Le Droit Disciplinaire de La Fonction Publique The Law of Discipline in The Quebec Civil Service
Le Droit Disciplinaire de La Fonction Publique The Law of Discipline in The Quebec Civil Service
Le Droit Disciplinaire de La Fonction Publique The Law of Discipline in The Quebec Civil Service
Relations industrielles
Industrial Relations
URI : https://id.erudit.org/iderudit/028313ar
DOI : https://doi.org/10.7202/028313ar
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Département des relations industrielles de l'Université Laval
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0034-379X (imprimé)
1703-8138 (numérique)
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INTRODUCTION
Le but de cette étude est de jeter un peu de lumière sur un secteur
du droit qui est presque ignoré des juristes et même de certaines auto-
rités administratives. En effet le droit disciplinaire de la Fonction Pu-
blique manque de cohérence, d'unité, de doctrine. Or pour les employés
de la Fonction Publique, pour la population en général comme pour
les spécialistes, « les conditions de clarté, d'intelligibilité et de certitude
ne sont-elles pas les qualités élémentaires de toute discipline juridi-
que ? » 1. C'est dans ce sens que porteront nos efforts, efforts qui sont
nécessités par l'importance que revêt pour l'État le sujet qui nous occupe.
En effet le régime disciplinaire existe d'abord dans l'intérêt général.
C'est en ce sens que De Visscher écrit que « c'est la communauté étatique
toute entière qui, par priorité, a intérêt au respect par les agents de tous
les devoirs de leur état » 2.
La nécessité d'un pouvoir disciplinaire est plus impérieuse dans le
secteur public que dans l'entreprise privée. C'est la garantie de la bonne
exécution du service public, de l'efficacité administrative, d'une saine
administration et enfin ce qui est primordial et si rare aujourd'hui, de la
confiance du public dans l'Administration3.
Le statut de la Fonction Publique détermine les droits et devoirs
des employés de l'État en regard de la mission que ceux-ci doivent pour-
suivre. Ces obligations sont déterminées d'une part à l'égard des autorités
administratives et de la collectivité d'autre part. De plus s'ajoutent des
limitations à l'exercice de certaines libertés publiques fondamentales,
limitations qui sont rendues nécessaires par la notion même de service
public. Il en résulte un certain code d'étique sanctionné par un régime
disciplinaire qui est plus exigeant que celui de l'entreprise privée.
* GARANT, Patrice, D.D., professeur, Faculté de droit, Université Laval, Québec.
1
Francis DELPÉRÉE, L'élaboration du droit disciplinaire de la Fonction Publi-
que, thèse de doctorat, Paris, Librairie de droit et de jurisprudence, 1969, p. 6.
2 Ibid., p. 29.
3
Louis FOUGÈRE, La Fonction Publique, Bruxelles, Institut international des
sciences administratives, 1966, p. 341.
454
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 455
4
Patrice GARANT, «Essai sur le Service public au Québec», Québec, 1966,
thèse de doctorat.
456 INDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 2 7 , NO 3
employés sous leurs ordres mais non les substituts du procureur général
qui ne sont pas nommés procureurs permanents ; les fonctionnaires et
employés affectés à la Sûreté du Québec à l'exclusion des membres de
la Sûreté ; le personnel, à l'exclusion des membres, de la plupart des
régies, commissions, agences gouvernementales ; les fonctionnaires et
employés des écoles régies par la loi de l'enseignement spécialisé ; les
agents ou délégués généraux de la province 5.
5 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 1 (5) et art. 2, modifié
par S.Q. 1968, chap. 17, art. 94 S.Q. 1968, chap. 9, art. 82.
6
Journal des débats, Assemblée législative, août 1965, p. 4657.
7 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 1, al. 6 et al. 7.
8 S.Q. 1965, chap. 14, art. 35, tel que modifié par L.Q. 1969, chap. 14, art. 30.
9 S.Q. 1965, chap. 15, art. 45.
10 Voir note 9 et Convention collective fonctionnaires 1968-71, art. 1.01, al. f.
il S.Q. 1965, chap. 14, art. 3 ; A.G. du 5 octobre 1966, Gazette Officielle
1966, p. 5451 ; Convention collective des fonctionnaires, 1968-71, art. 1.01, al. h.
12 Convention collective des Fonctionnaires, 1968-71, art. 1.01, al. g., et Con-
vention collective des Ouvriers, 1968-71, art. 1.01, al. g.
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 457
Cette règle est de l'essence même du service public. Elle signifie que
l'action gouvernementale a des exigences particulières qui marquent leur
empreinte sur la situation des fonctionnaires de l'État. L'Administration
publique doit fonctionner non seulement sans défaillance dans le temps, n
Quel est le sens exact de cette disposition, ou quelles sont les lois
visées ici ? Certaines de ces lois ne s'appliquent pas parce que le gouver-
nement n'y est pas spécifiquement mentionné : c'est le cas de la Loi du
Salaire minimum de la Loi sur les décrets de conventions collectives. Par
contre, dans d'autres lois telles que le Code du travail, la Loi sur la
discrimination dans l'emploi, la Loi sur les relations de travail dans la
construction il est expressément stipulé qu'elles s'appliquent au gouver-
nement. Pour ces dernières lois, à l'exclusion du Code du travail, il est
certain qu'elles ne s'appliquent plus qu'aux agences gouvernementales
non régies par la Loi de la Fonction Publique, telle l'Hydro-Québec, la
société des alcools (commerce)... Quant au reste, nous hésiterions beau-
coup à affirmer, après avoir soutenu que le législateur a voulu situer la
Fonction Publique dans l'économie générale du Code du travail, que les
dispositions du Code du travail sur le congédiement pour activité syn-
dicale ne s'appliquent pas aux fonctionnaires, de même que celles sur le
règlement et l'arbitrage des griefs,.. . même s'il n'est pas dit expressé-
ment que ces dispositions s'appliquent à la Fonction Publique.
La Commission de la Fonction Publique pour sa part a émis des
règlements sur les conditions du service. Les deux principaux sont l'arrêté
en conseil du 5 décembre 1968 M concernant les congés et l'arrêté du 4
octobre 1967 29 concernant les heures de travail et la rémunération du
temps supplémentaire. D'autre part, les conventions collectives30 régle-
mentent ces mêmes conditions de travail pour les employés régis par elles.
L'obéissance hiérarchique
41 S.CR. 1970, c. P-32, Loi sur l'emploi dans la Fonction Publique, chap 71,
art. 23 et annexe C.
42 Voir l'affaire Wagner, 1968, B.R. 235 et le commentaire de cet arrêt par
Patrice GARANT, « L a loi du Ministère de la Fonction Publique», (1970), 11 C. de
D. pp. 94-95.
43 Supra, note 38.
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 465
La faute disciplinaire
Les règles que nous venons d'exposer couvrent tout le champ d'acti-
vité de l'employé de la Fonction Publique ; elles constituent les fonde-
ments d'un code d'éthique véritable dont les manquements doivent être
sanctionnés.
Pour que l'autorité habilitée à prendre des sanctions intervienne, il
faut qu'il y ait un manquement, c'est-à-dire une faute. Mais en quoi
consiste cette faute ? Certes l'employé de l'État peut commettre des fautes
dans toute une série de domaines. Dans sa vie privée, il a l'occasion de
commettre des fautes qui sont en elles-mêmes repréhensibles ; devra-t-il
en subir des conséquences sur le plan professionnel ? Voilà autant de
questions qui nous pressent de formuler une définition de cette faute.
La faute que l'on peut imputer à un employé de l'État est caracté-
risée par le fait qu'elle est liée à la fonction. Est-ce à dire que seule la
faute commise dans l'exercice des fonctions sera retenue ? Non, car dans
certains cas la faute commise hors l'exercice des fonctions pourra avoir
néanmoins un rapport avec celle-ci, et l'intérêt du service exige qu'elle
soit sanctionnée.
Il faut que le fonctionnaire ait commis une faute qui soit en rapport
avec l'exercice de ses fonctions ; ceci exclut surtout la maladie et l'insuf-
fisance professionnelle qui ne constituent pas des fautes62 ; ceci exclut
en outre les fautes personnelles commises dans la vie privée et sans
rapport avec la fonction. Mais la jurisprudence est à l'effet qu'il y a lieu
généralement de suspendre un employé accusé d'un acte criminel jusqu'à
l'adjudication finale par les Cours compétentes sur la plainte ainsi portée
contre tel employé ; cependant, il peut y avoir dérogation à cette règle 63.
La mesure de suspension n'a pas alors nécessairement un caractère disci-
plinaire, ce peut être une mesure prise dans l'intérêt du service parce que
le maintien en fonction pendant l'instance criminelle, pourrait comporter
des inconvénients pour le service.
64 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 61, tel que modifié
par la Loi du Ministère de la Fonction Publique, L.Q. 1969, chap. 14, art. 38.
65
Supra, note précédente.
66 Gazette Officielle, 1965, p. 1593.
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 471
La suspension
72
Le jugement de la Cour Supérieure a été rendu par le Juge en chef Dorion
qui s'exprime dans ces termes à la p. 142 : « Lorsque la loi stipule que dans telle
ou telle occasion il faut un consentement, un assentiment, ou une décision de la
Commission, il faut nécessairement qu'il y ait résolution. La loi ne donne pas le
pouvoir à un membre de la Commission, et encore moins au secrétaire, de prendre
des décisions pour elle. Même si, comme dans le présent cas, le secrétaire informe
le ministre que la Commission a prolongé la suspension, il est nécessaire que cette
information provienne d'une décision de la Commission, c'est-à-dire d'une résolution.
Il faut donc conclure que les prescriptions de l'art. 59 de la Loi de la Fonction
Publique n'ont pas été remplies. Il n'y eut de la part de la Commission aucune
décision prolongeant, pour plus de deux mois, la suspension du demandeur».
73
La Cour d'Appel ne partage pas l'avis des tribunaux de première instance.
En effet, le juge Casey dit à la p. 106 : « I cannot accept this proposition. I might
be prepared to concède that a formai resolution might be required in
cases where a décision of the Commission has to be executed. But to make
it essential that ail décisions of the Commission be evidenced by a formai reso-
lution would require a very clair text of law, or a very well established pratice ;
and neither one has been shown. It must not be forgotten that the Commission
was in a period of transition, and that it was developping its own procédures and
that it had decided that when a dismissal was being sought extensions of sus-
pensions would be granted. This is what was done hère as was explained by Mr.
Bolduc. I cannot therefore accept the conclusion that: « Il faut donc conclure
que les prescriptions de l'art. 59 de la loi de la Fonction Publique n'ont pas été
remplies. Il n'y eut de la part de la commission aucune décision prolongeant,
pour plus de deux mois, la suspension du demandeur ». Since I desagree with the
trial judge on the fact and validity of the extension the issue of retroactivity
becomes purely académie ». Donc l'arrêt de la Cour d'Appel souligne très claire-
ment qu'il n'est pas nécessaire de recourir à une résolution formelle. Il faut
comme le souligne le juge Casey, soit « a very clear text of law or a very well
established practice». Comme la loi ne contient aucune disposition à ce sujet,
alors il faut se référer à la pratique administrative.
L E DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 473
que le refus d'avancement d'échelon puisse être utilisé comme mesure dis-
ciplinaire 80, ainsi que la mutation d'un poste à un autre 81 et la prolon-
gation de la période de probation82 ; la jurisprudence ne s'est cependant
pas encore prononcée sur ces questions.
80 Loi de la Fonction Publique, art. 30, tel que modifié par L.Q. 1969, chap. 14,
art. 28.
81 Règlement de la Commission concernant certaines conditions de travail
des Conseillers juridiques, A.C. 813, du 26 mars 1969, art. 6.01; dans ce cas
le terme mutation a un sens spécifique. Suivant la pratique administrative, le terme
mutation ou transfert a un sens plus large. L'art. 45 de la loi fait aussi allusion
à la possibilité de transfert.
82 Loi de la Fonction Publique, art. 37 en vertu des conventions collectives,
cette mesure peut faire l'objet d'un grief, art. 20.03.
83 Loi de la Fonction Publique, art. 1, al. 2 et 3.
84 Convention collective de travail 1968-71, unité fonctionnaires, art. 12.01.
85 Ibidem.
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 475
86
Pour la signification de « sous-ministre » voir la Loi de la Fonction
Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 2 (4°).
87 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 20.
88 Ibidem, art. 58.
89
A.C. no 282 du 23 février 1966, relatif à la destitution d'un employé ou à
la révocation de sa nomination, art. 2.
90 S.R.Q. 1964, chap. 1, art. 55.
91 Tel que modifié par L.Q. 1969, chap. 14, art. 30.
476 ÏNDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 27, NO 3
La protection accordée aux employés non régis par des conventions collectives
En matière de destitution
92 Tel que modifié par L.Q. 1969, chap. 14, art. 38.
93 A.C. n o 282, du 23 février 1966.
94 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 13.
95 A.C. n o 282, art. 8.
L E DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 477
Donc l'employé non régi par une convention collective a une protec-
tion très réduite comme cela ressort des textes. La loi ne favorise pas les
semble plus large que sous le Code du travail. Tel n'est cependant pas le
cas si comme l'édictent les diverses conventions collectives « toute mesure
disciplinaire peut faire l'objet d'un grief » 101. C'est en vertu de la con-
vention que peut être soulevé le grief même si la mesure disciplinaire est
prise en vertu de la loi ou d'un règlement. Le droit de présenter un grief
est même reconnu à l'employé temporaire qui a été congédié. Dans ce
cas, l'employé lésé n'a qu'à alléguer que le congédiement a pour but
d'éluder l'article 16.01 de la convention collective, mais le fardeau de la
preuve lui incombe 102.
supérieur hiérarchique 109 désigné par l'employeur dans les cinq jours
qui suivent la réponse du supérieur immédiat ou l'expiration du délai
imparti au supérieur immédiat pour rendre sa décision s'il n'a pas donné
de réponse. À cette étape, l'employé peut être accompagné de son
délégué syndical. Le supérieur hiérarchique rendra sa réponse par écrit
à l'employé dans les trois jours de la réception du grief s'il n'a pas jugé
à propos de former un comité d'enquête. Si par contre, il a besoin de
faits additionnels avant de rendre sa décision, le supérieur hiérarchique
pourra dans les deux jours de la réception du grief, former un comité
d'enquête composé d'un représentant de l'employeur et du délégué syn-
dical. Ce comité aura pour fonction de recueillir les faits pertinents au
grief et de faire, dans les cinq jours de sa formation, un rapport écrit
au supérieur hiérarchique. Dans ce cas, le supérieur hiérarchique rendra
sa réponse par écrit à l'employé, avec copie au délégué syndical, dans
les trois jours de la réception du rapport du comité d'enquête.
Dans une troisième étape, si la réponse du supérieur hiérarchique ne
satisfait pas l'employé ou si sa réponse n'a pas été donnée dans les trois
jours de la réception du grief ou dans les trois jours de réception du
rapport du comité des griefs du syndicat et au sous-chef ou son représen-
tant dans les cinq jours qui suivent la réponse du supérieur hiérarchique
ou l'expiration du délai imparti au supérieur hiérarchique pour rendre
sa décision s'il n'a pas donné de réponse. Le comité des griefs et le
sous-chef ou son représentant se rencontreront à une date qui les satis-
fait mutuellement et examineront entre autres choses, si le grief est arbi-
trable en vertu des dispositions de la convention. Les parties pourront
s'adjoindre toute autre personne qu'elles désirent. Le sous-chef ou son
représentant rendra sa décision par écrit dans les cinq jours qui suivent
telle rencontre. Une copie de sa décision sera remise au comité des
griefs.
Dans une quatrième étape, si la décision des sous-chefs ou de son
représentant sur un grief relatif à une fausse interprétation ou prétendue
violation de la convention ou sur un grief relatif aux modifications des
conditions de travail par l'employeur, ne satisfait pas l'employé ou si
telle décision n'a pas été rendue dans le délai prévu, le syndicat peut,
dans le délai et de la manière prévue à l'article 13, soumettre ce grief
à l'arbitrage.
109 Le supérieur hiérarchique, tel que mentionné à la deuxième étape, est une
notion qui s'applique au supérieur immédiat, c'est-à-dire le sous-chef ou son repré-
sentant. L'expression est surtout utilisée dans les règlements et directives de la
D.G.R.T.
482 INDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 2 7 , NO 3
L'arbitrage des griefs est l'une des formes les plus inusités de contrôle
quasi-judiciaire des décisions prises par certaines autorités administratives.
Cette procédure n'est accessible au Québec qu'aux fonctionnaires régis
par une convention collective. Il n'y a qu'une seule exception à cette
règle en faveur des conseillers juridiques conformément au règlement de
la Commission sur les conditions de travail de ces fonctionnaires m .
H n'est pas sûr que cette procédure d'arbitrage créée par un règlement de
la Commission soit d'une légalité irréprochable ; la Commission se trouve
alors à sous-déléguer à des arbitres un pouvoir qu'elle n'a même pas
elle-même. Dans notre système juridique on ne peut pas nécessairement
faire par règlement ce qui est possible d'édicter dans une convention col-
lective sous le Code du travail. De plus le pouvoir quasi-judiciaire en
droit administratif canadien et québécois est un pouvoir qui ne peut
habituellement pas être conféré par voie de sous-délégation, comme l'a
encore soutenu récemment la Cour d'Appel dans l'affaire Commission
de la Fonction Publique v. Desbiens 113.
Aucun grief ne peut être soumis à l'arbitrage s'il n'a d'abord subi
les étapes prévues pour l'instruction des griefs, sauf dans le cas des
mesures de suspension et de destitution qui débutent à la troisième étape.
no A l'art. 12.06.
m Grief Charles Henri Simonneau du 21 novembre 1968, Cahier des
décisions, dossier 30803 ; Grief Ernest Alarie du 21 novembre 1968, ^Cahier des
décisions, dossier 3-8-4 ; Grief Gabriel Lévesque du 5 mars 1969, Cahier des
décisions, dossier 3-8-5.
H 2 A.C. 813 du 20 mars 1969 ; toute mesure disciplinaire à l'exclusion de la
destitution peut faire l'objet d'un grief.
H3 1970 C.A. 727.
LE DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 483
La partie qui demande l'arbitrage doit en informer par écrit l'autre partie
au plus tard dans les quinze jours, ainsi que l'arbitre en chef.
EN MATIÈRE DE SUSPENSION
117 Voir Grief Pierre Boutin du 22 août 1969 ; Grief Robert Chevalier du 6
janvier 1971 ; grief J.P. St-Louis du 5 février 1971.
118 Grief Jos Bouchard du 10 novembre 1967, Cahier des décisions, dossier
3-8-1.
H9 Grief Roméo Blette du 19 novembre 1968, Cahier des décisions, dossier
1-8-5.
120 Grief du 8 juin 1970.
121 Grief Fernand Leconte du 19 novembre 1968, Cahier des décisions, dossier
1-8-4.
L E DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 485
122
Grief Jacques Archambault du 26 janvier 1968, Cahier des décisions,
dosier 1-8-2.
123
Grief Voghell et Côté du 16 août 1967, Cahier des décisions, dossier
1.11-1.
Pour d'autres décisions qui ont réduit la durée de la suspension voir: Grief
Royal Lavergne du 12 juin 1970, grief J.'Y. Proulx du 17 avril 1970.
124
Grief Gérard Giguère du 3 décembre 1968, Cahier des décisions, dossier
1-8-6.
l 2 ' Grief du 3 novembre 1969.
i2* Grief du 16 novembre 1970.
486 INDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 2 7 , NO 3
Dans le cas des fonctionnaires non régis par des conventions collec-
tives lorsque le suspension est utilisée comme préalable à une destitution
est-il vraiment correct de soutenir que la destitution peut avoir un effet
rétroactif à la date de l'avis de suspension ? La question a été reprise
dans l'affaire Guay dont nous avons parlé précédemment 127 .
En matière de destitution
134
Grief Bernard Bouchard du 30 juillet 1969, Cahier des décisions, dossier
4-4-17.
Pour d'autres décisions sur la destitution voir grief Maurice Bujold du 14 sept.
1969 ; Grief Jean-Jacques Trudel du 19 sept. 1969, Grief Fernand Desjardins du
7 janvier 1970, grief Jean-Yves Bélanger du 4 juin 1970.
135 Grief J. M. Boudrault du 26 février 1970.
136
Grief Romuald Mathieu du 25 mars 1969, Cahier des décisions, dossier
4-4-7.
137
Grief Albert Cardinal du 11 avril 1969, Cahier des décisions, dossier 4-4-9.
138 Grief Orner Bilodeau du 27 mai 1969, Cahier des décisions, dossier 4-4-14.
139
Grief Albert Lapierre du 28 avril 1969, Cahier des décisions, dossier 4-4-10.
L E DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 489
140 Grief Gérard Paradis du 11 octobre 1968, Cahier des décisions, dossier
1-10-2.
Grief Roland Bélisle du 8 juin 1970.
Grief Claude Renaud du 15 septembre 1969.
141 Grief Orner Couture du 22 octobre 1968, Cahier des décisions, dossier
1-10-5 ; Grief André Boutet du 20 mars 1969, Cahier des décisions, dossier 4-4-6 ;
Grieg Maurice Sawyer du 20 mai 1969, Cahier des décisions, dossier 4-4-12.
142 1969, S.C.R. 85 ; Régina v. Arthurs, ex parte Port Arthur Shipbuilding Co.
62 D.L.R. (2d) 342. Cet arrêt est commenté in (1969), 24, Relations industrielles
p. 199.
143 Grief Jean Renaud du 13 novembre 1969 ; grief Lévis Landry du 20 août
1969.
490 INDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 27, NO 3
144 Grief André Lefebvre du 5 décembre 1968, Cahier des décisions, dossier
2-2-4.
145 Convention collective des professionnels, art. 26 où il est stipulé que
l'avancement d'échelon sera sur rendement satisfaisant, accordé par le sous-chef
qui tiendra compte de la notation périodique faite sur l'employé.
146 Loi de la Fonction Publique, S.Q. 1965, chap. 14, art. 37.
147 Convention collective, art. 16.01.
L E DROIT DISCIPLINAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE 491
148 Convention collective des professionnels, art. 26.02; règlement sur les con-
ditions de travail des conseillers juridiques, art. 26.02.
1 4 9 Règlement de la Commission, art. 16.01.
150 Convention, art. 8.00 et art.
151 Convention, art. 3.00.
152 Rapport de la Commission de la Fonction Publique, 1965, p. 13.
153 Convention, art. 19.02.
154 Grief Elisée Bouchard du 4 avril 1967, Cahier des décisions, dossier 3-8-1.
492 INDUSTRIAL RELATIONS INDUSTRIELLES, VOL. 2 7 , NO 3
CONCLUSION GÉNÉRALE
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de sa nomination, Gazette Officielle de Québec, p. 1593.
1966:
A.C. 319 - B règlement de la Commission de la Fonction Publique relatif aux
agents de la gestion du personnel, Gazette Officielle de Québec, p. 1594.
A.C. 1659, règlement concernant les congés, Gazette Officielle de Québec,
p. 5443.
A.C. 1822, règlement concernant certaines conditions de travail des conseil-
lers juridiques et de procureurs de la Couronne, Gazette Officielle de Québec,
p. 5790.
A.C. 1714, règlement concernant les emplois ou fonctions d'un caractère occa-
sionnel et leurs titulaires, Gazette Officielle de Québec, p. 5451.
1967:
A.C. 2484, règlement concernant la classification et la rémunération des agents
de la gestion du personnel, Gazette Officielle de Québec, p. 2427.
A.C. 185, règlement concernant le classement et la rémunération des ouvriers
de la Fonction Publique, Gazette Officielle de Québec, p. 3795.
A.C. 1966-1713, règlement provisoire concernant la prolongation d'emploi des
fonctionnaires nommés à titre temporaire, Gazette Officielle de Québec, p. 1661.
A.C. 2483, règlement concernant le statut particulier des adjoints aux cadres
supérieurs, Gazette Officielle de Québec, p. 5953.
A.C. 1104 du 21 juillet 1967.
A.C. 2484, règlement concernant le statut particulier des cadres supérieurs,
Gazette Officielle de Québec, p. 5955.
Règlement 2696 : concernant les heures de travail et la rémunération du temps
supplémentaire, Gazette Officielle de Québec, p. 6515.
THE LAW OF DISCIPLINE IN THE QUÉBEC CIVIL SERVICE 495
1968:
A.C. 3412, règlement de la Commission de la Fonction Publique concernant le
statut particulier des attachés d'administration, Gazette Officielle de Québec, p. 752.
A.C. 3353, règlement de la Commission de la Fonction Publique, concernant
le statut particulier du personnel de maîtrise des ouvriers, Gazette Officielle de
Québec, p. 457.
1969:
A.C. 813, règlement de la Commission de la Fonction Publique, concernant
certaines conditions de travail de conseillers juridiques.
Fédéral :
Conseil du trésor, DORS 67-118, règlement sur les conditions d'emploi dans la
Fonction Publique.
Commission de la Fonction Publique, DORS, 67-129, règlement sur l'emploi dans
la Fonction Publique.
Commission des relations de travail, DORS 67-200, règlement et règle de procé-
dure de la Commission des relations de travail dans la Fonction Publique.
JURISPRUDENCE
Cahiers des décisions sur les conflits de relations de travail dans la Fonction Pu-
blique.
INDEX ANALYTIQUE
C U M U L A T I V E INDEX
RELATIONS INDUSTRIELLES
INDUSTRIAL RELATIONS
Volume 1 — Volume 25
(1945-1970)
Rapport des — Proceedings of
CONGRÈS DES RELATIONS INDUSTRIELLES
(1946-1970)
Avant-propos — Forewords; A— Index alphabétique — Subject index; B-1 Index
méthodique — Broad Subject Headings Index; Liste des descripteurs génériques
— List of generic k e y w o r d s ; B - 2 Index méthodique des titres — Broad Subject
Heading Index of T i t l e s ; C— Index méthodique des ouvrages recensés — Broad Authors
of Book Reviews; E-Auteurs des articles et des recensions — Authors of the Articles
and Book Reviews; F— Références bibliographiques — Bibliographical Références.
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