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Destins croisés, vies choisies

et l’amour des femmes mûres

Jean-Paul Vesern

Ebook Gratuit Edition 999 – Tous droits réservés


Destins croisés, vies choisies
et l’amour des femmes mûres
Jean-Paul Vesern

A Solange, Juliette, Eliane, et Aline


Quatre muses,
Quatre belles personnes
Que le destin a eu la bonne idée de mettre sur son chemin.

[Cette nouvelle est œuvre d’imagination.


Toute ressemblance avec des personnages vivants
ou ayant existé ne saurait être que le pur fruit du hasard,
bien sûr]

Préambule
Ce récit met en scène un jeune homme qui, au cours de ses rencontres sentimentales, a la
sagesse de faire le tri entre des amours éphémères et des attachements plus profonds. Il
apprend à chaque fois quelque chose, en positif ou en négatif. Est-ce que c’est son équilibre
sexuel qui lui donne une vie professionnelle et sociale très riche ou l’inverse ? Inséré de façon
harmonieuse dans son époque, il se pose des questions et apprend à y répondre. Il s’élève en
maturité au fur et à mesure de ses rencontres de femmes. Il nous relate son histoire d'enfant
unique de parents divorcés et nous montre surtout comment la fréquentation de belles
personnes peut devenir un atout considérable.
Il raconte son cheminement depuis l’enfance jusqu’à la maturité. Il essaye de se souvenir de
toutes ces étapes qui l’on fait évoluer et avancer en sagesse, lui l’enfant unique d’un couple
divorcé, qui n’avait pas compris pourquoi sa mère avait pris un amant qu’elle ramenait à la
maison de plus en plus fréquemment. C’est ensuite un étudiant assez brillant qui essaye de
réfléchir sur son parcours sentimental. Au fur et à mesure des rencontres féminines qu’il
détaille dans ce récit, il comprend progressivement ce qu’il est en train de chercher et
construit sa philosophie de la vie au travers des leçons tirées de ces échanges. Il sait
reconnaitre quand une femme lui apporte des certitudes et quand, au contraire, elle illustre ce
dont il ne voudrait surtout pas dans sa vie future. Son esprit scientifique l’aide à faire le tri
entre ces différentes expériences sentimentales bonnes ou mauvaises et il finit par arriver à
une stabilité qui le satisfait, dans un mode de vie bien inséré dans son époque. Il est surtout
reconnaissant à l’une de ses premières partenaires de jeux sexuels, une belle quadragénaire
mariée qui ne voulait initialement que croquer pour une soirée le petit étudiant rencontré sur
une place de Grenoble, et qui finalement est devenue son égérie, son initiatrice et qui lui a
laissé, au cours de leurs jeux sexuels, beaucoup plus que de simples souvenirs érotiques, mais
une véritable sagesse de la vie et une morale moderne qui l’a toujours guidé par la suite. Il
raconte toutes ses rencontres de femmes, de façon honnête et réaliste, mais aussi ses
interrogations mentales, ses projets, ses décisions, les idées qui lui tournent dans la tête, qui
reviennent en boucle même quand il les chasse, ses succès et ses échecs avec les différents
profils de femmes qu’il a l’occasion de croiser. Il ne cache rien de ses pratiques,
conventionnelle ou non. La description de ses rencontres et de ses réflexions produit un récit
érotique réaliste des premiers pas d’un jeune homme moderne dans le nouveau siècle.
Depuis toujours, ces histoires érotiques ont été un puissant moteur dans la vie des femmes et
des hommes. Dans la littérature classique, il y a peu d’ouvrages qui n’abordent pas d’une
façon directe ou indirecte, explicite ou implicite, des rencontres de toutes natures, réelles ou
fantasmées. En lisant certains de ces textes on pourrait parfois même se demander si ces
femmes libérées, ces hommes volages ou ces couples libertins ont une vie très active en
dehors de leurs activités sexuelles. Ces hommes et ces femmes ce sont aussi nos amis, nos
parents, nos enfants, nos collègues de travail, nos voisins et ils restent très discrets sur leurs
petites aventures. On serait surpris de connaitre tous leurs petits secrets bien cachés. Dans nos
civilisations les choses changent vite. Peu de femmes traversent actuellement une vie
conjugale sans donner au moins une fois un petit coup de canif au contrat domestique, voire
plusieurs. La petite aventure d’un soir au bureau n’est souvent pas avouée par la femme au
mari ou par le mari à la femme, et reste souvent volontairement et définitivement oubliée.
Seulement une femme sur dix en France n’aura eu, au cours de sa vie, aucun ou un seul
partenaire sexuel et en moyenne elles ont une dizaine de partenaires différents. La moitié
d’entre elles ont au moins une fois essayé la sodomie. La pluralité masculine n’est plus
inconnue pour beaucoup d’entre elles et se développe beaucoup. Peu d’hommes n’ont jamais
fréquenté hôtel ou club en compagnie de femmes plus jeunes ou plus âgées, sans le crier sur
les toits. On entend souvent des histoires de couples bien-pensants et au-dessus de tout
soupçon qui se rencontrent et se reconnaissent par hasard dans des clubs libertins.
L’évolution des mœurs est un sujet de discussion assez bateau. Vivons-nous actuellement la
période la plus libérée ? Probablement non. Par contre les formes de la sexualité ont bien
changé dans la seconde moitié du XXème siècle, et pour le mieux. On peut dire que la culture
du viol, la culture de l’inceste et la pédophilie sont en cours de disparition, alors que la femme
moderne est arrivée à dissocier les fonctions de la maternité et de la sexualité en gagnant son
indépendance et sa liberté.
On a souvent tendance aussi à confondre cette évolution avec les descriptions audio-visuelles
ou littéraires des situations sociales et personnelles des hommes et des femmes. On amalgame
parfois l’hyperréalisme obscène des vidéos pornographiques de l’internet actuel à une rapide
dégradation de la moralité. Ce rapprochement est un peu trompeur. Au contraire, la
pudibonderie a souvent caché dans le passé des pratiques sociales qui ne suivait pas toujours
la morale conventionnelle et jetait un manteau d’hypocrisie sur les us et coutumes de
l’époque. Ce n’est pas parce que les pratiques sexuelles des femmes, des hommes et des
couples se révèlent aujourd’hui sans voile pudique qu’elles en deviennent plus amorales, bien
au contraire. Il y a tout un voile de pudibonderie qui est tombé et qui rend sans doute les
relations entre les femmes et les hommes plus naturelles.
En 1857, à quelques mois d’intervalle, le procureur impérial Ernest Pinard accusait Flaubert et
Baudelaire d’outrage à la morale publique et religieuse. Les auteurs étaient blâmés pour
« excès de réalisme ». Quand on sait que l’un des passages de Madame Bovary est la scène du
fiacre où l’auteur ne dit rien de ce qui se passe dans la voiture où se sont enfermés les deux
amants pour rouler sans but dans la ville, on peut se demander de quel réalisme il s’agit. Plus
proche de nous, il est surprenant de voir comment par exemple il y a encore quelques années,
le chanteur Brassens était censuré pour pornographie. C’est vrai qu’il avait une vision
originale de l’adultère en disant qu’il préférait aller chercher les pommes dans le champ du
voisin que de les acheter dans les commerces.
En ce début de XXIème siècle nos sociétés sont-elles plus branchées sexe que les précédentes ?
Probablement pas. Quelqu’un se questionnait sur le temps que prend aujourd’hui l’activité
de libertinage. Ces gens-là ne doivent avoir rien d’autre à faire disait-il. En fait il se trompait
lourdement car ces libertines et ces libertins sont souvent aussi les plus actifs
professionnellement et les plus productifs socialement, ceux qui ont les vies les mieux
remplies, qui débordent d’activités, qui s’engagent dans des associations de toutes natures, Par
contre, ce qui est certain, c’est que ceux qui ont une vie sexuelle rabougrie, ne sont en général
pas très brillants dans leur vie personnelle, sociale ou professionnelle ni souvent très utiles à
la société.

Première partie

Chapitre 1 L’arrivée à Lyon


Par une journée pluvieuse de novembre, un jeune homme, sorti du petit studio de la résidence
étudiante qu’il occupe dans cette belle ville de Lyon, se dirige d’un pas indécis et lent dans
l’Avenue Berthelot vers le petit supermarché voisin. Le ciel lyonnais est rempli de nuages gris
et sombres en ce début de soirée d’automne, jetant une lueur blafarde sur la ville. Les
premiers cours se sont bien passés dans son école d’ingénieur et sa scolarité ne lui pose pas
trop de problèmes. Paul sait que, même en cas de difficulté, il est capable de donner un coup
de collier, de surmonter des simples problèmes scolaires et se voit déjà diplômé et travaillant
dans une entreprise en France ou à l’étranger.
Ses pensées sont ailleurs. Depuis la rentrée, il cherche à rompre sa solitude. Il en a rêvé de
cette nouvelle indépendance et voici qu’à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile
de la banlieue de Lille, il est maintenant à même d’en profiter. Depuis son arrivée à Lyon il a
fréquenté plusieurs soirées étudiantes, allant d’insuccès en demi-fiascos dans ses tentatives de
rencontres féminines.
Il s’est fait une joie de terminer ses années de prépa pour profiter de cette nouvelle
indépendance. Les filles de sa promo ne lui plaisent pas spécialement, mais il a cependant
tenté d’en draguer une ou deux, même au cours des soirées d’intégration. La première n’est
pas laide, mais très autoritaire et, dans son studio, commence par lui déclarer qu’elle
n’accepte jamais plus que de se faire caresser la poitrine. La discussion tourne sur des sujets
hallucinants : elle passe une bonne partie de la soirée à lui expliquer en détail pourquoi, suite
à un trimestre où elle a été malade, elle a raté l’intégration dans une prestigieuse école comme
X ou Normale Sup et qu’elle a dû malheureusement se résoudre à opter pour une école de
second choix. Il est soulagé de la quitter. Elle ne savait parler que de ses frustrations et de ses
problèmes scolaires.
La seconde a un visage et un corps assez ingrat. Il n’a aucune difficulté à la convaincre, mais
elle reste totalement passive et inerte pendant qu’il lui fait l’amour, sans parler, sans montrer
le moindre signe de plaisir. Il lui reste de cette soirée un grand sentiment amer d’échec et
d’amertume. Ce n’est pas ce qu’il espérait de sa nouvelle liberté.
Finalement, parmi toutes les filles de sa promo, il finit par se lier d’amitié avec Aline, celle
que tous appellent méchamment derrière son dos la « miss boudin ». Elle est grosse avec
quelques masses de chair qui débordent un peu. Très dynamique elle l’entraîne rapidement à
faire du bénévolat avec elle pour des gamins ou gamines qui ont un petit décrochage scolaire.
Il n’y a aucune ambiguïté amoureuse entre eux mais une solide amitié se développe au cours
des travaux pratiques où ils sont généralement en binôme. Il y gagne le mépris des autres
filles de la promo et de certains des garçons, mais cela ne le dérange pas, surtout que ses
résultats de partiels lui garantissent déjà le respect des plus intelligents. Il est d’ailleurs flatté
de partager, dans de nombreuses matières, les quelques meilleures notes avec son amie Aline.
Mais cette amitié n’arrive pas à remplacer un vague spleen sentimental qui souvent le soir le
rend mal à l’aise. Il espèrait plus de sa nouvelle vie d’étudiant indépendant. Très vite il
comprend alors qu’il ne pourra trouver un équilibre amoureux qu’en sortant de sa bulle, en
dehors de l’environnement de son école. Il continue à marcher vers le supermarché pour faire
ses courses hebdomadaires. En sortant il échange avec la caissière, qui le regarde souvent
avec des yeux un peu enjôleurs. Il sait qu’il est plutôt beau gosse, s’entretient physiquement et
est flatté de l’intérêt visible de la jeune fille. Sans avoir prémédité son acte, il lui demande
alors à quelle heure elle termine son service. Il se surprend de son audace, mais elle ne s’en
offusque apparemment pas du tout, en lui répondant qu’elle en a encore pour une heure.
Désarçonné, et ne sachant comment réagir, il se voit oser lui proposer de prendre un café dans
une brasserie du coin de la rue et à sa grande surprise elle accepte immédiatement.
Rentré chez lui avec ses courses, il met en ordre son appartement, prend une douche, range la
chambre et la salle de bains, se change, et tranquillement se dirige vers la brasserie en se
demandant si elle tiendra sa promesse. Elle arrive avec un grand sourire, en lui demandant s’il
habite le quartier. Il a compris qu’elle acceptera de visiter son petit studio et c’est
effectivement ce qui se passe, une fois leur café terminé. Il a à peine fermé la porte qu’elle
commence à l’embrasser. Il se savait admiré, mais ne pensait pas que les choses iraient si vite,
surtout qu’elle l’entraine sans tarder sur le lit en lui demandant s’il a des préservatifs. Pendant
qu’il se prépare, elle enlève ses vêtements. Elle est allongée en petite culotte de coton rose
avec un haut jaune non assorti. Il n’aime pas trop quand les choses vont si vite et quand il ne
reste pas au contrôle de la situation.
Elle enlève sa culotte de coton et il s’aperçoit alors qu’elle est épilée. Il n’aime pas les
femmes épilées, surtout quand ce n’est pas complétement net. Il préfère les petites touffes
sauvages ou légèrement taillés. Quelques petits points noirs témoignent d’ailleurs de poils qui
essayent de se faire voir à nouveau. La vision du sexe glabre fait passer dans sa tête un
souvenir fugace du croupion de poulet que sa belle-mère mettait au four le dimanche. Il
parvient à chasser cette image car, assise sur le lit, elle l’a pris en bouche et lui prend le
préservatif des mains pour le lui enfiler avant de se positionner en levrette et de lui demander
de lui donner du plaisir.
Dépouillée de ses horribles sous-vêtements aux affreuses couleurs, elle est en fait assez
mignonne avec ses belles nattes brunes, ses seins fermes et massifs qui se balancent et son
fessier superbe et accueillant. Il la besogne avec plaisir, lâche son sperme dans la capote, et ils
continuent à se caresser mutuellement sur le lit en changeant des banalités. Tout à coup elle
bondit, passe dans la salle de bains en disant qu’elle va rater son denier bus, lui fait la bise en
lui avouant qu’elle a aimé et qu’elle repassera le lendemain s’il le veut bien. Il n’ose pas
protester et elle est déjà partie. Quel ouragan !
Le lendemain c’est la même qui sonne et qui rentre, en n’attendant pas pour soulever sa jupe
sur des Dim-up noirs. Elle n’a pas de culotte et le pousse sur le lit pour lui enfiler une capote
et commencer à le chevaucher. Il se soulage vite, mais sa décision est maintenant prise.
Regardant la fille dans les yeux, il lui explique qu’il l’aime bien mais qu’il ne croit pas
pouvoir continuer à la rencontrer. Il lui donne plusieurs raisons, de bonne ou de mauvaise foi,
y compris une surcharge de travail dans ses études. Elle pleure. Il la console et lui dit qu’il
restera son ami. Finalement elle le quitte les yeux rougis. Il est soulagé. Il change de magasin
pour faire ses courses hebdomadaires.
On est maintenant en décembre. Le temps est gris, presque un temps de neige. Il marche sans
but dans Lyon. Il aime marcher dans la ville, cela lui permet de réfléchir de façon plus
efficace qu’en restant dans son petit studio. Il se repasse ainsi en boucle son dernier échec
sentimental. Il a rencontré Sonia lors de sa dernière leçon d’auto-école, juste avant qu’il
n’obtienne son permis. Très belle blonde, étudiante en école d’architecture, ils s’étaient donné
rendez-vous en boite et les choses avaient avancé. Ils s’entendaient bien intellectuellement et
elle avait un corps superbement entretenu. Ils avaient couché ensemble dès leur seconde
rencontre et devaient se revoir la semaine suivante. Mais elle l’avait surpris en lui proposant
de passer un week-end chez ses parents à qui elle avait déjà parlé de lui. Il ne comprenait pas
pourquoi elle voulait officialiser aussi vite leur relation. Il a paniqué et la conversation de
rupture fut douloureuse. Il lui expliquait qu’il ne voulait pas prendre le moindre engagement
et elle lui répondait que rencontrer ses parents n’était pas un engagement à vie. Elle lui dit
qu’elle-même n’aurait aucun problème à rencontrer ses propres parents, mais cette simple
remarque précipita sa panique sans qu’il ait le courage de lui donner la moindre explication.
Il comprend mieux maintenant les raisons de sa panique, et il se dit qu’il est encore loin d’une
relation durable. Et, poussant plus loin sa réflexion, il se demande même s’il a envie d’une
telle relation sentimentale stable. Après tout, il peut très bien s’en passer se dit-il
cyniquement. Il se demande s’il y a un espace entre les amours passagères et frustrantes et les
engagements à long terme vers une vie commune et conjugale. Comme beaucoup de jeunes
hommes de son âge, il ne se projette pas du tout dans une famille avec des enfants. Il ne se
sent aucune envie d’en fonder une. Il a développé une philosophie où il pense que, si jamais
un jour il crée un couple stable, il voudrait pouvoir adopter un enfant et l’aider à grandir. Mais
il n’est pas certain de pouvoir se trouver dans cette situation. D’un naturel optimiste, il se dit
que, s’il a lui-même développé cette vision de la vie, il doit bien y avoir des filles qui lui
ressemblent et il ne désespère pas d’en trouver, même si cela prend du temps. Ses échecs
sentimentaux lui auront au moins appris ce dont il ne veut pas se dit-il avec philosophie. En
fait son esprit scientifique lui fait préférer les méthodes d’apprentissage par l’échec. Si une
expérience ne réussit pas, il suffit de comprendre les raisons de l’échec et d’éviter ces
situations par la suite.
Rassuré d’avoir mis au net ses idées, il rentre à son studio où il finalise le contrat d’achat de
son premier véhicule et prépare soigneusement ses cours du lendemain. Au vu des premiers
résultats de partiels, il finira sans doute major de promo à la fin du trimestre et ceci contribue
aussi à lui donner de l’assurance. Maintenant qu’il possède une voiture personnelle, il va
améliorer son autonomie. Il compte bien en profiter.

Chapitre 2 Son passé, son histoire


Il est né à Roubaix. Ses parents se sont séparés alors qu’il avait neuf ans. Pas vraiment un
traumatisme car l’ambiance était de plus en plus pesante à la maison. Ils n’étaient plus
d’accord sur rien et même la porte de la chambre conjugale fermée, il les entendait se disputer
sur des motifs futiles qu’il ne comprenait même pas. Ce qui lui faisait surtout mal c’était
quand leurs désaccords portaient sur lui-même, sur son éducation ou sur les activités
périscolaires qu’il pourrait choisir. Il pensait même parfois qu’il était le coupable de certaines
de leurs disputes. Il était souvent effrayé par les cris et la violence des injures et se réfugiait
alors dans sa chambre. Les seuls moments de calme étaient ceux où ses parents étaient au
travail. Sa mère, prof de physique, ne recevait plus personne à la maison, même ses propres
collègues de boulot, tant l’ambiance y était délétère.
C’est à cette époque qu’il prend l’habitude de compenser ces angoisses par l’estime de ses
instituteurs et professeurs et quand il rapporte ses notes de bon élève à la maison tout le
monde est satisfait et il a l’impression de contribuer à la pacification des esprits. Au moins les
disputes entre eux ne sont pas de ma faute se dit-il. Il se met à aimer lire seul dans sa
chambre, malgré les cris constants de dispute qui résonnent dans toute la maison.
Les années qui suivent la séparation de ses parents sont certainement la période la plus
heureuse de sa vie. Il entre au collège. Sa mère s’occupe entièrement de lui, le conduit à ses
leçons de judo, de natation ou de guitare, s’émerveillant toujours de ses progrès. Elle l’admire
et il se sent son héros lorsqu’il rapporte d’excellentes notes scolaires à la maison. Il admire
aussi la belle prestance de sa mère qui prend un grand soin de son physique. Dès son retour le
soir au goûter, il lui raconte sa journée de travail. Les congés de Noel et de Printemps à la
montagne, dans différentes stations des Alpes, où il devient d’année en année plus sûr de lui
sur ses skis, sont de purs moments de bonheur.
Au début il a aussi accepté ces semaines qu’il doit passer avec son père. La nouvelle
compagne de celui-ci le couve d’attentions et passe son temps à lui mijoter des petits plats
gourmands. Il comprend rapidement qu’elle essaye de lui montrer les insuffisances culinaires
de sa mère, chose qui lui indiffère totalement. Il adore les pâtes au beurre, les raviolis et les
pizzas et n’arrive pas à s’enthousiasmer pour les cailles aux raisins de sa belle-mère. Comme
il n’est pas contrariant, il fait semblant d’apprécier, et le repas terminé regarde avec eux la
dernière émission de « l’amour est dans le pré » ou de l’Eurovision. Mais bientôt il commence
à se lasser et trouve les meilleures excuses de stages pour échapper à cette atmosphère un peu
étouffante.
Ses années collège sont des plus agréables. Il va maintenant passer en seconde et envisage le
lycée avec une grande hâte. La complicité avec sa mère lui donne un équilibre qui lui convient
parfaitement. Mais un jour elle profite d’une sortie de week-end avec lui pour lui dire qu’elle
compte bientôt inviter un ami déjeuner à la maison, un collègue lui aussi enseignant dans un
autre établissement qu’elle a rencontré par hasard sur un court de tennis. Au cours du repas, le
monsieur est très sympathique et fait des efforts louables pour devenir son ami. Mais tout ceci
ne séduit pas Paul qui remarque que sa mère lui consacre maintenant un peu moins de temps
et d’attention. De temps en temps l’ami de sa mère est invité à diner le soir et reste très tard au
salon, très longtemps après qu’il ne se soit couché. Il les entend qui parlent à voix basse. Un
jour le monsieur s’installe dans la maison et il a l’impression que son espace à lui se rétrécit
brutalement. Il se souvient surtout du choc produit la première fois, lorsqu’un week-end, il
trouve l’étranger en robe de chambre, qui prend son petit déjeuner avec sa mère. Il a du mal à
supporter cette cohabitation et réagit en partant faire du footing dans la campagne autour de la
maison. Il ne rentre que tard dans la matinée. Pour faire plaisir à sa mère, mais sans plaisir, il
accepte malgré tout cette cohabitation qui devient de plus en plus fréquente.
Un soir dans sa chambre, il entend la voix de sa mère qui s’élève. Curieux, il passe dans le
couloir. Il pense qu’elle se dispute avec son nouveau compagnon. C’est comme
précédemment avec son mari, elle ne va pas tarder à le quitter pense-t-il, moitié soucieux,
moitié heureux de la perspective du départ possible de l’étranger. Les cris sont forts et
résonnent dans toute la maison. J’espère qu’il ne la frappe pas se dit-il, prêt à intervenir. Il ne
veut pas en entendre plus et s’enferme dans sa chambre.
Sa mère devient plus séduisante, se maquille et se parfume. Il comprend bien que ce n’est pas
pour lui. Il pense qu’elle se soumet à ses caprices. Avec son nouveau compagnon, elle prend
l’habitude de sortir le samedi soir en le laissant seul à la maison, pour aller voir des amis qui
ne lui seront jamais présentés et dont on ne lui donne même pas le nom. Jusqu’alors sa mère
lui disait tout de ses amis et de ses collègues, de ses relations, de ses activités. Il se pose des
questions sur ces sorties car sa mère se parfume, se maquille, s’habille de façon très sensuelle,
et il le sent bien. Elle devient coquette. Il voit parfois apparaitre sur le sèche-linge de la
buanderie, au lendemain de visites à leurs amis, des bas qui ne sont plus des collants, des
élégants slips et des porte-jarretelles séchant discrètement sur un fil.
Il aimerait en savoir plus et, un de ces samedi soir de sortie, il entre timidement dans leur
chambre le cœur battant, pour la première fois depuis l’arrivée du compagnon de sa mère. Il
ose ouvrir un tiroir de la commode pour découvrir plusieurs assortiments de lingerie fine, bas,
tangas, bustiers pigeonnants ou ouverts, toutes sortes de choses multicolores qui sont
récemment arrivés dans cet endroit. Dans la masse des frous-frous, il prend une culotte et sent
un parfum obsédant qu’il avait déjà remarqué lors du départ pour ces sorties du samedi soir. Il
ouvre le second tiroir, celui où elle rangeait auparavant ses bibelots et ses anciens jouets, Lego
et Playmobil préférés qu’elle aimait sortir parfois le soir pour les lui montrer avec nostalgie.
Tout a changé et se présentent maintenant devant lui des boites de préservatifs, des
vibromasseurs et des godemichés de toutes couleurs et de toutes formes, des flacons de gel
intime et d’huile de massage, tout un arsenal de jouets érotiques. Et puis, négligemment laissé
dans le fond du tiroir, un bon de réduction pour une prochaine entrée au club libertin Eden de
Lille.
Ce qui lui fait le plus mal c’est de n’avoir jamais eu la moindre confidence de sa mère pour lui
expliquer où elle allait, qui elle voyait, ce qu’elle faisait pendant ses sorties du samedi. Elle
qui n’avait aucun secret pour lui depuis sa séparation, devient maintenant secrète et ne se
confie plus à lui. Maintenant il commence à comprendre et ça lui fait un choc. Il referme
soigneusement les tiroirs et se réfugie dans sa chambre consulter sur internet le site libertin
correspondant à la carte de visite. Tout devint brutalement explicite. Sur la page d’accueil,
une femme danse entre deux hommes. La galerie de photos achève de l’informer sur le style
de ce club d’échangisme. Il met beaucoup de temps à s’endormir ce soir-là.
La rupture avec la période précédente où elle ne lui cachait jamais le moindre détail de sa vie
lui fait mal. Il se réfugie dans ses études, fait plus de sport et finalement se fait une raison de
cette nouvelle situation. Les samedis soir de sortie, il les entend rentrer au petit matin,
essayant de faire le moins de bruit possible dans la salle de bains avant de rejoindre leur
chambre où ils dorment ensuite toute la matinée. Il se demande à chaque fois dans combien de
bras d’hommes elle est passée ce soir, car il n’en doute plus maintenant, son nouveau
compagnon la contraint à coucher avec d’autres hommes.
Il en veut de plus en plus à cet étranger qui lui a pris sa mère. Des pensées lui viennent en tête
où il l’imagine obliger sa compagne à se prostituer devant lui. Mais il raisonne et réfléchit.
Non, quand elle sort elle n’a pas trop l’air de le faire sous la contrainte. Souvent même il saisit
des fragments de leurs conversations à voix basse où c’est elle qui semble prendre les
initiatives, lui rappelant leurs rendez-vous, lui proposant de s’habiller de telle façon, ou le
pressant de ne pas se mettre en retard lors de leurs préparations de sorties. Il les observe
parfois le lendemain et même si elle a l’air fatiguée, elle a les yeux de Chimène pour son
compagnon. Curieusement elle semble heureuse et de plus en plus épanouie. Non, clairement
l’homme n’agit pas par contrainte et sa mère accepte son nouveau mode de vie.
Il finit par s’habituer à cette idée. Après tout elle vit sa vie mystérieuse pour lui et il préfère la
voir heureuse avec son étranger, que malheureuse précédemment avec son mari. Il fait bien
quelques cauchemars où il essaye de retirer sa mère des mains de plusieurs hommes qui
tentent de la déshabiller, puis il la voit aborder les seins nus des clients glauques sur le trottoir
de son école maternelle et partir avec eux. Il voit aussi sa mère sur une balançoire, dans le
jardin d’enfants du quartier qu’il fréquentait, avec son compagnon actuel qui accueille un
groupe d’hommes en relevant ses jupes et en baisant sa culotte pour leur présenter son
intimité. Mais au matin il s’amuse de ce type de rêve œdipien. Se réfugiant dans ses études, il
prend gout à accumuler les succès scolaires.
Les années de prépa à Lille ne lui laissent que peu de temps pour penser aux étranges amours
de sa mère. Une fois pourtant il passe le soir avec curiosité devant la porte du club de
rencontres dont il avait vu la carte. Il y a un café qui reste ouvert assez tard de l’autre côté de
la rue et il s’y installe discrètement. Il voit des couples de tous âges arrivant sur le trottoir et
bifurquant discrètement dans l’entrée éclairée du club. Dès leur arrivée, la porte s’ouvre
discrètement et se referme immédiatement sur eux. Il voit aussi des hommes, souvent jeunes,
élégamment habillés qui empruntent la même entrée. Il se promet un jour, pour en savoir plus,
de visiter l’établissement, mais la peur de rencontrer par hasard sa mère le dissuade de le
faire.
Lorsqu’il sait qu’il va passer plusieurs années à Lyon pour terminer ses études en école
d’ingénieur, il cesse de penser à ces choses. Il est financièrement à l’aise car ses deux parents,
fiers de la réussite de leur fils unique, rivalisent en le finançant largement tous les mois. Ils
s’acquittent sans doute ainsi, à bon compte, de leur détachement affectif, pour des raisons bien
différentes. Comme il dépense peu, il accumule ainsi un petit pactole qu’il fait fructifier sur
ses comptes bancaires.

Chapitre 3 Une rencontre à Grenoble


Le printemps arrive vite cette année-là. Il est maintenant autonome avec son propre véhicule.
Depuis longtemps il veut, avec nostalgie, visiter Grenoble, ville où il est souvent passé avec
sa mère en allant au ski mais sans jamais s’y arrêter. Il décide que ce sera l’occasion
d’étrenner son nouveau véhicule. En ce premier week-end d’avril, il se gare au centre-ville,
après avoir réservé un hôtel à l’Ibis Grenoble Centre Bastille. Il s’installe à une terrasse de la
place Grenette, et observe la foule des passants. Il se sent bien. Au bout d’un moment, il se
met à observer les clients installés sur cette place, surtout des groupes et des couples, des
grenoblois reconnaissables à leur accent typique et beaucoup d’étrangers également. Il
remarque, à deux tables de lui, une femme seule, très élégante, d’une quarantaine d’années
environ qui semble regarder dans sa direction. D’une humeur aimable, il répond à son
attention par un regard amical. Le manège se reproduit une seconde fois, puis une troisième. Il
n’en faut pas plus pour que la dame, très à l’aise, se lève et lui demande l’autorisation de
s’assoir à sa table et sans attendre sa réponse, s’installe sur une chaise libre.
Elle lui dit qu’il y a apparemment sur les terrasses de la place Grenette, parmi les habitués
grenoblois, deux personnes isolées qui semblent s’ennuyer et qu’elle aimerait savoir si ces
solitudes sont compatibles. Il lui demande brutalement si ça lui arrive souvent de draguer des
jeunes hommes. Elle ne se formalise pas de cette remarque un peu dure et, en commençant à
se lever pour partir, lui répond qu’elle est une femme mariée et honorable et ne voudrait pas
s’imposer. Il lui prend doucement le poignet, s’excuse de sa rudesse et lui dit qu’il n’est pas
contre un peu de compagnie. L’incident est clos.
Après avoir échangé quelques banalités sur l’environnement local, ils décident de profiter du
beau temps pour visiter un peu la ville et de marcher vers le parc Paul Mistral. Elle a une
démarche élégante sur ses talons hauts et ses mollets gainés de noir qui semblent bien nerveux
et musclés. Elle a un parfum discret et sophistiqué qui le trouble. Elle lui dit qu’elle habite
Voiron et que son mari est parti visiter des usines d’un groupe industriel à l’étranger pour un
mois. Elle a un fils à peu près de son âge qui travaille en région parisienne et, seule chez elle,
elle a donc décidé de passer une journée de liberté à Grenoble. Elle a de très belles mains, un
peu potelées mais très bien soignées, avec des longs doigts. Il remarque qu’elle porte une
magnifique bague en or blanc saphir et diamants, ainsi qu’une très voyante alliance assortie
qu’elle exhibe ostensiblement comme pour mieux assumer son statut de femme mariée.
— Vous abordez souvent des hommes comme aujourd’hui ?
— Vous n’êtes pas obligé de me croire, mais je suis une épouse qui a toujours été fidèle. Je ne
sais pas ce qui m’a pris de vous aborder. Vous êtes marié ou en couple ? Je vous ai choquée ?
— Ni l’un ni l’autre et comme je suis curieux j’ai accepté votre invitation. Je suis étudiant à
Lyon dans une école d’ingénieurs et comme je n’avais aucun plan précis, j’ai accepté cette
invitation d’une femme aussi élégante que vous.
— Et ça ne vous gêne pas de vous promener en public avec une femme qui a l’âge d’être
votre mère ?
— Laissez ma mère hors de ceci s’il vous plait, mais vous êtes belle, vous avez une
conversation agréable, je ne connais personne dans cette ville et je n’avais aucun plan précis,
donc j’assume ! Ce que les gens peuvent penser, je m’en fiche totalement.
— Merci de votre franchise, asseyons-nous sur un banc public pour continuer cette agréable
discussion.
— Vous avez de très belles jambes. Est-ce que je peux vous choquer encore par une question
brutale ?
— Faites jeune homme, faites, tant que vous ne me demandez pas mon âge, je ne serai pas
choquée !
— Est-ce que vous portez des bas ou des collants ?
— Ha, tout de suite la grande question de confiance que tous les hommes posent ! Je vais te
répondre de faire toi-même ton enquête si tu as envie de le savoir.
Il comprend que, par ce passage du vouvoiement au tutoiement, elle l’autorise à quelques
privautés. Il pose une main sur son genou et lui écarte très légèrement les jambes pour laisser
remonter sa main le long de ses jambes. Elle le laisse faire avec un petit sourire de
connivence. Ils sont isolés sur ce banc proche de la vasque des jeux olympiques de 1968 et
personne ne peut les voir. Il remonte doucement sa main jusqu’à rencontrer un morceau de la
chair de la cuisse et l’attache des bas. Troublé, il pose alors ses lèvres sur les siennes et elle
accepte son baiser en introduisant sa langue dans sa bouche. Il retire sa main, satisfait de ce
qu’elle a exploré de chair nue. Elle se reprend rapidement :
— Tu dois penser que je suis une femme facile ?
— Tu n’es pas farouche, c’est ce que je constate.
— Tu me crois quand je te dis que je n’ai jamais trompé mon mari en bientôt 20 ans de
mariage ?
— Je n’ai aucune raison de ne pas te croire. Maintenant si tu veux on pourrait marcher un peu.
Quand je suis arrivé ma chambre n’était pas prête à l’hôtel Ibis et je suis curieux de savoir si
maintenant elle est enfin disponible pour y déposer mon sac.
— Bonne idée, on y va dit-elle avec un petit air malicieux, ironique ou provocateur ou les
trois à la fois. Ses yeux marrons sont pétillants.
Ils traversent les rues animées et agréables du centre de la ville jusqu’à l’hôtel. Une fois
arrivés dans la chambre 311 du troisième étage, ils se regardent avec l’air entendu et amusé de
se trouver face à face dans un petit espace fermé alors qu’ils ne se connaissaient pas il y a
encore quelques heures. Le parfum de la dame s’est rapidement diffusé dans le petit espace de
la chambre d’hôtel. Drôle d’impression où une ambiance de sensualité se propage dans toute
la pièce. C’est toujours très impressionnant de se retrouver à deux partenaires dans un cube de
quelques mètres cubes, lorsque la porte vient de se fermer, et que l’on se demande qui va
prendre la prochaine initiative et comment.
— Au fait je m’appelle Solange.
— Et moi Paul, voilà les présentations faites.
— On fait quoi maintenant dit-elle mutine ?
— Ecoute, je n’ai pas mangé ce midi et il est déjà 18h. Je propose de passer au snack de
l’hôtel pour prendre une salade et ensuite pourquoi pas … de remonter ?
— Ce programme me convient parfaitement. Personne ne m’attend à Voiron. Allons-y.
Une fois le rapide repas commandé au snack de l’Ibis, elle a l’air de vouloir lui faire des
confidences.
— Tu sais quand je t’ai dit n’avoir jamais trompé mon mari en 20 ans, je t’ai dit la plus
absolue vérité
— Et je t’ai répondu que je te croyais mais que ce n’est pas mon problème.
— Attends et ne me juge pas. Si je te dis n’avoir jamais trompé mon mari, ceci ne veut pas
dire que je n’ai pas rencontré d’autres hommes depuis notre mariage.
— Alors là je ne comprends plus, tu m’intrigues.
— C’est pourtant simple. Avec mon mari Michel nous avons toujours aimé fréquenter
ensemble des clubs libertins à Lyon, mais je n’ai jamais rien fait sans son accord total et sans
sa présence à mes côtés.
C’est comme si elle venait de lui verser un seau d’eau fraiche sur la tête. La seule évocation
des clubs libertins déclenche en lui une foule de mystères, d’idées et de désirs enfouis. D’un
seul coup il se remémore les sorties discrètes de sa mère le samedi soir, les toilettes élégantes,
le parfum, les allusions énigmatiques aux amis chez qui ils étaient invités, les retours à pas
d’heure, les confidences à voix basse, les jupes courtes et moulantes, les corsages échancrés et
tout le reste. Surtout le contenu des tiroirs qu’il avait indiscrètement ouverts lui revient en
mémoire avec une grande acuité. Il regarde Solange et croit voir de plus en plus de
ressemblances avec sa mère. Mais oui, bien sûr, elles se ressemblent et il se demande même si
le parfum qu’elle porte n’est pas le même que celui que sa mère mettait lors de ces fameuses
sorties du samedi soir.
Brusquement il jette un regard tout à fait nouveau sur cette femme, un œil maintenant plein de
curiosité bienveillante. Il sent qu’ils vont commencer une petite aventure. Il sent qu’elle est la
personne qui va l’aider à comprendre beaucoup de choses qu’il pensait enfouies dans sa tête.
Il pense à sa mère qui l’a encore appelé la semaine dernière, qui semble si épanouie et qui
continue sans doute ses sorties discrètes avec son compagnon. Il veut comprendre et il va
comprendre, même s’il faut y passer du temps. Il ne va rien avouer à Solange de sa vie privée,
mais elle va l’aider, malgré elle, dans cette quête de vérité. Il a besoin d’elle et il éprouve un
étrange sentiment d’envie et de gratitude pour cette belle femme qui est venue se jeter dans
ses bras. Il va prendre tout son temps et se servir de cette femme pour percer des mystères
anciens. Il a l’impression de commencer un travail de scientifique et d’échafauder une
stratégie de découverte.
Il lui donne la clef de la chambre 311 en lui disant de l’y attendre pendant qu’il règle les
repas. En montant la rejoindre, il pense à toutes ses récentes petites aventures ratées avec des
petites jeunettes de son âge, et il se désole du gâchis. C’était minable se dit-il. Dans
l’ascenseur il est sûr de lui et sait qu’il va au contraire rejoindre une femme mûre, une femme
qui a vécu, une femme qu’il respecte déjà, une partenaire de jeu qu’il estime par avance, une
personne qui peut beaucoup à lui apporter.
Arrivé devant la chambre 311, il trouve la porte entrouverte, la pousse, rentre et découvre une
belle dame, assise les jambes croisées dans l’unique fauteuil, et qui soutient fièrement son
regard. Il ferme la porte et s’assoit sur le lit en face d’elle.
— Donc nous pouvons passer la nuit entre ces murs ? Tu n’as pas peur que l’on s’ennuie
commence-t-il ?
— Non ça ne fait pas parties de mes craintes. Tu sais que tu es très mignon ? Notre différence
d’âge ne te cause pas de problème ?
— Et toi tu n’es pas mal non plus, ça me change un peu des petites connes, prétentieuses ou
écervelées. Non je ne suis pas bloqué par la différence d’âge si c’est ce que tu veux dire,
même si c’est la première fois que je rencontre cette situation. Mais puis-je te demander su tu
as déjà rencontré des jeunes hommes ?
— Tu es indiscret, mais je n’ai aucune raison de te le cacher. Oui, assez souvent et je dois dire
que j’adore. C’est mon péché mignon et mon mari adore aussi me voir dans les bras d’un petit
jeune. Tu serais étonné de savoir combien d’étudiants de ton école adorent passer une soirée à
l’hôtel avec ce que l’on appelle des couples candaulistes.
— C’est quoi des couples candaulistes, excuse mon ignorance.
— Manque de culture mon cher ! D’après Hérodote, le roi Candaule trouvait sa femme plus
belle que toutes les autres et voulait le vérifier auprès de ses gardes du corps. Les temps ont
changé et aujourd’hui beaucoup de couples de nos âges prennent plaisir à ces amours
plurielles, en toute hygiène et discrétion bien sûr.
— Donc ton mari t’offre souvent à des hommes ?
— Comme tu y vas ! Non, nos relations ne sont pas de ce type. Il ne m’offre jamais. C’est
toujours moi qui choisis et qui décide, même si cela lui donne du plaisir de me voir désirée
par de jeunes étalons pleins de sève et de vigueur. Il me suggère au mieux, mais je ne suis pas
une femme à agir sous la contrainte.
— Et tu dis que tu as même rencontré des élèves de mon école ?
— Ce serait trop long de tout te raconter, mais je peux te dire que c’était toujours agréable.
Agréable et parfois aussi touchant comme ce jour où un jeune homme timide, contacté sur
internet par mon mari, arrive à la porte de notre chambre d’hôtel avec des orchidées en pot. Il
est si mignon ce jeune étudiant, tendre et attendrissant. Cela reste l’un de nos souvenirs les
plus amusants. Je me souviens de cette rencontre comme si c’était hier. Il est timide et je le
prend dans mes bras. Il me comble avec de très longs préliminaires. Je le remercie par des
caresses encore inédites pour lui qui semblent le ravir. Au moment de repartir, mon mari
oublie volontairement les fleurs, mais je vois que le garçon risque d’être vexé, alors je prends
le pot aux orchidées. Tu nous vois, à la réception, tous les trois à quatre heures du matin, la
mine fatiguée et les toilettes un peu froissées avec son pot d’orchidées ! Le jeune gardien de
nuit (sans doute aussi un étudiant) qui ne se fait aucun doute sur la nature de notre court
séjour dans la chambre ne peut s’empêcher d’offrir un compliment ironique sur la beauté des
fleurs. Arrivés dans la voiture, mon mari et moi partons d’un fou-rire qui ne se termine que
lors de notre arrivée à Voiron. Dès que nous arrêtons de rire, un simple regard sur les
orchidées que je serre devant moi, et la crise de rire repart.
En fait l’histoire ne s’arrête pas là. Moitié par souvenir, moitié par ironie, mon mari place les
fleurs au milieu de la table du salon en arrivant. Elles y sont restées six mois. Impossible en
les voyant chaque jour de ne pas avoir une petite pensée pour le gentil et généreux étudiant.
Sans compter les visiteurs qui passent et qui par politesse font un compliment sur les fleurs, ce
à quoi mon mari répond avec humour d’un mystérieux : « Oui elles ont une belle tige bien
verte ». J’arrive parfois à ne pas rougir.
— Très amusant en effet, et de plus j’ai appris au moins un nouveau mot aujourd’hui.
— Le candaulisme, c’est la version acceptée et sublimée du cocufiage qui ne repose pas sur
l’indifférence, mais sur la « compersion », c’est à dire l'inverse de la jalousie : cela consiste à
se réjouir de l'épanouissement que le partenaire sentimental ou sexuel trouve dans cette
situation.
— Toi tu es prof de français dans le civil non ? J’ai gagné ?
— Bien vu. Prof de français et épicurienne, les deux sont compatibles.
— Et de deux nouveaux mots que je pourrai ressortir dans la discussion, pour faire
« cultivé » !
Au-delà de la plaisanterie et des mots, il a déjà appris quelque chose sur la dame toujours
assise en face de lui et il sent qu’il va continuer à apprendre. Il a surtout réalisé qu’il n’a pas
affaire à une aventurière, une écervelée ou une femme soumise, mais à une belle
quadragénaire libérée qui s’assume, une épouse et mère de famille qui a trouvé un équilibre
avec son mari et ceci lui rappelle quelque chose. Il sent un respect pour cette femme qui
monte progressivement en lui. Il reconnait en elle une partenaire de jeu à son niveau et
commence à l’évaluer :
— Tu aimes quoi ? Tu veux que l’on commence comment ?
— Et toi ? Je te trouve adorable et je veux te faire plaisir ce soir.
— En général, avec les hommes que tu rencontres, tu commences comment ?
— Oh, il n’y a pas un type d’homme unique, chacun a des fantasmes différents, chacun a des
zones érogènes différentes, chacun a ses pratiques préférées, chacun a ses habitudes, chacun a
son vécu.
— Alors tu fais comment ?
— Eh bien j’ai appris à faire. En fait c’est assez simple, comme tous ceux que je rencontre
sont des gens que j’ai choisi donc des gens raisonnables, il suffit de leur demander ce qu’ils
aiment. En fait je les mets à l’aise et je leur laisse exprimer leurs désirs.
— Donc si tu es debout devant moi et si je m’assois dans le fauteuil à ta place, je pourrai te
demander ce qui me fait plaisir ?
— Exactement, mais souviens-toi, c’est toujours moi qui décide si je t’obéis ou pas répond-
elle en se levant alors qu’il prend place dans le siège.
— Tu peux enlever ta veste et ouvrir ton chemisier ? J’ai toujours eu le fantasme de voir une
femme se sucer la pointe des seins devant moi.
— En fait il se trouve que moi aussi j’aime bien me sucer les tétons et je vais me faire plaisir
tout en satisfaisant ton petit fantasme.
Debout devant lui, elle enlève sa veste en la pliant soigneusement, puis lentement ouvre son
chemisier, bouton par bouton, d’un geste enveloppant de la main sort ses seins des bonnets
d’un bustier noir et les relève pour en prendre un en bouche. Les seins sont volumineux et
laiteux mais fermes, le blanc offrant un contraste délicieux avec le noir des balconnets qui les
soutiennent. Elle s’excuse de ne pas être encore bronzée car l’été n’est pas encore arrivé. Elle
passe de l’un à l’autre. Sa langue ne tarde pas à faire durcir les tétons, bruns et bien érigés.
Elle le regarde d’un air de défi et lui dit qu’il peut aussi se caresser et il sort son sexe déjà bien
raide en réponse à sa suggestion. Son regard de convoitise laisse bien augurer du reste de la
nuit et elle laisse les tétons pour se lécher les lèvres avec gourmandise, toujours en fixant le
sexe bien raide. Elle lui demande maintenant ce qui lui plairait d’autre :
— L’un de mes fantasmes est de voir une femme se présenter devant moi, le dos tourné, puis
de saisir la fermeture éclair de sa jupe et de la faire descendre doucement avant de laisser
tomber le vêtement à terre en m’offrant la vision du galbe de son postérieur et en me laissant
caresser ses fesses.
— Tu vois qu’on y arrive dit-elle en se retournant, chaque homme a ses propres envies et
parfois ce sont des petits détails inattendus.
Elle lui présente une croupe bien pleine remplissant une jupe grise rayée et il caresse d’abord
doucement et longuement ses fesses sur le tissu bien tendu du tweed léger de la jupe. Elle le
laisse faire en poussant ses fesses vers lui. De temps en temps ses mains passent un peu sur le
côté, jusqu’aux attaches des bas qu’il sent sous ses doigts. Elle remue un peu le popotin, en
accentuant la cambrure de son postérieur. Puis, rassasiée de ses caresses, elle passe ses mains
derrière son dos, trouve le petit crochet et saisissant le curseur de la fermeture éclair, le fait
doucement descendre.
La jupe glisse le long de ses jambes et tombe sur le plancher. Elle l’enjambe, la prend, la plie
soigneusement et la pose sur une commode. Elle est maintenant en bas, porte-jarretelles et
tanga noir devant lui, toujours de dos et perchée sur ses escarpins à talons hauts. Elle
rapproche son postérieur de lui pour demander quelques caresses. Il apprécie les belles fesses
galbées de la quadragénaire qui font écho à sa généreuse poitrine toujours sortie des
balconnets. Il prend son temps pour les envelopper dans ses paumes et laisse un doigt
légèrement glisser sous le slip, sans pousser plus loin. Il lui dit de tourner plusieurs fois pour
qu’il puisse déguster alternativement les côtés face et pile. Lentement elle lui obéit et se met
en mouvement, tout en caressant ses seins de ses deux mains. Maintenant il lui demande de
faire glisser son slip et la met au défi de devenir la femme la plus impudique qui se soit jamais
montrée devant lui. Elle lui répond que, ne connaissant pas son histoire personnelle, elle va
devoir aller au maximum, ce qui le fait sourire.
Elle se met de face et il remarque avec plaisir le petit buisson brun et bien taillé marquant
l’entrée de son espace secret. De deux doigts aux ongles vernis bien soignés, elle l’entrouvre
tandis que son autre main entame une introduction lente et lascive dans une vulve que l’on
perçoit déjà comme un peu luisante de cyprine. De temps en temps les deux doigts
emprisonnent un clitoris de bonne taille et lui font un petit accompagnement. Il se caresse
devant elle. Elle garde les yeux grands ouverts et fixe le jeune homme qui lui demande si elle
a déjà fait ça en public dans un club libertin.
Elle répond affirmativement en disant qu’elle en a fait bien plus. Il avance encore dans son
enquête et, un moment fugace, se pose la question de savoir si sa propre mère s’est déjà
trouvée dans cette situation de se montrer et de se caresser devant des inconnus. Sans qu’il ne
demande quoi que ce soit, elle continue sur son idée, se retourne et, écartant ses fesses d’une
main, elle entreprend un petit massage de son entrée arrière en lui demandant s’il veut aussi
voir le côté pile. Elle se penche en avant. C’en est trop pour lui et après avoir enfilé une
capote, il la prend longuement en levrette sur le lit.
Le reste de la nuit est un festival de coups de bites. Il explore, à la demande de la
quadragénaire sa bouche ou sa chatte et les trouve toujours disponibles et accueillants. Quand
ses batteries sont à plat, elle invente de caresses nouvelles pour lui qui le remettent
rapidement en forme. Elle utilise ses mains, ses pieds, ses doigts, sa langue, le bout de ses
seins, tout ce qui est disponible pour lui redonner de la vigueur et elle y parvient avec un
succès surprenant. Encore une fois, il ne peut s’empêcher de penser de temps en temps à sa
mère, en se demandant si elle aussi a parfois rencontré des petits jeunes dans des contextes
similaires et si elle leur a fait les mêmes faveurs que Solange.
Ce qui surprend la femme c’est le nombre de fois où le jeune étudiant l’interroge sur ce
qu’elle faisait ou ne faisait pas dans ses visites aux clubs de rencontre. Elle trouve cette
curiosité amusante, même si elle ne comprend pas toujours son insistance.
Ils s’endorment au petit matin. Une boite vide de capotes traîne par terre et la belle mature est
étendue sur le lit comme un pantin désarticulé, portant encore des bas en désordre et tachés de
traces de sperme. Le jeune homme est collé à elle par derrière, en position de cuillère, ses
deux mains entourant des seins abandonnés. Les deux amants se réveillent dans cette position
assez tard en matinée.
Le petit déjeuner les trouve de très bonne humeur car ils ont décidé de se revoir bientôt,
Solange devant visiter une ancienne amie de collège à Lyon deux jours après. C’est plus
qu’une amie d’enfance, c’est une confidente à qui elle raconte tout depuis toujours, mais dont
elle est certaine de la discrétion la plus totale. Elle lui a pourtant bien dit qu’en général ses
rencontres sont uniques et qu’elle et son mari ne revoient pas le même partenaire plusieurs
fois, pour éviter toute possibilité d’attachement. Mais elle lui dit d’un air coquin que toutes les
règles ont des exceptions. Il prend ceci pour un satisfecit.
Comme convenu, ils ont aussi décidé de se suivre en voiture au retour, et c’est donc une fois
arrivée devant son domicile à Voiron qu’elle lui fait un grand signe amical par la vitre
ouverte, geste qui signifie « au revoir, mais à très bientôt ».
Le petit déjeuner à l’hôtel lui avait permis d’apprendre un peu plus sur elle. Non, elle ne
parlerait pas de leur aventure à son mari avant son retour. Oui elle se sentait à l’aise car,
même si c’est la première fois qu’elle avait un amant hors de sa présence, il lui avait donné la
permission de le tromper pendant son absence, à condition qu’elle lui raconte tout à son
retour. Il le lui avait même demandé. Non elle ne reverra sans doute pas Paul lorsque son mari
sera rentré dans un mois, car aucun d’eux ne souhaite une dérive conjugale. Oui elle
accepterait de le revoir plusieurs fois pendant l’absence de son mari Michel. Oui elle lui
donnera son adresse et son téléphone personnel, mais ne souhaite pas le recevoir car jamais ils
n’ont utilisé leur domicile pour leurs rencontres sentimentales, mais elle a confiance en sa
discrétion. Elle lui demande d’oublier ensuite ses coordonnées personnelles pour toujours une
fois son mari rentré.
Attablé seul dans un petit bouchon lyonnais qu’il s’est offert au retour, Paul savoure un
moment de grande relaxe. Il est content de son week-end, il est content de sa rencontre, il est
heureux que tout ceci se soit fait sans la moindre prise de tête, contrairement à ce qui s’est
produit lors de ses précédentes rencontres sentimentales. Il attribue tout ceci à l’intelligence
de la femme qu’il a rencontrée bien sûr, mais pas seulement. Il se demande si, après tout,
l’harmonie sentimentale ne passerait pas par la fréquentation de femmes plus âgées que lui.
Mais le plan un peu machiavélique qui a progressivement germé dans son esprit est petit à
petit en train de prendre forme. Il ne lui en a pas parlé à cette femme, mais compte sur leur
prochain rendez-vous pour lui faire la proposition. Plus il y pense, plus il trouve qu’il faut à
tout prix qu’elle accepte. Il serait prêt à tout pour obtenir ce service de sa part. Il se demande
comment il pourrait être le plus habile pour lui faire la proposition afin qu’elle ne la refuse
pas. Il sait que c’est une occasion unique et il ne faut pas qu’il se rate sur ce coup-là. Il se
demande à quel moment il devrait lui en faire la proposition. Il se sourit à lui-même en
rentrant chez lui et en commandant à Inter Flora un joli bouquet de roses qui sera livré
demain à son domicile de Voiron avec un petit mot d’amoureux transi qui attend son prochain
rendez-vous : « à défaut d’orchidées, acceptez belle dame ces quelques modestes roses,
témoignage d’une amitié sincère ». La phase 1 du projet a débuté et il a absolument besoin
d’elle pour les phases suivantes.

Chapitre 4 Un plan très instructif


Les journées qui suivent sont plaisantes pour Paul. Il est totalement rassuré par le plan qu’il a
préparé. Son esprit s’est entièrement concentré sur ses études, car il a l’impression que tout un
pan de sa vie va bientôt se stabiliser.
Le jour de la visite prévue de Solange arrive, et après avoir diné chez son amie, elle sonne à
son studio. Elle éclate de rire en arrivant car elle vient de croiser un groupe de jeunes dans le
hall et a entendu dans leurs propos une phrase qui l’a beaucoup amusée :
—Tiens, la maman qui vient voir si son grand fiston ou sa grande fifille n’a besoin de rien.
La visite du petit studio d’étudiant est rapide et ils s’assoient dans le minuscule salon où il a
préparé un jus de fruit et quelques biscuits. Comme convenu elle ne rentrera pas très tard car
elle a un rendez-vous à Voiron le lendemain. Elle préside le comité de jumelage Voiron-
Catane, une association socioculturelle de promotion de la culture italienne et doit animer une
importante réunion de bureau en fin de matinée pour préparer le prochain festival local du
théâtre italien. Journée chargée car en plus elle doit aussi en soirée représenter son mari à
l’assemblée générale du tennis-club.
Elle le remercie chaleureusement pour les roses. Il l’embrasse tendrement et l’entraine vers le
lit. Elle plaisante en disant qu’elle avait peur de trouver une couchette de 90cm, et elle est un
peu soulagée de la taille normale du lit (enfin, 120 cm, pas du King Size quand même !). Elle
se lève, debout devant lui toujours assis sur le lit, et sans rien dire, en le regardant, se
débarrasse sans gêne de ses habits et se retrouve progressivement dans un ensemble blanc
flashy, tanga plus bustier enveloppant avec des bas Dim-up blancs également. Elle vient
ensuite s’asseoir à ses côtés, puis bascule sur le lit, allongée sur le dos, comme pour se mettre
à sa disposition. Ni l’un ni l’autre n’a prononcé la moindre parole. Ils commencent à se
connaitre. Il est encore troublé et lui trouve un air beaucoup plus jeune que son âge. Elle
soulève son bassin pour le laisser enlever son petit slip. Paul se déshabille entièrement et
revient la rejoindre. Il bande à l’horizontale. Elle se caresse. Ils sont tous deux excités, mais
pas affamés. Ils s’étreignent et se pelotent en prenant leur temps, mais à un moment il se
soulève et lui dit un peu plus sérieusement :
— Solange, j’ai un grand service à te demander.
— Oh si ce n’est pas de t’épouser ou de cambrioler une banque, je suis prête à tout entendre.
— Ne plaisante pas, c’est sérieux.
— Bon allons-y, tu sais que je ne peux rien te refuser.
— Voilà, euh, tu me dis si ce n’est pas possible. Voilà, je me demandais si tu ne pourrais pas
un jour euh, si du moins cela ne te choque pas euh, … m’accompagner dans un de ces clubs
de rencontre dont tu m’as parlé.
— Mais mon gros béta dit-elle en s’esclaffant, tu sais que tu peux aussi y aller seul, il y a
souvent des soirées où les hommes seuls sont acceptés. Je suis même certaine que tu auras
beaucoup de succès.
— Tu n’as pas compris. Je ne suis pas idiot. Ce que je veux c’est d’y entrer comme un mari
avec son épouse. Je voudrais pouvoir être fier de montrer ma femme aux regards d’autres
hommes. Je veux pouvoir expérimenter le regard d’envie d’autres hommes sur ma compagne
et peut être d’ailleurs un peu plus que le regard. J’ai besoin de toi, s’il te plait, ne me laisse
pas tomber.
— Mais j’ai quand même plus d’années que toi au compteur, j’aurai du mal à me faire passer
pour ta jeune épouse.
— Tu plaisantes, tu as un look très jeune. De plus il y a des couples légitimes avec une
différence d’âge beaucoup plus importante que la nôtre. Je t’en supplie, dis-moi oui. S’il te
plait, fais-moi ce gros plaisir.
— Je dois dire que je ne m’attendais pas à ta demande bien que tes nombreuses questions sur
les clubs m’aient souvent intriguée. Mais réflexion faite, pourquoi pas, tu voudrais y aller
quand ?
— Oh merci, tu es merveilleuse. Quelle chance j’ai eu de te rencontrer. On y va dès que tu es
disponible, un vendredi soir si possible parce que tu m’as dit que c’est la soirée où il y a le
plus de monde.
Il l’embrasse passionnément. Il lui fait sauvagement l’amour en missionnaire sans arrêter de
l’embrasser à pleine bouche. Puis ils se reposent et il ne lui parle que de leur projet, en
choisissant suivant ses conseils un club de taille moyenne, ni trop petit, ni l’usine. La
discussion le remet en forme et il honore encore sa compagne, cette fois en la mettant à nu
totalement. Puis ils rediscutent des détails allant jusqu’aux horaires. Il est convenu qu’en
sortie du club, assez tard, elle viendra dormir chez lui avant de repartir sur Voiron. Puis il a
encore retrouvé de la vigueur et ils se mettent en position de 69 pour se donner le maximum
de plaisir et il recommence à la besogner, cette fois sur le côté, derrière elle, en lui soulevant
la cuisse. Elle finit par lui rappeler qu’elle doit repartir sur Voiron et doit avoir l’esprit clair
pour présider sa réunion d’association. Comme tous les détails sont au point, il l’accompagne
à sa voiture et la regarde partir d’un œil plein de satisfaction. Son plan a marché et il va enfin
connaitre l’impression de pouvoir partager son épouse dans un club libertin. Yes !
Paul savoure à l’avance ce projet. Il veut comprendre et il veut aussi que cette femme, qu’il
vient de rencontrer, l’aide dans la découverte de ce qui reste pour lui encore un peu
mystérieux, même s’il pense qu’il se fait une idée de plus en plus précise de ce qu’il va
trouver derrière le rideau du mystère. Sur ce chemin initiatique, il veut être accompagné par
un être de confiance et de bienveillance et il pense que Solange est exactement cette personne
qu’il cherchait.
Lui revient alors à l’esprit le souvenir d’un samedi soir, où sa mère, parfumée et élégamment
vêtue d’un tailleur court et de chaussures à talon, quittait discrètement la maison pour sa
destination énigmatique, avec son nouveau compagnon très intentionné en lui recommandant
d’être bien sage et de ne pas veiller trop tard. Il avait tellement retourné ce souvenir en
essayant de dévoiler ce qui se passait une fois la porte refermée. Par la fenêtre il observait sa
mère rentrer dans la voiture dont son compagnon lui ouvrait galamment la portière. Puis il les
voyait dans la pénombre tendrement s’embrasser alors que le véhicule démarrait et que les
feux arrière s’estompaient, le laissant seul avec son imagination. L’image du site du club, où
une femme dansait entre deux hommes, prenait alors à nouveau du relief dans son esprit, les
visages des deux hommes s’estompant un peu, mais la silhouette de sa mère entre eux, avec sa
belle chevelure brune, son tailleur et ses talons hauts, était parfaitement reconnaissable.
Son esprit scientifique l’amène souvent à se poser des curieuses questions sur cette danse du
trio de personnages puisqu’il s’imagine ; peut-être à tort, que la danse à trois constitue l’une
des grandes curiosités de ces boites de rencontre libertines. D’abord la question existentielle
qui le taraudait parfois : Le mari se trouve devant la femme et l’homme invité derrière ou
l’inverse ? Dans le premier cas l’amant-invité doit coller son sexe sur le postérieur de la
femme et peut-être lui enserrer les seins de ses deux mains. Ceci signifie que la femme est en
train de danser un slow contre son mari et que l’étranger arrive et se colle à elle par derrière.
Est-ce qu’il a été invité à le faire ou a-t-il agit de sa propre initiative ? L’homme a sans doute
remarqué la femme et s’en est approché par derrière en commençant par lui caresser la taille
ou les cuisses et en lui flattant la croupe. Mais comme les deux hommes se font face en
prenant la femme en sandwich entre eux, ils peuvent donc communiquer, d’une façon ou
d’une autre. Le mari lui a donc donné l’autorisation de peloter sa femme. Dans le second cas,
le mari est collé au dos de sa compagne et danse donc en position inversée pour la montrer à
l’assistance ? Un homme vient alors compléter le trio, mais qui l’invite ? Le mari ou la femme
? Et s’il ne lui plait pas ? Peut-elle encore dire non ? Est-ce qu’il l’embrasse rapidement ? Et
ses mains, est ce qu’elles restent au-dessus de ses vêtements ou est ce qu’elles s’introduisent
dans les sous-vêtements pour prendre les seins en coupe ? Son hypothèse la plus plausible
c’est que le trio débute comme dans le premier cas, le mari dansant avec la femme, puis
l’inconnu se joignant à eux. Par la suite ils changent de position et le mari vient se coller sur
le dos de la femme pour laisser l’inconnu passer devant. Elle découvre son visage à ce
moment et, s’il lui plait, laisse sans doute l’inconnu l’embrasser. Mais s’il ne lui plait pas,
peut-elle encore refuser ? Et s’il lui plait, ensuite que se passe-t-il ? Le mari s’en va peut-être
et laisse l’homme faire l’amour à sa femme ? Mais où ? Comment ? Est-ce lui qui la
déshabille ? S’isolent-t-ils pour copuler dans un autre lieu et lequel ? S’ils continuent à
danser, pendant combien de temps ? Et comment alors se passe la suite de la soirée ? Toutes
ces questions, naïves pour la plupart, ont longtemps tourné dans sa tête, dans le désordre, sans
qu’il puisse leur apporter de réponse définitive.
Il a cependant une certitude absolue, c’est que tout ceci se fait avec classe et élégance, entre
personnes respectueuses et distinguées. Il a parfois visité des sites Web comme Xhamster,
Youporn ou Jacquie et Michel, mais n’est pas sensible à ce type de pornographie, avec les
scènes explicites hard et les gros plans de sexe et de situations exagérées. Evidemment il
n’imagine pas une seconde sa mère impliquée dans ce genre de fornication extrême, et met
une barrière infranchissable entre l’érotisme des possibles rencontres de ses parents et la
pornographie vulgaire des scènes vues sur le Web.
Le passage de la théorie à la pratique est pour bientôt se dit-il en espérant avoir dans quelques
jours des réponses à certaines de ses questions. Il se voit danser avec sa compagne et se
prépare à voir un inconnu se joindre à eux.

Chapitre 5 Le fantasme de la boite à couples


Le vendredi soir, comme convenu, elle l’appelle depuis sa voiture, en disant qu’elle vient
d’arriver et s’est garée sur un parking derrière son immeuble, et qu’il peut venir se garer à
proximité car ils ont décidé de prendre sa voiture à lui. Il attendait cet appel, il est prêt. Il a
mis un costume bleu pétrole, chemise blanche, sans cravate avec de classiques chaussures
noires. Il pense que cette tenue vestimentaire lui donnera un aspect un peu plus « vieux », car
il tient vraiment à apparaître comme le mari. Il saute dans sa voiture et vient se garer à côté de
la sienne, en lui ouvrant la porte avant. La femme qui entre est splendide. Pendant le court
trajet elle se parfume, avec un petit nuage discrètement vaporisé entre ses cuisses, ce qui lui
permet cependant d’entrevoir sous la jupe corolle à motifs floraux, les attaches des bas noirs
et le haut des cuisses. Une fois arrivés devant le sas, il règle fièrement l’entrée, comme un
mari légitime le ferait, et laisse passer son « épouse » d’un soir. Puis ils vont s’asseoir dans
une petite alcôve encore libre à cette heure, malgré l’affluence grandissante. Prenant son rôle
d’époux au sérieux, il va chercher les consommations au comptoir avant de venir se blottir
contre sa tendre chérie. Nous y voilà se dit-il, depuis le temps que je fantasmais là-dessus.
Sa compagne lui décrit les lieux qu’elle connait pour y être déjà venue et les petites habitudes
de la maison. Elle parle doucement et il l’écoute comme un élève attentif. Il lui dit qu’ils
peuvent danser et attendre qu’un homme vienne les rejoindre mais il voudrait que ce soit
quelqu’un qui lui plaise à elle. Il lui dit que ce qu’il veut, c’est qu’elle fasse son choix, mais
surtout qu’elle n’oublie pas qu’ils sont mariés si on l’interroge. Elle le regarde, un peu
étonnée et sceptique. Il abandonne alors l’idée de danser avec elle en attendant qu’un
deuxième homme vienne coller à eux, scénario qui lui semble un peu difficile à réaliser dans
le contexte et lui propose de faire son choix. Elle approuve ce petit jeu excitant et lui montre
un beau jeune homme élégant et bien bâti, accoudé au bar qui observe la salle et lui suggère,
au lieu de danser, que ce soit Paul qui fasse la démarche d’approche. Elle lui dit que c’est
celui-là qu’elle veut pour commencer la soirée, mais lui recommande de la patience et du tact.
Par contre, elle ne veut que lui mais elle est prête à le laisser jouer avec son corps, selon ce
qu’il préférera. Il lui fait répéter la fin de sa phrase et en semble satisfait. Un peu stressé, il
part donc négocier avec l’inconnu assis au bar.
S’asseyant auprès de la cible désignée, il est d’abord un peu intimidé par l’homme qui semble
avoir un ou deux ans de plus que lui, mais il a un aspect bienveillant alors cela le rassure. Au
moins cela lui facilitera le tutoiement. Il avait préparé une entrée en matière, mais échoue
lamentablement et tout ce qu’il peut articuler c’est une énorme banalité :
— Tu viens souvent ici ?
— Oui, c’est mon club préféré. Il y a plein de belles bourgeoises qui viennent, seules ou
accompagnées de leur mari, chercher une aventure d’un soir. Je m’appelle Jules et je travaille
comme courtier à la bourse. J’ai un métier très difficile. Je viens ici ou dans un autre club
pour me détendre une fois par semaine. Tu es venu avec ta copine ?
— Non c’est ma femme. Elle s’ennuyait et voulait voir à quoi ressemble ce type d’endroit.
— Tout dépend de ce qu’elle cherche, des émotions ou simplement du dépaysement.
— Oh elle attend juste un homme doux et charmant qui saurait lui donner un peu de plaisir,
sans prise de tête. J’ai promis de la laisser dans les bras d’un autre homme pour la soirée si
elle le veut, mais il faudrait que ce soit quelqu’un qui lui plaise bien. Par contre, si c’est le cas,
elle est prête à le laisser jouer avec son corps.
— Et quel type d’homme lui plairait ? Tu crois que je pourrais avoir ma chance ?
— Si tu sais bien t’y prendre. Je peux te dire ce qu’elle aime bien.
— Oui, dis-moi comment je pourrais m’y prendre.
— Eh bien, à mon avis tu viens dans notre alcôve et tu commences à la provoquer en lui
demandant si elle oserait enlever sa culotte pour te l’offrir.
— Facile.
— Ensuite, tu te mets à genoux devant elle, tu glisses ta tête sous sa robe et tu la lèches
jusqu’à ce qu’elle ait en orgasme.
— Elle acceptera ?
— Si tu y vas doucement et si tu lui demandes poliment la permission, je crois que oui. Une
fois qu’elle aura bien joui, tu l’invite à danser et tu en profites pour bien relever sa robe afin
que toute l’assistance puisse bien voir ses fesses sans culotte.
— C’est excitant tout ça. Elle a des bas ?
— Oui avec des porte-jarretelles.
— Juste ce que j’aime. Et quand on a fini de danser je fais quoi ?
— Tu viens ici au bar où on se trouve, tu lui sors les seins du bustier, elle pose ses mains sur
le comptoir et tu la prends par derrière devant tout le monde, avec un préservatif bien sûr.
— J’achète ton plan à 100%, mais tu es sûr qu’elle va accepter tout ça ? Et elle est au courant
?
— Non bien sûr, elle n’est pas au courant, c’est à toi de jouer ta carte. Je t’ai juste donné des
indications sur ce qu’elle pourrait aimer.
— Mais c’est la première fois que vous faites cela ? Vous êtes mariés depuis combien de
temps ?
— Depuis trois ans ment-il avec assurance. Et c’est effectivement la première fois que l’on
essaye ce type de scénario, j’espère que tu arriveras à lui faire accepter de se faire prendre
devant tout le monde.
L’affaire est conclue. Pourquoi a-t-il changé le plan qu’il avait en tête ? Mais où a-t-il donc
pris l’idée de ce scénario hasardeux ? Pourquoi accepterait-elle de montrer son intimité à toute
l’assistance ? Pourquoi se laisserait-elle prendre en public devant tout le monde ? Ils n’en
avaient jamais parlé. Il disposait d’elle et de son corps sans lui demander. Elle lui avait donné
sa confiance et il était en train d’abuser de cette confiance. Comment osait-il ?
Et tout à coup, tout commença à s’éclaircir dans sa tête. Il se souvenait maintenant avec
précision de ce rêve qui l’avait éveillé. Sa mère se livrait en public dans un bar en laissant un
homme relever sa robe devant tout le monde, puis les mains s’appuyant sur le comptoir,
devant le même public nombreux, avec son compagnon qui encourageait l’homme qui la
pénétrait d’un sexe énorme pendant qu’un autre avait sa tête sous sa jupe. Sa propre mère le
slip baissé et le haut dégrafé, tripotée par un groupe d’hommes. Oui, dans ce qu’il avait
proposé au courtier, il avait tout simplement repris les détails de son rêve ou de son
cauchemar d’adolescent. Il comprenait tout maintenant.
Mais comment allait réagir Solange. Un moment il faillit retenir l’homme en lui proposant de
tout annuler, mais trop tard, il est déjà parti vers l’alcôve. Il le suit, penaud, en se disant qu’il
a fait une grosse bêtise et qu’en ayant voulu aller trop vite, il risque de perdre une bonne amie.
— Je te présente Jules, un courtier qui vient parfois ici pour se détendre.
— Bonsoir Jules, moi c’est Solange et je cherche aussi à me détendre. Asseyez-vous donc à
coté de nous.
— Vous êtes très belle et vous dégagez une grande sensualité. Votre mari m’a expliqué que
vous vouliez voir ce qui se passe dans ce type d’endroit rajoute-t-il en caressant
négligemment sa cuisse.
— Euh oui, si on veut, je ne sais pas ce qu’il vous a raconté, mais je ne suis pas non plus tout
à fait une oie blanche.
— Ah bon, et accepteriez-vous de me confier votre petite culotte en cadeau de bienvenue ?
Elle accuse le coup et se demande une fraction de seconde si elle va accepter ce défi. Mais
elle se lève, soulève sa robe sans aucune gêne devant le monsieur, fait glisser son slip le long
de ses cuisses, l’enjambe, le saisit et le glisse elle-même soigneusement dans la pochette de la
chemise blanche du beau mâle.
— Sans problème, voici l’objet, mais ce n’est qu’un prêt jeune homme dit-elle
— Merci belle dame, je vous le rendrai avant la fin de la soirée. Mais accepteriez-vous de
danser avec moi ?
Il se lève. Il a abandonné l’idée initiale de la sucer sous sa robe pour profiter d’un slow qui
vient de commencer. Il la prend par la main pour l’aider à se relever et l’entraîne sur une piste
de danse déjà bien pleine. Paul se tasse sur son siège en se disant qu’il s’est mis dans un gros
pétrin. Il a peur de perdre sa nouvelle amie alors qu’elle n’a fait que lui faire confiance. Il a
honte de son comportement et ne sait plus où se mettre. Il voudrait encore tout arrêter mais la
machine est en marche et c’est trop tard. Au travers de la foule des danseurs, il entrevoit
maintenant une jupe retenue aux hanches avec un beau fessier blanc, encadré de jarretelles
surplombant des cuisses gainées de bas noirs. Il reconnait bien la jupe corolle à motifs floraux
qui est retroussée à la taille. Aucune erreur possible, c’est bien elle qui se livre aux regards de
tous, sous le contrôle du courtier. Un vide se crée autour d’eux pour permettre aux autres
danseurs de mieux apprécier l’exhibition de la dame. Comme elle n’a plus de slip et que les
mains de son cavalier lui pressent les fesses, on voit son postérieur et une partie de son
intimité. Le cavalier applique le programme à la lettre et il n’y a aucune raison qu’il s’arrête à
ce stade. Il évolue sur la piste en montrant à tous l’arrière-train de la danseuse, une main
posée sur chaque fesse pour retenir la jupe dans sa position et mieux exposer ses parties
secrètes. Les deux partenaires s’embrassent à pleine bouche en dansant, mais tout à coup la
musique change et ils se dirigent alors vers le bar. Paul se prend la tête dans les mains.
De sa place il a une vue privilégiée sur la scène. Depuis le début elle n’a pas jeté le moindre
regard dans sa direction. Elle doit lui en vouloir à mort de l’avoir jetée dans ce traquenard. Il
respire quand il voit le cavalier qui offre à boire à sa cavalière. La robe est redescendue. Au
moins lui donne-t-il un peu de répit se console-t-il.
Mais ce n’était qu’un petit sursis. Il voit maintenant Solange qui pose les mains sur la barre de
cuivre du comptoir et son cavalier qui, après avoir à nouveau relevé sa robe aux hanches,
passe ses mains sur sa poitrine et extrait les deux seins du bustier. L’homme passe ensuite
derrière elle, et enfile un préservatif sur un très long sexe qu’il plonge d’un seul coup dans la
chatte de Solange. Il la besogne avec vigueur et elle pousse des cris de plaisir pendant qu’un
petit groupe de voyeurs s’agglutine autour deux. Il a le temps de voir plusieurs hommes
palper sa poitrine qui balance sous elle, au rythme des coups de boutoir, et plusieurs autres
passer la main sous son ventre au niveau du pubis. Peu à peu la foule qui les entoure devient
si compacte qu’il ne voit plus rien. Par contre il reconnait les cris de son amie qui deviennent
de plus en plus forts et résonnent dans toute la salle. Pendant de longues minutes les
gémissements de la femme l’emportent sur la musique. Les feulements de jouissance
atteignent leur maximum, puis il se fait un silence. Il perçoit le mouvement de son amie qui
traverse la foule pour le rejoindre, partiellement déshabillée et désarticulée, les seins sortis et
la robe encore partiellement retroussée, soutenue par celui qui l’a mise dans cet état. Il se lève
et la reçoit dans ses bras avant de l’asseoir sur la banquette. Elle semble dans les vaps et
s’allonge pour reprendre ses esprits.
Elle récupère maintenant dans ses bras et il la caresse tendrement et l’embrasse. Il sanglote
presque en lui demandant pardon, en lui disant qu’il ne pensait pas que ça irait si loin et qu’il
ne recommencera jamais plus. Il lui fait des petits bisous sur le front et dans le cou. Il
s’excuse encore et encore. Il lui caresse les cheveux et l’aide à remettre un peu d’ordre dans
sa tenue. On dirait qu’il récupère une nageuse qui a failli se noyer. Il ne sait pas quoi faire
pour se faire pardonner son comportement honteux. Il est désespéré et pense qu’elle va le
traiter de goujat et partir. Il ne sait plus quoi lui dire pour s’excuser.
Il lui répète qu’il s’en veut de l’avoir entrainée dans ce traquenard. Elle regarde, étonnée son
allure de chien battu. Puis elle éclate de rire en lui demandant s’il n’a jamais vu une femme se
faire baiser.
— Oui mais c’est de ma faute insiste-t-il ne comprenant pas encore.
— Qu’est ce qui est de ta faute ? Je crois que je n’ai jamais joui aussi fort. Le mec que tu m’as
choisi avait un sexe dur comme de la pierre. Il y avait deux ou trois spectateurs qui me
pelotaient les seins et un autre qui me titillait le clito par en-dessous. Celui-là j’aimerais bien
savoir qui c’est, parce qu’il est vraiment expert et il a de l’or dans les doigts. Ils s’y sont mis à
plusieurs pour me faire monter au septième ciel. Quel pied j’ai pris !
— Mais je pensais qu’ils te violaient presque sans ton consentement
— Alors là tu ne me connais pas ! Je suis la cadette d’une famille de sept enfants et la seule
fille. Quand je suis née mes parents étaient déjà assez âgés et j’ai été élevée surtout par mes
six frères et j’ai grandi parmi leurs copains. J’ai appris très tôt à me faire respecter des
garçons et ce n’est pas aujourd’hui que je vais me faire manquer de respect !
Elle est interrompue par l’intervention du jeune courtier :
— Je vais devoir quitter l’établissement belle dame, mais auparavant je voudrais vous
remercier pour tout le plaisir que vous m’avez donné.
— Le plaisir était pour moi répond-elle.
— Et, comme promis, je vous rends le petit chiffon parfumé que je vous avais emprunté dit-il
en lui tendant son slip
— J’espère que vous êtes bien détendu maintenant.
— Parfaitement, grâce à vous et aussi grâce à la gentillesse de votre mari qui nous a permis de
rentrer en contact.
Paul ne sait plus trop bien où il habite. Les idées s’entrechoquent dans sa tête. Il voit Solange
qui a repris du poil de la bête et qui maintenant le laisse seul pour aller se rafraichir et se
recoiffer aux toilettes. Quand elle revient elle le prend par la main et l’entraine sur la piste de
danse où elle l’enlace tendrement.
— J’ai eu peur, je croyais que ça avait dérapé.
— Pourquoi ? Tu vois bien que non. Tu sais dans ce genre d’établissement ça ne dérape
jamais. Moi j’ai bien apprécié. J’ai bien vu que tu as eu peur pour moi, mais je te répète que
tout ce qu’ils m’ont fait c’est ce que je les ai laissés me faire. Je n’ai jamais perdu le contrôle
de la situation, ne t’inquiètes pas.
— Tu veux rentrer maintenant ?
— Rentrer ? Mais Paul on vient juste de commencer à s’amuser ! Tu es déjà fatigué ?
— Pas du tout, mais je me suis fait tellement de souci pour toi.
— Allez mon petit, haut les cœurs, on continue. J’ai remis ma culotte et je suis prête pour la
prochaine aventure si tu me suis. J’ai l’impression que tu es encore un peu tendre et que tu as
beaucoup de choses à apprendre.
— Oh oui, je te suivrai partout. Tu veux me voir faire quoi ?
— Je voudrais quelque chose d’un peu plus calme maintenant. Je vais t’apprendre quelques
petits trucs qui pourront te servir un jour. Tu vois le beau couple là-bas, le sportif brun coupé
à la brosse et la jolie blonde avec ce décolleté de rêve ? Eh bien on va les draguer. Débrouille-
toi pour traverser la piste en dansant et arrange-toi pour que mes fesses touchent celles du
Monsieur. Tu saurais faire ça ?
Il obéit, guidant sa cavalière de l’autre côté de la piste, juste à cote du couple ciblé. Quand il
sent que les deux postérieurs sont entrés en contact et, au rythme de la musique, se frottent
lascivement. Solange lui dit à l’oreille que le Monsieur réagit bien et qu’on va vérifier que la
dame est aussi d’accord. Tu fais la même chose de ton côté et tu remues bien le popotin pour
que le message soit clair. Tout en continuant à danser ils changent de position et Paul sent les
fesses de la blonde qui viennent s’appuyer contre les siennes en ondulant.
Tu vois dit Solange à l’oreille de son cavalier, c’est le code de ce type de club. Le contact est
établi. Maintenant tu dis au Monsieur que nous allons nous allonger dans un salon privé. Tu
verras, ils vont rapidement nous suivre et venir nous rejoindre.
Effectivement, quelques instants après, ils entrent dans un petit salon privé, suivis par l’autre
couple, ferment la portent et s’allongent sur le matelas. Il y a bien quelques petites ouvertures
sur les parois de la salle et on voit les yeux de quelques voyeurs qui essayent de reluquer,
mais l’intimité est néanmoins préservée. Paul sort les seins de sa compagne et les présentant à
l’homme, lui demande si cela lui dirait de jouer un peu avec son épouse. Tout le monde sourit.
Solange ne perd pas de temps et, dépoitraillée, en position de 69 sur son beau sportif, elle
prend son sexe en bouche alors que l’homme cache sa tête entre les cuisses de la dame, sous
sa robe. Paul les laisse pour libérer timidement la blonde de ses vêtements, fait jaillir une
poitrine qui tient également toutes ses promesses et fait glisser un petit slip blanc sur des
fesses bien musclées.
Ils ne sont pas pressés tous les quatre et chacun de son côté, les deux couples de rencontre se
donnent le maximum de plaisir. Petit à petit on perçoit cependant une évolution quand la belle
blonde, chevauchée par son amant, prend la main de l’autre femme, toujours besognée par le
jeune sportif brun. Au fur et à mesure de l’avancée de la soirée, les deux hommes semblent se
retrouver en position de spectateurs, tandis que les deux femmes roulent ensemble, collées
l’une à l’autre, s’embrassant à pleine bouche et caressant à pleines mains les formes épanouies
de leur partenaire.
Ils perdent tous la notion de temps tant le spectacle de ces deux belles femmes qui s’explorent
mutuellement est torride. Quand, à un moment, elles se laissent aller sur le dos, épuisées par
leurs ébats sexuels, tous s’aperçoivent de l’heure avancée et ils décident de quitter la soirée.
Quelques moments plus tard, Paul et Solange se retrouvent dans le petit studio d’étudiant :
— Je te remercie de m’avoir offert cette soirée, tu ne peux pas imaginer comme c’était
important pour moi.
— Je ne sais pas si c’était important pour toi, mais personnellement j’ai pris beaucoup de
plaisir. Tu as vu comment on choisit un amant à sa femme ? Tu as bien compris que c’est
toujours la femme qui décide même si elle donne l’impression à son mari qu’il mène la danse.
— J’ai compris plein de choses ce soir et je te remercie de ta bienveillance.
— Quand je vais raconter à mon mari, qu’il y a quelqu’un d’autre qui a pris sa place pour une
soirée, il va bien se marrer !
Ils se déshabillent mais ne prennent pas de douche. Ils s’allongent nus sur le lit et, rassasiés,
prennent enlacés un repos réparateur. Il remarque que les reliquats de parfum musqué se
mêlant à la très subtile odeur qui subsiste de la femme qui vient de passer de bras en bras, lui
procure une forte impression de sensualité. Elle se colle à lui avec une grande tendresse avant
de s’endormir.

Chapitre 6 Une soirée inversée


Au petit déjeuner, les amants sont un peu graves. Il la remercie pour tout ce qu’elle lui a fait
connaitre :
— Tu sais moi aussi j’ai beaucoup apprécié de te rencontrer, plus que tu ne le crois. Dès que
mon mari va rentrer dans deux semaines maintenant, je vais tout lui raconter et je suis sure
qu’il va beaucoup apprécier. Par contre je suis un peu triste de te quitter, car ça c’est dans nos
conventions et ni mon mari ni moi ne transigeons jamais là-dessus
— Je sais, tu me l’as déjà dit. Tu vas me manquer. C’était notre dernière rencontre ce soir ?
— Oui, je vais rentrer sur Voiron et reprendre ma place d’épouse fidèle et exemplaire. Tu sais
j’ai aussi une vie sociale assez active en dehors du sexe et des soirées libertines !
— Mais ton mari ne rentre que dans quinze jours, ne pourrait-on pas se revoir une fois encore
?
— Tu sais Paul, il faut savoir arrêter une aventure avant d’être déçu. Le pire dans un couple
de rencontre c’est quand l’un ou l’autre s’ennuie et a l’impression d’avoir fait le tour. Tu sais,
la soirée que je viens de passer avec toi fut sans doute l’une des meilleures, et je voudrais
rester sur cette bonne impression. J’ai choisi et tu m’as offerte, quelle belle soirée ! C’est bien
ce que tu voulais non ? Je crois que tu as appris beaucoup de choses hier soir et que tu vas
pouvoir voler de tes propres ailes dans ce milieu de libertinage, si tu en ressens le besoin. Je
ne vois pas bien ce que l’on pourrait faire de nouveau.
— Tu as sans doute raison, mais j’ai beaucoup de mal à te quitter comme cela.
— Je comprends, à moins que … oui, il me vient tout à coup une petite idée perverse si tu
veux me remercier de t’avoir un peu aidé. Tu voudrais savoir ce que j’aimerais si on se
décidait à se revoir une dernière fois ?
— Oh oui, dis-le-moi vite.
— Eh bien c’est très simple, j’aimerais passer une soirée inversée, mais je ne sais pas si cela
te plairait.
— Je ne comprends pas, tu peux être plus explicite ?
— Très simple, tu m’as présentée comme ta femme et tu m’as offerte à des hommes. C’est
bien ça non ? Eh bien, on pourrait aller dans un autre club et je te présenterai comme mon
jeune amant et je t’offrirai à des femmes. C’est moi qui prendrai les initiatives. J’ai souvent
fantasmé d’offrir mon jeune amant à d’autres femmes que je choisirais. Si tu es d’accord, on
pourrait passer notre dernière soirée ensemble pour satisfaire mon fantasme avant de se quitter
définitivement.
Inutile de dire que l’accord fut aisé. Les détails furent mis au point et la date choisie, quelques
jours avant le retour du mari. Ces discussions les avaient mis en émoi et, l’envie étant
revenue, ils firent l’amour longtemps et sauvagement, en passant d’une position à une autre
comme s’ils craignaient de ne plus se revoir, avant que la femme ne reprenne son véhicule en
direction du domicile conjugal.
Le jour prévu, Paul est impatient. Maintenant leurs habitudes sont prises. Elle gare sa voiture
sur le parking poche du studio, où il l’attend déjà. Elle rentre dans son véhicule et son parfum
emplit l’habitacle. Elle le guide car elle connait aussi ce club où elle s’est rendue autrefois
avec son mari. Ils rentrent en silence, émus de vivre leur dernière aventure commune. Par
chance il y a beaucoup de monde ce soir-là, pour une soirée couples. Ils s’installent dans un
endroit peu confortable, mais d’où ils ont une bonne vue sur le bar et sur l’ensemble de la
salle.
Solange commente à voix basse les différentes opportunités qu’elle pourrait proposer à son
amant. Celle-ci a l’air d’une habituée du club, un peu trop pro. La façon dont elle est assise au
bar, les pieds posés sur la barre de cuivre du repose-pied, les mains caressant l’autre barre de
cuivre qui entoure complètement le bar, elle discute avec le serveur. Celle-là vient juste pour
faire plaisir à son copain, ou même pour qu’il ne la quitte pas, elle fera le service minimum, et
ainsi de suite. L’une est une grande nunuche, avec une libido assez plate, l’autre a les seins
siliconés, quand ce n’est pas une extravertie ou une nymphomane, chacune en prend pour son
grade. Ils s’amusent comme des collégiens à évaluer les cibles possibles.
— Dis-moi, tu vois quelque chose qui pourrait t’intéresser ?
— Pas pour le moment, mais il y a encore de nouveaux couples qui rentrent.
— A quel type de femme tu veux que je t’offre, une jeune ou une mature, une vicieuse ou une
débutante ?
— Personnellement, sans te mettre la pression, je préférerais une mature débutante, je serais
moins intimidé.
— Bon, je vais essayer de te trouver la perle rare, mais ça ne va pas être facile.
Séquence de rock, elle part seule danser au milieu de la piste pour pouvoir mieux observer le
public. Elle se déhanche et se contorsionne seule, avec brio et élégance, et enchaine les
positions voluptueuses, mettant en valeur tous ses atouts. Elle se cambre face aux dizaines de
regards braqués sur elle depuis la piste de danse, avant d’osciller du bassin en leur tournant le
dos, puis se présente de face en redressant fièrement la poitrine. Elle attire les regards et c’est
l’effet recherché. Un groupe de quatre jeunes hommes se trémoussent devant elle, et bavent
presque en la dévorant des yeux. Plusieurs autres messieurs l’entourent en essayant de capter
son attention et elle semble particulièrement intéressée par l’un d’entre eux pas le plus beau,
mais dont elle a remarqué tout à l’heure l’arrivée en couple avec une femme assez jeune,
grande, ronde, et apparemment peu coutumière des lieux. Les quelques types qui squattent le
bar regardent avec envie et étonnement ses déhanchements toujours plus lascifs et incitateurs.
Elle se démène encore avec provocation en s’assurant que sa cible la regarde bien et en lui
jetant de temps en temps une petite œillade tentatrice. D’ailleurs la séquence rock se termine,
suivie d’une musique de slows et, comme prévu, l’homme repéré ne la laisse pas quitter la
piste et est le premier à l’inviter à danser.
Très diplomate, elle sait tout de lui en quelques minutes. Il parle en roulant les « r », mais
semble jovial et sympathique et se livre facilement. Chef d’une grosse entreprise de travaux
publics à Issoire, la quarantaine, il a décidé d’accompagner son épouse, femme au foyer, plus
jeune que lui d’une dizaine d’années, mère de deux grands ados. À la propre demande de cette
dernière, il a accepté de l’accompagner dans un club échangiste pour la première fois. Une
amie à elle lui avait parlé des clubs comme d’un moyen revigorer les pratiques d’un couple en
panne de libido. Solange n’en dit que le minimum sur elle-même, mais parle de son jeune
amant qu’elle aimerait mettre ce soir dans les bras d’une charmante dame pour que, pendant
ce temps, elle puisse bien s’occuper de son compagnon. Elle dit ceci en se frottant
voluptueusement sur lui et il a compris le message. Il flaire la double bonne affaire : son
épouse sera occupée avec un jeune mignon (ce qu’elle recherche et lui a explicitement
demandé), pendant que lui se tapera la belle Solange. Mais dit-elle, il faut trouver la dame qui
accepterait de séduire son jeune et timide amant, et ça n’est pas facile. Il faudrait une lionne,
pas simplement une cougar. Le Monsieur dit qu’il pourrait essayer de convaincre son épouse
et qu’elle a souvent des désirs sexuels forts et inassouvis, mais comme c’est la première fois
qu’elle vient en club, il ne sait pas comment elle va réagir. Il lui répète que d’un autre côté,
c’est bien elle qui a insisté pour venir ce soir, argumentant que son mari ne peut plus la
satisfaire sexuellement et qu’elle veut une compensation, au moins le temps d’une soirée,
auprès d’un bel homme, jeune, imaginatif et endurant. Elle lui a dit qu’elle voulait des
sensations fortes pour changer de la petite routine conjugale du samedi soir où il n’arrivait
même plus à la faire jouir. Il l’excuse en rappelant la différence d’âge entre eux et ses besoins
souvent inassouvis. Comme elle est très motivée pour se trouver un partenaire ce soir, je vais
essayer de lui proposer de draguer votre jeune ami. Ils se quittent ainsi.
Solange revient auprès de Paul, et le prévient que si une femme se présente, il devra jouer les
quasi-puceaux, ne prendre aucune initiative et laisser la femme faire tout le travail de
séduction, sans l’aider. Il y a un éclair malicieux dans ses yeux, quelque chose de coquin.
Mais il remarque qu’au-delà du regard fripon, un peu canaille, il y a presque un challenge. Il
comprend qu’elle lui lance un défi : « Je t’ai montré comment faire, maintenant c’est à toi de
mettre ces leçons en pratique ». Le message lui semble clair : elle le met à l’épreuve et va
l’observer. C’est à lui de montrer qu’il est à la hauteur du challenge. Il ne veut pas la décevoir.
Peu de temps après, le couple se présente effectivement avec leurs verres et s’installe près
d’eux. Apparemment ils ont beaucoup discuté. La femme est une trentenaire très grande, bien
charpentée et même assez corpulente. Paul est un peu surpris de la corpulence de la dame et
se demande comment il va pouvoir gérer la situation, mais le regard un peu interrogateur de
Solange ne lui laisse aucun doute sur la gageure.
Comme il y a encore un slow, les deux manipulateurs laissent l’épouse du monsieur avec le
jeune amant timide et s’écartent en espérant voir les choses évoluer rapidement. Le mari a
sans doute fait la leçon à son épouse qui lui a promis de faire de son mieux, mais pour le
moment, à part avoir minaudé un peu et posé une fois une main sur les genoux de son voisin
et retiré rapidement, les choses ne semblent pas beaucoup avancer. Elle a pourtant ouvert au
maximum son chemisier pour faire valoir une plantureuse poitrine et remonté aussi haut que
possible le bord de sa jupe sur ses cuisses généreuses. Mais ces efforts n’ont pas été suivis des
effets attendus, à la grande déception de la dame. Paul se demande toujours comment il va
pouvoir répondre au défi de sa maitresse.
Ils se retrouvent tous les quatre et le mari, après avoir constaté la situation, demande à sa
femme si le garçon est à son gout. On ne comprend pas sa réponse. En guise d’excuse, le mari
rajoute encore que c’est la première fois qu’ils viennent en club libertin et ne maitrisent pas
tous les codes. Solange demande à Paul si la belle cougar lui plait. Il répond que oui, sans
ajouter quoi que ce soit. Il reste très neutre. Pourtant la femme est assez appétissante. Belle
bourgeoise élégante, grande et potelée, en tailleur Channel elle respire le luxe et la sensualité,
depuis ses Louboutins noirs avec talons de 14cm aux, jusqu’à sa chevelure brune ramassée en
chignon. Son chemisier entrouvert sur un large décolleté laisse apparaitre deux globes laiteux
au centre desquels pend un collier d’Onyx. C’est ce que l’on appelle une jeune brune opulente
avec des rondeurs appétissantes qui débordent de partout. Sa taille est assez fine, et repose sur
un fessier imposant avec des cuisses à la même échelle, assez charnues. Par contre ses mollets
sont bien musclés et ses chevilles assez fines. Elle a un visage poupin et semble pleine de
vigueur. Elle n’arrête pas de sourire à Paul, d’un air un peu naïf mais interrogateur, comme si
elle sollicitait une initiative de sa part.
Paul sent que lui aussi doit être à la hauteur du défi. Il ne veut surtout pas décevoir Solange
qui lui a trouvé cette femme. Mais comme la dame n’ose plus prendre d’initiative, il se dit
qu’il doit réagir et lui demande si elle accepterait d’enlever son slip devant lui pour le lui
confier pour la soirée. Solange sourit car elle vient de comprendre le plan machiavélique de
son amant.
La bourgeoise hésite, regarde son mari qui l’encourage, hésite encore et semble prendre la
proposition comme une plaisanterie. Mais comme Paul insiste, elle lui répond que ce ne serait
pas convenable. On se connait à peine lui dit-elle en ne remarquant pas le ridicule de sa
réponse. Son mari intervient alors et lui propose de rentrer à leur hôtel si elle ne se sent pas à
l’aise ici. Elle est troublée et même déstabilisée et ne veut pas rentrer car c’est elle qui a
insisté pour venir ici. Alors elle prend une décision, va se cacher dans un recoin sombre
derrière une tenture, remonte sa jupe sur ses bas sans trop se faire voir. Maitrisant mal ses
hauts talons, elle manque de tomber, puis elle se tient au mur d’une main et fait discrètement
glisser un petit slip noir qu’elle lui confie en lui disant « voilà monsieur ».
Comme dans un remake d’une situation déjà vécue, il entraîne alors la femme, qui porte le
nom de Karine, sur la piste de danse et l’enlace. Il a beau être athlétique, elle est très
corpulente et il a un peu de mal à la guider, surtout qu’elle n’est visiblement pas à l’aise dans
ses nouvelles chaussures et de plus elle est grande. Avec ses talons, elle le dépasse d’une
demi-tête. Il se trouve tout petit avec cette solide et grande bourgeoise dans les bras. Ils
commencent à danser et il a du mal à guider cette gaillarde. Pendant le slow il pose d’abord
ses mains sur ses hanches, puis sur son arrière-train, puis saisit le bas de la jupe et remonte
progressivement le vêtement à la taille pour laisser apparaitre au public les cuisses gainées de
bas noirs et les grosses fesses charnues encadrées de jarretelles. D’abord elle pense à une
petite plaisanterie et rigole en le réprimandant gentiment (« ça ne se fait pas monsieur »), puis
elle tente de rabaisser sa jupe, mais son cavalier recommence quelques instants plus tard et
remonte le vêtement encore plus haut. Nouvelle action de la dame pour rabaisser sa jupe à une
position décente. Le manège recommence plusieurs fois et à chaque fois il insiste. D’une main
elle prend alors l’un de ses avant-bras pour l’empêcher de recommencer mais comme son
autre main est libre, Paul avec adresse et rapidité défait l’agrafe de la jupe, dézippe la
fermeture éclair, la fait tomber à terre, la saisit et la jette sur une chaise en bord de piste. Elle
est désorientée de se trouver le cul nu en public. Surprise, elle le supplie de lui rendre sa jupe
en lui rappelant, comme s’il ne le savait pas, qu’elle n’a plus sa culotte selon ses propres
mots. Ne sachant plus que faire, elle réagit en baissant sa tête contre l’épaule du cavalier,
comme si elle se disait qu’elle ne veut rien voir, telle l’autruche qui cache sa tête dans le
sable. Elle voit bien pourtant qu’elle attire les regards des autres danseurs et continue à cacher
son visage sur les épaules de son cavalier pour voiler sa honte. Mais en poussant sa tête sur les
épaules de Paul, elle cambre un peu plus son abondant fessier et attire encore plus de regards
lubriques. Elle se déplace un peu difficilement avec ses chaussures à très hauts talons (que
finalement elle lui avoue étrenner aujourd’hui pour justifier sa maladresse). Elle bouge par
saccade et pas du tout en rythme, ce qui accentue encore l’impression d’un volatile aux
longues pattes qui se déplace maladroitement. Sa démarche gauche et malhabile sur ses
chaussures à talons mal maitrisées accentue encore les mouvements de balancier de ses
grosses fesses bien rebondies. Elle se dandine. Ses jambes sont un peu en arrière et écartées et
ses cuisses potelées, enveloppées de bas noirs avec les jarretelles qui barrent cette croupe
imposante font irrésistiblement penser à une autruche maladroite ou à une belle volaille bien
appétissante avec deux belles cuisses, que tout le monde aimerait bien déguster. Les mains de
Paul sont maintenant sur ses fesses, mais évidemment n’arrivent pas à les envelopper
entièrement tellement elles sont larges. Il pousse son avantage et les écarte au maximum. La
piste est assez éclairée pour que certains danseurs voisins puissent voir jusqu’à l’anneau brun
et régulier de l’anus étoilé de la dame. L’un d’entre eux, un jeune blondinet un peu plus hardi
que les autres, se rapproche sournoisement et tente même une légère caresse de la petite
corolle plissée, mais la dame le sentant prêt à rentrer son doigt dans sa pastille, fait un brusque
écart maladroit pour éviter l’insolent index et manque de glisser. Paul la retient, et elle
s’accroche à lui, en accentuant encore l’impression de déséquilibre de son corps, son copieux
buste agrippé à son cavalier et sa croupe dodue partant en arrière, offerte à tous.
Arrivé là, Paul décide de l’aider mais aussi d’en rajouter un peu par rapport au scénario qu’il
avait vécu. Tout en continuant à suivre le rythme du slow malgré les déplacements maladroits
de sa cavalière, il la retourne, se colle à son dos, ouvre le chemisier et extrait les seins du
bustier noir. La poitrine est d’un volume impressionnant mais peut-être pas très ferme car les
seins partent chacun d’un côté. Elle est maintenant face au public qui bénéficie du spectacle
de sa toison brune non taillée et de ses deux mamelles laiteuses aux tétons roses, bien
marqués. Son côté face est ainsi exposé impudiquement à toute une salle de danseurs qui
apprécient et elle ne peut faire autre chose que de croiser tous ces regards inquisiteurs. Elle a
honte mais ne peut rien tenter que d’essayer de masquer son épaisse toison de poils bruns
avec ses deux mains. Elle sent les mains de son cavalier empoigner ses seins et les malaxer
avec force. Elle ouvre les yeux et voit tous ces regards tournés vers elle. Elle referme
immédiatement les yeux pour échapper à ces multiples voyeurs. L’une des mains de son
cavalier descend vers son pubis, écarte ses mains, et ouvre ses lèvres en introduisant un doigt
en elle. Elle se sent fouillée devant tout le monde. Elle est désorientée et ne sait quoi faire. Ses
bras pendent le long de son corps, et comme son cavalier lui caresse maintenant la chatte, elle
remonte ses mains pour cacher ses tétons, geste désuet qui ne fait que rendre la scène encore
plus érotique aux yeux des danseurs et des voyeurs. Elle perd pied et se laisse aller,
s’abandonnant à son cavalier, basculant dans un autre monde. Elle ne peut prendre aucune
initiative car Paul la tient de façon ferme, face à tous ces voyeurs lubriques. Que faire ? Elle
n’ose pas interrompre cette situation pour retourner vers son mari, son seul espoir. En passant
devant lui, elle lui jette d’ailleurs un regard implorant et suppliant, mais comme il est occupé
à embrasser Solange, il ne voit rien. Aucun espoir de secours de ce côté. Elle, hier encore une
femme rangée, une épouse exemplaire, se trouve subitement exposée impudiquement au
milieu d’une salle de libertins qui ne la quittent pas du regard. L’opulente poitrine et la chatte
exposée à tous, elle disjoncte alors et se laisse faire, ou plutôt se laisse glisser dans un autre
monde virtuel où toute culpabilité disparait car elle ne peut plus lutter, comme si elle faisait
un drôle de rêve. Elle s’appuie à lui et sent sa virilité qui presse ses fesses.
Le mari de la dame quant à lui est bien occupé à caresser Solange, mais au moment où ils se
sont rapprochés d’eux, Paul a eu le temps d’apercevoir sa maitresse qui essaye de ne pas
perdre une miette de la scène. Il ne la voit pas entièrement mais soudain il y a sa main qui se
lève derrière le dos du mari et un pouce levé est clairement destiné à lui indiquer qu’elle est
admirative de sa maitrise de la situation. Le message qui lui est clairement destiné lui donne
encore plus d’audace qu’il se sait observé, sinon un peu évalué, par la belle Solange.
Il continue à guider sa danseuse d’un coté à l’autre de la piste, collé derrière son dos,
présentant la face avant de la dame au public de la salle et frottant sa verge qui devient dure
dans son pantalon contre le postérieur dénudé de la bourgeoise. Ses mains la tiennent par la
taille, mais parfois l’une d’elles remonte vers son sein qu’elle soulève et malaxe. Un des
danseurs, sans doute le même blondinet qui avait déjà essayé d’explorer son orifice arrière de
son doigt, récidive en visant cette fois sa chatte. Elle fait alors un nouveau grand mouvement
pour l’éviter, ce qui a pour effet de la déséquilibrer. Son cavalier essaye de la retenir en la
serrant très fort, mais l’une de ses chaussures se met en travers et le poids de la dame
l’entraine tout doucement vers le sol, malgré les efforts de Paul pour la retenir. Elle glisse en
essayant de se raccrocher à lui pour amortir sa chute, et se trouve assise par terre, sur le
plancher, au milieu de la foule, le compas de ses cuisses grand ouvert. Les fesses sur le
parquet ciré de la piste de danse, elle ramène une jambe vers elle. Elle a de grands yeux
malheureux qui implorent de l’aide. Il se forme alors un cercle autour d’eux et un grand
nombre de galants se précipitent sur elle, soi-disant pour l’aider à se relever. Mais de toute
évidence, ils profitent de la situation pour palper le corps de la dame, sous toutes ses coutures.
L’un a passé ses mains par derrière, sous ses bras, mais ses mains se sont refermées sur ses
seins et il ne semble pas pressé de la relever. Un autre l’agrippe sous les cuisses, mais ne fait
que la déséquilibrer davantage, tout en en profitant pour explorer les replis de sa chatte.
Une chaussure à talons traine à terre et en voyant la semelle impeccable, on comprend encore
mieux que c’est la première fois qu’elle est portée. Paul vient finalement à son aide et finit par
la remettre sur pied tout en la guidant vers le bar. Debout elle titube, mais elle est un peu
soulagée d’échapper momentanément à la meute des profiteurs qui la palpaient de partout.
Ouvrant à nouveau les yeux elle voit devant elle le zinc brillant du comptoir et pose les deux
mains à plat sur la barre de cuivre pour assurer son équilibre car elle a encore marché
maladroitement sur ses talons en se dandinant. Elle semble soulagée un moment de trouver
enfin une position stable, mais Paul, derrière elle, en profite pour enfiler un préservatif et elle
le sent rentrer brutalement dans sa chatte. Elle pousse un grand cri, pas encore un cri de
jouissance, mais un cri de femme honnête qui ne s’attendait pas à cette atteinte. Pour ne pas se
trouver déséquilibrée, elle n’a pas d’autre choix que de s’agripper encore plus fermement à la
barre du comptoir. Il la besogne, les mains posées sur sa taille, faisant balancer sous elle ses
mamelles pendantes, dans de grands mouvements pendulaires alors que les mains de la dame
serrent encore plus fort la barre de cuivre dans l’espoir de conserver son équilibre. Maintenant
ses cris commencent à ressembler plus à des couinements de jouissances qu’à des
protestations de femme outragée.
Alors elle sent les mains de son cavalier qui appuient sur son dos et elle se retrouve
maintenant à genoux sur le tapis, devant le bar, ses mains ayant glissé vers sur le repose-pied.
C’est à quatre pattes, dans cette position, qu’elle sent le sexe de l’homme, accélérer le rythme
de ses mouvements. Elle crie de plus en plus fort les yeux fermés, ayant perdu le sentiment
qu’elle se trouve devant un nombreux public. Les voyeurs qui entourent le couple semblent
tous s’être donné le mot et se masturbent au-dessus de la femme au chignon, agenouillée sur
la moquette et qui s’abandonne, ayant définitivement perdu l’espoir de réagir.
Pendant ce temps, Solange continue à s’occuper du mari de la dame, tout en gardant un œil
sur le spectacle du comptoir, même si le rideau de voyeurs leur cache une partie du tableau.
Elle lui propose de s’installer dans un salon privé pour pouvoir accueillir dignement et
discrètement l’épouse honorée après sa prestation publique.
Plusieurs spectateurs ont déjà craché leur sperme sur le dos de la belle femelle dépoitraillée,
sur son chemisier ouvert et en désordre, sur sa croupe bien cambrée ou même sur ses cuisses,
grosses mais finalement assez musclées, toujours enveloppées de bas noirs maintenant un peu
distendus. La situation est d’un érotisme torride. De nouveaux postulants remplacent les
anciens et les voyeurs se succèdent, les uns après les autres, au fur et à mesure de leurs
éjaculations. Les différents jets de foutre font des coulées blanchâtres et c’est donc sa jeune
femme, souillée par une douche de sperme, que son mari récupère pour l’entrainer dans le
salon privé lorsque son amant retire finalement une verge encore bien raide de sa chatte, avec
un réservoir de préservatif rempli à craquer.
Elle est sonnée et ne sait plus où elle habite. Elle a de la semence de partout, sur le visage, sur
la bouche et sur les paupières, sur les seins, sur les cuisses et sur les fesses, sur le chignon, et
l’un des voyeurs a même réussi à se soulager sur sa toison, on ne sait comment. On voit des
coulures blanches de foutre sur son porte-jarretelles. Elle ne pense même pas à se nettoyer ni à
mettre de l’ordre dans sa tenue vestimentaire. Paul récupère sa jupe. Le chignon de la dame
est défait et a aussi absorbé plusieurs jets de sperme. Son mari l’embrasse et la cajole, un peu
surpris par l’ampleur prise par cette première visite en club.
Sur le lit de l’espace clos, la grosse Karine est maintenant allongée sur le dos, les seins partant
des deux côtés et ses yeux un peu affolés témoignant encore de son trouble. On dirait qu’elle
met du temps à atterrir dans le monde réel. Sans même s’en rendre compte, elle serre dans sa
main sa jupe maintenant inutile et essaye de s’en couvrir avec l’espoir dérisoire de cacher un
peu de sa nudité. Elle ne se rend pas compte que les lèvres de son mari qui l’embrassait sur la
bouche sont maintenant remplacées par celles plus douces d’une Solange agenouillée dont la
langue s’introduit profondément dans sa bouche. Le mari, écarté des lèvres de son épouse a
enveloppé son sexe et besogne vigoureusement Solange qui lui donne son accord par des
grognements d’encouragement tout en continuant à embrasser son épouse.
Quant à Paul, qui l’a mise dans cet état, il a maintenant sa tête entre les cuisses de la dame et
modestement lui lèche le clitoris, tout doucement après avoir nettoyé la toison des résidus de
sperme en s’aidant de la jupe de la dame qu’elle a fini par lâcher. Il voit le regard de Solange
qui, en délaissant un petit moment les lèvres de la femme, qui n’a probablement jamais encore
reçu de baiser féminin, semble vouloir lui dire quelque chose. Ils se comprennent à demi-mot
et il déchiffre qu’elle lui propose qu’ils fassent tous les deux jouir cette femme. En bon
complice il écarte la toison et caresse de son doigt le sexe de la grosse bourgeoise, en passant
à plusieurs reprises de son clitoris à son anus, répartissant les secrétions sur toute la longueur.
Avec douceur, il pose alors son index sur sa rosette, puis l’enfonce de toute sa longueur dans
son entrée arrière sans provoquer de réaction de la dame qui semble s’abandonner à tout. Son
index planté dans le trou du cul, il enfonce son pouce dans le vagin et entre ses deux doigts il
évalue la souplesse de la cloison vaginale, en lui appliquant un massage interne auquel elle
semble commencer à réagir. Lorsqu’il sent que ses soupirs traduisent un émoi plus fort, il sort
son pouce du vagin et l’appuie sur le petit bouton. Il presse le clitoris, puis en fait le tour, puis
recommence à le triturer tout en faisant coulisser plus rapidement son index entre ses fesses.
La bouche occupée par les lèvres de Solange elle commence à exprimer un début de
jouissance et il continue à la tripoter encore plus vigoureusement, jusqu’à ce qu’elle lâche la
bouche de Solange, pousse un grand cri et referme violemment ses grosses cuisses dans un
puissant orgasme.
Une fois ses esprits retrouvés, Karine, se redresse en ramassant ses seins dans son bustier
taché de sperme, essuie un peu de foutre de son visage, se servant encore de sa jupe comme
d’une serviette, et déclare à son mari qu’elle voudrait rentrer tout de suite :
— Tu en es certaine ma petite chérie ?
— Oh oui, je ne veux pas croiser tous ces messieurs qui ont vu ma chatte ouverte et mon petit
trou du cul. Tu te rends compte, ils ont tous vu la chatte et le petit trou de ta femme. J’ai peur
de croiser leurs regards maintenant.
— Ils en ont vu d’autres tu sais.
— Je ne savais pas que cela se passait comme cela dans un club, je pensais que c’était plus
soft. Quand le jeune homme m’a baisée en levrette, il y avait au moins quinze autres qui me
pelotaient, qui me trituraient les seins, certains en tirant fort sur mes tétines, et qui ont tous
fini par me gicler leur foutre dessus. Et quand un partait, il y avait un autre qui arrivait. J’ai
l’impression que je suis gluante de partout. Je ne veux même pas passer me nettoyer ici de
peur de les rencontrer à nouveau dans les sanitaires, je veux mettre mon manteau par-dessus
tout ça et rentrer à l’hôtel tout de suite pour prendre une bonne douche bien chaude Demain
matin tous mes vêtements partiront pour le pressing.
— Je t’avais pourtant bien prévenue que ça allait te changer du thé dansant du dimanche
après-midi à Clermont-Ferrand et une fois de plus tu n’as pas voulu me croire.
Et on les vit sortir sans attendre.

Chapitre 7 Les adieux


Paul et Solange reviennent au studio. Ils se sont bien amusés. Elle lui demande si son choix de
la grosse Karine, la femme d’Issoire, était satisfaisant pour lui et il la remercie, en lui disant
son plaisir d’avoir donné à cette dame les émotions fortes qu’elle était venue chercher, et
même un peu plus sans doute ajoute-t-il d’un air coquin. Elle lui répond qu’il s’est comporté
comme un lion, et qu’elle est admirative.
Comme la fois précédente dans le petit studio, Solange dort nue, tendrement enlacée par son
amant. Ils savent que c’est leur ultime câlin amoureux. Au réveil ils font l’amour avec
passion, une dernière fois, mais sans s’attarder car dit-elle, il ne faut pas trop prolonger les
adieux. Comme à regret elle se lève et lui dit qu’elle sera en avance à Voiron, et que cela lui
permettra de faire un peu de ménage et de travaux domestiques avant le retour de son mari. Ils
se promettent alors, tristement et solennellement, de ne plus jamais se recontacter. Paul lui dit
qu’il ne saura jamais la remercier assez pour tout ce qu’elle lui a appris. Il reconduit sa
maitresse à sa voiture et la regarde tristement partir, puis rentre chez lui et sent alors un pesant
sentiment de solitude l’envahir. L’énorme vide qu’il ressent va être très difficile à combler. Il
est orphelin de son initiatrice et ne peut même plus la joindre pour lui demander conseil. Petit
malaise.
Soudain son cœur bondit de joie. Elle a oublié une paire de chaussures dans un coin du salon.
Oubli volontaire, geste manqué ou émotion de le quitter, il ne le saura jamais. Il l’appelle sur
son portable et lui propose de la rejoindre en voiture pour lui porter les objets oubliés. Elle lui
répond qu’elle n’est pas encore loin et qu’elle a le temps de repasser les prendre chez lui.
Il prépare un café pour la retenir un petit moment quand elle va revenir, craignant qu’elle ne
prenne ses chaussures et parte immédiatement. Il a une furieuse envie de lui arracher encore
quelques précieux instants de présence. Quand elle arrive, elle ne fait pas non plus de
difficultés à reprendre ce café avant de repartir. Ils se regardent intensément et elle se dévoile
la première :
— J’avais un peu le cœur serré en te quittant pour toujours. Le hasard nous offre gentiment
quelques minutes supplémentaires et je dois dire que cela me fait plaisir, mais ne changera
rien à notre décision de ne plus se voir ni se contacter.
— Je sais bien et je remercie ces chaussures du petit sursis. Mais j’ai une question que je n’ai
jamais osée te poser. Tu permets que je le fasse maintenant ?
— Oui, j’étais un peu en avance, on a le temps d’une question s’il ne s’agit pas de se revoir
une nouvelle fois.
— Non pas du tout. Tu m’as dit que tu avais souvent rencontré des jeunes hommes comme
moi devant ton mari et que tu y avais pris beaucoup de plaisir.
— Oui, j’adorais quand mon mari me trouvait un charmant cavalier de moins de trente ans,
J’ai apprécié le caractère de ces belles rencontres où les deux partenaires trouvent leur plaisir,
dans le respect de chacun. Je ne me souviens plus si c’est moi ou mon mari qui a pris
l’initiative de ces rencontres, mais cela a peu d’importance. Cela nous plaisait à tous les deux
et, à chaque rencontre, la solidité de notre couple semblait se renforcer. Nous devenions plus
que mari et femme, plus qu’amant et maitresse, de véritables complices en libertinage. Je ne
sais pas qui a dit « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est
mortelle », mais c’est exactement ce que nous ressentions et ce que nous ressentons toujours,
même actuellement. J’ai toujours apprécié la discrétion, l’hygiène, la douceur et la vigueur de
ces éteintes avec des jeunes hommes. Je n’ai jamais été déçue. Je ne les ai jamais revus par la
suite, mais ce sont pour moi des bons souvenirs, et je présume pour eux aussi. J’imagine que
beaucoup d’eux sont maintenant en couple et j’ose imaginer qu’ils auront peut-être raconté
notre brève rencontre à leur compagne.
— Oui, c’est de cela que je voulais te parler. Parle-moi du fond de ton cœur s’il te plait. Est-
ce que je ne suis que le dernier dans la série, juste un autre garçon dans ta collection ? Ta
rencontre pour moi a été un élément essentiel dans ma vie. Mais pour toi, est ce que je n’ai été
qu’une chouette rencontre de plus ? Est-ce qu’il n’y a aucune différence entre nos relations et
tous ces hommes jeunes et vigoureux que tu as rencontrés dans le passé ? J’ai toujours voulu
te poser cette question et je n’ai jamais osé le faire.
Elle se tait. Le silence est intense. Elle lui prend la main sur la table basse et la presse
affectueusement. Leurs regards se déchiffrent intensément.
— Tu veux une réponse honnête ?
— Oui, même si cela fait du mal à mon ego, je voudrais que tu sois franche et sincère.
— Même si on ne se recontacte plus jamais à partir d’aujourd’hui, même au téléphone ?
— Oui, même dans ce cas, je veux savoir. C’est important pour moi.
— Et bien je vais te le dire. Quand je t’ai vu attablé place Grenette à Grenoble, je me suis dit
que j’allais adorer croquer ce petit étudiant apparemment inexpérimenté. Mon mari m’avait
donné carte blanche pendant son absence, et je voulais avoir quelque chose à lui raconter à
son retour, sinon il aurait été déçu. Il m’avait même mise au défi de draguer un jeune homme
et c’était ce que j’étais en train de faire. L’occasion se présentait et comme elles ne sont pas si
nombreuses, je ne voulais pas la rater et c’est pourquoi je t’ai fait du rentre-dedans au risque
de te choquer. Tu étais si mignon. Je comptais rentrer sur Voiron le soir même après t’avoir
entrainé dans une chambre d’hôtel, pour une affaire rapide. Un petit plan cul bref et intense
que je pourrais ensuite raconter à mon mari à son retour, il n’y avait rien de plus dans mon
esprit.
— Rien ?
— Attends. Tu as commencé à m’intriguer avec tes questions indiscrètes. D’habitude cela
n’intéresse pas trop mes amants. Tu voulais tout savoir de moi et j’avais l’impression que tu
voulais plus me déshabiller moralement que physiquement. Avant de me posséder, j’avais
l’impression que tu voulais surtout savoir si, dans les boites dont je t’avais parlé, je m’offrais
à des jeunes garçons sur ordre de mon mari ou parce que je l’avais moi-même désiré. Tu
voulais savoir pourquoi. Tu voulais tout savoir. Une fois, pendant même que tu me baisais, tu
continuais avec tes questions indiscrètes alors que j’étais concentrée sur ma propre jouissance.
— Je suis désolé.
— Oh non, pas du tout, mais je trouvais cela plutôt drôle et un peu troublant. Tu piquais ma
curiosité. C’est à ce moment-là, dans ta chambre d’hôtel à Grenoble que j’ai commencé à te
trouver différent de mes autres jeunes amants.
— Différent ?
— Oui différent et intéressant. C’est pour cela que j’ai accepté de passer te voir dans ton
studio à Lyon, contre toutes mes habitudes. C’était une exception rare tu sais. Avec un autre
j’aurais sans doute refusé. J’étais curieuse de tes motivations et je n’ai pas été déçue. Tu sais
que tu étais pathétique quand tu m’as demandé de t’accompagner dans une boite à couples ?
Je pense que beaucoup de demandes en mariage sont moins vibrantes et émouvantes que ta
surprenante proposition. On sentait l’émotion dans ta voix frémissante qui me suppliait
littéralement. J’étais émue aux larmes. Il faut dire que tu as des dons d’acteur. J’ai réalisé à ce
moment que je représentais pour toi plus qu’une simple aventure avec une cougar de passage.
— Oh oui, bien plus. Mais pour toi ? Je représentais quoi ?
— Laisse-moi finir. Je t’ai d’abord trouvé mignon. J’ai pris du plaisir à t’exciter et à faire
l’amour avec toi. Puis je t’ai trouvé un peu original. Ensuite tu as piqué ma curiosité par
l’étrangeté de tes questions et je me suis prise d’une tendresse pour ta recherche que je ne
comprenais pas, mais dont je sentais de plus en plus l’importance pour toi. Tu es devenu
quelqu’un de spécial pour moi, spécial mais mystérieux. J’ai développé une sorte d’affection
pour mon petit Paul qui restera toujours quelqu’un à part dans ma mémoire, même si je ne
ferai jamais une exception pour te rencontrer à nouveau.
— Merci. Je ne demandais pas cela pour essayer de te revoir, mais juste pour savoir si j’allais
occuper dans ta mémoire la case de tes belles aventures d’un soir, ou alors une place un tout
petit peu différente.
— Voilà tu le sais maintenant. Par contre si tu ne veux pas occuper la case avec un cœur et un
gros point d’interrogation ce serait gentil de m’en dire plus. Mignon comme tu es, tu ne dois
pas avoir de problèmes pour trouver des femmes matures comme moi. Alors, pourquoi tu as
flashé sur moi après notre première rencontre ? Tu aurais aussi bien pu trouver une autre
mieux foutue que moi.
— C’est vrai que je te dois au moins cela. Mais c’est une longue, très longue histoire. Mes
parents se sont séparés quand j’avais neuf ans et, quatre ans après, ma mère prenait un amant,
au moment où j’entrais au Lycée. Longtemps j’ai cru que cet homme l’avait séduite et qu’il
l’obligeait à des actes dégradants. Une petite enquête m’a alors appris qu’elle se rendait
parfois avec lui dans une boite échangiste. J’étais son fils unique je ne pouvais partager avec
personne ce lourd secret. Mon imaginaire d’adolescent a fait le reste et m’a convaincu qu’elle
était tombée dans les griffes d’un souteneur sans scrupules. Je n’avais qu’elle et elle n’avait
que moi. Pendant plus de deux années, j’ai vécu un enfer, un vrai cauchemar, en essayant de
les espionner. Je me voyais déjà en chevalier servant libérant ma maman des griffes de cet
ignoble individu qui devait certainement la prostituer.
— Et tu as fini par intervenir ?
— En fait peu à peu j’ai commencé à douter de mon interprétation. Ma mère respirait le
bonheur et je n’osais pas lui en parler. Elle était discrète sur ses sentiments. Lors de ses sorties
elle pensait que je ne m’apercevais de rien. Un jour j’ai entendu ses cris de jouissance alors
que je pensais qu’il la battait, comme avec mon père avant leur divorce. Elle lui demandait de
la baiser, et quand j’ai entendu cela, j’ai commencé à douter de mon interprétation. Du coup
ce fut une affaire classée pour moi et comme j’étais très occupé par mes études de prépa, j’ai
progressivement « lâché l’affaire » en renonçant à lui en parler en en me disant que tant
qu’elle ne me faisait pas part de ses problèmes, ce n’était pas à moi d’intervenir. Par contre je
me suis dit qu’un jour il allait bien falloir que je comprenne comment une femme, heureuse en
couple dans sa maison, peut se laisser convaincre par son compagnon de s’offrir à d’autres
hommes à l’extérieur.
— Je commence à comprendre. Et à l’époque de ces événements ta maman avait à peu près
mon âge non ?
— Oui exactement, j’ai fait un transfert ou plutôt je me suis servi de toi pour comprendre des
choses qui étaient restées enfouies si longtemps dans mon inconscient.
— Je comprends maintenant pourquoi tu tenais à te faire passer pour mon mari en entrant
dans la boite.
— Et tu as été une superbe initiatrice. Grâce à toi j’ai compris bien des choses. Tu vois
maintenant pourquoi je ne pourrai absolument pas t’oublier, même si on ne se rencontre plus
jamais ?
— Ce que tu viens de me dire me touche encore plus profondément que tu ne peux l’imaginer.
Je pressentais une histoire comme celle-là, mais je me sens en ce moment tellement proche de
ta maman.
Solange, la larme à l’œil, sentit qu’il fallait qu’elle parte vite, qu’elle quitte ce studio avant de
faire quelque chose qu’elle regretterait. Alors elle le prit dans ses bras et lui fit un long baiser
maternel sur le front et elle sortit en lui disant :
— Paul, je t’ai menti, depuis mon mariage je n’ai jamais rencontré un homme comme toi. Tu
es non seulement spécial, tu es unique et je ne pourrai jamais t’oublier. Tu resteras mon
meilleur souvenir. Je te souhaite bonne chance dans la vie, tu le mérites. De temps en temps
pense à moi, j’en ferai de même. Adieu Paul. Adieu pour toujours.
Solange prit ses chaussures et sortit, sans se retourner.
Seconde partie

Chapitre 8 L’association pour le soutien scolaire


La fin de l’année arrive vite. Comme prévu, il est major de promo. Il va voir son père mais ne
s’attarde pas. Il a promis à sa mère de passer une semaine chez elle. Il est surpris d’apprendre
qu’elle est maintenant Pacsée. Il appréhendait de vivre leur intimité, mais finalement trouve
son compagnon beaucoup plus sympathique. L’ambiance est chaleureuse, sa mère encore plus
coquette que lorsqu’il était parti de la maison et celui qu’il se met à appeler son beau-père,
très amoureux et prévenant. Ils profitent de son séjour pour fêter les 50 ans de sa mère et il
apprend à cette occasion que son ami a quatre ans de moins qu’elle.
Il trouve même quelques passions communes avec son beau-père et ils assistent ensemble à
un match de hand-ball. Celui-ci, avec beaucoup de tact, lui lance :
— Alors toujours pas de femme dans ta vie, je veux dire rien de sérieux ?
— Oh non, tu sais, le plus tard possible.
— Tu as bien raison
Ce fut la seule discussion sur le sujet que sa mère n’aborda jamais avec lui. Pourtant une fois
qu’elle était seule en sa présence, elle lui dit qu’elle se sentait bien dans sa vie et qu’elle avait
trouvé un bon équilibre avec son compagnon. Elle rajouta, comme une confession, qu’ils
s’aimaient bien tous les deux et espéraient rester toujours ensemble. Pendant son séjour, sa
mère et son beau-père sortirent ensemble une fois. Elle s’excusa et lui dit qu’ils sortaient
souvent danser parce que c’était leur passion commune. Il pensait en souriant à ce prospectus
de club libertin vu dans sa chambre parmi les sous-vêtements coquins et les jouets érotiques.
Il ne lui demanda pas quel club de danse ils fréquentaient, mais un moment il eut l’impression
fugace qu’elle savait qu’il savait, qu’elle savait qu’il avait tout compris, mais ne pouvait pas
ou ne voulait pas, par pudeur, lui en dire plus que nécessaire, en espérant qu’il comprenne un
jour.
Paul rentra à Lyon pour sa seconde année d’études. Son petit studio lui semblait triste, sans
les bons souvenirs de l’année précédente, mais les activités de rentrée lui firent vite oublier
cette impression.
Avec plaisir il retrouva Aline, son binôme, toujours aussi battante :
— Alors cette année on continue nos activités de bénévolat d’accompagnement scolaire à
domicile ?
—Pas de problème, on ne change pas une équipe qui gagne
—Merci, ça tombe bien car on a une demande pour un gamin adorable, qui a un petit
décrochage et qu’il faut remette sur les rails, avec un premier rendez-vous chez lui demain
soir. Je t’envoie un mail pour l’adresse. Je compte sur toi.
Il admire sa copine Aline, toujours de bonne humeur et avec une si forte personnalité. Il se
demande pourquoi elle ne fait pas un peu plus attention à son apparence physique car elle a un
joli visage, des yeux très expressifs, un nez coquin et malgré un surpoids qui pourrait sans
doute être corrigé par une pratique sportive régulière, elle n’est pas du tout repoussante. Une
fois il lui a même proposé de faire un footing avec lui, mais elle a esquivé, pour une raison
qu’il n’a pas bien comprise. Il est persuadé qu’avec quelques joggings réguliers ou la
fréquentation d’une salle de gym, elle pourrait assez facilement remodeler son corps. Le jour
prévu ils entrent donc dans un appartement et trouvent deux femmes qui discutent autour
d’une table basse.
— Bonjour, nous venons de pour l’entraide scolaire amicale, l’association de soutien scolaire.
— Ah oui, merci, je vous attendais demain, voici Madame Juliette Berthaud, ma chef de
service à l’agence postale avec qui nous prenons régulièrement le thé. Les deux femmes sont
de la même taille, mais très différente. La mère du gamin est une belle femme, bon chic bon
genre, robe longue noire et veste beige courte, au visage un peu commun mais ouvert, avec
des lunettes de premier prix. Elle a l’air sérieux de la mère de famille responsable mais est
très élégante et on remarque son joli sourire rayonnant avec un regard franc et vif. Elle se
confond en remerciements. Son amie au contraire est une femme beaucoup plus effacée et mal
fagotée, avec un chignon vieille France, un peu désuet, un pantalon marron informe sur des
vieilles espadrilles, un polo bleu-marine rayé aux couleurs un peu passées dont le seul attrait
semble être de contenir une poitrine de belle taille. Son visage est fin mais semble fermé et
son regard fixe et terne semble fuir tout contact direct. On a l’impression d’une vieille fille qui
cherche volontairement à s’enlaidir pour ne pas conserver d’aspects physiques qui pourraient
se révéler attractifs. On la verrait bien avec un fichu sur la tête comme une femme âgée alors
qu’elle a visiblement la quarantaine seulement. Pas très reluisant pour une chef de service de
l’agence postale. La mère prend la parole :
— C’est à propos de mon gamin que j’ai demandé de l’aide à l’association, car il a besoin
d’un petit coup de pouce en maths/physique.
— Nous sommes là pour ça. Nous avons reçu son dossier de l’association. Il sera disponible
quand ?
— Demain mercredi si vous le voulez, vers 18h ?
— Parfait je viendrai et mon collègue Paul la semaine suivante, on alternera.
Ils les laissèrent à leur petit papotage de collègues. En sortant Paul jeta un regard sur les deux
dames. La mère de famille était visiblement une très belle femme, mais sans aucune
ostentation. Elle avait l’air d’être heureuse en ménage et son allure respectable ne laissait
aucun espoir à celui qui voudrait la courtiser. Son amie ne dégageait pas non plus d’attraction
physique mais pour des raisons diamétralement différentes. Ni sale, ni laide, on aurait dit
qu’elle organisait une apparence quasi-repoussante pour manifester son absence totale
d’intérêt pour la gent masculine en particulier et pour toute forme de séduction en général. En
l’observant discrètement, Paul et se surprit à penser que malgré son apparence de femme de
ménage souillon, la chef de service de l’agence postale, sous son vieux polo informe et
incolore, semblait quand même posséder une superbe paire de seins. Il en resta là de ses
constatations sans grand intérêt.
Pour l’étudiant, le premier coup de spleen arriva vite cependant, deux semaines après, un
samedi ou il avait décidé de ne pas participer à la boum de rentrée. Pourtant ses potes avaient
bien essayé de l’entrainer en lui disant qu’il y aurait plein d’élèves infirmières, qu’elles
n’étaient pas farouches et souvent même grandes expertes en fellation.

Chapitre 9 La vengeance de l’épouse trompée


Alors, par ennui et un peu désœuvré, il se branche sur son ordinateur sur un tchat de
rencontres libertines dont il a entendu parler. Comme il s’y attendait c’est un festival de faux
profils, de vulgarités, de langage grossier, sans mentionner les fautes d’orthographe. Mais
dans ce flot de stupidités, il remarque un message bien écrit d’une femme de Lyon qui dit
chercher une relation extra-conjugale discrète et sans suite. Il va sur le profil associé qui
contient la photo d’une quadragénaire de bon gout. La dame est en ligne et il entame avec elle
une discussion. Dix minutes plus tard il sait que son mari vient de partir pour trois jours avec
sa secrétaire qui est aussi sa maitresse. Trente minutes plus tard ils se donnent rendez-vous
dans une brasserie du centre de Lyon proche de chez elle, devant un verre de Chablis. Elle lui
parle de sa vie de femme fidèle et se plaint encore de la frivolité de son mari. Il la laisse parler
et, sous la petite table de brasserie, il sent son genou venir se presser contre le sien. Elle le
regarde dans les yeux et lui prend une main. Intéressé, il l’observe et la trouve bien
appétissante. Le temps d’apprécier le vin blanc, la dame l’invite, « pour continuer la
discussion », à monter dans son appartement, à quelques blocs pas de là. On sera plus
tranquille car ici je croise beaucoup de personnes que mon mari connait ajoute-t-elle.
Dans l’ascenseur elle lui prend encore la main et lui jure à nouveau que c’est la première fois
qu’elle vient sur ce site, mais son mari l’a tellement énervée qu’elle a fini par céder. Il
approuve tout ce qu’elle dit, pour ne pas la contrarier et l’observe avec intérêt, sentant son
désir gonfler dans son pantalon devant cette femme en jupe et chemisier, parfumée et
discrètement maquillée, avec des formes prometteuses.
Elle ferme la porte d’un appartement cossu et s’appuie de dos sur la porte comme pour
l’empêcher de sortir. C’est une femme d’environ 45-50 ans, élégante et très soignée, cheveux
roux avec de curieux yeux verts.
Toujours appuyée de dos contre la porte, elle le regarde d’un air de défi gourmand, puis en
soutenant son regard, elle commence par ouvrir son corsage, puis retourne sa jupe, la dégrafe
et la fait tomber à ses pieds. En sous-vêtements blancs et bas couleur chair, elle est très
attirante et lui dit :
— Je te plais ? Toi tu es mignon et tu me plais beaucoup en tous cas. Je veux que tu me fasses
l’amour comme mon menteur de mari fait en ce moment l’amour à sa secrétaire. Non, je veux
que tu me fasses mieux car il ne sait même pas faire jouir une femme cet imbécile. Je ferai
tout ce que tu voudras. Tu veux que l’on reste au salon ou tu veux que l’on monte dans notre
chambre ? Non finalement je veux que tu me prennes dans le lit conjugal, juste à la place du
cocu. Passons dans la chambre.
Lui ne dit toujours rien et la suit. Il apprécie ses fesses dans le slip blanc. Elle lui met un
préservatif dans la main, se met en levrette sur le lit, fait glisser son slip sur ses cuisses et lui
dit :
— Prend moi, comme tu veux, fais-moi ce que tu veux, je suis ta salope pour ce soir, pour me
venger de mon mari.
Il enfonce sa verge dans le sexe de la dame et la pilonne. Une main sous elle, elle se branle le
clitoris et l’encourage :
— Oui, Oui, Oui, Vas-y, tape plus fort et plus profond, baise-moi et fais-moi jouir. Pistonne-
moi bien, tu sens comme je suis bien huilée à l’intérieur ? J’aime bien sentir tes couilles
cogner sur mes fesses, c’est jouissif.
— Oui tu es bien excitée, c’est agréable.
— Est-ce que tu veux prendre mon petit trou aussi ? Je ne l’ai pas fait souvent, mais juste
pour narguer mon mari, je voudrais te l’offrir.
— Je ne sais pas, je ne suis pas un spécialiste non plus, s’apercevant en fait qu’il n’a encore
jamais sodomisé une femme.
— Et bien on va le faire ensemble. Crache sur ma petite rondelle et commence par y mettre un
doigt.
— Voilà c’est fait, je retire mon doigt ?
— Non, pas tout de suite, fais-le coulisser plusieurs fois. Oui comme cela. Maintenant tu
l’enlève, tu bave encore un peu sur la rondelle et tu appuies ta bite dessus. Tu y es ?
— Oui, j’appuie mais ça ne rentre pas.
— Attends dit-elle en prenant se fesses des deux mains et en les écartant. Maintenant tu
essayes de forcer le fourreau. Si tu passes ton gland dans l’anneau brun, tout le reste passera.
Allez, appuie plus. J’ai déjà fait ça avec des engins plus épais que le tien et je sais que ça
rentrera.
Finalement comme elle l’avait dit, sa bite s’enfonce peu à peu dans son fondement et il
s’arrête quand elle est au bout. Elle lui dit de bouger doucement dans son cul. Il fait des légers
mouvements d’abord, puis de plus en plus longs.
— Tu vois, c’était simple. Maintenant tu me pistonnes un peu plus vite. Tu aimes ?
— Oui, c’est bon, c’est différent de se sentir serré dans un fourreau étroit.
Elle se branle frénétiquement le clitoris tout en l’encourageant :
— Allez mon bel amant, encule-moi bien, fais-moi jouir du cul.
Puis elle explose, crie et s’affale sur le lit. Il sort le sexe de son entrée arrière et s’aperçoit que
le préservatif est bien rempli. Elle le surprend en saisissant la capote, en sort un peu de sperme
et en badigeonne l’oreiller gauche.
— Merci, c’est pour que mon mari pose sa tête sur le foutre de mon amant sans savoir que
c’est du sperme. Je vais m’arranger, il ne verra qu’une petite tache jaune, mais moi je saurai.
S’il me pose la question je lui dirai que j’ai diné au lit et j’ai juste versé un peu de sauce au
curry sur l’oreiller.
Paul laisse la femme trompée à son triomphe. Rentré à son studio, il a une impression bizarre.
D’un côté la soirée ne fut pas désagréable. La femme était bien appétissante et lui a donné
plus qu’il ne l’espérait de plaisir. C’était un mélange de volupté et de soulagement, mais de
prendre cette femme l’a bien détendu. Il avait besoin de cette petite distraction. Elle l’a
satisfait et soulagé et surtout il n’y a eu aucune prise de tête, ce qu’il redoute par-dessus tout.
Enfin, cerise sur le gâteau, il n’a pas été question de se revoir, et cela lui a beaucoup plu. D’un
autre côté, ce n’était pas l’extase et il n’a pas trouvé la femme très intéressante dans son
unique désir de se venger de son mari. Il vit mal l’absence de Solange, et cette aventure lui
fait sentir encore plus le manque d’une personne de la classe de son ancienne maitresse. C’est
étrange se dit-il, comment, en quelques jours, je m’étais habitué au confort intellectuel de la
compagnie d’une femme de cette classe. Il se demande si un jour il arrivera à trouver une
compagne qui serait à ce niveau.
Sa réflexion a maintenant bien évolué. Il sait qu’il n’ira plus draguer de jeunes écervelées
dans les parties étudiantes. Il n’a pas envie d’aller seul dans des boites libertines. Il regrette
son amie Solange mais comprend bien pourquoi l’aventure ne pouvait pas continuer. Il
voudrait un jour retrouver une partenaire aussi belle et intelligente qu’elle.
Mais trouver une quadragénaire n’est pas facile. Si elle n’est pas mariée, il faut s’en méfier. Si
elle est mariée, ou si elle a été mariée mais ne l’est plus, il a peut-être des chances de trouver
une compagne comme Solange.
Il se met à rédiger une annonce sur un site de rencontre.
« Vous avez de l’humour, de la classe et de la bienveillance. Vous êtes mariée (où
vous l’avez été). Vous avez plus de 35 ans et moins de 50 ans. Vous cherchez à faire
un parcours sentimental de quelques jours à quelque mois, voire plus, avec un jeune
amant intentionné. Je suis peut-être celui que vous recherchez. Rencontrons-nous »

Chapitre 10 Mauvaise période


Il n’envisage maintenant de relation agréable qu’avec une femme mature, c’est certain.
L’année qui vient sera sans doute celle des femmes mariées. Il s’offre ce soir un snack à la
Brasserie Le Sud, à deux pas de la célèbre Place Bellecour. Il est seul et observe les passages
devant la terrasse. Beaucoup de couples et des groupes. Personne ne le remarque. Il se
souvient avec nostalgie de sa rencontre avec Solange sur la place Grenette à Grenoble. Et dire
qu’il avait failli décliner sa proposition à le rejoindre.
Un moment il est agréablement surpris de voir une grande femme blonde arriver à quelques
mètres de lui sur la terrasse. Il la voit uniquement de dos pendant qu’elle s’installe sur une
chaise. Elle l’a vu avant de s’installer et son choix de la table n’est peut-être pas innocent. La
chance serait-elle encore en train de tourner ? La belle histoire de Grenoble va-t-elle se
reproduire ? Elle commande une boisson et se retourne pour lui envoyer un grand sourire
triste. Poliment il répond discrètement de la même façon, mais il vient de voir un visage
allongé et ingrat, une poitrine plate, une femme androgyne qui le pousse à régler rapidement
son addition et à fuir le plus rapidement possible. Rentré chez lui il ne sait pas s’il a vu une
femme ou un travesti, mais sa soirée est gâchée.
Comme toujours, quand il ressent une frustration, il se réfugie dans son travail et prend de
l’avance sur les futurs chapitres de mathématiques et résout sans difficulté tous les exercices
proposés.
Passant pour son cours de soutien scolaire le lendemain, il trouve encore les deux amies qui
prennent le thé mais Madame Berthaud, la chef de service, les quitte rapidement pour laisser
la mère parler des progrès du gamin. Quand elle se lève, Paul remarque à nouveau une belle
stature de quadragénaire qui contraste avec son apparence de femme un peu négligée avec son
chignon si anachronique et sa défroque qui semble sortir d’un magasin de vêtements usagés.
Curieusement s’il s’intéresse à cette femme qui le trouble, c’est qu’il y a quelque chose de
contradictoire entre son apparence de souillon et sa morphologie. Longues jambes aux mollets
bien musclées malgré des collants grossiers, poitrine que l’on reconnait galbée sous un gilet
informe, aujourd’hui d’une couleur marron indéfinie, et surtout une belle croupe qu’on sent
ferme sous la jupe froissée et défraichie. Il pense que ses vêtements cachent sans doute,
malgré les apparences, un physique agréable. Evidemment elle n’a pas une once de
maquillage bien qu’il remarque un assez joli visage. Elle lui jette un œil amical en partant.
Elle doit pourtant avoir les moyens, c’est curieux qu’elle s’habille avec des vieux chiffons se
dit-il à nouveau.
Finalement le gamin progresse très bien et a rattrapé son retard. La prochaine séance sera
donc la dernière. La maman remercie chaleureusement Paul qui esquive en parlant de la pluie
et du beau temps. Il lui dit qu’elle a une charmante amie.
— Oui, c’est vrai, c’est ma chef de service, mais vous avez raison, c’est devenu une véritable
amie. Elle vient souvent me voir le mercredi en sortant du travail, c’est pourquoi vous l’avez
vue si souvent ici. Elle a beaucoup de mérite.
— Pourquoi donc ?
— Elle n’est pas heureuse en ménage. Son mari, inspecteur des impôts la délaisse et la
méprise et ils n’ont pas d’enfants. La vie chez eux est assez difficile.
— Elle pourrait divorcer.
— Oh elle, divorcer ? Jamais de la vie ! Moins par rigidité morale que par tradition familiale,
elle n’a même pas envisagé cette possibilité. Mariée assez jeune, elle souffre en silence. Elle
compense par son travail et quelques rares amies comme moi à qui elle confie son mal de
vivre.
— Quel gâchis !
En prononçant ces mots sur le seuil de la maison Paul ne pensait pas à mal, mais il regrettait
l’injustice du monde : une femme comme elle, même avec ses habits tristounets et son
chignon d’une autre époque pourrait prendre du plaisir dans les bras d’un autre homme. Très
fortement il souhaite qu’un jour elle puisse trouver chaussure à son pied et échapper au
quotidien sordide qu’elle vit. En rentrant il continue sur sa lancée il essaye même d’imaginer
le corps de la femme sous ces frusques ingrates qui le cachent si bien. Il s’amuse à imaginer
Madame Berthaud nue, avec une belle poitrine fière, une croupe ferme, et une taille fine. Il
imagine aussi des cuisses galbées, des mollets musclés et des épaules bien balancées. Et il se
moque de lui-même en s’endormant sur cette curieuse image.

Chapitre 11 Courte rencontre, belle rencontre


Au bout d’une semaine, il a déjà le choix sur le site de rencontres entre une dizaine de
postulantes possibles. Toutes lui demandent la plus grande discrétion. Il se décide sur une
invitation qui l’amuse pour le samedi suivant en après-midi et se dit qu’il va poursuivre la
discussion avec les autres. Celle-ci propose de le rejoindre à Lyon, et comme il a un peu de
temps libre ce week-end, ce rendez-vous devrait être plaisant.
La dame habite Valence, mariée depuis plus de 10 ans, et veut vivre quelques émotions, dans
l’hygiène et la discrétion. Elle cherche une rencontre de qualité sans suite et sans
complications, ce qui lui convient parfaitement. Elle s’exprime très clairement, tant sur le
fond que sur la forme. C’est certainement une femme cultivée qui sait ce qu’elle veut se dit-il.
Comme convenu il arrive à l’hôtel IBIS de Lyon Part-Dieu et demande la chambre prévue. La
dame est déjà allongée sur le dos, toute habillée sur le lit, avec ses mocassins à talons aux
pieds. Ses cheveux blonds coiffés en chignon avec un petit bandeau noir, son visage poupin,
son tailleur rouge, son corsage rose et ses bas blancs, tout lui donne une impression de
poupée, ce qui est sans doute le but recherché. Elle lui fait un grand sourire quand il entre et
lui dit qu’il peut s’amuser avec elle, à sa guise. Ils avaient un peu discuté sur le site internet et
il suit les indications à la lettre en commençant par lui passer la main sous la jupe. Il glisse un
doigt dans l’entre-jambe de son slip et y trouve une toison souple, déjà un peu humide. Puis il
l’embrasse sur la bouche, ouvre son corsage et lui sort les seins, la retourne et la positionne à
genoux, enfile une capote et lui enfonce sa bite dans la chatte accueillante. C’est une vraie
blonde, avec une petite touffe de poils sauvages. Elle lui fait envie. Elle ne crie pas mais lui
indique par un « oui, oui, oui » les gestes qui lui procurent le plus de plaisir, en particulier lors
de ses accélérations du pistonnage de sa vulve. Il éjacule.
D’une voix chantante et suave, avec une pointe d’accent méditerranéen, elle le remercie. C’est
tout ce qu’elle voulait. Elle rajoute qu’elle apprécie les hommes naturels et clean, qui ont juste
envie d’un échange sexuel. Elle a horreur des tordus, des vicieux, des dépravés et de tous les
hommes bizarres à l’esprit tortueux. Ils ont passé moins de deux heures dans la chambre
d’hôtel. Elle souhaite maintenant reprendre le train pour Valence, afin d’être rentrée avant le
retour de son mari à la maison. Expérience courte et un peu frustrante, mais il voulait
commencer par un truc simple. Il se dit que la prochaine aventure devrait être plus
intéressante. Par galanterie, il propose de l’accompagner à la gare et lui offre un café en
attendant son train.
Il est agréablement surpris par la courte discussion qu’il a avec cette femme qui sent la
sincérité. Il lui demande pourquoi elle déteste son mari au point de vouloir le tromper. Elle a
une réaction violente et il sent qu’il a touché un point sensible quand elle lui dit au contraire
que son mari est l’homme au monde pour lequel elle a le plus d’affection. En une heure, le
temps d’attendre le train, elle lui déroule alors toute sa vie.
Enfant de l’assistance publique elle est très accrocheuse et obtient un BTS d’assistante de
direction. Elle n’a pas de famille proche. Elle trouve un travail dans la Drôme avec son
diplôme et devient peu à peu indispensable dans l’entreprise qui l’accueille, entreprise
spécialisée dans la petite mécanique de précision et présidée depuis toujours par un couple
charmant sans enfant qui l’a créée il y a longtemps. Elle sympathise avec les dirigeants, est
logée dans l’un de leurs studios et tout se passe parfaitement jusqu’au décès de l’épouse d’un
mal fulgurant. Pendant la maladie de sa femme et ensuite pendant son deuil, le mari âgé de 65
ans lui laisse prendre de plus en plus d’initiatives et les employés la considèrent un peu
comme la nouvelle patronne. Elle part de plus en plus souvent seule à Lyon, à Paris ou même
en Allemagne négocier les contrats de la société. Le patron a insisté pour lui donner un salaire
mirobolant qui lui interdit de penser à quitter l’entreprise, mais qui l’oblige également à
consacrer la totalité de son temps libre à cette société. Tout naturellement elle prend de plus
en plus de place dans la vie de l’entreprise mais aussi dans celle de son dirigeant, s’occupe de
ses repas après la disparition de sa femme et comme ils s’apprécient beaucoup, c’est au cours
d’une soirée prolongée qu’elle se retrouve dans le lit d’un homme qui a 40 ans de plus qu’elle
et pour lequel elle a une grande admiration et une grande affection car il lui a toujours donné
sa chance.
Il y a beaucoup de tendresse entre eux, même si physiquement les rapports restent limités et
espacés. Un jour il lui fait une proposition étonnante. Comme il n’a pas d’enfants, il veut
l’épouser, mais comme il craint qu’elle ne soit sexuellement en manque et prenne un amant
régulier, il lui dit que la condition sera qu’elle devra, dans la discrétion la plus absolue, mener
une vie de femme libre, sans jamais rencontrer deux fois le même partenaire. Elle commence
par refuser, mais il insiste en lui disant que pour son bonheur, il est nécessaire qu’elle trouve
un équilibre sexuel qu’il ne peut plus lui garantir vu son âge. Elle refuse encore. Elle ne veut
pas le tromper dit-elle, même pour une soirée.
Alors il utilise un stratagème. Lors de l’un de ses déplacements commerciaux à Paris, il lui
fait croire qu’elle a un autre rendez-vous à son hôtel. En fait il s’agit d’un escort-boy qui,
arrivé dans sa chambre, lui explique qu’il est envoyé par son patron pour se mettre à sa
disposition et il le lui passe au téléphone. L’explication est difficile mais il lui répète que si
elle ne veut pas chercher de partenaires, c’est lui qui lui en trouvera. Alors elle s’allonge sur le
lit et dit à l’escort de faire le boulot pour lequel il est payé.
Le retour à Valence est terrible mais elle finit par s’aligner sur la forte volonté de son vieux
patron. Trois mois après, lors d’une discrète cérémonie, ils deviennent mari et femme, Depuis,
elle se choisit elle-même un partenaire environ une fois par mois, à chaque fois différent,
jamais à Valence, et quand le soir suivant, tendrement enlacés, elle lui raconte comment s’est
passée sa dernière rencontre, il lui répète qu’il est le plus heureux des hommes. Elle a
maintenant 35 ans et se voit prendre la direction de l’entreprise quand son mari prendra une
retraite bien méritée.
Paul ne la quitte que sur le quai et la regarde monter dans le train avec son sac de voyage. Une
fois le train parti il se dit que cette aventure lui a apporté une nouvelle expérience. Il est
heureux d’avoir croisé le chemin de cette femme, même s’il ne la reverra certainement jamais.
Il se demande quel chemin elle choisira le jour où son vieux mari la laissera seule pour
toujours.

Chapitre 12 Un week-end au Cap


La semaine qui suit il pense encore beaucoup à cette jeune femme dynamique et se réjouit de
l’avoir rencontrée. Une belle femme qui, partant avec un handicap dans la vie, rencontre un
homme honnête et bienveillant. Mais il y voit surtout le signe de la volonté de cette femme à
se prendre en main et à gérer son destin. Le destin est parfois dur, mais il y a aussi de belles
histoires qui donnent confiance en la vie se dit-il.
Une semaine passe encore et il sent à nouveau le besoin de regarder le site de rencontre car il
n’a rien de prévu pour le week-end suivant et il a un peu pris goût à la rencontre de femmes
matures, tellement différentes les unes des autres, chacune avec son propre morceau de vie si
original. C’est peut-être là la principale différence entre les jeunettes qui l’ennuient et les
femmes plus âgées qui ont toutes des parcours sentimentaux aussi surprenants et parfois
insolites. Il adore écouter leurs histoires souvent pittoresques et non-conformistes. Il se
demande d’ailleurs s’il y a beaucoup de femmes de cet âge qui ont des parcours parfaitement
réguliers, lisses et rectilignes, sans aucun accroc conjugal, sans aucune aventure sentimentale.
Sur sa liste des contacts intéressants et possibles, il y a Nadège qui semble plus extravertie,
sans apparemment être une fofolle. Elle a prétexté un week-end chez une amie d’enfance à
Montélimar pour ne pas éveiller les soupçons de son mari et lui propose une escapade en
amoureux. Elle semble marrante et ses échanges de mail sont amusants. En principe ils ne
devaient pas s’ennuyer. De plus, il voulait trouver une occasion de rouler avec sa nouvelle
voiture. Ils se mettent donc d’accord sur le rendez-vous : il doit passer la prendre place
Bellecour tôt le samedi matin vers 8h30 et la ramener au même endroit le dimanche soir. Il
n’a aucune difficulté à la reconnaitre car elle tient à la main une petite valise sur laquelle elle
serre avec soin un long blazer rouge. Il la fait monter à ses côtés et elle conserve sur la tête sa
casquette Gavroche mais enlève ses lunettes de soleil rondes Ray-Ban pour lui faire la bise
comme à une vieille connaissance. Elle porte une longue jupe blanche en coton plissé, cintrée
à la taille, sur des sandales style espadrille à talons hauts compensés. Son tee-shirt à col rond
et manches courtes laisse deviner une poitrine bombante dont on n’aperçoit que la naissance
dans un discret décolleté. Grande, brune, élégante, sensuelle, furent ses premières
impressions. Mais très rapidement il remarqua aussi un parfum léger et comme prévu, un
humour corrosif.
— Bon, ma copine est prévenue. Si mon mari appelle elle confirmera que je suis à
Montélimar avec elle, ce qui nous laisse plus de 36 h de liberté totale même si on va loin. Au
fait, on va où pour ce week-end en amoureux ?
— C’est ton week-end, tu décides, à nous la liberté. Le temps est avec nous et c’est l’été
indien, donc pas de contrainte.
— Si c’est moi qui décide, alors on prend l’A7 et l’A9 et on passe l’après-midi au Cap
d’Agde ! Je ne connais pas le coin et depuis le temps que des copines soi-disant branchées
m’en parlent, j’aimerais bien ne pas mourir idiote. Bon tu n’as rien oublié ? Brosse à dents,
capotes ?
— J’ai tout ça !
— Pour la brosse à dent, une seule suffira, pour le reste j’espère que tu as pris une bonne
réserve.
— C’est parti, tu téléphones pour trouver une petite résa d’hôtel ? N’importe quel petit hôtel
me conviendrait, même un F1.
Quelques kilomètres plus tard, ils ont bien fait connaissance et la sympathie s’installe tout en
roulant.
— J’avais aimé un truc quand j’étais jeune, c’était de faire une pipe à un monsieur qui
m’avait prise en auto-stop. Tu aimerais ? Avec impérativement de la bonne musique sur ton
player CD, ça permettrait de ne pas voir passer le temps du voyage.
— Aucune objection, comme on arrive sur l’autoroute, tu peux essayer quand tu veux. Sois
discrète devant les caméras. Le CD qui est dans le lecteur c’est de la musique classique, du
Tchaïkovski je crois.
— Parfait ça fera l’affaire. J’aurais préféré du Wagner, mais comme c’est « Casse-
noisettes », ça me va. J’aime faire les choses en rythme. Au fait je ne t’ai pas demandé. Est-ce
que je te plais au moins ? J’ai 48 ans au compteur, mais la mécanique fonctionne encore très
bien tu verras, sauf pour mon mari qui est un véritable mufle, un goujat de la pire espèce.
Rassure-toi je ne vais pas t’ennuyer tout le week-end avec les grossièretés de ce sagouin, je
veux moi aussi pouvoir l’oublier un moment.
Nadège s’est installée de tout son long sur la banquette avant, le sexe du conducteur dans la
bouche. De temps en temps elle lui demande de changer le morceau de musique. Sa robe s’est
un peu relevée et montre un bon morceau de cuisse. Quand ils doublent un camion, le
chauffeur envoie parfois un coup de klaxon pour leur faire savoir que de sa cabine il apprécie
le spectacle. Elle réagit :
— Tiens, en apéritif on pourrait aller sous les fenêtres de ces camionneurs, les pauvres, la vie
est si monotone pour eux.
— Oui ça tombe bien, il faut que je fasse de l’essence.
— Quand c’est fini, tu te gares sur le parking des camions, en te glissant discrètement entre
deux semi-remorques, au niveau des cabines.
— Bien chef, à vos ordres madame.
Ils sont à peine garés dans un espace libre entre deux poids lourds qu’elle fait passer son siège
en position couchette et commence doucement à faire remonter sa robe blanche sur ses
cuisses. L’effet ne se fait pas attendre et il y a bientôt un, deux puis trois chauffeurs qui
regardent par la vitre en l’encouragent par un pouce dressé. Nadège a toujours sa casquette et
ses lunettes de soleil, bien pratiques pour conserver son incognito. Elle montre un petit slip
blanc en dentelle et infiltre un doigt par en dessous en l’interrogeant :
— On se donne combien de temps ? Il ne faudrait pas que l’on arrive trop tard.
— Tout dépend de toi, si tu veux accélérer tu es libre de le faire.
Elle a décidé, elle fait glisser son slip sur ses cuisses puis l’enlève ce qui révèle une toute
petite toison brune taillée très haut, presque symbolique. Elle promène sa langue gourmande
sur ses lèvres rouges bien maquillées. Elle a maintenant deux doigts dans sa chatte et le
compas de ses cuisses est ouvert au maximum. Les trois hommes s’activent et bientôt le
premier vient gicler sur la vitre. Un instant elle le félicite avec un grand sourire et un pouce en
l’air, ce qui a pour conséquence de provoquer la même réaction chez ses deux collègues.
Ils repartent immédiatement et roulent sur l’autoroute avec trois trainées blanches sur la vitre
côté passager. Nadège lui dit que ça ressemble à des décorations de Noel et qu’ils trouveront
bien une station de lavage à destination. En tout ils n’ont pas perdu plus d’une demi-heure
pour cette petite séquence imprévue.
— Bon je viens de faire une résa à l’hôtel Helios au centre du Cap. On y sera mieux que dans
un F1 et ils font des promos sur les prix en ce moment. Tu veux que je continue à te faire
passer agréablement le reste du trajet ?
— Avec plaisir
Elle reprend sa position, sa tête posée sur les cuisses de son compagnon et sa bite entre ses
lèvres. Elle s’arrête au péage et ils arrivent à l’hôtel, déposent les bagages, font un brin de
toilette, déjeunent sur le pouce au restaurant, passent au lavage auto « parce que ça finit par se
remarquer ces trainées sur la vitre », et enfin prennent la direction de la plage naturiste.
Le temps est beau mais pas assez pour se baigner. Ils ont toujours les mêmes vêtements et se
promènent sur le petit sentier en haut de la plage, sous les bambous et les eucalyptus. Ils se
tiennent la main. Lui porte un sac à dos dans lequel ils ont mis tout ce qui pourrait leur être
utile.
Un attroupement sur le haut de la plage et ils s’approchent. Une dame assez grassouillette est
entièrement nue, agenouillée sur le sable et tient d’une main son probable mari. Elle porte une
alliance sur des doigts boudinés aux ongles rouges et il y a une chaîne de mâles qui font la
queue pour l’honorer. Ses seins pendent et se balancent d’arrière en avant et de droite à
gauche. De larges cuisses enveloppées de cellulite remontent vers un fessier peu ferme qu’elle
offre aux amateurs. Le monsieur semble vérifier que chacun a bien enfilé un préservatif et
parfois écarte même un prétendant qui ne lui plait pas. La femme couine ou plutôt croasse car
les sons qu’elle émet sont des cris de plaisir étranges. Lorsqu’un mâle s’est soulagé, elle ne
daigne même pas tourner la tête pour voir qui sera le suivant à l’honorer.
Nos deux amis se regardent et n’ont pas besoin de se parler pour comprendre que ce genre
d’exercice ne les motive pas trop. Ils poursuivent leur chemin dans les bambous et arrivent à
un petit espace dégagé sous un grand figuier sauvage. Ils s’embrassent. Elle le prévient
qu’elle va se mettre un peu à l’aise, plus en accord avec le style du lieu. Elle fait passer son
tee-shirt par-dessus sa tête et dégrafe sa robe blanche. Après avoir délicatement rangé ces
vêtements, dans le sac, elle est maintenant en sous-vêtements brodés d’un blanc immaculé qui
flashent au soleil. C’est curieux dit-elle comme des sous-vêtements couvrent le même espace
qu’un maillot de bain deux pièce, laissent voir exactement la même portion de chair et
pourtant ils dégagent une charge érotique beaucoup plus importante. Ils marchent ainsi assez
longuement et les regards des hommes croisés en disent long sur l’impression qu’elle fait.
Paul observe tous ces hommes dont les yeux fixent lubriquement les formes arrondies de son
amie. Toutes ces expériences lui apprennent le plaisir de voir la convoitise dans les yeux des
males qui matent sa compagne.
Ils croisent un couple élégant qui essaye d’entamer la conversation. Hélas ce sont des italiens
et Paul a fait allemand en seconde langue. Finalement ils comprennent que « Vieni in spiaggia
? » est une invitation à venir avec eux sur la plage et ils les accompagnent. Les serviettes
sorties du sac, ils se mettent nus et le couple d’italiens fait de même et commence à
s’embrasser et à se caresser devant eux. Ils les imitent. Les italiens font l’amour en
missionnaire et ils les imitent aussi. Il y a un groupe de voyeurs qui s’agglutinent autour
d’eux. Une fois leur semence lâchée, et sans se concerter, les deux hommes se mettent en 69
sur les femmes, mais en changeant de partenaire.
Les voyeurs se dispersent, le spectacle ayant perdu de son intérêt. Les italiens invitent leurs
amis français à un apéritif dinatoire dans leur petit appartement au quatrième étage de
l’immeuble Héliopolis, dans le village naturiste. En fait ils ne parlent pas si mal le français car
ils viennent au Cap régulièrement dans leur appartement, quand ils sont fatigués de leur vie
trépidante à Milan. La communication n’est pas toujours fluide, mais néanmoins possible.
Nadège et Paul se regardent et finalement déclinent poliment cette sympathique invitation : ils
ne veulent pas trop s’enfermer ce week-end.
Ils décident alors de faire ensemble une petite promenade. Les italiens qui connaissent
parfaitement les lieux, les emmènent dans un petit coin boisé isolé, où quelques autres couples
se promènent aussi, mais surtout où il y a de nombreux hommes qui semble attendre poliment
d’être choisis. Les italiens leur expliquent que cet endroit est appelé le « marché des couples »
et ils y viennent souvent chercher des jeunes hommes vigoureux pour satisfaire la dame. Paul
suggère alors à Nadège de regarder si l’un ou l’autre des hommes lui plairait. Elle commence
par faire la moue, puis repère un jeune blond avec un sac à dos qui lui semble assez timide et
répond avec gourmandise que c’est celui-là qu’elle veut. Paul part en négociation et revient
avec le jeune homme, l’air triomphant :
— Je te présente Max, qui va repartir demain pour Paris. Est-ce que nous pourrions le loger à
l’hôtel ce soir et lui faire faire un bout de chemin demain jusqu’à Lyon. Qu’en penses-tu ?
— Excellente idée, j’achète.
Heureusement qu’ils n’avaient pas pris l’option Formule1. Le grand lit leur permet de dormir
à l’aise, chacun d’un côté de la femme, après l’avoir honorée dans toutes les positions. Au
réveil, Paul a la sensation d’être seul dans le lit et, en effet il l’est, car l’autre garçon prend un
petit acompte sur la journée en baisant Nadège dans la salle de bains. Les deux mains sur le
lavabo, elle regarde le miroir qui lui renvoie une idée du plaisir sur son propre visage et de la
satisfaction de son nouvel amant derrière elle.
— Ah les coquins, vous avez pris un tour d’avance, le prochain jeu sera pour moi.
Ils prennent l’A9 jusqu’à Orange et comme ils ont le temps, ils bifurquent par la N7, Max
observant la robe de la passagère relevée sur ses cuisses, déclare qu’il recommence à avoir la
trique, s’attirant une immédiate remarque de Paul :
—Doucement l’ami, j’ai laissé passer mon tour ce matin, maintenant c’est moi qui ai la
priorité !
C’est à ce moment qu’une voix féminine s’élève :
— Holà les machos, j’ai peut-être mon mot à dire non ? On dirait que vous disputez un jouet,
mais n’oubliez pas que c’est moi qui prends la décision. Ce sera si je veux, quand je veux, où
je veux et comme je veux, compris ? Vous êtes deux gamins, maintenant c’est moi qui vais
décider et si vous n’êtes pas d’accord je ne vous force pas.
Elle ne tarde d’ailleurs pas à demander à Paul de quitter la nationale et lui ordonne de trouver
un petit chemin discret et verdoyant. Tous les trois profitent d’un tapis d’herbe bien souple
qui permet à Paul de prendre la femme en levrette pendant qu’elle prodigue une superbe pipe
à leur jeune ami. Une fois bien soulagés tous les trois, ils reprennent le chemin du retour sur la
N7, en s’arrêtant au niveau de Montélimar pour qu’elle puisse faire un petit achat. Paul
explique à Max qu’elle a inventé une visite à une amie de Montélimar pour donner le change
à un mari soupçonneux. Un moment après Nadège revient avec un paquet de nougats locaux :
— Je vais laisser cela sur la table du salon en rentrant, ça me servira d’alibi pour la visite à
mon amie. Mon mari est un peu primitif et il n’y verra que du feu. De toute façon lui il ne se
prive pas dans ses rendez-vous d’après travail, avec ses secrétaires et autres petites jeunettes.
Max est laissé sur une aire d’autoroute avant Lyon et, arrivés à destination, ils se quittent
définitivement comme s’ils devaient se revoir le lendemain.
Paul est satisfait car il a encore appris comment un homme peut offrir sa compagne à un autre
homme et en tirer plus de plaisir que s’il la baisait seul. Il se dit ironiquement que plus on
partage, plus on reçoit. Chacune de ces expériences lui permet de mieux déchiffrer ce qu’il
avait d’abord mis si longtemps à comprendre.

Troisième partie

Chapitre 13 Une collaboration annoncée


La semaine d’après se passe calmement. Il a bien aimé la variété des situations vécues au
cours des précédentes périodes. Il apprécie tout à 100%, ne rejette rien en se félicitant encore
une fois quand tout se passe sans aucune prise de tête. Chaque rencontre lui apprend quelque
chose, certaines beaucoup, d’autres moins, certaines en négatif, beaucoup en positif, mais il a
l’impression de progresser. Vers quel but, il ne le sait pas encore mais espère pouvoir le
découvrir au fur et à mesure. Quel changement avec les petites qui pleuraient à la séparation
et qu’il fallait consoler, où avec celle qui voulait lui présenter ses parents dès le premier
rendez-vous.
Il pense aussi à l’ironie de la situation. Tous ces maris qui, à la quarantaine, délaissent leurs
épouses pour aller s’envoyer en l’air avec des petites jeunettes comme disait Nadège. Et lui
qui préfère de loin la fréquentation de ces femmes matures, souvent délaissées, à celle des
jeunes filles de son âge. Pour rien au monde il ne veut changer.
Mais ses dernières rencontres lui ont cependant appris une chose. Même s’il apprécie la
compagnie des femmes matures, il n’est pas près de retrouver quelqu’un de la classe de
Solange et il ne sait pas s’il arrivera un jour à trouver une quadra avec qui il aurait envie de
passer quelques mois.
C’est à cette époque que se produit un évènement qui allait avoir des conséquences
importantes pour lui. Un mercredi, Aline se rendit seule à la dernière rencontre avec la mère
de l’élève qui avait déjà bien récupéré son retard. Comme d’habitude elle avait la visite de son
amie.
— Eh bien voilà, on l’a bien remis sur les rails.
— Merci beaucoup de votre aide. Vous allez vous occuper d’un autre gamin maintenant ?
— Oui, je suis déjà impliquée dans un autre soutien de mon côté. Nous avons aussi une
demande sur laquelle Paul voudrait intervenir mais ce n’est pas simple car ils veulent un
couple scientifique/littéraire pour s’occuper d’un gamin qui a des lacunes en maths et en
français et je ne connais pas personnellement d’intervenant littéraire dans l’association. Je suis
en train d’essayer de trouver un binôme à mon collègue.
— Madame Berthaud, vous avez une licence de français et de lettres modernes, vous pourriez
faire un tandem avec Paul ?
L’idée a été lancée spontanément et un peu au hasard par la mère de l’élève et la chef de
service rougit et balbutie quelque chose que l’on ne comprend pas. La maman insiste auprès
de sa chef de service en disant que cela lui ferait une occupation intéressante et qu’elle
rendrait un service à un gamin qui en a besoin. Tous trois finissent par trouver la suggestion
intéressante. Aline appelle Paul au téléphone et lui propose d’accompagner la dame le
lendemain au siège de l’association entraide scolaire amicale pour qu’elle s’inscrive en tant
que bénévole. Surpris au début, il donne son accord sans trop réfléchir. La chef de service
semble un peu gênée et pressée de partir. En se quittant elle lance quand même à Aline qu’elle
espère que son mari ne s’opposera pas à son projet de bénévolat.
Paul retrouve Madame Berthaud le lendemain soir au local de l’association et elle remplit
toute la paperasse nécessaire :
— Et voilà, au moins je me sentirai un peu plus utile que de passer mon temps à prendre le thé
chez des amies et à y raconter ma pauvre vie. Par contre je trouve qu’il y a beaucoup de
jeunes dans l’association et je vais peut-être me sentir un peu décalée non ? Vous en pensez
quoi ?
— Pas du tout, tu verras les gens sont sympas. La seule contrainte c’est de se tutoyer, tu n’y
vois pas d’inconvénient ? On se prend un pot pour fêter ton adhésion ?
— Oui mais pas trop tard, sinon je vais me faire attraper par mon mari.
Attablés ils se mettent d’accord sur le calendrier de leurs interventions et de leurs
synchronisations. Puis se quittent en se faisant la bise. Mais en se bousculant à la sortie, elle
trébuche, perd un peu l’équilibre et se rattrape à lui. Il reçoit une fugace pression de son sein
gauche sur son épaule et ce contact, même très léger, lui laisse l’impression d’une poitrine très
ferme, pour ne pas dire dure. Le contact très éphémère et franc sur sa veste peut venir d’un
arceau métallique du soutien-gorge, mais il a l’impression que ce sous-vêtement est souple et
sans armature et que ce qu’il a senti contre son épaule c’est bien un coup d’une poitrine
extraordinairement résistante et élastique. Elle s’excuse et rougit.

Chapitre 14 Cendrillon chef de service


Les cours et les partiels l’occupent dans les jours qui suivent et il n’a pas beaucoup de temps
pour penser aux galipettes ou autres rencontres. Pour préparer un examen, il reçoit chez lui
Aline, son binôme de travail, la fameuse « miss boudin » comme l’appellent encore parfois
méchamment ses camarades. Malgré son léger problème de surcharge pondérale, c’est une
fille très intéressante qui d’ailleurs est régulièrement dans les meilleures élèves de la promo.
Elle l’a parfois surclassé dans certaines matières. Elle est très à l’aise sur tous les sujets et il
est étonné de voir qu’il y a une grande complicité intellectuelle entre eux, mais bizarrement
sans aucune ambiguïté sentimentale, même après avoir passé plusieurs heures dans le studio.
Pourtant, une fois l’objectif des révisions atteint, ils ont parlé longtemps de toutes sortes de
choses autour d’un café :
— J’espère que je ne t’ai pas mis en porte à faux en suggérant ce binôme
scientifique/littéraire ?
— Pas du tout, elle n’a pas l’air très épanouie mais elle est peut-être sympa cette Madame
Berthaud, même si ses frusques, je devrais dire ses nippes, sentent parfois la naphtaline. Pour
moi cette femme est une énigme. Tu sais, je trouve que son pull ressemble beaucoup à la
serpillère offerte à Thierry Lhermitte dans le film « Le père Noël est une ordure ».
— Là tu es un peu méchant dit-elle en s’esclaffant de rire.
— Bon, d’accord, j’exagère un peu, mais avoue que c’est quand même une femme bizarre.
— Effectivement, elle a l’air un peu étrange. D’après ce que l’on m’a dit, son mari est un petit
tyran qui la garde sus le boisseau dès qu’elle rentre à la maison. Elle ne respire pas la joie.
Mais vu la rapidité avec laquelle elle a sauté sur la proposition, j’ai un peu l’impression
qu’elle cherche à se sortir des griffes de son cerbère… à moins que ce soit toi qui lui aies tapé
dans l’œil, qui sait ?
— Tu en as une sacré imagination ma chère Aline !
— Haha ! Mais l’habit ne fait pas le moine et sous ces fringues de souillon il y a peut-être une
princesse ? Tu n’as jamais lu les comptes de Charles Perrault, tu veux me faire revisiter
Cendrillon ?
— Tiens, toi aussi tu as remarqué la différence possible entre l’enveloppe et le contenu ? ‘est
curieux. Il va falloir que j’investisse sur une couronne de prince alors ?
— L’autre jour elle a changé de chaussures et j’ai vu qu’elle avait un petit pied charmant au
bout d’une fine cheville ; il ne te reste plus qu’à trouver une petite pantoufle de verre et …
— … et je pourrai la voir se transformer en belle princesse tu veux dire ?
— Possible, mais surtout tu vas pouvoir faire deux bonnes actions pour le prix d’une. Non
seulement tu rendras service à ce gamin, mais si tu arrives à faire sourire cette Madame
Berthaud à nouveau et à la sortir un peu de son enfer quotidien conjugal, tu vas gagner ton
paradis en une seule journée.
— Bon, je vais, de ce pas, chercher une citrouille pour la transformer en carrosse.
Il est intéressé de constater que pour Aline, cette madame Berthaud semble également
énigmatique. Je n’avais donc pas complètement rêvé se dit-il, mais il ne s’attarde pas sur cette
constatation. Satisfait d’avoir bien avancé dans son travail, il s’offre le soir un film pour
décompresser. Mais il n’accroche pas et laisse son esprit divaguer. Il est étonné qu’une
présence féminine dans l’espace exigu de son studio pendant presque une journée entière ne
lui ait donné aucune envie sexuelle. Par contre il trouve toujours aussi apaisante la présence
de son amie Aline.
Et puis, petit à petit il se met à comparer son binôme d’études et son binôme de soutien
scolaire et se demande pourquoi cette Madame Berthaud, sous ses haillons, lui inspire plus de
désir que sa jeune collègue étudiante. Tout ceci tourne à l’obsession ridicule se dit-il. Mais il
s’amuse encore de la suggestion d’Aline de courtiser cette dame. Il trouve ridicule le projet
de draguer cette femme, et se dit une fois de plus que ce serait grotesque, indélicat et
malhonnête d’essayer de la séduire juste pour la mettre une soirée dans son lit afin de vérifier
si sous les habits tristes et mal seyants il y a un corps vigoureux de mature, ce qu’il
soupçonne. De plus il se dit que ce peut être une opération à prise de tête, ce qu’il veut
absolument éviter. Et si elle s’attache sentimentalement à lui, quelle catastrophe ce serait ! Il
préfère encore la loterie du site de rencontres, c’est beaucoup moins dangereux.
Mais les paroles de son amie Aline continuent à lui tourner stupidement dans la tête. Et si elle
avait raison, si sous les nippes de Cendrillon il y avait un corps de princesse ? Sa pensée
tourne en boucle. Il sait qu’il va côtoyer cette dame triste mais assez sympathique pendant un
certain temps pour les besoins de l’association et se dit que ce serait quand même amusant de
la draguer pour s’amuser, mais aussi pour lui ouvrir d’autres perspectives que son triste
quotidien. Puis il trouve encore l’idée de séduire son binôme de soutien scolaire totalement
amorale et stupide, se demande même comment il peut avoir cette pensée, et passe à d’autres
projets plus sains et plus amusants.
Curieux comme l’idée de passer une soirée coquine avec cette Madame Berthaud continue de
tourner dans sa tête, même quand il la chasse comme une imbécilité sotte et dépravée. En y
réfléchissant, il se dit qu’il aime bien les femmes plus âgées que lui, mais qu’il n’a pas envie
que ce soient toujours elles qui mènent la danse. Il avait bien aimé la séquence avec Karine, la
femme qui n’avait pas l’habitude des clubs libertins et qu’il avait amené à se montrer devant
toute une salle de males lubriques. C’est la première fois qu’il avait senti son emprise sur une
femme plus âgée que lui. Il se souvenait de la façon dont Solange l’avait dragué place
Grenette à Grenoble. Il ne regrettait pas du tout de s’être laissé faire, bien au contraire. Mais il
aimerait bien recommencer une expérience en inversant les rôles. Il s’imagine racolant une
femme mature qui ne s’y attendrait pas, et pourquoi pas une femme mariée ou une mère de
famille. Il imagine déjà les travaux d’approche pour la séduire et la convaincre de lui céder,
même une seule fois. Il aimerait changer de ces femmes en délicatesse avec leur mari pour
lesquelles il n’est pas le dragueur, mais la personne draguée, dont elles se servent pour réaliser
leurs plans et souvent leur vengeance. Il aimerait être aux commandes et ne pas se laisser
faire, trouver une cible qui ne s’y attende pas, développer une stratégie et découvrir une
nouvelle partenaire au moins le temps d’une soirée. Il ne sait pas pourquoi il ressent ce besoin
d’affirmer son autorité de mâle, de chasseur. Presque toutes ses relations sentimentales
jusqu’à présent ont consisté pour lui, dans les faits, à accepter une proposition féminine et il
voudrait pour une fois être à l’origine de l’aventure, même si elle est difficile et pas gagnée à
l’avance.
Mais pourquoi alors faire une fixation sur madame Berthaud ? Pourquoi elle ? Cette femme ne
lui a rien demandé. Pourquoi interviendrait-il dans sa vie ? Pour l’aider à se libérer ? Mais il
ne se sent pas l’âme d’un Saint Bernard. Il ne ressent pas d’attirance physique forte pour cette
femme même s’il soupçonne bien que sous les vêtements tristounets, il pourrait y avoir la
découverte de belles formes et d’un corps plein de vigueur. La surprise de cette découverte
pourrait être amusante se dit-il. Mais non, malgré son envie de voir une seule fois ce que
cachent ces tristes oripeaux, il n’a pas envie de draguer cette femme qu’il apprécie par
ailleurs. Il fait les questions et les réponses. Mais si c’est elle qui lui fait des avances ? Alors
là ce serait différent et amusant se dit-il, interrompant ses réflexions. Son idée devient
perverse et il se dit qu’il pourrait trouver une stratégie qui conduirait la femme à lui faire des
avances. Ainsi ce serait lui qui serait à l’initiative, mais il la laisserait se découvrir. Difficile et
tordu se dit-il.
Plus il chasse l’idée, plus elle revient dans son esprit, malicieusement. Il se dit que l’absence
de Solange finit par lui jouer des tours et élimine définitivement de sa tête ces projets pervers,
du moins pour le moment. C’est peut-être juste une envie passagère de sexe qui le fait
divaguer sur la seule femme qui se trouve dans son environnement direct. Il décide donc de
devenir plus raisonnable et de chercher fortune ailleurs.

Chapitre 15 De l’une à l’autre


Il n’avait pas regardé sa messagerie privée sur le site de rencontres depuis un certain temps. Il
est étonné par le nombre de propositions, il y en a plus de 60 qui paraissaient sérieuses et en
pleine période de partiels, il ne peut gérer la situation. Il remet donc au week-end suivant le tri
des propositions en espérant se faire pardonner son peu de réactivité.
Sur les contacts qu’il a sélectionnés, la moitié proviennent de femmes mariées cherchant une
relation discrète et régulière. Parfois elles sont même très explicites comme celles provenant
d’épouses délaissées cherchant quelques consolations dans des chambres d’hôtel. La majorité
semble intéressante, mais il décide de les garder sous le coude. Il y a des propositions un peu
plus farfelues qu’il élimine définitivement comme la gérante d’une galerie de peinture qui
cherche des rencontres occasionnelles dans son arrière-boutique avec des hommes jeunes et
vigoureux. Par contre l’un des profils attire son attention :
« Femme de 50 ans, encore appétissante, divorcée depuis 25 ans et n’ayant jamais
rencontré d’homme depuis, cherche à renouer progressivement avec les choses du
sexe, sans vulgarité ni brutalité. Homme jeune et patient apprécié. Rencontre
unique. Discrétion totale demandée. »
Il se dit que cette annonce ne lui provoquera certainement pas de prise de tête et il apprécie les
situations claires. Au moins ceci lui permettrait de mettre un terme au stupide fantasme
malsain de draguer Madame Berthaud se dit-il. Rendez-vous est donc pris pour le week-end
suivant et quand il sonne à une luxueuse villa, une belle bourgeoise vient lui ouvrir et
l’installer dans le salon où une bouteille de champagne est déjà prête dans un seau de glace. Il
jette un œil sur les formes de la dame qui sont effectivement fort appétissantes malgré son
âge. Elle n’avait pas menti dans l’annonce.
— Bonjour, je viens comme convenu.
— Entrez, je vous attendais. Je vais tout d’abord vous demander la plus grande discrétion et
d’oublier mon adresse. J’occupe une fonction publique très exposée médiatiquement sur Lyon
et je ne vous donnerai aucune information personnelle, même mon prénom. Mais avant tout,
est ce que je vous plais ?
En prononçant la dernière phrase, elle fait un tour lentement sur elle-même qui lui permet
d’apprécier la rondeur du fessier et le port majestueux d’une poitrine dégagée dans un début
de décolleté. Visiblement elle s’est préparée à ce rendez-vous, avec une chevelure de brune
capiteuse semblant sortir directement du salon de coiffure, des mains un peu potelées avec des
ongles vernis, en harmonie avec son rouge à lèvres.
— Vous êtes très séduisante.
— Vous avez vu mon profil, je déteste la vulgarité et je me suis passée d’hommes pendant
très longtemps. Ce soir c’est la première fois que j’essaie de renouer avec des pratiques
sexuelles, mais je compte sur vous pour ne pas brusquer les choses. Je cherche quelqu’un pour
éveiller ma sexualité, ou plutôt pour la réveiller. Asseyez-vous et prenons une petite coupe de
champagne pour commencer. Elle a préparé une petite musique de fond et réglé des lumières
tamisées.
Quand elle remplit son verre, elle se penche vers lui et il s’aperçoit que son décolleté s’est
ouvert un peu plus laissant entrevoir la naissance de deux globes accueillants. Il reçoit les
effluves d’un parfum capiteux. Elle retourne s’asseoir face à lui en croisant les jambes,
montrant des chevilles très fines dans des chaussures de luxe.
Elle lui répète qu’elle lui fait pleinement confiance, qu’il peut prendre des initiatives, et qu’ils
peuvent rester au salon ou, s’il le préfère, monter dans sa chambre. Elle insiste sur son
aversion pour la vulgarité et la brutalité. C’est ce qui lui a fait interrompre pendant ces longs
mois tout contact sexuel avec des hommes. Pour la rassurer, il lui demande de lui dire à tout
moment s’il va trop loin ou trop vite, et il s’arrêtera immédiatement. Ceci semble la
tranquilliser.
La musique lui semblant propice, il lui propose de danser pour faire connaissance et la main
sur sa taille il se colle à elle au rythme d’un air de jazz, tout en lui faisant une très chaste bise
sur le cou.
En dansant il l’interroge :
— Vous n’avez connu aucun homme depuis votre divorce ?
— Non aucun, aucune activité sexuelle.
— Pas même de masturbation ?
— Ah si, bien sûr, ça c’est ma façon de compenser.
— J’aimerais tellement vous voir vous caresser.
— Là vous allez bien vite en chemin.
— Pardon, je ne pensais pas vous choquer.
Ils se taisent et dansent en silence. Les mains de l’homme caressent la taille et de temps en
temps descendent sur le haut des fesses. Ils se collent de plus en plus. Elle ne peut pas ignorer
l’effet qu’elle produit à la rigidité du sexe qu’elle sent sur son bas-ventre. Elle ne refuse pas
ce contact d’ailleurs et pousse son pubis en avant pour aller à la rencontre de la virilité de son
partenaire tout en la caressant par des petits mouvements rotatifs du bassin. Il pose sa bouche
sur ses lèvres, mais juste en les effleurant, sans l’embrasser. Il sent qu’elle referme plus
fermement ses bras sur ses épaules et bientôt pose aussi une de ses mains sur sa taille. Elle lui
murmure à l’oreille qu’elle le trouve mignon, distingué et rassurant en laissant sa tête se
reposer contre son épaule. Ils continuent à danser et les mains deviennent plus entreprenantes.
Elle chuchote qu’elle est heureuse qu’il soit si patient et le remercie de sa gentillesse. Il
caresse sa nuque. Il pense le moment venu et il l’embrasse sur la bouche. Elle répond en
poussant sa langue au fond de son palais. Ils continuent à se peloter en dansant pendant une
dizaine de minutes. Elle lui parle doucement en basculant sur le tutoiement :
— Je sens ton sexe contre mon pubis, je n’avais jamais eu cette impression depuis longtemps.
— Oui tu me fais de l’effet, je ne peux pas le cacher. Tu es très sensuelle.
— Et toi tu es charmant et sympathique. Est-ce que ça te ferait donc plaisir de me voir un peu
me caresser ?
— Oh oui, mais seulement si cela ne te choque pas.
— Juste à une condition c’est que tu fasses de même de ton côté. Je voudrais voir un sexe
d’homme bien dressé, je pense souvent à ça quand je me masturbe dans mon lit ou sous la
douche. Je sens, à la pression contre mon ventre, que ton outil doit avoir une belle allure, une
fois libéré. Pour une fois que je peux en voir un en vrai devant moi, ça va me changer.
Assieds-toi sur le fauteuil et regarde.
Elle est debout devant lui, dégrafe sa jupe qui tombe à ses pieds laissant voir des bas très bien
tirés et une petite culotte en soie noire brodée. Elle ouvre son corsage et laisse sortir une
superbe paire de seins emprisonnée dans un bustier de dentelle assorti. Elle mouille ses doigts
de salive et tout en le regardant d’un air de défi, elle glisse ses doigts dans son slip et
commence à se branler. Lui a sorti son sexe et se branle aussi devant elle. Elle le regarde avec
un air de gourmandise.
Avec beaucoup de prudence il lui demande d’enlever son slip pour qu’il voie mieux et sans
objection elle accepte et montre une belle pilosité de brune où bientôt deux doigts d’une main
écartent l’entrée de son vagin tandis que l’autre main prend de la salive et caresse un petit
clitoris que l’on voit bien dressé. Elle a des petits feulements de chatte. Elle ferme les yeux et
bientôt pousse un grand cri de jouissance.
— Tu vois comme je viens vite. C’est ce que tu voulais dit-elle après avoir un peu récupéré.
— Oui, tu es très excitante. Quand tu te branles au lit, tu viens plusieurs fois à la suite ?
— Oh oui, plusieurs fois.
— Est-ce que tu voudrais te mettre à genoux sur le tapis devant moi et recommencer ? Je reste
assis sur le fauteuil et tu viens devant moi à genoux sur la moquette. Si tu pouvais sortir tes
seins, ça me plairait encore plus.
— Sans problème répond-elle en se positionnant à quatre pattes devant lui, sa forte poitrine
maintenant libérée et en laissant sa main sous elle recommencer la même caresse de son clito.
— Si à un moment tu as envie de prendre un sexe d’homme dans ta bouche, tu peux le faire,
mais je ne veux pas te forcer.
Elle lui jette un regard de gratitude, réfléchit, et commence une pipe sans hésiter. Elle se
caresse d’une main et le prend entièrement en bouche en coulissant. Il l’encourage à le
prendre entièrement, jusqu’à fond de sa gorge. Elle régurgite mais sourit presque en
s’excusant d’avoir perdu l’habitude, et le reprend au fond de sa bouche. Très légèrement il
appuie sur l’arrière de sa tête pour l’aider à aller plus profond. Ils s’amusent longtemps à ce
petit jeu et elle va de plus en plus loin. Parfois l’un des gros seins, balloté par ses mouvements
de pompe, apparait à droite ou à gauche.
— Tu pompes comme une reine, c’est super excitant
— Oui, j’ai aussi souvent pensé en me masturbant sentir un long sexe d’homme au fond de
ma gorge et pour une fois que j’en ai un à portée de bouche j’en profite.
— Tu as déjà reçu du sperme dans la bouche ? Tu as avalé ?
— Oui j’ai fait ça, je ne sais pas si c’est ce que j’ai envie de faire maintenant.
— Est-ce que tu veux que l’on arrête ? Est-ce que tout ceci te suffit pour une première reprise
de tes activités sexuelles ?
— Je ne sais pas, je ne sais plus. Oui je ne pensais pas aller beaucoup plus loin aujourd’hui,
mais je suis bien excitée et je ne sais plus trop bien ce que je veux.
— Je te propose que l’on continue à danser un peu en se caressant, et si tu veux je te laisse
après cette dernière danse. Cela te convient ?
Elle le prend par la main et l’enlace. Ils se remettent à danser en mode slow. Elle lui caresse le
sexe poussant cette fois sa main à envelopper ses couilles en les pressant délicatement et il
masse son clito en sentant l’humidité qui coule de son vagin. Elle gémit sous la caresse. Au
bout d’une dizaine de minutes de ce régime, elle se décide à parler :
— Finalement, je crois que j’ai envie que tu partes, mais seulement après m’avoir baisée. Je
suis trop excitée pour rester dans cet état. Tu peux mettre un préservatif ? Je vais monter dans
ma chambre, la porte sera ouverte en haut du palier, tu me suivras, tu me prendras et ensuite
tu quitteras la maison.
Il prend une capote, enveloppe son sexe et arrivé en haut de l’escalier il la voit en levrette, sur
le lit, tenant ses fesses ouvertes de ses deux mains dans un geste d’offrande. On voit sa touffe
de poils un peu humides, au-dessous de sa chatte et d’un petit anus rose et brun. Debout il
contemple ce dos blanc se terminant par une taille fine et s’élargissant sur des fesses épatées
par la position. Il ne se lasse jamais de ce spectacle du postérieur rebondi d’une femme mature
qui ressemble à un gros cœur blanc. Il prend son temps et se délecte du spectacle de la femme
lui faisant l’offrande de ce qu’elle a de plus intime. Il caresse puis écarte les fesses de la
quinquagénaire qui s’offre à lui. Il s’enfonce doucement dans sa chatte pleine de cyprine, la
pilonne doucement d’abord, mais de plus en plus vite. Elle passe une main sous elle pour se
caresser encore le clito. Il explose en elle et elle pousse en même temps un cri de jouissance.
Il lui fait la bise. En guise d’adieu elle le remercie d’avoir remis la machine en marche. Il
rentre chez lui.

Chapitre 16 Petite visite au studio


Cette semaine-là il était prévu une séance de synchronisation pour le soutien scolaire. Il a
proposé à Madame Berthaud de venir chez lui pour en parler et à sa surprise elle a accepté.
Quand il lui ouvre, il la trouve un peu plus dynamique avec un petit sac à dos et une nouvelle
coiffure légèrement plus courte. Il a préparé un thé et des biscuits et, quand elle s’assoit, il
remarque sa jupe qui arrive au-dessus de ses jolis genoux, mais toujours les mêmes collants
d’un grain assez grossier et le même polo informe bleu rayé qui est tellement délavé qu’il
semble avoir subi une infinité de lavages. Elle semble un peu mal à l’aise dans ce petit studio
d’étudiant et commence à parler rapidement de leur élève commun, assise sur le canapé et les
genoux bien serrés l’un contre l’autre. C’est une diarrhée de paroles portant sur les progrès de
l’élève, les sujets qu’il serait possible de choisir, ce qui lui permettrait d’évoluer le plus
facilement, etc. Il voit bien qu’elle masque derrière ce déluge verbal la gêne d’avoir accepté
cette rencontre avec le jeune homme dans le petit studio.
— De mon côté, il semble progresser vite et est plein de bonne volonté. Il lit tous les livres
que je lui donne et je corrige toutes les semaines les textes qu’il me rend.
— Idem pour moi, je crois qu’il avance bien. Personnellement j’avais commencé à m’investir
dans ma scolarité au moment où mes parents se sont séparés et depuis je n’ai pas arrêté. J’ai
l’impression qu’il est aussi sur une trajectoire vertueuse.
— C’est vrai que parfois d’une épreuve peut naitre de bonnes choses.
Un petit silence, ils se regardent en souriant. Elle a de belles dents bien implantées. Il
remarque aussi, sous le polo déformé et délavé, un soutien-gorge soigné de belle pointure qui
semble neuf et dont on aperçoit les bretelles blanches. On dirait qu’elle a fait quelques efforts
de toilette se dit-il. En expert qu’il est devenu des femmes un peu matures, il pense à nouveau
que cette poitrine tiendrait toute seule sans le support du sous-vêtement, car il en a senti la
fermeté. C’est une obsession, se dit-il intérieurement. L’idée de mettre cette femme dans son
lit lui passe encore par la tête, mais il la chasse en voyant les grossiers collants qui couvrent
ses jambes. On dirait presque des bas de contention. Si l’objectif est de tuer tout désir, ce
genre de collant fait parfaitement l’affaire. Et pourtant elle le regarde avec un air plein
d’empathie et il lui trouve de beaux yeux, un rien coquin.
La suite de la discussion devient plus personnelle. Il lui parle de lui, de ses relations
distendues avec son père, du nouveau compagnon de sa mère avec qui elle avait trouvé un
équilibre harmonieux alors qu’elle était malheureuse avec son père. Il l’interroge sur ses
activités du week-end avec son mari et elle répond de façon très évasive que son mari n’aime
pas trop les sorties et qu’ils passent en général leurs week-ends à regarder la télé. Enfin dit-
elle, lui regarde la télé pendant que moi je bouquine dans mon coin. Elle continue en lui
disant, comme une confession, que si sa vie n’est pas passionnante, par contre elle s’évade
beaucoup dans ses lectures et possède une énorme bibliothèque. Mon seul plaisir ajoute-t-elle.
Elle semble se détendre et lui demande de passer aux toilettes. De dos, il observe sa taille fine
qui s’évase sur des hanches épanouies et sur sa jupe de vieux tissu, bien tendue sur ses fesses.
Elle y reste un moment et quand elle sort il remarque qu’elle a refait sa coiffure et s’est très
discrètement remaquillée, juste un soupçon de rouge à lèvres qu’il remarque. Elle se rassoit et
cette fois croise les jambes en dévoilant ses genoux. Il apprécie le galbe de ses mollets sous
les horribles collants et il a l’impression qu’elle a vu son regard furtif.
Elle commente la commodité du studio, mais on sent bien qu’elle fait attention à ce qu’elle
dit. Lorsqu’elle lui parle du confort de la salle de bains qu’elle vient de visiter, on sent qu’elle
est immédiatement gênée que cette remarque puisse être interprétée dans un sens trop intime.
Alors elle fait porter la conversation sur la petite cuisine très bien agencée. Un sujet plus
neutre. Mais Paul lui fait remarquer que l’architecture est très fonctionnelle, y compris le lit
très confortable, ce qui a pour effet de la remettre encore mal à l’aise.
Elle ne relance pas la discussion sur la taille du lit, mais s’intéresse de plus en plus à lui. Lui
demande ce qu’il compte faire après l’obtention de son diplôme, l’interroge sur la vie à
l’école, sur ses cours, sur ses profs, sur ses amis, sur ses activités le week-end. Elle lui
demande s’il travaille beaucoup le soir et quels sont ses loisirs. Il sent qu’elle cherche à lui
poser d’autres questions mais n’ose pas. Elle lui parle de ses études à elle et lui dit qu’en Fac
de Lettres, il y avait dans l’amphi une majorité de filles et moins de dix pour cent de garçons.
Mais dit-elle, la proportion ne doit pas être la même dans une école d’ingénieurs scientifique.
Il approuve. Elle poursuit la discussion en lui demandant combien de filles il y a dans sa
promotion. Il lui répond qu’il y en a quinze sur une promotion de 160. On sent qu’elle voulait
arriver à ce point de la discussion, car elle sort immédiatement sa question :
— Et elles sont sympas ?
— Tu en connais une, c’est Aline. C’est la plus cool de la bande.
— Oui. Mais les autres sont bien intégrées ? Elles restent entre elles où vous prenez des loisirs
ensemble ?
— Tout dépend. On a des activités communes, mais c’est assez limité.
On sent qu’elle est un peu frustrée par sa réponse lapidaire car la question qu’elle voulait,
c’est de savoir si l’une de ces camarades lui plaisait plus que d’autres, s’il avait une petite
copine, mais elle se retient visiblement de poser toute question en ce sens.
Elle change alors de sujet, mais on sent bien qu’elle n’est pas encore découragée :
— Et au point de vue travail dans une école d’ingénieurs, c’est très prenant je suppose ?
— Pas tellement, ça laisse quand même beaucoup de temps pour les loisirs.
— Tu préfères quel type de loisirs ?
— Un peu tout, le sport, les sorties, le théâtre, les concerts, les spectacles, le cinéma et pas
mal d’autres choses.
— Et tu vas souvent au cinéma ?
— Plusieurs fois par mois.
On sent qu’elle a envie de lui demander s’il va seul ou accompagné mais qu’elle n’ose pas.
Alors simplement et tristement elle dit qu’elle aussi allait souvent au cinéma quand elle était
étudiante, mais que malheureusement son mari n’apprécie pas ce genre de loisir. Elle n’a pas
vu de film en salle depuis de nombreuses années ajoute-t-elle dans un soupir.
Elle a essayé de savoir s’il avait une attache sentimentale féminine, mais n’est pas arrivée à
lui soutirer le moindre indice. En partant elle jette un œil sur l’évier de la cuisine rempli de
bols, de couverts et d’assiettes en attente de lavage et de rangement et lâche imprudemment :
— On sent qu’il manque une femme ici !
Mais immédiatement elle se mord les lèvres de sa boulette, balbutie, rougit, lui fait une bise et
se prépare à sortir précipitamment du studio comme si elle regrettait sa lourderie et comme si
elle avait peur de rester quelques minutes de trop.
Il est un peu surpris de ce départ précipité. Pendant qu’elle lui fait la bise, il a posé une main
sur sa hanche et d’une petite pression l’a volontairement rapprochée de lui. Ce geste lui a
permis de mettre en contact son buste et la poitrine de la femme, pour une nouvelle fois
évaluer la fermeté des seins, qu’il avait déjà constatée. Le contact est électrique et semble un
peu la perturber dans son mouvement de sortie vers la porte. Elle prolonge un peu la bise et
semble hésiter, pose la main sur son épaule et finalement s’écarte maladroitement en quittant
le studio.

Chapitre 17 Premières désobéissances


Deux semaines s’écoulent. Il consulte régulièrement la messagerie du site de rencontres sans
trouver de motivation suffisante pour une prochaine sortie. Il a proposé à Madame Berthaud
de refaire la prochaine réunion de synchronisation chez lui mais curieusement il l’a sentie
gênée et le rendez-vous est fixé dans un café. Il y a du monde autour et cela semble la
rassurer. Après avoir réglé les problèmes de soutien scolaire, il la fait parler de ses études
d’abord, puis de sa vie passée, puis de sa vie actuelle. Il lui demande quels livres elle lit et ils
constatent qu’ils ont quelques gouts communs. Il lui demande quels films elle aime, et elle
rougit en lui avouant à nouveau qu’elle n’a pas été au cinéma depuis plus de 10 ans. Il lui
parle d’un film qui passe en ce moment et lui dit que ce serait un plaisir de l’accompagner, ce
qui la fait rougir encore avant qu’elle ne se confie :
— Oui mais mon mari ne voudra jamais.
— Tu n’es pas forcée de lui dire. Il y a des séances l’après-midi tu sais. Tu te libères un peu
plus tôt du boulot pour la séance de 17h et tu ne lui dis rien.
— Oui, … non, je ne sais pas. J’aimerais bien mais je n’ai pas l’habitude de lui mentir.
— Tu ne lui mens pas, tu oublies seulement de lui raconter la séance de cinéma.
— Je ne sais pas, j’aimerais bien mais je n’ose pas.
— Bon écoute voici les horaires, moi j’y serai et si tu viens cela me fera plaisir en tout bien
tout honneur bien sûr. Dis à ton boulot que tu as un rendez-vous médical.
— Ce n’est pas cela qui pose un problème mais je ne te promets rien.
Alors elle le quitte assez maladroitement et comme elle part, il remarque à nouveau sa belle
silhouette. Il ne sait pas pourquoi il lui a fait cette proposition. Il se pose à nouveau des
questions sur son comportement. Toujours cette indécision. Il ne sait pas ce qu’il veut. Il se
pose des questions sur la raison de cette attirance curieuse. Mais il a commencé à se faire une
raison. Il se demande si son projet n’est pas malhonnête. En y réfléchissant il a décidé qu’il ne
prendrait jamais une initiative, qu’il pourrait regretter, pour séduire directement madame
Berthaud. Par contre il serait flatté qu’elle ait quelque envie de lui. Il se donne bonne
conscience en se disant qu’il ne ferait que ranimer une envie qui se cache, un tempérament qui
ne demande qu’à se libérer. Lui donner envie de le draguer, ce serait son plaisir. Même si ceci
reste sans suite, ce serait amusant se dit-il. Quand sa mauvaise conscience le reprend, il se
rassure en pensant à son aveu qu’elle n’a pas vu de film en salle depuis longtemps et se dit
que, comme lui avait suggéré son amie Aline, il fera au moins une bonne action en la sortant
un peu de son quotidien plutôt glauque.
Il se dirige vars le cinéma. Il pense à celle qui viendra le rejoindre … ou pas. L’idée de mettre
cette femme dans son lit tourne dans sa tête, mais il la chasse en revoyant mentalement les
collants pas très fins qui couvrent toujours ses jambes. Il lui trouve de beaux yeux. Il sait qu’il
va côtoyer cette dame assez sympathique pendant un certain temps pour les besoins de
l’association et se dit que ce serait amusant de la draguer pour s’amuser, mais aussi pour lui
ouvrir d’autres perspectives que son triste quotidien. Puis il trouve encore l’idée de draguer
son binôme de soutien scolaire totalement amorale et ridicule, se demande même comment il
a pu avoir cette pensée, et passe à d’autres projets plus sains et plus amusants. Il passe son
temps à basculer de projets de séduction en séquences de mauvaise conscience. Il a aussi peur
des ennuis que pourrait lui causer ces projets. Il se dit que son esprit est un peu vicieux. Il se
demande s’il ne deviendrait pas un peu pervers. Mais rapidement il se trouve dix bonnes
raisons pour conforter ce projet tordu. Si elle n’est pas intéressée par la chose, il ne se passera
rien, donc aucun problème. Si elle a envie de s’offrir une petite escapade d’une nuit d’un
univers conjugal pesant, qui de mieux que lui pour satisfaire son envie discrète et passagère.
Mais alors il mettra les choses au clair et lui dira que ce n’est que pour une nuit. Ce
raisonnement achève de le rassurer, mais il lui reste un peu de mauvaise conscience et il se
demande encore si son projet n’est pas vicieux. Il la respecte et ne veut pas perdre son estime.
D’un autre côté il y a l’attrait un peu sadique de dévergonder une femme mariée, même si elle
ne semble pas heureuse en ménage. Et pourquoi cette attirance pour cette Madame Berthaud
alors qu’il pourrait facilement trouver des dizaines de femmes matures mariées sur un site de
rencontres ? C’est vrai que dans son visage triste il y a des traits fins et des jolis yeux
intelligents et malicieux. C’est vrai qu’elle a une belle prestance et que, même si son
habillement cherche à le cacher, on perçoit les belles formes d’un corps svelte. C’est vrai qu’il
la trouve sympathique et qu’il a parfois l’impression que ce pourrait être un peu réciproque.
Mais enfin, ce n’est qu’une femme rencontrée par hasard et il ne comprend pas pourquoi il
fait une telle fixation sur elle. Il pourrait en trouver de plus belles, de plus élégantes, de plus
faciles à séduire. Mais n’est-ce pas justement cette difficulté à la séduire qui l’attire ?
Difficulté à la séduire non pas, mais plutôt difficulté à l’inciter à le séduire se dit-il. Tout ceci
devient compliqué dans sa tête et il se perd dans ses pensées contradictoires et un peu
tortueuses. Il a beau évacuer l’image de cette femme qui viendrait nue dans son lit, en
abandonnant ses guenilles sur le plancher du studio, cette idée revient sans arrêt dans ses
pensées, sans qu’il comprenne exactement pourquoi. Tout ceci l’énerve et il a l’impression de
tourner en rond et de se poser et reposer les mêmes questions en boucle. Ce qu’il sait c’est
qu’il ne fera jamais le premier pas pour l’entrainer dans une relation sexuelle.
Dans le sas d’entrée du cinéma, Paul attend maintenant depuis 10 minutes et la séance va
commencer. Il se décide à rentrer seul car personne ne vient, mais juste au moment où il allait
rentrer Madame Berthaud arrive, un peu essoufflée. Ils rentrent et s’installent sur une rangée
arrière.
L’idée de l’inviter au cinéma partait surtout d’un bon sentiment, celui de la sortir un peu de
son triste quotidien car, au fur et à mesure de leur travail de soutien scolaire, il éprouvait de la
sympathie et de la compassion pour cette femme. Il poursuit la réflexion qu’il avait engagée.
Il a donc maintenant définitivement écarté l’idée de la mettre dans son lit pour s’amuser, car
ceci serait évidemment incompatible avec la poursuite de leurs activités communes de soutien
scolaire. Pourtant, assis à côté d’elle, il est troublé. Ils sont un peu tendus tous les deux. Elle
est bien droite dans son fauteuil, les deux genoux serrés l’un contre l’autre. Lui a l’idée de
poser sa main sur ses genoux, mais il sait que s’il s’engage dans cette voie, alors il va gâcher
toute collaboration future entre eux et il s’est interdit toute initiative allant dans ce sens. Le
dragueur de femmes mature aurait eu envie de tenter sa chance, juste pour voir, mais il
repousse cette idée qui lui parait effectivement de plus en plus stupide.
L’obscurité de la salle ne l’aide pas. Vers le milieu du film, il la sent un peu se détendre.
Alors doucement il avance sa jambe droite, jusqu’à légèrement venir au contact de la sienne,
comme si c’était le résultat aléatoire d’un mouvement involontaire de son pied. Elle sent le
très léger toucher et ne bouge pas, ni pour accentuer le contact, ni pour écarter sa jambe. Il en
est pour ses frais. Ils restent ainsi, mollet contre mollet, pendant tout le reste de la séance. Il
n’y a pas de pression, juste un très léger contact. Il sent de temps en temps une petite
contraction du muscle de son mollet qui ne lui fait pas s’écarter.
Pour lui c’est un tout petit plaisir dérisoire. Mais il est satisfait de lui avoir fait cacher des
choses à son mari afin de le rencontrer au cinéma. Il se permet quand même, à la fin du film
quand ils se sont levés, de lui faire une petite bise, qu’elle semble accepter avec plaisir. Ils se
quittent devant le cinéma et chacun rentre chez lui.

Chapitre 18 Les deux furies


Il commence à se fatiguer de ses propres états d’âme au sujet de Madame Berthaud. Il se
moque de lui-même, de sa fixation ridicule, de ses changements de position stupides. Tout
ceci n’a aucun sens se dit-il. Il voit bien que l’absence de Solange a créé un grand vide chez
lui, ce qui explique sans doute cette apparente instabilité mentale. Mais il se décide à devenir
raisonnable. Il a probablement des besoins sexuels, mais rationnellement il y a d’autres
moyens de retrouver un peu de sérénité que ces perpétuels questionnements et revirements sur
cette dame. Tout ceci a fini par lui donner des envies, qu’il aimerait satisfaire de façon plus
concrète. Alors, il regarde ce qui est disponible sur son site de rencontres car il aimerait se
soulager un peu le week-end suivant. Il trouve une demande de contact qui l’émoustille. C’est
une femme de 35 ans qui cherche un sex-friend pour passer une soirée, à trois, avec son amie.
Pourquoi pas se dit-il, je n’ai jamais essayé cette configuration qui pourrait être amusante et il
se trouve devant l’entrée d’un bel immeuble avec un code qui lui ouvre l’accès. Il est reçu par
deux grandes meufs complices, la trentaine avancée, très avancée. Elles sont déjà en
déshabillé noir quand il entre et elles lui suggèrent de se mettre à l’aise. Au moins les choses
ne vont pas s’éterniser. En plus elles sont très cash. Elles lui disent qu’elles ne sont pas
lesbiennes et que s’il voulait assister à un duo de gouines, il va en être pour ses frais. Ce sont
deux femmes mariées, amies d’enfance, qui ont décidé de se faire une soirée sexe, sans la
présence des maris (et sans leurs accords). Elles lui demandent s’il peut assurer et il répond
qu’il va essayer.
Il a l’impression d’être un jouet entre ces deux femmes si décidées. Non seulement il est en
minorité numérique, mais il se trouve face à deux dames qui ont un projet bien défini alors
que lui est surtout ici par curiosité. Elles ne sont pas très belles, ont des traits assez lourd, un
petit ventre qui commence à s’installer, des hanches rebondies, des seins lourds qui
commencent à tomber et des sexes complètement épilés mais elles dégagent une forte
sensualité qui fait oublier ces petits défauts. On dirait des jumelles. Sans lui demander son
avis, elles le conduisent vers la douche et le regardent se laver et se savonner. Elles lui tendent
de grandes serviettes à la sortie et l’aident à s’essuyer, tout en passant leurs mains sur ses
fesses et en insistant sur l’intérieur des cuisses. Il est debout, nu et elles le regardent un peu
ironiquement en lui tendant une boite de préservatifs et en lui demandant par laquelle il veut
commencer. Le voyant indécis, l’une d’elles le pousse sur le dos sur le lit et lui dit qu’elle va
le mettre en forme en le suçant pendant que l’autre vient à genoux derrière lui, pose son sexe
sur sa bouche et lui dit de bien la lécher. L’intégralité du membre est engloutie dans la
bouche, profondément, et le gland doit lui écraser la glotte. Les lèvres de la femme impriment
un mouvement de bonne amplitude, de haut en bas, tandis que sa main manipule, triture et
presse les boules comme pour augmenter la pression. En même temps il reçoit la vulve épilée
de la seconde sur sa bouche et répond en léchant l’ouverture de la chatte. Sa langue s’active et
la femme l’aide par les mouvements de ses cuisses. Elle le guide par ses petits cris et ses
encouragements, par ses « Oui, oui, là, comme ça, c’est bien ! ».
Pas de problème, elles se payent un jouet pour la soirée, et le jouet c’est lui. D’ailleurs,
comme son sexe a pris des dimensions respectables, celle qui le suçait vient maintenant
s’empaler sur lui, faisant face à sa complice. En se regardant elles s’excitent mutuellement,
sans s’adresser à lui, comme s’il n’existait pas. Elles semblent s’amuser comme des gamines
sur une balançoire. Il ne résiste pas très longtemps et décharge dans sa capote. L’une d’elles
saisit la capote du bout de l’un de ses doigts et vient la jeter dans la poubelle de la salle de
bains en lui disant qu’elles vont enchainer dès qu’il est prêt. Elles décident, sans lui demander
son avis, de permuter leurs positions. Celle qu’il suçait prend alors son sexe un peu rétréci en
bouche tandis que l’autre vient prendre sa place, en plaquant sa chatte toute humide de
cyprine sur sa bouche. Elles se parlent encore comme s’il n’était pas là :
— Tu as de la chance, tu as eu le premier jus d’olive extrait à froid. Moi je vais avoir un peu
plus de mal à le remettre en forme.
— Mais si, mais si, applique-toi, tu verras.
— Pas terrible, il ne monte pas.
— Eh bien lèche-lui bien les couilles, tu verras, ils aiment tous ça.
— Ah oui tu as raison, il commence à remonter. Je lui enfile un préservatif neuf et il devrait
pouvoir tenir.
La chevauchée recommence, avec des partenaires inversées. Celle qui a posé son sexe sur sa
bouche ondule des fesses d’avant en arrière pour le laisser passer sa langue sous elle, de son
anus à son clito. Cette fois il met un peu plus de temps à venir mais finit par éjaculer à
nouveau. Comme un scénario, l’autre prend le préservatif délicatement et vient le jeter dans la
poubelle à côté du premier.
Elles lui proposent alors des petits amuse-gueules et des boissons sur la table basse en lui
demandant s’il est capable d’assurer un second round. Ils sont nus tous les trois. Elles ne se
privent pas elles-mêmes de se servir du buffet. Il remarque comment elles accompagnent les
petits fours de verres de Meursault 1er cru dont elles avaient déjà apparemment vidé une
bouteille avant son arrivée. Ce sont de toute évidence des bonnes épicuriennes et cela
commence à se voir dans les bourrelets naissants à la taille et sur les cuisses. Une fois
rassasiées, elles le conduisent à nouveau vers le lit. Une des femmes vient s’allonger à ses
côtés et sans vergogne saisit ses testicules dans une main en lui demandant s’il reste du jus
dans la réserve. L’autre glousse et se met sur le dos. Celle qui lui pelote les couilles le pousse
à genoux au-dessus de sa copine en lui disant de la lécher aussi bien qu’il le peut. Puis elle
reprend ses activités, derrière lui cette fois, en le masturbant d’une main comme si elle trayait
une vache. Il sent son haleine entre ses fesses, puis sa langue qui se promène de ses couilles à
son anus.
Elle dit que ça met du temps à recharger. Sa copine lui suggère de lui mettre un doigt dans le
cul et elle lui fait un massage rectal qui finalement le remet en forme. Alors elle lui enfile un
troisième préservatif et le pousse sur son amie pour qu’il la prenne en missionnaire. Pendant
qu’il besogne la femme, l’autre reprend son activité digitale et enfonce profondément son
index dans son cul, en le massant énergiquement. Il ne résiste pas longtemps à ce traitement
radical. Troisième éjaculation et même scénario pour mettre la capote à la poubelle. L’autre
lui demande s’il veut continuer à jouer, mais cette fois il décline. Il se rafraichit, se rhabille et
est soulagé de sortir de chez ces deux furies. Il est vidé, au sens propre et au sens figuré.
Lessivé, impression d’être passé dans le cycle essoreuse du lave-linge.
Cette dernière aventure lui laisse un petit gout amer, Paul délaisse le site de rencontres
pendant un certain temps. Il se dit que des rencontres sexuelles sans aucune sentimentalité ou
pointe de romantisme lui plaisent de moins en moins. Et puis il s’aperçoit aussi que de se
trouver le jouet d’une femme n’est pas trop son truc. En réfléchissant il se dit que ce dont il a
envie, c’est de draguer, de laisser un peu parler son instinct de chasseur mâle, de rencontrer
une femme un peu résistante, pour la faire craquer. Un peu mais pas trop se dit-il
mentalement. Il avait besoin de séduire mais pas de se laisser aller passivement aux désirs
d’une femme. Mais il ne veut pas revenir à ses errements au sujet de sa collègue de soutien
scolaire. Sa dernière aventure l’ayant rafraichi pour un petit moment, il se concentre sur ses
études pour y trouver d’autres satisfactions.

Chapitre 19 Une parenthèse instructive


Quelques jours plus tard cependant, une petite frustration de la précédente rencontre avec les
deux furies motive notre ami à retourner sur le site d’annonces. Le titre de l’une d’elles
l’accroche car un mari cherche à organiser une rencontre « sans lendemain » avec son épouse
de 41 ans. Pas de complication donc, c’est ce qu’il cherche. De plus se dit-il, ceci va lui
permettre d’oublier ses ridicules fantasmes au sujet de Madame Berthaud. Il cherche à
compléter son expérience des aventures et situations de complicité entre un mari et sa femme
et celle-ci lui parait intéressante et originale. Il y a des choses à apprendre se dit-il. Il ne va
pas être déçu. Il répond et est invité au restaurant par le monsieur qui veut lui parler en détail
de son projet. Il est bien décidé à le laisser parler et à écouter ses motivations. Il est surtout
curieux de la psychologie de l’épouse qui envoie son mari en ambassadeur lui chercher un
amant complice.
La « table de Max » est un très bon restaurant lyonnais et le monsieur semble s’installer pour
la soirée, sans se presser. Bel homme, sympathique, il le met à l’aise et explique d’abord que
sa femme, enseignante, s’est fait draguer assez lourdement par un jeune collègue de son
Lycée. Elle a bien sûr refusé les avances par peur des complications, mais a avoué à son mari
qu’elle aurait cependant apprécié de faire une « petite » rencontre extra-conjugale pour
rompre la monotonie de leur couple. Par contre l’homme ne lui plaisait qu’à moitié et une
affaire dans le cadre de son établissement scolaire lui fait peur. N’ayant jamais connu que son
mari, elle écoutait parfois, avec quelque envie, les confidences de certaines de ses amies qui
donnaient de temps à autre un léger coup de canif à leur contrat d’union conjugale. Bien sûr
tout ceci était dit sous le sceau du secret, mais elle ne pouvait s’empêcher souvent d’évoquer
ces discrètes confidences entre amies avec son époux.
Vu le début de la conversation, Paul sent que cette discussion va durer longtemps, mais ce
n’est pas désagréable. Le mari lui montre quelques photos récentes de Sophie son épouse, une
femme très belle et élégante. Sur l’une d’entre elles, elle met en valeur de très aimables
rondeurs, en maillot deux-pièces sur une plage de La Baule. Il lui demande si elle pourrait lui
plaire et Paul répond en le rassurant. Le serveur arrive à ce moment et ils commandent
rapidement un repas. On sent qu’il a hâte de parler et de convaincre son interlocuteur. Il
entame alors un long, très long monologue en faisant les questions et les réponses :
« Nous sommes un couple bien équilibré et j’ai encouragée Sophie à faire son expérience, si
cela lui faisait plaisir et envie. J’ai totalement confiance en elle et au fur et à mesure des
années, l’âge avançant, certains tabous commencent à tomber. La tentative de drague de son
jeune collègue de travail l’a marquée, même si elle s’en défend en le prenant parfois à la
plaisanterie. Un jour elle me dit qu’elle a l’impression que, dans son entourage professionnel,
elle est la seule femme à n’avoir connu qu’un seul homme dans sa vie. Elle se sent de plus en
plus un peu « anormale ». Auparavant, elle trouvait pourtant que tromper son mari serait
vulgaire. Elle me demande un jour de l’aider à trouver une solution. Quand je lui demande de
préciser ce qu’elle veut elle me dit qu’elle y pense depuis son quarantième anniversaire et
qu’elle aimerait s’encanailler sans risque, une fois et une seule, juste pour ne pas mourir
idiote. En plus elle a insisté pour que ceci ne mette pas notre couple en péril. Après un long
silence, elle a rajouté qu’elle aimerait que ce soit moi qui lui choisisse un partenaire, et que je
sois à proximité au cas où cela se passerait mal. Bref elle est un peu pommée, ne sachant pas
exactement ce qu’elle veut. Quelques jours plus tard, elle m’a relancé en rajoutant que ma
présence ne la gênerait même pas. Ces interrogations durent depuis plusieurs semaines. Je
sens bien qu’elle veut que je décide pour elle, mais je me refuse à le faire. Alors un soir elle
me demande, un peu abruptement, de m’occuper de lui trouver un amant d’un soir et que, ce
que je choisirai lui conviendra de toutes façons à condition que le partenaire ne soit pas
horrible. Je me suis mis au boulot et le résultat est notre rencontre de ce soir. J’ai bien
apprécié la sobriété de votre profil sur le site de rencontre »
Là il fait une pause pour laisser le serveur installer le plateau de fruits de mer, tout en
questionnant Paul sur sa vie sentimentale. Ils conviennent de se tutoyer. Mais on sent bien
qu’il ne l’écoute qu’à moitié et bientôt il repart dans son monologue :
« Tu vois, j’adore ma femme et je suis prêt à tout pour la voir heureuse. Encore une fois j’ai
une confiance totale en elle et je sais que, si elle me dit qu’elle veut une aventure sans
lendemain, c’est qu’elle est sure d’elle. Par contre, si on passe à côté de cette envie, cela
restera une petite frustration qu’elle ne pourra évacuer. Tu comprends pourquoi cette
rencontre est si importante pour elle, pour moi et pour notre couple. Désolé de dramatiser la
situation, mais je n’ai pas le droit de me rater sur cette rencontre unique et c’est pourquoi je
t’embête avec tous mes conseils, mes scrupules, mes préparations et tout ça. »
Paul lui demande alors quel genre d’amant elle désire, soft ou hard ? Il lui dit que certaines
femmes ont des tabous et il ne voudrait pas la choquer par des initiatives qui lui déplairaient.
La réponse est assez claire :
« Je suis content que tu abordes ce sujet et je vais tout te dire, sans fausse pudeur, et s’il y a
des questions que je n’ai pas abordées, tu me les poseras. J’allais d’ailleurs t’en parler puisque
c’est important. Quand nous nous sommes mariés, Sophie n’avait connu que des amourettes
d’enfant et sortait d’une éducation familiale très stricte. Elle n’avait d’expérience sexuelle que
quelques situations de touche-pipi d’adolescents dans les boums de bonne société. Je n’avais
le doit qu’à l’amour en missionnaire et tout le reste était hors normalité. Puis, sous l’influence
de certaines de ses collègues de travail, dont l’une qui partouzait probablement un peu, elle
s’est rendue compte que l’époque avait changé et qu’il fallait vivre dans son siècle. J’ai eu le
droit à une première fellation qui lui donna envie de vomir, avant d’en accepter la pratique.
Mais jamais, au grand jamais, elle n’a accepté de recevoir du sperme dans sa bouche. Le
cunnilingus vint après et elle semblait apprécier davantage. De temps en temps elle acceptait
même un petit annulingus, même si elle manqua de s’étouffer quand j’eu l’audace de lui
demander la réciproque, ce qu’elle n’a jamais voulu faire. Ne parlons pas de la sodomie qui
était hors sujet, même si depuis quelque temps, toujours sous l’influence de sa collègue, elle
en parle mais pour repousser cette pratique. Finalement, il n’y a pas si longtemps, elle a admis
après de nouvelles discussions intimes avec ses amies, que tout ce qui n’était pas sale ou
pervers était acceptable en amour, sans néanmoins en tirer toutes les conséquences dans notre
pratique. Voilà la situation actuelle. Maintenant, en ce qui concerne votre rencontre, si tu veux
bien l’accepter, elle m’a récemment confié ses espoirs et ses craintes. Me renouvelant son
idée d’une et d’une seule rencontre hors mariage, elle réfléchissait tout haut en souhaitant que
l’amant idéal soit jeune, beau, élégant, sportif, sympathique, et elle a rajouté « et surtout
expérimenté ». Je lui ai demandé ce que ce dernier qualificatif signifiait et elle a commencé
par me dire en plaisantant qu’il ne fallait pas qu’il soit puceau. La poussant plus loin, elle m’a
avoué qu’elle aimerait un homme ayant une grande expérience des femmes et qui pourrait lui
apprendre plein de choses nouvelles. Là elle n’a pas voulu être plus explicite en me disant
simplement que, comme ce serait une fois et une seule, elle espérait pouvoir apprendre tout ce
dont ses collègues lui avaient parfois parlé ou évoqué, en une seule soirée. Je n’ai pas réussi à
en savoir plus même quand je lui ai demandé un exemple elle m’a juste parlé de gorge
profonde en rougissant. Puis elle est revenue sur ce qui lui paraissait le plus important, c’est-
à-dire une rencontre unique, sans aucun lien sentimental. Elle ne voulait surtout pas rencontrer
son partenaire à l’avance, ni par la suite. Une aventure sans contexte et sans lendemain
comme elle disait. »
La question que lui posa Paul concernait la sodomie. Avait-elle déjà pratiqué ? Apparemment
non. Voudrait-elle essayer ? Il n’était pas un grand spécialiste de cette forme de pénétration,
mais il voulait savoir jusqu’où il devait ou pouvait aller. Fallait-il lui proposer ou éviter de la
choquer ? Le mari après un court silence reprit sa tirade :
« Je suis persuadé qu’elle veut profiter de cette rencontre qu’elle qualifie elle-même
d’exceptionnelle et d’unique pour expérimenter le maximum de choses, pour explorer le plus
loin possible, sachant qu’elle n’a pas l’intention de récidiver. Elle ne veut pas mourir idiote
me répétait elle. Elle acceptera beaucoup de choses même si elle n’est pas certaine de les
intégrer toutes par la suite à notre pratique conjugale. Elle ne met que deux limites. D’abord
elle voudrait aller le plus loin possible sans tomber dans la perversité et la pornographie.
Ensuite elle a rajouté que parmi les qualités souhaitables d’un amant occasionnel, elle
rajoutait la douceur et la pédagogie. Elle voudrait un homme qui ne soit pas brutal et qui lui
demande gentiment au lieu de la brusquer. Evidemment tous les rapports seront protégés et,
dans le premier tiroir du chevet, tu trouveras tout ce dont peut avoir besoin un amant, du
préservatif au lubrifiant et même plus. Est-ce que tu crois que tu pourrais être cet homme à
qui je confierai pour une longue soirée ce que j’ai de plus précieux au monde, mon épouse
adorée ? »
Paul lui dit qu’il n’avait certainement pas toutes les qualités d’un amant idéal tel qu’elle le
souhaitait, mais qu’il ferait de son mieux et que le projet lui plaisait. Ils avaient maintenant
terminé le plateau de fruits de mer et commandé les desserts. Ils avaient bu un excellent
muscadet tout au long du repas et le mari ne laissait jamais le verre de son invité se vider.
L’ambiance était assez euphorique quand on aborda les questions pratiques. Ici aussi, le mari
semblait avoir les idées bien précises :
« Nous habitons une confortable maison de ville avec jardin dans le quartier de la Croix
Rousse. Si tu es disponible samedi prochain, tu pourrais passer vers les 18h, je viendrai
t’ouvrir et je te présenterai à elle comme ‘l’ami dont nous avons parlé’. Je te propose un petit
apéritif dinatoire qui te permettra de prendre contact avec Sophie, tout doucement. Si jamais
l’un de vous deux, toi ou Sophie, désirez mettre fin à la rencontre, il n’y aura aucun problème
de mon côté ni du sien. Au bout de quelques moments, si tout se passe bien, je prétexterai la
nécessité de sortir le chien pour vous laisser seuls tous les deux. Vous aurez le salon, la
grande salle de bains, la chambre conjugale et la chambre d’amis à votre disposition. Avant de
partir j’aurai lancé un fond musical de sa musique italienne romantique préférée pour la
mettre dans l’ambiance. Je rentrerai discrètement environ vingt minutes plus tard et je
m’assoirai dans un fauteuil qui se trouve dans un coin sombre du salon, comme elle me l’a
demandé, sans faire de bruit pour ne pas vous déranger. Tu pourras utiliser la chambre d’amis
pour rester jusqu’au petit matin si tu veux. Ton départ sera définitif et nous ne nous reverrons
plus, comme elle l’a souhaité. Est-ce que tout ceci te convient ? »
Il est maintenant assez tard et tous les clients du restaurant sont partis. Nos deux amis se
quittent sur le trottoir, heureux de leur entente réciproque. Rentré chez lui, Paul se rend
compte qu’il n’a fait qu’écouter le projet dont les moindres détails semblent parfaitement
calibrés. Il se dit que, contrairement aux situations fréquentes de candaulisme ou un mari veut
faire admirer son épouse pour diverses raisons, ici ce n’est pas du tout le cas. Il n’avait pas
encore rencontré cette situation où le mari se sert de l’amant pour élargir le spectre des
pratiques sexuelles de son épouse. C’est nouveau et intéressant se dit-il en se remémorant tous
les conseils qui lui ont été donnés au cours de ce repas. Il n’a, a aucun moment, pris une
initiative ou changé les détails de cette future rencontre.
Mais soudainement il se sent mal à l’aise. Tous les détails que l’homme lui a donnés sont-ils
exacts ? Il a maintenant une intuition que la femme n’est pas au courant et que le mari
pourrait le manipuler. Peut-être même s’agit-il d’un fantasmeur ? Et que se passerait-il s’il se
rendait chez eux et que la femme soit réticente ? Après tout l’homme voulait peut-être les
mettre en situation et le laisser gérer une situation de crise. Il trouve curieux que le mari n’ait
pas proposé une petite rencontre préalable, même furtive, Il l’a cru sur parole, mais pourquoi
lui faire aveuglément confiance sur la présentation de quelques photos ? Il avait vu quelques
clichés d’une femme élégante, mais cela ne signifiait pas grand-chose. Qui lui prouvait que
ces photos lui étaient montrées avec l’accord de la dame ? Il avait une peur panique de tomber
sur une belle embrouille conjugale et s’en voulait d’avoir avalé toute l’histoire sans rien
prendre comme précaution. Il lui semblait encore étrange que le mari n’ait pas proposé au
moins une petite rencontre rapide, dans un endroit neutre, par exemple le temps de prendre un
café et de se convaincre que la femme est tout à fait consentante. C’est décidé, demain il
appellera le mari pour lui faire part de son souci.
Il trouve au téléphone un homme qui préparait déjà sa venue. Il lui dit qu’il a tout rapporté à
sa femme et qu’elle est enchantée. Paul lui propose alors timidement et poliment une petite
rencontre préliminaire, mais est surpris d’entendre le mari lui répliquer que cela ne sera pas
possible, car son épouse veut une rencontre unique, sans avant ni après. Il trouve cette
exigence renouvelée un peu curieuse. Du coup sa méfiance augmente encore. Alors il a une
idée et propose une petite discussion à distance, avec un logiciel comme Skype. Nouveau
refus. Il lui demande si au moins il pourrait avoir juste une courte discussion téléphonique
avec la dame. Le mari lui promet de poser la question à sa femme et de revenir rapidement
vers lui pour lui donner la réponse.
Effectivement, une heure plus tard, le mari l’appelle, un peu gêné, pour lui dire que son
épouse ne souhaite pas avoir une discussion préalable même téléphonique. Mais il lui dit par
contre qu’il peut lui proposer une autre solution. Il fera une courte vidéo de Sophie, dans
laquelle elle le convaincra qu’elle est bien et totalement consentante. Il guette alors son mail
et quelques heures plus tard, comme promis il y a bien une vidéo enregistrée qu’il télécharge
et visionne avec empressement. Une femme est assise sur un fauteuil, dans une petite robe
noire. Elle porte un loup brodé qui lui cache la moitié du visage. Elle est souriante, et parle
clairement mais avec un petit tremblement dans la voix :
« Bonsoir Monsieur. Si vous regardez cette vidéo, je vous confirme tout ce que mon mari
vous a dit. Il n’y a absolument aucune différence de point de vue entre nous. »
On sent un léger ton de reproche, mais elle reste souriante. Paul se sent coupable d’avoir
exprimé sa méfiance. Il a peur de les avoir froissés et se sent mal. Mais la dame se lève devant
la caméra de son mari et continue :
« Par contre je comprends assez bien votre souhait d’en savoir un peu plus sur la personne
que vous pourriez rencontrer pour une soirée. Alors voilà, je confirme que vous pourrez jouer
à votre convenance avec une dame bien disposée. Pour vous mettre en confiance, si vous le
voulez bien, je vais même vous donner une petite idée du jouet qui sera à votre disposition ce
jour-là, sans aucune restriction »
En prononçant ces paroles, ses mains ouvrent la longue fermeture éclair du dos de sa robe qui
tombe à terre. Elle est en sous-vêtements noirs et en Dim-up, bien campée devant la caméra
sur ses escarpins à talons :
« J’espère que vous êtes rassuré. Je vous attends donc si vous estimez que ce que vous avez
devant les yeux vous convient pour une petite rencontre amoureuse sans lendemain »
Pour conclure sa prestation elle a mis une main dans son soutien-gorge et masse un sein
pendant que son autre main est rentrée dans son slip et caresse voluptueusement le mont de
vénus. Elle fait alors un tour sur elle en cambrant sa croupe, et revient se présenter en lançant
un petit « à bientôt donc » pour conclure la vidéo.
Paul rappelle le mari et s’excuse platement de sa méfiance. Maintenant il est beaucoup plus
confiant que cet homme est sain et authentique et que l’aventure qu’il lui propose se passera
très bien. Il est heureux de rentrer dans la plus profonde intimité de ce couple et il pense qu’il
va apprendre de nouvelles choses dans cette aventure. Une fois de plus, l’image de sa mère et
de son beau-père se superpose à celle de Sophie et de son mari. Est-ce qu’elle a appris de
nouvelles pratiques au cours de ses soirées libertines pour en faire profiter son homme à la
maison par la suite ? Sans doute que oui.
Nu-pied dans des chaussures bateau, en jeans et chemise blanche, une veste sur l’épaule, il se
présente le samedi suivant à l’adresse indiquée, et comme convenu le mari vient lui ouvrir. La
première vision qu’il a de Sophie lui fait un effet Whaouh, mais il se contrôle pour ne pas le
montrer. Elle est tout simplement splendide la dame, beaucoup mieux que dans son
imagination à partir des clichés montrés par le mari. Grande, bien charpentée, solide et
élégante, c’est une belle brune fine et bien balancée, svelte, qu’il découvre. Beaucoup plus
que sur la petite vidéo, son corps respire une grande volupté, Une taille qui invite à poser ses
mains sur les hanches, une poitrine prometteuse, un fessier d’anthologie, des belles jambes
bien pleines dans des bas blancs brodés, des chevilles fines mises en valeur par des chaussures
à talons. Elle s’est vraiment mise en beauté avec un chemisier en soie noire laissant
apercevoir en transparence des sous-vêtements blancs, une jupe en cuir noir, assez courte et
fendue sur le côté, laissant voir lorsqu’elle s’assoit la fermeté des mollets et le galbe d’une
cuisse ferme et ronde.
Platement, Paul commence par s’excuser encore pour sa méfiance initiale, mais il est
interrompu par la dame qui lui dit que c’est bien naturel de prendre quelques précautions et
qu’elle préfère avoir affaire à quelqu’un de sérieux. Elle rajoute en souriant qu’ils ont pris
beaucoup de plaisir à faire la petite vidéo qu’ils lui ont envoyé et que cela les a même
émoustillés.
Le couple est installé dans le canapé face à Paul qui se trouve dans un confortable fauteuil de
cuir de l’autre côté d’une table basse garnie d’un assortiment de traiteur autour d’un seau à
champagne. Sophie se lève pour remplir sa coupe et en se penchant vers lui, offre à notre ami
une superbe vue sur deux belles rondeurs mises en valeur dans un fin décolleté. Le mari porte
un toast à cette belle soirée qui commence et Paul remarque à cette occasion le regard velouté,
coquin et reconnaissant que sa femme lui lance en retour. Elle lui demande quelles études il a
fait et elle lui parle à son tour de son métier de professeur de Physique-Chimie en classe
terminale. Cette connivence intellectuelle entre deux scientifiques augure bien de la suite de la
rencontre. Elle le dévore des yeux et, sans entrer dans les détails, elle le remercie d’avoir
répondu à leur invitation, sans en dire davantage, mais en croisant et décroisant les jambes par
deux fois en prononçant le mot « invitation ». Personne n’est dupe mais, entre gens bien
éduqués, on sent que les préparatifs vont durer un moment. Paul répond qu’il aurait été
difficile de refuser une rencontre aussi prometteuse avec des belles personnes comme eux. Du
tac au tas elle lui répond qu’elle le trouve très avenant et c’est ce moment que le mari choisit
pour annoncer qu’il va promener le chien, comme prévu. Ils sont maintenant seuls et elle lui
reverse une coupe de champagne en s’approchant près de lui. Il sent son parfum chaud et
envoutant, une senteur ambrée, épicée, fraiche mais un parfum un peu musqué, un parfum
original qu’il ne connaissait pas encore. Il remarque que son chemisier s’est encore un peu
ouvert et lui laisse voir plus loin dans l’échancrure du chemisier. En versant le champagne,
elle fait un faux mouvement et se rattrape en posant une main sur son épaule pendant qu’il
l’aide à retrouver son équilibre en lui tenant la taille. Paul se demande s’il doit répondre à ce
signal, mais elle s’est déjà écartée et retourne vers son canapé. Ses jambes occupent
maintenant la place libérée par son mari car elle a pris une position assise sur le côté,
conservant ses chaussures aux pieds, mais remontant ses longues jambes sur le cuir du canapé
avec les genoux serrés, faisant semblant de ne pas remarquer que cette position laisse voir le
haut des bas brodés et l’amorce des porte-jarretelles. Paul se demande toujours à quel rythme
il doit avancer et se croit malin en portant à son tour un toast à la déesse de l’amour, de la
séduction et de la beauté féminine. Elle lui réplique qu’elle adore se faire longuement draguer
par un beau jeune homme. Il comprend qu’il va falloir un peu de patience. Elle l’appelle par
son prénom, lui propose de le tutoyer et lui dit qu’avec son physique il doit accumuler les
conquêtes féminines. Il essaye d’esquiver sur le compliment, mais Sophie ne le lâche pas et
voudrait en savoir plus sur ses aventures féminines. Il n’ose pas botter en touche et se voit
contraint, devant les questions de plus en plus précises de la femme, de lui dévoiler certaines
de ses aventures. Il faut dire qu’elle est motivante, à moitié allongée sur le canapé, se
caressant le mollet et parfois le bas de la cuisse, ne le lâchant pas des yeux même quand elle
voit son regard qui s’aventure sur ses jambes. Elle joue. Il joue mais fait l’erreur de lui parler
de Solange, sa première mature, la femme qui l’avait tellement impressionné. Elle s’engouffre
dans la brèche et ne laisse pas un moment de répit. Il s’aperçoit de son erreur et doit lui
donner tous les détails qu’elle demande. Parfois, pour le récompenser, comme on donne un
sucre à un petit chien, elle laisse sa main remonter sa jupe pour lui laisser voir le haut des
cuisses, jusqu’à dévoiler le porte-jarretelles blanc avec toutes ses broderies, avant de rabaisser
la jupe. Il pense enfin arriver au terme de ce prélude lorsqu’elle se lève, mais ce n’est que
pour baisser l’intensité de la lumière et elle reprend sa position dans la pénombre avant de
repartir sur des questions toujours aussi indiscrètes sur sa relation avec Solange. Il n’arrive
pas à sortir de cette boucle de questions-réponses quand un petit bruit se fait entendre. Le mari
vient de rentrer et, étonné de les trouver toujours en grande conversation, vient leur demander
si quelque chose ne va pas. Sophie lui répond qu’au contraire tout va très bien et lui propose
assez cyniquement d’aller s’allonger dans la chambre conjugale, en laissant la porte ouverte.
Elle sait que depuis cet endroit, il peut les observer de loin sans entendre leurs conversations.
Malicieusement, elle lui dit qu’elle aimerait en savoir plus sur toutes ses conquêtes. Il
commence à trouver la plaisanterie un peu longue, quand elle lui propose de venir la rejoindre
sur le canapé. Il place son bras autour de ses épaules, mais elle est insatiable et continue ses
questions-réponses cette fois en chuchotant, profitant de leur proximité dans la pénombre.
Quand elle sent qu’il se fatigue, elle le relance en prenant une petite initiative, comme un petit
cadeau d’encouragement pour qu’il continue à se livrer. Elle commence à entrouvrir sa
chemise et caresse son torse. Il se fatigue encore, alors elle lui pince les tétons. Plus tard elle
lui déboutonne complètement la chemise et l’enlève. Puis, lors d’une nouvelle question, il
sent sa main ouvrir sa braguette et s’introduire à l’intérieur de son pantalon. En continuant à
l’interroger, elle serre son sexe dans sa paume pour l’inciter à faire une longue description de
ses aventures, avant d’entamer des lents mouvements de la main, en va-et-vient sur la hampe.
Il a pratiquement épuisé le récit de ses rencontres et il est complètement nu contre elle qui est
toujours habillée. Il bande. Elle le regarde amusée et lui avoue que c’est la première fois
qu’elle déshabille un jeune homme. Il se lève devant elle. Admirative, elle lui caresse la verge
et les testicules. Le prenant par la main elle l’entraine alors au milieu du salon et dit à son
mari d’une voix forte et claire :
— Chéri, ne t’inquiète pas, on va passer dans la chambre d’amis. On repassera au salon plus
tard.
Sans attendre de réponse, elle entraîne Paul dans la salle de bains et lui demande de se
doucher devant elle. Quand il sort de la douche, elle prend une grande serviette souple et
l’essuie, en insistant sur sa poitrine, son sexe et ses fesses. Elle le guide alors vers la chambre
d’amis où traine un lit King size de grande taille. Par opposition au salon qui était plongé dans
la pénombre, elle a ouvert les lumières au maximum et le dévore des yeux en s’étendant sur le
lit, encore toute habillée, avec ses chaussures. On dirait qu’elle souhaite le détailler sous
toutes les coutures.
— Dis-moi Paul, mon mari t’avait parlé d’une femme jouet avec laquelle tu pourrais t’amuser
toute la nuit non ?
— C’est un peu ça en effet.
— C’était bien ce que nous avions convenu, mais en te voyant, j’ai eu envie de changer la
règle du jeu. Je voudrais maintenant jouer avec un homme objet pour commencer. Tu as une
objection à cette modification de notre projet ?
— Pas du tout, je suis curieux de savoir comment tu vas t’y prendre.
— Tu doutes de mes connaissances ou de mes capacités ?
— Ni l’un ni l’autre, j’attends juste de voir jusqu’où tu vas oser aller.
Ce n’est pas le scénario qu’il avait envisagé mais il est content de l’avoir mise au défi. C’est
la femme qui prend le contrôle de la situation alors qu’il s’attendait au contraire. Il est allongé
sur le dos. Elle s’agenouille sur le lit et prend son sexe en bouche. Il l’encourage et lui dit
qu’elle est une bonne suceuse. Il s’amuse car il sait comment il va réagir et reprendre
l’initiative quand elle sera fatiguée de lui faire des belles pipes. Effectivement elle finit par
s’arrêter et le regarde, d’un air interrogateur.
— Ça t’a plu ?
— Oui, c’était bien, maintenant lèche moi les couilles s’il te plait.
Très contente de pouvoir enchainer, elle s’applique à lui sucer les testicules, en ne s’arrêtant
que pour lui demander encore s’il aime. Il relève les genoux. Il sait très bien où il veut
l’amener et enchaîne :
— Oui, mais j’aime bien me faire lécher l’arrière des testicules, c’est une zone très érogène.
Encore une fois elle s’exécute et il lève les jambes un peu plus pour lui faciliter l’accès. Elle
lui prend les testicules en bouche, puis se remet à lui enduire l’arrière des couilles de salive en
y passant sa langue. C’est alors qu’il décide de porter l’estocade.
— Et maintenant lèche moi l’anus s’il te plait.
Elle se fige brutalement puis s’arrête, le regarde, fait semblant de ne pas avoir compris et lui
redemande ce qui lui plairait.
— Juste que tu passes ta langue sur mon petit trou, Tu m’as bien dit que tu voulais jouer avec
un homme non ?
Très hésitante, il la sent qui n’ose pas refuser mais qui hésite à accepter. Elle est désarçonnée
et c’est ce qu’il cherchait. Il adore ces renversements de situation. Un grand silence puis elle
se décide à en faire le minimum. Il sent sa langue qui passe sur l’intérieur de ses cuisses et
donne parfois un petit coup sur le périnée, effleurant parfois son anus, toujours très
timidement.
— Plus fort, passe ta langue dessus, mouille de ta salive et essaie de mettre la pointe de ta
langue sur mon petit trou. Tu n’as jamais fait cela ? Oh oui, je sais ce que l’on va faire : je
vais me mettre à genoux et tu vas venir derrière moi pour me faire cet annulingus, ce sera plus
commode.
En changeant de positon il la challenge un peu plus :
— À moins que tu n’aies pas envie de me faire cette caresse, ce que je comprendrai
parfaitement.
— Mais si bien sûr, je n’ai pas de blocage particulier, sauf pour ce qui est du sadomasochisme
et autre pratiques un peu perverse.
Il s’agenouille et elle se met en position derrière lui, faisant remonter sa langue des testicules
à l’anus sous les encouragements de Paul qui s’amuse de la voir s’appliquer quand il lui
demande d’appuyer sa langue plus fortement au centre de ses fesses. Il apprécie de la voir
hésiter, puis accepter un peu, puis se laisser aller enfin à lui obéir sans retenue.
— Oui, comme ça, mais encore plus fort, je veux sentir la pointe de ta langue me titiller l’anus
comme si elle voulait y rentrer. Recommence encore une fois en écartant mes fesses avec tes
mains.
Volontairement son vocabulaire est réaliste. Elle applique fortement sa langue sur l’endroit
indiqué. Il sait qu’il vient de gagner la deuxième manche. Il lui demande de cracher entre ses
fesses et d’étaler la salive avec sa langue. Avec juste un petit retard, elle s’exécute. Elle l’avait
bien ennuyé avec toutes ses questions et il est satisfait de sa petite revanche.
Elle l’a eu son homme-jouet et maintenant qu’il vient de renverser la situation, il veut lui
offrir un peu de sentimentalité pour atténuer l’effet de sa petite vengeance. Il lui demande si
elle accepterait de danser avec un homme nu et sans attendre sa réponse, la fait revenir dans la
pénombre du salon où il l’enlace sentimentalement au son de la douce musique qui déroule
ses tubes langoureux. Elle ne peut s’empêcher de lui poser la question qui la taraude de savoir
si la majorité de ses maitresses lui ont administré ce genre de caresse buccale. Pour ne pas
mentir, il lui déclare, sans sourciller, que très peu l’ont refusé. La discussion sur ses aventures
est close et ils s’embrassent tendrement et profondément. Paul laisse ses mains explorer le
corps de sa partenaire, tantôt sur les habits et tantôt en glissant par-dessous, et tout ce qu’il
découvre est d’une exquise volupté. Les formes de rêve de la dame le maintiennent dans une
forte érection qu’elle-même évalue de temps à autre. Comme elle le complimente sur sa
vigueur, il lui demande comment elle voudrait qu’il s’en serve. Comme il s’y attendait, elle
lui répond que c’est à lui de choisir. Il entame alors le second volet de son plan, et lui dit que
la nuit sera longue et qu’il aimerait commencer par la prendre par la bouche. Comme elle ne
comprend pas, il lui demande si elle entendu parler de gorges profondes. Aussitôt elle
réplique en disant que bien évidemment elle en avait entendu parler, comme toutes les
femmes ajoute-t-elle. Paul a envie de s’amuser, alors il invente une histoire.
— Pour bien réussir une gorge profonde, j’aurais besoin de l’aide d’un assistant pour qu’il te
tienne la tête. Est-ce que tu crois que ton mari pourrait nous aider ?
— Oh oui, je sais qu’il fait semblant de dormir mais qu’il nous observe.
— Alors allons le rejoindre. Tu vas lui expliquer.
En arrivant dans la chambre conjugale, Sophie annonce à son mari qu’ils ont besoin de son
aide pour faire une petite gorge profonde. Les deux hommes échangent un sourire ironique et
complice. Elle s’allonge sur le dos au milieu du lit et le mari vient soutenir sa tête comme
demandé. Paul prend une position au-dessus d’elle, comme s’il allait faire des pompes et la
verge bien raide entre doucement entre ses lèvres pulpeuses et accueillantes. Il est entièrement
nu et elle a conservé tous ses vêtements, comme pour continuer le petit jeu de l’homme-objet,
mais il ne s’en formalise pas. Bien au contraire, il apprécie de baiser une femme par la
bouche, surtout si elle est encore totalement habillée.
Au début les mouvements sont d’une petite ampleur, puis il entre plus profondément, ce qui la
fait parfois rejeter mécaniquement le mandrin qui lui descend au fond du palais. Il va de plus
en plus loin et bientôt ses mouvements se font plus rapides. Quand la verge sort de la bouche
parce qu’elle s’étouffe, il la replonge immédiatement et continue au même rythme. Elle a du
mal mais on sent bien qu’elle veut aller au bout. On entend des grands bruits de succion suivis
de ‘beurk’ de régurgitation. Un peu de salive mélangée à des écoulements de sperme coule
des commissures de ses lèvres. Elle pousse un gémissement rauque lorsqu’il atteint les
amygdales. Il est en pleine érection et, avec l’aide du mari, explore la glotte de sa femme. Les
mouvements deviennent plus profonds et plus rapides quand il lui déclare qu’il va décharger
au fond de sa gorge. Elle n’avait pas anticipé ce dénouement et roule des yeux effrayés vers
son mari en essayant de faire des mouvements de négation de la tête. On entend vaguement un
‘non’ peu audible car sa bouche est bien remplie. Le dernier mouvement de son amant est le
plus profond et il crache tout son sperme en elle, au plus profond de sa gorge, en ne relâchant
pas la pression tout de suite. Le mari a accompagné d’une main ferme l’ultime pénétration et
elle n’a pu ni protester, ni échapper à cet abondant jet de foutre au fond de sa gorge. Elle n’a
même pas la possibilité de recracher, sauf la petite partie de liquide blanc qui sort de ses
lèvres. Paul l’embrasse et lui dit que c’est un excellent dentifrice. Elle reprend
progressivement ses esprits pendant que Paul remercie le mari pour son aide efficace. Elle a
encore l’air un peu ébahie après la séance qu’elle vient de subir, avec sa jupe un peu de
travers et son chemisier à moitié enlevé. Un peu de sperme a coulé de ses lèvres sur le
soutien-gorge blanc. Le spectacle de cette femme, échevelée, à moitié déshabillée, avec du
foutre sortant de sa bouche et la jupe à moitié remontée lui offre un spectacle qui le stimule.
Son mari lui fait une bise et la débarrasse de ses vêtements, conservant uniquement soutien-
gorge, bas et porte jarretelles. Il termine le travail en faisant glisser sa culotte et c’est alors que
Paul découvre la chatte de la dame, garnie d’une épaisse toison brune. Il la complimente sur
sa belle touffe et elle s’en amuse. Il y a longtemps, elle avait pris l’habitude de couper ses
poils pubiens, mais ils ont repoussé plus vite par la suite. Au milieu de la touffe, il y a une
mèche qui doit bien faire cinq ou six centimètres. C’est assez original. Il saisit la longue
bouclette et tire dessus. Elle crie en lui disant qu’il lui fait mal et se lève. Elle constate que son
amant, toujours tout nu, retrouve progressivement sa forme. Le spectacle de la dame en sous-
vêtements blancs, sans culotte mais avec ses chaussures aux pieds contribue surement à lui
redonner de la vigueur.
Quelques instants plus tard, le mari étant retourné dans son coin obscur, ils se retrouvent tous
deux dans la salle de bains. Elle se rince la bouche mais a déjà avalé le plus gros du bouillon
de sperme qui s’est déversé dans sa gorge. Il en profite, pendant qu’elle se rafraichit, pour se
coller à elle. Elle se remaquille, sentant bien que Paul s’est installé à genoux derrière elle et en
écartant ses fesses rajoute un autre compliment sur la beauté de son petit trou du cul. Il passe
sa langue sur l’anneau plissé et lui dit qu’il va lui rendre la caresse qu’elle lui a précédemment
offerte. Le remaquillage est terminé, mais elle le laisse faire, en fermant les yeux et en
appréciant. Il enduit l’anus de sa salive, et sans qu’elle s’y attende, il y enfonce son index
jusqu’au bout et reste là, planté dans son cul, sans bouger. Il lui dit que plus tard dans la soirée
il aimerait bien s’occuper de cette petite entrée. Elle ne répond pas, mais se retourne, le prend
par la main et l’entraine sur le canapé où elle remplit les deux coupes de champagne. Elle est
remaquillée entièrement et elle a sorti ses seins des bonnets du soutien-gorge. Elle lui annonce
qu’ils vont faire une petite pause. On entend la voix du mari qui dit qu’il s’est recouché, mais
que s’ils ont à nouveau besoin de ses services, il est disponible. Elle pouffe. Elle lui dit que
ces émotions lui ont ouvert l’appétit. Elle mange plusieurs petits canapés aux crevettes, en se
léchant voluptueusement les doigts. L’ambiance est détendue. Un moment elle veut le
relancer sur la précédente conversation en lui demandant si elle se comporte aussi bien que
ses maitresses. Il répond par une pirouette en lui demandant si elle est satisfaite de son sexe-
boy d’une soirée ;
— Euh, … oui, mais il aurait pu me demander avant de me déverser tout son sperme dans la
bouche. Il y en avait tellement que j’ai l’impression d’en avoir encore dans l’estomac et que
ça mélange avec les crevettes des petits fours.
— Si je t’avais demandé, tu aurais dit oui ?
— Euh, … probablement non, j’aurais refusé
— Et tu regrettes donc ?
— Je ne dis pas cela, je sais de quoi tu as parlé avec mon mari puisque c’est moi qui lui ai
donné mon accord. Ce qui est fait est fait et bien fait. La prochaine fois préviens-moi juste un
peu à l’avance.
— Promis. Je t’enverrai un courrier recommandé.
Souriante, elle se rapproche de lui en lui disant simplement :
— Pelote-moi, j’adore me faire tripoter.
Une fois rassasiée de caresses, elle lui déclare qu’elle est prête pour une seconde mi-temps.
Sans attendre, il lui propose alors de se mettre à genoux sur le tapis qui se trouve aux pieds du
canapé. Il adore voir une femme mature dans cette position. La plénitude des formes est mise
en valeur. Les muscles des cuisses sont tendus. Il voit la large croupe et la taille fine
s’élargissant aux hanches. L’encadrement du porte-jarretelles forme comme un écrin mettant
en valeur ces joyaux de sensualité. La poitrine qui sort du soutien-gorge oscille malgré sa
fermeté. Il ne se lasse jamais de ce spectacle puissamment érotique. Dans la même position,
une jeune femme mince d’une vingtaine d’années, même très belle, ne pourrait pas dégager
une telle sensualité. Elle tourne sa tête vers lui comme pour lui demander s’il est satisfait de
sa position. Il lui demande de se caresser. Il vient alors derrière elle et promène sa verge rigide
de sa vulve humide à son anus, en transportant de la cyprine à chaque aller-retour. Il veut
maintenant la préparer à la suite :
— On t’a déjà dit que tu as un magnifique trou du cul ?
— Je ne l’ai jamais regardé tu sais.
— Tu voudrais que je commence la visite par lui ou par ta chatte ?
— Parce que les deux sont prévus au programme ?
— Dans le contrat passé par ton mari, c’est une option facultative mais fortement
recommandée.
— Et bien on verra le moment venu, mais je n’ai jamais essayé et j’ai peur d’avoir mal. Pour
le moment restons-en alors à la visite traditionnelle, on décidera plus tard.
— Très bien, mais est-ce que tu pourrais te caresser un peu le petit trou devant moi ?
— Tu veux que je caresse mon entrée arrière dans cette position ?
— Non, plus que ça, je veux que tu enfonces ton index comme je te l’ai fait tout à l’heure.
Elle s’exécute, timidement d’abord, puis sous ses encouragements effectue des va et vient de
son doigt. Elle gémit. Ils continuent à échanger pendant que son doigt coulisse dans son anus.
— Tu sais que tu me fais faire des choses que je n’ai jamais faites.
— Tu trouves cela désagréable.
— Je n’ai pas dit cela, mais je ne pensais pas aller si loin ce soir.
— Si tu veux on arrête alors ?
— Non, non, je respecte le contrat que tu as passé avec mon mari, même si je n’en connaissais
pas tous les détails. De toutes façons je lui avais donné carte blanche.
— Justement, il doit s’ennuyer ton mari non ? Je te propose d’aller le rejoindre. Il doit être
allongé sur votre lit conjugal. Tu vas t’agenouiller devant lui, lui faire une pipe et reprendre la
caresse que tu es en train de te faire. Pendant ce temps je vais ouvrir le tiroir du chevet et
prendre ce qu’il me faut pour me protéger.
Le mari n’est pas surpris. Dans le tiroir Paul trouve en plus des préservatifs, du gel lubrifiant
et un plug anal. Il avait pensé à tout. Une fois ces opérations effectuées, elle se remet à sa
masturbation anale, mais elle sent qu’il laisse tomber quelques gouttes de gel. Il l’encourage à
bien sucer son mari à fond, prend le relai de son doigt pour introduire encore plus de lubrifiant
dans son petit trou, rentre deux doigts en les faisant vriller. Elle ne proteste pas quand il lui
installe délicatement le plug anal dans le rectum. Elle est prête au sacrifice. Il bande comme
un taureau et d’un seul coup rentre son sexe long et dur, protégé par la capote, dans sa chatte
humide. Elle lui crie que c’est bon pendant que le mandrin la pilonne et le plug est utilisé
comme un gode pour lui masser l’intérieur de l’autre orifice. Il lui dit de se caresser le clito et
de bien avaler la verge de son mari. Il accélère la cadence et plonge son dard complètement en
elle, en faisant de grands mouvements d’avant en arrière. Elle lui obéit, s’applique et crie son
plaisir de plus en plus fort.
Il s’est déjà fait la remarque que le spectacle de l’arrière-train d’une bourgeoise mature est ce
qu’il préfère. Il recommence à s’enthousiasmer devant ce tableau sublime. Il ne se lasse
jamais de ce spectacle. Mais ici la vue sur le fessier de la dame en train de se faire pilonner
confine à l’extase. Deux hémisphères bien rebondis, légèrement bronzés, fermes et doux,
avec, sur le haut de chaque fesse, une petite fossette coquine, juste pour souligner le galbe
parfait. Le plug anal souligne la beauté de cette architecture corporelle. Et pour fournir un
écrin à cette merveille, la dentelle du porte-jarretelles lui servant d’écrin. Tout est finesse, et il
sent les muscles de la belle qui accompagnent son mouvement de coulissage. Le mandrin, fin
et bien dur, entre et sort sans aucune difficulté, huilé par les secrétions abondantes de sa chatte
pleine de cyprine. Ses yeux se rassasient du spectacle. Quel contraste avec le cul maigrichon
et parfois un peu osseux des jeunes filles qui surveillent leur ligne. Quelle plénitude dans ce
laisser-aller. Quelle synchronisation dans ce mouvement à deux. On voit bien qu’elle aime
recevoir en elle une bite vigoureuse et, à chaque entrée, l’accueille avec plaisir et avec un
« han » de satisfaction. Il envie son mari.
C’est à ce moment qu’il lui enlève le plug, sort sa bite du vagin et vient la poser sur la corolle
brune et humide. Elle appréhende et lui demande d’aller doucement. Avec délicatesse il
appuie de plus en plus fort et l’anus étoilé avale peu à peu le gland durci. Il pénètre sa pastille
sans brusquerie et ses mouvements se font tranquille, réguliers et profonds. Il lui demande si
tout va bien et elle lui répond que ça lui fait une drôle d’impression, mais que ce n’est pas
douloureux. Il accélère alors puis regarde encore les belles fesses épanouies de la femme et,
sensible à ce tableau, décharge toute sa semence au fond de son rectum, dans un dernier
spasme de son sexe rigide toujours enveloppé dans la capote protectrice.
Ils s’écroulent sur le lit. Le mari, excité par le spectacle bande toujours. La dame, ayant
récupéré, prend Paul par la main et l’entraine dans la grande salle de bains. Elle quitte le reste
de ses sous-vêtements et passe sous la douche avec lui. Ils se regardent. Un sentiment de
complicité semble naitre entre eux, mais ils ont aussi l’air de se jauger, comme deux
combattants, pour savoir qui a été le jouet de l’autre. Elle le savonne, passant sa main entre
ses cuisses, comme si elle voulait dire qu’elle est maintenant capable de prendre des
initiatives. Son regard prend alors un petit air coquin. Il lui sourit, sentant ses mains qui
s’activent entre ses fesses et son index qui s’enfonce profond alors qu’elle lui avoue : « tu
vois, j’apprends vite ».
Ils reviennent nus dans la chambre. Encouragé par l’initiative de la femme sous la douche,
Paul a envie de leur laisser un dernier message. Il s’adresse au mari en lui demandant de
prendre sa femme en position de missionnaire. Faisant face à l’homme, il se met de l’autre
côté, lui faisant face en le regardant prendre la femme. Il est à genoux, son entre-jambe au-
dessus du visage de la femme. Il pose son membre sur ses lèvres. Elle lèche le gland, puis le
prend en bouche tandis que son mari continue de la besogner. Paul, faisant toujours face au
mari que ce spectacle excite, avance à genoux et s’adresse à lui :
— Tu vois, tu m’as confié une rosière et je te rends une vraie gourgandine. Ta femme est
maintenant devenue une vraie pute. Elle vient de me sucer la bite sans que je lui demande et
maintenant elle me lèche les couilles.
Avançant encore un peu, il continue à commenter ce que lui fait la femme :
— Et maintenant tu sais ce qu’elle est en train de me faire ? Tu ne le devineras jamais. Elle
passe sa langue entre mes fesses. Tu te rends compte ? Elle est devenue une super experte. Je
sens sa langue sur mon trou du cul et c’est super jouissif. On dirait qu’elle veut l’enfoncer
dans mon petit anus. Et elle me met de la salive dans la raie des fesses et me lèche de partout.
Tout ça sans que je le lui demande. Jamais on ne m’a fait un super annulingus comme celui-
là. Je crois que vous allez bien vous amuser tous les deux.
C’en est trop pour le mari qui explose dans la chatte de sa femme qui pouffe de rire. Un
moment plus tard, Paul prend avec eux un dernier verre pour la route et les quitte. La dernière
phrase prononcée par l’épouse aura été :
— Mille mercis pour avoir pleinement respecté le contrat, avec ses clauses explicites et
implicites, encore mieux que je ne l’espérais, et prend bien du plaisir avec toutes ces belles
femmes que tu rencontres. On pensera à toi pendant nos petits jeux.

Chapitre 20 Les courses au supermarché


En parallèle avec son travail scolaire, il prend bien soin aussi du suivi de son élève. Un jour,
au cours d’une séance de soutien avec exercices, celui-ci se tait soudainement, comme le font
souvent les jeunes ados et semble penser à autre chose. Quand il revient sur terre, et sans que
cela ait la moindre relation avec ce qu’ils étaient en train de faire, il lui dit soudainement :
— Elle a quand même une très jolie voix Madame Berthaud. J’adore quand elle me parle.
Puis il reprend son exercice là où il l’avait laissé.
Cette remarque inattendue tourne dans la tête de Paul longtemps après la fin de la séance de
soutien. Il le remarque maintenant et s’étonne de l’observation ingénue du gamin. C’est vrai
qu’elle a une voix reposante, apaisante, sensuelle, avec un timbre original. Il en est des voix
comme des parfums ou des arômes des vins de qualité. On ne peut les caractériser par un
simple qualificatif, mais par un harmonieux mélange de millier de nuances. L’élève a bien
remarqué que la voix est composée de douceur, d’empathie, de précision, d’encouragements.
Paul y trouve en plus des vibrations d’émotion, de sensualité, de promesses, et de demandes
de tendresse.
Mais cette remarque anodine de son élève a la fâcheuse conséquence de le faire replonger
dans ses interrogations sur sa collègue. Il essaye de ne pas y accorder trop d’importance.
Un jour pourtant il reçoit un appel téléphonique de Madame Berthaud pour lui demander des
nouvelles de leur élève. C’est la première fois qu’elle l’appelle depuis son bureau à l’agence
postale. Elle lui donne son numéro de téléphone professionnel en lui disant de l’appeler quand
il veut. Il remarque cette attention et se promet d’utiliser ce moyen de communication. Elle ne
possède pas de téléphone portable personnel, probablement faute de l’accord de son mari.
Quelques jours après il se sent obligé de composer son numéro. Elle lui demande les raisons
de son appel, pensant qu’il va lui parler de leur élève commun. Il répond qu’il n’y a pas de
raison, c’était juste pour voir si le numéro marchait bien et pour avoir le plaisir d’entendre sa
voix. Au silence qui suit, il la sent un peu désarçonnée mais elle réagit vite en le remerciant.
Ils continuent à parler de tout et de rien pendant plusieurs minutes. Ils s’échangent les
créneaux où ils sont assez libres pour ne pas se déranger par un appel téléphonique
inopportun.
Ils prennent l’habitude de se téléphoner assez souvent, parfois pour une raison précise sur
l’association ou sur leur élève, mais parfois aussi sans raison. Il a l’impression qu’elle est
souvent plus à l’aise pour discuter de choses personnelles au téléphone qu’en sa présence
directe. De plus en plus leur conversation devient personnelle. Une fois elle lui dit qu’avec
son physique il doit mettre beaucoup de belles jeunes filles dans son lit et il lui répond que ça
lui est arrivé mais qu’il en est revenu et qu’il trouve les filles de son âge immatures. Un blanc
dans la conversation montre qu’elle a mis un certain temps à interpréter sa phrase et n’ose pas
le relancer sur le sujet.
Lors de ces conversations elle se livre de plus en plus. Elle parle de son mari avec qui ils
vivent « côte à côte ». Quand il lui demande si ceci signifie qu’il n’y a plus de relations
physiques entre eux, elle avoue qu’il n’y en a presque plus et quand ça arrive très rarement,
c’est par devoir et très rapide et elle n’en tire absolument aucun plaisir. Il n’insiste pas.
Un jour, dans son studio, il a une pensée fulgurante. Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant se dit-
il ? Mais oui, c’est bien sûr, il y a une solution simple qui lui permettrait de savoir si
réellement, sous ses nippes informes, elle cache un corps harmonieux comme il le pressent. Il
suffit de l’inviter à la piscine. Même si elle porte le maillot une pièce le plus couvrant, il
pourra se faire une idée de ce qui se cache sous ces haillons. Alors il l’appelle.
— Je viens d’avoir une idée hier soir. Je vais bientôt aller faire quelques brasses à la piscine
du centre nautique Tony-Bertrand. Est-ce que cela te dirait de m’accompagner ?
La réponse ne se fait pas attendre :
— Alors, là je vais te décevoir. Depuis que je suis étudiante je n’ai pas fréquenté de piscine et
pourtant j’étais bonne nageuse. Je n’ai même pas de maillot. Imagine si je dis à mon mari que
je vais aller à la piscine, je suis bonne pour une semaine de crise. Il me rendra la vie
impossible.
— Mais tu ne lui dis pas. On se retrouve là-bas, on fait quelques brasses et tu rentres, ni vue ni
connue. Tu vas voir que ça te détendra.
— Très gentil de ta part, mais c’est impossible actuellement. Un jour peut-être j’arriverai à
faire passer l’idée d’aller dans un club féminin de remise en forme ou de gym aquatique, mais
je ne vois pas cela avant très longtemps.
— Même si c’est pour me faire plaisir.
— Désolée, mais si c’est pour avoir des ennuis à n’en plus finir, je préfère éviter pour le
moment. Sois gentil, n’insiste pas. Déjà le cinéma c’est limite, alors la piscine, n’y pensons
pas pour le moment.
Il est déçu par son refus catégorique, mais pense qu’un jour il reviendra à la charge et
continue à l’appeler de temps à autre. La semaine suivante, c’est elle qui l’appelle et ils
restent très longtemps à s’échanger des banalités et à parler littérature. Elle est très cultivée et
il apprend énormément de choses à son contact. Elle ne voit pas le temps passer et lui non
plus. Soudain elle interrompt la conversation parce qu’elle doit passer à un supermarché faire
les courses de la semaine. Paul s’aperçoit aussi qu’il doit faire ses achats et lui propose de la
rejoindre sur le parking du supermarché. Arrivée, bise, courses ensemble, et ils s’offrent un
petit café dans la galerie marchande. Elle est de plus en plus à l’aise avec lui et il mesure cette
familiarité en la voyant croiser et décroiser les jambes pendant qu’ils discutent.
Elle se livre un peu plus et lui parle de ses tristes week-ends à faire à manger à son mari qui
ne sait que râler et regarder la télé. Le seul sujet de discussion ce sont les contrôles fiscaux de
son inspecteur des impôts de mari. Pas très marrant. Il la console en lui disant qu’il l’invitera à
nouveau à un ciné un de ces jours.
Elle hésite et se lance en lui parlant de son enfance de fille unique dans une famille
traditionnelle avec des parents assez âgés qui avaient fait un mariage d’intérêt. Toujours
comparée à ses cousines qui avaient fait de très beaux partis, elle avait une pression
permanente, même si elle faisait un sans-faute dans ses études de Lettres Modernes. Elle n’a
jamais été dans le besoin, mais elle n’a jamais senti d’affection véritable non plus. Il fallait
toujours être respectable et irréprochable. Un mariage sans amour avec un voisin que l’on
disait brillant lui permit de sortir d’un piège, mais pour retomber dans un autre, sans doute
pire. Elle se livre petit à petit.
Mais Paul se rend compte que ses anciens fantasmes sur Madame Berthaud se réinstallent
progressivement. Quand ils se séparent, la main du garçon traine un peu plus longtemps sur
les hanches de la femme au moment où il lui fait une bise un peu plus appuyée. Elle semble
sur le point de lui dire quelque chose, mais se ravise et ils se quittent. Paul décide de laisser se
faire les choses, il est fatigué de réfléchir. On verra bien ce qui va se passer se dit-il.

Chapitre 21 Entre cinéma et restaurant


Quelque temps plus tard, elle l’appelle excitée comme une puce. On sent dans sa voix une
fébrilité qui ne lui est pas habituelle. Son mari est convoqué à Paris pour un stage de mise à
niveau de cinq jours du lundi au vendredi. Elle va pouvoir respirer un peu. C’est elle cette fois
qui lui dit que, s’il a envie de voir un film, elle serait partante pour l’accompagner.
Ils se retrouvent devant le même cinéma mais il s’aperçoit que Madame Berthaud a encore
fait quelques nouveaux frais de toilette. Elle sort apparemment de chez le coiffeur et son
visage est très légèrement maquillé avec un discret rouge à lèvres. Elle porte des escarpins à
talons qui mettent en valeur ses jambes, surtout parce qu’elle a abandonné ses collants à
grains grossiers pour une marque plus fine et élégante. Elle a une veste neuve et un tailleur
très strict et ils vont s’assoir au même endroit. Un chemisier blanc à manches courtes a
remplacé les gilets marron ou bleu rayé informes qu’elle portait auparavant. Dès que les
lumières d’éteignent, c’est elle cette fois qui, par apparente inadvertance, bouge sa jambe pour
arriver discrètement au contact de son mollet, sans appuyer. Il accepte le contact, sans reculer
sa jambe, mais sans appuyer non plus. De temps en temps il sent même une légère pression
s’exercer de sa part à elle, avec de tout petits mouvements. Mais on ne peut pas savoir si ce
sont des frissons naturels ou une progression volontaire. Il remarque que sa jupe lui arrive
nettement au-dessus des genoux, presque à mi-cuisses maintenant.
Son orgueil de mâle lui interdit de faire quelque mouvement que ce soit, mais il se demande si
elle n’attend que cela, qu’elle aimerait peut-être qu’il pose une main sur l’un de ses genoux ou
sur l’une de ses cuisses un peu découvertes. Il se dit que c’est le moment de tenir bon. Même
si son ancien plan semble prendre forme, il n’en a pas la certitude et il est fermement décidé à
faire preuve de patience jusqu’à ce qu’elle dévoile des intentions, si un jour du moins elle se
décide à le faire. Intérieurement il se félicite de cette conduite, car lui ne fera aucune erreur et
si elle craque, eh bien elle aura craqué avec toutes les conséquences. La fin du film arrive et
les lumières se rallument. Elle tire discrètement sur sa jupe pour la faire revenir sur ses
genoux.
Au moment de se quitter, il lui fait encore la bise en posant à nouveau sa main sur sa taille
comme la dernière fois, mais en appuyant un tout petit peu plus, comme pour l’encourager à
aller plus loin la prochaine fois, si elle en a l’envie.
Une fois couché, le soir, il s’amuse de ce petit jeu et se félicite d’avoir bien tenu sur ses
positions. Mais l’exercice l’a quand même un peu excité et il se masturbe pour se calmer, en
imaginant les seins de Madame Berthaud et ses cuisses qu’il apercevait pendant toute la
séance. Une fois soulagé, il raisonne et se dit que si sa jupe s’était relevée pour arriver à mi-
cuisses, ce n’était pas par hasard et qu’elle cherchait sans doute à le pousser à la faute. Il se
tiendra sur ses gardes à l’avenir.
Le lendemain elle l’appelle encore pour le remercier de lui avoir permis de se changer les
idées avec cette séance de cinéma. Il se dit que cette semaine de l’absence du mari doit lui
permettre de mieux connaitre ses intentions. De plus, cette semaine ils ont terminé leurs
examens partiels et il est plus libre dans son travail. Il saisit donc l’occasion pour l’inviter au
restaurant avant son retour. Il veut en avoir le cœur net et vérifier si elle ferait le premier pas.
Il la rappelle d’ailleurs rapidement pour lui donner les détails. Il a réservé pour le lendemain
dans un restaurant qu’il connait de réputation à Saint-Priest. Il la prendra discrètement dans
une rue proche de chez elle.
Le jour prévu elle est en imper long à l’endroit prévu, il lui ouvre la portière galemment et ils
prennent la direction de Saint-Priest. Ce qu’il ne lui a pas dit c’est que c’est un restaurant
d’ambiance avec une piste de danse. Il ne sait pas si elle veut encore le tenter en poussant ses
avantages ce soir, mais il ne veut surtout rien gâcher. Il cherche à la mettre en situation et à
observer son comportement. Entrés dans le restaurant il la débarrasse de son imper et
découvre une femme attirante avec un décolleté entrouvert sur un chemisier blanc et une jupe
arrivant nettement au-dessus des genoux. Elle s’excuse même de sa tenue, en lui disant
qu’elle n’a pas été invitée au restaurant depuis de nombreuses années et voulait le remercier
avec quelques « habits de cérémonie ». Le poisson semble bien ferré se dit-il.
Ils ont pris deux verres de Côte-Rôtie pour accompagner un excellent magret de canard.
Avant le dessert, il l’invite à se déplacer sur la piste de danse. Il y a deux autres couples. Il
l’enlace, mais reste à bonne distance. Les boutons du haut de son chemisier laissent entrevoir
un soutien-gorge noir. Un peu chauffée par le vin elle s’ouvre à lui et lui parle à nouveau de
sa pauvre vie conjugale. Il lui redemande pourquoi elle ne divorce pas parce qu’elle a un bon
métier. Comme il le pressentait elle lui répond que ça ne se fait pas dans sa famille. Il la
regarde et sur le ton de la plaisanterie il la provoque en lui disant que la seule solution dans ce
cas est de prendre un amant. Il remarque alors qu’elle a mis une très légère touche de Mascara
bleu sur ses cils, ce qui lui donne un petit air de biche. Elle lui renvoie un profond regard triste
et ne lui répond pas. Il lui dit que ce n’est pas possible de passer à côté de sa vie et qu’elle
mérite un peu de bonheur. Cette remarque bienveillante lui attire un nouveau regard plein de
gratitude et, en apparente réaction, elle pose sa tête au ceux de son épaule, il sait qu’il vient de
gagner la partie. Il va sans doute lui falloir être encore très très patient, mais s’il ne commet
pas d’erreur il arrivera bientôt à son objectif de séduction. Paul se contente de lui caresser les
épaules et la presse un peu contre lui pour sentir encore sa poitrine dont il ne se lasse pas de
constater la fermeté. Ils repassent à table pour le dessert.
Ils ont commandé une pâtisserie locale et deux coupes de champagne. Ils continuent la
conversation et, en réponse à sa description de sa dernière dispute avec son mari, il lui
rappelle l’histoire de sa mère, malheureuse avec son père et qui a retrouvé un équilibre avec
son nouveau compagnon. Il se souvient des scènes horribles de disputes auxquelles il avait
assisté. Les hurlements de son père lui reviennent encore aux oreilles ainsi que les cris de
souffrance et les sanglots de sa mère. Il lui demande s’il peut lui faire une confidence
personnelle en lui demandant de ne jamais le répéter, car c’est son secret à lui. Elle lui dit
qu’il peut tout lui dire et il lui raconte comment il a découvert que sa mère et son nouveau
compagnon fréquentaient des clubs libertins et comment ils y avaient trouvé un équilibre de
couple harmonieux. Elle n’est pas choquée mais l’interroge, veut en savoir plus, devient
curieuse. Il répond à toutes ses questions. Il s’amuse en lui racontant comment, lorsque sa
mère était avec son compagnon, il avait entendu ses cris très forts et pensait qu’il était en train
de la battre comme un vulgaire proxénète. Dans le couloir, l’oreille collée à leur porte, il était
prêt à entrer dans la chambre pour défendre sa maman contre cette horrible brute, lorsqu’il
s’aperçut que les cris n’étaient pas tout à fait des cris de crainte ou de douleur cette fois-là,
mais l’expression d’un orgasme particulièrement violent. Il avait frôlé l’incident
diplomatique ! Paul réussi avec ce récit à faire rire sa compagne. C’est sans doute la première
fois qu’il la voit aussi hilare. Quand une femme commence à rire de bon cœur, c’est en
général très bon signe. Elle lui avoue d’ailleurs qu’elle n’avait pas tant ri depuis longtemps.
Ils finissent le champagne et rejoignent à nouveau la piste de danse.
L’alcool et les confidences faisant leur effet, sa tête reprend rapidement sa position contre son
épaule et il sent ses mains qui lui caressent légèrement le dos. Elle lui avoue qu’elle est bien
avec lui, mais Paul ne veut surtout pas profiter de la situation. Il la laisse faire. Il la laisse
venir.
— Tu sais que tes confidences familiales m’ont touché. Je te remercie de la confiance que tu
me fais.
— Oui, je suis heureux pour ma mère, elle forme maintenant avec son compagnon un couple
très solide et amoureux. Le malheur n’est jamais une fatalité.
— Tu me fais du bien. J’aurais presque envie de les rencontrer. C’est un peu un conte de fée
leur histoire.
Il sent qu’elle se frotte contre lui. D’abord sa poitrine quelle presse. Effectivement ses
intuitions semblent bonnes, car il sent la dureté des seins qu’elle appuie fortement sur ses
pectoraux. Elle ne s’en cache même plus. Il lui semble même sentir contre lui la pointe durcie
de deux tétons. Puis il perçoit son ventre qui essaye de venir au contact et cherche à savoir si
elle lui fait de l’effet. Il esquive, il est sur ses gardes car il ne veut surtout pas aller trop vite. Il
lance alors la discussion sur des sujets plus intimes.
— Tu as connu des hommes avant ton mari ?
— Oui, quelques-uns, pendant mes études de lettres. C’étaient des coureurs mais ils m’avaient
bien déniaisée à l’époque. Dans ces temps-là il y avait très peu de garçons qui faisaient des
études littéraires, et ils avaient un choix énorme de filles, comme des coqs dans leur
poulailler. Je t’en parlerai une autre fois. Pour le moment j’ai l’impression de vivre un long
cauchemar avec la vie que me fait subir mon mari et je te remercie de me faire un peu penser
à autre chose.
— Tu verras, tu vas t’en sortir, j’en suis certain.
Elle réagit en lui faisant un bisou baveux sur la joue et en se serrant encore plus contre lui. Ses
mains font des mouvements plus amples dans son dos. Il sent qu’il bande très dur et elle
risque de s’en apercevoir, ce qu’il veut à tout prix éviter. Il décide alors de prendre l’initiative
et ils reviennent alors à leur table, puis après un café gourmand quittent l’établissement.
Son imper est ouvert et quand elle rentre dans sa voiture sa jupe remonte haut sur ses cuisses.
Il lui dit qu’elle a de très belles jambes. Elle ne rabaisse pas sa jupe. Il lui demande si elle
porte des bas ou des collants. Elle le regarde avec un petit sourire triste en lui disant que son
mari lui ferait une scène terrible s’il voyait qu’elle possède des sous-vêtements un peu sexy.
Et pourtant combien j’aurais voulu porter des dessous de dentelle dit-elle. Ils rentrent et Paul
gare sa voiture dans la petite rue sombre, à deux pas de chez elle. Elle hésite à sortir.
— J’ai tellement peu envie de rejoindre ce triste appartement. Même si mon mari n’est pas là,
l’ambiance est glacée.
— Essaye de trouver des solutions, tu ne peux pas rester ainsi à gâcher ta vie.
— J’étais tellement bien avec toi ce soir.
— On se fait toujours un nouveau cinéma après demain ?
— Oh oui, il ne sera pas encore rentré.
— Alors à bientôt Juliette.
Il a, pour la première fois, utilisé son prénom. Ce n’est plus Madame Berthaud, mais Juliette.
Elle vient contre lui et l’embrasse sur la joue, puis ses lèvres glissent vers les siennes, mais
elle se retient et esquive au dernier moment. Elle ouvre la porte et lui souhaite une bonne nuit,
comme si elle avait peur qu’en restant elle risque de basculer vers des gestes irréversibles. Il
se félicite d’avoir tenu bon car, après ses réticences à rejoindre son appartement, il avait été à
deux doigts de lui proposer de passer la nuit dans son studio. Il avait d’ailleurs eu l’impression
qu’elle était déçue qu’il ne le lui propose pas, au moins pour un dernier verre.

Chapitre 22 Nouvelle séance de cinéma


Le lendemain Paul appelle son amie. Elle commence par le remercier pour cette belle soirée.
Il lui dit qu’il a pensé à elle toute la nuit et qu’il a une suggestion à lui faire. Dans son statut
professionnel, avec son ancienneté, elle est en droit de demander une année sabbatique pour
études. Ayant une maitrise de Lettres, elle pourrait suivre une année de droit spécialisé à
Grenoble, ce qui lui permettrait de progresser dans sa société et son mari ne pourrait pas
s’opposer à ce projet professionnel. Elle est heureuse qu’il s’occupe d’elle et lui promet de
contacter sa DRH le jour même. Elle lui rappelle surtout leur rendez-vous le lendemain soir.
Cette fois c’est elle qui est en avance, et il l’aperçoit dans son imper long. Elle lui sourit et
avant qu’ils soient rentrés dans la salle, elle lui dit qu’elle a une très bonne nouvelle. Sa DRH
a monté le dossier en un temps record et lui a même conseillé de faire un Master Gestion de
Ressources Humaines à l’Université de Grenoble. Vu ses états de service, et le besoin de la
société sur ce sujet, la probabilité que le projet marche est même proche de 100%. Cerise sur
le gâteau, la totalité de la formation et tous les frais seront pris en charge par la boite dans le
cadre d’une convention-formation. La seule chose qu’on lui demande c’est de revenir dans la
société dans un an, probablement à un autre poste.
Ils entrent dans la salle et quand il la débarrasse de son imper, il voit qu’elle est habillée
comme lors de leur sortie au restaurant. Le film est assez peu intéressant mais il met en scène
une femme maltraitée par son mari et qui finit par réagir. Ils se jettent des regards complices
aux moments les plus forts. Mais il remarque que sa jupe est encore relevée à mi-cuisses,
probablement pas par hasard. Ils sont seuls sur leur rangée. Elle prend l’initiative de laisser sa
tête reposer sur son épaule. En réponse, il se permet alors d’entourer ses épaules d’un bras
amical. Mais assez curieusement elle le surprend en enlevant assez énergiquement son bras.
Aurait-il fait une erreur ? Pourquoi le rejette-elle comme cela en prenant sa main et en
l’enlevant de ses épaules ? C’est très difficile de supporter un refus et il réagit d’autant plus
mal qu’il n’a pas l’impression d’avoir brusqué les choses. Que s’est-il passé ?
Mais il est bientôt rassuré car elle garde sa main dans la sienne et croise ses doigts avec les
siens. Puis elle lui chatouille le creux de la paume. Enfin, elle semble se décider et prend sa
main pour la plaquer sur son genou gauche. Il caresse circulairement le genou et elle semble
apprécier. Elle lui jette un regard de remerciement en remontant ostensiblement encore un peu
plus sa jupe sur ses cuisses. Cette fois le doute n’est plus possible. Il regarde ses cuisses et
aperçoit alors un bandeau plus noir. Doucement elle lui parle à l’oreille et elle lui avoue
qu’elle a acheté des bas Dim-Up ce matin pour se faire plus élégante. C’est sa dernière soirée
avant le retour de son mari et elle veut en profiter.
Il lui dit qu’elle est très belle mais continue son mouvement circulaire sur le genou. Alors, au
bout de longues minutes d’attente, elle finit par se décider et reprend sa main, la serre, puis la
fait remonter du genou sur le dessus de sa cuisse. Paul sent qu’il est en train de gagner
définitivement la partie, puisque les initiatives partent de son amie. Il la laisse guider sa main
et sent qu’elle la pousse vers l’intérieur de sa cuisse tout en faisant un petit mouvement pour
écarter ses jambes. Il ne veut toujours pas pousser trop loin son avantage car il veut voir
jusqu’où elle est prête à aller. Mais apparemment il est arrivé à son objectif de dragueur et
c’est elle seule qui a franchi le pas. Elle lui parle encore à l’oreille et lui demande de continuer
à la caresser mais plus haut, comme si elle avait une idée derrière la tête. Elle observe les
réactions de son visage. Comme il ne réagit pas encore, elle prend sa main et l’accompagne
pour la faire remonter plus haut, le long de l’intérieur de sa cuisse. Elle ne lâche pas cette
main et la pousse fermement plus loin dans son entrecuisse. Il s’attendait à trouver le slip,
mais il trouve une belle touffe de poils car elle n’a pas mis de culotte. Elle apprécie la
surprise, qu’elle remarque dans ses yeux et elle lui dit doucement que c’est pour son plaisir à
lui qu’elle a fait ça, pour le remercier de son invitation au restaurant. Il a atteint son objectif et
peut enfin se laisser aller. Elle lâche alors sa main et, doucement, il caresse son mont de
Vénus. Il laisse ses doigts s’accrocher à sa toison et se promener autour de son pubis.
Juliette semble rassurée et sa main à elle part maintenant en exploration, caresse aussi le
genou de son compagnon, mais après une petite hésitation, elle remonte le long de sa cuisse et
vient atterrir sur son entrejambe. Il comprend qu’elle veut lui signifier qu’elle est prête à aller
plus loin, mais aussi qu’elle veut savoir si elle lui fait de l’effet. Et elle n’est pas déçue en
sentant sous sa paume un sexe dur et bien dressé dans le pantalon et décide d’extraire l’engin.
Elle le déploie et le dresse tel l’obélisque, avant d’entamer des mouvements de la main, en va-
et-vient sur la verge bien raide. Elle le regarde et se dit heureuse qu’elle lui fasse un petit
effet. Elle lui dit qu’il est tellement gentil qu’elle aurait envie de lui faire une petite gâterie.
Elle a une confiance totale en lui.
Elle accélère le rythme de sa main sur son sexe comme pour lui demander d’aller plus loin.
Alors, écartant délicatement les poils, il explore, il avance l’index dans un petit buisson qu’il
trouve bien humide. Doucement son doigt progresse jusqu’à trouver son petit bouton qu’il
commence par délimiter en en faisant le tour à plusieurs reprises. L’index prend alors position
sur le sommet de son clitoris et commence à le presser et le caresser doucement. Elle a fermé
les yeux, mais les ouvre à nouveau pour venir lui faire une grosse bise sur la joue, signe de
son approbation et de son contentement. Elle écarte un peu plus les cuisses pour lui faciliter
les pressions et les voluptueuses titillations. Son doigt part un moment en exploration vers la
source abondante de cyprine et pénètre un peu dans son vagin, puis reprend les mouvements
de pression et d’effleurement de son petit clito.
C’est au moment où il laisse son doigt masser l’entrée du sexe complètement trempé, qu’en se
rapprochant de lui elle lui dit à l’oreille « Plus fort s’il te plait ». Alors il joint le majeur et
l’index et enfonce les deux doigts tout au fond du vagin, dans le bain de cyprine. Puis il en
caresse les parois internes et, avec son pouce, retrouve à l’extérieur son clitoris qu’il
recommence à malaxer. Au bout d’un moment elle se raidit sur son fauteuil, allonge ses
jambes sous le siège avant, pousse un petit cri féminin, étouffé et à peine perçu par les
spectateurs des rangées voisines, et récupère de son orgasme en lui faisant à nouveau un petit
baiser sur la joue. En retirant ses doigts, il constate qu’elle a tellement mouillé que le tissu de
sa jupe est trempé (ainsi sans doute que le fauteuil en dessous !).
Ils ne voient pas beaucoup du film car ils se sont mis à s’embrasser. Ils sont surpris par la
lumière forte qui indique la fin de la projection et elle se rajuste en catastrophe. Il lui demande
ce qu’ils vont faire. Elle répond que son mari ne rentrant que le lendemain, elle lui demande
l’hospitalité pour la nuit. Cette fois la proposition est tout à fait claire. Il rigole en la prenant
par la taille et ne prend même pas la peine de répondre.

Chapitre 23 La femme offerte


La porte du studio fermée sur eux, elle semble radieuse. Elle se blottit contre lui et lui répète
qu’elle veut être sa chose pour la nuit entière.
— J’ai tellement confiance en toi que si tu me dis de cambrioler une banque je cambriole une
banque, si tu me dis de rentrer au couvent, je rentre au couvent, si tu me dis de faire la pute je
fais la pute, tout ce que tu voudras. Je suis à toi car tu me redonne confiance en moi. Je sais
maintenant que je vais reprendre ma vie en mains et ceci c’est surtout grâce à toi. Tout ce je
n’ai pas fait pendant mes malheureuses années de mariage, je vais les faire maintenant et en
dix fois plus. Je veux rattraper le temps perdu. Dis-moi ce que tu veux que je fasse et je le
ferai pour toi. Ce soir c’est ma soirée et je veux te remercier de m’avoir aidée comme tu l’as
fait. Assieds-toi et laisse-moi te prouver que j’ai un petit talent sexuel. Je vais essayer de ne
pas te décevoir même si je manque sans doute encore d’un peu d’expérience. Il est sur le
canapé et elle s’est assise face à lui, sur une chaise. Les jambes croisées très haut, montrant le
haut de ses bas autocollants, elle le regarde dans les yeux :
— Je ne pensais pas arriver à t’intéresser, je ne sais pas si je te fais envie ce soir, mais si tu
m’aides, j’ai envie de te faire passer une bonne soirée. Je sais qu’à ton âge on n’a pas envie de
s’attacher et à se mettre des contraintes, donc si demain tu veux en rester là, je redeviendrai
juste une amie et on oubliera cette soirée.
— Je crois que j’ai envie de toi pour plus d’une soirée. Tu te sous-estimes toujours.
— Je ne sais pas mais je veux que tu restes libre, entièrement libre. Quel que soit le futur,
fais-moi ce cadeau dans le présent. Même dans mes fantasmes les plus osés, je n’avais pas
imaginé me trouver face à un beau jeune homme comme toi, dans un petit studio. Je n’ai pas
envie de penser à demain, j’ai juste envie de faire l’amour avec un bel homme ce soir. Même
si cette aventure s’arrête demain, je veux apprécier jusqu’au bout le plaisir d’avoir dragué un
mec et d’avoir couché avec lui. Tu ne peux pas savoir combien c’est important pour moi.
— Je crois que je comprends pourquoi c’est important pour toi et j’ai confiance en demain.
— Tu veux que je commence comment ? Tes désirs seront des ordres. Je suis ta chose pour
toute la soirée, utilise-moi comme un jouet. Je serai ta soumise et tu feras de moi ce que tu
voudras.
Il lui dit de faire ce qu’elle veut, c’est à elle de prendre son envol. Il la regarde se lever et c’est
une grande belle femme comme il les aime. Il ne s’était pas trompé. Ses formes fermes et
pleines dégagent une volupté rare.
Elle ouvre son chemisier sans l’enlever. Elle dégrafe son soutien-gorge à l’arrière et Paul
découvre, comme il l’avait prévu une poitrine fière et splendide, qui bombe à l’horizontale,
sans aucun soutien. Il lui fait remarquer qu’elle a une poitrine qui sort de l’ordinaire et elle lui
jette un regard plein de remerciements.
Elle relève alors doucement sa jupe, lui montre sa chatte cachée derrière un joli buisson
châtain, peu taillé mais avec des bords de maillot très nets, comme si elle était récemment
passée chez l’esthéticienne. Son visage rayonne. Ses yeux marrons pétillent, entre désir,
soumission et provocation. Elle laisse retomber sa jupe.
Elle donne l’impression d’une femme qui est restée ultra-pudique pendant de très nombreuses
années, qui a tout fait pour cacher sa féminité à tous les regards indiscrets, et qui d’un seul
coup se libère de ce carcan trop longtemps porté. Tout comme les premiers pénitents chrétiens
portaient un cilice de crin, vêtement de tissu rugueux dans un but de mortification et de
pénitence, elle voilait sans doute son corps sous des habits ternes et usés comme moyen de
mortification physique et pour mieux résister aux tentations de la chair mais sans doute aussi
pour n’offrir aucun plaisir à un mari qu’elle avait fini par détester, pour ne lui donner aucune
envie de la toucher. Cette pression de plusieurs années semble enfin se libérer brutalement
comme une vanne s’ouvre sur un canal et laisse se déverser des torrents d’eau vive. En
relevant sa jupe et lui montrant son intimité elle devient magnifiquement impudique et semble
jouir de basculer dans un nouveau monde où elle s’autorise enfin à se mettre à nu en public,
pour la première fois de sa vie d’adulte.
— Si tu veux me voir, je me montre à toi. Si tu veux me toucher, je te laisse me toucher où tu
veux. Si tu veux mon corps, je te l’offre, si du moins il te plait un peu ce corps de femme
mature. Je t’ai aussi montré mes seins pour que tu puisses jouer avec à ta guise ajoute-t-elle en
enlevant son chemisier, et en jetant tous ses vêtements sur le lit.
— Tu es très belle.
Il est encore surpris de voir cette paire de seins qui tiennent tout droit, sans s’affaisser,
arrogants et fermes malgré leur taille. Son pressentiment était donc bien fondé. Elle est
maintenant debout devant lui, dans ses escarpins à talons, vêtue uniquement de ses bas
autocollants. Elle le regarde avec bienveillance. Elle fait un tour sur elle-même pour qu’il
puisse la voir sous toutes ses faces. Son postérieur blanc mais ferme et rebondi est autant un
plaisir pour les yeux qu’un appel aux caresses. Elle se met devant lui, ouvre le compas de ses
cuisses et de ses deux mains ouvre sa chatte en écartant les grandes lèvres de la façon la plus
impudique qu’elle puisse imaginer.
— Regarde-moi bien, je te montre mon clito que tu peux caresser à ta convenance, j’ouvre ma
chatte devant toi pour te dire que c’est la première fois que je m’offre à un homme, sans
aucune réserve et en totalité. J’y ai beaucoup pensé auparavant et je voulais te dire que j’ai
une confiance absolue en toi.
— J’ai envie de toi, j’ai envie du corps que tu m’offres, mais surtout j’ai envie de te parler, de
te connaitre encore plus et je crois même que ça me ferait plaisir de faire un petit bout de
chemin avec toi.
— Tu vois Paul, je suis beaucoup plus vieille que toi, et je le sais. Mais j’ai remarqué
quelques regards de ta part qui montraient que tu pourrais avoir un peu de désir pour mon
corps de vieille. Ces choses-là on ne peut pas les cacher à une femme, elle sait quand elle
suscite un peu de désir chez un homme. Tu as souvent essayé de me le dissimuler, mais tu
n’as pas totalement réussi.
— Tu n’es pas vieille, tu es très belle, plus séduisante pour moi qu’une jeune de vingt ans se
contente-t-il de répéter, tu es une splendide femme mature.
— Ce soir en partant au cinéma, j’ai décidé que j’allais t’offrir mon corps pour que tu en
fasses ce que tu veux. Je te dois au moins cela pour m’avoir ouvert les yeux. J’ai acheté ces
bas ce matin pour te faire plaisir et en partant j’ai enlevé ma culotte pour me sentir toute
offerte à tes désirs dès que tu voudrais les exprimer. Je me demandais ce que je pourrais faire
pour provoquer chez toi ce geste que j’attendais. Tu n’as pas voulu le faire, alors c’est moi qui
ai pris l’initiative de prendre ta main et de la poser sur ma chatte, sous ma jupe. J’aurais
préféré que tu fasses ce geste toi-même, mais tu m’as obligée à t’avouer combien j’avais
envie de toi, de sentir tes mains sur mon corps nu, sur mon sexe offert. J’ai eu du mal car
j’espérais que tu allais m’aider un peu, mais tu m’as laissée faire tout le chemin. Tu m’as
obligée à faire ces gestes impudiques et maintenant que j’ai franchi le pas je n’ai plus de
limite. Finalement c’est une bonne chose que tu m’aies forcée à faire ces premiers gestes, car
maintenant j’assume totalement ma transformation alors que si j’avais uniquement cédé à tes
avances, je ne me serais pas sentie aussi impliquée.
— Tu me fais bander, mais je ne vais pas me jeter sur toi dès ce soir. Je te respecte trop et je
voudrais t’accompagner au départ de ta nouvelle vie. Quand on a jeuné pendant très
longtemps, il n’est pas recommandé de se jeter sur un repas pantagruélique. Tu sais ce que tu
vas faire ? Tu vas me déshabiller et quand je serai nu on va d’abord s’allonger tous les deux
sur le lit pour s’apprivoiser. Tu veux bien ?
Elle a compris et s’approche de lui en déboutonnant sa chemise et en caressant sa poitrine.
Elle suce ses tétons. Il quitte ses chaussures et chaussettes. Elle défait la boucle de se ceinture
et une fois le pantalon à terre, prend le temps de bien le plier et de le poser avec ses propres
vêtements. Elle caresse l’intérieur de ses cuisses et introduit ses mains par les côtés dans son
slip, puis le fait glisser sur ses jambes. Le long sexe libéré lui saute au visage et elle fait
quelques bisous sur le gland.
— Laisse-moi la regarder un peu s’il te plait, ça fait si longtemps que je n’ai rien vu d’aussi
beau, une belle bite et une paire de testicules bien pleines. Laisse-moi caresser ce que je n’ai
pu toucher que dans mes fantasmes.
Ils s’allongent sur le lit, s’embrassent et se caressent. Sa main de mâle se pose sur le mont de
Vénus garni d’une belle fourrure brune de poils doux, qu’il prend tout son temps à caresser et
à malaxer, sans pousser plus loin, même s’il sent bien qu’elle n’attend que cela. Quand ils
sont un peu rassasiés et que leurs corps se sont bien mélangés ils recommencent à discuter. Il
lui parle d’une voix douce.
— Tu vois, je ne veux pas te baiser dès ce soir, car je veux te laisser du temps. On aura
d’autres occasions et quand tu le voudras, et si tu le voudras, je te prendrai comme tu le
voudras. Mais commençons doucement. En plus je voudrais que tu réfléchisses et que tu ne
fasses pas cela sur un coup de tête. Je veux bien que tu me donnes ton corps, mais je voudrais
que tu prennes un peu de temps, je n’ai pas envie de te faire faire des choses que tu pourrais
regretter par la suite.
— C’est comme tu veux, mais je sais que je me donnerai à toi plus tard, quand tu le voudras.
Je ne changerai pas d’avis. Tu feras ce que tu voudras de moi. Tu veux qu’on fasse quoi ce
soir ?
— On va s’asseoir sur le lit et se masturber ensemble si tu veux.
Ils se mettent en position de lotus, face à face. Elle prend de la salive sur deux doigts et
ouvrant sa chatte, en enduit son clitoris. Ses doigts vont chercher plus d’humidité à l’intérieur
de son vagin et elle se branle devant lui. Il a sa verge en mains et se branle aussi en lui parlant
doucement :
— Tu sais ce que tu vas faire dès demain ? Comme ton mari va rentrer, tu te masturberas tous
les jours sous ta douche en pensant à ma bite, d’accord ?
— Oh oui, je vais tout faire pour ne pas lui donner de soupçons avant le début de ma
formation. Mais est ce que l’on continuera à se voir si je suis dans une ville à plus de 100
km ?
— Ne te fais pas de souci, ça ne sera pas un problème si tu as envie de me voir, je serai là
quand tu voudras. Mais vis ta vie, reprend progressivement plaisir aux choses du sexe avec
moi ou avec d’autres et, petit à petit, tu verras que le monde autour de toi sera plus agréable.
Fais confiance en l’avenir.
— Je crois que je vais jouir.
— Tu es belle quand tu prends ton plaisir.
— Oh... Ah… Je viens …
— Superbe, caresse-moi un peu les couilles maintenant dit-il en l’embrassant. Tu vas pouvoir
jouir une seconde fois ?
— Sans problème, mais si tu veux essayer de me caresser aussi avec tes doigts, je ne dirais
pas non.
Il trouve sans difficulté de la mouille en quantité dans son vagin et prend entre ses doigts le
petit clito qu’il malaxe avec dextérité. Dans le même temps elle a saisi sa verge d’une main et
fait des mouvements coulissants et rotatifs tandis que l’autre main lui enveloppe et lui malaxe
doucement les testicules. Elle ne tarde pas à arriver à un nouvel orgasme et crie son plaisir.
Excité par les cris de la femme, il éjacule dans sa main. Elle récupère le sperme et étale la
laitance sur ses seins en les massant, sans en perdre une seule goutte. Les tétons sortis, la
poitrine ferme et mouillée de foutre, c’est une splendide femelle qui est à genoux sur son lit.
Un moment il a envie de revenir sur sa décision de ne pas aller plus loin pour une première
fois, mais il se reprend et ils se décident de se quitter. Si tu veux oublier cette soirée tu
l’oublies lui dit-il quand elle part et on reste copains. Si au contraire tu veux revenir, tu viens
quand tu veux, je ne veux surtout pas te brusquer. C’est à toi de choisir ce que tu vas faire de
ta nouvelle vie l’an prochain à Grenoble.
Elle lui demande de rester encore un peu chez lui. Elle s’allonge tendrement à côté de lui sur
le lit. Il la regarde d’un air admiratif. Cette femme est vraiment impressionnante, ce n’est plus
la femme soumise qu’il avait connue.
Ils parlent de tout, de leurs vies, de leurs projets, de leurs réussites comme de leurs échecs, de
leur enfance, de leur famille, de leurs opinions, de leurs livres préférés, de leur vision de la
vie, de sexe, de politique, de religion enfin de tout ce qui leur passe par la tête. Il y a un sujet
sur lequel elle aime particulièrement le faire parler, c’est celui des rapports entre sa mère et
son beau-père. Quand elle lui répète que leur harmonie retrouvée après le divorce de sa mère
était un petit miracle, il comprend qu’elle parle aussi de ses espoirs à elle, de sa nouvelle vie
qui semble devenir possible.
Elle adore l’entendre raconter, encore et encore, l’épisode où il a pris les cris de jouissance de
sa mère pour des hurlements de torture et ça la fait à nouveau rire aux larmes à chaque fois.
Elle se lève, splendidement nue devant lui et passe sa main sur son pubis pour l’exciter, en
ronronnant comme une chatte. Elle caresse ses seins encore recouverts de son foutre. D’un
côté on sent la débutante maladroite et un peu gauche qui se montre pour la première fois et
aussi librement devant un homme. D’un autre côté, la formidable sensualité qui se dégage de
son corps à chacun des mouvements qu’elle fait est simplement fantastique. Tout en tournant
et en lui montrant son dos et ses belles fesses, elle lui demande s’il a finalement visité le club
libertin pour couples que fréquentait sa mère avec son compagnon. Distraitement il lui répond
qu’il avait pensé le faire, mais qu’il n’a jamais osé rentrer. Puis, elle se retourne vers lui avec
un peu de solennité, et de sa belle voix douce et aguichante elle lui demande si un jour il
accepterait aussi de lui faire découvrir un de ces clubs libertins pour couples.
Cette demande constitue pour lui un déclic, une clef qui lui permet de dénouer en cascade tout
un écheveau de questions qui sont restées embrouillées dans sa tête. Il s’est toujours demandé
pourquoi il était autant attiré par cette terne et grise Madame Berthaud, rencontrée par hasard.
Maintenant il y a plusieurs éléments de réponse qui commencent à lui apparaitre clairement.
Tout d’abord, son intuition ne l’a pas trompé. Sous les habits tristes et informes de la
responsable de l’agence postale de quartier, il a bien reconnu une belle prestance, un port
altier, des formes pleines, et des muscles fermes, un corps exceptionnel pour tout dire. Mais
en la voyant se contorsionner nue devant lui avec cette volupté naturelle, il réalise qu’elle
dégage une sensualité rare. Il fallait que son mari soit vraiment une brute épaisse pour ne
jamais avoir vu ces trésors d’érotisme sous son toit. Paul se demande comment il a fait lui-
même pour sentir cette sensualité non révélée. Il ne le sait pas mais se félicite encore de ne
pas être passé à côté de cette femme étonnante et rare. Il s’explique mieux l’attraction que,
malgré son accoutrement de l’époque, elle exerçait sur lui. Il se félicite de son intuition.
Mais là n’est pas l’essentiel. En se posant des questions sur ses rapports avec Juliette, il se dit
qu’il était à la recherche d’une femme mature pour prendre du plaisir. La remarque sur le club
libertin où elle souhaitait aller avec lui, lui ouvre brusquement les yeux. Mais c’est
évidemment, c’est tout simplement la recherche d’une remplaçante à Solange, la femme qu’il
avait hélas quittée si brutalement, qui le travaillait depuis longtemps. Il n’a jamais osé
se l’avouer à lui-même, ce manque. Et brutalement, après des épisodes dérisoires, après des
rencontres sans intérêt, il vient de découvrir enfin celle qui va remplacer sa belle initiatrice de
Voiron qui l’avait dragué place Grenette. Il trouve chez Juliette et Solange la même
intelligence la même volupté, la même bienveillance, la même maturité, la même envie de lui
faire plaisir.
Il y a une seule différence entre les deux femmes. L’une l’a initié aux plaisirs du libertinage et
l’autre lui demande maintenant, à lui beaucoup plus jeune qu’elle, de l’introduire à ces mêmes
plaisirs. Il se dit qu’il a l’occasion de rendre à Juliette ce que Solange lui a donné, de
l’accompagner dans le même parcours initiatique libertin que celui que la femme de Voiron
lui a ouvert. Ce projet prend consistance dans sa tête et il commence à imaginer comment il
va pouvoir renvoyer l’ascenseur, comment il va pouvoir aider Juliette à explorer de nouveaux
territoires libertins, à découvrir des plaisirs encore inconnus.
Maintenant il se voit entrer dans un club de rencontre de couples en faisant passer Juliette
pour son épouse. Il se voit pouvoir profiter des leçons données par Solange pour accompagner
sa nouvelle compagne sur le chemin du libertinage. Il imagine lui apprendre à se rapprocher
en dansant d’un couple et à frotter son postérieur sur celui de l’homme pour lui signifier son
envie, comme Solange le lui a appris.
Ainsi donc l’attraction dans l’association de soutien, dans les séances de cinéma, dans les
courses de supermarché, dans le repas au restaurant, dans les conversations et autres
rencontres, tout cela prend sens et provient de sa recherche d’une remplaçante pour la belle
mature de Voiron qui lui a appris tant de choses dans le domaine du libertinage. Et maintenant
il voit devant lui, debout et nue, dans ses chaussures à talons, uniquement habillée de ses bas
autocollants, cette autre femme exceptionnelle qu’il a l’intention d’accompagner avec autant
de bienveillance sur les mêmes chemins du libertinage. Il entrevoit un beau programme
sentimental, loin des rencontres féminines superficielles, décevantes, frustrantes ou même
glauques.
Il est tard. Elle est toujours splendidement nue devant lui et ne se lasse pas de se montrer
quand elle voit que lui ne se lasse pas non plus de l’admirer. En partant elle enlève ses bas et
lui demande de les garder chez lui pour que son mari ne les trouve pas. Il ouvre un tiroir et lui
dit que c’est son espace à elle, si elle a envie d’y laisser autre chose. Elle semble rassurée car,
en faisant ce geste, il la tranquillise sur son désir de la revoir et lui ouvre des perspectives sur
les prochaines visites qu’elle pourra faire dans ce studio. Ce tiroir à elle, c’est comme si elle
avait un pied à terre permanent chez un amant. C’est curieux se dit-elle comment le fait de
laisser ce petit bout de tissu personnel, roulé en boule, dans l’un de ses meubles, lui donnait
de l’assurance et de la confiance en l’avenir. Il s’amuse de la voir ranger ses bas dans le coin
du tiroir, comme si elle y cachait un trésor. Il rajoute que si un jour elle veut s’acheter de la
lingerie, il pourrait même l’accompagner pour faire ses choix et que le placard entier est
disponible.
Elle s’habille, l’embrasse sur la bouche et ils se quittent en se jurant de se revoir très bientôt et
très souvent.
Une fois seul, le mâle qu’il est réfléchit et s’auto-congratule d’avoir réussi à pervertir une
femme mariée. Il a deviné les trésors de féminité qui se cachaient derrière les tristes habits de
Madame Berthaud. Il a défini une stratégie de conquête et il a tenu cette stratégie jusqu’à ce
qu’elle craque et se donne à lui sans qu’il ne lui ait rien demandé explicitement. Il est fier de
ne pas avoir fait le premier pas, même si cela n’a pas été facile, et apprécie qu’elle se soit
jetée dans ses bras, comme il le voulait depuis le départ. Depuis la première rencontre jusqu’à
cette journée où, nue dans ses bas et chaussures à talons, elle lui a ouvert sa chatte dans un
geste symbolique de don total de son corps, tout s’était passé comme il l’avait voulu.
Mais il trouve que l’expression « dévergonder une femme mariée » ne colle pas exactement
avec la situation. Il réfléchit un peu et finalement se demande s’il n’a pas tout faux. Il se
demande maintenant si, tout compte fait, ce n’est pas elle qui avait un plan précis et qui l’a
mis en application avec une grande maitrise. Mais oui, c’est une autre interprétation et elle
vaut la sienne. Juliette l’a repéré et a méticuleusement dosé tous leurs contacts depuis le début
pour lui donner l’impression que c’est lui qui maitrisait la situation. Elle a décidé de se servir
de lui d’abord pour vérifier sa capacité de séduction et ensuite pour s’échapper de l’impasse
conjugale dans laquelle elle était coincée. Maintenant elle lui demandait de l’aider à franchir
le dernier pas de sa libération. Cette interprétation vaut bien la précédente se dit-il, mais
qu’importe ! Même si son orgueil de mâle aurait préféré la première interprétation il se
satisfait aussi de la seconde et ne doute en aucun cas de l’intelligence et de l’intuition de la
femme qui vient de partir et qui va jouer un rôle si important dans sa prochaine tranche de vie.

Chapitre 24 L’assemblée générale


La période de la fin de l’année scolaire est spéciale. Au surlendemain de leur rencontre dans
son studio, elle l’appelle de son bureau :
— Mon mari est rentré. Il est d’une humeur massacrante depuis que je lui ai parlé de mon
projet de formation/reconversion.
— Il ne s’oppose pas ?
— Non parce que je lui ai présenté la chose comme une proposition de promotion venant de
l’administration. Il pense qu’à l’issue de la formation je reviendrai vivre comme avant et, bien
sûr, je ne l’ai pas détrompé. Mais les semaines qui viennent vont être très dures.
— Tu sais que je suis là pour t’aider quand tu le voudras. Si un jour tu vas faire des courses,
préviens-moi et je pourrai t’accompagner dans une boutique de lingerie comme je te l’ai
proposé si tu veux.
— Oh oui, merci. Quand la tension est trop forte à la maison, je monte à l’étage prendre une
douche dans la salle de bains.
— Seulement une douche ?
— Idiot, tu sais bien de quoi je veux parler.
L’appel suivant fut pour le prévenir qu’elle irait faire ses courses le lendemain. Ils décident
d’aller dans un autre centre commercial plus éloigné mais avec une galerie marchande plus
vaste. Une fois les chariots remplis et vidés dans les coffres, ils se dirigent vers une boutique
de lingerie fine. Au comptoir elle dit à la vendeuse qu’elle voudrait une tenue complète, avec
des bas assortis, le prix important peu. La vendeuse jette un œil discret sur Paul, notant
intérieurement la différence d’âge. Elle choisit plusieurs tenues à essayer.
Il passe sa tête entre les rideaux de la cabine et reste scotché. Elle porte un ensemble complet
mauve ajouré et brodé, avec bustier pigeonnant, slip assorti et bas blancs. Tout lui va
parfaitement. Il lui dit que ça frise la perfection. La vendeuse lui met l’ensemble des achats
dans un élégant sac. Elle règle en espèces, sort et tend le sac à Paul en lui disant de tout mettre
à l’abri chez lui, dans son tiroir à elle, avant de lui faire un baiser sur la bouche et de partir
dans son véhicule.
Une semaine après, il y a l’assemblée générale annuelle de l’association d’entraide scolaire
amicale. Ils s’y rendent tous deux, mais Juliette, après avoir signé la feuille de présence part
en avance avec les clefs du studio de Paul. Quand celui-ci quitte la réunion, il ouvre sa porte
pour voir sa compagne qui l’attend sur le lit, dans sa belle parure mauve.
— Je t’attendais, je te plais comme cela ?
— Tu es fantastique.
— On a une heure devant nous, après il faut que je sois rentrée pour retrouver mon cher mari.
Tu me l’as promis et j’y pense depuis, je veux maintenant que tu me baises comme un
véritable homme baise une véritable femme. Cette fois-ci je veux être prise par toi, fini les
gamineries, je veux que tu me baise tu comprends ?
— Une heure ça va être juste.
— C’est le temps d’une passe, ça suffira, je suis ta petite pute, tu veux que je me mette en
levrette ? Prends-moi et ne perdons pas de temps en discutailleries. Maintenant je veux être à
toi. Je suis déjà humide car je me suis caressée en t’attendant. Tu m’as promis, baise-moi
maintenant et baise moi bien. J’attends ça depuis si longtemps.
Il enfile un préservatif, écarte le bord du slip et plonge sa bite dans sa chatte. Elle n’avait pas
menti, son vagin est humide et glissant. Elle crie et lui répète qu’elle est sa putain et qu’il peut
faire d’elle ce qu’il veut. Elle lui demande de lui claquer les fesses. Il essaye de se retenir le
plus longtemps possible pour faire durer son plaisir à elle, mais elle continue à lui parler et à
lui dire que c’est la première fois qu’elle se fait aussi bien baiser et que c’est bon. Elle est
heureuse que ce soit lui qui la prenne et reviendra régulièrement se faire baiser comme une
chienne dès qu’il le voudra, dès qu’il lui fera signe. Il ne peut pas supporter plus et lâche la
sauce dans la capote.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire elle s’est rhabillée avec ses habits ternes et a
rangé ses sous-vêtements dans son tiroir et est prête à quitter le studio. Juliette l’embrasse en
lui répétant qu’elle le remercie de l’avoir bien baisée, qu’elle a l’impression d’être redevenue
une vraie femme maintenant, et qu’elle le rappellera sans tarder.
Au téléphone les conversations se font à voix basse, comme s’ils se parlaient à l’oreille. Elle
lui parle d’elle et de sa vie, de tout et de rien. Elle le remercie de lui avoir donné un plaisir
sexuel qu’elle n’avait jamais connu. Elle se sent revivre, mais lui dit que ce n’est pas
seulement sur le plan sexuel. Elle a l’impression d’être entrée dans un nouveau monde, d’être
passée d’un film en noir et blanc à un film en couleur. Elle parle maintenant à ses voisins et
trouvent ceux-ci sympathiques. Pendant ses journées de repos, elle les invite en journée à la
maison et se fait inviter chez eux. Elle ressent un grand besoin de communiquer, de s’ouvrir
aux autres, de s’ouvrir au monde. Même ses discussions avec les commerçants, avec ses
collègues de travail sont plus cordiales, et en échange les gens s’ouvrent à elles, lui parlent de
leurs problèmes, de leurs espoirs, des études des gamins ou de soucis de santé, mais aussi de
projets de vie et même de leurs amourettes.

Chapitre 25 Les routiers sont sympas


La situation est hélas tendue quand elle l’appelle la semaine suivante. Son mari semble mal
vivre son projet de formation et lui a imposé de rentrer sur Lyon le vendredi soir et de repartir
pour Grenoble le dimanche soir. Elle a accepté. Mais elle sent que c’est en fait son
changement de comportement qui lui pose problème. Alors qu’auparavant elle était repliée sur
son foyer où il contrôlait ses faits et gestes, voici que tout à coup elle salue des gens dans la
rue, reste discuter dans le hall avec ses voisins, propose à la vieille dame qui habite au-dessus
de faire ses courses, etc. Il ne comprend pas ce qui est en train de se passer et a l’impression
de voir son influence sur elle s’effriter au fur et à mesure où elle s’ouvre au monde extérieur.
Il est en train de perdre la possession de sa femme, possession qu’il croyait définitivement et
solidement établie. Heureusement il met ce changement de comportement uniquement sur le
projet professionnel de son épouse, pas sur une potentielle liaison. Heureusement pour elle.
Elle donne à Paul la date à laquelle elle a pris rendez-vous à l’Université de Grenoble pour
l’inscription et les formalités administratives ainsi que pour la recherche d’un logement. Elle
le remercie quand il propose de l’accompagner. Il est convenu qu’elle utilisera sa propre
voiture et qu’elle le prendra sur une aire de covoiturage en sortie de Lyon.
Il attend sagement quand elle arrive, habillée d’une jupe longue et d’un chemisier assez strict.
Elle semble pleine d’énergie, consciente de commencer une nouvelle vie et sans doute aussi
un peu angoissée de reprendre un parcours d’études. Il l’embrasse en lui demandant comment
se sent notre jeune étudiante, puis ils se mettent d’accord sur l’emploi du temps de la journée.
De son côté il a pris rendez-vous avec une entreprise de la région pour un stage industriel de 6
mois l’année suivante. En voyant un panneau indiquant Voiron, il mentionne Solange, son
initiatrice, la femme mariée qui l’avait tellement impressionné. Elle veut tout savoir. Il lui
parle de sa rencontre avec la femme place Grenette où elle l’a littéralement dragué, et de leur
promenade au parc Paul Mistral. Mais elle veut en savoir plus, elle veut absolument connaitre
tous les détails. Alors il raconte leurs rendez-vous et leurs sorties en boites libertines. Elle lui
rappelle qu’il lui a promis de l’accompagner un jour dans l’un de ces lieux de libertinage pour
couples. De temps en temps elle lui demande des détails en l’interrompant dans son récit. Sa
curiosité dure pendant la totalité du trajet et arrivés à Grenoble elle sait tout de leur aventure.
— Et tu ne la revois plus ? Tu ne l’as jamais revue ?
— Non, cela faisait partie de nos conventions. Elle se sentait heureuse avec son mari, et ne
voulait pas remettre en cause cette harmonie.
— Tu penses qu’elle lui a tout raconté à son retour de mission ?
— J’en suis certain à 100%, c’était un couple libertin mais fusionnel. Ces deux-là vivront une
vieillesse heureuse en se racontant leurs aventures passées.
— Et toi, elle ne te manque pas ?
— Non, pas trop, j’ai eu le bonheur de rencontrer une belle personne et tout ce que j’espère
c’est qu’elle pense la même chose de moi. Je connais son adresse à Voiron, mais jamais je
n’irai me montrer dans le coin. Ce qu’il ne lui dit pas c’est qu’avec elle, il pense avoir trouvé
celle qui remplacera Solange à ses côtés pour un certain temps.
Ils s’aperçoivent qu’ils viennent d’arriver à Grenoble et elle le dépose, comme convenu, à un
arrêt de tram où elle doit le retrouver vers 17h.
Le retour est euphorique. Il a trouvé une opportunité passionnante de stage de troisième
année. Il doit passer une journée par semaine dans une entreprise de high-tech dès la rentrée,
puis un plein temps pendant 6 mois au second semestre. Après avoir signé tous les
formulaires administratifs, elle a déniché un petit studio proche d’une station de tram qui
arrive directement à son unité d’enseignement, sur le campus de Saint Martin d’Hères. Tout
se présente pour le mieux pour leur rentrée de septembre.
Reste à passer l’été. Elle appréhende cette période. Son mari va rester à la maison pendant ses
congés et ils vont devoir vivre ensemble 7j/7, 24/24h pendant leur période de congés
communs. Paul comprend cette appréhension. Alors qu’ils roulent en direction en Lyon, il lui
demande soudainement si elle a déjà joué au poker, ce jeu où on peut tout perdre ou tout
gagner. Comme elle répond négativement, il développe sa pensée. Le plan qu’il lui suggère
est machiavélique :
— Comme vous allez avoir tous les deux une année difficile du fait de la séparation, tu lui
proposes de passer ensemble une semaine en club de vacances cet été. Tu lui dis que tu as
absolument besoin de te ressourcer avant une année d’études assez intensives.
— Oui, continue.
— De deux choses l’une ; Soit il accepte de passer une semaine avec toi et ce ne serait pas
pire que de passer cette semaine en tête à tête dans votre appartement de Lyon ; Soit il refuse
et tu lui dis que s’il ne vient pas tu iras seule passer une semaine de vacances en club ; Il ne
pourra pas refuser.
— En théorie non mais tu ne le connais pas.
— Bon mais là c’est à toi de jouer. Si tu y arrives, je réserve une semaine dans le même club,
de façon indépendante.
— Joli plan, mais je ne suis pas certaine que ça marche. J’essayerai.
Ils s’arrêtent sur une aire de service pour faire le plein. Ils sont en avance par rapport à leur
heure prévue d’arrivée et sortent un peu marcher dans un petit espace vert derrière la station.
Elle l’interroge encore et encore sur son initiatrice de Voiron :
— Dis-moi elle était canon ta Solange ? Mieux que moi ? Elle avait des seins plus beaux que
les miens dit-elle en ouvrant légèrement son chemisier et en exhibant un décolleté alléchant.
— Elle était très bien oui, mais toi tu es super.
— Tu vois le petit bois derrière nous ? On peut y aller pour faire l’amour ?
— On peut aussi attendre notre arrivée et passer chez moi.
— Tu vois, si c’était elle tu aurais accepté tout de suite je suis sure. Donc je ne suis pas aussi
attirante.
— Mais si, mais si, c’était pour ne pas te mettre en retard. Et en plus on n’est pas très isolés
ici. Tu as vu le parking est plein de camions.
— Donc tu ne veux pas de moi ? Je ne te fais plus envie ? Déjà ?
— Mais si, petite idiote adorable. On aurait juste pu passer à mon studio en rentrant, cela
aurait été plus confortable.
— Moi j’ai envie que tu me baises maintenant. En plus je n’ai jamais fait l’amour en pleine
nature.
— Bon, comme tu voudras. J’ai une capote dans ma poche. Si tu veux on peut y aller mais
j’aurais préféré un endroit plus discret.
Une fois dans le bois elle se tourne vers lui, ouvre complètement son chemisier, lui présente
ses seins qu’elle sort des bonnets et lui demande de lui lécher les tétons, ce qu’il fait avec
application. Pendant qu’il la tête, elle lui dit qu’elle avait envie depuis le matin qu’il lui fasse
cette caresse et lui redemande encore si sa poitrine est aussi excitante que celle de Solange. Il
la rassure en lui répétant qu’il n’a jamais vu de seins aussi parfaits. Appréciant cette
confirmation, elle se retourne, relève sa longue jupe à la taille, baisse son slip à mi-cuisses,
pose ses mains sur un tronc d’un arbre et lui dit de la prendre directement car elle mouille de
désir pour accueillir son sexe. Ses deux beaux seins fermes, libres du soutien-gorge, rythment
la cadence. Pendant qu’il la besogne, sans grande surprise, un chauffeur routier qui passait par
là se rapproche d’eux et Paul interroge sa complice :
— Il y a quelqu’un, on s’arrête ?
— Non continue, je suis trop excitée, tu craches d’abord et on s’arrête après.
Mais l’homme est maintenant sur le côté. C’est une véritable armoire à glace qui fait au moins
1m90. Il passe sa main sous elle, sur sa poitrine :
— Allez-y les amoureux. Elle en avait envie la petite dame hein ? Il faut dire qu’elle a de
superbes nichons.
Il masse ses seins, les palpe et les presse avec force jusqu’à lui faire mal. Elle s’aperçoit qu’il
a son sexe à l’air. Maintenant il se branle. Paul éjacule et se retire. Le chauffeur vient se
positionner derrière Juliette sans préservatif mais il leur dit de ne pas s’inquiéter, il veut juste
se branler sur le cul de la petite dame. Effrayée, presque paralysée, elle ne bouge pas et attend.
Il se masturbe, lâche un long jet de foutre bien épais sur l’arrière-train de Juliette et part en
remerciant.
— Tu vois, je te l’avais bien dit.
— Bon tu avais raison, mais il ne m’a pas violée. Le problème c’est que je n’ai rien pour
m’essuyer. Ah si, je vais prendre mon slip.
Le slip plein de sperme est enveloppé dans un mouchoir et soigneusement rangé dans un coin
de son sac. Rapidement ils rejoignent leur voiture et à peine rentrés ils éclatent de rire. Elle
embrasse son amant en lui demandant pardon et en promettant que la prochaine fois elle
l’écoutera. Elle lui répète qu’elle en avait eu une forte envie subite, en pensant qu’elle allait se
retrouver dans peu de temps chez elle en compagnie de son mari. Elle rajoute qu’elle était
toute excitée et aussi un peu jalouse en écoutant ses aventures avec son initiatrice de Voiron.
Il sourit en lui disant que ça lui servira de leçon.

Chapitre 26 Courte rencontre avant le séjour


Il attendait des nouvelles depuis près d’une semaine et commençait à s’inquiéter de ce silence
quand elle l’appelle enfin. Elle lui fait un compte rendu complet de ses négociations. Elle
avait d’abord proposé à son mari de partir une semaine avec lui à Agadir et curieusement
l’idée lui avait initialement plu. Elle avait entamé les démarches à l’agence de voyages, avait
payé une caution, et il lui restait à choisir les activités (visites de la région, atelier d’art floral,
bains de thalasso, théâtre, initiation à la poterie, plongée, ski nautique, gymnastique
collective, etc.). Et là il s’est vu pris dans une avalanche d’activités collectives et il a eu peur
et a fait machine arrière. Elle a insisté en disant qu’elle s’était engagée du côté de l’agence. Le
lendemain il lui dit que la meilleure solution c’est qu’elle y aille seule. Pour la forme elle a
insisté encore, hypocritement, en lui disant qu’il a autant besoin qu’elle d’une bonne semaine
de détente. Mais non, comme prévu elle n’arrive pas à le convaincre. Elle donne à Paul toutes
les indications pour qu’il puisse lui-même s’inscrire au même séjour, prévu pour le 10 juillet.
Ils se voient une fois encore avant le séjour. C’est à sa demande, car elle a négocié une demi-
journée de liberté à son travail. Comme il n’a pas de cours, cela tombe bien et ils ont une
après-midi entière à eux. Elle nage en plein bonheur en arrivant. Juliette revient d’un nouveau
passage à la boutique de lingerie. Elle prend ses affaires dans le tiroir, et sort de son sac une
paire de chaussures à très hauts talons, une guêpière à en dentelle mauve avec laçage intégral
dans le dos et une nouvelle paire de bas qu’elle vient d’acheter, avant de passer dans la salle
de bains. Elle y reste assez longtemps et quand elle réapparait, avec sa guêpière à lacets, et ses
nouvelles chaussures, il est encore une fois impressionné par sa prestance et son élégante
stature. Il la trouve de plus en plus désirable et sure d’elle. Cette fois les bas sont noirs avec
des bordures en dentelle. Elle fait un tour sur elle pour se montrer et rajoute qu’elle est à son
service pour toute l’après-midi en lui demandant ce qu’il pense de sa nouvelle tenue. Il a
surtout envie de lui dire qu’elle est une femme bien proportionnée, bien roulée, bien balancée,
bien moulée, et qu’elle lui fait penser à l’une des statues de marbre féminines qu’il regardait
avec émoi dans ses livres de littérature d’adolescent. Elle lui montre le lacet serpentant dans le
dos et lui dit que c’est parfait pour ajuster le vêtement à sa taille, mais que ça lui a pris du
temps. Mais immédiatement elle rajoute d’une voix coquine :
— Par contre moi j’ai fait le taf, maintenant il va falloir que je trouve de l’aide pour délacer
tout ça.
— Bon, j’ai compris, retourne-toi et je vais prendre mon temps pour te libérer. C’est sympa
d’offrir un paquet-cadeau enveloppé avec des nœuds et trois mètres de ficelle ! Tu me fais
baver. Je vais bien mériter mon cadeau.
Pendant qu’il s’embrouille dans les lacets, elle lui explique qu’elle a flashé sur ce vêtement
parce qu’elle se souvient d’une citation littéraire :
« Elle se déshabillait brutalement, arrachant le lacet de son corset qui sifflait autour
de ses hanches, comme une couleuvre qui glisse. Elle allait sur la pointe de ses pieds
nus regarder encore une fois si la porte était fermée, puis elle faisait d’un seul geste
tomber ensemble tous ses vêtements, et pâle, sans parler, sérieuse, elle s’abattait
contre sa poitrine avec un long frisson »
— Je suppose que tu sais d’où viennent ces phrases ?
— Pas du tout, mais c’est vrai que c’est bien écrit et pile dans le contexte.
— C’est du Flaubert et c’est l’un des passages de « Madame Bovary » qui a failli le faire
condamner pour outrage à la morale publique et à la religion en 1857, il y a un peu plus d’un
siècle. Moi je m’en souviens bien parce que quand j’avais seize ans, une copine m’avait filé
en douce ce bouquin que j’avais dévoré en une nuit. Il y avait deux passages qui m’avaient
marqué, celui-ci et celui où ils roulaient longtemps et sans but dans un fiacre aux fenêtres
fermées. La puissance d’évocation de l’auteur était si forte quand il décrivait Emma Bovary et
Léon, enfermés dans le fiacre, stores baissés, sillonnant toute la journée sans but précis les
faubourgs de Rouen, que j’imaginais tout ce qui pouvait se passer à l’intérieur du véhicule
entre la femme et son jeune amant, y compris les détails que j’inventais. Un jour tu m’as
demandé pourquoi je ne prenais pas d’amant et en fait ce n’est pas l’envie qui me manquait,
mais j’ai toujours eu peur de m’engager dans une impasse et de finir comme l’héroïne de
Flaubert. Mon éducation m’interdisait de franchir le pas, et c’est toi qui as finalement compris
comment me pousser à braver les interdits moraux.
Pendant qu’elle parle, il finit le long travail de délaçage et elle surgit entièrement nue,
splendide. Ils s’allongent sur le lit et se pelotent en s’embrassant. Elle aussi l’a déshabillé
entièrement. Ils sont bien et ils parlent. Elle le relance à nouveau sur ses aventures féminines.
Elle veut tout savoir. Elle boit ses paroles. Elle semble vivre par procuration certaines
séquences comme celle de son week-end au Cap d’Agde. Elle lui demande si un jour ils
pourront y aller passer aussi quelques jours. Pendant qu’il lui raconte certaines scènes un peu
chaudes, elle presse son sexe dans sa main et le masturbe tout doucement. Ce sont surtout les
histoires qui lui sont arrivées dans des boites libertines qui l’émoustillent. Elle se demande
comment à voix haute elle se comporterait dans ce genre d’établissement si elle s’y trouvait,
puis après un petit silence elle corrige : « non pas ‘si’ je m’y trouvais, mais ‘quand’ je m’y
trouverai … avec toi ».
Ils parlent aussi de leurs projets pour l’an prochain à Grenoble. Mais la conversation dérive
sur leur aventure du retour sur l’aire de service. Elle reconnait que c’est elle qui l’a poussé à la
faute et lui avoue maintenant avoir eu très peur quand elle a senti la présence du camionneur à
ses côtés, surtout quand il lui a pressé les seins dans ses grosses mains en lui faisant mal. Elle
a demandé à Paul de continuer à la baiser car, dans sa tête, tant qu’il était en elle il était là et il
la protégeait. Ensuite elle a encore eu peur quand elle a senti l’énorme camionneur derrière
elle, la grosse bite sur ses fesses. Elle avoue qu’elle était paralysée et n’osait pas bouger mais
en retournant la tête elle l’a vu à ses côtés et s’est laissée aller en lui faisant totalement
confiance. Un moment elle eut l’impression qu’il allait l’offrir à cet homme et s’apprêtait à
sentir rentrer dans sa chatte l’énorme sexe du camionneur sans protection. Elle acceptait par
avance cette pénétration car elle savait Paul à proximité et se sentait protégée par sa présence.
Pour la première fois de sa vie elle sentait deux hommes qui la touchaient à la fois et, malgré
le contexte, ceci l’avait énormément excité.
— Je n’en menais pas large devant cette armoire à glace. J’ai même pris peur aussi qu’il te
pénètre sans préservatif et je m’apprêtais à m’y opposer physiquement pour te protéger.
— Je crois que d’être touchée par deux hommes à la fois m’avait excitée.
— J’aimerais te partager avec un autre homme si cette situation te fait plaisir, mais la
prochaine fois je choisirai un partenaire plus distingué et moins brutal.
— J’aimerais bien que tu m’offres en cadeau à un autre homme à condition que tu restes à
côté de moi. Je lui dirai que c’est pour t’exciter que je le laisse jouer avec moi. Je voudrais te
regarder pendant qu’il me prend et voir le plaisir dans ton regard. Je sais que tu aimes ces
circonstances car tu les as vécues avec Solange. Je me sens prête, moi aussi, à affronter cette
situation de pluralité masculine, et en fait j’ai même hâte. Dès que tu le veux, je serai à ta
disposition pour que tu me choisisses un partenaire et que tu prennes du plaisir à le voir me
tripoter.
Elle accélère sa masturbation en lui disant qu’elle n’a pas de tabou, mais que surtout elle est
en totale confiance avec lui. Il peut lui faire faire tout ce qu’il veut car elle sait qu’il ne lui
arrivera rien de mauvais avec lui. Elle lui dit sa chance de l’avoir rencontré car sa vie est en
train de changer, alors qu’auparavant elle n’avait pas d’horizon et avait perdu tout espoir
d’une existence heureuse.
Elle le contourne et se met en position de 69 au-dessus de lui en lui demandant de la sucer. En
même temps elle fait passer sa langue plusieurs fois de sa verge à ses testicules, puis prend on
sexe en bouche et lui fait une longue, très longue fellation. Elle avale presque tout son
membre et l’aspire comme pour en extraire déjà la sève. Elle lui demande ce qu’il aime et il
lui dit d’essayer tout et il lui dira. Il lui pose la même question et elle lui répond de continuer à
la lécher des fesses à la chatte.
Puis elle a brusquement une idée, change de position, et lui dit qu’il doit aussi bien la baiser
par la bouche et le prend fermement entre ses lèvres. Il bouge d’abord timidement d’avant en
arrière, mais rapidement elle lui prend les fesses par en-dessous et imprime un mouvement
plus fort qui l'enfonce au fond de sa glotte. Il la prévient qu’il ne pourra pas se retenir très
longtemps. Elle lâche sa verge un moment pour lui dire de la prendre plus profond dans sa
gorge et de lâcher son sperme dans sa bouche car elle veut en sentir le goût. Il a compris ce
qu’elle désire et lui balance maintenant de longs coups de bite dans les amygdales en faisant
de grands mouvements du bassin. Elle ne peut pas parler la bouche pleine, mais par des
grognements lui fait comprendre qu’elle apprécie et qu’il doit continuer. Il la prévient qu’il va
venir et lui propose de cracher son foutre à l’extérieur, mais énergiquement elle refuse, prend
ses fesses dans ses mains et l’oblige à décharger dans sa bouche. Il se soulage donc en elle,
par soubresauts, en prenant tout son temps pour vider tout son jus au fond de son palais. Elle
nettoie son sexe des gouttes de laitance qui restent. Elle se lève, le regarde en souriant avec du
sperme qui coule encore de la commissure de ses lèvres. Elle sort sa langue pour lui montrer
qu’il en reste même dans sa bouche, se lèche les lèvres pour pousser un peu de sa semence à
l’extérieur d’un air gourmand, coquin et provocateur :
— Tu vois, je voulais absolument avaler ton foutre. Depuis longtemps c’était l’un de mes
fantasmes préférés et j’y pensais souvent, sans savoir si un jour je le réaliserais. Parfois il
m’arrivait de recevoir un beau jeune homme dans mon bureau à l’agence postale et une fois
seule à la maison je me masturbais en imaginant que le beau client passait derrière mon
bureau, qu’il me mettait sa bite dans la bouche et presque immédiatement déchargeait entre
mes lèvres. Merci de m’avoir permis de réaliser ce vieux fantasme. C’est la première fois de
ma vie que j’avale du sperme et le tien a très bon gout. Dès que tu auras reconstitué tes
réserves préviens-moi, j’en reprendrais bien un peu.
Tout ceci dure très longtemps et elle réussit à plusieurs reprises à lui redonner de la vigueur.
Dès qu’il se sent devenir à nouveau rigide, il la prend en missionnaire en l’embrassant à
pleine bouche. Il est au fond d’elle, mais ne bouge que doucement. Ils continuent à se parler
tendrement, jusqu’à la jouissance. Puis ils restent silencieux, allongés tous les deux sur le dos,
profitant de ces instants de calme et bonheur. Il la regarde et remarque que son visage est
changé, comme épanoui. Il la trouve encore plus belle avec ses traits réguliers, ses lèvres
sensuelles. La beauté, c'est une forme de grâce et de mystère.
Ses cheveux sont bruns, brillants et un peu bouclés. Son visage ovale au teint rose et clair,
avec un front large et dégagé, des joues rebondies, un petit nez très légèrement retroussé, des
lèvres minces mais ourlées, à commissures relevées, fines mais un peu gourmandes, et de
belles dents blanches bien positionnées, des petites oreilles coquines, une petite fossette au
menton, tout ce visage a une expression ouverte, vive, éveillée, expressive et souriante. Ce
visage sans maquillage respire la tendresse, l’amour et la passion et semble refléter la beauté
de son âme. Elle, est belle, généreuse, épanouie et elle a une insolence prometteuse dans son
regard brillant et pétillant.
Elle lui répète doucement et sensuellement qu’elle se bien chez lui. Elle s'exprime avec
aisance avec d’une voix claire et ferme mais vibrante au timbre chaud, et mélodieux. Il est en
admiration de sa voix qu’il trouve sensuelle avec ses chaudes intonations. Il se remémore
encore de la remarque naïve et inattendue du gamin :
- Elle a quand même une très jolie voix Madame Berthaud.
Il se souvient aussi de la triste épouse, incapable de sourire ou de plaisanter, avec ses cheveux
bruns, ternes, plats et sans éclat, raides, un peu emmêlés et parfois ébouriffés qui lui
assombrissaient considérablement le visage, la mettant encore moins à son avantage. Son gilet
décoloré auquel elle semblait tellement attachée, son pantalon informe, tous ces vêtements qui
donnaient l’impression de cacher son corps et de neutraliser toute possibilité d’attraction, tout
donnait l’impression d’une vieille fille fuyant définitivement et délibérément les relations
masculines.
Oui, la joie de vivre, l'humour, ça rend belle une femme qui vient de faire l’amour. Une
femme détendue, gaie et heureuse sera toujours plus belle qu'une épouse méprisée, mal
baisée, mal dans sa peau. Il observait le changement qui avait transformé la Madame
Berthaud rabougrie, recroquevillée, sans perspective, masquant sa féminité sous des
vêtements sans forme et sans couleur, en une Juliette ouverte et épanouie. Lentement mais
inexorablement, elle rentre chez elle se dit-il, dans un endroit qu’elle n’a pas encore visité :
elle est tout simplement redevenue une femme.
Allongés sur le lit, ils se regardent tendrement sans même se toucher. Il lui dit que la
chrysalide est devenue papillon. Elle lui sourit, heureuse. Il est satisfait d’avoir participé à
cette métamorphose. Sous les tristes habits de Madame Berthaud, il avait intuitivement deviné
une épicurienne repliée, frustrée, enfermée dans son existence conjugale sordide et il
découvre maintenant une Juliette épanouie et coquine lui demandant de la guider encore plus
loin, sur le chemin du libertinage, lui son cadet de près de vingt ans. Il se sent à la fois
reconnaissant et honoré de sa confiance quand elle lui dit :
- Si on a une semaine devant nous, rien que pour nous, je veux en profiter pour rattraper
toutes mes années de soumission et de frustration, je veux m’éclater, j’ai encore tellement de
choses à apprendre. Tu vas voir, je vais t’étonner. Il vaudrait mieux que tu sois en grande
forme car je n’ai pas l’intention de te laisser trop te reposer. J’ai maintenant sauté la barrière
et je sens que je vais bien gambader dans le pré en me faisant plaisir. Je compte sur toi pour
m’accompagner dans ma nouvelle vie pendant tout notre séjour.

Chapitre 27 Départ en vacances


Le jour du départ pour Agadir est arrivé. Pour ne pas éveiller ses soupçons, elle a demandé à
son mari de l’accompagner à l’aéroport. Elle est habillée de la façon la plus classique
possible, pas sexy du tout, encore une fois pour laisser une image la plus terne possible à son
mari qui pousse un chariot avec sa petite valise. Elle s’amuse en pensant que sa lingerie et ses
vêtements se trouvent dans les bagages de son amant. En fait elle a garni progressivement
toute une demi-penderie avec tiroirs de ses toilettes de vêtements et de sous-vêtements,
stockés initialement dans le fameux tiroir, qui a rapidement débordé. Elle possède une
véritable garde-robe qui occupe un placard entier dans le studio de l’étudiant.
Paul se fait tout petit derrière un pilier pour ne pas se faire remarquer. Il a quand même la
curiosité d’observer discrètement le mari de sa maitresse : taille et corpulence normale ;
cheveux noirs, très durs, un peu courts ; front régulier mais bas ; visage long, creusé aux
joues, d’une couleur un peu olive ; nez long et droit qui dépasse la courbe du front ; yeux
sombres et rapprochés mais regard triste et fuyant ; costume gris avec chemise blanche sans
cravate. Exactement l’idée que je me faisais de ce Monsieur Berthaud pense-t-il.
Ils montent séparément dans l’avion et se trouvent sur des sièges séparés, coté couloir. Il se
retourne et, en la voyant sagement assise à l’arrière de l’avion, il lui fait un clin d’œil. Le vol
Lyon-Agadir n’est pas long. Les bagages récupérés, ils continuent à s’ignorer, ils ne savent
pas exactement pourquoi et prennent des sièges différents dans la navette de l’hôtel Royal
Atlas & Spa. Chacun récupère sa clef et rejoint ses appartements. Dès que la porte est
refermée, Paul téléphone à la réception pour demander si on peut lui passer la chambre de
Madame Berthaud. Elle décroche :
— Bonjour Madame Berthaud, vous avez fait un bon vol ?
— Excellent, j’avais hâte d’arriver.
— Je me suis laissé dire que nous sommes dans le même hôtel, quelle coïncidence !
— Oui le hasard fait parfois bien les choses ! Je suis bien installée chambre 247 donnant sur
la piscine.
— Je note, je suis moi-même à la chambre 511, donnant sur la plage. Voulez-vous passer voir
la vue splendide sur la mer depuis ma chambre, en tout bien tout honneur bien sûr ?
— Tout de suite Monsieur, je vous remercie tellement de votre invitation, j’adore voir la mer.
Elle n’a pas mis deux minutes à arriver. Quand elle frappe à la porte, il a étalé sur son lit
toutes ses toilettes, dont beaucoup encore emballées qui n’ont jamais été portées. La porte
refermée, ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Quand elle remarque les paquets de
vêtements sur le lit elle se détache de lui et se déshabille totalement pour se retrouver nue, au
milieu de la chambre dont le rideau est tiré. Elle fait un paquet de ses tristes habits et déclare
qu’elle les met en réserve pour le trajet de retour. Elle se dirige vers un deux-pièces qu’elle
essaye. Elle lui fait remarquer qu’elle est passée chez l’esthéticienne pour se faire refaire un
tour de maillot. Effectivement sa touffe de poils semble bien plus apprivoisée, pas encore un
ticket de métro, mais une belle coupe de printemps. Fièrement elle lui montre son maillot
deux-pièces aux motifs fleuris, en tournant devant lui et en lui demandant ce qu’il en pense.
C’est une véritable provocation. Les bonnets du haut semblent prêts à exploser tant ils sont
remplis et tendus tandis que le bas du maillot, également ajusté avec précision, ne laisse rien
ignorer de son postérieur ferme et bien rebondi.
— Tu vas faire de ravages avec cette tenue.
— Contente que ça te plaise. J’ai encore deux autres modèles. Merci d’avoir stocké tout ça
dans ton petit studio. Tu sais, j’ai envie de me dévergonder cette semaine. Tu veux bien
m’accompagner dans cette aventure ?
— Bien sûr mais je commence à avoir une petite faim. J’ai vu un superbe buffet en bas. Et si
nous allions diner pour commencer, cela nous laissera une longue soirée.
Elle se change, passe un tee-shirt blanc qui ne cache rien de sa fière poitrine. Au travers du
tissu, on perçoit la dentelle d’un léger soutien-gorge blanc. Elle prend un string assorti et
choisit un short moulant bleu clair. Elle passe des espadrilles à petits talons, se retourne et lui
demande ce qu’il pense de sa tenue :
— Tu sais que ton short met tes fesses en valeur plus que s’il n’existait pas. Tu vas attirer tous
les regards.
— C’est bien ce que j’espère. Je veux faire honneur à mon compagnon pendant cette semaine
de liberté. Je veux que tous les hommes se disent qu’il a de la chance celui-là d’être bien
accompagné.
— Oui mais on voit tes tétons qui pointent sous ton tee-shirt. Je crains une émeute.
— Bon on essaye comme cela et on verra plus tard comment s’habiller. J’ai toute une garde-
robe. Descendons d’abord manger, moi aussi je commence à avoir une petite faim.
Ils descendent au restaurant. Ils choisissent parmi un éventail de plats succulents et
s’installent près de la piscine. Il y a un couple d’environ 40-45 ans en face d’eux avec une
femme genre revêche, assez coincée et un monsieur élégant et très distingué qui n’arrive pas à
quitter des yeux le tee-shirt de Juliette. Paul la prévient qu’elle a déjà fait une victime et elle
prend ceci comme un compliment.
Ils décident de transférer la garde-robe de Juliette dans sa chambre. Ce sera plus pratique
ajoute elle malicieusement. Ils vont sortir car il fait encore chaud et elle lui demande si elle
garde la même tenue. La regardant, il s’aperçoit que ses tétons sont encore bien érigés et
soulèvent le soutien-gorge et le tee-shirt de façon bien visible. Il s’aperçoit alors que le léger
tissu de son short moule de façon très suggestive son entre-jambe, laissant deviner la petite
vallée de sa vulve, sans faire preuve d’une imagination excessive, Il lui suggère plutôt de
passer un maillot deux-pièces plus classique qui montre tout autant son anatomie, mais de
façon un peu plus discrète. Ils ne s’attardent pas à l’hôtel et, la main dans la main, se dirigent
vers la plage et empruntent la longue promenade en front de mer. Elle est fière d’être avec lui.
Ils forment un très beau couple et la différence d’âge ne choque pas. Ils croisent de nombreux
groupes, surtout constitués d’hommes, et ils apprendront plus tard qu’il s’agit d’un congrès de
médecins dans un hôtel voisin. Comme la journée avance, ils repassent par l’hôtel et elle
remet son short et son tee-shirt, même si je dois choquer dit-elle. Maintenant ils se tiennent
par la taille, comme un couple bien établi. Juliette ne passe pas inaperçue et attire les regards
des hommes qui se promènent seuls ou en groupes. Plus elle voit les regards appuyés sur ses
formes, plus elle sent ses tétons se dresser sous le léger tissu. Arrivés à la Marina, ils
s’installent à une terrasse pour apprécier le coucher de soleil et commandent des jus de fruits.
Elle n’arrête pas de lui répéter qu’elle est heureuse et fière d’être avec lui. Il lui répond que
c’est réciproque. Mais elle rajoute qu’elle n’arrive pas encore à y croire et qu’elle pense faire
un rêve tout éveillé. Elle lui demande chez qui ils vont dormir, chez lui ou chez elle et
finissent par se mettre d’accord que ce sera chez elle. Si son mari appelle (on ne sait jamais),
elle pourra répondre. Elle a toujours refusé de prendre un téléphone portable personnel,
initialement par interdiction de son mari, mais maintenant pour ne pas se faire espionner. Il lui
répond que comme il a toujours le sien sur lui, elle trouvera toujours un moyen de le contacter
si elle en a besoin.

Chapitre 28 Un congrès de médecins


La table d’en face est maintenant occupée par deux élégants trentenaires. Ils reluquent sans
gêne le corps de Juliette qui assume. Ils entament la discussion. Ce sont bien des médecins qui
ont participé à ce congrès et qui apprécient une dernière soirée de liberté. Profitant d’un
moment où Paul les regarde, l’un des hommes entame la conversation. Leur hôtel, le Royal
Atlas & Spa est à proximité immédiate de l’hôtel Allegro où les médecins sont eux-mêmes
installés et ils reviennent tous les quatre sur la promenade de front de mer. Ils comparent leurs
hôtels. L’un des médecins leur propose de prendre un verre dans sa suite située au dernier
étage de son hôtel avec une splendide vue sur la mer. Il a été surclassé et dispose d’une des
meilleures vues sur la rade d’Agadir. Juliette fait la moue car ils doivent passer à leur hôtel et
ne savent pas s’ils poursuivront la soirée. Les deux hommes leur redonnent le numéro de la
chambre en leur disant qu’ils les attendront et que, s’ils viennent, ils seront les bienvenus pour
une petite coupe de champagne. Ils se retrouvent dans la chambre de Paul et discutent :
— C’est à toi de décider. On peut passer la soirée ici en amoureux ou accepter leur invitation.
— Oui mais tu n’es pas naïf, tu sais bien ce que cela signifie si on accepte. Tu as vu comme
ils me dévoraient des yeux ? Avec ce tee-shirt ils n’ont pas arrêté de me déshabiller du regard.
J’ai un peu peur de me retrouver avec deux hommes un peu affamés. Ils vont me sauter
dessus, je ne suis pas naïve. Mais tu sais que je suis ici exclusivement pour toi. Si on visite ces
messieurs, c’est pour ton plaisir, pour te montrer que tu peux m’offrir à eux car je sens bien
que cela pourrait te plaire. Et puis aussi, depuis l’histoire du camionneur de la station-service,
j’attendais l’occasion de faire l’expérience de la pluralité masculine de façon un peu plus …
délicate.
— Tu fais comme tu veux, comme tu le sens. Si tu décides d’y aller, je serai à tes côtés pour
te protéger et si tu veux rester ici, on passera une bonne soirée amoureuse plus calme.
— Je ne sais pas que décider, mais si j’y vais, je veux y aller à fond et te montrer que j’ai
basculé, que je suis capable de montrer mon corps à plusieurs hommes simultanément, mais je
ne sais pas, il faut que tu m’aides à décider.
— Je peux t’aider à faire beaucoup de choses, mais pas à décider. C’est ton choix personnel.
Elle vient contre lui, se blottit contre sa poitrine, et l’embrasse. Il pense qu’elle a décidé de
passer la soirée dans sa chambre, quand tout à coup elle le repousse en disant :
— Allez, je vais y aller. J’ai besoin d’émotions fortes. Et puis on ne va pas avoir cinquante
soirées pour que je m’éclate.
— Tu es sûre ?
— Oui, mais je vais leur en mettre plein la vue. Je vais t’étonner, tu vas voir. Si tu es là je sais
que je serai protégée. Au pensionnat j’avais fait un peu de théâtre et ce soir je vais jouer le
rôle de la grande hétaïre.
Elle a l’air d’une lionne. D’où peut-elle trouver cette énergie ? En moins de temps qu’il ne
faut pour le dire, elle passe son ensemble de lingerie mauve et ses bas noirs. Elle chausse ses
escarpins avec les talons les plus hauts. Elle enfile une robe longue en tissus gris soyeux,
moulante et fendue jusqu’en haut. Juchée sur des talons de 10 centimètres, elle porte cette
robe fourreau, faite d’une sorte de fibre nouvelle, mince, souple, soyeuse et surtout extensible
qui épouse ses formes et la rend plus désirable que si elle avait été nue. Elle sort de son sac à
mains un flacon de parfum pour s’en mettre sur l’intérieur des cuisses en relevant sa robe. Elle
passe dans la salle de bains pour rafraichir son maquillage et rectifier sa coiffure et lui dit d’un
air décidé :
— Prend la boite de préservatifs mon petit Paul, on y va, on va les épater !
Le ton de la semaine est donné. Par moment elle semble sentimentale et même pudique, mais
à d’autres moments c’est une autre femme qui a décidé de lui en mettre plein la vue pendant
cette semaine de liberté totale, en allant jusqu’à la provocation. Elle oscille sans arrêt entre ces
deux positions extrêmes. Quant au sortir de l’ascenseur ils frappent à la porte de la chambre,
les deux médecins, assis sur le canapé devant un seau à champagne, sont surpris de voir entrer
une nouvelle femme, majestueuse et sure d’elle, qui prend place dans un fauteuil, face à eux.
Paul s’assoit dans l’autre siège et ne la reconnait pas non plus. Elle change à vue d’œil et
prend de l’assurance. Elle regarde les deux hommes dans les yeux tout en croisant les jambes,
comme une vamp. Ils remplissent deux coupes de champagne et lui en proposent une. Elle
leur demande quel type de soirée ils aimeraient.
Ils bafouillent encore puis ils se présentent. Ce sont deux médecins généralistes de la région
de Tours, mariés et pères de famille. Ils ont fait leurs études ensemble et sont restés très amis
et complices. Quand ils étaient étudiants, ils ont fait les cent coups ensemble, parfois en
partageant les mêmes femmes. Ils repartent demain et ont cherché vainement à retrouver leurs
émotions d’étudiants au cours de ce congrès. La conversation s’éteint progressivement et plus
personne ne parle. Juliette devient timide et Paul se demande si finalement il va se passer
quelque chose.
Elle boit pour se donner une contenance, puis elle semble se décider en les toisant elle leur
demande si elle leur plait. Ils balbutient quelques plats compliments. Puis deviennent plus
loquaces en lui disant qu’elle est magnifique et qu’elle a un corps de reine. Alors elle pose un
pied sur un siège, ce qui a pour effet de laisser sa longue robe fendue s’ouvrir sur ses jambes
gainées de bas. Elle laisse ses mains caresser mollets, genoux et cuisses, ce qui a pour effet de
leur en montrer encore plus, au-dessus des bas, jusqu’à la lisière du slip. Elle leur demande si
tout ceci leur plait ou s’ils veulent en voir plus. Leurs yeux lubriques sont une réponse. Paul
est bluffé par l’audace nouvelle de sa compagne, mais il se rend bien compte qu’elle va sur-
jouer toute la semaine son rôle de femme sinon blasée, du moins libertine de longue date. Elle
veut l’impressionner et y réussit parfaitement.
La chambre est vraiment immense et dans un coin il y a une grande table de marqueterie. Elle
les regarde dans les yeux et doucement leur dit :
— C’est votre jour de chance. J’ai envie de faire plaisir à mon compagnon, alors vous aller
pouvoir me baiser si je vous fais envie. Je demande une seule chose, c’est qu’il me tienne la
main pendant que vous me prenez. Je suis encore un peu timide vous comprenez ?
Elle poursuit en leur disant qu’elle n’a pas encore l’habitude du sexe de groupe ni même de la
pluralité masculine. Alors ce sera chacun son tour, puisque c’est pour cela que nous sommes
ici, c’est bien cela messieurs ? Elle se lève, prend la main de Paul et va s’allonger sur la table,
sur le ventre, après avoir relevé sa robe à la taille et avoir fait glisser son tanga de dentelle sur
ses jambes. Alors, qui veut bien commencer ? Il y a une boite de préservatifs sur la table.
L’un des hommes se lève, vient derrière elle, lui caresse les fesses, puis les écarte de ses deux
mains et passe sa langue sur l’intimité de la femme. Paul est debout à côté d’elle et lui tient la
main. Elle le regarde avec les yeux souriants de la femelle qui s’apprête à recevoir l’hommage
du mâle. De sa main libre, elle écarte ses fesses, se montrant sans pudeur au médecin dans un
geste d’offrande. Celui-ci introduit deux doigts dans sa chatte et lui masse le vagin. On voit
qu’il a l’habitude de ces gestes, et qu’il sait comment la faire monter en excitation. Il sort son
engin de son pantalon, l’enveloppe et tout doucement l’introduit en elle. Il prend son temps
pour faire coulisser son sexe dans la fente de la belle. Alors elle s’adresse à Paul :
— Dis-lui d’aller plus vite, et plus profond
Par cette demande indirecte, elle signifie que c’est comme si Paul la prenait. Il comprend sa
demande et joue le jeu de l’intermédiaire, en donnant des directives à l’homme qui la pilonne.
Il lui fait changer de rythme plusieurs fois, en sentant l’évolution des cris de jouissance. Il voit
bien qu’elle lui délègue tout et lui demande de jouer les intermédiaires. Le contact de sa main
lui indique par des pressions ce qu’elle préfère. Ils se comprennent :
— Doucement maintenant. Tu sors ton engin et tu la caresses avec le bout. Oui comme cela.
Elle aime sentir le bout de la bite qui se promène entre ses fesses, du clito au trou du cul.
C’est bien, continue comme cela. Et maintenant tu la pistonne à nouveau, avec de grands
mouvements, oui, comme cela, fort.
Puis, finalement, la main de la femme se fait plus serrée et ferme dans la sienne, elle se
contracte, il sent qu’elle désire conclure, alors il encourage l’homme :
— Allez, maintenant tu accélères, tu la prends à fond. Oui comme ça mais plus profond. Et tu
lâche la sauce dans la capote. Crache tout ce que tu as dans les couilles, tu vas la faire va jouir
une dernière fois.
Elle laisse venir l’orgasme et pousse un grand cri quand elle sent qu’il décharge. Ils se
rajustent tous et reviennent vers le canapé. Elle le remercie et déclare qu’elle a besoin d’un
petit moment de récupération. Ils boivent une coupe de champagne pendant qu’elle passe se
faire une petite toilette dans la salle de bains. Quand elle les rejoint, elle est fraiche et
pimpante comme si elle venait d’arriver. Elle demande aux deux hommes si c’est leur premier
bon coup de la semaine et comme ils répondent par l’affirmative, elle se moque gentiment
d’eux :
— Vous vous rendez compte, vous avez une semaine entière sans vos épouses et vous avez
failli rentrer bredouille.
— Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pas imaginé rencontrer une femme aussi
splendide que vous dit celui qui vient de l’honorer.
— Le spectacle était fantastique, si j’ai le droit au même traitement, je vais planer sur un petit
nuage dans les jours qui viennent. J’ai peur que tout ce que je vais trouver en rentrant me
semblera terriblement fade.
Elle sourit, puis va s’asseoir de l’autre côté du salon dans une méridienne de velours argenté,
seule, sans dire un mot. Puis elle se met à genoux et demande à Paul de venir encore lui tenir
la main. Toujours à quatre pattes, elle relève la tête et dit au second médecin « au suivant »,
puis attend patiemment qu’il approche. Paul a relevé sa robe et a constaté que lors de son
passage dans la salle de bains, elle n’a pas remis de slip. Il conseille à l’homme d’y aller
doucement, pour ne pas l’irriter et suggère même de cracher sa salive dans le sillon anal pour
bien humidifier tout l’espace. Il obéit, puis pose sa bouche sur la vulve et bave encore, tout en
répartissant la salive avec sa langue. Sa chatte était déjà bien humide pourtant. L’homme
encapuchonne son sexe et la pénètre doucement et en lui caressant délicatement l’anus du
pouce. Elle lui indique qu’elle aime cette douce caresse par un ronronnement approbateur. Il
lui dit qu’elle a un joli petit cul, tout petit mais charmant, sans doute très étroit, mais d’une
rare finesse, dans lequel il ne se risquerait pas d’introduire son pouce. Elle le laisse faire. En
même temps qu’il parle, il a mouillé son petit doigt et rentre son auriculaire dans le petit
anneau brun. Il a le temps de lui redire que son canal rectal est très étroit, mais que son trou
du cul est divin. Paul lui demande de faire attention, parce qu’elle est vierge de ce côté. Il
retire doucement son petit doigt de son entrée arrière, avec délicatesse en recommandant à
nouveau à Paul de bien faire attention « car elle est très étroite de ce côté-là ». Il se contente
de maintenir une légère pression du pouce sur le petit anneau brun, et enfonce sa verge dans
sa chatte. Comme précédemment, le contact de la main de sa compagne indique à Paul le
rythme à suivre, tantôt doux, tantôt saccadé et c’est lui qui donne les consignes à l’homme
pendant que la femme acquiesce en gémissant. Comme précédemment, il sent à la pression de
ses doigts dans sa main qu’elle est proche de l’orgasme et incite l’homme donner des grand
coups et à se vider en elle.
Une fois les deux hommes soulagés elle se rhabille, leur souhaite un bon voyage de retour en
leur demandant ironiquement de présenter son meilleur souvenir à leurs épouses. Elle est
superbe quand elle assure.

Chapitre 29 Un appel téléphonique surprenant


Paul, encore une fois admire l’audace de sa compagne. Ils rentrent à leur hôtel. Juliette le
remercie de l’avoir offerte et il répond :
— Mon plaisir c’est d’avoir vu briller dans les yeux des deux médecins cette immense
convoitise tant tu respires le désir, le plaisir et la volupté. Cette soirée fut magique d’érotisme
tellement tu es belle, diablement ravissante et désirable. Mais tu n’as pas à me demander la
permission avant de te laisser aller avec un autre mec. Tu es grande, majeure et vaccinée, tu
n’as pas besoin de tuteur.
— Je le sais, mais c’est toi qui m’as éveillée à une nouvelle vie, et je ne l’oublierai jamais.
J’ai apprécié la virilité de ces messieurs, mais c’est surtout parce que tu me regardais et que je
sentais ma main dans la tienne que j’ai pris mon plaisir aussi fort. Je me sentais protégée par
ta présence. Pour moi ces médecins n’étaient que des jouets, presque des godemichés, pour
me permettre de te montrer comment je suis devenue une femme libre et une femme libérée.
Je voulais surtout assurer à tes yeux et te montrer combien tu m’as permis de reprendre
possession de mon corps. Arrivés dans sa chambre, un peu préoccupée, elle lui demande si
c’est vrai, comme l’a dit l’un des hommes, qu’elle a un tout petit trou du cul. Il se marre en lui
disant que plus c’est petit, plus c’est joli.
Le réveil est tardif le lendemain. Ils sont seuls dans la salle quand ils prennent leur petit
déjeuner vers les 10h. Le monsieur assez distingué qu’ils avaient aperçu la veille arrive dans
la salle, mais sans son épouse et leur demande poliment s’il peut s’installer à leur table.
Apparemment il a besoin de parler. Il se nomme Charles, et est pharmacien du côté de
Chambéry. Son épouse est partie en excursion seule. Il se confie. Ils sont au bord de la
séparation, et il voulait donner une dernière chance à leur couple dans cette semaine, mais
c’est raté dit-il tristement. Ils se sont encore disputés comme jamais la veille au soir dans leur
chambre. Juliette ne peut s’empêcher de penser à sa propre situation.
Le petit déjeuner terminé, ils prennent un taxi pour aller visiter la médina d’Agadir. Elle
s’achète une petite veste de cuir rouge qui lui va comme un gant. Au retour il est l’heure de se
restaurer, puis comme il fait chaud, ils vont s’installer sur la plage privée de l’hôtel, dans des
chaises longues sous un grand parasol. Elle porte son maillot deux-pièces mini qui met si bien
en valeur ses formes et lui demande de lui mettre de la crème solaire. Comme il s’attarde
beaucoup sur ses fesses et sur l’intérieur des cuisses, elle lui dit que s’il continue il va falloir
remonter dans sa chambre pour la soulager. Alors ils décident d’aller courir sur la belle plage
d’Agadir. Elle attire les regards des hommes avec ses formes qui se balancent
harmonieusement au rythme du footing. Ils se baignent et se jettent de l’eau comme deux
gamins et font quelques brasses. Tu vois, tu voulais m’entraîner à la piscine. Je préfère avoir
attendu pour te montrer que je suis bonne nageuse lui dit-elle, et ça m’a sans doute évité pas
mal d’ennuis avec mon mari. Ils sont heureux. Heureux et insouciants avec cependant parfois
un petit nuage qui passe, comme quand ils rencontrent un groupe de gamins sur la plage,
surveillés par trois femmes assises sur le sable et habillées de hijab et de burkinis, elles-
mêmes surveillées par deux hommes qui discutent debout à côté d’elles. Paul et Juliette se
jettent un regard et ils s’aperçoivent qu’ils se connaissent maintenant assez pour se
communiquer leurs pensées communes dans ce simple regard, sans aucune parole. Une heure
après ils reviennent sur leur chaise longue en se tenant amoureusement la main. Le soleil est
maintenant plus bas et ils reprennent une nouvelle balade sur la plage, cette fois sans courir,
mais toujours la main dans la main et en parlant de leurs visions de la vie. Ils croisent le
pharmacien qui fait son footing seul, une allure sportive de gentleman. C’est pourtant un bel
homme, bien musclé avec de splendides pectoraux dit Juliette, ce qui lui arrive est un peu
triste, c’est un peu l’inverse de ma précédente vie.
En rentrant à l’hôtel, ils passent par le Spa. Ils ne sont pas seuls. Il y a déjà un couple dans les
bains bouillonnants, nus et enlacés. C’est un couple, bien enveloppés tous les deux, qui était
déjà dans le même hôtel quand ils sont arrivés. Ils proposent de sortir mais Paul leur dit de
continuer et de ne pas se déranger pour eux. En fait ils ne sont pas simplement gros mais
obèses tous les deux. Les seins de la dame flottent à la surface de l’eau comme des balises de
délimitation de couloirs de nage. Leurs mains s’activent sous la surface de l’eau. Malgré leur
surpoids, ils ne sont pas laids et donnent l’impression d’un plaisir partagé, sans complexe.
Paul fait remarquer à voix basse qu’il semble émaner de la femme une espèce de beauté
intérieure. Juliette approuve et lui promet de lui faire lire un jour le livre de Richard Millet,
« Le gout des femmes laides ». Il a une pensée pour son amie Aline de Lyon, la fameuse
« miss boudin », tellement radieuse mais beaucoup moins enveloppée que cette femme. Il se
promet de lui envoyer une petite carte postale, souvenir d’Agadir, le lendemain.
Juliette le provoque alors en quittant son maillot elle aussi. Ils se font plein de papouilles et, le
désir montant, ils décident de remonter à sa chambre pour satisfaire une envie montante en
souhaitant bonne continuation avec sympathie au couple voisin. Elle lui demande ce qui lui
plait le plus comme position et il lui répond que quand elle était agenouillée hier, offrant son
postérieur au second médecin, ça l’avait beaucoup excité. Une fois calmés ils prennent une
douche et descendent pour le diner.
La salle est pleine et de leur table ils constatent que le pharmacien a retrouvé son épouse, de
retour d’excursion. Pendant tout le repas ils ne s’adressent pas la parole. Pauvre homme dit
Juliette apitoyée, et dire que si mon mari avait accepté de venir, je serais sans doute dans la
même situation. Brrr ! Tu es une merveilleuse joueuse de poker lui répond son amant. Ils ont
une nouvelle soirée d’amoureux devant eux et se demandent comment ils vont l’occuper.
Faute d’une idée plus originale, ils décident de faire une nouvelle promenade sur le front de
mer. Elle monte dans sa chambre et revient habillée d’une longue jupe noire fendue, d’un
chemisier gris en soie et de la petite veste de cuir rouge qu’elle vient d’acheter.
Le congrès de médecine s’est terminé et le public de la promenade est maintenant
essentiellement constitué de couples de touristes. Ils prennent un jus de fruits dans un bar et
leur jeune voisin cherche à prendre contact avec eux. C’est curieux dit doucement Paul à
l’oreille de sa complice, comment les hommes cherchent à te draguer alors que tu es
accompagnée. On dirait que tu rayonnes et que tu dégages des ondes de disponibilité qui
attirent les mâles. Provocatrice, elle sourit et envoie un petit regard bienveillant et coquin à
leur voisin. Effectivement, quelques instants plus tard, le jeune homme leur demande, avec un
léger accent anglais, s’ils connaissent une discothèque sympa dans le coin. Décidément ils
n’ont pas beaucoup d’imagination ces dragueurs. Elle le renvoie dans ses filets en lui disant
qu’ils viennent d’arriver. Il s’accroche en laissant à Paul un numéro de portable en lui disant
que s’ils trouvent quelque chose d’intéressant ce serait sympa de partager l’adresse. Un peu
grosse la ficelle !
En sortant du bar elle lui dit que l’importun lui plaisait bien, mais qu’elle préférerait rentrer à
sa chambre et passer une soirée tranquille en amoureux avec lui ce soir. Il approuve. Il est
maintenant plus de 23h et ils s’allongent tous deux sur le lit. Ils s’embrassent tendrement, se
font plein de papouilles et s’apprêtent à passer cette seconde soirée en amoureux dans la
chambre de madame. Mais peu de temps après le téléphone de l’hôtel sonne. Elle décroche le
combiné et la réception lui annonce un appel extérieur pour madame Berthaud de la part de
son mari :
— Qu’est ce qui se passe ?
— Rien, je voulais juste prendre de tes nouvelles.
— Tu m’as fait peur en appelant si tard, j’allais m’endormir.
— Ton séjour se passe bien ?
— Oui, c’est super. Ce matin je me suis acheté une petite veste en cuir à un prix imbattable.
Demain on doit partir en excursion, je ne sais même pas où. Tu as eu tort de ne pas venir, la
plage est fantastique.
— Oui je regrette. La prochaine fois je suivrai tes conseils. S’il y a du changement dans les
heures de ton retour, préviens-moi. Sinon je t’attendrai à l’aéroport comme convenu.
— D’accord, passe une bonne nuit.
— Toi aussi.
Elle vérifie que le téléphone est bien raccroché et éclate de rire devant son amant :
— Il a osé le petit salaud, il voulait juste vérifier que je m’étais bien couchée avec les poules.
Si je n’avais pas été là dans ma chambre, j’avais le droit à une grosse crise au retour. Oh le
petit salaud, le petit salaud, le petit salaud !
— Tu penses qu’il se doute de quelque chose pour nous ?
— Oh non, je fais toujours très attention. Non, il pensait simplement que j’étais sortie en boite
ou quelque chose comme cela. Enfin prenons les choses du bon côté, comme il s’est senti un
peu penaud il ne rappellera plus cette semaine, et nous devrions avoir la paix pour quelques
jours.
— Quel animal ! Je crois que tu vas avoir du fil à retordre au retour.
— Oui, je crois qu’il faut que je profite au maximum de cette semaine car, à la fin du séjour,
j’aurai mangé tout mon pain blanc.
Elle réfléchit un instant, puis lui dit qu’après cet appel stupide elle veut faire de son imbécile
de mari un cocu encore plus magnifique.
— Tu as toujours la carte du jeune anglais qui nous a abordés et que j’ai écarté un peu
brutalement.
— Euh oui, je crois.
— Alors tu l’appelles. Tu lui dis que nous n’avons pas trouvé de discothèque. Mais qu’il y a
des magasins ouverts tard le soir et que, s’il peut trouver une bouteille de champagne et trois
verres, nous pouvons l’inviter. S’il est d’accord tu lui donnes l’adresse de l’hôtel et le numéro
de ta chambre.
Sitôt dit, sitôt fait. Ils montent dans la chambre de Paul. Elle lui demande de régler des
lumières tamisées et de trouver sur la radio de la chambre de la musique de slow. Elle passe
dans la salle de bains pour se parfumer et mettre des chaussures à talons et quand elle sort elle
lui tend sa guêpière corset en dentelle à lacets et lui demande de s’occuper de l’installer. Il est
maladroit et passe un long moment à enfiler le long fil dans les passes et à régler la tension,
surtout qu’il s’interrompt souvent pour lui caresser les seins, la taille ou les fesses. Il vient de
finir ce long travail et admire encore la prestance de sa compagne dans ce magnifique corset,
quand quelqu’un frappe discrètement à la porte : c’est leur jeune invité. Paul lui ouvre et
l’invite dans ce modeste ersatz de discothèque et le débarrasse de sa bouteille et de ses verres.
Juliette qui a eu le temps de mettre un chemisier, sa nouvelle veste et une longue jupe, est
assise dans un fauteuil. Paul lui propose alors, si la musique lui plait, d’inviter son amie à
danser. Dès que Juliette a libéré le siège pour accepter la danse, son amant s’y assied, comme
au spectacle.
Le jeune homme est plus intimidé que dans le bar. C’est un jeune ingénieur anglais nommé
Jordan qui a été envoyé par sa compagnie à Agadir pour former des cadres locaux. Il a passé
une partie de son enfance en France, ce qui explique sa parfaite maitrise de la langue. Il
explique qu’il n’a pas eu de mal à trouver une bouteille de champagne qui sortait de la
glacière à la réception de son hôtel. Il enlace sa cavalière qui lui suggère de prendre son
temps, ils ont toute la nuit pour eux.
Comme souvent, dans les situations de trio, si le couple s’arrange bien, l’invité est intimidé
car en infériorité numérique. À deux contre un, c’est plus facile de s’imposer. Il veut
l’embrasser. Elle lui dit qu’il faut d’abord demander la permission à son ami. Elle regarde
Paul ironiquement et voit la surprise de son cavalier.
— Monsieur je peux embrasser votre amie ?
— Oui mais alors avec passion, la langue au fond de son palais.
Paul et Juliette, les deux amants complices se marrent du nouveau petit jeu qu’elle vient
d’inventer.
— Monsieur, est-ce que je peux ouvrir son chemisier ?
— Oui, tu peux même le lui enlever, mais doucement, bouton par bouton. Ensuite tu peux
sortir ses seins des bonnets, mais prends en grand soin, ils sont beaux mais fragiles. Fais
attention à ne pas défaire la guêpière, c’est tout un boulot à installer et il ne faudrait pas
détruire l’édifice tout de suite. Ensuite, tu auras le droit de lui sucer les tétons, elle aime cela.
Tu les lécheras d’abord puis tu les téteras comme si tu voulais en faire sortir du lait.
— Oui Monsieur.
Assis il se marre de se faire appeler Monsieur alors qu’il est probablement plus jeune que
l’anglais. La situation amuse terriblement Juliette qui sourit à chaque échange entre les deux
hommes. Pendant que son cavalier lui suce consciencieusement les tétons, elle regarde son
amant assis dans le fauteuil qui a maintenant sorti son sexe et qui se branle doucement en
appréciant le spectacle des danseurs. Elle lui fait un clin d’œil complice.
— Bon on va faire une petite pause champagne. Asseyez-vous côte à côte sur le canapé
pendant que je remplis les flutes. Vous pouvez commencer à boire. Ensuite Jordan, tu vas
défaire doucement les ficelles de sa guêpière, en prenant tout ton temps. Mais d’abord tu vas
te déshabiller complètement et ensuite, si tu es patient, tu auras le droit de déballer ton cadeau.
Il s’empresse d’obéir et plie soigneusement ses vêtements au fur et à mesure. Sorti de son slip,
son sexe est raide et d’une longueur impressionnante. Ses mains s’activent avec hâte sur les
lanières du corset. Il passe un temps infini à se battre avec les diaboliques lacets. Il finit enfin
par faire tomber la guêpière.
On entend alors la voix de la femme qui, entre deux soupirs de plaisir, demande à Paul de
laisser l’homme la prendre parce qu’elle n’en peut plus et est sur le point d’exploser. Son
langage devient même explicite quand elle dit vouloir une bonne bite dans sa chatte, tout de
suite. Il prend acte de cette demande et dit à l’anglais :
— Bien maintenant enfile une capote. Vous allez continuer à danser, tu l’embrasses mais tu
vas placer ton gland à l’entrée de sa chatte. Appuie un peu ta bite. Tu es prêt ?
— Oui Monsieur, je suis prêt
— Alors go, enfonce ton pieu le plus loin possible et pilonne sa chatte. Fais-la jouir. Elle en a
beaucoup envie. Ne vient pas tout de suite car elle veut prendre longtemps du plaisir. Soulève
ses cuisses et surtout enfonce-toi bien.
Effectivement, au fur et à mesure qu’il la pistonne avec vigueur, ses cris de jouissance qui au
début n’étaient que des petits feulements deviennent de plus en plus forts. Elle gueule son
plaisir à en fendre les murs de la chambre. Il pense aux voisins qui vont surement entendre, et
espère que l’isolation phonique permettra de compenser le volume des hurlements. En fait elle
ne crie pas sa jouissance, mais elle la rugit. Il ne l’a jamais entendue s’exprimer si fort. Et le
jeune anglais semble bien vouloir prendre tout son temps pour la pistonner. La position
debout les fatigue un peu et ils se laissent aller sur le lit, sans vraiment interrompre le coït.
Paul observe sa maitresse avec bienveillance. Il admire une fois de plus la cambrure affolante
de ses hanches entre les mains de l’homme. Il est heureux de la voir prendre son plaisir. Il y a
encore quelques mois c’était une femme malheureuse, sans vie sexuelle, sans soutien
sentimental, vivant misérablement dans un quotidien familial délétère, allant à son travail le
matin comme une délivrance. Elle lui avait longuement parlé de son mal vivre, de l’absence
de toute perspective de bonheur dans sa vie, du stress de recevoir des reproches pour des
futilités. Il se souvient de la première fois qu’il l’avait vue mal fagotée, avec son chignon de
femme définitivement rangée des choses du sexe. Son regard triste ressemblait à un appel au
secours. Quel chemin parcouru entre cette épouse malheureuse et résignée et la femme qu’il
voyait maintenant prendre son pied, s’offrant fièrement et sans pudeur à un homme qu’elle ne
connaissait pas encore hier et qui la prend sauvagement en missionnaire sans arrêter de
l’embrasser à pleine bouche Ses belles cuisses pleines, ses seins fermes mais se balançant au
rythme des coups de boutoir de l’homme, avec les tétons turgescents, cette femme qu’il avait
devant les yeux n’avait plus rien à voir avec la fade épouse délaissée qu’il avait connue.
Mais dans le même temps il sentait monter une inquiétude. Au fur et à mesure elle avait
changé, pris de l’assurance. Elle rayonnait maintenant et ne s’apercevait pas de son
changement. Quand elle allait rentrer, son mari ne pourrait que le remarquer et il allait
certainement essayer de lui rendre la vie impossible. Est-ce qu’elle avait bien réalisé ce
danger ? Même avec beaucoup d’efforts, elle ne pourrait cacher sa nouvelle joie de vivre et il
ne le supporterait sans doute pas facilement. Il se promit d’avoir une franche discussion avec
elle sur ce sujet.
Jordan finit par décharger dans une dernière et forte poussée, au bout d’une très longue
chevauchée. Il les remercie de cette soirée et les laisse seuls. Paul demande à sa compagne de
remercier son mari en rentrant : « Sans son stupide appel téléphonique, on ne se serait pas
amusés comme cela ».

Chapitre 30 Petit acte de solidarité


Après avoir fait l’amour, ils dorment comme des masses. Le lendemain petit déjeuner tardif,
salle de restaurant quasiment vide, mais leur ami pharmacien leur demande à nouveau s’il
peut se joindre à eux.
— Alors toujours seul ?
— Oui, elle est encore partie en excursion. Cette fois je crois que les choses sont claires. Elle
a parlé elle-même de séparation donc je m’attends à un retour difficile.
— Nous vous souhaitons un bon courage.
— Oh je m’y suis fait maintenant, ce ne sera qu’un mauvais moment à passer.
Pendant qu’il disait cela, Paul regardait Juliette et vit qu’elle semblait soucieuse, sans doute
en pensant à sa propre situation au retour de son séjour. Peut-être commençait-elle à envisager
une inévitable séparation pour elle aussi ? Sur le ton de la confidence, elle confia au
pharmacien qu’elle était elle-même dans une période compliquée, mais qu’elle espérait un
moment de répit parce qu’elle avait trouvé une situation de formation à Grenoble. Il lui
répondit qu’il allait lui-même fréquemment à Grenoble et que si un jour elle voulait visiter
Chambéry, il serait très heureux de l’y accueillir.
Rentré dans la chambre, ils décident de ralentir leurs rencontres et de s’offrir une journée
tourisme. Prenant d’abord un taxi, ils retournent dans la boutique de cuir où elle a acheté sa
petite veste rouge. Il y a un choix énorme de vêtements féminins en cuir et elle voulait profiter
de l’avis de Paul pour compléter ses achats. Elle prend une jupe longue noire, puis une jupe
courte bleu marine, puis un blouson bleu clair pour aller avec la jupe courte, puis un troisième
blouson noir celui-là, plus long mais lui serrant la taille. Elle craque aussi pour deux petits
élégants sacs à dos, assortis aux blousons, l’un rouge l’autre bleu. Evidemment pour chaque
vêtement, il entre dans la cabine et en profite pour lui faire des petits bisous et des petites
papouilles. Elle règle par carte.
— Ton mari va sauter au plafond en voyant tes achats. Tu vas plomber le budget du ménage.
— Il ne le saura que beaucoup plus tard s’il fouille mes relevés, mais il n’a rien à dire. J’ai des
ressources personnelles qui me viennent de mes parents et des revenus de location qui me
permettraient de vivre sans travailler si je le voulais. Je fais ce que je veux de mes moyens
personnels, même si jusqu’à présent j’ai surtout thésaurisé. Mon salaire couvrait largement
mes dépenses et j’ai très peu dépensé en vêtements comme tu le sais.
Rentrés à l’hôtel elle passe ses deux maillots et lui demande lequel il préfère. Nouveaux
bisous et nouvelles papouilles. Ils s’installent sur les chaises longues de la plage privée, après
une obligatoire séquence de crème solaire. Ils se tiennent par la main et parlent de choses
futiles et sérieuses. Comme il l’avait bien senti, la conversation avec le pharmacien l’a bien
marquée. Pour la première fois elle évoque une possibilité de séparation, mais elle voudrait
bien repousser ceci le plus tard possible. Elle conclut en disant que ceci ne doit pas gâcher
leur séjour et qu’elle se sent plus forte maintenant pour affronter les problèmes au retour,
quels qu’ils soient. Elle a cependant une petite remarque de sympathie pour leur ami
pharmacien. C’est pourtant un bel homme ajoute-t-elle, plongée dans ses réflexions. Ils n’ont
que dix mètres à faire pour le déjeuner servi dehors. Puis ils retournent sur leur chaise longue
et alternent footing, baignade et farniente toute l’après-midi. De temps à temps elle retourne à
sa chambre pour changer de maillot, histoire de répartir le bronzage ! La seconde fois il
l’accompagne et le changement de maillot prend un peu plus longtemps cette fois -là. Ils se
racontent leurs vies et ne se rendent pas compte du temps qui passe. Après le rapide repas au
buffet, et pour compléter une journée aquatique, ils décident d’aller au Spa. Ils sont seuls et se
laissent aller à des caresses de plus en plus précises et bientôt il retourne sa compagne et lui
enfonce le sexe dans la chatte. Ils sont dans cette position quand la porte s’ouvre et que leur
ami pharmacien arrive. Il propose galamment de repartir pour ne pas les déranger et ils
insistent pour qu’il reste. Il leur dit que c’est un plaisir de les voir s’amuser, car son épouse est
rentrée d’excursion et qu’il a fui la chambre. Juliette lui demande s’ils font chambre à part
chez eux et il répond que oui, depuis longtemps déjà. Il rajoute qu’il n’a pas eu d’activité
sexuelle depuis plusieurs années.
Les deux amants continuent à se tripoter de façon un peu plus sage quand Juliette parle
doucement à l’oreille de son Paul. Ce qu’elle vient de lui suggérer le surprend un peu. Elle
propose tout simplement de faire une gâterie à leur ami et il lui répond qu’elle est bien sûr
libre.
Alors elle se déplace dans le Spa et vient se placer au côté du pharmacien. Elle lui dit sa
sympathie puisqu’elle a connu la même situation avant de rencontrer son amant actuel. Elle
lui propose de le soulager rapidement par une petite branlette s’il le veut. La main de Juliette
s’active alors sous le niveau de l’eau, mais comme ils sont seuls, elle relève bientôt le
pharmacien qui s’assoit sur le bord du Spa et lui offre une belle fellation. Elle s’arrête un
moment pour lui dire qu’elle n’a pas d’objection à ce qu’il se soulage dans sa bouche, puis
recommence sa fellation avec application. Paul a été chercher une serviette d’invité et après
l’éjaculation essuie d’abord le foutre qui coule des lèvres de sa maitresse et la lui rend pour
s’essuyer. Le pharmacien a les yeux un peu égarés car il ne s’attendait pas à cette proposition.
— Je ne sais comment vous remercier, je suis un peu groggy.
— Ne me remerciez pas Charles, considérez que c’est un acte de solidarité d’une ancienne
frustrée du sexe, comme vous. N’hésitez pas à repasser nous voir si la pression est trop forte.
Bon courage pour affronter votre épouse.

Chapitre 31 La vie de Juliette


Le lendemain se passe de la même façon sauf qu’ils ne voient pas leur ami pharmacien.
Allongés sur les transats ou faisant des footings sur la longue plage d’Agadir, ils se racontent
encore leurs vies et n’ont bientôt plus aucun secret l’un pour l’autre.
L’enfance de Juliette ne recèle pas beaucoup de mystère. Elle a été pensionnée chez les
Ursulines où elle a appris la discipline, le piano, le théâtre, les belles lettres et … le chant
grégorien. Ses parents étant moralement très stricts, elle reçoit une éducation rigide dans ce
sévère pensionnat de jeunes filles (oui cela existait). On lui apprend la méfiance des garçons
et des plaisirs en général, le gout du travail et de l’ascèse, le respect de la hiérarchie, etc. Les
seules sorties sont pour ses tantes et ses oncles.
Elle arrive vierge à l’Université et est initiée par un professeur assistant qui lui demande de
venir chez lui pour lui donner un texte à étudier, après l’avoir publiquement félicitée pour ses
premiers résultats de partiel. Elle s’aperçoit après que c’était une pratique assez courante en
fac de Lettres, surtout en première année. Il habite un appartement ancien dans une vieille rue
du centre et vient lui ouvrir dès qu’elle sonne. Il a environ la trentaine, n’est pas très beau,
mais ce qui frappe chez lui ce sont ses yeux gris avec une nuance de bleu qui lui donnent un
regard presque magnétique.
Il lui offre une traduction du Décaméron de Boccace et lui demande comme travail personnel
d’annoter tous les passages à connotation érotique du livre. Elle est intimidée et lui demande
de lui régler ce livre, mais il s’en amuse en lui disant que c’est sa contribution à l’éducation de
la jeunesse et que de toutes façons elle lui rendra le livre annoté de sa main. Pour mieux lui
expliquer le type de passages qu’elle doit cibler, il s’assoit à côté d’elle sur le canapé où elle a
pris place. Elle n’ose pas refuser quand elle sent quelques mains baladeuses sur ses vêtements,
toujours ce fameux respect de l’autorité. Elle pense qu’il ne cherche que des petites caresses
assez légères et proteste sans trop de vigueur en écartant la main la plus avancée, mais sans
succès. En même temps qu’il infiltre ses mains, il lui pose des questions sur ses études et son
insertion à Grenoble. Elle est impressionnée par son statut de professeur et, occupée à
répondre à ses questions sur sa scolarité, ne résiste pas aux mains qui s’infiltrent de plus en
plus. Elle se concentre pour répondre avec précision, mais pendant ce temps il avance dans
l’exploration de ses vêtements. Il lui donne des conseils sur la façon de bien réussir son année
et elle le remercie quand elle réalise qu’elle est en soutien-gorge, jupe retroussée sur le
canapé, Il est trop tard. Elle se dit qu’il serait ridicule de faire maintenant un esclandre devant
ce professeur qui de plus vient de lui offrir un livre, en espérant encore qu’il va s’arrêter là et
déclare qu’elle a compris le type de travail demandé. Elle tente un départ en se levant
énergiquement, rajustant ses vêtements et en se préparant à aller vers la porte de sortie. Il se
lève aussi et elle pense qu’il va lui faire la bise et qu’elle va arriver à se sortir de cette
situation embarrassante. Mais il la surprend et au lieu de lui faire la bise libératrice, il
l’embrasse sur les lèvres, elle l’accepte en le laissant infiltrer sa langue dans sa bouche, mais
sans aucune collaboration de sa part. La porte de la chambre, voisine de la porte de sortie de
l’appartement est ouverte et elle sent qu’il l’y pousse progressivement. Elle sent bien sa main
dans son slip, caressant sa toison, mais le laisse faire en essayant de répondre aux questions
qu’il continue à poser sur son travail. Elle s’aperçoit qu’elle est entrée dans la chambre alors
qu’elle pensait se diriger vers la sortie. Quand elle sent son doigt rentrer dans sa chatte, elle a
une sensation étrange et se dit que cette fois c’est trop tard, qu’elle va y passer, situation
qu’elle avait souvent imaginée mais qui en l’occurrence manque singulièrement de
préliminaires et de romantisme. Elle veut encore réagir mais n’y arrive pas, concentrée sur le
mouvement des doigts qui investissent des endroits inexplorés de son corps. Il a réussi à
dégrafer sa jupe qui tombe à terre. Des idées bizarres lui passent en tête. Elle pourrait crier ou
reprendre ses vêtements et sortir en courant, mais ce serait l’affronter de face et avoir à
expliquer à ses amis par la suite ce qui lui est arrivé. D’un autre côté ce n’est pas un monstre
et après tout, pourquoi pas lui pour la dépuceler ? Il semble plutôt doux. Ce pourrait être pire.
Elle se sent poussée sur le lit, sur le dos, les seins à l’air, le slip aux genoux, en attendant de se
faire déflorer et ferme les yeux, attendant l’assaut.
Alors elle se laisse faire. Elle est inerte, simple observatrice externe de son dépucelage,
pendant qu’il la prend en missionnaire après avoir enfilé un préservatif. Elle a l’impression de
planer au-dessus du spectacle de son initiation qu’elle contemple mais où elle ne participe
absolument pas. Elle flotte, désincarnée. Ce n’est ni agréable ni désagréable. Elle n’a ni plaisir
ni dégout, juste la sensation étrange d’un corps étranger qui pénètre son intimité. Au bout de
seulement trois ou quatre va et vient elle voit le visage du professeur qui rougit et se contracte
et elle l’entend émettre un cri rauque. Elle suppose, à la crispation de ses mains, qu’il est en
train de cracher son sperme au fond d’elle. Sans aucune émotion elle le regarde qui continue à
crier pendant son éjaculation et elle le trouve pitoyable et même grotesque. Finalement ce
n’aura pas duré trop longtemps se dit-elle en se rhabillant et en quittant avec soulagement
l’appartement. Elle rentre chez elle, prend une bonne douche bien chaude et ne parle à
personne de ce qui lui est arrivé. Elle rend quand même plus tard au professeur son livre
annoté et récolte une excellente note de travail personnel. Souvent après elle l’imaginait,
lisant toute sa collection du Décaméron, avec les annotations des jeunes étudiantes naïves de
première année.
L’année suivante elle sort quelques semaines avec un garçon, ni beau ni moche lui non plus,
mais fort en gueule et qui est un peu le coq de la basse-cour. Toutes les filles de la promo lui
tournent autour et elle est flattée quand il s’intéresse à elle et la met dans son lit. Elle fait de
son mieux pour lui plaire, cédant à tous ses désirs. C’est dans cette relation qu’elle apprend le
plus de pratiques sexuelles et faute de l’avoir séduite, il la déniaise. Ses amies lui en avaient
parlé, mais dès le premier soir elle apprend ce qu’est un cunnilingus et le premier moment de
rejet passé, elle se dit que ce n’est pas si désagréable. Par contre elle reste plus réservée sur la
fellation et n’accepte de prendre le sexe du garçon que du bout des lèvres. (Plus tard, elle
refusera cependant ces pratiques à son mari, lui laissant seulement la pratique orthodoxe du
missionnaire). Elle prend beaucoup de confiance en elle, en voyant les regards envieux des
copines. Mais moins d’un mois après il a déjà choisi une nouvelle proie dans la promotion
majoritairement composée de filles, sans lui donner aucune explication. Elle constate
d’ailleurs avec satisfaction qu’il reste rarement plus de quelques semaines avec la même.
Elle rentre chez elle tous les week-ends et une fois elle a une nouvelle aventure au retour. Un
jour de grève des transports, pour ne pas rater ses cours, elle se lance dans l’auto-stop.
L’automobiliste qui la prend en charge a la trentaine et l’interroge lourdement pendant la
première partie du trajet sur sa vie sentimentale. Elle répond de façon très évasive et il pose
une main sur son genou. Elle le repousse une fois, deux fois, trois fois puis laisse faire.
Comme la main remonte progressivement sous la jupe, elle lui demande de la laisser sur le
bord de la route. Il refuse et avant qu’elle ne l’ait réalisé, il a quitté la route départementale
pour s’engager à grande vitesse dans des petits chemins vicinaux et s’arrête près d’un bosquet
dans un endroit totalement désert, en pleine campagne. Il ne la violente pas, mais lui dit qu’ils
ont le temps de parler puisque personne ne passe jamais par là. Elle lutte fermement pendant
un certain temps contre ses mains envahisseuses puis petit à petit moins fermement et
finalement le laisse explorer ses formes et orifices. Elle finit par se dire que, sans autre
alternative, plus il finit vite mieux ce sera pour elle. Alors elle se laisse aller à condition qu’il
enfile un préservatif, ce qui semble le satisfaire. Il bascule son siège en position couchette. Il
éjacule presque immédiatement, comme son professeur, et quand il retire sa verge de son
vagin et lui demande si elle a aimé, elle a envie de le gifler, mais prend sur elle pendant la fin
du voyage et dès l’arrivée quitte le véhicule sans le saluer.
Ses parents fréquentent une personnalité très respectée du village, ancien maire, et ils lui
parlent souvent du fils unique de ce notable, brillant étudiant destiné aux plus hautes carrières.
Le jeune homme passe souvent à la maison quand elle rentre le week-end. Quand on lui
demande si elle le trouve à son gout, elle botte souvent en touche, mais de week-end familial
en week-end familial, elle prend l’habitude de se promener avec celui que ses parents
qualifiaient d’excellent parti. Les conversations sont d’une grande banalité. Il n’était
cependant pas désagréable même si elle n’éprouvait aucun sentiment d’attirance, mais de fil
en aiguille, on finit par parler fiançailles, puis mariage avec ce très bon parti. La santé de ses
parents déclinant rapidement à l’époque, elle ne veut froisser personne. Alors elle finit par
accepter sans réagir et se retrouve un jour dans la peau de Madame Berthaud, épouse d’un
inspecteur général des impôts sans grande personnalité. Il honore sa femme quotidiennement
au début, mais elle n’en tire pas de plaisir et leurs rapports s’espacent. Elle a aussi obtenu une
maitrise de Lettres Modernes avec mention. Elle comprend vite qu’elle ne va pas rester à la
maison attendre que son mari rentre du travail et la première année de son mariage elle prend
beaucoup de temps à passer des concours administratifs et finit par obtenir une bonne
situation à la Banque Postale. Le reste Paul le sait déjà.
Juliette connait déjà l’histoire de Paul, mais le sujet sur lequel elle adore le faire parler est
celui de ses aventures féminines depuis son arrivée à Lyon. Elle est fascinée par ses récits et
l’un de ceux qui lui plaisent le plus était celui de son week-end au Cap d’Agde. Elle souhaite
qu’il l’y emmène un jour. Pour toutes ses aventures, elle lui fait répéter encore et encore et
préciser tous les détails, même les plus infimes. Elle avait quel âge environ ? Elle était
sportive ? Quelle taille de bonnets ? Elle était épilée ? Comment étaient ses dessous ? Elle
avait les fesses fermes ? Elle suçait bien ? Et ainsi de suite, sans se lasser. Elle s’intéresse
surtout aux clubs libertins et veut tout savoir. En lui faisant une bise elle lui demande à
nouveau, d’un air doux et câlin si un jour il l’accompagnera elle aussi dans ce type
d’établissement.

Chapitre 32 Un prof de gym bien endurant


La fin du séjour arrive vite et le lendemain ils doivent faire leurs bagages assez tôt. Ils voient
leur ami pharmacien qui vient tristement vers eux et qui timidement tend une carte
professionnelle à Paul en lui disant que, comme ils rentrent tous demain, il voulait leur donner
ses coordonnées pour qu’ils restent en contact. Paul remercie l’homme qui les quitte en
s’excusant de les avoir dérangés.
Ils n’ont pas vu le temps passer et ils veulent utiliser au mieux leur dernière pleine journée de
liberté. Il va falloir forcer le destin lui dit-elle mystérieusement. Elle demande à Paul si elle
peut essayer de draguer un mec et il lui donne l’autorisation avec un sourire. Elle dit qu’elle
veut tester encore une fois cette semaine son pouvoir de séduction sur les hommes, mais en sa
présence. Elle ne lui en dit pas plus. En fait elle a remarqué à plusieurs reprises, dans leurs va
et vient de footing sur la plage, un homme bien foutu, musclé et super bronzé, souvent attablé
à la table avancée d’un bar de plage qui la reluquait avec insistance lors de chacun de ses
passages. Leurs regards s’étaient croisés et ce qu’une femme peut comprendre en une fraction
de seconde est incommensurable. Elle n’en a pas parlé à son amant, mais elle a un plan. Elle
l’entraîne dans un footing sur la plage, mais passant devant le bar il n’y a personne. Même
chose au retour et sa déception est visible. Alors elle prend l’initiative de proposer d’aller
prendre une boisson et s’installe à la table qu’elle a vue occupée par son admirateur anonyme.
Le temps passe et il n’y a personne. Ils sont sur le point de partir quand tout à coup son regard
s’allume. L’homme vient d’arriver et est surpris de voir sa table occupée. Il s’installe face à
Juliette, ses Ray-ban sur le front. Elle se prépare à le draguer mais il ne lui en laisse pas le
temps et la fixe dans les yeux tout en faisant glisser sa main sur son propre short en se
caressant ostensiblement le sexe. Il n’y a personne autour et donc personne d’autre ne peut les
voir et elle seule peut remarquer son geste provocateur. Visiblement il attend de sa part une
réponse ou une non-réponse et elle doit réagir maintenant … ou pas. Elle profite du fait que
Paul a les yeux tournés vers la plage pour sortir entièrement son sein droit du bonnet du
maillot, le caresse deux ou trois fois puis pince le téton entre le pouce et l’index, toujours sans
quitter le regard de l’homme dans lequel il y a maintenant un léger sourire. Elle remet alors
lentement son vêtement en place, sans se presser, Il n’a vu le téton coquin que quelques
secondes, mais le message est bien passé : elle lui a fait savoir qu’elle veut de lui. Ils se
regardent encore dans les yeux, sans baisser le regard, quand l’homme se lève et leur demande
s’il peut s’inviter à leur table. Phase un terminée.
C’est un prof de gym nommé Jeff qui gère plusieurs salles de fitness dans la région de Nice. Il
attend ici son épouse qui est partie accompagner un groupe de français dans une excursion
Sahara au départ d'Agadir et qui doit le retrouver dans deux jours. Il avoue qu’il s’ennuie un
peu en l’attendant. Il leur montre sur son smartphone les photos qu’il vient de recevoir où on
voit le groupe dans le désert, avec sa femme en premier plan. C’est une super pin-up. Plus
tard Paul lui dira qu’elle a mis la barre très haut. Il parle de la vie à Agadir qu’il connait assez
bien. Elle lui dit qu’elle est contente d’avoir consolidé sa garde-robe de vestes et de jupes en
cuir. Mais ajoute-t-elle, j’attends d’être rentrée en France pour acheter les dessous qui vont
avec. Détrompez-vous lui dit-il, ma femme achète tous ses dessous dans la boutique Soleil
sucré, dans la marina d’Agadir, parcours classique des françaises pour acheter des sous-
vêtements de marque (sic) à des prix très intéressants. C’est à deux pas d’ici, je peux vous
montrer. Un rapide coup d’œil de Juliette à Paul et les voilà qui marchent tous les trois vers la
marina.
Arrivés dans le magasin elle demande à la vendeuse un bustier à armature noir et un string
assorti avec jarretelles pour porter avec sa jupe longue noir en cuir. Elle passe les essayer et
fait signe à Paul de venir et comme celui-ci a compris le petit jeu de sa compagne, il invite
leur nouvel ami à donner aussi son avis. Elle se tourne devant les deux hommes qui passent
leur tête admirative dans les rideaux.
Le petit jeu continue avec une ensemble 3 pièces bleu pour la mini-jupe de même couleur, un
ensemble avec slip ouvert, un redresse-seins, un bustier rouge en dentelle qu’elle déclare
vouloir essayer avec la jupe et la veste de cuir de même couleur. Cinq minutes plus tard ils
sont dans un taxi avec tous les paquets, et bientôt dans la chambre de Paul pour lui donner un
avis « plus détaillé » sur ses achats. C’est exactement ce qu’elle voulait.
Les deux hommes s’assoient dans le canapé après avoir pris une boisson dans le bar de la
chambre. Les cartons nouveaux et anciens sont posés par terre et la femme prend quelques
paquets pour passer dans la salle de bains. Elle apparait d’abord avec le bustier rouge porté
sous la veste de même couleur et la jupe courte. C’est un véritable défilé de mode par la suite
et les hommes apprécient. Parfois ils lui demandent de se tourner ou de soulever un coin de
jupe pour dévoiler ses bas. Paul lui demande à un moment de s’approcher pour pouvoir
évaluer la souplesse du cuir d’une mini-jupe mais quatre mains évaluent surtout la fermeté de
son fessier puis s’infiltrent sous la jupe pour caresser les cuisses au-dessus des bas. Elle se
retrouve bientôt entre leurs bras sur le canapé, palpée de partout par les deux hommes et se dit
qu’elle sait enfin ce qu’est la pluralité masculine et ce plaisir d’être la cible de multiples
désirs. Paul et Jeff se déshabillent. Ils bandent comme des taureaux en la portant sur le lit,
chacun d’un côté de la femme en bas noirs. Elle sent quatre mains sur elle qui se déplacent de
partout, tâtant ses formes, pressant ses seins et ses fesses, commençant à visiter ses endroits
intimes. Ils prennent leur temps pour la palper de partout et elle finit par dire quelle est excitée
et aimerait bien être baisée. Paul propose à leur nouvel ami de commencer en lui donnant un
préservatif. Sa musculature est impressionnante. Il l’embrasse, la prend en missionnaire,
enlève la capote et en remet une nouvelle, puis, sans attendre, la retourne et la prend en
levrette. Tout s’est passé rapidement sans trop de préliminaires. Paul prend plus sagement la
suite pendant que Jeff murmure à l’oreille de la femme qu’il est désolé de l’avoir prise deux
fois aussi rapidement, mais qu’elle lui avait fait une envie terrible, comme il n’en avait pas eu
depuis longtemps.
Elle demande si elle peut continuer son essayage, passe dans la salle de bains et revient un
moment plus tard avec l’ensemble au slip ouvert. Elle constate que Jeff a déjà repris toute sa
vigueur et réalise la taille impressionnante de son sexe. Il prend un nouveau préservatif, elle
vient vers lui en lui faisant face, en le regardant dans les yeux et s’empale sur lui avec des
mouvements de haut en bas sans enlever son slip. Il la tient fermement sous les cuisses et ils
se promènent dans la chambre. Elle lui suce les tétons. Il a décidé cette fois de faire durer le
plaisir et prend tout son temps. Elle a une main autour de son cou et de l’autre elle se caresse
le clitoris. Elle crie son plaisir. Il vient.
Il y a un grand moment de calme. Paul félicite leur ami pour sa virilité exceptionnelle. Il est
impressionné surtout par le fait que lors de la troisième fois, son sexe était aussi rigide que
pour la première. Celui-ci lui répond calmement :
— Tu te trompes, je n’ai rien d’exceptionnel. Ce qu’il y a d’exceptionnel c’est la volupté que
dégage ta compagne. Tu sais j’ai rencontré beaucoup de femmes, mais rarement j’ai été attiré
par une féminité comme la sienne. J’ai fait l’amour à beaucoup, de tous âges et de toutes
conditions, des aventurières et des nymphomanes, mais jamais je n’ai senti une sensualité
comme celle de Juliette. C’est un véritable appel à l’amour cette femme. Tu sais, ça fait un
moment que je vous observe vous balader sur la plage, et ta femme m’a toujours fait bander
quand elle passait devant moi. Prends en soin, elle est exceptionnellement belle et je ne fais
pas d’exploit, mais c’est elle qui est d’une inspiration rare. Crois en un homme d’expérience.
Paul observe sa compagne qui boit ces paroles comme du petit lait. Après avoir été mise sous
le boisseau pendant si longtemps par son mari, elle commence à découvrir son pouvoir sur les
hommes. Elle reprend confiance dans ses charmes. Jeff fait une grosse bise sur la joue de
Juliette et la remercie pour tout le plaisir qu’elle vient de lui donner. Il les invite quand ils
veulent dans l’une de ses salles de musculation, sur les hauteurs de Nice. Malicieux il ajoute
que c’est le meilleur club de fitness de la région, mais que s’il les invite c’est surtout à une
soirée fermée et privée comme il en organise tous les mois, où viennent surtout des libertins
puisque les participants ne portent pas de tenue de gym et lorsqu’ils utilisent les appareils du
club, c’est souvent assez peu conventionnel. Il se tourne vers Juliette et doucement lui dit :
« Je vais garder un excellent souvenir de notre rencontre. Encore une fois, je t’ai laissé ma
carte sur la table, si un jour tu veux passer me voir à Nice avec ton compagnon, tu seras
l’invitée d’honneur de nos soirées ».
Il les quitte. Malgré l’heure tardive il leur faut encore boucler leurs valises et les deux amants
font une dernière fois l’amour. Depuis quelques temps déjà ils avaient envisagé de ne plus
utiliser de préservatifs entre eux, réservant ceux-ci aux rapports avec d’autres partenaires et ils
décident de commencer ce soir-là. Elle lui dit qu’elle voulait s’exploser pour leur dernière
soirée, mais que ce bouquet final fut magnifique ce à quoi il répond qu’elle a bien eu raison de
s’éclater car la semaine qui vient sera sans doute difficile pour elle. Ils s’endorment enfin pour
quelques heures, enlacés et épuisés, après avoir demandé le réveil à la réception.

Chapitre 33 Dans la tête de Juliette


Mais bien longtemps avant le réveil prévu, Juliette se réveille. La remarque de Paul tourne
encore en boucle dans sa tête. Elle n’est pas naïve et sait bien qu’elle aura du mal à cacher à
son mari son nouveau bonheur, même si elle fait des efforts de dissimulation.
Elle tourne et se retourne dans le lit à côté de son compagnon qui dort à poings fermés. Pour
ne pas penser à ce qui l’attend au retour, elle préfère se souvenir de la semaine qui se termine.
Elle regarde son jeune amant endormi à ses côtés et le trouve encore plus beau. Quelle chance
elle a eu de rencontrer un homme de cette classe, qui s’est intéressé à elle.
Un peu effrayée par la vitesse à laquelle les choses se sont passées, elle se remémore cette
semaine folle avec son amant. Elle ne pensait pas que cela irait aussi vite. Elle était encore
timide quand elle a invité le premier médecin à la caresser. Elle est prête à la pluralité
masculine, à condition que Paul lui tienne la main et c’est sans pudeur qu’elle se met à quatre
pattes devant eux pour leur montrer son intimité, et se laisse aller aux caresses du second
médecin, même les plus inédites pour elle. Elle est encore étonnée d’avoir pu laisser cet
homme caresser son petit trou et y introduire son auriculaire, sans protester et en appréciant
ces gestes nouveaux pour elle. Tout ce qui s’est passé ici, jusqu’à la rencontre la veille du prof
de gym, lui semble une escalade érotique folle pour quelqu’un qui, il y a encore quelques
mois, vivait une vie sclérosée de vieille fille.
Le regrette-elle ? Pas un instant, mais elle se demande comment elle a pu évoluer si
rapidement de la période du sexe honteux, à celle du sexe flamboyant. Elle trouve une
explication dans l’attitude de son compagnon. Il ne l’avait pas séduite comme elle l’espérait,
mais il l’a progressivement fait craquer et en s’offrant à lui ouvertement au cinéma, elle a
simplement ouvert les vannes. C’est elle qui lui a pris la main pour la remonter entre ses
cuisses et ensuite la plaquer sur son sexe. C’est elle qui a elle-même décidé de faire basculer
sa vie et le reste n’était que la suite logique de cette décision. La décision de s’offrir à lui est
entièrement sienne, elle l’assume et en est fière maintenant. J’ai un amant et c’est moi qui l’ai
dragué se dit-elle. Elle reconnait, par cette réflexion, que tous les hommes qu’elle a pu
rencontrer auparavant ont pris l’initiative et elle n’a fait que céder, comme une femme faible.
Le prof de fac, son apollon de collègue étudiant, le chauffeur qui l’avait prise en auto-stop,
aucun d’entre eux ne lui a laissé le choix et elle s’est sentie une femme faible qui ne savait
que céder aux avances du mâle dominateur. De plus elle n’a jamais pris son plaisir dans ces
relations imparfaites.
C’est Paul qui a été le premier à lui faire ressentir un vrai plaisir sexuel, au-delà de ses petits
orgasmes masturbatoires. Elle revoit dans sa tête une scène où elle se met à quatre pattes,
levant ostensiblement les fesses et Paul qui se glisse dans son intimité détrempée. Elle
accompagne de larges mouvements de bassin chacun de ses coups de boutoir. Il ralentit,
préférant bien ressentir les ondulations de son plaisir de femme sur sa verge en feu. Elle ne
simule pas. Elle n’a jamais simulé avec lui. Ses contractions sont incontestables. Petit à petit
ils s’apaisent tous les deux. Les regards qu’il s’adressent valent largement de longs discours.
Dévergondée, indécente, libertine, coquine, méconnaissable, une autre facette de sa
personnalité, une autre femme, à l’opposé du carcan moral dans lequel elle s’était repliée. Elle
est fière de voir se refléter des sentiments d’estime dans le regard de son amant. Elle se dit
que, quoi qu’il arrive au retour, elle aura d’une façon ou d’une autre l’occasion de prendre
encore beaucoup de plaisir avec lui, imaginant des petits rendez-vous câlins, dans des lieux
peut-être insolites, pour échapper à la jalousie possible de son geôlier de mari.
Bien sûr elle n’éprouvait que peu d’attirance pour les médecins, pour le jeune ingénieur, pour
le pharmacien ou pour le prof de gym. Ils n’étaient que ses instruments pour se valoriser aux
yeux de Paul, pour lui prouver qu’elle avait été capable de se libérer. Elle aurait peut-être pu
se faire draguer, puis séduire, de façon passive un autre homme. Mais sa fierté était d’avoir
franchi le pas seule, de façon active et volontaire, devant les yeux encourageants et parfois un
peu surpris de son amant. Il ne l’avait pas poussée, il ne l’avait pas contrainte en quoi que ce
soit, il l’avait uniquement accompagnée dans ce changement radical.
Elle s’amusait d’avoir trouvé le terme de sexe flamboyant par rapport à son état précédent de
sexe honteux. Par honte, elle n’avait jamais raconté à Paul quelques épisodes de sa misérable
vie sexuelle vie d’avant, qu’elle préférait maintenant oublier.
Ses besoins sexuels insatisfaits l’avaient parfois conduite à des comportements pas très
glorieux. Ainsi un jour où elle voyageait debout dans un coin de compartiment d’un métro
assez bondé, elle vit un jeune garçon très grand, maigre, boutonneux, pas très beau qui
s’approchait d’elle petit à petit d’elle et se collait contre son postérieur. Elle était contre la
vitre, et ne le regardait même pas quand elle s’est sentie coincée. Elle aurait dû changer de
place immédiatement et mettre fin à ce contact indélicat. Mais moitié par faiblesse, moitié
parce qu’elle avait une trop grande frustration, elle ne bougea pas et le laissa faire. Hors de la
vue des autres voyageurs, il avait posé ses mains sur sa taille et elle sentait sa virilité au
travers du tissu. Au lieu d’esquiver elle eut la faiblesse d’appuyer ses fesses sur son membre
et il prit cela pour une autorisation à soulever discrètement le bord de sa robe et à poser le
sexe durci, qu’il venait d’extraire discrètement, sur son collant, au niveau de l’entre-jambe.
Les coups de boutoir se succédaient et elle sentit rapidement les spasmes d’une éjaculation
contre son collant, avant qu’il ne se réajuste rapidement et fasse retomber les pans de sa robe.
Personne autour deux n’avait rien remarqué. Il descendit au prochain arrêt sans avoir
prononcé un mot. Elle rentra et alla immédiatement rincer son collant dans le lavabo avant de
le mettre au séchoir. Le soir elle se masturba en pensant à l’éjaculateur anonyme.
Quelques semaines plus tard, un samedi matin, alors qu’elle sortait d’un magasin, un chien de
taille moyenne vint vers elle. Elle était en pantalon et il grimpa sur l’une de ses jambes. Il se
frottait à elle, accrochant solidement ses pattes avant derrière son mollet pour s’auto-stimuler.
Son excitation était visible et il avait apparemment décidé de se soulager contre elle. Elle le
repoussa violemment, tandis que le propriétaire, hilare, arrivait pour le récupérer. Pas très
glorieux tout cela se dit-elle une nouvelle fois en pensant à la similarité de cette scène avec
celle de son masturbateur du métro. Son estime d’elle-même n’y gagna rien. Je ne suis donc
bonne qu’à attirer des toquards et des chiens se dit-elle, déprimée pour tout le week-end.
Par comble de malchance, c’est le même week-end que se produisit un autre incident. Le
dimanche soir elle s’était couchée pour lire comme elle le faisait d’habitude, dans sa simple
chemise de nuit courte. Elle s’était déjà à moitié assoupie quand elle sentit derrière son dos
son mari qui essayait une manœuvre comme il n’en faisait plus que très rarement. Il était en
train de se frotter à elle et elle sentait sa toute petite verge flasque qui venait au contact de
l’une de ses fesses. La comparaison avec l’incident du chien se fit immédiatement dans son
esprit et, sans se contrôler, elle poussa un cri, bondit hors du lit, prit une couverture et alla
passer le reste de la nuit sur le canapé. Ce fut la dernière tentative de rapprochement sexuel
dans le lit conjugal. Humilié, il ne lui fit plus jamais de nouvelle avance.
Si elle avait continué sur cette trajectoire sans issue, elle continuerait certainement à se
contenter de quelques expédients masturbatoires, dans son lit ou sous sa douche, un peu
honteusement. Mais il y avait eu la rencontre avec Paul et elle était heureuse non pas de
l’avoir rencontré, mais d’avoir osé l’accrocher pour ne pas laisser passer sa chance. C’était
comme si elle se noyait lentement et avait soudain vu une bouée, qu’elle avait énergiquement
saisi avec la dernière énergie.
Qu’allait-il se passer au retour ? Elle préférait ne pas y penser. Quelle que soit la situation,
elle se sentait plus forte pour l’affronter. Il y a quelques semaines elle n’imaginait même pas
être capable d’assurer comme elle l’a fait à Agadir. Elle ne s’imaginait pas capable de se
montrer nue devant plusieurs hommes. Elle ne s’imaginait pas draguer un inconnu sur le bord
de la plage en se caressant la poitrine devant lui. Elle ne s’imaginait pas provoquer le
pharmacien en lui proposant une fellation. Elle ne s’imaginait pas hurler sa jouissance
pendant que le jeune ingénieur la besognait. Demain est un autre jour se disait-elle. Elle se
souvenait de l’expression détournée « jeter sa culotte par-dessus les moulins » et elle se
l’appliquait entièrement mais était prête à aller plus loin. Elle était fière, à Agadir, d’avoir vu
de l’admiration et de la fierté dans les yeux de son amant et là était la seule chose qui comptait
pour elle. C’est ce qui lui avait permis de franchir toutes ces étapes, et c’est la seule chose à
laquelle elle tenait.
Même si au retour je suis humiliée, maltraité, méprisée, on ne pourra pas m’enlever ce
sentiment que j’ai eu toute la semaine de dominer ces hommes, de les mener par le petit doigt,
de les faire saliver devant mon corps. Jamais je n’oublierai ces regards d’envie qu’ils portaient
sur mes seins, sur mes fesses, sur mon sexe. Et tout ceci était magnifié par la présence
protectrice et admirative de mon amant. J’ai repris confiance en moi et rien ne pourra me
l’enlever à nouveau. Si Paul est à mes côtés, rien que pour l’épater je suis prête à en faire
beaucoup plus encore. Je sais que demain ce ne sera pas un « happy welcome home », mais je
suis prête à affronter ce retour difficile.
Elle réussit finalement à se rendormir en se disant qu’elle allait s’organiser comme une
femme qui trompe son mari avec un amant. Après tout ce ne serait pas la première à le faire.
La littérature quelle connaissait était pleine de ces situations. Elle réfléchissait déjà à la
meilleure façon de ne pas éveiller les soupçons de son mari tout en allant aussi régulièrement
que possible prendre son plaisir, à chaque fois qu’elle en éprouverait le besoin. Sa nouvelle
organisation allait lui donner beaucoup plus de liberté et elle était bien décidée à en profiter au
maximum. Mais bien plus que tout, elle se sentait maintenant entièrement femme, femme à
part entière, et ceci lui donnait une force d’âme incomparable.

Chapitre 34 Triste retour


Comme prévu, le retour est effectivement morose, un peu le passage du paradis à l’enfer pour
Juliette. Paul a encore une semaine à passer à Lyon avant d’aller rendre visite à sa mère et
accessoirement à son père. A l’arrivée des bagages, la valise de Paul est pleine d’achats
féminins qu’il stockera dans son studio tandis que celle de sa compagne est très légère, ne
contenant qu’un seul blouson de cuir en plus. Ils font semblant de ne pas se connaitre. Elle a
repris ses habits de femme soumise. Elle est grise, fade, mal habillée de gris, Juliette est
redevenue Madame Berthaud ce matin. Elle a un air fatigué car ils ont peu dormi, par contre
son visage est bien bronzé et une petite lueur un peu nouvelle brille au fond de ses yeux. Le
mari arrive, le visage sans expression, avec un chariot à bagages et ils ne se font même pas la
bise. Ambiance ! Le trajet vers le domicile conjugal va être difficile.
Rentré chez lui, Paul commence par ranger les affaires de sa maitresse. Ce n’est plus un tiroir,
mais les deux compartiments du placard qui sont maintenant occupé par les toilettes et les
chaussures de madame. C’est un véritable dressing féminin, et Paul caresse, un peu
nostalgique, les vêtements encore un peu parfumés qui lui rappellent les meilleurs épisodes de
sa semaine au Maroc. Il lui restait quelques démarches à faire et il passe la journée à tout
mettre à jour avant son déplacement de la semaine prochaine. La nuit précédente a été courte
aussi pour lui et il s’endort rapidement vers les 23h.
La sonnerie de la porte le réveille brutalement à 3h du matin. C’est Juliette qui vient se
réfugier chez lui. Elle est bouleversée et lui explique que son mari l’a brutalisée, lui a tordu le
poignet et giflée, apparemment sans aucun prétexte. Il n’a pas supporté de la voir rentrer en
pleine forme, bronzée et rayonnante. Elle vient du commissariat de police où elle a déposé
une main-courante. Elle a dit à son mari qu’elle allait passer la nuit à l’hôtel, garé sa voiture à
quelques rues de chez lui et vient lui demander l’hospitalité. Il voit encore la trace de la gifle
sur la joue et elle lui dit que le policier l’a aussi remarqué et soigneusement noté dans son
compte-rendu.
Elle est tremblante. Son amant la prend dans ses bras, la cajole, la console, la caresse, arrive à
la calmer. Il arrive même à la faire rire en lui montrant le placard bien rangé, rempli de ses
affaires. Il lui répète qu’elle est chez elle ici et cela la rassure. Son souci à lui est lié à son
absence de la semaine prochaine. Il lui donne un double de ses clefs en lui disant que si elle se
sent en danger, qu’elle n’hésite pas à s’installer dans son studio. Il lui dit qu’elle a très bien
fait de passer à la police et qu’elle n’hésite pas à le faire savoir à son mari pour l’empêcher de
récidiver. Il lui propose même de reporter son déplacement à plus tard, mais elle refuse.
Juliette est craintive et apeurée. Paul ne se sent pas tranquille de la laisser partir dans cet état,
alors il sèche tous ses cours de la matinée, et il la prend doucement dans ses bras en lui disant
qu’elle cesse de penser à cet homme brutal. Il redouble de gentillesse et de douceur car il lui
semble qu’elle en a besoin en ce moment. Dès l’ouverture des magasins, il passe à la
pharmacie du quartier pour prendre de la pommade pour son petit hématome sur la joue et des
croissants aux amandes car il sait qu’elle adore cela. En revenant dans son studio il la trouve
entièrement nue sous les draps, recroquevillée comme un petit animal apeuré. Le petit
déjeuner lui permet de reprendre un peu de tonus, mais ce n’est pas encore la grande forme et
elle retourne sur le lit, toujours nue. C’est un peu inquiétant car elle est amorphe et
chancelante. Il ne l’a jamais vue dans cet état. Il soigne délicatement sa joue en appliquant la
pommade et lui parle doucement :
— Tu vas voir, on va s’en sortir.
— Tu es si gentil, mais c’est mon problème et pas le tien. Je suis désolée que ça se passe
comme cela.
— C’est curieux, mais mon impression c’est que c’est notre problème à tous les deux. Je ne te
lâcherai jamais. Il faut que tu le saches.
— Je suis tellement déstabilisée par cet individu ignoble.
— Tu trembles encore. Tu es toute nue et on dirait un petit animal qui vient de naitre et qui
débarque dans un nouveau monde. J’ai envie de t’appeler Bambi. C’est normal que tu sois
effrayée. Tu sais ce que j’ai envie de faire en ce moment ? J’ai envie de passer ma matinée à
te lécher comme la mère lèche un petit animal qui vient de naitre pour le rassurer.
— Viens contre moi, déshabille-toi complètement aussi, j’ai besoin de sentir ta peau contre la
mienne, je crois que c’est la seule chose qui puisse me calmer en ce moment.
Blotti contre elle, il lui lèche les épaules, puis le dos, puis le cou, puis les bras, puis les
jambes, puis les fesses, puis les seins. Il sent qu’elle commence à se détendre. Il continue. Il la
voit qui retrouve un peu de moral. Il l’embrasse, puis recommence à la lécher de partout. Il
voit un téton qui commence à se dresser et c’est bon signe, mais elle ne semble toujours pas
reprendre le dessus.
Une heure plus tard, alors qu’il lui embrasse une épaule, il l’appelle mon pauvre petit bébé, et
cette parole semble provoquer un électrochoc chez elle. Elle se redresse tout à coup et
l’interpelle :
— Je ne suis pas ton bébé. On dirait que tu crois que je suis en sucre, tu me sous-estimes.
— Mais non, je sais que tu vas rebondir.
— Mais oui bien sûr que je vais rebondir. Arrête de me traiter comme un bébé alors que je
suis une femme capable de se défendre toute seule.
— Je sais, mais tu es encore un peu faible.
— Faible ? Comment ça ? Je suis une femme qui va se battre, je suis une lionne. Et d’abord
arrête de me faire ces petites papouilles ridicules, sois un homme toi aussi.
— Comment ? Qu’est-ce que tu veux ?
— Je veux d’un vrai mâle qui me prenne maintenant, pas d’une infirmière. Ah tu vas voir. Tu
veux commencer comment, en levrette, en missionnaire ou sur le côté ? Ah tu vas voir si je
suis un petit bébé. Baise-moi vite si tu es un homme.
Sans attendre sa réponse, elle se met en levrette sur le lit et écarte ses fesses pour lui ouvrir sa
chatte. Il ne comprend pas trop bien et commence à la pilonner, mais elle le harangue en lui
disant d’y aller beaucoup plus fort et beaucoup plus profond. Il accélère et elle commence
alors à parler, s’adressant alternativement à son mari et à son amant :
— Ah le salop, il croit qu’il va m’impressionner avec une petite gifle et quelques insultes.
Mais il ne sait pas qu’il a maintenant affaire à une tigresse et plus à une petite femme
soumise.
— Plus fort Paul, baise ta femelle, tu vois bien qu’elle est solide. Ce n’est plus un bébé, c’est
une cougar que tu baises bon sang !
— Ah l’imbécile, je vais lui montrer que je ne me laisse pas faire. Chaque fois qu’il va
m’insulter et m’injurier, je sors, je vais directement au commissariat, je dépose une nouvelle
main courante contre sa violence et je passe la nuit à l’hôtel aussi souvent que nécessaire.
— Mais non Paul, donne de grands coups, vas au fond de mon vagin, j’aime bien surtout
depuis que tu ne mets plus de préservatif, c’est beaucoup plus jouissif. Je veux sentir ta bite
sans capote bien raide au fond de moi.
— Soit il me respecte cet odieux personnage, soit je vais lui faire regretter de m’avoir traitée
comme une serpillière. Le flic m’a dit de revenir à chaque fois qu’il serait violent et je ne vais
pas m’en priver. Quand il y aura une liasse de mains courantes, il n’en mènera plus large s’il
est convoqué au commissariat. On va voir qui va avoir le dernier mot.
— Paul, je ne suis pas une poupée en porcelaine bon sang, je suis une vraie femelle qui a
besoin de se faire baiser profond parce qu’elle a trop attendu. Frappe fort, frappe loin, je ne le
sens pas assez ton pieu dans ma chatte.
— Ah le con qui me fait prendre la pilule depuis notre mariage et qui n’est même pas capable
de me mettre deux coups de sa petite quéquette par an et encore je ne la sens même pas.
Jamais son minuscule pénis tout mou n’a réussi à me faire jouir et à me donner le moindre
plaisir. Monsieur sait donner des gifles mais il est incapable de donner du plaisir à une femme
avec sa petite bite riquiqui. Pauvre minable va !
— Paul, arrête de jouer comme un gamin et tape plus fort au fond de ma chatte. Je veux
entendre tes coups de boutoir. Je veux sentir tes couilles qui frappent mes fesses. Je veux
sentir ta longue queue sans capote qui me pénètre. Je veux sentir juter tout ton foutre chaud au
plus profond de moi. Je veux garder ton sperme dans mon vagin. Tape plus fort. Maintenant
crache, crache, crache tout ton foutre dans ma chatte. Allez, va-z-y, lâche tout, envoie la
sauce, j’ai envie de sentir ton sperme gicler au plus profond de moi, c’est ma vengeance
contre l’autre taré.
Il éjacule. Elle s’affaisse sur le lit. Il retire sa verge. Elle s’assoit. Un petit filet de foutre coule
de son vagin sur les poils de sa fourrure. Elle lui sourit, radieuse. Ce n’est plus la même
femme que celle qui est rentrée dans le studio à 3 heures du matin. Elle s’habille.
Volontairement elle ne passe même pas à la douche. Elle a enfilé un slip qui sera le seul
rempart pour le sperme qu’elle a en elle et qui va sans doute un peu s’écouler sur l’intérieur
de ses cuisses. Elle lui fait une bise. Elle sort du studio en le regardant fièrement comme une
nouvelle femme. Plus tard elle lui racontera comment elle avait presque joui en marchant, rien
qu’en sentant son sperme qui coulait le long de ses cuisses. En rentrant chez elle, elle n’a pas
voulu prendre de douche et toute la journée a laissé le foutre sécher sur ses poils pubiens et
entre ses cuisses.

Chapitre 35 Le ménage heureux de ses parents


Juliette l’appelle le lendemain. Elle est donc retournée au domicile conjugal et a laissé bien en
évidence sur la table du salon une copie du dépôt de main courante. Elle lui dit qu’il peut
partir voir ses parents sans crainte, son mari semble maintenant calmé et ne lui adresse plus la
parole.
Un peu rassuré, Paul prend la route, passe voir son père qu’il trouve dans le même état à
s’abrutir devant les séries de TV les plus imbéciles, puis va passer une semaine chez sa mère.
L’ambiance y est bien meilleure.
Elle commence par lui annoncer une grande nouvelle. La semaine prochaine ils vont signer un
compromis d’achat pour une résidence secondaire au hameau de Loix, sur l’Ile de Ré. Ils ont
mis leurs économies en commun et vont préparer leur retraite. En attendant ils y passeront
tous leurs congés. Ils l’invitent quand il voudra car la petite maison a quand même trois belles
chambres sur un grand terrain. Très fiers, ils lui montrent les photos de leur prochaine
acquisition.
Il trouve que les choses ont bien changé dans la maison où il vécut enfant. D’abord il n’arrive
pas à bien comprendre la nouvelle atmosphère ressentie. Deux raquettes de tennis trainent
dans le salon. Sa mère est de plus en plus sportive, soignée et coquette, mais ce n’est pas le
seul changement. Peu à peu il commence à mieux percevoir que le comportement de ses
parents a aussi beaucoup changé car ils ont maintenant une vie sociale très active et
développée. Il n’a jamais été habitué à voir tant de monde chez lui. Il ne se passe pas une
journée sans que des amis ou des voisins passent, tantôt pour emprunter un outil, tantôt pour
prendre l’apéritif ou le café, tantôt sans aucun motif, juste pour le plaisir de dire bonjour. La
maison est maintenant souriante, plus accueillante et semble totalement ouverte sur
l’extérieur. Pendant son séjour il a l’occasion de déjeuner ou de diner plusieurs fois avec des
invités, amis de ses parents. Il y a les collègues enseignants, amis de longue date, bénévoles
dans des ONG et de retour d’un voyage en Amérique du Sud. Il y a le jeune couple
d’ingénieurs écolos qui construisent une maison en bois dans une rue adjacente. Il y a cet
autre couple de jeunes enseignants qui travaillent bénévolement avec eux dans une association
de soutien scolaire. Il leur dit que lui aussi a aidé des gamins dans une association similaire,
mais ne s’étend pas plus sur le sujet. Il y a aussi ce couple de commerçants quinquagénaires
truculents et très class qui apparemment les invitent souvent dans leur villa de Villers-sur-
mer. Ils sont gérants d’un grand magasin de sports et grands sportifs eux-mêmes. Paul
remarque que lors de leur arrivée, la femme embrasse sa mère sur les deux joues, mais d’une
façon qu’il trouve appuyée et très sensuelle, en la tenant un peu serrée dans ses bras. Il se
demande où ils se sont connus, probablement pas en essayant une paire de baskets dans leur
magasin de sport. Pendant tout le repas, il fait bien attention, mais ne remarque aucune
allusion. Par contre, lors de leur départ, les effusions sont à nouveau plus que chaleureuses. Il
se dit que ces quatre-là doivent parfois passer des soirées à faire autre chose que de boire de la
tisane. Mais il s’amuse aussitôt d’avoir eu cette pensée car, se dit-il, ce n’est pas mon
problème.
Il sympathise de plus en plus avec son beau-père qui lui montre les deux magnifiques vélos
qu’ils ont déjà achetés pour sillonner les chemins de l’Ile de Ré. Leur discussion est détendue
et il lui parle de leurs projets, allant même jusqu’à lui décrire le plan du jardin et le petit
atelier de bricolage de leur future résidence où il espère pouvoir terminer ses maquettes de
bateaux. Un jour où sa mère est absente, il lui repose la question habituelle :
— Et au niveau sentimental, tout va bien ?
— Oui mais j’en ai de plus en plus marre des jeunes greluches écervelées. Je préfère les
femmes matures qui ont un peu plus de plomb dans la cervelle.
— Je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Je te souhaite de bien t’amuser, bien
accompagné et de rencontrer de belles personnes pour découvrir la vie. Moi je suis heureux
avec ta mère et on a trouvé un équilibre de vie harmonieux qui nous satisfait pleinement tous
les deux.
Paul sait que sa remarque sur son attrait des femmes matures sera répétée à sa mère, mais
c’est un peu ce qu’il voulait.
Il se réinstalle avec plaisir dans sa chambre d’ado et retrouve ses souvenirs. Il prend le petit
déjeuner avec sa mère et son beau-père, tous deux en robe de chambre et ne peut s’empêcher
de sentir l’amour et l’attention qu’ils se portent l’un à l’autre dans les petites attentions du
quotidien. Il leur rappelle en souriant la première fois qu’il l’a vu apparaitre l’homme dans
cette même pièce au petit déjeuner et comment il avait quitté la pièce, choqué. Sa mère se lève
et l’embrasse en lui demandant pardon de ne pas avoir pris le temps de lui expliquer
l’évolution de ses sentiments et de l’avoir mis devant le fait accompli.
Paul lui dit qu’avec le recul il comprend et n’aurait certainement pas fait mieux. Surtout il
comprend que si sa mère n’avait pas trouvé un compagnon à cette époque, elle aurait continué
à s’occuper exclusivement de lui, l’aurait probablement un peu étouffé dans son amour
maternel et serait aujourd’hui une vieille femme seule approchant de la retraite et n’ayant
pour unique consolation que les visites peu fréquentes de son fils.
Se tournant vers son beau-père, Paul lui répète que son rejet à l’époque n’avait rien de
personnel et que la même chose se serait produite avec n’importe quel autre amant qu’aurait
pu prendre sa mère. Par contre il est maintenant le plus heureux des hommes que ce soit lui
qui accompagne sa mère, car il a compris qu’ils ont bâti une forte complicité intellectuelle et
sentimentale. Sa mère rajoute, en souriant à son compagnon, qu’effectivement ils s’entendent
parfaitement sur tous les points de vue, et même pas seulement sur ceux-là. Paul a bien
compris l’allusion et souri aussi. Parfois il n’est pas besoin de mots.
Au retour il se sent particulièrement heureux de cette visite. Heureux pour sa mère qu’il a
trouvée encore plus épanouie. Heureux de s’être fait un ami et presque un confident de son
beau-père. Heureux de constater qu’à l’aube de leur retraite, ils ont réalisé une belle harmonie
de leur vie professionnelle et personnelle. Heureux de voir qu’ils sont en pleine forme
physique et morale. Heureux que sa mère lui parle pour une fois de ses amis, même si elle
reste discrète sur certains d’entre eux, ce qu’il comprend parfaitement. Heureux de les voir
aborder leur fin d’activité professionnelle et le début de leur retraite avec une telle vitalité et
sans doute dans une harmonie sexuelle et personnelle assumée et si bien vécue.
Je ne sais pas ce qu’est une vie réussie se dit-il, mais j’ai l’impression qu’ils ne doivent pas
être loin de réaliser cet objectif.

Chapitre 36 Le dépôt de plainte


La semaine passe très vite dans cette ambiance chaleureuse et familiale. Il baigne dans son
bonheur d’avoir vu ses parents aussi bien dans leur peau. Il se dit qu’il aimerait bien, un jour,
aborder la vieillesse avec une compagne aussi agréable que sa mère. Mais ces réflexions
l’amènent à penser à Juliette. Il est un peu inquiet de ne pas avoir eu de nouvelles de Lyon.
C’est avec une certaine appréhension qu’il reprend la route. Il monte à son studio et y
découvre avec stupéfaction sa compagne assise sagement dans le fauteuil. Elle porte des
lunettes de soleil ce qui l’étonne. Elle semble étrangement calme. Les effusions d’accueils
passés elle lui demande de s’assoir pour lui raconter sa semaine mouvementée :
— Finalement il a tenu quelques jours et il a craqué. Il a commencé par jeter mon papier de
dépôt de main courante à la poubelle. Le soir suivant il m’a giflée à nouveau, mais il perdait
tout contrôle d’où cet œil au beurre noir. Je me suis réfugiée dans un petit débarras, une pièce
qui fermait à clef de l’intérieur. Il a pris une barre de fer pour fracturer la porte. J’ai ouvert la
fenêtre et j’ai crié. Des voisins ont appelé la police qui est arrivée au moment où la porte
venait de céder.
— Et tu ne m’as rien dit, tu aurais pu m’appeler.
— Tu aurais fait quoi ? Non, cette fois j’ai déposé une vraie plainte pour violence conjugale.
Les flics ont fait une enquête auprès des voisins et comme cet imbécile, avec sa barre de fer à
la main, n’arrêtait pas de crier qu’il allait me tuer avant d’enfoncer la porte, il est même
accusé par eux dans la plainte de tentative de meurtre ce qui est extrêmement grave pour lui.
J’ai dit aux flics que j’allais chez des amis ou à l’hôtel et je suis venue me réfugier chez toi.
Comme il m’avait fait un petit cocard, et sur l’avis des flics, je suis passée voir mon médecin
qui m’a aussi fait un certificat. Ensuite j’ai contacté une association et un avocat. La
procédure de divorce est maintenant bien engagée et à ses torts exclusifs.
— Ma pauvre petite chérie.
— Ne me plains pas trop, même si ça a été dur, je me sens un peu libérée.
— Tu peux rester ici tant que tu veux.
— Surtout pas. Pour le moment je me cache ici et personne ne sait où je suis, mais je dois
suivre les recommandations de mon avocat. Il fallait que je me trouve un appartement le plus
rapidement possible. Ce n’est pas le moment de dormir chez un amant !
— Mais ça va être considéré comme un abandon du domicile conjugal.
— Pas du tout, avec la plainte et l’intervention de la police, au contraire il n’est pas
recommandé de rester. Les flics m’ont fortement recommandé de partir à l’hôtel ou chez des
amis.
— Alors tu vas prendre un appartement ?
— Oui, mais c’est ici que j’ai bien travaillé. Tu ne vas pas le croire. J’ai contacté l’agence qui
m’avait fourni le studio à Grenoble l’an prochain pour savoir s’il était libre en avance. Il ne
l’était pas mais le même propriétaire cherchait à louer un appartement beaucoup plus grand
dans le quartier de la gare. Bien sûr c’est aussi beaucoup plus cher, mais ce n’est pas un gros
problème pour moi. L’agence m’a arrangé le coup et j’ai donc signé un nouveau bail. La
propriétaire n’arrivait pas à louer ce grand appartement et elle est ravie car elle n’aura aucun
problème pour trouver un locataire pour le studio. J’emménage la semaine prochaine. J’ai tout
fait dans les règles et j’ai déjà communiqué l’adresse à mon avocat. J’y serai officiellement
domiciliée en attendant la séparation.
— Oui mais l’appartement est à Grenoble. En attendant la rentrée tu ne vas pas venir pour ton
boulot à Lyon tous les jours.
— C’est ici que j’ai eu de la chance. La DRH à qui j’ai expliqué ma situation s’est aperçue
que par le jeu des jours de congés accumulés que j’avais en réserve, je pouvais partir dès
maintenant. Encore une fois, je fais tout dans les règles. Le seul problème sera de récupérer
mes affaires personnelles chez mon mari, mais mon avocat s’en occupe. Dans la requête en
divorce au juge aux affaires familiales il demande l’autorisation de résidence séparée, et vu
les circonstances cela sera immédiatement et automatiquement accordé, pour ma nouvelle
adresse. Par chance nous sommes mariés sous le régime de la séparation de biens et je suis
donc libre dès à présent d’utiliser mes biens et tous les revenus qui me viennent de ma
famille, ce qui me met à l’abri du besoin, quel que soit le temps que prendra la procédure de
divorce.
— Mais tu es fantastique, tu as fait tout cela toute seule en une semaine ? Je suis bluffé. Je
suis content que tu puisses enfin mettre un terme à cette relation conjugale si toxique.
— Il faut donc seulement que je reste cloitrée chez toi pendant trois jours sans que l’on ne me
voie sortir, et dès lundi matin je pars pour Grenoble. Tu veux bien m’héberger ? Est-ce que tu
pourras me supporter ?
— Oh oui, je ferai tes courses avec plaisir. Mais est ce que l’on ne va pas s’ennuyer tous les
deux rajoute-t-il ironiquement ?
— Bah, ça c’est mon problème ! Si mon cocard ne te fait pas peur, mais d’après le médecin,
bientôt on ne verra plus rien. En plus j’ai un placard plein de tenues à essayer et j’ai besoin de
ton avis.
— Donne-moi vite ta liste de courses pour trois jours, j’ai hâte d’être revenu.
Cette période de cohabitation restera dans leur mémoire. Pendant ces trois jours ils vivent
fusionnellement du matin au soir et du soir au matin, sans sortir du studio. Lui dit qu’il aime
cette allure mystérieuse de vamp qu’elle affiche avec ses lunettes noires à l’intérieur. Elle
garde effectivement souvent ses lunettes de soleil pour masquer son cocard, mais son plaisir
est de changer de tenue avec une grande fréquence. Elle dit qu’ainsi il va mieux supporter les
trois jours d’enfermement car il a plusieurs femmes différentes à sa disposition. Parfois elle
s’habille dans la salle de bains pour lui faire une surprise et parfois aussi elle le fait devant lui,
lentement. Un jour elle lui offre un strip-tease très lascif et il est encore étonné de la forte
sensualité qui se dégage de son corps. Elle est capable, rien qu’en se montrant sous toutes ses
faces, de réveiller ses envies sexuelles plusieurs fois par jour. Elle n’arrête pas de répéter
qu’elle a un énorme retard de plusieurs années à rattraper sur le plan sexuel et qu’il faut qu’il
l’aide à combler cet « arriéré de galanterie ».

Chapitre 37 L’installation au pied des montagnes


Le lundi matin ils partent à deux voitures pour Grenoble et visitent d’abord l’appartement,
grand clair et fonctionnel. Il l’aide à commander le minimum, un grand lit avec des draps et
des couvertures pour l’une des chambres, une table, quatre chaises, un canapé et deux petits
fauteuils en tissu pour le salon. Tout est commandé chez IKEA et rapidement livré. Elle aura
presque trois mois avant le début de sa formation pour terminer l’ameublement et elle espère
bien récupérer très rapidement de chez son mari tous les meubles qu’elle a payés elle-même.
Elle lui montre une liste déjà prête. Paul la laisse quelques heures pendant qu’elle fait les
démarches pour le téléphone, l’électricité, la Wifi et autres formalités. Il revient avec un petit
sourire :
— Je suis passé voir l’entreprise qui doit m’accueillir en stage l’an prochain et ils aimeraient
que je commence à travailler pour eux dès maintenant, sans attendre la fin de l’été.
— Mais c’est une très bonne nouvelle ça !
— Oui mais il va falloir que je trouve quelqu’un qui accepte de m’héberger en colocation. Tu
ne connaitrais pas une personne charitable qui aurait un grand appartement pour accueillir un
pauvre petit étudiant sans abri ?
— Idiot va !
L’été fut très occupé entre stage et aménagement pour lui, procédures légales et installation de
meubles pour elle, il ne leur restait que les week-ends. Le cocard à l’œil n’était plus qu’un
lointain souvenir. Un soir elle lui rappelle tendrement :
— Tu ne m’avais pas promis un jour un petit week-end au Cap d’Agde ?
— Bonne idée, je prends mon vendredi après-midi pour le voyage aller et le lundi matin pour
le voyage retour. Tu peux faire une réservation d’hôtel pour trois nuits ? Essaye un hôtel
proche du village naturiste, mais si tu ne trouves pas, n’importe quel Formule 1 fera l’affaire.
On prend ma voiture ?
— Oui je veux bien me laisser conduire.
Les préparatifs terminés, ils prennent une route qu’il connait déjà. Elle a mis dans le coffre
une grande valise et porte pour le voyage sa mini-jupe bleue en cuir, un chemisier assorti bien
décolleté et son petit blouson rouge. Elle a aussi pris le petit sac à dos bleu en cuir. Ses jambes
sont maintenant bien bronzées et peuvent se passer de bas. Sur plusieurs aires ils s’arrêtent
pour prendre une boisson ou un café et s’amusent des regards appuyés des automobilistes et
routiers sur la belle femme cougar. Elle lui rappelle son erreur de débutante lors d’un retour
sur Lyon. Il lui dit qu’ils s’amuseront plus au Cap et ils arrivent à leur hôtel pour prendre
possession de leur chambre puis se dirigent vers la plage naturiste.
Il n’est encore que 18h et il lui montre le petit chemin en haut de plage. Ils sont suivis par
plusieurs hommes. Sous sa mini-jupe elle a un tanga noir et bleu, assorti à son soutien-gorge.
Ils trouvent un petit banc à l’ombre des bambous et s’assoient. Un petit cercle de voyeurs
s’installe autour d’eux. Il lui demande s’il y en a un qui lui plait. Elle lui indique discrètement
un jeune blond aux yeux bleus qui semble le plus timide de la bande. Elle se lève et,
ostensiblement devant le groupe, fait glisser son tanga, le met dans son petit sac, puis soulève
un peu sa petite jupe et se rassoit sur le banc. Paul s’adresse au jeune blond et lui dit qu’il peut
la sucer. Il est devant elle, les genoux dans le sable et commence à la lécher, comme un petit
chien qui lape une jatte de lait. Le cercle de voyeurs se resserre autour d’eux et ils se branlent
en les regardant. Sur un signe de Paul, il baisse son short, enfile un préservatif et s’enfonce
dans sa chatte. Il ne met pas longtemps à éjaculer, tout comme certains des voyeurs d’ailleurs.
Le groupe se disperse, Juliette rabaisse sa petite jupe et ils reprennent leur promenade comme
si rien ne s’était passé. Elle lui dit que ce lieu est assez amusant puis ils rentrent à leur hôtel.
Ils passent la journée du samedi et du dimanche sur la plage et Juliette en profite pour faire du
bronzage intégral. Ils ne s’ennuient pas du spectacle permanent des couples qui se mélangent
sur le sable et dans les dunes. Ils apprennent vite. Voyant un attroupement sur la plage, ils
s’approchent et regardent, mais rapidement il y a deux hommes derrière elle, et l’un d’entre
eux a son index enfoncé dans son cul avant qu’elle ne s’en rende compte. Elle pousse un cri,
mais le laisse quand même faire quelques allers-retours avant de se dégager.
Le dimanche ils sont allongés, et ils voient s’installer à côté d’eux le petit blond pour qui elle
avait eu quelques bontés sur le banc. Il lui dit qu’il avait bien aimé le gout de sa chatte et
aurait adoré pouvoir recommencer. Elle se met sur le dos et l’autorise à installer sa tête entre
ses jambes. Il la lèche avec douceur et patience pendant très longtemps, sans se lasser. Dans la
foule des naturistes du Cap, personne ne fait attention à eux. Elle jouit plusieurs fois. En fin
de journée, pour le récompenser, elle le prend par la main, l’entraine vers la mer et ils se
baignent ensemble. Elle se laisse visiblement tripoter, puis s’agenouille dans l’eau et lui fait
une belle fellation. Il vient dans sa bouche et elle recrache le sperme qui se mélange à l’écume
de l’eau s’échouant sur la plage.
En rentrant le lundi, Juliette lui dit que ce week-end lui a fait du bien car pas une fois elle n’a
pensé à sa procédure de divorce et pourtant, la semaine qui vient, elle est convoquée à Lyon à
une audience de conciliation qui, d’après son avocat, sera capitale.

Chapitre 38 Juliette vient au club


Paul s’attendait à voir sa compagne revenir de l’audience de conciliation avec un moral au
plus bas. Il lui avait préparé un petit repas aux chandelles en amoureux avec champagne pour
la réconforter. Mais la femme qui rentre est triomphante :
— Mon avocat a fait un boulot remarquable. Il a convaincu son confrère que les procès-
verbaux de la police mettaient son client dans une position plus que délicate pour lui et sa
carrière si je voulais poursuivre ma plainte. Du coup mon mari a tout accepté, le divorce est à
ses torts exclusifs avec une confortable pension en prime. Je suis passée avec mon avocat
consulter un notaire de ses amis et ils vont tous les deux régler la séparation en un temps
record. Ils m’ont dit que si toutes leurs affaires étaient aussi simples que la mienne, ils
pourraient prendre de longs congés.
— Champagne ! Tu sais que tu m’impressionne de plus en plus. Je ne reconnais plus du tout
la triste Madame Berthaud soumise à son mari et résignée à son sort que j’avais rencontrée
lors de ma première visite de soutien scolaire.
— Cette femme n’existe plus et c’est surtout à toi qu’elle le doit mon petit Paul. Buvons du
champagne et faisons l’amour pour fêter cette excellente journée. J’ai les nerfs en pelote et
j’ai grand besoin de me détendre. Une bonne nuit de sexe me semble toute indiquée pour me
faire oublier tout ce stress.
Les bonnes nouvelles rapportées de Lyon les installent sur un petit nuage et même dans une
petite routine de couple. Elle commence à parler à ses voisins de palier grenoblois et présente
son jeune amant comme un simple colocataire, ce qui ne trompe personne, mais une certaine
discrétion lui a quand même été recommandée par son avocat pour encore quelques semaines
seulement. Ils fréquentent les cafés et les restaurants du quartier. Un jour elle lui demande
d’aller place Grenette, l’endroit où il avait rencontré sa première maitresse. Elle lui a fait
raconter cette histoire plusieurs fois en détail et elle insiste pour que le pèlerinage se termine
sur les bancs du parc Paul Mistral où ils restent un bon moment en amoureux. Un de leurs
grands plaisirs est aussi d’aller pique-niquer le dimanche au fort de la Bastille, en empruntant
les escaliers et les petits sentiers. Ils s’offrent beaucoup de plaisirs en commun, comme celui
d’assister à deux journées du festival Berlioz à la Côte-Saint-André.
Ils passent aussi du temps à planifier leurs week-ends et un jour elle lui propose de reprendre
contact avec leur ami pharmacien à Chambéry qui est très heureux de cette reprise de contact
et les invite chaleureusement à passer le voir. Rendez-vous est pris pour le samedi suivant et il
insiste pour leur réserver une chambre dès le vendredi au Château de Candie avec une
magnifique vue sur le massif de la Chartreuse.
L’accueil est somptueux. Il est là, à leur arrivée, et après leur installation les invite au
renommé restaurant de l’Orangerie. Il leur a concocté pour le lendemain matin une visite des
lieux magiques de la ville de Chambéry qu’ils ne connaissent pas : la fontaine des éléphants,
le musée des Charmettes où vécut Jean-Jacques Rousseau, le château des ducs de Savoie,
toutes les curiosités locales et pour l’après-midi une balade autour du lac d’Aiguebelette.
C’est un homme charmant. Ils sympathisent encore et lui dévoilent un peu plus leurs relations.
Il s’en doutait bien mais est particulièrement intéressé par les détails de la procédure de
divorce de Juliette qui va bientôt se dénouer. Il leur explique qu’après son séjour calamiteux à
Agadir, il s’est lui aussi engagé dans la même voie, mais que son épouse lui fait une vie
affreuse avec une armée d’avocats parisiens. Heureusement ajoute-t-il pour Juliette que, tout
comme vous, nous sommes mariés sous le régime de la séparation de biens. Elle lui fait les
louanges de son avocat de Lyon et lui donne même ses coordonnées. La sympathie s’établit
entre eux et, vers la fin du repas, il leur rappelle l’épisode du Spa de l’hôtel qui, disait-il, lui
avait donné un peu de courage pour renverser la table. Juliette lui avoue que, par ce geste, elle
avait voulu lui montrer sa solidarité. Elle lui explique qu’avant de partir, elle a tout joué sur
un coup de poker et que si son mari n’avait pas renoncé, elle aurait été dans la même situation
que lui, ce qui aurait été peu reluisant.
Ils boivent un excellent vin de Savoie qui incite à la confidence et il leur avoue qu’il avait
auparavant très mal vécu une absence totale d’activités sexuelles imposée par son épouse,
totalement frigide depuis des années. Il alla même jusqu’à leur confier que depuis son retour il
avait commencé à fréquenter à plusieurs reprises le Cléo, un club libertin de la région.
Juliette, curieuse, lui pose alors quelques questions sur ce club qui se trouve justement près du
lac d’Aiguebelette qu’ils doivent visiter le lendemain après-midi. Rendez-vous est fixé devant
la pharmacie de Charles dont il leur rappelle l’adresse, le lendemain vers 10h.
Ils montent tous deux à leur chambre d’hôtel. Elle est splendide et la vue magnifique. Il n’y a
pas de vis-à-vis et ils font l’amour debout, devant le paysage grandiose. Ils se couchent. Elle
se blottit contre son amant, le caresse, ronronne et, très féline, lui pose perfidement une
question :
— Tu tiens absolument à visiter le massif de Chartreuse demain ?
— Oh oui, une petite balade en campagne pourquoi pas ? Tu as changé d’avis ?
— Euh non mais tu te souviens une fois tu m’avais promis de m’emmener dans un club
libertin ?
— Oui, quel rapport ?
— Eh bien Charles nous a bien dit que le club dont il parlait est ouvert le samedi en après-
midi et soirée.
— Ah, je comprends mieux. Et bien pourquoi pas, nous lui poserons la question demain matin
puisque je suppose que nous l’inviterons aussi n’est-ce pas ?
— Oui bien sûr, si tu es d’accord.
Le lendemain pendant la visite du château des ducs de Savoie, Paul s’adresse à Charles :
— Hier soir on se demandait si la promenade dans la campagne cet après-midi pourrait être
avantageusement remplacée par une petite visite au club le Cléo dont tu nous as parlé hier. Tu
en penserais quoi ?
— Ah, avec le plus grand des plaisirs, c’est au même endroit. Vous voulez que je vous
accompagne ?
— Bien sûr, tu es notre guide pour le week-end.
— Il y a même un restaurant associé au club, on pourrait y déjeuner vers les 13h. Vous voulez
que je réserve ?
— Ce serait parfait, il faudrait juste que l’on passe par l’hôtel avant.
Ils sont un peu en retard pour le déjeuner. Juliette a mis un peu de temps à se préparer, mais
elle est en beauté avec sa longue jupe de cuir noir et son petit blouson rouge sur un bustier
décolleté. Ils ont pris la voiture de Charles et s’installent à une table parmi quelques autres
couples qui ont également décidé de commencer leur après-midi en club par un déjeuner. Tout
le monde s’observe. Juliette fait remarquer à Paul qu’il a une touche, une jeune blonde à la
poitrine généreuse qui n’arrête pas de le reluquer. Elle rajoute que son petit copain, grand, fin
et bien foutu a l’air pas mal non plus, mais hélas il regarde dans l’autre direction. Petit à petit
on passe dans la grande salle. De nouveaux couples et quelques trios constitués arrivent. Nos
trois amis s’installent dans le coin le plus reculé.
— Alors ça fonctionne comment votre club libertin demande Juliette
— Eh bien, je peux commencer à t’offrir à notre ami si tu le veux bien répond Paul
— Oui mais toi, tu fais quoi pendant ce temps ?
— Je cherche une autre aventure par exemple.
— Mais c’est un peu un jeu de chaises musicales alors ? Et on reste ici ?
— Non on va dans un petit salon, mais mieux vaut y aller vite si on veut trouver de la place.
Ils se déplacent vers une petite pièce avec un lit. Paul dézippe et lui enlève sa jupe. Elle est
dans ses sous-vêtements mauves avec ses bas noirs devant leur ami qui est en reste bouche
bée. Il la caresse, la retourne et dit à Charles :
— Je te la confie, prends-en bien soin, je tiens beaucoup à elle.
— Merci dit le pharmacien en enlaçant la femme et en l’entrainant sur le lit.
Paul s’assoit sur le côté du lit pour observer les deux amis qui se mettent en 69. Juliette joue
le jeu à fond et suce le pharmacien qui en fait de même. Puis elle se met sur lui et après lui
avoir enfilé un préservatif, elle s’empale en le regardant et commence des mouvements du
postérieur. C’est à ce moment-là, hasard ou pas, qu’entre le jeune couple, qui déjeunait en
face d’eux. L’homme s’assoit aussi sur le lit et caresse les fesses de Juliette, puis lui lèche le
trou du cul. Elle a une bite dans sa chatte et une langue sur son anus. Elle commence à gémir.
Il caresse doucement sa rondelle. Elle trouve cela délicieux.
Pendant ce temps la jeune femme vient s’assoir à côté de Paul, et sans rien dire, dégrafe sa
ceinture, l’embrasse, déboutonne sa chemise et lui suce les tétons. Ceci fait, elle se déshabille
entièrement. Elle est entièrement épilée et ses longs cheveux blonds lui donnent l’apparence
d’une naïade. Elle embouche son sexe goulument.
Le jeune homme lui demande s’il peut faire une petite sodo à Juliette pendant qu’elle est
empalée. Il réagit immédiatement :
— Non, elle est vierge de ce côté-là.
— Pas de problème, de toutes façons je sentais bien qu’elle était étroite de derrière.
—Tu pourras la prendre par devant tout à l’heure si tu veux, mais n’essaye pas son entrée
arrière pour le moment.
Juliette, qui a entendu la conversation, tourne la tête vers lui avec reconnaissance mais un air
un peu frustré. Quand elle voit la fille qui lui fait une vigoureuse fellation, on sent un peu de
jalousie poindre dans son regard. Paul appuie de sa main sur les cheveux blonds qu’il caresse
en même temps. La tête monte et descend au rythme imposé. De temps en temps elle délaisse
le membre durci pour prendre ses couilles dans sa bouche. Puis elle l’enfonce à nouveau entre
ses lèvres sous les regards furtifs de Juliette. Celle-ci n’a pas le temps de considérer plus avant
la situation, car le pharmacien vient d’éjaculer, et elle se met à califourchon pour le sucer dès
qu’il a enlevé sa capote avec l’espoir de lui donner de la vigueur à nouveau. Mais le jeune
homme qui vient d’arriver n’attend pas et la prend immédiatement en levrette, dans la chatte
encore humide que vient de libérer le pharmacien. Elle n’a jamais vu deux bites différentes se
succéder en elle avec une telle rapidité depuis l’épisode des médecins à Agadir.
La blonde termine sa fellation en lui enfilant un préservatif avec la bouche, ce qui montre une
bonne expertise dans ce type d’exercice. Elle se met en levrette, et il s’enfonce profondément
en elle en la labourant.
Le jeune se tourne alors vers lui :
— Par contre toi si tu veux lui prendre son petit trou, ne te gêne pas, elle adore.
— Euh oui, mais je ne suis pas un grand spécialiste non plus, même si j’ai pratiqué plusieurs
fois.
— Eh bien essaye avec elle, tu vas voir, c’est jouissif pour les deux partenaires.
Il n’ose pas refuser cette invitation et présente son gland devant la rondelle de la blonde. Il
sent alors la main de la femme arrivant par en-dessous qui vient serrer son sexe pour
accentuer la pression sur son anus. Non seulement elle accepte, mais elle le guide. Une fois le
sphincter passé, il sent son gland qui s’enfonce tout doucement en elle. Ce n’est certainement
pas la première fois qu’elle se fait sodomiser. Elle émet des petits cris terriblement excitants,
elle les accompagne de mots crus, lui demandant de continuer à l’enculer. Juliette a un regard
noir pour sa voisine pas véritablement empreint d’empathie.
C’est à peu près simultanément que le jeune et Paul éjaculent, l’un dans la chatte de Juliette,
l’autre dans l’anus de la blonde. Ils s’écroulent sur le lit tous les cinq, mais Juliette se rhabille
rapidement et entraine le pharmacien sur la piste de danse. Le pharmacien a une très belle
prestance et danse très bien. Les deux jeunes remercient Paul en disant qu’ils se sont bien
amusés. Le garçon lui dit que sa compagne est très bonne et qu’on se sent très bien dans sa
chatte. Ils se quittent bons amis. Paul rejoint son siège en attendant le retour de ses amis.
Il est étonné de voir comment Juliette et Charles dansent très serrés, l’un contre l’autre, en
s’embrassant passionnément. Il remarque la main de la femme glissée entre eux qui semble
caresser le sexe de son cavalier tandis que lui a également sa main entre eux, mais
enveloppant et caressant un sein de sa cavalière.
Les séquences de slow s’enchaînent et, ce qui étonne Paul, c’est que sa compagne ne lui a
toujours pas jeté un regard. C’est maintenant un rock et ils restent sur la piste à se
contorsionner en se faisant face. Charles se révèle un excellent danseur. Il commence à
s’ennuyer, seul sur son siège et à un moment il a l’envie de les rejoindre mais réalise que ce
serait mal venu d’interrompre leur tête à tête. Il commence quand même à se poser des
questions quand une nouvelle séquence de slow recommence plus tard et non seulement elle
n’est pas revenue, mais elle ne lui a pas accordé le moindre regard. Alors, pour se donner une
contenance, il passe au bar pour se commander une boisson. Mais sa surprise est grande de ne
plus les voir sur la piste quand il revient à son siège.
Il est un peu inquiet du comportement de sa compagne. Une première fâcherie entre les deux
amants ? Mais il n’a pas l’impression d’être en faute. Que s’est-il passé ? Alors il parcourt les
différentes salles où les couples se mélangent. Il croit entendre les cris de jouissance de sa
compagne, mais finalement ce n’est pas elle. Il est mal et finalement revient seul à son siège,
un peu inquiet. Le voyant seul, une femme vient l’inviter à danser, et il décline, probablement
en la vexant. En y réfléchissant il n’a pas de souci à se faire pour Juliette, mais son mal-être
de ne pas savoir où elle est, vient peut-être qu’il s’attache beaucoup à elle et qu’il en fait peut-
être un peu sa propriété. Il se demande s’il n’y a pas un début de jalousie qui s’installe chez
lui. Il va falloir que je me surveille se dit-il, si je ne veux pas finir par ressembler à cet
horrible Monsieur Berthaud.
Il est tard quand il les voit revenir, la main dans la main. Ils lui disent avec un grand sourire
qu’ils sont sortis de la boite et ont fait l’amour dans la nature. Le pharmacien les reconduit à
leur hôtel et ils se donnent rendez-vous le lendemain.

Chapitre 39 Fidélité ou jalousie ?


A l’arrivée dans leur chambre on sent une tension dans le silence des amants. C’est elle qui
parle la première :
— Alors, c’était bien avec ta blonde ?
— Oui, pas mal, tu n’es pas fâchée ?
— Non pourquoi je serais fâchée ? Elle est plus jeune que moi donc plus vigoureuse.
— Ne fais pas ta gamine, tu sais bien ce que je pense.
— Et comment c’était dans son cul ? Tu as bien aimé l’enculer ta blonde ?
— Mais c’est elle qui me l’a proposé.
— Oui je sais, moi je suis trop étroite.
— Tu me ferais une crise de jalousie ?
— Non mais avoue que tu l’as fait bien jouir du cul, elle hurlait son plaisir.
— Tu sais que son copain m’a dit que tu étais très bonne, qu’il se sentait super bien dans ta
chatte et que tu dégageais une sensualité rare ?
— Ah bon ?
Il se tait, la déshabille, et la caresse de partout. La femme se redresse, pose ses lèvres sur les
siennes car elle adore l’embrasser. Cette fois c’est lui qui ronronne et se laisse faire comme un
gros chat. Elle le lèche, le mord, le griffe, le branle, le suce et ils baisent jusqu’à l’épuisement.
Il a même l’impression que quand elle lui pince les tétons et qu’elle lui griffe les épaules, elle
veut lui faire mal, comme une chatte qui a quelque chose à reprocher à son maitre. Au
moment où elle va sombrer dans le sommeil, elle lui demande d’une voix douce :
— Dis, un jour tu m’enculeras moi aussi, en me faisant jouir comme ta blonde ?
Au petit déjeuner, la petite fâcherie est définitivement oubliée. Il lui demande ce qu’ils ont fait
pendant leur longue absence la veille :
— En fait on ne t’a pas tout dit, mais on a fait l’amour et on a beaucoup parlé. Charles est un
homme charmant, si touchant et très cultivé. Tu ne me croiras pas, mais entre deux parties de
baise, on a parlé littérature. Comme moi, il est fan d’Umberto Eco, de James Joyce et de
Philip Roth. Je me sens de plus très solidaire de ses malheurs conjugaux. Je crois que je lui ai
bien remonté le moral. En tous cas, ce soir, il s’est bien rattrapé avec moi de sa longue
abstinence, mais j’ai aussi pas mal apprécié.
— Oui c’est maintenant un ami.
— Ah au fait, comme il vient régulièrement à Grenoble, je l’ai invité à passer manger à la
maison quand il voudra. Tu n’as pas d’objection ?
— Pas du tout, bien au contraire, moi je ne suis pas jaloux comme toi.
— Idiot va !
Le pharmacien arrive les chercher et comme sa femme est absente ce dimanche, il tient à leur
montrer sa grande pharmacie. Il en est très fier et parle de ses quatre employés avec affection.
En passant dans les rayons il plaisante en disant que pour les préservatifs et lubrifiants, il ne
sera jamais en manque. Il leur offre à nouveau un déjeuner somptueux dans un autre
restaurant étoilé de la région. Ils sont servis dans une salle discrète, sur une petite table ronde.
Pendant le repas Paul s’absente un moment pour passer aux toilettes et il est un peu surpris à
son retour de les voir s’embrasser, ressentant à nouveau un petit pincement comme si Juliette
était sa propriété exclusive. Eux ne semblent pas gênés et trouvent cela naturel. Il va falloir
que je me surveille se dit Paul.
Le trajet de retour est relaxant. Ils sont calmes et détendus. Ils abordent des sujets sérieux dont
ils n’ont pas encore parlé. Il n’y a aucune réticence chez l’un ou l’autre à parler de l’avenir.
Paul commence :
— Il y a un encore an qui aurait pu penser que nous allions passer une année ensemble à
Grenoble ? C’est inespéré tu ne trouves pas ?
— J’ai l’impression de vivre un rêve, je suis sur un petit nuage. Si tu savais comme je suis
heureuse d’être en ta compagnie. Je me vois passer une année entière dans cette ville avec toi
à mes côtés et c’est le paradis. Je ne sais pas ce que le destin nous réserve au-delà de cette
année, mais là, même dans mes rêves les plus fous, je ne pouvais rien imaginer de plus
merveilleux.
— Je vais te raconter une petite histoire. Tu te souviens de mon binôme de soutien scolaire,
Aline, celle qui nous a fait nous rencontrer en fait.
— Oh oui, parfaitement. Cette fille dégageait une gentillesse rayonnante.
— C’était ma bonne fée. J’espère la revoir un jour et lui dire combien elle m’a aidé, parce
qu’elle ne s’en doute certainement pas.
— Pourquoi ?
— Eh bien, un jour que nous étions dans mon studio, elle m’a parlé de toi en me disant que tu
étais une Cendrillon, une princesse qui n’attendait que le prince charmant. J’en ai ri à
l’époque, mais aujourd’hui je constate qu’elle avait aussi de superbes intuitions ma copine
Aline.
— On commence à avoir de beaux souvenirs en commun. Tu penses que ça va durer ?
— Oh oui ça va durer. Souviens toi la première fois que tu es venue dans mon studio, tu
m’avais dit que tu voulais juste te faire baiser une fois et c’est tout. Je t’ai répondu que j’avais
l’impression que l’on allait faire un petit chemin ensemble, bien plus qu’une nuit. Combien de
temps, je ne sais pas, peut-être toujours, peut-être pas, mais ce qui est important c’est de
toujours nous dire les choses, ne jamais rien se cacher. Par exemple Juliette, hier je me suis
surpris à être un peu jaloux de Charles, et je me suis ensuite reproché ce sentiment stupide. Tu
dois te sentir libre et tu ne m’appartiens pas, ni maintenant ni jamais.
— J’ai bien senti, désolée de t’avoir troublé, mais je me sentais si bien avec Charles. J’avais
l’impression d’aider quelqu’un qui essayait de se sortir d’une situation compliquée, comme
moi je suis sortie de la mienne grâce à ton aide. Mais c’est toi mon point fixe, c’est toi mon
homme pour le moment, c’est toi mon élément stable et j’ai encore besoin de toi.
— Quand j’ai ressenti une petite pointe de jalousie en te voyant disparaitre avec Charles, tu
sais ce qui m’a aidé ?
— Dis-moi ?
— C’est le souvenir de mon amie Solange, ma première maitresse, mon initiatrice. Elle m’a
appris qu’il y avait un mot qui signifie le contraire de jalousie. Tu le connais je pense ?
— Pas du tout, ou alors je ne m’en souviens pas.
— Le contraire de la jalousie, c’est la compersion. C’est le bonheur ressenti lorsqu’un être
aimé aime quelqu’un d’autre. C’est certainement un vieux sentiment avec plein d’exemples
dans l’histoire ancienne et récente, mais le mot a été popularisé par les communautés hippies
de Californie dans les années 70. Solange m’a une fois raconté comment elle vu luire une
étincelle de désir dans les yeux de son mari devant une femme, belle et surtout beaucoup plus
jeune qu’elle dans un club, qu’il n’osait pas approcher. Elle a pris toutes les initiatives, ils se
sont retrouvés dans une alcôve, et c’est elle-même qui a guidé le sexe de son mari dans la
chatte de la fille. Ces deux-là s’aimaient au-delà de toute forme de jalousie. Il y a souvent plus
de plaisir à voir son compagnon ou sa compagne prendre du plaisir avec quelqu’un d’autre
qu’à le ou la posséder directement.
— Je suis un peu jalouse de la culture de ta maitresse ! Non, je plaisante. Je ne connaissais pas
ce mot, tu me l’apprends.
— Les mot ont un sens. Certains comme « compersion » recouvrent de beaux sentiments.
D’autre ne devraient plus être employés. Par exemple je viens de te dire à l’instant qu’une
personne peut « posséder » une autre. Ce mot est très laid et on devrait absolument l’éviter.
Ainsi allait la discussion entre les deux amants et plus ils parlaient, plus ils avaient
l’impression de se connaitre intimement et de constituer de plus en plus un couple fusionnel.

Chapitre 40 L’affaire des deux fauteuils Louis XVI


Lors de son retour à Grenoble, Juliette a la bonne surprise de savoir que ses meubles et effets
personnels vont lui être livrés le lendemain. Celui qu’elle appelle maintenant son ex-mari ne
fait plus guère de difficultés grâce à l’efficacité de son avocat et aux graves menaces du
maintien de la plainte qui plane toujours sur sa tête. Toutes les plaintes et mainlevées ayant
été dument enregistrées, son avocat lui garantit qu’elle n’aura jamais plus de problème à
l’avenir avec ce monsieur. Elle vérifie l’inventaire et s’aperçoit qu’il y a même plus d’objets
dans le déménagement qu’elle ne le pensait. Il doit avoir une trouille bleue se dit-elle. La
semaine passe à tout répartir dans l’appartement qui devient de plus en plus confortable. Il lui
faut une autre semaine entière pour faire le tri dans sa garde-robe. Elle se débarrasse d’une
grande quantité de jupes, pantalons, chandails et chaussures et autres vêtements gris, ternes,
tristes et usés de son ancienne vie. La nature ayant horreur du vide, elle passe beaucoup de
temps à s’acheter de nouvelles toilettes plus courtes, plus gaies, plus colorées, plus sexy, en
les essayant le soir pour avoir l’avis de son amant. Son grand dressing se remplit de plus en
plus.
Elle commence à prendre ses habitudes dans cette ville. Tout près de la place Victor Hugo,
elle a trouvé un magasin de lingerie et a sympathisé avec la gérante, une femme de son âge
dont la famille habite la ville depuis plusieurs générations et qui lui apprend énormément de
choses sur Grenoble et la petite société bourgeoise grenobloise, assez fermée. Elle apprécie
ses conseils avisés et parfois les conseils se transforment en confidences. Parfois même, les
deux femmes passent un moment dans l’arrière-boutique pour discuter chiffons et beaucoup
plus.
Lors de la livraison de ses meubles, elle est surprise de découvrir deux magnifiques fauteuils
Louis XVI de grande valeur, que les déménageurs ont installés avec un luxe de précautions
dans le salon. Elle pense d’abord qu’il s’agit d’une erreur car ces fauteuils appartiennent à son
mari, qui les a hérités de sa famille. Pourtant ils figurent bien à l’inventaire, signé de sa main.
Elle téléphone à son avocat qui lui confirme que c’est à la demande expresse de celui-ci, en
geste de bonne volonté, que ces meubles de grande valeur ont été inclus dans le
déménagement. L’avocat rajoute ironiquement que ce don ne l’engage absolument à rien,
mais démontre la grande trouille de son ex. Il l’a d’ailleurs supplié à plusieurs reprises de tout
faire pour qu’elle ne relance pas ses plaintes.
Le soir elle en parle à Paul en lui disant qu’elle a l’intention de les mettre en vente, car ils lui
rappellent trop sa vie d’avant. Elle remarque un petit air malicieux dans son regard quand il
lui dit qu’il a peut-être une autre solution à lui proposer. Étonnée, elle lui demande laquelle et
il lui propose d’attendre la soirée car il doit encore y réfléchir. Le repas terminé, il lui dit
tendrement qu’il aimerait la voir en chaussures à talons et en sous-vêtements. Docile et
voulant lui faire plaisir, elle passe dans sa chambre et revient, habillée comme il le lui a
demandé. Il la guide alors et l’installe, à genoux sur l’un des magnifiques fauteuils avec ses
bas noirs, fines jarretelles, lingerie brodée assortie et chaussures à talon. Elle comprend un
peu plus tard quand il lui dit que ce serait dommage de se séparer des magnifiques fauteuils de
beau-papa et de belle maman, car c’est un écrin exceptionnel pour présenter son postérieur à
son amant, en souvenir de son cocu d’ex-mari. Au-delà de la plaisanterie, Paul devient fou à
chaque fois qu’elle se met à genoux dans l’un de ces sièges, en sous-vêtements et chaussures.
Quand en plus elle remue son popotin ferme et bien bronzé, la scène devient d’un érotisme
torride et il ne peut jamais résister bien longtemps à ce spectacle. Ils conviennent tous les
deux que c’est effectivement une excellente idée de donner la place d’honneur à ces
magnifiques meubles, en plein milieu de leur salon.
Mais l’arrivée des déménageurs avec ses meubles est aussi l’occasion pour Paul de mieux la
connaitre encore. Le plus long mur du salon est entièrement occupé par une énorme
bibliothèque en chêne massif. Immédiatement elle se met au travail et commence à ranger les
caisses de livres sur les étagères. Elle ne veut pas de son aide et il voit son émotion. En fin de
journée, elle a terminé et, la larme à l’œil, vient à ses côtés et lui raconte tout ce que cette
énorme bibliothèque représente pour elle :
— Tu vois ces bouquins c’est toute mon ancienne vie. J’ai tout accumulé depuis mes années
d’étudiante. Quand j’étais mariée, j’ai continué, puisque lire était la seule activité qui me
permettait d’échapper à mon mari sans trop le provoquer. Le repas terminé je prenais un
bouquin au salon et ensuite je continuais à lire au lit, ce qui me permettait d’éviter des
discussions et des contacts désagréables. Toute ma vie est là.
— Tu as tout lu ?
— Oh oui, et parfois plusieurs fois le même bouquin.
— Je suis loin d’avoir ta culture. Tu pourrais me conseiller de bons livres ?
— Avec plaisir, tu vas commencer par quelques classiques que tu n’as pas encore lus comme
Barbey d'Aurevilly, George Sand, Jorge Luis Borges, Romain Gary ou George Perec et
ensuite je vais te faire lire quelques-uns de mes préférés contemporains moins connus.
— Super, je vais enfin pouvoir m’occuper au lit le soir avant de m’endormir.
— Idiot, tu ne prends jamais rien au sérieux ! Si tu savais combien cette bibliothèque m’a
permis de survivre pendant de longues années, tu ne plaisanterais pas.
Il s’excuse de sa remarque stupide, prend au hasard un livre sur les rayons et s’installe près
d’elle pour le lire. Elle sourit quand elle voit qu’il est tombé sur « La vie sexuelle de
Catherine M. » de Catherine Millet. Lorsqu’il a terminé, ils tombent d’accord tous les deux
sur la complète nullité littéraire de l’ouvrage, et sur la médiocrité de ce petit reportage
germanopratin mal écrit et sans aucun intérêt. La prochaine fois laisse-moi te suggérer un
meilleur choix lui dit-elle.
Leur ami pharmacien annonce sa visite prochaine, Juliette commande un repas de traiteur et
lui prépare une chambre pour qu’il puisse rester dormir. Elle demande à Paul si elle devait
s’habiller de façon sage ou pas et il lui répondit de prendre au contraire la tenue la plus sexy
possible pour le recevoir.
Le jour prévu, quand Paul rentre du travail, Charles est déjà arrivé depuis une demi-heure et il
les trouve tous deux assis côte à côte dans le canapé, devant un apéritif qu’ils avaient
commencé à boire. Il a l’impression qu’ils ont même commencé à consommer autre chose que
des biscuits et des boissons en remarquant quelques rougeurs sur son visage et un petit
désordre dans une toilette à damner un saint : jupe courte, bas résille, bustier ultra-ouvert ne
cachant que les tétons, chaussures Louboutins aux pieds, et tout le reste à l’avenant.
Pendant le repas le pharmacien parle des progrès de sa propre procédure de divorce, mais il a
du mal à détacher ses yeux de son attirante hôtesse qui ne se prive pas de venir lui servir
nourriture et boisson, en mettant à chaque fois sous ses yeux ses délicieux appâts. En fin de
repas Paul part cinq minutes dans la cuisine préparer un café et c’est trop pour eux qui ne
peuvent résister à cette attraction pour se retrouver enlacés dans le canapé, sans même lui
avoir demandé la permission de commencer leurs ébats amoureux. Il ne s’en offusque pas et
se contente uniquement de les interrompre en demandant à sa compagne de montrer au
pharmacien l’utilité des nouveaux fauteuils Louis XVI qu’elle vient de récupérer. Paul se
permet parfois de leur suggérer un nouveau geste ou une nouvelle position qu’ils ont eux-
mêmes expérimenté avec plaisir. Les fauteuils du cocu, comme ils disent, offre une multitude
de combinaisons, plus acrobatiques les unes que les autres.
La fin de la soirée se passe dans la chambre et, comme prévu il est trop tard pour qu’il rentre
sur Chambéry lorsqu’ils se sentent épuisés. Ils dorment tous les trois enlacés, l’un devant et
l’autre derrière la femme satisfaite, encore vêtue de quelques sous-vêtements en désordre.

Chapitre 41 Du Spa de Grenoble au club de Nice


La rentrée approche. Paul va tous les jours à son travail et ils ont constaté qu’ils pourraient
prendre le même tram le matin lorsqu’elle allait commencer sa formation. Comme il doit
passer trois jours par semaine à Lyon dans les quelques premiers mois de l’année scolaire, il
décide de prendre le train, ce que facilite la position de l’appartement à proximité immédiate
de la gare.
Le seul problème en ce début du mois de septembre est la chaleur difficilement supportable
dans la cuvette de Grenoble. Elle a l’idée de commencer à fréquenter le soir « Les dunes », un
établissement de Spas et saunas. Ils y font de très belles rencontres. Un soir ils sympathisent
avec une belle femme ingénieure de trente ans, en déplacement dans la région. Visiblement
elle cherche une aventure passagère et est très attirée par Paul, se collant parfois à lui dans le
Spa. Juliette lui suggère à l’oreille de l’inviter le lendemain soir chez eux, en soirée, ce qu’il
fait.
Quand elle arrive vers les 22h, heure convenue, la tenue de Juliette ne laissait pas de grande
ambiguïté sur le thème prévu de la soirée. La femme ingénieur s’excuse platement de ses
vêtements qui ne sont pas au niveau, mais elle leur explique qu’une femme mariée en
déplacement professionnel ne peut embarquer beaucoup de toilettes dans son sac de voyage.
Elle n’arrête pas de regarder Paul. Après un jus de fruit et quelques petits grignotages, elle
attaque tout de suite en s’adressant à Juliette :
— Alors ça vous arrive parfois de prêter votre compagnon à d’autres femmes ?
— Tout comme ça lui arrive parfois de me prêter à d’autres hommes.
— Et aucun de vous n’est jaloux ?
— Jamais bien sûr, répondit-t-elle en regardant ironiquement son compagnon.
— Vous avez en effet l’air de bien vous entendre, de bien savoir jouer ensemble.
— Vous voulez connaitre le jeu que l’on préfère actuellement ?
— J’adorerais.
— Et bien, je me mets à genoux sur l’un des fauteuils Louis XVI, je présente mon postérieur
et je le laisse jouer.
— Et je suis autorisée à jouer à votre jeu ?
Elle n’attend pas la réponse, se met en petite tenue et s’agenouille sur le fauteuil, en montrant
une belle paire de fesses. Paul vient derrière elle, écarte le slip, découvre un abricot juteux et
une petite rondelle brune, bien plissée et régulière. Il commence à la lécher. Juliette s’est
assise sur l’autre fauteuil voisin et continue de lui parler en la tutoyant :
— Et toi, tu emprunte souvent des hommes à leurs compagnes ?
— Oui, mais jamais chez nous, toujours en déplacement. Mon mari est également ingénieur et
il fait la même chose quand il part. Nous nous racontons nos aventures au retour. C’est notre
truc pour nous exciter.
— Tu aimes ce que te fait Paul ?
— Oh oui, il titille mon clito, puis passe sa langue dans ma chatte et ensuite rentre le bout
dans mon petit trou, c’est délicieux, il est super ton mec, il sait bien exciter une femme.
— Tu aimes te faire prendre le petit trou demande-t-elle intéressée ?
— Oui, j’aime bien la sodo.
— Tu veux qu’il te prenne par-là ?
— Oui mais pas tout de suite, qu’il passe d’abord par la porte avant.
— Je vais chercher le nécessaire, je reviens.
Elle tend un préservatif à son compagnon et pendant qu’il l’enfile, il est surpris de la voir
prendre un pot de gel et commencer à en enduire la rondelle de la femme. Elle pousse ensuite
une nouvelle noix de lubrifiant à l’intérieur et commence à faire coulisser son index dans son
anus tout en laissant son compagnon rentrer son sexe bien tendu dans sa chatte. Ils se jettent
un regard complice. De son doigt enfoncé bien au fond de l’anus de la femme, elle sent la
verge de Paul qui rentre et qui sort. La femme explorée dans ses deux orifices intimes les
encourage par ses petits cris de jouissance.
Ils ne s’étaient pas donné le mot, mais ont trouvé les gestes complices pour s’occuper de leur
invitée. En fait Juliette semble considérer que ce n’est pas son compagnon qui baise une
femme, c’est leur couple qui s’occupe ensemble de leur invitée, grande nuance ! L’ingénieure
ne semble d’ailleurs pas s’en plaindre, car bientôt elle appelle l’homme à changer d’entrée.
Juliette est aux premières loges et curieuse d’apprendre. Elle prend le sexe enveloppé de son
compagnon dans une main et en appuie le gland sur la coupelle pleine de gel de la dame. Elle
l’aide à appuyer sur l’anneau brun et serre la base de la verge pour mieux la rigidifier. Elle
voit avec satisfaction l’anneau du gland qui passe le sphincter de la femme et qui semble se
faire doucement avaler par son anus.
Paul reste d’abord immobile, son sexe profondément enfoncé dans le cul de sa partenaire.
Puis il commence à sortir et à rentrer. Puis il coulisse avec de plus en plus de facilité, sous les
yeux curieux de sa compagne qui n’en perd pas une miette, tout en lui caressant les seins.
Quand il accélère le rythme, elle pousse des cris et Juliette se méprend :
— Il te fait mal ?
— Pas du tout, il me fait du bien. J’adore.
Elle quitte leur appartement, comblée, en les remerciant. Comme il se fait tard ils se couchent
rapidement et parlent de cette femme qui est passée chez eux :
— Sympa la nana et surtout d’après ce qu’elle nous a dit, c’est un couple libéré et équilibré.
Tu as aimé l’enculer ?
— Oui, merci de ton aide. Un jour on essayera aussi. Mais tu vois, ce que je retiens de cette
soirée c’est surtout la rencontre sans prise de tête avec une femme qui voulait se faire du bien
seule de son côté, dans une relation intelligente avec son mari. Je remarque que toutes les
rencontres permettent de progresser et d’apprendre. J’avais remarqué la même chose quand
j’étais étudiant à Lyon et que je rencontrais des femmes draguées sur des sites internet. Même
les échecs m’apportaient beaucoup, car je savais de mieux en mieux ce que je voulais et
surtout ce que je ne voulais pas.
— Tu m’as raconté ta balade au Cap d’Agde par exemple, tu y as appris quoi ?
— Tout simplement que je n’aurais pas passé un second week-end avec cette femme, même si
elle n’était pas antipathique et que l’on s’est bien amusés. J’ai aussi compris que les gang-
bangs et autres orgies collectives, ce n’était pas mon truc. Pas plus que les défis comme celui
des deux folles qui m’avaient invité et que je devais prendre le plus grand nombre de fois.
— Je pense comme toi. J’imagine aussi cette femme qui vient de partir, que va-t-elle raconter
à son mari en rentrant ? J’aurais bien aimé être une petite souris pour l’entendre !
L’évocation du Cap d’Agde leur fait penser, pour une raison pas bien définie, probablement
par association d’idées avec son club de gym actuel, à l’invitation que leur avait faite leur ami
Jeff à Agadir de visiter son club. Ils l’appellent pour se rappeler à son bon souvenir, et
curieusement il les informe que le vendredi suivant il organise une soirée spéciale dans son
club. Il propose même de les héberger, mais ils préfèrent prendre une chambre à l’hôtel pour
pouvoir ensuite profiter du week-end pour visiter la région.
Ils partent assez tard en fin de journée. Elle ne sait pas trop comment s’habiller et finalement
opte pour des dessous mauves, avec des bas auto-fixant noirs, un tee-shirt blanc moulant, une
veste en cuir et une jupe courte assortie, autre souvenir de son passage au Maroc. Il est près de
minuit quand ils arrivent au club, sur les hauteurs de Nice. Il y a une vingtaine de voitures sur
le parking et ils sont accueillis avec chaleur par Jeff qui leur présente son épouse et leur fait
visiter le club où de nombreuses tables font office de buffets alors que de nombreux couples
dansent sur une musique d’ambiance. Certains se sont d’ailleurs déjà isolés par petits groupes
autour des tables de musculation. Devant deux voyeurs aux mains lestes, un jeune couple
s’étreint devant un miroir d’entrainement connecté et la femme est à moitié troussée. Une
femme plus âgée est allongée sur le dos sur un banc de fitness inclinable et un jeune homme a
la tête sous sa robe alors qu’un autre homme, sans doute son mari, l’embrasse passionnément.
Ici une femme en petite tenue, bas et porte-jarretelles, court sur un tapis roulant, suivie d’un
homme qui fait semblant de l’attraper. Plus loin, un homme debout et une femme sur un
rameur d’aviron qui chaque fois qu’elle avance le buste pour donner un coup de rame, avale le
sexe que le monsieur devant elle, debout sur les bras de l’appareil, a sorti de sa braguette. Jeff
explique que l’idée est de détourner de leurs objectifs initiaux le maximum d’appareils de
musculation pour en faire des jouets érotiques. Si vous saviez comment tous ces gens peuvent
avoir de l’imagination ajoute-t-il, on ne se lasse jamais de ces soirées. Il leur propose alors, de
les présenter à des invités américains qui viennent d’arriver et ils se dirigent vers une salle
isolée, avec un grand tapis d’exercices au sol, doux et capitonné et des tables de buffet garnie
d’amuse-gueules et de repas tout autour, sans oublier sièges et divans en tissu. Vous être le
plus bau couple français que je connaisse et mes invités exceptionnels ce soir. Ma femme et
moi avions l’intention de passer la soirée avec eux, mais nous aurons d’autres occasions de les
revoir. Je vais vous laisser en leur compagnie, mais s’il y a le moindre problème faites-moi
signe dit-il en s’éloignant.
Ce qu’il ne leur avait pas dit, c’est que ces invités exceptionnels qui visitaient la côte d’azur
étaient tour simplement le jeune couple Monsieur et Madame Muscle Californie de l’année.
Occasion pour Paul et sa compagne de sortir les quelques mots d’anglais de leur vocabulaire -
car bien sûr ils ne parlent pas un mot de français-, mais bientôt le langage des gestes leur
suffit. Ils savent pourquoi ils sont là et le Monsieur entraine Juliette dans un coin tandis que
Paul découvre le splendide corps musclé et bronzé de la jeune dame. Il n’avait encore jamais
vue de femme avec de tels biceps, de tels mollets, de tels muscles dorsaux sans parler de la
façade avant. Il ne sait pas par quel côté la prendre tant il est intimidé. Elle est nue en un
tournemain, complètement épilée. Et commence par lui faire une gâterie en s’agenouillant sur
le tapis. Même sa bouche semble musclée et il l’arrête rapidement pour ne pas venir trop vite.
C’est alors qu’il entend un grand cri dans la salle. Juliette qui caressait les muscles du
monsieur, dur comme du caillou, vient de lui enlever son slip et découvre un sexe de taille
tout à fait exceptionnelle. Elle appelle Paul à l’aide et tous les quatre se retrouvent sur le tapis.
Elle lui demande comment on dit « trop gros pour avaler », mais au lieu de lui répondre, il lui
suggère de lui lécher le sexe et les couilles, qui sont elles aussi d’un volume phénoménal. Ils
sont tous les trois autour d’elle qui regarde, impressionnée, l’imposante massue qui s’est
développée devant elle. Elle commence timidement par lécher le bout du gourdin, puis prend
peu à peu de l’assurance et, ouvrant au maximum ses lèvres, enfonce le méat dans sa bouche.
Elle sent les mains de trois personnes qui la caressent et l’encouragent, dont celles de
l’homme dont les doigts ont pénétré sa chatte humide et préparent une introduction annoncée.
Quelques instants plus tard, toujours accompagnée par les trois complices, allongée sur le dos
sur le tapis, elle sent qu’on lui écarte les cuisses au maximum. L’homme a recouvert son sexe
d’un préservatif XXXL qu’il tenait à la main. Les deux mains de Juliette descendent vers son
pubis, et elle contribue à la préparation en élargissant au maximum les lèvres de son sexe, en
voyant le monsieur muscle s’agenouiller devant elle et approcher l’imposant bâton de sa
grotte humide. Il prend son temps et finalement, au bout de plusieurs tentatives, anneau après
anneau, il arrive à glisser son pieu dans sa chatte humide et ouverte au maximum. Juliette est
impressionnée par ses biceps et ses pectoraux où on peut distinguer les différents muscles
sculptés qui jouent à la perfection et par ses abdominaux plats et puissants. Mais elle se
rassure quand elle voit que, dès qu’il s’est introduit en elle, il ne cherche qu’à la rassurer en ne
faisant que de très légers mouvements. Il reste longtemps ainsi, presque immobile et Paul,
rassuré lui-aussi, entraine sa compagne du moment vers un divan dans l’autre coin de la salle.
C’est la première fois qu’elle a cette étrange sensation d’être complètement remplie, en
largeur et en profondeur, et de se satisfaire de la pression de la bite occupant tout l’espace, la
pression maintenant l’excitation, en l’absence de tout mouvement. Il finit par reculer
légèrement puis avance un peu et touche le fond de la matrice, déclenchant curieusement chez
elle une réaction orgasmique qui, à son tour, entraine celle de l’homme qui met du temps à se
vider. Lorsqu’elle voit la capote sortir bien pleine, elle le remercie en souriant, soulagée que
tout ce soit si bien passé. Le lendemain, en rentrant vers Grenoble, Elle avoue à Paul que
c’était une belle expérience à faire, mais un peu « too much ». Il rigole.

Chapitre 42 Première rencontre avec Eliane


Cette période précédant la rentrée est particulièrement plaisante pour eux. Son avocat lyonnais
qui travaille en coordination étroite avec son notaire est particulièrement efficace. Non
seulement elle peut maintenant se sentir quasiment libre, mais ses affaires financières
avancent bien au-delà de ses espérances sans qu’elle n’ait à s’occuper de paperasserie. Elle
s’achète enfin un smartphone de qualité et passe beaucoup de temps, quand son compagnon
est au travail, chez les esthéticiennes du centre de Grenoble. Ongles des mains et des pieds
vernis, chevelure bien mise, maquillage léger, son corps est particulièrement soigné. Elle a
pris ses habitudes dans un club de mise en forme du centre-ville, rue de Stalingrad, et le
fréquente dès qu’elle a un moment de libre. Elle aime ce quartier et fait ses courses à
l’Intermarché proche du club, avant de rentrer.
Le temps de cette arrière-saison est magnifique et ils découvrent les plaisirs de la randonnée
en moyenne montagne, souvent tout le week-end. Ils se promènent parfois dans les massifs et
les vallées la main dans la main, elle en chaussures de marche, short moulant, chemise nouée
à la taille laissant voir un charmant nombril. Mais ce qu’il apprécie beaucoup c’est de marcher
derrière elle, en regardant le ballet de ses fesses se balançant, en remplissant le léger tissu de
son short. Parfois il ne peut plus tenir et alors ils cherchent un coin discret, et quand elle s’est
agenouillée dans l’herbe ou la mousse, il l’honore avec passion. Juliette ne rate jamais une
occasion de lui rappeler combien elle aime se faire prendre sans préservatif et sentir le jet de
sperme s’écraser au fond de son vagin. Après l’amour elle s’isole dans la nature pour uriner et
faire sortir le sperme de son amant. Parfois il la regarde dans cette position et ça les fait rire
tous les deux, comme des ados.
Elle commence aussi à se faire de nouvelles amies sur Grenoble, notamment dans son club de
gym. Elle se fait inviter et invite chez elle, développant une vie sociale de plus en plus riche.
Le début de sa formation à la mi-septembre lui permet également de rencontrer de nouvelles
têtes, y compris des hommes et des femmes de son âge qui sont eux-mêmes en formation de
reconversion. Pendant quelques mois encore Paul part le lundi soir à Lyon et revient le jeudi
soir, mais ceci ne pose pas de problème car ils se téléphonent très souvent. Les retrouvailles
hebdomadaires sont même une source de plaisir supplémentaire. Le vendredi, il accompagne
souvent on amie qui prend le tram pour aller à ses cours. Il est très fier de la regarder porter
des jeans, comme toutes ses jeunes copines dit-elle, Mais ce qui l’impressionne le plus c’est
de voir sa fière allure avec son petit sac à dos en cuir rouge, celui qu’elle a acheté à Agadir et
qui lui rappelle tant de souvenirs. C’est la taille idéale pour ranger mes affaires de cours lui
dit-elle.
Le mois de novembre arrive avec la fraicheur du climat. Un mardi elle appelle son
compagnon, un peu gênée en lui disant que leur ami pharmacien lui a dit qu’il devait passer
sur Grenoble le lendemain et que ses affaires de divorce avancent très bien. Elle lui demande
si elle peut l’inviter à la maison.
— Et pourquoi tu ne l’inviterais pas ?
— Parce que tu ne seras pas là.
— Et alors ? Tu n’as pas besoin de moi à chaque fois que tu vois quelqu’un, tu es une grande
fille.
— Tu ne comprends pas. Vu nos relations passées, j’ai un peu peur que les choses dérapent si
tu vois ce que je veux dire.
— Eh bien, si elles dérapent, elles dérapent et tu me raconteras tout après. Ce qui est
important c’est que nous ne cachions rien. Je te fais totalement confiance. Fais comme tu le
sens, tu as une absolution d’avance si tu devais passer à la casserole, ne t’inquiètes pas.
Donne-lui le bonjour de ma part.
Lors du retour de Paul le jeudi soir, Juliette est particulièrement tendre en le recevant.
— Alors tu as vu notre ami pharmacien hier. Ses affaires avancent ?
— Oh oui très bien, il est heureux de bientôt retrouver sa liberté. Il vient de partir ce matin. Il
est resté dormir ici.
— Ah ! Et vous avez passé une bonne soirée ?
— Tu sais il avait des scrupules par rapport à toi. Il m’a d’abord invitée au restaurant et en
rentrant je l’ai installé dans la seconde chambre. C’est en lui faisant une bise avant de se
coucher que tout a dérapé. Il en avait envie et moi aussi. Comme tu m’avais donné
l’autorisation je l’ai laissé me déshabiller et je l’ai peut-être même un peu provoqué. On a fait
l’amour toute la nuit.
— N’aie pas de mauvaise conscience. Si tu y as pris du plaisir, je suis heureux.
Mais on sent bien qu’elle est ennuyée. Elle se blottit contre lui sur le canapé et lui fait des
petits bisous. Elle lui dit qu’elle se sent mal et qu’elle regrette un peu ce qui s’est passé.
— Mais enfin, pourquoi puisque tu m’en avais parlé et que j’étais complètement d’accord.
— Oui mais on n’a pas arrêté jusqu’au petit matin et j’étais déchainée. Je l’ai embrassé sur
tout le corps et il m’a prise de partout, sauf par mon petit trou qui t’est réservé quand tu le
décideras.
— Tu aurais préféré ne rien faire et que vous restiez vous regarder toute la nuit avec des yeux
de merlans frits ?
— Non bien sûr, mais j’ai pris beaucoup de plaisir.
— Et alors, c’est bien non que tu aies pris du plaisir avec ton ami ?
— Mais tu ne comprends pas ? C’est la première fois que je prends autant de plaisir en ton
absence. Je culpabilise. Ce n’est pas du tout la même chose que quand tu es présent. Tu n’es
pas fâché ?
Elle a les larmes aux yeux en le disant. On dirait une épouse fidèle qui vient d’avouer à son
mari qu’elle l’a trompé avec son meilleur copain. Elle l’embrasse et lui demande pardon. Il
réagit en lui disant que rien ne pouvait lui faire autant plaisir qu’elle ait pris son pied avec
Charles. Il lui fait raconter sa soirée en détail et remonte ses mains le long de ses cuisses.
Comme il s’y attendait elle est trempée et la seule évocation de la nuit avec Charles l’a mise
dans ce fort état d’excitation. Il lui fait l’amour et cela la rassure. Ils reprennent alors la
conversation sur un mode plus calme.
— Et à part cette soirée très chaude, il se porte comment notre ami Charles ?
— Comme son divorce avance bien, il a déjà récupéré son chalet à Tignes. Il nous y invite
pour le réveillon. Il sera seul, mais m’a même dit que, comme le chalet est très grand, si nous
voulons inviter des amis il n’y aurait pas de problème.
— Excellente idée. La prochaine fois que tu le contactes dis-lui que nous le remercions et que
nous irons avec plaisir.
— Ah oui, je voulais aussi te dire, pour demain j’ai la possibilité de faire venir un invité dans
mon club de gym. Est-ce que tu voudrais m’accompagner ?
Il a évidemment accepté et elle lui fait découvrir les équipements d’un grand club de remise
en forme. Il y a beaucoup de monde et elle salue de nombreux amis et amies, utilisateurs
réguliers du club. Il est impressionné de voir comment elle a rapidement développé ses
relations sociales, alors que l’ancienne Madame Berthaud ne fréquentait que trois ou quatre
personnes au plus.
A un moment arrive une grande et belle femme qui lui fait la bise. Elle lui présente Eliane, 39
ans, professeure dans un IUT de Grenoble et divorcée. La tournure de la discussion indique
que les deux femmes sont déjà un peu confidentes et même beaucoup, car elle est très
familière avec lui et connaissait déjà son prénom. Ils utilisent les mêmes appareils de
musculation et Paul constate qu’elle a un humour cash, incisif, débordant et communicatif qui
met tout le monde à l’aise.

Chapitre 43 Le piège de la débutante


En décembre tout le monde semble avoir trouvé ses marques. Juliette se fait régulièrement
draguer par un des professeurs, et s’en ouvrant à Eliane, elle s’aperçoit que son amie le
connait de réputation. C’est un type assez lourdingue à qui l’on prête de nombreuses
séductions de jeunes étudiantes. Elle l’envoie balader et il comprend très vite. Comme elle le
dit à son amie, elle a déjà donné !
De son côté Paul avance très bien sur les derniers mois de ses études à plein temps à Lyon et
envisage de cesser la location de son studio. Il est souvent rejoint au restaurant universitaire
par une jeune étudiante de première année, assez mignonne, qui semble en pincer pour lui. On
lui donnerait le bon dieu sans confession avec ses grands yeux de biche effarouchée, toujours
étonnés, ses deux nattes blondes et ses chaussettes blanches. Il se demande si elle est encore
pucelle. Un jour qu’il en parle à Juliette au téléphone, il sent qu’elle le pousse très fortement à
aller plus loin et cette attitude le surprend un peu. On dirait qu’elle veut équilibrer sa
rencontre solo avec le pharmacien. Il ne donne pas suite à cette insistance.
Le week-end suivant, Juliette le relance sur sa jeune copine, de façon plus explicite :
— Tu sais, je suis bien passée à la casserole sans toi avec Charles, tu pourrais en faire de
même avec ta petite mignonne. Je culpabilise toujours de m’être envoyée en l’air sans toi,
alors si tu pouvais une fois faire la même chose sans que je sois là, ça me rassurerait.
— Mais je n’en ai pas envie.
— Même si c’est pour me faire plaisir ? J’aimerais bien que tu essayes une petite jeune.
— J’ai déjà essayé et ça ne m’a pas plu.
— Tu n’as peut-être pas eu de chance, tu pourrais essayer une nouvelle fois ?
Pour avoir la paix il lui dit qu’il va réfléchir mais pressentant que la fille est une jeune
débutante, il n’a surtout pas envie de se lancer dans des ennuis prévisibles avec galère assurée.
La semaine suivante les choses se précisent et, seuls au restaurant, la fille lui fait du rentre
dedans en lui demandant si elle pouvait visiter son studio le soir avant qu’il ne le quitte. Il
botte en touche. Avec un petit air d’ingénue elle lui dit qu’elle aurait pourtant bien voulu le
voir juste un moment, car elle envisage de quitter sa résidence universitaire l’an prochain. Il
n’est pas dupe car, en même temps, elle pose sa main caressante sur son avant-bras en
rajoutant qu’elle sera très gentille pendant la visite. Il la sent venir. Méfiant, il lui dit qu’il ne
cherche pas de relation de longue durée parce qu’il n’est pas prêt à s’engager et qu’il n’est
même pas certain qu’il le soit un jour. Elle semble tellement jeunette et naïve qu’il ne voudrait
pas qu’elle se fasse des illusions. Elle l’approuve mais insiste et maintient sa demande de
visiter son studio. Ce serait sympa de ta part ajoute-t-elle, en minaudant. Alors par faiblesse et
gentillesse plus que par envie, il cède. Il espère qu’elle ne lui proposera pas de le présenter à
ses parents. Elle est tellement gentille, mignonne et fragile qu’on a peur de lui faire du mal. Il
a l’impression qu’elle n’a encore jamais fait l’amour et ceci l’ennuie énormément d’être le
premier. Il n’a pas du tout envie de déflorer une jeune vierge pour tout un tas de raisons, mais
ne sait pas comment se sortir de cette situation. Il ne se sent pas du tout l’envie de dépuceler
cette gamine. Il pense malgré tout qu’il pourra s’en sortir avec quelques bisous et petites
caresses innocentes, avant de mettre fin à la visite.
Le soir il appelle Juliette pour lui dire que la jeune étudiante a insisté pour passer chez lui et
qu’il lui racontera quand ils reverront. Il a à peine raccroché que l’on sonne. La minette est là
devant lui, jupe noire, chemisier blanc et chaussettes blanches montantes. Elle remarque les
placards à moitié vide d’un appartement que l’on s’apprête à déserter. Un jus de fruit plus
tard, elle est en train de l’embrasser sur le canapé. Les choses vont très vite. Il se sent entrainé
dans une aventure sentimentale qu’il ne contrôle pas. En fait de vierge, serait-il tombé sur une
nymphomane ? Elle lui ouvre le pantalon et lui applique une fellation d’enfer. Il a à peine le
temps de se recouvrir d’une capote, qu’elle est déjà à califourchon sur lui, jupe retroussée,
petit slip blanc à pois écarté et chemisier grand ouvert sur un soutien-gorge assorti au slip.
Elle le chevauche en se caressant les seins et en criant son plaisir. Il ne tarde pas à venir.
Elle se rajuste, le remercie et lui dit qu’elle a bien aimé et que s’il veut recommencer quand il
reviendra à Lyon pendant son stage, elle sera toujours disponible. Paul lui demande alors si
elle est toujours aussi rapide. Elle éclate de rire et lui dit de s’asseoir.
— En général j’aime les rencontres sentimentales et romantiques, mais avec toi c’est un peu
spécial.
— Je suis spécial ?
— Non pas toi, mais avec mes deux copines de première année, on t’avait repéré.
— Oui et alors ?
— Eh bien j’avais parié avec elles que j’étais capable de me taper le beau mec, major de
promo de troisième année, avant qu’il ne parte en stage. Et comme je savais que tu allais
partir bientôt, il y avait urgence.
— Donc tu viens de gagner ton pari ?
— En quelque sorte oui, mais je te rassure je n’ai pas trouvé ça désagréable du tout. Si tu veux
réessayer plus tard, sans être l’objet d’un pari, je suis partante pour recommencer. Tu sais moi
non plus je ne veux pas m’engager sur le long terme et tu m’as bien fait marrer avec tes
précautions oratoires. J’en ai eu des tas de copains qui comme toi ont cru que j’étais une
débutante ! Mais finalement j’ai bien aimé comme tu as assuré.
— J’ai bien aimé aussi, mais ce que j’apprécie surtout c’est ton humour. Tu féliciteras tes
copines. Au fait c’était quoi l’enjeu de votre pari ?
— Et bien très banalement une bouteille de champagne. Une bouteille que l’on boira pendant
une prochaine réunion avec les copines qu’on appelle nos réunions Topchex.
— Ah et que se passe-t-il pendant vos réunions de filles ?
— Simple, chacune a reçu une mission comme la mienne et on note les prestations.
— Ah, et tu vas me donner quelle note ?
— Entre 13,5 et 14,5. Comme je t’ai dit, j’ai bien aimé.
— Ce n’est pas beaucoup.
— Tu rigoles, il y en a plein qui n’ont même pas 10 sur 20. Il y a plusieurs critères et on fait la
moyenne.
— Tu aurais pu m’avertir, je me serais appliqué.
— Interdit, c’est comme le « testing ». On avait d’abord pensé mettre des étoiles comme les
restaurants mais finalement on a choisi des notes sur 20. C’est plus précis.
— Bon j’espère que j’aurai le droit de repasser l’épreuve un jour pour améliorer mon score.
Inutile de dire que Juliette était tordue de rire quand il lui raconta, à Grenoble, sa piteuse
histoire avec la petite blonde qu’il craignait de dépuceler. Tu vois, j’avais bien raison, la
nouvelle génération de filles est vraiment fantastique lui fit-elle remarquer. Il ne répondit pas
à cette remarque sarcastique.

Chapitre 44 Une multi bien locale


C’est à cette époque que le hasard leur ouvrit un peu plus les portes de la petite société
grenobloise. Ce jour-là, comme elle venait de passer en fin de matinée à sa boutique de
lingerie récupérer un vêtement ajusté, la gérante proposa a Juliette de déjeuner dans une
brasserie proche de la place Victor Hugo où elle avait ses habitudes. La conversation, comme
souvent, prit l’allure de confidences et la femme connaissait maintenant une grande partie de
sa vie. Elle lui demanda même si elle avait déjà été invitée dans des « multi » locales. Comme
Juliette ne comprenait pas, elle lui expliqua que ce genre de réunion sur invitation rassemblait
plusieurs couples dans un appartement privé pour une soirée un peu coquine, tout en évitant la
partouze générale. Elle rajouta qu’elle allait justement bientôt participer à l’une de ces multi
avec son mari, journaliste dans le quotidien local, et qu’elle pouvait l’inviter si elle le voulait.
Paul ayant trouvé l’idée amusante, ils se retrouvent donc un vendredi soir, devant un
immeuble bourgeois proche du cours Berriat. Un code frappé à une entrée très discrète, un
ascenseur bien entretenu et ils s’annoncent et sont reçus par une femme très élégante, qui leur
fait la bise comme si elle les connaissait depuis des années après les avoir remerciés pour les
bouteilles et les fleurs qu’ils apportent. Il y a déjà une dizaine de couples autour d’un
magnifique buffet, et ils en attendent plusieurs autres. On leur fait faire le tour du propriétaire
et ils découvrent un logement cossu d’une surface qu’ils n’auraient pas imaginé, avec de très
nombreuses chambres aux portes ouvertes.
Ils voient arriver la gérante de la boutique, l’amie qui les a fait inviter, avec son mari. Mais ils
sont accompagnés d’un autre couple, et après un petit signe discret et amical de la main à
Juliette, les deux couples disparaissent dans un couloir de l’appartement. Ils ne restent pas
longtemps seuls car la maitresse de maison vient les rejoindre et les présente à quelques
invités. Elle semble d’ailleurs beaucoup s’intéresser à Paul qui en parait flatté.
La compagnie est agréable et raffinée. Apparemment, à part eux, tout le monde se connait un
peu. Deux couples discutent, les femmes assises sur un canapé et les hommes debout, un verre
à la main. Très délicatement, plusieurs femmes se tiennent la main, puis se rapprochent et se
mettent à s’embrasser, laissant leur mari continuer à discuter en se dirigeant vers le centre du
salon. C’est le moment que choisit la maitresse de maison pour rassembler tout le monde
autour d’une table basse, dans un coin du salon et leur souhaiter la bienvenue. Elle se dirige
alors vers Paul et lui dit qu’elle voudrait lui montrer la vue qu’ils ont sur la Bastille depuis le
balcon arrière de l’appartement.
Apparemment l’invitation ne s’adresse qu’à lui, et elle laisse Juliette en compagnie de deux
messieurs. Ceux-ci se présentent. L’un d’entre eux est directeur d’une société de mécanique et
l’autre gérant d’une grande chaîne de distribution. Apparemment, dans ce genre de soirée, la
discrétion ne pose pas problème, car tout le monde est protégé par le secret mutuel d’une
bonne société de connivence. Ils parlent de tout et de rien. Un récamier libre à proximité les
accueille bientôt. Lorsqu’ils s’assoient, ils constatent que ce récamier est une méridienne très
basse. Nous allons avoir du mal à nous relever une fois assis dit Juliette en réalisant la faible
hauteur du canapé. Ce n’est pas grave répond le plus jeune des hommes, nous avons tout le
temps avant de nous relever. Ils sont charmants et prévenant, allant régulièrement lui chercher
boissons et amuse-gueules au buffet pour éviter qu’elle ne se déplace. Leur conversation est
bienveillante, surtout depuis qu’ils savent que c’est la première soirée multi à laquelle
participe leur nouvelle amie. Ils lui expliquent qu’il y a plusieurs réunions libertines de ce
type sur Grenoble, mais que ce groupe est l’un des plus courus et qu’elle et son ami ont de la
chance d’avoir été recommandés par un couple très apprécié. En général ce sont toujours des
couples qui se cooptent, mais ce soir lui disent-ils on va peut-être avoir une petite exception.
Il se murmure en effet qu’une personnalité locale pourrait faire une apparition. Elle veut en
savoir plus, mais ils ne peuvent que lui répéter qu’ils ont entendu dire qu’un artiste très connu
au niveau national pourrait faire une petite apparition, invité par l’un des couples de
confiance. Plus tard, au retour du buffet, l’un des hommes leur apprend qu’il s’agit d’un
chanteur de pop rock dont les concerts attirent parfois plusieurs centaines de milliers de fans.
La discussion reste très mondaine et Juliette se demande si elle fait peur à ses compagnons.
Pourtant ils font assaut de gentillesse, mais il faut qu’elle attende un bon moment avant que
l’un d’entre eux pose une main sur son genou, pour appuyer un point de l’histoire qu’il lui
raconte, main qu’il retire presque immédiatement. Et pourtant ils ont toujours sous les yeux, le
spectacle des ébats de leurs épouses, qu’ils peuvent apercevoir depuis leur divan. Par contre
ils ne sont pas avares en compliments sur l’élégance de leur interlocutrice. Ils essaient de
reconnaitre le parfum qu’elle porte et lui font parfois des petits bisous dans le cou pour mieux
deviner, mais tout ceci reste très distant et aucun geste déplacé ne vient troubler leur
discussion, à part, de temps en temps, ces petits attouchements furtifs sur les genoux. Mais
laissons-les là et allons voir ce que devient Paul, nous les rejoindrons plus tard.
La dame ne l’avait pas trompé en le prenant par la main et en l’entrainant sur le balcon d’où
ils avaient une vue magique sur le fort illuminé de la Bastille. Collés contre la balustrade, elle
met sa main autour de sa taille et il en fait de même. C’est une belle bourgeoise qui se
retourne bientôt contre lui, qui déboutonne deux boutons de sa chemise et qui glisse sa main
en caressant ses pectoraux, tout en lui racontant l’histoire du fort qui surplombe la ville sur les
derniers contreforts du massif de la Chartreuse. Elle lui parle du seigneur de Lesdiguières, de
l’époque Vauban puis lui demande s’il veut avoir une histoire un peu coquine. Elle lui dit
qu’un jour, accompagnée de son mari, elle s’est rendue dans la cité universitaire installée dans
le fort, invitée par un étudiant de leur connaissance qui y logeait pendant l’été. Elle n’en dit
pas plus mais ses mains ayant attaqué la boucle de la ceinture, ils entrent dans la pièce et
s’assoient sur le lit. Paul propose de fermer la porte, mais la dame lui dit que la coutume dans
leurs soirées multi, est de laisser toutes les portes ouvertes. Délicatement il ouvre son corsage
pour découvrir un bustier en dentelle servant d’écrin à une ravissante petite poitrine bien
ferme. Ils s’embrassent. Elle se lève et, passant ses mains derrière elle, dégrafe sa jupe qu’elle
enlève avec élégance devant lui, puis fait glisser lentement son string le long de ses jambes.
Elle vient sur le lit, s’allonge sur le dos, écarte les cuisses en caressant son sexe totalement
épilé et lui demande :
— Quel plaisir d’avoir un beau jeune homme à ma disposition. J’adorerais me faire lécher la
chatte. Vous pensez que c’est possible ?
Il ne relève pas le vouvoiement de la bourgeoise et vient se mettre à genoux devant elle pour
la satisfaire. Sa peau est douce et fraiche. Elle s’est parfumée et il passe sa langue de sa vulve
à son clito, en respectant ses demandes. Elle jouit très fort et on entend d’autres soupirs et cris
de jouissance en provenance des autres pièces. Paul se demande un moment ce que devient
Juliette, puis reprend ses activités.
Ils en sont à ces exercices quand un couple s’annonce dans l’entrée de la pièce. C’est le mari
de la femme, accompagné d’une invitée qu’il avait remarquée : une femme grande et forte,
apparemment sportive, avec une longue jupe fendue très haut montrant jusqu’aux attaches des
jarretelles. Ils s’excusent de ne pas avoir trouvé de place car toutes les chambres sont
occupées et leur demandent s’ils peuvent partager la pièce. Quelques instants plus tard, les
deux femmes sont à genoux sur le lit, en position de levrette. Paul ne peut s’empêcher de
mater le magnifique fessier de l’invitée, dans lequel le mari s’enfonce avec délectation. Il
pilonne la femme et les cris de jouissance des deux dames se confondent et se renforcent. Les
hommes pistonnent en cadence, comme s’ils étaient en compétition, en faisant durer le plaisir.
Finalement ils déchargent à peu près en même temps, en regardant leurs compagnes se rouler
sur le lit, cuisses grandes ouvertes, chattes exposées.
Mais revenons à Juliette à l’endroit où nous l’avons laissée. Finalement le ballet des mains
baladeuses s’est quand même un peu accéléré. L’homme à droite, a enfin passé sa main de
son genou, sur le dessous de sa cuisse. Mais il la caresse sous sa jupe sans aller plus loin.
L’homme qui est à sa gauche, s’est décidé apparemment à s’intéresser à la partie haute de sa
voisine et, après avoir promené ses doigts caressants sur sa nuque, sa main descend
maintenant doucement vers l’échancrure du chemisier. Ils avancent doucement comme pour
ne pas la brusquer. L’une des mains emprisonne maintenant un sein, entre chemisier et
soutien-gorge. L’autre main caresse maintenant l’intérieur de la cuisse, du haut de son bas
jusqu’au slip, mais sans aller plus loin, Tout ceci reste plein de douceur et elle a l’impression
qu’ils n’osent pas aller plus loin, pour ne pas la choquer. Elle sent surtout la main qui caresse
l’intérieur de sa cuisse. Qui descend et qui remonte. Elle trouve cela excitant, mais attend
autre chose et l’homme continue inlassablement à caresser la bande de chair, entre le bas et le
slip, en se contentant de lui faire remarquer à l’oreille qu’elle a une peau incroyablement
souple.
C’est dans ce contexte que l’on entend un petit remue-ménage, vers la porte d’entrée. C’est
l’invité surprise qui s’est enfin décidé à se montrer. Il est accueilli par le couple qui l’a invité
et fait le tour de l’appartement. C’est un beau mâle bien bronzé et visiblement beaucoup de
femmes essaient de capter son attention. En passant devant le trio assis sur le récamier, il
observe d’un air intéressé, sans plus. Elle commence vraiment à se lasser des caresses de se
cuisse qui s’arrêtent à la frontière du slip, sans aller plus loin. Elle sent l’humidité qui envahit
sa chatte et aimerait que les choses se concrétisent enfin. Tout ce que son voisin a réussi à
faire c’est de remonter sa jupe à la taille à force de mouvements. Son collègue lui a finalement
sorti un sein du bonnet du soutien-gorge et le caresse en pinçant de temps en temps le téton.
Ce sont des spécialistes des préliminaires lents se dit-elle.
Quelques instants plus tard l’invité surprise revient au buffet, accompagné de deux ou trois
courtisanes, qui aimeraient sans doute bien l’attirer. Soudain, un verre à la main, il se dirige
vers notre trio et, un sourire ironique dans le regard, demande à Juliette si elle ne s’appellerait
pas Annie par hasard. Immédiatement elle dément et s’aperçoit trop tard de sa balourdise,
quand il lui dit que c’est dommage car, avec la belle petite bouche qu’elle a, il aurait eu une
succulente sucette à lui offrir. Ce n’est pas de la très grande classe comme approche, mais les
choses fonctionnent vite dans la tête de la femme. Même s’il n’a pas trouvé mieux que cette
entrée en matière un peu fabriquée, elle est flattée qu’il ait porté son choix sur elle, mais en
même temps désappointée d’avoir réagi stupidement et surtout trop vite. Elle essaie alors de
se rattraper en disant que son deuxième prénom est Annie et qu’à ce titre elle serait heureuse
de lui montrer ses petits talents de suceuse. Ses deux compagnons sont bluffés. Il n’en faut
pas plus à l’homme pour ouvrir sa braguette, sortir un braquemard de belle taille et lui
proposer de vérifier son gout pour les sucettes, même si elles ne sont pas à l’anis.
Assise sur le canapé surbaissé, elle est à la bonne hauteur pour recevoir entre ses lèvres le
sexe maintenant bien déployé du chanteur. Il commence par de petits mouvements puis en
augmente l’amplitude jusqu’à la faire hoqueter. Ses deux camarades lui tiennent maintenant la
nuque pour contrebalancer la force coups de boutoir. Un petit groupe de curieux s’est formé
autour d’eux, probablement plus pour la personnalité du Monsieur que pour l’originalité de la
scène, même si la joute est spectaculaire.
Elle s’attend à ce qu’il décharge dans sa bouche d’un instant à l’autre et s’est déjà préparée à
recevoir un paquet de sperme au fond de la gorge. Mais il surprend son monde en se retirant
de la bouche de Juliette pour lui demander si elle accepterait de l’accueillir ailleurs. Elle reste
silencieuse une fraction de seconde, essayant de comprendre ce qu’il a voulu dire, mais il
rajoute déjà que si sa chatte est aussi douce que ses lèvres, elle est le phénix des hôtesses de la
soirée. Elle le voit qui sort un préservatif vert pomme, qui l’enfile et se met à genoux sur un
coussin qui trainait. Pour se donner une contenance, elle fait rapidement glisser son slip le
long de ses jambes et expose, aux yeux de l’assistance, sa petite toison soigneusement taillée.
Malheureusement il reste encore une petite différence de hauteur entre le pieu de monsieur et
l’orifice de madame, mais l’artiste a anticipé le problème et, s’adressant aux deux voisins de
Juliette, il leur dit qu’il va avoir besoin de deux aides et que chacun va devoir prendre une
cuisse de la dame, la soulever, l’écarter et présenter la fente face à sa lance. Tout le monde a
compris et bientôt Juliette, les deux cuisses écartées par les bras de ses voisins, voit le sexe de
l’homme s’approcher de sa vulve ouverte et luisante de cyprine. Son désir est fort et le
mandrin pointe vers le ciel dans son ridicule capuchon vert. Il ne s’aide pas de ses mains et
d’un puissant coup de rein envoie une première estocade si puissante que les deux aides ont
du mal à la retenir. Juliette hurle son plaisir. L’homme s’adressant à tous n’arrête pas de dire
que c’est un plaisir que d’embrocher une si belle femme. Elle lui crie de l’empaler, de la
pénétrer plus fort. L’assaut dure un certain temps et les aides ont du mal à lui tenir les cuisses
écartées. Finalement, c’est au moment où Paul revient de sa contemplation de la Bastille, que
le chanteur finalement largue toute sa semence dans une dernière perforation. Il a reconnu la
voix de Juliette dans les cris de jouissance.
Tout le monde reprend ses esprits et ils se retrouvent au buffet autour d’une coupe
rafraichissante. L’invité surprise embrasse Juliette en lui disant qu’il a rarement pris autant de
plaisir avec une femme de sa classe, tout en lui glissant une carte de visite avec son numéro
personnel dans la main et en lui disant que si elle voulait garder un tout petit contact avec lui,
il en serait particulièrement flatté.
Dans les semaines qui suivent se produit un évènement assez amusant. Ils avaient pris leurs
habitudes dans un petit restaurant italien du vieux Grenoble, de l’autre côté de l’Isère. Le
serveur qu’ils commencent à connaître, les conduit vers la table discrète de fond de salle où ils
aiment s’installer en amoureux. Au moment d’y arriver, Juliette chuchote à l’oreille de son
ami qu’elle vient de reconnaitre, à la table voisine, l’un des couples présents dans
l’appartement lors de la multi. Avant de s’asseoir, ils leur font un petit signe discret pour
indiquer qu’ils les ont reconnus. Mais le jeune couple se lève, les embrasse, leur dit le plaisir
qu’ils ont à les revoir, ceci sans aucune retenue. On dirait qu’ils ont été à un concert e
musique religieuse ensemble. Lors du départ, toujours sans crainte de se faire remarquer, ils
répètent qu’ils aimeraient beaucoup les revoir dans de nouvelles réunions aussi agréables.
Cette anecdote leur montra, une fois de plus, combien la jeune société bourgeoise de la ville
avait évolué et ne faisait plus mystère de ces réunions libertines régulières. Ils prirent
l’habitude de fréquenter ces rencontres de temps en temps, avec toujours un plaisir aussi
raffiné.

Chapitre 45 Un réveillon inoubliable


Paul passa voir ses parents à Noël, mais ne s’attarda pas, sachant sa compagne seule à
Grenoble. Il occupait maintenant une partie de l’appartement, ayant donc définitivement
largué son studio à Lyon. Il était en train de ranger ses cours lorsque Juliette rentra de sa salle
de gym.
— Tu te souviens de mon amie Eliane. Je viens de la voir au club. Elle vient de larguer son
mec.
— Ah bon, elle est bien foutue, elle n’aura pas de mal à en trouver un autre.
— Oui mais en attendant elle sera seule pour le réveillon cette année.
— Effectivement, ça tombe mal. Elle aurait pu attendre une semaine de plus.
— Tu ne penses pas qu’on pourrait l’inviter dans le chalet de Charles. Elle est sympa et sait
mettre de l’ambiance. Il nous avait bien dit que l’on pouvait inviter des amis, il y a quatre
chambres dans son chalet.
— Appelle le, ça me semble une bonne idée et demande-lui son avis. Mais d’abord est ce
qu’elle serait d’accord ?
— Oh oui ça j’en suis certaine. Elle nous aime bien.
Le « nous » le surprend. Cette dernière remarque de sa compagne la laisse un peu perplexe car
il n’a vu cette femme qu’une seule fois, mais Paul n’y accorde pas plus d’importance et
continue à ranger ses cours.
Le lendemain elle lui apprend qu’elle a téléphoné à Charles et qu’il est ravi de notre
suggestion d’inviter Eliane. Elle en a profité pour lui parler de l’organisation mais il veut
absolument s’occuper de tout, nourriture et boisson et partira un jour à l’avance pour chauffer
le chalet. Ils n’auront donc qu’à s’occuper de venir à Tignes et ils partiront de leur
appartement de Grenoble où Eliane viendra les rejoindre.
— Il ne reste qu’une seule chose à terminer dit-elle, c’est de s’occuper de tes vêtements.
— Comment ça, de mes vêtements ?
— Oui, je t’ai pris un rendez-vous dans une boutique de location de vêtements pour essayer
un smoking avec nœud papillon.
— Tu veux m’habiller en pingouin pour la soirée ?
— J’y tiens et je suis sûr que tu me feras ce plaisir dit-elle à la fois maternelle, cajoleuse et
définitive.
Le 31 au matin ils partent tous les trois pour Tignes dans la voiture de Paul, les valises dans le
coffre. Comme ils n’ont pas de contraintes ils ont d’ailleurs décidé de ne revenir que le 3
janvier dans la journée. Charles est là pour les accueillir. A l’étage il y a un petit panneau sur
la porte des quatre chambres avec le prénom de chacun. La cinquième chambre porte un
panneau blanc.
Le frigo est plein de choses délicieuses en provenance du traiteur local, le congélateur est
également garni et sous l’escalier un choix de bons crus attend les convives dans une petite
cave à vins. Une chaleur douce et une musique d’ambiance donnent une touche de luxe
confortable. Charles demande aux deux femmes de faire une dernière vérification des
préparatifs avant de leur offrir une première coupe de champagne d’accueil.
— En attendant la nouvelle année, je lève ma coupe de champagne à votre arrivée dit-il
— Excellent ce Dom Pérignon. Vous savez que nous avons un spécialiste du champagne
parmi nous dit Juliette ? Ce garçon en a fait récemment gagner une bouteille à l’une de ses
jeunes amies lyonnaises.
Paul proteste car il voit où sa compagne veut l’entrainer, mais il refuse d’en parler. Alors c’est
elle qui raconte toute l’histoire du pari et de l’évaluation par la petite blonde. L’assistance est
hilare, mais lui est un peu confus.
— Je suis certaine que tu valais bien plus de 14 mon Paulo dit Eliane en lui tapotant
familièrement le genou.
Il sursaute car on ne l’avait pas appelé par son diminutif de Paulo depuis le collège, et c’était
sa mère qui à cette époque l’appelait ainsi.
Une odeur agréable de rôtisserie vient de la cuisine. Les deux femmes vont surveiller les
cuissons pendant que les hommes dressent la grande table en bois du salon. Puis chacun se
retire dans sa chambre pour s’habiller. Les hommes sont en smoking et nœud papillon. Mais
par contre les femmes se sont apparemment donné le mot. C’est un festival de transparence et
sous les robes elles ont les seins libres toutes les deux. Eliane porte une longue robe noire en
dentelle transparente qui laisse voir une culotte noire et deviner bas et jarretelles de même
couleur. Juliette porte aussi une longue robe noire de tulle à fines brides croisées, un peu
moins transparente, mais fendue très haut et laissant voir également d’élégants bas noir.
Perchées sur leurs talons, elles laissent deviner leurs corps splendides. La soirée promet d’être
chaude.
Les petits plats de hors d’œuvre se succèdent et sont interrompus pas des petites pauses où les
deux couples passent dans le grand espace libre du salon pour un petit slow langoureux. Paul
embrasse Juliette à pleine bouche et sa main remonte déjà dans la longue fente de la jupe pour
une caresse sans ambiguïté. Charles et Eliane apprennent à se connaitre mais le ballet de ses
mains sur ses hanches et le haut de ses fesses montre qu’ils s’apprivoisent très vite. Mais tout
reste dans des limites très convenables et la soirée est mondaine et convenable.
Quand ils reviennent à table, la conversation est sérieuse, souvent animée par Eliane qui est
très fière d’avoir obtenu pour la prochaine année un congé sabbatique pour aller travailler
dans un laboratoire universitaire à Montréal, au Canada. Elle leur dit que, s’ils veulent venir
visiter un chalet québécois pour le comparer à celui de Tignes, ils seront les bienvenus. Elle
s’intéresse aux études de Paul et connait même certains de ses enseignants. Il est encore
étonné des détails qu’elle connait déjà de lui. Elle le félicite pour sa réussite et lui demande si
son rang exceptionnel de major de promo ne lui donne pas envie de s’engager dans une thèse
de docteur-ingénieur. Il connait cette possibilité, mais n’y a pas encore réfléchi. Il voudrait
surtout passer quelques années à l’étranger après avoir obtenu son diplôme. Ce n’est pas du
tout incompatible lui répond-elle.
Nouveau petit plat, nouvelle pause câline, toujours très respectueuse. Il faut dire que les
toilettes des femmes donnent une ambiance fortement érotisée à la soirée sans qu’il soit
nécessaire de rien y rajouter. Ils en sont à leur deuxième bouteille de Dom Pérignon et à
chaque ouverture Eliane lance un joyeux « à la santé de mon petit Paulo », ce qui fait encore
rire tout le monde, sauf le principal intéressé. Le salon du chalet est très vaste, ce qui leur
laisse de la place pour s’exprimer. Une séquence de rock endiablée leur permet d’apprécier les
qualités de danseur du pharmacien de Chambéry. Inutile de dire que les mouvements et
contorsions soulevant les vêtements des femmes ne laissent plus rien ignorer de leurs bas,
jarretelles et petites culottes.
Le plat principal est prêt et les rassemble à nouveau à table, mélangeant les conversations, de
la plus futile à la plus sérieuse. Paul semble de plus en intéressé par la suggestion d’Eliane et
lui demande si elle connait des laboratoires qui pourraient l’accueillir pour trois années de
thèse. Elle lui répond que, non seulement elle en connait, mais qu’en tant que responsable des
relations internationales de son IUT elle pourrait lui donner autant de tuyaux qu’il veut sur les
subventions et démarches administratives.
Ils repartent sur une longue séquence de slows, et cette fois il y a plus de tendresse fusionnelle
chez les deux couples. Le pharmacien a franchi le pas et embrasse sa cavalière tout en passant
des mains baladeuses sur la poitrine libre de tout soutien-gorge.
Il est minuit et une autre bouteille est ouverte avec encore la même remarque d’Eliane à
l’intention de la nouvelle année et de son petit Paulo. L’alcool commence à faire ses effets et
c’est un peu tout naturellement que l’on voit les deux femmes s’enlacer d’un commun accord
et commencer à danser sur une longue séquence de slow. Les deux hommes assis sur le
canapé une coupe à la main apprécient le spectacle, surtout lorsqu’elles commencent à
s’embrasser tendrement d’abord puis de plus en plus passionnément au fur et à mesure que
leurs mains caressent les formes dévoilées de leur partenaire.
C’est un peu inattendu pour Paul qui est surpris que sa compagne se laisse faire aussi
facilement, alors qu’elle ne lui avait jamais parlé de ses envies saphiques. Mais visiblement
c’est Eliane qui dirige le duo et l’étreinte de sa partenaire se fait plus forte. Bientôt elle
l’entraine par la main dans l’escalier, vers la chambre qui lui est réservée, en en laissant
ostensiblement la porte grande ouverte. Lorsque les deux hommes se décident à aller voir,
elles sont en position de 69 et se lèchent mutuellement la moule avec force gémissements. Un
moment plus tard elles jouissent et ils redescendent tous pour les desserts, comme si rien de
n’était passé. Juliette regarde dans les yeux son compagnon un peu étonné et, en guise
d’explication, lui dit d’un air très satisfait : « Qu’est-ce que ça fait du bien ! ».
La nuit s’avance. Ils ont bien mangé et ne se ruent pas sur les desserts. Les couples reprennent
leurs slows, et se libèrent à chaque fois un peu plus. Le Dom Pérignon continue à couler, cette
fois sans la remarque d’Eliane, sure d’elle et très cash qui, un moment plus tard déclare
ironiquement, en surfant sur l’idée de l’évaluation de 13,5 qu’elle aimerait bien voir Paul et
Juliette faire l’amour pour célébrer la nouvelle année. Le premier moment de surprise passé,
Paul, se sentant challengé, lance un « chiche » définitif. Il n’en faut pas plus pour que la
femme se mette en position de levrette sur le canapé et que l’homme, sans capote, lui enfonce
son sexe long et fin au plus profond du vagin. Le spectacle est touchant car en même temps
Charles lui caresse les seins et Eliane reprend possession de la bouche de Juliette, étouffant
par des baisers passionnés les cris de jouissance. Parfois elle quitte les lèvres de son amie pour
encourager Paul : « Allez mon Paulo, fait la bien jouir, plus fort et plus profond, elle m’a
souvent dit qu’elle adorait ta bite ». La séquence dure très longtemps et quand ils s’affalent
tous les deux sur le canapé, Eliane se tourne vers son amie et lui déclare :
— Mais c’est un très bon coup ton homme. Tu vois mon petit Paulo, moi je te mettrais un
17/20. Ces gamines n’ont aucun gout des belles prouesses. Un jour je demanderai à ta
compagne la permission de t’essayer et je suis certaine que l’on frôlera la mention « Très
Bien ».
— Mais sans problème, tu peux l’essayer ce soir même réagit Juliette, mais là il vaut mieux
attendre qu’il recharge un peu ses batteries !
Ils se rajustent tous, passent aux desserts et reprennent des forces. Les hommes débarrassent
la table et les femmes rangent la cuisine. Les bouteilles continuent à se vider et un rock les
rassemble tous les quatre. Les deux femmes se déhanchent et dans un bel ensemble font
tomber leurs robes pour se retrouver en lingerie coquine à se trémousser. L’ambiance est
électrique. L’alcool faisant son effet, Eliane s’allonge sur la table sur le dos, enlève sa culotte,
écarte ses cuisses en montrant sa petite toison brune et demande qui veut bien la prendre
d’une voix forte. Le pharmacien s’approche, le sexe encapuchonné et commence à la
besogner pendant que son amie se remet à l’embrasser (elle a l’air d’aimer cela !) et que Paul
lui caresse les seins. Elle écarte encore les cuisses pour qu’il puisse rentrer plus profondément
en elle. Elle se caresse le clito et arrive vite à l’orgasme.
Il est très tard et le jour se lève quand ils rejoignent leur chambre. Charles leur annonce une
bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c’est que, si le chalet possède
plusieurs chambres, il n’a hélas qu’une seule salle de bain. La bonne nouvelle est que cette
salle de bains est très grande avec un long lavabo type dortoir de pension et une cabine de
douche à l’italienne qui peut accueillir un groupe entier à la fois. Cet avertissement donné, il
laisse chacun prendre ses responsabilités pour le lendemain matin, ce qui provoque l’hilarité
générale. Très timidement Juliette demande à Paul s’il veut toujours bien d’elle dans son lit et
il la prend tendrement dans ses bras.
Plusieurs heures plus tard, l’odeur du café finit par les réveiller tous. Apparemment la nuit a
été conseillère, puisque Paul interroge maintenant Eliane sur les procédures d’accueil de
thésards dans les labos étrangers. Les questions et les réponses se font de plus en plus précises
et plus techniques et on a l’impression que son projet est en train de se concrétiser.
Histoire de prendre l’air, ils sortent du chalet pour aller visiter le centre de la station et
prendre un chocolat, mais comme de nombreux magasins sont fermés, ils rentrent rapidement
se mettre au chaud. Ils ont bien réveillonné et n’ont pas d’appétit pour le déjeuner, par contre
ils acceptent la proposition de Charles d’une fondue pour le soir. Après s’être concertées, les
deux femmes annoncent que comme elles n’ont pas apporté une infinité de toilettes, elles
s’habilleront comme la veille, ce qui semble réjouir les deux hommes. Elles semblent
cependant avoir d’autres choses à discuter et s’isolent pour parler longuement. Quand elles
sortent de ce conciliabule, elles s’assoient à côté des hommes et Juliette prend la parole.
— Nous allons nous habiller dans nos chambres. Hier j’ai fait une promesse à Eliane et s’il est
d’accord je lui prête Paul pour la soirée à condition qu’elle me le rende en bon état demain
matin. Je suis certaine que Charles saura me consoler. Les deux hommes, restent silencieux un
court instant, puis approuvent en applaudissant.
La soirée fondue est souvent entrecoupée de pauses coquines. Juliette s’affaire dans les listes
musicales de la chaîne hifi et bientôt on entend du Mozart. Pas n’importe quel morceau,
puisque c’est l’opéra bouffe « Cosi fan tutte » et Charles, homme fin et cultivé, fait remarquer
à tous l’à-propos de ce morceau sur l’échange de maitresses. Comme ils sont un peu en
manque de sommeil, ils ne tardent pas à rejoindre leur chambre et Paul fait la bise à Juliette
avant de rejoindre Eliane comme convenu, alors que celle-ci prend la main de Charles pour
rentrer dans sa chambre, alors que la musique de Mozart donne toujours une ambiance à la
fois joyeuse, légère et sensuelle à tout l’espace du chalet. Les portes des chambres restent
ouvertes dans un souci de confiance mutuelle. Mais la symétrie s’arrête là, la discrétion d’une
chambre contrastant avec les forts cris de jouissance en provenance de la chambre d’Eliane :
— Va-z-y mon Paulo, fais-moi jouir, bien au fond plus fort. Je la sens bien ta longue bite,
continue tu me fais du bien, ne t’arrête pas, ne viens pas encore, pilonne-moi, j’adore me faire
baiser par toi.
Mais plus tard, Juliette dans le bras du pharmacien semble un peu absente quand elle entend :
— Et maintenant mon petit Paulo prend moi le petit trou. Il t’attend, il palpite, met ton gland
dessus et appuie. Oui comme ça, rentre doucement. Maintenant tu vas plus vite, je te sens
dans mon cul. Tous mes orifices sont à toi. Je suis ta petite chienne. Fais-moi jouir. Oui. Oui.
Encule-moi profond.
Juliette prend son plaisir en s’envoyant en l’air avec son pharmacien, mais on sent bien
qu’elle a la tête un peu ailleurs.
Un peu plus tard, les deux couples finissent par s’endormir, épuisés. Le lendemain, Paul et
Eliane décident de s’offrir une journée de ski. Charles et Juliette préfèrent rester au chalet. Au
retour ils se racontent leur journée et ne tardent pas à se coucher. Paul a comme l’impression
que sa compagne et le pharmacien ne se sont pas ennuyés pendant qu’ils parcouraient les
pistes de Tignes. Un coup d’œil sur les capotes qui se trouvent dans la poubelle de la salle de
bains le conforte dans cette idée. Tiens donc, elle aurait pris l’habitude de s’envoyer en l’air
en dehors de ma présence se dit-il. Mais curieusement il ne ressent aucune jalousie.
Le jour du départ, après le petit déjeuner, Charles leur fait promettre de revenir souvent dans
son chalet pendant l’année. Il rajoute que sa femme était partie rejoindre sa famille dans la
région parisienne et que son divorce est en bonne voie. Le trajet du retour se fait dans un
relatif silence et ils laissent Eliane devant chez elle. Une fois arrivés à l’appartement, Paul
demande à Juliette :
— J’ai l’impression que tu ne t’es pas ennuyée avec Charles pendant que nous étions au ski.
— Oui, tu m’avais bien donné ta bénédiction non ? En fait j’ai continué la série de la nuit
précédente. Tu sais que tu as fait un potin pas possible avec Eliane. Je ne savais pas qu’elle
jouissait si fort.
— Oui, c’est un bon coup, je te remercie de me l’avoir présentée.
— Mais tu l’as quand même bien enculée ma copine ?
— Oui, c’est elle qui me l’a proposé, enfin elle me l’a même demandé. Je n’allais pas refuser
quand même ?
— Je ne te reproche rien, mais je constate qu’il n’y a que moi qui reste sur la touche. Comme
disait l’autre, je suis sans doute serrée du cul.
— Mais tu sais bien que je t’ai promis qu’un jour on essayera.
— Depuis le temps que tu me le promets !
La conversation s’arrêta là.
Chapitre 46 Une promesse bien tenue
L’année passa très vite. Entre les balades au chalet de Tignes, les soirées sauna, les invitations
des nouveaux amis, un passage à quatre au club libertin de Chambéry, et toutes les nouvelles
activités, ils ne voyaient pas le temps passer. Paul et Charles se relayaient pour servir de
moniteurs à Juliette qui faisait des progrès rapides sur ses skis lors de leurs séjours à Tignes.
Un soir comme Paul rentrait de son travail, il trouva Juliette et Eliane en pleine séance
d’essayage de vêtements et de sous-vêtements. Il les baisa toutes les deux, à tour de rôle, ce
jour-là.
En février Eliane partit une semaine au Canada pour préparer son année sabbatique. Sur sa
demande, elle prit des contacts avec un laboratoire susceptible d’accueillir Paul l’année
suivante, une fois son diplôme obtenu. Après son retour, il la rencontra à son bureau pour
faire le point et lancer les démarches administratives. Sur le chemin du retour et lui dit à voix
basse :
— Dis Paulo, il y a un truc dont je voulais t’entretenir au sujet de Juliette.
— Oui, bien sûr.
— Elle n’ose pas t’en reparler, elle aimerait bien se faire une petite sodomie, mais elle a peur
d’avoir mal. Par contre elle tient à ce que ce soit toi qui lui prennes sa virginité arrière.
— Pas de problème en ce qui me concerne, je lui ai déjà dit que dès qu’elle se sentira prête,
on pourra le faire.
— Je me suis proposée pour vous aider, à sa demande. Dis-moi quand tu sentiras la chose
possible, je viendrai chez vous si tu es d’accord.
Quinze jours plus tard, Juliette invite son amie pour une soirée dont tous trois savent bien quel
est le thème prévu. Les discussions sont courtes et tous trois se retrouvent dans la chambre,
rapidement nus comme des vers, sur le lit. Un tiroir du chevet est ouvert, avec plusieurs pots
de lubrifiant. Eliane caresse les seins de son amie en la félicitant encore sur sa magnifique
poitrine. Elle l’embrasse et puis progressivement, les deux femmes se mettent tête-bêche, en
se léchant mutuellement devant leur ami qui a une belle érection devant ce spectacle où les
langues ciblent progressivement le petit anneau brun de la partenaire.
— Merci d’être venue lui répond Juliette.
— Je me sens comme une assistante ce soir dit son amie
— J’ai un peu peur car je suis assez étroite par là.
— Tu verras, tout va bien se passer, ton homme est doux et prévenant. Il ne te fera pas mal.
Est-ce que tu voudrais qu’il commence par moi pour te rassurer ? Je sais, pour l’avoir essayé
au chalet, qu’il fait très attention.
— Oh oui, je vous ai bien entendus tous les deux, je n’ai pas l’impression que tes cris étaient
des cris de souffrance. Je crois que c’est une bonne idée. Tu veux bien ? Je vais d’abord bien
vous regarder faire.
L’homme a déjà enfilé un préservatif et Eliane se met en position de levrette pendant qu’il
pose son gland sur sa rosette humidifiée de salive. Il appuie et rentre doucement, sans heurt,
puis commence à bouger en elle. Son amie observe de très près l’introduction et semble un
peu rassurée.
— Tu vois ce n’est pas difficile et pour toi ce sera encore plus facile parce que, comme il ne
mettra pas de capote, ça glissera mieux. Mais laisse-le me donner un peu de plaisir d’abord
avant de s’occuper de toi.
Un moment plus tard, c’est Juliette qui est à genoux sur le lit, l’homme lui léchant la rondelle
et son amie la caressant, passant des seins à la chatte en n’oubliant pas de stimuler du doigt
son petit clito. Il bande toujours très fort et a maintenant enlevé son préservatif. Il prend du
gel et s’en enduit la verge puis applique une noisette sur l’anus de sa compagne. Son amie
Eliane est au-dessus d’elle et l’aide à écarter ses fesses au maximum. Il reprend une petite
noisette de gélatine pour la déposer sur le petit trou dont il caresse l’entrée de son index avec
de petits mouvements circulaires en commençant à pousser au centre. Il appuie encore pour
introduire un peu plus de gel dans son anus.
Il ne lésine pas sur la gélatine qu’il pousse maintenant non pas seulement dans son anus mais
plus loin, dans son canal anal. Elle lui dit que c’est un peu froid mais pas désagréable et le
laisse faire pour le moment, sans appréhension apparente. La main de son amie s’active sous
elle et deux doigts passent de son vagin à son clitoris.
L’homme a maintenant deux phalanges de son index enfoncées dans sa petite étoile et en lui
massant le canal, il enfonce de plus en plus de gel ne voulant prendre aucun risque et attend
patiemment qu’elle se sente prête. Elle voit les choses s’accélérer quand l’index de son amant
plonge en totalité au fond de son cul et masse les parois du canal en répartissant le gel de
partout à l’intérieur.
Il croise alors le majeur et l’index, prélève à nouveau un peu de gel et enfonce maintenant
deux doigts croisés avec des mouvements de rotation dans son œillet. La sensation est plus
forte, mais pas désagréable dit-elle. Elle ne sait plus trop bien où elle en est et n’avait pas
encore bien compris qu’un second doigt s’était invité à côté du premier. Il vrille ses doigts
vers son rectum bien lubrifié, et lui fait découvrir un plaisir un peu honteux, qu’elle ne
connaissait pas encore.
Ils allongent maintenant Juliette sur le flanc. Ils font passer sa cuisse gauche par-dessus pour
dégager ses fesses. Son amie lui tient la main et saisit fermement sa cuisse pour bien dégager
son entrée arrière. Paul la rassure :
— Reste comme ça, allongée sur le côté, mais remonte tes genoux sur ta poitrine.
— Euh… d’accord.
— Quel trou du cul accueillant ! Il est souple, lubrifié et bien ouvert. Tout va bien se passer !
— Vas-y doucement !
— Il suffit juste de prendre son temps, tu vas voir !
Il reprend un peu de vaseline et en dépose encore sur l’œillet ouvert qu’il caresse. Elle sent à
nouveau son doigt entrer et lui lubrifier l’anus une dernière fois. Puis il s’enduit abondamment
la bite de gel à nouveau et se positionne. Un peu tendue, elle attend et se cambre pour
l’accueillir, l’aider et surtout pour essayer de faciliter le passage. Son amie l’embrasse sur la
bouche. Elle ne bouge plus, attendant, un peu anxieuse.
Il dirige sa longue verge lubrifiée en cherchant quelques instants à ouvrir la petite porte, puis
il pousse et elle le sent bien positionné devant son entrée des artistes. Il dirige son sexe vers la
petite rosette déjà évasée. Elle sent la poussée, douce encore mais de plus en plus ferme sur sa
pastille. Cette tentative d’intrusion est nouvelle pour elle et tout à fait incongrue. Un moment
elle a envie de tout arrêter car elle pense que cela ne passera pas, mais se ravise.
Il pousse encore, sa queue force un peu plus profondément l’entrée et elle le sent. Son gland
s’appuie contre l’œillet et s’écrase un tout petit peu. Mal à l’aise, il ressort se repositionne à
nouveau, cette fois il entre un peu plus profondément. Il lui demande :
— Ça va ?
— Oui !
— Je sens ton anneau. Tu me dis, mais normalement il va s’ouvrir tout seul. Tu ne dois pas
avoir mal du tout.
Il lui dit de relaxer en se caressant le clito. Il lui explique doucement que toutes les femmes
qui se font sodomiser, se masturbent généralement en même temps. Elle lui obéit et leur
parle :
— Je n’ai pas mal et je me trouve dans un état bizarre, entre mon amie et mon amant. Une
main dans celle de mon amie et l’autre pour me branler, je m’abandonne à eux. J’ai hâte de
goûter à ce genre de plaisir interdit dont on m’a tellement parlé, juste pour ne pas mourir
niaise, juste pour voir et savoir.
— J’y vais ? Tu es prête ? Je peux y aller ?
— Euh… oui… mais doucement alors
Il s’enfonce un peu plus entre ses fesses. Elle serre fort la main de son amie qui l’embrasse.
Elle sent le pieu s’enfouir de plus en plus loin en elle, doucement, sans secousse, sans
douleur. Le mandrin glisse progressivement dans son anus. Elle a l’impression que sa longue
bite est maintenant entièrement en elle car elle sent ses couilles sur ses fesses. Il s’immobilise
dans cette position.
Son sphincter, pourtant habituellement serré, n’a opposé aujourd’hui qu’une résistance
somme toute assez symbolique. Elle respire un grand coup.
Elle continue à se branler, une bite profondément enfoncée dans mon anus. Son amie vient
aux nouvelles.
— Tu te sens comment ?
— Comme une femme qui vient de se faire enculer pour la première fois de sa vie !
— Tu as mal ?
— Pas du tout ; ce n’est pas douloureux mais c’est bizarre. J’ai l’impression d’avoir un truc
étranger tout doux enfoncé profond en moi, et c’est la première fois que j’ai cette sensation
bizarre. Je me sens complètement remplie. Il me possède entièrement.
— Tu es adorable
Et c’est alors que Paul commence doucement à la ramoner. Son mandrin chaud coulisse en
elle, en se retirant de quelques centimètres et immédiatement en se replongeant pour ne pas
laisser l’espace inoccupé. Elle se cambre, se sent très femelle à cet instant, un peu fière de
braver un vieux tabou, consciente aussi de repousser un peu plus les limites enfouies dans le
subconscient de son éducation religieuse et de sa morale. Depuis le temps qu’elle voulait se
faire enculer par Paul, on y est enfin.
Les mouvements de l’homme sont doux, mais prennent maintenant un peu plus d’ampleur. Il
coulisse dans son cul plein de lubrifiant. Elle a une sensation, un peu mordante, un peu
piquante, mais pas désagréable du tout. Il lui pilonne le cul et elle ahane de plus en plus fort.
C’est tout à fait différent d’une pénétration classique dit-elle, quelques picotements traversent
son ventre, c’est un peu étrange, étrange mais pas désagréable.
Les mouvements de l’homme ne sont toujours pas rapides, mais l’ampleur augmente. Pour lui
montrer combien il est excité, il sort complètement de son petit trou puis rentre à nouveau
dans l’étoile ouverte qui marque le centre de ses fesses, tout en souplesse.
Son amie a deux doigts dans son vagin et cherche à sentir les mouvements de l’amant à
travers la mince paroi.
— C’est agréable d’être explorée par les deux orifices, avec des gens aussi doux et gentils que
vous dit-elle
— Tu aimes ?
— Oui… oui… c’est bon ! Très bon ! Oui, vas-y… vas-y… Allez-y tous les deux, encore.
Oh… oh… oui… oui… Fouillez-moi.
Et alors elle a un formidable orgasme, jouissant du cul pour la première fois de sa vie.
L’homme a aussi éjaculé en elle, sans capote, et une trainée de sperme sort maintenant de son
anus un peu élargi.
Elle leur fait une bise en les remerciant et en guise de conclusion leur lance, soulagée et
triomphante :
— Même pas mal !

Chapitre 47 Leçons finales du parcours initiatique


C’est un samedi matin, dans leur appartement de Grenoble, Paul et Eliane prennent leur petit
déjeuner. Ils n’ont pas de projet pour la matinée et trainent un peu. Il a un visage grave :
— Tu sais, cela fait un bon moment que nous sommes ensemble, et tous les jours je bénis le
ciel de t’avoir rencontrée.
— Pas autant que moi, tu te souviens de la première fois que nous nous sommes vus, je ne
sais même pas si tu as remarqué madame Berthaud, une femme triste et moche qui
n’intéressait personne et qui vivait une misérable vie conjugale.
— Oh oui, je m’en souviens très bien comme si c’était hier. J’ai connu cette personne, mais
elle appartient au passé maintenant. En fait elle n’existe plus.
— Tu sais j’ai fait un sacré bout de chemin depuis, et tout ça c’est grâce à toi.
— Non, tu ne te connaissais pas, tu étais éteinte, tu avais perdu toute confiance en toi, mais un
jour tu t’es aperçue que tu avais plein de ressources. Moi je n’ai été que le modeste
déclencheur. Et tu es devenue la merveilleuse femme épanouie que j’ai aujourd’hui devant
moi.
— Toi tu as envie de me parler de choses sérieuses ce matin, je me trompe ?
— Pas beaucoup. Tu sais que l’an prochain je serai sans doute au Canada. J’espère que tu
passeras me voir plusieurs fois, mais nos modes de vie vont certainement changer. J’ai
remarqué depuis quelque temps que tu t’arrangeais bien avec notre ami Charles. Cela me
rassure un peu. Je me trompe.
— Non tu vois bien que l’on se comprend d’autant plus que l’on est passé par les mêmes
difficultés conjugales. Je l’apprécie beaucoup. Il est très cultivé et nous avons eu des
conversations passionnantes.
— Et il est aussi très intentionné.
— Oui, c’est un homme charmant et distingué.
— Mais je vous ai parfois observé quand vous faisiez l’amour et je trouve que vous vous
entendez bien physiquement.
— On ne peut rien te cacher !
— Ce que je voulais te dire, c’est que si en revenant du Canada, je vous vois tous les deux
dans la même harmonie que mon père et ma belle-mère, je serai le plus heureux des hommes.
— Oui, à la différence près que je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi et que je ne
pourrai pas non plus oublier nos passions physiques. Je sais que Charles est devenu un ami
proche, sans doute même un peu plus, et qu’il m’aidera à supporter ton départ. Mais comme je
sais qu’il est très ouvert d’esprit, je sais aussi que quand nous nous reverrons, nous ne ferons
pas que nous faire une chaste bise. C’est du moins mon espoir.
— Voilà une affaire de réglée dit Paul. Maintenant je voulais aussi t’entretenir d’autre chose.
Ils quittèrent la cuisine pour s’assoir tous deux sur le canapé du salon. Paul poursuivit :
— Depuis que nous nous connaissons, tu fais tout pour me faire plaisir, comme si tu me
devais ton bonheur actuel.
— Mais c’est un peu vrai non ?
— Non, encore une fois si tu t’en es sortie, c’est surtout grâce à toi. Tu es une belle femme
intelligente et séduisante et beaucoup d’hommes que tu as rencontrés t’ont trouvée
exceptionnelle de charme et de sensualité, tu le sais bien.
— Où veux-tu en venir ?
— Eh bien depuis le jour où tu m’as dit que tu étais à moi, que ton corps m’appartenait
entièrement, j’ai toujours été gêné. Non Eliane tu ne m’appartiens pas. Non Eliane ton corps
est à toi et à toi seule.
— Bon, si tu veux, mais où veux-tu en venir ?
— Depuis que nous nous connaissons, quand tu as fait l’amour avec d’autres que moi, tu as
toujours voulu que je t’offre à eux. Tu te laissais prendre pour me faire plaisir, même si toi-
même tu pouvais en retirer du plaisir. Tu as toujours été gênée de faire l’amour en dehors de
ma présence ou du moins de mon approbation. Eliane, ce temps-là est fini, tu vas vivre ta vie
et faire ce que tu veux, mais pour toi et non pas pour moi. Je te le demande solennellement.
— Je vais essayer.
— Non, tu ne vas pas essayer, tu vas réussir. Tu sais ce qui me ferait énormément plaisir
avant que je parte pour le Canada ?
— Dis le moi.
Alors Paul se lance dans un long discours. Il voudrait la voir voler de ses propres ailes avant
de partir. Il voudrait qu’elle s’émancipe, de lui ou d’autres, qu’elle ne demande plus la
permission à personne pour rencontrer qui elle veut ou qu’elle s’excuse d’avoir agi
indépendamment de lui ou d’un autre, qu’elle devienne une femme totalement libre. Elle n’est
pas sortie des griffes d’un mari possessif, goujat, grossier et misogyne pour tomber sous
l’emprise, même légère, d’un ou de plusieurs amants. Elle est une femme belle, intelligente,
sensuelle, cultivée et plus, mais il lui reste à être aussi une femme pleinement et totalement
libre et indépendante, n’ayant de comptes rendre à personne. Paul lui dit qu’il serait rassuré
s’il la voyait prendre ce chemin et elle comprend :
— C’est vrai, j’ai fait la moitié la plus difficile du chemin, il me reste encore un petit trajet à
parcourir et là je serai seule. Je comprends tout ce que tu me dis, parce que cela ne remet pas
en cause les sentiments que j’ai pour Charles ou la reconnaissance que j’ai pour toi par
exemple.
— Bien sûr, il n’y a rien de plus beau qu’un couple libre et qui assume la liberté de chacun.
— Je crois avoir compris ton message et peut-être un jour tu t’en rendras compte conclut-elle.
La conversation s’arrête là et ils vaquent à leurs occupations, mais soudain Paul revient vers
elle :
— Mais il y a encore une question indiscrète que je voudrais te poser avant de partir au
Canada. Une question qui me turlupine depuis un certain temps à propos de cette Madame
Berthaud
— Tu veux savoir quoi ?
— Juste par curiosité personnelle, je voudrais savoir à partir de quel moment Madame
Berthaud a eu envie de se taper le petit étudiant Lyonnais.
— Ha ha ! Tu es bien curieux ! Mais tu sais que c’est du domaine de l’intime cette question ?
Eh bien pour te faire plaisir, je vais te répondre complètement et honnêtement, assied toi. La
première fois que je t’ai vu chez la mère de ton élève, je t’ai trouvé beau, comme certains
clients que je recevais dans mon bureau, mais j’étais persuadée que tu étais encore puceau et
surtout que tu étais hors de portée. Que tu appartenais à un autre monde.
— Et donc ?
— Je me souviens de m’être masturbée sous la douche en imaginant que je te proposais de
t’initier aux plaisirs de l’amour. J’avais ton visage dans la tête en me caressant. Je t’imaginais
timide, dans une chambre d’hôtel où je t’avais emmené je ne sais comment et où je t’avais
déshabillé malgré tes réticences.
— Oui, c’était la seule façon de t’évader.
— La seconde fois, j’ai remarqué que tu évaluais ma poitrine et plus généralement mon corps.
J’ai senti ton regard fugitif sur mon buste et ça m’a fait drôle. J’ai alors abandonné l’idée de
l’étudiant puceau et j’ai commencé à fantasmer sur un jeune qui ne refuserait pas de se taper
une vieille à l’occasion, dans une cave sombre ou dans un ascenseur étroit, juste pour se
soulager.
— Mais tu n’avais aucun projet concret.
— Non, tout ceci était du niveau du fantasme. Dans ma situation je n’aurais jamais pu
imaginer que ce fantasme puisse prendre corps. C’est le jour où on m’a proposé de travailler
en tandem avec toi pour le soutien scolaire que tout a basculé. Le soir même je commençais à
voir tourner dans ma tête des projets et scénarios pour te faire envie. Mais je savais bien
qu’habillée comme j’étais, avec tous mes handicaps familiaux, je n’avais aucune chance.
— Sans espoir ?
— J’avais échafaudé un plan un peu tordu. Il s’agissait de te faire ouvrir un compte bancaire à
l’agence postale et de t’attirer en fin de journée dans mon bureau. Mon projet était assez flou
(et assez fou), mais il consistait à te demander de venir derrière mon bureau pour regarder
l’écran de l’ordi et de remonter ma jupe pour te tenter. C’était complètement irréaliste.
— Donc, déjà à cette époque, tu pensais déjà pouvoir me draguer ?
— Pas du tout, je pensais juste pouvoir te tenter pour me faire baiser furtivement une seule
fois par toi. Jamais à cette époque je n’aurais pensé aller plus loin.
— Et tu as changé après ?
— Je ne sais pas si tu t’en souviens, mais la première fois où je suis venue dans ton studio
pour parler de soutien scolaire, ce fut un véritable supplice pour moi. Je suis passée aux
toilettes à un moment, mais je me suis aperçue que mon slip et mon collant étaient trempés
tellement je mouillais. J’avais peur que cela se voie. Pendant que je t’interrogeais sur tes
copines, je pensais que tu allais faire un geste auquel je pourrais répondre, mais ce geste n’est
hélas pas venu. Je suis sortie assez précipitamment de chez toi car j’avais peur de faire une
gaffe qui me trahirait. Inutile de te dire que quand je pensais ensuite à cette situation en me
masturbant dans mon lit, j’ai toujours imaginé une autre fin de cette visite. Je n’avais qu’une
envie, c’est de m’assoir sur ton lit et d’écarter les genoux pour voir ta réaction, mais je n’ai
pas osé.
— J’avais bien senti que tu commençais à changer à cette époque.
— Oui, mais curieusement jusqu’à cette visite je fantasmais sur la possibilité que tu me sautes
brutalement dessus et que tu me fasses l’amour pour te soulager, mais j’ai commencé à avoir
l’idée d’une relation plus soutenue avec toi. Mes lectures me ramenaient l’idée d’une femme
mature qui prenait un amant plus jeune et je commençais à fantasmer sur une relation
régulière d’adultère avec toi, à laquelle je commençais à m’accrocher. La première séance de
cinéma fut une véritable révélation. Quand j’ai senti ton mollet se coller contre le mien mon
cœur s’est mis à battre la chamade. J’ai failli mettre mon pied contre le tien pour te donner le
signal d’aller plus loin. Mais du coup je me suis dit qu’il ne fallait pas que je te donne
l’impression d’une femme facile, cherchant juste à se faire baiser car ce serait la meilleure
façon de n’avoir qu’une très courte relation avec toi. Je ne voulais pas te décevoir en te
laissant penser que je n’étais finalement qu’une marie-couche-toi-là car j’avais commencé à
imaginer une relation plus longue et de qualité avec un amant un peu régulier. Tu ne
t’imaginerais pas ce qui s’est passé dans ma tête le soir ! J’ai senti ton désir et je me suis dit
qu’il fallait que je fasse grandir ce désir jusqu’à ce que tu craques, jusqu’à ce que tu te
dévoiles et me demande de faire l’amour. Dans le lit, une fois mon mari endormi, je me
branlais comme une folle, mais en silence. J’ai eu six orgasmes cette nuit-là, je les ai comptés.
Je nous voyais monter à une chambre d’hôtel mais cette fois tu n’étais plus le jeune que je
dépucelais, mais le mâle qui me déshabillait avant de me prendre sauvagement en levrette. Je
me suis dit que j’allais essayer de te faire envie.
— Et moi qui pensais que j’allais te draguer alors que c’est toi qui menais le jeu.
—La seconde séance de cinéma fut la pire. Dès le début ton mollet était collé contre le mien.
Je ne savais pas encore, avec une complète certitude, si c’était le hasard ou un geste volontaire
de ta part, mais je ne voulais pas encore te donner l’impression de femme facile et donc,
comme je m’étais un peu mieux habillée, j’ai fait remonter ma jupe sur mes cuisses pour te
tenter, presque certaine que tu allais poser une main sur un de mes genoux ou plus haut. Mais
j’ai attendu en vain. Jusqu’au bout j’ai espéré le petit geste de ta part auquel j’étais décidée à
répondre immédiatement. Je sentais ma chatte trempée. Le supplice a duré et tu n’as pas fait
le geste que j’attendais. Inutile de dire que ce soir-là, comme je suis rentrée seule à la maison,
je me suis encore laissée aller à une nuit de masturbation assez frénétique pour me soulager.
Mais maintenant je commençais à penser que c’est par timidité que tu n’osais pas faire le
premier pas, et je me suis dit que je devais trouver le moyen de te faire envie.
— Tu mouillais beaucoup ?
— Oui, depuis que je prends la pilule, j’ai toujours constaté une humidité vaginale importante
dès que je suis un peu excitée. Là j’étais seule et je me suis laissé aller. J’avais pris l’habitude
de me caresser en silence dans mon lit lorsque mon mari était endormi. Mes mouvements
étaient contrôlés et mes orgasmes silencieux pour qu’il ne se rende compte de rien. Ce soir-là,
allongée seule dans le lit, je me sentais enfin libre et je criais mon plaisir tout fort dans
l’appartement dès que l’orgasme arrivait. Mon cri de jouissance résonnait très fort dans la
chambre et m’a même étonnée. Mais je t’en voulais un peu de ne pas avoir profité de
l’ouverture que je pensais avoir faite au cinéma.
— Désolé d’avoir fait monter la pression.
— Ton invitation au restaurant fut surtout un vrai supplice et une grande déception pour moi.
J’étais persuadée que tu allais en profiter ce soir-là. J’avais réussi à sentir ton sexe durci
contre mon ventre en dansant, même si je voyais bien que tu voulais le cacher. Ce fut horrible.
Je ne comprenais pas ce que tu cherchais. J’étais en fait prête à prendre un amant mais je te
voulais, toi. En rentrant j’étais encore trempée, je me suis également caressée toute la nuit en
pensant à toi, surtout que j’étais seule. Mais j’avais pris ma résolution : j’allais faire le
premier pas et je m’en fichais de ce que tu pourrais penser. Le lendemain je suis passée
m’acheter des bas autocollants et j’ai décidé que si tu ne prenais pas d’initiative, c’est moi qui
allais prendre l’initiative. L’occasion s’est présentée lors de la séance de cinéma. Chez moi
avant de partir j’ai enlevé mon slip et je me suis juré que si tu ne faisais pas le premier geste
ce soir-là, c’est moi qui allais le faire. J’étais prête à tout.
— Si tu savais comme cela a été difficile pour moi de ne pas craquer avant. Je m’étais fixé le
défi de ne pas faire ce premier pas. Merci de l’avoir fait pour moi.
Pendant toute cette discussion ils s’étaient rapprochés et passèrent une excellente nuit
d’amour.

Chapitre 48 Une belle surprise


Il reçut des nouvelles d’Eliane qui venait de s’installer à Montréal et son départ à lui était
prévu dans deux mois. Elle avait loué un grand appartement sur le Plateau-Mont-Royal et était
disait-elle, à la recherche d’un coloc (!).
L’année de formation de Juliette s’était bien terminée et elle attendait une mutation après
avoir exprimé plusieurs vœux. Un vendredi soir il la trouva complètement euphorique à la
maison.
— Tu ne devineras jamais ce qui m’arrive.
— Tu as gagné au Loto ?
— Non beaucoup mieux. J’avais fait cinq vœux de mutation et tu sais où ils m’envoient. Je te
le donne en mille. Je suis affectée à partir du mois prochain à l’agence postale de Chambéry
comme responsable-adjointe.
— Formidable ? Je propose que l’on aille fêter cela avec notre ami Charles dès demain.
Paul appelle immédiatement le pharmacien et lui propose un week-end à son chalet en lui
disant qu’il apporte le champagne, mais sans lui dire pourquoi.
Pendant 48 heures c’est de la folie au chalet. Ils vident une caisse de champagne. Ils la baisent
tous les deux, à tour de rôle, et elle en demande toujours plus, dans toutes les positions, sur le
dos, sur le ventre, sur le côté et dans tous les coins du chalet. Quand l’un d’eux la besogne,
elle suce l’autre pour lui redonner de la vigueur. C’est un festival de la pluralité masculine dit-
elle, avec mes amants préférés.
Un moment épuisé, Paul s’assoit et observe Charles qui prend Juliette en levrette. Ils sont nus
tous les deux. Le pharmacien est un bel homme, athlétique, bien musclé avec une poitrine
musclée, couverte de poils gris. Elle miaule et lui semble prendre son temps dans ses
mouvements de balanciers. Ils ont l’air heureux tous les deux dans leur jouissance. Paul est
étonné de ne ressentir que du plaisir pour eux, mais pas la moindre once de jalousie. Il n’a
jamais considéré Juliette comme sa propriété personnelle et il est heureux de la voir apprécier
les coups de boutoir de son amant. Il remarque pour la première fois qu’ils ont à peu près le
même âge. Charles lui a confié qu’il n’avait jamais ressenti autant de plaisir que quand il a
fait l’amour à Juliette. C’est quand même curieux que le hasard ait fait les choses aussi bien
que d’envoyer Juliette travailler à Chambéry. Il suspecte quand même que, dans l’ordre de
priorité de ses demandes d’affectation, la ville du pharmacien devait se trouver en bonne
position.
Il baise à nouveau Juliette en missionnaire. Il lui dit qu’il avait l’angoisse de la séparation en
partant au Canada, mais que maintenant il sait qu’avec Charles, elle ne sera pas seule. Il se
vide en elle et ils basculent tous deux sur le dos, en s’embrassant et se tenant par la main. Il
lui dit que Charles est un type extraordinaire et qu’ils vont bien ensemble. Elle lui fait un gros
baiser sur la joue en lui murmurant « merci pour tout » puis elle se retourne vers le
pharmacien et ils s’enlacent.
Paul a l’impression de voir la naissance d’une belle passion et il n’a aucun pincement au cœur
de voir celle qui est encore sa compagne si proche de son nouvel amant. Au contraire, il est
fier d’avoir permis à Madame Berthaud d’échapper à une vie grise, moche et morose. Il a
rendu à Juliette ce que Solange lui avait donné, il lui a appris ce qu’elle lui avait enseigné et il
est comblé, mais surtout il a aussi personnellement pris énormément de plaisir à accompagner
cette belle femme dans sa libération et son épanouissement.
Pendant les quelques rares moments de lucidité, Juliette et Charles font des projets
d’installation pour le mois suivant. Ils promettent à Paul de passer le voir souvent à Montréal,
mais il voit bien qu’une belle aventure se termine et une autre belle aventure est en train de
commencer. En voyant Juliette prendre soin des vêtements de Charles, il se dit que ces deux-
là vont faire un bon bout de chemin ensemble et il en est intérieurement heureux. Il pense à ce
moment à sa mère et à son beau-père qu’il doit encore visiter avant son départ pour le Canada.
Ce départ pour visiter ses parents fut un moment de tristesse. Non pas qu’il part
définitivement, mais il vide ses affaires et effets personnels de l’appartement de Grenoble
pour les laisser chez sa mère. Il ne prend que ce qui ne peut pas servir à Juliette et remplit sa
voiture de tout le reste. Lorsque la chambre est vide, ils se regardent tous deux avec
nostalgie. Juliette réagit la première et l’étreint, les larmes aux yeux. Ils font l’amour avec
passion. Elle lui fait promettre de ne jamais l’oublier et lui jure que quoi qu’il se passe à
l’avenir, elle se souviendra toujours de ce qu’il a fait pour elle et lui appartiendra pour
toujours. Elle lui jure que quel que soit le lieu, ou le temps, ou les circonstances, si un jour il
avait encore envie de la prendre, son corps serait immédiatement à lui et sans réserve, parce
que c’est lui qui lui a non seulement révélé les plaisirs de l’amour, mais qui l’a sortie de
l’impasse dans laquelle elle se trouvait. Ma vie était un bourbier dit-elle et tu m’as pris la
main pour m’aider à en sortir. Jamais je ne t’oublierai.
La visite à ses parents au contraire lui mit du baume au cœur. Son beau-père était ravi, et avait
fait des plans pour organiser des visites à Montréal dès leur départ en retraite. Ils lui
rappelèrent que leur maison de l’Ile de Ré était aussi à sa disposition quand il le voudrait, par
exemple pendant ses congés, comme pied à terre en France.
Par chance Juliette dut s’activer pour préparer son déménagement à Chambéry et n’eut pas le
temps de sombrer dans la nostalgie. Charles lui trouva une location temporaire à côté de chez
lui, car son divorce n’étant pas encore totalement bouclé, il ne pouvait pas la faire emménager
chez lui, mais disait-il ce ne sera qu’une question de quelques mois au plus. Paul squatta
temporairement un canapé du salon de cet appartement temporaire. Les deux hommes ne
ménagèrent pas leurs efforts pour faciliter son installation et elle ne ménagea pas ses efforts
non plus pour les en remercier.

Chapitre 49 La dernière partie du chemin


Le départ de Paul au Canada se rapprochait. Il finalisait ses préparatifs de voyage. Juliette fut
convoquée à Paris pour finaliser sa nomination administrative et participer à une réunion de
prise de poste. Elle en profita pour prendre trois journées supplémentaires pour visiter des
musées. Charles finalisait sa procédure de divorce. Ils avaient pris l’habitude de diner tous les
trois ensemble, le soir, dans un petit restaurant local. Souvent ils terminaient la soirée chez
Juliette, un peu nostalgiques et Charles rentrait chez lui assez tard.
Le dernier soir Charles les quitte tôt, pensant qu’ils ont besoin d’un peu d’intimité. Ils sont
assis sur le canapé, la main dans la main, un peu tristes. Elle lui dit qu’elle a quelque chose à
lui raconter qui lui fera peut-être plaisir, ou peut-être pas :
— Tu te souviens de notre dernière conversation. Eh bien lors de mon déplacement à Paris, je
me suis fait ce petit cadeau de femme indépendante. En fait j’avais noté l’adresse du site de
rencontre que tu utilisais quand tu étais à Lyon et je l’ai utilisé pour faire passer une annonce.
J’ai mis une photo de moi un peu dénudée et je me suis présentée comme une femme mature
cherchant une rencontre passagère.
— Personne ne peut te blâmer. Et tu as trouvé ?
— Oui, j’avais mis comme adresse Paris. Il y a un responsable de la SNCF très gentil qui m’a
répondu. En fait je n’ai jamais visité de musée, contrairement à ce que je vous ai raconté.
— Bien, tu commences à te libérer.
— Le rendez-vous était fixé au cimetière de Montparnasse, près de la tombe de Charles
Baudelaire, drôle d’idée de sa part. (Remarque j’avais un long manteau noir, des escarpins
noirs et des bas noirs, donc bien dans le style). L’homme, un cadre polytechnicien trentenaire,
s’ennuyait au boulot dans un grand bâtiment juste en face de la gare et consultait
régulièrement le site pendant ses heures de travail.
— On s’assoit sur un banc. Comme d’habitude il me demande si je porte des bas ou des
collants. (On peut avoir fait Polytechnique et ne pas avoir d’imagination !) Je l’autorise à
vérifier. Il commence à bander (je le vois bien). Il a réservé une chambre d’hôtel rue
Delambre et me propose d’y aller. Il me laisse monter devant lui en me reluquant les jambes
(J’ai l’impression d’être une pute). On rentre dans la chambre et il m’embrasse. Je lui
demande de passer dans la salle de bains pour me rafraichir et me parfumer un peu. J’en
profite pour enlever mon manteau, ma veste et ma jupe et je m’assois sur le bord du lit en me
caressant. Il passe dans la salle de bains et je le vois qui fait sa toilette intime dans le lavabo.
Il me regarde. J’ai enlevé mon slip et ma main passe de mon vagin à mon anus, devant lui. Il
se déshabille et s’allonge sur le lit. J’ai vraiment l’impression d’être une péripatéticienne. Il
met un préservatif et me demande de venir sur lui. Je le chevauche. Il sort mes seins et les
pétrit. Je serre les muscles de mon vagin pour qu’il se sente plus serré à l’intérieur. Il éjacule
dans la capote. On recommence une fois en inversant les positions. Là il me dit qu’il doit
partir pour une réunion obligatoire avec ses subordonnés, réunion qui doit durer trois heures.
Il est désolé, mais me jure que, dès que la réunion est terminée, il reviendra à l’hôtel.
— Il aurait pu t’avertir !
— Il semblait étonné que je sois venue. Moi j’étais en bas, porte-jarretelles, soutien-gorge et
escarpins. Quand il est parti, j’ai juste remis mon manteau long et bien enveloppant par-
dessus en laissant de côté jupe et veste. Je suis descendue au cinéma voisin en entrant dans la
première salle. Personne n’est venu hélas s’assoir à côté de moi. (Je ne me souviens
absolument pas du film, tant il y avait d’images qui tournaient dans ma tête). Au cinéma, si un
voisin était venu il aurait eu une belle surprise car je me sentais devenir une femme libre et je
voulais utiliser cette liberté. Quand la lumière s’est rallumée dans la salle je suis sortie seule
du cinéma et repartie à l’hôtel rue Delambre. J’ai pris la clef au tableau et réintégré la
chambre. Je me suis allongée sur le lit sans enlever mon manteau. Il est arrivé dix minutes
après.
— Il n’avait pas oublié.
— Non il arrive et me dit qu’il a téléphoné à sa femme pour lui expliquer qu’il ne pouvait
rentrer ce soir en raison de problèmes au boulot. Il ouvre le manteau, l’enlève et me caresse de
partout. Puis il me dit qu’après avoir vu le côté face, il veut aussi voir le côté pile et me fait
me mettre à genoux sur le fauteuil de la chambre. Il me demande de me caresser devant lui. Je
suis trempée. Non seulement j’accepte, mais je me caresse aussi le petit trou devant ses yeux.
Elle raconte toute cette histoire sur un ton neutre, en insistant sur le « je ». C’est elle qui a tout
décidé, sans aucune influence, sans prendre l’avis d’une autre personne. C’est elle qui
contrôle les séquences qu’elle détaille de façon précise. Elle regarde Paul la tête haute,
fièrement, en relatant factuellement tout ce qui s’est passé dans cette chambre d’hôtel. Elle
continue :
— Il y a une épaisse moquette dans la chambre. Je me mets à genoux sur le sol. Il vient
derrière moi, aussi à genoux, le sexe tendu. Il pose son gland sur ma chatte, mais j’avance. Il
avance lui aussi. On fait deux fois le tour de la chambre à genoux comme des enfants. Le jeu
l’excite. Finalement je me m’arrête et il me prend longtemps en levrette. Je crie mon plaisir et
un voisin de l’hôtel frappe sur la cloison. On continue. Il éjacule. On se repose et on continue
toute la nuit jusqu’à ce qu’il soit totalement épuisé.
— Il part à ce moment-là ?
— Non, on dort quelques heures ensemble. Puis il se réveille et me demande de lui faire une
dernière pipe avant qu’il ne parte. Je reçois tout son sperme dans la bouche, mais je vais
recracher dans le lavabo. Il s’habille, me dit qu’il a réglé la chambre et le petit déjeuner. Il me
dit qu’il a eu beaucoup de maitresses, qu’il a connu des putains et des catins, mais jamais une
femme dégageant autant de sensualité que moi. Mon ego est flatté. Voilà pour cette séquence
!
Elle a prononcé ce « Voilà » d’un air fier et satisfait. Paul est admiratif :
— Je ne vais pas dire que je suis fier de toi, car ce serait donner mon avis sur un épisode de ta
vie qui ne regarde que toi. Je n’ai plus et je n’ai jamais eu le droit de t’influencer, de te guider.
Par contre je peux te dire que je suis heureux pour toi et demain dans l’avion, je vais repartir
avec cette belle image d’une femme libre que je quitte provisoirement et que je ne pourrai
jamais oublier.
— Attends, je ne t’ai pas raconté la seconde partie de la séquence.
— Ah parce que tu n’es pas rentrée tout de suite ?
— Comme je te l’ai dit, je voulais profiter de Paris. Le soir même je me suis fait inviter à un
spectacle. Tu veux savoir lequel ?
— Je sens que tu vas me surprendre.
— Je t’avais dit que je voulais visiter des musées, mais en fait j’avais depuis quelque temps
une petite idée derrière la tête. Tu te souviens du chanteur grenoblois que j’avais rencontré
lors de la multi-couples de Grenoble ? Eh bien il donnait un concert au Zenith à cette période
et tu comprends pourquoi j’avais choisi cette date. Comme il m’avait donné sa carte de visite
perso, je me permets de l’appeler et il se souvient de moi en m’invitant à son concert. Quand
j’arrive au Zenith, je passe par l’entrée des artistes où Dimitri, l’agent du chanteur, m’attend
pour m’installer à l’une des meilleures places.
— Donc tu étais une VIP
— Oui mais Dimitri avait apparemment des consignes très précises. Il m’explique, pendant le
spectacle, que le chanteur doit partir très tôt le lendemain matin pour donner un autre concert
à Nice, mais qu’il tient absolument à m’inviter à diner après le spectacle. C’est tout
naturellement que je me retrouve après la finale applaudie par le public et deux retours, à
l’arrière d’une limousine avec le chanteur, et un moment plus tard dans une chambre du
Bristol où une table était déjà dressée avec des langoustes et du champagne.
— Somptueux !
— Il commence par me dire combien il a apprécié notre première rencontre à Grenoble, et me
demande, comme une grande faveur, si j’accepte de diner avec lui en sous-vêtements, l’un de
ses nombreux fantasmes. J’accepte et me déshabille immédiatement mais doucement devant
lui. Ce qui me gêne le plus c’est le serveur impassible qui sort et qui rentre très
professionnellement mais dont je vois bien le regard furtif et intéressé. Mais je crois que le
plaisir de montrer une dame en bas et porte-jarretelles au garçon de service offre à l’artiste, en
plus, un petit plaisir pervers. Finalement le repas se termine et nous nous retrouvons dans le lit
King size, lui nu et moi toujours dans mes sous-vêtements. Finalement nous ne dormons que
deux heures avant que Dimitri pénètre dans la chambre pour dire que la limousine est prête
avec un petit déjeuner qui nous attend dans la voiture. Ils me déposent à mon hôtel avant de
prendre la direction de l’aéroport. Peu de temps après je prends le train à la gare de Lyon pour
rentrer sur Grenoble, la tête pleine de souvenirs lubriques.
Ce sont les derniers mots qu’elle prononça ce soir-là devant Paul qui l’écoutait d’un air
admiratif, caressant sa main dans la sienne. Ils se regardent heureux comme un vieux couple,
dans l’estime et la confiance. Puis, tendrement mais passionnellement, ils font l’amour avec
fougue, car ils savent qu’ils ne se reverront pas tout de suite.

Chapitre 50 Une harmonieuse transition


Pour son départ de Lyon pour Montréal, ils sont un peu fatigués parce qu’ils n’ont pas
beaucoup dormi. Juliette l’accompagne à l’aéroport pour lui faire ses adieux, mais elle évite le
mélo et lui souhaite bonne chance dans ses études et beaucoup de plaisir avec sa copine
Eliane qu’elle lui demande d’embrasser sur la bouche de sa part. Plusieurs heures après il peut
tenir la promesse, car il est attendu à l’autre aéroport, celui de Montréal.
Juliette quant à elle ne rentre pas immédiatement de l’aéroport et passe au restaurant pour
prendre un café. Elle choisit une table d’où elle pourra voir son avion décoller pour la
première escale de Roissy. Une fois assise, elle s'accoude sur le rebord de la fenêtre et regarde
avec un grand spleen les roues de l’avion d’Air France qui s’élèvent au-dessus du sol. Quand
l’appareil disparait à l’horizon, elle rappelle le garçon pour annuler le café et lui commander
un repas complet car elle ne veut voir personne de la soirée et rester seule le plus longtemps
possible, contempler le morceau de ciel où l’avion a disparu. Alors tout son parcours repasse
devant ses yeux comme dans un film et elle se remémore sa vie récente, comme si elle la
racontait.
Par mon avocat j’ai eu des nouvelles de mon ex-mari qui semble noyer sa solitude dans
l’alcool mais cela ne me fait ni chaud ni froid. Ma vie de femme a commencé par ma
rencontre avec Paul, et je suis fière de ne pas l’avoir laissé partir. Car plus je réfléchis, plus je
suis convaincue que si je n’avais pas forcé le destin, si je n’avais pris la décision de le
provoquer un jour dans une salle de cinéma, l’oiseau se serait envolé et Paul n’aurait jamais
fait le premier pas vers moi. J’aurais sans doute continué ma misérable vie de patachon. La
plus belle leçon qu’il m’ait donnée, c’est que chacun est maitre de son avenir et ceci est sans
doute plus important que tout le plaisir que j’ai pu prendre avec lui, et Dieu sait s’il m’en a
donné des plaisirs nouveaux et intenses depuis que je le connais.
Notre grande complicité n’a été possible que grâce à son intelligence et à sa forte sensibilité.
D’abord je n’ai pensé qu’à prendre du plaisir dans ses bras. Puis progressivement je me suis
mise à m’enrichir à son contact, en espérant aussi lui apporter un peu de moi-même. Je me
suis habituée à vivre avec lui sur une longue période, en commençant parfois à faire des
projets. Et petit à petit j’ai même commencé à me projeter dans le futur en me demandant
comment nous pourrions vieillir avec notre différence d’âge de vingt-cinq ans. Je m’imaginais
un scénario ou je pourrais devenir une vieille femme compréhensive, prenant soin de son
jeune mari mais le laissant, avec bienveillance, prendre du plaisir avec des femmes plus
jeunes que moi, quand l’envie lui en viendrait, et sans aucune forme de jalousie. Je
m’imaginais toutes sortes de situations, lui facilitant les contacts ou acceptant même des
formes de ménage à trois.
Alors que je m’installais sans crainte dans cette perspective, une double rencontre est venue
perturber tous mes plans. Ni Paul ni moi n’avions prévu l’impact que ces rencontres
pourraient avoir sur notre avenir. Tout d’abord, moi qui n’avais considéré Charles que comme
une rencontre fortuite au Maroc, je m’étais progressivement mise à apprécier sa compagnie,
sans m’apercevoir de la place grandissante qu’il prenait chez moi. Je m’étais parfois même
interrogée sur les encouragements de Paul à ces rencontres, parfois chaudes, avec le
pharmacien. Au-delà de cette connivence croissante, je se sentais de plus en plus à l’aise
lorsque j’étais dans ses bras, surtout en présence de Paul.
La deuxième rencontre fut celle d’Eliane dans un club de sport que je fréquentais. L’histoire
est d’ailleurs un peu plus longue que ce que j’en avais dit à Paul puisque nous avions fait
connaissance sur des appareils de musculation voisins en échangeant sur nos vies de divorcées
de fraiche date. Un jour Eliane m’interroge sur ma vie à Grenoble :
— Et maintenant tu vis seule pendant ton année de formation ?
— Euh oui, enfin presque.
— C’est-à-dire ?
— C’est-à-dire, je cohabite, je cohabite avec un étudiant.
— Wouaf ! Tu plaisantes ? Tu l’as déniché où ton étudiant ? Il est mignon au moins ?
— Oui enfin ce n’est pas exactement un étudiant en colocation, c’est un peu plus.
— Ah oui, j’imagine tout à fait le genre de cohabitation.
— On ne peut rien te cacher !
Et je me suis mise à lui raconter mes relations peu classiques avec Paul. Au fur et à mesure de
nos échanges nous sommes devenues très proches. J’avais du plaisir à la retrouver par
exemple pour les cours de gym collective. Juliette adorait le « squat » par exemple, exercice
où on est dos à dos, en tenant les mains sur les hanches, puis on avance doucement les pieds
de deux ou trois petits pas vers l’avant, et on s’appuie l’une contre l’autre jusqu’à se trouver
en position de chaise, les cuisses presque parallèles au sol et évidemment sans tomber.
Je me souviens du jour où, après la douche, nous nous sommes retrouvées au vestiaire en
petite tenue et Eliane m’a félicité sur la fermeté de ma poitrine. Elle aussi a de beaux seins,
mais elle prétend que dans dix ans, quand elle aura mon âge, elle n’est pas sûre d’avoir la
même douceur et la même apparence. J’adorais son côté direct et, quand elle m’a demandé si
elle pouvait les toucher, je n’ai pas protesté. C’était la première fois que je sentais les mains
d’une femme sur mes nichons. Elle a d’ailleurs dû remarquer mon trouble quand elle en a
caressé les tétons qui se durcissaient.
Rétrospectivement je me rends compte maintenant que le jour où Paul a visité le club, les
choses ont rapidement changé. Elle n’arrêtait pas de m’interroger et voulait tout savoir sur lui.
C’est peu de temps après cette visite que se passa l’autre évènement dont je n’ai jamais parlé à
Paul, parce qu’il était l’objet de notre discussion et aussi parce que c’était un peu mon jardin
secret. Si un jour quelqu’un lui en parle, ce sera sans doute Eliane lors d’une soirée de
confidence à Montréal. Il finira bien par le savoir de toute façon.
Tout avait commencé par un achat de vêtements sur lequel je voulais avoir l’avis d’Eliane et
elle m’avait dit de passer chez elle. Nous étions déjà des confidentes, mais nous sommes
devenues des amies intimes. Eliane me dévoilait tout de sa vie actuelle, y compris son intimité
et son insatisfaction avec ses amants, trop édulcorés à son gout, Elle était un peu triste et me
faisait encore des compliments pendant que j’essayais devant elle une nouvelle robe. Je ne
sais pas pourquoi, mais je lui parlai de la dernière rencontre que nous avions faite au Spa et à
la visite que la femme ingénieurs. Surprise elle me demandait si je n’avais pas éprouvé une
petite pointe de jalousie à prêter mon amant à cette inconnue. J’aurais dû prévoir sa remarque
suivante lorsqu’elle me demanda si un jour je serais capable de lui faire le même cadeau. Elle
était triste et insatisfaite de sa vie. Son compagnon actuel, un universitaire grenoblois, était
très gentil mais un peu fade à son goût. Je vins vers elle et la pris dans mes bras en
l’embrassant sur les joues. Je ne m’étais pas encore rhabillée et toujours en petite tenue.
J’aurais dû prévoir ce qui allait se passer. Elle me serra dans ses bras et se mit alors à
m’embrasser sur la bouche en me demandant si j’avais déjà fait l’amour à une femme.
Comme je lui répondais négativement, elle me demanda si je voulais essayer.
Nous avions déjà exposé une partie de nos corps dans les vestiaires du club. Dans les
exercices de gymnastique, nous avions souvent collé nos corps l’une à l’autre, et même
échangé quelques petites caresses avec un petit émoi. Tout naturellement nous nous sommes
retrouvées entièrement nues sur son lit. Ce fut une belle découverte pour moi quand je laissais
une femme me faire jouir avec sa langue exploratrice. Elle m’apprit comment deux femmes
peuvent se donner du plaisir et je m’appliquais pour la première fois à passer le bout de ma
langue sur son clitoris.
La soirée du réveillon fut le tournant de nos relations. Nous avions d’un commun accord avec
Eliane, décidé de faire notre petit « outing » en offrant aux hommes le spectacle de nos
étreintes. Mais évidemment il n’était pas question d’aller plus loin, de nous passer de la
compagnie des hommes. Je me sentais de plus en plus attirée par Charles et ne vit aucun
problème à laisser mon amant dans les bras de mon amie, car nous avions déjà évoqué cette
possibilité. Ce qui m’inquiétait plus c’était la connivence intellectuelle entre ces deux esprits
scientifiques et le projet qu’elle sentait monter, du départ à l’étranger de son compagnon. Elle
s’en ouvrit un jour à Charles et celui-ci la rassura, en lui rappelant qu’il faut toujours faire
confiance en l’avenir dès que l’on est en compagnie de personnes intègres et sensibles.
Il y a longtemps que l’avion était parti et le restaurant de l’aéroport allait fermer. Elle se
demanda si elle allait appeler Charles, mais finalement décida de rentrer seule dans son
appartement, remettant au lendemain le projet de passer une journée avec le pharmacien et de
commencer à faire de nouveaux projets. Aujourd’hui est le dernier jour de ma renaissance
avec Paul, demain sera le premier jour de ma nouvelle vie avec Charles se dit-elle.
Quatrième partie

Chapitre 51 Fin d’un parcours, début d’un autre


L’appartement du Plateau-Mont-Royal est vaste, lumineux et surtout situé dans un quartier de
cafés et de restaurants à l'ambiance détendue, de bars animés ainsi que de galeries et de
théâtres contemporains. Eliane lui fait les honneurs de la chambre meublée d’un grand lit et
de placards qui lui est réservée, de son bureau personnel séparé et des communs de
l’appartement, cuisine, salon, salle de bains, etc., sans compter une chambre d’amis. La table
de la cuisine surtout est impressionnante de taille, dans une très grande pièce pleine d’électro-
ménager. Cerise sur le gâteau, le laboratoire de travail de Paul est à proximité immédiate. Ils
partent ensuite diner dans un restaurant de la rue Saint Laurent. Au retour elle veut vérifier
que son lit lui convient mais ils finissent par y passer la nuit tous les deux.
Ce week-end-là, Eliane fête ses quarante ans. Le temps est splendide, en plein été indien. Elle
s’habille court et lui propose de lui faire visiter la ville de Montréal. Ils parcourent la rue
Sainte Catherine et tous les endroits peuplés du centre en se tenant tendrement par la taille et
en échangeant moult bisous. Ils marchent d’abord vers l’Ouest jusqu’à la rue Guy, puis
reviennent sur leurs pas devant les grands magasins, la place Montréal Trust, les promenades
de la Cathédrale connectée au Montréal souterrain, l’intersection du boulevard Saint-Laurent
et la partie Est, plus francophone.
Il comprend qu’en entrant dans sa quarantième année, elle veut montrer à toute la ville son
jeune amant dont elle est fière. En arpentant les couloirs de l’esplanade Ville Marie, ils
rencontrent même un de ses collègues du labo et elle le présente comme son compagnon, avec
une belle assurance et un grand naturel. Paul est à l’aise avec cette femme dont il sent à la fois
la fine intelligence et le fort attachement sentimental. Le séjour au Québec se présente sous
les meilleurs auspices.
Quelques jours après, elle rentre avec son dynamisme habituel et lui dit :
— Prépare-toi mon petit Paulo, demain je suis invitée chez le doyen de l’Université pour
l’accueil des nouveaux arrivants et tu m’accompagnes.
— Mais je serai intimidé, moi petit étudiant parmi tous ces grands professeurs.
— S’ils ne sont pas contents, qu’ils aillent se faire cuire un œuf. Moi je suis fière d’être avec
toi et c’est tout ce qui compte. Mais tu verras, parmi une minorité de coincés, il y en a quand
même beaucoup qui sont sympas et qui ont les idées larges. Je te présenterai comme mon
compagnon, La société québécoise est plus libérale, plus tolérante et plus ouverte que chez
nous.
Le jour de la réception elle est flamboyante dans un ensemble veste tailleur noir des plus
chics. Il y a là le gratin de l’académie chez le recteur, et elle passe de groupe en groupe en
présentant à chaque fois Paul, son compagnon. Sa jupe, tendue sur sa croupe, accroche
plusieurs regards car c’est visiblement la plus belle femme de l’assemblée.
Quelque semaine plus tard, en rentrant chez eux, elle lui fait remarquer :
— Tu sais Paulo, je suis très fière d’être avec toi et j’espère que tu ne trouves pas ma
compagnie trop désagréable. Je sens que je suis en train de m’installer dans une belle et stable
relation et c’est nouveau pour moi. Je rentre du travail et on fait l’amour tous les jours en y
prenant à chaque fois plus de jouissance. Ce bonheur me fait un peu peur parce que je crains
qu’il ne s’arrête un jour.
— Moi aussi je suis bien avec toi et les aventures multiples ne me manquent pas. Tu me suffis
et comme tu sais varier les plaisirs, je ne m’ennuie jamais en ta compagnie. J’adore mon
travail et mes collègues ici, mais tous les jours j’ai hâte de rentrer du boulot pour passer la
soirée avec toi.
— Ce que je voulais dire c’est que ma peur c’est la routine qui peut s’installer un jour et tuer
notre complicité.
— Oh pas de problème, si un jour on s’ennuie, on saura bien aller chercher à l’extérieur
quelques excitations nouvelles.
— Oui, tu as raison, on pourrait essayer de temps en temps de sortir de nos tête à tête
quotidiens, juste pour vérifier que l’on sait encore s’amuser ensemble dehors.
La première occasion de casser la routine se présenta peu après, un vendredi soir. Ils avaient
décidé de se faire un restaurant dans le quartier du Village dont on leur avait beaucoup parlé.
Elle avait fait des efforts de toilette. Ils furent un peu déçus de la saleté des rues du quartier, et
le menu du restaurant était aussi assez décevant. Sur la table en face, deux jeunes d’une
vingtaine d’années les observaient. Lui avait les cheveux verts et elle les cheveux roses et
c’était un couple assez amusant. Leurs regards se croisèrent plusieurs fois avec une touche de
sympathie. Lorsqu’ils se levèrent pour régler le repas et quitter l’établissement le jeune couple
en fit de même. Sur le trottoir et à leur surprise, le garçon leur proposa de continuer la soirée
ensemble, par exemple dans un dancing de Montréal-Est.
Paul et Eliane, se souvenant de leur dernière conversation, se jettent un regard complice et
d’un commun accord décident de les inviter chez eux. Une rapide course en taxi et ils se
trouvent tous les quatre dans leur salon devant un whisky que les deux invités avalent
rapidement. Le garçon dit tout de go à Paul qu’il a craqué sur les foufounes de sa blonde et
qu’il aime bien frotter son allumette sur la boite des autres. La fille simultanément déclare à
Eliane qu’elle aimerait bien se taper son chum parce que c’est une belle pièce d’homme qui a
l’air d’avoir de la mine dans le crayon. Par contre, qu’elle n’hésite pas à s’occuper de son gars
à elle car « Yé beau, yé fin, pis yé amanché pour veiller tard ». Ils ne comprennent pas encore
toutes les expressions québécoises mais constatent que les choses vont trop vite quand ils se
retrouvent tous quatre, nus comme des vers, sur leur lit. Le garçon n’a même pas fait attention
à la fine lingerie d’Eliane et l’a débarrassée de tous ses vêtements sans y prêter la moindre
attention avant d’enfiler une capote. Ils sont venus pour baiser tous les deux, et ils baisent,
avec application, longtemps et d’une façon quasi mécanique, lui derrière Eliane et elle
chevauchant Paul. Quand c’est terminé ils se rhabillent et quittent l’appartement avec un
discret « Marci, c’tait bien le fun ».
Dès les deux jeunes punks sortis, nos deux amis éclatent de rire :
— Finalement on n’est pas si mal que ça entre nous, tous les deux dans nos petites soirées
quasi-conjugales, bien au chaud.
— Bon, on réfléchira mieux la prochaine fois avant d’inviter du monde ! Pourtant ils avaient
l’air mignons et sympathiques.
Quelques jours plus tard Eliane revient le soir. Elle est passée au salon de coiffure de Côte-
des-Neiges, un salon tenu par un couple de français installés depuis 20 ans au Québec. Elle a
sympathisé avec la patronne et elles se laissent aller souvent à des confidences. Quand elle lui
a raconté leur histoire, celle-ci a d’abord ri, puis lui a expliqué que cette attitude des
québécois devant le sexe est assez classique. Il ne faut pas leur demander d’être romantiques,
ils ne connaissent que la mécanique. Ils sont très techniques en relations amoureuses. Elle lui
dit qu’elle recueille de nombreux témoignages de clients et de clientes dans ce sens et qu’ils
ont eux-mêmes parfois expérimenté, toujours avec la même conclusion.

Chapitre 52 La visite des parents


La vie suit son cours et le froid arrive bientôt sur Montréal, avec l’accumulation de neige dans
les rues. Leur appartement est à deux pas de la station de métro Mont-Royal et ils découvrent
le plaisir de flâner dans les galeries commerciales de la ville souterraine.
Un jour elle l’appelle au bureau et le prévient qu’il pourrait avoir une surprise le soir en
rentrant. Toute la journée il essaye de deviner ce qu’elle peut bien lui préparer, imaginant les
scénarios les plus improbables.
Quand il ouvre la porte le soir, son premier réflexe est de se dire qu’il s’est trompé
d’appartement et de s’excuser. La personne qui vient lui ouvrir est une jeune femme en mini-
jupe et bas résilles, talons haut, corsage échancré et surtout une coiffure à la garçonne, moitié
jaune et moitié rose. Il lui faut quelques secondes avant de reconnaitre sa compagne qui a
passé l’après-midi au salon de coiffure de son amie. C’est fou, elle a rajeuni de dix ans avec
ce nouveau look. Ils se jettent dans les bras l’un de l’autre. La soirée est torride, mais dès le
lendemain ils étrennent la nouvelle coiffure en se promenant dans les galeries souterraines, la
main dans la main, comme de jeunes amoureux. Elle porte des chaussures à talons et une jupe
rouge serrée qui met en valeur son postérieur bien ferme. Paul est fier de voir les hommes se
retourner sur sa compagne dans les rames et les couloirs du métro. Elle lui dit qu’elle risque
d’être un peu chahutée par ses collègues de boulot lundi matin, mais qu’ils sont tous
bienveillants et qu’ils vont s’habituer bien vite. Ils entrent par le complexe Desjardins dans la
ville souterraine, continuent vers les galeries du Palais jusqu’au World Trade Center, la place
Ville Marie, le Centre Eaton, la place Montréal Trust, les promenades de la cathédrale où ils
viennent souvent et finissent par magasiner au grand magasin de la Baie d’Hudson. Ils
s’amusent de voir parfois un homme qui les suit, les yeux braqués sur les fesses de madame.
Le temps passe très vite. Les parents de Paul ont annoncé leur visite pour le week-end suivant
et il faut préparer leur chambre pour bien les accueillir. Ils resteront chez eux deux jours, puis
visiteront la ville de Québec d’où ils partiront pour un raid de cinq jours de balade en
motoneige avant de revenir passer deux jours à Montréal et de rentrer. Paul est heureux de les
voir, mais Eliane est un peu nerveuse, se demandant comment ils vont considérer la nouvelle
compagne de leur fils.
Le jour de l’arrivée, un vendredi, quand Paul propose d’aller seul accueillir ses parents à leur
arrivée à l’aéroport de Dorval, elle ne le laisse pas faire et prend toutes les initiatives. Ils
prennent le bus pour l’aller, mais elle a réservé une superbe limousine pour le retour, qui doit
les déposer aux pieds de leur appartement. Paul présente Eliane à ses parents et lorsqu’ils sont
rentrés, leur chambre est prête et un superbe repas de homard canadien accompagné de
champagne les attend. Sa mère n’arrête pas de regarder avec sympathie cette belle femme
avec sa chevelure mi rose, mi jaune, si originale. Elles parlent entre elles sans arrêt, voulant
tout savoir l’une de l’autre. Un moment Paul se trouve éloigné, assis avec son beau-père sur
un canapé à l’autre coin du salon :
— Et le voyage n’était pas top fatiguant ?
— Non sauf que ta mère n’arrêtait pas de se faire du souci sur la façon dont ta compagne allait
la percevoir.
— Ha, ha et réciproquement ici. Mais elle a l’air en pleine forme et toi aussi.
— Oui, passer ses journées à parcourir l’Ile de Ré à vélo maintient en forme. Au fait on
espère bien vous y voir tous les deux l’été prochain.
Ils repassent à table pour le dessert. Les choses sont allées très vite car les deux femmes se
tutoient à présent en continuant à ignorer les hommes.
Le lendemain matin Eliane porte une doudoune rouge, un pantalon bien moulant et des
chaussures Nike, prête à faire visiter le vieux Montréal et le Montréal souterrain aux parents
de Paul. La journée est épuisante et le soir, après le diner et avant de se coucher, la mère de
Paul prend Eliane dans ses bras, la serre très fort, l’embrasse sur les deux joues et reste ainsi
collée à elle pendant de longues minutes, sans rien dire. Paul remarque que son beau-père a la
larme à l’œil. Chacun rentre dans sa chambre.
Un peu ému aussi par la scène à laquelle il vient d’assister, dès la porte refermée, Paul prend
sa compagne dans ses bras et lui dit qu’il a une furieuse envie de lui faire l’amour. Elle se
déshabille entièrement, se met en levrette sur le lit et lui dit :
— Voilà qui tombe bien, je suis épuisée par cette journée de balade urbaine, mais moi aussi
j’ai envie ce soir que tu me prennes sauvagement comme tu ne l’as jamais fait. J’étais un peu
tendue et la tension est tombée. Prends-moi de tous côtés, prends-moi par tous les trous, j’ai
envie de me faire baiser comme j’en ai rarement eu envie. Je suis ta petite femme et tu peux
faire de moi ce que tu veux.
Il la retourne, la retourne encore, la prend par devant, par derrière, dans la bouche, dans la
chatte, dans le cul et ils recommencent jusqu’au petit matin. Elle miaule, crie, hurle son plaisir
sans retenue à chaque orgasme, elle n’a jamais joui comme cela. Finalement ils s’endorment
épuisés mais détendus.
Le lendemain, les parents de Paul ont déjà préparé le café et se sentent à l’aise dans
l’appartement. Ils doivent partir pour la ville de Québec pour leur rando à motoneige et Eliane
ironiquement les prévient qu’ils vont devoir aussi affronter les redoutables crêpes au sucre
d’érable.
Pendant le petit déjeuner, son beau-père, une petite lueur ironique dans les yeux, dit qu’il
espère que les murs de leur appartement sont bien isolés phoniquement. Paul qui s’attendait
peut-être à cette remarque lui répond qu’ils sont sans doute aussi bien isolés que les cloisons
de la maison qu’ils habitaient lorsqu’il est venu s’y installer avec sa mère. Les parents se
regardent, un peu surpris de la vive répartie, puis se sourient sans rien dire. La mère prend la
main de son compagnon et jette un regard plein d’affection à son fils.
Eliane n’a rien compris à ce curieux échange de petites remarques et lorsqu’ils sont partis se
tourne vers Paul :
— Tu es certain que tu ne les as pas vexés ? C’est vrai qu’on a été très bruyants cette nuit. On
aurait pu être plus discrets quand même.
— Ne t’inquiète pas, c’est une histoire entre eux et moi. Je te raconterai un jour. Notre
histoire est maintenant soldée, même si cela m’a fait faire beaucoup de cauchemars. En me
regardant avec bienveillance, ma mère m’a fait comprendre qu’elle savait que je savais. Elle
ne pouvait évidemment pas m’en parler, mais son regard de bienveillance m’a fait savoir
qu’elle me remerciait avec amour.
— Je ne comprends pas tout, il faudra que tu m’expliques.
— Oui mais je prendrai le temps de te raconter toute mon histoire. Je ne veux pas tout gâcher
en te faisant des raccourcis maintenant. On prendra une soirée entière et tu ne seras pas déçue.
Le retour de la randonnée fut agréable et ces moments supplémentaires qui leur restaient à
passer ensemble les rapprocha encore, si bien que l’heure de rentrer en France arriva sans
qu’ils ne s’en rendent compte. Lors du départ de l’avion, Paul eut un empêchement majeur car
un visiteur émérite donnait une conférence qu’il ne pouvait pas sécher dans son laboratoire.
Eliane raccompagna seule ses parents à l’aéroport et resta avec eux jusqu’à l’embarquement.
Paul n’eut pas le plaisir de voir à nouveau l’étreinte entre Eliane et sa mère au moment où elle
allait partir vers l’embarquement de leur avion annoncé. Les deux femmes ne semblaient pas
vouloir se quitter, s’étreignant et se faisant des petits bisous, se disant des petits mots gentils.
Il fallut que le beau-père les rappelle aux réalités, les haut-parleurs de l’aéroport ayant
annoncé que l’embarquement était commencé.

Chapitre 53 Eliane veut tout savoir


Dès leur première soirée, Elle lui demande de lui raconter ce qu’il lui a promis de lui raconter.
— Oh tu sais, rien d’extraordinaire, juste la vie d’un ado, fils unique, adorant sa mère et se la
faisant voler par un étranger. Je pensais que Juliette, notre amie de Grenoble t’avais raconté
puisque tu étais sa confidente.
— Oui elle m’a raconté que tes parents se sont séparés quand tu avais neuf ans.
— L’histoire est somme toute assez classique. Je pense que mon père battait ma mère.
L’ambiance à la maison était délétère et irrespirable car cris, menaces et récriminations
pleuvaient du matin au soir. Autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais connu mes parents
d’accord entre eux. Dès que l’un disait une chose, l’autre disait le contraire. Un matin, ma
mère avait un bleu au visage et m’a fait croire qu’elle s’était cognée à la porte de la salle de
bains. Puis ce furent les injures et même parfois les coups en ma présence. À un moment, j’ai
même culpabilisé car j’étais parfois la source de leurs désaccords. L’un voulait que j’apprenne
à nager, l’autre que j’aille faire du foot par exemple. Vers la fin c’était intenable et j’écoutais
de ma chambre leurs disputes et les pleurs de ma mère. Elle quittait alors la chambre
conjugale et venait dormir sur le canapé du salon où je la trouvais souvent en pleurs. Parfois
je me bouchais les oreilles pour ne pas entendre les cris stridents de leurs disputes. Mon
refuge était l’école et je respirais dès que je m’étais éloigné de la maison, mais l’angoisse me
reprenait dès la fin de la journée de classe, au moment du retour à la maison.
— Traumatisant sans doute pour un gamin de neuf ans.
— Oui, mais ensuite, dès le divorce, le paradis. J’avais ma mère rien que pour moi. Une
maison devenue subitement calme, une femme admirative à mon service exclusif en dehors de
ses heures de travail, des activités passionnantes, le rêve de tout gamin. Je me souviens
comme elle me parlait doucement et j’étais prêt à faire n’importe quoi pour elle. Je m’en
voulais de ne jamais l’avoir défendue contre mon père que je me mis à mépriser même si elle
ne m’en a jamais dit de mal.
— Un changement radical que tu as dû apprécier.
— Oui, diamétralement opposé à ma vie antérieure. Mais hélas, le jour où elle m’a présenté à
un ami à elle, avec qui elle jouait parfois au tennis, un petit nuage a assombri notre ciel. Il
venait d’abord nous rejoindre pour les repas le week-end et cherchait à devenir mon ami, mais
je l’évitais. Et le jour où cet homme est venu dormir pour la première fois à la maison, ce
nuage est devenu très gros et très noir. Je me souviens du premier petit-déjeuner où il est
apparu le matin en robe de chambre devant moi. J’étais glacé.
— Tu en as voulu à ta mère ?
— Oui, surtout parce que je sentais bien qu’elle s’occupait de moins en moins de moi et
comme je refusais tout contact avec celui que j’appelais intérieurement l’étranger, l’ambiance
devint rapidement lourde. Mais je discutais avec des amis dont les parents aussi avaient
divorcé et intellectuellement j’arrivais à comprendre.
— Les choses auraient pu s’arranger progressivement.
— Oui, c’est là que sont intervenus les événements en question. Devant moi ils avaient une
attitude très neutre, pas du tout équivoque, sans baiser, sans bisous, sans attouchement. Mais
un soir, je me suis réveillé pour aller aux toilettes, et en passant devant leur chambre j’ai cru
entendre ma mère pleurer. Je suis resté devant leur porte, jusqu’à l’arrêt de ces plaintes. Je
pris l’habitude, la nuit, de laisser la porte de ma chambre entrouverte pour mieux écouter les
bruits provenant de la leur. Les pleurs recommencèrent plusieurs fois et puis des cris que je
n’arrivais pas à comprendre et qui duraient parfois assez longtemps dans la nuit.
Pour moi le cauchemar vécu avec mon père recommençait et l’homme devait battre ma mère
pour la faire crier et pleurer ainsi. Plus âgé, j’étais maintenant prêt à rentrer dans leur chambre
et à chasser le tortionnaire de ma mère de notre maison. C’est à cette époque que j’ai
commencé à faire des cauchemars de ma mère battue par une sombre brute.
— Et ceci a duré longtemps ?
— Plusieurs mois. Et puis ils ont pris cette habitude de me laisser seul à la maison le samedi
soir en partant rendre visite à des amis que l’on ne me présentait jamais. Le comportement de
ma mère changeait progressivement sans que j’arrive à comprendre exactement pourquoi.
— Et tu as fini par comprendre ?
— Oui, enfin très partiellement et très progressivement. Pendant leur absence, je suis rentré
dans la chambre et j’ai ouvert les tiroirs qui auparavant contenaient mes jouets et bibelots. Ils
étaient maintenant remplis de sex-toys, godemichés, plugs, petits fouets, colliers de cuir,
menottes et autres vibromasseurs à côté des lubrifiants, huiles de massage et toute une
panoplie d’accessoires érotiques. L’autre tiroir était rempli de culottes fendues, de redresse-
seins, et de vêtement que j’associais alors à des accoutrements de putains. Je découvris aussi
cette carte d’un club libertin, qui dans ma tête d’ado devint synonyme de maison close.
— Et tes cauchemars ont redoublé
— Oui, parce que pour moi il n’y avait aucun doute, l’homme obligeait ma mère à se
prostituer. Tout coïncidait, les cris, les pleurs, les accessoires sexuels, les vêtements qu’il
l’obligeait à porter lors de ses passes du samedi. J’ai fréquemment rêvé en la voyant obligée
de satisfaire plusieurs hommes à la chaîne, agenouillée avec un collier de chienne, avec son
compagnon à côté d’elle, un fouet à la main.
— Et tu as réagis ?
— Oui et non. J’ai failli renverser la table un jour mais il y avait quelque chose qui me
troublait. Contrairement à l’époque des crises avec mon père, elle ne semblait pas
malheureuse. Il lui arrivait même de chanter dans sa cuisine ou sous sa douche. Je cherchais
des traces de sévices sur les parties découvertes de son corps et je ne voyais rien.
J’abandonnais l’idée de comprendre et comme j’étais concentré sur mes études de prépa à
l’époque, je me suis dit qu’en cas d’urgence j’interviendrai mais qu’il n’y avait pas le feu au
lac. J’étais cependant prêt à répondre violemment à tout appel à l’aide de ma mère.
— Et tu as fini par comprendre ?
— Oui, une nuit les cris de ma mère ont redoublé de force. Elle hurlait littéralement. Ses
plaintes remplissaient la maison. C’était horrible ces cris stridents dans la nuit. J’étais en
pyjama dans le couloir prêt à intervenir. J’avais la main sur la poignée quand je l’ai entendue
qui lui criait « Prends moi encore, fais-moi jouir, c’est tellement bon quand tu me baises ». Je
suis alors tombé de haut, comprenant tout à coup mon énorme erreur d’interprétation.
— Et pour leurs sorties du samedi, tu es arrivé à savoir ?
— Oui, mais pas tout de suite et pas tout seul. Ayant mémorisé la carte de fidélité vue dans le
tiroir, je connaissais l’établissement libertin qu’ils fréquentaient parfois, mais ceci ne me
rassurait pas entièrement. Je n’ai jamais osé y pénétrer. Quand je suis parti rejoindre mon
école d’ingénieurs à Lyon, j’ai eu la chance de rencontrer Solange, une femme mariée mais
libertine elle aussi qui m’a aidé à ouvrir les yeux. Elle fut mon initiatrice et je pense qu’elle a
compris plus de choses de moi qu’elle n’en a laissé paraitre.
— Tu la vois toujours ?
— Non, c’était dans nos conventions. Elle mène une vie de femme mariée à Voiron et nous ne
sommes que des bons souvenirs l’un pour l’autre. C’était une belle femme et une belle
personne.
— Oui, j’aimerais bien qu’un jour tu me parles d’elle.
— Avec plaisir, c’est toujours agréable d’évoquer des bons souvenirs.
— Mais maintenant je comprends mieux ta remarque acide à ton beau-père sur mes cris de
jouissance. Dans le regard qu’il a échangé avec ta mère à ce moment j’ai vu passer beaucoup
d’intelligence, de compréhension et de bienveillance. Je suis sure qu’elle devait souffrir car
elle était plus au courant de tes états d’âme que tu ne le crois, mais qu’elle savait que tu
devrais faire ton propre cheminement initiatique tout seul. Elle aurait sans doute voulu t’en
parler, mais elle ne le pouvait pas. Et tu as eu la chance de trouver cette femme de Voiron
pour t’accompagner dans cette initiation à la vie.
— Oui, Solange m’a beaucoup aidé.
— Je ne voudrais pas interférer dans ce qui ne me regarde pas, mais sans vouloir interférer
dans sa vie conjugale, ce serait bien de trouver le moyen de lui signaler un jour que tu existes
toujours et que tu lui es reconnaissant de l’avoir rencontrée à un moment important de ta vie.
— Tu as peut-être raison.
— En tous cas, moi je suis particulièrement heureuse d’avoir rencontré ton père et ta belle-
mère, ce sont aussi de très belles personnes.

Chapitre 54 Un club un peu décevant


Noël dans la neige à Montréal est un spectacle un peu magique. On la regarde tomber par la
fenêtre. On se promène dans le parc du Mont-Royal en voyant les petits écureuils gris se
réfugiant dans les arbres, étonnés de l’épais manteau blanc qui recouvre tout. On assiste au
ballet des déneigeuses dans la rue Sainte Catherine. Dans les quartiers, les maisons se parent
de guirlandes électriques multicolores donnant à certaines rues un air de fête. Au boulot il y a
d’abord une succession de fromage-parties où les deux compères se font inviter ensemble.
Paul prend encore plus de prestige parmi ses collègues quand on sait que sa belle compagne
est professeure des Universités en France. C’est au cours de l’une de ces parties qu’Eliane
commença à évoquer avec le doyen la possibilité d’obtenir deux années supplémentaires de
détachement de son université pour pouvoir rester sur Montréal continuer son enseignement et
ses recherches. Elle n’en avait pas parlé à Paul qui envisageait avec un peu d’angoisse son
départ en fin d’année alors que lui resterait au Québec pour terminer sa thèse pendant encore
deux années. Il ne dit rien, mais fut soulagé.
La journée du 24 décembre fut consacrée aux achats de cadeaux et aux préparatifs du petit
réveillon qu’ils avaient prévu de faire en amoureux.
Ils n’avaient par contre rien prévu pour la soirée du 31 décembre, c’est pourquoi ils
acceptèrent avec plaisir l’invitation des propriétaires du salon de coiffure à un réveillon
surprise. La femme était devenue la confidente d’Eliane, et elles arrangèrent tous les détails
sans en parler aux hommes. Sous prétexte de refaire sa coiffure elle part à l’avance pour le
salon en y donnant rendez-vous à son compagnon deux heures plus tard. Paul découvre en
arrivant un couple de quinquagénaires élégants et très sympathiques. Les deux femmes se sont
habillées de façon similaire, petite jupe noire courte, bas noirs et chaussures à talons très
hauts, chemisier semi transparent laissant entrevoir une belle lingerie brodée. La surprise est
que la coiffeuse aussi a une coiffure bicolore, jaune et rose, comme celle d’Eliane.
Le programme est alors dévoilé à tous. Les relations du salon de coiffure leur ont permis de se
faire inviter comme VIP avec un couple d’amis à l'Orage club, l’un des plus grands clubs
libertins de Montréal. Le couple de coiffeurs insiste pour dire qu’ils y vont en spectateurs
invités, mais qu’il n’y a pas d’obligation à « consommer ».
Les buffets sont plantureux, le champagne coule à flot. Le fonctionnement des clubs libertins
à Montréal ne correspond pas exactement aux clubs français car, en plus des entrées, il faut
payer un abonnement annuel qui permet d’avoir une clientèle choisie et fidélisée, obligation
levée pour eux grâce à l’invitation spéciale VIP. Par ailleurs souvent, et totalement ce soir-là,
tout le monde porte un masque noir pour des raisons d’anonymat et ils font comme tout le
monde.
Nos deux couples dansent, chaque femme avec son compagnon, puis échangent les
partenaires, puis repassent au buffet, puis recommencent à danser. Ils décident alors de visiter
les différentes salles du club. Ce qu’ils voient ne les inspire pas tellement. Des corps
totalement nus enchevêtrés, des interpellations assez vulgaires, des cris de « Tu fais dur »,
Téteux, « Grosse plotte sale », « Va te crosser », « Suce ma graine » Tabarnak, « Mais elle va
se pogner l'cul » « Criss », etc.
Ils avancent dans le dédale des salles, parmi les cris et les gémissements, et arrivent dans une
gigantesque pièce assez sinistre aux murs de pierre, avec des lumières rouges et vertes. Dans
un coin il y a des chandeliers et des bougies allumées qui jettent des lueurs sinistres sur les
murs de la salle. C’est le temple du sado-maso et un écriteau à l’entrée indique « BDSM :
bondage, discipline, domination, soumission, sadomasochisme » pour ceux qui n’auraient pas
encore compris. Des femmes attachées par des menottes à des grilles, d’autre fouettées sur
une table, des croix de Saint-André, des couples glauques et bizarres, habillés surtout de cuir,
et utilisant toutes sortes d’instruments de torture, menottes, cagoules, chaînes, pinces,
tenailles, fouets, pompes, cuir, etc. Il y en a qui sont habillées de latex. La plupart des femmes
portent aussi des colliers à clous ou à pointes.
Ils jettent un œil dans la salle et voient une femme entièrement nue, très maigre, de type
anorexique, menottée aux anneaux des murs et fouettée par un pseudo bourreau cagoulé, le
corps maigrichon tout marbré des coups de fouet. Il y a aussi un grand lit sur lequel reposent
cinq ou six femmes assez grosses, les membres entravés par des cordes de bondage mal
arrangées, certaines portant des pinces à seins.
Aucun d’entre eux n’apprécie ce spectacle de mauvais goût, mais Eliane se sent brusquement
mal et doit s’asseoir sur une banquette dans le couloir. Paul est auprès d’elle et la réconforte.
Son malaise ne dure pas très longtemps et elle s’excuse en leur disant que la tête lui a tourné
car la vue de la salle SM lui a rappelé des souvenirs très désagréables. Elle reprend vite du
poil de la bête et déclare :
— Hauts les cœurs les amis, on ne va pas se laisser impressionner par ces tarés. Vive le cul
sain et tonique et la nouvelle année. !
Ils abandonnent ce temple de luxure locale et remontent vers la piste de danse. Buffet,
boisson, danse, re buffet, re boisson re danse et puis les deux femmes annoncent qu’elles
préféreraient terminer la soirée à la maison, mais qu’avant de partir elles ont un petit spectacle
à proposer à leurs compagnons. Ils s’assoient. Elles montent sur une petite estrade, s’enlacent,
s’embrassent, se contorsionnent et se font plein de papouilles. Il y a maintenant un petit public
de connaisseurs qui les regardent, quand de façon synchronisée, elles relèvent leur jupe à la
taille, font glisser leur slip qu’elles lancent à leurs compagnons, et continuent à se trémousser
en montrant leur chatte et surtout leur toison intime. Pour Eliane, sa touffe de poils est colorée
en rose et celle de son amie est colorée en jaune. Etonnés les deux hommes applaudissent à
cette surprise. Plus tard, Paul saura que ceci s’appelle une coloration de touffe au Québec et
que c’est assez fréquent. L’amie d’Eliane en fait au moins une fois par semaine dans son
salon. Au début il s’agissait d’une demande particulière d’une cliente et, sa réputation
s’élargissant, elle a eu de plus en plus de demandes. Elle a un nuancier de seize couleurs. Il y
a des blondes qui se colorent en noir de jais et des noires qui se colorent en jaune mimosa.
Tous les gouts sont dans la nature. Au début elle a été un peu surprise d’avoir plusieurs
clientes de Chicoutimi qui faisaient le déplacement à Montréal, mais elle a vite compris la
force du bouche à … oreille !
Le retour en taxi au domicile des coiffeurs est rapide. L’appartement est préparé et les deux
couples se mélangent sur le lit pendant le reste de la nuit, pour le plaisir de quatre partenaires.
Le coiffeur est très doux avec Eliane, habitué qu’il est à ménager les clientes de son salon. Sa
femme, belle mature, arrive à satisfaire plusieurs fois Paul dans sa petite chatte jaune. De
retour chez eux, avant de s’endormir, Paul fait encore honneur à la magnifique petite toison
rose de sa compagne.

Chapitre 55 Sa vie d’avant, de femme mariée


La visite de ses parents avait rapproché Paul de son amie. Il lui avait aussi exposé avec une
grande franchise toute sa vie sentimentale, depuis ses premiers émois d’adolescent jusqu’à sa
rencontre avec ces deux femmes matures qui l’avaient tellement influencé dans le bon sens. Il
lui parlait d’ailleurs souvent avec beaucoup émotion de son parcours initiatique avec Solange
et Juliette.
Mais curieusement Eliane n’avait guère partagé avec lui jusqu’à ce moment les détails de sa
vie antérieure, avant qu’ils ne se rencontrent pour la première fois dans ce club de gym de
Grenoble. Cette discrétion l’étonnait un peu, mais il ne voulait pas la forcer. Quand il
l’interrogeait, elle bottait souvent en touche et préférait détourner la conversation sur un autre
sujet. Un jour qu’il lui faisait remarquer son silence, elle se laissa aller dans ses bras à lui
parler doucement de sa vie d’avant :
— Tu sais ma vie d’avant n’est pas très brillante. Je n’en suis pas très fière. Parfois j’aurais
envie de déchirer toutes ces pages du cahier de ma vie, mais ce n’est jamais possible. Laisse-
moi te raconter, ne m’interromps pas et surtout ne me juge pas.
— Je ne veux pas t’obliger à me raconter ton passé. C’est ton histoire à toi et je n’ai pas à le
savoir.
— Non, je voulais d’ailleurs un jour ou l’autre t’en parler mais je n’en ai jamais eu le courage.
C’est une très longue histoire dont, si tu le veux bien, je vais te raconter aujourd’hui la
première partie et plus tard je te raconterai la seconde, beaucoup plus glauque. Encore une
fois ne m’interrompt pas et ne me juge pas. Je suis passée du paradis à l’enfer, et je ne suis
pas très fière de moi.
Elle commença alors à lui parler d’elle, comme si elle revivait ces évènements :
Pendant mes études, je suis une étudiante brillante, mais assez volage, me tapant des mecs et
les jetant quelques jours après, pour frimer auprès de mes copines. Je les trouve tous trop cons
après avoir pris deux ou trois petits déjeuners avec eux. Ensuite je commence à travailler à
Paris, à la Fac de Jussieu, comme enseignante. Belle vie, salaire modéré mais suffisant pour
mes besoins, un petit studio et un vivier de vigoureux jeunes étalons que je pouvais me taper
quand l’envie me prenait.
Un jour nous avons une journée de rencontre université-industrie et je me fais draguer par
Adrien, le patron d’une très grosse boite internationale de cosmétiques. Il est riche, séduisant,
déjà divorcé mais sans enfants, et il me met dans son lit deux jours après. Trois mois de
cohabitation avec lui et je largue mon studio en m’installant dans son luxueux appartement
parisien. Six mois après nous nous marions dans l’intimité, car je pense avoir trouvé l’homme
idéal. Il me présente à ses amis du tout Paris et c’est la fête permanente, à s’étourdir, dans les
beaux appartements de la capitale, rencontrant parfois des célébrités du monde médiatique,
industriel ou même politique. Je me fais de nouvelles relations et pendant les congés
universitaires je l’accompagne dans plusieurs voyages en classe affaires. La dolce vitae de la
Jet Set.
Un jour il me propose un petit jeu que je trouve amusant. Habillée, couchée sur le ventre et un
bandeau sur les yeux, il m’attache fermement les poignets et les chevilles aux quatre barreaux
du lit. Il sort et me dit qu’il va laisser entrer dans la chambre un jeune homme qui va me
caresser et me palper. Sans pouvoir ni bouger ni enlever mon bandeau je sens quelqu’un qui
arrive dans la pièce, soulève ma jupe, baisse mon slip, frappe mes fesses avec une cravache et
me prend sans ménagement, sans préservatif. Ne pouvant rien faire, je suis un peu choquée,
mais on me détache et quand j’enlève le bandeau, je vois que c’est mon mari qui est seul et
qui a voulu me faire peur. Par contre les brulures sur mon fessier sont luisantes et réelles. Il
sort alors un pot d’onguent et en applique sur les traces rouges, ce qui me soulage.
Je m’amuse de ma frayeur, mais je m’étonne quand même qu’il dispose chez lui de tout ce
matériel. J’avais déjà remarqué les trois tomes des « 50 nuances de Grey » parmi les plus soft
de ses livres de chevet. Il recommence régulièrement ce type d’amusement, et je finis par
accepter son petit caprice régulier même si je n’apprécie pas trop de me voir cravacher les
seins.
Un soir nous sommes invités chez un couple d’amis, la femme, journaliste connue, et le mari
haut fonctionnaire au ministère des finances. Après le repas au cours duquel nous avions tous
un peu bu, je finis par suivre le groupe, sans me méfier, dans ce qu’ils appelaient leur salle de
gym. La femme, qui ne semble pas étonnée, se laisse docilement attacher les mains au-dessus
de la tête par une paire de menottes qui pendent du plafond, face au mur et son mari relève sa
jupe en invitant mon mari à lui donner une fessée sur un ton de défi. Un peu surprise je
pensais qu’il allait décliner mais il n’hésite pas et claque fortement à plusieurs reprises la
femme sur un fessier sympathique. Je regarde poliment.
Je sentais bien venir la proposition car j’avais remarqué la seconde paire de menottes
accrochée sur le même mur, et je n’ai pas osé refuser, « par raison de symétrie » comme le dit
mon mari. Ils m’attachent à côté de l’autre femme. La présence de ma voisine d’infortune me
rassure un peu quand l’homme donne une forte fessée sur mon postérieur mis à nu par mon
mari qui soulève aussi ma jupe. Je pensais qu’on allait en rester là dans le jeu, mais la femme
me fait un grand sourire complice quand les hommes baissent nos slips, dégrafent nos jupes et
commencent chacun son tour à nous cravacher les fesses. J’ai mal et je regarde ma voisine.
Apparemment elle a l’habitude de ce genre d’amusement et ne se formalise pas. Nous
sommes toujours attachées quand les hommes nous passent de la pommade apaisante sur les
traces rouges de la cravache. La soirée ne se prolonge pas et une fois rentrés mon mari, très
excité, me fait l’amour comme un fou en me félicitant d’avoir « assuré ». Il dit qu’il est fier de
sa petite femme et je lui pardonne cette surprise.
Petit à petit je m’aperçois que mon nouveau cercle d’amies, souvent des épouses de grands
capitaines d’industrie ou de hauts fonctionnaires se connaissent toutes un peu. Un jour dans
un groupe assez animé, je les entends qui comparent, avec un sourire entendu, les salles de
gym des unes et des autres et je comprends que ces salles de gym ressemblent beaucoup à
celle que j’ai visitée. Apparemment elles s’invitent régulièrement chez les unes et chez les
autres. Je fais semblant d’être au courant.
Nous préparons un séjour de deux semaines à Tokyo. Depuis toujours j’ai été fascinée par la
culture japonaise, sans avoir l’occasion de visiter ce pays. J’ai lu des tonnes de livres sur la
civilisation nipponne et je rêve de ce voyage. Adrien a plusieurs rendez-vous professionnels la
première semaine et n’est pas totalement libre mais par contre il s’est arrangé pour n’avoir
aucune contrainte la seconde semaine. Comme je ne connais pas le Japon, je me construis un
petit itinéraire personnel pour les moments où je serai seule, avec l’aide de quelques nouvelles
amies qui y sont allées très souvent. L’hôtel réservé par la société de mon mari est le Sunroute
Plaza dans le quartier très central de Shinjuku, fort commode pour les déplacements. Adrien
me propose de préparer notre planning pour la seconde semaine.
La semaine précédant notre départ est très occupée. Nous avons encore une soirée de quatre
couples chez le meilleur ami de mon mari, dans un imposant pavillon d’Issy-les-Moulineaux,
situé au fond d’une impasse, avec un portail donnant sur un grand terrain boisé et discret où il
y a déjà plusieurs voitures de garées. Sans surprise, la fin du repas est encore suivie d’une
visite à leur salle de gym qui est gigantesque et occupe tout le sous-sol de la propriété. Cela
devient une tradition dans ce cercle d’amis, mais je m’aperçois que les trois autres femmes se
connaissent très bien et apparemment ce n’est pas la première fois qu’elles viennent ici. L’une
d’entre elles, assez menue, brune, la quarantaine bien avancée, a une voix désagréable, un peu
aigue et un visage de peau de vache. Plus tard on me dira qu’elle est responsable d’un grand
laboratoire de recherche à la Sorbonne. Je les accompagne au fond de la pièce, dans une belle
salle de bains avec une grande douche à l’italienne, une baignoire et des miroirs sur tous les
murs. Elles papotent. Pendant le repas l’une d’elles a par mégarde renversé un verre et elles
parlent de la petite punition qu’elle va sans doute recevoir et qui va être prononcée par ce
qu’elles appellent le « conseil de discipline ».
Effectivement quand nous rentrons dans la salle, le propriétaire des lieux nous donne le
verdict du conseil et nous annonce que la femme qui a renversé le verre doit recevoir une
petite correction minimale bien méritée. Ses deux « amies », dont la peau de vache de la
Sorbonne à la voix de crécelle, lui attachent les poignets par des lanières de cuir sur une
énorme croix de Saint-André en chêne massif qui se trouve sur un mur. Puis elles lui enlèvent
sa jupe et son slip, exposant son joli postérieur rose. Elles finissent par se mettre à genoux
pour lui attacher les chevilles avec les autres boucles de cuir de la croix.
Je m’attends à ce que les hommes lui donnent la fessée comme la dernière fois, mais je me
suis trompée. On me désigne unanimement comme l’exécutrice de la soirée et je me trouve
avec un fouet en cuir à manche long, à huit brins, dans les mains, observée par tous. Je lance
sans conviction les lanières vers les fesses de la femme, mais tous s’écrient que je ne dois pas
la caresser mais la punir. Je recommence un peu plus fort, mais ceci ne semble pas encore les
satisfaire. La directrice de labo me prend le fouet des mains et me dit qu’elle va me montrer
comment faire. Je me sens un peu diminuée. Elle frappe très fort et laisse une première trace
rouge sur le postérieur de la dame qui sursaute, puis me remet le fouet en mains et me dit de
faire comme elle. J’ai l’impression d’être une apprentie avec un jury qui m’observe et va me
noter. Je frappe fort. Toutes et tous me disent de frapper encore plus fort. Alors je me lâche et
de toutes mes forces lance les lanières vers les fesses exposées. Elle crie. Ils m’encouragent
tous. Je continue encore plus fort. Ils m’applaudissent et me disent de continuer car elle aime
cela. Je ne me contrôle plus et je frappe, je frappe, je frappe encore en voyant le postérieur qui
rougit et en entendant la femme crier de douleur. Les deux autres femmes me disent de
continuer plus fort encore et comme ce sont en principe ses amies, je me sens autorisée à
abattre en rafale les lanières de cuir sur le postérieur déjà bien endolori. Les cris de la femme
se font plus forts et finissent par se transformer en sanglots. Elle pleure de douleur. Les trois
hommes viennent alors vers elle, ils la détachent de la croix de Saint-André et l’allongent sur
le ventre sur une banquette de musculation. Ils ont chacun un petit pot d’onguent pour
soulager les zébrures et déchirures de ses fesses. Les deux autres femmes m’appellent
amicalement Cruella, me félicitent chaleureusement en me disant que je suis devenue une
maitresse exécutrice d’exception. Un curieux sentiment partagé de fierté et de honte
m’envahit.
La soirée ne se prolonge pas et comme tous savent que nous allons bientôt partir pour le
Japon, ils nous souhaitent un bon voyage, même la femme que j’ai fouettée, maintenant
rhabillée et qui, ayant séché ses larmes, a le rimmel qui lui coule encore sur le visage. Nous
quittons la villa d’Issy-les-Moulineaux pour rentrer.

Chapitre 56 Au pays du soleil levant


Je ne vois pas passer le voyage Paris-Tokyo tant la cabine de première était confortable. Un
chauffeur de taxi nous attendait à l’arrivée avec un panneau au nom de la société de mon
mari, et nous nous sommes rapidement retrouvés en pleine forme dans notre chambre d’hôtel.
Une première visite du quartier et un repas de sushis conclurent la journée. Mon mari me
proposa pour le surlendemain où il n’avait pas de rendez-vous, de me faire découvrir le Bliss-
Out, un « happening bar » ou bar à couples dans notre quartier de Shinjuku Kabuki Cho dont
une connaissance lui avait vanté les mérites. Il m’avertit que la pratique de l’échangisme est
courante au Japon, mais qu’elle prend souvent des formes raffinées. Ses amis lui ont par
ailleurs garanti que l’établissement choisi n’est pas du tout sous l’emprise de la mafia
japonaise.
Les codes pour entrer dans un établissement libertin varient de pays en pays. Contrairement à
beaucoup d’établissements similaires, celui-ci accepte les étrangers, mais nous devons passer
un entretien assez détaillé en anglais avant d’entrer. Une fois installés dans une petite alcôve à
l’intérieur, c’est un défilé d’hommes et de couples qui passent devant nous en nous faisant
une courbette à chaque fois, les bras alignés le long du corps et les mains jointes. Dans ces
saluts japonais, le degré d'inclinaison, la durée et le nombre de courbettes dépendent en partie
de l'intensité que l'on veut transmettre. Le couple visité est censé mettre en valeur la femme et
je me mets donc à l’aise sur le siège, en me déshabillant un peu, montrant en partie mes sous-
vêtements préférés. Nous ne maitrisions pas assez les codes pour aller nous-mêmes faire le
tour des alcôves. Je crois comprendre que ce bar héberge uniquement des rencontres, mais
que pour aller plus loin, il faut aller soit dans un lieu privé, soit utiliser une chambre d’un des
« love hôtel » très répandus dans la ville.
Un beau couple de japonais semble prolonger ses salutations auxquelles nous répondons
maladroitement et l’homme engage la conversation en anglais. Nous acceptons de les recevoir
dans notre alcôve en tirant le rideau et apprenons que l’homme est un maitre Shibari. Je ne
connaissais pas le Shibari à l’époque, mais j’ai vite appris. Contrairement aux pratiques
occidentales assez grossières du bondage et du ligotage, le Shibari est ancré dans les traditions
raffinées du Japon. Il implique d'entraver la personne attachée en utilisant des figures
géométriques prédéfinies à l'aide d'une cordelette habituellement de 6 à 8 millimètres de
diamètre, faite de chanvre ou de jute. Le couple a des manières très élégantes et autant leur
charme, leur élégance et leur beauté que l’envie d’une rencontre exotique avec des amis
locaux nous poussent à leur ouvrir notre intimité. La compagne du maitre Shibari est jeune,
mais grande pour une japonaise avec un kimono qui semble cacher beaucoup de trésors.
L’homme se nomme Kazutomo (ami et paix) et la femme Haruna (fleur de printemps). Les
présentations terminées, c’est tout naturellement qu’ils nous proposent de passer la soirée
chez eux ou à notre hôtel qui est tout proche. C’est cette deuxième solution qui est choisie et
aussitôt dans la chambre, Kazutomo appelle la conciergerie de l’hôtel en japonais pour
commander des boissons. Un groom arrive presque immédiatement et après de multiples
courbettes dépose une bouteille du meilleur saké, des coupes et un plateau de petites entrées
fines japonaises à grignoter : Sushis au thon, Makis, Sashimis, Temakis au saumon, Gyoza
(raviolis japonais fait maison), Takoyakis (petites boules de pâtes garnies aux poulpes),
Yakitoris, etc. Je vois mon mari qui s’assoit sur un fauteuil et prend la jeune japonaise sur ses
genoux, en commençant déjà à explorer les trésors de son kimono.
L’homme lui prend son temps et s’incline devant moi, me prend par la main, et m’entraîne
cérémonieusement jusqu’au lit où je m’allonge sur le dos devant lui, consentante à l’avance à
tout ce qu’il voudra bien me faire subir comme caresses et, je dois dire, un peu impatiente
d’en recevoir. Il fait encore quelques courbettes, puis est à genoux sur la moquette et ses
mains s’infiltrent sous ma jupe et commencent une exploration douce et délicate de mes
dessous. Ses doigts habiles et très fins palpent les plis et caressent les rondeurs. C’est
délicieux de méticulosité et d’érotisme. Il me touche à un endroit sensible, puis passe à un
autre endroit et j’ai l’impression d’avoir un musicien sous ma jupe qui joue de tous mes points
érogènes, comme un pianiste qui jouerait une symphonie joyeuse et légère. C’est du Mozart et
il n’est pas pressé. Il fait glisser mon slip le long de mes jambes avec une douceur, une lenteur
et une précision que je n’ai jamais connues. Je ronronne. Ses doigts remontent par l’intérieur
de mes cuisses, caressent ma toison, tirent sur mes poils, doucement, sans violence,
contournent le clito et s’en vont en exploration à l’intérieur de moi, essayant de trouver
l’endroit où mon ronronnement est plus saccadé, où mon point de plaisir culmine. J’explose
avec un premier orgasme. J’enlève jupe et chemisier tellement l’envie est forte. Il continue à
jouer de ses doigts, l’un qui explore maintenant profondément mon anus et l’autre qui se
promène sur les parois de mon vagin en cherchant ce qui me fait le plus réagir et, de temps en
temps, sa langue vient titiller mon clitoris. Les deux doigts se touchent à travers la paroi et
jouent ensemble. Il m’observe constamment, examinant chaque nuance des expressions de
mon visage, écoutant chaque soupir tout en caressant l’intérieur de mes orifices.
Il arrivera à me donner une dizaine d’orgasmes dans la soirée, un véritable festival. Je plane.
Je suis tellement comblée que je me sens coupable de ne pas lui donner autant de plaisir et je
lui demande ce qu’il voudrait que je fasse. Il se déshabille entièrement et me dit qu’il va me
guider en dirigeant ma tête vers son entrejambe, en la tenant fermement entre ses deux mains
et en la dirigeant vers son plaisir. Je sens quand il veut que je lui prenne la verge en bouche,
quand il veut que je lui gobe les couilles, quand il veut de ma langue dans son anus. J’obéis
aux directives de ses mains et il se sert de moi comme instrument de son plaisir. Il presse l’un
de mes seins entre ses mains et se sert du téton pour le promener partout sur son corps, pour
se caresser la poitrine, la bouche, le sexe et l’anus.
Il est tard quand nous nous sentons épuisés et mon mari n’a pas eu l’air de s’ennuyer avec la
jeune Haruna pendant cette nuit. Kazutomo prend l’initiative de commander un petit déjeuner
et pendant que nous reprenons des forces tous les quatre, il nous interroge sur notre emploi du
temps pour la semaine suivante. Il arrive à nous convaincre d’abandonner toutes nos sorties de
soirée pour venir tous les jours dans son club de Shibari. Il veut faire de moi, en une semaine,
une experte de ce type de bondage. Mon mari approuve et semble ravi.
Pendant la journée nous visitons les différents quartiers de Tokyo (Roppongi, Shibuya, Ginza,
Nihombashi, Akihabara, Ueno, Asakusa, etc.) et nous faisons des emplettes. Dès que le soir
arrive nous nous rendons au studio de notre ami Kazutomo dans le quartier de Higashi-
Ikebukuro. Il a beaucoup de clients et de clientes dans son club, japonais ou étrangers, mais
grâce à ses nombreux aides, il trouve toujours du temps pour nous. En général il commence
par me passer les cordes de Shibari au-dessus, au-dessous et entre les seins, la partie la plus
difficile et délicate. Il laisse ensuite ses aides finir le ligotage du corps et des jambes et
procéder à la suspension. Adrien est aux anges et ne perd pas une miette du ligotage, du
premier nœud jusqu’à l’accrochage. Il est fou quand il me voit en bas et jarretelles, suspendue
à l’anneau, les seins pressés entre les multiples rangées de cordes de jute, la vulve ouverte et
exposée. Il prend des photos, me fait tourner, me caresse. Je plane et je suis bien car tout l’art
du Shibari est de bien équilibrer le ligotage. Quand il sent une fatigue chez moi, Kazutomo
demande à ses aides de me décrocher et de me déposer dans une petite pièce douillette fermée
par un rideau rouge, sur un matelas au sol. Adrien reste avec moi et me caresse. Dès qu’il y a
un peu moins de monde, Kazutomo arrive, fait plusieurs courbettes appuyées, enfile un
préservatif et, comme un cérémonial, enfonce lentement son long sexe dans mon vagin
ouvert. C’est une expérience exceptionnelle de se voir baisée tout en étant entravée d’une
façon aussi habile. Il se soulage vite en me faisant chaque fois profondément jouir puis enlève
mes liens en nous donnant rendez-vous pour le lendemain soir, en se confondant en
félicitations sur mon corps et en remerciements.
Les journées sont longues même si nous nous levons tard, ce qui compense le décalage
horaire. Adrien est heureux et me comble de cadeaux. Je récupère plusieurs kimonos en soie,
l’un court et l’autre plus traditionnel kimono de cérémonie avec ses accessoires. Je choisis
aussi plusieurs Yukata avec des motifs variés. Je me fais offrir également par Adrien un
collier de perles Akoya, perles de culture japonaises dont je fais semblant de ne pas voir le
prix insensé.
Le dernier soir j’ai le droit à un des plus grands délices érotiques. Les aides de notre ami
viennent me chercher et font jouer les liens pour que je sois suspendue à environ 60 cm de sol.
Contrairement à ce que je croyais, on n’a pas du tout la tête qui tourne dans cette position et
c’est curieusement relaxant. Mais rapidement ils sortent et ils reviennent, portant une autre
femme ligotée aussi selon la même technique Shibari, et la suspendent à un autre crochet, à
mes côtés. Elle me fait un grand sourire et je reconnais Haruna, la compagne du maitre. Ses
seins sont pointus, pressés entre trois rangées de cordes, au-dessous, au-dessus et entre eux.
Ses cuisses sont entravées aux entrejambes et exposent un vagin soigneusement rasé, ouvert
sur de belles lèvres roses accueillantes.
Kazutomo fait quelques courbettes et propose à mon mari de baiser sa compagne suspendue et
offerte. Pendant qu’ils sont occupés, il me fait encore moult courbettes et enfonce son pieu
dans ma chatte déjà humide alors que je suis encore suspendue. Je crois que c’est le plaisir
suprême pour une femme que d’expérimenter cette copulation aérienne à condition d’avoir été
bien attachée et suspendue par des experts en Shibari. En tous cas je souhaite à toutes
d’essayer au moins une fois dans leur vie ce plaisir exquis à nul autre semblable.
En partant notre ami nous met cependant en garde contre les clubs de Shibari à l’étranger et
surtout à Paris où les charlatans pullulent. Il a régulièrement des clients de passage qui lui
racontent les pires horreurs sur ces établissements. Il nous avertit que lors de notre départ,
nous trouverons à l’aéroport un cadeau dont il espère que nous pourrons tirer beaucoup de
plaisir.
La semaine passe si rapidement que je ne comprends pas que nous nous retrouvons si vite
dans les salons de départ de l’aéroport de Narita. On vient nous donner les bordereaux de
douane pour un paquet cadeau assez volumineux que Kazutomo San avait déposé et qui serait
livré avec nos bagages, tous frais d’expédition payés. Nous découvrirons plus tard, sans
grande surprise, qu’il s’agissait d’un ensemble de cordages de Shibari. Le champagne nous
permet d’attendre au salon le décollage et la cabine double de première classe, à l’avant de
l’avion d’Air-France, est confortable comme une chambre. Une fois le service de repas
terminé, mon mari demande à l’hôtesse de ne pas nous déranger pendant le reste du voyage et
elle nous jette un œil complice en tirant soigneusement d’épais rideaux occultants. En effet
ces quelques cabines avec couchettes doubles sont souvent utilisées par des couples qui
souhaitent beaucoup de discrétion. Je n’enfile même pas le pyjama préparé et nous faisons
l’amour, en silence, pendant tout le vol, ne nous rhabillant que pour le petit déjeuner, épuisés,
près de douze heures après. Je suis sur mon petit nuage. Ces privilèges que je dois entièrement
à mon mari Adrien le mettent à mes yeux sur un piédestal et je suis prête à lui passer
beaucoup de choses pour continuer à profiter cette vie artificielle mais féérique de Jet Set
qu’il m’offre sur un plateau, comme dans un rêve.

Chapitre 57 Un apparent succès d’estime


Une semaine après notre retour, nous invitons en retour le couple d’Issy-les-Moulineaux et, de
façon naturelle, la discussion porte sur notre voyage au Japon. Tout naturellement Adrien
suggère à son ami que je fasse une petite démonstration de Shibari sur son épouse et je dois
dire que je m’attendais à cette proposition. Il prend une corde en chanvre naturel de 8m et
nous passons dans notre chambre. Elle se déshabille, ne gardant que ses chaussures et ses bas
autocollants. Elle a une belle toison et une poitrine de bonne taille, un profil idéal pour le
Shibari. Elle est debout, les bras croisés derrière le dos et j’attache ses deux avant-bras, puis je
passe la corde sur ses biceps, puis au-dessus de sa poitrine, je repasse par derrière son dos et
je fais deux tours supplémentaires et un nœud dans le dos, puis je repasse trois fois par devant,
mais cette fois sous la poitrine, et je fais un autre nœud dans le dos. Ainsi compressés entre
les deux groupes de cordage, ses seins dressés sont d’une volupté rare, surtout lorsque la
nouvelle corde passant entre eux remonte au niveau de sa nuque, redescend dans le dos, fais
plusieurs tours au niveau de la taille avant le dernier nœud. Elle est toujours debout et
consciencieusement, comme on me l’a appris, je m’occupe du bas, faisant passer les cordes
plusieurs fois entre ses cuisses, les croisant sur ses fesses. Elle s’allonge sur le dos sur le lit et
je termine en ligaturant les mollets et les chevilles.
Elle est là, immobilisée comme une proie, les genoux remontés, la chatte exposée lèvres
ouvertes et les seins bombant au maximum, pressés par les cordes, avec les pointes dressées.
Les deux hommes sont aux anges. Son mari lui caresse le clito et propose au mien de
s’occuper de ses tétons. Elle gémit. Les hommes poussent leur avantage sur la femme inerte
mais consentante. Le mari lui enfonce sa verge dans la chatte tandis qu’Adrien prend sa nuque
dans sa main, lui enfonce son mandrin au fond de la gorge et lui baise la bouche avec vigueur.
Je suis spectatrice de ce tableau érotique que j’ai mis en scène et je me caresse sous ma jupe
tellement la charge sensuelle est forte. Elle hurle et les deux hommes éjaculent à peu près
simultanément, l’un dans sa chatte, l’autre dans sa bouche. Ils m’aident ensuite à défaire les
nœuds de la corde de chanvre et nos deux amis nous quittent en nous remerciant. En partant la
femme me prend dans ses bras, me serre et me roule un super patin. Je crois qu’elle a bien
apprécié.
Non seulement elle a apprécié, mais elle semble dire le plus grand bien de moi dans le tout
Paris. Nous croulons sous les invitations et mon mari est admiratif. Nous faisons la visite de
plusieurs salles de gym, avec quelques cordes de chanvre dans mon sac, cordes prélevées dans
le paquet cadeau de notre ami Kazutomo San. Je suis courtisée et les week-ends qui suivent
sont tous occupés sans que nous puissions honorer toutes les invitations. On me prête une
réputation en Shibari, ce qui est évidemment tout à fait exagéré. Par contre je me fais plein de
relations et mon carnet d’adresses se remplit très vite.
L’ami de mon mari l’appelle un jour en lui disant qu’avec le patron d’une très grande société
d’ordinateurs ils vont organiser une soirée chez lui et qu’ils voudraient que nous soyons de la
fête. Il rajoute aussi que son épouse se plaint de ne pas me voir assez souvent. Evidemment
beaucoup de ces femmes ne travaillent pas et moi, je passe quand même beaucoup de temps à
Jussieu, dans mon petit bureau du 5ème étage d’une tour centrale, car je tiens absolument à
continuer à assurer mes heures d’enseignement.
Le jour prévu nous allons donc chez les amis d’Adrien et il y a déjà du monde. Je connais
beaucoup d’entre eux, des couples dans la trentaine en général. Il y a là en particulier la jeune
femme que j’avais fouettée et qui ne m’en veut apparemment pas vu les bises et étreintes de
retrouvailles. Par contre la responsable du gros labo de la Sorbonne, petite brune prétentieuse
à la voix nasillarde n’est pas là et j’en suis soulagée. On nous présente le fameux big-boss de
la société internationale d’ordinateurs, la cinquantaine bien avancée, bien en chair et un regard
un peu libidineux, avec sa blonde épouse, bien en chair. Elle a à peu près le même âge que lui
et dès que je la vois je ne peux m’empêcher de penser à la Castafiore de l’album de Hergé. En
aparté mon mari me glisse qu’il a aussi fait la même comparaison. Elle m’appelle ma petite, et
me raconte, très protectrice, que si elle n’avait pas rencontré son mari, elle aurait bien voulu
faire une carrière universitaire comme moi, elle aussi. Bref la bourgeoise la plus détestable
que l’on puisse imaginer. Grande et de forte corpulence, elle a de plus des vêtements qui, sans
complexes, laissent ses formes déborder de partout. Un décolleté généreux permet de voir des
seins épanouis mais qui semblent un peu gras. On a l’impression de fruits très murs. Le
postérieur a dû avoir beaucoup de mal à rentrer dans une jupe qui boudine sur les hanches.
Les jambes et ce que l’on peut voir des cuisses sont également bien épaisses. Seules les
chevilles sur des escarpins à talons semblent assez fines. Elle me colle, me parle d’un voyage
à Tokyo où elle avait accompagné son mari, il y a quinze ans, et qu’elle avait trouvé d’un
ennui mortel, n’appréciant pas la cuisine japonaise. D’une voix avec une pointe d’accent
parisien mal maitrisé, elle parle fort pour que tout le monde l’entende.
Son mari semble trouver la femme qui nous invite à son gout et ne la quitte pas des yeux. Le
repas de traiteur est excellent et nous descendons tous ensuite au sous-sol, comme de bien
entendu. Je commence à avoir l’habitude. Une porte du salon débouche sur un long et sombre
escalier en colimaçon, éclairé par quelques petites lanternes rouges. Marchant avec
précaution, j’ai l’impression d’une descente aux enfers. Nous débouchons sur une grande salle
faiblement éclairée avec notamment plusieurs lits, des banquettes de cuir, et des croix de
Saint-André.
L’homme aux ordinateurs sort alors fièrement une tablette et nous dit qu’il a une application
informatique qui peut nous donner une idée d’activité pour la soirée. Il faut juste rentrer le
nombre de couples et le niveau érotique sur une échelle de 0 à 9. Le nombre de couples est 6
dit-il, je propose de prendre également 6 comme niveau érotique si vous êtes d’accord.
Attention rajoute-t-il, on ne peut pas refuser et une fois le tirage aléatoire fait parmi plusieurs
centaines de scénarios, il ne peut pas y en avoir un second. La Castafiore applaudit à
l’initiative de son mari et suggère qu’un niveau de 3 serait peut-être plus adapté mais devant
l’hostilité générale fait machine arrière. D’une façon théâtrale l’homme aux ordinateurs se
tourne vers la femme qui nous invite et lourdement déclare qu’il a besoin d’une main
innocente pour appuyer sur le bouton de choix. Le résultat s’affiche et il le lit à haute voix :
« Nombre de couple : 6
Niveau érotique : 6
Matériel requis : 1 très grand lit (ou plusieurs petits), 6 cartons rouges (ou à défaut 6
jetons), 6 jeux de liens de chevilles et de poignets, un bâillon-boule et un fouet.
Scénario :
Les femmes s’installent côte à côte sur le lit.
Elles se déshabillent, ne gardant le cas échéant que leurs sous-vêtements et leurs
chaussures.
Chaque homme commence par ligoter solidement les chevilles, puis les poignets de sa
compagne derrière son dos.
Les femmes se mettent sur le côté et les hommes défilent devant elles, en vérifiant que
les liens sont bien serrés, puis caressent leurs fesses.
Chaque homme, à tour de rôle, va donner une fessée à chaque femme. Chaque homme
a le droit à six claques sur les fesses de chacune des femmes. Si une femme proteste ou
se plaint, les cinq autres hommes ont le droit de lui donner un carton rouge.
Quand tous les hommes ont terminé, la femme qui a eu le plus de cartons rouges reste
ligotée, les autres sont libérées.
La femme qui reste se voit mettre un bâillon-boule pour la punir de son comportement
et se met sur ses genoux en montrant son postérieur. Si elle se couche sur le flanc, on
la remet sur ses genoux.
Les cinq autres femmes vont à tour de rôle lui donner six coups de fouet chacune.
Si elle proteste encore, le conseil de discipline se réunit pour décider d’une éventuelle
nouvelle punition, « légère, moyenne ou grave »
Le maître de maison revient quelques instants plus tard avec un fouet, un paquet de petites
cordes, des cartons rouges découpés, un bâillon-boule et des pots d’onguent pour les marques
de fouet.
Le monsieur des ordinateurs commence à donner les fessées à la rangée de femmes. Il a de
grosses mains et frappe très fort six fois chaque postérieur. Je tiens bon sans me plaindre. Pas
une ne bronche sauf la dernière à gauche, son épouse, qui lui dit d’y aller doucement. Pour
cette remarque, elle gagne un carton rouge. Mon mari le suit. Il frappe fort, mais m’épargne
un peu. Par contre il se défoule avec rage sur le postérieur de la Castafiore jusqu’à faire rougir
ses fesses. Lors de la sixième claque, elle crie et reçoit un second carton rouge. Au final,
quand tous les hommes sont passés, elle a récupéré cinq cartons contre un seul pour une autre
femme qui a aussi mollement protesté. Ses yeux lancent des flammes quand on lui met le
bâillon-boule en bouche et qu’elle voit les autres femmes libérées de leurs liens. La Castafiore
seule sur le lit, en équilibre un peu instable, genoux écartés mais chevilles et poignets toujours
liés, ce qui l’oblige à s’appuyer sur ses coudes, accentuant encore la position de sa croupe.
Elle est énorme avec ses fesses qui débordent de chaque côté d’une toison en broussaille que
son slip trop petit ne peut contenir. Ses seins pendent, partiellement hors des bonnets. Elle se
sent piégée et regarde vers son mari qui joue les jolis cœurs auprès de la maitresse de maison
et semble se désintéresser de son cas. Elle est seule avec son postérieur exposé à tous, plus ou
moins contenu dans son slip qui l’enveloppe de moins en moins. La première à emprunter le
fouet est la maitresse de maison qui frappe fort ses six coups, mais sans exagérer et rejoint
ensuite le mari de la femme fouettée. La seconde est la femme que j’avais moi-même fouettée
et qui me jette un coup d’œil complice avant de commencer. Le fouet est levé très haut, le
premier coup claque fort et laisse une longue zébrure rouge, et malgré le bâillon on entend un
hurlement de douleur étouffé. La fille me regarde encore d’un petit air complice et malicieux,
lève son fouet encore plus haut et frappe. Nouvelle zébrure. Nouveau hurlement de douleur
étouffé par le bâillon. Les quatre derniers coups seront aussi bien placés et laisseront chacun
un petit sillon rouge sur le postérieur. Par contre le slip a encore glissé sur ses cuisses et
découvre maintenant la totalité de son intimité.
Les trois femmes qui se succèdent ne lui font pas de cadeau non plus, mais visent plutôt les
côtés. Les flancs de la Castafiore sont bientôt aussi zébrés que son postérieur, surtout que la
chair y est assez tendre et flasque.
Je suis la dernière et, tournant la tête en arrière, elle me regarde d’un air suppliant. Je me sens
évaluée par l’ensemble de l’assistance. Féroce je lui envoie un coup de fouet violent qui lui
barre les deux fesses en travers d’une nouvelle longue balafre. Elle hurle dans son bâillon et
pour protéger ses fesses douloureuses roule sur le côté, ce qui n’est pas prévu dans la règle du
jeu, mais personne n’intervient. Dans le mouvement ses seins sortent un peu plus du soutien-
gorge. Sans pitié je lui lance un coup aussi fort à l’intérieur de la cuisse droite. La lanière
s’enroule avec force autour de la cuisse. Le coup est si fort que le haut du bas est déchiré et ne
tient plus aux jarretelles que par un morceau de charpie. Pour éviter un nouveau coup sur
l’intérieur de sa cuisse gauche, elle ferme le compas de ses jambes tout en restant maintenant
sur le dos. J’entends des encouragements à frapper derrière moi. On me demande de la
corriger et cette fois mon fouet s’abat avec autant de force sur son sein droit et pendant ses
hurlements étouffés, je lui balance le dernier coup sur le sein gauche. Elle a deux balafres
rouges croisées sur la poitrine. Elle s’affaisse et s’étale sur le lit les yeux fermés, sans
réaction.
Le groupe se réunit et demande au mari si on doit arrêter et à l’étonnement de tout le monde il
dit qu’elle l’a bien cherché (« elle la voulait sa soirée et bien elle l’aura eue mais elle mérite
une petite punition supplémentaire pour finir »). Le maitre de maison lui enlève le bâillon et
lui annonce que le conseil de discipline a constaté sa rébellion et a décidé d’une peine
supplémentaire : les hommes qui le voudront pourront se soulager dans sa chatte, avec
préservatif bien sûr. En fait cette punition a été suggérée par le mari lui-même. Elle ne réagit
même pas et se laisse mettre en position de levrette, exposant ses fesses zébrées de traces
rouges. Les hommes, un à un mettent un préservatif et honorent la dame. Comme pour
cautionner la punition, son mari, sans préservatif, termine la série en lui envoyant directement
tout son foutre dans la chatte. Elle a émis quelques sons, mais ce sont plus des cris de
protestation que de jouissance. Elle est alors entourée par les hommes qui la libèrent de ses
liens, la calment, la cajolent et lui appliquent des onguents sur toutes ses meurtrissures. De
son vagin coulent des trainées du sperme de son mari.
Après cet épisode le surnom de Cruella qui m’avait été donné m’est resté et dans les autres
soirées, j’étais accueillie avec des sentiments mitigés par les femmes. En fait c’est là que tout
a basculé et avec le recul je me sens bien coupable. Par peur de me faire marginaliser, j’avais
glissé dans le camp du mal, espérant ainsi le soutien de toutes ces femmes qui
m’encourageaient. Mais le papillon s’est brulé les ailes en s’approchant trop près de la
flamme et, plus tard, j’ai payé très cher ce glissement pervers et toutes ces complaisances
sadiques.
Elle resta silencieuse pendant un moment, perdue dans ses pensées et rajouta :
— Je t’ai raconté comment j’en étais arrivée là, mais je ne peux pas aller plus loin pour
aujourd’hui. C’est trop dur. Je te raconterai la suite de ma descente aux enfers une autre fois.
Ne me juge pas je t’en prie. C’est ma vie et je ne peux rien changer du passé. J’ai honte, mais
je ne peux ni renier ni gommer mon comportement de cette époque, hélas.
— Oui mais on apprend toujours du passé à condition de lui faire face et ça nous rend plus
forts. Je ne te jugerai jamais. Je te prends comme tu es et ce que tu es me plait bien. Prend tout
le temps que tu veux pour me raconter la suite de ta vie, je suis patient.
— Merci, tu es trop gentil. Tu sais que j’ai gardé tout ceci pour moi depuis cette époque. Tu
es le premier à qui je raconte ma triste histoire et tu es le seul avec moi maintenant à la
connaitre. C’était mon lourd secret.
— Merci de ta confiance, je la mériterai. Par contre j’ai un truc à te demander dit-il d’un air
badin pour détendre l’atmosphère qui était devenue lourde, si un jour tu arrives à surmonter ce
passé, est ce que tu pourrais me servir de guide pour un voyage au Japon ?
Un petit sourire triste apparait sur son visage, et elle semble le remercier :
— C’est encore trop frais, mais oui je te promets qu’un jour nous irons au pays du soleil
levant et ce jour-là j’aurai surmonté tous mes démons. Pour le moment oublions tout ça et
fais-moi l’amour. J’ai l’impression de me purifier quand je te regarde dans les yeux, que tu
me possède en missionnaire et que je te sens enfoncé profond en moi.

Chapitre 58 La descente finale aux enfers


Paul lui laisse le temps de digérer la première partie du récit de sa vie. Ils continuent à
fonctionner comme avant, sans aucune référence à ce qu’elle lui a raconté. Un vendredi soir
en rentrant du travail elle lui demande tendrement de venir s’assoir près d’elle sur le canapé.
Elle lui dit qu’elle va lui raconter le reste de sa vie et commence son récit d’une voix triste,
presque éteinte, employant encore le présent comme si elle revivait ces évènements :
La fuite en avant continue. On me courtise parfois comme spécialiste du Shibari, mais plus
souvent comme une nouvelle prêtresse cruelle du sadomasochisme parisien. On m’invite
surtout quand il y a une débutante à punir dans un groupe SM et qu’il faut une main de fer
pour la corriger. Petit à petit je m’enfonce dans ce personnage de Cruella.
Je suis parfois invitée à des petits gouters chez les épouses oisives. Dans un groupe de
femmes que je fréquente, on se moque d’une de leurs « amies » et ancienne complice de
quarante ans qui a eu une promotion étonnante dans la société où elle travaille. (Toujours
cette détestation des femmes qui travaillent). On l’accuse de coucher régulièrement avec le
patron de la boite de son mari, avec l’accord tacite de celui-ci. Elles décident d’inviter le
couple à l’une de leurs soirées, au prétexte de l’inauguration de la nouvelle salle de gym de
l’une des comploteuses.
Au buffet, sans surprise, une petite bousculade fait faire un faux pas à cette « amie ». Les
invités descendent dans la salle et, contrairement aux habitudes, on commence à danser sur
une musique douce. Les unes après les autres les femmes se dévêtent et dansent en sous-
vêtements et l’effet d’entrainement jouant, il n’en reste rapidement plus une seule habillée. Je
suis le troupeau bien évidemment. Soudain la musique s’arrête et la soirée prend une autre
tournure. La femme promue est désignée unanimement comme devant recevoir une correction
pour sa maladresse. Elle comprend qu’elle est piégée mais ne peut rien faire devant le groupe
et ses amies lui lient rapidement les poignets derrière le dos, puis les chevilles et l’allongent
sur le ventre sur un petit lit Récamier. On me met entre les mains un fouet rigide de 75cm
avec une boucle tressée et 15 lanières de cuir et je suis évidemment chargée de l’application
de la sanction de vingt coups.
Un moment je prends la dame en pitié car elle semble tellement vulnérable dans ses bas
autocollants blancs brodés, son bustier pigeonnant assorti. Elle a la tête sur le côté et me
regarde d’un air à la fois gentil et suppliant. J’ai de la sympathie pour elle, mais je me sens
entourée du groupe de femmes qui m’encouragent et me surveillent. Je bascule de leur côté et
envoie un très fort coup sur ses fesses. Elle crie et deux femmes se précipitent pour lui mettre
un bâillon-ballon. Je me sens observée et évaluée et j’envoie un second coup avec plus de
force. Le mari de la dame ne bouge pas pour une raison simple : l’une des femmes s’est
approchée de lui et l’embrasse en lui passant la main sur la braguette. Comme souvent, le
guet-apens est bien monté et le mari neutralisé. Je suis seule entourée de toutes ces furies qui
se servent de moi pour leur mesquine vengeance. Pour ne pas trop la blesser, je vise une
cuisse, mais j’entends derrière moi un « raté » qui résonne comme un reproche collectif. Je
balance encore quelques coups sur les fesses et ensuite je vise le dos et les flancs pour ne pas
trop la blesser, mais je m’aperçois que le modèle de fouet que j’utilise est très efficace. La
femme est marquée de partout quand j’ai terminé mon travail de bourreau. Elle s’écroule sur
le tapis et toute la bande de ses hypocrites d’amies se précipitent sur elle pour la consoler
avant que les hommes arrivent avec les onguents. Pas tous les hommes cependant puisque son
mari est chevauché par l’une des femmes dans l’autre coin de la pièce.
Je ne m’aperçois pas de la spirale sadique dans laquelle je m’engouffre. Je joue le jeu pour ne
pas avoir l’air de casser l’ambiance, et j’ai la faiblesse d’accepter toutes les tenues de cuir et
de fer que m’offre mon mari. Sur le plan professionnel j’ai même une promotion qui est
probablement due aux intrigues de la responsable de labo de Jussieu qui fait jouer son
puissant de relations dans le monde académique. Je n’en ai pas la certitude absolue, mais j’ai
surpris des conversations entre elle et mon mari dont le sujet était apparemment l’évolution de
ma carrière universitaire. Je m’installe dans un monde d’hypocrisie et de dépravation que
j’aurais vomi quelques années plus tôt, mais que je ne peux plus quitter tant je suis tenue par
le confort et les avantages de ce statut. Je fais ce que l’on me demande et j’en retire les
récompenses dans ma cage dorée. Je glisse sur le toboggan de la pression sociale et du confort
financier. L’argent, les cadeaux, les toilettes, tout est là pour me faire oublier mes
concessions. Dans cette société de noirceur, je perds tout sens de l’éthique. Au fur et à mesure
que je m’enfonce dans ce rôle de femme cruelle, j’éprouve peu à peu un sentiment de malaise
dans mon couple et, dans le groupe de mes soi-disant amies, je sens pour la première fois que
le vent tourne quand, au lieu d’être désignée comme l’exécutrice, je me trouve être la victime.
Je reconnais dans la femme qui tient le fouet l’une de celles que j’avais moi-même
cruellement fouettée un mois plus tôt. Adrien me ramasse à la petite cuillère et me
raccompagne immédiatement à la maison. Je le remercie. Je dois dire que je me laisse prendre
à son empressement et sa subite gentillesse qui semble m’arracher à leurs griffes. Je n’ai pas
tout de suite compris qu’il était plus mon bourreau que mon protecteur. Je suis seule. J’ai un
peu perdu toutes mes références et je me sens isolée et pommée dans cet environnement
pervers, sans les nécessaires ressources pour réagir. Je ne peux m’appuyer sur personne.
Curieusement cette situation se renouvelle plusieurs fois, si bien que je commence à
appréhender ces sorties mais mon mari ne veut en manquer aucune. Je comprends que je
deviens la cible de beaucoup de femmes qui cherchent à se venger. Je fais une fois l’erreur de
protester lorsque je suis choisie comme victime pour la troisième fois à la suite, alors que j’ai
encore quelques traces visibles de mes précédentes sorties. La séquence de punition est alors
suivie d’une de leurs fameuses réunions du conseil de discipline qui me condamne à la peine
« légère » d’être saillie par tous les hommes qui le veulent. Entravée dans mes cordes et
couchée sur le flanc, exposant mon abricot à tous, je sers d’exutoire à une dizaine de mâles
qui, après avoir pris un préservatif dans une corbeille posée à côté de moi et s’en être habillés,
se soulagent successivement dans ma chatte. Humiliation suprême, il y a une seconde
corbeille à côté de celle aux préservatifs et chaque homme y jette symboliquement une pièce
d’un Euro après s’être soulagé dans ma chatte. Adrien est absent et ne rentre que plus tard
dans la salle, accompagné évidemment d’une jeune blonde fadasse. En rentrant à la maison je
mets au courant mon mari de mon souhait de ne plus participer à ces sorties humiliantes.
Il fait d’abord une crise, me rend la vie impossible puis continue à voir ses relations, en me
laissant parfois seule à la maison. Il organise une soirée chez nous. D’abord je me réfugie
dans ma chambre. Puis je sors quand même et je me retrouve parmi un petit groupe de
femmes habillées de cuir. Alors, piteusement je craque, je vais m’habiller comme elles et je
rejoins le groupe. Ce soir-là j’ai le droit à une triple ration de coups de fouets, sur mon propre
lit car nous n’avons pas de salle de gym.
Alors je me rebelle encore en lui disant que je ne veux plus aller dans ses soirées
sadomasochistes. Il me répond que je traverse une mauvaise passe, sans plus. Je n’ose rien
faire et il continue comme avant, mais je sens chez lui un mépris qui commence à s’installer.
J’ai peur de perdre tous les avantages de la belle situation dans laquelle je me trouve et je cède
de temps en temps.
Lors d’une autre de leurs soirées rassemblant une dizaine de couples de la belle société, nous
en étions aux petits fours et au champagne quand une espèce de gladiateur est arrivé en disant
qu’il allait choisir une femme au hasard dans l’assemblée. Evidemment c’est sur moi que c’est
tombé et devant tout le monde il m’a humiliée, forcée à m’agenouiller et frappée au fouet sans
que je ne puisse faire quoi que ce soit, devant toute la salle avec le sourire satisfait de mon
mari.
Cela a encore duré pratiquement une année entière et j’ai fait toutes les messes SM des grands
bourgeois libertins de la capitale, de moins en moins intéressée, de plus en plus méfiante et
réticente. Plus j’acceptais, plus Adrien m’en demandait. De plus en plus souvent maintenant
je me posais des questions sur ma situation et mon avenir. D’un côté j’étais une femme
entièrement entretenue car je ne dépensais pas un seul sou sur notre fastueux train de vie.
Dans nos conventions, mon mari me laissait épargner la totalité de mon salaire d’universitaire
qui s’ajoutait à mes économies antérieures et à ses cadeaux. Il m’était donc difficile de lui
refuser ses petits caprices, même s’ils me pesaient de plus en plus. Pour me rassurer je me
disais que je continuais à faire mon travail d’universitaire avec application et plaisir. Donc le
jour où ce rêve/cauchemar s’achèverait, j’aurais toujours de quoi me débrouiller dans la vie.
Mais quelques instants après, je contemplais mes bijoux et mon grand dressing, bourré de
vêtements onéreux de marque offerts par Adrien, et je savais que j’aurais beaucoup de mal à
abandonner cette vie de grand luxe.

Chapitre 59 Un plat qui se mange froid


Elle prend la main de Paul, le regarde tristement et reprend son récit :
Les amis de mon mari commencent à me jeter des regards sans bienveillance et je leur
réponds souvent avec aigreur et dédain. Un soir cependant ils vont trop loin lors d’une soirée
où il y doit y avoir une vingtaine de couples dans une énorme villa de Saint-Cloud que je
visite pour la première fois. J’ai mis ce jour-là la dernière toilette offerte par mon mari : une
jupe aux genoux en laine et cachemire, couleur vieux rose, d’un grand couturier italien, avec
un chemisier blanc de soie, des bas blancs brodés avec des dessous assortis. Le porte-
jarretelles, blanc lui aussi, est finement brodé. Ma veste blanche est du même couturier.
Adrien me complimente sur mon élégance. Comme j’ai boutique ouverte dans les beaux
quartiers de Paris sans me soucier du prix, je n’ai pas grand mérite pour mon élégance
vestimentaire, même si j’ai passé une demi-journée à composer cette toilette.
Ma surprise est grande d’y retrouver le patron de la grosse compagnie internationale
d’ordinateurs et sa grosse blonde de femme, celle que j’avais surnommée La Castafiore et à
qui j’avais donné une correction si mémorable au fouet. Je pensais qu’après cet épisode, et
depuis le temps, elle avait déserté définitivement ce genre de soirée. Au contraire, ce soir elle
a l’air d’avoir des relations amicales avec toutes les autres femmes présentes. Je sens même
une certaine complicité entre elles, complicité qui ne me laisse rien présager de bon. Elle vient
vers moi et me salue par un hypocrite « Quel plaisir de vous revoir chère amie » tandis que
ses yeux me lancent des éclairs de haine et des lueurs de vengeance.
La soirée se passe normalement et j’accompagne après la réception, avec une petite
appréhension, le groupe qui descend dans la vaste salle de gym. Mais les femmes m’ont
apparemment désignée ce soir-là comme victime sans que j’aie commis la moindre bêtise. Je
comprends que ce choix est sans doute combiné à l’avance. Je craque alors et je leur dis que je
ne veux plus participer à leurs jeux stupides et cruels et que je veux partir. Mon mari s’est
esquivé et la salle se rassemble autour de moi. Malgré mes protestations, je sens que mes
poignets sont tirés derrière mon dos et ligotés brutalement. Mes chevilles subissent le même
traitement et on me laisse seule au sol, pieds et poings liés et toujours habillée dans ma jupe et
ma veste de marque sur un tapis, les chaussures toujours aux pieds. En me débattant mon
chemisier s’est un peu entrouvert sur mon soutien-gorge blanc aux fines broderies ciselées.
Le groupe qui s’est rassemblé dans l’autre coin de la salle revient et le porte-parole me dit que
le conseil de discipline, venant de se réunir, me condamne à la punition supérieure pour
rébellion. Mon mari est toujours absent et je me sens seule face à ce groupe hostile. Je pense
déjà me faire fouetter jusqu’au sang dans cette punition dite supérieure. Mais au contraire,
trois hommes m’empoignent, toujours pieds et poings liés, et me déposent sur le dos dans la
baignoire d’une très grande salle de bains. J’arrive, en me contorsionnant à m’asseoir dans
cette baignoire. Ils ont parlé « de golden shower » et je ne comprends pas bien quand,
paralysée, je vois le premier homme entrer, ouvrir tranquillement sa braguette, pisser dans ma
direction avec un long jet puissant de plus de 80 cm. Je ne m’attendais pas à ce supplice. Je
suis effrayée, je crie et je demande pitié, en glissant au fond de la baignoire pour éviter la
miction. Mais je comprends vite mon erreur quand je reçois le puissant jet de liquide doré en
pleine bouche ouverte. Le gout du liquide salé et de l’urée me fait tousser. Il m’urine dessus
avec précision, calmement, longuement, par saccades, en visant ma poitrine et mon visage,
jusqu’à ce que sa vessie soit vide. Il ferme lentement sa braguette, sans se presser, sort et est
suivi d’un second qui procède de la même façon en prenant aussi tout son temps pour
m’asperger. Je ferme les yeux en sentant le fluide odorant me descendre sur le visage et sur le
buste. Je suis leur cible et ils ont probablement tous rempli leur vessie pour pouvoir jouer à ce
petit jeu qui était certainement prévu à l’avance. Ma jupe, ma veste, mes bas, mon chemisier
sont progressivement trempés de leur urine odorante. Celui-ci a dû boire une quantité encore
plus importante, car il n’arrête pas de m’arroser et je me demande quand ça va finir en
subissant à la fois le jet et les éclaboussures. Ligotée au fond de la baignoire, je ne peux
toujours pas bouger et ils passent tous soulager leur vessie sur moi. L’un d’entre eux a une
miction abondante qui s’écoule sur moi et laisse une mousse jaunasse à la surface du liquide.
Mes mains, liées derrière le dos, commencent à sentir le liquide monter dans la baignoire.
Certains me demandent même d’ouvrir la bouche et visent mes lèvres dès que je leur demande
grâce. Beaucoup semblent s’amuser, en pressant leur prépuce, à faire de très longs jets pour
atteindre ma tête, mes cheveux et mon visage. Mes mains liées derrière le dos, je ne peux
même pas essuyer mes yeux et ma bouche. Quand je tourne la tête, je sens le liquide tiède qui
arrive sur ma joue et si j’arrive à changer légèrement de position pour l’éviter, j’entends le
bruit du jet qui atteint les parois et le fond de la baignoire. La bonde de cette baignoire étant
mise, quand j’essaye de bouger, je sens maintenant un petit clapotis liquide sous moi qui
commence à baigner mon dos et mes fesses. Mes habits commencent aussi à être bien
imprégnés de leur urine et le dernier homme arrive, accompagné de tous les autres qui
reviennent comme spectateurs. Il a des petits yeux sadiques et ouvre son pantalon pour être
plus à l’aise. Il attend tranquillement sur le bord de la baignoire en pinçant l’extrémité de son
pénis, sans doute pour pouvoir provoquer un jet plus précis. Je le regarde pitoyablement en lui
disant que je veux sortir. Il avait anticipé et le jet qu’il m’envoie dans la bouche est d’une
précision diabolique. Je déglutis. L’assemblée des mâles applaudit. Je tourne la tête sur le côté
et il m’envoie un nouveau jet dans l’oreille, petit mais puissant et bien ajusté, aussi
précisément ciblé que le précédent. Nouveaux applaudissements. Le biveau du liquide dans la
baignoire ne me permet pas de me mettre sur le ventre. Alors les horribles machos lui donnent
comme cibles mes yeux, mon menton, mon front, mes lèvres, mes seins, qu’il s’efforce
d’atteindre à chaque fois sous leurs applaudissements.
Je pense avoir bu mon calice quand ce dernier tortionnaire sort enfin, mais ils reviennent tous,
et la deuxième partie du supplice commence alors. Ils introduisent les femmes l’une après
l’autre. L’un des hommes leur dit « Mesdames, c’est le moment de faire votre petit pipi si
vous en avez envie, mais surtout visez bien ». Une autre rajoute, grivoisement et perfidement :
« Soulagez bien vos vessies les filles, c’est le moment de remercier votre copine ».
La première rentre avec précaution dans la baignoire où il y a maintenant plusieurs
centimètres de liquide, avec ses chaussures à talons pour ne pas se mouiller les pieds autant
que possible. Elle s’accroupit devant moi et je la vois baisser sa culotte. Sa chatte est bien
entretenue avec un petit triangle de poils bien taillé. Elle se maitrise parfaitement. Elle
commence à uriner doucement sur moi, en ajustant mon buste et mon visage. De deux doigts
elle ouvre ses lèvres et pince son urètre pour mieux viser et pour obtenir un jet plus fort,
imitant le dernier sadique. Même en fermant les lèvres, je sens le liquide qui pénètre dans mes
narines. Elle se secoue, remonte sa culotte et sort de la baignoire avec précaution, aidée par
les hommes qui la tiennent par les bras. Une seconde la remplace. Je reconnais au passage une
femme dont je me souviens avoir fouetté le postérieur jusqu’au sang quelques mois plus tôt.
Celle-ci est complètement épilée. Contrairement à la précédente qui s’était accroupie, celle-ci
reste pratiquement debout au-dessus de moi. Elle prend son temps pour bien se positionner à
la verticale de mon visage et commence à se soulager. Elle maitrise parfaitement la direction
de son jet. Je vois dans son regard ce profond mépris et cet air satisfait de vengeance quand le
flot doré atteint ma tête, mes joues, mon menton, ma veste, mon chemisier, ou mes seins. Je
vois mon soutien-gorge brodé, blanc immaculé au départ, qui devient de plus en plus jaunâtre
au fur et à mesure de leurs mictions. En partant elle s’égoutte aussi, en me lançant un œil
méprisant. Elles se suivent, aidées par les hommes pour entrer et sortir de la baignoire. Quand
elles ne me parlent pas il y a un lourd silence mais la miction de chaque femme s’accompagne
d’un petit bruit caractéristique lors de l’émission du liquide. L’une d’elles, en faisant tomber
les dernières gouttes de son urine me jette un glacial : « Tiens, voilà pour toi Cruella ». J’ai le
visage trempé et les cheveux collés par l’urine reçue. Quand je vois un jet qui arrive, je ferme
les yeux, je serre les lèvres, j’essaie de tourner la tête de l’autre côté, et je fais une grimace
dégoutée, mais je ne peux rien faire d’autre, ligotée comme je suis.
La dernière est La Castafiore, mais celle-là a visiblement l’intention de prendre tout son
temps. Contrairement aux autres, avant de pénétrer dans la baignoire, elle enlève ses
chaussures, sa culotte et ses bas. Elle se met à l’aise, même si pour ce faire ses pieds trempent
dans le liquide. Sans se soucier de se mouiller dans le fluide déjà répandu, elle se met à
genoux devant moi. Je vois ses deux grosses cuisses et sa touffe luxuriante et ébouriffée au-
dessus de mon visage, à une dizaine de centimètres de ma bouche. Ses yeux ont maintenant
un air mauvais et vicieux. Elle me demande si je me souviens des coups de fouet que je lui ai
donné. Quand je veux répondre pour m’excuser, elle choisit ce moment précis pour envoyer
un premier jet d’urine dans ma bouche ouverte. Elle pince sa vulve autour de son méat urétral
pour provoquer ce jet court mais puissant qui me surprend et qui me descend tout au fond de
la gorge. Je tousse et je régurgite le liquide. Soit elle est experte de ce type d’exercice, soit
elle s’est entrainée en prévision de notre rencontre. En tous cas elle a la vessie bien pleine et
elle s’économise pour durer. Surprise je tousse à nouveau, je m’étouffe et je recrache. Elle
continue en me demandant si je recommencerai. Le temps que je dise non, elle m’envoie un
second jet aussi puissant en pleine bouche. Le public applaudit. Je comprends qu’elle se
contrôle parfaitement, qu’elle va se soulager par saccades et qu’elle veut prendre son temps
pour m’humilier à mort.
Je garde la bouche close, essayant de respirer par le nez. Je sens alors sa main qui me prend
un téton et qui le tourne et le tord avec force. Elle attend mon cri de douleur et m’envoie un
nouveau jet dans la bouche avec encore une précision diabolique. Je décide alors de ne plus
ouvrir la bouche et de respirer par le nez parce que je sais qu’elle attendra autant de temps
qu’il le faut pour se soulager une nouvelle fois. Je mets la tête sur le côté pour lui présenter
ma joue. Mais la vicieuse prend son temps. Elle change alors de tactique et me pince les
narines pour m’empêcher de respirer et redresse ma tête pour que je la voie bien quand
j’ouvre les yeux. Et alors je vois son regard vicieux qui attend que je reprenne mon souffle
pour lâcher un nouveau jet sur mes lèvres entrouvertes. J’arrive parfois à esquiver, mais
comme elle a une réserve conséquente dans sa vessie, elle arrive parfois aussi à ses fins et je
dois avaler et déglutir. D’une main elle tient mes narines serrées et de l’autre elle m’empêche
de pencher la tête sur le côté, pour bien rester face à elle. Je n’en peux plus, je me laisse aller
et je lâche prise. Je pleure, je lui demande grâce encore et je ne résiste plus, impuissante. Elle
en profite tranquillement pour, d’une main, me serrer les narines encore plus fortement tandis
que de son autre main elle saisit mon menton et me maintient fermement la bouche ouverte.
Alors, tranquillement, elle termine de vider tout le résidu de sa vessie entre mes lèvres
grandes ouvertes, me forçant à avaler une partie du liquide chaud. Alors, triomphante elle
appuie ses poils mouillés directement sur ma bouche en me disant « Je vois que tu as apprécié
ma petite, alors lèche les dernières gouttes, je t’autorise. Désolée si c’est un peu chaud comme
liquide, mais la vengeance est pourtant un plat qui se mange froid ». Je continue à pleurer sans
arriver à l’attendrir.
Tout le groupe, homme et femmes, s’est rassemblé autour de la baignoire. L’acte de
vengeance était bien prémédité et ils devaient tous plus ou moins le savoir à l’avance, sauf
peut-être mon mari, mais je n’en suis même pas certaine. La Castafiore se lève alors, enlève
son soutien-gorge et le laisse tomber dédaigneusement à côté de moi dans le lit d’urine au
fond de la baignoire. Le groupe s’ouvre pour la laisser passer dans une douche à l’italienne,
dont elle sort entièrement nue mais nettoyée, avec tous ses bourrelets apparents, ses fesses
grasses qui tombent et ses seins gélatineux qui ballottent. Son mari lui passe un grand kimono
sur les épaules qui l’enveloppe totalement et elle s’en va majestueusement. Tout le monde
quitte la salle de bains à sa suite et je reste seule, toujours ligotée dans la baignoire, baignant
dans le liquide jaunâtre avec le soutien-gorge de la grosse femme qui surnage à mes côtés.
Le temps me semble très long et je continue à pleurer seule, assise dans ce bain d’urine, les
habits trempés, les mains et les chevilles toujours attachées. Finalement mon mari rentre et,
sans parler, m’aide à me relever en défaisant mes liens d’un air un peu dégouté, comme si
j’étais devenue une chose honteuse. Les cordes rejoignent mes chaussures souillées et le
soutif de la Castafiore dans le liquide jaune du fond de la baignoire. Les larmes coulent encore
de mes yeux et il me propose de prendre une douche avant de rentrer. Comme la soirée
continue dans la salle, je ne veux pas leur faire ce plaisir de défiler nue et honteuse devant
eux. Je recouvre alors ma tête et mes habits imbibés d’urine d’une très grande serviette de
plage marron, j’enfile mes chaussures humides, je traverse en courant la salle et je me
m’assois dans la voiture de mon mari passant la serviette sous moi, par stupide réflexe, pour
ne pas trop tacher ses sièges. Pendant le trajet je sens encore le liquide enveloppant mes
vêtements imprégner tout mon corps. Je me regarde avec horreur dans le miroir de courtoisie
du véhicule et mes cheveux collés, encore imbibés d’urine, me remplissent d’effroi.
Je me suis sentie tellement humiliée et salie que le lendemain j’ai décidé de quitter le domicile
conjugal. Une dernière fois j’ai jeté un regard sur le coffret de bijoux et le somptueux dressing
plein de vêtements et de chaussures de luxe en sachant que j’allais quitter ce monde
d’opulence. J’ai pris un simple pantalon et une veste en jeans avec un gilet. Mon dernier
souvenir est celui du panier de linge sale que je lui offrais en souvenir de notre dernière
soirée, avec mes vêtements et sous-vêtements souillés, encore un peu plus jaunis que la veille.
Je n’ai même pas tiré satisfaction de ce cadeau que je laissais à mon mari. Je n’ai rien pris
d’autre et me suis dirigée vers un modeste hôtel en lui laissant tous les autres bijoux et
vêtements, avec ma vieille vie.
J’ai demandé le divorce. Mon avocat m’a proposé de faire témoigner des amis, hommes ou
femmes, des humiliations subies. Je n’en ai trouvé aucun qui accepte. Je n’avais plus d’amis !
Je suis même allée voir l’ex-femme de mon mari qui m’a raconté qu’elle était aussi passée par
là, mais que son ex allait jusqu’à la livrer seule à des hommes lors de soirées SM en échange
de l’une des épouses du groupe et venait la rechercher au petit matin en ramenant la dame qui
lui avait tenu compagnie. Quand je lui ai demandé son aide pour témoigner dans mon divorce,
elle a carrément refusé pour ne pas risquer de perdre les quelques avantages financiers
généreusement octroyés par son ex. Elle s’est excusée en disant qu’elle ne travaillait pas et
avait absolument besoin de ce soutien pécuniaire.
Voilà ma triste histoire dit Eliane à Paul. Je fais encore parfois des cauchemars de mecs et de
femmes m’urinant dessus et je me sens sale, très sale. Mais je sais que si la punition fut
humiliante, je l’ai bien cherchée et méritée et je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même. Parfois
je me dis même que cette soirée horrible fut sans doute une chance pour moi, car sinon
j’aurais continué à m’enfoncer sans m’en rendre compte dans cet univers de perversité et à
devenir moi-même de plus en plus vicieuse et mauvaise.
Le mois suivant j’ai demandé ma mutation pour l’université de Grenoble, et je l’ai obtenue en
même temps que le divorce était engagé. J’ai coupé les ponts avec tout ce milieu parisien du
SM et je ne sais même pas s’ils continuent à se voir. Je me suis un peu ressourcée en faisant
beaucoup de ski et de marche en montagne, seule dans les paysages purs des Alpes, en
réfléchissant sur moi. Je me suis totalement investie dans mon boulot et j’ai eu la chance
d’avoir des collègues de travail formidables, mais je ne leur ai jamais parlé de ma vie
antérieure. J’ai aussi essayé de rencontrer quelques partenaires capables de me faire oublier
ces tristes aventures parisiennes, mais je n’en ai pas véritablement trouvé avec qui je me sente
en confiance. Je ne me suis jamais sentie dans une relation où j’aurais pu leur expliquer le
cauchemar de mon ancienne vie. C’est à ce moment-là que j’ai eu la chance de vous croiser,
Juliette et toi. J’ai senti en Juliette une femme qui avait souffert, pas comme moi mais d’une
façon différente, et nous avons rapidement sympathisé.
Paul la prend dans ses bras, lui dit comprendre sa douleur mais que les grandes épreuves sont
souvent salvatrices. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Il la remercie de sa franchise et lui
dit qu’elle a toute son estime, maintenant beaucoup plus qu’avant. Elle lui demande encore de
lui faire l’amour et lui répète une nouvelle fois que cela la purifie d’être prise par lui.

Chapitre 60 Une visite tellement attendue


Les mois qui suivent sont calmes. Ils apprécient de plus en plus leurs footings dans le parc
Mont–Royal. Parfois ils s’arrêtent sur un banc, devant le petit lac et restent là sans parler,
simplement heureux d’être ensemble. Ils prennent aussi l’habitude de se rendre parfois à New
York pour des weekends prolongés et expérimentent les nombreuses spécialités de sorties de
cette ville si originale. Eliane a de temps en temps des journées de travail à Boston et Paul
l’accompagne alors. Elle reçoit une réponse officielle positive à sa demande de détachement
pour deux années supplémentaires et ils commencent à faire de projets. Il est convenu que
l’été prochain ils passeront trois semaines à l’Ile de Ré, chez les parents de Paul.
Le printemps arrive vite et la folie gagne la ville de Montréal avec les premiers rayons de
soleil. Comme tous les ans, le passage de la froideur de l’hiver aux premières petites chaleurs
du printemps est l’occasion de voir les femmes sortir sur la rue Sainte Catherine, avec
beaucoup d’anticipation, dans des toilettes parfois assez dénudées. Un climat de folie
libératrice accompagne ce modeste changement climatique. C’est dans ce contexte que
débarquent leurs amis de Chambéry pour passer une semaine avec eux
Les retrouvailles sont enthousiastes. D’abord ils ne reconnaissent pas Eliane avec son
nouveau look plus jeune et sa chevelure moitié jaune, moitié rose. Paul rajoute, très coquin et
mystérieux, qu’ils n’avaient pas encore tout vu. Les visites de la ville leur permettent de
s’échanger les dernières nouvelles. Le temps printanier dicte les vêtements. Juliette porte une
courte robe bleue à fleurs avec un chemisier assorti. Eliane a opté pour une robe rose aussi
légère, mais un peu plus longue. Elles portent des Dim-up car les jambes ne sont pas assez
bronzées. Elles sont à croquer toutes les deux, se tenant par le bras sur les trottoirs de la rue
Sainte Catherine, se racontant toutes leurs histoires, parfois éclatant de rire.
Les procédures du divorce de Charles terminées, ils se sont immédiatement pacsés et ont mis
en commun toutes leurs économies. Ils ont eu la chance d’acquérir une très grande propriété
boisée qui n’arrivait pas à trouver acquéreur, à une trentaine de kilomètres de Chambéry, un
ancien petit manoir. Symbole de leur nouveau couple l’entrée donne sur un immense salon
d’accueil avec une grande cheminée, plusieurs fauteuils de vieux cuir de style anglais et
surtout une énorme bibliothèque occupant deux murs entiers : Ils ont fusionné leurs livres
comme on partage ses souvenirs. Constatant qu’ils avaient énormément d’ouvrages en double,
ils en ont fait cadeau à Emmaüs. De leurs fenêtres on aperçoit un énorme parc boisé avec une
grande piscine et un petit pavillon de chasse de style, vestige des anciennes habitudes des
propriétaires des lieux, des nobles désargentés. Le matin ils partent ensemble au travail, et
Charles dépose Juliette à l’agence postale avant de rejoindre sa pharmacie. Ils passent leur
temps entre ce manoir et le chalet.
Le soir, après le repas, la conversation prend un accent plus intime. Juliette a commencé à
mettre son amie au courant de leurs aventures sentimentales. En fait ils ont loué en meublé le
petit pavillon du jardin à un jeune apprenti du centre d’équitation voisin. Juliette le trouve
mignon et semble avoir un petit faible pour lui, passant souvent au pavillon lui demander s’il
ne manque de rien. Un soir qu’ils font leur petite promenade vespérale dans le parc, le
moniteur d’équitation prenant l’air sur la terrasse en lisant un livre, les invite à prendre une
boisson. Ils sont seuls, il fait beau, Juliette croise les jambes devant le garçon et Charles
comprend qu’il doit trouver un prétexte pour s’absenter momentanément. Quand il revint
après avoir vérifié que le robinet d’arrosage était bien fermé (!), il les trouve à l’intérieur du
pavillon assis sur le canapé à s’embrasser. Une fois de plus il est impressionné par la capacité
de sa compagne à attirer un homme quand elle a jeté son dévolu sur lui. Il les regarde faire
l’amour. Le garçon avait une verge à la fois fine et exceptionnellement longue, un véritable
bâton qu’il faisait lentement entrer et sortir de la chatte de sa compagne. Une fois revenus
dans leur chambre, elle était encore humide de son rapport précédent et il en profite pour
l’amener à un second orgasme de la soirée.
Tout est implicite et ils n’avaient presque pas parlé. Une convention s’établit alors entre eux
et le jeune homme. Quand il lit un livre sur la terrasse ceci signifie qu’il est libre. Quand alors
ils partent tous deux en promenade dans le parc, en passant devant le pavillon, ceci signifie
qu’ils ne diraient pas non s’il les invite. Le scénario sans paroles est à peu près toujours le
même. Il leur propose de prendre un verre, se rapproche de Juliette, découvre ses jambes et
ensuite se laisse un peu guider. Charles prend place sur un confortable fauteuil de cuir,
comme au spectacle. Elle prend plaisir à étonner son jeune amant par ses dessous affriolants,
jamais les mêmes. Pendant l’amour elle se plait de plus en plus à lui dire qu’elle est sa jument,
qu’il est son beau palefrenier et lui demande de la chevaucher sauvagement. Ce qu’elle aime
par-dessus tout c’est quand il la prend en levrette, en serrant fortement sa taille de ses deux
mains larges et musclées. Souvent le soir, au retour de l’une de ces visites, elle raconte à son
compagnon que ce qu’elle apprécie le plus chez le garçon c’est la force et la puissance de ses
cuisses, habituées aux dures manœuvres de l’équitation.
Ces petites escapades dans leur parc, de temps en temps, leur permettent de concilier la
routine de leur vie amoureuse et confortable, presque rangée, avec les petits émois du
libertinage. Ceci leur suffit car ils varient parfois les formes, par exemple par beau temps,
quand elle prend une couverture et part faire l’amour dans la nature avec le garçon, devant les
yeux de son compagnon. Ils n’ont pas d’autres besoins actuellement et, si leur locataire les
quitte, eh bien ils en trouveront un autre. Et c’est moi qui le choisirais rajoute Juliette,
coquine.
De plus ils respectent chacun leur vie privée. Ils savent que le garçon a une copine régulière
qui vient le voir de temps en temps, mais il n’est pas question de l’embarrasser sauf quand il
lit un livre sur sa terrasse, signal convenu entre eux. Ils ont même invité la copine avec le
garçon chez eux, sans faire la moindre allusion à leurs amusements mutuels. Juliette rajoute
que cette situation leur suffisait pour nourrir toutes leurs envies d’escapades. Ils se sont même
payés des petits extras spéciaux comme cette sortie dans le parc, un jour de beau temps.
Mais c’est un remake de Lady Chatterley que vous nous faites là dit Paul. C’est un peu vrai
lui répond Juliette, sauf que Charles n’est pas paralysé et qu’il fonctionne toujours très bien en
regardant l’intéressé sourire. Paul part alors sur ses souvenirs d’enfance où il se souvient de
ses premiers émois d’adolescent quand il lisait en cachette dans sa chambre le livre de David
Herbert Lawrence qu’un copain plus âgé lui avait prêté. Il se souvient des séances de
masturbation qui accompagnaient sa lecture solitaire du livre et des serviettes invités qu’il
utilisait pour éponger ses épanchements, en les lavant sous la douche, à l’insu de sa mère.
Mais encore plus que tu ne le crois Paul dit Juliette, car Charles lui avait souvent évoqué son
émoi de gamin quand, dans une ferme de son village, il avait vu le fermier, avec son fouet à la
main, conduire une jument au mâle. A la vue de la femelle, l’animal déploya une verge de
taille énorme, s’installa sur son dos et rentra son engin en elle en totalité alors qu’elle restait
immobile et consentante pendant toute la saillie. Juliette voulut offrir un petit plaisir
supplémentaire à son compagnon et demanda donc au garçon de porter ses bottes d’équitation
et d’avoir une cravache avec lui la prochaine fois qu’ils se verraient. Elle avait dans sa garde-
robe une tenue complète de cuir, encore inutilisée à ce jour et achetée dans un sex-shop qu’ils
avaient visité. Le slip, et les jarretelles en cuir noir sont assortis à un redresse-seins qui laisse
sa poitrine totalement offerte. Le tout est complété par une paire de bottines noires à talons
hauts qui lui montent jusqu’aux mollets. Le jour où elle le voit qui lit sur la terrasse, en culotte
de cheval avec sa cravache à côté de lui, elle sait que le moment est arrivé et se prépare en
couvrant sa tenue par un long manteau de cuir noir. Son compagnon ne se doute pas du petit
extra qu’elle s’apprête lui offrir. Selon leurs conventions ils passent devant le pavillon et
Charles est surpris d’entendre le garçon qui leur propose cette fois une petite promenade dans
le parc en s’adressant à sa compagne de façon inhabituellement familière :
— Tiens voilà ma petite pouliche qui vient voir son jeune étalon.
— Oui, ta petite pouliche voudrait bien une petite saillie si tu te sens en bonne forme.
— Pas de problème pour la forme, tu donnerais envie à n’importe qui.
— On va où ?
— Dans la petite clairière à côté, ça te va ?
Il trouvait étrange cette discussion alors que les deux amants étaient souvent avares en
paroles. Il voit alors qu’ils lui ont préparé une petite surprise. Il comprend vite lorsque, arrivé
dans la clairière, l’apprenti palefrenier, du bout de sa cravache, lui donne un petit coup sur les
fesses :
— Enlève-moi ce manteau noir que je puisse mieux contempler ma belle jument.
— Voilà dit-elle après avoir déboutonné et enlevé son vêtement.
Elle est debout devant lui, en bottines, des bas résilles accrochés à son porte-jarretelle en cuir
et la poitrine jaillissant fièrement du redresse seins.
— Très bien, je vois que ma pouliche est bien harnachée et je vais me faire un plaisir de bien
la monter. Montre-moi d’abord ta croupe. Enlève-moi d’abord ce slip.
Du bout de sa cravache il lui frappe maintenant un peu plus fortement les fesses, pas assez
quand même pour lui faire mal. Puis il glisse l’extrémité de cuir entre ses cuisses, à l’entrée de
sa chatte, en la caressant doucement mais fermement. Du bout de sa cravache il lui indique
ensuite qu’elle doit se tourner et lui frappe le bout des seins. Cette fois elle pousse un petit cri
en lui disant qu’il lui fait mal. Il lui montre le chêne qui est au milieu de la clairière et lui
demande de s’appuyer dessus et de se cambrer comme une belle jument qui veut se faire
saillir. Sa croupe encadrée des harnachements de cuir soutenant ses bas-résille est d’une
sensualité irrésistible. Elle s’appuie sur l’arbre, campée sur ses bottines à talons, cambrée au
maximum, laissant voir son abricot déjà humide, sa petite touffe et son anus brun bien plissé.
Il lui enfonce un doigt explorateur dans un vagin trempé. Il enfile une capote et la prend sans
ménagement. Ses cris de jouissance résonnent dans le parc, mais il n’y a pas de voisins.
Plus tard, dans le confort de leur lit, Charles reprend la place de l’amant dans la chatte de sa
compagne, Elle lui dit :
— Alors je l’ai bien réalisé ton fantasme de la femme jument qui se fait saillir par le
vigoureux étalon au sexe déployé ?
— Plus que je pouvais l’imaginer !
— Eh bien figure toi que moi aussi j’ai apprécié de me faire prendre comme cela, je n’ai pas
compté mes orgasmes. Si tu as encore d’autres fantasmes comme celui-là, ne te censure pas,
je prends immédiatement.
L’histoire du moniteur d’équitation les avait émoustillés, mais Juliette leur dit qu’elle a
toujours peur que les histoires de cuir et de fouet ne dérapent. Paul qui a compris la remarque
de sa compagne change rapidement de sujet de conversation en demandant innocemment à ses
amis comment ils trouvent l’harmonie du rose de la robe et du rose des cheveux d’Eliane. Eux
disent que l’harmonie est parfaite, mais elle comprend tout de suite où il veut en venir. Alors
elle vient devant eux, relève sa robe à la taille et fait glisser son slip à ses pieds. Quand ils
découvrent la touffe de poils de sa chatte également colorée en rose, ils sont bluffés.
Juliette réagit la première en disant qu’elle veut la même coloration. Pour les cheveux ce ne
sera pas possible à l’agence postale de Chambéry, mais pour la chatte il n’y a pas de
problème, car je ne la montrerai pas aux clients. Son amie lui promet un rendez-vous dès le
lendemain avec son amie coiffeuse. J’imagine déjà la tête de mon palefrenier à notre retour
conclut-elle. Le lendemain soir, elle tient d’ailleurs à montrer sa nouvelle toison colorée. Elle
est debout, complètement nue dans ses chaussures à talons et ses Dim-up, montrant fièrement
sa chatte à la pilosité rose et s’adresse à Paul :
— Tu te souviens de notre dernière discussion à Grenoble quand je t’avais dit que je me
donnerai toujours à toi ?
— Oui, comme si c’était hier.
— Alors si tu veux bien de moi, je suis à ta disposition ce soir avec ma nouvelle chatte toute
rose comme celle d’Eliane, parce que moi aussi j’en ai beaucoup envie. On en a parlé avec
Charles avant de venir et lui aussi aimerait beaucoup que nous puissions fêter notre rencontre
de cette façon, si du moins Eliane le permet et si toi tu as encore un tout petit peu envie de
moi.
Le divan fut la scène de leurs longs ébats de retrouvailles. Charles et Eliane, assis à table,
restèrent les spectateurs émerveillés et respectueux de cette soirée de copulation intensive. Ils
passaient d’une position à une autre et elle voulut aussi lui montrer comment son palefrenier
la prenait comme une jument, les mains serrant sa taille. Le lendemain ils quittaient Montréal
pour rentrer à Chambéry en se promettant de se revoir l’été prochain.
Cinquième partie

Chapitre 61 Retour en Isère


Deux ans plus tard, Paul et Eliane rentrent sur Grenoble, des souvenirs canadiens plein la tête.
Il a brillamment soutenu sa thèse avec les félicitations publiques du jury et les félicitations
privées de sa compagne. Les deux tourtereaux ne voient pas passer le voyage de retour car ils
ont un siège hublot au fond de l’avion, sans personne à côté d’eux.
Eliane ne peut pas s’empêcher de lui dire qu’après tout on est aussi bien en classe économique
qu’en business ou première classe. Elle fait référence à sa vie d’avant dans la Jet Society, et à
ses voyages luxueux à Tokyo en première classe. Je préfère mille fois l’inconfort de la classe
éco que la compromission des cabines de privilège. D’ailleurs, une fois les plateaux repas
desservis, ils s’embrassent, jettent une couverture sur leurs genoux et les mains du garçon
constatent vite que sa compagne ne porte pas de slip. Elle lui dit qu’elle avait peur de
s’ennuyer dans l’avion et effectivement ils ne regardent pas beaucoup les vidéos proposées,
s’occupant autrement pendant tout le vol. Les lumières éteintes, personne ne remarque les
multiples petits orgasmes silencieux de la femme, sauf peut-être l’hôtesse de l’air qui vérifie
régulièrement que les ceintures sont bien bouclées et qui leur jette parfois un regard plein de
compréhension et de bienveillance.
Une fois arrivés à Lyon, ils trouvent à l’aéroport une voiture de location qui les attend et se
dirigent vers l’appart-hôtel loué pour six mois à Meylan. Ils retrouvent la ville de Grenoble
avec beaucoup de nostalgie.
Cette période est cependant l’une des plus pénibles de son existence. Paul reçoit un matin un
appel téléphonique de sa mère qui lui apprend une très mauvaise nouvelle. Son père et sa
belle-mère viennent de disparaitre dans un tragique accident de voiture, emboutis de plein
fouet par un chauffeur routier qui s’est endormi au volant.
Les cérémonies ne sont pas une partie de plaisir. Son père n’avait pas de famille proche et ce
sont des cousins très éloignés qui sont accueillis par sa mère. Elle reste au second plan et,
même si les relations s’étaient distendues, elle n’en accuse pas moins le choc. Il essaye de
trouver des moments au fond de sa mémoire où il avait été bien avec son père. Il n’y en a pas
beaucoup, mais il arrive quand même à se remémorer cette partie de pêche où il avait pris sa
première truite, trop petite hélas pour la ramener à la maison.
Il y a peu de monde dans la grande salle du funérarium. En se retournant il voit cependant
Eliane, qui l’a accompagné, qui se tient discrètement au fond de la salle, à côté de son beau-
père.
Ils restent plusieurs jours chez ses parents, car il doit régler tous les problèmes de succession
car il est le seul héritier. Eliane et lui occupent sa petite chambre d’ado. Le soir il lui parle de
sa vie d’avant avec nostalgie. La journée, pendant qu’il passe son temps dans les formalités
notariales, Eliane passe beaucoup de temps avec sa mère et l’impression d’amitié sincère
entre les deux femmes l’aide à surmonter sa tristesse. Toutes les deux visitent les endroits que
Paul a connu enfant, son école maternelle, la piscine où il a appris à nager, et bien plus.
Ils rentrent sur Grenoble et sont invités chez leurs amis de Chambéry, ce qui leur permet de
découvrir le manoir et le grand parc. Ils n’ont pas beaucoup la tête à la gaudriole, mais
s’amusent quand même lors d’une promenade dans le parc, de rencontrer l’apprenti
palefrenier dont on leur avait relaté les aventures. Tu as quand même très bon goût dit-elle le
soir à son amie Juliette, il va falloir que tu me le prête juste une fois pour l’essayer.
Il y a pourtant un moment de franche rigolade quand ils s’aperçoivent que, au milieu du grand
salon du manoir, il a un mobilier qu’ils connaissent bien. Ce sont deux magnifiques fauteuils
Louis XVI.
Le passage de la nonchalance de la vie québécoise à l’agitation de la société française les
surprend au début. Ils n’ont guère de temps pour se relaxer. Elle a changé de département et
doit s’adapter. Mais surtout on lui a confié de nouvelles responsabilités, et en particulier la
direction d’une importante équipe de recherche ce qui mobilise une grosse part de son
énergie.
Lui cherche un emploi et gère une longue liste d’entretiens fournie par l’APEC mais il avait
déjà été contacté par des chasseurs de têtes à Montréal. Les semaines sont très chargées et au
bout d’un certain temps, ils trouvent pesant de vivre en appart-hôtel en permanence. Alors,
tous les week-ends, ils continuent à accepter régulièrement les invitations de leurs amis de
Chambéry, tantôt dans leur manoir, tantôt dans leur chalet, ce qui leur permet d’atténuer
l’aspect démoralisant de l’appart-hôtel.
Juliette et Charles ont tout pour leur changer les idées car ils ont compris que le retour en
France et l’adaptation ne sont pas simples. Un samedi où ils viennent d’arriver au manoir,
Eliane surprend un air de connivence entre Paul et leurs deux amis. Elle n’y fait pas trop
attention. Mais après le repas, ils proposent une petite promenade digestive dans le parc.
Comme ils passent devant le pavillon, ils voient l’apprenti palefrenier qui lit sur la terrasse et
qui les invite à rentrer. Juliette lui présente Paul et son amie et ils s’installent dans les
fauteuils. Quand Eliane s’aperçoit qu’elle est assise sur le canapé avec le jeune homme et que
les trois autres s’installent confortablement dans leurs fauteuils leur faisant face, elle
commence à comprendre le petit traquenard que lui ont préparé ses amis. Paul sourit et s’il
n’est pas l’instigateur, il a surement donné son accord. La situation est étrange. On parle
d’équitation et la conversation dure et dure, et dure encore, toujours sur l’équitation. Le jeune
homme prétend que le plus difficile est d’avoir une bonne position assise sur le cheval. Si
c’est le cas, tout le reste est très simple, mais il est impératif de bien respecter les règles :
Buste grandi et décontracté ; Bassin basculé, nombril poussé sans excès vers les oreilles du
cheval ; Rein soutenu, plat, plutôt légèrement cambré ; Tête droite dans le prolongement du
buste, nuque sans raideur ; Regard vers les oreilles du cheval, légèrement plus haut ; Epaules
basses et relaxées ; Bras tombant naturellement près du corps ; Angle bras/avant-bras plutôt
ouvert. Charles propose alors de faire le cheval avec Eliane comme cavalière pour vérifier ses
règles. Il se met à genoux sur le tapis et Eliane s’assied sur son dos en retroussant légèrement
sa robe. Le jeune homme lui apprend à rectifier sa position en maintenant sa tête droite, en lui
appuyant d’abord sur la taille pour la faire se cambrer, puis en lui passant une main sous les
seins comme pour les redresser tandis que l’autre main fait pression sur son postérieur en le
poussant en avant. Un début d’hilarité dans la pièce finit de convaincre Eliane qu’ils sont tous
complices de cette mise en scène.
Elle rit de bon cœur elle aussi quand le garçon lui dit qu’elle n’a pas encore la bonne position
et lui propose de lui montrer. Il demande alors à Charles de laisser Eliane prendre sa place à
genoux et s’assoit sur le dos de la femme. Un simulacre de bonnes positions après, il lui dit
alors que c’est bien plus facile quand on monte à cru. Sans attendre son accord il lui enlève sa
robe et son chemisier et quitte lui-même son pantalon pour s’assoir à nouveau sur son dos,
mais en serrant sa taille entre ses jambes et en claquant légèrement ses fesses.
Le tapis est assez moelleux et toujours à genoux elle tourne la tête pour voir le jeune homme
quitter son slip et enfiler un préservatif sur une très longue verge tendue à l’horizontale. Elle
le sent pénétrer doucement dans sa chatte, comme une épée rentre dans sa rapière, très loin,
très profond et elle commence à miauler. La chevauchée dure très longtemps car dans les
recommandations préalables on lui a demandé de faire preuve d’endurance. Juliette, qui est un
peu chez elle dans le studio sert à boire à Paul et à Charles et ils se préparent tous trois à un
long spectacle. Le jeune homme prend la taille de la femme dans ses larges mains et la
pilonne, avec une grande vigueur et une grande régularité. Il a de longs bras et parfois ses
paumes quittent la taille de la femme pour aller empoigner les seins et les masser, puis
reviennent serrer fortement la taille. Les miaulements d’Eliane se transforment bientôt en
feulements de bête sauvage sous les coups de boutoir de la longue verge toujours aussi raide.
Elle a une main sous elle et se branle frénétiquement. Parfois elle fatigue et change de main.
Elle est tellement excitée, que n’y tenant plus elle lui demande alors de terminer dans son petit
trou et il se met à l’enculer avec la même régularité jusqu’à ce qu’elle lui demande enfin de
cracher son jus dans son cul. Il ressort de son anus une capote avec un réservoir plein à
craquer de sperme. Les trois spectateurs applaudissent. Elle embrasse le palefrenier et se jette
alors dans les bras de Paul en lui demandant de l’aider à monter dans leur chambre tellement
elle a le corps fatigué et la tête qui tourne après cette épuisante chevauchée.
Lors de leur départ le lendemain pour Grenoble elle remercie son amie pour lui avoir prêté
son fringuant palefrenier en la félicitant une nouvelle fois pour son bon gout. Cette soirée et la
sympathie bienveillante de leurs amis de Chambéry les aident à supporter encore les quelques
semaines qu’ils ont à passer dans leur appart-hôtel avant de pouvoir enfin stabiliser leur
situation à Grenoble.

Chapitre 62 Nouvelle installation


Ils sont maintenant Pacsés, elle a repris son poste de professeure avec ses nouvelles fonctions
et lui est responsable d’un service de recherche dans une grande société de technologie de la
région. Elle a conservé son look québécois avec ses cheveux roses et jaunes. Ses collègues et
étudiants ont fini par s’y habituer et voient apprécient surtout sa grande compétence
professionnelle.
Leur projet d’achat d’une maison est un gros souci qui finalement devient un grand moment
de plaisir. Ils ont peu dépensé durant tout leur séjour québécois et chacun de leur côté, leurs
économies ont bien fructifié. Le malheureux décès de son père a, de plus, laissé à Paul un
héritage conséquent. Ils en avaient rêvé pendant plusieurs soirées d’hiver à Montréal et savent
ce qu’ils veulent : d’abord deux grand bureaux car ils comptent s’investir avec passion dans
leurs emplois respectifs ; ensuite un très grand salon avec une cheminée et une très grande
table de monastère en chêne massif, comme celle qu’ils avaient à Montréal, pour pouvoir
recevoir de nombreux amis ; une belle cuisine bien claire pour passer parfois du temps à se
faire des petits plats plaisir ; mais surtout deux logements quasi indépendants avec chacun
petit salon, grande chambre, vaste dressing et salle de bains spacieuses et surtout beaucoup de
miroirs et de vastes cabines de douche à l’italienne. Ils veulent ces deux logements à peu près
identiques mais séparés de façon à pouvoir s’isoler en cas de petite fâcherie. Même Pacsés, ils
veulent éviter d’être contraints de vivre toujours ensemble, surtout de partager cette unique
chambre conjugale, l’endroit où les sentiments peuvent s’émousser et où parfois les couples
se défont lorsque la routine prend le dessus. Ils veulent pouvoir s’inviter tantôt chez l’un,
tantôt chez l’autre, même si c’est à quelques mètres de distance. Ils n’écartent même pas
l’idée que l’un d’entre eux puisse inviter chez lui un autre partenaire à l’occasion. Ils ne
pensent pas que cela arrivera nécessairement, mais l’hypothèse que cela puisse se produire
semble leur ouvrir un avenir de plus grande liberté. De plus, sur un plan d’organisation
pratique, quand ils recevront des amis, ils auront un appartement complet pour les recevoir si
nécessaire. Ils veulent aussi pouvoir inviter des collègues de travail dans leurs bureaux
indépendants sans toujours imposer leur présence à l’autre. Ils ont beaucoup parlé de leur vie
d’après. Ils veulent un jardin pour faire un petit barbecue à l’occasion. Ils veulent de l’espace
pour garer leurs voitures au plus près.
La maison idéale, ils le savent très bien, n’existe que dans leur tête. Mais au fur et à mesure
que leur retour en France se rapprochait, ils ont focalisé sur cette habitation commune
parfaite, tantôt pour conjurer leurs angoisses d’un futur encore un peu incertain, tantôt pour se
rassurer sur le point de chute commun où ils pourraient atterrir ensemble, se ressourcer et
rebondir après un départ de trois longues années. Ils en parlaient parfois sérieusement en
faisant des plans sur des feuilles de papier volantes ou sur des nappes de papier dans les
restaurants du plateau Mont-Royal. Mais parfois aussi ils se moquaient d’eux-mêmes et de ce
besoin étonnant de s’établir bourgeoisement, de s’enraciner. Et alors il leur arrivait de partir
en délire en imaginant un château avec donjon sur les hauteurs de la Bastille à Grenoble. Ils
éclataient alors d’un fou-rire violent qui cachait probablement le petit fond d’angoisse,
classique chez tous ceux qui ont passé quelques années à l’étranger et qui vont avoir un peu
de mal à reprendre pied sur le sol français.
Ce jour-là, depuis le matin, ils ont fait le tour des agences immobilières et tout ce qu’on leur
propose dans la banlieue grenobloise semble fort éloigné de leur projet. Il est près de midi et il
leur reste une seule visite programmée à Crolles, mais ils y trouvent une grande masure très
dégradée, dans un environnement assez tristounet. Ils sont découragés et rentrent sans parler
vers l’appart-city de Meylan. Paul pensant à autre chose, se trompe et s’engage dans une
longue impasse en traversant Montbonnot, peste, jure et va faire demi-tour quand ils
aperçoivent un discret panneau « à vendre » avec un numéro de portable devant un grand
pavillon construit en deux ailes perpendiculaires, sur un terrain boisé. Ils sortent, poussent le
portillon qui n’est pas fermé et inspectent autant qu’ils le peuvent, cette maison inoccupée, en
regardant par les fenêtres. Et plus ils l’observent, plus ils trouvent que c’est la concrétisation
parfaite de ce dont ils avaient rêvé. Ils n’osent y croire. Un appel téléphonique plus tard, et le
propriétaire vient à leur rencontre. Pendant la visite, ils essaient de cacher leur enthousiasme
devant le vendeur, mais cette maison correspond exactement à leurs plans et leurs rêves. Le
prix est très conséquent, mais dès le lendemain matin ils font une offre de prix plus
raisonnable qui est acceptée par le propriétaire, pressé de vendre car il part définitivement
pour l’étranger dans quinze jours.
Passage chez le notaire, obtention de prêts pour une rénovation d’intérieur, contact avec les
entrepreneurs, réalisation des travaux, au bout de trois mois ils quittent leur appart-city pour
emménager dans leur magnifique pavillon de deux étages à Montbonnot avec ses deux ailes à
angle droit. Au rez-de-chaussée il y a un énorme salon qui prend une grande partie de la
surface au sol du bâtiment, une grande cuisine, des placards de partout, une petite chambre
avec salle de bains. Mais ce qui est impressionnant dans le salon ce sont les deux départs
d’escaliers en chêne massif, de part et d’autre d’une cheminée à foyer fermé, escaliers qui
montent vers deux appartements indépendants avec bureau, chambre, salle de bains et autres
commodités. Tout est gigantesque. Le seul petit problème c’est que les appartements à l’étage
ne communiquent pas directement mais ils s’amusent de cette situation car en cas de bouderie
plaisantent-ils, ils devront descendre au salon, en terrain neutre, pour se réconcilier.
Il leur faut encore trois mois supplémentaires pour terminer l’aménagement intérieur et ils
peuvent pendre la crémaillère. Ils commencent par faire une première grande fête avec leurs
amis professionnels, une vingtaine en tout. Ils invitent ensuite leurs amis de Chambéry à qui
ils laissent l’appartement de gauche en s’amusant devant eux de pouvoir faire chambre à part
… ou pas selon leur humeur. Juliette réplique qu’elle se souvient aussi d’un ancien séjour
dans un hôtel d’Agadir, où il y avait deux chambres de disponibles pour deux personnes, et
elle ne se souvient pas avoir vu ces personnes seules dans leur chambre.
Ils mettent une dernière main à l’aménagement dans l’euphorie. Ils passent encore beaucoup
de temps à Chambéry, soit dans le manoir soit dans le chalet de leurs amis. L’hiver ils font du
ski tous les quatre et Juliette fait de très gros progrès. L’été ils passent beaucoup de temps à
l’Ile de Ré où les parents de Paul ont considérablement agrandi et rénové leur pavillon. Mais
surtout ils se sont acheté deux bons vélos VTT et explorent toutes les pistes cyclables de la
région, en partant de Charlaix, en suivant les berges de l’Isère et bientôt en osant prendre des
itinéraires plus abrupts. Ils adorent aussi passer du temps en amoureux dans différents parcs
comme celui du Bruchet à Meylan.
Un soir, assis au salon devant un beau feu de bois dans la cheminée, Paul plaisante sur leur
nouvelle vie :
— C’est curieux, on a été tellement occupés par tous ces occupations liées à la maison, que
l’on n’a même pas eu le temps de penser à la bagatelle. On ne serait pas en train de devenir un
petit couple bourgeois et bien-pensant ?
— Tu es en manque ?
— Pas du tout, tu me suffis et je me sens bien comme rarement. Un boulot prenant mais
passionnant, une maison vaste et confortable, une petite femme adorable, que demander de
mieux ?
— Pareil pour moi mais parfois j’ai peur que l’on devienne un peu trop casaniers, que l’on se
replie sur notre petit train-train. Il va falloir faire attention.
— D’accord avec toi, mais je ne crois pas que l’on soit sur le point de s’encrouter. Je vois
dans la boule de cristal plein d’aventures amusantes qui nous attendent encore.

Chapitre 63 Retour vers le passé


Paul se plait énormément dans sa boite. Un jour il est convoqué dans le bureau du grand
patron qui lui demande un service personnel. La semaine suivante a lieu le salon
« Collectivités et Nouvelles Technologies » au parc Alpexpo de Grenoble. Il est absent à cette
époque et comme il est possible que le maire de la ville passe sur le stand de la société, il a
besoin d’un homme de confiance pour lui parler discrètement d’un sombre problème
administratif de constructibilité d’un terrain pour une extension de l’usine avec création
possible de plusieurs centaines de nouveaux emplois. Il lui confie un dossier confidentiel pour
qu’il prenne connaissance des enjeux en lui conseillant du doigté et de la discrétion et surtout
de n’en parler qu’au maire en personne, surtout pas à ses adjoints dont il se méfie.
Dès le jeudi matin Paul est sur le stand de la société. Pas très amusant, mais il est honoré de la
confiance du grand boss. La délégation municipale passe, sans le maire, ce qui lui évite de
transmettre le message. Puis, le train de Paris venant d’arriver, c’est un peu l’affluence et on
ne lui adresse que les visiteurs VIP qui ont annoncé leur venue. Il voit arriver une
quadragénaire, belle et élégante, qui se présente comme la directrice des services techniques
d’une grande ville du Nord de la France avec laquelle sa société est en affaires. Il se demande
toujours comment une femme peut passer plusieurs heures dans le train et être aussi fraiche et
resplendissante à l’arrivée, avec une jupe non froissée comme si elle sortait de chez elle. Ils
parlent d’un nouveau projet de partenariat qu’il connait bien. Elle s’exprime avec précision.
Ils se mettent d’accord sur les grandes lignes du contrat et, comme elle doit visiter d’autres
stands, elle lui dit que sa collaboratrice passera plus tard finaliser les détails de la proposition
avec lui. Elle doit rester plusieurs jours sur Grenoble et se tient à sa disposition le lendemain
en cas de problème.
Ce n’est que deux heures plus tard que la fameuse collaboratrice arrive. Pas du tout le même
genre. Une jeune femme, ingénieure dans son service, dynamique, bien charpentée, habillée
de noir, avec un visage rond ouvert et assez mignon. Il la regarde, puis la regarde encore en se
disant que ce visage lui rappelle quelqu’un. Brusquement il la reconnait, c’est son ancien
binôme à l’école d’ingénieurs de Lyon, la fameuse « miss boudin » qui a beaucoup maigri. Il
s’écrie :
— Aline, toi ici ?
— Paul, quel plaisir de te revoir, je travaille au service urbanisme et c’est donc avec toi que je
dois finaliser la rédaction du contrat ! Quelle heureuse surprise !
— Si j’ai bien compris tu restes deux jours dans cette ville ?
— Oui, si je peux car notre service des missions s’est planté et n’a pas fait de résa d’hôtel. Je
viens d’appeler partout pendant une heure et avec ce congrès tout est plein, plus une chambre
de disponible sur Grenoble. D’autant plus gênant que je comptais passer aussi le week-end ici.
— Aucun problème, je t’invite à la maison et tu pourras rencontrer ma compagne.
— Euh, oui, mais il faut aussi que je trouve une chambre pour ma responsable de service, que
tu as rencontrée tout à l’heure.
— Aucun problème, on va s’arranger. Je ne vais certainement pas te lâcher maintenant que je
viens de te retrouver. On va lui trouver une autre chambre à ta cheffe.
— Euh… oui … c’est-à-dire que … Paul, on pourrait aller prendre un café tous les deux
d’abord ? J’ai vu qu’il y a des petites tables isolées au fond du hall Alpexpo. … Ils doivent
servir du café.
Elle semble non seulement surprise, mais il la trouve un peu gênée. Il la connaissait beaucoup
plus directe et il ne comprend pas bien ce qui se passe. Elle s’assoit à une table discrète et il
apporte les deux cafés.
— Merci Paul, quel choc de te voir. Tu as l’air rayonnant. Depuis le temps. J’ai reçu quelques
cartes postales de toi, mais je n’ai pas su réellement ce que tu devenais.
— On va passer une soirée entière à la maison. Et je te présenterai à ma compagne. Je lui ai
souvent parlé de toi.
— Euh … oui bien sûr … mais il faut aussi que je te parle de moi.
— Avec le plus grand plaisir, je veux tout savoir de toi. Tu as l’air d’être en pleine forme et
resplendissante. Tu as beaucoup maigri non ? J’ai comme l’impression que tu dois faire
beaucoup de sport et que la graisse s’est changée en muscles. Je me trompe ? Je te trouve
splendide.
— Oui, je fais beaucoup de sport. Oui … Bon … Mais avant de commencer je crois qu’il faut
que je te dise quelque chose d’important.
— Je suis prêt à tout entendre.
— Tu sais Paul que j’ai toujours eu confiance en toi et c’est pour cela que je vais te dire
quelque chose que peu de gens savent car je suis certaine que tu garderas cela pour toi. Je suis
heureuse, mais je ne peux pas faire part de ce bonheur en public car beaucoup de gens ne
comprendraient pas.
— Qu’est-ce qu’ils ne comprendraient pas ? Aline, je sais que la fille que je connaissais n’a
pu que faire de bons choix dans sa vie.
— Je me lance ... Paul, tu as vu ma chef de service tout à l’heure ? Eh bien euh … euh …,
comment te le dire ? Aide-moi. C’est un peu difficile. Voilà, cette femme est également ma
compagne dans la vie. Nous vivons ensemble depuis deux ans et je suis sur un petit nuage. Je
sais que tu comprendras ma situation.
— Mais c’est formidable ce que tu m’annonces, c’est curieux je l’ai trouvée très sympathique
ta compagne. Comme c’est curieux ! Elle est un peu plus âgée que toi non ?
— Euh oui … Pourquoi tu me poses cette question ? Elle a été mariée jeune à un homme qui
ne l’a pas rendue malheureuse avant de s’apercevoir de son attirance pour les femmes. Elle a
deux grands enfants qui viennent nous voir de temps en temps et qui acceptent bien notre
situation.
— Oh, n’y voit surtout aucun aspect négatif. Je me trouve tout simplement un autre aspect
commun avec toi. Moi aussi ma compagne est plus âgée que moi et je ne le regrette pas un
seul jour.
— Ma responsable, euh… ma compagne s’appelle Adèle et elle est formidable, mais je ne
sais pas si elle est prête à voir du monde ce soir. Nous avions prévu une nuit toutes les deux à
l’hôtel, puis s’il fait beau une prolongation pendant le week-end en explorant les sentiers de
grande randonnée de la région.
— Bon, alors voici ce que l’on va faire. Je te donne une heure pour la convaincre de passer le
reste de votre séjour chez nous. Je te promets que nous n’abuserons pas et nous vous
laisserons votre totale intimité. Pendant ce temps je vais appeler Eliane et comme elle est très
fine, elle ne fera aucun impair, c’est sûr. D’accord ?
Eliane était à la maison. Il passa longtemps au téléphone avec elle, en lui parlant avec passion
de son amitié pour Aline et en lui disant tout ce qu’il ne lui avait pas encore dit. Je vous
attends ce soir dit-elle, la table sera dressée pour le repas et la chambre sera prête. On leur
donne l’appartement de gauche bien sûr !
Paul rejoint Aline au restaurant du complexe Alpexpo. Sa responsable a accepté mais est un
peu craintive. Paul la sent un peu sur la défensive. Elle lui avoue que cela la gêne un peu de
mêler affaires professionnelles et relations privées. Les détails du contrat sont vite expédiés et
le soir, dès la fermeture du salon, comme convenu, Paul prend en voiture les deux femmes
avec leurs bagages pour les conduire à Montbonnot. Elles ont des grands sacs de voyage car,
comme l’explique Adèle, elles transportent leur équipement complet de randonnée. Eliane les
attend sur le pas de porte et, une fois les présentations faites, les accueille chaleureusement
comme des amies de son compagnon. Après un rapide tour du propriétaire, elle les conduit à
l’escalier gauche et leur montre l’appartement qui les attend. Elle leur dit de prendre tout leur
temps pour s’installer et de descendre pour l’apéro au jardin quand elles le voudront.
Elles mettent un certain temps à redescendre et Paul lance un petit regard coquin et entendu à
sa compagne. L’apéro est cordial et Eliane en rajoute encore une couche en apportant une
bouteille de champagne qu’elle avait mis au frais. Paul sait ce qu’elle va faire et même si cela
lui est désagréable de passer encore une fois pour un idiot, il laisse parler sa compagne.
— Une petite coupe pour solenniser les retrouvailles d’Aline et de son binôme de Lyon dit-
elle. On s’amusait bien dans cette école quand même. Tu te souviens Paul quand tu as libéré
ton studio ?
— Oh oui allez, vas-y, sors là ton histoire, je sais bien que cela te fait plaisir à chaque fois de
raconter cette sombre affaire et de me faire prendre pour un imbécile. Aline ne la connait pas,
mais tu peux y aller, elle situera le contexte. Tu veux que je t’aide.
— Oh non, je la connais par cœur, aussi bien que toi maintenant. Donc Paul avait quelques
scrupules à se laisser draguer par une petite étudiante de première année de l’école, avec ses
nattes et ses chaussettes blanches car il pensait qu’il allait devoir la dépuceler et cela était un
peu contraire à ses principes …
La suite, comme d’habitude, déclencha l’hilarité générale, aux dépens de l’intéressé. Un effet
de bord fut que tout le monde se mit à se tutoyer. La glace était rompue. Aline avait tellement
ri, qu’elle en pleurait presque. Elle embraya sur leurs souvenirs communs de soutien scolaire :
— On faisait un beau tandem. Dommage que l’on n’ait pas pu continuer toute l’année car il
leur fallait un binôme avec cours de français. C’est une mère d’élève, prof de français, qui
m’a remplacée je crois ?
— Ah non, c’est une amie d’une mère d’élève qui avait une licence de français et qui
s’appelait Madame Berthaud.
— Oh oui, je me souviens maintenant de l’avoir vue à quelques reprises, une dame effacée et
toujours très mal fagotée. Tu te souviens comment je t’avais chambré une fois en te la
décrivant comme une Cendrillon ?
— Oh oui, mais tu n’imagineras jamais comment ta prophétie a prospéré. C’était Madame
Berthaud, un jour peut-être tu la rencontreras. D’ailleurs elle a passé la nuit ici il y a peu de
temps.
Devant le regard interrogatif, Eliane vient au secours de son compagnon :
— Tu sais que cette dame a fini dans le lit de Paul ? Ils sont devenus amants. Il a dévergondé
cette femme mariée qui n’a pas eu d’autre choix que de divorcer. Non, je plaisante.
— Quoi, toi Paul, tu t’es envoyé Madame Berthaud, je n’y crois pas ! J’en apprends des
choses ce soir. Heureusement que je suis bien assise.
Bien, dit Eliane, je crois que l’on connait le début et je propose que l’on passe à table parce
que mon petit Paulo va vous raconter une longue, très longue histoire et ce n’est pas du genre
des histoires de l’oncle Paul. Heureusement qu’il n’y a pas d’enfants dans la salle.
Paul se souvenait que son binôme appréciait particulièrement les fruits de mer et l’avait
signalé à sa compagne qui sortit les grands plateaux de tourteaux et de langoustines sur la
table monastère du salon. Il commença à parler et deux heures plus tard il racontait encore sa
vie.

Chapitre 64 La rencontre d’Adèle avec Aline


Adèle est sous le charme, émerveillée de leur histoire et, se sentant maintenant de plus en plus
à l’aise dans cette atmosphère amicale, elle se laisse aller à embrasser tendrement Aline sur la
bouche, comme pour marquer la confiance qu’elle faisait à ses hôtes. Quand ils passent tous
dans l’autre coin du salon vers les canapés, pour prendre le café, elles se tenaient
amoureusement la main. C’est Adèle qui commença alors à parler, en disant que son histoire
est également assez longue et conduit à sa belle rencontre avec Aline.
Elle a son bac à seize ans, entre à l’Université, passe son temps en boite trois soirs par
semaine et rencontre le prince charmant à dix-huit ans. Contre l’avis de ses parents elle se
marie, fait deux jumeaux et interrompt ses études. Trois ans après elle est encore amoureuse et
reprend ses études en Fac de sciences. La bonne situation de son mari lui permet d’avoir une
nourrice à plein temps à la maison et par la même occasion de continuer la belle vie
d’étudiante. Elle mène de front l’éducation de ses enfants, la fin de ses études et accompagne
son mari dans de nombreuses sorties tardives. Ses enfants grandissent et un jour son mari lui
propose de visiter l’un de ces clubs pour couples. Paul regarde Eliane avec un petit air de
connivence.
Tout en parlant, elle observe les réactions de Paul et de sa compagne et continue son récit. Ils
deviennent alors un couple libertin, mais elle ne trouve pas un grand plaisir à se donner à
d’autres hommes. Par contre elle se fait un jour draguer par un homme qui cherche à l’offrir à
sa femme. Elle ne trouve pas cela désagréable du tout, surtout que la femme est belle et la fait
jouir toute la soirée. De plus son mari trouve cette situation excitante et les sorties suivantes
débouchent souvent pour elle sur des rencontres exclusivement féminines. Deux ans après elle
se rend compte que non seulement elle apprécie de plus en plus les relations saphiques, mais
qu’elle a progressivement perdu tout plaisir dans ses relations masculines.
Une des femmes rencontrées en club lui a laissé un numéro de téléphone et elle la contacte à
l’insu de son mari. Pendant deux ans elles vont se voir à l’hôtel pour des cinq à sept assez
torrides. Ses relations avec son mari se dégradent. Il sort de plus en plus seul et un jour ils ont
une explication assez dure et franche où elle lui avoue sa liaison avec une femme et sa perte
définitive de gout pour les hommes.
Tout en restant en bonnes relations ils décident de se séparer. Elle trouve un emploi à la
mairie de la grande ville voisine, prend un appartement et s’accorde avec son mari sur une
garde alternée des enfants. Son amie part à l’étranger et elle commence à fréquenter, les
semaines où elle n’a pas les enfants, un bar pour lesbiennes. Il lui arrive même parfois de
ramener chez elle des amantes d’un soir.
Dans le même temps, elle passe beaucoup de temps sur les sites spécialisés et les messageries
internet. Elle a quelques bonnes surprises et beaucoup de mauvaises. Elle raconte comment
elle a rencontré une très belle blonde d’environ trente ans qui l’invite chez elle dans un coquet
pavillon bourgeois. Elles se trouvent de nombreux points communs car elle aussi a été mariée
et rejette maintenant le contact des hommes, selon ses dires. Assises sur un canapé, elle
l’approuve sur toutes ses opinions tout en la caressant et en en lui enlevant sa robe. Elle se
met elle-même en sous-vêtements. En lingerie ultra sexy, elle lui propose de monter dans sa
grande chambre et s’installe avec elle sur le lit. Elle prend le rôle de la femme active et
change plusieurs fois de positions, tantôt la suçant en soixante-neuf, tantôt en la mettant à
genoux en lui léchant le sexe et l’anus. Elle lui fait prendre toutes sortes de positions sur le lit
et arrive à la faire jouir plusieurs fois des doigts ou de la langue. Une véritable séance de
gymnastique qui laisse Adèle comblée et épuisée. Elles se revoient régulièrement chez elle,
maintenant, montant directement dans la chambre dès qu’elle arrive. Un jour elle lui ouvre un
tiroir plein de jouets érotiques et lui fait essayer un plug anal pendant qu’elle se sert d’un
vibromasseur perfectionné. Un autre jour elle lui propose d’essayer un gode-ceinture vibrant
en silicone. Adèle trouve cela plaisant et se laisse prendre longuement en levrette. Elle prend
l’habitude de rencontrer cette femme chez elle régulièrement et adhère à ses initiatives. Une
autre fois elle lui montre des petits pots de gel et un autre gode-ceinture plus petit, pour la
pénétration anale. La femme est douce et prend tout son temps, la préparant avec douceur.
Elle est un peu admirative de l’imagination et de l’expertise de son amie qui continue à lui
faire prendre toutes sortes de positions acrobatiques sur le lit et arrive à l’amener plusieurs
fois à l’orgasme.
Elle se réjouit d’avoir rencontré cette femme experte lorsqu’un jour, en pleine séance de
pénétration avec le gode-ceinture, elle entend un grand bruit dans la pièce voisine. Ce fracas
s’accompagne de cris de douleur d’un homme et c’est là qu’elle comprend que, depuis le
début, tout n’avait été que mise en scène de la femme qui obéissait à son mari voyeur, perché
sur un escabeau, devant une discrète ouverture dans le haut de la cloison. Ce jour-là il avait
essayé de prendre des photos et avait perdu l’équilibre !
Cette aventure rocambolesque qui maintenant la fait sourire, a profondément modifié son
comportement. Elle ne fait plus de rencontres directes pendant un certain temps, et préfère de
longs échanges épistolaires sur les sites de rencontres pour femmes. Elle y trouve une certaine
satisfaction intellectuelle car elle sélectionne des correspondantes intéressantes, avec des
belles expériences et des propos apaisants et enrichissants. Ceci suffit à l’occuper car entre-
temps elle a été nommée chef des services techniques de la ville et y consacre beaucoup de
son énergie.
Parmi plusieurs correspondantes, il y en a une qui d’ailleurs commence à beaucoup à lui
plaire. Contrairement à sa blonde perverse, celle-ci est plus jeune et n’a pas beaucoup
d’expérience. Elle a essayé des Spa libertins et trouve les manières des hommes très
insultantes car elle est un peu enveloppée. Ils l’appellent la grosse et palpent ses seins et ses
fesses comme une vulgaire marchandise. Une fois elle se trouve aux côtés d’une élégante
femme mature qui la caresse délicatement et qui lui propose de l’accompagner dans un salon
privé de l’établissement. C’est pour elle une première, une grande découverte des plaisirs
lesbiens. La femme est douce et prévenante, lui demandant à chaque fois ce qui lui procure le
plus de plaisir, ne la brusquant jamais et la guidant dans la découverte des zones les plus
sensibles de son corps. Sa bouche est douce et sa langue caressante. Elle la guide aussi en lui
demandant de lui donner du plaisir, mais elle lui dit exactement comment procéder, ce qu’elle
aime le plus, comment se servir de ses doigts et de sa langue pour l’amener à l’orgasme. Hélas
cette femme était de passage et elle ne la reverra plus.
On aura compris que la jeune femme n’est autre que notre Aline, jeune ingénieure débutante.
Leurs discussions sont suivies, tantôt portant sur les plaisirs féminins, tantôt sur des sujets tout
autres, culturels ou personnels par exemple. Aline est complexée par son corps de grosse et
Adèle la tranquillise en lui disant que la vraie beauté n’est pas dans le corps, mais ans le
regard intérieur, ce qui ne la rassure qu’à moitié. Par contre, une relation curieuse s’établit
entre les deux femmes après une Visio Skype qui leur permet de s’apprivoiser un peu plus.
Elle ose se montrer nue devant cette quasi-inconnue, avec ses rondeurs et ses bourrelets.
Adèle lui parle du charme des femmes rondes, mais surtout lui propose de l’aider à mieux se
sentir dans ce corps. Un week-end elles se donnent rendez-vous pour un footing au parc du
château de Montaigu, à proximité du domicile d’Adèle. Le footing est suivi d’une douche
commune qui se termine par une longue soirée de câlineries. Elles prennent l’habitude de ces
footings réguliers sur les berges de la Meurthe, qui se terminent tous de la même façon. Une
grande confiance se développe entre les deux femmes et Adèle, avec tact, lui propose même
de se peser toutes les semaines après son footing. Peu de temps après elles s’inscrivent dans
un club de gym et se voient maintenant deux fois par semaine. Aline se sent maternée par son
amie et, peu à peu, reprend de la confiance en elle. Elle adore les soirées chez son amie, après
les séances de gym ou de footing, où elles se caressent, explorent leur corps, parlent et
chacune cherche ce qui peut donner le plus de plaisir à sa partenaire. Adèle, femme mature, a
beaucoup plus d’expérience et lui apprend beaucoup.
C’est à peu près à cette époque que l’évènement se produit. La municipalité ouvre un poste
d’ingénieur aux services techniques correspondant au profil d’Aline. Elle candidate avec
succès. C’est la meilleure et la pire des choses puisque l’une se trouve dans le service et sous
la responsabilité de l’autre. D’un côté il y a le plaisir de se rencontrer très fréquemment et de
l’autre la difficulté de cacher au travail leurs relations sentimentales, sans aucun droit à faire
un faux-pas.
Pour échapper un peu à cette pression, elles vont fréquemment passer des week-ends à
Strasbourg, où la probabilité de rencontrer des relations de travail est très faible. Elles se
promènent, visitent la région, apprennent à se connaitre et à s’apprécier, font du shopping et
tout ce qui leur passe par la tête. Un jour elles rentrent dans un magasin de jouets érotiques et
Aline tombe en admiration devant un gode-ceinture, objet qu’elle n’avait encore jamais vu et
dont sa complice lui avait parlé. Elles se procurent un modèle vibrant en plaisantant sur
laquelle aura le droit de l’utiliser sur l’autre. Les voyages en voiture sont souvent l’occasion
de faire des petits détours et arrêts sous les arbres, dans la nature, avec comme seuls témoins
de leurs amours discrètes les petits oiseaux, quand elles se laissent aller à des longues
effusions et des caresses intimes. Déjà bien excitées, elles passent chez Adèle lors de leur
retour, prennent une douche et encore nues comme des vers, déballent leur achat. Une pièce
de monnaie leur permet de tirer au sort celle qui utilisera la première l’objet et c’est à Adèle
qu’échoit ce privilège. On dirait deux gamines qui se disputent un jouet et elles crient qu’avec
ce totem, elles ne vont définitivement plus avoir besoin de mecs. Harnacher n’est pas une
opération si simple, mais elles parviennent à fixer solidement les lanières et enduisent l’engin
d’une bonne couche de gel lubrifiant. Aline s’allonge sur le lit sur le dos et écarte grand le
compas de ses cuisses, s’offrant à sa complice qui entame un maladroit début de pénétration.
Le commencement est assez gauche mais progressivement l’engin rentre et sort et, petit à
petit, les plaisanteries cessent (tu vois, j’ai un pénis qui m’a poussé entre les jambes !) pour
laisser place à des petits gémissements de plaisir.
Les deux femmes s’installent dans leur double vie. L’employée modèle et sa responsable de
service la journée, les deux amantes passionnées se retrouvant le soir, chez l’une ou chez
l’autre. Aline dit à sa compagne que si elle ne l’avait pas rencontrée, elle n’aurait jamais
connu les plaisirs du sexe. Adèle lui répond qu’elle a beaucoup de chance d’avoir croisé le
chemin de la seule femme avec laquelle elle se sent aussi bien, depuis sa séparation. Quand
elles ont une semaine de congés, elles louent un gite isolé avec piscine dans le sud du
Lubéron, toujours le même quand il est libre. Elles adorent ce séjour où elles font de longues
marches dans les parcs et ont même pris leurs habitudes dans le petit village voisin. Adèle se
transforme en coach sportif pour sa compagne dont la silhouette s’affine progressivement, au
fur et à mesure que sa musculation raffermit ses cuisses et ses bras. Les deux vélos
disponibles dans le gite leur permettent de longues randonnées cyclistes. Les séances de
bronzage intégral à la piscine lui donnent une peau dorée qui la rend de plus en plus attirante.
Elle s’en rend compte un jour quand, à l’occasion d’une journée à la plage de l’Espiguette,
elle se fait draguer par un mec de son âge, mignon et bien foutu, mais un peu collant. Il pose
sa serviette à un mètre d’elle et montre bien son attirance. Sous les regards goguenards de sa
compagne elle met du temps à se débarrasser de l’individu, mais on sent bien, en même
temps, qu’elle est flattée de se voir désirer par un homme. En rentrant sa compagne lui
demande si elle n’aurait pas voulu essayer de se taper un joli mec pour voir, car vu l’état
d’excitation du jeune homme, ce devait être un bon coup. Elle réagit vivement :
— Tu sais que je suis définitivement vaccinée
— Oui, mais juste pour une fois, tu aurais pu essayer, le mec n’était pas mal, bien foutu et on
voyait bien qu’il avait une grosse envie de toi, ça sautait aux yeux si je peux le dire !
— Tu sais, j’ai un coach personnel qui va mieux s’occuper de moi au retour avec son petit
gode-ceinture, plus besoin de mec !
C’est durant l’un de ces séjours en Provence qu’Adèle reçoit un long SMS de son ex-mari.
Elle l’a mis au courant de sa nouvelle vie avec Aline. Dans le message, il lui explique qu’il
vient de larguer sa dernière nana, qu’il organise une « fête de la liberté » avec leurs deux
enfants et qu’il aimerait bien qu’elle vienne avec sa compagne.
Les discussions sont longues pour décider Aline à participer à cette petite fête familiale. Elle a
surtout peur de se retrouver avec les deux jumeaux qui ont à peine quelques mois de moins
qu’elle. Finalement elle accepte, ils se retrouvent tous les cinq et l’ambiance est chaleureuse
et familiale. Ils sont tous aux petits soins pour elle. Elle est impressionnée par la complicité de
sa compagne avec son ex-mari, un bel homme séduisant :
— Alors tu l’as larguée ta petite dernière ? Elle avait quel âge ?
— Oui elle avait vingt-cinq ans à peine et commençait à devenir un peu chiante. Malgré son
corps de rêve, je me suis un peu fatigué de sa conversation qui dépassait rarement les sujets de
mode ou de people. Je ne me fais pas de souci pour elle, je suis sûr qu’à l’heure qu’il est, j’ai
déjà été remplacé.
— Tu es resté longtemps avec elle ?
— Oui, très longtemps, presque qu’un an.
— Bravo. Record battu ? Et maintenant, tu repars en chasse ?
— Oui, mais j’aime bien les situations où on a l’impression de partir d’une feuille blanche.
Les deux jumeaux qui connaissent leurs parents se marrent. Ils laissent les deux ex-époux
ensemble et entrainent Aline dans un coin du salon en lui racontant toutes les histoires de leur
famille si originale. Contrairement à ses appréhensions, ils sympathisent tous les trois. Elle
ose même leur demander s’ils ont des copines régulières ou même éventuellement des
copains. Ils éclatent alors de rire en lui disant qu’avec un père et une mère comme ils ont,
cette question est sans réponse. Pour la rassurer, ils rajoutent qu’ils adorent leurs parents et
approuvent leurs différents styles de vie. Au moment de se quitter, elle a l’impression de faire
partie d’une nouvelle famille. Un appareil photo à déclenchement automatique leur permet de
prendre des clichés où ils sourient tous les cinq, avec Aline et Adèle qui se serrent au milieu
du groupe familial, le père d’un côté et les deux garçons de l’autre.
Il y a quelques semaines Aline a eu une proposition de travail intéressante dans une société
privée locale. Elle va probablement l’accepter car la situation actuelle dans le service de sa
compagne les gênent toutes les deux de plus en plus. Elles y voient d’ailleurs beaucoup
d’avantages comme celui de pouvoir officialiser leur statut et d’habiter ensemble. Elle ne
commencera à travailler dans sa nouvelle société que dans six mois.
Voilà dit fortement Adèle, j’ai apprécié le récit de Paul de votre histoire avec tous les détails
et toutes les péripéties, et j’ai surtout apprécié votre confiance. J’ai voulu raconter notre
histoire de la même façon pour que nous connaissions tout sur les uns et sur les autres. Je me
sens bien avec vous. Aline, j’espère que j’ai été fidèle et complète. As-tu quelque chose à
rajouter ?
— Non tout ce que je voudrais rajouter c’est que moi aussi je me sens bien avec Eliane et
Paul. Ah si, … un point important oublié par Adèle. La semaine dernière on a aussi décidé
que les semaines paires c’est moi qui serai aux commandes du gode-ceinture !
Sur cette plaisanterie ils constatent qu’il est très tard et montent se coucher. Au réveil le
lendemain, quand elles descendent, le café sent bon, les baguettes fraiches et les croissants du
matin que Paul a pris à la boulangerie Epicuria montre toute son envie que ses hôtes se sentent
chez elles. Elles ont parlé hier soir et pensent pouvoir terminer leurs rendez-vous ce matin
afin de se libérer plus tôt pour visiter Grenoble. Paul et Eliane leurs proposent plutôt de les
accompagner dans une petite balade dans la région car le temps est splendide. Comme on le
sait, ils sont devenus des vrais fanas de ballades en moyenne montagne, (avec souvent des
petits arrêts sentimentaux dans la nature !). Ils ont entrepris d’explorer le magnifique sentier
GR96, d’abord avec leurs amis à partir de Chambéry et plus tard en partant du lac d’Annecy,
en traversant le parc naturel du massif des Bauges. En ce moment ils explorent la partie haute
et avaient prévu une petite promenade de Thônes au refuge de Praz dzeures en espérant
entendre le brâme du cerf dans la forêt de Montisbrand.
Paul appelle Juliette et Charles en leur demandant s’ils veulent les rejoindre avec leurs deux
amies pour cette courte balade de mise en jambes d’une dizaine de kilomètres, mais
malheureusement ils ne sont pas disponibles. Par contre ils insistent pour les recevoir dès la
soirée pour le repas et le reste du week-end dans leur chalet de Tignes. Il ne dévoile pas
l’identité de leurs amies, leur laissant cette surprise pour plus tard.
Dans la cuisine de Montbonnot, tout le monde est d’accord pour le plan balade et Paul rajoute
que l’on passera la soirée dans un chalet de la région qu’ils ont réservé. Il n’en dit pas plus
pour leur faire la surprise, mais l’idée est bien d’aller faire une marche dans la région de
Thônes, puis de rejoindre leurs amis à Tignes en soirée.
Paul prend les deux femmes au salon Alpexpo et ils passent par Montbonnot pour s’équiper
tous les quatre des chaussures et vêtements adéquats, puis prennent la direction de Thônes. Le
temps est exceptionnellement beau et ils apprécient tous le passage du col des Vorets par
l’alpage du Rosairy en croisant de nombreux troupeaux de moutons à défaut de brames de
cerfs. Paul est surpris de voir son amie Aline qui mène la marche, dans une forme physique
qui le surprend. Ses cuisses sont grosses mais bronzées et bien musclées, Son postérieur très
ferme attire le regard et elle porte haut une poitrine de belle taille qui se tient fièrement. Elle
est l’exemple type de quelqu’un qui a changé pour le mieux. Mais il se dit que derrière cette
métamorphose physique, il y a la belle rencontre avec sa compagne. La leçon de tout ceci est
un formidable message d’optimisme sur la capacité des femmes et des hommes à infléchir le
cours de leur vie, s’ils en ont l’envie. Il pense à son amie Juliette et se délecte à l’avance des
présentations dont ni l’une ni l’autre n’est prévenue. En effet il a juste mentionné à ses
nouvelles amies qu’il avait réservé un point de chute à l’issue de leur balade.
Eliane jette un regard à Paul en lui montrant les deux femmes devant eux qui profitent d’un
élargissement du sentier pour se tenir tantôt la main tantôt par la taille. Elles sont visiblement
heureuses et comme le bonheur est communicatif, elle prend aussi la main de Paul et la pose
sur sa taille tout en marchant.
La journée avance comme ils reviennent, épuisés à leur point de départ. Le trajet en voiture
leur permet de récupérer mais aussi d’apprécier les magnifiques paysages. L’arrivée au chalet
était attendue et comme pour les présentations Paul ne donne que les prénoms de leurs amis,
personne évidemment ne se reconnait. C’est alors que dans le salon, de façon un peu
solennelle, il prend les deux femmes et leur passe les mains sur les épaules en disant :
— Juliette, je te présente Aline qui donnait des cours au gamin d’une amie à toi.
— Aline, je te présente Juliette, qui dans une précédente vie s’appelait Madame Berthaud et
que tu as autrefois rencontrée.
La surprise est totale. Il laisse les deux femmes ébahies s’étreindre et s’embrasser
chaleureusement en s’écartant de temps en temps pour se regarder. Quelques larmes sont
essuyées de part et d’autre. C’est un fantastique retour vers le passé qui leur remémore des
images enfouies et l’émotion est forte.
Charles met fin aux embrassades de retrouvailles, en déclarant que les chambres sont prêtes
avec les prénoms des invités, laissant la liberté de choix à chacune et à chacun, mais que par
contre la salle de bains est unique et que s’ils veulent se doucher après leur randonnée, ils
peuvent en profiter. Paul propose aux trois femmes de passer d’abord, mais Adèle insiste pour
qu’il les accompagne.
Un instant après, ils sont tous quatre intégralement nus dans la grande cabine de douches et se
savonnent. Aline, comme sa compagne, est bronzée intégralement et ses seins portent des
larges tétons foncés. Sa toison intime est bien taillée, encadrée pas de fortes cuisses aussi
bronzées. Adèle prend l’initiative de la savonner partout, en particulier entre les cuisses. Paul
sent un émoi grandir en lui et Eliane s’exclame :
— Mais mon Paulo, qu’est ce qui t’arrive ? Tu bandes comme un taureau dis donc ! Tu n’as
pas honte ? C’est laquelle de nous trois qui te fait envie comme cela ?
Paul, comme pris en faute, essaie timidement de cacher de ses mains sa virilité ainsi
développée et exposée. Il est gêné. C’est une rigolade générale et, entrainées par Eliane, les
deux autres femmes se joignent à elle pour le savonner de partout et surtout elles s’occupent
de ses fesses, de ses couilles et de son sexe. Eliane et Adèle, se font un coup d’œil complice
et, prenant la main d’Aline, la posent sur la verge tendue du garçon en la laissant faire. Mise
en situation et un peu au défi, Aline masturbe son ex-collègue d’école, d’abord
maladroitement, puis plus énergiquement sous les encouragements de ses deux amies. Eliane
voyant qu’elle a besoin de renfort, lui caresse les fesses, puis l’anus et lui fait directement un
efficace massage de prostate. Elles s’activent si bien toutes les deux qu’il éjacule rapidement
dans les mains de son amie Aline. Les yeux pétillants, elle montre le sperme épais dans ses
mains en disant que ça ressemble à du shampoing aux œufs, puis l’étale sur ses seins, rendant
ses tétons luisants.
— Bravo Paul, et merci. Je savais bien qu’il y avait un distributeur automatique de crème
massante dans la cabine mais je n’arrivais pas à le trouver.
— Eh bien Aline, si on m’avait dit qu’un jour tu me ferais bander et que tu me branlerais, je
n’y aurais pas cru.
— Moi non plus, ce n’est pas cela qui changera mes habitudes mais je suis si contente de
savoir que je sais bien branler un mec, et tellement heureuse que ce soit toi qui m’a servi de
cobaye.
En disant cela elle se retourne vers Adèle, l’étreint et l’embrasse à pleine bouche, comme pour
se nettoyer de ce contact avec un mâle et rappeler que c’est bien toujours à elle qu’elle tient.
Tous les quatre se sèchent, se rhabillent et descendent rejoindre leurs hôtes qui ont dressé la
table. Paul est étonné, non plus maintenant du changement physique de son amie de Lyon,
mais de son aisance et sa décontraction dans ces situations. Il remarque une petite fierté
admirative dans les yeux de sa compagne Adèle, qui lui fait un bisou dans le cou et lui caresse
doucement la taille.
L’ambiance du repas est amicale et euphorique. L’histoire du distributeur automatique de
crème très commode dans leur cabine de douche fait rire Charles. Ils parlent aussi de leur
randonnée du lendemain. Eliane a prévu sandwiches et boissons pour leurs sacs à dos et ils se
mettent d’accord sur le refuge de la Martin, une randonnée assez facile empruntant un chemin
en balcon au-dessus de la vallée de l'Isère, qui a l’avantage d’offrir de beaux panoramas sur le
massif du Mont-Blanc et le lac du Chevril. Chaque couple se retire dans sa chambre, en vue
d’un réveil très matinal pour le départ d’une seconde rando.
Guidés par Charles, homme athlétique qui connait parfaitement le parcours, ils commencent
par le sentier en lacets sur la piste noire de la Sache pendant une vingtaine de minutes, puis un
chemin à travers des landes, des rhododendrons, des myrtilliers et des lauriers de Saint-
Antoine. Ils profitent des superbes points de vue sur le lac et le barrage du Chevril, sur la
Grande Sassière et sur le massif du Mont Blanc et poursuivent sur le sentier en balcon
jusqu'au refuge de la Martin où ils s’arrêtent pour pique-niquer devant le magnifique paysage.
Bien restaurés, ils repartent par le chemin qui monte en direction du panorama sur la langue
glaciaire des glaciers de la Savinaz, puis se rapprochent du pied des glaciers tout en observant
à plusieurs reprises des chamois. Au retour Adèle et Aline mènent le groupe suivis par Paul
dont les yeux semblent parfois rivés sur le postérieur rebondi de son ancien binôme. Eliane le
taquine gentiment en lui disant qu’il devrait plutôt regarder les paysages et repérer les
animaux sauvages comme les bouquetins ou gypaètes barbus.
Ils sont fourbus quand ils reviennent au chalet. Ne voulant pas renouveler l’expérience de la
veille, Paul décline cette fois et laisse les quatre femmes prendre d’abord leurs ablutions. Le
bruit de la douche s’étant éteint depuis un moment, Charles et Paul montent discrètement pour
comprendre ce soudain silence. Le spectacle qu’ils découvrent est à couper le souffle. Les
deux couples de femmes, après s’être séchées, se sont allongées sur un lit et s’étreignent
tendrement en geignant doucement.
Adèle semble murmurer quelque chose à l’oreille de sa compagne qui se met en position de
levrette. Elle fouille dans son bagage et ressort un étui discret : c’est le fameux gode-ceinture.
Avec une belle habitude ou expertise elle se l’attache autour de la taille, l’enduit de lubrifiant
et doucement, très doucement pénètre la chatte de sa compagne en repoussant d’abord les
poils frisés et en écartant les grandes lèvres. Ce sont d’abord les ronronnements d’Aline que
l’on entend comme l’objet glisse, rentre et sort tout doucement. Un homme aurait
certainement été plus brutal, mais Adèle prend tout son temps et garde le même rythme lent et
régulier. La main d’Aline est passée sous elle et s’occupe probablement de son petit clito.
Eliane et Juliette se sont interrompues dans leurs ébats pour les regarder. Le silence n’est
rompu que par les bruits de succion du gode dans un vagin de plus en plus humide et les
plaintes de plus en plus jouissives d’Aline. Soudain, comme un volcan, sans que sa compagne
n’ait accéléré le rythme, elle a un violent orgasme, pousse un grand cri de jouissance et
s’affale sur le lit. Les deux hommes s’éclipsent discrètement pour passer sous la douche.
On sonne à la porte. Charles descend en peignoir de bains. C’est un livreur de pizzas. Pas très
original comme gastronomie, mais comme tout le monde est un peu affamé et épuisé après
cette longue journée de marche, Juliette a pris l’initiative de cette commande. Tout le monde
se retrouve autour de la table et Adèle s’adresse aux hommes :
— Alors messieurs, le spectacle vous a plu ? Vous avez été discrets mais on vous a bien vus à
la porte. En général on n’assure pas le spectacle et on n’avait encore jamais joué en public,
mais comme on est un peu en famille, on ne vous en veut pas.
— Merci les filles dit Paul, c’était tout simplement magique. Vous étiez splendides.
Tous les six ne s’attardent pas et rejoignent leur lit assez rapidement. Le lendemain Eliane,
Adèle, Aline et Paul font leurs adieux à Juliette et Charles en leur promettant de se revoir
bientôt. Une fois arrivés à Montbonnot, leurs bagages faits, Aline et Adèle insistent pour
partir en taxi vers la gare pour ne pas prolonger les adieux. Mais en quittant la maison les
effusions entre Paul et Aline sont touchantes, tandis qu’Eliane et Adèle, deux femmes du
même âge, s’étreignent longuement et finissent par s’embrasser à pleine bouche.
Le taxi part pour la gare et Paul regarde sa compagne, un peu étonné :
— Dis donc toi, tu ne serais pas en train de devenir un peu lesbienne ? C’est que je ne veux
pas te perdre moi !
— Sois tranquille, je crois que sur ce sujet je peux te rassurer. Le gode-ceinture c’est peut-être
bien, mais ce n’est pas encore demain que je me passerai du plaisir d’une belle vraie bite de
mâle dans ma chatte ou dans mon cul. Tiens au fait et si on montait pour bien vérifier tout de
suite ?

Chapitre 65 Vie tranquille à Montbonnot


La vie s’écoule à Montbonnot, tranquille et harmonieuse. Il leur arrive encore parfois de se
faire une petite soirée de libertinage pour sortir de la routine, mais de moins en moins souvent
car ils ont trouvé un bel équilibre de vie et leur relations sexuelles de couple suffisent à leur
épanouissement harmonieux. En fait ils ont de la chance tous les deux d’avoir des boulots
gratifiants, leur permettant de concilier passion et travail. Ils échangent souvent sur leurs
environnements de travail et cela fait partie de leur plaisirs réguliers. Ils sont aussi de plus en
plus impliqués dans des associations locales et fréquentent leurs voisins qui sont des
personnes âgées charmantes. Ils se sont pris d’affection pour un couple de médecins à la
retraite qui a beaucoup visité de pays asiatiques et qui leur racontent de fabuleux récits de
voyage. Un soir, ils s’interrogent à nouveau :
— Dis-moi mon Paulo, on en avait déjà parlé, on ne serait pas en train de devenir un petit
couple plan-plan, on mène une existence routinière de vieux duo encrouté ou je me trompe ?
— C’est vrai, mais je me sens tellement bien ici avec toi que je ressens de moins en moins le
besoin de chercher l’aventure et l’adrénaline à l’extérieur.
— Un jour peut-être on va se lasser de ce quotidien si régulier, mais je nous connais, on aura
l’énergie et l’innovation de réagir et de rebondir pour continuer à s’amuser ensemble.
Eliane s’isole souvent dans son bureau pour préparer des cours ou avancer sur ses travaux de
recherche. Parfois elle appelle son compagnon pour parler technique avec lui, même s’ils ne
sont pas spécialisés dans les mêmes disciplines. Ils s’enrichissent intellectuellement l’un
l’autre. Un jour que Paul ne la voit pas descendre, il monte chez elle et la trouve en pleine
réflexion.
— C’est gentil de venir me voir, justement je voulais te parler. J’ai une grosse décision à
prendre et je voulais ton avis.
— Je pensais que tu étais fâchée, alors je suis monté !
— Non, c’est une décision sérieuse, ne plaisante pas. Tu sais que pour rien au monde je ne
voudrais renouer avec mes anciens démons du sadomasochisme. Mais je ne jette pas le bébé
avec l’eau du bain et il reste cependant quelques rares souvenirs pas trop désagréables.
— Tu veux parler de tes amis japonais ?
— Exactement, si un jour j’ai l’occasion de retrouver ce maitre en Shibari, je ne dirais pas
non. Cet homme est à l’opposé de toutes les formes de violence et d’humiliation. Il m’a donné
tellement de plaisir. J’en ai un bon souvenir.
— Tu te souviens, un jour tu m’as promis de me faire visiter Tokyo ?
— Oui, et c’est de cela dont je voulais te parler. Il y aura à l’été, dans deux ans, un grand
congrès de ma discipline au centre de congrès de Tokyo International Exhibition Center. J’ai
une excellente communication qui pourrait être acceptée sans problème dans cette conférence
et que je peux soumettre la semaine prochaine ou pas. Si elle est acceptée, on pourrait passer
trois jours à la conférence et ensuite en profiter pour explorer la ville. Tu en pense quoi ?
— Magnifique ! Mon rêve ! Je n’osais pas t’en reparler, mais je pense que l’on pourrait même
y passer deux semaines de nos congés et il nous resterait encore du temps en aout pour aller à
l’ile de Ré. Aucune hésitation. Dès demain je me mets sérieusement au Kanji. J’espère
tellement te voir dans ce club de Shibari, tu m’en as tellement parlé.
— C’est le seul souvenir agréable de ma précédente lamentable existence de patachon. J’ai
aussi hâte de réessayer.
Ainsi va la vie à Montbonnot, de petits plaisirs quotidiens en grands projets pour le futur. De
temps en temps ils ont le plaisir d’accueillir ses parents, retraités dynamiques mais toujours
amoureux. Paul n’a jamais été aussi heureux que quand il a vu sa mère et sa compagne
déambuler devant lui sur les quais de l’Isère, bras dessus, bras dessous, comme deux
complices de toujours, lors d’une balade dans le vieux Grenoble.
Dernière partie

Chapitre 66 Reprise de contact


Un soir, après quelques ébats amoureux où Eliane s’est encore fait raconter les histoires de
jeunesse de Paul, elle arrive à le convaincre de lui montrer un vieux carnet jauni et écorné où
il note ses petits secrets de jeunesse et qu’il conservait dans le fond d’un tiroir. Elle sait ce
qu’elle veut et il finit par céder sous condition.
Quelques jours plus tard elle prend sa voiture, un petit cabriolet bleu qu’elle s’est achetée en
rentrant du Canada, et prend la direction de Voiron pour un rendez-vous sans sujet avec une
inconnue complète à la brasserie « Le Schuss ». Pour me reconnaitre, cela sera simple lui
avait-elle dit au téléphone, je serai assise en salle et j’ai les cheveux jaune et rose, en prenant
le risque d’effrayer son contact. Elle dit uniquement à son interlocutrice qu’elle souhaite
discuter un moment avec elle. Sentant une forte méfiance, elle lui assure que si elle veut
mettre fin à la conversation, elle le pourra immédiatement.
Il est 12h30 et elle est attablée à l’endroit prévu quand une belle femme, class et bien habillée,
arrive et s’assoit en face d’elle. Nos lecteurs ont bien sûr compris qu’il s’agit de Solange,
l’initiatrice de Paul. Elle la remercie d’être venue :
— Bonjour madame. Je vais d’abord vous dire que si vous trouvez notre conversation
désagréable en quoi que ce soit, nous l’interrompront immédiatement.
— C’est ce que j’ai compris, mais je n’ai aucune idée de qui vous êtes et de ce dont vous
voulez me parler.
— C’est vrai, nous ne nous connaissons pas. Je me présente donc. Je m’appelle Eliane et je
suis professeure à l’Université de Grenoble.
L’annonce de sa profession semble un peu rassurer la femme.
— Oui mais que me voulez-vous madame ?
— J’y viens. Mon compagnon est ingénieur dans une société de Grenoble. Il y a très
longtemps il a rencontré une femme qui lui a fait beaucoup de bien. Mais hélas il avait fait
une promesse absolue à cette femme qu’il ne reprendrait jamais contact avec elle, pour ne pas
interférer dans sa vie conjugale. Alors pour respecter son engagement, je me suis permise de
me retrouver ici car je sais que vous pouvez m’aider à retrouver cette femme. N’ayez aucune
crainte, je la recherche uniquement pour lui faire passer un message amical.
— Oui, je comprends, mais en quoi suis-je impliquée dans vos histoires ?
— Parce que vous pouvez m’aider à retrouver cette personne.
— Je ne vois pas comment, je n’ai rien à voir dans cette histoire rocambolesque.
— Son nom est Paul et il était étudiant dans une école d’ingénieurs de Lyon.
— Oh mon dieu, mon dieu, mon dieu ! Il ne lui est pas arrivé mal j’espère ? Que de beaux et
bons souvenirs. Je n’ai jamais arrêté de penser à lui depuis.
— Non rassurez-vous, il se porte très bien. Je suis sa compagne et j’espère que je le rends
heureux. Je voulais juste vous dire qu’il pense souvent à vous, avec beaucoup d’émotion et de
gratitude. C’est tout. C’est le message qu’il m’a chargé de vous transmettre. Ma mission est
désormais terminée. Je vais vous quitter maintenant madame puisque j’ai transmis ce
message. Ni lui ni moi ne vous importuneront plus jamais. Je vous remercie d’avoir accepté
de me rencontrer.
Solange est devenue pâle. Eliane se lève pour partir. Solange lui prend le poignet fermement
et la supplie :
— Oh non madame, ne partez pas s’il vous plait. Je vous en supplie. Parlez-moi de lui.
Restez. Déjeunons ensemble, je veux tout savoir de sa vie. Il est heureux me dites-vous ?
— Oui et il pense que c’est un peu à vous qu’il doit ce bonheur.
— De mon côté, je n’ai jamais voulu prendre ses coordonnées pour ne pas être tentée de le
rappeler mais je savais qu’il avait le mien. Mais quand j’ai raconté notre histoire à mon mari,
celui-ci me l’a souvent reproché. Contrairement à nos conventions, il aurait voulu que nous en
fassions un ami, même si cela constituait une exception à nos conventions.
— Voulez-vous que je vous raconte ce que je sais de son histoire pendant que nous
déjeunons ?
— Oh oui madame… Euh oui madame Eliane … oui, oui s’il vous plait Eliane. Merci du fond
du cœur. J’ai tout mon temps et ce soir je raconterai tout à mon mari. Si vous saviez comment
votre démarche me touche et me remplit de bonheur.
Le déjeuner dura longtemps, puis un café, puis un autre café. Il était 16 heures et elles se
parlaient ensemble encore et encore. Elles avaient basculé sur le tutoiement et par moments se
prenaient la main sur la table tellement la passion du récit était forte. On aurait dit de vieilles
amies qui viennent de se retrouver après une longue séparation, et pourtant elles ne s’étaient
jamais vues. Quand elles se quittèrent, Eliane lui proposa son numéro de téléphone au cas où
elle voudrait prendre contact avec elle.
— Je suis sûre que je vais te rappeler très vite. Je vais en parler à Michel mon mari, mais je
connais déjà sa réponse. Soyons amies toute les deux, soyons amis tous les quatre, j’ai
tellement pensé à lui depuis nos aventures. Que de beaux souvenirs !
Au réveillon suivant, au chalet de Tignes, il y avait Eliane et Paul, Juliette et Charles, Aline et
Adèle, mais aussi Solange et Michel, quatre couples qui fêtaient joyeusement le passage à la
nouvelle année.
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© Jean-Paul Vesern, 2023


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