Algebre Bac 1

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR DE STATISTIQUE
I.S.S.
LUBUMBASHI
Département de Sciences Commerciales et Financières

COURS D’ALGEBRE
Destiné aux Etudiants de Bac 1

Dispensé par Justin MULULU LULEMIRE


Chef de Travaux

Année académique 2023-2024

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A. Prérequis

L’essentiel du Rudiment d’Arithmétique

B. Objectifs

1.Objectifs terminaux d’intégration

-Amener l’Etudiant à :

 Acquérir une vision globale et s’approprier l’analyse graphique, numérique et algébrique


des concepts rencontrés dans le domaine de sa spécialité ;

 Développer le mode intuitif, lequel est relationnel, intemporel et global ; y compris


l’utilisation préalable dudit mode à un travail mathématique donné.

2. Objectifs intermédiaires d’intégration

A la fin du premier chapitre intitulé « Eléments de logique et méthodes de raisonnement»


l’Etudiant aura maîtrisé les règles de logique formelle et saura, après en avoir acquis les méthodes,
améliorer sa façon de raisonner.

A l’issue du deuxième chapitre intitulé « Structures Algébriques », l’Etudiant saura :

-définir et interpréter une structure que peut avoir un ensemble des nombres donné en se servant
de l’extension des nombres et des propriétés d’une loi de composition comme socles ;

-effectuer sans faille toutes les opérations afférentes aux nombres ;

A la fin du quatrième chapitre intitulé « Notion de K-espace vectoriel » l’Etudiant fera


preuve d’une connaissance solide des notions d’espace-vectoriel et d’applications linéaires qui lui
sont de grande utilité en calcul matriciel.

Au terme du cinquième chapitre « Calcul Matriciel et Déterminant », l’Etudiant saura


effectuer toutes les opérations usuelles sur les matrices, en calculer les déterminants et les appliquer
à la résolution de systèmes d’équations linéaires.

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C. CONTENU

Chapitre premier : ELEMENTS DE LOGIQUE ET METHODES DE RAISONNEMENT

Section 1 : Règles de logique formelle

Section 2 : Méthodes de raisonnement

Chapitre deuxième : STRUCTURES ALGEBRIQUES

Section 1 : Extension des Nombres

Section 2 : Structures d’un ensemble

Chapitre troisième : NOTIONS DE K-ESPACE VECTORIEL

Section 1 : Espace-vectoriel et sous espaces vectoriels

Section 2 : Somme de deux sous espaces-vectoriels

Section 3 : Somme directe de deux sous espaces vectoriels

Section 4 : Familles génératrices, familles libres et bases

Chapitre 4 : CALCUL MATRICIEL ET DETERMINANT

Section 1 : Matrices

Section 2 : Trace, Déterminant et Rang d’une matrice carrée

Section 3 : Calcul des vecteurs propres et valeurs propres

Section 4 : Diagonalisation d’une matrice carrée

Section 5 : Formes quadratiques

Section 6 : Méthodes des mineurs principaux

D. Méthode d’enseignement

Méthode interactive

E. Ressources

Syllabus et autres supports


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F. Modes d’évaluation

TD et TP sur 5 points

Interrogation écrite sur 5 points

Examen sur 10 points

G. Attentes de l’Enseignant (Compétences acquises)

- les bases d’Algèbre pour avoir un langage adéquat

- l’esprit logique et les mécanismes de raisonnement

- les notions sur les entiers et les polynômes en adoptant un langage précis

- les notions de matrice et d’espace vectoriel.

E. Bibliographie sélective

A pourvoir

F. Information sur l’Enseignant

Titulaire: MULULU LULEMIRE Justin

Adresse E-mail: mululujustin@gmail.com

Numéros de téléphone: 0816035111, 0971037013, et 0851384117

Profil académique : -Licencié en Mathématique

-Master en Criminologie Economique et Environnementale

Grade : Chef de Travaux

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Chapitre premier : ELEMENTS DE LOGIQUE ET METHODES DE


RAISONNEMENT

Section 1 : Règles de logique formelle

1.1. Assertions

Une assertion est une phrase soit vraie, soit fausse, pas les deux en même temps

Exemples :

« Pour tout xR, on a > 0. » V

« Pour tout z C, on a = 1. » F

Si P est une assertion et Q est une autre assertion, nous allons définir de nouvelles assertions
construites à partir de P et de Q.

a. L’opérateur logique « et »
L’assertion « P et Q » est vraie si P est vraie et Q est vraie. L’assertion « P et Q » est fausse
sinon.

On résume ceci en une table de vérité :

P /Q V F

V V F

F F F

b. La négation « non »

L’assertion « non P » est vraie si P est fausse, et fausse si P est vraie.

P V F

non P F V

c. L’implication

La définition mathématique est la suivante :

L’assertion « (non P) ou Q » est notée « P Q ».

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Sa table de vérité est donc la suivante :

P /Q V F

V V F

F V V

Par exemple :

• “0 x 25 =)” est vrai

• « x ]--4[ =) x2 + 3x -4 > 0 » est vraie (étudier le binôme).

• « sin() = 0 =0 » est fausse

d. L’équivalence

L’équivalence est définie par :

« P Q» est l’assertion «(P Q) et (Q P) ».

On dira « P est équivalent à Q » ou « P équivaut à Q » ou « P si et seulement si Q ».

Cette assertion est vraie lorsque P et Q sont vraies ou lorsque P et Q sont fausses. La table
de vérité est :

P/Q V F

V V F

F F V

Exemple:

• Pour x, x’ R, l’équivalence « x .x’ = 0 (x = 0 ou x’= 0) » est vraie.

Proposition 1.

Soient P,Q,R trois assertions. Nous avons les équivalences (vraies) suivantes :

1. P non(non(P))

2. (P et Q) (Q et P)

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3. (P ou Q) (Q ou P)

4. non(P et Q) (non P) ou (non Q)

5. non(P ou Q) (non P) et (non Q)

6.(P et (Q ou R) (P et Q) ou (P et R)

7.(P ou (Q et R) (P ou Q) et (P ou R)

8. « P =) Q » « non(Q) =) non(P) »

1.2. Quantificateurs

a. Le quantificateur : « pour tout »

Une assertion P peut dépendre d’un paramètre x, par exemple « 1 », l’assertion P(x) est
vraie ou

fausse selon la valeur de x.

b. Le quantificateur : « il existe »
L’assertion“x E P(x)” est une assertion vraie lorsque l’on peut trouver au moins un x de
E pour lequel P(x) est vraie. On lit « il existe x appartenant à E tel que P(x) (soit vraie)
».

Par exemple :

• «n N -n >n » est vraie (il y a plein de choix, par exemple n = 3 convient, mais aussi n
= 10 ou même n = 100, un seul suffit pour dire que l’assertion est vraie).

c. La négation des quantificateurs

-La négation de « x E P(x) » est « x E non P(x) » .

Par exemple la négation de «x[1,+[ (x2 1) » est l’assertion «x [1,+[ (x2 1) ».

-La négation de « x P(x) » est « x E non P(x)».

Exemple: • La négation de «zC (z2+z+1=0) » est «zC (z2+z+10) »

Section 2. Raisonnements

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2.1. Raisonnement direct

On veut montrer que l’assertion « P Q » est vraie. On suppose que P est vraie et on montre
qu’alors Q est vraie.

Exemple 1.

Montrer que si a, b Q alors a + b Q.

Démonstration. Prenons a Q, bQ. Rappelons que les rationnels Q sont l’ensemble des réels
s’écrivant avec pZ et qN*

Alors a= pour un certain pZ et un certain q N*

De même b=avec p’Z et qN*

Maintenant a+b =

Or le numérateur pq’+qp’ est bien un élément de Z; le dénominateur qq’ est lui un élément
de N*

Donc a+b s’écrit bien de la forme a+b=avec p’’Z, q’’N*

Ainsi a+bQ.

2.2. Cas par cas

Si l’on souhaite vérifier une assertion P(x) pour tous les x dans un ensemble E, on montre
l’assertion pour les x dans une partie A de E, puis pour les x n’appartenant pas à A. C’est la
méthode de disjonction ou du cas par cas.

Exemple 2.

Montrer que pour tout xR,x2-x + 1.

Démonstration. Soit xR. Nous distinguons deux cas.

Premier cas : x 1. Alors ,=x-1. Calculons alors

x2-x +1-.

x2-x +1-= x2-x +1-= x2-2x+ 2= (x-1)2+1 0.

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Ainsi x2-x +1- 0 et donc x2-x +1.

Deuxième cas : x < 1. Alors = -(x-1).

Nous obtenons : .

Et donc

Conclusion. Dans tous les cas

2.3. Contraposée

Le raisonnement par contraposition est basé sur l’équivalence suivante (voir la proposition
1):

L’assertion « P Q » est équivalente à «non(Q) non(P) ».

Donc si l’on souhaite montrer l’assertion « P Q », on montre en fait que si non(Q) est vraie
alors non(P) est vraie.

Exemple 3.

Soit nN. Montrer que si n2 est pair alors n est pair.

Démonstration. Nous supposons que n n’est pas pair. Nous voulons montrer qu’alors n2
n’est pas pair.

Comme n n’est pas pair, il est impair et donc il existe kN tel que n = 2k+1. Alors n2 =
(2k+1)2 = 4k2+4k+1 = 2l+1 avec l= 2k2+2kN. Et donc n2 est impair.

Comme n n’est pas pair, il est impair et donc il existe kN tel que n = 2k+1. Alors n2 =
(2k+1)2 = 4k2+4k+1 = 2l+1 avec l= 2k2+2kN. Et donc n2 est impair.

2.4. Absurde

Le raisonnement par l’absurde pour montrer « P Q » repose sur le principe suivant : on


suppose à la fois que P est vraie et que Q est fausse et on cherche une contradiction. Ainsi
si P est vraie alors Q doit être vraie et donc « P Q » est vraie.

Exemple 4.

Soient a, b0. Montrer que si alors a= b.


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Démonstration. Nous raisonnons par l’absurde en supposant que et

Alors a(1+a) = b(1+ b) donc a+a2 = b+ b2 d’où a2-b2 = b-a.

Cela conduit à : (a-b) (a+ b) = -(a-b).

Comme ab alors a-b 0 et donc en divisant par a-b on obtient a + b = -1. La somme des deux
nombres positifs a et b ne peut être négative. Nous obtenons une contradiction.

Conclusion : si alors a = b.

Dans la pratique, on peut choisir indifféremment entre un raisonnement par contraposition


ou par l’absurde.

Attention cependant de bien préciser quel type de raisonnement vous choisissez et surtout
de ne pas changer en cours de rédaction.

2.5. Contre-exemple

Si l’on veut montrer qu’une assertion du type « xE P(x) » est vraie alors pour chaque x de
E il faut montrer que P(x) est vraie.

Par contre pour montrer que cette assertion est fausse alors il suffit de trouver xE tel que
P(x) soit fausse. (Rappelez-vous la négation de «xE P(x) » est « x E non P(x) ».)

Trouver un tel x c’est trouver un contre-exemple à l’assertion « x E P(x) ».

Exemple 5. Montrer que l’assertion suivante est fausse « Tout entier positif est somme de
trois carrés ».

(Les carrés sont les 02, 12, 22, 32,... Par exemple 6 = 22 + 12 + 12.)

Démonstration. Un contre-exemple est 7 : les carrés inférieurs à 7 sont 0, 1, 4 mais avec


trois de ces nombres, on ne peut faire 7.

2.6. Récurrence

Le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion P(n), dépendant de n, est


vraie pour tout nN.

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La démonstration par récurrence se déroule en trois étapes : lors de l’initialisation on


prouve P(0).

Pour l’étape d’hérédité, on suppose n > 0 donné avec P(n) vraie, et on démontre alors que
l’assertion P(n + 1) au rang suivant est vraie.

Enfin dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence P(n) est vraie pour
tout nN.

Exemple 6.

Montrer que pour tout nN, 2nn.

Démonstration. Pour n > 0, notons P(n) l’assertion suivante :

2n > n.

Nous allons démontrer par récurrence que P(n) est vraie pour tout n> 0.

Initialisation. Pour n = 0 nous avons 20 = 1 > 0. Donc P(0) est vraie.

Hérédité. Fixons n > 0. Supposons que P(n) soit vraie. Nous allons montrer que P(n + 1)
est vraie.

2n+1 = 2n + 2n > n + 2n car par P(n) nous savons 2n > n,

> n + 1 car 2n > 1.

Donc P(n + 1) est vraie.

Conclusion. Par le principe de récurrence P(n) est vraie pour tout n > 0, c’est-à-dire

2n > n pour tout n > 0.

Chapitre deuxième : STRUCTURES ALGEBRIQUES

Section 1. EXTENSION DES NOMBRES

I.1.1. NOMBRES REELS

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I.1.1.1. Nombres entiers naturels

Les nombres naturels 1,2,3,4,5,6,…appelés aussi entiers positifs permettent de


compter les éléments d’un ensemble.

L’ensemble des nombres naturels se note N.

On définit dans N les opérations avec les propriétés suivantes :

a. Addition
a+b=b+a
a+(b+c)=(a+b)+c
a+0=0+a=a
b. Soustraction
a-b  ssi ab
c. Multiplication
axb=bxa
ax(bxc)=(axb)xc
ax1=1xa=a
ax0=0xa=0
d. Division
a
 c  bxc  a
b

e. a, b et c  N : ax(b+c)=(axb)+(axc)

f. a et b  N : a  b  N et axb  N

I.1.1.2. Nombres entiers relatifs

L’ensemble des entiers positifs et négatifs et 0 noté Z est appelé ensemble


d’entiers relatifs…..,-6,-5,-4,-3,-2,-1,0,1,2,3,4,5,6,….

Ces nombres permettent de résoudre des équations du genre :

x  b  a a et b  N

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Ce qui conduit à l’opération de soustraction : x=a-b

Dans Z on définit les mêmes opérations avec les mêmes propriétés que dans N.

En plus, x  Z , ! x'   x  Z tel que x  x'  x' x  0

I.1.1.3. Nombres rationnels

2 5 1
, ,0, ,2,...
Il s’agit des nombres tels que :….., 3 4 2 dont l’ensemble se note Q.

Ils permettent de résoudre les équations du type bx=a avec a et b  Q

Dans Q on définit les mêmes opérations avec les mêmes propriétés que dans Z.
1 1 1
a  Q * , !a'   Q tel que a    a  1
En outre a a a ; et Q est dense.

I.1.1.4. Nombres irrationnels

Ce sont des nombres qui ne sont pas rationnels.

C’est le cas de  , 2 , e,...

N.B. L’ensemble des nombres rationnels et irrationnels est appelé ensemble des
réels. Il se note R.

N Z QR

I.1.1.5. Fondements axiomatiques des nombres réels

Dans R on définit deux applications : RxR  R telles que :

( x, y )  x  y
( x, y )  xy; ; une relation x  y (ou y  x) entre éléments de R satisfaisant

aux axiomes suivants :

Axiome 1 : R est un corps commutatif

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x, y et z  R : x  ( y  z )  ( x  y )  z

x et y  R : x  y  y  x

x  R, !e  0  R tel que 0  x  x  0  x

x  R, ! x'   x  R tel que x  ( x)  ( x)  x  0


x, y  R : x( yz )  ( xy) z
x, y  R, xy  yx

x  R, !e  1  R tel que x.1  1.x  x

x  R * , ! x'  x 1  R tel que x.x 1  x 1 .x  1

x, y et z  R :) x( y  z )  ( xy)  ( xz)

Axiome 2 : R est un Corps Ordonné

x  y et y  z  x  z

x  y et y  x  x  y

x, y  R ou bien x  y ou bien y  x


x  y  z  R : x  z  y  z

0  x et 0  y  0  xy

Axiome 3 : A tout sous-ensemble S   de R o un peut associer un nombre réel a  0 vérifiant


*

les propriétés suivantes :

P1 .Si x  S alors a  x

P2 .  0,   S tel que   a  

I.1.1.6. Intervalles bornés de R

1. Intervalle fermé et borné d’origine a et d’extrémité b (a et b  R)

a, b  x  R / a  x  b

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2. Intervalle ouvert et borné d’origine a et d’extrémité b

a, b  x  R / a  x  b
3.Intervalle semi-ouvert et borné d’origine a et d’extrémité b

a, b  x  R / a  x  b (resp a, b  x  R / a  x  b

4. Boule ouverte de centre a et de rayon 

a  R et réeel   0 , on désigne par B(a,  ), l’intervalle ouvert et borné

a   , a    appelé boule ouverte de centre a et de rayon  .

N.B. a  R : a, a   a et a, a  

I.1.1.7. Valeur absolue

a. Définition

x 0
A tout réel x, on associe le nombre réel d »fini par :


 x si x  0

 x si x  0

 0 si x  0

x
Ce nombre est appelé « valeur absolue du nombre x ».

b. Propriétés

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P1 .Soit a  R alors :

x  a  a  x  a

x  a  a  x  a

x  a  x  a ou x  a

x  a  x  a ou x  a

P2 . x, y   RxR on a :
xy  x . y
x y  x  y

x  y  x  y si x  0 et y  0

x  y  x  y six  0 et y  0

x
P3 .x, y   RxR * on a :
x

y y

P4 .x  R : x  x et x   x

I.1.1.8. Topologie de R

a. Voisinage d’un point

Soit w  R et V  R .

On dit que V est un voisinage de w si  un réel   0 tel que w   , w     V

Exemple : 1,4 est un voisinage de 2.

Propriétés

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P1 .w  R : R  V ( w)

P2 .Si V  V ( w) et V  W alors W est un voi sin age de w

P3 .Si V  V ( w) alors w  V

P4 .Si V et W sont des voi sin ages de w alors V  W est un voi sin age de w

b. Ouvert de R

Soit O  R.

On dit que O est un ouvert de R si O si O est un voisinage de chacun de ses points.

Exemple :  2,3 est un ouvert de R

Propriétés

P1 . et R sont des ouverts de R

P2 .Si O1et O2 sont des ouverts de R alors O1  O2 est un ouvert de R

c. Fermé de R

Soit F  R.

On dit que F est un fermé de R si R/F est un ouvert de R

Exemples

1.Tout singleton de R et un fermé de R

2. Toute partie finie de R est un fermé de R

Remarques : - Toute réunion quelconque des fermés n’est pas nécessairement un fermé.

- L’intersection quelconque des ouverts n’est pas nécessairement un ouvert.


d. Adhérence
Soit A  R.

On appelle adhérence, fermeture ou clôture de A et on note Cl(A) ou A ,


l’intersection de tous les fermés contenant A.

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 
A   D : D est un fermé de R et A  D 
 

N.B. A est dont le plus petit fermé de R contenant A

Les éléments de A sont appelés points adhérents à A


e. Points d’accumulation
Un réel w est dit point d’accumulation d’une partie A de R si tout voisinage V
de w contient un point autre que w ; c’est-à-dire :
 A  V   w  
ou V   A  w  

ou encore V  w  A  

Exemple : 2 est un point d’accumulation de V /2 avec V  1,4


I.1.2. NOMBRES COMPLEXES

Lorsqu’on résout une équation de type ax  bx  c  0 il arrive de fois que


2

  b 2  4ac  0 . On n’hésite pas à conclure que dans R la solution n’existe pas. Le souci de

trouver une solution à ce genre de problème poussera les mathématiciens à créer un autre ensemble
beaucoup plus étendu que R. C’est l’ensemble C des nombres complexes.

Un nombre complexe est un couple ordonné des réels (x,y) soumis aux
conventions et règles suivante

Im

y (x,y)

0 x Réels

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x, y   x  iy
1.x, y   x' , y '  x  x' et y  y '

2.x,0  x  0i  x est un nombre réel pur

En particulier (1,0)=1 est une unité réelle

3.0, y   0  yi  yi est un nombre imaginaire pur

En particulier (0,1)=i est une unité imaginaire

Terminologie

Norme : La norme de (x,y) est donné par   x  y


2 2 2

Module : Le module de (x,y) est donné par


  x2  y2

Argument :  est appelé argument

(x,y) et (-x,-y) sont dits opposés

(x,y) et (x,-y) sont dits conjugués

Opérations

1. x, y  et  x' , y '  C :  x, y    x' , y '   x  x' , y  y '

2.Si x, y    x' , y '   x' ' , y ' ' alors  x ' ' , y ' '   x  x ' , y  y '
3.x, y  et  x' , y '  C :  x, y x x' , y '   xx' yy ' , xy' yx'

4. x, y   C et x' , y '  C * :


x, y   x, y x' , y'
x' , y ' x' , y 'x' , y '

Forme trigonométrique ou goniométrique

Soit Z=(x,y)=x+iy la forme algébrique d’un nombre complexe donné, on a :

  x2  y2

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y
six   
y
   y
  tg  
x x x
cox   
 

z   (cos   i sin  ) est sa forme trigonométrique

1 3
z  i
Exemple : Mettre sous le forme trigonométrique le nombre 2 2

2
 1  3
2
1 3
          1
 2  2  4 2

1 3
cos   2   1 et sin 2  3
En effet 1 2 1 2

3
 tg  2   3    120 o  2
1 3
2

2 2
z  cos  i sin
D’où 3 3

NB. Si on désigne en particulier i2par le produit de i par lui-même, i2a pour


module 1 et pour argument  .

i 3   1.i  i

i2=-1 et par conséquent : i  i .i   1


.  1  1, etc.
4 2 2

Puissance entière d’un nombre complexe

 
zn zxzxzxzx
...z
n facteurs

z n   cos   i sin  
n

z n   n cos n  i sin n 

Formule de MOIVRE

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cos   i sin  n  cos n  i sin n


Remarque : Cette formule est très importante car elle permet d’exprimer les nombres
trigonométriques de n en ceux de 

Exprimer tg2 en fonction de tg

En effet on sait que par la formule de MOIVRE :

cos   i sin  2  cos 2  i sin 2

Et cos   i sin    cos   2i cos  sin   sin 


2 2 2

Par identification on a :

cos 2   2i cos  sin   sin 2   cos 2  i sin 2

cos 2   sin 2   cos 2 1

Partant : 2i cos  sin   i sin 2 2

2 cos  sin  sin 


2
tg 2 
1  sin 2  2 cos  sin   cos 
2

cos 
2 cos 2 cos   sin  cos   sin  1  sin 2 
2 2 2 2

cos 2  cos 2  cos 2 


2tg
tg 2 
D’où 1  tg 2

Racine nième d’un nombre complexe

On appelle racine nième d’un nombre complexe z ,   tout nombre complexe
z'  ' , ' tel que n
z  z  z' n  z avec n  N .

Il existe n racines nièmes de chaque nombre complexe différent de 0.

 2k
 '  3  et  '  
Soit z ,   et z'  ' , ' sa racine nième ; on a : n n

Exemple : Calculer les racines 3ièmes de z=1


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z 1   1 1
0
tg   1    2
En effet : 1

   2k   2k 
3
z  3   cos  i sin 
De ce fait  3 3 

2 2 1 3
z1  cos  i sin   i
3 3 2 2
4 4 1 3
z 2  cos  i sin   i
3 3 2 2
6 6
z 3  cos  i sin 1
Si k=0 alors 3 2

Section 2. STRUCTURE D’UN ENSEMBLE

Définir une opération dans un ensemble c’est se donner une loi de composition
* qui, à deux nombres x et y de l’ensemble considéré, fait correspondre un troisième nombre x*y
appelé composé de x et de y.

On dit alors que l’ensemble donné est muni d’une structure donnée si la loi * y
définie possède certaines propriétés lui conférant ladite structure.

2.1. GROUPE

E,* a la structure de groupe ssi :

1.x, y  E : x * y  E

2.x, y et z  E : x *  y * z    x * y  * z

3.x  E , !e  E tel que x * e  e * x  x

4.x  E , x' E tel que x * x'  x'*x  e

Si en plus, x, y  E , x * y  y * x , on dit que E,* est un groupe commutatif ou


groupe de Klein ou encore groupe Abélien.

Exemple : R*, x  est un groupe commutatif

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Sous-groupe

Soit H  E (H  ø) avec (E,*). On dit que (H,*) est un sous- groupe de (E,*)
si la restriction de la loi * sur H fait de H un groupe. On dit en outre que H est une partie stable de
E ; c’est à- dire  a, b  H on a a*b  H.

Exemple : (Q*, ×) est un sous- groupe de  *

2.2. ANNEAU

(A,*, T) est un anneau ssi :

1°. (A, *) est un groupe

2°. (A, T) est un demi-groupe

3°.  x, y et z  A : x T (y*z) =(x T y) * (x T z)

NB. (A,*) est un demi groupe ssi la loi * est interne et associative dans E.

Anneau d’intégrité

(A, +, x) est un anneau d’intégrité si :

- (A, +) est un groupe commutatif

- La loi x est associative dans A

-  !e  A tel que  x  A on a : e. x = x .e =x (avec e  de l’élément neutre


de la loi +)

-  x, y  A et z  e : x. z = y. z  x=y

-  x, y  A : x. y = y. x

2.3. CORPS

(K, *, T) est un corps ssi :

1°. (K, *, T) est un anneau. C’est -à dire :

- (K, *) est un groupe commutatif

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- La loi T est associative dans K

- La loi T est distributive par rapport à la loi *

2°.( K/  e  , T) est un groupe (avec e élément neutre de la loi * dans K)

Exemple : (  , +, x) est un corps.

2.4. ESPACE-VECTORIEL

Soit K un corps commutatif, E  ø est un espace -vectoriel sur K ou un


K-espace vectoriel si :

1°. (E, +) est un groupe commutatif

2°. E est muni d’une loi de composition « . » sur K tel que  (α, x)  KX E,
on a :

- α. x  E

-  ,   K et  x, y  E :

  (x+y) =  x+  y

 x (   ) = x  + x 

  (  .x) = (  )x
 1. x =x
NB : Les éléments de E sont appelés « vecteurs » et ceux de K, « scalaires »

Exemple :  n est un espace -vectoriel sur 

Sous-espace vectoriel

On appelle sous-espace vectoriel d’un espace -vectoriel E, toute partie de E


qui est à elle seule un espace – vectoriel sur le même corps.

Critères d’identification

W  E est un sous espace vectoriel de E ssi :

1°. W  ø
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2°.  u, v  W : u +v  W

3°.    K et v  W :  v  W

Exemple : l’ensemble 0 est un sous espace- vectoriel de 

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Chapitre Troisième : NOTIONS DE K-espace-vectoriel

Cfr section 2 ; paragraphe 2.4. du deuxième chapitre (à pourvoir)

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Chapitre quatrième : CALCUL MATRICIEL ET DETERMINANT

Section 1. MATRICES

1.1. Définitions : 1. Soient E et F deux espace- vectoriels des cardinaux respectifs n et m


et un corps K. On appelle matrice de type (E, F) ou matrice d’ordre (n, m), toute application A telle
que :

A: EXF K

(i, j) a ij

 a11 a12 ........ a1m 


a a 2 m 
 21 a 22 .........
. . ......... . 
 
. . .......... . 
 . . ...... . 
a a nm 
A= (aij)=  n1 a n 2 .......

Avec i= 1, 2 , 3,…….., n et j = 1, 2, 3,……, m

2. Une matrice est un ensemble des nombres disposés


dans un tableau rectangulaire de la manière suivante :

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 a11 a12 ........ a1m 


a a 2 m 
 21 a 22 .........
. . ......... . 
 
. . .......... . 
 . . ...... . 
a a nm 
A=  n1 a n 2 .......

Les aij sont appelés « éléments de la matrice »

Exemples

 2  4 6
 
 
 0 4 8
1) A=   est une matrice à 2 lignes et 3 colonnes ou matrice
d’ordre 2x3

2 1 3 
 
 0 3  1
1 2 3 
2) B=   est une matrice à 3 lignes et 3 Colonnes ou matrice d’ordre 3

Remarques :- Si K =  , la matrice est dite réelle

- Si K = C, la matrice est dite complexe

- Si n = 1, la matrice est dite uni ligne ou vecteur ligne

- Si m = 1, la matrice est dite uni colonne ou vecteur colonne

Exemple pratique : Si on interroge 5 personnes mariés sur leur âge, l’âge de


leur conjoint ainsi que le nombre de leurs enfants, les résultats de l’enquête peuvent s’écrire sous
la forme d’une matrice ayant 5 lignes et 3 colonnes telle que :

 29 26 1
 
 52 51 3
 41 42 5
 
 44 41 2
 30 4 
M=  28

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Age Age conjoint Nbre d’enfants

1.2. MATRICES PARTICULIERES

1. Vecteur–Colonne
 a11 
 
 a 21 
. 
 
. 
 
. 
a 
Si m = 1, la matrice A se réduit à A=  m1  d’ordre nx1

 7
 
 7 
 4 
 
 3 
 
Exemple : A =  11  ordre 1x5

2. Vecteur- ligne

Si n =1, la matrice A se réduit à :


a11 a12 a13 ..... a1m 
d’ordre 1 x m

Exemple : 4  6 7 1 0 d’ordre 1x5

3. Matrice carrée d’ordre n


Il s’agit des matrices dont le nombre de lignes est égal au nombre
de colonnes (n = m)

N.B. : L’ensemble des matrices carrées d’ordre n se note µK(n)

4. Matrice symétrique

C’est une matrice dont les éléments situés de part et d’autre de la


diagonale principale sont égaux les uns aux autres ; en d’autres termes les aij = aji

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1 3 5
 
3 4 6
5 6 0
Exemple : S=  

5. Matrice antisymétrique

Ici, tous les éléments situés de part et d’autres de la diagonale


principale sont opposés les uns aux autres.

 3 2  5
 
  2 2  2
 5 2 1 
Exemple : T=  

6. Matrice diagonale

C’est une matrice dont les seuls éléments non nuls sont ceux de
la diagonale principale. C’est -à- dire :

 a11 0 ... 0 
 
 0 a 22 ... 0 
 ... .... ... ... 
 
 0 ... a nm 
 =0 si i  j
0

1 0 0
 
0 5 0
 0 0 4
Exemple : D=  

7. Matrice identité d’ordre n

C’est une matrice diagonale dont les éléments non nuls sont tous égaux à 1. C'est-à-dire :

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1 0 ... 0
 
0 1 ... 0
In  
... ... ... ...
 
0 1 
 0 0

8. Matrice Zéro

Il s’agit d’une matrice dont tous les éléments sont nuls. On la note 0 ou 0mxn.

Exemples :

 0 0  0 0 0 0
O2    O2 x 4   
 0 0  0 0 0 0

9. Matrice Scalaire

Il s’agit d’une matrice diagonale dont tous les éléments non nuls
c 0 ... 0
 
0 c ... 0
S 
... ... ... ...
 
0 c 
sont égaux à un même scalaire. C'est-à-dire :  0 0

 3 0 0
 
C   0 3 0
 0 0 3
Exemple :  

10. Matrice triangulaire

C’est une matrice carrée dont tous les éléments qui se trouvent en
dessous (triangulaire supérieure) ou au-dessus (triangulaire inférieure) de la diagonale principale
sont tous nuls.

4 2 0 1 4 0 0 0
   
0 1 5 0 5 1 0 0
0 0 5 8 6 6 1 0
   
 2  ,  2 
Exemples : T=  0 0 0 L=  1 0 0

Triangulaire supérieure Triangulaire inférieure

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11. Matrice nilpotente

M  µK(n) est si  n   *tel que Mn= 0n

 0 3
M   
Exemple :  0 0  est nilpotente.

 0 3  0 3
   
2
En effet M =  0 0   0 0  = O2

Remarque : les matrices nilpotentes ne sont pas inversibles, et sur R ou C, elles forment un
ensemble négligeable.

12. Matrice carrée régulière

M  µK(n) est dite régulière ou inversible si  M-1  µK(n) tel que M . M-1 = M-1 .M = In

Propriétés

P1. Si M est inversible, il en est de même que M-1

P2. Si A et B sont 2 matrices régulières alors :

 AB l’est aussi
 (AB)-1 =B-1. A-1
P3. (A-1)t = (At)-1

1.3. OPERATIONS DE BASE

1. Egalité de deux matrices


Deux matrices A et B sont égales ssi :

-elles sont de même ordre

-chaque élément de A est égal à l’élément correspondant de B


c'est-à-dire  i et j, aij = bij

 aij  biji, j
Autrement dit A=B

2. Produit d’une matrice par un scalaire

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 a11 a12 a13 .... a1m   ka11 ka12 ka13 .... ka1m 
   
 a 21 a 22 a 23 .... a 2 m   ka21 ka22 ka23 .... ka2 m 
kA   ..... .... .... .... ....    ..... .... .... .... .... 
   
 .... .... .... .... ....   ..... .... ..... ..... .... 
a .... a nm   kan1 ka n3 ..... kanm 
 n1 a n 2 an3 kan 2

Remarque : Une matrice scalaire est le produit de la matrice identité par un scalaire.

1 0 ... 0 k 0 ... 0
   
0 1 ... 0 0 k ... 0
 ... ... ... ...  ... ... ... ...
   
 1  =  0 k 
S= kIn = k  0 0 0 0 0

Somme de deux matrices

La somme de 2 matrices A et B de même ordre s’obtient en


additionnant les éléments correspondants de A et de B c'est-à-dire si A et B sont de même ordre
alors :

A+B  (aij) + (bij)

 (aij + bij)

Exemple :

6 3 8 1  3 2   7 0 10 
     
A  1  2 7 B  0 1 2  A  B   1 1 9 
 4 5 2  6 9  4 10 14  2 
Si   et   alors  

Propriétés

Si A, B et C sont 3 matrices de même ordre et k un scalaire, on a :

P1. A+B = B+A

P2. A+0 = 0+A =A

P3. A+ (B+C) = (A+ B) + C

P4. k (A+ B) = kA +kB

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3. Soustraction
La différence de deux matrices A et B de même ordre
s’obtient en soustrayant des éléments de A, les éléments correspondants de B.

5 7 3  1 2  7  4 5 10 
Si A    B    A  B   
Exemple:   1 6  2  et  4 9  3  alors   5  3 1 

4. Division d’une matrice par un scalaire


Soient A = () et  

 a11 a12 a1m 


 ..... 
    
 a 21 a 22
....
a2m 
    
 ..... ..... ..... ..... 
 aij   a m1 am2 a mn 
  
A
 ..... 
  =     

 2 4
 
Exemple : Soient A =  6 1  et  = 3

2 4 2 4
   
3 3  3 3
A A 6 1  1
  2 
On a  = 3 =  3 3  3

5. Produit de deux matrices


Le produit de 2 matrices n’est possible que si le nombre de
colonnes de la première est égal au nombre de lignes de la
seconde.

Soient en effet une matrice d’ordre m x k et B une matrice d’ordre k x n. Le produit C=AB est une
matrice d’ordre m x n dont l’élément c ji est le produit scalaire de la ième ligne de A par la jième
colonne de B.

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Soit
 b1 j 
 
 b2 j 
..... aik  b3 j   ai1b1 j  ai 2 b2 j  ai 3b3 j  ....  aik bkj   ail blj
k
Cij  ai1 ai 2 ai 3
  i 1
 ......
b 
 kj 

Propriétés

Si A est d’ordre m x k, B et C sont d’ordre k x n et D d’ordre n x j.

P1. A (B+C) = AB +AC

P2. (B+C)D = BD + CD

P3. A (BC)=(AB)C

P4. A0k = 0mA= 0mxk

P5. AIk = ImA = A

P6. AB  BA

P7.AB =0 n’implique pas nécessairement A =0 ou B=0

P8. AB = AC n’implique pas nécessairement B =C

P9. L’élément neutre pour le produit matriciel (matrices d’ordre n x m) est la matrice unité d’ordre
n x m.

P10. La somme matricielle admet comme élément neutre la matrice zéro

P11.Toute matrice A a pour opposée la matrice A .

6. Transposée d’une matrice


Soit A  µK(n). La transposée de A est une matrice notée A’,
Atou tA tel que si A = (aij) alors At = (aji).

Exemple :

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1 2
 
1  2 3  At    2 4 
A    3
 2 4 1  alors  1 
Soit

Remarque : Une matrice symétrique est identique à sa transposée.

Propriétés

P1. (At)t = A

P2. (A+B)t =At +Bt

P3. (AB)t = BtAt

1.4. MATRICES A ELEMENTS COMPLEXES

Il s’agit des matrices de la forme : M= (zij) où z désigne un nombre complexe.

  3 1 i
M   
Exemple :  2  3i i 

Remarque :

-Si M est une matrice complexe, sa matrice conjuguée se note M et est définie par les éléments
conjugués de ceux de M.

Exemple : Voir ci -haut

  3 1 i
M   
 2  3i  i 

-Si M =Mt on dit que M est une matrice hermitienne.

1.5. COMBINAISON LINEAIRE

V est une combinaison linéaire des vecteurs v1, v2, v3,…., vk si tous ces vecteurs sont de même
ordre et si V peut s’écrire sous la forme :

V =x1v1 +x2v2+x3v3+….+xkvk où les coefficients x1,x2 ,x3,…,xk sont des scalaires.

Ainsi tout vecteur X= (x1, x2,x3,…., xk) peut s’écrire :

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X= x1(1 0 0,.….0) + x2(0 1 0 ….0) + x3(0 0 1 …. 0) +….+xk(0 0 0 …..1)

=x1e1 + x2e2 + x3e3 + …+xkek

NB. -Tout vecteur est donc combinaison linéaire de vecteurs de base.

Les vecteurs V1, V2, V3, …., Vk sont indépendants si x1V1+x2V2+x3V3+…+xkVk=0 implique
x1=x2=x3=….=xk =0

- Les vecteurs de base sont indépendants


Ainsi par exemple si k = 4 on a :

x1(1 0 0 0) + x2(0 1 0 0) + x3(0 0 1 0) +….+ xk(0 0 0 1) = 0 implique x1=x2=x3=x4 =0

- Si des vecteurs sont liés, chacun d’eux est combinaison linéaire des autres.

Section 2. TRACE, DETERMINANT ET RANG D’UNE MATRICE CARREE

2.1. Définitions :

A
-Si A est une matrice carrée d’ordre n ; on peut lui associer un scalaire noté dét (A) ou
appelé déterminant de A tel que si

 a11 a12 ........ a1m 


a a 2 m 
 21 a 22 .........
. . ......... . 
A 
. . .......... . 
 . . ...... . 
a a nm 
 n1 a n 2 .......

a11 a12 ..... a am


a a 22 ..... a2m
Alors dét ' ( A)  A  21
.... ..... ..... .....
a n1 a n 2 ...... a nm

Et calculé comme suit pour les matrices d’ordres 2 et 3 :

a11 a12
 a11a22  a21a12
a21 a22

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a11 a12 a13


a 21 a 22 a 23  a11a 22 a33  a12 a 23 a31  a13 a 21a32  a31a 22 a13  a32 a 23 a11  a33 a 21a12
a31 a32 a33

2.2. Eléments et termes d’un déterminant

a. Eléments : Les éléments d’un déterminant sont les a ij où i,j  1, n

b. Termes :
 Le mineur : Le mineur de dét (A) est le déterminant d’ordre n-1 obtenu en supprimant la
ièmeligne et la jième colonne de dét (A).
Aij
On le note

3 1 2
dét ( A)  4 0 1 3 1 4 1
A23  ; A12  ; etc
Exemple : Soit 5  4 6 on aura : 5 4 5 6

Aij
 Le cofacteur : En multipliant le mineur de A par l’expression (-1)i+j, on obtient le
cofacteur de l’ élément aij noté Cof (aij).

Aij
Cof (aij) = (-1)i+j

2 2 1
1 3 0
4 3 5
Exemple : Soit dét (A) = on aura :

2 1
 121
Cof (a21) = cof (-1) = 3 5

2.3. PROPRIETES DES DETERMINANTS

P1.dét (A) = dét (At)

P2. Un déterminant change de signe si on permute 2 lignes ou 2 colonnes.

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P3. Un déterminant est nul s’il contient 2 lignes ou 2 colonnes identiques.

P4. Si tous les éléments d’une ligne ou d’une colonne d’un déterminant sont des sommes, le
déterminant peut se décomposer de la façon suivante :

a11  b11 a12  b12 a13  b13 a11 a12 a13 b11 b12 b13
a 21 a 22 a 23  a 21 a 22 a 23  a 21 a 22 a 23
a31 a32 a33 a31 a32 a33 a31 a32 a33

P5. Un déterminant ne change pas de valeur quand on joute aux éléments d’une ligne ou d’une
colonne, des équimultiples d’éléments correspondants d’une autre ligne ou d’une autre colonne.

a11 a12 a13 a11  xa12  ya13 a12 a13


a 21 a 22 a 23  a 21  xa22  ya 23 a 22 a 23
a31 a32 a33 a31  xa32  ya33 a32 a33

P6. dét (AB) = dét (A).dét (B) avec A et B deux déterminants de même ordre.

P7. Si tous les éléments d’une ligne ou d’une colonne sont nuls sauf un seul, le déterminant est égal
à cet élément multiplié par son cofacteur.

Pratiquement, on abaisse l’ordre d’une déterminant en amenant, grâce aux propriétés précédentes,
tous les éléments sauf un seul d’une ligne ou d’une colonne à être nuls.

1 5 7 9
2 4 6 1
8 1 3 4
Exemple : Soit le déterminant suivant : 2 2 4 4

On peut abaisser son ordre à 3 en amenant par exemple tous les éléments de la dernière
ligne sauf le premier à être nuls en faisant :

Col 2 – col 1

Col 3 – 2xcol1

Col 4 – 2xcol1. On aura :

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1 4 5 7
4 5 7
2 2 2 3
2 2 2 3
8  7  13  12
 7  13  12
2 0 0 0

2.4. REGLES DE DEVELOPPEMENT D’UN DETERMINANT

a . Règle de SARRUS

a11 a12 a13 a11 a12


a 21 a 22 a 23 a 21 a 22  (a11a 22 a33  a12 a 23 a31  a13 a 21a32 )  (a31a 22 a13  a32 a 23 a11  a33 a 21a12 )
a31 a32 a33 a31 a32

b. Règle de Cofacteur

a11 a12 a13


a a 23 a a 23 a a 22
a 23   1 .a11 22   1 .a12 21   1 .a13 21
11 1 2 1 3
a 21 a 22
a32 a33 a31 a33 a31 a32
a31 a32 a33

c. Règle des Triangles


a11 a12 a13
a 21 a 22 a 23  (a11a 22 a33  a12 a 23 a31  a13 a 21a32 )  (a31a 22 a13  a32 a 23 a11  a33 a 21a12 )
a31 a32 a33

1 2 3
4 1 0
1 2 1
Exemple : Soit à calculer en utilisant toutes les 3 règles

En effet : 1°. Règle de SARRUS

1 2 3 1 2
4  1 0 4  1  (1  0  24)  (3  0  8)  12
1 2 1 1 2

2°. Règle des cofacteurs

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1 2 3
4 1 0 1 0 12 4 0 1 3 4 1
 111   1   1  (1)  2(4)  3(8  1)  12
1 2 1 2 1 1 1 1 2
=

3°. Règle des triangles

1 2 3
4 1 0
1 2 1
=(-1+0+24)-(3+8+0)=12

2.5. OPERATIONS SUR LES DETERMINANTS

a. Addition :

La somme de 2 déterminants est obtenue en faisant la somme de leurs valeurs respectives.

b. Multiplication :

 Le produit de 2 déterminants s’obtient en faisant la produit de leurs valeurs respectives


 Pour multiplier ou diviser un déterminant par un scalaire on multiplie les éléments d’une
seule ligne ou une seule colonne par ce scalaire.
En effet :

a11 a12

et   K , alors  dét (A) s’obtient en faisant :


a 21 a 22
Si dét (A) =

a11 a12 a11 a12 a a12 a11 a12 a11 a12


   11 
a 21 a 22 a 21 a 22 a 21 a22 a21 a 22 a21 a22
=

a11 a12
a12 a11
  
dét ( A) a11 a12 a11 a12

 a 21    a 21 a 22  a 22
a 22 a 21
Et  a 21 a 22   

1 4
 3  20  17
Exemple : Soient dét (A) = 5 3 et  = -2

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1 4 (2)1 4 2 4
   6  40  34
On aura :  dét ( A) =(-2) 5 3 ( 2)5 3  10 3

1
4
2 
3 20
( ) 
3
 10 
17
dét ( A) 5
3 2 2 2 2
Et  = 2

2.6. INVERSION MATRICIELLE

On appelle inverse d’une matrice carrée non singulière (c’est -à –dire dét (A)  0, une matrice
notée A-1 telle que A. A-1 =A-1A= I.

Pratiquement, on calcule A-1 de la manière suivante :

1°.Calculer dét (A)

2°.Calculer l’adjointe de A notée A’ en transposant A et en remplaçant dans At chaque élément par


son cofacteur.

adj ( A)
3°.Trouver A-1 en faisant A-1 = dét ( A)

Autrement :

1°. Calculer dét (A).

2°. Calculer les cofacteurs de tous les éléments de A

3°. Former la matrice adjointe A1 formée des cofacteurs des éléments de A.

4°. Transposer A1

t
A1
5°. Faire A-1= dét ( A)

5 2
 
Exemple : Soit A=  0 3  . Déterminer A-1

En effet :

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1°.dét (A)=15  0

2°. cof (5) = 3,

cof (2) = 0,

cof (0) = 2,

et cof (3) = 5

 3 2
 
1   2 5
3°. A =

 3  2
 
4°. A1 t =  0 5 

3 2 1 2
   
t  15 15    5 15 
A1 0 5   1 
  0 
5°. A = 15 = 
-1 15   3 

2.7. TRACE ET RANG D’UNE MATRICE CARREE

-La trace d'une matrice carrée est la somme de ses éléments diagonaux.

A  aij nxn
Soit en effet une matrice carrée.

n
trA   aii
Sa trace est donnée par i 1

Exemples :

tr0 nxn  0
1.

trI nxn  n
2.

1 2
tr   1  4  5
3.  3 4 

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 1 2 3
 
tr 5  1 6   1  (1)  0  0
 7 8 0
4.  

Propriétés

P1. tr( A  B)  trA  trB

P2. tr (A)  trA

P3. trA'  trA

P4. tr( AB)  trB.trA

A  aij nxn
-Le rang d’une matrice noté rgA , est égal au nombre de colonnes de A linéairement
indépendantes.

Exemple : Calculer le rang de la matrice

 2  1
A   
1. 4 3 

L 2 L 2  2 L1
 2  1  2  1
A     
En effet,  4 3  0 5 

rgA  2

1 0 0 1 0 0
   
B   1 0 0   L 2L 2 L1  0 0 0
 0 0 0  0 0 0
2.    

rgB  1

2.8.APPLICATION DE DETERMINANT A LA RESOLUTION D’EQUATIONS


LINEAIRES

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a) Système de 3 équations non homogènes à 3 inconnues

a11x + a12y + a13z = b1 (1)

Soit le système a21x + a22y + a23z = b2 (2)

a31x + a32y + a33z = b3 (3) ; qui peut s’écrire sous la forme matricielle

 a11 a12 a13  x   b1 


    
 a 21 a 22 a 23  y    b2 
a a33  z   b3 
 31 a32

a11 a12 a13 b1 a12 a13 a11 b1 a13


D  a 21 a 22 a 23 Dx  b2 a 22 a 23 D y  a 21 b2 a 23
Définissons a31 a32 a33 b3 a32 a33 a31 b3 a33
; , ,

a11 a12 b1
Dz  a 21 a 22 b2
a31 a32 b3

S i D n’est pas nul, on peut inverser la matrice A pour obtenir A-1

 x  b1 
   
A. A 1  y   A 1  b2 
z b 
   3
 x a a12 a13  b1   a b  a 21b2  a31b3  D 
  1  11   1  11 1  1  x
 y    a 21 a 22 a 23  b2    a12b1  a 22b2  a32b3    D y 
 z  D a   D  a b  a b  a b  D  D 
   31 a32 a33  b3   13 1 23 2 33 3   z

Dx Dy D
x ,y  et z  z
Partant : D D D

Système de 3 équations homogènes à 3 inconnues

Soit le système précédent où b1 = b2 = b3 =0

a11x + a12y + a13z = 0 (1)

a21x + a22y + a23z = 0 (2)


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a31x + a32y + a33z = 0 (3); qui peut s’écrire sous la forme matricielle :

 a11 a12 a13  x   0 


    
 a 21 a 22 a 23  y    0 
a a33  z   0 
 31 a32

-Si D = dét (A)  0, en inversant la matrice A on obtient x = y = z

-Si D= 0 mais un mineur au moins (exemple A33) est différent de zéro , le système

a11x+ a12y = - a13 z

a21x + a22 y= - a23 z

a comme solution :

 a13 z a12 a11  a13 z


 a23 z a22 A31 a21  a23 z A32
x= A33 = z A33 et y = A33 = -z A33

N.B. : -Comme Dz =0, les 3 équations sont toujours compatibles et le système. admet une infinité
simple de solution.

-Si D=0, et tous les mineurs sont nuls, mais au moins un élément (par exemple a11)  0

Dès lors l’équation :

a11x = b1 - a12y - a13z, admet une infinité double de solution

b1  a12 y  a13 z
x= a11

N.B. : Contrairement aux système inhomogène les systèmes homogènes sont toujours possibles.

-Si D= 0 et tous les éléments de sont nuls, le système se réduit à 3 équations identiques 0x +
0y + 0z = 0 qui admet n’importe quelles valeurs de x, y et z comme solution.

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 2 x  y  3z  2 1

3x  2 y  z  5 2

 x  y  2 z  3 3
Exemple : Soit à résoudre 

2 1 3 2 1 3 2 2 3 2 1 2
D  3 2 1  14  0 Dx  5 2 1 Dy  3 5 1 Dz  3 2 5
1 1 2 3 1 2 =10 1 3 2 =16 1 1 3 =8
; , ,

10 5 16 8 8 4
x  ;y   ; et z  
D’où 14 7 14 7 14 7

Section 3. CALCUL DES VECTEURS ET VALEURS PROPRES D’UNE MATRICE


CARREE

 x1 
 
 x2 
x 
En général si on multiplie un vecteur X=  3 par une matrice A,
 a11 a12 a13  Y 
  x1   1 
 a 21 a 22 a 23    Y2 
a  x2  
a32 a33    Y3 
 31  x3   
a a 43  Y 
on obtient un vecteur V tel que :  41
a 42  4

La pré multiplication du vecteur X par la matrice A opère une transformation du vecteur X en un


vecteur Y.

Soit AX =  X (1)

C'est-à-dire les vecteurs Y sont multiples des vecteurs X.

-Tout vecteur X qui satisfait l’égalité (1) est dénommé vecteur propre de la matrice A.

-  est la valeur propre correspondante.

On assure la proportionnalité entre les éléments du nouveau vecteur et ceux du vecteur initial. La
relation (1) est équivalente à :

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(A-  I)X = 0 (2)

Qui n’admet de solution que si dét (A- I ) = 0 (3)

- L’équation (3) est un polynôme en  appelée « équation caractéristique ». Ces racines sont les

valeurs propres 1 , 2 , 3 , …

- Les vecteurs propres s’obtiennent en remplaçant  par chacune de ses valeurs dans (2).

 x1   0 
   
 A  I  2    
x 0
.... ....
   
x   
Et comme (A-  I) est une matrice singulière, le système  m  0 admet une infinité
des solutions

NB : Un des éléments du vecteur n’est pas fixé

 4 2
 
Exemple : Trouver les valeurs et les vecteurs propres de la matrice A telle que : A =  2 1 

En effet

- L’équation caractéristique est donnée par :

4 2
Dét (A-  I) =0  2 1  =0

(4-  ) (1-  ) – 4 = 0

4 - 5 + 2– 4 = 0

 (  -5) = 0 ce qui conduit à deux valeurs propres  1 =0 et  2 =5

- Le vecteur propre associé à  1 =0 est tel que :

4  0 2  x1   0  4 x  2 x2  0
        1
 2 1  0  x2   0   2 x1  x2  0

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Ce qui implique 2x1 + x2 =0 ou x2 = -2x1

- Le vecteur propre associé à 2 = 5 est tel que :

 4  5 2  y1   0   y  2 y 2  0
        1
 2 1  5  y 2   0   2 y1  y 2  0

y1
Ce qui conduit à –y1 + 2y2 = 0 ou y2 = 2

Section 4. DIAGONALISATION DES MATRICES CARREES

nxn
La diagonalisation d’une matrice carrée A R s’effectue selon le plan suivant ;

Première étape : déterminer le spectre de A (c’est-à-dire les n solutions dans C de l’équation

caractéristique dét ( A  I n )  0

Deuxième étape : si ce spectre comporte au moins un élément de C R , alors A n’est pas


diagonalisable, mais si toutes les valeurs propres sont réelles et distinctes, alors la matrice A

est diagonalisable.

Troisième étape : pour chaque valeur propre  dont la multiplicité algébrique est  2 , déterminer
la dimension de l’ensemble des solutions du système AX  X ; si, pour chacune d'entre elles, la
multiplicité algébrique est égale a la dimension de cet ensemble, A est diagonalisable, sinon elle ne
l'est pas.

En outre, si A est diagonalisable, une matrice diagonale qui lui est semblable est obtenue en plaçant
les valeurs propres sur la diagonale (en ordre quelconque, avec multiplicité éventuelle).

 1 2
A   
Exemple : vérifier si la matrice  3 1  est diagonalisable.

Il convient de déterminer son spectre SA en résolvant l’équation caractéristique


1  2
dét ( A  I n )   0   1   1     6  0  2  7  0
3 1 

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SA   7 , 7 
A admet donc deux valeurs propres réelles et distinctes.

A est de ce fait, diagonalisable.

 7 0   7 0 
  A   
 0  7  7 
Et les matrices semblables à A sont  et  0

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