Chapitre I Marché Et Prix
Chapitre I Marché Et Prix
Chapitre I Marché Et Prix
Le marché est un lieu réel ou fictif ou se rencontre l’offre et la demande et de cette rencontre
on aboutit à une formation de prix et à un échange de marchandises. Il existe autant de
marché que de biens ou de services à échanger.
Pour se retrouver, les économistes considèrent qu’il existe trois grands types de marché (le
marché de biens et de services, le marché de travail et le marché de capitaux)
En économie par opposition au langage courant, un marché peut exister même si les
individus ne se rassemblent pas en un lieu précis. L’offre et la demande peuvent se présenter
sous la forme de catalogue de lettre, de téléphone, d’internet, de visite, de représentant en un
mot de relation entre entreprise.
Chaque type de marché peut être défini sur la base de 3 critères principaux
Les principaux marchés portent sur les biens et services et se caractérisent par l’objet
échangé. Il existe :
Géographiquement un marché est plus ou moins étendu selon les dispersions des offres et
des demandes. Si un offreur (vendeur) peut vendre ses produits à n’importe quel point du
territoire national et si réciproquement tout demandeur (acheteur) sur le territoire national
peut se les procurer, on parle alors de marché national. On parle de marché international au
niveau des échanges internationaux.
Sur ce marché, l’offreur et demandeur procèdent aux opérations qui leur conviennent sans
restriction d’aucune sorte sauf celle du respect des contrats (code civil).
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Dans ce cas les échanges doivent obéir à certaines formes et se réaliser par l’entremise
d’intermédiaires spécialisés dans les meilleures conditions. Il s’agit des bourses de valeur.
Dans le cas de phénomène de concentration, le monopole désigne un seul offreur qui domine
le marché face à un grand nombre de demandeur. Dans le cadre de l’oligopole quelques
grandes entreprises se partagent le marché comme le cas du secteur d’automobile.
d- Le marché étatisé
Ce sont des marchés sur lesquels l’Etat détient un monopole soit comme offreur soit comme
demandeur (le marché de matériels militaires ou l’Etat est le seul demandeur).
Les économistes ont imaginé en schématisant ce qu’ils ont pu observer dans la réalité c’est-à-
dire un type idéal de marché appelé marché de concurrence pure et parfaite. Cette idée a été
élaboré par les néoclassiques ayant à leur tête F.KNIGHT en 1921 et bien formulé par
ARROIO et DEBREU
Dans la réalité quotidienne des marchés on ne retrouve jamais les caractéristiques exactes du
marché de concurrence pure et parfaite. Mais le schéma servira d’étalon de référence pour
caractériser les situations concrètes. Dans le langage courant, le mot concurrence signifie
rivalité, compétition. Le schéma de concurrence pure et parfaite implique des conditions
beaucoup plus strictes.
a- L’atomicité :
Elle se caractérise par la présence d'un grand nombre d'offreurs et de demandeurs. Ces
offreurs et ces demandeurs doivent être de taille réduite (« atomes »). On dit qu'il y a
atomicité d'un marché lorsqu’aucun agent du marché (acheteur ou vendeur) ne peut, par sa
seule action exercer une influence sur les conditions du marché. En bref, cela signifie qu'un
seul acheteur ou un seul vendeur ne peut, par sa seule action, faire baisser ou augmenter le
prix du marché.
Sur un marché de concurrence pure et parfaite, le prix est une donnée exogène c’est-à-dire
fixé non pas par un certain nombre d’agents mais par l’ensemble des acheteurs et des
vendeurs. Il est déterminé à partir de la confrontation de l’offre et de la demande de tous les
agents.
Elle implique qu’aucun obstacle ne doit entraver la libre entrée sur le marché ou la libre
sortie du marché (absence de réglementation, de barrières douanières, de monopoles publics,
de brevets…). On devrait pouvoir librement créer une pharmacie, par exemple.
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A tout moment les acheteurs nouveaux peuvent entrer sur le marché et exprimer une
demande ou les anciens acheteurs peuvent quitter le marché c’est-à-dire avoir une demande
nulle pour n’importe quel niveau de prix.
c- L’homogénéité du produit
Elle implique que tous les produits offerts sur le marché doivent être comparables ou
homogènes c'est-à-dire identiques. Pour chaque produit il y a un marché. Sur ce marché, tous
les produits doivent être identiques car seul le prix préside à l’achat (absence de marque, de
logo, de qualité différente, de publicité…).
d- La transparence
On dit qu’il y a transparence du marché lorsque tous les agents ont à tout moment une
connaissance parfaite de toutes les conditions du marché . L’information sur les prix et la
qualité des produits doit être parfaite et gratuite (absence d’informations confidentielles).
Ainsi il est impossible à un vendeur de rencontrer un acheteur mal informé et réussir à lui
vendre à un prix supérieur à celui des concurrents.
Le travail et capital doivent pouvoir circuler librement d’un métier à l’autre (mobilité
professionnelle) ou d’un lieu à l’autre (mobilité géographique), ou d'une activité à l'autre en
fonction des opportunités de profits et de salaires (absence de lois sur l’immigration, absence
de contrôle des changes…).
Désigne la quantité de biens et services que les offreurs sont prêts à vendre pour un prix
donné. L’offre est une fonction croissante des prix. Plus le prix augmente, plus les
producteurs augmente leur offre toutes choses étant égales par ailleurs. Au contraire, toute
baisse du prix se traduira par une diminution des quantités offertes.
2- La demande:
Désigne la quantité de biens et de services que les acheteurs ou demandeurs sont prêts à
acheter à un prix donné tout en tenant compte de leurs revenus et de leurs préférences. La
demande est la fonction décroissante du prix ou inverse du prix. A noter que la quantité
demandée d’un bien diminue quand le prix du bien augmente. Elle augmente lorsque le prix
diminue.
3- La structure du marché
Sur un marché les différents produits ne se ressemblent pas sur certains points, le nombre
d’acheteur et de vendeur peuvent varier d’un marché à un autre. Ces différences dans les
structures induisent des comportements économiques extrêmement différents. Les prix par
exemple ne se définissent pas au même niveau sur un marché concurrentiel et sur un marché
oligopolistique.
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d’offreurs
Nombre de
demandeurs
Plus le prix d’un bien économique tend à s’élever, moins les quantités achetées sont
importantes. Selon les catégories de bien, la sensibilité des demandeurs aux variations des
prix est plus ou moins forte. Les économistes qualifient cette sensibilité d’élasticité de la
demande. Ils calculent ainsi un coefficient d’élasticité qui est le rapport des taux de
variation : Elasticité prix de la demande = Taux de variation de la Demande/Taux
de variation du prix
∆D
D D
℮ =
P ∆P
P
La demande est parfaitement inélastique => Ed = 0. Une hausse du prix (ou une
baisse du prix) laisse la quantité demandée inchangée. On peut donner l'exemple des
consultations médicales qui dépendent peu du prix et surtout de l'état de santé du patient.
La demande est inélastique => Ed < - 1. Une hausse du prix (ou une baisse du prix)
provoque une baisse (ou une hausse) de la demande moins forte en pourcentage. C'est le cas
pour les biens essentiels (le pain, l'essence, le gaz...) qui n'ont pas de substituts
immédiats.
La demande est élastique => Ed > 0. Une hausse du prix (ou une baisse) provoque
une baisse (ou une hausse) de la demande beaucoup plus forte en pourcentage. C'est le cas
pour les biens jugés secondaires ou des biens qui peuvent être aisément substitués. Une
hausse du prix du cinéma entraînera une baisse plus que proportionnelle de la demande car
on peut remplacer la séance par un dvd ou un spectacle télévisé.
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Par exemple, calculons l’élasticité de la demande à partir du tableau ci-dessous quand le prix
du costume baisse de 500 à 400.
200 680
350 570
400 525
500 460
600 360
La courbe de l’offre est croissante. Plus le prix de vente est élevé plus il est facile aux
entreprises de réaliser des conditions rentables. Les économistes calculent pour l’offre
comme pour la demande un coefficient d’élasticité qui mesure la plus ou moins grande
O
rigidité de l’appareil de production ; ℮ . Il est généralement de signe positif. Il traduit la
P
∆O
O O
sensibilité de l’offre à une variation du prix. ℮ =
P ∆P
P
O
Si ℮ >1, on dit que l’offre est élastique c’est-à-dire qu’elle croit relativement plus vite que
P
le prix.
O
Si ℮ <1, l’offre est inélastique, autrement dit l’offre croit relativement moins vite que le
P
prix.
O
Si ℮ =0, l’offre est rigide (elle est stable, ne baisse pas).
P
O
Si ℮ =1, on parle d’élasticité unitaire ; cela veut dire que l’offre croit relativement au
P
même rythme que le prix.
Dans un régime de concurrence pure et parfaite la fixation des prix résulte du libre jeu de la
loi de l’offre et de la demande (le niveau de jonction de l’offre et de la demande détermine
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Sur un marché de monopole contrairement au marché de concurrence, les prix ne sont pas
fixés par les forces de l’offre et de la demande, ils sont plutôt fixés par le demandeur ou
l’offreur en situation de monopole.
La donnée fondamentale est que le prix du produit est déterminé par le marché, c’est une
donnée exogène (extérieur) qui s’impose à l’entreprise. Elle ne peut pas vendre au-dessus de
ce prix. Le problème est donc de déterminer son volume de production. Pour déterminer ce
volume de production, son objectif sera de déterminer le profit total le plus que possible. Il
s’agit pour elle de déterminer le volume de production qui lui permet d’obtenir le profit total
maximum.
2- La solution
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Lorsque le prix P est fixé par le marché chaque entreprise fixera sa production à un niveau
tel qu’il ait égalité entre le prix du marché et son coût marginal unitaire.
P = Cm
Lorsque le prix est imposé par le marché et si le bénéfice total est BT=RT-CT alors le dit
bénéfice est maximum si la dérivée de la fonction s’annule (Bm = 0). C’est la condition
nécessaire.
Bm = Rm-Cm
Nous avons observé de près le prix des biens et services évoluant avec le temps. Nous
savons également que le prix est le résultat de la confrontation entre l’offre et la demande sur
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un marché. Les prix deviennent ainsi des indicateurs fondamentaux et le système régulateur
de l’activité économique libérale.
On peut distinguer :
On appelle prix nominaux ou courants, les prix monétaires inscrits lorsqu’ils sont observés en
un lieu et une date donnée. On constate que sur une longue période les prix ont tendance à
augmenter surtout quand l’économie traverse des crises. Cependant avec une bonne
conjoncture économique les prix auront tendance à baisser.
Dans la réalité on élimine ces fluctuations par une correction des variations saisonnières.
Le prix relatif d’un bien A est sa valeur d’échange par rapport à un autre bien B.
Mais dans les économies de marché les biens sont achetés ou vendus contre de la monnaie.
Le pouvoir d’achat mesure la quantité de biens et services qu’un individu peut acquérir en
tenant compte de son salaire et du niveau des prix.
Ils sont obtenus en faisant le rapport entre la valeur d’arrivée (valeur actuelle) et la valeur
de départ (ou valeur initiale), le tout multiplié par 100. Mais ils ne sont pas exprimés en
pourcentage.
VA Qt 1
It1/to = ∗100 = ∗100
VD Qto
Solution
150 90
Thé: I 02/00 = ∗100 = 125 ; I 04/00 = ∗100 = 75
120 12
400 350
Sucre: I 02/00 = ∗100 = 133,33 ; I 04/00 = ∗100 = 116,66
300 300
1100 1250
Lait: I 02/00 = ∗100 = 110 ; I 04/00 = ∗100 = 125
1000 1000
Ainsi le prix du thé augmente de 2000 à 2002 (I = 125). Il diminue de 2000 à 2004 (I=75).
¿
ISS = I1+I2+I3+……Ik = ∑∈ ¿
n
Exemple : Calculons l’indice synthétique simple du prix du thé entre 2000 et 2004 de
l’exercice précédent.
I 1+ I 2 125+75
I= = = 100
2 2
Il est obtenu à partir de la moyenne arithmétique pondérée des indices simples. En effet
chaque indice simple est multiplié par un poids ou un coefficient de pondération dont la
valeur est fonction de l’importance relative.
n 1 I 1+ n2 I 2+ n3 I 3+ … …+nkIk
ISP =
k
∑ niIi
ISP =
k
Selon l’importance des biens consommés, donnons des poids ou coefficients aux différents
indices simples entre 2000 et 2002.
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500+1066 , 64+660
= = 2226,64/18
18
ISP = 123,7
La plupart des indices synthétiques des prix sont pondérés en fonction de la structure
économique de l’ensemble étudié à l’époque de base. La pondération utilisée demeure fixe ; il
est de type Laspeyeres.
∑ PtxQo
L(P) = ∗100
∑ PoxQo
Quand les prix sont multipliés par les quantités d’arrivée, on parle alors de l’indice de
Paasches.
∑ PtxQt
P(P) = {( ∗100
∑ PoxQt
On peut également pondérer les quantités par les prix. Quand les prix sont de l’année de
base, on a l’indice de valeur Laspeyeres.
∑ PoxQt
L(V) = ∗100
∑ PoxQo
∑ PtxQt
P(V) = ∗100
∑ PtxQo
On peut finalement estimer l’indice des valeurs globales qui mesure l’évolution des prix et
des quantités.