Dissertation 2
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Résumé-analyse
Je vais vous raconter cette histoire en vous donnant pas à pas tous
les thèmes-clés. Mes explications linéaires, mes dissertations
thématiques se trouvent sur mon site : www.mediaclasse. fr
Avis de l’auteur
Première partie
C'est une analepse (un retour dans le passé). Mais sans délai de
réflexion : Des Grieux revient tout juste d'Amérique, on saura plus
tard qu’il vient d’apprendre la mort de son père : il va chercher à se
justifier. Derrière l'attitude assez complaisante de Renoncour, l’abbé
Prévost invite au contraire son lecteur à rester critique.
Quoiqu’il parût faire assez tranquillement ce récit, il laissa tomber quelques larmes en le
finissant. Cette aventure me parut des plus extraordinaires et des plus touchantes.
Comme dans une tragédie, la prolepse nous annonce déjà une fin
malheureuse. Mais comme dans les comédies, l’amour donne des
ressources aux amoureux ! Ce coup de foudre est-il donc fatal ou au
contraire libérateur ? Je propose une explication linéaire de ce
passage, en vidéo, sur mon site.
En tout cas, Des Grieux décide de fuir avec Manon, et ment à son
ami Tiberge.
Flaubert confie dans une lettre que ce roman l'a inspiré pour ses
propres écrits.
Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion
qui rend les deux héros si vrais, si sympathiques, si honorables, quoiqu’ils soient fripons ?
C’est un grand cri du cœur, ce livre.
Flaubert, Correspondance, 16 septembre 1853.
Un jour que Des Grieux rentre plus tôt, il apprend que Manon est
avec un certain M. de B., fermier général. Les fermiers généraux qui
collectent les impôts du roi ont fort mauvaise réputation à
l’époque…
Des Grieux, plein de jalousie, erre dans les rues, mais finit par
rentrer. À son retour, son frère aîné surgit alors, le fait saisir, et
l'emmène de force chez leur père.
Les regrets de Manon sont touchants : elle ne peut pas vivre sans
lui. Des Grieux fait passer sa faiblesse pour de la sensibilité. Des
Grieux est bouleversé.
Où trouver un barbare qu’un repentir si vif [...] n’eût pas touché ?
— Manon ! [...] Tu es trop adorable pour une créature. [...] Par quel funeste ascendant se
trouve-t-on emporté [...] loin de son devoir sans [...] la moindre résistance ?
(L’épisode de M. de G.M.)
Nouveau malheur digne d’une comédie : profitant de l'incendie, les
domestiques ont pris la cassette contenant leurs économies.
Lescaut convainc alors sa sœur d’entrer au service d’un certain M de
G. M., un vieux libertin. Manon laisse une lettre expliquant qu’elle
est partie rétablir leur fortune :
« Je te jure, mon cher chevalier, que tu es l’idole de mon cœur [...] mais ne vois-tu pas [...]
que dans l’état où nous sommes réduits, c’est une sotte vertu que la fidélité ? »
(L’évasion de Saint-Lazare)
(Manon à l’Hôpital)
Des Grieux décide de se rendre chez le fils d’un administrateur de
l’Hôpital, M. de T. qui devient aussitôt son ami et accepte de l’aider.
Ensemble, ils entrent en contact avec un valet de l’Hôpital qui les
conduit lui-même jusqu’à Manon. Les retrouvailles sont touchantes,
et le valet, Marcel, est inclus dans leur plan d’évasion.
Le chevalier des Grieux ayant employé plus d’une heure à ce récit, je le priai [...] de nous
tenir compagnie à souper. [...] Il nous assura que nous trouverions quelque chose encore de
plus intéressant dans la suite de son histoire…
Deuxième partie
Le jeune couple vit très heureux à Chaillot, avec les 100 pistoles de
Tiberge. Mais un jour, le valet rapporte à Des Grieux que Manon
échange des lettres avec un prince italien au bois de Boulogne.
Un matin, alors que Manon coiffe son amant, le fameux prince italien
se présente à la porte. Manon traîne son amant par les cheveux.
— Voici l’homme que [...] j’ai juré d’aimer toute ma vie. [...] Tous les princes d’Italie ne
valent pas un des cheveux que je tiens.
Dès que le prince est parti, elle dit en riant qu’elle avait prémédité
cette scène.
Elle n’avait pu résister à son imagination ; [...] et elle s’était fait un second plaisir de me faire
entrer dans son plan, sans m’en avoir fait naître le moindre soupçon.
Après le repas, Manon rassure son amant : non, elle n'a pas
l’intention de l'abandonner pour le jeune M. de G. M. Et elle parodie
les vers d’Iphigénie de Racine :
Moi ! je pourrais souffrir un visage odieux,
Qui rappelle toujours l’Hôpital à mes yeux ?
Voilà leur plan : Manon recevra les présents de G. M., puis elle
l’amènera au théâtre, à la Comédie, où elle profitera de l’entracte
pour rejoindre Des Grieux dans un fiacre rue Saint-André-des-Arcs.
Mais à l’heure dite une étrangère porte une lettre de Manon : elle a
décidé de prolonger son séjour chez le jeune M. G. M., et lui envoie
une des plus jolies filles de Paris pour le consoler. Des Grieux se
désespère…
Dans leur cabane, ils vivent une vie simple, vertueuse. L’Abbé
Prévost nous laisse imaginer un instant une petite société qui tient
de l’utopie. Des Grieux prend un petit emploi, Manon reconsidère son
passé :
— J’ai été légère et volage, et même en vous aimant éperdument, [...] je n’étais qu’une
ingrate. Vous ne sauriez croire combien je suis changée.
(Retour en France)
Dans tous les récits fictifs [de l'Abbé Prévost] on distinguera toujours un angle mort : le
narrateur peut tout dire, sauf la visée profonde qui était la sienne, et qui demeure
présente dans le récit. Des Grieux reste soumis à [sa] passion, à moins qu'il n'ait cherché
très tôt à s'en glorifier et à en faire le roman.
Jean Sgard, Labyrinthes de la mémoire, 1963.
M. de Renoncour
Des Grieux
Manon Lescaut
Tiberge
M. de B.
Lescaut
M. de G. M. père et fils
Le Supérieur de Saint-Lazare
M. de T.
1. Passions et Amour
3. Immoralité et aggravation
4. Le rôle de l'argent
7. Marges de la société
9. Un héroïsme dégradé
Introduction
Accroche
L’œuvre
Problématique
Annonce du plan
2. Un mariage impossible
Transition
Conclusion
• Une histoire d’amour, que l’Abbé Prévost voit d’un oeil bienveillant.
• Lecteurs choqués par les malversations des jeunes amoureux.
• Société décadente où la corruption touche toutes les classes
sociales.
• Morale pessimiste : cet amour est finalement impossible.
• Mais message fort : la vertu n’a pas de sens sans amour.
Introduction
Accroche
L’œuvre
Problématique
2. Susciter la curiosité
• Flaubert est fasciné par la force qui pousse les deux jeunes gens.
Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion
qui rend les deux héros si vrais, si sympathiques, si honorables, quoiqu’ils soient fripons ?
Flaubert, Correspondance, 16 septembre 1853.
1. Le registre comique
Sujet #1
Sujet #2
Sujet #3
Sujet #4
Sujet #5
Sujet #1
Dans cet ouvrage de l’abbé Prévost, en quoi la représentation de
personnages en marge participe-t-elle au plaisir romanesque ?
Plan détaillé:
Sujet #2
Le goût pour la transgression permet-il d’expliquer le plaisir de lecture de
cet ouvrage ?
Plan détaillé:
Sujet #3
La représentation de personnages en marge de la société participe-t-elle
chez l’abbé Prévost à un projet littéraire satirique et moraliste ?
Plan détaillé:
Sujet #4
Ce roman de l’abbé Prévost représente-t-il seulement les aventures d’un
jeune couple aveuglé par des passions ?
Plan détaillé:
III. Le roman comme une réflexion sur les valeurs morales et sociales
A. La critique de la société et ses valeurs matérialistes
B. La question de la liberté individuelle et ses limites
Sujet #5
Peut-on dire que Manon Lescaut est la véritable héroïne de ce roman ?
Plan détaillé: