Série3 Magnétostatique Corigé 22-23
Série3 Magnétostatique Corigé 22-23
Série3 Magnétostatique Corigé 22-23
2022/2023
La distribution demeure invariante par rotation autour de l’axe (𝑂𝑧), ce qui élimine la va-
riable 𝜑, et on écrit que :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵(𝑟, 𝑧)𝑒⃗
Sens
Le sens du champ magnétique peut se définir en utilisant l’une des règles suivantes :
o Règle du Tire-Bouchon ;
o Règle du Bonhomme d’Ampère ;
o Règle de la main droite.
Pour qu’il nous informe sur le sens du champ magnétique au point 𝑀, il faut que le Bon-
homme d’Ampère respecte les étapes suivantes :
o Il doit se tenir debout parallèlement au fil et le courant le pénètre des jambes et sort de
sa tête ;
o Il regarde droit le point 𝑀 où l’on veut connaitre le sens du champ magnétique ;
o Sa main gauche doit être alignée avec ses épaules, ainsi, elle nous montre alors le sens
du champ en 𝑀.
⟹ Là encore, on voit que le sens du champ magnétostatique est le même que le sens du
vecteur 𝑒⃗ .
Soit un élément de courant 𝐼𝑑𝑙⃗ centré au point 𝑃 tel que le schématise la figure précédente.
La loi de Biot et Savart suggère que le champ élémentaire créé par 𝐼𝑑𝑙⃗ soit donné par :
𝜇 𝐼𝑑𝑙⃗ ˄𝑃𝑀⃗ 𝜇 𝐼𝑑𝑙⃗ ˄𝑢⃗
𝑑𝐵⃗ (𝑀) = =
4𝜋 𝑃𝑀 4𝜋 𝑃𝑀
Or, d’après le schéma, on a :
𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑙𝑒⃗ et 𝑃𝑀⃗ = 𝑃𝑀𝑢⃗ = 𝑥𝑢⃗ = 𝑥[(cos 𝜃)𝑒⃗ − (sin 𝜃)𝑒⃗ ]
Le produit vectoriel qui apparait dans la loi de Biot et Savart sera :
𝐼𝑑𝑙⃗ ˄𝑃𝑀⃗ = (𝐼𝑑𝑙𝑒⃗ )˄[(𝑥 cos 𝜃)𝑒⃗ − (𝑥 sin 𝜃)𝑒⃗ ] = (𝐼𝑥𝑑𝑙 cos 𝜃)𝑒⃗
Puisque la variable d’intégration est l’angle 𝜃, il faut exprimer 𝑑𝑙 en fonction de cette va-
riable. Remarquons que :
𝑙
tan 𝜃 =
𝑟
𝑙
𝑑(tan 𝜃) = 𝑑
𝑟
𝑑𝜃 𝑑𝑙
=
cos 𝜃 𝑟
𝑟𝑑𝜃
𝑑𝑙 =
cos 𝜃
En injectant tout ce qui précède dans la loi de Biot et Savart, on trouve que :
𝜇 𝐼 𝑥𝑑𝑙 cos 𝜃 𝜇 𝐼 𝑥𝑟 cos 𝜃
𝑑𝐵⃗ (𝑀) = 𝑒⃗ = 𝑑𝐵⃗ (𝑀) = 𝑒⃗
4𝜋 𝑥 4𝜋 𝑥 cos 𝜃
𝜇 𝐼 𝑟𝑑𝜃 𝜇 𝐼 cos 𝜃 𝑑𝜃
𝑑𝐵⃗ (𝑀) = 𝑒⃗ = 𝑒⃗
4𝜋 𝑥 cos 𝜃 4𝜋 𝑟
Cette dernière expression est obtenue compte tenue de cos 𝜃 = 𝑟/𝑥.
Le champ total s’obtient par intégration sur la variable 𝜃, celle-ci doit varier de 𝜃 jusqu’à
𝜃 :
𝜇 𝐼 𝜇 𝐼
𝐵(𝑀) = 𝑑𝐵(𝑀) = cos 𝜃 𝑑𝜃 = [sin 𝜃]
4𝜋𝑟 4𝜋𝑟
On obtient alors :
SMP3 —2—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝐼
𝐵(𝑀) = (sin 𝜃 − sin 𝜃 )
4𝜋𝑟
ou en vecteur :
𝜇 𝐼
𝐵⃗ (𝑀) = (sin 𝜃 − sin 𝜃 )𝑒⃗
4𝜋𝑟
2. Cas d’un fil conducteur infini
Pour déduire le champ magnétique créé par un fil infini à partir du résultat précédent, il
faut transformer le segment 𝐴 𝐴 en un fil infini. Pour cela, il suffit de projeter les deux
extrémités 𝐴 et 𝐴 vers l’infini. Cela
veut aussi dire que :
o L’angle 𝜃 doit tendre vers −𝜋/2 ;
o L’angle 𝜃 doit tendre vers +𝜋/2.
Le champ magnétique créé alors par un 𝑰
fil infini en un point 𝑀 de l’espace sera : 𝑩⃗(𝑴)
𝜇 𝐼
𝐵⃗ (𝑀) = 𝑒⃗
2𝜋𝑟 𝑩⃗(𝑴)
𝑩⃗(𝑴)
Schéma des lignes de champ du fil
infini dans le plan 𝒆⃗𝒓 , 𝒆⃗𝝋 .
𝑩⃗(𝑴)
La figure ci-contre illustre l’allure des 𝑰
lignes de champ du fil infini dans le plan
𝑒⃗ , 𝑒⃗ . Comme il se voit, il s’agit de
cercles concentriques centrés autour du fil infini.
SMP3 —3—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝒆⃗𝒛 𝒆⃗𝒛
+
𝑴 𝑴
𝑴
𝒛 𝒛
𝑨 𝑫 𝑨
𝜷
𝑰 𝑶 𝑯
𝒆⃗𝒚 𝑶 𝒆⃗𝒚
𝑩 𝑨 𝑯 𝑩
𝑩 𝑪
𝒆⃗𝒙 𝒆⃗𝒙
FIG. 2 FIG. 2a FIG. 2b
𝑎 𝑎
𝐻𝑀 = +𝑧 → 𝐻𝑀 = +𝑧
4 4
Par ailleurs, l’expression de sin α d’après les schémas des figures (2b) et (2a), sera :
𝐴𝐻 𝑎
sin 𝛼 = − → 𝐴𝑀 = 𝐴𝑂 + 𝑧 = +𝑧
𝐴𝑀 2
𝑎
Avec, 𝐴𝐻 =
2
𝑎
Il vient que : sin 𝛼 = −
√2𝑎 + 4𝑧
En ce qui concerne, l’expression de Expression de 𝐬𝐢𝐧 𝜶𝟐 , toujours d’après les schémas des
figures (2b) et (2a), on peut écrire :
𝐵𝐻 𝑎
sin 𝛼 = → 𝐵𝑀 = 𝐴𝑂 + 𝑧 = +𝑧
𝐵𝑀 2
𝑎
Avec, 𝐵𝐻 =
2
𝑎
Il vient que : sin 𝛼 =
√2𝑎 + 4𝑧
On remplace 𝐻𝑀, sin 𝛼 et sin 𝛼 par les expressions retrouvées précédemment. Ainsi, on
obtient :
SMP3 —4—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝐼𝑎
𝐵⃗ (𝑀) = 𝑢⃗
𝜋√𝑎 + 4𝑧 √2𝑎 + 4𝑧
5. Détermination du champ 𝑩⃗𝑺 (𝑴) créé par toute la spire carrée au point 𝑴
𝜇 𝐼𝑎 𝜇 𝐼𝑎
𝐵⃗ (𝑀) ∙ 𝑒⃗ = 𝑢⃗ ∙ 𝑒⃗ = cos 𝛽
𝜋√𝑎 + 4𝑧 √2𝑎 + 4𝑧 𝜋√𝑎 + 4𝑧 √2𝑎 + 4𝑧
Et, cos 𝛽 =
𝑂𝐻
=
𝑎/2
=
𝑎
𝐻𝑀 𝑎 √𝑎 + 4𝑧
4 +𝑧
D’où 𝜇 𝐼𝑎
𝐵⃗ (𝑀) ∙ 𝑒⃗ =
𝜋(𝑎 + 4𝑧 )√2𝑎 + 4𝑧
Enfin, 4𝜇 𝐼𝑎
𝐵⃗ (𝑀) = 𝑒⃗
𝜋(𝑎 + 4𝑧 )√2𝑎 + 4𝑧
Soit la figure illustrative (haut de la page suivante). Notons que, vu à partir de l’extrémité
de l’axe (𝑂𝓏) le courant circule dans la spire dans le sens opposé à celui de rotation des
aiguilles d’une montre.
Pour calculer le champ magnétique créé par cette distribution de courant, nous adopterons
le système des coordonnées cylindriques et la base cylindrique 𝑒⃗ , 𝑒⃗ , 𝑒⃗ . Soit un élément
de courant 𝐼𝑑𝑙⃗ ayant la forme d’un arc élémentaire et centré autour d’un point 𝑃.
Soit maintenant un second élément de courant élémentaire 𝐼𝑑𝑙′⃗ (symétrique de 𝐼𝑑𝑙⃗ par
rapport à l’axe (𝑂𝓏). Ces deux éléments créeront deux champs élémentaires 𝑑𝐵⃗ (𝑀) et
𝑑𝐵′⃗(𝑀) symétriques l’un à l’autre par rapport à (𝑂𝓏). Ainsi, leur somme sera un vecteur
porté par (𝑂𝓏). Par conséquent, le champ global créé par la spire circulaire sera lui aussi
porté l’axe de révolution de la spire.
SMP3 —5—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
D’après la loi de Biot et Savart, 𝐼𝑑𝑙⃗ crée en 𝑀 un champ élémentaire 𝑑𝐵⃗ (𝑀) tel que :
𝔃
𝒅𝑩⃗(𝑴) 𝑴 𝒅𝑩′⃗(𝑴)
𝑷 𝑷′
𝑰𝒅𝒍⃗ r O 𝑰𝒅𝒍′⃗
Spire (𝑺)
𝔃′
Pour avoir l’allure du module du champ, il faut établir le tableau des variations de la fonc-
tion :
𝜇 𝐼𝑟 1
𝐵(𝓏) =
2 (𝑟 + 𝓏 ) /
Expression de la dérivée première par rapport à la variable 𝒙.
On peut montrer aisément que :
𝑑𝐵(𝓏) 3𝜇 𝐼𝑟 𝓏
=−
𝑑𝓏 2 (𝑟 + 𝓏 ) /
C’est-à-dire que celle-ci s’annule au point 𝓏 = 0.
Expression de la dérivée seconde par rapport à la variable 𝓏.
Là aussi, après calcul, on trouve que :
𝑑 𝐵(𝓏) 3𝜇 𝐼𝑅 (4𝑥 − 𝑟 )
=
𝑑𝓏 2 (𝑟 + 𝓏 ) /
Cette seconde dérivée sera nulle lorsque 𝑥 = ±𝑟/2. Il s’agit alors de deux points d’inflexion
en ±𝑟/2, où la fonction 𝐵(𝓏) prend la valeur :
𝑟 4 𝜇 𝐼
𝐵 𝓏=± =
2 5√5 𝑟
Le tableau des variations de la fonction 𝑩(𝔃)
𝓏 −∞ 0 +∞
𝑑𝐵(𝓏)
𝑑𝓏
+ 0 −
𝜇 𝐼
2𝑟
𝐵(𝓏) 0 0
Courbe des variations de 𝑩(𝓏)
SMP3 —7—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
Il se voit aussi que plus on s’éloigne du centre de la spire, que ce soit vers la droite ou vers
la gauche, l’intensité du champ diminue en ~𝓏 jusqu’à tendre vers 0 en ±∞.
𝑩(𝔃)
µ𝟎 𝑰
𝟐𝒓
𝟒µ𝟎 𝑰
𝟓√𝟓𝒓
𝔃
−𝒓/𝟐 𝟎 +𝒓/𝟐
SMP3 —8—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝜎𝜔𝑑𝑟
𝑑𝐵⃗𝒟 (𝑀) = sin 𝛼 𝑒⃗𝓏
2
Comme l’angle 𝛼 dépend du rayon 𝑟 de la spire élémentaire, on écrit que :
𝑟 𝓏𝑑𝛼
tan 𝛼 = → 𝑑𝑟 =
𝓏 cos 𝛼
𝜇 𝜎𝜔 𝓏𝑑𝛼
Ainsi, on a : 𝑑𝐵𝒟 (𝑀) = sin 𝛼
2 cos 𝛼
𝜇 𝜎𝜔𝓏 sin 𝛼 𝑑𝛼(1 − cos 𝛼)
Ou encore, 𝑑𝐵𝒟 (𝑀) =
2 cos 𝛼
On reconnait ici que sin 𝛼 𝑑𝛼 = −𝑑(cos 𝛼), ce qui permet de déduire que :
𝜇 𝜎𝜔𝓏 1
𝑑𝐵𝒟 (𝑀) = 1− 𝑑(cos 𝛼)
2 cos 𝛼
Sinon, en vecteur, nous allons écrire que :
𝜇 𝜎𝜔𝓏 1
𝑑𝐵⃗𝒟 (𝑀) = 1− 𝑑(cos 𝛼) 𝑒⃗𝓏
2 cos 𝛼
L’intégration sur tout le disque se fait de 𝑟 = 0 jusqu’à 𝑟 = 𝑅 se traduira par une intégra-
tion d’une valeur 𝛼 = 0 jusqu’à 𝛼 tel que :
𝓏
cos 𝛼 =
√𝑅 + 𝓏
Nous allons donc obtenir, l’expression :
𝜇 𝜎𝜔𝓏 1
𝐵𝒟 (𝑀) = 𝑑𝐵𝒟 (𝑀) = 1− 𝑑(cos 𝛼)
2 cos 𝛼
𝜇 𝜎𝜔𝓏 1
𝐵𝒟 (𝑀) = [cos 𝛼] ×
2 cos 𝛼
𝜇 𝜎𝜔𝓏 𝓏 √𝑅 + 𝓏
Ce qui veut dire que : 𝐵𝒟 (𝑀) = −1 −1
2 √𝑅 + 𝓏 𝓏
𝜇 𝜎𝜔𝓏 𝓏 √𝑅 + 𝓏
On aura : 𝐵𝒟 (𝑀) = 2− −
2 √𝑅 + 𝓏 𝓏
𝜇 𝜎𝜔𝓏 𝓏 √𝑅 + 𝓏
En vecteur, on écrit : 𝐵⃗𝒟 (𝑀) = + − 2 𝑒⃗𝓏
2 √𝑅 + 𝓏 𝓏
o Le champ en 𝑩⃗𝓓 (𝑶) au centre du disque
On aura l’expression :
𝜇 𝜎𝜔 𝓏
𝐵⃗𝒟 (𝑀) = + 𝑅 + 𝓏 − 2𝓏 𝑒⃗𝓏
2 √𝑅 + 𝓏
Au point 𝑂, on a 𝑧 = 0, ce qui conduit au résultat :
𝜇 𝜎𝜔𝑅
𝐵⃗𝒟 (𝑂) = + 𝑒⃗𝓏
2
Remarquons que par 𝑀 passe une infinité de plans d’antisymétrie de la distribution surfa-
cique de courant. La figure ci-après montre deux plans 𝜋 et 𝜋 . Comme le vecteur
𝐵⃗ (𝑀) est un vecteur axial, il sera alors contenu dans chacun de ces plans. Par conséquent,
il sera porté par l’intersection de ces plans qui est l’axe (𝑂𝑧). On peut donc écrire que :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵(𝑀)𝑒⃗
Étude des invariances du solénoïde
𝝅𝑨𝑺𝟏
I 𝝅𝑨𝑺𝟐
M z
𝑩⃗(𝑴)
Comme le solénoïde demeure invariant par rotation autour de son axe (𝑂𝑧), le module du
champ magnétique ne peut plus dépendre de la variable 𝜑 décrivant cette rotation. On
peut conclure que :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵(𝑟, 𝜑, 𝑧)𝑒⃗ = 𝐵(𝑟, 𝑧)𝑒⃗
Rappelons que les spires constituant le solénoïde sont jointives, néanmoins, les deux figures
de l’exercice, pour une question de clarté, montrent les spires séparées.
Soit alors un élément de longueur 𝑑𝑧, celui-ci contient un nombre élémentaire de spires
égal à (𝑁/𝐿)𝑑𝑧. Étant donné que chaque spire est traversée par le courant 𝐼 ; le courant
élémentaire contenu dans l’élément de longueur sera égal à 𝐼(𝑁/𝐿)𝑑𝑧 = 𝑛𝐼𝑑𝑧 où 𝑛 est la
densité linéique des spires.
B dz A
𝜽𝟐 𝜽𝟏
I
M
O 𝑩⃗(𝑴) z
SMP3 —10—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
On peut alors exploiter le champ magnétique créé par une spire circulaire établi dans
l’exercice II de cette série. Celui-ci s’exprimant compte tenu des données de cet exercice,
comme :
𝜇 𝐼
𝐵⃗ (𝑀) = sin 𝜃 𝑒⃗
2𝑅
Ainsi, le champ élémentaire 𝑑𝐵⃗ (𝑀) créé par l’élément de longueur 𝑑𝑧 s’écrit :
𝜇 𝑛𝐼
𝑑𝐵⃗ (𝑀) = 𝑑𝑧 sin 𝜃 𝑒⃗
2𝑅
D’après la figure, on voit que :
𝑅 𝑅
tan 𝜃 = =
𝑂𝑀 𝑧
C’est-à-dire :
𝑅 𝑑𝜃 𝑅𝑑𝑧
𝑑(tan 𝜃) = 𝑑 C’est-à-dire, =−
𝑧 cos 𝜃 𝑧
Pour que 𝜃 soit la seule variable d’intégration, nous utiliserons l’expression :
𝑅 𝑅
tan 𝜃 = → 𝑧 =
𝑧 tan 𝜃
Ce résultat injecté dans la dernière formule donne :
𝑑𝜃 tan 𝜃 𝑅
=− 𝑑𝑧 → 𝑑𝑧 = 𝑑𝜃
cos 𝜃 𝑅 sin 𝜃
Remarque :
Cette relation entre 𝑧 et 𝜃 montre que lorsque la variable 𝑧 augmente la variable 𝜃 dimi-
nue. Or, on voit très bien qu’en se déplaçant du côté droit du solénoïde vers le côté
gauche, la variable 𝑧 augmente. Il faut donc, pour avoir le champ total, intégrer dans le
sens de diminution de 𝜃. C’est-à-dire, de 𝜃 vers 𝜃 .
Remplaçons maintenant l’expression de 𝑑𝑧 dans celle du champ élémentaire 𝑑𝐵⃗ (𝑀) pour
obtenir :
𝜇 𝑛𝐼
𝑑𝐵⃗ (𝑀) = (− sin 𝜃 𝑑𝜃)𝑒⃗
2
On parvient à l’expression du champ totale en faisant varier 𝜃 de 𝜃 à 𝜃 . Mathématique-
ment, on écrit que :
𝜇 𝑛𝐼 𝜇 𝑛𝐼
𝐵(𝑀) = 𝑑𝐵(𝑀) = − sin 𝜃 𝑑𝜃 = [cos 𝜃]
2 2
𝜇 𝑛𝐼
𝐵(𝑀) = (cos 𝜃 − cos 𝜃 )
2
Sinon, l’expression vectorielle du champ créé par le solénoïde s’écrit :
𝜇 𝑛𝐼
𝐵⃗ (𝑀) = (cos 𝜃 − cos 𝜃 )𝑒⃗
2
Lorsque le solénoïde devient infiniment long, cela implique que les deux points 𝐴 et 𝐵 vont
être projetés respectivement en l’infini. Ce qui veut dire que 𝜃 et 𝜃 doivent tendre res-
pectivement vers les valeurs +𝜋 et 0. Ainsi, ces deux valeurs remplacées dans l’expression
du champ magnétique du solénoïde conduisent au résultat :
𝐵⃗ (𝑀) = (𝜇 𝑛𝐼)𝑒⃗
Il se voit que le champ sur l’axe d’un solénoïde infini est uniforme, c’est-à-dire qu’il ne dé-
pend pas de la position du point 𝑀 sur l’axe.
SMP3 —11—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
c) Application numérique dans le cas d’un solénoïde de longueur 𝐿 = 50 𝑐𝑚 comportant
1000 spires et de diamètre 𝑑 = 4 𝑐𝑚 et parcouru par un courant électrique d’une inten-
sité de 300 𝑚𝐴
𝑩⃗(𝑴)
I
z
𝑩⃗(𝑴)
𝑩⃗(𝑴)
𝑩⃗(𝑴)
S’agissant d’un champ axial, le champ magnétique 𝐵⃗ (𝑀) au point 𝑀 ne peut qu’être per-
pendiculaire à ce plan. 𝐵⃗ (𝑀) sera donc porté par l’axe (𝑂𝑧). On écrit :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵⃗ (𝑟, 𝜑, 𝑧)𝑒⃗
Étude du sens du champ magnétostatique
SMP3 —12—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
o Rotation autour de l’axe (𝑂𝑧) ce qui supprime la dépendance du module de ce
champ vis-à-vis de la variable 𝜑.
En conséquence, le module du champ magnétique créé par le solénoïde infini ne dépendra
que de la variable 𝑟 qui est la distance séparant 𝑀 de l’axe (𝑂𝑧). On peut donc écrire que :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵(𝑟)𝑒⃗
Compte tenu de ces recommandations, le contour adéquat pour le solénoïde infini peut être
soit un carré d’arête 𝑎, soit un rectangle de longueur 𝑎 et de largeur 𝑏. Optons pour ce
dernier choix.
considérons les trois contours suivants tous orientés comme le montre la flèche noire de
telle sorte que :
o 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit placé complétement à l’intérieur du solénoïde infini ;
o 𝐸𝐹𝐺𝐻 soit à l’extérieur du solénoïde tel que le segment 𝐸𝐹 soit projeté à l’infini ;
o 𝐽𝐾𝐿𝑀 soit à cheval sur la partie supérieure du solénoïde.
F E
K J
G H
L M
B A
M z
M
M
M
C D
i. Appliquons le théorème d’Ampère pour le contour 𝑨𝑩𝑪𝑫
𝐵⃗ (𝑀) ∙ 𝑑𝑙⃗ = 𝜇 𝐼 é
( )
Le terme de gauche de ce théorème appliqué sur le contour 𝐴𝐵𝐶𝐷 donne :
SMP3 —13—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝐵⃗ ∙ 𝑑𝑙⃗ = −𝐵 (𝑟 ) 𝑑𝑙 + 𝐵 (𝑟 ) 𝑑𝑙
( )
𝐵⃗ ∙ 𝑑𝑙⃗ = 𝐵 (𝑟 ) − 𝐵 (𝑟 ) × 𝑎
( )
Par ailleurs, le contour 𝐴𝐵𝐶𝐷 ne peut enlacer aucun courant électrique, ce qui veut dire
que le terme de droite du théorème d’Ampère devient nul :
𝜇 𝐼 é =0
En égalisant les deux termes on conclut alors que :
𝐵 (𝑟 ) = 𝐵 (𝑟 ) = 𝐵
Ou encore, en expression vectorielle, nous écrirons :
𝐵⃗ = 𝐶𝑡𝑒⃗
Conclusion : Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du solénoïde infini.
On rappelle ici que le segment 𝐸𝐹 est projeté à l’infini. Le terme de gauche du théorème
d’Ampère dans ce cas s’écrira :
Dans ce cas, le contour est à cheval sur le solénoïde, l’application du théorème d’Ampère
nous permet d’écrire que :
SMP3 —14—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
On peut voir aisément que pour n’importe quel point 𝑀 de l’espace, le plan (𝑀, 𝑒⃗ , 𝑒⃗ ) est
un plan d’antisymétrie de la distribution de courant (voir la figure ci-après où la base cy-
lindrique est représentée pour la position du point 𝑀). S’agissant d’un vecteur polaire, le
vecteur 𝐴⃗(𝑀) doit alors être perpendiculaire à ce plan. Ce qui veut dire, que 𝐴⃗(𝑀) doit
être porté par le vecteur unitaire 𝑒⃗ de la base cylindrique. On peut écrire que :
𝐴⃗(𝑀) = 𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧)𝑒⃗ = 𝐴 (𝑟, 𝜑, 𝑧)𝑒⃗
Remarque : il s’agit en fait d’un vecteur orthoradial.
On a déjà étudié les invariances du solénoïde infini et compris que les effets produits par
cette distribution (en vertu du principe de Curie) ne dépendront que de la variable 𝑟. Par
conséquent, les symétries et les invariances veulent que le potentiel-vecteur soit :
𝐴⃗(𝑀) = 𝐴 (𝑟)𝑒⃗
Compte tenu de ce résultat important, on comprend que :
𝐴 =𝐴 =0
SMP3 —15—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
Dans ce cas, l’expression du rotationnel se réduit à l’expression suivante :
1 𝜕 𝑟𝐴 (𝑟)
𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐴⃗ 𝐴 (𝑟) = 𝑒⃗ = 𝐵(𝑟)𝑒⃗
𝑟 𝜕𝑟
⊙
I
SMP3 —16—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝐾 est une constante d’intégration qu’il faut également définir. Pour se faire, nous utilise-
rons le fait que le potentiel-vecteur doit être continu à la traversée de la surface du solé-
noïde. Cela se traduit par la relation de passage :
𝐴 (𝑟 = 𝑅) = 𝐴 (𝑟 = 𝑅)
𝜇 𝑛𝐼 𝐾
𝑅=
2 𝑅
𝜇 𝑛𝐼
𝐾 = 𝑅
2
L’expression du potentiel-vecteur dans cette deuxième région d’espace devient finalement :
𝜇 𝑛𝐼 𝑅
𝐴 (𝑟) =
2 𝑟
Vectoriellement, ce potentiel-vecteur s’écrira comme :
𝜇 𝑛𝐼 𝑅
𝐴 (𝑟 ≥ 𝑅) = 𝑒⃗
2 𝑟
Quel que soit le point 𝑀 dans l’espace, on peut voir que le plan (𝑀, 𝑒⃗ , 𝑒⃗ ) est un plan de
symétrie pour la distribution (a) comme le montre la figure en haut de la page suivante.
D’autre part, le champ magnétique 𝐵⃗ (𝑀) est un vecteur axial (ou pseudo-vecteur), 𝐵⃗ (𝑀)
lui sera perpendiculaire et sera alors porté par le vecteur orthoradial 𝑒⃗ et comme le cou-
rant est ascendant, les deux auront le même sens. On écrit :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵 (𝑀)𝑒⃗
o Étude des invariances du conducteur (a) :
SMP3 —17—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
La distribution (a) de courant est invariante par translation et par rotation autour de l’axe
(𝑂𝑧). Le module 𝐵(𝑟, 𝜑, 𝑧) du champ ne peut plus dépendre ni de 𝜑 non plus de 𝑧. On con-
clut que :
𝐵⃗ (𝑀) = 𝐵 (𝑟)𝑒⃗
2. a) Forme du contour
à adopter 𝒛
𝑹𝟏
Le contour (𝐶) adéquat sera
un cercle de centre 𝑂′ ap-
partenant à (𝑂𝑧) et de rayon
𝑂′𝑀 = 𝑟. Il sera orienté dans
le sens du vecteur 𝑒⃗ . 𝑩⃗𝒂
𝒆⃗𝒛 𝑩⃗𝒂
Ainsi, le champ magnétique 𝒆⃗𝝋
𝐵⃗ (𝑀) sera tangentiel à ce 𝒆⃗𝒓
𝒆⃗𝝋 𝒆⃗𝒓
contour en tout point de ce- 𝑴
lui-ci, et le calcul de la circu- 𝑶′
𝑴
lation de 𝐵⃗ (𝑀) ne pose au-
cune difficulté.
2. b) La densité de cou-
rant volumique
𝐼= 𝚥⃗ ∙ 𝑑𝑆⃗ = 𝑗 ∙ 𝑑𝑆
= 𝑗 (𝜋𝑅 )
𝐼 𝐼
𝑗 = → 𝚥⃗ = 𝑒⃗
𝜋𝑅 𝜋𝑅
Le théorème d’Ampère pour le conducteur (a) décrit par la densité de courant volumique
𝚥⃗ , s’écrit pour cette région :
SMP3 —18—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
Calcul du terme de gauche :
Comme le montre la figure en haut de la page suivante, on a orienté le contour (𝐶) dans le
même sens que 𝑒⃗ . D’autre part, 𝐵 (𝑟) est sorti de l’intégrale car 𝑟 est constant sur (𝐶) et
ce module ne dépend que de la variable 𝑟.
𝑩⃗𝒂
Calcul du terme de droite :
𝑴
Compte tenu du résultat de la question 2)c), on peut facile-
ment écrire que :
𝑟
𝜇 𝚥⃗ ∙ 𝑑𝑆⃗ = 𝜇 𝐼 é (𝑟) =𝜇 𝐼 𝑹𝟏
𝑶′
( ) 𝑅
On adoptera une figure similaire à celle ci-avant telle que le contour d’Ampère encercle
cette fois toute la section 𝑆 du conducteur (a).
De ce fait, le terme de gauche sera le même qu’avant, on peut alors écrire directement :
𝜇 𝚥⃗ ∙ 𝑑𝑆⃗ = 𝜇 𝐼
Dans cette situation, le contour d’Ampère a donc enlacé tout le courant 𝐼 traversant la
section 𝑆 du conducteur (a).
SMP3 —19—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝐼
2𝜋𝑟𝐵 (𝑟 > 𝑅 ) = 𝜇 𝐼 → 𝐵 (𝑟 > 𝑅 ) =
2𝜋𝑟
𝜇 𝐼
En vecteur 𝐵⃗ (𝑟 > 𝑅 ) = 𝑒⃗
2𝜋𝑟
Pour le conducteur (b), le courant 𝐼 est par définition le flux du vecteur uniforme 𝚥⃗ à tra-
vers la section 𝑆 = 𝜋(𝑅 − 𝑅 ), on écrit :
𝐼= 𝚥⃗ ∙ 𝑑𝑆⃗ = 𝑗 ∙ 𝑑𝑆 = 𝑗 𝑑𝑆 = 𝑗 𝜋(𝑅 − 𝑅 )
𝐼 𝐼
𝑗 = → 𝚥⃗ = − 𝑒⃗
𝜋(𝑅 − 𝑅 ) 𝜋(𝑅 − 𝑅 )
En conséquence : 𝐵⃗ (𝑟 < 𝑅 ) = 0⃗
Le théorème d’Ampère pour le conducteur (b) s’écrit pour cette région encore :
SMP3 —20—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝐼 𝑟 −𝑅
En vecteur : 𝐵⃗ (𝑅 < 𝑟 < 𝑅 ) = − 𝑒⃗
2𝜋𝑟 𝑅 − 𝑅
𝜇 𝚥⃗ ∙ 𝑑𝑆⃗ = 𝜇 𝐼
Dans ce cas, le contour d’Ampère (𝐶) enlace tout le courant 𝐼 circulant dans le conducteur
(b).
Égalisation des deux termes :
𝜇 𝐼
2𝜋𝑟𝐵 (𝑟 > 𝑅 ) = 𝜇 𝐼 → 𝐵 (𝑟 > 𝑅 ) =
2𝜋𝑟
𝜇 𝐼
En vecteur 𝐵⃗ (𝑟 > 𝑅 ) = − 𝑒⃗
2𝜋𝑟
SMP3 —21—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
𝜇 𝐼
𝐵⃗ (𝑟 < 𝑅 ) = 𝐵⃗ (𝑟 < 𝑅 ) + 𝐵⃗ (𝑟 < 𝑅 ) = 𝑟 𝑒⃗ + 0⃗
2𝜋𝑅
𝜇 𝐼
𝐵⃗ (𝑟 < 𝑅 ) = 𝑟 𝑒⃗
2𝜋𝑅
𝜇 𝐼 𝑅 −𝑟
𝐵⃗ (𝑅 < 𝑟 < 𝑅 ) = 𝑒⃗
2𝜋𝑟 𝑅 − 𝑅
SMP3 —22—
TDs d’électricité (2) :Magnétostatique Année Univ. 2022/2023
La figure ci-dessous montre les variations du champ magnétique en fonction de la variable
𝑟.
𝑩𝒄 (𝒓)
𝝁𝟎 𝑰
𝟐𝝅𝑹𝟏
𝝁𝟎 𝑰
𝟐𝝅𝑹𝟐
𝒓
𝟎 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
SMP3 —23—