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BP.368 GOMA
www.ulpgl.net
ÉTUDE COMPARATIVE
TECHNICO-ÉCONOMIQUE DE DEUX
CHARPENTES (MÉTALLIQUE ET BOIS) :
Application sur une école secondaire
i
Dédicace
A ma famille restreinte.
OMARI EBUELA
ii
Remerciements
Ce travail à été réalisé grâce à l’appui, à l’engagement, au soutien et à la collaboration de
nombreuses personnes à qui je formule ici ma profonde gratitude :
• Au souverain seigneur de l’univers Jéhovah DIEU ; notre créateur qui, pour son
amour fidèle n’ a cessé de nous combler désintéressement de la force et du courage.
• Notre directrice CT. MASIKA MUHIWA Grâce pour ses apports, ses conseils,
analyses fort pertinentes, son implication personnelle malgré ses multiples charges.
• Nos parents Fabien EBUELA M’MBONDO et SHIPOLA ZAINA pour leurs soutiens
matériel, moral, et pour nous avoir inculquer constamment, l’amour et la rigueur au
travail.
• Notre grand-frère Ruffin EBASOMBA EBUELA pour ses conseils et efforts fournis
d’ arrache-pied pour nous soutenir financièrement.
• Notre belle-sœur Angel PASCALINE BUNGALA pour son soutien inestimable.
• Nos camarades étudiants et amis pour leur franche collaboration : Elvis MALEKERA
et tous les autres qui ont apporté leur contribution.
OMARI EBUELA
iii
Résumé
L’apparition de nouveaux matériaux, la croissance démographique, les nouvelles ten-
dances architecturales, les investissements publics dans les infrastructures, les facteurs
environnementaux, les nouvelles technologies de construction,... suscitent la construction
de bâtiments plus efficients et durables ; qui, doivent inéluctablement avoir une charpente.
Le choix de la charpente est une étape cruciale dans la construction d’un bâtiment.
Deux matériaux dominent ce domaine à Goma : L’acier et le bois. Le présent travail de
recherche s’ intéresse à la conception et au dimensionnement des charpentes en bois et
en acier calculées respectivement selon les Eurocodes 5 et 3 ; et déduire le type le plus
économique et le plus résistant afin d’aider les maîtres d’ouvrages à faire un choix éclairé.
Après application de notre étude sur un bloc de trois salles de classe ayant une surface
de 11, 1 × 36, 8 m, nous avons constaté que tous les deux types de charpente sont capables
d’encaisser les efforts dus aux actions auxquelles elles ont été soumises. A la suite des
résultats, la charpente en bois a coûté 3556,55 $ et celle métallique, 22091 $. Il s’avère donc
que la charpente en bois est 6 fois moins cher que celle métallique. Et après comparaison
des sections des éléments de la charpente en bois et celle métallique, il a été remarqué que
le bois nécessite de plus grandes sections pour reprendre les efforts.
Mots clés : Charpente, métallique, bois
iv
Abstract
The emergence of new materials, population growth, architectural trends, public in-
vestments in infrastructure, environmental factors, and advancements in construction
technologies all drive the construction of more efficient and sustainable buildings. These
structures inevitably require a framework.
The choice of the framework is a crucial step in building construction. In Goma, two
materials dominate this field : steel and wood. The current research focuses on the design
and development of wooden and steel frameworks, calculated according to Eurocodes 5
and 3, respectively. The goal is to determine the most economical and resilient type of
framework, assisting project owners in making and informed decision.
After appliying our study to a blockof three classrooms with an area of 11,2 m× 36,8
m, we observed that both types of frameworks are capable of withstanding the loads
resulting from the actions to which they were subjected. Based on the results, the wooden
framework cost $3556.55, while the metal framework cost $22091. It is therefore evident
that the wooden framework is 6 times cheaper than the metal one. Additioally, upon
comparing the cross-sections of the elements in the wooden framework to those in the
metal framework, we noticed that wood requires larger sections to bear the loads.
Keywords : framework, metal, wood.
v
Table des matières
Épigraphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Dédicace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
Abstract . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v
Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii
Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix
Liste des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . x
Introduction générale 1
I Les Généralités 4
I.1 Charpente en Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1.1 Types de charpentes en Bois [4] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1.2 Les principales pièces des charpentes traditionnelles [6] . . . . . . . 7
I.2 Le matériau Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.2.1 Performances et classements des bois en construction [4] . . . . . . 9
I.2.2 Produits dérivés du bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.3 Le matériau acier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3.1 Définition [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3.2 Nuance de l’acier de construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II Méthodologie 12
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1 Conception géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.1 Description du bloc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.2 Description de la charpente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.3 Bases de la conception des charpentes métalliques [10] . . . . . . . . 13
II.2 Principes de prédimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
vi
II.2.1 Prédimensionnement des pannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.2.2 Prédimensionnement des contrefiches . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.3 Prédimensionnement des fiches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.4 Prédimensionnement du poinçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.5 Prédimensionnement des arbalétriers . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.6 Prédimensionnement des Entraits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.3 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.3.1 Les actions appliquées aux structures [11] . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.3.2 Vérification des sections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Conclusion générale 56
ANNEXE 57
Annexe A : Représentation du coefficient d’exposition . . . . . . . . . . . . 57
Annexe B : Le coefficient γo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Annexe C : valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus . . . . . . . . . 58
Annexe D : Valeurs de coefficient de réduction en fonction de l’élancement
réduit pour les différentes courbes de flambement . . . . . . . . . . . . . . 58
vii
Liste des abréviations
ELU : État limite ultime.
ELS : État limite de service.
EUROCODE 3 : Normes européennes de calcul des structures en acier.
EUROCODE 5 : Normes européennes de calcul des structures en bois.
viii
Liste des tableaux
ix
Table des figures
x
Introduction générale
1
soumise ?
— Dans le cas de possibilité, laquelle entre une charpente en bois et une charpente
métallique toutes remplissant le critère de résistance serait la plus économique ?
Pour répondre à ces questions de recherche, nous avons postulé les hypothèses suivantes :
— En s’assurant d’ une bonne conception et en mettant un accent sur le respect des
normes européennes de dimensionnement des structures en bois et des constructions
métalliques, il serait possible de construire des gigantesques charpentes capables de
résister aux différentes actions auxquelles elles seraient soumises.
— La charpente économiquement rentable serait proportionnelle aux quantités des ma-
tériaux et à leurs prix. Ainsi, nos efforts seront mobilisés pour vérifier si la charpente
en bois serait la plus économique comparativement à celle métallique.
L’intérêt de cette thématique est de l’ordre technique mais également social. Technique
dans ce sens qu’il pourrait à son aboutissement permettre aux ingénieurs de construction
de savoir laquelle de ces deux types de charpentes est économiquement adaptée à notre
région. Ceci permettrait au social d’éviter des dépenses inutiles.
Dans le cadre de ce présent mémoire, nous poursuivons comme objectif général, faire
une étude comparative technico-économique de deux charpentes (métallique et en bois)
afin de proposer le type de charpente qui serait adaptée à la situation technico-économique
de la ville de Goma.
Pour y parvenir nous poursuivons les objectifs spécifiques qui en découlent directement,
dont la présentation du bois et de l’acier comme matériaux de construction. Nous allons
également présenter quelques bases de conception et dimensionnement des charpentes en
bois et en acier. Et nous allons enfin concevoir et dimensionner 1 distinctement les deux
charpentes avec les deux types de matériaux et évaluer leurs devis quantitatifs.
Pour pouvoir collecter et analyser les données scientifiques et sociales visant à répondre
à notre problématique, nous avons procédé par la méthode analytique qui nous a permis
à décomposer le problème en parties plus simples pour les examiner et les comprendre
individuellement. Nous avons spécifiquement procédé par la technique documentaire qui
nous a permis de réunir et présenter une documentation relative aux matériaux utilisés (le
bois et l’acier ) dans le dimensionnement de nos charpentes et les bases de conception et
dimensionnement de ces dernières. Nous avons également recouru à la technique d’entrevue
de recherche pour savoir les prix actuels des matériaux bois et acier.
Pour cette cause, le présent travail est subdivisé en trois chapitres, hormis l’introduction
1. Les dimensionnements des charpentes en bois et métallique se sont fait respectivement suivant les
eurocodes 5 et 3.
2
et la conclusion générale. Le premier présente les généralités sur les matériaux bois, acier,
les charpentes en bois et métalliques ; le deuxième expose la méthodologie employée et
enfin le troisième présente les résultats et leurs interprétations.
3
Chapitre I
Les Généralités
Introduction
L’objectif que nous nous sommes fixé ne peut pas être atteint si nous n’avons pas la
nécessaire connaissance de l’ouvrage que nous tentons de dimensionner et des matériaux
que nous envisageons d’utiliser. De ce fait ; il sera question dans cette partie de présenter des
littératures relatives aux matériaux bois et acier, et aux charpentes en bois et métallique.
La charpente dite traditionnelle est réalisée en bois massif, de sections appropriées, brut
de sciage ou blanchi lorsqu’elle est apparente. D’une manière générale, elle est constituée
de quatre éléments : les fermes, les pannes, les chevrons et contreventements. Dans le cas
d’une structure porteuse transversale, les fermes peuvent être remplacées par des murs en
maçonnerie sur lesquels les pannes prennent appui.
4
La couverture est portée par les chevrons espacés de 50 à 60 cm environ. Ceux-ci sont
repris par les pannes ; faîtière, intermédiaires et sablières. Les pannes intermédiaires sont
fixées sur les arbalétriers des fermes à l’aide d’échantignolles en bois ou métalliques. Elles
peuvent être verticales ou déversées, c’est à dire suivant la pente du versant.
La charpente est ancrée dans la maçonnerie pour éviter tout soulèvement dû à des
effets du vent.
La ferme est un système triangulé indéformable composé de deux arbalétriers et d’un
entrait formant un tirant en vue d’éviter les poussées en pied de ferme ; un poinçon peut
reprendre la flexion de l’entrait. Lorsque les arbalétriers supportent une panne intermédiaire,
ils sont soulagés, à l’aplomb de la panne, par des contrefiches venant s’appuyer sur le
poinçon : cas de portée de l’ordre de 10 m. pour des largeurs de bâtiment supérieures à
dix mètres, il est nécessaire de prévoir plusieurs pannes intermédiaires supportées par des
fermes plus complexes avec faux entrait, jambettes... Lorsque le bâtiment comporte une
aile (forme de T ou de L), les combles s’inter pénètrent : le raccord des versants intérieurs
constitue la noues et l’arêtier forme la liaison des versants extérieurs.
Le contreventement des fermes est effectué à l’aide de contrefiches inclinées à 45° qui
relient la panne faîtière aux poinçons. La section des chevrons et des pannes est déterminée
en fonction de :
— La localisation, déterminant les surcharges climatiques à prendre en compte ;
— La charge apportée par la couverture ou poids propre ;
— La charge d’entretien ;
— L’écartement des supports, chevrons, pannes et fermes ;
— La position des pannes, droites ou déversées.
Les charpentes en bois industrialisées à fermettes sont des éléments légers préfabriqués.
Ils sont rapprochés les uns aux autres, et prêts à poser. Dans les constructions courantes,
la charpente industrialisée est constituée de fermettes réalisées à partir de planches dont
l’épaisseur est de 22, 27, 33 ou 45 mm, coupées et assemblées en atelier, par goussets
en bois, connecteurs métalliques ou par clouage. Les fermettes, en W ou WW selon leur
portée – maximum 20 m – sont espacées de 0.70 à 1,10 m.
Les fermettes sont conçues de telle sorte que l’arbalétrier joue le rôle de chevron et
que le plafond s’accroche sous l’entrait. Celui-ci est ancré au chaînage supérieur de la
maçonnerie pour éviter les effets de succion dus au vent. Elles sont couramment employées
pour les combles à deux versants.
5
Les fermettes sont conçues de telle sorte que l’arbalétrier joue le rôle de chevron et
que le plafond s’accroche sous l’entrait. Celui-ci est ancré au chaînage supérieur de la
maçonnerie pour éviter les effets de succion dus au vent. Elles sont couramment employées
pour les combles à deux versants.
Par rapport à la charpente traditionnelle, la charpente industrialisée apporte des les
avantages suivants : Un gain de temps pour les travaux, les fermettes étant fabriquées
en usine et livrées prêtes à être posées, Une mise en place rapide de la toiture et du
plafond. D’autres systèmes triangulés ou à âme pleine permettent des franchissements plus
importants, de 30 à 40 m environ, pour un entraxe de 4 à 10 m. A cet effet, sont utilisés :
— Des fermes triangulées en bois équarris à faible pente, assemblées par boulons ou
crampons ;
— Des fermes à âme pleine dans lesquelles le treillis est remplacé par un ou plusieurs
panneaux en contreplaqué CTBX ; l’âme est moisée entre les membrures, avec des
raidisseurs pour éviter le déversement, ou placée à l’extérieur par rapport aux
membrures ;
— Des portiques à deux articulations en treillis ou à âme pleine ;
— Des arcs triangulés avec tirants métalliques ou à âme pleine.
Elles sont une technique moderne d’aspect décoratif utilisée pour les grandes portées.
Une charpente de type lamellé- collé est constituée de poutres composées d’éléments
minces assemblés par collage. En général, la section transversale des pièces de charpente
en lamellé- collé est rectangulaire. Le rapport élevé entre la hauteur et l’épaisseur (h/b=
8 à 10) donne le meilleur module d’inertie, à section égale. L’épaisseur b correspond à
la largeur des lames, comprises entre 60 et 250 mm, dimension maximale. Les hauteurs
couramment employées vont de 260 mm à plus de 1000 mm. L’assemblage des lamelles par
collage permet des profils diversifiés : droits ou courbes, à hauteur constante ou variable.
Les poteaux, les poutres, les portiques ou les arcs sont réalisés, autorisant une bonne
harmonie des formes, sur petites ou grandes portées, en atmosphère sèche ou humide.
Les charpentes en lamellé-collé sont légères (environ 550 kg/m3 ) et autorisent de grandes
portées. Cette technologie permet la réalisation de très grandes pièces de charpente, de
bâtiments à l’architecture audacieuse et esthétique. La stabilité transversale peut être
assurée par des poteaux en béton armé ou métalliques encastrés dans le sol.
6
Figure I.1 – Éléments d’une charpente traditionnelle [5].
7
— Les pannes intermédiaires appelées aussi pannes courantes : elles prennent appui
sur les arbalétriers. Le nombre de pannes intermédiaires dépend du type de
ferme et de la grandeur de l’ouvrage.
— L’échantignolle ou chantignole : cale prismatique en bois clouée sur l’arbalétrier
et dont le rôle est de soutenir les pannes intermédiaires.
— L’aisselier : pièce oblique assurant la rigidité de l’angle formé par la panne faîtière et
le poinçon. De manière générale, on appelle aisselier toute pièce destinée à renforcer
un assemblage de charpente.
— Le chevron :pièce de bois reposant sur les pannes et placée suivant le sens de la
pente du toit. L’ensemble des chevrons d’une charpente constitue le chevronnage.
8
I.2.1 Performances et classements des bois en construction [4]
Du point de vue anatomique, les bois sont classés en deux grands groupes :
Ce sont les arbres qui ne perdent pas leurs feuilles pendant la saison sèche, ils sont
à feuillage persistant. Le Mélèze est une exception, puisque c’est un résineux à feuilles
caduques : il perd ses aiguilles à la saison sèche. Les essences utilisées comme bois de
construction sont le Sapin, l’Epicéa, le Mélèze et les nombreuses variétés de Pin.
Ceux sont les arbres qui perdent leurs feuilles à la saison sèche. On parle d’arbres
à feuilles caduques. Ils ont en général des feuilles larges, qui ne sont pas sous la forme
d’aiguilles. Les feuillus sont apparus plus récemment (150 millions d’année, contre 350 pour
les résineux), et leur diversité biologique est très supérieure à celle des résineux. Ils sont
plus évolués et ont donc une structure anatomique plus complexe que celle des résineux.
On peut citer les essences suivantes : Châtaignier, Chêne, Erable, Tilleul, Frêne, . . .
Néanmoins, en construction, les performances et les classements des bois sont basées
sur l’inégalité ci-dessous :
Sd ≤ Rd (I.1)
Xk
Sd ≤ Xd = kmod × (I.2)
γM
Le bois scié est la section en bois la plus utilisée en construction. Les formes couramment
rencontrées sont : la forme rectangulaire servant de poutre, et la forme carrée qui sert de
poteau.
Le bois rond constitue la forme du bois la plus simple dans la construction, il est
directement façonné à partir du tronc ou de la branche rectiligne dont on a enlevé l’écorce
pour avoir uneforme cylindrique. C’est le bois d’œuvre qui présente beaucoup d’avantages
9
du point de vue économique et du point de vue résistance. Du point de vue mécanique, il
est celui qui requière moins d’opération mécanique pour son élaboration, et du point de
vue résistance il présente moins de fibres coupées pendant son façonnage, ce qui fait qu’il
présente moins de variabilité dans ses propriétés de résistance, avec sa forme circulaire, il
permet au mieux la reprise des efforts axiales.
Cependant, cette forme est moins appropriée pour la reprise des efforts de flexion, mis
à part cet aspect désavantagé, soulignons aussi qu’il offre moins de surface plane pour
faciliter l’assemblage et est sensible aux effets de différence entre retrait radial et retrait
tangentiel, produisant ainsi des fentes longitudinales ; mais ce défaut peut être réduit en
appliquant des gorges de charge sur le bois en question. Retenons que ce type de bois est
utilisé beaucoup dans l’élévation des structures extérieures, comme par exemple le mur
antibruit, les poteaux d’électricité, les jeux d’enfant, etc.
La construction en bois rond ou en bois scié pose une limite restrictive en structure à
savoir les dimensions de section et longueur des éléments disponibles sont petites pour des
grandes constructions.
De ce fait, le bois lamellé collé désigné souvent par BLC, vient lever cette difficulté.
En effet, il permet de franchir sans beaucoup de difficulté les dimensions imposées par les
grumes, et leurs dimensions maximales dépendent de leur transport depuis l’usine jusqu’au
lieu d’utilisation.
La fabrication des BLC comprend quatre phases dont : l’aboutage, le rabotage de
planches, le collage et le rabotage de poutres, et enfin le taillage et la finition.
Le bois lamellé multi-collé désigné par BLMC est une dérivée de BLC qui intègre une
étape supplémentaire : une semelle à lame verticale dans la zone de la poutre fléchie.
Compte tenu de son organisation des planches, le BLMC a des performances imputables.
En effet, le fonctionnement du BLMC est un système qui se présente de manière mixte
(série-parallèle) contrairement au BLC, qui lui a un système de fonctionnement en série.
Pour le système série, lorsque le maillon faible se rompt, on assiste à l’effondrement de
toute la structure. Par contre dans le système mixte, la rupture du maillon faible provoque
la redistribution de la contrainte et le système tient encore. D’où l’intérêt du BLMC.
10
I.3 Le matériau acier
□ soit involontairement : phosphore, soufre,... qui sont des impuretés et qui altèrent les
propriétés des aciers,
□ soit volontairement : ce sont notamment le silicium, le manganèse, le nickel, le chrome,
le tungstène, le vanadium, etc., qui ont pour propriété d’améliorer les caractéristiques
mécaniques des aciers (résistance à la rupture, dureté, limite élastique, ductilité,
résilience, soudabilité...). On parle dans ces cas, d’aciers alliés.
Conclusion partielle
La petite littérature présentée au niveau de ce chapitre nous permettra dans la suite de
choisir les types de charpente, de bois du point de vue structure anatomique et la nuance
d’acier que nous aurons à utiliser.
11
Chapitre II
Méthodologie
Introduction
Dans ce chapitre, il sera question de parler de la conception géométrique (qui englobe
le plan en deux dimensions du bloc de l’école et la ferme de la charpente de celle-ci ), les
bases de la conception des charpentes métalliques, les notions importantes qui serviront
dans le dimensionnement de toutes les deux charpentes.
12
chacune et de 13 fermes.
Un projet de construction métallique doit être conçu et élaboré de façon à ce que les
matériaux soient utilisés au mieux. Cette optimisation des matériaux nécessite que le choix
des profilés s’oriente vers des sections dont les caractéristiques répondent le mieux possible
à leur rôle structural (traction, flexion, compression, flexion composée, etc. . . ).
a) Section en I (Iz ≤ Iy )
b) Section en H (Iz ≺ Iy )
Elles ont même allure que les mais leurs ailes sont plus larges. Leur section transversale
s’inscrit approximativement dans un carré. Elles se subdivisent en 3 séries HEA, HEB et
HEM suivant l’épaisseur relative de leur âme et de leurs ailes.
□ les poutrelles HEA à ailes et âme amincies. Elles sont utilisées pour les poteaux
sollicités en flexion composée ou exceptionnellement pour les poutres lorsque les IPE
qui reprendraient la même charge ont une hauteur trop grande.
□ les poutrelles HEB sont plus lourdes que les HEA mais moins encombrantes. Elles
sont également très économiques en flexion composée.
□ les poutrelles HEM à ailes et âme renforcées. Elles sont essentiellement utilisées
comme pieux pour les fondations (réserve de métal en cas de corrosion).
13
Les hauteurs disponibles vont de 100 mm à 1000 mm.
c) Les poutrelles en U
d) Sections en L
Encore appelées cornières, ce sont des laminés à deux branches perpendiculaires. Elles
sont très souvent utilisées comme éléments de poutres à treillis et également dans les
assemblages. Les hauteurs disponibles vont de 20 mm à 200 mm.
e) Sections en T
Elles sont employées le plus souvent comme membrures de poutres à treillis et comme
fers à vitrage. Les hauteurs disponibles vont de 25 mm à 80 mm.
l
h∼
= (II.1)
40
14
avec l :la plus grande portée des pannes (l’entraxe des fermes).
lk lk
λk = ≤ 250 ⇒ i ≥ (II.2)
i 250
avec :
— lk : la longueur de flambement de la diagonale prise égale à 0.9 × l dans le plan du
treillis.
— l : la longueur d’épure de la barre.
0, 9 × l
i≥ (II.3)
250
0, 9 × l
i≥ (II.4)
250
lk
i≥ (II.6)
250
Cependant, contrairement aux fiches et aux contrefiches, l’EC3 §5.8.2, recommande que la
longueur de flambement dans le plan du treillis lk soit prise égale à l pour les éléments de
membrures ; l étant la distance entre nœuds du treillis.
lk
i≥ (II.7)
250
15
II.3 Dimensionnement
Les actions variables sont essentiellement composées des charges d’exploitation et des
actions climatiques.
Les actions climatiques sont de deux genres : les charges de neige et les effets du
vent. Les charges de neige ne seront pas considérées dans les dimensionnements car elles
n’existent pas dans notre milieu d’étude.
Nous considérerons comme charge variable dans ce travail : une charge d’exploitation
q = 0, 8 kN/m2 et l’action du vent.
Q = q + Wparoi (II.9)
Pour le calcul des actions sollicitant la ferme, cette charge sera rendue concentrée comme
suit :
q = 0, 8 × s (II.10)
16
Table II.1 – Les différents éléments des charpentes et leurs charges permanentes
CHARPENTE EN BOIS
Élément Charge Formule Légende
Panne Pp = s × γk s : section de la panne
γk : poids volumique
Poids propre du bois D40
de la panne γk = g × ρk g : accélération de la
pesanteur
ρk : masse volumique
du bois D40
Poids des tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l l : entraxe des pannes
Total G = P p + Ps G : charge permanente
Poids propre Pp = Vt × ρk Vt : volume total des
de la ferme éléments de la ferme
Ferme Poids de pannes Ppanne = V × ρk V : volume des pannes
V =9sl l : longueur d’une panne
Poids du plafond qpl = 98, 1 N/m2 × s s : surface d’influence
horizontale d’une ferme
Poids de tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × s s : surface d’influence
oblique d’une ferme
Total G = Pp + Ps + Ppl + Ppanne
CHARPENTE MÉTALLIQUE
Élément Charge Formule Légende
Panne Poids propre Pp = 155 N/m
de la panne
Poids des tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l Tous les sigles présents
Total G = P p + Ps ont la même légende
Poids propre Pp que celle de la charpente
de la ferme en bois
Poids de pannes Ppanne = 9 × m × l
Ferme Poids du plafond qpl = 98, 1 N/m2 × s
Poids de tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l
Total G = Pp + Ps + Ppl + Ppanne
17
comme suit :
q = 0, 8 × l (II.11)
Le vent agit sur les parois d’un bâtiment sous la forme d’une pression. L’unité de la
pression est le Pa (Pascal) ou N/m2 : on le notera Wext pour la pression extérieure et Wint
pour la pression intérieure. L’action du vent sur une paroi vaut :
18
Table II.2 – Valeurs de la pression dynamique qb pour les zones de la RDC
Le tableau II.2 donne les valeurs de q10 pour les zones de la RDC.
L’action du vent Wparoi sera calculée pour les faces au vent et sous le vent. Nous
considérerons la plus grande valeur dans le calcul de dimensionnement.
La traction axiale est une sollicitation fréquemment rencontrée dans les entraits, éléments
de contreventement, membrure inférieure de poutre composite, etc. Les entraits, le poinçon
et les fiches de la ferme seront vérifiés à cette sollicitation dans le cadre de ce travail.
19
Figure II.1 – La traction axiale dans une barre.
a) Système la traction axiale dans une barre est provoquée par deux forces de même
direction et de sens opposé qui provoque l’allongement des fibres (comme le montre la
figure II.1 page 20).
σt,o,d
Taux de travail = ≤1 (II.20)
ft,o,d
Avec σt,o,d : contrainte de traction axiale induite par la combinaison d’actions des états
limites ultimes en MPa.
N
σt,o,d = (II.21)
A
ft,0,d : résistance de traction axiale calculée en MPa.
ft,o,k × kmod × kh
ft,o,d = (II.22)
γM
20
cachés dans la structure du bois est moins important pour les petites sections que pour les
grandes sections.
Si h ≥ 150 mm, kh = 1;
Si h ≤ 150 mm, kh = min(1, 3; (150/h)0,2 ) (II.23)
Si h ≥ 600 mm, kh = 1;
Si h ≤ 600 mm, kh = min(1, 1; (600/h)0,1 ).
Avec h la plus grande dimension de la section de la pièce en mm.
Les éléments sollicités en compression axiale sont généralement des poteaux, des montants
de maison à ossature bois, des éléments de contreventement, etc [11]. L’arbalétrier et les
diagonales de la ferme seront vérifiés à cette sollicitation dans le cadre de ce travail.
a) Système la compression axiale dans une barre est provoquée par deux forces de
même direction et de sens opposé qui raccourcissent les fibres (comme le montre la figure
II.2 page 21). Il est nécessaire d’analyser le risque de flambage dans les deux directions de
la section (y et z) et de considérer le cas le plus défavorable [11].
21
b) Justification
σc,o,d
Taux du travail = ≤1 (II.24)
kc × fc,o,d
σt,o,d : contrainte de compression axiale induite par la combinaison d’action des états
limites ultimes en MPa.
N
σc,o,d = (II.25)
A
ft,0,d : résistance de compression axiale calculée en MPa [11].
fc,o,k × kmod
fc,o,d = (II.26)
γM
1
kc,y = q (II.29)
ky + ky2 − λ2rel,y
22
Figure II.3 – Longueur de flambement théorique en fonction des liaisons aux
extrémités[14].
h i
Où ky = 0, 5 1 + βc (λrel,y − 0, 3) + λ2rel,y (II.30)
La flexion simple concerne de nombreuses pièces : solives, poutres et tout autre élément
sou-mis à un chargement perpendiculaire à la fibre neutre. On parle de flexion simple
lorsque l’élément n’est soumis qu’à la flexion dans un seul plan et que l’effort normal est
nul. C’est souvent le critère de déformation qui est vérifiée et est donnée par l’expression
suivante :
σm,d
≤1 (II.31)
kcrit .fm,d
Où :
— σm,d est la contrainte de flexion maximale, telle que :
Muz
σm,d = (II.32)
IGzz /v
— fm,d la résistance de calcul à la flexion :
fm,k
fm,d = kmod . kh . ksys . (II.33)
γM
Dans les équations précédentes, Muz est le moment de flexion ultime, IGzz le moment
quadratique de la section et v la distance entre l’axe neutre et les bords supérieur et
inférieur de la section. Pour une section rectangulaire b × h, IGzz = bh3 /12 et v = h/2.
Le coefficient d’effet système ksys est à prend en compte lorsque plusieurs éléments
fléchis sont connectés latéralement par un système de redistribution des charges (cas des
poutres supportant un plancher ou des fermes dont l’espacement est inférieur à 1,20 m
dont les liteaux ou pannes jouent ce rôle de transfert de charge). Dans ces cas, on prendra
ksys = 1.1.
23
Le coefficient d’instabilité de déversement kcrit prend en compte le risque de déversement
de la poutre. Dans le cas où le déplacement latéral de la face comprimée est bloqué (platelage
sur solives, volige sur chevrons), le risque de déversement est évité et kcrit = 1. Dans les
autres cas, on détermine kcrit en fonction de l’élancement relatif en flexion :
v
fm,d
u
λrel,m = (II.34)
u
t
σm,crit
où σm,crit est la contrainte de flexion critique déterminée en adoptant les valeurs de rigidité
à 5 %. Pour une poutre rectangulaire en bois résineux, de section b × h, on adoptera :
0, 78b2
σm,crit = E0,05 (II.35)
h.lef
La longueur efficace lef est définie à partir de la portée réelle l dans le Tableau II.3.
Table II.3 – Longueur efficaces lef d’après le Tableau 6.1 de l’EN 1995-1-1.
Note : lef doit être augmentée de 2h si la charge est appliquée sur la fibre comprimée (cas
courant) et peut-être diminuée de 0,5h si la charge est appliquée sur la fibre tendue de la poutre.
On détermine ensuite kcrit :
Remarque importante : il n’y a pas a priori de risque de déversement pour les poutres
de faible élancement vertical, c’est-à-dire tant que h < 6b.
4) Flexion déviée
La flexion déviée correspond à l’existence des deux moments de flexion Muy et Muz dans
l’élément. La flexion déviée se rencontre par exemple pour des pannes posées à dévers
24
lorsque les chevrons n’empêchent pas leur flexion selon l’axe faible.
Comme pour la flexion simple, la justification des poutres doit être réalisée sur le
critère de résistance, l’effet des actions ne doit pas entraîner des contraintes supérieures à
la résistance de calcul de la poutre et sur le critère déformation, la flèche de la poutre ne
doit pas dépasser une valeur limite.
a) Système
la charge inclinée par rapport à la section se décompose en une charge projetée sur
l’axe z et une charge projetée sur l’axe y (figure II.4). Les contraintes de flexion induites
s’additionnent car elles sont normales à la coupe, c’est-à-dire sur l’axe x.
b) Justification
Les contraintes de flexion et de compression sont induites par la charge calculée aux
ELU, états limites ultimes.
La somme des trois rapports doit rester inférieure à 1 :
• pour l’axe z, contrainte de flexion induite divisée par la contrainte de résistance de
flexion ;
• pour l’axe y, contrainte de flexion induite divisée par la contrainte de résistance de
flexion ;
Un coefficient km diminue le ratio le plus petit. Ce coefficient traduit la possibilité de
redistribution des contraintes maximales situées sur l’arête tendue.
( )
σm,z,d σm,y,d σm,z,d σm,y,d
Taux du travail=maximum + km ; km + ≤1 (II.39)
fm,z,d fm,y,d fm,z,d fm,y,d
25
• fm,z,d : résistance de flexion calculée en MPa de l’axe z.
• σm,y,d : contrainte de flexion en MPa, correspondant à une déformation dans le plan xz,
donc aux efforts projetés sur z et une rotation autour de l’axe y.
• fm,y,d : résistance de flexion calculée en MPa de l’axe y.
• km : coefficient de redistribution des contraintes maximales valant 0,7 pour une section
rectangulaire.
Mf,y Mf,z
σm,y,d = IG,y et σm,z,d = IGz (II.40)
v v
Pz .L2 Py .L2
Les moments Mf,y = et Mf,z = (II.41)
8 8
Avec Pz = P cos α et Py = P sin α (II.42)
bh3 bh3
Les moments d’inertie IG,y = et IGz = (II.43)
12 12
Remarque : La pièce étant déjà déversée, le coefficient kcrit de déversement latéral n’est
pas appliqué.
Vérification des déformations (ELS) : La flèche totale est égale à la somme vectorielle
de la flèche sur z et y.
q
Wtotal = Wz2 + Wy2
Il faut vérifier que la flèche provoquée par les actions appliquées à la structure reste
inférieure ou égale à la flèche limite Wverticale ou horizontale limite .
Winst : flèche instantanée, provoquée par l’ensemble des charges (charges permanentes
incluses) sans tenir compte de l’influence de la durée de la charge et de l’humidité du bois
sur la flèche.
Wcreep : flèche différée provoquée par la durée de la charge et l’humidité du bois.
Wc : contre-flèche fabriquée, inexistante dans cet exemple.
Calcul de la flèche instantanée Winst (Q) La flèche instantanée est calculée avec
la combinaison ELS(INST (Q)).
qinst (Q) = Q (II.46)
26
qy, inst (Q) = qinst (Q) × sin α (II.48)
v
5 × qz, inst (Q) × L4 5 × qy, inst (Q) × L4
u 2 2
u
Winst (Q) = + (II.49)
u
384 × E0, mean × IG,y 384 × E0, mean × IG,z
t
La flèche étant proportionnelle à la charge, il est plus simple de calculer la flèche nette
finale à partir de la flèche instantanée provoquée par les charges variables :
kdef × (G + ψ2 × Q) + G
!
Wnet, fin = Winst (Q) 1 + (II.50)
Q
Les actions seront exprimées en kN/m2 dans le calcul de la flèche nette finale.
Justification
Les pannes sont les éléments de la charpente sollicitées en flexion déviée . Elles sont
dimensionnées pour satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
a) Condition de résistance
Mx My
σ= + ≤ σadm (II.53)
Wx Wy
avec : σ : contrainte calculée,
σadm : contrainte admissible,
27
Mx : moment fléchissant suivant l’axe des x,
My : moment fléchissant suivant l’axe des y,
Wx : moment d’écoulement plastique suivant l’axe des x,
Wy : moment d’écoulement plastique suivant l’axe des y.
Py × l 2
Mx = (II.54)
8
b) Condition de flèche
5 Py × l 4
fx = × (II.59)
384 E × Ix
E : le module de Young de l’acier,
Ix : le moment d’inertie suivant l’axe des x,
Iy : le moment d’inertie suivant l’axe des y.
5 Px × l 4
fy = × (II.60)
384 E × Iy
28
Avec :
Nsd : la charge ultime de compression.
Nc.Rd : résistance de calcul à la compression de la section transversale.
A.fy
Nc.Rd = Npl.Rd = (II.62)
γM o
A.fy
Nb.Rd = χ.βA . (II.64)
γM1
χ : coefficient de réduction.
βA : facteur de corrélation, βA = 1 pour les sections transversales de classe 1, 2 et 3..
A : section transversale de l’élément.
1
χ= 0,5 (II.65)
ψ + ψ 2 − λ̄2
29
Table II.4 – Les valeurs du coefficient d’imperfection en fonction de la courbe de
flambement [22].
!
λ
λ̄ = [βA ]0,5 (II.67)
λ1
Avec : λ : élancement maximale.
λ1 : élancement de référence. Il est constant et dépend uniquement du matériau.
!0,5
E
λ1 = π (II.68)
fy
Avec : E : module de young de l’acier.
ℓy 0, 9 × ℓ0
λy = = (II.70)
ıy ıy
ız = (II.72)
A
Le moment quadratique que nous aurons à utiliser dans le calcul sera obtenu comme suit :
I¯z = 2 Iz + Ac × ys2
(II.73)
3) Traction [23]
30
Pour des éléments à section transversale constante, sollicités en traction axiale constante,
la vérification s’effectue par la relation II.74 :
A.fy
Npl.Rd = (II.75)
γM o
Avec Npl.Rd : Résistance plastique de la section brute.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons présenté la méthodologie qui nous permettra dans la
suite de dimensionner distinctement nos deux types de charpente.
31
Table II.5 – Choix de courbe de flambement pour une section transversale [22].
32
Chapitre III
Introduction
Il sera question au niveau de ce chapitre de présenter, la géométrie des fermes de nos
charpentes, les résultats de dimensionnement relatifs à celles-ci et ; faire le métré et le
devis de toutes celles-ci afin de dégager la plus économique.
III.1 Plans
III.1.2 Charpente
Le portique-type des fermes qui seront utilisées pour tous les deux types de charpente
est représenté à la figure III.2 (les dimensions sur cette figure sont en cm).
33
Figure III.2 – Portique-type des fermes utilisées.
Toutes les actions sollicitant la panne sont présentées dans le tableau III.1.
b) Calcul de la panne
Données
— La section : (10 × 20) cm2
— La longueur : L = 2, 9 m
— L’angle d’inclinaison : θ = 26, 6°
Hypothèses de calcul
— Feuillus BM D40 (pour l’ Eucalyptus)
— L’inclinaison : θ = 26, 6° ≺ 30°
34
Table III.1 – Les actions et charges sollicitant la panne
Face au vent
Cpe = 0, 3
Cpi = −0, 3 Formule 285, 51 N/m2
Wext = −789, 9 N/m2 II.12
Wint = 644, 01 N/m2
La pression du vent sur la face au vent est supérieure à celle
sur la face sous le vent. Nous travaillerons dans le cas le plus
défavorable ; nous considérons donc la pression du vent sur
la face au vent Wparoi = 1434, 0123 N/m2 . Pour rendre cette
charge linéaire, nous allons la multiplier par l’entraxe (1, 7 m).
TOTAL Formule Q = 3797, 82 N/m
II.9
La charge totale P Formule P = 5947, 14 N/m
II.8
35
Calcul de la charge
Suivant la formule II.42, la charge portée par l’axe z Pz = 5317, 661769 N/m
Suivant la formule II.42, la charge portée par l’axe y Py = 2662, 886653 N/m
36
Calcul de la flèche instantanée Winst (Q)
Justification
Toutes les deux conditions sont vérifiées. La panne va donc reprendre sans
aucun souci toutes les sollicitations.
Toutes les actions sollicitant la ferme sont présentées dans le tableau III.3. La charge
P du tableau III.3 a été répartie sur les nœuds tel qu’ indiqué sur la figure III.3.
Après calcul, nous avons obtenu les efforts dans les différentes barres de la ferme
représentées dans le tableau III.4.
Hypothèses
37
Table III.3 – Les actions et charges sollicitant la ferme en bois
Action du vent
la pression du vent a été calcul au niveau du tableau III.1
et elle vaut Wparoi = 1434, 0123 N/m2 . Pour rendre cette
charge concentrée, nous allons la multiplier par la surface
d’influence (s = 38, 86 m2 ). Wparoi = 55725, 717978 N
TOTAL Formule II.9 Q = 86813, 717978 N
La charge totale P Formule II.8 P = 147338 N
La membrure supérieure de 1677 mm peut flamber librement dans les deux directions
de la section.
Les assemblages de toutes les deux extrémités de la membrure sont assimilés à des
rotules (ferrures admettant une faible rotation).
Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 144, 159 kN.
Feuillus BM D40 de 150 × 200 mm de section.
Les élancements relatifs suivants les axes y et z sont présentés dans le tableau III.5.
Les résultats sont présentés suivant une logique qui permet d’aboutir aux élancements.
Nous les comparerons et considérer le plus grand.
λrel,max = 0, 648 > 0, 3 : Le risque de flambage est donc à craindre. Calculons le
coefficient de flambage dans l’axe faible.
Les coefficients réducteurs de la résistance du bois suivants les axes y et z sont présentés
dans le tableau III.6. Nous les comparerons et prendrons la valeur minimale.
kc = min (kc,y ; kc,z ) ≡ min (0, 9558; 0, 901) = 0, 901
38
Figure III.3 – Répartition des charges sur les nœuds.
Table III.4 – Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme.
144159
Se référant à la formule II.25, σc,o,d =
150 × 200
= 4, 8053
39
Table III.5 – Calcul des élancements relatifs
26 × 0, 6
Se référant à la formule II.26, fc,0,d =
1, 3
= 12
Justification
4, 8053
Se référant à la formule II.24, Taux du travail = = 0, 369 ≤ 1
0, 901 × 12
40
III.2.2.2 Dimensionnement de l’entait
Hypothèses
Justification
8, 56
La formule II.20, donne : ≤1
11, 07
0, 776 ≤ 1.
Hypothèses
41
Calcul de la contrainte de résistance en traction axiale
Justification
11, 052
La formule II.20, donne : ≤1
12, 007
0, 92 ≤ 1.
Hypothèses
La membrure supérieure de 2704 mm peut flamber librement dans les deux directions
de la section.
Les assemblages de toutes les deux extrémités de la membrure sont assimilés à des
rotules (ferrures admettant une faible rotation).
Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 33, 207 kN.
Feuillus BM D40 de 100 × 100 mm de section.
100 × 1003
IG =
12
= 100000000 mm4
Se référant II.28, l’élancement λy = 27, 04
Se référant II.27, λrel,y = 0, 452
42
λrel,max = 0, 452 > 0, 3 : Le risque de flambage est donc à craindre. Calculons le coefficient
de flambage.
Justification
La condition de résistance est vérifiée. Signalons qu’une section de 80 × 100 mm n’a pas
pu résister à la sollicitation dans la barre.
Hypothèses
43
Calcul de la contrainte induite par la charge
Justification
44
III.3 Résultats de dimensionnement de la charpente
métallique
290 ∼
La formule II.1 donne h ∼
= = 7, 25 cm
40
Ce qui correspond à un IPE80 en acier S235.
Le plus long montant a une longueur l = 225 cm. La formule II.4 donne :
45
III.3.2 Les pannes
Toutes les pannes ne seront pas dimensionnées. Nous allons nous mettre dans le cas le
plus défavorable en calculant la panne intermédiaire et appliquer ses dimensions à d’autres
pannes.
b) Calcul de la panne
Commençons par signaler que la section prédimensionnée (voir la sous section III.3.1)
n’a pas pu résister aux efforts appliqués à la panne même avec un entraxe de ferme de 2 m.
Données
— La longueur : L = 2, 9 m
— L’angle d’inclinaison : θ = 26, 6°
Hypothèses de calcul :
— Nous aurons à utiliser les aciers S235.
— Section IPE160
— Wx = 104, 55 103 mm3
46
— Wy = 16, 62 103 mm3
— Ix = 836, 41 104 mm4
— Iy = 68, 16 104 mm4
Calcul de la charge
Suivant la formule II.56, la charge portée par l’axe y Py = 5362, 3247 N/m
Suivant la formule II.56, la charge portée par l’axe x Px = 2685, 2522 N/m
Vérification de la flèche Les combinaisons de charges pour l’étude des flèches sont celles
de l’état limite de service. Et la flèche admissible est fadm = L/200 = 2900/200 = 14, 5 mm
suivant tous les deux axes (x et y).
P =G+Q
= 4020, 31 N/m
Suivant la formule II.54, la charge portée par l’axe y Py = 3, 594777 N/mm
Suivant la formule II.55, la charge portée par l’axe x Px = 1, 80013 N/mm
Alors :
Suivant la formule II.59, fx = 1, 884 mm ≤ fadm ≡ 14, 5 mm
Toutes les actions sollicitant la ferme sont représentées dans le tableau III.9. La charge
P du tableau III.9 a été répartie sur les nœuds tel qu’ indiqué sur la figure III.4. Après
47
Table III.9 – Les actions et charges sollicitant la ferme métallique.
charpente en bois et pour celle métallique. L’entraxe des pannes est aussi
le même pour toutes les deux charpentes. Ce qui fait à ce que la charge
variable reste identique pour les deux types. Tel qu’ indiqué dans le tableau
III.3, la charge variable vaut Q = 86813, 717978 N .
La charge totale P Formule II.8 P = 146783, 851167 N
calcul, nous avons obtenu les efforts dans les différentes barres du treillis représentés dans
le tableau III.10.
Données
— Nsd = 143611 N
48
Table III.10 – Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme.
— La section : 2L50 × 50 × 7
— La section d’une seule cornière : Ac = 656 mm2
— La section totale du profil jumelé : A = 1312 mm2
— ıy = 14, 9 mm : le rayon de giration suivant l’axe des y.
— ℓ0 = 1677 mm : la longueur d’ épure de la barre.
— Iz = 146100 mm4 : moment quadratique suivant l’axe z.
— ys = 14, 85 mm
— E = 210000 N/mm2 : module de Young de l’acier.
Nsd = 143611 N ≺ Nc.Rd = Npl.Rd = 280290, 909 N. La condition II.61 est vérifiée.
49
Table III.11 – Calcul de résistance de calcul à la compression de la section transversale
La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,772
50
Vérifions la contrainte de traction vis-à-vis de la limite élastique fy = 235 MPa.
La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,907
La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,753
Données
— La section : 2L50 × 50 × 4
— Nsd = 33081 N : la charge ultime de compression.
— La section d’une seule cornière : Ac = 389 mm2
— La section totale du profil jumelé : A = 778 mm2
— ıy = 15, 2 mm : le rayon de giration suivant l’axe des y.
— ℓ0 = 2704 mm : la longueur d’ épure de la barre.
— Iz = 89700 mm4 : moment quadratique suivant l’axe z.
— ys = 13, 59 mm
— E = 210000 N/mm2 : module de Young de l’acier.
51
Vérification de l’élément au flambement La vérification de l’élément au flambement
passe par la vérification de la condition II.61. Pour y arriver, il a fallu passer par la
détermination de la résistance de calcul à la compression de la section transversale
déterminée dans le tableau III.12.
Nsd = 33081 N ≺ Nc.Rd = Nb.Rd = 42601, 8636 N. La condition II.61 est vérifiée.
52
III.4 Métré et devis
Vu les caractéristiques géométriques de l’ouvrage présentées à la section II.1 et en
considérant un entraxe de fermes de 2,9 m ; nous aurons besoin de 13 fermes et de 9
pannes de 37,7 m de longueur chacune pour chacune de nos deux charpentes.
53
III.5 Comparaison de la résistance
Nous allons évaluer le comportement de chaque élément de nos deux charpentes soumis
à un effort d’un kilonewton. Nous cherchons donc à savoir la section nécessaire pour
encaisser cet effort (voir tableau III.16).
La figure III.5 donne un aperçu de la différence des sections nécessaires pour reprendre
un effort d’un kilonewton.
54
Figure III.5 – Diagramme des sections nécessaires pour encaisser un 1 κN.
Conclusion partielle
Les matériaux nécessaires pour la mise en place de la charpente métallique s’élèvent à
22091 $ et ceux pour celle en bois à 3556,55 $. La charpente en bois est donc économique
par rapport à celle métallique et les éléments de la charpente métallique sont beaucoup
plus résistants que ceux de la charpente en bois.
55
Conclusion générale
56
ANNEXE
57
Annexe B : Le coefficient γo
58
Table III.17 – valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus.
59
Figure III.8 – Valeurs de coefficient de réduction en fonction de l’élancement réduit pour
les différentes courbes de flambement [26].
60
Bibliographie
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de stockage, Mémoire de fin de cycle réalisé en vue de l’obtention du diplôme de master,
Faculté des sciences et de technologie, Université Mohamed El-bachir El-Ibrahimi,
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ULPGL, 2027-2018.
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61
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métallique.
[18] R. Itterbeek, Résistance des matériaux-Flambement, version du 16 février 2024.
[19] Mlle SALHI RANIA, Étude et dimensionnement d’un hangar métallique à usage de
fabrication à El-taref, mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de master
2, Université badji mokhtar -annaba, 2018/2019.
[20] G RIQUE, calcul des éléments simplement comprimés (flambement). Conception,
prédimensionnement et vérification selon l’Eurocode 3, Août 2020.
[21] David PERRIN, Instabilité par flambement selon EC3, Note de calcul, Rév. mai 2020.
[22] AFNOR,Eurocode 3 : Calcul des structures en acier et document d’application natio-
nale. Partie : Ponts métalliques, Décembre 2020.
[23] Lahlou DAHMANI, Construction métallique, Université Mouloud Mammeri TIZI-
OUZOU, 2016.
[24] Danielle CLAVAUD, Action du vent sur les bâtiments selon l’ Eurocode 1-Partie 1-4 .
[25] DIBA Aboubaker et ERRAJI Redoin, Conception et dimensionnement de la charpente
métallique d’un hangar de maintenance d’avions, Mémoire du Travail de Fin d’Étude
pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’État de l’École Hassania des Travaux
Public.
[26] Eurocode 3 « Calcul des structures en acier » et Document d’ Application Nationale
- Partie 1-3 : Règles générales et règles pour les profilés et plaques à parois minces
formés à froid, XP ENV 1999-1-3, Décembre 1999.
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