Exercices - Applications Lineaires

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Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI APPLICATIONS LINÉAIRES

APPLICATIONS LINÉAIRES ————————————–


DÉFINIES EXPLICITEMENT On note ∆ l’endomorphisme P 7−→ P(X +1) − P(X )
8
de R[X ].
Pourquoi les applications
§ suivantes ne sont-elles 1) Déterminer Ker ∆.
1
R[X ] −→ R[X ] 2) Déterminer Im ∆ R [X ] pour tout n ∈ N∗ .
pas linéaires ? 1)
7−→ P ′ − P 2 .
n
P 3) Montrer que ∆ est surjectif de R[X ] sur lui-même.
§ §
R −→ R R2 −→ R
2) 3)
x 7−→ x + 1. (x, y) 7−→ x y. ————————————–
————————————–
Soient E un espace vectoriel et F et G deux sous-
9
Montrer que les applications suivantes sont linéaires espaces vectoriels de E de dimension finie.
2 1) Déterminer l’image et le noyau de l’application li-
puis déterminer une base de leur noyau et une base de
leur image. néaire ( f , g) 7−→ f + g de F × G dans E.
1) a) (x, y) 7−→ (2x − y, 3x + 2 y, x + y). 2) Redémontrer ainsi la formule de Grassmann.
b) (x, y, z) 7−→ (x + y +z, x +3 y +2z, 3x + y +2z).
c) (x, y, z) 7−→ (2x − y + z, 3x + y − z, ————————————–
x −3 y +3z, 2x +4 y −4z).
2) € Š Soit n ∈ N. On pose Bk = X k (1 − X )n−k pour
10 X n  ‹  ‹
a) P 7−→ X P (X + 1) − P ′ (1) sur R3 [X ].

n k
tout k ∈ ¹0, nº et ϕ(P) = P Bk pour tout
b) P 7−→ P− X P′ − P(0) sur R[X ]. k n
k=0
1 3 P ∈ Rn [X ].
c) M 7−→ 3 M sur M2 (R).
9 1) Montrer que pour tout i ∈ ¹0, nº, X i est combinai-
————————————– son linéaire de B0 , . . . , Bn . Qu’en déduit-on ?
2) En déduire que ϕ est un automorphisme de Rn [X ].
3 ————————————–
1) Montrer que l’application :
(x, y, z) 7−→ (x + 2 y, 1x − y + z, 2x + 2 y + z)
est un automorphisme de R3 et déterminer sa ré- APPLICATIONS LINÉAIRES ABSTRAITES
ciproque. € Š
2) Montrer que P 7−→ P(0), P ′ (0), . . . , P (n) (0)
est un isomorphisme de Kn [X ] sur Kn+1 . Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L (E). Com-
11
3) Proposer un exemple d’isomorphisme de parer Ker f p et Ker f q , puis Im f p et Im f q pour tous

Mn,p (K) sur L K p , Kn . p, q ∈ N pour lesquels p ¶ q.

————————————– ————————————–

Soient E un K-espace vectoriel et f , g ∈ L (E). On


Soient a,‚b, c ∈ R nonŒtous nuls. 12
4 2
a ab ac suppose que f et g commutent. Montrer qu’alors Ker g
On pose A = a b b2 bc . Déterminer sans calcul, par et Im g sont stables par f .
ac bc c2
simple contemplation de A, une base de Im A et une ————————————–
équation de Ker A.
Soient E un K-espace vectoriel et f , g ∈ L (E).
13
————————————– Montrer que :
Calculer la dimension des espaces vectoriels sui- E = Im f + Ker g ⇐⇒ Im (g f ) = Im g.
5
vants aunmoyend’un isomorphisme
o bien choisi :
A 0 ————————————–
1) 0 A⊤
| A ∈ Mn (K) .
n  o Soient E, F , G trois K-espaces vectoriels, f ∈ L (E, F )
2)
A B
| A, B ∈ Mn (K), λ∈K . 14

A +B λI n
et g ∈ L (F, G).
1) a) Exprimer la proposition g◦ f = 0L (E,G) en termes
————————————–
de noyau et d’image.
Soit A ∈ GLn (K). On b) Quelle relation en déduit-on entre rg( f ) et rg(g)
6 ¦ note K[A] l’ensemble
© des
si E, F et G sont de dimension
 finie ?
polynômes en A : K[A] = P(A) | P ∈ K[X ] .
2) Montrer que f Ker (g ◦ f ) = Ker g ∩ Im f .
1) Montrer que K[A] est un sous-espace vectoriel de
Mn (K). ————————————–
2) Montrer que A−1 est un polynôme en A en étudiant 
l’application M 7−→ AM définie sur K[A]. Soient E un K-espace vectoriel non réduit à 0 E
15 
et f ∈ L (E) nilpotent. Montrer que Ker f 6= 0 E et
————————————–
Im f 6= E.
Montrer que P 7−→ P(X ) + P(X + 1) est un au- ————————————–
7
tomorphisme de Rn [X ] pour tout n ∈ N, puis qu’elle en
est un de R[X ]. Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L (E).
16

1
Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI APPLICATIONS LINÉAIRES

1) Montrer que : Soient E un K-espace vectoriel et f , g, h ∈ L (E).


 21
Im f ∩ Ker f = 0 E ⇐⇒ 2
Ker f = Ker f . On suppose que : f g = h, gh = f et h f = g.
1) Montrer que f , g et h ont même noyau K et même
2) Montrer que : image I .
E = Im f + Ker f ⇐⇒ Im f 2 = Im f . 2) Montrer que f 5 = f .
3) On suppose à présent E de dimension finie. Mon- 3) En déduire que E = I ⊕ K.
trer l’équivalence des assertions suivantes : ————————————–
(i) E = Im f ⊕ Ker f .
Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L (E) de
(ii) Ker f 2 = Ker f . (iii) Im f 2 = Im f . 22
rang 1. Montrer que f 2 = λ f pour un certain λ ∈ K.
————————————– ————————————–

Soient E un K-espace vectoriel de dimension Soient E, F, G des K-espaces vectoriels, f ∈ L (E, F ) et


17 23
finie et u ∈ L (E). Montrer l’équivalence suivante : g ∈ L (F, G).
1) Montrer que si E et F sont de dimension
Ker u = Im u ⇐⇒ u2 = 0L (E) et dim E = 2 rg(u).
finie : dim Ker (g ◦ f ) ¶ dim Ker f + dim Ker g.
————————————– 2) Montrer que si on suppose seulement Ker f
et Ker g de dimension finie, alors Ker (g ◦ f ) l’est
Soient E et F deux K-espaces vectoriels de di- aussi avec la même inégalité.
18
mension finie et f , g ∈ L (E, F ). Montrer l’inégalité :
————————————–
rg( f ) − rg(g) ¶ rg( f + g) ¶ rg( f ) + rg(g).
Soient E et F deux K-espaces vectoriels de di-
————————————– 24
mension finie et u, v ∈ L (E, F ). Montrer que :
 
Soient E un K-espace vectoriel de dimension dim Ker (u + v) ¶ dim Imu ∩ Im v + dim Ker u ∩ Ker v .
19
finie n et f ∈ L (E).
1) On suppose f nilpotent et on note p son indice de ————————————–

nilpotence. Soient E un K-espace vectoriel non réduit à 0 E
a) Écrire avec des quantificateurs les propositions 25
et f , g ∈ L (E). On suppose que f g − g f = Id E .
f p = 0L (E) et f p−1 6= 0L (E) . 1) Montrer que f g n − g n f = ng n−1
pour tout n ∈ N∗ .

b) €Montrer que pour un certainŠ x ∈ E, la famille k
2) Montrer que la famille g k∈N est libre.
x, f (x), f 2 (x), . . . , f p−1 (x) est libre.
c) En déduire que f n = 0L (E) . ————————————–
2) On suppose dans cette question que p = n. D’après Soient E un K-espace vectoriel et h ∈ L (E).
1)b), E possède donc une base de la forme : 26
€ Š On suppose que : ∀x ∈ E, ∃ λ ∈ K, h(x) = λx.
x, f (x), f 2 (x), . . . , f n−1 (x) Montrer que : ∃ λ ∈ K, ∀x ∈ E, h(x) = λx, i.e.
que h est une homothétie.
pour un certain x ∈ E. On note C ( f ) le commutant
de f , i.e. l’ensemble des endomorphismes de E qui ————————————–
commutent à f .
Soient E un K-espace vectoriel de dimension
a) Montrer que C ( f ) est un sous-espace vectoriel 27
finie n. Montrer que l’anneau L (E) est commutatif si
de L (E).
n ¶ 1 et non commutatif si n ¾ 2.
b) Montrer que l’application g 7−→ g(x) définie
sur C ( f ) est linéaire injective.  ————————————–
c) Montrer que Id E , f , f 2 , . . . , f n−1 est une fa-
mille libre de C ( f ), puis en déduire la dimen- Soient E et F deux K-espaces vectoriels de di-
28
sion de C ( f ). mension finie, K un sous-espace vectoriel de E et I un
3) a) Montrer que f est nilpotent si : sous-espace vectoriel de F . À quelle condition néces-
saire et suffisante simple K et I sont-ils respectivement
∀x ∈ E, ∃ p ∈ N∗ , f p (x) = 0 E .
le noyau et l’image d’une même application linéaire de
b) Trouver un contre-exemple au résultat a) dans E dans F ?
le cas où E est de dimension infinie.
————————————–
————————————–
Soient E et F deux K-espaces vectoriels de
29
Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L (E). dimension finie et f ∈ L (E, F ) de rang r. Montrer que
20 f est la somme de r applications linéaires de rang 1.
1) Montrer que si f 2 = 3 f − 2Id E , alors :
 
E = Ker f − Id E ⊕ Ker f − 2Id E . ————————————–
3
2) Montrer que si f = IdE , alors : Soient E un K-espace vectoriel de dimension
  30
E = Ker f − IdE ⊕ Ker f 2 + f + Id E . 2 et u ∈ L (E). Montrer que u2 = 0L (E) si et seulement
s’il existe un vecteur a ∈ Ker u et une forme linéaire λ
————————————– de E pour lesquels u(x) = λ(x) a pour tout x ∈ E.

2
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————————————– 3) Soit A ∈ M3 (R) vue comme élément de M3 (C).


On suppose que A3 = −A. On suppose par l’absurde
A inversible.
CALCUL MATRICIEL a) Montrer que C3 = Ker (A − i I3 ) ⊕ Ker (A + i I3 ).
b) Conclure.
Déterminer la dimension de :
31 € Š
Vect (1, 2, 1, 0), (4, −2, 1, 1), (7, 2, 4, 2), (1, 0, 1, 1) . ————————————–

————————————– Soient A, B ∈ Mn (K).


37
1) Montrer que si AB est inversible, alors A et B
Soient a, b, c ∈ R. Calculer le rang des matrices sui- le sont aussi.
32
vantes :   2) Montrer que pour tout λ ∈ K, AB − λI n
−1 0 1 0
1)   est inversible si et seulement si BA − λI n l’est.
2 1 3 −3 −2 −5
2 5

a) −1 2 1 4 . b)  6 5 4 3 .
1 1 2 −1 9 5 0 1 ————————————–
7 0 5 −3
a  ‚ Œ
1 1 1 1 1
2) a) 1 a 1 . b) a b c .
FORMES LINÉAIRES ET HYPERPLANS
1 1 a a2 b2 c 2

————————————– ¦ ©
  Soit α ∈ C. Montrer que P ∈ C[X ] | P(α) = 0
1 2 1 0 38
2 2 2 0 est un hyperplan de C[X ] et en déterminer une base.
On pose A =  0 −1 1 1
. Les sous-espaces
33
0 1 2 2 ————————————–
Ker A et Im A sont-ils supplémentaires dans R4 ?
Soient E un K-espace vectoriel de dimension fi-
39
————————————– nie n ¾ 2 et H1 et H2 deux hyperplans distincts de E.
Calculer dim(H1 ∩ H2 ).
34
1) ————————————–
a) Montrer que pour tout X ∈ Rn = Mn,1 (R) :
X ⊤X = 0
=⇒ X = 0. PROJECTEURS ET SYMÉTRIES
 ⊤
b) En déduire que Ker M M = Ker M , puis que

rg(M ) = rg M ⊤ M pour tout M ∈ Mn,p (R). On note Sn (K) (resp. An (K)) l’ensemble des ma-
40
2) Soient A1 , . . . , A r des parties de ¹1, nº. trices symétriques (resp. antisymétriques) de Mn (K).
On suppose que pour tous i, j ∈ ¹1, rº : Montrer l’égalité Mn (K) = Sn (K) ⊕ An (K) en exhibant
 une certaine symétrie.
a si i = j
Ai ∩ A j = avec b < a.
b si i 6= j  ————————————–
1 si j ∈ Ai
On note M la matrice définie par mi j = On note ϕ l’application :
0 sinon 41
pour tous i ∈ ¹1, rº et j ∈ ¹1, nº.
 (x, y, z) 7−→ (x − 2 y + 3z, 3x − 6 y + 9z, 2x − 4 y + 6z).
Calculer rg M M ⊤ et en déduire que r ¶ n.
De quelle matrice ϕ est-elle l’application linéaire cano-
————————————– niquement associée ? En déduire que ϕ est un projec-
teur de R3 et caractériser celui-ci géométriquement.
Soient A ∈ Mn (K), B ∈ M p,n (K), C ∈ Mn,q (K)
35 ————————————–
et D ∈ M p,q (K). On suppose A inversible.
 
1) Compléter le calcul par blocs suivant : 2 2 −1 −1
 ‹  ‹  ‹ 2 2 −1 −1
A C I 0n,p ··· 0n,q In · · · On pose A = 1 1 1 −2
. Calculer A2 . En
= n . 42
B D · · · Ip 0 p,n D − BA−1 C 0q,n Iq 1 1 −2 1

2) En déduire une égalité intéressante de rangs. déduire sans autre calcul que R4 = Ker A ⊕ Im A.

————————————–
————————————–

43 
On travaille dans cet exercice avec le corps de 1) Montrer que R2 [X ] = R1 [X ] ⊕ Vect X 2 + X + 1 ,
36
base C. On définit le conjugué M (resp. X ) d’une matrice puis déterminer une expression de la projection
M (resp. d’un vecteur X ) en conjuguant terme à terme 
sur R1 [X ] parallèlement à Vect X 2 + X + 1 .
ses composantes. ¦ ©
1) Soit ¦
F un sous-espace n 2) On pose G = (x, y, z) ∈ R3 | x + y + 2z = 0
© vectoriel de C . Montrer que ¦ ©
F = X | X ∈ F est un sous-espace vectoriel de et F = (x, y, z) ∈ R3 | x = − y = −z .
Cn de même dimension que F . Montrer que R3 = F ⊕ G, puis déterminer une ex-
2) Montrer que les matrices M et M ont même rang pression de la symétrie par rapport à F parallèle-
pour tout M ∈ Mn (C). ment à G.

3
Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI APPLICATIONS LINÉAIRES

¦ ©
3) On pose E = f ∈ C (R, R) | f (0) = 0 . Montrer
que C (R, R) = E ⊕ Vect(exp), puis déterminer une
expression de la projection sur E parallèlement à
Vect(exp).
————————————–
Soit A ∈ K[X ] non nul. Montrer que l’applica-
44
tion qui associe à tout polynôme P ∈ K[X ] le reste de
la division euclidienne de P par A est un projecteur de
K[X ] et caractériser celui-ci géométriquement.
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel et p et q deux
45
projecteurs de E. On suppose que pq = 0L (E) . Montrer
que p+q−qp est la projection sur Imp⊕Imq de direction
Ker p ∩ Ker q.
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel et p et q deux
46
projecteurs de E. On suppose que p et q commutent.
Montrer que pq est la projection de E sur Im p ∩ Im q de
direction Ker p + Ker q.
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel et p et q deux
47
projecteurs de E.
1) Montrer que p+q est un projecteur de E si et seule-
ment si pq = qp = 0L (E) .
2) Montrer que, dans ce cas, Im p et Im q sont en
somme directe et que p + q est la projection de
E sur Im p + Im q de direction Ker p ∩ Ker q.
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel et p, q ∈ L (E).
48
Montrer que p et q sont des projecteurs de mêmes noyaux
si et seulement si p = pq et q = qp.
————————————–
Soit E un K-espace vectoriel. On note Proj(E)
49
l’ensemble des projecteurs de E. On définit une relation
´ sur Proj(E) de la façon suivante — pour tous projec-
teurs p, q ∈ Proj(E) : p ´ q ⇐⇒ pq = qp = p.
1) Montrer que ´ est une relation d’ordre sur Proj(E).
2) Montrer que pourtous p, q ∈ Proj(E), si p et q com-
mutent, alors inf p, q = pq.
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel et u et v deux
50
symétries de E. Montrer que :
Ker (uv − vu) = Ker (u + v) ⊕ Ker (u − v).
————————————–
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et
51
f ∈ L (E). On veut montrer l’équivalence des assertions
suivantes :
(i) Ker f = Im f .
(ii) f 2 = 0L (E) et ∃ g ∈ L (E), f g + g f = Id E .
1) On suppose (ii) vraie. Montrer que f g est
un projecteur et que Ker f = Im f = Im ( f g).
2) Montrer l’implication (i) =⇒ (ii).
————————————–

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