0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
18 vues8 pages

RM Chapitre3C Standart Penetration Test

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1/ 8

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de

l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE

Titre d’exposé

« ESSAI DE PENETRATION STATIQUE -SPT- »


La norme NF P94-11- (essai de pénétration au carottier)

Présenté par : Prof : Mr. Abbou Mohammed

- Mennad Imadeddine

-Cheikh Mohammed

-Khalili Mohammed

Année universitaire (2023-2024)

1/8
Essai de pénétration au carottier (Standard Pénétration Test SPT)

1. Introduction
L’essai de pénétration standard fût développé aux Etats-Unis, par le Raymond Concrete Pile
Company et a connu, grâce à l’intérêt que lui portée Terzaghi, un essor considérable en Amérique,
Canada et Angleterre.
L’essai de pénétration au carottier est un essai géotechnique qui teste le terrain en place et
fournit une caractéristique conventionnelle et un échantillon remanié du sol. L’essai consiste à
déterminer la résistance à la pénétration dynamique d’un carottier normalisé battu en fond d’un
forage préalable.
L’essai de pénétration au carottier permet d’établir une relation entre la résistance à la
pénétration d’une part et les caractéristiques et la variabilité des sols d’autre part.

2. Domaine d’application
L’essai de pénétration au carottier s’applique aux sols fins et aux sols grenus dont la
dimension maximale des éléments ne dépasse pas 20mm.
L’essai de pénétration au carottier est limité à une profondeur de 50m.

3. Principe de l’essai
L’essai de pénétration au carottier consiste à :
- Enfoncer dans le sol par battage un carottier à partir du fond d’un forage aux parois stabilisées
après la pénétration du carottier sous l’effet de la pesanteur et de l’enfoncement d’amorçage
de 15cm,
- Noter le nombre de coups du mouton, « N », nécessaire pour faire pénétrer le carottier dans le
sol d’une hauteur de 30 cm.

4. Appareillage
L’essai de pénétration au carottier nécessite l’appareillage suivant :
- Un équipement de forage et de tenue de la paroi,
- Un dispositif de battage,
- Un train de tige et son guidage,
- Un carottier
- Un système de mesure

2/8
 Equipement de forage et tenue de la paroi
L’équipement de forage doit permettre de réaliser un trou de forage nettoyé avant l’insertion
du carottier et doit garantir que l’essai de pénétration sera réalisé dans un sol relativement peu
remanié.
Lorsque les parois du forage sont instables, on doit utiliser un tubage et/ou de la boue.

 Dispositif de battage
Il comporte un mouton, une enclume, un dispositif de guidage, un système de relevage et de
déclenchement de la chute du mouton. La masse totale ne doit pas dépasser 115Kg.
 Mouton : a une masse de 64Kg
 Enclume et système de guidage : l’enclume est en acier et solidaire du train de tiges.
 Système de relevage et de déclenchement :
 La hauteur de chute est de 0.75m
 Le mouton est libéré automatiquement avec une vitesse initiale nulle.
 La cadence de battage est de 15 à 30 coups par minute
 Tiges de battage : Les tiges sont en acier. Elles sont assemblées fermement pour constituer
un train de tiges rigidement lié à l’enclume et au carottier selon un axe rectiligne et continu.
 Carottier : Le tube central du carottier est fendu pour faciliter l’extraction de l’échantillon de
sol et l’extrémité inférieure du carottier comporte une trousse coupante.

 Instrument de mesure
Les appareils sont adaptés en fonction des informations à recueillir. Ils doivent permettre de
fournir au minimum :
 Le nombre de coups de mouton,
 La profondeur du carottier dans le forage,
 L’enfoncement du carottier pendant le battage.

3/8
5. Réalisation de l’essai
- Avant l’essai, il faut contrôler ce qui suit :
 Caractéristique du dispositif de battage,
 Repérage sur un plan de situation et identification de l’essai de pénétration sur un plan coté,
 Vérification de l’appareillage tous les 20 sondages.

- Déroulement de l’essai :
Le trou de forage doit être soigneusement nettoyé jusqu’à la profondeur de l’essai.
Si un tubage est utilisé, il ne doit pas être enfoncé en dessous du niveau de début de l’essai.

- Enfoncement du carottier :
 Mise en place : Le carottier solidaire de l’ensemble du train de tiges et du dispositif de
battage est posé au fond du trou de forage. La pénétration du carottier sous l’effet de la
pesanteur est notée. Si cet enfoncement dépasse 45cm, l’essai est interrompu et la valeur
« N » attribuée est zéro.
La profondeur de l’essai correspond à la position de la base de la trousse coupante après
l’enfoncement d’amorçage.

 Enfoncement d’amorçage : Le carottier est enfoncé dans le sol d’une profondeur de 15cm
et le nombre de coups de mouton nécessaire est noté N 0. Si la pénétration de 15cm ne peut
être atteinte en 50 coups de mouton, la profondeur ainsi obtenue considérée comme
enfoncement d’amorçage.

 Enfoncement d’essai : Après l’enfoncement d’amorçage, les nombres de coups de mouton


N1 et N2 nécessaires pour obtenir deux enfoncements successifs du carottier de 15 cm
chacun doivent être notés. La valeur N = N1+N2 nécessaire pour obtenir l’enfoncement
total de 30 cm et appelée résistance à la pénétration N.
L’essai peut être interrompu lorsque N1 ou N2 est supérieur à 50. Dans ce cas
l’enfoncement obtenu à l’arrêt de l’essai est noté.

- Après l’essai
 Récupération de l’échantillon de sol : Le carottier est remonté à la surface puis ouvert.
Le ou les échantillons de sols sont placés dans des récipients hermétiques.

 Etiquetage de l’échantillon de sol : Les renseignements suivants sont indiqués


 Site
 Numéro du trou de forage
 Numéro de l’échantillon
 Profondeur de pénétration
 Longueur de l’échantillon
 Date de l’essai
 Nombre de coups : No – N1 – N2

4/8
6. Exploitation des mesures
- Enfoncement d’amorçage N0
Lors de l’essai de pénétration, le carottier est enfoncé par battage. N 0 désigne le nombre de
coups de mouton nécessaire pour un premier enfoncement du carottier de 15cm appelé
enfoncement d’amorçage.

- Enfoncement d’essai N1 et N2
L’enfoncement d’essai succède à l’enfoncement d’amorçage. Le carottier est battu afin
d’obtenir un enfoncement de 30cm résultant de deux enfoncement successifs de 15cm sous N 1
puis N2 coups de mouton.

- Paramètre N
Par convention la résistance à la pénétration est caractérisée par « N », le nombre de coups
de mouton correspond à l’enfoncement d’essai : N = N1+N2

- Feuille d’essai de pénétration au carottier « SPT »

5/8
7. Interprétation des résultats
- Terzaghi et Meyerhoff ont donnés des valeurs approchées de l’angle de frottement pour
différentes valeurs de N, comme indiqué dans le tableau 1 suivant :
Tableau 1 :
Angle de frottement interne
Valeur de N Compacité
TERZAGHI MEYERHOFF
4 Très faible 28.5° 30°
4 – 10 Faible 28.5 – 30° 30 – 35°
10 – 30 Moyenne 30 – 36° 35 – 40°
50 Très forte 41° 45°

- Les relations de TERZAGHI et MEYERHOFF ont été établies pour des essais correspondant au
niveau de la trousse coupante, à une pression verticale des terres d’environ p0’ = 2.5 Kg/cm2
= 25 t/m2, à sec (la contrainte effective est égale à la contrainte totale).
Si ces conditions ne sont pas réalisées ; il est nécessaire de faire une correction au nombre de
coups réellement mesuré Nm pour obtenir un nombre corrigé.

 Correction 1: terme de profondeur


L’expérience montre que la valeur mesurée Nm croit avec la pression verticale
effective, autrement dit, pour des faibles profondeurs telles que P 0’ < 3,5 Kg/m2, la valeur
de Nm sera inférieure au nombre N que l’on obtiendrait pour une pression effective des
terres égale à 3,5Kg/m2. Pour utiliser correctement les relations de TERZAGHI et
MEYERHHOF, il faut donc corriger Nm à la hausse :
Nc1 = N P'257
0

Avec P’0 est la pression effective des terres au niveau de l’essai


Cette relation est valable pour P’0 ≤ 18 t/m2
Remarque : Si la valeur Nc1 ainsi est supérieure au double de la valeur Nm ; il est prudent,
dans l’état actuel des expériences, de ne prendre que la moitié de cette valeur, c'est-à-dire
Nc1/2.

 Correction 2 : présence de la nappe


Lorsque l‘essai est réalisé sous la nappe, l’eau accroît la résistance du sol à la
pénétration dynamique, on obtiendrait une compacité et des résistances mécaniques
surestimées, donc il faut revoir ces valeurs à la baisse, en utilisant la formule suivantes :
Si Nc1 < 15 ; alors Nc2 = Nc1
Si Nc1 ≥ 15 ; alors Nc2 = 0,5 Nc1 + 7.5
Remarque : Il est logique d’effectuer les deux corrections dans l’ordre indiqué ci-dessus.

6/8
8. Limitation de l’essai
L’essai est peu précis dans les cas suivants :
 Lorsque la couche à reconnaître est argileuse. En effet dans les argiles molles et saturées, il
se produit, lors du battage, une augmentation instantanée de la pression de l’eau interstitielle
qui fausse les résultats.
 Lorsque le matériau de la couche étudiée contient des éléments de grosseur supérieure à
2 cm (N > 50).
 Lorsqu’il existe une pression artésienne dans la couche à traverser.
 Lorsque la profondeur du forage dépasse environ 50m. En effet à partir d’une telle
profondeur, le poids des tiges et leur flambage faussent considérablement les résultats.

9. Calcul fondation
Lorsque l’essai est réalisé comme il se doit, et que les sols ainsi prospectés ont été
convenablement identifiés, les résultats obtenus peuvent être utilisés dans le calcul des taux de
travail admissible et des tassements de fondations superficielles et profondes, ceci est
particulièrement dans les sols pulvérulents où la difficulté de prélever des échantillons intacts rend
souvent difficile ou impossible la mesure en laboratoire de leurs caractéristiques de compressibilité
ou de cisaillement.
Remarque : Le nombre de coup N utilisé dans le calcul de fondation (superficielle ou profonde) a
subi les deux corrections suscitées (de profondeur et de la nappe).

9.1 Fondation superficielle


On peut à partir du tableau 1 et l’abaque de Peck qui exprime la relation entre N et l’angle
de frottement interne, calculer la charge portante à la rupture d’une fondation à partir de la
formule classique de TERZAGHI
Qr = A . γ . B . Nγ + γ . Df . Nq + C . Nc
Avec :
- A Coefficient de forme (= 0.5 pour une semelle filante ou rectangulaire)
(= 0.4 pour une semelle carrée)
(= 0.3 pour une semelle circulaire)
- B : Largeur de la semelle (ou diamètre)
- Nγ , Nc, Nq : Coefficient de capacité portante dépendant de Ø et donné sur l’abaque de Peck
- γ : Densité du sol (humide ou saturée selon les cas)

9.2 Fondation profonde


La charge portante d’un pieu est la somme de sa résistance à la pointe et de son frottement
latéral :
Qr = qp . Ap .+ fs . As
Avec :
Ap : section de la pointe cm2
qp : résistance à la pointe en Kg/cm2
As : surface latérale du pieu en cm2
fs : Frottement latéral en Kg/cm2

7/8
En se basant sur les résultats trouvés par l’essai statique et confirmés un peu partout en Europe,
on aboutit aux résultats suivants :
- qp = 4 N
- fs = N / 50

D’où la charge de rupture : Qr = 4 N Ap + (N/50) AS

L’abaque de PECK

8/8

Vous aimerez peut-être aussi