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UNIVERSITÉ LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES


MENTION DE GÉNIE CIVIL

BP.368 GOMA
www.ulpgl.net

ÉTUDE COMPARATIVE
TECHNICO-ÉCONOMIQUE DE DEUX
CHARPENTES (MÉTALLIQUE ET BOIS) :
Application sur une école secondaire

Par OMARI EBUELA


Travail présenté en vue de l’obtention du Diplôme
de Bachelor en Sciences de l’ingénieur
Mention : Génie Civil
Directrice : CT. MASIKA MUHIWA Grâce
Encadreur : Ass2. Ir KUBUYA BINWA Patient

ANNÉE ACADÉMIQUE : 2022-2023


Épigraphe
« La science n’est pas un ensemble de dogmes statiques, mais un ensemble de connaissances
en constante évolution. »
Albert Einstein

i
Dédicace

A ma famille restreinte.

OMARI EBUELA

ii
Remerciements
Ce travail à été réalisé grâce à l’appui, à l’engagement, au soutien et à la collaboration de
nombreuses personnes à qui je formule ici ma profonde gratitude :
• Au souverain seigneur de l’univers Jéhovah DIEU ; notre créateur qui, pour son
amour fidèle n’ a cessé de nous combler désintéressement de la force et du courage.
• Notre directrice CT. MASIKA MUHIWA Grâce pour ses apports, ses conseils,
analyses fort pertinentes, son implication personnelle malgré ses multiples charges.
• Nos parents Fabien EBUELA M’MBONDO et SHIPOLA ZAINA pour leurs soutiens
matériel, moral, et pour nous avoir inculquer constamment, l’amour et la rigueur au
travail.
• Notre grand-frère Ruffin EBASOMBA EBUELA pour ses conseils et efforts fournis
d’ arrache-pied pour nous soutenir financièrement.
• Notre belle-sœur Angel PASCALINE BUNGALA pour son soutien inestimable.
• Nos camarades étudiants et amis pour leur franche collaboration : Elvis MALEKERA
et tous les autres qui ont apporté leur contribution.

OMARI EBUELA

iii
Résumé
L’apparition de nouveaux matériaux, la croissance démographique, les nouvelles ten-
dances architecturales, les investissements publics dans les infrastructures, les facteurs
environnementaux, les nouvelles technologies de construction,... suscitent la construction
de bâtiments plus efficients et durables ; qui, doivent inéluctablement avoir une charpente.

Le choix de la charpente est une étape cruciale dans la construction d’un bâtiment.
Deux matériaux dominent ce domaine à Goma : L’acier et le bois. Le présent travail de
recherche s’ intéresse à la conception et au dimensionnement des charpentes en bois et
en acier calculées respectivement selon les Eurocodes 5 et 3 ; et déduire le type le plus
économique et le plus résistant afin d’aider les maîtres d’ouvrages à faire un choix éclairé.

Après application de notre étude sur un bloc de trois salles de classe ayant une surface
de 11, 1 × 36, 8 m, nous avons constaté que tous les deux types de charpente sont capables
d’encaisser les efforts dus aux actions auxquelles elles ont été soumises. A la suite des
résultats, la charpente en bois a coûté 3556,55 $ et celle métallique, 22091 $. Il s’avère donc
que la charpente en bois est 6 fois moins cher que celle métallique. Et après comparaison
des sections des éléments de la charpente en bois et celle métallique, il a été remarqué que
le bois nécessite de plus grandes sections pour reprendre les efforts.
Mots clés : Charpente, métallique, bois

iv
Abstract
The emergence of new materials, population growth, architectural trends, public in-
vestments in infrastructure, environmental factors, and advancements in construction
technologies all drive the construction of more efficient and sustainable buildings. These
structures inevitably require a framework.
The choice of the framework is a crucial step in building construction. In Goma, two
materials dominate this field : steel and wood. The current research focuses on the design
and development of wooden and steel frameworks, calculated according to Eurocodes 5
and 3, respectively. The goal is to determine the most economical and resilient type of
framework, assisting project owners in making and informed decision.
After appliying our study to a blockof three classrooms with an area of 11,2 m× 36,8
m, we observed that both types of frameworks are capable of withstanding the loads
resulting from the actions to which they were subjected. Based on the results, the wooden
framework cost $3556.55, while the metal framework cost $22091. It is therefore evident
that the wooden framework is 6 times cheaper than the metal one. Additioally, upon
comparing the cross-sections of the elements in the wooden framework to those in the
metal framework, we noticed that wood requires larger sections to bear the loads.
Keywords : framework, metal, wood.

v
Table des matières

Épigraphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Dédicace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
Abstract . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v
Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii
Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix
Liste des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . x

Introduction générale 1

I Les Généralités 4
I.1 Charpente en Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1.1 Types de charpentes en Bois [4] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1.2 Les principales pièces des charpentes traditionnelles [6] . . . . . . . 7
I.2 Le matériau Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.2.1 Performances et classements des bois en construction [4] . . . . . . 9
I.2.2 Produits dérivés du bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.3 Le matériau acier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3.1 Définition [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.3.2 Nuance de l’acier de construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

II Méthodologie 12
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1 Conception géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.1 Description du bloc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.2 Description de la charpente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1.3 Bases de la conception des charpentes métalliques [10] . . . . . . . . 13
II.2 Principes de prédimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

vi
II.2.1 Prédimensionnement des pannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.2.2 Prédimensionnement des contrefiches . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.3 Prédimensionnement des fiches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.4 Prédimensionnement du poinçon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.5 Prédimensionnement des arbalétriers . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.2.6 Prédimensionnement des Entraits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
II.3 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.3.1 Les actions appliquées aux structures [11] . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.3.2 Vérification des sections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

III Présentation des résultats 33


Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.1 Plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.1.1 Plan du bloc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.1.2 Charpente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
III.2 Résultats de dimensionnement de la charpente en bois . . . . . . . . . . . 34
III.2.1 Les pannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.2.2 Les efforts dans les barres de la ferme . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
III.3 Résultats de dimensionnement de la charpente métallique . . . . . . . . . 45
III.3.1 Résultats de prédimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
III.3.2 Les pannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
III.3.3 Les efforts dans les barres de la ferme métallique . . . . . . . . . . . 47
III.4 Métré et devis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
III.4.1 Charpente en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
III.4.2 Charpente métallique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
III.5 Comparaison de la résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

Conclusion générale 56

ANNEXE 57
Annexe A : Représentation du coefficient d’exposition . . . . . . . . . . . . 57
Annexe B : Le coefficient γo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Annexe C : valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus . . . . . . . . . 58
Annexe D : Valeurs de coefficient de réduction en fonction de l’élancement
réduit pour les différentes courbes de flambement . . . . . . . . . . . . . . 58

vii
Liste des abréviations
ELU : État limite ultime.
ELS : État limite de service.
EUROCODE 3 : Normes européennes de calcul des structures en acier.
EUROCODE 5 : Normes européennes de calcul des structures en bois.

viii
Liste des tableaux

II.1 Les différents éléments des charpentes et leurs charges permanentes . . . . 17


II.2 Valeurs de la pression dynamique qb pour les zones de la RDC . . . . . . . 19
II.3 Longueur efficaces lef d’après le Tableau 6.1 de l’EN 1995-1-1. . . . . . . . 24
II.4 Les valeurs du coefficient d’imperfection en fonction de la courbe de flambe-
ment [22]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
II.5 Choix de courbe de flambement pour une section transversale [22]. . . . . . 32

III.1 Les actions et charges sollicitant la panne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35


III.2 Calcul des flexions induites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
III.3 Les actions et charges sollicitant la ferme en bois . . . . . . . . . . . . . . 38
III.4 Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme. . . . . . . . . . 39
III.5 Calcul des élancements relatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
III.6 Calcul du coefficient kc réducteur de la résistance du bois . . . . . . . . . . 40
III.7 Tableau récapitulatif des sections de la charpente en bois. . . . . . . . . . . 44
III.8 Les actions et charges sollicitant la panne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
III.9 Les actions et charges sollicitant la ferme métallique. . . . . . . . . . . . . 48
III.10Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme. . . . . . . . . . 49
III.11Calcul de résistance de calcul à la compression de la section transversale . 50
III.12Calcul de résistance de calcul à la compression de la section transversale . 52
III.13Tableau récapitulatif des sections de la charpente métallique. . . . . . . . . 52
III.14Calcul du devis quantitatif de la charpente en bois . . . . . . . . . . . . . 53
III.15Calcul du devis quantitatif de la charpente métallique . . . . . . . . . . . 53
III.16Comparaison des résistances. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
III.17valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus. . . . . . . . . . . . . . . . 59

ix
Table des figures

I.1 Éléments d’une charpente traditionnelle [5]. . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

II.1 La traction axiale dans une barre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20


II.2 La compression axiale dans une barre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
II.3 Longueur de flambement théorique en fonction des liaisons aux extrémités[14]. 23
II.4 Flexion déviée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

III.1 Plan 2D du bloc école. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33


III.2 Portique-type des fermes utilisées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
III.3 Répartition des charges sur les nœuds. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
III.4 Répartition des charges sur les nœuds. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
III.5 Diagramme des sections nécessaires pour encaisser un 1 κN. . . . . . . . . 55
III.6 Représentation de Ce (z) [24]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
III.7 Construction prismatique à base quadrangulaire reposant sur le sol, coeffi-
cient γo [25]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
III.8 Valeurs de coefficient de réduction en fonction de l’élancement réduit pour
les différentes courbes de flambement [26]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

x
Introduction générale

La charpente est un élément indispensable dans des constructions tant résidentielles,


commerciales que d’infrastructures. Elle est conçue pour supporter principalement, les
charges liées à la couverture ainsi que celles liées aux forces verticales dues aux agressions
climatiques (neige, tempêtes, vent, etc.), et à toutes autres attaques extérieures : pollutions,
mousses etc. La charpente de la toiture soutient les matériaux d’isolation, l’écran sous
toiture, la ventilation et le vide sous toit ; vient ensuite la couverture, sur laquelle se trouve
le système d’évacuation d’eau.
Le but des études de génie civil étant de concevoir des structures capables de résister aux
multiples phénomènes naturels (tremblements de terres, vent extrême, . . .), ceci implique
la création de systèmes structuraux combinant de manière optimale les propriétés qui les
rendent aptes à encaisser les efforts auxquels ils seront soumis et à les transmettre aux
fondations [1].
Pour la construction des tels ouvrages exposés aux intempéries, le concepteur pourra
recourir aux nombreuses ressources matérielles disponibles dans la nature et faire un choix
du matériau, comme par exemple la pierre, le métal, le béton, le bois, etc. Cependant, ce
choix devra être bien justifié du point de vue économique d’une part et résistance d’autre
part. [2]
Pendant les dernières années, le bois était le matériau le plus utilisé pour la construction
des charpentes à Goma. Nous avons pourtant remarqué qu’avec l’évolution de l’industrie
sidérurgique ; le matériau bois étant toujours présent ; qu’actuellement dans la ville de
Goma, les constructions métalliques commencent à prendre place (pour presque tous les
bâtiments allant en hauteur) de manière à laisser dire qu’il s’agit d’une solution inéluctable
pour la mise en œuvre d’une charpente qui satisfait à toutes les conditions nécessaires
dont il faut tenir compte pour la conception d’un ouvrage de génie civil. Estimant que
la population de la ville de Goma n’est pas bien informée, cette tendance vers seulement
les constructions en charpentes métalliques (le bois étant toujours présent et en grande
quantité), nous a poussé à rechercher les réponses aux questions suivantes :
— Est-il techniquement possible de construire une gigantesque charpente (en bois ou
métallique) capable de résister face aux différentes actions auxquelles elle serait

1
soumise ?
— Dans le cas de possibilité, laquelle entre une charpente en bois et une charpente
métallique toutes remplissant le critère de résistance serait la plus économique ?

Pour répondre à ces questions de recherche, nous avons postulé les hypothèses suivantes :
— En s’assurant d’ une bonne conception et en mettant un accent sur le respect des
normes européennes de dimensionnement des structures en bois et des constructions
métalliques, il serait possible de construire des gigantesques charpentes capables de
résister aux différentes actions auxquelles elles seraient soumises.
— La charpente économiquement rentable serait proportionnelle aux quantités des ma-
tériaux et à leurs prix. Ainsi, nos efforts seront mobilisés pour vérifier si la charpente
en bois serait la plus économique comparativement à celle métallique.

L’intérêt de cette thématique est de l’ordre technique mais également social. Technique
dans ce sens qu’il pourrait à son aboutissement permettre aux ingénieurs de construction
de savoir laquelle de ces deux types de charpentes est économiquement adaptée à notre
région. Ceci permettrait au social d’éviter des dépenses inutiles.

Dans le cadre de ce présent mémoire, nous poursuivons comme objectif général, faire
une étude comparative technico-économique de deux charpentes (métallique et en bois)
afin de proposer le type de charpente qui serait adaptée à la situation technico-économique
de la ville de Goma.
Pour y parvenir nous poursuivons les objectifs spécifiques qui en découlent directement,
dont la présentation du bois et de l’acier comme matériaux de construction. Nous allons
également présenter quelques bases de conception et dimensionnement des charpentes en
bois et en acier. Et nous allons enfin concevoir et dimensionner 1 distinctement les deux
charpentes avec les deux types de matériaux et évaluer leurs devis quantitatifs.

Pour pouvoir collecter et analyser les données scientifiques et sociales visant à répondre
à notre problématique, nous avons procédé par la méthode analytique qui nous a permis
à décomposer le problème en parties plus simples pour les examiner et les comprendre
individuellement. Nous avons spécifiquement procédé par la technique documentaire qui
nous a permis de réunir et présenter une documentation relative aux matériaux utilisés (le
bois et l’acier ) dans le dimensionnement de nos charpentes et les bases de conception et
dimensionnement de ces dernières. Nous avons également recouru à la technique d’entrevue
de recherche pour savoir les prix actuels des matériaux bois et acier.

Pour cette cause, le présent travail est subdivisé en trois chapitres, hormis l’introduction
1. Les dimensionnements des charpentes en bois et métallique se sont fait respectivement suivant les
eurocodes 5 et 3.

2
et la conclusion générale. Le premier présente les généralités sur les matériaux bois, acier,
les charpentes en bois et métalliques ; le deuxième expose la méthodologie employée et
enfin le troisième présente les résultats et leurs interprétations.

3
Chapitre I

Les Généralités

Introduction
L’objectif que nous nous sommes fixé ne peut pas être atteint si nous n’avons pas la
nécessaire connaissance de l’ouvrage que nous tentons de dimensionner et des matériaux
que nous envisageons d’utiliser. De ce fait ; il sera question dans cette partie de présenter des
littératures relatives aux matériaux bois et acier, et aux charpentes en bois et métallique.

I.1 Charpente en Bois


La charpente correspond à l’ossature, au squelette de la toiture. Elle est à distinguer
de la toiture-terrasse, dont la pente est faible voire nulle. Elle est réalisée avec des pièces
de bois.
Elle a pour fonction d’assurer le couvert et vient en complément des murs qui assurent
le clos [3].

I.1.1 Types de charpentes en Bois [4]


Les charpentes se décomposent en trois sous-familles :

a) Les charpentes en bois traditionnelles

La charpente dite traditionnelle est réalisée en bois massif, de sections appropriées, brut
de sciage ou blanchi lorsqu’elle est apparente. D’une manière générale, elle est constituée
de quatre éléments : les fermes, les pannes, les chevrons et contreventements. Dans le cas
d’une structure porteuse transversale, les fermes peuvent être remplacées par des murs en
maçonnerie sur lesquels les pannes prennent appui.

4
La couverture est portée par les chevrons espacés de 50 à 60 cm environ. Ceux-ci sont
repris par les pannes ; faîtière, intermédiaires et sablières. Les pannes intermédiaires sont
fixées sur les arbalétriers des fermes à l’aide d’échantignolles en bois ou métalliques. Elles
peuvent être verticales ou déversées, c’est à dire suivant la pente du versant.
La charpente est ancrée dans la maçonnerie pour éviter tout soulèvement dû à des
effets du vent.
La ferme est un système triangulé indéformable composé de deux arbalétriers et d’un
entrait formant un tirant en vue d’éviter les poussées en pied de ferme ; un poinçon peut
reprendre la flexion de l’entrait. Lorsque les arbalétriers supportent une panne intermédiaire,
ils sont soulagés, à l’aplomb de la panne, par des contrefiches venant s’appuyer sur le
poinçon : cas de portée de l’ordre de 10 m. pour des largeurs de bâtiment supérieures à
dix mètres, il est nécessaire de prévoir plusieurs pannes intermédiaires supportées par des
fermes plus complexes avec faux entrait, jambettes... Lorsque le bâtiment comporte une
aile (forme de T ou de L), les combles s’inter pénètrent : le raccord des versants intérieurs
constitue la noues et l’arêtier forme la liaison des versants extérieurs.
Le contreventement des fermes est effectué à l’aide de contrefiches inclinées à 45° qui
relient la panne faîtière aux poinçons. La section des chevrons et des pannes est déterminée
en fonction de :
— La localisation, déterminant les surcharges climatiques à prendre en compte ;
— La charge apportée par la couverture ou poids propre ;
— La charge d’entretien ;
— L’écartement des supports, chevrons, pannes et fermes ;
— La position des pannes, droites ou déversées.

b) Les charpentes en bois industrialisées

Les charpentes en bois industrialisées à fermettes sont des éléments légers préfabriqués.
Ils sont rapprochés les uns aux autres, et prêts à poser. Dans les constructions courantes,
la charpente industrialisée est constituée de fermettes réalisées à partir de planches dont
l’épaisseur est de 22, 27, 33 ou 45 mm, coupées et assemblées en atelier, par goussets
en bois, connecteurs métalliques ou par clouage. Les fermettes, en W ou WW selon leur
portée – maximum 20 m – sont espacées de 0.70 à 1,10 m.
Les fermettes sont conçues de telle sorte que l’arbalétrier joue le rôle de chevron et
que le plafond s’accroche sous l’entrait. Celui-ci est ancré au chaînage supérieur de la
maçonnerie pour éviter les effets de succion dus au vent. Elles sont couramment employées
pour les combles à deux versants.

5
Les fermettes sont conçues de telle sorte que l’arbalétrier joue le rôle de chevron et
que le plafond s’accroche sous l’entrait. Celui-ci est ancré au chaînage supérieur de la
maçonnerie pour éviter les effets de succion dus au vent. Elles sont couramment employées
pour les combles à deux versants.
Par rapport à la charpente traditionnelle, la charpente industrialisée apporte des les
avantages suivants : Un gain de temps pour les travaux, les fermettes étant fabriquées
en usine et livrées prêtes à être posées, Une mise en place rapide de la toiture et du
plafond. D’autres systèmes triangulés ou à âme pleine permettent des franchissements plus
importants, de 30 à 40 m environ, pour un entraxe de 4 à 10 m. A cet effet, sont utilisés :
— Des fermes triangulées en bois équarris à faible pente, assemblées par boulons ou
crampons ;
— Des fermes à âme pleine dans lesquelles le treillis est remplacé par un ou plusieurs
panneaux en contreplaqué CTBX ; l’âme est moisée entre les membrures, avec des
raidisseurs pour éviter le déversement, ou placée à l’extérieur par rapport aux
membrures ;
— Des portiques à deux articulations en treillis ou à âme pleine ;
— Des arcs triangulés avec tirants métalliques ou à âme pleine.

c) Les charpentes en bois lamellé-collé

Elles sont une technique moderne d’aspect décoratif utilisée pour les grandes portées.
Une charpente de type lamellé- collé est constituée de poutres composées d’éléments
minces assemblés par collage. En général, la section transversale des pièces de charpente
en lamellé- collé est rectangulaire. Le rapport élevé entre la hauteur et l’épaisseur (h/b=
8 à 10) donne le meilleur module d’inertie, à section égale. L’épaisseur b correspond à
la largeur des lames, comprises entre 60 et 250 mm, dimension maximale. Les hauteurs
couramment employées vont de 260 mm à plus de 1000 mm. L’assemblage des lamelles par
collage permet des profils diversifiés : droits ou courbes, à hauteur constante ou variable.
Les poteaux, les poutres, les portiques ou les arcs sont réalisés, autorisant une bonne
harmonie des formes, sur petites ou grandes portées, en atmosphère sèche ou humide.
Les charpentes en lamellé-collé sont légères (environ 550 kg/m3 ) et autorisent de grandes
portées. Cette technologie permet la réalisation de très grandes pièces de charpente, de
bâtiments à l’architecture audacieuse et esthétique. La stabilité transversale peut être
assurée par des poteaux en béton armé ou métalliques encastrés dans le sol.

6
Figure I.1 – Éléments d’une charpente traditionnelle [5].

I.1.2 Les principales pièces des charpentes traditionnelles [6]


Il existe plusieurs terminologies dans la notion de charpente qui, dépendent de la typo-
logie de cette dernière. Nos calculs dans ce travail seront réservés pour le dimensionnement
d’une charpente traditionnelle. Raison pour laquelle la liste qui suit est consacrée aux
pièces de charpente traditionnelle.
— La ferme : ouvrage, le plus souvent de forme triangulaire, constitué de pièces
assemblées. La ferme porte les pannes, les chevrons et les matériaux de couverture.
Les éléments constitutifs d’une ferme courante sont :
— L’entrait : pièce horizontale qui repose à ses deux extrémités sur le sommet des
murs gouttereaux.
— L’arbalétrier : pièce inclinée recevant les pannes intermédiaires. Une ferme
possède généralement deux arbalétriers.
— Le poinçon : pièce verticale, souvent de section carrée, qui sert de lien entre
l’entrait et les arbalétriers.
— La contre-fiche : pièce inclinée reliant l’arbalétrier au poinçon.
— Les pannes : pièces de bois horizontales prenant appui sur les fermes et/ou sur des
murs porteurs en maçonnerie. Les pannes portent les chevrons. On distingue trois
types de pannes :
— La panne faîtière appelée aussi faîtière : elle est placée au sommet de la charpente,
au faîte (ou faîtage) de la toiture.
— Les pannes sablières appelées aussi sablières : elles sont situées en partie basse
de la charpente, au-dessus du mur gouttereau.

7
— Les pannes intermédiaires appelées aussi pannes courantes : elles prennent appui
sur les arbalétriers. Le nombre de pannes intermédiaires dépend du type de
ferme et de la grandeur de l’ouvrage.
— L’échantignolle ou chantignole : cale prismatique en bois clouée sur l’arbalétrier
et dont le rôle est de soutenir les pannes intermédiaires.
— L’aisselier : pièce oblique assurant la rigidité de l’angle formé par la panne faîtière et
le poinçon. De manière générale, on appelle aisselier toute pièce destinée à renforcer
un assemblage de charpente.
— Le chevron :pièce de bois reposant sur les pannes et placée suivant le sens de la
pente du toit. L’ensemble des chevrons d’une charpente constitue le chevronnage.

I.2 Le matériau Bois


Le bois a toujours été utilisé dans la construction. Depuis quelques années, il s’impose
comme le fer de lance des matériaux renouvelables et biosourcés (c’est-à-dire fabriqués à
partir de matières d’origine biologique). Ses usages se diversifient. Le bois peut être utilisé
dans toutes les réalisations liées au génie civil et à l’aménagement extérieur : ouvrages d’art,
passerelles, estacades, pontons, platelages, terrasses, sans parler du mobilier urbain tel que
les bancs ou les aires de jeux. Cette tendance se généralise dans les aménagements intérieurs
et extérieurs, ainsi que pour les murs et l’enveloppe thermique. Tous les bâtiments (maisons
individuelles, logements collectifs, bureaux, équipements publics. . .) peuvent accueillir du
bois dans leur conception architecturale, surtout avec le développement récent de produits
techniques innovants en bois. La très grande majorité des maisons individuelles ont une
charpente bois. Les murs et les planchers, véritables extensions de la charpente, ont aussi
des solutions de systèmes constructifs en bois. L’aménagement intérieur et l’agencement
sont également des domaines dans lesquels le bois prend tout son sens :cloisons, meubles,
placards, escaliers, portes, fenêtres, parquets. . . autant d’éléments à réaliser en bois pour
apporter des qualités indéniables aux espaces (modulables, réversibles, etc.) et améliorer
le cadre de vie.
Des toutes ces utilisations, la construction des charpentes est celle qui nous intéresse
dans le cadre de ce travail. Mais pour y arriver, les paragraphes qui suivent présentent
une théorie relative au matériau bois en passant par une petite définition.
Le bois est une matière ligneuse élaborée par un organisme vivant au milieu d’un
écosystème. L’ensoleillement, la nature du terrain, l’altitude, la température ambiante, la
pollution atmosphérique... interviennent directement sur la croissance des arbres [4].

8
I.2.1 Performances et classements des bois en construction [4]
Du point de vue anatomique, les bois sont classés en deux grands groupes :

I.2.1.1 Les résineux

Ce sont les arbres qui ne perdent pas leurs feuilles pendant la saison sèche, ils sont
à feuillage persistant. Le Mélèze est une exception, puisque c’est un résineux à feuilles
caduques : il perd ses aiguilles à la saison sèche. Les essences utilisées comme bois de
construction sont le Sapin, l’Epicéa, le Mélèze et les nombreuses variétés de Pin.

I.2.1.2 Les feuillus

Ceux sont les arbres qui perdent leurs feuilles à la saison sèche. On parle d’arbres
à feuilles caduques. Ils ont en général des feuilles larges, qui ne sont pas sous la forme
d’aiguilles. Les feuillus sont apparus plus récemment (150 millions d’année, contre 350 pour
les résineux), et leur diversité biologique est très supérieure à celle des résineux. Ils sont
plus évolués et ont donc une structure anatomique plus complexe que celle des résineux.
On peut citer les essences suivantes : Châtaignier, Chêne, Erable, Tilleul, Frêne, . . .
Néanmoins, en construction, les performances et les classements des bois sont basées
sur l’inégalité ci-dessous :
Sd ≤ Rd (I.1)

Avec Sd la valeur de calcul des actions et Rd la valeur de calcul de résistance.


Pour le bois, on définit pour un paramètre mécanique donné, la valeur de calcul en
fonction de la valeur caractéristique par l’expression ci-dessous :

Xk
Sd ≤ Xd = kmod × (I.2)
γM

I.2.2 Produits dérivés du bois


I.2.2.1 Bois scié

Le bois scié est la section en bois la plus utilisée en construction. Les formes couramment
rencontrées sont : la forme rectangulaire servant de poutre, et la forme carrée qui sert de
poteau.

I.2.2.2 Bois rond

Le bois rond constitue la forme du bois la plus simple dans la construction, il est
directement façonné à partir du tronc ou de la branche rectiligne dont on a enlevé l’écorce
pour avoir uneforme cylindrique. C’est le bois d’œuvre qui présente beaucoup d’avantages

9
du point de vue économique et du point de vue résistance. Du point de vue mécanique, il
est celui qui requière moins d’opération mécanique pour son élaboration, et du point de
vue résistance il présente moins de fibres coupées pendant son façonnage, ce qui fait qu’il
présente moins de variabilité dans ses propriétés de résistance, avec sa forme circulaire, il
permet au mieux la reprise des efforts axiales.
Cependant, cette forme est moins appropriée pour la reprise des efforts de flexion, mis
à part cet aspect désavantagé, soulignons aussi qu’il offre moins de surface plane pour
faciliter l’assemblage et est sensible aux effets de différence entre retrait radial et retrait
tangentiel, produisant ainsi des fentes longitudinales ; mais ce défaut peut être réduit en
appliquant des gorges de charge sur le bois en question. Retenons que ce type de bois est
utilisé beaucoup dans l’élévation des structures extérieures, comme par exemple le mur
antibruit, les poteaux d’électricité, les jeux d’enfant, etc.

I.2.2.3 Bois Lamellé Collé

La construction en bois rond ou en bois scié pose une limite restrictive en structure à
savoir les dimensions de section et longueur des éléments disponibles sont petites pour des
grandes constructions.
De ce fait, le bois lamellé collé désigné souvent par BLC, vient lever cette difficulté.
En effet, il permet de franchir sans beaucoup de difficulté les dimensions imposées par les
grumes, et leurs dimensions maximales dépendent de leur transport depuis l’usine jusqu’au
lieu d’utilisation.
La fabrication des BLC comprend quatre phases dont : l’aboutage, le rabotage de
planches, le collage et le rabotage de poutres, et enfin le taillage et la finition.

I.2.2.4 Bois Lamellé Multi-Collé

Le bois lamellé multi-collé désigné par BLMC est une dérivée de BLC qui intègre une
étape supplémentaire : une semelle à lame verticale dans la zone de la poutre fléchie.
Compte tenu de son organisation des planches, le BLMC a des performances imputables.
En effet, le fonctionnement du BLMC est un système qui se présente de manière mixte
(série-parallèle) contrairement au BLC, qui lui a un système de fonctionnement en série.
Pour le système série, lorsque le maillon faible se rompt, on assiste à l’effondrement de
toute la structure. Par contre dans le système mixte, la rupture du maillon faible provoque
la redistribution de la contrainte et le système tient encore. D’où l’intérêt du BLMC.

10
I.3 Le matériau acier

I.3.1 Définition [7]


L’acier est un matériau constitué essentiellement de fer et d’un peu de carbone, qui
sont extraits de matières naturelles tirées du sous-sol (mines de fer et de charbon). Le
carbone n’intervient, dans la composition, que pour une très faible part (généralement
inférieur à 1%).
Outre le fer et le carbone, l’acier peut comporter d’autres éléments qui leur sont
associés :

□ soit involontairement : phosphore, soufre,... qui sont des impuretés et qui altèrent les
propriétés des aciers,
□ soit volontairement : ce sont notamment le silicium, le manganèse, le nickel, le chrome,
le tungstène, le vanadium, etc., qui ont pour propriété d’améliorer les caractéristiques
mécaniques des aciers (résistance à la rupture, dureté, limite élastique, ductilité,
résilience, soudabilité...). On parle dans ces cas, d’aciers alliés.

I.3.2 Nuance de l’acier de construction


La nuance d’un acier est définie par sa limite d’élasticité fy . Un acier ayant une valeur
nominale de la limite d’élasticité fy = 235N/mm2 est appelé acier S 235 (S pour structural
steel). Ce sont les profilés ayant cette nuance qui seront utilisés dans le cadre de notre
travail.

Conclusion partielle
La petite littérature présentée au niveau de ce chapitre nous permettra dans la suite de
choisir les types de charpente, de bois du point de vue structure anatomique et la nuance
d’acier que nous aurons à utiliser.

11
Chapitre II

Méthodologie

Introduction
Dans ce chapitre, il sera question de parler de la conception géométrique (qui englobe
le plan en deux dimensions du bloc de l’école et la ferme de la charpente de celle-ci ), les
bases de la conception des charpentes métalliques, les notions importantes qui serviront
dans le dimensionnement de toutes les deux charpentes.

II.1 Conception géométrique

II.1.1 Description du bloc


D’après le CIRCULAIRE N°MINEPSP/CABMIN/0668/2007 DU 13/11/07 portant
Directives sur les normes des constructions scolaires, une salle de classe doit avoir au
maximum 40 élèves (5e année primaire jusqu’au secondaire.), une hauteur de 3 à 4 m et
une superficie de 9m×6m[8]. D’après Ernest NEUFERT et nous avons retenu une surface
de 9,2m×12m pour chaque salle pour que les élèves étudient dans les conditions les plus
favorables possibles [9]. Une bloque sera constitué de trois salles de classes et aura donc
une surface de 11, 1m × 36, 8m ; la terrasse y compris.

II.1.2 Description de la charpente


Considérant un débordement de 55 cm de part et d’autre du bloc école, les matériaux
qui devront couvrir celui-ci vont prendre une surface de 12, 2m × 37, 9m. La charpente
étant distante des matériaux de couverture de 10 cm de part et d’autre ; celle-ci occupera
une surface horizontale de 12m × 37, 7m.
En considérant un entraxe des fermes de 2,9 m et un entraxe des pannes de 1,7 m ;
notre charpente sera (métallique ou en bois) constitué de 9 pannes de 37,7 m de longueur

12
chacune et de 13 fermes.

II.1.3 Bases de la conception des charpentes métalliques [10]


Si le dimensionnement des composants est le passage obligé de l’art de construire, la
conception est la démarche qui donne une cohérence et une efficacité optimale au projet.
Pour cette raison, cette section sera consacrée à présenter quelques principes généraux qui
fondent la conception des charpentes métalliques.

Choix des profilés

Un projet de construction métallique doit être conçu et élaboré de façon à ce que les
matériaux soient utilisés au mieux. Cette optimisation des matériaux nécessite que le choix
des profilés s’oriente vers des sections dont les caractéristiques répondent le mieux possible
à leur rôle structural (traction, flexion, compression, flexion composée, etc. . . ).

a) Section en I (Iz ≤ Iy )

Les poutrelles en I sont de deux sortes :


□ IPN dont les ailes sont d’épaisseur variable, ce qui entraîne des difficultés pour les
attaches ;
□ IPE dont les ailes présentent des bords parallèles, les extrémités sont à angles vifs.
Ils sont d’usage plus courant que les IPN et très économiques en flexion dans un sens
(solives, sommiers, pannes, traverses de portiques, etc). Les hauteurs disponibles
vont de 80 mm à 750 mm.

b) Section en H (Iz ≺ Iy )

Elles ont même allure que les mais leurs ailes sont plus larges. Leur section transversale
s’inscrit approximativement dans un carré. Elles se subdivisent en 3 séries HEA, HEB et
HEM suivant l’épaisseur relative de leur âme et de leurs ailes.
□ les poutrelles HEA à ailes et âme amincies. Elles sont utilisées pour les poteaux
sollicités en flexion composée ou exceptionnellement pour les poutres lorsque les IPE
qui reprendraient la même charge ont une hauteur trop grande.
□ les poutrelles HEB sont plus lourdes que les HEA mais moins encombrantes. Elles
sont également très économiques en flexion composée.
□ les poutrelles HEM à ailes et âme renforcées. Elles sont essentiellement utilisées
comme pieux pour les fondations (réserve de métal en cas de corrosion).

13
Les hauteurs disponibles vont de 100 mm à 1000 mm.

c) Les poutrelles en U

Les poutrelles en U sont souvent utilisées comme éléments de treillis (membrures,


montants, diagonales) et également dans les assemblages à cause des trois faces extérieures
de liaison qu’elles comportent. Associées entre elles, elles peuvent constituer des poteaux
ou des poutres composées.
Elles sont de deux types :

les UAP dont les faces des ailes sont parallèles ;

les UPN moins commodes à mettre en œuvre à cause de l’inclinaison de leurs ailes.
Les hauteurs disponibles vont de 80 mm à 400 mm.

d) Sections en L

Encore appelées cornières, ce sont des laminés à deux branches perpendiculaires. Elles
sont très souvent utilisées comme éléments de poutres à treillis et également dans les
assemblages. Les hauteurs disponibles vont de 20 mm à 200 mm.

e) Sections en T

Elles sont employées le plus souvent comme membrures de poutres à treillis et comme
fers à vitrage. Les hauteurs disponibles vont de 25 mm à 80 mm.

II.2 Principes de prédimensionnement


Le prédimensionnement des éléments résistants est une étape régie par les règlements de
calculs. Elle se base généralement sur conditions de limitation des déformations (flèches) et
parfois de la condition de résistance au feu. Cette étape constitue la base de la justification à
la résistance, la stabilité et la durabilité de l’ouvrage. Cette section sera dédiée uniquement
au predimensionnement des éléments de la charpente métallique.

II.2.1 Prédimensionnement des pannes


Le prédimensionnement effectué selon les règles empiriques de prédimensionnement
qui nous donne pour les pannes une hauteur statique h de :

l
h∼
= (II.1)
40

14
avec l :la plus grande portée des pannes (l’entraxe des fermes).

II.2.2 Prédimensionnement des contrefiches


Nous prédimensionnerons la plus longue des contrefiches dont la section sera uniformisée
aux autres. Ainsi, nous avons :

lk lk
λk = ≤ 250 ⇒ i ≥ (II.2)
i 250

avec :
— lk : la longueur de flambement de la diagonale prise égale à 0.9 × l dans le plan du
treillis.
— l : la longueur d’épure de la barre.
0, 9 × l
i≥ (II.3)
250

II.2.3 Prédimensionnement des fiches


Le prédimensionnement des fiches est analogue à celui des contrefiches. Ainsi on a :

0, 9 × l
i≥ (II.4)
250

II.2.4 Prédimensionnement du poinçon


Le prédimensionnement du poinçon est aussi analogue à celui des contrefiches. Ainsi
on a :
0, 9 × l
i≥ (II.5)
250

II.2.5 Prédimensionnement des arbalétriers

lk
i≥ (II.6)
250
Cependant, contrairement aux fiches et aux contrefiches, l’EC3 §5.8.2, recommande que la
longueur de flambement dans le plan du treillis lk soit prise égale à l pour les éléments de
membrures ; l étant la distance entre nœuds du treillis.

II.2.6 Prédimensionnement des Entraits

lk
i≥ (II.7)
250

15
II.3 Dimensionnement

II.3.1 Les actions appliquées aux structures [11]


Les actions sont un ensemble de forces appliquées à la structure. Le poids propre d’une
structure sera une action permanente nommée G. Les charges d’exploitation et les effets de
la neige et du vent seront des actions variables nommées Q. Le feu, les chocs de véhicules,
le risque d’explosions, la remontée exceptionnelle de la nappe phréatique sont des exemples
d’actions accidentelles nommées A. Enfin, le risque de tremblement de terre est pris en
compte par les actions sismiques nommées AE . Les actions sismiques et accidentelles ne
seront pas prises en compte dans le cadre de ce travail. Le poids propre de la ferme dans le
tableau II.1 sera majoré de 5% pour prendre en compte le poids des éléments d’assemblage
et des contreventements. Suivant la combinaison aux états limites ultimes, la charge P
vaut :
P = 1, 35 G + 1, 5 Q (II.8)

II.2.1.1 Actions permanentes G

Les actions permanentes sont essentiellement composées du poids propre de la structure


et d’éventuels équipements fixes. Le tableau II.1 donne les éléments des charpentes et les
différentes actions permanentes de chacun.

II.2.1.2 Actions variables Q

Les actions variables sont essentiellement composées des charges d’exploitation et des
actions climatiques.
Les actions climatiques sont de deux genres : les charges de neige et les effets du
vent. Les charges de neige ne seront pas considérées dans les dimensionnements car elles
n’existent pas dans notre milieu d’étude.
Nous considérerons comme charge variable dans ce travail : une charge d’exploitation
q = 0, 8 kN/m2 et l’action du vent.

Q = q + Wparoi (II.9)

Pour le calcul des actions sollicitant la ferme, cette charge sera rendue concentrée comme
suit :
q = 0, 8 × s (II.10)

Avec s la surface d’influence de la ferme.


Pour le calcul des actions sollicitant la panne, charge d’exploitation sera rendue linéaire

16
Table II.1 – Les différents éléments des charpentes et leurs charges permanentes

CHARPENTE EN BOIS
Élément Charge Formule Légende
Panne Pp = s × γk s : section de la panne
γk : poids volumique
Poids propre du bois D40
de la panne γk = g × ρk g : accélération de la
pesanteur
ρk : masse volumique
du bois D40
Poids des tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l l : entraxe des pannes
Total G = P p + Ps G : charge permanente
Poids propre Pp = Vt × ρk Vt : volume total des
de la ferme éléments de la ferme
Ferme Poids de pannes Ppanne = V × ρk V : volume des pannes
V =9sl l : longueur d’une panne
Poids du plafond qpl = 98, 1 N/m2 × s s : surface d’influence
horizontale d’une ferme
Poids de tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × s s : surface d’influence
oblique d’une ferme
Total G = Pp + Ps + Ppl + Ppanne
CHARPENTE MÉTALLIQUE
Élément Charge Formule Légende
Panne Poids propre Pp = 155 N/m
de la panne
Poids des tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l Tous les sigles présents
Total G = P p + Ps ont la même légende
Poids propre Pp que celle de la charpente
de la ferme en bois
Poids de pannes Ppanne = 9 × m × l
Ferme Poids du plafond qpl = 98, 1 N/m2 × s
Poids de tôles Ps = 3, 97 kg/m2 × l
Total G = Pp + Ps + Ppl + Ppanne

17
comme suit :
q = 0, 8 × l (II.11)

Avec l l’enttraxe entre fermes.

a) Les effets du vent [12, 13]

Le vent agit sur les parois d’un bâtiment sous la forme d’une pression. L’unité de la
pression est le Pa (Pascal) ou N/m2 : on le notera Wext pour la pression extérieure et Wint
pour la pression intérieure. L’action du vent sur une paroi vaut :

Wparoi = Wext − Wint (II.12)

Wext = qp (z) × Cpe (II.13)

avec ; qp (z) : pression dynamique de pointe (N/m2 )


Cpe : coefficient de pression extérieure.

Wint = qp (z) × Cpi (II.14)

avec ;Cpi : coefficient de pression intérieure.

qp (z) = Ce (z) × qb (II.15)

avec ; Ce (z) : coefficient d’exposition dépendant de la hauteur


du bâtiment (sans unité) et de la catégorie de rugosité.
qb : pression dynamique de référence (N/m2 ).
qb = 1575 N/m2 (Tableau II.2 page 19).
Ce (z) = 1, 363 (pour des ouvrages d’une hauteur h = 7 m appartenant à la catégorie
de rugosité IIIb : zones urbanisées ou industrielles ; bocage dense ; vergers. Lu sur la figure
III.6 de l’ annexe III.5.).
Les coefficients de pression extérieure :
— Face au vent : !
|α|
Cpe = −2 0, 45 − (II.16)
100
— Face sous le vent :
α
  
Cpe = −0, 5 0, 60 − (II.17)
100
Les coefficients de pression intérieure :
— Face au vent :
 
Cpi = 0, 6 1, 8 − 1, 3 × γa0 (II.18)

18
Table II.2 – Valeurs de la pression dynamique qb pour les zones de la RDC

Zones de la RDC qb (daN/m2 ) qb (daN/m2 )


valeur normale valeur extrême
Zone 1 : Kinshasa
Bas-Congo 50 87,5
Bandundu
Zone 2 : 2 Kasai 70 122,5
Equateur
Zone 3 : Nord-Kivu
Sud-Kivu
Province Orientale 90 157,5
Maniema
Katanga

— Face sous le vent :


 
Cpi = −0, 6 −0, 8 + 1, 3 × γa0 (II.19)

Le tableau II.2 donne les valeurs de q10 pour les zones de la RDC.
L’action du vent Wparoi sera calculée pour les faces au vent et sous le vent. Nous
considérerons la plus grande valeur dans le calcul de dimensionnement.

II.3.2 Vérification des sections


Les structures en bois peuvent être soumises à des différente sollicitations dont : la
traction axiale, la compression axiale, la compression transversale, la compression oblique,
la flexion simple, le cisaillement, la flexion composée et la flexion déviée. Toutes ces
sollicitations ne seront pas néanmoins abordées dans ce travail car ne font pas toutes objet
de notre étude (les éléments de charpente ne sont sujets de toutes ces sollicitations). Nous
traiterons ici la traction axiale, la compression axiale avec risque de flambement, les flexion
simple et déviée.

II.2.2.1 Charpente en bois

1) Traction axiale [11]

La traction axiale est une sollicitation fréquemment rencontrée dans les entraits, éléments
de contreventement, membrure inférieure de poutre composite, etc. Les entraits, le poinçon
et les fiches de la ferme seront vérifiés à cette sollicitation dans le cadre de ce travail.

19
Figure II.1 – La traction axiale dans une barre.

a) Système la traction axiale dans une barre est provoquée par deux forces de même
direction et de sens opposé qui provoque l’allongement des fibres (comme le montre la
figure II.1 page 20).

b) Justification La contrainte de traction axiale induite par la charge doit rester


inférieure ou égale à la résistance en traction axiale calculée. Le taux de travail est le
rapport de la contrainte induite sur la résistance calculée. Il doit être inférieur ou égal à
1. La justification avec le taux de travail permet d’identifier très rapidement les points
sensibles d’un bâtiment lorsque ce taux est proche de 1.

σt,o,d
Taux de travail = ≤1 (II.20)
ft,o,d

Avec σt,o,d : contrainte de traction axiale induite par la combinaison d’actions des états
limites ultimes en MPa.
N
σt,o,d = (II.21)
A
ft,0,d : résistance de traction axiale calculée en MPa.

ft,o,k × kmod × kh
ft,o,d = (II.22)
γM

Avec kmod : coefficient de modification,


kh : coefficient de hauteur,
γM : coefficient partiel de sécurité.

Pour la traction, le coefficient de hauteur kh s’applique aux sections rectangulaires


pour des essences de masse volumique inférieure à 700kg/m3 . Il dépend de la plus grande
dimension de la section transversale. Il majore les résistances pour les dimensions inférieures
à 150mm pour le bois massif et 600mm pour le bois lamellé-collé. Le risque de défauts

20
cachés dans la structure du bois est moins important pour les petites sections que pour les
grandes sections.

Calcul du coefficient de hauteur pour du bois massif

Si h ≥ 150 mm, kh = 1;
Si h ≤ 150 mm, kh = min(1, 3; (150/h)0,2 ) (II.23)

Avec h la plus grande dimension de la section de la pièce en mm.

Calcul du coefficient de hauteur pour du bois lamellé-collé

Si h ≥ 600 mm, kh = 1;
Si h ≤ 600 mm, kh = min(1, 1; (600/h)0,1 ).
Avec h la plus grande dimension de la section de la pièce en mm.

2) Compression axiale avec risque de flambement

Les éléments sollicités en compression axiale sont généralement des poteaux, des montants
de maison à ossature bois, des éléments de contreventement, etc [11]. L’arbalétrier et les
diagonales de la ferme seront vérifiés à cette sollicitation dans le cadre de ce travail.

a) Système la compression axiale dans une barre est provoquée par deux forces de
même direction et de sens opposé qui raccourcissent les fibres (comme le montre la figure
II.2 page 21). Il est nécessaire d’analyser le risque de flambage dans les deux directions de
la section (y et z) et de considérer le cas le plus défavorable [11].

Figure II.2 – La compression axiale dans une barre.

21
b) Justification

La contrainte de compression axiale induite par la charge doit rester inférieure ou


égale à la résistance de compression axiale calculée. S’il y a un risque de flambement, la
résistance de compression sera diminuée par le coefficient kc,z ou kc,y .

σc,o,d
Taux du travail = ≤1 (II.24)
kc × fc,o,d

σt,o,d : contrainte de compression axiale induite par la combinaison d’action des états
limites ultimes en MPa.
N
σc,o,d = (II.25)
A
ft,0,d : résistance de compression axiale calculée en MPa [11].

fc,o,k × kmod
fc,o,d = (II.26)
γM

kc = min(kc,y ; kc,z ) est le coefficient de flambement le plus défavorable. Le coefficient de


flambement est ≤ 1 et vient pénaliser les éléments dont l’élancement est important. Pour
déterminer le coefficient de flambement, on détermine les élancements relatifs dans les
deux plans de flambement potentiels :
v v
λy u fc,o,k λz u fc,o,k
u u
λrel,y = t et λrel,z = t (II.27)
π E0,05 π E0,05

où λy et λz sont les élancements mécaniques dans les directions y et z, respectivement,


donnés par : s s
A A
λy = ℓf et λz = ℓf (II.28)
IGyy IGzz
Ici A est l’aire de la section, IGyy (respectivement IGzz ) le moment quadratique par rapport
à l’axe (y) (respectivement (z)) et ℓf la longueur de flambement théorique définie en
fonction des liaisons aux extrémités de l’élément, comme défini sur la Figure II.3. En
général, pour une construction en bois, on considère des liaisons de type rotule, et donc
ℓf = ℓ0 .
Lorsque λrel,y ≤ 0, 3 et λrel,z ≤ 0, 3 , alors il n’y a pas lieu de prendre en compte le
risque de flambement (kc,y = kc,z = 1). Dans le cas contraire, on détermine le coefficient
kc,y < 1 (idem pour kc,z en remplaçant y par z) comme :

1
kc,y =  q  (II.29)
ky + ky2 − λ2rel,y

22
Figure II.3 – Longueur de flambement théorique en fonction des liaisons aux
extrémités[14].

h i
Où ky = 0, 5 1 + βc (λrel,y − 0, 3) + λ2rel,y (II.30)

Le coefficient βc prend en compte la plus ou moins bonne rectitude de l’élément. Il vaut


βc = 0, 2 pour du bois massif et βc = 0, 1 pour du bois lamellé-collé [14].

3) Flexion simple [14]

La flexion simple concerne de nombreuses pièces : solives, poutres et tout autre élément
sou-mis à un chargement perpendiculaire à la fibre neutre. On parle de flexion simple
lorsque l’élément n’est soumis qu’à la flexion dans un seul plan et que l’effort normal est
nul. C’est souvent le critère de déformation qui est vérifiée et est donnée par l’expression
suivante :
σm,d
≤1 (II.31)
kcrit .fm,d
Où :
— σm,d est la contrainte de flexion maximale, telle que :
Muz
σm,d = (II.32)
IGzz /v
— fm,d la résistance de calcul à la flexion :
fm,k
fm,d = kmod . kh . ksys . (II.33)
γM
Dans les équations précédentes, Muz est le moment de flexion ultime, IGzz le moment
quadratique de la section et v la distance entre l’axe neutre et les bords supérieur et
inférieur de la section. Pour une section rectangulaire b × h, IGzz = bh3 /12 et v = h/2.
Le coefficient d’effet système ksys est à prend en compte lorsque plusieurs éléments
fléchis sont connectés latéralement par un système de redistribution des charges (cas des
poutres supportant un plancher ou des fermes dont l’espacement est inférieur à 1,20 m
dont les liteaux ou pannes jouent ce rôle de transfert de charge). Dans ces cas, on prendra
ksys = 1.1.

23
Le coefficient d’instabilité de déversement kcrit prend en compte le risque de déversement
de la poutre. Dans le cas où le déplacement latéral de la face comprimée est bloqué (platelage
sur solives, volige sur chevrons), le risque de déversement est évité et kcrit = 1. Dans les
autres cas, on détermine kcrit en fonction de l’élancement relatif en flexion :
v
fm,d
u
λrel,m = (II.34)
u
t
σm,crit

où σm,crit est la contrainte de flexion critique déterminée en adoptant les valeurs de rigidité
à 5 %. Pour une poutre rectangulaire en bois résineux, de section b × h, on adoptera :

0, 78b2
σm,crit = E0,05 (II.35)
h.lef

La longueur efficace lef est définie à partir de la portée réelle l dans le Tableau II.3.

Type de poutre Type de chargement lef /l


Sur appuis simples Moment constant 1,0
Charge répartie constante 0,9
Charge concentrée au milieu 0, 8
Porte à faux Charge répartie constante 0,5
Charge concentrée à l’extrémité 0,8

Table II.3 – Longueur efficaces lef d’après le Tableau 6.1 de l’EN 1995-1-1.

Note : lef doit être augmentée de 2h si la charge est appliquée sur la fibre comprimée (cas
courant) et peut-être diminuée de 0,5h si la charge est appliquée sur la fibre tendue de la poutre.
On détermine ensuite kcrit :

kcrit = 1 pour λrel,m ≤ 0, 75 (II.36)

kcrit = 1, 56 − 0, 75λrel,m pour 0, 75 ≺ λrel,m ≤ 1, 4 (II.37)

kcrit = 1/λ2rel,m pour 1, 4 ≺ λrel,m (II.38)

Remarque importante : il n’y a pas a priori de risque de déversement pour les poutres
de faible élancement vertical, c’est-à-dire tant que h < 6b.

4) Flexion déviée

La flexion déviée correspond à l’existence des deux moments de flexion Muy et Muz dans
l’élément. La flexion déviée se rencontre par exemple pour des pannes posées à dévers

24
lorsque les chevrons n’empêchent pas leur flexion selon l’axe faible.
Comme pour la flexion simple, la justification des poutres doit être réalisée sur le
critère de résistance, l’effet des actions ne doit pas entraîner des contraintes supérieures à
la résistance de calcul de la poutre et sur le critère déformation, la flèche de la poutre ne
doit pas dépasser une valeur limite.

a) Système

la charge inclinée par rapport à la section se décompose en une charge projetée sur
l’axe z et une charge projetée sur l’axe y (figure II.4). Les contraintes de flexion induites
s’additionnent car elles sont normales à la coupe, c’est-à-dire sur l’axe x.

Figure II.4 – Flexion déviée.

b) Justification

Les contraintes de flexion et de compression sont induites par la charge calculée aux
ELU, états limites ultimes.
La somme des trois rapports doit rester inférieure à 1 :
• pour l’axe z, contrainte de flexion induite divisée par la contrainte de résistance de
flexion ;
• pour l’axe y, contrainte de flexion induite divisée par la contrainte de résistance de
flexion ;
Un coefficient km diminue le ratio le plus petit. Ce coefficient traduit la possibilité de
redistribution des contraintes maximales situées sur l’arête tendue.

( )
σm,z,d σm,y,d σm,z,d σm,y,d
Taux du travail=maximum + km ; km + ≤1 (II.39)
fm,z,d fm,y,d fm,z,d fm,y,d

• σm,z,d :contrainte de flexion en MPa, correspondant à une déformation dans le plan xy


donc aux efforts projetés sur y et une rotation autour de l’axe z.

25
• fm,z,d : résistance de flexion calculée en MPa de l’axe z.
• σm,y,d : contrainte de flexion en MPa, correspondant à une déformation dans le plan xz,
donc aux efforts projetés sur z et une rotation autour de l’axe y.
• fm,y,d : résistance de flexion calculée en MPa de l’axe y.
• km : coefficient de redistribution des contraintes maximales valant 0,7 pour une section
rectangulaire.
Mf,y Mf,z
σm,y,d = IG,y et σm,z,d = IGz (II.40)
v v

Pz .L2 Py .L2
Les moments Mf,y = et Mf,z = (II.41)
8 8
Avec Pz = P cos α et Py = P sin α (II.42)
bh3 bh3
Les moments d’inertie IG,y = et IGz = (II.43)
12 12

Remarque : La pièce étant déjà déversée, le coefficient kcrit de déversement latéral n’est
pas appliqué.

Vérification des déformations (ELS) : La flèche totale est égale à la somme vectorielle
de la flèche sur z et y.
q
Wtotal = Wz2 + Wy2

Il faut vérifier que la flèche provoquée par les actions appliquées à la structure reste
inférieure ou égale à la flèche limite Wverticale ou horizontale limite .

Winst (Q) Wnet, fin


≤ 1 et ≤1
Wverticale ou horizontale limite instantanée Wverticale ou horizontale limite net finale
(II.44)
Wnet, fin = Winst + Wcreep − Wc (II.45)

Winst : flèche instantanée, provoquée par l’ensemble des charges (charges permanentes
incluses) sans tenir compte de l’influence de la durée de la charge et de l’humidité du bois
sur la flèche.
Wcreep : flèche différée provoquée par la durée de la charge et l’humidité du bois.
Wc : contre-flèche fabriquée, inexistante dans cet exemple.

Calcul de la flèche instantanée Winst (Q) La flèche instantanée est calculée avec
la combinaison ELS(INST (Q)).
qinst (Q) = Q (II.46)

qz, inst (Q) = qinst (Q) × cos α (II.47)

26
qy, inst (Q) = qinst (Q) × sin α (II.48)
v
5 × qz, inst (Q) × L4 5 × qy, inst (Q) × L4
u 2  2
u
Winst (Q) = + (II.49)
u
384 × E0, mean × IG,y 384 × E0, mean × IG,z
t  

Calcul de la flèche différée Wcreep et de la flèche nette finale Wnet, fin

La flèche étant proportionnelle à la charge, il est plus simple de calculer la flèche nette
finale à partir de la flèche instantanée provoquée par les charges variables :

kdef × (G + ψ2 × Q) + G
!
Wnet, fin = Winst (Q) 1 + (II.50)
Q

kdef : coefficient de fluage de 0.8 (bois massif et zone non chauffée).


ψ2 : coefficient de simultanéité 0 pour des altitudes inférieures à 1 000 m.

Les actions seront exprimées en kN/m2 dans le calcul de la flèche nette finale.

Justification

Winst, lim (Q) = L/300 (II.51)

Wnet,fin, lim = L/200 (II.52)

II.2.2.2 Charpente métallique

1) Flexion déviée [15, 16, 13]

Les pannes sont les éléments de la charpente sollicitées en flexion déviée . Elles sont
dimensionnées pour satisfaire simultanément aux conditions suivantes :

a) Condition de résistance

Mx My
σ= + ≤ σadm (II.53)
Wx Wy
avec : σ : contrainte calculée,
σadm : contrainte admissible,

27
Mx : moment fléchissant suivant l’axe des x,
My : moment fléchissant suivant l’axe des y,
Wx : moment d’écoulement plastique suivant l’axe des x,
Wy : moment d’écoulement plastique suivant l’axe des y.

Py × l 2
Mx = (II.54)
8

Avec Py : chargée projetée sur l’axe des y,


l : entraxe des fermes.
Px × l 2
My = (II.55)
8
Avec Px : chargée projetée sur l’axe des x.

Px = P sin α et Py = P cos α (II.56)

b) Condition de flèche

Deux conditions doivent être satisfaites :

fx ≤ fadm et fy ≤ fadm (II.57)

fx : la flèche calculée suivant l’axe des x,


fy : la flèche calculée suivant l’axe des y.

avec fadm = ℓ/200 : flèche admissible. (II.58)

5 Py × l 4
fx = × (II.59)
384 E × Ix
E : le module de Young de l’acier,
Ix : le moment d’inertie suivant l’axe des x,
Iy : le moment d’inertie suivant l’axe des y.

5 Px × l 4
fy = × (II.60)
384 E × Iy

2) Compression [17, 18, 19, 20, 21]

Pour des éléments à section transversale constante, sollicités en compression axiale


constante, la vérification s’effectue par la relation suivante :

Nsd ≤ Nc.Rd (II.61)

28
Avec :
Nsd : la charge ultime de compression.
Nc.Rd : résistance de calcul à la compression de la section transversale.

Vérification de la section à la résistance

A.fy
Nc.Rd = Npl.Rd = (II.62)
γM o

Npl.Rd : résistance plastique de calcul de la section brute.


A : section transversale de l’élément sollicité.
fy : limite élastique de l’acier. fy = 235 MPa pour les aciers S235.
γM o : coefficient partiel de sécurité. γM o = 1, 1 pour les combinaisons aux états limites
ultimes.

Vérification de l’élément au flambement

Nc.Rd = min(Npl.Rd ; Nb.Rd ) (II.63)

Avec Nb.Rd : résistance de calcul de la section brute au voilement local.

A.fy
Nb.Rd = χ.βA . (II.64)
γM1

χ : coefficient de réduction.
βA : facteur de corrélation, βA = 1 pour les sections transversales de classe 1, 2 et 3..
A : section transversale de l’élément.

1
χ=  0,5 (II.65)
ψ + ψ 2 − λ̄2

Avec : ψ : coefficient de distribution de contrainte.


λ̄ : élancement réduit.
h   i
ψ = 0, 5 1 + α λ̄ − 0, 2 + λ̄2 (II.66)

Avec : α : coefficient d’imperfection. Il dépend de la courbe de flambement appropriée


(voir tableau II.4).
Nous avons choisi la courbe de flambement c (la figure III.8 présente les courbes
de flambement de différentes sections transversales) parce que nous travaillons avec des
cornières (voir tableau II.5). Alors α = 0, 49.

29
Table II.4 – Les valeurs du coefficient d’imperfection en fonction de la courbe de
flambement [22].

!
λ
λ̄ = [βA ]0,5 (II.67)
λ1
Avec : λ : élancement maximale.
λ1 : élancement de référence. Il est constant et dépend uniquement du matériau.
!0,5
E
λ1 = π (II.68)
fy
Avec : E : module de young de l’acier.

λ = max (λy ; λz ) (II.69)

Avec λy et λz les élancements suivant respectivement les axes des y et des z.

ℓy 0, 9 × ℓ0
λy = = (II.70)
ıy ıy

Avec : ℓy : la longueur de flambement et ℓ0 : la longueur d’ épure de la barre.


ıy : le rayon de giration suivant l’axe des y. Il dépend des caractéristiques géométriques
de l’élément.
ℓz = ℓ0
λz = (II.71)
ız
ız = ıy pour les cornières à ailes égales, mais comme nous avons jumelé les profilés, nous
calculerons ız comme suit :
I¯z
s

ız = (II.72)
A
Le moment quadratique que nous aurons à utiliser dans le calcul sera obtenu comme suit :

I¯z = 2 Iz + Ac × ys2
 
(II.73)

3) Traction [23]

30
Pour des éléments à section transversale constante, sollicités en traction axiale constante,
la vérification s’effectue par la relation II.74 :

Nsd ≤ Nt,Rd ≡ Npl.Rd (II.74)

A.fy
Npl.Rd = (II.75)
γM o
Avec Npl.Rd : Résistance plastique de la section brute.

Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons présenté la méthodologie qui nous permettra dans la
suite de dimensionner distinctement nos deux types de charpente.

31
Table II.5 – Choix de courbe de flambement pour une section transversale [22].

32
Chapitre III

Présentation des résultats

Introduction
Il sera question au niveau de ce chapitre de présenter, la géométrie des fermes de nos
charpentes, les résultats de dimensionnement relatifs à celles-ci et ; faire le métré et le
devis de toutes celles-ci afin de dégager la plus économique.

III.1 Plans

III.1.1 Plan du bloc


Les dimensions sur la figure III.1 sont en cm.

Figure III.1 – Plan 2D du bloc école.

III.1.2 Charpente
Le portique-type des fermes qui seront utilisées pour tous les deux types de charpente
est représenté à la figure III.2 (les dimensions sur cette figure sont en cm).

33
Figure III.2 – Portique-type des fermes utilisées.

III.2 Résultats de dimensionnement de la charpente


en bois

III.2.1 Les pannes


Toutes les pannes ne seront pas dimensionnées. Nous allons nous mettre dans le cas le
plus défavorable en calculant la panne intermédiaire et appliquer ses dimensions à d’autres
pannes.

a) Calcul des actions

Toutes les actions sollicitant la panne sont présentées dans le tableau III.1.

b) Calcul de la panne

Données
— La section : (10 × 20) cm2
— La longueur : L = 2, 9 m
— L’angle d’inclinaison : θ = 26, 6°

Hypothèses de calcul
— Feuillus BM D40 (pour l’ Eucalyptus)
— L’inclinaison : θ = 26, 6° ≺ 30°

34
Table III.1 – Les actions et charges sollicitant la panne

Données Formule Charge


ρk = 590 kg/m3
PERMANENTE
CHARGE

Poids propre g = 10 m/s2 Tableau 118 N/m


de la panne
s = 10 × 20 cm II.1

Poids de tôles Tableau 67, 49 N/m


II.1
Total Tableau 185, 49 N/m
II.1
Charge d’exploi q = 0, 8 kN/m2 Formule 1360 N/m
-tation II.11
VARIABLE
CHARGE

Face au vent

qp (z) = 2146, 7 N/m2


Cpe = 0, 3
Cpi = −0, 3 Formule 1434, 01 N/m2
Wext = −789, 9 N/m II.12
2

Action du vent Wint = 644, 01 N/m2


qp (z) = 2146, 7 N/m2
Face sous
le vent

Cpe = 0, 3
Cpi = −0, 3 Formule 285, 51 N/m2
Wext = −789, 9 N/m2 II.12
Wint = 644, 01 N/m2
La pression du vent sur la face au vent est supérieure à celle
sur la face sous le vent. Nous travaillerons dans le cas le plus
défavorable ; nous considérons donc la pression du vent sur
la face au vent Wparoi = 1434, 0123 N/m2 . Pour rendre cette
charge linéaire, nous allons la multiplier par l’entraxe (1, 7 m).
TOTAL Formule Q = 3797, 82 N/m
II.9
La charge totale P Formule P = 5947, 14 N/m
II.8

35
Calcul de la charge

Suivant la formule II.42, la charge portée par l’axe z Pz = 5317, 661769 N/m
Suivant la formule II.42, la charge portée par l’axe y Py = 2662, 886653 N/m

Vérification des contraintes (ELU) : calcul de la contrainte de flexion induite


et de la contrainte de flexion de résistance

Calcul de la contrainte de flexion induite

Le calcul des flexions induites est présenté dans le tableau III.2.

Table III.2 – Calcul des flexions induites

Calcul de la contrainte σm,y,d induite par la charge


projetée sue l’axe z
Grandeur Formule Résultat
Le moment II.41 Mf,y = 5590, 191 N m = 5590191 N mm
Moment d’inertie II.43 IG,y = 66666666, 67 mm4
v = h/2 = 200/2 = 100 mm
II.40 σm,y,d = 8, 38528649 M P a
Calcul de la contrainte σm,z,d induite par la charge
projetée sue l’axe y
Grandeur Formule Grandeur
Le moment II.41 Mf,z = 2799, 359 N m = 2799359 N mm
Moment d’inertie II.43 IG,z = 16666666, 67 mm4
v = h/2 = 200/2 = 100 mm
II.40 σm,z,d = 8, 39807699 M P a

Calcul de la contrainte de résistance

Se référant à la relation II.33, fm,y,d = fm,z,d = 18, 4615 M pa

Vérification des contraintes en ELU : En appliquant la relation II.39 ; on a :

Max (0, 772832 ; 0, 772624) ≤ 1


⇒0, 772832 ≤ 1 : la condition de résistance est vérifiée.

La panne va donc résister au chargement.

Vérification des déformations (ELS) :

36
Calcul de la flèche instantanée Winst (Q)

Se référant à la formule II.46, qinst (Q) = 3, 79782 N/mm


Se référant à la formule II.47, qz, inst (Q) = 3, 395 N/mm
Se référant à la formule II.48, qy, inst (Q) = 1, 7 N/mm

Se référant à la formule II.49 ; Winst (Q) = 9, 544 mm

Calcul de la flèche différée Wcreep et de la flèche nette finale Wnet, fin

Se référant à la formule II.50 ; Wnet, fin = 10, 382 mm

Justification

Se référant à la formule II.51 ; Winst, lim (Q) = 9, 66 mm


Se référant à la formule II.52 ; Wnet,fin, lim = 14, 5 mm

En appliquant la relation II.44, on a : 0, 987 ≤ 1 et 0, 716 ≤ 1

Toutes les deux conditions sont vérifiées. La panne va donc reprendre sans
aucun souci toutes les sollicitations.

III.2.2 Les efforts dans les barres de la ferme


La ferme étant un système triangulé, ses éléments sont sollicités soit en traction, soit en
compression. Pour pouvoir dimensionner chacun de ses éléments, il est impératif de passer
par la détermination des efforts intérieurs. Pour y arriver nous allons d’abord déterminer
les actions qui sollicitent le système et faire leur modélisation.

Calcul des actions

Toutes les actions sollicitant la ferme sont présentées dans le tableau III.3. La charge
P du tableau III.3 a été répartie sur les nœuds tel qu’ indiqué sur la figure III.3.
Après calcul, nous avons obtenu les efforts dans les différentes barres de la ferme
représentées dans le tableau III.4.

III.2.2.1 Dimensionnement de l’arbalétrier

Hypothèses

37
Table III.3 – Les actions et charges sollicitant la ferme en bois

Données Formule Charge


ρk = 590 kg/m3
PERMANENTE
CHARGE

Poids propre g = 10 m/s2 Tableau 4422, 05 N


de la ferme En majorant de 5%
V = 0, 649 m3 II.1 On a Pp = 4643, 1525
Poids de tôles s = 38, 86 m2 Tableau II.1 1542, 742 N
Poids du plafond s = 34, 8 m2 Tableau II.1 3413, 88 N
Poids de pannes V = 0, 522 m3 Tableau II.1 3079, 8 N
Total Tableau II.1 G = 12679, 5745 N
Charge d’exploi q = 0, 8 kN/m2 Formule II.10 31088 N
-tation s = 38, 86 m2
VARIABLE
CHARGE

Action du vent
la pression du vent a été calcul au niveau du tableau III.1
et elle vaut Wparoi = 1434, 0123 N/m2 . Pour rendre cette
charge concentrée, nous allons la multiplier par la surface
d’influence (s = 38, 86 m2 ). Wparoi = 55725, 717978 N
TOTAL Formule II.9 Q = 86813, 717978 N
La charge totale P Formule II.8 P = 147338 N

La membrure supérieure de 1677 mm peut flamber librement dans les deux directions
de la section.
Les assemblages de toutes les deux extrémités de la membrure sont assimilés à des
rotules (ferrures admettant une faible rotation).
Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 144, 159 kN.
Feuillus BM D40 de 150 × 200 mm de section.

Risque de flambage si l’élancement relatif λrel,max > 0, 3

Les élancements relatifs suivants les axes y et z sont présentés dans le tableau III.5.
Les résultats sont présentés suivant une logique qui permet d’aboutir aux élancements.
Nous les comparerons et considérer le plus grand.
λrel,max = 0, 648 > 0, 3 : Le risque de flambage est donc à craindre. Calculons le
coefficient de flambage dans l’axe faible.

Calcul du coefficient kc réducteur de la résistance du bois

Les coefficients réducteurs de la résistance du bois suivants les axes y et z sont présentés
dans le tableau III.6. Nous les comparerons et prendrons la valeur minimale.
kc = min (kc,y ; kc,z ) ≡ min (0, 9558; 0, 901) = 0, 901

38
Figure III.3 – Répartition des charges sur les nœuds.

Table III.4 – Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme.

N° de la barre Longueur (en mm) Effort (en kN) Sollicitation


A-C 1500 128,94 Traction
C-D 1500 128,94 Traction
D-E 1500 110,52 Traction
E-F 1500 92,1 Traction
A-J 1677 144,159 Compression
J-K 1677 123,565 Compression
K-L 1677 102,971 Compression
L-M 1677 82,377 Compression
M-F 3000 55,26 Traction
J-C 750 0 Pas de sollicitation
K-D 150 9,2 Traction
L-E 2250 18,42 Traction
J-D 1677 20,594 Compression
K-E 2121 26,05 Compression
L-F 2704 33,207 Compression

Calcul de la contrainte induite par la charge

144159
Se référant à la formule II.25, σc,o,d =
150 × 200
= 4, 8053

39
Table III.5 – Calcul des élancements relatifs

Calcul de l’élancement relatif suivant l’axe z


Grandeur Formule Résultat
Moment d’inertie II.43 IGyy = 100000000 mm4
Élancement suivant y II.28 λy = 29, 046
Élancement relatif II.27 λrel,y = 0, 486
Calcul de l’élancement relatif suivant l’axe y
Grandeur Formule Résultat
Moment d’inertie II.43 IGzz = 56250000 mm4
Élancement suivant z II.28 λz = 38, 728
Élancement relatif II.27 λrel,z = 0, 648

Table III.6 – Calcul du coefficient kc réducteur de la résistance du bois

Coefficient kc,y réducteur de la résistance du bois suivant l’axe des y


Grandeur Formule Résultat
II.30 ky = 0, 636
II.29 kc,y = 0, 9558
Coefficient kc,y réducteur de la résistance du bois suivant l’axe des z
Grandeur Formule Résultat
II.30 kz = 0, 744
II.29 kc,z = 0, 901

Calcul de la contrainte de résistance en compression axiale

26 × 0, 6
Se référant à la formule II.26, fc,0,d =
1, 3
= 12

Justification

4, 8053
Se référant à la formule II.24, Taux du travail = = 0, 369 ≤ 1
0, 901 × 12

La condition de résistance est économiquement vérifiée. Signalons qu’une section de


150 × 150 mm n’a pas résisté à l’effort.

40
III.2.2.2 Dimensionnement de l’entait

Hypothèses

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : 128, 94 kN.


Feuillus BM D40 de 100 × 150 mm de section.

Calcul de la contrainte induite par la charge

Se référant à la formule II.21, σt,o,d = 8, 596 MPa

Calcul de la contrainte de résistance en traction axiale

Se référant à la formule II.23, kh = min(1, 3; 1)


=1
Se référant à la formule II.22, ft,o,d = 11, 07 M P a

Justification

8, 56
La formule II.20, donne : ≤1
11, 07
0, 776 ≤ 1.

La condition de résistance est vérifiée.

III.2.2.3 Dimensionnement du poinçon

Hypothèses

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : 55, 26 kN .


Feuillus BM D40 de 50 × 100 mm de section.

Calcul de la contrainte induite par la charge

Se référant à la formule II.21, σt,o,d = 11, 052 M P a

41
Calcul de la contrainte de résistance en traction axiale

Se référant à la formule II.23, kh = min(1, 3; 1, 084)


= 1, 084
Se référant à la formule II.22, ft,o,d = 12, 007 M P a

Justification

11, 052
La formule II.20, donne : ≤1
12, 007
0, 92 ≤ 1.

La condition de résistance est vérifiée.

III.2.2.4 Dimensionnement de la contrefiche

Hypothèses

La membrure supérieure de 2704 mm peut flamber librement dans les deux directions
de la section.
Les assemblages de toutes les deux extrémités de la membrure sont assimilés à des
rotules (ferrures admettant une faible rotation).
Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 33, 207 kN.
Feuillus BM D40 de 100 × 100 mm de section.

Risque de flambage si l’élancement relatif λrel,max > 0, 3

100 × 1003
IG =
12
= 100000000 mm4
Se référant II.28, l’élancement λy = 27, 04
Se référant II.27, λrel,y = 0, 452

42
λrel,max = 0, 452 > 0, 3 : Le risque de flambage est donc à craindre. Calculons le coefficient
de flambage.

Calcul du coefficient kc réducteur de la résistance du bois

Se référant à la formule II.30, k = 0, 617


Se référant à la formule II.29, kc = 0, 965

Calcul de la contrainte induite par la charge

Se référant à la formule II.25, σc,o,d = 3, 3207

Calcul de la contrainte de résistance en compression axiale

Se référant à la formule II.26, fc,0,d = 12

Justification

Se référant à la formule II.24, Taux du travail = 0, 286 ≤ 1

La condition de résistance est vérifiée. Signalons qu’une section de 80 × 100 mm n’a pas
pu résister à la sollicitation dans la barre.

III.2.2.5 Dimensionnement de la fiche

Hypothèses

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : 18, 42 kN.


Feuillus BM D40 de 50 × 50 mm de section.

43
Calcul de la contrainte induite par la charge

Se référant à la formule II.21, σt,o,d = 7, 368 M P a

Calcul de la contrainte de résistance en traction axiale

Se référant à la formule II.23, kh = min(1, 3; 1, 24)


= 1, 24
Se référant à la formule II.22, ft,o,d = 13, 73 M P a

Justification

La formule II.20 donne :0, 536 ≤ 1.

La condition de résistance est vérifiée.


Le tableau III.7 donne les différents éléments de la charpente en bois et les différentes
sections obtenues après dimensionnement.

Table III.7 – Tableau récapitulatif des sections de la charpente en bois.

Éléments Long (mm) Effort (kN) Sollicitation Section (mm×mm)


Panne 2900 5947,1415 N/m flexion déviée 100 × 200
Arbalétrier 1677 144,159 compression 150 × 200
Entrait 1500 128,94 Traction 100 × 150
Poinçon 3000 55,26 Traction 50 × 100
Fiche 2250 18,42 Traction 50 × 50
Contrefiche 2704 33,207 Compression 100 × 100

44
III.3 Résultats de dimensionnement de la charpente
métallique

III.3.1 Résultats de prédimensionnement


III.3.1.1 Prédimensionnement des pannes

290 ∼
La formule II.1 donne h ∼
= = 7, 25 cm
40
Ce qui correspond à un IPE80 en acier S235.

III.3.1.2 Prédimensionnement des contrefiches

La plus longue contrefiche est de l = 270,4 cm. La formule II.3 donne :

i ≥ 0, 973 cm ⇒ Double cornière L35 × 35 × 5

III.3.1.3 Prédimensionnement des fiches

Le plus long montant a une longueur l = 225 cm. La formule II.4 donne :

i ≥ 0, 81 cm ⇒ Double cornière L30 × 30 × 3

III.3.1.4 Prédimensionnement du poinçon

La longueur du poinçon vaut l = 300 cm. La formule II.5 donne :

i ≥ 1, 08 cm ⇒ Double cornière L40 × 40 × 3

III.3.1.5 Prédimensionnement des arbalétriers

Les arbalétriers sont de longueur l=167,7 cm. La formule II.6 donne :

i ≥ 0, 67 cm ⇒ Double cornière L25 × 25 × 3

III.3.1.6 Prédimensionnement des Entraits

Les entraits sont de longueur l=150 cm. La formule II.7 donne :

i ≥ 0, 6 cm ⇒ Double cornière L15 × 15 × 2

45
III.3.2 Les pannes
Toutes les pannes ne seront pas dimensionnées. Nous allons nous mettre dans le cas le
plus défavorable en calculant la panne intermédiaire et appliquer ses dimensions à d’autres
pannes.

a) Calcul des actions

Toutes les actions sollicitant la panne sont dans le tableau III.8.

Table III.8 – Les actions et charges sollicitant la panne

Données Formule Charge


PERMANENTE
CHARGE

Poids propre g = 10 m/s2 Tableau 155 N/m


de la panne m = 15, 5 kg.m
II.1

Poids de tôles l = 1, 7 m Tableau 67, 49 N/m


II.1
Total Tableau II.1 G = 222, 49 N/m
Les caractéristiques géométriques de la ferme sont les mêmes ; et pour
VARIABLE
CHARGE

la charpente en bois et pour celle métallique. L’entraxe des pannes est


aussi le même pour toutes les deux charpentes. Ce qui fait à ce que la
charge variable reste identique pour les deux types. Tel qu’ indiqué dans
le tableau III.3, la charge variable vaut Q = 3797, 82 N/m.
La charge totale P Formule II.8 P = 5997, 0915 N/m

b) Calcul de la panne

Commençons par signaler que la section prédimensionnée (voir la sous section III.3.1)
n’a pas pu résister aux efforts appliqués à la panne même avec un entraxe de ferme de 2 m.

Données
— La longueur : L = 2, 9 m
— L’angle d’inclinaison : θ = 26, 6°

Hypothèses de calcul :
— Nous aurons à utiliser les aciers S235.
— Section IPE160
— Wx = 104, 55 103 mm3

46
— Wy = 16, 62 103 mm3
— Ix = 836, 41 104 mm4
— Iy = 68, 16 104 mm4

Calcul de la charge

Suivant la formule II.56, la charge portée par l’axe y Py = 5362, 3247 N/m
Suivant la formule II.56, la charge portée par l’axe x Px = 2685, 2522 N/m

Vérification de la condition de résistance

Suivant la formule II.54, Mx = 5637144 N mm

Suivant la formule II.55, My = 2822871 N mm

Suivant la formule II.53, la contrainte vaut alors σ = 223, 765 M P a ≤ 235 M P a


σ 223, 765
Le taux de travail = = = 0, 952 ≤ 1 : condition vérifiée.
σadm 235

Vérification de la flèche Les combinaisons de charges pour l’étude des flèches sont celles
de l’état limite de service. Et la flèche admissible est fadm = L/200 = 2900/200 = 14, 5 mm
suivant tous les deux axes (x et y).

P =G+Q
= 4020, 31 N/m
Suivant la formule II.54, la charge portée par l’axe y Py = 3, 594777 N/mm
Suivant la formule II.55, la charge portée par l’axe x Px = 1, 80013 N/mm

Alors :
Suivant la formule II.59, fx = 1, 884 mm ≤ fadm ≡ 14, 5 mm

Suivant la formule II.60, fy = 11, 582 mm ≤ fadm ≡ 14, 5 mm

La condition de déformation est aussi vérifiée. Nous retenons donc l’IPE160.

III.3.3 Les efforts dans les barres de la ferme métallique


Calcul des actions

Toutes les actions sollicitant la ferme sont représentées dans le tableau III.9. La charge
P du tableau III.9 a été répartie sur les nœuds tel qu’ indiqué sur la figure III.4. Après

47
Table III.9 – Les actions et charges sollicitant la ferme métallique.

Données Formule Charge


PERMANENTE
CHARGE

Poids propre Le poids propre des barres de la ferme vaut


de la ferme Pp = 3266, 97 N avec une majoration de 5%.

Poids de tôles s = 38, 86 m2 Tableau II.1 1542, 742 N


Poids du plafond s = 34, 8 m2 Tableau II.1 3413, 88 N
Poids de pannes m = 155 N/m Tableau II.1 4045, 5 N
Total Tableau II.1 G = 12269, 092 N
Les caractéristiques géométriques de la ferme sont les mêmes ; et pour la
VARIABLE
CHARGE

charpente en bois et pour celle métallique. L’entraxe des pannes est aussi
le même pour toutes les deux charpentes. Ce qui fait à ce que la charge
variable reste identique pour les deux types. Tel qu’ indiqué dans le tableau
III.3, la charge variable vaut Q = 86813, 717978 N .
La charge totale P Formule II.8 P = 146783, 851167 N

Figure III.4 – Répartition des charges sur les nœuds.

calcul, nous avons obtenu les efforts dans les différentes barres du treillis représentés dans
le tableau III.10.

III.3.3.1 Dimensionnement de l’arbalétrier

Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 143611 N.


Commençons par signaler que la section prédimensionnée (à la sous-section III.3.1) n’a
pas vérifié la condition de résistance. Les sections jumelés 2L40 × 40 × 4 et 2L45 × 45 × 5
n’ont pas vérifié la condition de flambement.

Données
— Nsd = 143611 N

48
Table III.10 – Tableau récapitulatif des efforts dans les barres de la ferme.

N° de la barre Longueur (en mm) Effort (en kN) Sollicitation


A-C 1500 128,45 Traction
C-D 1500 128,45 Traction
D-E 1500 110,1 Traction
E-F 1500 91,75 Traction
A-J 1677 143,611 Compression
J-K 1677 123,096 Compression
K-L 1677 102,58 Compression
L-M 1677 82,064 Compression
M-F 3000 55,05 Traction
J-C 750 0 Pas de sollicitation
K-D 150 9,175 Traction
L-E 2250 18,35 Traction
J-D 1677 20,516 Compression
K-E 2121 25,951 Compression
L-F 2704 33,081 Compression

— La section : 2L50 × 50 × 7
— La section d’une seule cornière : Ac = 656 mm2
— La section totale du profil jumelé : A = 1312 mm2
— ıy = 14, 9 mm : le rayon de giration suivant l’axe des y.
— ℓ0 = 1677 mm : la longueur d’ épure de la barre.
— Iz = 146100 mm4 : moment quadratique suivant l’axe z.
— ys = 14, 85 mm
— E = 210000 N/mm2 : module de Young de l’acier.

Vérification de la section à la résistance

Se référant à la formule II.62, Nc.Rd = Npl.Rd = 280290, 909 N

Nsd = 143611 N ≺ Nc.Rd = Npl.Rd = 280290, 909 N. La condition II.61 est vérifiée.

Vérification de l’élément au flambement La vérification de l’élément au flambement


passe par la vérification de la condition II.61. Pour y arriver, il a fallu passer par la
détermination de la résistance de calcul à la compression de la section transversale
déterminée dans le tableau III.11.

49
Table III.11 – Calcul de résistance de calcul à la compression de la section transversale

La résistance de calcul Nc.Rd à la compression de la section transversale


Grandeur Formule Résultat
Élancement suivant y II.70 λy = 101, 2953
Moment d’inertie II.73 I¯z = 581525, 52 mm4
Rayon de giration suivant z II.72 ız = 21, 0531 mm
Élancement suivant z II.71 λz = 79, 655
Élancement maximale II.69 λ = 101, 2953
Élancement de référence II.68 λ1 = 93, 9
Élancement réduit II.67 λ̄ = 1, 0787
Coefficient de distribution des II.66 ψ = 1, 297
contraintes
Coefficient réducteur II.65 χ = 0, 495
Résistance de calcul de la section II.64 Nb.Rd = 152618, 4 N
brute au voilement local
Résistance de calcul à la compression II.63 Nc.Rd = 152618, 4 N
de la section transversale

Nsd = 143611 N ≺ Nc.Rd = Nc.Rd = 152618, 4 N. La condition II.61 est vérifiée.

Le taux de travail vaut : 0,94.

III.3.3.2 Dimensionnement de l’entrait

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : Nsd = 128450 N.


Section : 2L50 × 50 × 4
La section d’une cornière : Ac = 389 mm2
Vérifions la contrainte de traction vis-à-vis de la limite élastique fy = 235 MPa.

En appliquant la formule II.75, Npl.Rd = 166209, 09 N

La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,772

III.3.3.3 Dimensionnement du poinçon

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : Nsd = 55050 N.


Section : 2L25 × 25 × 3
La section d’une cornière : Ac = 142 mm2

50
Vérifions la contrainte de traction vis-à-vis de la limite élastique fy = 235 MPa.

En appliquant la formule II.75, Npl.Rd = 60672, 72 N

La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,907

III.3.3.4 Dimensionnement des fiches

Effort de traction axiale avec la combinaison la plus défavorable : Nsd = 18350 N.


Section : 2L15 × 15 × 2
La section d’une cornière : Ac = 57 mm2
Vérifions la contrainte de traction vis-à-vis de la limite élastique fy = 235 MPa.

En appliquant la formule II.75, Npl.Rd = 24354, 54 N

La condition II.74 est vérifié avec un taux de travail qui vaut : 0,753

III.3.3.5 Dimensionnement des contrefiches

Effort de compression axiale avec la combinaison la plus défavorable : 33081 N.

Données
— La section : 2L50 × 50 × 4
— Nsd = 33081 N : la charge ultime de compression.
— La section d’une seule cornière : Ac = 389 mm2
— La section totale du profil jumelé : A = 778 mm2
— ıy = 15, 2 mm : le rayon de giration suivant l’axe des y.
— ℓ0 = 2704 mm : la longueur d’ épure de la barre.
— Iz = 89700 mm4 : moment quadratique suivant l’axe z.
— ys = 13, 59 mm
— E = 210000 N/mm2 : module de Young de l’acier.

Vérification de la section à la résistance

La formule II.62 donne Nc.Rd = Npl.Rd = 166209, 09 N

Nsd = 33081 N ≺ Nc.Rd = Npl.Rd = 166209, 09 N. La condition II.61 est vérifiée.

51
Vérification de l’élément au flambement La vérification de l’élément au flambement
passe par la vérification de la condition II.61. Pour y arriver, il a fallu passer par la
détermination de la résistance de calcul à la compression de la section transversale
déterminée dans le tableau III.12.

Table III.12 – Calcul de résistance de calcul à la compression de la section transversale

La résistance de calcul Nc.Rd à la compression de la section transversale


Grandeur Formule Résultat
Élancement suivant y II.70 λy = 160, 1052632
Moment d’inertie II.73 I¯z = 323087, 3418 mm4
Rayon de giration suivant z II.72 ız = 20, 37840425 mm
Élancement suivant z II.71 λz = 132, 6894867
Élancement maximal II.69 λ = 160, 1052632
Élancement de référence II.68 λ1 = 93, 9
Élancement réduit II.67 λ̄ = 1, 705690554
Coefficient de distribution des II.66 ψ = 2, 323584319
contraintes
Coefficient réducteur II.65 χ = 0, 256314882
Résistance de calcul de la section II.64 Nb.Rd = 42601, 8636 N
brute au voilement local
Résistance de calcul à la compression II.63 Nc.Rd = 42601, 8636 N
de la section transversale

Nsd = 33081 N ≺ Nc.Rd = Nb.Rd = 42601, 8636 N. La condition II.61 est vérifiée.

Le taux de travail vaut : 0,776.


Le tableau III.13 donne les différents éléments de la charpente métallique et les
différentes sections obtenues après dimensionnement.

Table III.13 – Tableau récapitulatif des sections de la charpente métallique.

Éléments Long (mm) Effort (N) Sollicitation Section


Panne 2900 5997,0915 N/m flexion déviée IPE160
Arbalétrier 1677 143611 Compression 2L50 × 50 × 7
Entrait 1500 128450 Traction 2L50 × 50 × 4
Poinçon 3000 55050 Traction 2L25 × 25 × 3
Fiche 2250 18350 Traction 2L15 × 15 × 2
Contrefiche 2704 33081 Compression 2L50 × 50 × 4

52
III.4 Métré et devis
Vu les caractéristiques géométriques de l’ouvrage présentées à la section II.1 et en
considérant un entraxe de fermes de 2,9 m ; nous aurons besoin de 13 fermes et de 9
pannes de 37,7 m de longueur chacune pour chacune de nos deux charpentes.

III.4.1 Charpente en bois


Le devis quantitatif relatif à la charpente en bois est présenté dans le tableau III.14.

Table III.14 – Calcul du devis quantitatif de la charpente en bois

N° Éléments Section Longueur Long Nbre PU P Total


pour une totale
(cm2 ) ferme (m) (m) pièces ($) ($)
1 Arbalétrier 15 × 20 13,4 174,2 50 22,5 1125
2 Fiche 5×5 9 117 34 1,7 57,8
3 Contrefiche 10 × 10 13 169 49 7,5 367,5
4 Poinçon 5 × 10 3 39 12 3,75 45
5 Entrait 10 × 15 12 156 45 11,25 506,25
6 Panne 10 × 20 339,3 97 15 1455
TOTAL 3556,55

III.4.2 Charpente métallique


Le devis quantitatif relatif à la charpente métallique est présenté dans le tableau III.15.

Table III.15 – Calcul du devis quantitatif de la charpente métallique

N° Éléments Section Longueur Long Nbre PU P Total


pour une totale pièces ($) ($)
ferme (m) (m)
1 Arbalétrier 2L50 × 50 × 7 13,4 174,2 58 60 3480
2 Fiche 2L15 × 15 × 2 9 117 39 10 390
3 Contrefiche 2L50 × 50 × 4 13 169 57 35 1995
4 Poinçon 2L25 × 25 × 3 3 39 13 12 156
5 Entrait 2L50 × 50 × 4 12 156 52 35 1820
6 Panne IPE160 339,3 57 250 14250
TOTAL 22091

53
III.5 Comparaison de la résistance
Nous allons évaluer le comportement de chaque élément de nos deux charpentes soumis
à un effort d’un kilonewton. Nous cherchons donc à savoir la section nécessaire pour
encaisser cet effort (voir tableau III.16).

Table III.16 – Comparaison des résistances.

SECTION NÉCESSAIRE POUR UN EFFORT D’UN KILONEWTON


CHARPENTE EN BOIS
Élément Effort (kN) Section (cm2 ) Section pour 1 kN (cm2 )
Panne 5,9471415 kN/m 200 33,629
Arbalétrier 144,159 300 2,081
Fiche 18,42 25 1,357
Contrefiche 33,207 100 3,011
Poinçon 55,26 50 0,904
Entrait 128,94 150 1,163
CHARPENTE MÉTALLIQUE
Élément Effort (kN) Section (cm2 ) Section pour 1 kN (cm2 )
Panne 5,9970915 kN/m 19,43 3,2399
Arbalétrier 143,611 13,12 0,091
Fiche 18,35 1,14 0,0621
Contrefiche 33,081 7,78 0,235
Poinçon 55,05 2,84 0,051
Entrait 128,45 7,78 0,06

La figure III.5 donne un aperçu de la différence des sections nécessaires pour reprendre
un effort d’un kilonewton.

54
Figure III.5 – Diagramme des sections nécessaires pour encaisser un 1 κN.

Conclusion partielle
Les matériaux nécessaires pour la mise en place de la charpente métallique s’élèvent à
22091 $ et ceux pour celle en bois à 3556,55 $. La charpente en bois est donc économique
par rapport à celle métallique et les éléments de la charpente métallique sont beaucoup
plus résistants que ceux de la charpente en bois.

55
Conclusion générale

Le présent travail a porté sur l’étude comparative technico-économique de deux char-


pentes (métallique et bois) dans le but de proposer le type de charpente le plus économique.
Cette étude pouvant s’appuyer sur un cas concret, nous nous sommes tout d’abord
focalisé sur la conception géométrique d’un bloc de trois salles de classe pouvant contenir
40 élèves chacune puis sur celle de la charpente pouvant couvrir ce bloc.
Après consultation d’une littérature relative à la conception des écoles, nous avons
opté les caractéristiques géométriques suivantes pour chaque salle de classe :
• Longueur : 12 m
• Largeur : 9,2 m
Le bloc occupe au total une surface de 11, 1 × 36, 8 m qui doit être couvert par de tôles
bac acier prélaqué qui devront prendre une surface de 12, 2 × 37, 9 m.
La charpente en bois a été dimensionné selon les normes européennes de calcul des
structures en bois : EUROCODES 5 et celle métallique selon les normes européennes de
calcul des structures en acier : EUROCODES 3.
En guise de réponse aux questions de recherche, ce travail démontre premièrement
la possibilité de mettre en place des gigantesques charpentes capables de résister aux
différentes actions auxquelles elles peuvent être soumises.
En plus, les résultats d’étude des deux charpentes révèlent que la charpente en bois
coûte 3556,55 $ et celle métallique 22091 $. La charpente en bois est donc 6 fois moins cher
par rapport à celle métallique et les éléments de la charpente métallique sont beaucoup
plus résistants que ceux de la charpente en bois.
La question reste soulevée aux futurs chercheurs de faire une étude dynamique, de
calculer les éléments d’assemblage et de contreventement.

56
ANNEXE

Annexe A : Représentation du coefficient d’exposition

Figure III.6 – Représentation de Ce (z) [24].

57
Annexe B : Le coefficient γo

Figure III.7 – Construction prismatique à base quadrangulaire reposant sur le sol,


coefficient γo [25].

Annexe C : valeurs caractéristiques des bois massifs


feuillus
Les valeurs caractéristiques du bois massif D40 que nous avons utilisé dans ce travail
sont présentées dans la tableau III.17.

Annexe D : Valeurs de coefficient de réduction en


fonction de l’élancement réduit pour les différentes
courbes de flambement
Ces valeurs sont présentées sur la figure III.8.

58
Table III.17 – valeurs caractéristiques des bois massifs feuillus.

59
Figure III.8 – Valeurs de coefficient de réduction en fonction de l’élancement réduit pour
les différentes courbes de flambement [26].

60
Bibliographie

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[23] Lahlou DAHMANI, Construction métallique, Université Mouloud Mammeri TIZI-
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[24] Danielle CLAVAUD, Action du vent sur les bâtiments selon l’ Eurocode 1-Partie 1-4 .
[25] DIBA Aboubaker et ERRAJI Redoin, Conception et dimensionnement de la charpente
métallique d’un hangar de maintenance d’avions, Mémoire du Travail de Fin d’Étude
pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’État de l’École Hassania des Travaux
Public.
[26] Eurocode 3 « Calcul des structures en acier » et Document d’ Application Nationale
- Partie 1-3 : Règles générales et règles pour les profilés et plaques à parois minces
formés à froid, XP ENV 1999-1-3, Décembre 1999.

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