Cours de Droit Du Travail Esgae Bts
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Département Licence
DROIT DU TRAVAIL
Parcours
Licence 2- Gestion
Enseignants
Equipe pédagogique
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INTRODUCTION GENERALE
L’entreprise est une organisation qui gère des produits, des services, des fonds et emploi des
femmes et des hommes qui y passent un tiers de leurs temps. Le travail devient alors pour tout
homme, le moyen essentiel pour se procurer des ressources. Il engendre des rapports si complexes.
Et la gestion des hommes ne se fait pas toujours sans heurts... Aussi, est-il souvent difficile de prévoir
à l’avance ce que serait le dénouement des rapports contractuels de travail.
Afin de pallier les difficultés qui pourraient naître des liens contractuels de travail, des règles sont
mises en place de sorte que la règlementation du monde du travail, notamment les rapports entre
employeurs et salariés (par exemple les conditions de paiement du salaire et la façon dont les
syndicats peuvent s’organiser dans les entreprises). Autrement dit, le souci de réguler les rapports
de travail dépendant afin d’éviter des explosions sociales qui bouleverseraient gravement l’ordre
public et perturberaient la croissance économique est à l’origine du droit du travail. Avant de
préciser le contenu du droit du travail ; il est important de définir d’abord la notion de travail. Le
droit du travail est né des luttes ouvrières : c’est l’expression des revendications salariales. Il relève
de la branche du droit privé mais lorsqu’il est dit social, il devient cambiaire, c'est-à-dire il est à
cheval entre le droit privé et le droit public.
En effet, le travail peut être défini comme une activité humaine, manuelle ou intellectuelle, exercée
en vue d’un résultat déterminée. Dans le cadre du salariat, cette notion se confond avec celle
d’activité professionnelle, productrice, d’utilité sociale et destiné à assurer à un individu des revenus
nécessaires à la subsistance. Il s’agit en principe du travail pour autrui rémunéré (contraire au
bénévolat ou travail d’entraide). Il s’exécute sous l’autorité de la personne qui acquiert le résultat,
en vertu d’un contrat de travail (travail dépendant).
Quant au droit du travail, connu sous le nom de législation du travail, il est la branche du droit social
constituée par l’ensemble des règles applicables aux relations de travail subordonné, c’est-à-dire
entre employeur et salarié. Il désigne l’ensemble de règles d’origine législative, règlementaire,
jurisprudentielle et conventionnelle régissant les relations individuelles et collectives de travail
entre employeurs et employés ou salariés. C’est le droit qui règlemente les relations
professionnelles entre les partenaires sociaux (Etat, employés, employeurs). Il s’applique
essentiellement au secteur privé.
Lorsqu’il s’étend au rapport entre les particuliers et les organismes sociaux tels que la sécurité
sociale, les caisses de retraite et fixe par exemple les conditions d’attribution des allocations
familiales, il est alors appelé droit de la sécurité sociale.
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Contenu notionnel
Afin de donner les éléments de base nécessaires à une bonne compréhension du droit du travail,
son étude se fera suivant le plan ci-dessous indiqué.
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CHAPITRE I. LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
Les sources du Droit du travail constituent des différents instruments juridiques dans lesquels ce
Droit puise ses règles. Elles sont comme l’origine, la provenance des différentes règles juridiques
qui constituent le Droit du travail ; les éléments sans lesquels il n’existerait pas. Ainsi, on les classe
en deux (02) grandes catégories : les sources nationales (Section I) et les sources internationales
(Section II) du Droit du travail
Ensuite, il y a la loi, à l’image de la Loi n°45-75 du 15 mars 1975 instituant un Code du travail en
République du Congo, telle que modifiée et complétées par la et n°6-96 du 6 mars 1996. Encore en
vigueur dans notre pays, cette loi a été respectivement modifiée par la loi n°22-88 du 17 septembre
1988; Il y a par ailleurs, les règlements et la Jurisprudence sociale résultant du Contentieux civil,
pénal voire même public suivant la nature du litige et des parties au procès.
Cette jurisprudence est constitué ne par l’ensemble des décisions rendues par les magistrats du
siège (Juges du Tribunal de travail ou de la Chambre sociale). Ces sources sont dites publiques en
raison de la nature ou du statut de leurs auteurs qui sont souvent investis d’une mission publique
lorsqu’ils agissent dans l’intérêt général.
Il s’agit des conventions collectives de travail, des usages ou des règlements intérieurs. En effet, une
convention collective de travail est la marque du pouvoir normatif du patronat et des syndicats. Elle
se définit comme un accord conclu entre, d'une part, un employeur ou un groupement d'employeurs
et, d'autre part, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés possédant un caractère
représentatif en vue de déterminer ensemble des conditions d'emploi et de travail des salariés et de
leurs garanties sociales.
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Notre pays compte plus d’une convention collective à l’instar de la Convention collective des
Boulangeries de la République Populaire du Congo de Novembre 1981 ; la Convention collective du
Bâtiment des Travaux Publics et Activités Annexes du 08 Août 1992 ; la Convention collective des
Entreprises Agricoles et forestières en République du Congo de mars 1992…
L’usage, quant à lui, se comprend comme une « pratique suivie dans l’entreprise, le département
ou la profession, pratique qui doit être caractérisée par sa constance, sa fixité et sa généralité afin
d’emporter un certain nombre d’effets, et particulièrement d’être qualifiés de règle juridique. »
Au nombre des sources professionnelles, figure, entre autres, le règlement intérieur de l’entreprise.
En effet, appelé à s’appliquer au sein de l’entreprise, ce règlement est la traduction du pouvoir
normatif de l’employeur. Il est le type même de source unilatérale du Droit du travail en ce sens qu’il
est mis en place, en principe, par l’employeur seul. Ainsi, l’ensemble du personnel est tenu de le
respecter sous peine de voir sa responsabilité être engagée.
Outre les sources internes, le Droit du travail dispose également d’un certain nombre d’instruments
juridiques internationaux dans lesquels il puise ses règles.
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CHAPITRE II : LE CONTRAT DE TRAVAIL
Le contrat de travail est un accord conclu entre un employeur et un salarié. Le salarié s’engage à
travailler pour le compte de l’employeur qui, lui, s’engage à verser une rémunération au salarié
généralement en argent appelée salaire.
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Mais, le consentement de chacune des parties doit être lucide et libre. La théorie des vices du
consentement occupe pourtant en droit de travail une place réduite. Ainsi l’erreur ou le dol sont
rarement invoqués car les parties peuvent recourir à d’autres moyens pour obtenir la rupture du
contrat de travail. La jurisprudence admet plus fréquemment la violence lorsque le travailleur en
état de nécessité a dû accepter les conditions de travail très défavorable afin d’assurer la survie de
sa famille. En cas de nullité du contrat de travail, les effets de la nullité ne sont jamais rétroactifs.
Cette règle s’applique même lorsqu’il s’agit d’une nullité d’ordre public.
Quant à la capacité de conclure un contrat de travail, elle est celle de droit commun, c’est à dire la
majorité civile. La femme mariée peut exercer une profession séparée de celle de son mari. Toute
personne majeure peut être soit salariée, soit employeur.
Cependant, certains mineurs peuvent être salariés. Ainsi, le mineur âgé d’au moins seize ans peut
en principe être engagé comme salarié par contrat de travail. Effet, aux termes du code de la famille,
le mineur âgé de 16 ans peut conclure un contrat de travail et le rompre avec l’assistance de son
représentant. A partir de l’âge de 17 ans, il peut conclure et rompre seul son contrat de travail et
même disposer librement des produits de son travail sauf à contribuer à son propre entretien. Il sied
de noter que le mineur dispose des droits particuliers au regard du contrat de travail.
Concernant le contenu du contrat de travail, il doit être licite et morale. Le contrat de travail contient
en général les obligations des employeurs et des salariés. Mais, le contrat peut souvent ajouter
certaines clauses spécifiques qui viennent compléter les obligations inhérentes à tout contrat de
travail.
D’après l’art. 27 du C.T., le contrat de travail peut être établi selon les formes que les parties
contractantes décident d’adopter. Cependant, l’art. 32-3 du CT exige un écrit pour certains contrats
tels le contrat à durée déterminée.
Toutefois, même les contrats où l’écrit n’est pas exigé, les salariés doivent être informés sur les
éléments suivants : l’identité des parties et surtout de leur employeur, le lieu de travail, le grade, la
catégorie d’emploi, la date du début de la relation de travail, la rémunération, la durée des congés,
la durée journalière ou hebdomadaire.
Toutes les informations sur les éléments constitutifs du contrat de travail constituent les conditions
de travail. Il existe des formalités postérieures à la conclusion du contrat de travail. Le contrat doit
être déposé ou adressé à l’inspecteur du travail du ressort duquel il doit être exécuté.
Le contrat est aussi transmis au visa de l’inspecteur départemental du travail. Le contrat de travail
définitif peut être précédé par des contrats préparatoires tels le contrat d’apprentissage, de
formation ou d’engagement à essai.
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La rédaction des contrats de travail permet de mieux lutter contre le travail au noir (travail
clandestin) et le travail dissimulé.
La prestation de travail : la tâche que s’engage à fournir ainsi le salarié peut revêtir les
formes les plus déverses : être physique (manuel) ou intellectuel (industrie). Le contrat de
travail présente un caractère successif ; l’exécution de la prestation se prolonge
nécessairement dans le temps ;
La rémunération : d’après la cour de cassation, le contrat de travail est un contrat dit
onéreux. Une prestation doit ; en effet, avoir été consentie. Il n’y a donc pas de contrat de
travail, si les services sont fournis gratuitement.
Le lien de subordination : Le lien de subordination est la possibilité, le pouvoir de
l'employeur de donner des ordres et des directives au salarié pendant l'exécution de la
prestation de travail, de le contrôler, de le surveiller et de le sanctionner le cas échant. A la
différence du travailleur indépendant, le salarié est placé sous l’autorité d’un employeur
donneur d’ordres.
A ces critères spécifiques au contrat de travail, les civilistes ajoutent que le contrat de travail est un
contrat à titre onéreux d’autant plus que chacune des parties reçoit un avantage, une contrepartie
de ce qu’elle apporte à l’autre. L’employeur fournit du travail et verse un salaire. Le salarié fournit
une prestation de travail. C’est aussi un contrat « intuitu personae », car il est conclu en
considération de la personne du cocontractant (Celui avec qui on a choisi de conclure le contrat). Le
Contrat de travail est également un contrat à exécution successive parce que les obligations de
chaque partie s’échelonnent et se prolongent dans le temps. C’est enfin, un contrat
synallagmatique en ce sens que les deux parties s’obligent réciproquement, l’une envers l’autre.
A. Le contrat d’entreprise
Est celui par lequel une personne appelée locataire d’ouvrage (entrepreneur) s’engage à exécuter
pour le compte d’une autre personne appelée Maitre d’ouvrage, un ouvrage au cours d’un délai
bien précis. Le Maitre d’ouvrage s’engage à mettre à la disposition du locataire d’ouvrage, le
matériel nécessaire en vue d’exécution de l’ouvrage. De même les sommes d’argent taxé par le
locataire d’ouvrage. Le locataire d’ouvrage travail en toute indépendance et peut recourir aux
exploits d’une tierce personne.
B. Le contrat de mandat
Est celui par lequel une personne appelée Mandant donne de l’ordre à une autre personne appelée
Mandataire d’exécuter à son nom et pour son compte un certain nombre d’actes juridiques
moyennant une commission. Le mandataire est muni d’un mandat signé par le Mandant.
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C. Le contrat de société
Il est défini par l’article 1832 du code civil, il ressort de ces dispositions que la société peut être
instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à leurs activités
communes un certain nombre de biens ou leurs industries en vue de se partager les bénéfices ou
de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Dans ce contrat les parties collaborent sur un pied
d’égalité et ont à leur sein un élément psychologique appelé « affectio-societatis ».
De tous ces contrats que nous venons de voir, nous nous rendons à l’évidence que le contrat de
travail est un contrat différent des autres contrats par le lien de subordination.
L’employeur doit observer également le principe de dignité de son employé (éviter de lui faire
accomplir des travaux humiliant).
Il doit payer la rémunération au temps et au lieu convenu dans les conditions retenues. La
rémunération ne peut être inférieure au SMIG (salaire minimum interprofessionnelle garantie). Il
est 50.400FCFA dans le secteur privé. Par contre, dans la fonction publique, le SMIG est fixé à
90000FCFA.
Il doit s’abstenir de tout ce qui pourrait nuire à sa propre sécurité, soit à celle de ses collègues ou
tiers. Il doit respecter ou observer les convenances sociales. Les convenances et les bonnes mœurs
doivent être respectées aussi bien pendant l’exécution du contrat que dans la vie privée dans la
mesure où cette dernière est étalée aux yeux du public. De plus, il doit traiter avec équité les
travailleurs placés sous ses ordres.
Il doit garder les secrets de fabrication ou d’affaire de l’entreprise. Il doit restituer en bon état à son
employeur les marchandises, les produits et les instruments qui lui ont été confiés. Mais il n’est pas
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responsable ni des détériorations ni de l’usure dû à l’usage normale des choses ni de leur perte
fortuite (imprévu). Ex : un vol ou un incendie qui détruit une partie du matériel.
Il doit s’abstenir de tout acte de concurrence déloyale. La concurrence loyale n’est pas interdite la
libre concurrence est un principe des économies libérales. Tout travailleur peut après la fin du
contrat, en vertu du principe de libre concurrence travaillé dans une autre entreprise. Il peut
également s’engager chez un concurrent. Toutes clauses de non concurrence dans le travail est de
nulles excepté si cette concurrence est déloyale. Pour être déloyale, une concurrence doit remplir
conjointement les conditions suivantes :
Le travailleur connaissant suffisamment les secrets d’affaire ou la clientèle de son
employeur pour pouvoir lui nuire gravement ;
Il exerce maintenant les mêmes activités que celles qu’il exerçait chez son employeur ;
Le contrat stipulait expressément une clause de non concurrence.
Le travailleur exerce ses activités après l’année qui suit la fin du contrat et dans le même
territoire.
1°) Définition
La période d’engagement à l’essai peut se définir comme une période préalable et transitoire
permettant de juger des capacités et aptitudes professionnelles et relationnelles du salarié.
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Un contrat de travail est donc à durée déterminée s’il est conclu, soit pour un temps déterminé,
soit pour un ouvrage déterminée, soit pour l’engagement d’un intérimaire dans le but de remplacer
un travailleur temporairement indisponible comme par exemple un travailleur accidenté ou une
femme en congé de maternité.
Le contrat à durée déterminée est le contrat particulier le plus fréquent et le plus important. Il cesse
normalement à l'arrivée de son terme, à son échéance et exceptionnellement avant celle-ci.
I. L’arrivée du terme
Selon l’article 37 nouveau, le contrat de travail à DD cesse de plein droit à l’échéance du terme. Aux
termes de cet article, le contrat de travail à DD prend fin en principe à l’expiration du terme fixé au
contrat. L'arrivée du terme entraîne en principe la cessation du contrat à durée déterminée sans
aucune exigence de formalités particulières, de délai de prévenance et sans indemnité sauf
convention ou clause contraires.
Toute autre rupture notamment par préavis du contrat de travail à DD est interdite. Même si une
clause prévoyant le droit de mettre fin au contrat par préavis avait été insérée dans le contrat à DD,
cette clause est nulle de plein droit.
Si néanmoins une des parties rompt le contrat, elle devra payer à l’autre une indemnité, cette
indemnité constituant une véritable pénalité. Cette indemnité est égale au montant de la
rémunération qui restait à payer jusqu’au terme convenu. Elle ne peut toutefois être supérieure à
4 fois l’indemnité de préavis qui aurait dû être payée si le contrat avait été conclu pour une durée
indéterminée.
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II. La rupture anticipée
La rupture anticipée du contrat à durée déterminée n’est possible qu'en cas de faute lourde,
d'accord des parties constaté par écrit, de force majeure ou de résolution judiciaire.
La méconnaissance de cette limitation ouvre droit à des dommages et intérêts dont le montant est
égal aux rémunérations à percevoir par le salarié jusqu’au terme du contrat ou au préjudice subi par
l’employeur.
A. L’octroi du préavis
Définition
C’est l’avertissement préalable fait (à l’avance) par une partie à l’autre à l’expiration d’un délai fixé
par la loi ou par le contrat que ce dernier prendra fin. Le préavis a pour but de permettre à l’autre
partie de prendre ses dispositions. A l’employeur de chercher un autre travailleur ou à ce dernier
de rechercher un nouvel emploi. Somme toute, ce délai évite les inconvénients d’une brusque
rupture. Le préavis doit obligatoirement être donné par écrit, soit par lettre recommandée avec
accusé de réception, soit en main propre avec accusé de réception en présence de deux témoins.
De plus quand il est donné par l’employeur, ce dernier doit exposer dans la lettre le motif de la
rupture du contrat.
Durée du préavis :
La durée du préavis est déterminée par la loi ou par les conventions collectives. La durée est de 8
jours pour les travailleurs à salaire horaire et le personnel domestique ; sauf disposition
particulière des conventions collectives et accords d’établissement.
Pour les travailleurs à salaire mensuel, la durée est d’un mois si la période d’essai est inférieure à 2
mois ; 2 mois si la période d’essai est égal à 2 mois et inférieur à 3 mois ; 3 mois dans les autres cas.
La durée du préavis varie selon les professions et la qualification du salarié, il faut tout de même
noter que si le préavis est donné par l’employé sa durée est égale à la moitié de celle qu’aurait dû
donner l’employeur s’il avait pris l’initiative de la rupture.
Toute rupture abusive du contrat de travail donne lieu à la réintégration ou au paiement des
dommages – intérêts.
Selon l’article 47 nouveau du code congolais de travail, le contrat de travail est suspendu dans les
cas suivants :
en cas de fermeture de l’entreprise par suite du départ de l’employeur sous le drapeau ou
pour une période obligatoire d’instruction militaire.
pendant la durée du service militaire du travailleur et pendant les périodes obligatoires
d’instruction militaire auxquelles il est astreint.
pendant la durée de l’absence du travailleur en cas de maladie dûment constatée par un
médecin agrée durée limitée à 6 mois. Ce délai est prorogé jusqu’au remplacement du
travailleur.
pendant la période d’indisponibilité résultant d’un accident de travail ou d’une maladie
professionnelle ;
pendant la durée de la détention préventive du travailleur, durée limitée à 6 mois ;
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pendant la grève ou lock-out (fermeture momentanée de l’entreprise par la volonté de
l’employeur) déclenché dans le respect des lois et règlement en vigueur ;
en cas de réquisition d’intérêt national ;
en cas de mise en chômage économique ou technique ;
en cas de mise en disponibilité du travailleur ;
en cas mise à pied du travailleur pour des raisons disciplinaires ou du salarié protégé comme
mesure conservatoire.
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CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE TRAVAIL
Le contrat de travail, contrat distinctif des autres contrats voisins par le lien de subordination du
salarié envers son employeur pour le compte de qui il travaille. Très souvent, l’employeur fait subir
à son employé des traitements abusifs voir humiliants ; en lui laissant travailler dans des conditions
misérables. Le législateur français (article L-212-2 de la loi de 1936) et congolais (article 105 du code
congolais de travail) se sont fait des soucis en déterminant par-là les conditions de travail.
Qu’entendons-nous par conditions de travail ? Les conditions de travail ne sont autres que la durée
du temps de travail (section 1) et les conditions d’hygiène (section 2).
Dès lors qu’il est institué, il permet au salarié de différer son heure d’arriver et de départ du lieu de
travail. Toutefois, en dépit de toute modification, la durée journalière ne peut excéder 10 heures.
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En cas de salaire mensuel, le salaire horaire est obtenu en divisant le salaire mensuel y compris s’il
y a lieu les primes et indemnités par 173,33 durée légale mensuelle pour les entreprises non
agricoles et par 208 pour les entreprises agricoles, forestières et assimilées.
Exercice d’application
Monsieur X travaille à agri-Congo en qualité de contre mètre. En octobre 2006, il a totalisé 220
heures de travail, et plus de 12 heures supplémentaire des jours de dimanches et jours fériés, ainsi
que 15 heures supplémentaires de nuits de dimanche et fériés ; son salaire mensuel est fixé à
104.000 FCFA. Combien a-t-il perçut ce mois ?
Résolution
Données
Agri-Congo = 208 h
Heures de travail = 220 h
12 h supplémentaire de jour de dimanche
15 h supplémentaire de nuit de dimanche et jours férié
Salaire mensuel = 104.000 FCFA
Salaire à percevoir = ?
Solution
Détermination les heures en dépassement 220 h – 208 h = 12 h
Les heures de 10% et de 25 %
12 – 6 = 6
6h de 10 % et 6 h de 25 %
Déterminons le salaire H 104. 000 frs 208 = 500 frs
La majoration de 10%
500 x 10 = 50 F 500 + 50 = 550 …….. 550 X 6 = 3300 frs
100
La majoration de 25 %
A. Repos hebdomadaire
Il est interdit d’occuper plus de 6 jours par semaine un même travailleur, employé ou ouvrier. Le
repos hebdomadaire doit avoir une durée de 24 heures Consécutives. Les salariés bénéficient d’un
jour de repos par semaine. Si le repos hebdomadaire est préjudiciable au public, il peut être pris par
roulement.
Ex : le service public (hôpitaux, pharmacie, asile)
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B. Jours fériés et chômés
Les jours fériés sont les jours des fêtes reconnus par la loi : le 1er janvier, le lundi de pâque, le lundi
de pentecôte, le jour de l’ascension, le 1er mai, le 15 août, le 1er novembre, le 28 novembre, le 25
décembre. Quant aux jours chômés, ils sont dus à la célébration des événements marquants
l’histoire du pays. Evénement malheureux ou heureux.
Exemple : la célébration de la victoire des diables rouges junior à la Can 2007 à BZV et PN.
En général, les jours chômés sont décrétés par décret ou par arrêté. Très souvent les jours fériés
sont chômés.
C. Congé de circonstances
A l’occasion des circonstances heureuses ou pénibles dans la vie privée du travailleur, le législateur
a prévu des jours de congés appelés « congé de circonstances ». Ces congés attachés à certains
événements doivent être pris à l’époque des événements qui les justifient. Le travailleur à droit aux
congés de circonstances suivants :
- le mariage du travailleur ;
- l’accouchement de l’épouse ;
- le décès du conjoint ou d’un parent ou 1er degré (père, mère) ou d’un parent du conjoint
au 1er degré (père ou mère du conjoint) ;
- le décès d’un parent au 2ème degré (grand-père, grand-mère, sœur ou frère du conjoint).
Ces jours d’absence sont rémunérés et sont assimilés à des jours de travail effectifs. Ils entrent
donc en ligne de compte pour le calcul des jours chômés occasionnels.
S’il décèle une maladie professionnelle, le médecin toutefois doit en avertir l’employeur.
Visite obligatoire. Sont obligatoires, c'est-à-dire que ni le salarié ni l’employeur ne peuvent s’y
opposer :
- une visite d’embauche avant la fin de la période d’essai ;
- une visite par an
- une visite de reprise après un congé de maladie de plus de trois semaines.
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CHAPITRE IV : DROITS CONVENTIONNELS ET AVANTAGES SOCIAUX
Les droits conventionnels sont des droits issus des conventions entre les partenaires sociaux à
savoir : les employés et les employeurs sous l’arbitrage de l’Etat. Les droits conventionnels sont
donc des droits des salariés contenus dans les conventions collectives ou dans les accords
d’établissement.
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CHAPITRE V : LA REMUNERATION DU PERSONNEL
Ce chapitre nous amène à étudier la rémunération ou salaire, dans toutes ses composantes. La
rémunération ou salaire se définit comme la contrepartie du travail accompli par le salarié. La
rémunération du travail ou salaire dépend d’un certain nombre de facteurs, à savoir : la qualification
et le niveau d’emploi du salarié dans la hiérarchie professionnelle, la nature et la quantité de travail
demandé et fourni par le salarié. La rémunération se compose d’une part, du salaire de base, et
d’autre part, de l’ensemble des avantages et accessoires payés directement ou indirectement en
espèces ou en nature par l’employeur au salarié, en raison de l’emploi de ce dernier.
Le principe qui prévaut en matière de rémunération est celui de la libre négociation de salaire par
les parties (§1). A ce principe l’Etat impose une exception, c’est celle d’une rémunération minimale
(§2). De même, les salaires peuvent être fixés par la convention collective applicable dans
l’entreprise (§3).
Les parties à une convention collective ordinaire peuvent fixer un montant minimum de salaire pour
chaque type d’emploi. Ce montant est considéré comme minimum, parce qu’il est interdit de payer
un salarié au-dessous de ce montant.
La convention collective est applicable à l’entreprise dès lors que le responsable de celle-ci l’a signé
ou est affilié à un groupement d’employeurs signataire.
L’employeur est donc tenu de respecter le salaire minimum prévu par la convention collective
applicable au sein de son entreprise.
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salaire minimum a pour objet de préciser le « minimum social dû à tout salarié qui apporte son
travail à une entreprise
Le salaire minimum interprofessionnel garanti assure aux salariés dont les rémunérations sont les
plus faibles, la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement économique
de la nation. Le SMIG est fixé par le gouvernement après avis de la commission nationale
consultative du travail. Actuellement, il est fixé à 50.400 FCFA conformément au décret n° 2008-942
du 31 décembre 2008.
Le salaire minimum interprofessionnel garanti s’applique au profit de tous les salariés, sans
différence de sexe. Il ne s’applique pas aux apprentis. Il s’applique sur l’ensemble du territoire
national à toutes les entreprises qui entrent dans le champ d’application de la législation.
L’employeur qui paye les salariés à un taux inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti
s’expose à des peines d’amendes.
A. Le logement.
Le logement fourni par l’employeur au salarié est considéré comme un accessoire du contrat de
travail. C’est surtout un complément de salaire. Le logement est fourni lorsque le salarié a été
déplacé par le travail, de son lieu de recrutement à son lieu de travail. Lorsque la convention
collective prévoit pour le salarié muté, un logement ou une indemnité de logement, c’est à condition
que la mutation soit décidée du fait de l’employeur pour nécessité de service. Cet avantage
concerne aussi bien le salarié expatrié, que le salarié congolais affecté à un poste de travail situé
hors de son lieu de recrutement.
Le logement ne constitue pas cependant, un avantage gratuit. L’employeur peut tout à fait retenir
à titre de loyer, un pourcentage du salaire du salarié. Le logement que l’employeur met à la
disposition du salarié constitue une convention indissociable au contrat de travail. Par conséquent,
la jouissance du local d’habitation cesse simultanément à la rupture du contrat de travail.
Lorsque le salarié est éloigné d’un centre urbain et ne peut donc pas se procurer facilement certains
biens de consommation, le code du travail permet à l’employeur de se doter d’un économat. Pour
ouvrir un économat, l’employeur doit au préalable, demander au ministère du travail, l’autorisation.
Le ministère requiert l’avis de l’inspecteur du travail et des lois sociales. La loi prévoit un contrôle
très rigoureux de l’inspection du travail qui doit veiller à ce que l’employeur n’impose pas des
produits de qualité médiocre, ou fixe des prix exorbitants.
B. Les primes
Il existe une grande diversité de primes. Elles sont prévues soit par les conventions collectives, soit
par le contrat individuel de travail ou par un usage professionnel. Elles constituent un élément de
salaire si elles présentent un caractère de périodicité. Si le contrat de travail ou la convention
collective prévoit le droit à une prime, l’employeur ne peut se soustraire à cette obligation. A titre
d’exemples, on peut citer :
2- La prime d’assiduité
Pour lutter contre l’absentéisme, l’employeur décide de rémunérer non seulement le travail des
salariés, mais aussi leur assiduité, c'est-à-dire leur présence régulière au travail.
Le salarié perçoit cette prime, si au cours du mois, du trimestre ou du semestre, il ne s’absente pas.
Cette prime est réduite ou même supprimée en fonction du nombre d’absences relevées au cours
de la période de référence.
3- La prime de rendement.
Elle a pour but d’inciter le salarié à produire de meilleurs résultats. Accroissement de la production,
une meilleure qualité, etc. La prime de rendement est un supplément qui dépend de l’évolution de
la production d’un salarié.
4- La prime d’ancienneté.
Elle est destinée à récompenser la fidélité du salarié. Elle est versée en fonction du temps passé dans
l’entreprise. Elle est destinée à encourager la stabilité du personnel.
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5- La prime de pénibilité ou d’insalubrité
Elle tient compte des conditions particulières d’exécution du travail. Exemple, le travail sous la
chaleur pour les boulangers, le travail sous terre pour les mineurs, ou en hauteur pour les ouvriers
du bâtiment. La prime d’insalubrité est une prime liée au risque professionnel.
C- Les indemnités.
Les indemnités sont nombreuses. Certaines sont d’origine légale, d’autre d’origine conventionnelle.
1- Les indemnités d’origine légale.
a- L’indemnité de voyage.
Elle est due par l’employeur au salarié, lorsque le contrat de travail l’oblige à se déplacer de son lieu
de recrutement à son lieu d’exécution du travail. Elle est également versée au salarié obligé de se
déplacer de son lieu d’emploi habituel, au lieu de recrutement.
b- L’indemnité de déplacement
Le but est d’indemniser le travailleur des frais occasionnés par son déplacement hors de son lieu de
travail habituel. Ces déplacements doivent être occasionnels et temporaires. Ils se distinguent ainsi
des déplacements habituels d’un commercial qui se déplace tous les jours chez les clients.
c- L’indemnité de transport.
Certaines conventions collectives prévoient le versement au salarié, d’une indemnité en raison du
trajet qu’il parcourt au quotidien entre son domicile et son poste de travail.
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CHAPITRE VI : LES CONVENTIONS COLLECTIVES
Suivant le code congolais du travail (article 50), la convention collective peut être définie comme un
accord conclu entre d’une part, les représentants d’un ou plusieurs syndicats ou groupements
professionnels de travailleurs, et d’autre part, une ou plusieurs organisations syndicales
d’employeurs ou tout autre groupement d’employeurs, ou un ou plusieurs employeurs pris
individuellement. Elle permet dans un domaine limité (la branche d’activité, un groupe des
entreprises, des établissements, etc), de définir les conditions d’emploi et de travail, ainsi que les
garanties sociales des salariés.
Nous verrons d’abord, les acteurs de la négociation collective (Section 1), la formation des
conventions collectives (Section 2), puis les différents types de conventions collectives et leurs
champs d’application (Section 3).
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A- Les conditions d’élection des délégués du personnel.
Les délégués du personnel sont des salariés élus par d’autres travailleurs de l’entreprise pour les
représenter auprès de l’employeur.
Leur mission est de défendre les intérêts de l’ensemble des salariés, de faire respecter les droits des
travailleurs concernant les conditions de travail. Leur existence est obligatoire dans toutes les
entreprises privées qui ont plus de 10 salariés : sociétés industrielles, commerciales, agricoles, etc…
L’élection des délégués du personnel est obligatoire dans tout établissement occupant
habituellement plus de dix salariés. Le délégué du personnel est élu pour un mandat de deux ans
renouvelables.
En cas d’urgence, une réception individuelle ou collective peut être accordée sur demande.
L’employeur doit répondre par écrit et de façon motivée à ces réclamations.
Les délégués du personnel peuvent s’adresser à l’inspecteur du travail en cas de réclamation non
satisfaite. L’employeur doit mettre à la disposition des délégués du personnel un local ou les salariés
de l’entreprise auront la possibilité de les rencontrer ou de déposer toutes leurs réclamations.
A- Les employeurs
Une convention collective peut être signée par un ou plusieurs syndicats d’employeurs, mais aussi
par un groupement quelconque organisé sous la forme d’une association.
Elle peut même être conclue par un ou plusieurs employeurs pris individuellement.
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B- Les syndicats des salariés
Le droit de signer une convention collective est réservée aux organisations syndicales des salariés.
Le principe posé est celui de la représentativité des syndicats. Dans chaque entreprise, dans chaque
branche d’activité économique au plan national, les travailleurs de même profession, de mêmes
métiers similaires ou de professions connexes peuvent être représentés par plusieurs organisations
syndicales. Tous ses syndicats ont la qualité pour traiter au nom de l’ensemble des travailleurs, quel
que soit leur nombre d’adhérents.
Aux termes de l’article 192 du code du travail, la représentativité des organisations syndicales est
déterminée d’après les effectifs, l’indépendance, les cotisations, le résultat des élections des
délégués du personnel, l’expérience du syndicat, l’étendue et la nature de son activité. Ces critères
ne sont pas cumulatifs, mais plutôt complémentaires.
Le syndicat représentatif des salariés bénéficie d’un monopole pour la représentation des candidats
aux élections des délégués du personnel et pour la négociation et la signature des conventions
collectives susceptibles d’extension ; ils sont autorisés à constituer des sections syndicales
d’entreprises et à nommer les délégués syndicaux.
C- L’Etat
L’Etat peut aussi intervenir dans la conclusion des conventions collectives pour rétablir l’équilibre
entre les intérêts contradictoires de l’employeur et des salariés. En effet, le Congo étant un pays
peu industrialisé, avec un taux de chômage très élevé, la classe ouvrière présente une grande
faiblesse face à un patronat tout puissant, sur un marché d’emplois quasi inexistant.
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B- L’application des conventions collectives.
Les conventions collectives sont applicables sauf stipulation contraire à partir du jour qui suit le
dépôt auprès du service compétent. Il est donné gratuitement communication à toute personne
intéressée par la convention collective auprès du greffe du tribunal du travail.
Les conventions collectives prennent la forme d’accords conclus collectivement entre employeurs
et syndicats de travailleurs dont le but est de fixer à l’avance en commun et dans les secteurs
déterminés, les conditions de travail et les rapports devant exister entre employeur et salariés dans
le cadre de l’entreprise.
L’accord doit être écrit et signé par ceux qui l’ont conclu. Par la suite tout autre syndicat non
signataire peut adhérer à la convention collective, à condition de notifier son adhésion.
Le contenu des conventions collectives est libre. Les conventions peuvent contenir toute disposition
tendant à une amélioration des conditions de travail : allongement des congés payés, du délai de
préavis en cas de licenciement, complément d’indemnité en matière de sécurité sociale, etc…
Les conventions ne peuvent prévoir des clauses contraires aux lois et règlements qui touchent
l’ordre public. Elles ne peuvent non plus fixer des conditions moins avantageuses pour les
travailleurs que celles contenues dans la loi et les règlements.
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B- La convention collective de branche
C’est une convention portant réglementation des conditions de travail dans une branche d’activité.
Une branche d’activité désigne un ensemble d’entreprises qui appartiennent à un même champ
professionnel. Exemple : l’industrie chimique, l’industrie textile, l’industrie alimentaire, le
commerce général, les banques assurances, etc…constituent des branches d’activité.
Cette convention est génératrice d’un véritable droit conventionnel du travail. Dans le domaine du
rapport individuel du travail, la convention définit les qualifications professionnelles (Ex : cadre,
agent de maîtrise…), les salaires minima. Elle règlemente l’engagement à l’essai, elle prévoit le
régime des clauses de non concurrence. Elle porte également sur les garanties sociales. Exemple, le
versement du salaire entier en cas de maladie, la réduction de la durée effective du travail.
C’est aussi le droit conventionnel qui a organisé la formation professionnelle. Enfin il faut souligner
que la convention collective de branche a facilité l’exercice du droit syndical dans l’entreprise, avant
que le code du travail.
Enfin la convention collective de branche peut aussi aménager l’exercice du droit de grève.
Si l’ancienne convention contient des dispositions plus favorables que la nouvelle, les salariés ont le
droit de se prévaloir des anciennes dispositions. C’est le principe de maintien des avantages acquis.
Suivant ce principe, les salariés peuvent continuer à se prévaloir des dispositions plus favorables
contenues dans un accord précédent sur un point précis. Exemple, le paiement des indemnités de
départ à la retraite, le maintien des salaires pendant un arrêt maladie, etc.
Le maintien des avantages acquis est retenu, à condition que la nouvelle convention contienne une
clause sur le maintien des avantages acquis.
La convention collective s’applique dans une entreprise à tous ses salariés, y compris ceux qui
exercent un emploi spécifique qui par nature relève d’une autre convention collective. Exemple : un
salarié chauffeur de camion dans une entreprise de construction immobilière et de bâtiment se
verra appliquer la convention collective du bâtiment et pas la convention collective de transport.
Lorsqu’une entreprise exerce des activités diverses. La convention collective applicable dans ce cas
est celle visant l’activité principale de l’entreprise. Exemple : Une société de production et de
commercialisation de médicament.
Enfin on peut observer qu’une convention collective peut être étendue. L’extension peut être
géographique et professionnelle sous certaines conditions. Pour être étendue, la convention
collective doit s’appliquer aux relations de travail dans une branche d’activité et concerner
l’ensemble du territoire. Elle doit concerner toutes les catégories professionnelles de la branche
d’activité concernée.
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Section 4 : Le contenu des conventions collectives
Les salariés bénéficient de certains avantages sociaux qui sont le fruit de négociation collective entre
les partenaires sociaux.
Bibliographie indicative:
I. Ouvrages
Azais-vély(1998), Gestion juridique. Paris, Foucher.
Duprez, G (2003), Le procès au Prud’hommes, Paris, Du puits Fleuri.
Hess-Fallon, Brigitte-Simomon (2010), Droit du travail. Paris, Sirey 20 édition.
Javillier, J-C (1996). Droit du travail. Paris, LGDJ.
Peskine, E. Wolmark,C (2019). Droit du travail. Paris, Dalloz 12e édition.
Pierre N'Gaka (2006), Le droit du travail au Congo Brazzaville, Paris, L’Harmattan.
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