronnait dans un coin du mausolée.
10- Les salutations matinales et monotones échangées par les femmes de Dar Chouafa.
11- Zineb : a été giflée par Rahma car elle mouille presque chaque nuit son matelas.
er
2 D'après le 1 paragraphe, le souvenir du mardi au Msid est resté gravé dans la mémoire du narrateur, devenu
adulte. Pour le montrer relevez : (1 pt)
a) Un indice typographique (choix des lettres d'écriture).
b) Le temps verbal utilisé.
3 a)-« Le maître utilisait la méthode douce pour apprendre à ses élèves les versets coraniques ». Dites sicette
proposition est vraie ou fausse puis justifiez votre réponse par une phrase ou une expression du texte. (0,5 pt)
b)-À partir des sentiments éprouvés par le narrateur, indiquez si la tonalité dominante dans le texte esttragique, pathétique ou
comique. (0,5 pt)
4 Comment jugez-vous le comportement du fqih envers ses élèves dans le premier texte ? Expliquezpourquoi en
peu de mots. (1 pt)
5 « me laisse dans la bouche un goût d’amertume » Réécrivez la phrase soulignée en exprimant la comparaison.
6 Cherchez dans le texte le synonyme du mot « habitude » ?
7 Répondez par vrai ou faux :
8 L’auteur a employé des mots arabes dans le texte comme : « Le Msid, Fkih, djellabah, mansouria, hayek,
cherifa, Lalla». Pourquoi ?
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Examen régional n°9
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Examen régional n°10
Ma mère se leva pour se préparer .Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre
une vieille ceinture brodée d’un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de
voile,se drapa dignement de haïk fraîchement lavé.
C’était, en vérité, un grand jour, j’eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours,
une djellaba grise, d’un gris indéfinissable, constellée de taches d’encre et de ronds de graisse.
Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s’arracher du matelas ou elle gisait.
J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement
sur le tronc, des bras courts qui s’agitaient constamment. Son visage lisse et rond m’inspirait un certain
dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. (…)
Enfin, tout le monde s’engagea dans l’escalier .Nous nous trouvâmes bientôt dans la rue.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l’une sur l’autre pour se communiquer
leurs impressions dans un chuchotement. À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les
moindres futilités, tellement leurs codes vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue,
aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de
prudence et de des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs : les murs étaient si sales et
j’avais ma superbe djellaba blanche, je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à
mon cou, je devais de même m’écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais
devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.
QUESTIONS :
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1) Ce texte est extrait de :
-un roman à thèse - un roman autobiographique - une tragédie - une nouvelle.
a) Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
b) Qui en est l’auteur ? (0,5 pt)
c) Qui en est le narrateur ? (0,5 pt)
2) D'après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions qui sont vraies
(1 pt)
-Maalem Abdeslem est tisserand.
-Zineb est la sœur du narrateur.
-Lalla Aïcha est une voyante.
-Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem.
3) « C’était, en vérité, un grand jour.» Pourquoi l’enfant qualifie-t-il ce jour de grand ? (0,5 pt)
4) Le portrait que fait le narrateur de Lalla Aïcha est :
-valorisant – dévalorisant - neutre
a) Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
b) Relevez dans le texte deux indices pour justifier votre réponse. (0,5 pt)
5) Quel sentiment l’enfant éprouve-t-il envers Lalla Aïcha ? (0,5 pt)
6) Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir du texte. (1 pt)
Champ lexical des vêtements:……………………
Champ lexical du corps:……………………
7) « À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes
vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières. »
a) La figure de style contenue dans cet énoncé est :
- Une comparaison - un euphémisme - une hyperbole -une métonymie
Recopiez la bonne proposition. (0,5 pt)
b) L’emploi de cette figure de style permet de :
-montrer un contraste - critiquer Lalla Aïcha - valoriser les deux femmes. (0,5 pt)
8) a)- Relevez dans le texte les trois conseils donnés à l’enfant par les deux femmes. (1,5 pt)
b)- Quel est le verbe qui introduit ces conseils dans le texte ? (0,5 pt)
9) Le texte vous parait-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase. (1,5 pt)
20
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
SUJET :
Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre / lit…)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.
Important : il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants :
-Respect de la consigne 2 pts
-Cohérence de l’argumentation 2 pts
-Respect de la structure argumentative du texte 2 pts
-Langue correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation.) 5 pts
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Examen régional n°11
(…)Nous pouvions nous permettre de manger de la viande trois à quatre fois par semaine.Papa,
d'origine montagnarde comme ma mère, après avoir quitté son village situé à une cinquantaine de
kilomètres de la grande ville, avait au début éprouvé des difficultés à gagner sa vie et celle de sa jeune
épouse. Dans son pays, on était pillard et paysan. À Fès, il fallait pour vivre exercer quelque industrie
citadine ou monter un petit commerce. Dans notre famille, vendre et acheter a toujours été considéré comme
le métier le plus vil.
Mon père se souvint avoir été à un moment de sa jeunesse dans l'atelier de l'un de ses oncles maternels,
tisserand de couvertures. Il s'acheta donc un minimum de matériel, loua un coin dans un atelier et s'installa
tisserand. II faisait honnêtement son travail, améliorait de jour en jour sa production. Bientôt, ses articles
furent très disputés et le ménage jouit d'un certain confort. Mon père avait un vieil ouvrier avec lui sur le
métier; Driss le teigneux garnissait les canettes et faisait les commissions.
Driss venait deux fois par jour à la maison : le matin acheter les provisions et au milieu du jour chercher
le déjeuner de son patron. Mon père mangeait à l'atelier. Il venait seulement le soir après la dernière prière.
Le vendredi faisait exception. Ce jour-là mon père était à son métier jusqu'à midi environ ; il payait ses
employés, allait à la Mosquée pour la grande prière et nous déjeunions en famille.
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DEVOIR à faire chez vous /CH 2
Texte 1:
Mon père se souvint avoir été à un moment de sa jeunesse dans l'atelier de l'un de ses oncles maternels,
tisserand de couvertures. Il s'acheta donc un minimum de matériel, loua un coin dans un atelier et s'installa
tisserand. II faisait honnêtement son travail, améliorait de jour en jour sa production. Bientôt, ses articles
furent très disputés et le ménage jouit d'un certain confort. Mon père avait un vieil ouvrier avec lui sur le
métier; Driss le teigneux garnissait les canettes et faisait les commissions.
Driss venait deux fois par jour à la maison : le matin acheter les provisions et au milieu du jour chercher le
déjeuner de son patron. Mon père mangeait à l'atelier. Il venait seulement le soir après la dernière prière. Le
vendredi faisait exception. Ce jour-là mon père était à son métier jusqu'à midi environ ; il payait ses
employés, allait à la Mosquée pour la grande prière et nous déjeunions en famille.
Questions :
1) a) Le métier du père a-t-il bien réussi ?
b) Relevez du texte une phrase ou une expression justifiant votre réponse.
2)Observez le passage de « Il s'acheta … » jusqu'à « … d’un certain confort. »
a) Le jugement que porte le narrateur sur la manière avec laquelle travaille son père est-il favorable ou défavorable ?
b) Relevez dans le passage un mot qui le montre.
3)Lisez le dernier paragraphe.
a)Relevez deux termes appartenant au champ lexical de la religion.
b) Ce champ lexical met en valeur :
-Le sens du devoir du père. -La négligence du père. (Recopiez la bonne réponse)
4)Le narrateur raconte pour :
a-Porter un regard critique sur les métiers artisanaux. b-Valoriser les métiers artisanaux.
c-Exprimer son admiration pour son père. d-Critiquer le comportement du père envers ses employés. Recopiez deux bonnes
réponses.
Texte 2:
Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible migraine. Pour enrayer le mal, elle avait les
tempes garnies de rondelles de papier copieusement enduites de colle de farine. Le déjeuner fut improvisé et
la bouilloire sur son brasero entama timidement sa chanson.
Lalla Aïcha [….] vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant de ses maux tant
physiques que moraux. Elle affectait une voix faible de convalescente, s'étendait sur les souffrances de
telle partie de son corps, serrait violemment ¬des deux mains sa tête empaquetée dans un foulard. Lalla
Aïcha lui prodigua toutes sortes de conseils, lui indiqua un fqih dans un quartier éloigné, dont les talismans
faisaient miracle. Je me tenais timide et silencieux dans mon coin. La visiteuse remarqua la pâleur de mon
visage.
- Qu'a-t-il ton fils ? demanda-t-elle.
Et ma mère de répondre :
- Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l'éclat de ce visage qui évoquait un
bouquet de roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? et de ses yeux aux longs cils, noirs
comme les ailes du corbeau ? Dieu est mon mandataire, sa vengeance sera terrible.
Questions :
1. Remplissez le tableau ci-dessus.
Auteur (Date de
naissance / Date de Genre Date Date de Niveau de Type du
La source
décès) littéraire d’écriture publication langue texte
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8. Indiquez le temps des verbes dans les phrases soulignés et donnez leurs valeurs.
9. Relevez dans le texte les expressions qui renvoient au champ lexical de la maladie ?
10. Lalla Zoubida est-elle convaincue des conseils de Lala Aicha ? Justifiez votre réponse à partir de votre lecture de l’œuvre
Texte 3:
Le matin, je me rendis au Msid selon mon habitude. Le fqih avait son regard de tous les mardis.
Ses yeux n'étaient perméables à aucune pitié. Je décrochai ma planchette et me mis à ânonner les deux ou
trois versets qui y étaient écrits. A six ans, j'avais déjà conscience de l'hostilité du monde et de ma fragilité.
Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier. Mon
petit corps tremblait dans ses vêtements trop minces. J'appréhendais le soir consacré aux révisions. Je devais,
selon la coutume, réciter les quelques chapitres du Coran que j'avais appris depuis mon
entrée à l'école. A l’heure du déjeuner, le maître me fit signe de partir. J’accrochai ma planchette. J'enfilai
mes babouches qui
m’attendaient à la porte du Msid et je traversai la rue. Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait
d’une terrible migraine. Pour enrayer le mal, elle avait les tempes garnies de rondelles de papier
copieusement enduites de colle de farine. Le déjeuner fut improvisé et la bouilloire sur son brasero entama
timidement sa chanson.
Lalla Aïcha, une ancienne voisine, vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant de ses maux tant
physiques que moraux. Elle affectait une voix faible de convalescente, s'étendait sur les souffrances de telle
partie de son corps, serrait violemment des deux mains sa tête empaquetée dans un foulard. Lalla Aïcha lui
prodigua toutes sortes de conseils, lui indiqua un fqih dans un quartier éloigné,
dont les talismans faisaient miracle. Je me tenais timide et silencieux dans mon coin. La visiteuse remarqua
la pâleur de mon visage.
- Qu'a-t-il ton fils ? demanda-t-elle.
Et ma mère de répondre :
- Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l'éclat de ce visage qui évoquait un
bouquet de roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? et de ses yeux aux longs cils, noirs
comme les ailes du corbeau ? Dieu est mon mandataire, sa vengeance sera terrible.
- Je peux te donner un conseil; dit Lalla Aïcha : montons tous les trois cet après-midi à Sidi Ali Boughaleb.
Cet enfant ne pourra pas supporter le Msid; si tu lui faisais boire de l'eau du sanctuaire, il retrouverait sa gaîté
et sa force.
Questions :
3- Quel rapport existe-t-il entre les mardis et les sentiments du narrateur. 1pt
4- De quel narrateur s’agit-il dans ce passage , l’enfant ou l’adulte ? Justifiez . 1pt
5- Relevez quatre termes relatifs au champ lexical de la peur . 1pt
6- De retour du Msid , le narrateur n’a pas trouvé le repas du midi prêt. Pour quelle raison ? 0,5pt
7- Relevez les deux conseils donnés par la visiteuse pour aider son amie . 1pt
8- Rapportez la phrase suivante de manière indirecte : 2pts
« Les yeux du monde sont si mauvais … un bouquet de roses » répondit ma mère.
9- Pensez vous , comme Lalla Aicha , que la visite du sanctuaire aurait un effet positif sur la garçon et sa mère ? Justifiez votre
point de vue par un seul argument.
10- la production écrite : le fqih use de la violence physique, sur ses élèves ; comme outil pédagogique d’enseignement .
Pensez-vous que le châtiment corporel puisse être un moyen efficace dans l’enseignement ? Justifiez votre point de vue par des
arguments logiques, soutenus par des exemples réels.
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Texte 4:
Le MARDI, jour néfaste pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût
d'amertume. Tous les mardis sont pour moi couleur de cendre. Il faisait froid, ma nuit avait
été peuplée de cauchemars. Des femmes échevelées menaçaient de me crever les yeux,
m'envoyaient au visage les pires injures. Parfois, l'une d'elles me balançait à travers la fenêtre
et je m'enfonçais lourdement dans le vide. Je criai. Une main, combien douce, se posa sur
mon front. Le matin, je me rendis au Msid selon mon habitude. Le fqih avait son regard de
tous les mardis.
Ses yeux n'étaient perméables à aucune pitié. Je décrochai ma planchette et me mis à
ânonner les deux ou trois versets qui y étaient écrits. A six ans, j'avais déjà conscience de
l'hostilité du monde et de ma fragilité. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de
la chair au contact de la baguette de cognassier. Mon petit corps tremblait dans ses vêtements
trop minces. J'appréhendais le soir consacré aux révisions. Je devais, selon la coutume, réciter
les quelques chapitres du Coran que j'avais appris depuis mon
entrée à l'école. A l’heure du déjeuner, le maître me fit signe de partir. J’accrochai ma
planchette. J'enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid et je traversai la rue.
Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible migraine. Pour enrayer le
mal, elle avait les tempes garnies de rondelles de papier copieusement enduites de colle de
farine. Le déjeuner fut improvisé et la bouilloire sur son brasero entama timidement sa
chanson.
Questions :
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Chapitre 3 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 3
3- Le lendemain, Maâlem Abdeslam a acheté une lampe à pétrole identique à celle de Fatma
Bziouiya.
4- Rahma a perdu sa fille Zineb dans une foule à Rsif en voulant se rendre au quartier
kalklyine pour assister au baptême de sa sœur Khadija.
5- Le soir , Lalla Zoubida a raconté à son mari les malheurs de sa voisine Rahma et comment
elles ont pu trouver Zineb à Dar Kitoune, la maison des Idrissides.
6- Le jeudi suivant, Rahma a organisé un repas pour les mendiants aveugles pour remercier
Dieu de lui avoir rendre sa fillette.
7- Une petite fête entre les femmes ensemble organisée par Rahma pour les voisines qui ont aidé
à préparer le couscous.
8- Sidi Mohammed sort sa boîte à merveilles pour échapper au poids de l’ennui et la solitude.
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Examen régional n°12
Nous mangeâmes copieusement. La table débarrassée, ma mère nous servit du thé à la menthe et parla
des menus1événements de la journée. Mon père sirotait son thé et répondait rarement. La lumière baissa
une seconde, ma mère moucha la bougie avec une paire de ciseaux. Elle en profita pour déclarer que les
bougies devenaient de moindre qualité, qu'il en fallait une tous les trois jours et que la pièce paraissait
lugubre2 avec toutes ces ombres qui s'amassaient dans les angles.
- Tous les gens « bien» s'éclairent au pétrole, dit-elle pour conclure.
Ces propos laissaient mon père dans une indifférence totale. Mes yeux brillaient de curiosité. J'attendais
son verdict. J'admirais intérieurement l'habileté3 de ma mère. Je fus déçu. Sans commentaire, mon père se
prépara pour dormir. Je gagnai mon lit. Je rêvai cette nuit d'une belle flamme blanche que je réussis à tenir
prisonnière dans mon cabochon4 de verre taillé en diamant.
Le lendemain, à mon retour du Msid pour le déjeuner, je sautai de joie et de surprise lorsque je découvris,
accrochée au mur de notre chambre, bien au centre, une lampe à pétrole identique à celle de notre voisine.
Le matin, Driss le teigneux, en venant chercher le couffin pour les provisions, l'avait tendue à ma mère. Il
avait fait emplette5 en outre d'une bouteille de pétrole et d'un entonnoir6.
La Chouafa qu'on appelait « tante Kanza » monta admirer notre nouvelle acquisition, nous souhaita
toutes sortes de prospérités7. Ma mère rayonnait de bonheur. Elle devait trouver la vie digne d'être vécue
et le monde peuplé d'êtres d'une infinie bonté.
1- Menu : ici, sans grande importance. 2- Lugubre : triste et inquiétant. 3- Habileté : qualité d’une
personne intelligente. 4- Cabochon : pierre fine ou précieuse 5- Faire emplette : acheter 6- Entonnoir :
petit instrument qui sert à verser un liquide dans un récipient à ouverture étroite. 7- Prospérités : ici,
moments heureux.
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C. RÉACTION FACE AU TEXTE
9) D'après vous, le père a-t-il bien fait de satisfaire le désir de sa femme en achetant la lampe à pétrole ?
Justifiez votre réponse par un argument personnel. (1 pt)
10) La mère du narrateur tenait absolument à avoir une lampe tout à fait semblable à celle de sa voisine. A-
t-elle raison d’adopter ce comportement ? Justifiez votre opinion par un argument. (1 pt)
Sujet :
Autrefois, on ouvrait sa porte à ses voisins, on partageait tout avec eux et on s’entraidait. Mais, de nos
jours, les relations de voisinage ne sont plus ce qu’elles étaient. Pourquoi d’après vous ?
Développez votre point de vue à l’aide d’arguments pertinents et d’exemples précis.
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Examen régional n°13
TEXTE:
Je déjeunai tout seul et je partis à l'école. L’après-midi se passa pour moi comme les autres après-midi
(...). Le soir, je repris le chemin de la maison. Je m'attendais à la trouver sens dessus dessous. Il n'en était
rien. Silencieuses, les femmes soufflaient leur feu, remuaient leurs ragoûts, écrasaient dans des mortiers de
cuivre leurs épices. Je n'osai pas interroger ma mère sur les aventures de Zineb.
Mon père arriva, comme de coutume, après la prière de l'Aacha. Le repas se déroula simplement, mais
à l'heure du thé, maman parla des événements de la journée. Elle commença:
- Cette pauvre Rahma a passé une journée dans les affres de l'angoisse. Nous avons toutes été
bouleversées.
- Que s'est-il passé? demanda mon père.
Ma mère reprit :
- Tu connais Allal le fournier (...) Il est marié à Khadija, la sœur de notre voisine Rahma. (...) Mariés
depuis trois ans ils désiraient vivement avoir un enfant. La pauvre Khadija a consulté les guérisseurs, les
fqihs, les sorciers et les chouafas sans résultat. Il y a un an, ils sont allés en pèlerinage à Sidi Ali Bou
Serghine. Khadija se baigna dans la source, promit au saint de sacrifier un agneau si Dieu exauçait son vœu.
Elle a eu son bébé. Depuis six jours, la joie du ménage est à son comble. Demain on procédera au sacrifice
du Nom.
Mon père osa faire remarquer qu'il ne voyait pas dans cet événement motif à angoisse. Mais ma mère
l'interrompit et déclara qu'il était incapable d'écouter jusqu'au bout un récit.
- Attends! Attends! dit-elle, je commence à peine, tu m'interromps tout le temps.
Rahma était donc invitée au baptême et à la cérémonie du Nom. (...) Elle habilla de neuf sa fille Zineb
et elles partirent de bonne heure ce matin. Elles passèrent par Mechchatine, Seffarine, El Ouadine ...
- Tu ne vas pas citer toutes les rues de Fès, dit simplement mon père.
Je pouffai de rire. Des yeux sévères se fixèrent un moment sur moi et ma mère reprit:
- Elles arrivèrent à Rsif. La foule barrait le chemin. Un marchand vendait des poissons frais (...). Les
gens se battaient pour se faire servir. Rahma et sa fille furent prises dans les remous de cette cohue. Une
fois à l'air libre, Rahma rajusta son haïk et constata la disparition de Zineb! Elle appela, cria, ameuta la
foule. Les gens vinrent au secours de la mère affligée, mais la fille restait introuvable.
Rahma revint tout en larmes, nous la consolâmes de notre mieux. Allal le jardinier se dépêcha de prévenir
le mari de Rahma. Deux crieurs publics parcoururent la ville en tous sens, donnèrent le signalement de la
fille, promettant une récompense à celui qui la ramènerait à ses parents.
Pendant ce temps, nous, faibles femmes, nous ne pouvions que pleurer, offrir notre compassion à.la
malheureuse mère.
J'avais le cœur gros. Fatma Bziouya et moi nous partîmes à Moulay Idriss. Dans de pareilles
circonstances, il faut frapper à la porte de Dieu et de ses Saints. Cette porte cède toujours devant les affligés.
Une vieille femme surprit notre douleur, elle nous en demanda le motif. Nous la mîmes au courant du triste
événement. Elle nous emmena à Dar Kitoun, lieu d'asile de toutes les abandonnées. Là, nous trouvâmes
Zineb. La moqqadama l'avait recueillie et nourrie pour l'amour du Créateur. Elle eut un rial de récompense
et nous la remerciâmes pour ses bons soins. Rahma retrouva toute sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue.
- Louange à Dieu! termina mon père. Prépare le lit de cet enfant, ajouta-t-il. Il tombe de sommeil.
Extrait de« La Boîte à Merveilles» d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 pts)
Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1) Ahmed SEFRIOUI est un écrivain marocain d'expression française :
- Quand et où est-il né ? (0,25 pt x 2)
- Citez une de ses œuvres (autre que «La Boîte à merveilles». (0,25 pt)
- Quand est-il mort ? (0,25 pt)
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1910, 1915, 2004, 2010 à Tétouan,
à Fès, « Les misérables ». «Rêver du Maroc ». (1 pt)
2) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'attend-il à trouver la maison sens dessus-
dessous ? (1 pt)
29
3) a) Relevez deux comparaisons employées dans le passage allant du début du texte jusqu'à « ... les
événements de la journée. »
b) Quelle idée chacune de ces comparaisons met-elle en relief ? (1 pt)
4) a) Selon Khadija, qu'est-ce qui l'a finalement aidée à avoir son bébé ?
b) Partagez-vous la croyance de Khadija ?
c) Justifiez votre réponse. (2 pts)
5) a) Dégagez dans le texte deux sentiments éprouvés par Rahma.
b) Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun de ces deux sentiments ? (1 pt)
6) a) Qui a retrouvé Zineb ?
b) D'après votre lecture de l'œuvre, que fait Rahma quelques jours après avoir retrouvé Zineb ? (2 pts)
7) Quelle est, selon vous, l'intention du père dans sa dernière réplique ? (1 pt)
8) a) Les événements de cet extrait sont-ils relatés par un seul narrateur ?
b) Justifiez votre réponse. (1 pt)
NB: Lors de la correction de la production écrite, il sera tenu compte des éléments suivants :
Présentation de la copie : 2 pts
Respect de la consigne : 3 pts
Cohérence textuelle : 2 pts
Correction de la langue : 3 pts
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Examen régional n°14
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Examen régional n°15
TEXTE :
Le jeudi suivant, Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les
pauvres. Toutes les femmes de la maison lui prêtèrent leur concours. Lalla Kanza, la Chouafa, aidée de
Fatouma, la plus dévouée et la plus fidèle de ses disciples, lavèrent le rez-de chaussée à grande eau,
étendirent par terre des nattes et des tapis usés. Fatma Bziouya, Rahma et ma mère s’agitaient autour des
marmites et des couscoussiers. Elles cuisinaient en plein air sur la terrasse, sur des feux de bois. L’une
d’elles les ravitaillait en eau, une autre épluchait les légumes et la troisième, armée d’une louche en bois
gigantesque, tournait les sauces qui bouillonnaient dans leurs récipients de cuivre.
Zineb et moi, abandonnés à notre fantaisie, nous courions d’une chambre à l’autre, montions en soufflant
les escaliers, recevions des nuages de fumée dans les yeux, accompagnés de réprimandes, redescendions
nous réfugier sur le palier, ne sachant que faire de notre liberté. Nous attendions, avec impatience, l’heure
du déjeuner et l’arrivée des mendiants (…). Bientôt, nous entendîmes dans le couloir d’entrée, un brouhaha
scandé de coups de canne et de d’éclats de voix. Driss entra le premier dans le patio (…)
Tout le monde s’assit sur les nattes et sur les tapis usés. Avant que le repas ne leur fût servi, ils
entonnèrent un psaume où il était question des félicités qui attendent les croyants au cœur généreux, ceux-
là qui nourrissent les affamés, honorent l’hôte de Dieu (…). Hommes, femmes et enfants joignirent les
mains, les paumes ouvertes vers le ciel. Ils récitèrent la première sourate du Coran. Je la connaissais bien
cette sourate et je la récitai avec ferveur : Louange à Dieu Maître des mondes.
Sujet :
Comme Rahma, beaucoup de gens organisaient souvent des cérémonies (fêtes avec repas). Par contre,
d’autres considèrent que ce genre de célébration n’est qu’une perte de temps et d’argent.
Exprimez votre point de vue personnel dans un texte argumentatif.
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DEVOIR à faire chez vous /CH 3
Texte 1 :
La nuit, la maison retomba dans le silence. Je me sentis triste. Je sortis ma Boite, la vidai sur un coin de matelas,
regardai un à un mes objets. Ce soir, ils ne me parlaient pas. Ils gisaient Inerte, maussades, un peu hostiles. Ils
avaient perdu leur pouvoir magique et devenaient méfiants, secrets. Je les remis dans leur boite.
Une fois le couvercle rabattu, ils se réveillèrent dans le noir pour se livrer à mon insu à des jeux fastueux et
délicats Ils ne savaient pas dans leur ignorance que les parois de ma Boite à Merveilles ne pouvaient résister à ma
contemplation. Mon innocent cabochon de verre grandit , se dilata, atteignit les proportions d’un palais de rêve ;
s’orna de lumière et d’étoffes précieuses. Les clous, les boutons de porcelaine ; les épingles et les perles changés en
princesses ; en esclaves ; en jouvenceaux , pénétrèrent dans ce palais ; jouèrent de douces mélodies, se nourrirent de
mets raffinés , organisèrent des séances d’escarpolette, volèrent dans les arbres pour en croquer les fruits,
disparurent dans le ciel sur l’aile du vent en quête d’aventures.
J’ouvris la Boite avec d’infinies précautions afin de jouir plus intensément du spectacle. L’enchantement
disparu, je trouvai simplement un cabochon de verre, des clous sans âme et sans mystère. Cette constatation fut
cruelle. J’éclatai en sanglots .Ma mère survint, parla de fatigue, m’emmena dormir.
Questions de compréhension :
9) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante : « la nuit, la maison retomba dans le silence » ?
10) Quelle place cette boîte à merveilles tient-elle dans la vie du garçon et quel rôle joue-t-elle ?
Texte 2 :
Rahma, radieuse invita les voisines et quelques femmes venues des maisons Mitoyennes, les rassembla dans sa chambre, leur
servit un excellent ragoût de Viande aux cardons, un couscous aux pois chiches, des salades d’orange au Sucre et à la cannelle.
Maman prépara le thé à la menthe. Toutes jacassaient, Riraient très fort, se taquinaient mutuellement, poussaient des you-you.
Avant de se réunir pour le repas, ma mère et les autres voisines avaient changé de robe, Elles tirent de leurs coffres des caftans aux
couleurs chatoyantes, des dfinas ornées de fleurs et pour se coiffer de riches foulards de soie. La fête dura jusqu'au coucher du
soleil. Elle se termina sur la terrasse avec d’autres you-you, d’autres vœux et la promesse de se revoir.
Pendant tout ce temps, personne ne s’était occupé de moi. J’avais mangé avec Zineb dans un petit plat qui m’était personnel et dont
mon père m’avait fait cadeau, La veille de la fête du mouton, Nous avions réussi à avoir du thé que nous avions transvasé dans
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une théière de fer-blanc, jouet de zineb et pour finir nous nous étions battus.
La nuit, la maison retomba dans le silence. Je me sentis triste. Je sortis ma boite, la vidai sur un coin de matelas, regardai un à un
mais objets. Ce soir, ils ne me parlaient pas. Ils gisaient inertes, maussades, un peu hostiles. Ils avaient perdu leur pouvoir magique
et devenaient méfiants, secrets. Je les remis dans leur boite. Une fois le couvercle rabattu, ils se réveillèrent dans le noir pour se
livrer à mon insu à des jeux fastueux des délicats. Ile se savaient pas dans leur ignorance que les parois de ma Boite à merveilles
ne pouvaient résister à ma contemplation. Mon innocent cabochon de verre grandit, se dilata, atteignit les propositions d’un palais
de rêve, s’orna de lumière et d’étoffes précieuses, les clous, les boutons de porcelaine, les épingles et les perles changés en
princesses, en esclaves, en jouvenceaux, pénétrèrent dans ce palais, jouèrent de douces mélodies, se nourrirent de mets raffinés,
organisèrent des séances d’escarpolette, volèrent dans les arbres pour en croquer les fruits, disparurent dans le ciel sur l’aile du
vent en quête d’aventures.
J’ouvris la boite avec d’infinies précautions afin de jouir plus intensément du spectacle. L’enchantement disparut, je trouvai
simplement un cabochon de verre, des boutons et des clous sans âme et sans mystère. Cette constatation fut cruelle. J’éclatai en
sanglots. Ma mère survint, parla de fatigue, m’emmena dormir.
Questions de compréhension :
4) A-t-on donné d’importance au narrateur lors de cette fête ? oui – non . et pourquoi ??
5) Pourquoi, d’après vous, le petit enfant a-t-il recours à sa boite ( à la lumière de ce que vous avez appris à travers l’œuvre ) ?
6) Les objets changent d’aspect à la fermeture de la boit. Illustrez ce changement en complétant le tableau suivant :
Aspect des objets à l’ouverture de la boîte Aspect des objets à la fermeture de la boîte
9) Identifiez la figure de style dans la phrase suivent : « La nuit, la maison retomba dans le silence »
11) transpose au discours direct : « Tu as l’air fatigué mon fils, me disait ma mère ;je vais te préparer ton lit pour que tu te
repose »
12) Penses-tu comme le narrateur que la mère devrait consacré tout son temps ? Justifie par un argument.
Sujet 1 : vous-avez surement eu, lors de votre enfance, un objet qui vous est chèr et dont vous étiez inséparable. faites-en une
description, parlez de la relation que vous entretenez avec cet objet et enfin décrivez le sentiment qu'il vous inspire.
Sujet 2 : Dans la Boîte à Merveilles Lalla Aicha et Lalla Zoubida sont les deux gardiennes de la tradition superstitieuse. Dans la
vie réelle d’autres femmes remplissent ce rôle. Pensez-vous que dans ce début de 21ème siècle , nous aurons l’occasion de vaincre
ces croyances ou non ? Argumentez votre point de vue .
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Chapitre 4 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 4
4- Jeux de Sidi Mohammed avec les enfants voisins (jeu du salon traditionnel / jeu de
la mariée) qui se terminent par une bagarre.
5- Lalla Zoubida, cette fois-ci, parle de ses voisines avec éloge (Rahma, Fatma et la
tante Kanza la Chouafa)
6- Le retour inaccoutumé de My Larbi, le babouchier .
7- Lalla Aicha commence à pleurer après avoir parlé avec son mari et Lalla Zoubida la
console. (dans le chuchotement des deux femmes, le narrateur a entendu le mot «
Pacha »)
Lalla Aïcha occupait deux pièces de petites dimensions, au deuxième étage. Un balcon donnant sur le patio,
garni d'une balustrade en fer forgé, conduisait à la pièce principale. L'autre chambre s'ouvrait directement sur
l'escalier et servait surtout à entreposer les provisions d'hiver. Lalla Aïcha y faisait aussi sa cuisine. La grande
pièce avait deux fenêtres, l'une s'ouvrait sur le patio de la maison, l'autre sur les terrasses des maisons
voisines et sur les toits d'une petite mosquée de quartier. Cette chambre, deux fois plus longue que large, était
d'une propreté méticuleuse. Des cretonnes à grands ramages couvraient les matelas, d'énormes coussins
brodés au petit point, enveloppés dans une légère soierie transparente, s'amoncelaient ça et là. Le mur s'ornait
de grandes étagères peintes, garnies de bols de faïence européenne, d'assiettes décorées de roses dodues, de
verres en forme de gobelets. Une pendule en bois foncé, riche en sculpture, clochetons et pendentifs, occupait
sur le mur la place d'honneur. Le sol était couvert d'une natte de jonc. Par-dessus la natte, se déployait une
carpette aux couleurs vives.
Cet ensemble baignait dans une atmosphère d'aisance, de quiétude. Ce n'était certes pas le grand luxe mais le
confort, un nid douillet à l'abri du vent.
Compréhension :
Quel est le type de ce texte ?
Situez ce passage dans l’œuvre
Complétez le tableau suivant :
Relevez quatre termes qui appartiennent au champ lexical de « l’habitation » et deux termes
appartiennent au champ lexical de « mesure » et champ lexical de « meubles »
Sujet:
Autrefois, les maisons avaient un style traditionnel, modeste mais confortable tandis qu'aujourd'hui, plusieurs
choix d'ameublement s'offrent à nos yeux. Préférez-vous vivre dans une maison à style traditionnel ou bien
dans une maison à architecture moderne?
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Examen régional n°17
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39
Examen régional n°18
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EXAMEN REGIONAL N°19
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Examen régional n°20
43
Examen régional n°20
TEXTE
Moulay Larbi, le mari de Lalla Aicha, arriva inopinément. On l'entendit dire à l'entrée la phrase consacrée: - N'y a-t-il
personne? Puis-je passer?
Trois voix de femmes lui répondirent à la fois :- Passe! Passe! Passe!
Son pas résonna dans l'escalier. Il pénétra directement dans la petite pièce. Il était prévenu de notre visite et il ne lui
était pas permis de voir ma mère. Sa femme se dépêcha de le rejoindre. Un murmure confus, entrecoupé de silences,
bourdonna dans la petite pièce. Il dura longtemps. Nous étions assis, immobiles, maman et
moi. Nous ne savions pas comment nous occuper. Je racontai à ma mère nos jeux sur la terrasse et la raison du drame
qui s'ensuivit. Elle m'écouta distraitement,
me répondit par des phrases vagues, des conseils d'ordre général sur la façon de se tenir en société.
Elle se leva pour regarder par la fenêtre, rencontra les yeux d'une voisine penchée elle aussi sur la balustrade,
contemplant le patio vide. Les deux femmes se saluèrent, parlèrent du printemps dont les débuts étaient toujours
fatigants. L'inconnue en profita pour évoquer le souvenir d'une nzaha, une partie de plein air à laquelle elle avait
participé. Il y avait de cela des années. La campagne parée comme un bouquet sentait le miel. Les oiseaux se
répondaient d'un buisson à une branche. Les femmes couraient pieds nus dans l'herbe, barbotaient dans le ruisseau,
chantaient des cantilènes à ravir le cœur. Au milieu de l'après-midi, un orage, d'une rare violence, s'abattit sur la nature.
En hâte, tapis et couvertures furent ramassés. Chacun se charge d'une partie des bagages : plats vides, accessoires pour
le thé, gargoulettes pour l'eau fraîche. Deux hommes et cinq femmes, tous parents, composaient l'équipe. La pluie fut
accueillie par les uns comme une bénédiction,
par les autres comme une catastrophe.
- Nous étions dans un triste état, à notre retour. Mes belles robes avaient souffert de la boue. J'avais un caftan en drap
abricot comme on n'en fait plus à notre
époque. Par-dessus, je portais une tunique brodée de fleurs mauves et ...Lalla Aïcha vint nous retrouver, le visage
bouleversé. Elle fit signe à ma mère de la suivre dans le coin le plus sombre de la chambre. Je restai à la fenêtre.
1 - Complétez
Titre de l'œuvre :……….………Nom de l'auteur :………..…..Genre littéraire :………..Personnages du texte :…….
2- D'après votre lecture de l’œuvre, dites.
a- Pourquoi Moulay Larbi demande la permission de passer ?
b- b- Quelle est la saison évoquée dans le texte ?
c- La pluie est-elle accueillie par tout le monde de la même façon ? Justifiez
3- Que fait la voisine rencontrée sur la balustrade : (choisissez la bonne réponse et justifiez votre choix)
a- Elle raconte un souvenir récent b- Elle raconte un souvenir ancien
c- Elle raconte un conte.
4- Le mari de Lalla Aicha a-t-il apporté une bonne nouvelle ? (justifiez votre réponse)
7- Relevez dans le texte cinq (05) mots qui se rapportent au champ lexical de la nature.
9. A votre avis faut-il toujours faire confiance à autrui ? Répondez en justifiant par un exemple tiré de l’œuvre.
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE
1) Recopier et compléter le tableau suivant. (0.25 x 4)
Titre de l’œuvre : ..........................................................
Genre littéraire : ..........................................................
Personnage principal : ..........................................................
Auteur : ..........................................................
2) Situez ce passage dans l’œuvre en choisissant l’une des trois propositions suivantes : (1 pt)
a. Juste après la visite de Lalla Aïcha et de Lalla Zoubida à Sidi Ali Boughaleb.
b. Juste après le retour de Maâlem Abdeslam et de Sidi Mohamed de chez le coiffeur.
c. Juste après la visite rendue par Lalla Zoubida à Lalla Aïcha, chez elle, à Zankat Hajjama.
B. ANALYSE DU TEXTE
3) a- Quelle expression dans le texte montre que Maâlem Abdeslam déjeune chaque vendredi chez lui ?
(0,5 pt)
45
4) Lalla Zoubida fait plusieurs reproches à Moulay Larbi. Citez-en deux. (0,5 pt x 2)
5) Quelle est la tonalité dominante (registre littéraire) dans le passage qui va : - de : « Dieu écarte de notre
chemin................à : il l’associa à son affaire. » ? (0,5 pt x 2)
- Choisissez la bonne réponse parmi les propositions suivantes et justifiez-la :
a) Comique ; b) Satirique ; c) Épique.
6) – « Ma mère ne lui laissa d'ailleurs pas le temps de répondre. », cet énoncé veut-il dire que :
b. Que nous permet-elle d’apprendre sur le personnage de Lalla Zoubida ? (0,5 pt)
10) Partagez-vous le jugement sévère de Lalla Zoubida à l’égard d’Abdelkader ? Justifiez votre point de
vue. (0,5 pt x 2)
Sujet :
La bonté, la solidarité et la générosité sont des valeurs nobles dans la société. Pourtant, il arrive qu’elles
soient mal récompensées comme c’est le cas d’Abdelkader avec Moulay Larbi, son patron.
Pensez-vous que ce comportement soit une raison suffisante pour refuser toute aide à autrui (aux autres) ?
Justifiez votre point de vue par des arguments et des exemples pertinents
46
Chapitre 5 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 5
47
Examen régional n°22
TEXTE :
Je n’avais jamais vu le maître du Msid aussi souriant que ce mercredi. Pas un élève ne reçut la bastonnade. La verge de
cognassier devenait un accessoire de fantaisie, un de ces objets inutiles que l’on tient pour occuper les doigts.
Je récitai ma leçon comme de coutume. Le maître me félicita : – C’est bien, mon fils, me dit-il, tu seras, s’il plaît à
Dieu, un taleb mendiant de la science. Qu’Allah t’ouvre les portes du savoir ! Avant d’aller déjeuner, le fqih nous fit
signe de nous taire. Dans le silence général, il nous parla de la Achoura, la fête du Nouvel An. Nous devions la célébrer
dignement selon l’usage. Notre Msid serait illuminé à partir de minuit. Tous les élèves viendraient pour inaugurer la
nouvelle année dans la joie et dans le travail. Nous avions quinze jours pour préparer la fête. Chacun devait apporter la
contenance d’un bol d’huile d’olive pour alimenter les lampes, l’école serait blanchie à la chaux, les vieilles nattes
changées et remplacées par des nattes neuves. Le fqih nous recommanda de mettre nos parents au courant de ces
dispositions. Il comptait sur leur générosité.
Enfin, à notre grande joie, nous eûmes congé pour le reste de la journée, Quel bonheur ! Je courus à la maison en
faire part à ma mère. Fatma Bziouya m’apprit qu’elle était absente. Lalla Aicha, son amie, était venue la chercher, il y
avait de cela une heure environ. Ma joie se transforma en appréhension, bientôt en inquiétude. Cette sortie avait
certainement une relation quelconque avec l’affaire Moulay Larbi, le mari de Lalla Aicha. Peut-être un nouveau
différend l’opposait-il encore à ce démon d’Abdelkader, fils de je ne sais qui ? Ne l’avait-on pas enfermé dans une
sombre prison ? Cela sentait le pacha, le prévôt et leurs sbires.
Ma mère avait laissé la clef sur la porte de la chambre. J’entrai. [Les objets ne me reconnaissaient plus, ils
m’opposaient un visage hostile. Ils s’amusèrent à m’effrayer, ils se transformaient en monstres, redevenaient objets
familiers, empruntaient de nouveaux masques de bêtes d’apocalypse. Je me tenais sur un matelas, terrifié, la gorge
sèche, attendant le retour de ma mère, seule personne capable de me délivrer de ces sortilèges. Je ne bougeais pas, de
peur d’exciter l’animosité des êtres qui m’épiaient derrière chaque chose. Des siècles passèrent. ] Les pas traînants de
ma mère me parvinrent du rez-de-chaussée. Je l’entendis tousser. La pièce reprit son aspect de tous les jours. Un rayon
de soleil anima les mosaïques décolorées.
Questions de compréhension :
1- Situez le texte par rapport à l’œuvre.
2- Ce mercredi-là était particulier pour le narrateur et pour ses camarades, dites pour quelle raison?
4-« Cette sortie avait certainement une relation quelconque avec l’affaire Moulay Laarbi. ».D’après votre lecture du roman, à
quelle affaire le narrateur fait-il allusion ?
5- La partie du texte qui est entre crochets met l’accent sur un caractère permanent chez le narrateur, dites lequel.
6- Relevez du dernier paragraphe, les deux phrases qui mettent en valeur le grand attachement du narrateur à sa mère.
Sujet :
Certains malades désespérés se mettent d’accord avec leur(s) médecin (s) pour qu’ils arrêtent leur vie. Êtes-
vous d’accord avec ces patients qui adoptent un comportement pareil ?
Rédigez un texte dans lequel vous justifiez votre point de vue à l’aide d’arguments.
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Texte : Examen régional n°24
J’avais vu même des morts découverts, posés simplement sur la civière* et sans personne pour les
accompagner à leur dernière demeure. J’avais trouvé cela infiniment triste.
Mon père, à qui j’avais fait part de mon impression, trouva cette histoire pour me consoler :
Dans un souk très fréquenté, tenait boutique Sidi… (J’en ai oublié le nom). C’était un homme pieux,
honnête et courtois envers tout le monde. Chaque fois qu’un cortège funèbre traversait le souk, ce saint
personnage prenait ses babouches, les enfilait en hâte, et accompagnait le mort jusqu’au cimetière. Un jour,
vinrent deux croque-morts** transportant la civière où gisait le cadavre d’un mendiant que personne
n’accompagnait.
L’homme se leva, prit ses babouches de dessus l’étagère où il rangeait chaque jour, mais resta debout
sans les enfiler. Il finit par les remettre à leur place. Les boutiquiers jugèrent sa conduite peu charitable.
– Il n’accompagne que les cortèges d’enterrement de riches, dirent-ils.
Sidi … qui surprit leurs murmures leur déclara :
– Êtes-vous des croyants ? Alors, écoutez pourquoi je n’ai pas accompagné ce frère jusqu'à sa tombe.
Quand j’ai pris mes babouches, j’en avais l’intention, mais j’ai vu arriver derrière la civière une foule
immense d’êtres d’une incomparable beauté. C’étaient les anges du paradis. Moi simple pécheur, je n’ai
point osé me mêler à ces formes de lumière. Un ami de Dieu s’en allait dans la miséricorde de son Créateur.
J’étais heureux de le savoir et me rassis parmi mes épices.
Chaque fois que je rencontrais deux croque-morts portant un cadavre solitaire, je répétais avec eux :
– Dieu t’accompagne, ô étranger sur cette terre !
J’ajoutais mentalement : « Lui aussi rejoint sa tombe accompagné d’une foule d’anges d’une
incomparable beauté. » J’en étais tout heureux.
*civière : un moyen pour transporter les blessés, les morts…
**croque-morts : ceux qui transportent le mort sur une civière.
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Examen régional n°27
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Chapitre 6 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 6
Le travail commença , les écoliers se mettent à badigeonner les murs avec du lait
de chaux.
Le fqih intervient pour régler la situation et décréta que seuls les grands étaient
autorisés aux travaux = la déception des petits.
6- La rencontre avec une voisine de lalla Aicha: (les affaires de My Larbi vont bien)
8- De retour à la maison Sidi Mohammed s’est disputé avec Zineb car cette dernière lui a
fait une grimace : Le narrateur est alors puni par sa mère.
9- l’histoire amusante racontée par Rahma : l’oncle Othman et sa femme Lalla Khadija.
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Examen régional n°28 : Casa lettre 2021
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Examen régional n°29 :Tanger 2014
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Examen régional n°30 : GUELMIM OUED NOUN 2016
4- a- cherchez dans le texte deux indices du portrait en action qui indiquent la joie de Sidi Mohammed.
b- quelle était la raison de cette gaieté ?
9) Peut-on qualifier, d’après ce texte, Sidi Mohammed d’enfant indifférent aux autres événements ou plutôt d’enfant
sensible marqué par les faits qu’il a vécus ?
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Examen régional n°31 : Meknès 2016
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Examen régional n°32 : GUELMIM OUED NOUN 2016
Quelqu'un sur la terrasse se mit à chanter. Des lambeaux d'une cantilène, mollement balancés par le souffle du printemps
naissant, parvenaient jusqu'à nous. Ma mère s'arrêta de mastiquer, tendit l'oreille. La voix s'éloigna. Un instant après, elle
éclata en jet de lumière, chaude, enivrante et nostalgique comme une bouffée d'encens.
Ma mère alla se pencher à la fenêtre. Elle appela :
- Fatma Bziouya, sais-tu qui chante ainsi ?
- Lalla Khadija, la femme de l'oncle Othman.
- Je ne comprends pas qu'elle manifeste tant de gaîté alors qu'elle a épousé un vieillard qui pourrait être son père.
- Elle n'est pas malheureuse! L'oncle Othman fait ses quatre volontés. Il la traite comme sa fille.
- Et elle ? Comment le traite-t-elle ? Nos voisines partirent d'un grand rire.
- Moi, je sais comment elle le traite. La vieille M'Barka, l'ancienne esclave de l'oncle Othman, m'a raconté une histoire fort
amusante. Elle est trop longue pour que je vous la répète, répartit Rahma.
- Raconte-la, raconte-la, demandèrent toutes les femmes d'une seule voix.
Rahma se fit prier un moment. Puis elle commença :
- Vous connaissez l'oncle Othman, un homme qui a vu des temps meilleurs. Ses parents lui laissèrent à leur mort une grosse
fortune. Il eut une jeunesse dissipée et mangea capital et bénéfices. Il ne lui resta que la petite maison qui s'appuie à la
nôtre. Fidèle, M'Barka partagea la bonne et la mauvaise fortune. Si Othman s'était marié plusieurs fois, mais aucune de ses
épouses successives n'avait su en faire vraiment la conquête. Lalla Khadija seule réussit à le dominer, à le faire manger
dans le creux de sa main, comme un agneau. Il est vrai que Khadija, si elle n'a pas de fortune, possède au moins la jeunesse
et le charme. Patientez, j'en arrive à mon histoire.
J'allai me pencher à la fenêtre aux côtés de ma mère. Toutes les femmes avaient abandonné leur besogne et s'accoudaient
aux grilles et balustrades de leurs balcons. Lalla Kanza sortit un vieux tapis de prières, s'installa pour écouter dans le patio.
Rahma, dont on ne voyait que le buste, reprit le fil de son histoire.
Nous étions tous pressés de connaître la suite.
I. Questions de compréhension :
1. -Répondez aux questions suivantes d’après votre lecture de l’œuvre :
a) Les événements de l’œuvre d’où est tiré ce texte se passent :
–Dans la ville de Marrakech. –Dans la ville de Rabat. –Dans la ville de Fès. Choisissez la bonne réponse et recopiez-la
b) Présentez en une phrase chacun des personnages suivants : -le narrateur ; -Rahma ; -Lalla Kenza. (0,5 pt x 3)
3. -La mère du narrateur pense que Lalla Khadija ne peut pas être heureuse. Pourquoi d’après-vous ?
6. - « aucune de ses épouses successives n’avait su en faire vraiment la conquête » Que remplace le pronom « en » dans cette
phrase ?
7. - « Le faire manger dans le creux de la main », veut dire : a) Lui faire prendre ses repas dans sa main. b) Le rendre tout
à fait obéissant. c)L’obliger à lui préparer ses repas. Recopiez la bonne réponse.
8. - a) Les voisines sont-elles intéressées par le récit de Rahma ? b) Justifiez votre réponse.
9. -Pourquoi d’après-vous, toutes les voisines sont-elles tellement attentives à l’histoire que raconte Rahma ?
Résumé du chapitre 7
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Examen régional n°33
TEXTE 1
Ma mère m’enleva la djellaba, m’essaya le gilet, me le boutonna jusqu’au cou, s’éloigna pour se rendre
compte de l’effet, me fit signe de tourner à droite, puis de tourner à gauche, mit un temps infini à le
déboutonner, en fit une boule qu’elle fourra brutalement entre les mains du marchand. Le boutiquier
s’informa :
– Cet article1 te plaît-il ?
– C’est le prix qui en décidera, répondit ma mère.
– Alors je te prépare le paquet ; aux clients sérieux, je consens toujours un rabais2. Ce gilet vendu
couramment cinq réaux3, je te le laisse pour quatre réaux seulement.
– Coupons court à toute discussion4, je t’en offre deux réaux.
– Tu ne m’en offres pas le prix de revient5, j’en fais le serment6 ! Je ne le céderai pas à ce prix, devrais-je
mendier ce soir pour nourrir mes enfants.
Le marchand avait fini de plier le gilet soigneusement et cherchait un papier pour faire le paquet.
– Écoute, dit ma mère, je suis mère de famille, je m’occupe de ma maison, je n’ai guère le temps de
marchander. Voudrais-tu me laisser ce gilet à deux réaux un quart ? Je fais ce sacrifice pour mon fils qui
aimerait tellement porter ce vêtement le jour de l’Achoura.
1-Article : objet en vente dans un magasin.
2-Consentir un rabais : accepter de diminuer le prix.
3-Réaux : pluriel de réal,
4-Coupons court à toute discussion : arrêtons de discuter.
5-Tu ne m’en offres pas le prix de revient : tu m’en offres un prix inférieur à celui que m’a coûté le produit.
6-J’en fais le serment : je le jure.
TEXTE 2
Mon père m’emmena, après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans chaque rue
résonnaient des tambourins, les grelots des hochets de fer-blanc, le chant de flutiaux. Les marchands de
tambourins, se démenaient1 dans leurs échoppes2 devenues étroites tant il s’y entassait3 de
marchandises. Des tambourins, des bendirs, des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux
pendaient par grappes, s’amoncelaient en tas multicolores, envahissaient les étagères (…) Je m’accrochais
à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin4. J’eus mon tambour en
forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette. Mon père me laissait choisir,
payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours, lui posais mille questions auxquels il répondait
rarement.
1-Se démener : s’agiter dans tous les sens.
2-Échoppe : petite boutique.
3-S’entasser : se serrer en grand nombre.
4-Se frayer un chemin : se faire un passage en écartant tout ce qui gêne.
TEXTE 1 :
3) Où la mère a-t-elle conduit son fils ? Pourquoi et à quelle occasion ? (1 pt)
…………………………………………………………………………………………………….
TEXTE 2 :
6) a)Le père a-t-il conduit son fils chez les marchands de jouets : après le petit déjeuner, après le déjeuner ou après le goûter ?
…………………………………………………………………….
7) a) Nommez la figure de style utilisée dans la phrase soulignée. (0,5 pt) …………………….
8) a)En achetant les jouets, est-ce que le père du narrateur avait le même comportement avec les marchands que sa femme dans le texte
1 ? ……………………………………………………
9) Quel comportement avec les marchands appréciez-vous (préférez-vous) : celui de la mère ou du père ? Dites en une phrase pourquoi. (1
pt) …………………………………………………………………………………………………….
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Examen régional n°34
Texte :
Mon père ne connaissait rien à l'art délicat de vendre et d'acheter. Il ignorait les subtilités du
marchandage et la volupté d'obtenir un objet, un sou moins cher que ne l'a payé le voisin. Il m'emmena ;
après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans chaque rue, résonnaient les
tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se
démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s'y entassait de marchandises. Des tambourins,
des bendirs , des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes,
s'amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.
Un peuple de femmes, d'hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque
magasin. Les uns essayaient un instruments, les autres les accompagnaient de battements de mains,
jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus où donner la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s'approvisionnaient en sucre, épices,
cotonnades et instruments de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.
Je m'accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J'eus
un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me
laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,, lui posaient mille questions
auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par
l'achat d'un cierge, d'une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des
fabricants de ceintures brodées et des marchands de fruits secs.
LEXIQUE
1.subtilité (n.f.)adresse, délicatesse, finesse, habileté, intelligence, lucidité, maniérisme, perspicacité, pointillerie, préciosité, raffinement,
ruse, souplesse, stratagème..
2.volupté (n.f.) 1.jouissance,(figuré)grande satisfaction, grand plaisir moral.
3.grelot (n.m.)cloche, clochette,sonnette…
4.hochet (n.m.)jouet de bébé constitué d'un manche et de grelots.
5.flûtiau (n.m.)petite flûte.
6.tambourin (n.m.) (ancien)tambour étroit et haut que l'on frappe d'une seule baguette.
7.pipeau (n.m.) petite flûte champêtre faite de roseau.
8.amonceler (v.)amasser en tas.
9.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
10.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
11.emplette (n.f.) 1.fait d'acheter un objet. 2.objet que l'on a acheté.
I-COMPREHENSION
1. Situez ce passage dans l'œuvre dont il est extrait
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Examen régional n°36 : Casa 2018
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Examen régional n°37
La voix de ma mère me tira des profondeurs du sommeil. Je nageai, un bon moment, dans une lumière
rouge parcourue d’étincelles et d’astres errants, puis, j’ouvris les yeux. Vite, je les refermai, espérant
retrouver le noir si reposant et si frais. La voix insistait :
- Réveille-toi, il est trois heures du matin. Je t’ai préparé ton beau gilet, ta chemise neuve et ta sacoche.
Tu n’as pas encore vu ta belle sacoche brodée. Ouvre les yeux ! Réveille-toi donc !
Je pleurnichai, je me frottai énergiquement les paupières de mes poings fermés. Je tentai plusieurs fois
de me recoucher, mais ma mère fut impitoyable. Elle se mouilla la main et me la passa sur la figure. Mes
oreilles cessèrent de bourdonner. J’entrouvris mes cils avec précaution. Mon père, habillé d’une djellaba
de laine fine, me souriait.
- Prépare-toi pour fêter l’Achoura au Msid avec tes camarades. Du courage ! Du courage !
Ce fut dans un état de somnambule que je me lavai les yeux, me rinçai la bouche, me rafraîchis les
membres. Je retrouvai ma lucidité lorsque ma mère me passa, à même la peau, ma chemise neuve, craquante
d’apprêt. Elle me grattait horriblement. À chaque mouvement, je remplissais la pièce d’un bruit de papier
froissé. Je mis mon gilet rouge aux dessins compliqués et bien en relief. Ma sacoche en bandoulière, je
complétai cet ensemble très élégant par la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère. Elle
sentait la fleur d’oranger et la rose séchée.
Me voilà devenu un autre homme ! J’étais complètement réveillé. J’avais hâte de partir à l’école. Les
vêtements, les chaussures, tout était neuf. Plein de dignité et d’assurance, je précédai mon père dans
l’escalier.
La lumière brillait à toutes les fenêtres de la maison. Hommes et femmes commençaient l’année dans
l’activité. Ceux qui restaient au lit un matin comme celui-ci se sentiraient, durant douze mois, indolents,
paresseux.
L’appel d’un mendiant nous arrivait de la rue. J’entendais le bruit de sa canne. C’était sûrement un
aveugle.
Je perdais mes babouches tous les trois pas. Mes parents voyaient grand. Ni les vêtements, ni les
chaussures n’étaient à ma taille. Mais j’étais heureux.
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6) Lequel des arguments suivants la mère emploie – t- elle pour encourager son fils Sidi Mohammed à se
réveiller assez vite ? (1 pt)
a- Porter de nouveaux habits à l’occasion de la fête de l’Achoura ?
b- Participer à la fête de l’Achoura en compagnie de ses camarades ?
c- Se frotter violemment la figure et les paupières ?
Recopiez la bonne réponse et dégagez dans les premières lignes du texte un énoncé (phrase ou partie de
phrase) qui la justifie.
7) Trouvez dans le texte deux exemples de phrases montrant le caractère comique des habits portés par
Sidi Mohamed lors de la fête de l'Achoura. (1 pt)
8) Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Énoncé : a- « Je nageai, un bon moment, dans une lumière rouge… »
Figure de style employée: ......................................................
Énoncé : b- «…la djellaba blanche qui dormait au fond du coffre de ma mère. »
Figure de style employée: ......................................................
9) « Me voilà devenu un autre homme ! »
Pensez- vous, comme exprimé dans cette phrase, que porter des habits neufs et élégants puisse changer
un individu et lui donner plus de valeur ? Justifiez votre réponse en une phrase ou deux. (1 pt)
10) « Si, dans ce texte, Sidi Mohamed a de la difficulté à se réveiller et à quitter son sommeil, c’est parce
qu’il est un rêveur. » (1 pt)
Êtes-vous d’accord avec cette observation ? Justifiez votre réponse en une phrase ou deux.
Sujet :
On entend dire assez souvent que les gens qui se lèvent tard sont des paresseux et des fainéants
qui n’arriveront jamais à réussir dans leur vie.
Partagez- vous cette opinion ?
Vous rédigerez un texte d’une quinzaine de lignes dans lequel vous exprimerez votre point de vue en
l’appuyant par des arguments et des exemples précis et pertinents.
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Examen régional n°38 : EL JADIDA 2010
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Examen régional n°39 : Béni Mellal 2021
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Examen régional n°40 :Souss-Massa 2017
Texte de base :
L’appel d’un mendiant1 nous arrivait de la rue. J’entendais le bruit de sa canne. C’était sûrement un
aveugle.
Je perdais mes babouches tous les trois pas. Mes parents voyaient grand. Ni les vêtements, ni les
chaussures n’étaient à ma taille. Mais j’étais heureux.
Une fois dans la rue, mon père me glissa dans la main une pièce de cinq francs et me mit entre les bras
le cierge2 dont nous avions fait l’acquisition. C’étaient là mes cadeaux de nouvel an pour le maître d’école.
Les passants que nous rencontrions me souriaient avec bienveillance. Les boutiques étaient ouvertes, les
rues éclairées. Je faisais de terribles efforts pour retenir mes babouches. De loin, j’aperçus les fenêtres à
auvents de notre école.
Je faillis lâcher mon cierge d’enthousiasme. Des grappes de lumière pendaient et transformaient cette
façade habituellement triste et poussiéreuse en un décor de féerie. Les lampes à huile, diversement colorées,
scintillaient et par leur seule présence créaient un climat raffiné de fête et de joie.
Je hâtai le pas. Les voix des élèves montaient claires dans la fraîcheur du matin. Elles rivalisaient de
gaîté avec les dizaines de petites flammes qui dansaient dans leur bain d’huile et d’eau teintée des couleurs
de l’arc-en-ciel. Cette impression de fête fabuleuse s’accentua lorsque je poussai la porte du Msid.
1-Mendiant : pauvre.
2-Cierge : bougie
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions :
« Les parents doivent laisser leurs enfants vivre librement leur adolescence. »
Partagez-vous ce point de vue ?
Rédigez un texte dans lequel vous présenterez votre avis appuyé par des arguments précis
83
Examen régional n°41
Texte de base :
Ma mère avait cuisiné une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. Elle les enduisit de beurre
frais et de miel. C’était un délice. Je pris deux grands verres de thé à la menthe.
Pendant le repas, mes parents établirent un programme pour la journée. Le matin, mon père se proposait
de m’emmener à Moulay Idriss, le patron de la ville. Après la prière en commun, nous reviendrions
déjeuner. L’après-midi, j’accompagnerais ma mère chez notre amie Lalla Aïcha. J’aurais le droit
d’emporter avec moi l’une de mes trompettes; le tambour en poterie fragile risquait de se casser en route.
Ma bonne étoile en décida autrement. Après avoir baguenaudé1 avec mon père dans les rues encombrées
de passants, après avoir fait l’acquisition d’un plat de céramique bleue sur la place des notaires où les potiers
exposaient ce jour leur production, nous pénétrâmes dans le sanctuaire de Moulay Idriss. Là, nous
accomplîmes les rites de la prière de louli et nous partîmes déjeuner.
Lalla Aïcha vint nous surprendre à la fin du repas. Ma mère manifesta une grande joie à la revoir. Les
deux femmes se prodiguèrent mutuellement des baisers pointus, des formules de politesse et des mots
aimables. Mon père les laissa à leurs effusions2, disparut.
J’avais une envie folle de jouer du tambour, de lancer quelques beuglements avec ma trompette mais je
savais que ma mère ne tolérerait pas de tels débordements. Je m’abstins. J’attendais le soir pour me livrer
corps et âme à la musique. Je restais dans un coin à écouter les propos de notre visiteuse. Elle laissa entendre
dès son arrivée, qu’elle avait beaucoup à raconter. Ma mère disposait de tout son temps et frétillait de
curiosité. Elle n’oublia pas, malgré tout, de remplir ses devoirs d’hôtesse. Elle souffla sur la braise, ajouta
une bolée d’eau dans la bouilloire, rinça les verres. Elle ouvrit une boîte de fer blanc et en sortit une demi
douzaine de gâteaux de semoule.
- Lalla Aïcha, installe- toi sur le grand divan; le thé sera bientôt prêt. Non! Non ! J’ai dit sur le grand
divan, à la, place d’honneur! Je t’en supplie, installe-toi confortablement, insista ma mère.
Lalla Aïcha s’affala au milieu des coussins, soupira de satisfaction et commença son récit.
1- baguenauder : se promener, se balader.
2- effusion : manifestation sincère d’un sentiment.
3) Est-ce que ce programme a été entièrement respecté ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
4) Relevez dans le texte : a- un indice qui montre que la mère est autoritaire. (1/2 pt)
c- un indice qui montre que l’enfant est obéissant. (1/2 pt)
6) Lalla Aïcha installe-toi sur le grand divan; le thé sera bientôt prêt. Non ! Non ! J’ai dit sur le grand
divan, à la place d’honneur !
84
Cet énoncé est-il un récit ou un discours ? Justifiez votre réponse. (1/2 pt x 2)
9) Après l’arrivée de Lalla Aïcha, le père disparut en laissant les deux femmes tête à tête. Que pensez-vous
du comportement du père ? Justifiez votre réponse. (1 pt)
10) Thé, gâteaux et formules de politesse pour accueillir l’invité, comme le veut la tradition.
Cette manière de recevoir existe-t-elle encore dans notre société ? Justifiez votre réponse.
85
Examen régional n°42 : Tadla-Azilal 2011
Texte : ch 7 p 148-149
Nous rîmes de bon cœur à cette plaisanterie. Ma mère s’absenta quelques minutes. Elle revint
avec un bouquet de sauge et d’absinthe. Elle entreprit de faire son thé des grands jours. Tout en
versant l’eau bouillante dans la théière, elle interrogea Lalla Aicha.
– Comment va ton homme ? Parle-moi de ses affaires. A-t-il de nouveau un associé ? Travaille-t-il
tout seul ?
– Il n’a pas d’associé, mais il ne travaille pas seul. Il emploie trois ouvriers. Les babouches se
vendent bien et je n’ai pas le droit de me plaindre. Il m’a promis de m’acheter, au début de l’hiver,
un caftan de drap abricot, objet que je désirais depuis si longtemps.
– Louange à Dieu! Les difficultés finissent toujours par s’aplanir et les misères par tomber dans
l’oubli.
– Oui! Soupira Lalla Aicha.
Ma mère attendit de nouvelles explications mais, subitement, son amie se taisait. La chose
l’inquiéta.
– À quoi penses-tu, Lalla Aicha ? Tu sembles triste. J’espère que tout va selon tes désirs dans ton
ménage.
Lalla Aicha soupira sans rien dire. Ma mère se versa un fond de verre de thé, le goûta. Elle parut
satisfaite. Elle servit son invitée et me servit.
Lalla Aicha parla enfin. Elle se pencha sur ma mère et lui chuchota à voix basse :
– Nous sommes de bien faibles créatures, nous les femmes. Dieu seul est notre soutien et notre
mandataire. Gardons-nous bien de faire confiance aux hommes. Ils sont… Ils sont …
Lalla Aicha ne trouva pas l’épithète juste, elle se contenta d’agiter ses mains à la hauteur de ses
épaules et de lever les yeux au ciel.
I- COMPRÉHENSION :
1) Lisez le texte te complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre : ……………………………
Auteur : …………………………….
Genre littéraire : ………………………..
Siècle : ………………………………..
2) Répondez aux questions suivantes en vous référant au texte :
a) Où se passe la scène ?
……………………………………………………………….
b) Quels sont les deux personnages principaux du texte ?
………………………………………………………………..
3) a). De qui parlent les deux personnages ?
…………………………………………………………………
b). Quel métier exercice –t-il ?
…………………………………………………………………
4) Observez la phrase suivante : « – Oui ! Soupira Lalla aicha. »
Le soupir de Lalla Aicha suggère-t-il la joie ou la déception ?
…………………………………………………………………..
5) Observez le passage suivant : « Ma mère attendit de nouvelles explications mais, subitement,
son amie se taisait. La chose l’inquiéta. »
a) Quel sentiment éprouve la mère ?
…………………………………………………………………
b) Qu’est-ce qui justifie ce sentiment ?
86
…………………………………………………………………
6) Observez le passage de « Nous sommes de bien faibles créatures » à « Ils sont … »
Le jugement que porte Lalla Aicha sur les hommes vous semble favorable ou défavorable ?
Justifiez votre réponse par un indice du passage.
…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………..
7) En vous référant à votre lecture de l’œuvre, dites quel événement triste arriva à Lalla Aicha par
la suite.
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………..
87
Chapitre 8 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 8
89
Examen régional n°43 : Guelmim Juin 2018
Texte de base :
Les journées devinrent longues. La salle du Msid, jugée trop chaude et trop étroite, fut abandonnée.
Nous déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et l'école fut installée dans un petit sanctuaire
deux pas plus loin. Ce mausolée abritait la tombe d'un saint. Les gens du quartier ignoraient son nom mais
les jeunes filles qui désiraient se marier dans l'année venaient le jeudi faire sept fois le tour du tombeau.
D'autres personnes étaient enterrées dans cette grande salle d'une fraîcheur de paradis.
Une niche dans un coin indiquait la direction de l'Orient, Dès le premier jour, à l'appel du muezzin, le
fqih nous imposa silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait
dans un coin. Petits et grands, alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir
de tout bon musulman : la prière rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l'été, les mêmes cérémonies eurent
lieu.
Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une certaine
bienveillance sur le visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé, physique et morale. Je me mis
à aimer l'école. Ma mémoire fit des miracles. De dix lignes sur ma planchette, je passai à quinze. Je
n'éprouvais aucune difficulté à les apprendre.
Un vendredi, mon père, gonflé d'orgueil, raconta à ma mère la conversation qu'il avait eue la veille avec
mon maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec autant de
cœur et d'enthousiasme, je deviendrais un jour un savant dont il pourrait être très fier.
Certes, ce n'était pas le but que je poursuivais. Le mot savant évoquait pour moi l'image d'un homme
obèse à figure très large frangée de barbe, aux vêtements amples et blancs, au turban monumental. Je n'avais
aucune envie de ressembler à un tel homme.
J’apprenais chaque jour ma leçon parce qu’il me semblait que mes parents m'en aimaient davantage et
surtout j'évitais ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier.
90
Examen régional n°44 :Fès-Meknès 2018
91
92
Examen régional n°45 :Casa rattrapage 2015
Texte de base :
Le souk des bijoutiers ressemblait à l'entrée d'une fourmilière. On s'y bousculait, on s'affairait dans
toutes les directions. Personne ne semblait se diriger vers un but précis. Ma mère et Fatma Bziouya nous
suivaient, mon père et moi, à petits pas, étroitement enveloppées dans leurs haïks blancs. Elles discutaient
à mi-voix à qui mieux mieux. Les boutiques très surélevées offraient à nos yeux le clinquant des bijoux
d'argent tout neufs qui semblaient coupés dans du vulgaire fer-blanc, des diadèmes et des ceintures d'or
d'un travail si prétentieux qu'ils en perdaient toute noblesse, ces bijoux ne ressemblaient point aux fleurs.
Aucun mystère ne les baignait. Des mains humaines les avaient fabriqués sans amour pour contenter la
vanité des riches. Ils avaient raison, tous ces boutiquiers, de les vendre au poids, comme des épices. J'en
avais mal au cœur. De nombreux chalands s'agitaient d'une boutique à l'autre. Leurs yeux luisaient d'avidité
et de convoitise. D'autres personnages, hommes et femmes, groupés ça et là, refoulaient leurs larmes.
Plus tard, j'ai saisi tout le sens de leur mélancolie. J'ai senti moi-même cette humiliation de venir offrir
à la rapacité indifférente des hommes ce qu'on tenait pour son bien le plus précieux. Des bijoux auxquels
s'attachaient des souvenirs, des ornements de fête qui prenaient part à toutes nos joies deviennent sur un
marché comme celui-ci de pauvres choses qu'on pèse, qu'on renifle, qu'on tourne et qu'on retourne entre les
doigts pour finalement en offrir la moitié de leur prix réel.
Dès notre arrivée, des courtiers ou dellals vinrent nous proposer divers articles. Mon père les regardait
à peine. Il les refusait d'un signe de tête.
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE :
1) Recopier et compléter le tableau suivant. (0,25 x 4)
Titre de l’œuvre : ................................................................
Genre littéraire : ................................................................
Auteur : ................................................................
Siècle de l’œuvre ................................................................:
2) Ce passage est à situer (0,5 pt x 2)
- après l’achat des bracelets à la mère du narrateur ?
- avant l’achat des bracelets à la mère du narrateur ?
- Justifiez votre réponse par un relevé dans le texte.
B. ANALYSE DU TEXTE :
3) Recopiez puis complétez par quatre relevés dans le texte appartenant aux thèmes indiqués : (0,25 pt x -
- Sentiments :
- Souk :
4) Le jour du souk, « Personne ne semblait se diriger vers un but précis ». Selon vous, un tel comportement
est-il normal (ordinaire, naturel ... ) ? Justifiez. (0,5 pt x 2)
5) Relevez dans le texte deux mots d’origine arabe. Justifiez leur emploi. (0,5 pt x 2)
6) Pour quelles raisons ces femmes et ces hommes cachaient-ils leurs larmes ? (1 pt)
93
C. RÉACTION FACE AU TEXTE :
9) Selon vous, qu’est-ce qui rend un bijou précieux et valeureux ? Justifiez votre réponse. (0,5 pt x 2)
10) D'après vous, qui aime le plus se parer, s’embellir, en portant des bijoux ? Pourquoi ? (0,5 pt x 2)
Sujet :
Autrefois, nos parents faisaient de l’épargne en achetant de l’or, des bijoux pour se préparer aux jours
difficiles.
Partagez-vous cette manière de faire ?
Justifiez votre point de vue à l’aide d’exemples et d’arguments pertinents et convaincants.
94
Examen régional n°46 : Souss-Massa-Daraa 2010
Texte de base :
Brusquement, mon père me déposa à terre et disparut dans la foule. Son absence dura. Des cris
s’élevèrent à l’autre bout du souk. Ils dominaient le tumulte, éclataient comme un orage. De grandes
ondulations parcoururent cette mer humaine. Des explosions de colère fusaient çà et là, reprenaient
quelques pas plus loin, se transformaient en tintamarre.
Voici que tous les gens du souk se mirent à courir ; Fatma Bziouya et ma mère répétaient « Allah !
Allah ! », se plaignaient à haute voix de leurs douleurs de pieds que la foule écrasait, essayaient de retenir
leurs Haïks emportés par le courant.
Enfin, passèrent mon père et le courtier se tenant mutuellement par le collet. Le souk leur faisait cortège.
Les deux hommes avaient les yeux rouges et de l’écume au coin des lèvres. Mon père avait perdu son turban
et le dellal avait une tache de sang sur la joue.
Ils s’en allèrent suivis par les badauds.
Ma mère, la voisine et moi, nous nous mîmes à pleurer bruyamment. Nous nous précipitâmes au hasard,
à leur poursuite. Nous débouchâmes au souk des fruits secs. Aucune trace des deux antagonistes ni de leur
cortège. Je m’attendis à voir des rues désertes, des étalages abandonnés, des turbans et des babouches perdus
dans la panique générale. Je fus déçu. Aucune trace de la bagarre n’avait marqué ces lieux. On vendait et
on achetait, on plaisantait et de mauvais garnements poussaient l’indifférence jusqu'à chanter des refrains
à la mode.
Notre tristesse devenait étouffante dans cette atmosphère. Nous sentions tout notre isolement. Ma mère
décida de rentrer.
Il ne sert à rien, ajouta-t-elle, de courir dans toutes les directions. Rentrons pour attendre et pour pleurer.
3) Relevez dans le texte un indice qui montre que le narrateur est un enfant.
4) Dans la liste suivante, quels sont les deux mots qui n’appartiennent pas au champ lexical du bruit ?
Cris ; ondulation ; tintamarre ; tumulte ; turban ; explosion.
Car
8) La foule leur faisait cortège. Cette phrase signifie que :
A. La foule les empêchait d’avancer.
B. La foule les suivait.
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C. La foule les ignorait. Recopiez la bonne réponse.
9- Que pensez-vous de l’utilisation des mots arabes tels que Haiks dellal dans le texte ?
10- Quel sentiment ressentez-vous à la lecture de ce récit ? Exprimer les raisons de votre réaction .
96
Examen régional n°47 : Rabat rattrapage 2013
97
98
Chapitre 9 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 9
7- Lalla Zoubida a emmené Sidi Mohammed à Sidi Ahmed Tijani, puis la mère
s’est disputée avec un marchand de légumes.
8- La visite chez Lalla Aicha qui leur a proposé d’aller visiter le voyant Sidi
El-Arrafi.
99
Examen régional n°48 : Rabat 2010
Texte de base :
Mon père s’annonça à la porte d’entrée de la maison. (…). Ma mère disposa la petite table pour le dîner.
Ce fut, je crois, le dîner le plus triste de leur vie.
De mon lit, j’apercevais le plat de faïence brune. Je n’arrivai pas à identifier la nourriture qui s’y trouvait.
Je savais qu’il y avait une sauce au safran, des légumes et de la viande. L’odeur du safran me donnait des
nausées. Mon père et ma mère, chacun abîmé dans ses pensées, ne mangeaient pas, ne parlaient pas.
Le chat de Zineb surgit de l’invisible, s’avança à pas feutrés de la table, regarda les formes immobiles
des deux convives et miaula d’étonnement. Il miaula timidement, d’une voix plaintive, serrant sa queue
entre ses pattes de derrière et rentrant son cou dans ses épaules. Son miaulement s’étouffa dans l’atmosphère
comme dans un tampon de coton. La frayeur s’empara de lui .Il écarquilla ses yeux jaunes, rabattit ses
oreilles en arrière, cracha un horrible juron et s’en alla tous poils dehors.
Mes parent n’avaient pas remué le petit doigt, n’avaient pas ouvert la bouche. Une angoisse de fin du
monde s’appesantit sur toutes choses. Je fondis en sanglots. Mon père se secoua de sa torpeur et me
demanda :
-Où as-tu mal, mon enfant ?
Tout hoquetant, je lui répondis :
-Je n’ai pas mal, mais pourquoi ne parlez-vous pas ?
-Nous n’avons rien à dire. Repose-toi et ne pleure plus.
Ma mère se réveilla à son tour, prit la table et se dirigea vers sa cuisine. Elle revint, les mains chargées
du plateau et des verres pour le thé .Elle trouva mon père debout, se préparant déjà pour dormir.
-Tu ne prends pas de thé ? lui demanda ma mère.
- Non, et dorénavant, tu feras attention à ne pas trop gaspiller ton sucre
-Suis-je une femme qui gaspille ?
-Telle n’est pas ma pensée. Je veux simplement te dire qu’à partir de demain, il nous sera difficile d’avoir
du sucre et du thé tous les jours.
Ma mère devint toute pâle. J’ouvris grands mes yeux pour ne rien perdre de la scène. Elle posa le plateau,
se redressa, regarda mon père bien en face.
-Je pressens un grand malheur, dit-elle d’une voix brisée.
Mon père resta silencieux, les paupières baissées. Brusquement, un claquement sonore me fit sursauter
dans mon lit, me tira un gémissement de douleur. Ma mère s’était appliqué sur les joues ses deux mains
avec la force du désespoir. Elle s’assit à même le sol, s’acharna sur son visage, se griffa, se tira les cheveux
sans proférer une parole .Mon père se précipita pour lui retenir les mains .Ils luttèrent un bon moment .Ma
mère s’écroula face contre terre.
ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
1. Recopie et complète le tableau suivant :
Titre de l’œuvre Auteur Contexte historique Age du narrateur
3. Relève dans le texte une phrase qui montre que c’est le dîner le plus triste de la famille.
4. Recopie et relie par une flèche chaque personnage de la colonne A à son rôle dans la colonne B.
A. personnage B. Rôle
Maalem Abdeslem Père du narrateur
Zineb Fille des voisins
Sidi Mohammed Garçon de 6 ans (je)
Lalla Zoubida Mère du narrateur
Fille d'Abderrahmane le coiffeur
10
0
5. Trouve dans le texte deux mots se rapportant au champ lexical de la peur.
9. Que penses-tu de la manière dont le père a provoqué la réaction de sa femme ? (réponds en une ou
deux phrases)
10. Que penses-tu de la réaction de Lalla Zoubida face à la recommandation de son mari ? (réponds en
une ou deux phrases)
Pensez-vous qu’il faut vivre avec sa famille tout le temps ou se séparer d’elle et
construire son propre foyer ?
Justifiez votre réponse dans un texte argumentatif qui ne dépasse pas 20 lignes.
10
1
Examen régional n°49
Texte de base :
Ma mère se réveilla à son tour, prit la table et se dirigea vers sa cuisine. Elle revint, les mains chargées du plateau et des verres
pour le thé. Elle trouva mon père debout, se préparant déjà pour dormir.
- Tu ne prends pas de thé ? lui demanda ma mère.
- Non, et dorénavant, tu feras attention à ne pas trop gaspiller ton sucre.
- Suis-je une femme qui gaspille?
- Telle n’est pas ma pensée. Je veux simplement te dire qu’à partir de demain, il nous sera difficile d’avoir du sucre et du thé tous
les Jours.
Ma mère devint toute pâle. J’ouvris grands mes yeux pour ne rien perdre de la scène. Elle posa le plateau, se redressa, regarda mon
père bien en face.
- Je pressens un grand malheur, dit-elle d’une voix brisée.
Mon père resta silencieux, les paupières baissées. Brusquement, un claquement sonore me fit sursauter dans mon lit, me tira un
gémissement de douleur. Ma mère s’était appliqué sur les joues ses deux mains avec la force du désespoir. Elle s’assit à même le
sol, s’acharna sur son visage, se griffa, se tira les cheveux sans proférer une parole. Mon père se précipita pour lui retenir les mains.
Ils luttèrent un bon moment. Ma mère s’écroula face contre terre.
- Ô femme! Ne crains-tu plus la colère de Dieu? dit doucement mon père. Aie confiance en sa miséricorde. Dieu ne nous
abandonnera pas. Ce qui nous arrive, arrive tous les jours à des milliers de musulmans. Le croyant est souvent éprouvé. J’ai perdu
dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital. J’avais mis l’argent dans un mouchoir. J’ai dû laisser le mouchoir
tomber par terre, croyant le glisser dans ma sacoche.
Ma mère avait relevé la tête. Elle ne disait rien. Mon père, de sa voix calme, continuait:
- Pourquoi se lamenter? Nous devons louer Dieu en toutes circonstances. Enfin, ma mère sortit de son silence.
- Qu’allons-nous faire?
- Je vais travailler.
- Combien as-tu perdu?
- Tout mon fonds de roulement. Je n’ai pas même de quoi payer mon ouvrier qui n’a rien touché cette semaine. Je dois aussi un
mois de loyer au propriétaire de l’atelier. Je pensais régler toutes ces dettes et acheter du coton.
- Les marchands ne pourraient-ils pas te faire crédit? Tu es connu honorablement.
- Jamais je ne m’abaisserai jusqu’à mendier du coton à l’un de ces voleurs. Je ne veux pas non plus du misérable salaire d’un
ouvrier. Je suis un montagnard et un paysan. La saison de la moisson commence à peine, on embauche des moissonneurs. J’irai
travailler aux environs de Fès.
-Tu oserais m’abandonner avec un enfant malade ?
- Préférerais-tu mourir de faim ? Aimerais-tu devenir un objet de pitié pour tes amies et tes voisines? Je serai à deux jours de
marche de la ville. Sidi Mohammed ira mieux demain. Fais-lui une soupe à la menthe sauvage; couvre-le bien afin qu’il transpire
abondamment. Aujourd’hui, il a moins de fièvre que la nuit dernière.
[…]
- Je vous laisserai seuls pendant un mois. Je tâcherai de ne rien dépenser de mon salaire, il me sera possible de remettre l’atelier en
marche dès mon retour.
Un grand silence s’établit, un silence lourd, moite, huileux et noir comme la suie. J’étouffais. Je désirais de toutes mes forces
qu’une porte claquât, qu’une voisine poussât un cri de joie ou un gémissement de douleur, que quelque événement extraordinaire
survînt pour rompre cette angoisse. Je voulais parler, dire n’importe quelle sottise mais ma gorge se serra et une plainte expira sur
mes lèvres.
4. Qui parle dans le texte ? Est-il le narrateur enfant ou adulte ? Justifiez votre réponse en précisant de quel énoncé il s’agit
et ses caractéristiques. (1.5pts)
.…………………………………………………………………………………………………………………
.………………………………………………………………...…………………………………………………………………
……………………………………………………………………….........................
5. Quel est le registre dominant dans le texte? Justifiez votre réponse. (1.5pts)
.……………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………...........................
.…………………………………………………………………………………………………………………..
6. Transformez le discours direct en discours indirect et le discours indirect en discours direct. (3pts)
BON COURAGE
10
3
Examen régional n°50 : Chaouia-Ouardigha 2013
Texte de base :
- Tu oserais m'abandonner avec cet enfant malade ?
- Préférais-tu mourir de faim ? Aimerais-tu devenir un objet de pitié pour tes amies et tes voisines ? Je
serai à deux jours de marche de la ville. Sidi Mohammed ira mieux demain .Fais-lui une soupe à la menthe
sauvage; couvre-le bien afin qu'il transpire abondamment. Aujourd'hui, il a moins de fièvre que la nuit
dernière.
- C'est un châtiment de Dieu qui nous accable. Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur
dans notre maison. Pourquoi ne les vendrais-tu pas ?
- Je compte les vendre. Je vous laisserai cet argent pour vous nourrir pendant mon absence. Driss le
teigneux nous reste fidèle, il viendra tous les jours faire les courses. Donne-lui à manger, il n'a personne.
Mon père se recueillit un moment.
- Je vous laisserai seul pendant un moins. Je tacherai de ne rien dépenser de mon salaire, il me sera
possible de remettre l'atelier en marche dès mon retour.
Un grand silence s'établit, un silence lourd, moite, huileux, et noir comme la suie. J'étouffais. Je désirais
de toutes mes forces qu'une porte claquât, qu'une voisine poussât un cri de joie ou un gémissement de
douleur, que quelque événement extraordinaire survînt pour rompre cette angoisse. Je voulais parler, dire
n'importe quelle sottise mais ma gorge se serra et une plainte expira sur mes lèvres.
I. Étude de texte : (10 points)
1) Remplissez le tableau suivant :
Auteur : ........................................................ Titre de l'œuvre : ........................................................
Genre : ........................................................ Siècle : ........................................................................
2) Situez le passage dans l'œuvre d'où il est extrait.
4) Quel sont les arguments que le père avance pour convaincre la mère de sa décision (son voyage) ? Citez-
en deux ?
5) Citez une précaution prise par le père (ce qu'il décide de faire avant de partir) pour que sa famille ne
manque de rien pendant son absence ?
10) D'après votre lecture du texte et de l'œuvre, dites quelle idée vous faites-vous de Sidi Mohammed ?
10
4
Examen régional n°51 : Béni Mellal 2017
Texte de base :
10
5
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Examen régional n°52 : Meknès 2014
Texte de base :
10
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Examen régional n°53 : Dakhla 2018
10
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0
Chapitre 10 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 10
10- La visite de Lalla Aicha qui réserve une surprise à son amie le
lendemain .
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Examen régional n°54 :Examen blanc
Texte de base :
Le panier de Sidi El Arafi rappelait ma Boîte à Merveilles; Il connaissait le « secret». Bien sûr, tout le
monde disait qu’il était très savant. Un vrai savant doit nécessairement posséder une boîte à merveilles.
Je comprenais maintenant. Malgré sa cécité, il était gai et de caractère paisible. II ne voyait pas le soleil,
les fleurs et les oiseaux, mais sa nuit s’animait parfois de la joie des personnages que chaque objet de son
panier pouvait évoquer. Je tendis moi aussi la main pour toucher les menus objets. Un regard de ma mère
arrêta mon geste.
Sidi EI Arafi récita a voix basse une longue prière. La main, les doigts écartés, planait sur le contenu du
panier comme un oiseau qui s’apprête à se poser dans son nid.
II s’arrêta et s’adressant a nous il dit :
– Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile I ‘avenir. L’avenir appartient à Dieu, l’omnipotent. Ces
coquillages et ces amulettes m’aident à sentir vos peines, vous rapprochent de mon cœur. Quand je vous
parlerai, c’est mon cœur que vous entendrez. Sidi Mohammed, n’est-ce pas la le nom de l’enfant qui vous
accompagne ?
– Oui, répondit ma mère d’une voix timide.
Le voyant reprit :
– Sidi Mohammed sait que c’est vrai ce que je vous dis. Un enfant pur fait partie encore des légions
angéliques, ces êtres de lumière. La vérité étant lumière ne peut lui échapper … Approche, Sidi Mohammed,
plonge ta main dans ce panier et saisis un objet sans le voir.
Je suivis à la lettre ce qu’il m’ordonna de faire. Une boule de verre, de la grosseur d’un œuf, se logea
dans le creux de ma main. Elle était agréable au toucher et d’une couleur aquatique. Je la regardai avant de
la lui remettre. Dans sa masse transparente brillait une grosse bulle d’air. De minuscules satellites menaient
une ronde autour de cet astre.
Les doigts de Sidi El Arafi caressèrent longtemps la boule de verre. Il ne disait rien. Sa figure devint grave.
Il parla enfin lentement, détachant chaque syllabe.
– Écoute, enfant de bon augure et souviens-toi. Le diamant s’appelle, dans le langage des connaisseurs,
l’orphelin, le solitaire parce qu’il est rare et qu’aucune autre pierre ne peut rivaliser avec lui en dureté et en
beauté. Chaque homme peut s’appeler comme le diamant, l’orphelin ou le solitaire. Désormais, ne sois plus
triste. Si les hommes t’abandonnent, regarde en dedans de toi. Me comprends-tu bien, fils? Que de
merveilles, que de merveilles recèle ton cœur! Quand tu oublies de contempler tes trésors, ta santé en souffre
et tu deviens débile. Regarde la boule que tu viens de me remettre. A l’intérieur de cette masse transparente,
il y a l’image du soleil! La elle est a l’abri de toute souillure, la elle est inaccessible a tout ce qui n’est pas
lumière. Sois comme cette image, tu triompheras de tous les obstacles. Dieu te bénisse, mon enfant! Dieu te
bénisse ! Approche ton front de mes lèvres.
Il m’embrassa sur le front. Ensuite, nous récitâmes à haute voix, tous les deux, une courte prière.
L’émotion m’étranglait. Mes yeux se remplirent de larmes. Je nageais dans la pure félicitée.
3)- Relevez deux indices montrant le genre auquel appartient le texte. (1p)
4)- Relevez dans le premier paragraphe le récit d'un souvenir et le commentaire fait par l'auteur . (1p)
11
3
5)- Quel objet rapproche le narrateur du fkih ? (1p)
8)- Il y a plusieurs figures de style dans ce texte: Relevez-en deux exemples de types différents. (1p)
9)- Le champ lexical de la lumière est dominant dans le texte. Relevez-en quatre mots. (1p)
10)- Quels effets a produit la consultation du voyant sur le narrateur? Relevez en deux indices. (1p)
11)
12)
13)
14)
15)
16)
17)
5) « Je la regardai avant de la lui remettre. » A quels mots du texte renvoient les éléments soulignés dans
cet énoncé ?
– La : (0,5 pt)
11
5
– Lui : (0,5 pt)
6) Citez du texte deux indices qui montrent que Sidi El Arafi maîtrisait très bien ce qu’il faisait.
Indice 1 : (0,5 pt)
7) Relevez, dans le texte, quatre mots ou expressions appartenant au champ lexical des cinq sens. – –
(0.25 pt x 2) – – (0.25 pt x 2)
8) « La main, les doigts écartés, planait sur le contenu du panier comme un oiseau qui s’apprête à se poser
dans son nid. »
Quelle figure de style reconnaissez-vous dans cet énoncé ? (1 pt)
9) La mère a emmené son fils de six ans consulter un voyant. Etes- vous d’accord avec ce comportement ?
Justifiez votre réponse. (1 pt)
10) « Je suivis à la lettre ce qu’il m’ordonna de faire. » A la place de sidi Mohammed, adopteriez- vous la
même attitude ?
Justifiez votre réponse. (1 pt)
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Examen régional n°56 : Tanger 2016
Texte de base :
Les prédictions1 de Sidi El Arafi, me disais-je, se réaliseront. Mais quelles prédictions ? Il a parlé en
termes si voilés ! Ai-je bien saisi le sens des mots ? Je comprenais tout, en présence de cet homme. Il n'était
plus là, mais il me restait une sensation de liberté que je ne connaissais pas jusqu'alors. Ses paroles que
j'avais bues avec avidité, s'étaient transformées dans mes entrailles en pure musique. La fatigue ne pesait
plus sur mes épaules. Je me mis à danser. Ma mère et Lalla Aïcha ne me voyaient plus. Elles marchaient
côte à côte plongées dans leurs réflexions.
Brusquement, je cessai de gambader pour courir me cacher dans les plis du haïk de ma mère. Ce
mouvement réveilla son attention.
- Qu'as-tu ? Tu es blanc comme un linge. Qu'est-ce qui peut t'effrayer ? Parle donc !
Je persistai dans mon mutisme et me serrai davantage contre ma mère.
Lalla Aïcha intervint :
- Qu'a-t-il donc ? Peut-être souffre-t-il de maux de ventre ?
- Il ne veut rien me dire. Il tremble comme une feuille. Parle, tête de mule !
Je quittai les plis du haïk et je respirai profondément. Je dis enfin :
- J'ai eu peur.
- De qui as-tu eu peur ?
- J'ai vu passer le fqih, mon maître. Il a tourné à gauche, il est parti par la petite rue. Il aurait pu me voir.
- Qu'est-ce que cela pouvait faire s'il t'avait vu ? N'es-tu pas malade ? N'es-tu pas accompagné de ta
mère? Un enfant qu’accompagne sa mère ne peut pas être accusé de vagabondage.
- Oui, répondis-je, mais un enfant malade ne se promène pas dans la rue, même accompagné de sa mère.
- Si nous avions rencontré le fqih je lui aurais expliqué que je t'avais amené voir un médecin.
- Simple excuse, aurait-il pensé et à mon retour au Msid, il m'aurait fait payer cher ma promenade.
Ma mère soupira et dit à l'adresse de Lalla Aïcha :
- On ne peut plus faire entendre raison à cet enfant, il discute comme un homme.
1-Deviner (dire) ce qui va arriver à l’avenir.
b - Pourquoi le père de Sidi Mohammed est-il parti travailler dans les environs de Fès ?
3. Pour quelle raison Sidi Mohammed s’est-il caché dans les plis du haïk de sa mère ? (1 pt)
5. Quelle excuse Lalla Zoubida a-t-elle imaginé pour expliquer la sortie de son fils de la maison ? (1 pt)
6. Dans la deuxième partie du texte, l’auteur utilise le dialogue (le discours direct).
Selon vous, pourquoi a-t-il choisi d’utiliser ce discours ? (1 pt)
7. Relevez du texte quatre mots appartenant au champ lexical des « sentiments ». (0.25 x 4)
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7
8. « parle, tête de mule ! »
La figure du style employée dans cet énoncé est :
-Une antithèse - une métaphore - une comparaison
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
9. Dans le texte, Lalla Zoubida gronde son fils, elle l’insulte même, au lieu de comprendre son attitude. À
sa place, auriez-vous réagi de la même manière ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes) (1 pt)
10. D'après le texte, Sidi Mohammed ne veut pas mentir de peur d’être puni.
Selon vous, les punitions sont-elles un bon moyen pour éduquer les enfants ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes). (1 p)
Sujet : Certains considèrent qu’autrefois l’amitié avait une valeur de fidélité et de sacrifice.
Pensez-vous qu’elle garde aujourd'hui encore cette valeur ?
Développez votre point de vue (trente lignes maximum) en vous appuyant sur des arguments et sur des
exemples précis.
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Examen régional 57 :CASA 2012
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
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0
Examen régional n°58 :Tanger-Tétouan 2012
Texte de base :
Un matin, nous nous préparions pour sortir, quand quelqu'un frappa à la porte de la maison. Il demanda
si c'était bien là qu'habitait le Maalem Abdeslem, le tisserand. Les voisines lui répondirent par
l'affirmative. Kanza, la Chouafa, appela ma mère.
- Zoubida ! Zoubida ! Quelqu'un « vous » demande.
Ma mère avait naturellement tout entendu déjà. Elle avait pâli. Elle restait au centre de la pièce, une main
sur la poitrine, sans prononcer un mot. Qui pouvait bien nous demander ? Etait-ce un messager de bon
augure ou le porteur d'une mauvaise nouvelle ? Peut-être un créancier que mon père avait oublié de nous
signaler! La petite somme d'argent que mon père nous avait laissée avant son départ, avait fondu. Les
quelques francs qui nous restaient étaient destinés à l'achat de charbon.
Enfin, ma mère répondit d'une voix qui tremblait légèrement :
- Si quelqu'un désire voir mon mari, dis-lui, je te prie, qu'il est absent.
Kanza fit la commission à haute voix à l'inconnu qui attendait derrière la porte de la maison. Un vague
murmure lui fit écho. Kanza, pleine de bonne volonté, nous le traduisit en ces termes:
Zoubida ! Cet homme vient de la campagne, il t'apporte des nouvelles du Maalem Abdeslem. Il dit qu'il a
quelque chose à te remettre.
Ma mère reprit courage. Un sourire illumina sa face.
- C'est exactement ce que je pensais, dit-elle en se précipitant vers l'escalier.
Elle descendit les marches à toute allure. Pour la première fois de ma vie, je la voyais courir. Je la suivis.
Je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse. Quand j'arrivai dans le couloir d'entrée ma mère discutait
déjà par l'entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L'ombre disait d'une voix rude:
- Il va bien, il travaille beaucoup et met tout son argent de côté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son
sujet. Il m'a donné ceci pour vous.
Je ne voyais pas ce qu'il remettait à ma mère par la fente de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe
et serra précieusement dans ses plis le trésor que lui remettait l'inconnu.
- Il y a encore ceci, dit la voix. C'est tout.
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1
7. « Il y a encore ceci dit la voix ». Cet énoncé comporte :
- Une comparaison.
- Une métonymie.
- Une antithèse.
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
8. Que signifie l'expression soulignée dans l'énoncé suivant :
« Je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse » ? (1 pt)
9. À votre avis, pourquoi la mère discutait-elle avec l'homme par l’entrebâillement de la porte ? (1 pt)
10. D'après le texte, la mère avait tout entendu, elle avait pâli sans pouvoir prononcer un mot. Si vous
aviez été à sa place, auriez-vous eu la même attitude ? (1 pt)
Sujet :
Actuellement, il existe encore des personnes qui pensent que la femme doit rester à la maison pour
s'occuper de son foyer et que c'est l'homme qui doit subvenir aux besoins de sa famille.
Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réflexion sur le sujet en vous appuyant sur des arguments pertinents et sur des exemples
précis.
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Examen régional n°59 : Méknès-Tafilalet 2008
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Examen régional n°60 :Oujda-Angad 2010
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Examen régional n°61 :Rabat 2018
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Chapitre 11 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 11
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ménage de sa fille.
-Le récit de Salama est interrompu par l’arrivée de Zhor, la voisine
de Lalla Aicha qui affirme les propos de Salama.
-Elle raconta l’incident survenu chez My Larbi Mardi dernier : La
jeune épouse menace de se suicider.
-A la fin du récit de Zhor, Toutes les femmes se lancent à maudire
la famille du coiffeur.
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Examen régional n°62 : contrôle continu la boite à merveilles chapitre 11
Après un nouveau silence, Lalla Aïcha et ma mère, dévorées de curiosité, demandèrent d’une seule voix:
– Raconte, Salama, ne nous fais pas languir.
Raconte.
– Oui, je ferais bien de commencer. Aurez-vous la patience de m’écouter jusqu’au bout?
– Je connais vos deux cœurs, ils sont nobles et ouverts à la compassion. Lalla Aïcha, j’ai été très fautive
envers toi, pourras-tu jamais me pardonner?
Lalla Aïcha fit de la main un geste de protestation. Elle poussa un long soupir. Ma mère, à son tour poussa
un profond soupir. Avant de reprendre son récit, Salama soupira aussi. Je ne pouvais pas ne pas faire comme
tout le monde, une plainte expira sur mes lèvres. Personne ne le remarqua. Salama parlait déjà.
– Dieu a voulu (et toute chose est voulue par Lui) que je fusse l’intermédiaire dans ce mariage qui nous a tous
rendus malheureux. Toi, Lalla Aicha, parce que tu as perdu momentanément l’affection de ton époux, Lalla
Zoubida a souffert parce qu’une longue amitié vous lie, Sidi Larbi s’est aperçu assez vite qu’il s’était
inutilement compliqué l’existence, quant à la fille du coiffeur, de jeune fille elle sera bientôt femme divorcée.
Elle aura toutes les difficultés à trouver un mari. Ainsi s’exprime la volonté de notre Créateur. Il nous a mis
sur cette terre pour souffrir et pour adorer.
– Tout commença le jour où Kebira, la fille de mon vénéré maître Moulay Abdeslem, me chargea de lui acheter
du henné. J’étais à peine arrivée au souk des épices que quelqu’un me toucha discrètement l’épaule. Je me
retournai, Moulay Larbi se tenait devant moi, souriant et affable comme à l’ordinaire. Nous échangeâmes les
salutations d’usage. Nous parlâmes longuement du mauvais temps qui avait sévi, si vous vous en souvenez
bien, un mois durant. Je lui demandai de tes nouvelles, Lalla Aïcha !
– Elle va bien, me dit-il. Il baissa ensuite les yeux et prit une attitude résignée.
– Qu’as-tu, Moulay Larbi ? Me cacherais-tu quelque chose de grave sur les gens de ta maison?
– Non, répondit Moulay Larbi, je ne te cache rien, mais tu l’as deviné, je suis bien tourmenté. Si tu le voulais,
tu pourrais m’aider à calmer mon âme.
Comme vous le pensez, j’étais de plus en plus intriguée. Un âne chargé de sacs de sucre passa entre nous
deux, nous sépara. Je me plaquai contre le mur et fis signe à Moulay Larbi de me rejoindre. Il échangea
quelques insultes avec un passant qui l’avait bousculé et vint finalement tout près de moi pour m’entretenir de
ce qui le préoccupait.
– Oui, me dit-il, tu pourrais m’aider. Ma situation prospère de jour en jour. Je gagne largement de quoi faire
vivre une famille et même plusieurs ménages. La grande douleur de ma vie, c’est de n’avoir pas d’enfant. Bien
sûr, j’estimeet je respecte Lalla Aicha, mon épouse actuelle; cette estime et ce respect, je les crois partagés,
mais je ne peux envisager avec sérénité l’avenir tant que je n’ai pas d’héritier.
– Ne m’interromps pas, Salama, me dit-il, je ne crois ni aux médecins, ni aux remèdes. Dans mon cas, il n’y a
qu’un seul remède, et si tu voulais, tu pourrais m’aider à me le procurer.
– Je ne peux faire cela, Moulay Larbi, j’aime trop Lalla Aïcha pour être à l’origine de son chagrin.
– Lalla Aicha n’aura pas de chagrin, elle souhaite me voir père d’un enfant. Pourtant, je te demanderais de
tenir secrète notre conversation. Il ne serait pas convenable de la mettre au courant d’un événement dont les
conséquences pourraient blesser son amour-propre.
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0
I- Compréhension globale :
1. Situe ce passage en rappelant brièvement cet événement majeur du roman de Sefrioui auquel il fait
suite.
→…
Quel remède lui proposa Salama avant de prendre une telle décision qui pourrait détruire son ménage ?
→
Précise ces deux implicites pour Salama, que contenait ce discours préliminaire suivant de Mly Larbi :
« Ma situation prospère de jour en jour. Je gagne largement de quoi faire vivre une famille et même plusieurs
ménages. »
→…
→…
A ton avis, l’attitude de Mly Larbi à l’égard de sa femme était-elle justifiable ? Pourquoi ?
→…
A ton avis, est-ce une bonne idée que certaines personnes cherchent à se marier par l’intermédiaire
des marieuses ou des réseaux sociaux, comme c’est le cas aujourd’hui ?
→ ….
Etude de texte:
1. Recopiez le paragraphe suivant après avoir corrigé les quatre erreurs d’information qui y sont soulignées
:(0,25×4)
La boite à merveilles est un roman à thèse écrit par Mohammed SEFRIOU1. Le narrateur qui
s’appelle Ahmed y raconte sa vie d’enfant de sept ans dans la médina de Fès.
2. Lisez attentivement le texte puis complétez le tableau suivant après l’avoir recopié. 0,25×4
a- Relevez au début du texte deux adjectifs caractérisant la jeune épouse de Moulay Larbi.(0,25X2)
5. lalla Aicha avait beaucoup fait pour son mari, celui-ci a commis une faute grave à son égard.
– Refaites ces deux propositions en utilisant un moyen de concession de votre choix. (1)
6. a- D’après le texte, pour quelle raison Moulay Larbi s’est-il remarié ? (0,5)
13
2
b- Quels sentiments éprouve-t-il dans sa nouvelle vie avec sa jeune épouse ? (0,25×2)
7. « Elles manquent de réserve, ignorent la pudeur font fi de leur dignité pour obtenir une satisfaction
passagère.»
a. Le jugement porté sur les jeunes filles d’aujourd’hui est-il valorisant ou dévalorisant? (0,5)
b-Dans cette phrase, la figure de style employée pour mettre en valeur ce jugement est-elle : une
métaphore, une antithèse ou une énumération (0,5)
8. Quelle est la tonalité qui se dégage du récit des malheurs de Moulay Larbi avec sa jeune épouse? (1)
9. À votre avis, la mère de la jeune épouse devait-elle se mêler des affaires du ménage de sa fille? (0,5)
justifiez votre réponse par un argument convenable. (0,5)
10. Certains hommes ont-ils raison, selon vous, d’épouser plus d’une femme ?(0,5)
Justifiez votre réponse par un argument personnel. (0,5)
PRODUCTION ECRITE :
Sujet : Actuellement, au lieu du contact direct, certains jeunes préfèrent utiliser les réseaux sociaux
(facebook, Twitter, etc.) pour faire des connaissances ou nouer des liens d’amitié. Etes-vous d’accord avec
ce choix ?
Rédigez un texte dans lequel vous développez votre point de vue à l’aide d’arguments et d’exemples
convenables.
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3
Chapitre 12 de La Boîte à Merveilles
Résumé du chapitre 12
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4
9-Sidi Mohamed se sent encore une fois seul, écarté du monde des
adultes, mais comprend que lui aussi a ses propres amis.
10- La réouverture de la boîte.
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5
Examen régional n°64
Texte de base :
Au milieu de cette ivresse, éclata comme le tonnerre par un beau soleil d'avril, un coup de marteau à la porte d'entrée. Un
silence de mort obscurcit la maison. Au deuxième coup, Rahma cria :
- Qui est là ?
Une voix fragile d'enfant miaula une phrase incompréhensible. Le sang déserta mes joues. Je me penchai à la fenêtre.
Tante Kanza invita l'enfant à pénétrer dans le patio. Après deux minutes d'attente intolérable, parut la
silhouette souffreteuse d'un petit garçon d'une dizaine d'années. Je le reconnus, c'était Allal El Yacoubi, un élève de notre
école coranique. Pris de panique, je me précipitai derrière le lit, cherchant une cachette. Mes membres tremblaient, mes
dents
claquaient dans ma bouche, le froid s'insinuait dans ma poitrine, s'y établissait pour jamais.
Ma mère parlait. Elle disait :
- Il va mieux. Tu remercieras le fqih de t'avoir envoyé prendre de ses nouvelles, tu lui diras qu'il n'est pas encore assez bien
portant pour retourner au Msid. Va, mon fils, qu'Allah t'ouvre les portes de la connaissance.
La maison se replongea dans un silence épais. Ma mère appela :
- Sidi Mohammed ! Ya, Sidi Mohammed ! Où es-tu ?
Je ne répondis pas.
Elle s'énerva.
- Où es-tu, fils de chien ? Ne peux-tu plus répondre ?
Incapable d'ouvrir la bouche, j'opposai à ces insultes un mutisme offensant.
Elle se lamenta, prit à témoin de son infortune le ciel, la maison, la noble communauté islamique.
- Malheur ! Malheur ! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d'une tête de mule est un si triste sort
qu'on n'oserait pas le souhaiter à son ennemi, fût-il un Juif ou un Nazaréen ! Dieu ! Ecoute mes pleurs ! Exauce
mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte. Zineb, partie faire une commission, revint toue essoufflée. Tout le monde
l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida ! Mère Zoubida ! Je t'apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
- Une bonne nouvelle ?
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l'émotion, se planta au milieu du patio, tenta sans y
parvenir d'expliquer ce dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes avaient
abandonné leur ouvrage. Elles regardaient qui par une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour.
Je quittai ma cachette. Zineb s'immobilisa épuisée.
A. CONTEXTUALISATION DU TEXTE
B. ANALYSE DU TEXTE
3) Quel est l’élément qui perturba cette « ivresse » ? (1 pt)
4) Relevez dans le texte deux (2) expressions qui montrent la peur ressentie par le narrateur. (0,5)
6) Quelles étaient les deux causes de l’infortune et du malheur de Lalla Zoubida ? (0,5 pt x 2)
13
6
7) Relevez dans le texte quatre mots (4) appartenant au champ lexical de la religion. (0,25 pt x 4)
« Une voix fragile d'enfant miaula une phrase incompréhensible. » -Quel en est l’effet recherché ?
9) D’après votre lecture du roman, quelle est la bonne nouvelle apportée par Zineb ? (1 pt)
10) Dans ce texte, Lalla Zoubida pense que son fils Sidi Mohammed ne l’écoute pas. Ce dernier se comporte-t-il toujours
ainsi à l’égard de ses parents dans tout le roman ? (1 pt)
De moins en moins, les gens viennent en aide aux personnes en difficultés ou en danger (personnes malades, agressées,
volées, …). Que pensez-vous de ce comportement ?
Rédigez un texte argumentatif où vous exprimez votre point de vue en le justifiant par des arguments et des exemples.
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Examen régional n°65 : SOUSS MASSA 2016
TEXTE :
Mon père entra.
– Le salut sur vous.
– Sur toi le salut, murmura ma mère. As-tu fait bon voyage ?
– Louange à Dieu, je n’ai eu aucun ennui, mais je suis un peu fatigué … Sidi Mohammed, viens que je te
regarde de plus près.
Je m’approchai de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le sol. Ils avaient les
pattes liées par un brin de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur.
Mon père m’intimidait. Je le trouvais changé. Son visage avait pris une couleur terre cuite qui me
déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le crottin. Lorsqu’il passa ses mains sous mes aisselles
et me souleva à la hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et j’éclatai de rire. Ma mère sortit
de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s’empara des poulets pour les emporter à la cuisine, revint
aider mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit d’un sac de doum un pot de beurre, une
bouteille d’huile, un paquet d’olives, un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Prise d’une fièvre
d’activité, elle rangeait nos richesses, soufflait sur le feu, allait, venait d’un pas pressé sans s’arrêter de
parler, de poser des questions, de me gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé notre vie pendant
son absence. Je les racontais à ma façon, sans ordre, sans cette obéissance aveugle à la stricte vérité des
faits qui rend les récits des grandes personnes dépourvus de saveur et de poésie. Je sautais d’une scène à
une autre, je déformais les détails, j’en inventais au besoin. À chaque instant, ma mère essayait de rectifier
ce que j’avançais; mon père la priait de nous laisser en paix.
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi,
bruyamment, la part qu’elles prenaient à notre joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions.
I. COMPRÉHENSION : 10 points. (1 pt x 10)
1. Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre : ………… Auteur :……………. Siècle : ……………… Genre : …………
2. Situez le passage dans l’œuvre.
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6. D’après le narrateur, qu’est ce qui caractérise le récit des enfants ?
Discours
9. La tradition veut que celui qui rentre de voyage ne revienne jamais les mains vides. Qu’en pensez-vous ?
10. D’après vous, qui devrait lire ce genre de texte : les marocains ou les étrangers ? Justifiez votre
réponse.
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9
Examen régional n°66 : Souss massa 2018
– Malheur ! Malheur ! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d’une tête
de mule est un si triste sort qu’on n’oserait pas le souhaiter à son ennemi. (…) Dieu !
Écoute mes pleurs ! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le monde l’entendit crier de
la ruelle.
– Mère Zoubida ! Mère Zoubida ! Je t’apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s’arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l’émotion se planta au
milieu du patio, tenta sans y parvenir d’expliquer ce dont il s’agissait. Personne ne comprit
le motif de son excitation. Les femmes avaient abandonné leur ouvrage. Elles regardaient
qui par une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai ma
cachette. Zineb s’immobilisa épuisée. Toutes les femmes se mirent à l’interroger. Elle
releva la tête en direction de notre chambre et parvint à dire enfin :
– J’ai vu dans la rue… le Maâlem… Abdeslem !
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
– Que racontes-tu, petite menteuse ?
– J’ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier.
Il tient deux poulets à la main. ( …)
Kanza de sa chambre dit :
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous souhaitons
au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la pièce
les bras ballants. Elle avait quitté la terre, elle nageait dans la joie au point de perdre
l’usage de sa langue.
Je me précipitai vers l’escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J’avais
parcouru une dizaine de marches lorsque la voix de mon père monta du rez-de-chaussée.
-N’y a-t-il personne, puis-je passer ?
Le timbre n’en avait pas changé.
– Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd’hui est un jour béni. Dieu t’a rendu aux tiens, qu’il en
soit loué, répondit Kanza la voyante.
– Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L’escalier me paraissait un
lieu sombre, il n’était nullement indiqué pour revoir mon père au retour d’un aussi long
voyage. Ma mère n’avait pas bougé. Elle me parut un peu souffrante. Moi-même, je ne me
sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains tremblaient
légèrement. Le pas pesant de mon père résonnait toujours dans l’escalier. Une ombre
obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
2) Quelle relation familiale ou de voisinage ont les personnages suivants avec le narrateur :·
Maalem Abdslem : ………………………….·
Rahma : ……………………………………………·
Kenza : ……………………………………….·
Zoubida : ……………………………..
3) Quelle bonne nouvelle annonce Zineb ?
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0
4) Rahma et Zoubida ont elles la même réaction par rapport à cette nouvelle ? Justifiez votre réponse.
5) Relevez du texte :
1) Une comparaison
2) Une Hyperbole
9) Certains parents envoient leurs enfant en bas âge chez l’épicier faire des courses. Que pensez vous de ce comportement ?
Justifiez votre réponse
10) Aimeriez-vous habiter une maison individuelle ou vivre dans un immeuble ?Justifiez votre réponse
Que pensez-vous de ce comportement ? Rédigez un texte dans lequel vous présentez votre point de vue appuyé par des
arguments et des exemples précis.
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1
Examen régional n°67 : Meknès 2011
TEXTE :
- Malheur! Malheur! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils affublé d'une tête de mule est un si triste sort
qu'on n'oserait pas le souhaiter à son ennemi. (...) Dieu! Écoute mes pleurs! Exauce mes prières.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le monde l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida! Mère Zoubida! Je t'apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle !
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l'émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y
parvenir d'expliquer ce dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes avaient
abandonné leur ouvrage. Elles regardaient qui par une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la
cour. Je quittai ma cachette. Zineb s'immobilisa épuisée. Toutes les femmes se mirent à l'interroger. Elle releva la tête
en direction de notre chambre et parvint à dire enfin :
Rahma le rompit :
- J'ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier. Il tient deux poulets à la
main. ( ...)
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous souhaitons au Maâlem Abdeslem bon
retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la pièce les bras ballants. Elle avait
quitté la terre, elle nageait dans la joie au point de perdre l'usage de sa langue.
Je me précipitai vers l'escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J'avais parcouru une dizaine de marches
lorsque la voix de mon père monta du rez-de-chaussée.
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd'hui est un jour béni. Dieu t'a rendu aux tiens, qu'il en soit loué, répondit Kanza la
voyante.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L'escalier me paraissait un lieu sombre, il n'était
nullement indiqué pour revoir mon père au retour d'un aussi long voyage. Ma mère n'avait pas bougé. Elle me parut un
peu souffrante. Moi-même, je ne me sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains
tremblaient légèrement. Le pas pesant de mon père résonnait toujours dans l'escalier. Une ombre obscurcit la porte de
notre chambre. Mon père entra.
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2
QUESTIONS
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 1984, 2004, à Fès, à Oujda, « Le
Chapelet d'ambre », « Partir ». 1 pt
b) Pourquoi ? (0,5 x 2) 1 pt
3) D'après votre lecture de l’œuvre, pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ? 1 pt
4) D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s'est-il caché ? 0,5 pt
5) a) Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical d'une habitation. (0,5x4)
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3
- L’origine de la joie et de la fièvre de la mère :
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