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Jean-Paul Vesern
Préambule
Ce récit met en scène un jeune homme qui, au cours de ses rencontres sentimentales, a la
sagesse de faire le tri entre des amours éphémères et des attachements plus profonds. Il
apprend à chaque fois quelque chose, en positif ou en négatif. Est-ce que c’est son équilibre
sexuel qui lui donne une vie professionnelle et sociale très riche ou l’inverse ? Inséré de façon
harmonieuse dans son époque, il se pose des questions et apprend à y répondre. Il s’élève en
maturité au fur et à mesure de ses rencontres de femmes. Il nous relate son histoire d'enfant
unique de parents divorcés et nous montre surtout comment la fréquentation de belles
personnes peut devenir un atout considérable.
Il raconte son cheminement depuis l’enfance jusqu’à la maturité. Il essaye de se souvenir de
toutes ces étapes qui l’on fait évoluer et avancer en sagesse, lui l’enfant unique d’un couple
divorcé, qui n’avait pas compris pourquoi sa mère avait pris un amant qu’elle ramenait à la
maison de plus en plus fréquemment. C’est ensuite un étudiant assez brillant qui essaye de
réfléchir sur son parcours sentimental. Au fur et à mesure des rencontres féminines qu’il
détaille dans ce récit, il comprend progressivement ce qu’il est en train de chercher et
construit sa philosophie de la vie au travers des leçons tirées de ces échanges. Il sait
reconnaitre quand une femme lui apporte des certitudes et quand, au contraire, elle illustre ce
dont il ne voudrait surtout pas dans sa vie future. Son esprit scientifique l’aide à faire le tri
entre ces différentes expériences sentimentales bonnes ou mauvaises et il finit par arriver à
une stabilité qui le satisfait, dans un mode de vie bien inséré dans son époque. Il est surtout
reconnaissant à l’une de ses premières partenaires de jeux sexuels, une belle quadragénaire
mariée qui ne voulait initialement que croquer pour une soirée le petit étudiant rencontré sur
une place de Grenoble, et qui finalement est devenue son égérie, son initiatrice et qui lui a
laissé, au cours de leurs jeux sexuels, beaucoup plus que de simples souvenirs érotiques, mais
une véritable sagesse de la vie et une morale moderne qui l’a toujours guidé par la suite. Il
raconte toutes ses rencontres de femmes, de façon honnête et réaliste, mais aussi ses
interrogations mentales, ses projets, ses décisions, les idées qui lui tournent dans la tête, qui
reviennent en boucle même quand il les chasse, ses succès et ses échecs avec les différents
profils de femmes qu’il a l’occasion de croiser. Il ne cache rien de ses pratiques,
conventionnelle ou non. La description de ses rencontres et de ses réflexions produit un récit
érotique réaliste des premiers pas d’un jeune homme moderne dans le nouveau siècle.
Depuis toujours, ces histoires érotiques ont été un puissant moteur dans la vie des femmes et
des hommes. Dans la littérature classique, il y a peu d’ouvrages qui n’abordent pas d’une
façon directe ou indirecte, explicite ou implicite, des rencontres de toutes natures, réelles ou
fantasmées. En lisant certains de ces textes on pourrait parfois même se demander si ces
femmes libérées, ces hommes volages ou ces couples libertins ont une vie très active en
dehors de leurs activités sexuelles. Ces hommes et ces femmes ce sont aussi nos amis, nos
parents, nos enfants, nos collègues de travail, nos voisins et ils restent très discrets sur leurs
petites aventures. On serait surpris de connaitre tous leurs petits secrets bien cachés. Dans nos
civilisations les choses changent vite. Peu de femmes traversent actuellement une vie
conjugale sans donner au moins une fois un petit coup de canif au contrat domestique, voire
plusieurs. La petite aventure d’un soir au bureau n’est souvent pas avouée par la femme au
mari ou par le mari à la femme, et reste souvent volontairement et définitivement oubliée.
Seulement une femme sur dix en France n’aura eu, au cours de sa vie, aucun ou un seul
partenaire sexuel et en moyenne elles ont une dizaine de partenaires différents. La moitié
d’entre elles ont au moins une fois essayé la sodomie. La pluralité masculine n’est plus
inconnue pour beaucoup d’entre elles et se développe beaucoup. Peu d’hommes n’ont jamais
fréquenté hôtel ou club en compagnie de femmes plus jeunes ou plus âgées, sans le crier sur
les toits. On entend souvent des histoires de couples bien-pensants et au-dessus de tout
soupçon qui se rencontrent et se reconnaissent par hasard dans des clubs libertins.
L’évolution des mœurs est un sujet de discussion assez bateau. Vivons-nous actuellement la
période la plus libérée ? Probablement non. Par contre les formes de la sexualité ont bien
changé dans la seconde moitié du XXème siècle, et pour le mieux. On peut dire que la culture
du viol, la culture de l’inceste et la pédophilie sont en cours de disparition, alors que la femme
moderne est arrivée à dissocier les fonctions de la maternité et de la sexualité en gagnant son
indépendance et sa liberté.
On a souvent tendance aussi à confondre cette évolution avec les descriptions audio-visuelles
ou littéraires des situations sociales et personnelles des hommes et des femmes. On amalgame
parfois l’hyperréalisme obscène des vidéos pornographiques de l’internet actuel à une rapide
dégradation de la moralité. Ce rapprochement est un peu trompeur. Au contraire, la
pudibonderie a souvent caché dans le passé des pratiques sociales qui ne suivait pas toujours
la morale conventionnelle et jetait un manteau d’hypocrisie sur les us et coutumes de
l’époque. Ce n’est pas parce que les pratiques sexuelles des femmes, des hommes et des
couples se révèlent aujourd’hui sans voile pudique qu’elles en deviennent plus amorales, bien
au contraire. Il y a tout un voile de pudibonderie qui est tombé et qui rend sans doute les
relations entre les femmes et les hommes plus naturelles.
En 1857, à quelques mois d’intervalle, le procureur impérial Ernest Pinard accusait Flaubert et
Baudelaire d’outrage à la morale publique et religieuse. Les auteurs étaient blâmés pour
« excès de réalisme ». Quand on sait que l’un des passages de Madame Bovary est la scène du
fiacre où l’auteur ne dit rien de ce qui se passe dans la voiture où se sont enfermés les deux
amants pour rouler sans but dans la ville, on peut se demander de quel réalisme il s’agit. Plus
proche de nous, il est surprenant de voir comment par exemple il y a encore quelques années,
le chanteur Brassens était censuré pour pornographie. C’est vrai qu’il avait une vision
originale de l’adultère en disant qu’il préférait aller chercher les pommes dans le champ du
voisin que de les acheter dans les commerces.
En ce début de XXIème siècle nos sociétés sont-elles plus branchées sexe que les précédentes ?
Probablement pas. Quelqu’un se questionnait sur le temps que prend aujourd’hui l’activité
de libertinage. Ces gens-là ne doivent avoir rien d’autre à faire disait-il. En fait il se trompait
lourdement car ces libertines et ces libertins sont souvent aussi les plus actifs
professionnellement et les plus productifs socialement, ceux qui ont les vies les mieux
remplies, qui débordent d’activités, qui s’engagent dans des associations de toutes natures, Par
contre, ce qui est certain, c’est que ceux qui ont une vie sexuelle rabougrie, ne sont en général
pas très brillants dans leur vie personnelle, sociale ou professionnelle ni souvent très utiles à
la société.
Première partie
Troisième partie