Pont Chap I

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UNIVERSITE D’ANTSIRANANA

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


COURS : CONCEPTION ET CONSTRUCTION DES PONTS

PROGRAMME

Chapitre 1 : Définition et fonctions des ponts

1- Définition et éléments constitutifs


2- Terminologie et morphologie
3- Classification des ponts
4- Les ponts types SETRA (Français)
5- Les règlements utilisés, les directives et les recommandations techniques
6- Les éléments principaux d’un pont

Chapitre 2 : Conception générale d’un pont

Etudes économiques, études de faisabilités


Etudes techniques
Conception des différents éléments
Principes du choix de la structure (pont courant)

Chapitre 3 : Les ponts en BA à poutre sous chaussée

Chapitre 4 : Vérification et méthodologie de calcul des piles


Chapitre 5 : Vérification et méthodologie de calcul des culées

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INTRODUCTION

Un ouvrage d’art est une construction de grandes dimensions dont l’étude et la réalisation nécessitent de
moyens exceptionnels. A titre d’exemple, on peut citer les types d’ouvrages d’art tels que : pont, tunnel,
barrage…
Le terme pont est utilisé pour qualifier une structure reliant deux points séparés par une dépression ou par un
obstacle (naturels ou crées par l’homme : route, chemin de fer,…).
La matière qui traite les OA en général et les ponts en particulier est une matière de synthèse c’est-à-dire elle
fait intervenir les théories des autres matières telles que la Résistance des Matériaux, la Mécanique des sols,
l’hydrologie, le Béton Armé et le Béton Précontraint.

RESISTANCE DES MATERIAUX : calcul des structures et des éléments de réduction M, N, T dans toutes les
sections par deux méthodes : l’une des méthodes directes (analytiques, ligne d’influence) ou par la méthode
forfaitaire si cette dernière est possible.

MECANIQUE DES SOLS : calcul de la poussée et de la butée, calcul des ouvrages de soutènement, calcul des
fondations, étude de stabilité de talus.

HYDROLOGIE : calcul de débits, de vitesse de courant, détermination de section mouillée (PHEC théorique),
détermination de profondeur d’affouillement.

BETON ARME : détermination des sections aciers et béton, vérification des contraintes dans ces matériaux,
dispositions constructives, plan de ferraillage.

BETON PRECONTRAINT : la réglementation, la sécurité et le comportement des matériaux, le domaine


d’application, le tracé des câbles et des armatures.

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CHAPITRE I : DEFINITION ET FONCTIONS DES PONTS

I- DEFINITION ET ELEMENTS CONSTITUTIFS :


1- Définition d’un Pont :
Ouvrage destiné à franchir et à traverser un obstacle ou une voie portée (permettre le passage sans croisement
à niveau et de relier deux courants de communication).

Obstacle

Voie de communication.
Les obstacles peuvent être naturels ou artificiels, et le pont peut être une voie routière ou ferroviaire.
Selon sa forme, un pont peut donc porter un nom particulier :
. ponceau : petit pont d’une seule travée, de l’ordre de 5-8 m
. passerelle : pont léger livrant passage à de faibles charges (piétons, cyclistes)
. radier : tablier construit sur sol
. viaduc : pont de grande longueur constitué de plusieurs travées et situé à hauteur élevée par rapport à la
brèche.
. aqueduc : pont-route en même temps destiné à transporter de l’eau, à supporter une canalisation d’adduction
d’eau.
2- Eléments constitutifs :
Les ponts comprennent essentiellement des éléments porteurs et des supports.
En général, les éléments porteurs et les supports peuvent être classés en 3 parties du point de vue structure :
- le tablier : partie sensiblement horizontale sous la voie portée, il reçoit directement les charges de la
circulation. Il est constitué essentiellement par les planchers et les poutres maîtresses.
- les culées : les appuis qui sont en contact avec le remblai appelés aussi appuis extrêmes.
- les piles ou appuis intermédiaires qui peuvent être reliés au tablier par des encastrements ou par des appareils
d’appuis.
Tablier

Appareils d’appui Chevêtre

Pile Culée

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L’ensemble des éléments porteurs principaux (poutres principales arc, pylônes…) et les autres éléments
(entretoises, longrines,…) qui servent à répartir les charges entre les premiers, s’appelle l’ossature.
L’ensemble comprenant de l’ossature et le tablier constitue la superstructure.
Les supports (culées et piles) forment l’infrastructure.
3- Terminologie et morphologie :
3-1. Tracé en plan
Définition : Projection de l’axe du pont sur un plan horizontal
a- Le biais :
Le biais géométrique ou plus simplement biais d’un pont correspond à l’angle  [gr] formé par l’axe longitudinal
et les lignes d’appui.
Donc, un pont est considéré comme :
- droit lorsque  = 100 grades
- en biais lorsque  < 100 gr. En général  > 40 gr.

 = 100 gr

Axe du pont

Axe de l’appui

Pont droit

’ 

Axe de l’appui

Axe de la voie franchie

’ : biais géométrique ou biais


 qui peut être différent de ’ : biais du franchissement.
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b- La courbure
Les ponts en courbe sont plus difficiles à réaliser en général et plus coûteux. (clothoïde)

 = 100 gr

Appuis radiaux

 = 100 gr

Appuis biais

3-2. Profil en long


à éviter :
- profil rigoureusement horizontal
- profil concave engendrant une stagnation d’eau.
Un profil en long en pente unique est intéressant lorsqu’il est bien adapté à la topographie du site et au tracé
routier (pente minimale 0,5 %).
Le plus intéressant est d’adopter un profil convexe.

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3-3. Profil en travers

Trottoir Largeur chargeable

Profil en toit

Gargouille

L. chargeable = L. utile – 2xL.Trottoir

Pont à poutre sous chaussée

Largeur utile

Largeur roulable

Dévers

L. chargeable = L. roulable – 2 x 50 cm

Pont dalle
4- Classification des ponts
La classification des ponts est difficile car il existe de très nombreux critères de classement. Toutefois, nous
retenons les critères suivants :
- les matériaux constitutifs
- la nature de la voie portée
- la vue longitudinale
- la coupe transversale
- le procédé de construction
Note : structure : iso hyperstatique
Nature de voie portée : pont route, pont voie ferrée ou ferroviaire, pont canal
4-1. Classification selon les matériaux constitutifs :
* Pont en maçonnerie
portée et charges : limitées

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* Pont en bois : même remarque
* Ponts métalliques :
Les différents types des ponts métalliques qui existent actuellement sont :
- Les ponts Paindavoine : poutre treillis, portique transversal en cadre.
Ex : sur la RN 7 pont métallique d’Andabomionga au PK 802, à proximité de Sakaraha

RN4 PK 431 près de Tsaramandroso : un pont métallique Paindavoine de 21,50 m de portée ; tablier métallique.

- Les ponts Schneider (pont tournant Schneider)

- Les ponts Bailey, à éléments démontables


Le pont Bailey, de Donald Bailey, est un pont préfabriqué portatif, conçu primitivement pour un usage militaire
et permettant une portée maximale de 60 m. Il n'exige ni outillage spécial ni équipement lourd pour sa
construction, ses éléments sont assez petits pour être transportés par camion et le pont est assez solide pour
autoriser le passage des chars. On le considère comme un modèle de technologie militaire.

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Pont Bailey sur la Meurthe, construit vers 1970

- Les ponts Mabey


RN 2, au PK 242 à proximité de Brickaville.
Il s'agit d'un pont provisoire métallique de type MABEY, lancé sur un ouvrage en Béton Armé.

- Les ponts Bow-string en forme d’arc avec des suspentes. Il en existe 3 à Madagascar, construits entre
1962 et 63 :
. Ambanja
. Lokoho à la sortie de Sambava vers Antalaha
. Bemarivo entre Sambava et Vohémar
La photo illustre un chantier d’un pont Bow-string

- Les ponts suspendus : ex Kamoro sur RN4, pont d’Anjilanjila à l’entrée de la ville de Mananjara.
Le principe des ponts suspendus est de maintenir le poids du tablier par deux câbles porteurs solidement arrimés aux berges
ou sur les massifs d'ancrage.

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Le pont suspendu comporte : 2 piliers (un de chaque côté) pour retenir les forces considérables qui s'exercent et deux câbles
porteurs qui supportent le tablier du pont

Pont de Manhattan
Le pont de Manhattan est un pont suspendu de la ville de New York, qui relie la partie inférieure de l'île de Manhattan au
quartier de Brooklyn. Le pont a été ouvert au public le 31 décembre 1909, alors que sa construction (d'un coût de 31 millions
de dollars de l'époque) n'était pas encore achevée. Il sera complètement terminé en 1912.
Le pont possède deux niveaux de circulation. Le niveau supérieur offre 4 voies pour les véhicules, deux dans chaque sens.
Sur le niveau inférieur, on trouve 3 voies pour les véhicules, 4 voies ferrées pour le métro et une allée pour les piétons. À ce
niveau, le sens de circulation peut être modulé selon les besoins du trafic : les 3 voies dans le même sens, ou deux voies
dans un sens et une à l'opposé.

Etats-Unis, New York


Longueur : 2 090 m
Largeur : 36,6 m
Hauteur : 102 m
Type : Pont suspendu
Matériau : Acier, Maçonnerie
Construction : 1901 – 1912
Caractéristiques :
- portée principale : 448 m
- longueur totale : 2 090 m
- hauteur des pylônes : 102 m
- diametre des câbles : 54 cm

* Ponts mixte : ex pont Mabey


. poutre en acier
. bande de roulement en bois ou dalle en béton armé
- Les ponts à haubans : avec pylône central
Les ponts à haubans ne tiennent pas comme les ponts suspendus, grâce à deux câbles principaux ancrés sur les rives, mais
grâce à de nombreux câbles obliques (haubans) attachés d’un coté aux piliers du pont et de l’autre coté au tablier.
Ils constituent une avancée par rapport aux ponts suspendus sur les sols meubles, mais ils ont une plus petite portée que les
ponts suspendus.

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Les ponts à haubans, ne tiennent pas, comme les ponts suspendus, grâce à deux câbles principaux ancrés sur les rives, mais
grâce à de nombreux câbles obliques partant d'un pilier supportant le tablier qui supportera en fin de compte tout le poids
du pont. Il constitue une avancée par rapport au pont suspendu sur les sols meubles, mais cependant limitée par la portée
moindre du pont à haubans.
Les ponts à haubans ont effectivement de moins grandes portées que les ponts suspendus car les piliers où sont rattachés
les haubans doivent être élevés, et par conséquent, plus fragiles et plus vulnérables au vent et aux vibrations engendrées
par la circulation, ce qui fait que les très grandes portées ne vont pas au-delà de 900 m, bien que les experts considèrent
qu’il est serait possible de construire des ouvrages à haubans jusqu’à 1 500 m de portée.
Ses principaux avantages résident :
- dans la répartition des forces au niveau des piliers, ce qui rend inutile la réalisation des massifs ancrage de berges.
- dans sa structure stable lui permettant d'être construit sur à peu près tout type de terrains.
- dans la maintenance, car il n'est plus nécessaire d'arrêter entièrement la circulation, les autres haubans pouvant supporter
le poids du pont.
Exemples de ponts à haubans
Nom, Lieu, Ouvert, Portée maxi (m), Longueur totale (m), Hauteur maxi (m)
Pont de Tatara, Japon, 2004, 890, 1480, 220

Pont de Normandie, France sur la Seine, 1995, 856, 2143, 214,8

Fresundsbron, Danemark - Suède, 2000, 490, 7845, 204

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Viaduc de Millau, France Aveyron, 2004, 342, 2470, 341

* Ponts en béton armé


RN6 au PK 30+680 , un pont en BA de 136,5ml sur la rivière Mahajamba.

Sur la RN4, Pont en BA (75ml, 5 travées) du PK 201.

Vue à l'entrée de l'ouvrage côté Tana (RN 4PK 201) Vue d'ensemble du pont (RN 4PK 201

Sur la RN7, un pont en béton en BA de 52ml à proximité de


Zazafotsy (près Ihosy au PK 560+900), à une seule voie de
circulation

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Vue d'ensemble du pont de Zazafotsy

* Les ponts en béton précontraint


4-2. Classification suivant la nature de la voie portée
- pont route
- pont rail
- pont canal
- pont aqueduc…
4-3. Classification selon la forme (vue en plan)
- pont droit
- pont biais
- pont courbe
4-4. Classification selon la coupe longitudinale : (c’est-à-dire la structure)
Il existe 3 classes : ponts à poutre, ponts en arc et pont à câbles
Pont de Fatihita sur la rivière Mania au PK 233 de la RN7 : Situation antérieure, pont très ancien

4-4-1. Les ponts à poutre :


Les ponts à poutres sont souvent des ponts à poutre sous chaussée, c’est-à-dire la voie roulable est portée par
des poutres.

Voie roulable ou chaussée

Poutre

A travées indépendantes ou continues, ils sont en général à réaction d’appui verticale.

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4-4-2. Les ponts en arc : métallique en général, ils sont des ponts à poutre sur chaussée
Les réactions d’appuis sont inclinées.
Le Viaduc de Garabit Le Stoney Creek Bridge, au Canada

Le Sri Chinmoy Peace Bridge, entre Minneapolis et Saint Paul, aux États-Unis

Il existe aussi des ponts en arc sous chaussée qui sont en général en Béton Armé ou Béton Précontraint.
Exemples : les ponts à béquilles
Viaduc de Martigues

Lieu: Martigues, Bouches-du-Rhône (13), Provence-Alpes-Côte d'Azur, France

Autre forme d’un pont béquille

2ème exemple : pont de Tanjombato

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4-4-3. Les ponts à câbles ou à suspentes
Ces ponts regroupent les ponts suspendus et les ponts à haubans.
4-5. Classification suivant la coupe transversale :
On y distingue 5 sortes de ponts :
les ponts dalles
les ponts à dalles nervurées
les ponts à poutre (en simple T ou en I (double T))
les ponts à nervures épaisses
les ponts tubulaires ou ponts caissons
4-5-1. Les ponts dalles :
La dalle peut être pleine ou évidée

bordure

Dalle pleine = chemin de roulement

Dalle évidée : pour rendre plus légère la dalle


Exécution : y mettre du tube PVC en coffrage perdu

4-5-2. Les ponts à dalle nervurée :

e
e

Nervure pour augmenter l’inertie de la section, e  20cm

4-5-3. Les ponts à nervures épaisses

gousset
Dalle en nervure épaisse, en général en BP

4-5-4. Les ponts à poutre

Simple T, en Béton Armé ou Béton précontraint

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En I, en général préfabriqué en Béton Précontraint
4-5-5. Les ponts tubulaires ou ponts caissons

Caisson monotubulaire

Caisson bitubulaire

Un élément du caisson est appelé voussoir qui a une longueur de 3 à 5 m, et préfabriqué en béton précontraint.
4-6. Classification selon le procédé d’exécution :
On peut citer quatre modes de construction :
sur étaiements
la préfabrication
le pont sur cintre auto lanceur
les ponts en encorbellement
4-6-1. Construction sur étaiements : échafaudages porteurs ou cintrés
Procédé traditionnel
Utilisation d’échafaudage : sol portant avec hauteur de construction < 10 m.
Utilisation de cintre : mauvaise qualité de sol.
Ce procédé permet à chaque travée le réemploi du coffrage et les phases de construction dépendent de la
portée du pont.
4-6-2. La préfabrication :
C’est la structure porteuse, notamment la poutre en Béton Armé qui est préfabriquée. Cette technique est
utilisée quand la hauteur au dessus du TN dépasse 10 m.
Avantage : qualité géométrique et technique plus fiable
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Mise en place de poutre : l’aire de la préfabrication se trouve dans l’axe longitudinal du pont et les poutres sont
tirées ou poussées par un bull.
4-6-3. Les ponts sur cintre auto lanceur :
Technique utilisée pour la grande portée > 200 m on construit d’abord les appuis et l’opération de lançage
consiste à tirer à l’aide d’une machine prévue à cet effet en faisant couler la poutre sur des galets.
Pont sur cintre auto lanceur
Machine (cintre auto lanceur) dans laquelle est fabriquée la poutre et la lance après

Pont Nack-Dong, Dalseong, Gyeongsangnam-do, Corée du Sud


Type de construction : Pont en poutre
Fonction / usage Pont-autoroute

Lieu : Málaga, Andalousie, Espagne


4-5-4. Les ponts en encorbellement
Procédé très cher, ne s’utilise qu’en cas de grand ouvrage. L’encorbellement successif se fait par les éléments
préfabriqués qui ne sont autres que les voussoirs (éléments préfabriqués en Béton Précontraint de 3-5 m). Il
consiste à construire le tablier par morceau à partir de ce qu’on appelle voussoir sur pile.
Viaduc de Brassilly

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Type de construction : Pont à poutres cantilever poutre-caisson,
hauteur variable Fonction / usage : Pont-route
Méthode(s) de construction
Pose en encorbellement et mise en place par rotation autour d'un
axe vertical
Matériaux de construction
tablier : béton préfabriqué et précontraint
piles : béton armé
pieux : béton armé
culées : béton armé
Dimensions
longueur totale : 248.084 m
longueurs des travées : 73.082 m - 110.00 m - 65.002 m
hauteur des piles : P2: 10 m P3: 25 m
épaisseur des âmes : 0.45 m
tablier : épaisseur du tablier : 3.000 - 7.000 m
largeur de la poutre : 12.18 m
Quantités des matériaux utilisés
tablier : acier de précontrainte : 120 t (51 kg/m3)
aciers passifs : 320 t (131 kg/m3)
béton du tablier : 2 450 m3
piles : béton pour piles : 1 380 m3
pieux : béton pour pieux : 180 m3
culées : béton pour culées : 850 m3
structure entière : aciers passifs : 570 t
Le pont à 3 travées continues comporte un tablier mono-caisson en béton précontraint réalisé en
encorbellement à l'aide de voussoirs préfabriqués. Chaque fléau de 110 m de longueur est constitué de 30
voussoirs de 3,50 m de long, préfabriqués au sol sur doucines et d'un voussoir sur pile coulé en place. Les
voussoirs sont levés à la verticale de leur emplacement de coulage et assemblés selon la technique des joints
conjugués collés.
Les 2 fléaux sont mis en place à leur position définitive par rotation autour d'un axe vertical au droit de l'axe de
chaque pile (poids de chaque fléau : 2800t).
L'ouvrage est en alignement droit avec une pente longitudinale de 0,9%.
La pile P2 est fondée sur semelle superficielle.
La pile P3 est fondée sur 9 pieux de 1,40 m de diamètre.

Phase 1 – Construction des appuis


Viaduc de la Colagne
Lieu : Monastier-Pin-Moriès, Lozère (48), Languedoc-Roussillon, France
Poutre-caisson
Méthode de construction Encorbellement
Tablier béton précontraint
Dimensions
Longueur totale : 663.00 m
Longueurs des travées : 83 m - 148 m - 190 m - 151 m - 91 m
Hauteur des piles : P2 : 108.5 m ; P3: 92.4 m
Nombre de voies : 2 x 2
Tablier : épaisseur du tablier 5.00 - 11.00 m
Largeur de la poutre : 19.50 m

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Phase 2 – Réalisation et mise en place du voussoir sur pile
Phase 3 – Montage des matériels mobiles (machine pour l’encorbellement). Bétonnage 1 paire de voussoirs.
Phase 4 – Exécution des voussoirs des deux fléaux en conservant l’équilibre de la pile (symétrie) : assemblage
par câble de précontrainte
Lieu: Entre Assis Brasil, Acre, Brésil et Iñapari, Pérou
Construit : 2004 - 2005
Méthode(s) de construction Encorbellement
tablier béton précontraint
pylônes béton armé
Dimensions : longueurs des travées65 m - 110 m - 65 m
Tablier : largeur16.8 m
Pylônes : hauteur 22.5 m

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Phase 5 – Assemblage de deux fléaux par clavage :
Clavage sur culée = étaiements, coffrage et exécution
Clavage central = coffrage
L’encorbellement successif était le procédé utilisé pour le pont de Sofia et Port-Bergé avec 800 m de longueur
totale et 40 m de fléau ; hauteur des piles : 20 à 22 m (10 piles).
4-5-5. Construction de tablier par rotation
Technique utilisée lorsque l’on souhaite limiter le survol de la brèche en phase de construction : voies ferrées,
canal…
Problèmes : - recul = augmentation de longueur de la travée
- stabilité de l’ouvrage en cours de rotation

4-5-6. Choix indicatif du procédé d’exécution en fonction de la portée.

Portée [m] 0 20 30 40 50 60 80 =>


Procédé
1
2
3
4

4- Les règlements utilisés, les directives techniques et les recommandations


4-1. Les règlements utilisés pour les calculs
En général, un marché d’OA comporte 3 parties, le CPS, le CPT et le DQE
- Le CPS ou Cahier de Charge renferme tout ce qui est partie administrative du projet
- Le CPT ou Cahier de Prescription Technique est réglementé par le CPC ou Cahier de Prescription Commune
applicable aux marchés ce travaux Publics.

En phase, d’appel d’offre, le dossier de consultation des entreprises comporte :

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- Le Règlement de la Consultation fixant en particulier les propositions techniques, les critères de jugement des
offres.
- L’Acte d’Engagement dans lequel, le soumissionnaire doit préciser le montant de son offre, les détails qui ne
sont pas imposés, et déclarer les parties sous-traitées.
- Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) pour ce qui est de garanties particulières, des délais,
et des textes de référence rendus contractuels (notamment CCTG : Cahier des Clauses Techniques Générales.
- Le Cahier de Clause Technique Particulières qui définit les caractéristiques de l’ouvrage à construire, fixe les
prescriptions concernant les matériaux et composants de l’ouvrage, fournit les modalités d’exécution des
travaux, définit les résultats à obtenir ainsi que le système d’assurance qualité à mettre en œuvre.
- Les dossiers du plan du projet
- Le cadre du bordereau des prix et le cadre des détails estimatif
- Les pièces utiles à la compréhension du projet (études géotechniques, câblages (notes de calcul,…))
Les règles de calcul des ponts sont décrites dans les deux fascicules 61A pour les ponts sur route nationale et
fascicule 61B pour les ponts sur route provinciale.
Ces deux fascicules s’intitulent « Programme de charge, surcharge et épreuve des ponts-routes » : Pont-route
61A et Pont-route 61B. (Détail chapitre 3).
Concernant particulièrement les ponts en Béton Armé et Béton Précontraint, nous sommes actuellement en
phase d’application des règles EC2 en remplacement des règles BAEL 91/99 et BPEL 91.

4-2. Les directives et les recommandations techniques :


Elles sont tout simplement les applications pratiques des règlements ci-dessus et qui sont établies pour faciliter
l’exécution de l’ouvrage.
Exemple : Les DTU
En outre, des centres de recherche tel que le CEBTP (Centre d’Etudes des BTP) et des laboratoires tel que le
LCPC, sortent périodiquement des revues techniques, des annales ou des bulletins de liaison qui décrivent les
résultats des recherches, d’essais et de nouvelle méthode de calcul ou de nouveau procédé de mise en œuvre.
LNTPB : Centre de Transfert de Technologie, Bibliothèque
MTP : Centre de documentation
Conclusion : La technologie ne cesse d’évoluer.
5- Les éléments principaux d’un pont :
5-1. Tablier : cf. figures et photos précédentes
5-2. Les appuis de ponts :
Les principales fonctions d’un appui sont les suivantes :
- transmettre les charges du tablier au sol de fondation
- permettre l’accès aux ouvrages
Les appuis se composent de trois parties :
- les organes de liaison du tablier aux appuis : « appareils d’appui »
- la partie en élévation nommée fût, colonne ou voile s’il s’agit d’une pile et mur de front s’il s’agit d’une culée.
Cette partie est généralement coiffée d’un chevêtre qui supporte les appareils d’appui ;
- les fondations qui transmettent réellement les charges au sol de fondation. Ces fondations vont de semelles
superficielles si le bon sol (substratum) est à faible profondeur aux fondations profondes si le niveau du bon sol
se situe en profondeur.
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1- CULEE MASSIVE A MUR DE FRONT

Les figures suivantes montrent une culée massive à mur de front

Joint de chaussée Nez de garde grève


Joint polystyrène Dalle de transition

Tablier Courbeau (pour supporter la dalle de transition)

Mur garde grève

Barbacane
Mur en retour

Mur de front

Barbacane

Semelle de fondation
Propreté

CULEE

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Culée avec murs en retour solidaires

Remarques : Les murs en retour suspendus et encastrés au mur de front de la culée peuvent être légèrement
ouverts ou carrément remplacés par les « murs en aile » dont l’orientation est à adapter au biais de l’ouvrage.

Culée avec murs en aile

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2- PILES

Deux lignes d’appui

Chevêtre

Colonnes

Ligne d’appui

Voile

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Remarques :
- Les formes d’appui intermédiaires d’ouvrages courants ne sont que quelques exemples parmi la multitude de
formes de piles ;
- En dehors de l’aspect esthétique qui doit être traité en harmonie avec le tablier, il convient d’attirer l’attention
sur l’intérêt, si c’est possible, de standardiser les volumes sur un même ouvrage pour permettre d’optimiser la
fabrication l’utilisation des coffrages, standardisation de ferraillage…
- les raidisseurs ne sont pas toujours nécessaires.
3- PILE CULEE
Une pile s’appelle PILE CULEE lorsqu’elle est noyée dans les remblais d’accès à l’ouvrage.

Corbeau Béton de propreté


Mur garde grève
Barbacane

Béton de propreté

Perrés
Berme

Caniveau Fût ou colonne

- Les perrés permettent de protéger et de stabiliser le talus avant (pente : 1/1 en gl). La berme, en partie haute
des perrés permet de rendre plus confortable l’accès au chevêtre et aux appareils d’appui. Une hauteur libre ≥ 1
m doit donc être dégagée entre la berme et le sous face du tablier.
5-3. Les principaux types de fondation :
D : profondeur d’ancrage :
- Fondations superficielles : la charge est transmise au sol par pression verticale sous la base sans intervention
des frottements latéraux
qadm = 2 à 3 bars sauf radier qadm  1 bar
D=0à4m

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D = 0 m : fondation absolument superficielle (sur roche mère)

D  0 : fondation classique ou radier

- Fondations massives : 4 ≤ D ≤ 10 m
. Les colonnes massives

Gros béton ou tout venant

qadm  2 à 3 bars

. Fondation à l’intérieur de batardeau ou palplanche

Batardeau

Semelle

Gros béton

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. Caissons havés

Sol extrait

Trousse coupante

qadm  20 bars

. Fondations profondes : D > 10 m

qadm  20 bars qadm  20 bars


pieux ou micropieux puits ( plus important)

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