Madagascar - Final Report-2

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NATURAL RESOURCE MANAGEMENT – NATURAL WEALTH ACCOUNTING*

PROPOSITIONS DE MÉTHODOLOGIE POUR LA RÉALISATION D’UN INVENTAIRE


NATIONAL DES RICHESSES NATURELLES: ETABLISSEMENT DE LA
COMPTABILITE ECOSYSTEMIQUE DE LA REGION DE BOENY

Faramalala, M.**, Manjarisoa, J.C.***, Rakotondraompiana, S. A.***, Rakotoniaina, S.***,


Rakotozanany, A.R.**, Rambeloarisoa, L.F.**, Ramihangihajason, T.***, et Roger, E.**

Mots clés : capital naturel, comptabilité écosystémique, ENCA, comptes biophysiques,


cartographie, détection de changement

*“Natural Resource Management – Natural Wealth Accounting“ is a capacity building


program launched by the Global Development Network (GDN) in 2014 to help three
ecologically fragile countries—Madagascar, Mauritius and Morocco—to understand the
interactions between natural resources and socio-economic activities. The program is
supported by the French Ministry of Foreign Affairs and International Development and the
French Agency for Development (AFD).

**Département de Biologie et Ecologie Végétales (DBEV), Université d’Antananarivo


***Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), Université
d’Antananarivo
Résumé

Dans le contexte actuel de recherche de développement durable, il est nécessaire de


pouvoir mesurer les interactions entre les activités socio-économiques et l’environnement et
de rendre compte de ces informations au travers d’indicateurs pertinents. Les données
d’observation spatiale terrestres offrent des opportunités pour produire de telles
informations. Nous explorons les possibilités offertes par ces données afin de permettre
l’inventaire et le suivi des richesses naturelles locales pour une région administrative de
Madagascar, la région de Boeny. Nous établissons des comptes biophysiques suivant la
méthodologie de comptabilité écosystémique du capital naturel, le « Ecosystem Natural
Capital Accounts (ENCA) » (Weber, 2014). Pour cela nous utilisons une cartographie de la
zone d’étude et observons les changements entre deux dates et complétons ces
informations avec une collecte de données sur le terrain. Ce projet permet de montrer la
faisabilité de la méthode ENCA pour un échelon régional. Par ailleurs, la méthodologie ENCA
propose traditionnellement de faire tous les calculs dans une grille de référence alors que
nous proposons ici une autre manière de faire ces calculs.

La recherche discutée dans la présente publication a été financée par le Global Development
Network (GDN). Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas nécessairement celles
du GDN.

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I- Présentation générale de l’étude

La comptabilité de l'écosystème (systèmes socio-écologiques) est une approche cohérente


et intégrée pour l'évaluation de l'environnement grâce à la mesure des écosystèmes et des
flux de services qu’ils fournissent aux activités économiques et autres activités humaines. La
comptabilité du capital naturel se divise en général entre comptes biophysiques et comptes
monétaires. Les comptes biophysiques font l’inventaire physique des différentes
composantes de l’environnement ainsi que des changement en stock du capital naturel. Les
comptes monétaires transcrivent la comptabilité du capital naturel en termes monétaires,
estimant la la valeur économique de chaque composante.
Lors d’un précédent programme, nous avons établi les comptes biophysiques pour une zone
plus restreinte, une aire protégée (Antrema) près de la ville de Mahajanga sur la côte nord-
ouest de Madagascar à la suite duquel nous avons obtenu des résultats intéressants pour la
gestion de l’aire protégée (Rakotondraompiana, 2015). La présente étude consistera à
établir les comptes biophysiques sur une zone plus large, la région administrative de Boeny.
L’idée est de montrer comment les résultats obtenus précédemment vont évoluer avec ce
nouveau programme.

II- Objectif et résultats attendus

L’objectif premier de ce travail est la réalisation d’une comptabilité des richesses naturelles
pour une gestion régionale de l’environnement. L’objectif second est de présenter aux
autorités administratives locales la méthode de comptabilité écosystémique, ses premiers
résultats sur Antrema, ainsi que les résultats (partiels) à l’échelle de la région.

III- Méthodologie

La méthodologie ENCA (Weber, 2014) que nous avons adoptée est résumée sur la figure 1.
La première étape consiste à recueillir les données disponibles (données statistiques, images
satellites, autres données spatialisées…) pour la zone d’étude, puis à les retraiter selon une
nomenclature prédéfinie. A l’issue du retraitement de données, en particulier des images
satellites, des cartes d’occupation des terres sont produites à deux dates différentes, ainsi
qu’une carte des flux d’occupation des sols. Nous terminerons ensuite le processus par
l’établissement des comptes biophysiques selon la méthodologie ENCA. Ces comptes
comprennent : le compte d’occupation des terres, le compte de l’eau de l’écosystème, le
compte carbone, et le compte des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémique.

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Figure 1 : Différentes étapes suivies pour l’établissement des comptes

III.1. Comptes d’occupation des terres

Le compte de l’occupation des terres commence par une mesure de l’état de


l’environnement à l’instant initial, le stock d’ouverture, que nous appelons date 1, « d1 ».
Ensuite, une autre partie comptabilise les consommations c’est-à-dire la disparition d’entités
en faveur d’autres utilisations des sols sur la période, tandis qu’une autre partie met en
évidence les gains en superficies au dépens d’autres entités. Une dernière action mesure le
stock de fermeture, autrement dit les superficies à la date 2, « d2 ».
Pour établir le compte d’occupation des terres, nous avons besoin de cartes d’occupation du
sol à deux dates différentes, obtenues à partir d’images spatiales. Pour classifier des images
nous avons opté pour une approche supervisée avec l’algorithme Séparateur à Vaste Marge
(SVM) (Vapnik, 1998). Cette classification supervisée nécessite des informations a priori sur
la zone d’étude obtenues à partir des travaux de terrain. Nous déduisons des cartes
d’occupation du sol produites précédemment les changements observés entre les deux
dates qui nous permettent de définir par la suite les flux de changement. La détection des
changements sera faite en utilisant la méthode Post-classification (Serra et al., 2003) tandis
que les flux de changement seront classés selon la nomenclature proposée par l’ENCA
(Weber, 2014).

III.2. Comptes de l’eau écosystémique

L’un des objectifs du compte de l'eau de l'écosystème d’ENCA est de mesurer la dégradation
des écosystèmes que pourrait provoquer l'épuisement et la pollution des ressources en eau.
En comparant les ressources d’eau disponibles avec leur nivau d’utilisation, nous obtenons
un indicateur de durabilité qui reflète l’impact de l'intensité d’utilisation en eau. Ce compte
sera établi à la fois à partir des données recueillies auprès d’administrations diverses (Centre

5
météorologique, Compagnie d’eau et d’élétricité ,… ) qu’à travers des résultats d’enquêtes.
Les comptes sont établis pour l’année.

III.3. Comptes des services fonctionnels de l’infrastruture écosystémique

La comptabilité de l'infrastructure écologique et des services fonctionnels connexes mesure


la capacité durable des écosystèmes à produire des services, les services écosystémiques qui
ne sont pas directement mesurables en tant que ressources matérielles. L'infrastructure
écosystémique est décrite à l’aide des unités statistiques ainsi que des données d’enquête
terrain. Les unités statistiques utilisées sont les unités comptables écosystémiques (UCE) et
les unités fonctionnelles de couverture des terres écosystémiques (UCTE) qui sont des objets
géographiques et biophysiques pouvant être cartographiés (Weber, 2014). Les unités
paysagères socio-économiques (UPSE) sont établies en superposant les limites des sous-
bassins versant avec les types de couverture des terres dominants (TCDT). Ces derniers sont
obtenus en comptant le nombre des pixels dominant c’est-à-dire que nous subdivisons
l’image à cartographier en plusieurs tuiles composées d’un certain nombre de pixels. Nous
remplaçons ensuite tous les pixels de la tuile par le type de pixel qui domine en nombre. Ce
compte est décrit également par l’indice du fond de paysage vert qui est évalué à l’aide de
quatre critères : degré d’artificialisation, degré de biodiversité, fonction écologique, et
santé/état. Cet indice est calculé à partir des notes attribuées à chaque critère cité
précédemment. Les notes qui ont été données par des spécialistes de l’écologie varient de 1
(très faible) à 5 (très élevé). La comptabilité des services fonctionnels de l’infrastructure
écosystémique est souvent calculée selon des zones appelées unités paysagères socio-
économiques (UPSE) (ex : zones côtières, zone boisée, zone de savane,… ) (Weber, 2014).

III.4. Comptes carbone

Les ressources ou « stock » de carbone proviennent essentiellement des écosystèmes


(végétation aérienne et souterraine, êtres vivants, sols,… ). Une dynamique du carbone
s’exerce par l’absorption par l’atmosphère et les océans, par la transformation de la
biomasse (biocarbone) par les cultures ou les abattages d’arbres, par destruction via érosion
et par l’évolution de l’environnement naturel lui-même. La comptabilité du carbone est
décrite entre autres à l’aide de la production primaire nette (PPN) qui est fournie par une
carte de 1 km de résolution spatiale issue d’image MODIS. Cette résolution spatiale étant
trop large pour notre exercice, nous avons calculé une PPN plus fine en utilisant l’indice
normalisé de végétation NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) avec lequel nous
définissons une relation de corrélation avec la PPN (Potter et al., 2007). Une autre grandeur
appelée respiration hétérotrophique (RH) sera ensuite calculée à partir de la production
primaire nette suivant la relation empirique RH = 0.6 x PPN (voir 5.45 à 5.48 ENCA trousse de
demarrage rapide Weber, 2014)

IV- Présentation de la zone d’étude

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Comme nous montre la figure 2, la région de Boeny est localisée dans le nord-ouest de
Madagascar. Elle s’étend sur une superficie de 32 386 km² et comporte une longue façade
maritime (environ 686 km) bordée par le Canal du Mozambique. Le Chef-lieu administratif
de la région est la ville de Mahajanga. Elle compte 43 communes réparties entre 6 districts :
Mahajanga I, Mahajanga II, Mitsinjo, Soalala, Marovoay et Ambato-Boeny.

Figure 2 : La région de Boeny

Les écosystèmes naturels occupaient 86% de la superficie du territoire en 2010, dont 28% de
formations boisées (forêts et mangroves), et 56% de formations herbeuses (savanes et
pseudo-steppes), les parties restantes étant formées par des plans d’eau et zones
marécageuses. Les zones agricoles consacrées aux cultures vivrières, industrielles ou de
rente ne couvraient qu’environ 7% du territoire (ONE et al., 2013).

V- Données utilisées

Compte-tenu des dimensions de la zone à étudier assez grande, nous avons opté pour des
images satellitaires Landsat avec des pixels représentants 30 mètres au sol. Les données
utilisées pour l’établissement des comptes biophysiques de la région de Boeny sont des
images de 2010 et 2015. Ces images ont été téléchargées depuis le site de la NASA. Nous
avons donc deux séries d’images : Landsat TM (Landsat 5) d’avril 2010, et Landsat ETM+
(Landsat 7) d’avril 2015. Des vérifications sur le terrain ont également été nécessaires afin de
mieux orienter les opérations de classification des images. Des données MODIS sur l’évapo-
transpiration et la Production Primaire Nette (NPP) ont été aussi utilisées. Les autres
données proviennnent d’informations administratives et d’enquêtes effectuées lors de
déplacements terrain, notamment concernant l’utilisation de l’eau et du bois.

VI- Observations sur le terrain

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Des missions ont été effectuées sur le terrain du 2 mai au 14 mai 2016. Les enquêtes ont
permis de recueillir auprès des administrations publiques des données sur l’utilisation du
bois (carbone), l’utilisation de l’eau par les ménages, l’utilisation industrielle de l’eau,
essentiellement par l’industrie agro-alimentaire, et enfin de réaliser des enquêtes « vérité
terrain » pour améliorer les résultats obtenus lors de la classification préliminaire des images
satellites. Les travaux de terrain ont été effectués dans les communes de Mitsinjo,
Mahajanga I, et Ambato-Boeny où nous avions noté des problèmes de confusion dans les
classes d’occupation des sols. C’est aussi sur ces communes que toutes les industries, les
bureaux administratifs et les différents types d’occupation se trouvaient concentrés. Ainsi,
nous avons pû améliorer la classification des images sans avoir à visiter toute la région de
Boeny.

VII- Etablissement des comptes biophysiques

L’établissement des comptes biophysiques repose sur l’utilisation d’images satellites, sur
l’exploitation des données d’enquêtes terrain, et sur des données recueillies auprès des
différents départements (génie rural, service ‘Suivi et évaluation’, service vétérinaire
régional, cantonnement de l’écologie de la mer et des forêts, service eau et électricité
(Jirama)). En ce qui concerne les images, nous avons choisi d’établir les comptes entre les
années 2010 et 2015. Les capteurs ETM et TM des satellites Landsat ayant des
caractéristiques identiques entre eux, les images sont donc comparables . Toutes les images
ont été corrigées des effets atmosphériques et projetées dans le même système
cartographique (UTM).

VII.1. Comptes de l’occupation des sols

Cette comptabilité se base sur la cartographie de l’occupation des sols et des changements
qui y sont observés. La nomenclature utilisée pour la cartographie est basée sur les quatorze
classes proposées par la méthodologie ENCA (Weber , 2014). Mais nous y avons ajouté des
sous-classes en fonction des occupations des sols rencontrées dans notre zone d’étude.
L’agriculture occupe une place importante dans la région de Boeny, avec plusieurs types
d’activités agricoles : la riziculture, la culture industrielle de canne à sucre, les cultures
diverses (mosaïques de cultures) telles que la culture du maïs et du manioc. Ces dernières
sont plutôt des cultures de subsistance et occupent une superficie très faible.

Voici la nomenclature et la numérotation des classes utilisées :

• 01 : Ville ;
• 0222 : Riziculture ;
• 0313 : Raphiale (plantation);
• 043 : Mosaïque de cultures ;
• 052 : Savane et prairie naturelle ;
• 061 : Couverture forestière de 70 à 100%;
• 062 : Couverture forestière de 40 à 70% ;
• 063 : Couverture forestière de 10 à 40% ;
• 0641 : Mangroves intactes;

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• 0642 : Mangroves dégradées ;
• 10 : Sol nu et sable ;
• 13 : Plan d’eau interne

Les cartes d’occupation des sols pour deux années choisies (Figure 3 et Figure 4) sont montrées ci-
après :

Figure 3: Carte d’occupation des sols, Région de Boeny, 2010

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Figure 4: Carte d’occupation des sols, Région de Boeny, 2015.

Les flux des couverture des terres sont normalisés suivant les classes de flux ENCA montrées
dans le tableau 1 ci-dessous :

Tableau 1: flux des couvertures des terres

Le tableau 2 montre les différents changements intervenus au niveau régional entre 2010 et
2015 tandis que le tableau 3 montre les comptes de couverture des terres établis à partir
des cartes d’occupation des sols précédentes.

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Petits champs de cultures herbacées ou

Mosaïques de petits champs agricoles


zones urbaines et surfaces artificielles

et terres naturelles (cultures diverses)

Prairies naturelles (savane et savane

Couverture forestière 70-100%

Couverture forestière 40-70%

Couverture forestière 10-40%


Total initial
Matrice de classification des flux de coverture des Sorties →

Mangrove dégradée
(2010) = lf0 +

Plan d'eau interne


terres (lf...)

Mangrove intacte
sorties

aquatiques
associées

Raphiale

arborée)

Sols nus
Entrées ↓ 01 0222 0313 043 052 061 062 063 0641 0642 10 13
zones urbaines et surfaces artificielles associées 01 22,46 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 22,46
Petits champs de cultures herbacées ou aquatiques 0222 0 719,88 0,14 0 4,85 0 0 1,14 0,03 0,06 6,48 7,9 740,48
Raphiale 0313 0 0,19 137,75 0 2,01 0,82 9,28 13,99 4,27 0,77 0,72 0,34 170,14
Mosaïques de petits champs agricoles et terres naturelles (c 043 0 10,85 0 80,51 0 0 0 0 0 0 0 0 91,36
Prairies naturelles (savane et savane arborée) 052 0 87,25 0 1,78 9318,1 9,03 240,29 1472,72 50,72 130,41 5013,7 32,99 16356,99
couverture forestière 70-100% 061 0 0,02 0 0 19,5 98,76 614,49 71,08 9,36 0,3 2,4 0,04 815,95
Couverture forestière 40-70% 062 0 1,85 0 0 319,58 22,66 1679,68 1410,65 26,99 10,38 40,07 0,56 3512,42
Couverture forestière 10-40% 063 0 45,67 0 0,06 1906,33 1,83 208,99 2259,3 6,75 6,51 293,9 6,96 4736,3
Mangrove intacte 0641 0 1,13 0 0 34,3 0,79 17,64 59,27 165,58 51,67 23,1 3,68 357,16
Mangrove dégradée 0642 0 0,33 0 0 8,84 0,02 0,42 2,06 20,72 41,71 10,6 3,81 88,51
Sols nus 10 0 19,44 0 0,18 496,28 0,93 7,56 32,18 3,15 16,62 1553,18 45,87 2175,39
Plan d'eau interne 13 0 30,38 0 0 81,04 0,75 5,26 18,82 16,85 33,75 338,81 706,79 1232,45
Total final (2015) = lf0 + entrées 22,46 916,99 137,89 82,53 12190,83 135,59 2783,61 5341,21 304,42 292,18 7282,96 808,94 30299,61

Tableau 2 : Changements observés entre 2010 et 2015 dans la région de Boeny (unité km²)

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Unité : km²
Classification des unités de couverture des terres écosystémiques (UCTE) 01 0222 0313 043 052 061 062 063 0641 0642 10 13

Couverture forestière 70-100%

Couverture forestière 40-70%

Couverture forestière 10-40%


Prairies naturelles (savane et
agricoles et terres naturelles
Mosaïques de petits champs
zones urbaines et surfaces

Petits champs de cultures


herbacées ou aquatiques

Mangroves dégradées
artificielles associées
TOTAL

Mangroves intactes

Plan d'eau interne


(cultures diverses)

Sols nus et sable


savane arborée)
Raphiale
Stocks et flux d'occupation des terres
I. Stocks d'ouverture
Stocks d'ouverture 22,46 740,48 170,14 91,36 16 357 815,95 3 512 4 736 357 88,51 2175,39 1232,45 30299,61
II. Formation de couverture des terres
F_lf1 Développement artificiel 0 102,15 102,15
F_lf2 Développement de l'agriculture 147,1 0 1,84 148,94
F_lf3 Conversions et rotations internes 0,19 0,14 0,33
F_lf4 Gestion et altération des espaces forestiers 2 289 3 18,06 61,33 2370,58
F_lf41 Gestion, coupe et replantation 23 823,48 1410,65 2256,79
F_lf5 Restauration et création d'habitats 257,13 98,12 51,67 406,92
F_lf6 Changements dus à des causes naturelles et multiples 6,86 1609,93 40,72 148,43 5729,78 7535,72
F_lf7 Autres changements des terres n.c.a. et réévaluation 49,82 0 0,18 577,32 11,53 5,26 50,37 694,48
Total, formation de couverture des terres 0 197,11 0,14 2,02 2872,73 36,83 1103,93 3081,91 138,84 250,47 5729,78 102,15 13515,91
III. Consommation de couverture des terres
C_lf1 Développement artificiel 7,9 0,34 32,99 0,04 0,56 6,96 3,68 3,81 45,87 102,15
C_lf2 Développement de l'agriculture 0 10,85 89,03 0,02 1,85 45,73 1,13 0,33 148,94
C_lf3 Conversions et rotations internes 0,14 0,19 0,33
C_lf4 Gestion et altération des espaces forestiers 0 319,58 1 908 112 11,34 2351,08
C_lf41 Gestion, coupe et replantation 0 633,99 1433,31 209 2276,29
C_lf5 Restauration et création d'habitats 0,03 13,55 291,01 9,36 26,99 6,75 51,67 7,56 406,92
C_lf6 Changements dus à des causes naturelles et multiples 12,47 16,72 6486,42 73,48 40,07 293,9 23,1 31,32 51,95 408,23 7437,66
C_lf7 Autres changements des terres n.c.a. et réévaluation 0,06 1,59 139,44 0,3 10,38 6,51 516,83 117,43 792,54
Total, consommation de couverture des terres 20,6 32,39 10,85 7038,89 717,19 1832,74 2477 191,58 46,8 622,21 525,66 13515,91
Changement net de couverture des terres 0 176,51 -32,25 -8,83 -4166,16 -680,36 -728,81 604,91 -52,74 203,67 5107,57 -423,51
Aucun changement 22,46 719,88 137,75 80,51 9318,1 98,76 1679,68 2259,3 165,58 41,71 1553,18 706,79 16783,7
IV. Stocks de clôture
Stocks de fermeture 22,46 916,99 137,89 82,53 12 191 135,59 2 784 5 341 304 292,18 7282,96 808,94 30299,61

Tableau 3 : Comptes de couverture des terres

12
VII.2. Comptes des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémique

La zone d’étude est divisée en unités paysagères socio-économiques (UPSE) comme


suit (Figure 5) :

Figure 5: Délimitation des UPSE pour la région de Boeny

Nous avons ensuite distribué ces premiers comptes selon les UPSE choisies, comme présenté
dans le tableau 4 suivant :

13
unité km²
SELU/UPSE LA FO GR UR

Zone de savane
Zone forestière
Zone agricole

Zone urbaine
Total

I. Bilans de base
I.1 Comptes de base des occupations du sol [km2]
01 zones urbaines et surfaces artificielles associées 0,21 0,68 0,45 21,12 22,46
0222 Petits champs de cultures herbacées ou aquatiques 723,06 3,81 13,54 0,07 740,48
0313 Raphiale 1,51 138,37 30,21 0,05 170,14
043 Mosaïques de petits champs agricoles et terres naturelles (cultures diverses) 87,88 0,68 2,8 0 91,36
052 Prairies naturelles (savane et savane arborée) 37,07 1544,35 14 775 0,77 16356,99
061 Couverture forestière 70-100% 0 777,85 38,1 0 815,95
062 Couverture forestière 40-70% 1,18 2852,28 658,88 0,08 3512,42
063 Couverture forstière 10-40% 23,14 2542,56 2 170 0,9 4736,3
0641 Mangroves intactes 1,43 288,13 67,58 0,02 357,16
0644 Mangroves dégradées 0,21 45,94 42,36 0 88,51
10 Sols nus 30,51 96,45 2048 0,43 2175,39
13 Plan d'eau interne 6,74 68,89 1156,41 0,41 1232,45
LC1 Stock d’ouverture de couveture des terres (2010) 912,94 8359,99 21002,83 23,85 30299,61
F_lf1 Développement artificiel 102,15 102,15
F_lf2 Développement de l'agriculture 148,94 148,94
F_lf3 Conversions et rotations internes 0,33 0,33
F_lf4 Gestion et altération des espaces forestiers 81,58 2289 2370,58
F_lf41 Gestion, coupe et replantation 2256,79 2256,79
F_lf5 Restauration et création d'habitats 406,92 406,92
F_lf6 Changements dus à des causes naturelles et multiples 1805,94 5729,78 7535,72
F_lf7 Autres changements des terres n.c.a. et réévaluation 50 67,16 577,32 694,48
Formation de couverture des terres 2010 199,27 4618,39 8698,25 0 13515,91
C_lf1 Développement artificiel 7,9 15,39 78,86 102,15
C_lf2 Développement de l'agriculture 10,85 49,06 89,03 148,94
C_lf3 Conversions et rotations internes 0,33 0,33
C_lf4 Gestion et altération des espaces forestiers 2351,08 2351,08
C_lf41 Geston' coupe et replantation 2276,29 2276,29
C_lf5 Restauration et création d'habitats 115,91 291,01 406,92
C_lf6 Changements dus à des causes naturelles et multiples 6486,42 7437,66
C_lf7 Autres changements des terres n.c.a. et réévaluation 792,54 792,54
Consommation de couverture des terres 2015 18,75 4808,06 7737,86 0 0
01 zones urbaines et surfaces artificielles associées 0 0,68 0,66 21,12 22,46
0222 Petits champs de cultures herbacées ou aquatiques 766,1 36,39 114,36 0,14 916,99
0313 Raphiale 1,16 112,66 24,02 0,05 137,89
043 Mosaïques de petits champs agricoles et terres naturelles (cultures diverses) 77,99 0,65 3,89 0 82,53
052 Prairies naturelles (savane et savane arborée) 23,63 1814,25 10352,29 0,66 12190,83
061 Couverture forestière 70-100% 0 123,78 11,81 0 135,59
062 Couverture forestière 40-70% 0 2320,6 462,99 0,02 2783,61
063 Couverture forstière 10-40% 7,13 3134,96 2198,5 0,62 5341,21
0641 Mangroves intactes 0,11 220,42 83,89 0 304,42
0644 Mangroves dégradées 0,15 103,6 188,42 0,01 292,18
10 Sols nus 22 453,8 6805,99 1,17 7282,96
13 Plan d'eau interne 14,67 38,18 756,03 0,06 808,94
Stock de clôture de couverture des terres 2015 912,94 8359,97 21002,85 23,85 30299,61
I.2 Comptes de base des réseaux hydrographiques [USMR]
p.m. p.m. p.m. p.m. p.m. p.m.

II. Potentiel de l’infrastructure écologique accessible


LC1 Stock d’ouverture de l’occupation du sol en km2 912,94 8359,97 21002,85 23,85
PEP01 Indice de fond du paysage vert (IFPV/GBLI) (moyenne par km2) 45,78 83,93 66,04 40,44
PEP02 Indice de haute valeur naturelle paysagère (moyenne par km2)
PEP03 Indice de fragmentation du paysage (moyenne par km2)
PEP04 Indice d’écotones verts du paysage (moyenne par km2) - - - - -
PEP05 Autre indice de potentiel écosystémique des paysages (PEP) (moyenne par km2) - - - - -
PEP_avg1 Indice composite de potentiel écosystémique des paysages (PEP/LEP), moyenne par km2 0,05014568 0,01003951 0,00314434 1,69559748
PENP1 Potentiel écosystémique net des paysages = LC1 x PEP_avg1 45,78 83,93 66,04 40,44 0
PERP1 Potentiel écosystémique des rivières dans le paysage = LC1 x PER_avg p.m. p.m. p.m. p.m. p.m.
PTIE1 Stock d'ouverture du potentiel total de l'infrastructure écosystémique [PTIE] = PENP1+PERP1
CH_PTIE1 Changement attribuable à l’utilisation du sol 0
CH_PTIE2 Changement attribuable à la fragmentation 0
CH_PTIE3 Changement attribuable aux écotones 0
CH_PTIE4 Changement attribuable aux rivières 0
CH_PTIE5 Changement attribuable à d’autres causes 0
CH_PTIE Changement du potentiel total de l'infrastructure écosystémique = PTIE2 - PTIE1 0
LC2 Stock final de couverture des terres en km2 912,94 8359,97 21002,85 23,85
PEP01 Indice de fond du paysage vert (IFPV/GBLI) (moyenne par km2) 45,07 78,63 63 39,49
PEP02 Indice de haute valeur naturelle paysagère (moyenne par km2)
PEP03 Indice de fragmentation du paysage (moyenne par km2)
PEP04 Indice d’écotones verts du paysage (moyenne par km2) - - - - -
PEP05 Autre indice de potentiel écosystémique des paysages (PEP) (moyenne par km2) - - - - -
PEP_avg2 Indice composite de potentiel écosystémique des paysages (PEP/LEP), moyenne par km2 0,04936798 0,00940554 0,00299959 1,6557652
PENP2 Potentiel écosystémique net des paysages = LC1 x PEP_avg2 45,07 78,63 63 39,49 0
PERP2 Potentiel écosystémique des rivières dans le paysage = LC1 x PER_avg p.m. p.m. p.m. p.m. p.m.
PTIE2 Stock d'ouverture du potentiel total de l'infrastructure écosystémique [PTIE] = PENP2+PERP2 0

Tableau 4: Compte des services fonctionnels de l’infrastructure écosystémique

14
VII.3 Comptes de l’eau écosystémique
Le compte de l’eau écosystémique est calculé entre 2010 et 2015. Nous représentons dans
le tableau 5 le compte de l’eau écosystémique pour l’année 2010 (bilan de base). Les
données utilisées sont celles des résultats des enquêtes.
Comptabilité écosystémique du capital naturel : Compte de la ressource en eau écosystémique
Unité : m3

Types d'actifs du SCEE-Eau

intérieures

Atmosphère
Total eaux
Rivières et Eaux
Lacs et Sol et

Mer
autres cours souterrain
réservoirs végétation
d’eau es

I. Bilan de base de la ressource en eau écosystémique


W1 Stocks d’ouverture 1469,62 13906,2 267548 282923,8
W21 Précipitations 255,25 1151,1 33343,45 34750
W221 Ruissellement de surface vers les rivières 3857,25 3857,25
W222 Infiltration/percolation 8513,75 8513,75
W223 Écoulement des eaux souterraines dans les rivières
W224 Autres transferts reçus
W22 Entrées d’eau internes spontanées [transferts] 3857,25 8513,75 12371
W23 Apports naturels provenant de territoires en amont 13906,2 13906,2
W241 Apports artificiels d’eau provenant d’autres territoires
W242 Prélèvement d’eau de mer 0,0025 0,0025
W24 Apports artificiels d’eau depuis d’autres territoires et depuis la mer 0,0025
W251 Retour/rejet des eaux usées traitées
W252 Retour/rejet des eaux usées non traitées/après usage 4,54 4,54
W253 Retour/rejet des eaux usées non traitées/ruissellement urbain 1,14 1,14
W25 Retour/rejet des eaux usées dans les eaux intérieures 5,68 5,68
W261 Pertes d’eau lors du transport et du stockage 3,06766 3,06766
W262 Eau d'irrigation 34,256 171,28 205,536
W263 Retour des eaux d'exhaure minier
W264 Retour d’eau provenant de la production hydroélectrique
W265 Retour d’eau provenant d’autres productions (y compris eaux de refroidissement) 0,00042 0,00042
W266 Autres retours d’eau non définis ailleurs
W26 Autres retours d’eau vers les eaux intérieures 34,256 171,28 3,06808 208,60408
W2 Total des apports et retours d'eau [augmentation des stocks] = SUM 289,506 15228,58 33352,2 48870,49
W311 Évapotranspiration spontanée réelle provenant de l’agriculture pluviale et des pâturages 51 51
W312 Évapotranspiration spontanée réelle des forêts 1168,4 1168,4
W313 Évapotranspiration spontanée réelle des espaces naturels 826 826
W314 Évaporation spontanée réelle des plans d’eau 807,6 807,6
W315 Évaporation spontanée réelle des espaces artificiels 1,34 1,34
W31 Évapotranspiration spontanée réelle 807,6 2046,74 2854,34
W321 Ruissellement de surface vers les rivières 3857,25 3857,25
W322 Infiltration/percolation 8513,75 8513,75
W323 Remontée des eaux souterraines dans les rivières
W324 Autres transferts fournis
W32 Sorties d'eau internes spontanées [transferts] 3857,25 8513,75 12371
W331 Écoulements naturels vers les territoires en aval
W332 Écoulements naturels vers la mer 12900 12900
W33 Écoulements naturels vers les territoires en aval et vers la mer 12900 12900
W341 Prélèvement pour distribution 8,22 8,22
W342 Prélèvement pour compte propre dans l’agriculture (y compris irrigation) 272,905 272,905
W343 Prélèvement pour compte propre dans la production hydroélectrique
W344 Prélèvement pour compte propre dans d’autres productions (y compris refroidissem 0,0004 0,0004
W345 Prélèvement pour compte propre des municipalités et des ménages 0,95 0,62 12,19 13,76
W34 Prélèvements dans les masses d’eau 0,95 273,525 20,4104 294,8854
W351 Collecte des eaux de pluie 0,0592 0,0592
W352 Prélèvement/collecte du ruissellement urbain
W35 Prélèvement/collecte des eaux de pluie et du ruissellement urbain 0,0592 0,0592
W36 Évapotranspiration réelle induite par l’irrigation
W37 Évaporation provenant de l'industrie et d'autres utilisations 1,33 1,33
W381 Rejet artificiel des eaux non traitées dans la mer
W382 Autre écoulement artificiel vers d’autres territoires et dans la mer
W38 Écoulement artificiel des eaux vers d’autres territoires et dans la mer
W39 Autre variation du volume des stocks et ajustements (+ ou -)
W3 Total des sorties d'eau [diminution des stocks] = SUM(W34 to W39) 0,95 273,525 20,4104 1,33 296,3338
W4a Pluie efficace disponible = W21-W31 255,25 343,5 31296,71 31895,66
W4 Accumulation nette d'eau écosystémique [ANEE] = W2-W3 288,556 14955,055 -20,4104 33350,868 48574,153
W5 Stocks de clôture= W1+W4 1758,18 28861,255 267527,6 33350,87 331498

Tableau 5: Compte de l’eau écosystémique pour l’année 2010 (bilan de base)

Le tableau 6 nous renseigne sur la situation des ressources en eau accessibles .

15
II. Compte de la ressource écosystémique accessible
W21 Précipitations 255,25 1151,1 33343,45 34750
W22 Entrées d’eau internes spontanées [transferts] 3857,25 8513,75 12371
W23 Apports naturels provenant de territoires en amont 13906,2 13906,2
W2a Ressources totales en eau naturelles renouvelables (RTENR) = W21+W22+W 255,25 18914,55 41857,2 61027,2
W24 Apports artificiels d’eau depuis d’autres territoires et depuis la mer 0,0025
W25 Retour/rejet des eaux usées dans les eaux intérieures 5,68 5,68
W26 Autres retours d’eau vers les eaux intérieures 34,256 171,28 3,06808 208,60408
W2b Resources totales en eau secondaires = W24+W25+W26 34,256 171,28 8,74808 214,28658
W32 Sorties d'eau internes spontanées [transferts] 3857,25 8513,75 12371
W33 Écoulements naturels vers les territoires en aval et vers la mer 12900 12900
W6 Ressources en eau primaires et secondaires nettes = W2a+W2b-W32 289,506 2328,58 33352,2 35970,49
W1a Stock de base accessible reporté à nouveau des années précédentes [+]
W711 Ressources en eau renouvelables irrégulières (régulières si > 90 % du temps) (-) -440,89 -440,89
W712 Débits réservés légalement (pour la dilution (DBO), la vie aquatique, la navigation, etc.) (-)
W713 Apports d’eau non garantis par des traités, des accords, des règlements ou des lois (-)
W714 Écoulement garanti par des traités, des accords, des règlements ou des lois (-)
W715 Ressources en eau naturelles inutilisables pour des raisons de qualité (y compris sa -307,2 -307,2
W716 Ressources en eau reculées inaccessibles (-) -73,48 -73,48
W717 Ressources en eau renouvelables irrégulières exploitables/stockage annuel (+) 60,21 60,21
W718 Accumulation nette antérieure des réserves d’eau (+ ou -)
W719 Autres ajustements d’accessibilité des eaux naturelles (+ ou -)
W71 Total des ajustements des ressources en eau naturelles renouvelables (+ o -761,36 -761,36
W39 Autre variation du volume des stocks et ajustements (+ ou -)
W7a Ressources en eau naturelle exploitables = W2a+W1a+W71+W39 -506,11 18914,55 41857,2 60265,84
W721 Ressources en eau secondaires inutilisables pour des raisons de qualité (-)
W722 Autres ajustements d’accessibilité des eaux secondaires (+ ou -)
W72 Total des ajustements des ressources en eau secondaires renouvelables
W7b Ressources en eau secondaires exploitables = W2b+W72 34,256 171,28 8,74808 214,28658
W7 Excédent net d'eau accessible dans l'écosystème [ENEAE] = W7a+W7 -471,85 19085,83 41865,95 60480,13

Tableau 6 : Compte de la ressource écosystémique en eau accessible en 2010

III. Compte de l'utilisation totale de l’eau


W341 Prélèvement pour distribution 8,22 8,22
W342 Prélèvement pour compte propre dans l’agriculture (y compris irrigation) 272,905 272,905
W343 Prélèvement pour compte propre dans la production hydroélectrique
W344 Prélèvement pour compte propre dans d’autres productions (y compris refroidissem 0,0004 0,0004
W345 Prélèvement pour compte propre des municipalités et des ménages 0,95 0,62 12,19 13,76
W81 Prélèvements dans les masses d’eau (W81 = W34) 0,95 273,525 20,4104 294,8854
W82 Prélèvement/collecte du ruissellement urbain (W84 = W352)
W83 Collecte des eaux de pluie (W84 = W351) 0,0592
W311 Évapotranspiration spontanée réelle provenant de l’agriculture pluviale et des pât 51 51
W312 Évapotranspiration spontanée réelle des forêts 1168,4 1168,4
W84 Utilisation d'eau 'verte' par l'agriculture et la foresterie = W311+W312 1219,4 1219,4
W8 Utilisation totale de la ressource en eau écosystémique [UTEE] 0,95 273,525 20,4104 1219,4 1514,345
W91 Apports artificiels d’eau provenant d’autres territoires (W91=W241)
W92 Prélèvement d’eau de mer (W92=W242) 0,0025 0,0025
W93 Utilisation des eaux provenant d’autres entités économiques
W94 Eau réutilisée au sein des entités économiques
W95 Importation d’eau/contenu des marchandises et des résidus
W96 Exportation d’eau/contenu des marchandises et des résidus
W9 Utilisation directe d'eau = W8+W91+W92+W93+W94+W95 0,95 273,525 20,4104 1219,4 1514,347 0,003
W10 Consommation intérieure d'eau = W9-W96 0,95 273,525 20,4104 1219,4 1514,35 0,003
W11 Eau virtuelle incorporée dans les marchandises importées
W12 Exigence totale en eau = W9+W11 0,95 273,525 20,4104 1219,4 1514,347 0,003

IV. Tableau des indices d'intensité d'utilisation et de santé écosystémique


W7 Excédent net d'eau accessible dans l'écosystème [ENEAE] = W7a+W7b -471,85 19085,83 41865,95 60480,13
W8 Utilisation totale de la ressource en eau écosystémique [UTEE] 0,95 273,525 20,4104 1219,4 1514,3446
W13 [ISUE] Intensité soutenable de l'utilisation des ressources en eau écosystém -496,69 69,777278 34,33324 39,93815
W141 Qualité bio-chimique
W142 Excès de nutriments, eutrophisation
W143 Modification des indices biotiques, marqueurs biologiques
W144 Maladies d'origine hydrique
W145 Dépendance des intrants artificiels
W146 Variation de l’intensité du stress hydrique naturel
W14x Autres...
W14 [ICES] Indice composite du changement de l’état de santé de l'eau écosystémique
W15 (VUEI) Valeur unitaire écosystémique interne (changt) = AVG(W13 [ISUE]+W14 [ICES])

Tableau 7 : Compte de l’utilisation totale en eau

16
VII.4 Comptes du carbone écosystémique

Ce compte utilise les données d’enquête et les données « production primaire nette » (PPN)
obtenues à partir des images MODIS. Les résultats présentés dans le tableau 8 sont encore
préliminaires car nous n’avons pu obtenir certaines données que très récemment.
Uni té: tonnes ou joul es
Classification des unités de couverture des terres écosystémiques (UCTE) 01 0222 0313 043 052 061 062 063 0641 0642 10 13

Couverture forestière 70-100%

Couverture forestière 40-70%

Couverture forestière 10-40%


Prairies naturelles (savane et
agricoles et terres naturelles
Mosaïques de petits champs
zones urbaines et surfaces

Petits champs de cultures


herbacées ou aquatiques
TOTAL

artificielles associées

Mangrove dégradée
(cultures diverses)

Plan d'eau interne


Mangrove intacte
savane arborée)
Raphiale

Sols nus
I. Bilan de base du carbone écosystémique
C1.11 Arbres 5415,5562 18985443,01 81726637,32 76678328,85 3149186,868 390214,037 0
C1.12 Arbustes 85858,5 0
C1.13 Végétation herbacée 3848000 0
C1.1 Biocarbone dans la biomasse aérienne vivante 0 0 0 5415,5562 3933858,5 18985443,01 81726637,32 76678328,85 3149186,868 390214,037 0 0 0
C1.2 Biocarbone dans la litière et le bois mort 0
C1.3 Biocarbone dans les sols 0
C1.41 Biocarbone dans les systèmes d'eau 0
C1.42 Biocarbone dans l'atmosphère 0
C1.43 Biocarbone dans d'autres réservoirs de carbone non désignés ailleurs 0
C1.4 Autres réservoirs de biocarbone écosystémique 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C1.5 Biocarbone dans le système de ressources et d'emploi économiques 0
C1 Stocks d'ouverture 0 0 0 5415,5562 3933858,5 18985443 81726637 76678329 3149187 390214,04 0 0 0
C2.1 PPB (Production primaire brute) 0
C2.2 Respiration de la végétation dans l'écosystème (autotrophe) 0
C2.3 PPN (Production primaire nette) 6996570 6442015 12711790 7452096 7592063 14890662 13368129 10760570 12854629 10162544 6514,4 0 0
C2.4 Respiration secondaire des écosystèmes (hétérotrophe) 4197942 3865209 7627074 4471257,6 4555237,8 8934397,2 8020877,4 6456342 7712777,4 6097526,4 3908,64 0 0
C2.a PEN (Production écosystémique nette) = C2.3 - C2.4 2798628 2576806 5084716 2980838,4 3036825,2 5956264,8 5347251,6 4304228 5141851,6 4065017,6 2605,76 0 0
C2.51 Augmentation nette des stocks de poissons/pêches 0
C2.52 Augmentation nette des stocks de poissons/fermes aquacoles 0
C2.52 Augmentation nette du bétail 0
C2.53 Autre production secondaire de biocarbone 0
C2.5 Augmentation nette des stocks de biocarbone secondaire 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C2.61 Apports de la mer/poissons et autres produits animaux 3798,7 0
C2.62 Apports de la mer/produits végétaux 0
C2.63 Importations de biocarbone/marchandises et déchets 0
C2.64 Apports naturels de biocarbone non désignés ailleurs 0
C2.6 Apports de biocarbone venant d'autres pays et de la mer 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3798,7 0
C2.71 Retours de résidus agricoles 135773,85 0 0
C2.72 Retours et applications de fumier 0
C2.73 Retours de résidus forestiers 0
C2.74 Rejets des pêches 1139,61 0
C2.7 Retours de production (résidus, fumier, rejets) 0 135773,85 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1139,61 0
C2.81 Boues et eaux usées 0
C2.82 Déchets solides 0
C2.8 Retours de consommation (boues, eaux usées, déchets solides) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C2.b Sous-total de la ressource en biocarbone secondaire 0 135773,85 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4938,31 0
C2 Total des apports nets de biocarbone (gains) = C2.a+C2.b 2798628 2712579,85 5084716 2980838,4 3036825,2 5956264,8 5347251,6 4304228 5141852 4065017,6 2605,76 4938,31 0
C3.1 Récolte de produits agricoles 0 452579,5 0 132561,66 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.21 Résidus de la production agricole 135773,85 53024,664 0
C3.22 [-] Retours de résidus agricoles [= C2.71] -135773,85 0 0
C3.2 Prélèvements de résidus agricoles et sous-produits (paille, etc.) 0 0 0 53024,664 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.3 Végétation broutée par le bétail 0
C3.41 Récolte de bois d'industrie 0
C3.42 Récolte de bois de chauffage 0
C3.4 Récolte de bois 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.51 Résidus de la production forestière 0
C3.52 [-] Retours de résidus forestiers [= C2.73] 0
C3.5 Prélèvements de résidus forestiers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.6 Autres prélèvements de végétation (produits forestiers non ligneux, algues, etc.) 0
C3.a Récolte de produits agricoles, de bois et d'autres végétaux 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.71 Produits de l'élevage du bétail 2988,9 0
C3.72 Prises de poissons/fermes aquacoles 0
C3.73 Prises de poissons/pêcheries 3798,7 0
C3.74 Autres prélèvements d'animaux (y compris la chasse) 10297,48 0
C3.7 Prélèvements de biocarbone animal 13286,38 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3798,7 0
C3.81 Extraction de tourbe 0
C3.82 Autre extraction de biocarbone secondaire 0
C3.8 Autres prélèvements de biocarbone (y compris la tourbe) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
C3.b Prélèvements de biocarbone secondaire 13286,38 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3798,7 0
C3 Prélèvement total de biocarbone = C3.a+C3.b 13286,38 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3798,7 0

Tableau 8 : Compte du carbone écosystémique pour l’année 2010

VIII- Interprétations

La diminution de la savane (savane arborée et savane arbustive) est remarquable dans le


compte de l’occupation des terres (réduction de 183 948 hectares en dix ans). Dans ce
compte, une diminution considérable des zones forestières est aussi à remarquer. Ceci est
principalement dû aux feux de brousse. Pour les mangroves, il y a 52,74 km² de pertes en
cinq ans et 1 409,17 km² pour la forêt. Les pertes sont le résultat de plusieurs phénomènes,
pour la forêt il faut considérer la dégradation (1 433 km²) et la déforestation (113 km²). Ces
phénomènes sont tous des phénomènes anthropiques expliqués par l’augmentation de la
zone artificielle et l’agriculture. Les changements se concentrent dans les UPSE des zones
forestières et des zones de savane. Pour les autres UPSE, il n’y a presque pas de

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changements. Nous pouvons dire que la migration se concentre dans les endroits propices à
la culture.

Le compte de la ressource en eau écosystémique mesure l’excédent net d’eau accessible


dans l’écosystème ainsi que son utilisation. Les valeurs de l’indice de soutenabilité de
l’utilisation de l’eau (2010 et 2015) sont supérieures à 1 (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de
surconsommation, autrement dit pas d’épuisement ni de stress sur la ressource), mais elles
présentent quand même un écart de 2,91545 par rapport à la situation en 2010. Il y a eu
une baisse de la ressource. Les précipitations diminuent de 1 330 millions de m3 sur l’année
2015, ce qui peut certainement être considéré comme l’effet du changement climatique. En
outre, le total des sorties d’eau ou diminution des stocks s’accroit de 106,78 millions de m3
en 2015 c’est-à-dire que le prélèvement et l’utilisation d’eau sont plus élevées. D’ailleurs,
l’excédent net d’eau accessible depuis l’écosystème augmente de 1 088,27 millions de m3
par rapport à 2010. Cela signifie que le besoin en eau a augmenté.

Pour le compte du carbone écosystémique, il manque encore beaucoup de données.


Cependant, d’après les données à notre disposition le rapport de la quantité stockée de
carbone à la superficie de la région de Boeny est assez élevé. Ainsi, on pourrait avancer qu’à
notre stade, la région Boeny a un bon stock de carbone.

IX- Organisation d’un atelier d’information et d’échange à Mahajanga

Un atelier d’information sur la comptabilité écosystémique a été organisé à Mahajanga,


capitale de la région de Boeny, du 28 au 29 juillet 2016. L’invitation a été lancée par
Monsieur le Chef de Région. Plusieurs responsables techniques régionaux ont été présents
(directeurs régionaux, chefs de services régionaux), ainsi que plusieurs responsables
administratifs (maire, préfet, représentant de la région, chef fokontany,…) et responsables
traditionnels également. Le premier jour de l’atelier a été consacré à expliquer ce qu’est la
comptabilité écosystémique, le contexte de son application à l’échelle d’un pays et à
l’échelle locale, les différents comptes biophysiques et la valorisation monétaire. Le travail
fait sur Antrema a été également présenté ainsi que les résultats obtenus et les
interprétations. L’accent a été mis sur l’utilisation des comptes pour la gestion de l’aire
protégée. Durant la deuxième journée, la parole a été donnée aux représentants des
différents services techniques et aux décideurs régionaux. Les échanges ont été très animés.
Un participant a par exemple posé une question sur la manière de comptabiliser le capital
culturel. Les participants ont accepté d’activer un comité de gestion de l’information
opérationnelle, exploitant un comité déjà en place pour la gestion des risques et la création
de tableaux de bord environnementaux.

IX- Conclusion

Ce travail répond à plusieurs questions majeures : est-il possible d’établir les comptes
écosystémiques au niveau régional malgré les contraintes de données et quelle solution
permettrait d’y remédier?
L’adaptation de la méthode ENCA au niveau local et régional est réalisable. Cependant,
l’accès aux données doit être facilité, surtout au niveau régional. Au niveau local, dans une
aire protégée, les données sont plus facilement disponibles. Néanmoins, la méthode ENCA

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est une nouvelle méthode donc il n’y a encore de données disponible par le biais d’autres
études comme par exemple sur le prélèvement du bio carbone animal, la perte nette
indirecte de bio carbone due à l’utilisation des terres. Ces données manquantes se trouvent
principalement dans le compte du carbone écosystémique. Il est vrai que pour le compte des
services fonctionnels de l’infrastructure des écosystèmes, nous avons seulement réalisé la
première partie (bilan de base de l’occupation de sol).
Par ailleurs, les comptes écosystémiques sont réalisés en premier lieu sur les cartes
d’occupation des sols donc le premier problème qui est rencontré est la disponibilité (ou
non) des images satellitaires. Dans notre cas, pour obtenir la couverture complète de la zone
d’étude nous avons dû combiner des images de la même année mais de différentes mois (au
sein d’une même saison). La coopération entre plusieurs disciplines est primordiale car pour
le compte du carbone écosystémique et le compte de l’eau par exemple on a besoin des
taux de carbone procurés par des écologues et les données acquises dans les différentes
départements.

Une autre question porte sur la fiabilité des comptes. Les deux premiers (occupation des
terres et services fonctionnels) dépendent de la qualité des classifications effectuées. Plus
les classifications sont précises, plus les comptes réalisés seront fiables. Pour le compte du
carbone écosystémique, celui-ci dépend énormément de l’estimation faite par les écologues.
Enfin, le compte de l’eau dépend entièrement des données statistiques et météorologiques
officielles fournies par les services ministérielles

La comptabilisation des écosystèmes est un moyen de rassembler les meilleures


connaissances disponibles et de les présenter sous une forme susceptible d’aider les
décideurs. Elle est aussi un moyen de rassembler et de résumer de façon logique et
transparente des informations souvent dispersées. Une telle approche produit des
informations précieuses pour les décideurs, tout en fournissant un cadre de référence pour
un système futur dans lequel les valeurs des écosystèmes et de la biodiversité seront
incorporées dans les comptes nationaux.

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Références bibliographiques
ONE, DGF, FTM, MNP et CI, 2013. Evolution de la couverture de forêts naturelles à
Madagascar 2005-2010, Antananarivo. ONE/MO/DOC/33/RAPPORT/01/13.

Potter C., Gross P., Genovese V. et Smith M.L., 2007. Net primary productivity of forest
stands in New Hampshire estimated from Landsat and MODIS satellite data. Carbon Balance
Management, 2:9, 11 pages.

Rakotondraompiana S., 2015. Rapport final du programme de recherche : “Propositions de


méthodologies pour la réalisation d’un inventaire national des richesses naturelles”, 67
pages.

Serra P., Pons X., Sauri D., 2003. Post-classification change detection with data from different
sensors: some accuracy considerations. International Journal of Remote Sensing, vol. 24, pp.
3311-3340.

Vapnik V., 1998. Statistical Learning Theory. Wiley, NY.

Weber J.-L., 2014. Comptabilité du capital naturel écosystémique : Trousse de démarrage


rapide. Cahier technique CDB no 77, Secrétariat de la convention sur la diversité biologique.

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