Universite Pierre Et Marie Curie-1
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Universite Pierre Et Marie Curie-1
Biologie Moléculaire
Objectifs au cours de
Biochimie PAES
2009 - 2010
Plan du cours
3 Plan du cours
18 1.1 Phosphates
19 1.2 Ribose, désoxyribose
20 1.3 Purine, Pyrimidine
21 1.4 Bases puriques
22 1.5 Bases pyrimidiques
23 1.6 Nucléosides et nucléotides
24 1.7 Nomenclature des unités nucléotidiques
25 1.8 Adénosine
26 1.9 Désoxyguanosine
27 1.10 Uridine MonoPhosphate
28 1.11 Désoxythymidine MonoPhosphate
29 1.12 Adénosine Tri Phosphate
30 1.13 Désoxycytidine Tri Phosphate
31 1.14 Liaisons hydrogène
32 1.15 Hybridation A - T
33 1.16 Hybridation G - C
59 Chapitre 4 : La transcription
60 4.1 Transcription
61 4.2 Promoteur
62 4.3 Brins sens et antisens
63 4.4 Régulation de l’expression
64 4.5 Cis et trans régulateurs
66 4.6 DNA binding proteins
67 4.7 Interaction Protéine DNA
68 4.8 Récepteurs nucléaires
69 4.9 Régulation du jeûne
70 4.10 Régulation de l’effort
71 4.11 RNA polymérase II
72 4.12 Initiation de la transcription
73 4.13 Liaison TFIID sur le DNA
74 4.14 Régulation de la RNA polymérase
75 4.15 Elongation de la transcription
76 4.16 Elongation de la transcription
77 4.17 Discontinuité des gènes
78 4.18 Exon
79 4.19 Exon 1
80 4.20 Fin de la transcription
81 4.21 Modifications du transcrit
82 4.22 Enzyme coiffante
83 4.23 Coiffe d’un messager
84 4.24 Queue polyA
85 4.25 Le transcrit primaire
86 4.26 Excision - épissage
87 4.27 Formation du lasso
88 4.28 Epissages alternatifs
89 4.29 Maturation des RNA ribosomiques
90 4.30 Stabilité du messager
91 4.31 Messager
93 Chapitre 5 : La traduction
94 5.1 Traduction
95 5.2 Expression d’un gène
96 5.3 Signifiants
97 5.4 Codon
98 5.5 Code génétique
99 5.6 Code génétique
100 5.7 Code dégénéré
101 5.8 Ribosome eucaryote
102 5.9 Polyribosome
103 5.10 RNA de transfert (trèfle)
104 5.11 RNA de transfert (ruban)
105 5.12 Activation d’un acide aminé
106 5.13 Sérine tRNA synthétase
107 5.14 Cystéine tRNA synthétase
108 5.15 Initiation de la traduction
109 5.16 Cadre de lecture
110 5.17 Elongation de la traduction
111 5.18 Incorporation d’un acide aminé
112 5.19 Transfert du peptide
113 5.20 Translocation des codons
114 5.21 Liaisons riches en énergie
115 5.22 Terminaison de la traduction
116 5.23 Signal-peptide
117 5.24 Polyribosomes liés
118 5.25 Carboxylation de l’acide glutamique
119 5.26 Modifications post-traductionnelles
polyphosphates et distinguer les groupements phosphates (α, β, γ) présents dans ces molé-
side polyphosphate. Il doit savoir identifier les liaisons riches en énergie des nucléosides
cules.
Il doit savoir interpréter et manipuler les différentes représentations de la structure primaire
du DNA et du RNA, préciser la nature des liaisons impliquées dans l’enchaînement des nu-
cléotides, distinguer une extrémité 5’ d’une extrémité 3’ et manipuler les unités de taille
(kb, kpb, Mpb...).
Sur des schémas qui lui seront présentés, il doit savoir reconnaître les liaisons impliquées
dans la complémentarité des bases ainsi que les éléments structuraux essentiels d’une dou-
ble hélice de DNA, de la chromatine ou des différentes espèces de RNA.
Connaissant la composition en bases de deux DNA de même taille, il doit savoir prédire les
différences de température de fusion et expliciter les raisons de leur choix.
1. Savoir reconnaître
corps chimique : nommer un corps dont on voit la formule développée ;
réaction : désigner l’enzyme au vu de l’équation chimique ;
voie métabolique : désigner la voie métabolique au vu de son bilan chimique.
1. Donner un exemple : choisir, décrire et expliquer une situation dans laquelle un concept ou un corps
défini joue le rôle principal et met en évidence ses propriétés essentielles.
2. Savoir interpréter un examen : savoir les valeurs usuelles (95 % de la population adulte saine), savoir
les circonstances physiopathologiques des variations du paramètre, savoir faire la critique de la valeur
d’un résultat en fonction des conditions de son prélèvement ou de sa mesure.
1. Définir : préciser dans une phrase concise l’essence d’un objet ou les limites d’un concept en excluant
toute notion étrangère et en comprenant toutes les variations possibles de l’objet ou du concept cerné.
2. Montrer le mécanisme (d’une réaction) ou
Décrire les étapes (d’une voie métabolique) : définir les corps chimiques en présence, écrire et équilibrer
la (les) réaction(s) ; faire le bilan chimique et énergétique.
• Donner des exemples parmi les événements génétiques suivants qui aboutissent à une
pathologie : mutation ponctuelle, délétion (avec ou sans décalage du cadre de lectu-
re), épissage défectueux, répétitions de triplet.
• Définir les termes : transposition, pseudogène, conversion de gène, famille ou super-
famille de gènes.
• Donner un exemple de l’évolution d’une famille de gènes.
Grâce à des exemples de famille de gènes et de leur évolution ; l’étudiant devra expliciter
le rôle des évènements génétiques (duplications, conversions de gènes, inactivations de gè-
nes) dans la diversification du patrimoine génétique des espèces, et montrer quels avanta-
ges sélectifs les espèces acquièrent avec ces changements pour l’adaptation à leur
environnement.
Partie I
polyphosphates et distinguer les groupements phosphates (α, β, γ) présents dans ces molé-
side polyphosphate. Il doit savoir identifier les liaisons riches en énergie des nucléosides
cules.
Il doit savoir interpréter et manipuler les différentes représentations de la structure primaire
du DNA et du RNA, préciser la nature des liaisons impliquées dans l’enchaînement des nu-
cléotides, distinguer une extrémité 5’ d’une extrémité 3’ et manipuler les unités de taille
(kb, kpb, Mpb...).
Sur des schémas qui lui seront présentés, il doit savoir reconnaître les liaisons impliquées
dans la complémentarité des bases ainsi que les éléments structuraux essentiels d’une dou-
ble hélice de DNA, de la chromatine ou des différentes espèces de RNA.
Connaissant la composition en bases de deux DNA de même taille, il doit savoir prédire les
différences de température de fusion et expliciter les raisons de leur choix.
Méthode d’étude des acides nucléiques
• Connaître les méthodes permettant d’étudier le DNA des malades (obtention, purifi-
cation, conservation) y compris dans leur aspect éthique.
• Décrire l’activité de quelques enzymes qui permettent l’étude des acides nucléiques et
être capable de montrer l’effet de ces enzymes sur un exemple détaillé (séquence
d’acide nucléique). Cet objectif comprend au moins les activités des endonucléases de
restriction, les polymérases, les ligases et les topoisomérases.
• Expliquer le mécanisme de l’amplification du DNA par PCR (il ne s’agit pas des mé-
1. Savoir reconnaître
corps chimique : nommer un corps dont on voit la formule développée ;
réaction : désigner l’enzyme au vu de l’équation chimique ;
voie métabolique : désigner la voie métabolique au vu de son bilan chimique.
1. Donner un exemple : choisir, décrire et expliquer une situation dans laquelle un concept ou un corps
défini joue le rôle principal et met en évidence ses propriétés essentielles.
2. Savoir interpréter un examen : savoir les valeurs usuelles (95 % de la population adulte saine), savoir
les circonstances physiopathologiques des variations du paramètre, savoir faire la critique de la valeur
d’un résultat en fonction des conditions de son prélèvement ou de sa mesure.
Chapitre 1
Molécules simples
1.1 Phosphates
BM 01
• Les molécules biologiques qui contiennent l’information génétique sont les acides nucléiques.
• Les acides nucléiques sont composés de molécules simples comme l’acide phosphorique
(PO4H3), des oses à 5 carbones (pentoses) et des bases azotées (purines ou pyrimidines).
• Le phosphate inorganique estun ion stable formé à partir de l’acide phosphorique PO4H3. On
l’écrit souvent Pi.
• Des esters de phosphate peuvent se former entre un phosphate et un groupement hydroxyle
libre (alcool, énol, phénol...).
• La condensation d’un phosphate et d’un autre acide, par exemple un autre phosphate, donne
un anhydride. Il y a aussi des anhydrides mixtes avec les acides carboxyliques par exemple.
• Le pyrophosphate est un ion dérivé de l’acide pyrophosphorique (P2O7H4), qui est lui même
un anhydride d’acide phosphorique.
BM 01/1
• Le ribose est un pentose de la série D, dont ot us les hydroxyles sont orientés à droite (repré-
anomère β spécifiquement.
sentation de Fisher). Dans les acides ribonucléiques (RNA), il est cyclisé en ribofuranose :
• Le désoxyribose, composant des acides désoxyribonucléiques (DNA) est dérivé du ribose par
une réduction de la fonction alcool secondaire du carbone n°2. Le désoxyribose confère à cet
acide nucléique une plus grande stabilité propre à sa fonction de conservation de l’information
génétique.
BM 02
• Les bases azotées des acides nucléiques appartiennent à deux classes de molécules selon le
noyau aromatique qui en constitue le squelette.
• Le noyau pyrimidine est le plus simple : c’est un noyau aromatique à six atomes, quatre car-
bones et deux azotes ; les deux azotes en position méta (n° 1 et 3).
• Le noyau purine est constitué dedeux noyaux hétérocycliques accolés, un de six atomes et
l’autre de cinq atomes, ayant deux carbones en commun au milieu. Par rapport à ces carbones
communs, les azotes occupent des positions symétriques (n° 1 et 3 à gauche, n° 7 et 9 à droite).
• Les différentes bases rencontréesdans les acides nucléiques en dérivent selon les substituants
que portent les atomes de ces noyaux. De nombreux médicaments appartiennent aussi à ces
deux classes de bases azotées.
BM 02/1
• Les bases azotées sont des molécules aromatiques dont le noyau est soit une purine (bases pu-
riques), soit une pyrimidine (bases pyrimidiques).
• Les bases puriques sont au nombre de 2 : l’adénine et la guanine.
• Les purines ont un double noyauaromatique comportant à gauche un cycle hexagonal de
4 carbones et 2 azotes et à droite un cycle pentagonal de 3 carbones (dont 2 communs avec le
précédent) et 2 azotes.
• L’adénine est constituée d’un noyau purine dontle carbone 6 est substitué par une fonction
amine. Elle est la seule des bases nucléiques dont la formule ne contient pas d’atome d’oxy-
gène.
• La guanine est constituée d’un noyau purine dont le carbone 2 est substitué par une fonction
amine et le carbone 6 par une fonction cétone.
BM 02/2
BM 03
• Les sucres (ribose ou désoxyribose) se lient aux bases azotées par des liaisons impliquant un
des azotes de la base (azote n°1 des pyrimidines ou azote n°9 des purines) et le carbone n°1
de l’ose (carbone réducteur ou fonction semi-acétalique). Ce sont des liaisons N-osidiques.
• La liaison d’une baseazotée avec un des sucres donne un nucléoside. Un nucléoside est donc
formé d’une base et d’un sucre liés par une liaison N-osidique. Dans un nucléoside, on numé-
rote les atomes de la base par des chiffres : 1, 2, 3, etc... et pour les distinguer, les carbones du
sucre sont numérotés 1’, 2’, 3’, etc...
• La liaison d’un nucléoside avec un phosphate se fait par une estérification de la fonction al-
cool primaire (carbone n°5’) du sucre et une des trois fonctions acides du phosphate.
• L’ester obtenu est un nucléotide. Un nucléotide est donc formé d’une base azotée, liée par une
liaison osidique avec un sucre, lui-même lié par une liaison ester avec un phosphate.
• Dans le métabolisme des acidesnucléiques interviennent des substrats riches en énergie, les
nucléosides triphosphates. Un nucléoside triphosphate est un nucléotide dont le phosphate est
lui-même lié à un ou deux autres phosphates par des liaisons anhydride d’acides.
BM 03/1
• Les bases azotées sontconventionnellement désignées par une initiale et par une couleur :
l’adénine par A et la couleur verte, la guanine par G et la couleur jaune, etc...
• Chaque base peut entrer dansla structure de deux nucléosides, selon que le sucre est un ribose
ou un désoxyribose.
• Chaque nucléoside peut être lié à un, deux ou trois phosphates. On les désigne par des sigles
conventionnels : GMP pour guanosine monophosphate, CDP pour cytidine diphosphate, ATP
pour adénosine triphosphate, etc...
• On désigne par nucléotides les nucléosides monophosphates : AMP ou acide adénylique,
dTMP ou acide désoxythymidylique, etc...
• Les nucléosides polyphosphates sont des diphosphates : ADP ou GDP... ou encore des tri-
phosphates, les plus riches en énergie : ATP ou GTP ; etc...
• Les acides nucléiques sont formés par une polycondensation de nucléotides AMP, CMP,
GMP et UMP pour les acides ribonucléiques, dAMP, dCMP, dGMP et dTMP pour les acides
désoxyribonucléiques.
1.8 Adénosine
BM 04
1.9 Désoxyguanosine
BM 04/5
BM 05/3
• Un nucléotide est une molécule composée d’unnucléoside lié par une liaison ester à un acide
phosphorique.
• Les acides nucléiques sont desmacromolécules résultant de la condensation de très nombreux
nucléotides, liés par des liaisons phosphodiester.
• L’uridine mono phosphate (UMP) ou acide uridylique est un exemple de nucléotide.
• Les autres ribonucléotides sont : l’AMP, le GMP et le CMP.
BM 05/7
• Un nucléotide est une moléculecomposée d’un nucléoside lié par une liaison ester à un acide
phosphorique.
• Les acides nucléiques sont desmacromolécules résultant de la condensation de très nombreux
nucléotides, liés par des liaisons phosphodiester.
• Le thymidine monophosphate (dTMP ou TMP) ouacide thymidylique est un exemple de nu-
cléotide. La thymine étant toujours liée à un désoxyribose on néglige souvent de préciser dé-
soxythymidine monophosphate ou dTMP.
• Les autres désoxyribonucléotides sont: le dAMP, le dGMP et le dCMP.
BM 06
• Les fonctions acides des acides phosphoriques distaux sont fortement ionisées au pH physio-
BM 06/6
azotée, la cytosine, liée par une liaison N-osidique au β-D-ribose et trois phosphates.
• Le désoxycytidine-triphosphate est un nucléotide composé. Sa structure comporte une base
• Les fonctions acides des acides phosphoriques distaux sont fortement ionisées au pH physio-
BM 07
• Une liaison hydrogène est une liaison de faible énergie entre deux atomes attirés l’un vers
l’autre pour des raisons électrostatiques l’un étant riche en électrons donc nucléophile et
l’autre n’ayant que les protons de son noyau donc électrophile.
• Ainsi l’atome d’hydrogène, dont l’unique électron est par nécessité dans l’orbitale qui unit cet
atome au reste de la molécule, ne peut qu’être électrophile et comme tel attiré par les atomes
ayant des doublets électroniques libres.
• Les atomes d’azote et surtout d’oxygène possèdent respectivement deux et quatre électrons
de leur couche périphérique qui ne participent pas aux orbitales des liaisons covalentes de la
molécule. Ceci leur confère un caractère nucléophile qui leur permet d’exercer une attraction
sur les atomes électrophiles voisins, en particulier les atomes d’hydrogène : cette attraction
constitue une liaison hydrogène.
• Lorsque les orbitales qui unissent d’un côté l’atome d’hydrogène à la molécule de gauche et
de l’autre côté les doublets électroniques libres avec l’atome nucléophile sont dans le même
axe, la liaison hydrogène est plus forte.
1.15 Hybridation A - T
BM 07/1
• Lorsqu’un acide nucléiqueest en solution les molécules forment des liaisons hydrogènes as-
sociant les nucléotides deux par deux, de sorte qu’un nucléotide à adénine se lie avec un nu-
cléotide à thymine (ou à uracile dans un RNA) et un nucléotide à guanine avec un nucléotide
à cytosine.
• On désigne cette liaison sous le terme d’hybridation.
• L’hybridation adénine-thymine est moins stable (2 liaisons hydrogène, -21 kJ) que celle entre
guanine et cytosine.
1.16 Hybridation G - C
BM 07/2
• Lorsqu’un acide nucléique est en solution lesmolécules forment des liaisons hydrogènes as-
sociant les nucléotides deux par deux, de sorte qu’un nucléotide à adénine se lie avec un nu-
cléotide à thymine (ou à uracile dans un RNA) et un nucléotide à guanine avec un nucléotide
à cytosine.
• On désigne cette liaison sous le terme d’hybridation.
• L’hybridation guanine-cytosine est plus stable (3 liaisons hydrogène, -63 kJ) que celle entre
adénine et thymine.
Chapitre 2
BM 08
• Pour former un acide ribonucléique les nucléotides (GMP, AMP, UMP, CMP), sont conden-
sés les uns sur les autres avec des liaisons phosphodiester entre le carbone 3’ d’un premier nu-
cléotide et le carbone 5’ du nucléotide suivant.
• De sorte que ces liaisons définissent un sens à la molécule : le début étant le nucléotide dont
le phosphate en 5’ ne serait lié à aucun autre nucléotide et la fin correspond au nucléotide dont
la fonction alcool en 3’ n’est pas estérifiée.
• Selon leurs fonctions, on distingue plusieurs espèces d’acides ribonucléiques :
— rRNA = acide ribonucléique ribosomique, qui participe à la structure des ribosomes ;
— tRNA = acide ribonucléique de transfert, transporteur des acides aminés activés pour la
traduction ;
— mRNA = acide ribonucléique messager, produit de la transcription d’un gène qui porte
l’information à traduire.
BM 08/1
• Le premier nucléotide de la chaîne porte, par uneliaison ester sur le carbone 5’ de son ribose
un phosphate dont les deux autres fonctions acides ne sont pas estérifiées. C’est l’extrémité
5’-phosphate terminale de l’acide nucléique, qu’on désigne par convention comme le début
de la séquence ou du fragment d’acide nucléique.
• Le dernier nucléotide de la chaîne porte une fonction alcool sur le carbone 3’ de son ribose.
Cette fonction alcool n’est pas pas estérifiée. C’est l’extrémité 3’-OH terminale de l’acide nu-
cléique, qu’on désigne par convention comme la fin de la séquence ou du fragment d’acide
nucléique.
BM 09/1
BM 10
• Il existe de nombreuses molécules d’acides ribonucléiques dans presque tous les comparti-
ments de la cellule et ayant des fonctions variées.
• Certains (rRNA) font partie dela structure des ribonucléoprotéines du ribosome, particule res-
ponsable de la synthèse des protéines.
• D’autres sont des coenzymes transporteurs d’acides aminés pour la synthèse des protéines, ce
sont les tRNA.
• Certains, beaucoup plus rares,participent à la structure de ribonucléoprotéines diverses, res-
ALA synthétase).
• Enfin les mRNA sont les produits de la transcription des gènes, grâce auxquels les ribosomes
reçoivent l’information nécessaire à la synthèse des protéines.
BM 11
• Les molécules d’acide désoxyribonucléiques sont formées de deux chaînes dont les nucléoti-
des sont hybridés deux à deux sur toute la longueur.
• Les deux chaînes sont antiparallèles, c’est à dire que l’extrémité 5’ de l’une est du côté de l’ex-
trémité 3’ de l’autre.
• Pour que tous les nucléotides puissent s’hybrider ; il faut que l’ordre dans lequel ils sont liés
ensemble soit complémentaire de la chaîne opposée.
• Les bases azotées liées par les liaisons hydrogènes sont tournées vers l’intérieur, tandis que
les riboses et les acides phosphoriques, hydrophiles sont tournés vers l’extérieur.
• La chaleur peut dissocier les deux chaînes : c’est la fusion du DNA. Cette fusion est
réversible : les deux chaînes peuvent s’hybrider à nouveau.
BM 11/1
• La structure secondaire du DNAest telle que les deux brins sont enroulés l’un autour de
l’autre. Chacun des deux brins est orienté (5’→3’) dans le sens opposé à celui de l’autre brin
(3’→5’). On dit qu’ils sont antiparallèles.
• Les bases azotées sont tournéesvers l’intérieur de la double hélice de façon à ce que chacune
s’hybride avec une base de l’autre brin (A avec T, C avec G, etc..). On dit que les bases suc-
cessives de chacun des brins sont complémentaires.
• La double hélice a un « pas » de 3,4nm c’est à dire qu’il y a environ 10 paires de nucléotides
pour chaque tour d’hélice.
BM 11/2
• Une vue perspective de la double hélice montrebien comment les bases azotées sont parallè-
les entre elles, leurs noyaux empilés comme des assiettes au centre de la double hélice.
BM 11/3
• Lorsqu’on représente la double hélice selon sonaxe, on met en évidence deux particularités.
• L’ensemble des désoxyriboses etdes phosphates se trouve à l’extérieur de la molécule et les
fonctions acides des phosphates sont orientées vers l’extérieur.
• Les bases azotées sont tournées vers l’intérieur de la double hélice et unies à la base complé-
mentaire par des liaisons hydrogène. Les nucléotides complémentaires n’étant pas tout à fait
diamétralement opposés, l’axe de l’hélice est vide.
2.9 Surenroulement
BM 12
2.10 Nucléosome
BM 12/1
• Le DNA a besoin d’être protégé par des protéines lorsqu’il n’est pas utilisé comme modèle
pour l’expression des gènes ou la réplication.
• Cette protection se fait par enroulement autour de protéines basiques (cationiques) capables
de se lier avec le DNA qui est un polyanion. Des octamères d’histones sont au centre de par-
ticules qu’on trouve tous les 200 nucléotides et autour desquels le DNA s’enroule. La struc-
ture évoque un « collier de perles ».
• Le DNA ainsi lié aux histones est protégé contre l’action des enzymes. Une endonucléase peut
digérer le DNA entre les « perles » et détacher des particules de 11 nm de diamètre appelées
nucléosomes.
• Chaque nucléosome est constitué d’un fragment de DNA de 145 paires de nucléotides et de
huit molécules d’histones.
BM 12/2
• Le DNA qui entoure chaque nucléosome et le relie en « collier de perles » aux nucléosomes
suivants, forme la trame d’une structure hélicoïdale qui enroule les colliers de perles sur eux-
mêmes. On décrit aussi cette structure comme un solénoïde.
• Le diamètre de cette hélice estde 30 nm et forme une grande partie de la chromatine dite
« compactée » où le DNA n’est pas accessible.
• Toutefois, des séquences reconnues spécifiquement par des protéines de liaison au DNA in-
terrompent de place en place cette structure compacte.
BM 13
• La croissance des brins d’acidesnucléiques se fait toujours par leur extrémité 3’-OH termina-
le.
• La condensation se fait à partir d’un substrat « activé » : un des nucléosides triphosphates. La
rupture d’une liaison riche en énergie fournira l’énergie nécessaire à la condensation. Le nu-
cléoside monophosphate restant sera estérifié par une fonction acide de son phosphate sur la
fonction alcool libre du carbone 3’ du ribose qui constitue l’extrémité de l’acide nucléique.
• Inversement, en ajoutant unemolécule d’eau sur cette liaison ester, on provoquera une réac-
tion d’hydrolyse qui détachera le dernier nucléotide et libérera le carbone 3’ du nucléotide
précédent.
BM 13/1
• L’hybridation des nucléotides complémentaires peut se faire sur toute la longueur d’un brin
d’acide nucléique : par des liaisons hydrogène, on associe systématiquement les C avec des
G et les G avec des C, les A avec des T et les T avec des A.
• En réunissant tous les nucléotides ainsi associés par des liaisons phosphodiester on constitue
une séquence complémentaire de la séquence originale. Ces deux séquences sont obligatoire-
ment orientées dans des sens opposés : on dit qu’elle sont antiparallèles.
• De cette façon, grâce à des enzymes spécifiques, une séquence d’acide nucléique dite
« originale » est capable de diriger la synthèse d’une séquence d’acide nucléique complémen-
taire.
• Dans un second temps, cette séquence complémentaire isolée, sera elle aussi capable de diri-
ger la synthèse de la séquence originale dont elle est le complément.
Partie II
Biosynthèse des
macromolécules
Rappel des objectifs
1. Définir : préciser dans une phrase concise l’essence d’un objet ou les limites d’un concept en excluant
toute notion étrangère et en comprenant toutes les variations possibles de l’objet ou du concept cerné.
2. Montrer le mécanisme (d’une réaction) ou
Décrire les étapes (d’une voie métabolique) : définir les corps chimiques en présence, écrire et équilibrer
la (les) réaction(s) ; faire le bilan chimique et énergétique.
1. Donner un exemple : choisir, décrire et expliquer une situation dans laquelle un concept ou un corps
défini joue le rôle principal et met en évidence ses propriétés essentielles.
auxquelles seront ajoutées à l’occasion les glycosylases, l’étudiant doit savoir reconnaître
sur un schéma les interventions successives des enzymes impliquées dans la réparation par
excision de nucléotides.
Recombinaison
Sans avoir à reproduire le modèle de Holliday qui lui aura été présenté, l’étudiant doit être
capable de définir le processus d’échange de segments de DNA homologues sur des sché-
mas simples et de mentionner l’implication de la recombinaison dans des phénomènes fon-
damentaux tels que le « crossing-over ».
Chapitre 3
DNA Définitions
BM 21
...AGAGTCGTCTCGAGTCA...
...TCTCAGCAGAGCTCAGT...
BM 22
• Ecrire à la suite les lettres A, C, G et T dans l’ordre où on rencontre les nucléotides sur l’un
des brins du DNA de l’extrémité 5’ à l’extrémité 3’ aboutit à un texte indéchiffrable (voir
l’image).
• Pourtant sur cette diapositive le texte ainsi transcrit contient toute l’information nécessaire
pour la synthèse d’une protéine (l’apolipoprotéine A-II). C’est pourquoi on appelle ce brin de
DNA le brin « sens ». L’autre brin est le brin complémentaire ou brin « antisens ».
• L’ensemble de l’information génétique transmise par chacun des parents à un enfant (génome
haploïde) peut s’écrire ainsi en 3 milliards de lettres (une bibliothèque de 7000 livres de
300 pages chacun !)
• Les protéines du noyau savent chercher sur les brins de la double hélice du DNA des suites
de lettres (séquences) sur lesquelles elles se fixent spécifiquement. Les effets de cette fixation
de protéines sur le DNA vont permettre l’expression de l’information contenue dans le DNA
pour faire vivre un individu.
3.3 Gène
BM 23
• Pour permettre la biosynthèsed’une protéine, il doit y avoir dans la structure du DNA d’un
sujet, une séquence de nucléotides qui constitue le gène de cette protéine.
• Dans la séquence du gène on distingue des séquences en amont (éléments régulateurs, promo-
teur), un site d’initiation de la transcription, une suite variable d’exons et d’introns : exons
non-traduits ou traduits, introns comportant éventuellement d’autres séquences régulatrices,
et enfin la fin de la transcription à la fin du dernier exon.
• L’ensemble des mécanismes qui à partir dela séquence du gène conduisent à la production
d’un acide ribonucléique ou d’une protéine est désigné sous le terme d’expression de ce gène.
BM 23/1
Chapitre 4
La transcription
4.1 Transcription
BM 24
• L’expression du génome aboutità la synthèse dans les cellules de macromolécules acides nu-
cléiques et protéines, dont la structure primaire est déterminée par celle du DNA.
• Cette expression se fait par deux mécanismes principaux :
— la structure primaire du DNA s’exprime d’abord par la synthèse d’acides ribonucléiques
dont la structure primaire est parallèle à celle du DNA. C’est la transcription.
— la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers », s’exprime enfin par la syn-
thèse de protéines dont la structure primaire traduit en acides aminés l’information por-
tée par la structure primaire du DNA. C’est la traduction.
• La transcription est conduite par plusieurs enzymes :
— RNA-polymérase I qui synthétise les RNA cytoplasmiques : RNA ribosomiques (18 S-
5,8 S- 28 S)
— RNA-polymérase II qui synthétise les RNA messagers qui contiennent l’information
destinée à la traduction et certains des snRNA
— RNA-polymérase III qui synthétise les petits RNA (tRNA, rRNA 5 S, snRNA, 7SL-
RNA).
4.2 Promoteur
BM 25
• La dernière ligne de cette image (en bleu) est la séquence du premier exon du gène de
l’apolipoprotéine A-II.
• Les 900 nucléotides qui précèdent contiennent de nombreuses séquences reconnues par des
protéines nucléaires qui permettent le début de la transcription ou la régulation de cette étape.
• On distingue en particulier :
— vers -20 -30 (20 à 30 nucléotides en amont de l’exon 1 en direction de l’extrémité 5’ du
brin sens) une séquence TATATA appelée « boîte TATA », qui est spécifiquement re-
connue par la protéine TFIID, cofacteur de la RNA-polymérase II ;
— vers -80 une séquence GGCCCATCCAT à la fois « boîte CAT ou CAAT » et « boîte
GC », sur laquelle viennent se fixer d’autres protéines de la transcription (CTF et Sp-1) ;
— de nombreuses autres séquences (en jaune) où se fixent des protéines régulatrices de la
transcription. Par exemple, une séquence TRE (TGACTCA) au début de la troisième li-
gne de cette image, sur laquelle vont se fixer des protéines de la famille AP-1 pour acti-
ver la transcription.
BM 25/1
• Les gènes sont situés sur les deux brins du DNA, de gauche à droite ou de droite à gauche,
indifféremment. Ainsi les gènes des apolipoprotéines A-I et C-III qui sont voisins sont orien-
tés en sens opposés. Le début du message (exon 1) est à gauche pour l’apoA-I et à droite pour
l’apoC-III. Le message codé doit être lu en commençant par le début donc dans un sens dif-
férent pour ces deux gènes.
• Pour servir de modèle la transcription doit faire la copie de la séquence d’un brin de DNA,
qualifié de brin « sens » ; l’autre brin en est le complémentaire on le dit « antisens ». La trans-
cription se fait en synthétisant un RNA complémentaire de la séquence du brin antisens, donc
identique à celle du brin sens.
• Lors de la formation du complexed’initiation de la transcription la fixation de TFIID sur la
boîte TATA se fait en premier et sur les deux brins de façon symétrique. Lors de la fixation
des autres protéines du complexe (NF-I ou NF-Y sur la boîte CAAT) il y a un brin sur lequel
la boîte TATA est en aval (côté 3’) de la boîte CAAT, c’est le brin « sens » qui contient le
message et un brin sur lequel la boîte CAAT est en aval (côté 3’) de la boÎte TATA, c’est le
brin « antisens » qui doit servir de modèle pour la transcription.
BM 26
BM 26/1
• Les séquences de nucléotidesdu promoteur (facteurs cis-régulateurs) sont reconnues par une
classe de protéines spécifiques (facteurs trans-régulateurs) dont la structure permet une liaison
avec le DNA (DNA binding proteins).
• Les facteurs trans-régulateurs ontdes effets sur la vitesse de la transcription : activateurs (sé-
quences enhancer) ou inhibiteurs (séquences silencer). Leur liaison avec le DNA dépend le
plus souvent de circonstances physiologiques qui induisent ou répriment l’expression du gè-
ne.
• Il existe des éléments essentiels etprésents dans la plupart des gènes :
— élément principal comme la boîte TATA,
— éléments de base comme l’octamère reconnu par le facteur OCT-1 présent dans presque
toutes les cellules.
• Il existe des éléments qui répondent à des af cteurs dont la présence dépend des signaux qui
parviennent à la cellules, principalement les hormones comme l’insuline ou les second mes-
sagers comme l’AMP cyclique.
• Il y a encore des éléments spécifiques d’un type cellulaire permettant l’expression différente
des gènes dans chaque tissu.
• Ainsi, le promoteur de la lipoprotéine lipase contient la boîte TATA, des éléments du promo-
teur de base, des éléments de réponse aux hormones et des éléments d’expression tissulaire
spécifique. Dans le promoteur des gènes il y a souvent 20 ou 30 sites de fixation pour des fac-
teurs trans-régulateurs dont beaucoup ont un effet inducteur ou répresseur sur l’expression du
gène.
BM 26/2
• Les protéines qui reconnaissent et se lient au DNA (DNA binding proteins) sont des enzymes,
des protéines de structure, des facteurs de transcription et des éléments trans-régulateurs.
• Dans la structure spatiale deces protéines, on reconnaît des domaines propres à cette liaison
BM 26/21
• Les protéines régulatrices (facteurs trans-régulateurs) ont la capacité de se lier de façon spé-
cifique à de courtes séquences de DNA et de réguler de façon positive ou négative la trans-
cription d’un gène.
• Dans la plupart des cas la protéine s’insère dans le grand sillon de l’hélice et réalise une série
de contacts moléculaires avec les paires de bases. La liaison avec le DNA se fait par l’inter-
médiaire de plusieurs types interactions (liaisons hydrogène, liaisons ioniques ou interactions
hydrophobes).
• Ici on a représenté un point decontact entre un résidu asparagine d’une protéine régulatrice
et une adénine d’un brin du DNA.
• L’interaction DNA-protéine comporte 10 à 20 de ces points de contact, impliquant chacun un
acide aminé.
BM 26/22
• Les hormones stéroïdes, thyroïdiennes et les rétinoïdes se lient à des protéines qu’on appelle
récepteurs nucléaires. Ces récepteurs nucléaires forment une famille de protéines homologues
se liant au DNA.
• L’ensemble hormone-récepteur constitue un facteur trans-régulateur.
• Les séquences de DNA qu’ilsreconnaissent (éléments cis-régulateurs) sont des répétitions de
six nucléotides directes (dans le même sens) ou inversées, séparées par quelques nucléotides.
BM 26/3
• Au cours du jeûne le taux de glucose dansle sang diminue (hypoglycémie). Le cerveau dont
le nutriment majeur est le glucose réagit en faisant sécréter par l’hypophyse une stimuline : la
corticotrophine (ou ACTH). Celle-ci provoque la sécrétion d’une hormone par les surrénales :
le cortisol.
• Le cortisol agit dans le foie en se liant avecune protéine spécifique : le récepteur du cortisol.
Cette protéine liée à l’hormone constitue un facteur trans-régulateur.
• Le facteur transrégulateur va dans le noyau des hépatocytes se lier au DNA au niveau du pro-
moteur de certains gènes qui ont un élément cis-régulateur spécifique : le GRE (glucocorti-
coid responsive element).
• La liaison du facteur trans-régulateur (protéine + hormone) sur la séquence de l’élément cis-
régulateur (séquence AGAACA) va activer la transcription du gène en aval de ce promoteur,
d’où une synthèse accrue de messager.
• Les messagers ainsi produits vont induire la synthèse d’enzymes appartenant à la voie de la
gluconéogénèse. L’augmentation du taux de ces enzymes dans les hépatocytes va permettre
la transformation des acides aminés en glucose qui sera sécrété dans la circulation et gagnera
le cerveau : la glycémie va remonter.
BM 26/4
• Les stress provoquent la mise en éveil de l’organisme et sa préparation à l’effort physique qui
nécessite l’utilisation du glycogène pour la contraction musculaire. Le cerveau active les mé-
dullosurrénales par voie nerveuse pour produire de l’adrénaline. Si le taux de glucose dans le
sang est bas (hypoglycémie), le pancréas sécrète du glucagon.
• Ces deux hormones agissent sur les muscles etsur le foie en activant la synthèse de l’AMP
cyclique. Ce dernier est un activateur de la protéine kinase A qui est capable de phosphoryler
la CREB (cyclic AMP responsive element binding protein). La CREB phosphorylée constitue
un facteur trans-régulateur.
• Le facteur trans-régulateur (CREB-P) va dans le noyau des cellules se lier au DNA au niveau
du promoteur de certains gènes qui ont un élément cis-régulateur spécifique : le CRE (cyclic
AMP responsive element).
• La liaison du facteur trans-régulateur (CREBphosphorylée) sur la séquence de l’élément cis-
régulateur (séquence TGACGTCA) va activer la transcription du gène en aval de ce promo-
teur, d’où une synthèse accrue de messager.
• Les messagers ainsi produitsvont induire la synthèse d’enzymes appartenant à la voie de la
glycogènolyse. L’augmentation du taux de ces enzymes dans les muscles va permettre la
transformation du glycogène en énergie qui sera utilisée pour la contraction musculaire.
BM 27
• La RNA polymérase II est l’enzyme de la transcription des gènes exprimés sous forme de pro-
téines. Elle est inhibée spécifiquement par un poison extrait de l’Amanite phalloïde, l’α-ama-
nitine.
• Elle est présente dans tousles noyaux cellulaires. Sa masse moléculaire est de 500000 daltons
pour 10 sous-unités.
• La transcription qu’ellecatalyse nécessite des ribonucléosides triphosphates comme substrats
(ATP, CTP, GTP et UTP), plusieurs cofacteurs protéiniques (transcription factors TFIIA à
TFIIJ). L’énergie de la réaction est fournie par l’hydrolyse des liaisons riches en énergie des
nucléosides triphosphates.
BM 28
BM 28/1
• La fixation du facteur TFII D sur la boîte TATA est la première étape de la constitution du
complexe d’initiation de la transcription.
• La boîte TATA est symétrique,c’est à dire qu’elle est identique sur les deux brins antiparal-
lèles et complémentaires du DNA.
• La protéine TFII D se fixe sur le DNA, en reconnaissant l’élément TATA et déforme la double
hélice de façon importante en se fixant.
• Cet ensemble va servir de pointd’ancrage pour les autres facteurs d’initiation de la transcrip-
tion.
BM 28/2
• Les activateurs ou inhibiteurs dela transcription (facteurs trans-régulateurs) sont des protéi-
nes produites par d’autres gènes qui interviennent pour activer ou pour inhiber la RNA poly-
mérase II et par suite induire ou réprimer l’expression du gène à transcrire.
• Ces facteurs trans-régulateurs se lient au DNA D ( NA binding proteins) dans la région du gène
située en amont de la partie transcrite. Les sites de fixation de ces facteurs trans-régulateurs
sur le DNA sont des séquences spécifiques appelées éléments cis-régulateurs.
• Le couple élément cis-régulateurplus facteur trans-régulateur lié entre en contact avec le
complexe d’initiation de la RNA polymérase par l’intermédiaire d’un ensemble de protéines
appelé médiateur.
• La RNA polymérase peut donc démarrer la transcription lorsqu’elle est activée par les fac-
teurs de transcription dont certains sont liés à ces éléments comme les boîtes TATA ou CAAT
et lorsque par l’intermédiaire du médiateur elle reçoit un signal d’activation ou d’inhibition.
Ce signal dépend de la présence d’un facteur trans-régulateur lié à un autre élément du pro-
moteur. La liaison du régulateur et du médiateur nécessite un repliement du DNA du promo-
teur pour permettre la liaison de ces protéines.
BM 29
BM 29/1
La polymérase lit le brin antisens en allant dans le sens 3’ → 5’. Elle poursuit la synthèse du
• Les substrats de la RNA polymérase sontles quatre ribonucléosides triphosphates.
•
transcrit primaire en condensant les ribonucléotides jusqu’à ce qu’elle rencontre les signaux
de terminaison.
• A la rencontre des signaux de terminaison, la polymérase se détache du DNA, libère le trans-
crit primaire et la double hélice se referme.
BM 30
• Les molécules de DNA de chaque chromosome sont très longues : jusqu’à plusieurs centaines
de millions de paires de nucléotides et contiennent plusieurs milliers de gènes. Chez l’homme,
les gènes sont très dispersés et ne représentent que 10 % du DNA génomique total.
• Chaque gène comprend des régions qui contiennent les séquences codées qui seront traduites,
les exons ; mais aussi, des régions de régulation comme le promoteur et des régions non tra-
duites appelées introns qui séparent les exons. Un gène peut ne contenir qu’un seul exon et
pas d’intron, mais il y a des gènes de plus de cent exons.
• Après la transcription le RNA produit de la RNA polymérase ou transcrit primaire contient
encore les introns et les exons, mais pas le promoteur.
• Après l’excision des introns et l’épissage des exons, le messager ne contient plus que les
exons réunis en une seule séquence codante.
4.18 Exon
BM 30/1
• Les exons sont des fragmentsde séquence primaire d’un gène qui seront recopiés dans la
structure primaire du RNA messager, après l’épissage.
• Il existe des exons de longueurtrès variable : courts (34 nucléotides pour l’exon 1 de l’apoA-
II) longs (7572 nucléotides pour l’exon 26 de l’apoB).
• Un exon code le plus souventpour un domaine fonctionnel de la protéine ou une partie d’un
tel domaine, de sorte que les protéines des eucaryotes formées de plusieurs domaines, sont co-
dées par des gènes possédant au moins autant d’exons.
• Au cours de l’évolution le gènepeut être modifié par la substitution, l’insertion ou la délétion
d’un exon entier (conversion de gènes) ce qui modifie, apporte ou retire à la protéine un do-
maine fonctionnel en entier.
4.19 Exon 1
BM 31
BM 32
BM 33
• Chapeau : une enzyme ajouteun nucléotide à Guanine sur les phosphates du Carbone 5’ du
premier nucléotide du transcrit et transfère des radicaux méthyl sur les premiers nucléotides.
Ces modifications font un début commun à tous les transcrits primaires, précurseurs des RNA
messagers.
• Queue poly-A : une enzyme coupe le transcritenviron 10 à 20 nucléotides au delà de la sé-
quence AAUAAA et synthétise sur le Carbone 3’ libre du dernier nucléotide du transcrit res-
tant une longue chaîne de 500 à 2000 nucléotides à Adénine polycondensés.
• Edition : Des enzymes peuvent « éditer » (au sensanglais du terme) la structure primaire du
transcrit en modifiant certaines bases (exemple : C→U par une cytosine désaminase spécifi-
que dans les apolipoprotéines B).
• Excision - épissage : les partiesnon codantes de la structure primaire du transcrit sont coupées
et les parties codantes réassemblées.
BM 33/1
BM 33/2
• Les RNA messagers sontdétruits par des ribonucléases dans le cytoplasme. Leur hydrolyse
libère des nucléotides qui seront réemployés à la synthèse de nouveaux acides nucléiques.
• Pour protéger les RNA messagersde ce catabolisme, une structure particulière dissimule l’ex-
trémité 5’ terminale de ces RNA aux exonucléases spécifiques de cette partie du RNA. Cette
structure est appelée coiffe du messager (cap).
• Au minimum, il y a fixation d’un GMP surle deuxième phosphate du nucléoside triphosphate
qui se trouve à l’extrémité 5’ du transcrit. Ce GMP est méthylé sur son azote n°7.
• Si le nucléotide initial comprend une adénine celle-ci peut être méthylée sur l’azote n°6. Les
riboses des nucléotides initiaux sont quelquefois méthylés sur l’oxygène de la fonction alcool
en 2’.
BM 33/3
• Des signaux de fin de transcription se retrouvent à la fin de la plupart des gènes des
Mammifères : TATGTTTC.
• A la lecture de ces signaux la RNA polymérase II s’arrête de transcrire et quitte le DNA en
libérant le transcrit primaire.
• Aussitôt une endonucléase coupe la fin du transcrit environ une quinzaine de nucléotides
après un autre signal : AAUAAA dit boîte de polyadénylation (ou boîte polyA).
• Sur l’extrémité 3’OH de cette coupure, une polyA polymérase va condenser un grand nombre
de nucléotides, tous à adénine. Le transcrit primaire se trouve allongé d’une « queue
poly(A) » de plus de mille nucléotides.
• Cette queue polyA est indispensable à la maturation et à l’activité du RNA messager qui la
porte. Elle sera lentement digérée par les exonucléases du cytoplasme lorsque le messager
sera actif. Lorsqu’elle sera réduite à quelques centaines de nucléotides le messager vieilli sera
détruit totalement pour être remplacé par un messager neuf.
BM 34
Il a reçu une coiffe (cap), GMP méthylé qui se fixe sur le phosphate β de l’ATP en 5’ du trans-
• Le transcrit primaire de l’apoA-II contenait donc 1329 nucléotides.
•
crit primaire.
• Il reçoit une queue poly-A synthétisée en 3’ après la fin du transcrit.
• Trois introns vont être excisés : ils seront reconnus par
— un site donneur GU en 5’ de chaque intron, suivi d’une séquence riche en purines
— un site receveur AG en 3’ de chaque intron, précédé d’une séquence riche en pyrimidi-
nes.
• Après cette maturation le transcrit primaire devenu RNA messager sera transporté vers le cy-
toplasme pour la traduction.
BM 35
• Les introns, parties non codantes des gènes des eucaryotes, sontcoupés (excision) de la struc-
ture primaire des RNA au cours de la maturation des messagers.
• Les exons, parties codantes, sont ensuite liés entre eux bout à bout (épissage), pour établir la
séquence primaire du RNA messager.
• L’excision et l’épissage représentent donc l’action d’enzymes et de ribozymes qui catalysent
la coupure du RNA (endoribonucléase) et la fermeture de la brèche (RNA ligase).
• L’épissage peut être alternatif, c’est à dire peut conduire à plusieurs structures de RNAm : les
RNAm alternatifs ont chacun en propre certains exons ainsi que des exons en commun.
BM 36
• L’excision des introns et l’épissage des exonsest l’étape la plus importante de la maturation
du transcrit dans le noyau cellulaire.
• Elle fait appel à des facteurs spécifiques :ribonucléoprotéines contenant des petits RNA (snR-
NP), ribozymes (RNA ayant des propriétés catalytiques), enzymes spécifiques (maturases)...
• La structure secondaire du transcrit met en contact trois séquences de l’intron : la séquence du
début de l’intron (extrémité 5’ ou site donneur), la séquence de la fin de l’intron (extrémité 3’
ou site accepteur) et un nucléotide à adénine (A du branchement) environ 40 nucléotides avant
le site receveur.
• Le site donneur commence habituellement parun nucléotide à guanine dont le phosphate est
détaché de l’exon précédent pour être transféré sur le carbone 2’ de l’A du branchement. Le
dernier nucléotide du site accepteur, aussi une guanine, est détaché de l’exon suivant, dont le
premier nucléotide est lié par son phosphate 5’ au carbone 3’ du dernier nucléotide de l’exon
précédent.
• L’intron, libéré sous forme delasso, est détruit par des nucléases. Le transcrit perd successi-
vement tous ses introns et les exons épissés constituent la séquence codante du messager.
BM 36/1
• Du fait de la présence de protéines régulatrices sur le transcrit primaire, l’épissage peut quel-
quefois se faire de façon différente d’une cellule à l’autre.
• Il est possible de garderalternativement soit l’exon 3 soit l’exon 4 du gène de la troponine T
on obtient la β-troponine T. Cet épissage alternatif est à l’origine de nombreuses protéines iso-
(exemple n°2). Si l’exon 3 est conservé on obtient l’α-troponine T et si l’exon 4 est conservé
formes.
• Il est aussi possible (exemplen°1) de faire dépendre l’expression d’un gène de deux promo-
teurs différents, répondant à des régulations différentes. Chacun de ces promoteurs est lié à
un exon 1 ou 1bis qui seront épissés alternativement avec la suite du transcrit.
• On peut encore (exemple n°3) avoir plusieurs exons à la fin du gène contenant des codons
Stop en phase. Dans ce cas l’épissage alternatif donnera des protéines de longueurs différen-
tes.
BM 36/2
• Pour transcrire les RNA des ribosomes, la RNA polymérase I synthétise un transcrit primaire
de 13000 nucléotides (nt), et la RNA polymérase III synthétise le petit rRNA 5 S de 120 nt.
• La maturation du transcrit primaire précurseur des rRNA se fait par excision de trois
fragments : le rRNA 28 S de 4718 nt, le 18 S de 1874 nt et le 5,8 S de 160 nt.
• Les rRNA 28 S, 5,8 S et 5 S vonts’associer avec 49 protéines pour former la grande sous par-
ticule. Le rRNA 18 S formera la petite sous-particule avec 33 protéines.
BM 36/3
• L’acide ribonucléique messager est une copie de travail du gène destiné à diriger la traduction
catalysée par les ribosomes.
• Son extrémité 5’-phosphate est protégée par lacoiffe sans laquelle le RNA est dégradé dès la
transcription par des 5’ exonucléases.
• Son extrémité 3’-OH est constituée d’une longue queue poly(A) qui est lentement digérée par
des 3’ exonucléases. Lorsque cette hydrolyse est avancée, le messager est alors inapte à la tra-
duction et sera détruit par les endonucléases.
• Les messagers qui portent peu deribosomes (parce que l’initiation de la traduction est ralentie
ou inhibée) sont détruits directement par les endonucléases.
• Certains messagers ont une durée de vie courte: beaucoup de ceux qui interviennent dans les
mécanismes post-prandiaux (après les repas) ont une durée de vie de l’ordre de 2 heures et
doivent être entièrement resynthétisés à chaque repas.
• D’autres messagers, dans le système nerveux central par exemple, sont complètement stables
durant des années.
4.31 Messager
BM 37
Chapitre 5
La traduction
5.1 Traduction
BM 38
• L’expression du génome aboutità la synthèse dans les cellules de macromolécules acides nu-
cléiques et protéines, dont la structure primaire est déterminée par celle du DNA.
• Cette expression se fait par deux mécanismes principaux :
— la structure primaire du DNA s’exprime d’abord par la synthèse d’acides ribonucléiques
dont la structure primaire est parallèle à celle du DNA. C’est la transcription.
— la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers », s’exprime enfin par la syn-
thèse de protéines dont la structure primaire traduit en acides aminés l’information por-
tée par la structure primaire du DNA. C’est la traduction.
• La traduction est faite dansle cytoplasme des cellules :
— soit pour libérer des protéines cytoplasmiques,
— soit pour conduire ces protéines dans les membranes ou les organites de la cellule (reti-
culum endoplasmique, appareil de Golgi, membrane plasmique, lysosomes, mitochon-
dries, noyau, etc...),
— soit pour excréter ces protéines à travers les membranes vers l’extérieur de la cellule.
BM 23/1
5.3 Signifiants
BM 39
5.4 Codon
BM 39/1
BM 40
• La séquence codante est une suite de codonsdont chacun permet d’incorporer spécifiquement
un acide aminé dans la synthèse d’une protéine.
• Le code génétique est le même pour tous les êtres vivants de la biosphère (universel). Il existe
quelques variations (codons propres à la biosynthèse des protéines dans les mitochondries).
• Le code génétique comporte61 codons pour signifier les 20 acides aminés qui participent à
la synthèse des protéines : chaque acide aminé peut être codé par plusieurs codons (de un à
six) qui diffèrent en général par leur troisième nucléotide. On dit que le code est dégénéré.
BM 40/1
• Le code génétique est le fruitd’une longue évolution et sa disposition n’est pas due au hasard.
Les correspondances entre les codons et les acides aminés ont été sélectionnées pour que les
changements de bases aient le moins d’effet possible sur la protéine exprimée.
• Ainsi, tous les codons dont la deuxième lettreest un U correspondent à des acides aminés hy-
drophobes, donc ayant des propriétés physiques proches.
• De même, les acides aminés acides correspondent aux codons commençant par GA, de telle
sorte que le changement de la troisième base ne fera pas disparaître la charge anionique du
radical.
• Le codon le plus proche descodons Stop est celui du tryptophane. Un changement de chacun
ou des deux G engendre un codon Stop et donc un arrêt de la traduction. Mais ce codon cor-
respond à l’acide aminé le plus rare des protéines habituellement traduites.
BM 40/2
• En écrivant le code génétique dans l’autre sens, de l’acide aminé vers les codons, on montre
que beaucoup d’acides aminés ont des codons homonymes.
• Certains ont six codons différents, d’autres quatre, trois ou deux.
• Ces codons homonymes ne sontpas employés au hasard parce que les tRNA correspondants
n’existent pas dans toutes les cellules aux mêmes concentrations. De sorte que certains codons
auront moins de chances de s’exprimer dans les tissus où le tRNA correspondant est rare.
• Il existe de nombreux tRNA dontl’anticodon ne se lie pas de façon spécifique avec la troisiè-
me base du codon. Cette base est donc reconnue moins spécifiquement ou pas du tout, ce qui
explique la dégénérescence habituelle de cette troisième lettre.
BM 41
5.9 Polyribosome
BM 42/1
• Sur le même messager plusieurs ribosomes effectuent la traduction de la même protéine les
uns après les autres : le tout constitue un polyribosome.
• L’initiation est un phénomène permanent à l’extrémité 5’ d’un RNA messager et les riboso-
mes se succèdent sur le messager à raison d’un tous les 100 nucléotides environ. Le premier
acide aminé incorporé constitue l’extrémité NH2 terminale de la protéine.
• A l’extrémité 3’, en arrivant au codon de terminaison, les sous-particules du ribosome se sé-
parent et libèrent la protéine synthétisée. Le dernier acide aminé incorporé constitue l’extré-
mité COOH terminale de la protéine.
• Les polyribosomes présentent unaspect différent selon la régulation des différentes étapes de
la traduction. Plus l’initiation est active plus les ribosomes sont nombreux sur le messager. Si
l’élongation est lente, les ribosomes vont mettre plus de temps à lire la séquence codante. Une
activation brutale de la terminaison dissocie tous les ribosomes du messager. De nombreux
antibiotiques sont capables d’interférer avec chacune des étapes de la synthèse des protéines
(streptomycine, cycloheximide, puromycine).
BM 43
• Les RNA de transfertconstituent le lien chimique nécessaire entre la structure du codon, re-
connu par l’anticodon, et l’acide aminé spécifique porté par le tRNA. C’est en quelque sorte
le dictionnaire de la traduction.
• L’anticodon est une séquence de trois nucléotidessituée à l’extrémité de la boucle inférieure
du tRNA, complémentaire et antiparallèle de la séquence du codon de l’acide aminé corres-
pondant.
• Chaque acide aminé est lié spécifiquement (code génétique) par une amino-acyl-tRNA-syn-
thétase à l’extrémité 3’ du tRNA dont l’anticodon lui correspond (tRNA chargé).
• Les ribosomes lient les tRNA chargés sur le site A de l’élongation si leur anticodon s’apparie
avec le codon du messager à cet endroit. L’élongation transfère alors le peptide sur l’acide
aminé nouveau, lui-même porté par le RNA de transfert.
BM 43/1
• L’analyse cristallographique des RNA de transfert a montré que les extrémités des deux bras,
boucle des dihydrouraciles et boucle GTψCG, se referment l’une sur l’autre en échangeant
des liaisons hydrogène. En sorte que dans ce modèle le RNA de transfert affecte une forme
en L où seuls le bras de l’anticodon et le bras accepteur de l’acide aminé sont aux extrémités
de la molécule.
BM 44
• Les acides aminés libres du cytoplasme sont lessubstrats de la synthèse des protéines. Pour y
participer ils doivent être activés.
• L’activation des acides aminés est catalysée par des enzymes spécifiques : les aminoacyl-
tRNA synthétases. Il en existe au moins une pour chacun des 20 acides aminés.
• Ces enzymes ont une double spécificité : elles reconnaissent spécifiquement un acide aminé
et elles reconnaissent spécifiquement le tRNA non chargé correspondant.
tive l’acide aminé en liant sa fonction acide avec la fonction acide du phosphate α de l’AMP
• L’aminoacyl-tRNA synthétase hydrolyse un ATP en AMP (liaison riche en énergie) puis ac-
(liaison anhydride mixte riche en énergie). Le pyrophosphate est aussitôt détruit par une py-
rophosphatase.
• L’acide aminé ainsi activé esttransféré ensuite avec sa liaison riche en énergie sur une des
fonctions alcool secondaires du ribose de l’AMP 3’-terminal du tRNA. Le tRNA chargé se lie
ensuite au ribosome pour la synthèse de la protéine.
BM 44/1
• Les aminoacide-tRNA-synthétases sont les enzymes qui chargent les acides aminés libres du
cytoplasme sur les RNA de transfert correspondants. Le coenzyme ATP est hydrolysé en
AMP et en pyrophosphate pour fournir l’énergie nécessaire. La liaison ester constituée entre
l’acide aminé et son tRNA est riche en énergie et sera hydrolysée au cours de l’étape d’élon-
gation de la traduction.
• Les aminoacide-tRNA-synthétases ont une double spécificité très étroite pour les deux
substrats : l’acide aminé reconnu (ici, la sérine) et les tRNA dont les anticodons sont complé-
mentaires des codons correspondant à cet acide aminé dans le code génétique. L’exactitude
de la traduction repose entièrement sur cette double spécificité.
• Les aminoacide-tRNA-synthétases sont en quelque sorte les auteurs du dictionnaire de la tra-
duction.
• La reconnaissance du tRNA se fait par l’anticodon dans certains cas (l’enzyme ne tenant pas
toujours compte de la première base de l’anticodon, ce qui explique la dégénérescence du
code génétique) ou bien encore par d’autres séquences du tRNA communes aux tRNA syno-
nymes. Certaines aminoacide-tRNA-synthétases sont régulées par phosphorylation.
BM 44/2
• Les aminoacide-tRNA-synthétases sont les enzymes qui chargent les acides aminés libres du
cytoplasme sur les RNA de transfert correspondants. Le coenzyme ATP est hydrolysé en
AMP et en pyrophosphate pour fournir l’énergie nécessaire. La liaison ester constituée entre
l’acide aminé et son tRNA est riche en énergie et sera hydrolysée au cours de l’étape d’élon-
gation de la traduction.
• Les aminoacide-tRNA-synthétases ont une double spécificité très étroite pour les deux
substrats : l’acide aminé reconnu (ici, la cystéine) et les tRNA dont les anticodons sont com-
plémentaires des codons correspondant à cet acide aminé dans le code génétique. L’exactitude
de la traduction repose entièrement sur cette double spécificité.
• Les aminoacide-tRNA-synthétases sont en quelque sorte les auteurs du dictionnaire de la tra-
duction.
• La reconnaissance du tRNA se fait par l’anticodon dans certains cas (l’enzyme ne tenant pas
toujours compte de la première base de l’anticodon, ce qui explique la dégénérescence du
code génétique) ou bien encore par d’autres séquences du tRNA communes aux tRNA syno-
nymes. Certaines aminoacide-tRNA-synthétases sont régulées par phosphorylation.
BM 45
BM 45/1
BM 47
• Les ribosomes initiés ont leursite A vacant. Le facteur d’élongation eEF1B catalyse l’échange
du GDP par un GTP sur le facteur eEF1A. Celui-ci, activé, va recevoir un tRNA chargé qu’il
viendra fixer sur ce site A, en hydrolysant le GTP en GDP. Dès que le codon du messager au
fond du site A a pu se lier complémentairement avec l’anticodon du tRNA apporté, le facteur
eEF1A est libéré avec son GDP.
• Le ribosome catalyse alors le transfert du peptide situé sur le tRNA du site P sur la fonction
amine de l’acide aminé du tRNA du site A. Il utilise pour cela, l’énergie de l’hydrolyse de la
liaison ester riche en énergie entre le peptide et le tRNA du site P.
• Enfin, grâce au facteur eEF2 età l’hydrolyse d’un autre GTP, le tRNA du site P est libéré, le
messager, le tRNA restant et le peptide en cours de synthèse sont alors déplacés (transloca-
tion) du site A vers le site P, sans qu’il y ait de séparation entre le codon et l’anticodon.
• Le site A est à nouveau libre pour recevoir le tRNA de l’acide aminé suivant.
BM 47/1
• Un tRNA chargé vient se fixer sur le siteA libre. Le codon du messager au fond du site A va
se lier complémentairement avec l’anticodon du tRNA du nouvel acide aminé ce qui va per-
mettre l’incorporation de cet acide aminé dans le peptide en cours de synthèse.
BM 47/2
• Le ribosome catalyse alors letransfert du peptide situé sur le tRNA du site P sur la fonction
amine de l’acide aminé du tRNA du site A. Il utilise pour cela, l’énergie de l’hydrolyse de la
liaison ester riche en énergie entre le peptide et le tRNA du site P.
BM 47/3
BM 47/4
Pour chaque acide aminé,on utilise d’abord un ATP → AMP pour la synthèse du tRNA char-
thétisée.
•
gé (aminoacyl-tRNA synthétase). L’AMP produit est réactivé en ADP par un autre ATP (nu-
• En tout chaque acide aminé incorporé dans la protéine coûte à la cellule quatre liaisons riches
en énergie.
BM 48
• Lorsque le site A se trouveen regard d’un codon non-sens annonçant la fin de la traduction,
le complexe va se dissocier du messager en présence d’un dernier cofacteur eRF.
• Les deux sous-unités du ribosomese dissocient, la protéine synthétisée est libérée, ainsi que
le dernier tRNA.
5.23 Signal-peptide
BM 50
BM 51
• Les polyribosomes qui se forment sur un messager comportant un signal peptide ont une évo-
lution légèrement différente. La traduction s’arrête peu après la synthèse du signal-peptide,
dès que celui-ci apparaît hors de la structure du ribosome et se lie avec la SRP (SRP = Signal
Recognition Particle), qui inhibe l’élongation.
• Pour que l’élongation puisse se poursuivre, il faut que la SRP soit reconnue spécifiquement
par un récepteur de la membrane du reticulum endoplasmique. Dès que cette liaison est éta-
blie, le ribosome est lié par la ribophorine, toujours dans la membrane du reticulum, près
d’une protéine qui ouvre un pore à travers cette membrane. Le SRP écarté, l’élongation va
reprendre. Le peptide en cours de synthèse est alors dirigé à travers cette membrane pour se
développer dans la lumière du reticulum endoplasmique.
• A la face interne de la membrane une endopeptidase spécifique va couper le signal peptide et
la synthèse se poursuivra jusqu’à la terminaison. La protéine sera enfin incorporée dans une
membrane ou exportée, à travers l’appareil de Golgi, vers l’extérieur de la cellule.
• L’adressage des protéines versles mitochondries fait appel à un autre type de peptide d’adres-
sage qui conduit les peptides à traverser la membrane mitochondriale.
BM 52/1
• L’acide carboxyglutamique estun acide aminé propre aux protéines fixant le calcium : pro-
téines des os, protéines de la coagulation du sang.
• Cet acide aminé est créé par une modification post-traductionnelle de ces protéines.
• L’enzyme qui effectue lacarboxylation a pour coenzyme la vitamine K (ou naphtoquinone),
aliment indispensable qu’on trouve dans les feuilles vertes. Cette vitamine K est un transpor-
teur d’hydrogène qui en s’oxydant, va retirer un hydrogène au carbone n°4 d’un acide gluta-
mique, et transférer à cet endroit une molécule de gaz carbonique issue d’un ion bicarbonate.
• La vitamine K oxydée doit êtreréduite par une diaphorase à NADH pour retrouver sa forme
initiale avant de participer à nouveau à cette carboxylation.
• Les inhibiteurs de laréduction de la vitamine K (antivitamines K) vont empêcher la réaction
de carboxylation, faute de vitamine K réduite, et par conséquent empêcher la coagulation du
sang.
BM 53
Chapitre 6
La réplication
6.1 Réplication
BM 54
BM 55
• La vie de la cellule se déroule entre deux mitoses. Chez les Mammifères, cette période dure
en moyenne 30 heures bien qu’il y ait des cellules dont la vie soit très courte ou au contraire
très longue.
• Durant ces trente heures lacellule traverse quatre phases :
— la phase G1 où le génome étant diploïde, chaque gène est représenté en deux exemplai-
res. La chromatine est accessible aux RNA-polymérases qui transcrivent les gènes en
messagers, qui seront à leur tour traduits.
— vers la moitié du cycle commence la réplication du DNA : les DNA-polymérases vont
mettre environ 8 heures (phase S) pour recopier en double le DNA de chaque chromoso-
me. Durant cette phase la transcription est inhibée.
— puis la cellule entre en phase G2 où chaque gène est représenté en quatre exemplaires.
La chromatine est à nouveau accessible aux RNA-polymérases qui recommencent à
transcrire.
— enfin survient la mitose, qui donne naissance à deux cellules filles. Chacune recevra une
des copies identiques du DNA de chaque chromosome et chaque gène y sera représenté
en deux exemplaires.
BM 55/1
• Au cours des phases du cycle cellulaires les chromosomes évoluent pour préparer les mitoses.
• Pendant la phase G1 la chromatine est décompactée et les gènes peuvent s’exprimer. Chaque
chromosome ne contient qu’une chromatide.
• Pendant la phase S, les bulles de réplication s’ouvrent et la réplication commence.
• Pendant la phases G2 les deux chromatides issues de la réplication sont liés par leurs
centromères : il y a deux chromatides par chromosome.
• Pendant la mitose le centromère se lie aufuseau achromatique et prépare la séparation. La
chromatine est compactée au maximum.
• Après la mitose, la chromatine est décompactée et les gènes peuvent s’exprimer dans chacune
des deux cellules filles.
BM 55/2
• Les deux brins du DNA parentalau cours de la réplication servent chacun de modèle pour la
synthèse d’un nouveau brin.
• De cette façon les deux brins, aulieu de rester ensemble à chaque synthèse (réplication con-
servative), se séparent toujours à chaque cycle (réplication semi-conservative)
• A la première génération unbrin de chaque double hélice provient de la cellule-mère. A la
deuxième génération il n’existe plus que deux brins de DNA de la cellule-mère pour quatre
doubles hélices, etc...
BM 55/3
• La croissance des brins d’acidesnucléiques se fait toujours par leur extrémité 3’-OH termina-
le.
• La condensation se fait à partir d’un substrat « activé » : un des nucléosides triphosphates. La
rupture d’une liaison riche en énergie fournira l’énergie nécessaire à la condensation. Le nu-
cléoside monophosphate restant sera estérifié par une fonction acide de son phosphate sur la
fonction alcool libre du carbone 3’ du ribose qui constitue l’extrémité de l’acide nucléique.
• Le pyrophosphate résultant de l’hydrolyse desdeux derniers phosphates sera lui-même aus-
sitôt détruit par une pyrophosphatase, de sorte que la condensation des nucléotides sera irré-
versible.
• Inversement, en ajoutant une molécule d’eau sur cette liaison ester, on provoquera une réac-
tion d’hydrolyse qui détachera le dernier nucléotide et libérera le carbone 3’ du nucléotide
précédent.
BM 56
• Les DNA-polymérases sont desenzymes du noyau cellulaire qui agissent en phase S du cycle
pour doubler systématiquement l’ensemble du génome diploïde.
• D’autres DNA polymérasesinterviennent dans la synthèse des amorces RNA/DNA, dans la
réplication du génome mitochondrial ou dans la réparation du DNA.
• Elles ne peuvent démarrer lacondensation des nucléotides que sur la fonction alcool en 3’ du
ribose du dernier nucléotide d’une amorce, nucléotide qui doit être hybridé avec le nucléotide
complémentaire qui sert de modèle.
• Elles utilisent comme substrats des désoxyribonucléosides triphosphates (dATP, dCTP,
dGTP et dTTP) et des amorces de RNA et de DNA synthétisées par une primase (RNA poly-
désoxyribonucléotides environ).
• Elles synthétisent le DNA nouveau par fragments qui, après excision des amorces, sont liés
entre eux par une DNA-ligase.
• Elles ont aussi uneactivité exonucléasique, qui leur permet en particulier d’hydrolyser le der-
nier nucléotide en 3’ du brin synthétisé si celui-ci ne s’apparie pas correctement avec le nu-
cléotide complémentaire du brin modèle.
BM 56/1
• Les DNA-polymérases sont des enzymes du noyaucellulaire qui agissent en phase S du cycle
pour doubler systématiquement l’ensemble du génome diploïde.
• D’autres DNA polymérases interviennent dans la synthèse des amorces RNA/DNA, dans la
réplication du génome mitochondrial ou dans la réparation du DNA.
• Elles ne peuvent démarrer lacondensation des nucléotides que sur la fonction alcool en 3’ du
ribose du dernier nucléotide d’une amorce, nucléotide qui doit être hybridé avec le nucléotide
complémentaire du brin modèle.
• Elles utilisent comme substrats des désoxyribonucléosides triphosphates (dATP, dCTP,
dGTP et dTTP) et des amorces de RNA et de DNA synthétisées par une primase (RNA poly-
désoxyribonucléotides environ).
• Elles synthétisent le DNA nouveaupar fragments qui, après excision des amorces, sont liés
entre eux par une DNA-ligase.
• Elles ont aussi une activité exonucléasique, qui leur permet en particulier d’hydrolyser le der-
nier nucléotide en 3’ du brin synthétisé si celui-ci ne s’apparie pas correctement avec le nu-
cléotide complémentaire du brin modèle.
BM 56/2
• Les DNA polymérases ont à lafois une activité de polymérase pour ajouter des nucléotides
au nouveau brin de DNA, et une activité de 3’→5’ exonucléase pour hydrolyser le dernier nu-
cléotide incorporé.
• Si le nucléotide incorporé est complémentaire du nucléotide du brin modèle et donc que l’hy-
bridation des bases se fait normalement, l’activité de polymérase est plus rapide que celle
d’exonucléase et le nucléotide suivant va être incorporé.
• Si le nucléotide incorporé n’est pas complémentaire du nucléotide dubrin modèle et donc
qu’il y a mésappariement, l’activité d’exonucléase est plus rapide que celle de polymérase et
ce nucléotide sera hydrolysé.
BM 57
deux brins du DNA (brin « direct ») est parcouru par l’enzyme dans le sens 3’ → 5’ ce qui
la DNA polymérase a. La réplication se poursuit dans une direction : dans ce sens l’un des
permet la synthèse d’un autre brin dans le sens 5’ → 3’. Les DNA-ligases assurent ensuite la
liaison entre les différents fragments du DNA nouveau.
Des ribonucléases détruisent les amorces de RNA/DNA du fragment précédent et les frag-
ments sont ensuite reliés entre eux par la DNA-ligase.
mérase α, associée à la primase est responsable de la synthèse des amorces. La DNA polymé-
• Il existe une dizaine d’isoenzymes de DNApolymérases chez les eucaryotes. La DNA poly-
rase δ est la principale enzyme de la réplication en synthétisant sur le brin direct aussi bien
que sur le brin retardé. Les autres DNA polymérases interviennent dans la synthèse du DNA
mitochondrial ou dans les processus de réparation du DNA génomique.
BM 57/1
• La réplication commence par laséparation des deux brins du DNA par l’hélicase. Chacun des
Sur le brin direct, enremontant de 3’ vers 5’, une DNA polymérase δ synthétise un brin com-
deux brins est stabilisé par des protéines SSB (single strand bound).
•
plémentaire en ajoutant des désoxyribonucléosides triphosphates à l’extrémité 3’OH libre.
Sur le brin retardé,une DNA polymérase δ progresse de 5’ vers 3’. Pour pouvoir synthétiser
Une nouvelle double hélice se forme entre le brin modèle direct et le nouveau brin synthétisé.
un brin complémentaire, il faut que la primase et la DNA polymérase α fabriquent des amor-
•
ces assez rapprochées (amorce 3 sur l’image) à quelques centaines de nucléotides de distance
trémité 3’OH d’une amorce (amorce 2 de l’image) la DNA polymérase δ synthétise un frag-
sur le brin modèle au fur et à mesure que celui-ci est détaché du brin direct. A partir de l’ex-
met à la DNA polymérase δ d’achever la synthèse du fragment d’Okazaki que la DNA ligase
précédente (amorce 1 sur l’image). Cette dernière est hydrolysée par une nucléase, ce qui per-
va lier définitivement avec le DNA du fragment précédent. Une nouvelle double hélice se for-
me entre le brin modèle direct et le nouveau brin synthétisé.
• Toutes ces protéines sont associées en une structure du noyau (usine à réplication) que traver-
sent les molécules de DNA. Cette usine à réplication comprend aussi des enzymes de prépa-
ration des substrats : nucléotide kinases, ribonucléotide réductase, etc...
6.11 Topoisomérase I
BM 58/1
6.12 Primase
BM 58/2
BM 58/3
• Les DNA ligases sont des enzymes qui sont capables de reconstituer la liaison phosphoester
entre le carbone 3’-OH et le phosphate-5’ de deux nucléotides voisins sur un brin de DNA.
• Elles interviennent dans laréplication pour lier ensemble les brins de DNA ou les fragments
d’Okazaki synthétisés par les DNA polymérases.
• Elles interviennent aussi dans de nombreux processus de réparation du DNA génomique.
6.14 Télomérase
BM 58/4
• La synthèse du brin retardé duDNA ne peut pas se faire lorsque la DNA polymérase atteint
l’extrémité 3’ du brin modèle, faute de place pour une amorce complémentaire. S’il n’y avait
pas de mécanisme particulier, à chaque réplication le DNA du chromosome serait raccourci.
• Le télomère ou séquence du DNA à l’extrémitédes chromosomes humains est une séquence
5’-TTAGGG-3’ répétée quelques centaines de fois avant le 3’OH final.
• La télomérase est une DNA polymérase qui peutcontinuer la synthèse d’un DNA simple brin.
Cette enzyme comprend un RNA de 450 nucléotides dont l’extrémité 5’ terminale est 5’-
CUAACCCUAAC... Cette extrémité sert de modèle pour l’enzyme en vue de la synthèse de
quelques unités de la répétition TTAGGG. Après cette synthèse l’enzyme glisse le long du
brin de DNA et recommence de nouvelles unités.
l’extrémité 3’-OH de cette amorce sert alors de point de départ pour la DNA polymérase δ
• L’extrémité 3’ du brin modèleainsi allongée peut servir à la pose d’une amorce nouvelle :
Chapitre 7
La réparation
7.1 Réparation
BM 59
BM 59/1
• Il existe chez l’Homme de nombreux systèmesenzymatiques pour réparer le DNA. Ces sys-
exemple.
• La réparation d’une hydrolyse accidentelle d’une liaison phosphodiester sur un brin de DNA
fait intervenir la DNA ligase seule si une des extrémités est 5’ phosphatée.
et le phosphate sont retirés avant que le brin ne soit reconstitué par la DNA polymérase β et
• Les bases endommagées ou anormales sont enlevées du nucléotide qui les porte, puis le sucre
la DNA ligase.
• Les mésappariements ne peuventêtre reconnus puisque les bases sont normales. La séquence
du brin nouvellement synthétisée est reconnue puis le nucléotide non complémentaire est
remplacé.
• La réparation d’un dommage portant sur les deux brins du DNA doit faire appel à une séquen-
ce homologue du génome et se fait par recombinaison.
BM 60
• La nature chimique des basesazotées est essentielle pour le message génétique. De nombreu-
ses modifications de ces bases peuvent entraîner des mutations.
• Des modifications chimiques(nitrites) comme la désamination des adénines en hypoxanthi-
nes. Or, l’hypoxanthine est préférentiellement complémentaire de C plutôt que de T. De
même la méthylation des cytosines en 5-méthyl cytosine qui est le complément de A plutôt
que de G.
• Des mutations résultent de liaisons anormalesentre les bases de nucléotides voisins, comme
les dimères de thymine. La chaleur engendre des réactions d’hydrolyse des bases, surtout des
purines, aboutissant à des sites sans bases ou des sites apuriniques (sans purines)
• Des agents chimiques de l’environnement peuvent être mutagènes. Ainsi il y a des analogues
structuraux des bases qui donnent des nucléotides anormaux comme le 5-bromouracile qui
s’hybride préférentiellement avec les guanines ou la 2-aminopurine qui se lie aux cytosines.
• Certains agents mutagènes comme la 2-méthylnitrosamine réagissent avec les bases en ajou-
tant des radicaux (alkylations) ou en s’intercalant entre les bases au sein de la double hélice
(bromure d’éthidium).
BM 60/1
• Devant une base endommagée, la réparation peutêtre faite par une simple excision de base
suivie du remplacement de la base par un nucléotide normal.
• L’excision est faite par une DNA glycosylase qui ouvre la double hélice, puis hydrolyse la
liaison N-glycosidique de la base endommagée et laisse un nucléotide apurinique (dépourvu
La réparation sera faite parune des DNA polymérases de réparation : la DNA polymérase β
de base).
•
qui hydrolyse le nucléotide apurinique, puis le remplace par le nucléotide attendu sur l’extré-
mité 3’OH libre et la brèche sera refermée par la DNA ligase qui reconstitue la liaison phos-
phodiester en 3’ du nucléotide ajouté.
7.5 Mésappariements
BM 61
• Certaines bases azotées du DNAexistent sous plusieurs formes tautomères résultant du dé-
placement inconstant des hydrogènes des fonctions amine ou énol. Ces formes sont plus rares
que les formes habituelles des bases azotées mais dans un DNA modèle en cours de réplica-
tion certaines bases peuvent être momentanément sous une forme tautomère.
• La forme tautomère de l’adénine est l’imino-adénine, qui ne s’hybride pas avec la thymine
mais avec la cytosine. De même l’énol-thymine s’hybride mieux avec la guanine au lieu de
l’adénine et l’énol-guanine se lie avec la thymine plutôt qu’avec la cytosine. Ainsi la DNA
polymérase va condenser sur le DNA qu’elle construit des bases azotées différentes de celles
attendues.
• Lorsque la base azotée du brinmodèle aura repris sa forme habituelle elle ne pourra plus s’hy-
brider avec la base du brin nouveau et il en résultera des mésappariements.
BM 61/1
BM 61/3
• Lorsqu’un fragment de DNA est endommagé, la simple excision de base ne suffit plus à ré-
δ au cours de la réplication, sont immédiatement repérés parce que la double hélice ne se for-
parer. En particulier les mésappariements qui ne seraient pas réparés par la DNA polymérase
me pas normalement.
• Une endonucléase coupe alors lebrin porteur de la lésion à une distance de cinq nucléotides.
brin sain. A partir de l’extrémité 3’OH de la brèche ainsi créée, une DNA polymérase β re-
Puis sous l’effet d’une topoisomérase (hélicase ou facteur TFIIH) le brin lésé est séparé du
constitue le fragment complémentaire et la dernière liaison sera refermée par la DNA ligase.
BM 62
• L’ouverture d’une brèche dans un brin de DNAet le déroulement de la double hélice permet
à des fragments de DNA simple brin de s’hybrider de façon anormale.
• L’existence de séquences homologues sur l’autre chromosome de la même paire peut condui-
re ce brin libre à s’hybrider avec la séquence complémentaire du chromosome homologue (1).
• Dans ce cas les brèches au bout des deux brinséchangés peuvent être refermées par la DNA
ligase (2).
• Une telle structure avec entrecroisement debrins de deux DNA homologues est appelée struc-
ture Holliday (du nom de son découvreur en 1964). Cette structure est mobile et l’échange
peut se propager par glissement de la structure le long des deux hélices en allant dans le même
sens (3).
• On peut représenter la structure Holliday en séparant les hélices en forme de croix. Cela per-
met de voir qu’il y a deux façons de séparer les deux hélices : soit en coupant horizontalement
(flèche rouge) et on obtient alors un échange de fragment de DNA entre les deux chromoso-
mes (4), soit en coupant verticalement (flèche jaune) et on aboutit alors à un échange complet
des DNA des deux chromosomes au delà du point de croisement (5).
BM 62/1
• La rupture totale de la double hélice, coupure des deux brins, nécessite un mécanisme de ré-
paration grâce à la recombinaison avec un autre brin de DNA (recombinaison homologue).
• Les deux extrémités double brins sont protégées par des protéines. Seule une 5’exonucléase
va digérer les deux brins avec une extrémité 5’phosphate libre.
• Les extrémités simple brins ainsi dégagées vont trouver à se recombiner avec une séquence
A partir des extrémités 3’OHlibres de l’ADN lésé (vert sur la figure) la DNA polymerase β
homologue (séquence répétée, dupliquée ou séquence homologue de l’autre chromosome).
•
va resynthétiser des séquences grâce au modèle que constitue les séquences homologues du
brin intact.
• Après que la DNA ligase aitfermé les brèches simples brins, il en résulte un « hétéroduplex »
avec deux jonctions Holliday.
La coupure des jonctions entre les deux brins libère les deux doubles hélices reconstituées.
• Comme les séquences homologues ne sont pas parfaitement identiques, il reste des mésappa-
riements. La réparation de ces mésappariements aboutit à des doubles hélices normalement
hybridées.
• Toutefois des fragments de ces doubles hélices sont issus du même modèle homologue dans
les deux hélices et les séquences qui se trouvent dans ces zones sont maintenant identiques :
les gènes qui s’y rencontrent éventuellement, s’ils étaient hétérozygotes, deviennent homo-
zygotes : c’est la perte d’hétérozygotie.
7.10 Crossing-over
BM 62/2
• Les échanges entre chromosomes homologues peuvent conduire à des échanges de fragments
ou à des échanges de brins entiers de DNA.
• Au cours de la méiose en particulier, de tels échanges se produisent fréquemment entre les
chromosomes d’origine paternelle ou maternelle de telle sorte que les gènes des chromosomes
des cellules filles (gamètes) sont une recombinaison hétérogène de fragments des deux origi-
nes.
• Le résultat implique un mélangede caractères héréditaires des deux parents qui constituent le
patrimoine du nouvel individu, bien que l’homologie des échanges garantisse le maintien de
chaque gène sur chaque locus avec un allèle (homozygote) ou deux (hétérozygote).
Partie III
Grâce à des exemples de famille de gènes et de leur évolution ; l’étudiant devra expliciter le rôle
des évènements génétiques (duplications, conversions de gènes, inactivations de gènes) dans la di-
versification du patrimoine génétique des espèces, et montrer quels avantages sélectifs les espèces
acquièrent avec ces changements pour l’adaptation à leur environnement.
1. Définir : préciser dans une phrase concise l’essence d’un objet ou les limites d’un concept en excluant
toute notion étrangère et en comprenant toutes les variations possibles de l’objet ou du concept cerné.
2. Donner un exemple : choisir, décrire et expliquer une situation dans laquelle un concept ou un corps
défini joue le rôle principal et met en évidence ses propriétés essentielles.
Chapitre 8
Substitutions
8.1 Substitution
BM 63
BM 63/1
• L’effet d’une mutation est différent selon que cette mutation affecte le DNA d’une cellule so-
matique ou d’une cellule de la lignée germinale.
• Lorsque le DNA d’une cellulesomatique est modifié et qu’il en résulte une mutation, les cel-
lules issues de cette cellule mutée forment un clone de cellules mutées qui présente des carac-
tères différents de ceux du tissu d’origine. De tels clones constituent souvent des tumeurs
cancéreuses. Les mutations somatiques ne sont pas transmises à la descendance.
• Lorsque le DNA d’une cellulegerminale est modifié et qu’il en résulte une mutation, celle-ci
sera transmise par les gamètes et apparaîtra dans la descendance : la mutation est alors héré-
ditaire.
BM 63/2
• Une substitution peut aboutir àdes résultats très différents après la traduction. Cela dépend de
sa position par rapport au cadre de lecture. Les transversions font plus de mutations que les
transitions.
• Une substitution dans un codon peut se traduire par le même acide aminé : on dit qu’elle est
synonyme. Il n’y aura pas de modification de l’acide aminé traduit.
• Une substitution dans un codon peut se traduire par un acide aminé différent : on dit qu’elle
est faux-sens. Elle sera d’autant plus délétère pour les fonctions de la protéine que le nouvel
acide aminé sera différent de celui qui aurait du être traduit.
• Une substitution dans un codonpeut se traduire par un codon de terminaison : on dit qu’elle
est non-sens. La protéine traduite sera tronquée à cet endroit.
BM 64
T → C, synonyme, qui fait disparaître un site de restriction Xba I (TCTAGA) sur le DNA de
• Le polymorphisme de restriction Xba I de l’apolipoprotéine B résulte d’une substitution
certains sujets.
• Cette substitution n’entraîne pas de mutation dans l’apoB et n’a donc aucune conséquence di-
recte sur la santé des sujets. Toutefois les sujets porteurs du génotype X2 sur leurs deux gènes
d’apoB (homozygotes), ont un taux d’apoB et des lipides sanguins moins élevés que les sujets
de génotype X1, et par conséquent un risque plus faible de souffrir d’athérome et de maladies
cardio-vasculaires. Le lien entre ce polymorphisme et les lipides sanguins est encore inconnu.
BM 64/1
Chapitre 9
Mutations
9.1 Mutation
BM 65
BM 66
Chapitre 10
Insertions - délétions
10.1 Délétion
BM 67
BM 67/2
• Le cadre de lecture, déterminé une fois pourtoute la traduction, est essentiel à la synthèse
exacte d’une protéine de 77 acides aminés (apoA-II).
• Une délétion *, emportant lepremier nucléotide du codon 59 décale d’une lettre le cadre de
lecture et aboutit à la synthèse de cinq acides aminés faux, suivis d’un codon Stop. La protéine
produite est inexacte et tronquée (63 aa).
• De même si on retire les deux premiers nucléotides ** du codon 59 on aboutit encore à une
protéine fausse et tronquée (60 aa). Dans les deux cas, on dit qu’il y a « décalage du cadre de
lecture ».
• Si on retirait trois nucléotides, il y auraitun ou deux acides aminés inexacts mais le cadre de
lecture resterait le même et la traduction se poursuivrait normalement avec un acide aminé de
moins (76 aa).
BM 67/3
BM 68
• Une délétion large (dans l’exemple représenté ici 2136 nucléotides) entraîne souvent l’inacti-
vation du gène. Dans le cas présent la délétion s’étend depuis l’intron 8 jusqu’à l’intron 9 du
gène de la lipoprotéine lipase, et par conséquent supprime la totalité de l’exon 9 de ce gène.
• Il est probable que l’excision épissage de l’introncoupé ne peut pas se faire avec le site rece-
veur de l’intron 9 et donc que la maturation du transcrit n’est pas possible.
• On constate chez un sujetporteur de cette délétion sur ses deux chromosomes 8 (homozygo-
te), une absence d’expression du gène et par conséquent, l’absence de la lipoprotéine lipase
en tant que protéine, ainsi que de son activité enzymatique dans le plasma sanguin.
BM 69/1
• Une substitution peut altérer un site d’épissage. Ainsi le sitedonneur de l’intron 3 de l’apoA-
II est-il transformé de GT en AT dans une famille de malades, ce qui le rend inactif pour l’ex-
cision de cet intron.
• Il existe au milieu de l’exon 3une séquence qui peut servir de site donneur alternatif mais qui
est normalement inactive (site donneur cryptique). En l’absence du site donneur normal, c’est
ce site cryptique qui va servir à exciser l’intron 3.
• Mais comme ce site cryptiqueest situé 65 nucléotides en amont du site normal il y aura 22
acides aminés de l’exon 3 qui ne seront pas traduits. En outre, le nombre de nucléotides perdus
n’étant pas un multiple de 3 il y aura décalage du cadre de lecture, ce qui entraîne une traduc-
tion fausse des 10 premiers acides aminés de l’exon 4 et la rencontre d’un codon Stop préma-
turé.
• La protéine tronquée ne s’exprime pas et l’apolipoprotéine A-II est absente du plasma de ces
malades.
10.6 Insertion
BM 70
Chapitre 11
Transpositions
11.1 Transposition
BM 71
• Au cours de l’évolution des espèces, le génome s’agrandit continuellement par suite de dupli-
cations de gènes et de transpositions.
• Les duplications se produisent en tandem, uneséquence se trouvant répétée deux fois dans le
génome à la suite de la duplication. Cette duplication permet à chacune des copies de la sé-
quence d’évoluer pour son propre compte ce qui augmente les chances de produire des carac-
tères nouveaux.
• Les transpositions résultent de l’incorporation d’acides nucléiques synthétisés hors du
génome :
— soit par incorporation du DNA d’un virus,
— soit par transcription réverse d’un RNA de la cellule ou d’un virus, au moyen d’une ré-
verse-transcriptase qui produit un DNA complémentaire (cDNA) et d’une transposase
qui l’incorpore au génome de la cellule.
BM 72
11.3 Virus
BM 72/5
• L’acide ribonucléique du virusHIV lorsqu’il pénètre dans le sang est reconnu par le récepteur
CD4 des lymphocytes T4. La formation du complexe récepteur CD4 - virus entraîne la fusion
de l’enveloppe du virus et de la membrane du lymphocyte, et par conséquent l’entrée du virus
dans le cytoplasme.
• Ce noyau contient une enzyme la réverse transcriptase et un RNA viral porteur de l’informa-
tion génétique. L’enzyme catalyse la rétrotranscription de le RNA viral en DNA et l’incorpo-
ration de ce DNA (provirus) dans le DNA du lymphocyte.
• Le provirus engendre de nouvellesparticules virales par transcription et traduction et la mort
de la cellule par destruction de son DNA. Les particules virales nouvelles sont libérées pour
transmettre le « signal » à d’autres lymphocytes T4.
• Le nombre de lymphocytes T4diminue jusqu’à ce que les défenses immunitaires du sujet de-
viennent insuffisantes (SIDA) ce qui entraîne le développement d’infections opportunistes et
à terme la mort du sujet atteint.
BM 72/6
BM 72/7
• De nombreuses situations peuvent conduire à la duplication d’un fragment de DNA. Ces du-
plications sont facilitées par l’existence de séquences répétitives directes (séquences identi-
ques dans le même sens à faible distance sur le même brin de DNA.
• Dans la bulle de réplication,des séquences répétitives directes peuvent conduire à un apparie-
ment inégal des deux brins de DNA répliqués et aboutir après échange des deux brins à la ré-
pétition d’un fragment de DNA.
• Lorsque l’échange de brins se fait dans la même chromatide après la réplication ; la répétition
en tandem du même fragment se retrouve sur un seul des deux brins.
• Au cours de la méiose des échanges peuvent encore se produire entre chromatides, comme
dans le « crossing-over » normal, mais en répartissant de façon inégales les brins à la suite
d’un échange de brins au niveau des séquences répétitives. Dans ce cas les séquences d’origi-
ne paternelle et maternelle se retrouvent à la suite sur le même brin de DNA, aboutissant à
deux gènes presque identiques (appelés paralogues).
• Dans chacun de ces cas, le DNA porteur de répétitions bénéficie souvent de deux gènes iden-
tiques codant pour la même protéine. Cette disposition confère aux individus qui reçoivent ce
patrimoine génétique une meilleure résistance aux mutations qui peuvent survenir sur un gè-
ne, donc un avantage sélectif en faveur des gènes dupliqués.
11.6 Pseudogène
BM 73
• Certains gènes apparus par duplication au coursde l’évolution ont subi des évènements géné-
tiques (substitutions, insertions, délétions, etc...) qui empêchent la transcription ou la traduc-
tion de se faire.
• A titre d’exemple, uneduplication du gène de l’apolipoprotéine C-I a produit un gène apoC-
I’, il y a 40 millions d’années dans le génome des Primates. Mais, une mutation récente a
transformé le dernier acide aminé du signal-peptide de la protéine exprimée par ce gène en
codon Stop ! Il en résulte que même si la transcription conduit à un RNA messager, celui-ci
ne peut être traduit que par un signal-peptide sans protéine à sa suite.
BM 74
• Les séquences de gènes peuvent être transformées par échange d’exons complets par une
transposition à partir d’un autre gène.
• La transposition d’un exon peutajouter un domaine nouveau dans la structure d’une protéine
ou restaurer un domaine devenu non fonctionnel au cours de l’évolution.
Partie IV
L’évolution
Chapitre 12
Divergence
12.1 Divergence
BM 75
• Lorsque deux séquences primaires d’acides nucléiques se ressemblent on tente de les aligner
au mieux pour obtenir un nombre minimum de différences entre les deux séquences : substi-
tutions, insertions ou délétions.
• La divergence entre les deux séquences est alors le pourcentage de nucléotides différents par
rapport au nombre total de nucléotides alignés.
• La divergence est habituellementtrès faible entre les séquences d’un même gène à l’intérieur
d’une espèce (< 1 %). De même elle reste faible même pour des espèces très éloignées pour
des protéines ayant une importance métabolique primordiale.
• La divergence peut-être grande, même d’un individu à l’autre, pour des segments de DNA en-
tre les gènes ou dans les introns sans fonctions génétiques (séquences hypervariables).
Chapitre 13
Familles de gènes
BM 76
• Une forme particulière d’insertion a joué un rôle majeur dans l’évolution des espèces
d’eucaryotes : la duplication des gènes. Lorsque la séquence d’un gène a été répétée deux fois
dans le même DNA et que les deux gènes continuent à s’exprimer, ils évoluent différemment
pour aboutir au bout de nombreux millions d’années à exprimer des protéines différentes, ce
qui peut apporter un avantage sélectif à l’espèce.
• Dans les gènes ou dans les protéines qui sont issus d’un gène ancestral unique, on retrouve
toujours une homologie de structure (exons, introns) de séquences primaires (DNA, protéi-
nes) et de fonctions (activités des protéines). Ces gènes constituent ensemble une famille de
gènes dont on peut reconstruire l’arbre phylogénétique en suivant l’évolution du gène ances-
tral et de ceux qui en sont issus à travers le temps et l’évolution des espèces.
BM 78
contre les deux gènes des γ-globines (γ-Gly et γ-Ala). Dans l’intergène suivant se trouve un
•
pseudogène η-globine, qui n’est plus exprimé. Enfin vers l’extrémité 3’ se rencontrent suc-
cessivement les deux gènes exprimés chez les adultes δ-globine et surtout β-globine.
BM 79
• L’évolution des gènes desβ-globines chez les Primates est un bon exemple de l’évolution des
gènes dupliqués dans un groupe de gènes.
• A l’origine les Primates reçoivent un ensemble de 5 gènes dont 3 sont destinés au stade de
Dans toutes les lignéesévolutives, il se produit des conversions du gène δ-globine par des sé-
quences provenant du gène β. Chez les Lémurs, on observe une large délétion qui aboutit à la
•
fusion du pseudogène η avec le gène δ. Chez les Tarsiers, le gène γ est inactivé en pseudogè-
ne. Chez tous les petits animaux on assiste à une diminution de l’activité des gènes embryon-
naires.
du gène γ dans cette fonction. Chez les Anthropoïdes enfin, ce gène γ est encore dupliqué pour
• Chez les Singes au contraire,on voit apparaître l’hémoglobine fœtale avec une spécialisation
que chez l’Homme le gène δ n’est plus exprimé qu’à 1 % par rapport au gène β.
te se modifie : les gènes sont exprimés également chez les animaux les plus primitifs, alors
Partie V
Le DNA au laboratoire
Chapitre 14
Méthodes d’étude
BM 15
• L’acide désoxyribonucléique est extrait à partir des lymphocytes d’une prise de sang sur
EDTA (anticoagulant chélateur du Calcium).
• On sépare les lymphocytes desautres cellules sanguinbes par un gradient de densité, puis on
les lave avant de les centrifuger en un culot de lymphocytes.
• On redissous ce culot dans un tampon et on pratique une extraction par le phénol, qui dissous
les lipides et précipite les protéines en laissant les acides nucléiques en solution.
• On reprécipite enfin le DNA par l’alcool en présence de sel.
• Le DNA précipite en un nuage cotonneux blanchâtre (la « méduse ») qu’on recentrifuge et
qu’on lave avant de redissoudre le DNA purifié dans de l’eau distillée.
BM 15/1
• La manipulation et l’étude desRNA est difficile à cause de leur grande sensibilité aux ribo-
nucléases qui les détruisent.
• Il est nécessaire de recopier laséquence en DNA pour qu’elle soit plus stable et qu’on puisse
l’amplifier en fonction des besoins.
• Le mRNA purifié (chromatographie d’affinité sur une colonne d’oligo-d(T)) est lié dans un
premier temps avec des oligonucléotides poly(T) qui s’attachent à la queue poly(A).
• A partir de l’extrémité 3’ de cette amorce poly(T) la transcriptase réverse, qui est une DNA
polymérase, synthétise un brin de DNA complémentaire du messager de départ.
• Une fois cette synthèse achevée on dégrade le RNA par une base forte ou par une ribonucléase
spécifique.
• Le brin de DNA fabriqué formespontanément à son extrémité 3’ une boucle en épingle à che-
veux en s’hybridant sur lui-même.
• L’extrémité 3’ de cette boucle va servir desite de démarrage pour la DNA polymérase qui va
synthétiser un brin de DNA complémentaire du premier.
• Une nucléase spécifique du DNAsimple brin supprimera la boucle de l’extrémité. Le cDNA
double brin est prêt.
• On peut ainsi constituer autantde cDNA qu’il existe de messagers dans une cellule : l’ensem-
ble de ces cDNA forme une « banque de cDNA ».
BM 16
• Les fragments d’un DNA digérépar une enzyme de restriction comme Hha I, sont des anions
et si on les soumet dans un gel à un champ électrique, ils migrent vers le pôle positif (anode)
à une vitesse d’autant plus grande qu’ils sont de taille plus petite.
• On place dans un des puits dedépôt des fragments de DNA de tailles connues pour servir de
marqueurs de taille.
• On ajoute dans les dépôts deux colorants : un bien visible sur le gel qui va migrer très rapide-
ment avant les fragments de DNA pour limiter la distance parcourue au bord de l’anode ;
• un autre, le bromure d’éthidium qui se fixespécifiquement au DNA quelle que soit la séquen-
ce et qui émet une fluorescence mauve lorsqu’on l’éclaire avec des rayons ultra-violets.
• On examine le gel sous lumière ultra-violette à 254 nm et on photographie les fragments de
DNA digéré.
BM 16/1
5’ GGCC 3’
3’ CCGG 5’
• Les sites de restriction sont souvent de type palindrome, c’est à dire qu’ils sont identiques sur
les deux brins de l’ADN (mais antiparallèles sur l’autre brin). Lorsque l’hydrolyse des liaisons
phosphodiester se fait au centre de symétrie du palindrome toutes les paires de nucléotides
restent appariées : les fragments qui en résultent sont dits « à bouts francs ».
• La méthylation de la cytosineimmédiatement en aval du site d’hydrolyse inhibe la reconnais-
sance du site par Hae III. L’ADN de la bactérie ainsi méthylé n’est pas hydrolysé alors que
l’ADN parasite qui n’est pas méthylé sera hydrolysé.
14.5 EcoR I
BM 16/11
5’ GAATTC 3’
3’ CTTAAG 5’
• Les sites de restriction sont souvent de typepalindrome, c’est à dire qu’ils sont identiques sur
les deux brins de l’ADN (mais antiparallèles sur l’autre brin). Lorsque l’hydrolyse des liaisons
phosphodiester se fait loin du centre de symétrie du palindrome certaines paires de nucléoti-
des restent non appariées : les fragments qui en résultent sont dits « à bouts collants ».
• La méthylation des adénines oude la cytosine du site d’hydrolyse inhibent la reconnaissance
du site par EcoR I. L’ADN de la bactérie ainsi méthylé n’est pas hydrolysé alors que l’ADN
parasite qui n’est pas méthylé sera hydrolysé.
BM 16/2
• Le profil électrophorétique obtenu avec une enzyme de restriction donnée montre des diffé-
rences individuelles dans la taille des fragments de restriction (RFLP, Restriction Fragment
Length Polymorphism).
• Chaque système allélique de restriction définit un locus polymorphe.
BM 16/3
• Le Southern blot permet la détection des polymorphismes de longueur des fragments de res-
triction (RFLP ou restriction fragments length polymorphism).
• Il existe un polymorphisme dans le gène de l’apolipoprotéine A-II. Ce polymorphisme altère
la séquence du site reconnu par l’enzyme de restriction Msp I situé en aval du gène, de telle
sorte que 19 % des sujets (anglais) ne présentent pas de site de restriction à cet endroit.
• Lorsqu’on digère le DNA génomique de plusieurs individus choisis au hasard on obtient des
fragments de taille différentes entre chaque point de coupure par l’enzyme. Après électropho-
rèse pour séparer ces fragments en fonction de leur taille et transfert sur une membrane, on
hybride les fragments sur la membrane avec une sonde complémentaire des exons de l’apoA-
II puis on fait l’autoradiograhie de la membrane pour révéler ces fragments.
• La plupart de ces sujets (81 %) qui possèdent trois sites de coupure autour du gène donnent
un fragment de 3000 paires de nucléotides (3,0 kb).
• D’autres sujets, plus rares (19 %) qui ne possèdent pas le site de restriction ont un fragment
plus grand = 3700 paires de nucléotides (3,7 kb). Le sujet dont le DNA a été déposé dans
l’électrophorèse au n°3 est dans ce cas.
• Il arrive qu’un sujet porte un allèle du type fréquent sur un chromosome et l’autre allèle sur
l’autre chromosome. Il est alors hétérozygote pour le polymorphisme et à l’électrophorèse
(n°4) on voit les deux fragments révélés par la sonde.
BM 16/4
• Les marqueurs génétiques peuventaussi caractériser les DNA responsables des maladies hé-
réditaires grâce aux cartes de restriction.
• Le DNA du malade est digéré par de nombreuses enzymes de restriction isolément ou asso-
ciées entre elles. Les fragments de restriction sont reconnus par une sonde spécifique du gène
responsable de la maladie. Il en résulte un grand nombre de fragments possibles dont les lon-
gueurs (en kilobases) sont mesurées par électrophorèse à coté d’un marqueur de masse molé-
culaire.
• Ainsi, le DNA d’un malade atteint d’une dyslipoprotéinémie et celui d’un témoin sain ont été
digérés par BamH I : le sujet sain montre un seul fragment long de 11,65 kb reconnaissable
par la sonde du gène de l’apoA-I, alors que le DNA du malade en montre deux de 7,5 et
10,25 kb. Le fragment BamH I du sujet témoin peut encore être digéré par d’autres enzymes
donnant à chaque fois deux fragments (Dde I) ou trois (Hind III) ou quatre (Pst I).
• Les fragments peuvent êtrecomparés comme les morceaux d’un puzzle pour obtenir une carte
des emplacements des sites de restriction sur le DNA. La même carte, chez le sujet malade,
montre les mêmes sites de restriction aux deux extrémités du fragment BamH I, mais il appa-
raît une insertion de 6 kb au milieu du gène de l’apoA-I avec des sites nouveaux : BamH I,
EcoR I, Pst I non retrouvés chez le témoin. Cette insertion est responsable d’une absence
d’expression de l’apoA-I ce qui se traduit par une dyslipoprotéinémie.
BM 17
• Un fragment de DNA double brinaffecte normalement une structure secondaire en double hé-
lice.
• En élevant la température jusqu’à la Tm, on disjoint 50 % environ des liaisons hydrogène qui
unissent les brins de DNA, ce qui dénature partiellement la double hélice.
• Lorsque la température atteint95°C. toutes les liaisons hydrogène sont rompues et la dénatu-
ration du DNA est complète : DNA simple brin, qualifié de « dénaturé ». Au cours de la dé-
naturation, le coefficient d’extinction du DNA à 260 nm augmente (hyperchromicité).
• En refroidissant brutalement (glace) les structures secondaires ne se reforment pas et le DNA
reste dénaturé. Si on refroidit doucement, la double hélice se reforme progressivement. Un
oligonucléotide (sonde) ajouté à ce moment peut s’hybrider avec un fragment complémentai-
re du DNA, dès que la température descend en-dessous de la Tm.
• L’hybridation d’une sonde marquée (atomes radioactifs, radicaux fluorescents ou ligands spé-
cifiques) sur un DNA dénaturé permet de marquer spécifiquement tous les fragments de ce
DNA dont la séquence est complémentaire de la sonde.
14.10 Calcul de la Tm
BM 17/1
• Il est possible de mesurer directement la température de fusion (Tm) d’un DNA double brin
en mesurant l’augmentation de l’absorbance de la solution à 260 nm en fonction de la tempé-
rature.
• Toutefois, on se contente laplupart du temps d’une estimation à partir de la composition de
l’oligonucléotide. Si celui-ci a une longueur égale ou inférieure à 20 nt on compte 2°C par
couple A:T et 4°C par couple G:C. A partir de N = 20, on corrige d’un multiplicateur propor-
tionnel à la longueur au delà de ce chiffre : 1 + [(N-20)/20].
• Lorsqu’il existe des mésappariements il faut soustraire de la Tm calculée autant de degrés C
que le pourcentage de séquence non-appariée de l’oligonucléotide.
BM 17/2
BM 17/3
• La drépanocytose ou anémie falciforme est unemaladie des globules rouges qui sont défor-
més par une cristallisation anormale de l’hémoglobine. Cette cristallisation résulte d’une
L’électrophorèse de l’ADN du gèneHBB, qui code pour la chaîne β des globines est révélée
•
•
par deux sondes : l’une spécifique de la séquence normale, l’autre de celle de la protéine mu-
tée (ASO = Allele Specific Oligonucleotide).
• Le DNA d’un sujet est révélépar la seule sonde normale s’il possède deux gènes HBB nor-
maux (homozygote normal), par la seule sonde de la protéine mutée s’il possède deux gènes
HBB responsables de la mutation (homozygote muté) et par les deux sondes s’il possède un
gène normal et un gène de la protéine mutée (hétérozygote).
• Les sujets homozygotes mutés sontatteints d’anémie falciforme et sujets à des crises graves.
Les sujets hétérozygotes sont porteurs du « trait drépanocytaire », ils n’ont que peu de trou-
bles mais ils transmettent le gène à leurs descendants.
BM 17/4
• Le Southern blot est une technique mise au point par Edward M. Southern en 1975 pour re-
chercher des fragments de DNA sur une électrophorèse en les hybridant avec une sonde com-
plémentaire.
1. Après avoir digéré le DNA par une enzyme de restriction, on obtient un mélange de très
nombreux fragments de restriction. On soumet ces fragments à une électrophorèse pour
les faire migrer dans un gel de haut en bas en fonction inverse de leur taille.
2. On fait un montage pour faire passer les fragments grâce à une montée de tampon impré-
gnant le gel puis une membrane de nylon où le DNA va se fixer par des liaisons stables.
3. La membrane de nylon avec le DNA fixé est alors mise à incuber dans un sac contenant
une solution d’une sonde radioactive complémentaire du fragment de DNA qu’on re-
cherche, à une température assez basse pour que l’hybride se forme mais assez élevée
pour que cet hybride soit parfaitement complémentaire.
4. On lave la membrane des molécules de la sonde qui ne sont pas fixées à leur DNA com-
plémentaire, puis on la met en présence d’un film radiographique vierge dans une encein-
te opaque pour que la sonde radioactive fixée sur les fragments de DNA
complémentaires impressionne le film.
5. On révèle le film où des taches noires (sur le négatif) correspondent aux emplacements
où ont migré les fragments de DNA complémentaires de la sonde. On compare les dis-
tances de migration avec des fragments de DNA radioactifs de tailles connues qui ser-
14.14 PCR
BM 18
• La PCR p( olymerase chain reaction) permet d’amplifier spécifiquement une région de DNA
double brin de quelques centaines de paires de bases. Ce DNA doit d’abord être séparé en sim-
ples brins (dénaturation à 95°C).
• On ajoute au DNA de départune large quantité d’amorces (oligonucléotides synthétiques
complémentaires des deux extrémités de la région à amplifier) qui vont s’hybrider à 50-60°C
environ avec la séquence complémentaire sur chacun des brins de DNA, et les quatre dNTP
qui serviront de substrats.
• On soumet le tout à l’activité d’une DNA polymérase (Taq polymerase) qui synthétise à 72°C
un brin complémentaire à partir du 3’OH de l’amorce hybridée. On obtient quatre brins de
DNA.
• On recommence à dénaturer ces 4 brins, puison les laisse s’hybrider avec les amorces (tou-
jours en excès) et la polymérase entre en action pour aboutir à 8 brins de DNA.
• On recommence à dénaturer ces 8 brins, puison les laisse s’hybrider avec les amorces (tou-
jours en excès) et la polymérase entre en action pour aboutir à 16 brins de DNA.
• Et ainsi de suite 35 fois, ce qui aboutità 34359738368 brins de DNA (34 milliards), ce qui
représente une quantité suffisante pour étudier le fragment de DNA amplifié.
BM 04/9
BM 19
• Pour lire la séquence d’un DNA simple brinon hybride une amorce du côté 3’ de ce DNA.
Puis on effectue avec une DNA polymérase la synthèse d’un brin complémentaire.
• La condensation se fait à partir d’un substrat « activé » : un des nucléosides triphosphates. La
rupture d’une liaison riche en énergie fournira l’énergie nécessaire à la condensation. Le nu-
cléoside monophosphate restant sera estérifié par une fonction acide de son phosphate sur la
fonction alcool libre du carbone 3’ du ribose qui constitue l’extrémité de l’acide nucléique.
• Pour cette synthèse on apporte comme substrats les quatre désoxyribonucléosides triphospha-
tes (dATP, dCTP, dGTP et dTTP). En plus une très petite quantité de didésoxyribonucléosides
triphosphates fluorescents (ddATP-JOE, ddCTP-5-FAM, ddGTP-TAMRA et ddTTP-ROX).
La polymérase choisira le plus souvent un désoxyribonucléoside normal et la synthèse se
poursuivra jusqu’à ce qu’elle incorpore un didésoxyribonucléoside fluorescent.
• A ce stade le brin en coursde synthèse n’a plus d’extrémité 3’-OH et la réaction de polycon-
densation ne peut plus se poursuivre.
• Le didésoxyribonucléotide incorporé en dernierest fluorescent et émet sous l’excitation une
lumière verte pour JOE (ddAMP), bleue pour 5-FAM (ddCMP), jaune pour TAMRA (dd-
GMP) et rouge pour ROX (ddTMP).
• A chaque lettre de la polycondensation un petit nombre de molécules sont ainsi arrêtées et
marquées de la fuorescence correspondant au dernier nucléotide incorporé.
• En séparant ces molécules par électrophorèse en of nction de leur taille on peut lire les lettres
successives qui apparaissent comme des zones sur l’électrophorégramme dont la fluorescence
BM 19/1
• Pour connaître la séquence desDNA, on fait synthétiser un brin du DNA par une enzyme spé-
cifique.
• L’enzyme commence son travail à partir de l’extrémité 3’ d’une sonde hybridée qui sert
d’amorce. Elle ajoute des nucléotides complémentaires de ceux du brin de DNA qu’elle copie.
• On lui donne pour substrats des désoxynucléosides triphosphates normaux mélangés avec des
didésoxynucléotides dont la fonction alcool secondaire en 3’ est réduite ce qui empêche la
synthèse de se poursuivre au delà.
• Les didésoxynucléotides incorporés en dernier sont marqués spécifiquement par des molécu-
les fluorescentes (vert pour didésoxyA, bleu pour didésoxyC, jaune pour didésoxyG et rouge
pour didésoxyT)
• On sépare ensuite les fragments synthétisésdans un champ électrique (électrophorèse : les
DNA sont des anions, ils vont donc vers le pôle +), en fonction de leur longueur (les plus petits
vont plus vite).
• On lit ensuite les taches successives, identifiées par leur couleur, ce qui révèle la séquence des
fragments synthétisés.
BM 19/2