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INTRODUCTION

Le marché est un lieu de rencontre réel ou imaginaire entre une offre et une demande des biens et
services, des capitaux, des travails, des changes afin de satisfaire les besoins de la vie de la population ou d’une
nation. En tant que système économique, son bon fonctionnement assure la clé de l’efficacité économique.
Pourtant, le contexte politique national et international actuelle fait que, le marché engendre des injustices, des
exclusions sociales et la misère. Cela est dû au fait qu’il existe une compétition entre les offreurs et demandeurs
qui porte sur le prix, les caractéristiques d’un produit ou encore les parts du marché et d’autre pratique illégale.

De fait, l’absence de l’intervention de l’Etat prouvait l’appartenance à la désobéissance des règles et


des principes établis dans le but de satisfaire le bien-être de la population, ainsi le pouvoir public joue un rôle
complexe dans le système du marché.

Une question se pose alors : Dans quelle mesure l’intervention de l’Etat serait-elle efficace pour garantir
l’équilibre du marché ?

Pour répondre à cette problématique, nous allons aborder dans la première partie de l’exposé le concept du
marché et les conditions de la concurrence, puis dans la seconde partie nous allons voir les évolutions historiques
de la responsabilité Etatique et les modalités de l’intervention publique.

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I. PREMIERE PARTIE : LE CONCEPT DU MARCHÉ ET LES CONDITIONS DE LA
CONCURRENCE

CHAPITRE I : DEFINITION

Selon le dictionnaire, Alternative économique, le marché est un endroit où se confrontent l’offre et la


demande pour un produit ou service donné, aboutissant à un prix susceptible de varier en fonction de l’offre et
la demande.

Selon les libéraux, le marché est souvent défini comme le lieu où se confrontent, émanant d’individus
rationnels, des offres et des demandes relatives à des biens dont les qualités sont définies et connues de tous.

Pour se positionner sur un marché, l'entreprise va analyser, d'une part, l'offre, c'est-à-dire les concurrents
déjà présents sur le marché et les produits qu'ils proposent, et d'autre part, la demande, c'est-à-dire les clients et
ceux qui sont susceptibles de les influencer, les besoins des consommateurs et les comportements d'achat.

CHAPITRE II : TYPE DE MARCHE

Aujourd’hui, au bout de quelques siècles d’histoire particulièrement riche, les économies fonctionnent sur
la base des six marchés qui sont créés progressivement pour répondre aux différents besoin de l’économie. A
côté du marché des biens et services et du marché du travail qui sont de marchés physiques, tous les autres sont
des marchés monétaires. Les voici :

 Le marché des biens et services : c’est celui, bien connu, du coin de la rue. Les entreprises y vendent
leur production, les ménages achètent. Quand le prix augmente, la demande baisse.
 Le marché de travail : sur ce marché, l’offre est représentée par les ménages, la demande par les
entreprises, et non le contraire comme on pourrait le croire… Le prix est le salaire : et quand le salaire
augmente, la demande (de travail, par les entreprises) baisse, l’offre augmente.
 Le marché de l’épargne : c’est un marché sur lequel se confrontent l’offre et la demande d’épargne,
c’est-à-dire de l’argent qu’on peut prêter sur une longue période. L’offre d’épargne provient
essentiellement des ménages ; la demande, des entreprises. La demande de l’épargne sert
essentiellement à financer les investissements. Le prix sur le marché est le taux d’intérêt : quand le taux
d’intérêt augmente, l’investissement baisse et l’épargne augmente.
 Le marché monétaire : c’est équivalent du marché de l’épargne mais à court terme. Les uns offres
leurs disponibilités en argent liquide, les autres les demandes pour régler leurs problèmes de trésorerie
de fin du mois. Le prix c’est le taux d’escompte, un taux d’intérêt à court terme. Ce marché est essentiel
car il commande la création monétaire.
 Le marché financier : c’est la bourse. Ici, on vend et on acheté des titres : actions et obligations. Le
prix est le cours, tous les jours par la rencontre de l’offre et la demande. Si l’offre d’une action augmente,
son cours baisse. Tout le monde peut être acheteur ou vendeur sur ce marché : particuliers, entreprises,
Etat. A conditions d’en avoir les moyens.
 Le marché des changes : c’est un marché sur lequel les entreprises qui achètent ou vendent à l’étranger
viennent demander ou offrir des devises. La confrontation de l’offre et la demande fixe le cours (le taux
de change) de chaque monnaie. Quand un pays exporte plus qu’il n’importe (excèdent commercial), sa
monnaie est plus demandée qu’offerte. Son cours augmente. C’est aujourd’hui le marché qui brasse le
plus d’argent.

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Présentation du circuit d’ensemble du marché :

Source : Michel Musolino, « Schéma économique d’ensemble », p340.

CHAPITRE III : LOI DU MARCHE

Le marché est un lieu où l’offre et la demande se rencontrent et s’égalisent par la fixation d’un prix.
Précisons que ce « lieu » peut être un lieu physique bien délimité ou plus diffus. Mais où qu’il soit et quoi qu’il
soit, trois éléments le caractérisent : la demande, l’offre, et le prix. Les lois du marché sont les mécanismes qui
lient ces trois entités.

Alors :

 La demande est inversement proportionnelle au prix, elle est une fonction décroissante du prix. Quand
le prix augmente, la demande baisse. Quand le prix baisse la demande augmente.
 L’offre est une fonction croissante du prix, quand l’offre augmente, le prix baisse. Quand l’offre baisse,
le prix augmente.

CHAPITRE IV : CONDITION DE LA CONCURRENCE

4.1 Concurrence pure et parfaite

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Dans les constructions théoriques de l’école Néoclassique, le marché ne fonctionne correctement que si
certaines conditions sont respectées. Ce sont les conditions de la concurrence pure et parfaite. On aurait tort de
les prendre à la légère.

Dans la littérature économique, les adversaires des libéraux n’ont cessé de souligner l’aspect totalement
irréaliste de ces conditions. Pourtant, ces conditions hypothétiques sont bien présentes dans les préoccupations
réelles, de bon nombre de responsables, politiques et économiques. L’idée que la tâche du gouvernement est de
faire en sorte que la réalité des marchés se rapproche de ces conditions idéales reste un pilier inamovible de la
vie économique. Quelles sont-elles ?

 Atomicité du marché : les intervenants sur le marché doivent être nombreux et de taille assez limitée
pour qu’aucun ne puisse influencer les prix. Le prix est fixé par la rencontre de l’offre et la demande et
s’impose à tous.
 Homogénéité du produit : les produits offerts sur le marché doivent être identiques, ou pour le moins,
interchangeables. Seul le prix est l’élément déterminant de la concurrence.
 Libre accès : le marché doit être librement accessible à tout acheteur ou vendeur. Aucune barrière, de
quelque nature que ce soit, ne doit en interdire l’entrée ou la sortie.
 La transparence : l’information des agents est parfaite. Elle est obtenue sans délai et sans coût. Le prix
d’équilibre est unique : chacun, le connaissant refusera d’acheter plus cher ou vendre moins cher.
 Mobilité des facteurs : les facteurs de production sont parfaitement mobiles et peuvent passer d’une
entreprise à une autre, d’une branche à une autre.

4.2 La concurrence faussée : Monopole et oligopole.

4.2.1 Le mécanisme de monopole :

La situation de monopole est caractérisée par la présence sur le marché d’un seul vendeur. Plusieurs
types de monopoles peuvent exister :

 Le monopole technologique : une entreprise détient et exploite un procédé de fabrication, ou un


produit ;
 Le monopole institutionnel : la loi, l’Etat, garantit l’exclusivité de la production ou de distribution
d’un bien ou service ;
 Le monopole naturel : une entreprise est naturellement plus efficiente, adaptée à la taille du marché,
produisant à des couts bas et vendant à un prix raisonnable ;
 Le monopole de prédateur : une entreprise a réussi à éliminer la concurrence.

Lorsqu’une entreprise est en situation de monopole, les règles de comportement qui s’imposent à elle
changent. Son immense privilège est qu’elle est maitresse du prix, elle va le fixer, pour maximiser les profits en
tenant comptes les recettes. Le risque ici est double : si le prix est trop élevé, les demandeurs peuvent toujours
trouver un bien de substitution. Par ailleurs, si les profits sont très importants, cela peut attirer d’éventuels
concurrents, notamment si le monopole n’est pas protégé. L e monopoleur va donc se concentrer sur ses recettes
et fixer son prix.

4.2.2 Le fonctionnement d’oligopole :

Situation intéressante, car très proche d’un certain nombre de réalités. La particularité de l’oligopole,
c’est que la stratégie de l’entreprise doit tenir compte du marché mais aussi des stratégies des autres entreprises.
Il n’y a guère que deux issues à des situations d’oligopole : soit la guerre ouverte, soit l’entente. Dans le premier
cas, l’entreprise se livre à une guerre commerciale, notamment publicitaire, dont elle va faire payer le prix aux
consommateurs (la concurrence étant insuffisante pour faire baisser les prix). Dans le deuxième cas, qui peut

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passer par la différenciation des produits, elle se comporte comme un monopoleur et l’entente se fera aussi sur
le dos du consommateur.

Le mathématicien et économiste Antoine Augustin COURNOT, qui a étudié un cas particulier


d’oligopole (duopole, deux vendeurs), montre comment un équilibre est trouvé entre les deux entreprises, fondé
sur l’adaptation de l’offre de l’une à l’offre de l’autre. A partir de là, chacun se comporte comme un monopole.
Grace à la théorie des jeux, on peut facilement déduire que dans cette situation chacune des deux entreprises va
se trouver dans le cas de dilemme du prisonnier : sa décision dépend de la décision de l’autre. Dans ce cas,
l’équilibre atteint ne peut en aucun cas être un équilibre d’optimum de PARETO.

Pour permettre au marché de bien fonctionner, les défaillances doivent être corrigées. D’où la nécessité
de l’intervention. Dans la section suivante, nous allons étudier les modalités de l’intervention de l’Etat.

II. DEUXIEME PARTIE : INTERVENTION DE L’ETAT

CHAPITRE I : Evolution historique de la responsabilité Etatique

La responsabilité de l’État, c’est-à-dire l’ensemble des collectivités publiques nationales, dans


l’économie d’un pays fait depuis longtemps l’objet de controverses entre économistes, selon qu’ils sont plutôt
favorables à un État neutre ou, au contraire, à un État interventionniste, fortement impliqué dans les sphères
économique et sociale.

Au début du XIXe siècle, en réaction à l’absolutisme royal, les économistes libéraux dits "classiques",
comme Adam Smith, ne prêtaient à l’État, pour l’essentiel, que des fonctions régaliennes (diplomatie, sécurité
extérieure et intérieure, justice). Le marché tendant naturellement à s’autoréguler, le "laisser-faire, laisser-
passer", sous l’égide d’un État protecteur de la libre concurrence, et donc la suppression des barrières aux
échanges et à la libre concurrence, devaient conduire à une répartition optimale des ressources. Cependant, les
développements de la science économique, les mutations des économies de marché, et les événements
marquants du XXe siècle ont progressivement confié de nouveaux rôles à l’État. En premier lieu, le rôle de
"gendarme des marchés" de l’État s’est étendu dès la seconde moitié du XIXe siècle. Le souci de promouvoir
une concurrence équitable et d’éviter une concentration excessive des activités économiques, puis de protéger
l’information et la liberté de choix des consommateurs expliquent la mise en place des premières lois anti-trust
aux États-Unis en 1890 et 1914. Les économistes néoclassiques justifient théoriquement cette extension du rôle
économique de l’État de la manière suivante : en bon gendarme, l’État doit intervenir pour créer, puis faire
respecter les conditions d’une concurrence pure et parfaite (libre entreprise, liberté de déplacement du capital
et du travail, transparence de l’information, comparabilité des produits et présence de suffisamment de
producteurs et d’acheteurs sur chaque marché pour que les prix s’imposent aux agents économiques, ce qui
suppose notamment l’absence de monopole). Par ailleurs, les développements de la micro-économie,
suggérèrent un accroissement du rôle de l’État. Ainsi, avant la Première Guerre mondiale, les économistes de
l’Ecole du bien-être, comme Alfred Marshall (1842-1924) et Cecil Pigou (1877-1959), ont considéré que l’État

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devait intervenir, par le biais de taxes, de subventions ou de réglementations, en présence d’effets
("externalités") négatifs comme la pollution, ou positifs comme la recherche. Mais aussi, que l’État devait
financer par l’impôt certains biens ou services, comme les "biens publics" tels que l’éclairage des rues, qui ne
pourraient être spontanément produits par le marché. En second lieu, l’expérience de la crise de 1929, a donné
un écho particulier aux analyses de John Maynard Keynes (1883-1946). D’après lui, les mécanismes d’auto-
ajustement du marché ne conduisent pas forcément à une allocation optimale des ressources. Ainsi, dans des
économies caractérisées par la rigidité des prix et par l’incertitude, le seul fonctionnement des marchés peut,
sous l’effet des anticipations pessimistes des consommateurs et des entreprises, conduire durablement à un
chômage élevé. Il incombe alors à l’État de soutenir la croissance, stimuler l’économie afin de parvenir au plein-
emploi, notamment par des politiques conjoncturelles de relance de la demande et en engageant des dépenses
publiques supplémentaires. Après la Seconde Guerre mondiale, l’État s’est transformé à partir des ordonnances
d’octobre 1945 fondant la Sécurité sociale en France en un "État-Providence" protégeant contre les grands
"risques" de la vie (chômage, maladie, vieillesse) et redistribuant les revenus au profit des familles et des plus
pauvres. L’État avait cependant répondu, dès la fin du XIXe siècle, à une aspiration au progrès social, en
intervenant, en tant qu’"instituteur du social" (P. Rosanvallon), dans les rapports sociaux (cf. la loi de 1889 sur
les accidents du travail). L’État est donc ainsi devenu un producteur, au travers notamment des entreprises
publiques, l’employeur de plus d’un quart des salariés et un consommateur important, via les marchés publics,
dans le cadre de missions que Richard Musgrave a rassemblé en 1959 en trois grandes "fonctions" : allocation
des ressources, stabilisation de l’économie et redistribution. À partir des années 1970, l’État-providence entre
en crise et le rôle économique de l’État connaît une triple inflexion : en premier lieu, la légitimité de l’action de
l’État a été remise en cause, notamment par les économistes de l’École des choix publics, qui ont montré que
l’action publique répondait parfois davantage aux intérêts électoraux ou personnels des décideurs publics
(responsables politiques, fonctionnaires) qu’à l’intérêt général ; en second lieu, l’efficacité de l’action de l’État
a été contestée tant à l’échelle macroéconomique (ralentissement de la croissance à partir de 1973, puis
difficultés de la Sécurité sociale), qu’à l’échelle microéconomique (gestion des entreprises publiques et de ses
ressources humaines) ; enfin, la "mondialisation", la construction européenne et les impératifs de modernisation
de l’économie ont conduit l’État à renoncer à certains de ses instruments, comme le contrôle des changes, le
blocage des prix ou l’encadrement du crédit, tandis que d’autres étaient confiés à des institutions supranationales
(l’Union européenne, la Banque centrale européenne, l’organisation mondiale du commerce) ou à des autorités
administratives indépendantes. En dépit de ces multiples remises en cause, les attentes à l’égard de l’État n’ont
pas diminué. Les citoyens-consommateurs demandent ainsi de plus en plus à l’État de la "rassurance", c’est-à-
dire de les rassurer et, le cas échéant, de les assurer contre des risques qui étaient autrefois largement perçus
comme des fatalités (ex : catastrophes climatiques ou aléas thérapeutiques) et surtout contre les nouveaux
risques issus du développement industriel (pollutions, contaminations alimentaires, etc.).

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CHAPITRE II : Rôle de l’Etat dans l’économie : En intervenant en économie, l’Etat exerce trois
fonctions qui sont : l’allocation, la stabilisation et la redistribution.

2.1 La fonction d’allocation :

L’Etat a la charge de produire tous les biens que le secteur privé n’a pas intérêt à produire soit à cause des
investissements excessifs et peu rentables qu’ils exigent (cas des infrastructures), soit du fait de la non exclusion
à la consommation une fois produits (cas de l’éclairage public qui est à la portée de tout le monde- difficulté de
vendre l’éclairage public à une personne seule). Ici la question demeure l’efficacité productive. L’Etat doit
chercher à maximiser le bien-être collectif tout en tirant le meilleur parti des ressources productives disponibles.
En outre les investissements réalisés par l’Etat dans les biens collectifs ou publics sont généralement à l’origine
des économies externes pour les entreprises. C’est le cas des dépenses effectuées pour financer la recherche et
la formation professionnelle.

2.2 La fonction stabilisatrice :

La stabilisation consiste en la régulation de l’activité économique et au rétablissement des grands équilibres


macroéconomiques. Il s’agit de ramener l’économie à son niveau d’équilibre souhaité grâce aux initiatives
publiques. Ces décisions publiques sont exercées soit sur l’offre (production), soit sur la demande globale
(dépense nationale). Sur le plan temporel, à court terme, c’est la demande globale qui est susceptible de réagir
; en revanche, les actions sur l’offre qui font recours aux structures de l’économie ne réagissent qu’à moyen et
long terme.

2.3 La fonction de redistribution :

Les répartitions primaires des revenus et de la richesse nationale ne satisfont toujours pas aux principes de
la justice et de l’équité sociale. D’où le rôle de l’Etat de devoir restaurer cette justice et cette équité sociale en
agissant dans l’économie par la fiscalité et les transferts (subventions, prestations sociales). Il y a deux types de
redistribution : horizontale et verticale. La redistribution est dite verticale quand l’Etat redistribue en faveur des
agents économiques défavorisés par la répartition primaire ; en revanche, cette redistribution est horizontale
quand elle représente les transferts entre agents : par exemple on prend aux riches pour donner aux pauvres ; les
bien-portants financent les soins de santé des malades. En veillant à la redistribution, au plus grand bien-être
collectif et à la meilleure protection contre les risques, l’Etat est devenu l’Etat-Providence ou le Welfare State
chez les Anglo-Saxons.

CHAPITRE III : Motif de l’intervention publique

3.1 Déficience du marché :

Le marché est défaillant lorsqu’il y a une mauvaise allocation de ressource entrainant par la suite le
déséquilibre de l’offre et de la demande.

Les défaillances des marchés sont regroupées par les économistes en 5 catégories à savoir : les externalités,
l’asymétrie d’information, la mauvaise gestion de bien commun et bien collectif, concurrence.

Le marché ne fonctionne pas toujours de façon à sauvegarder les intérêts de tous les agents, à assurer sa survie
et à éviter des crises. C’est pourquoi l’Etat doit intervenir pour protéger les intérêts communs et assurer le
fonctionnement optimal de l’économie. Tel fut le cas de crise de 1929, et le crash boursier en 2008, avec la crise
de Subprimes déclenchée par les marchés immobiliers et financiers américains de suite d’une distribution
inconsidérée des crédits immobiliers aux ménages sans commune mesure avec leurs revenus.

Cas pratique : Contexte M.I.D, la filière porteuse Vanille. Que faire pour améliorer le marché ?

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3.2 Biens collectifs :

A côté des biens privés qui sont l’objet de l’économie marchande, il existe des biens dits collectifs ou publics
qui ont les caractéristiques suivantes : une fois produits, ils profitent à tous les usagers de la même façon sans
que la consommation de l’un puisse préjudicier celle de tous les autres. C’est le cas de l’éclairage public, phare.
Par ailleurs, dès qu’un bien public est mis à la disposition de l’un tout le monde en bénéficie, on parle ici d’une
externalité positive si les biens acquis par le grand public admet un effet positif dans la vie de population sinon
une externalité négative dans le cas contraire. D’où la difficulté d’en faire payer le prix aux usagers car ceux-
ci vont recourir systématiquement à la non-révélation des préférences. Dès lors, la production de tels biens ne
peut être assurée que par les pouvoirs publics car on ne peut pas opérer de discrimination dans la consommation
dès qu’ils sont mis en marche.

Les instruments dont dispose l’Etat pour résoudre le problème de bien collectif :

Les instruments non économiques :

 Normes et Règlementation.

Les instruments économiques :

 Redevance, Taxes, Subvention


 Négociation d’accord volontaire, Consignation, Permis d’émission.

3.3 L’aggravation des inégalités sociales :

Le développement et l’expansion du capitalisme a laissé sur le pavé une multitude de personnes sans
emplois, sans couverture de santé, sans nourriture ni logement, ainsi que l’explosion des familles nombreuses
avec des revenus insuffisants. Pour assurer le minimum vital à tous ces personnes (malades, vieillards, femmes,
…), les différents Etats modernes se sont lancés dans de vastes politiques sociales. Face aux trois types d’aspects
susmentionnés, les Etats ont développé des stratégies spécifiques : la stabilisation en cas de déficience du
marché, l’allocation pour produire les biens collectifs et la redistribution pour atténuer les inégalités sociales.
Les inégalités sociales sont multipliées dans divers domaine (travail, éducation, santé, capital, etc.) et de
catégories sociaux (classe d’âges, nationaux et étrangers, espace sociaux, etc.)

Le pays en voie de développement étant considéré comme une pays pauvres. Et lorsqu' on parle de la
pauvreté sans avoir oublié l’inégalité sociale qui se transforme en inégalité économique. La pauvreté et le
désaccord entre le candidat en crise (2002,2008) s’aggrave de plus en plus l’inégalité comme l’instabilité
politique, l’inégalités du revenus, l’inégalité du capital ; engendre l’instabilité de la croissance économique.

A Madagascar, l’instabilité politique a eu des conséquences directes sur l’économie et créer un climat de
confusion décourageant ainsi l’investisseurs privés et retarda les négociations avec les bailleurs de fonds
internationaux. Elle met en péril la croissance économique.

La maintien d’ordre social inchangé face à la crise instantanée, l’État avec un objectif, reste le même. C’est
le changement du régime vers une vie meilleure et dans l’amélioration des systèmes pour assurer la réduction
des inégalités sociales : réduire l’inégalité de revenus, taxation fiscale, disproportionnelle entre riches et
pauvres, la politique économique et sociale à l’accroissement, l’imperfection du marché. C’est pourtant le
combat pour l’égalité et l’éducation qui a permis le développement économique et le progrès humain.

Le Gouvernement a mis en œuvre une politique économique à l’adaptation d’une politique sociale pour
contrer les inégalités sociales face sur cette économie de marché qui a creusé par la crise politique.

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CHAPITRE IV : Instrument de l’intervention de l’Etat

4.1 Les politiques conjoncturelles :

Les politiques conjoncturelles sont des politiques de court terme qui portent essentiellement sur la demande
globale dans le but de stabiliser ou de relancer l’économie.

 Politique de stabilisation macroéconomique :

Egalement appelée politique de rigueur ou d’austérité, la politique de stabilisation est constituée d’un
arsenal de mesures afin de lutter contre l’inflation, conséquence de l’excès de la demande globale sur l’offre.
La stratégie consiste à réduire cette demande globale par l’action des pouvoirs publics sur la masse monétaire
et sur le budget en menant une politique économique restrictive (élévation des taux d’intérêt directeurs de la
Banque centrale, diminution des dépenses publiques, augmentation de la pression fiscale) afin de réduire la
liquidité de l’économie.

 Politique de relance :

La politique de relance a pour objectif de faire redémarrer l’activité économique grippée à cause de la rareté
de liquidité ou qui est en récession en opérant l’accroissement de la demande globale. Dès lors, l’ensemble des
mesures monétaires et budgétaires auront pour effet d’accroître les liquidités dans l’économie par la baisse des
taux d’intérêt, par l’augmentation de la masse monétaire, par l’augmentation des dépenses publiques et par la
baisse des impôts.

4.2 Les politiques structurelles :

Les politiques structurelles sont constituées des mesures sur les structures économiques, politiques,
juridiques et politiques dans le but d’augmenter l’efficacité de l’appareil productif. Ces politiques ont un horizon
temporel d’impact de moyen et long terme. Ici les mesures sont prises dans tous les secteurs (politiques
sectorielles) : agriculture, transports, infrastructures, industrie, marché du travail, commerce extérieur,
réglementation économique, recherche, formation professionnelle, fonctionnement des marchés et institutions
financières, etc.).

 Les politiques structurelles de type libéral :

Ces politiques ont pour but de favoriser un meilleur fonctionnement des marchés et le désengagement de
l’Etat .En effet, l’Etat cherche à alléger son emprise sur l’économie par la déréglementation (libéralisation des
prix en 1986, suppression de l’encadrement du crédit en 1984, suppression de l’autorisation administrative de
licenciement, suppression du contrôle des changes en 1986) et par les privatisations pour rendre les entreprises
plus productives et plus rentables en les soumettant à la concurrence. C’est dans cette catégorie qu’il faut classer
les politiques d’ajustement structurel qui ont été menées par le FMI et la Banque Mondiale dans les Pays en
Voie de Développement.

 Les politiques structurelles de type interventionniste :

A cause du fonctionnement non optimal des marchés, l’Etat est tenu d’intervenir dans les structures de
l’économie afin d’assurer le progrès économique et le bien-être des populations. De ce fait, l’Etat agit par la
réglementation (création du salaire minimum interprofessionnel garanti en 1952, instauration de la 5 ème
semaine des congés payés en 1982, loi Fillon sur les retraites en 2003, etc.), des grands travaux et les
nationalisations. Ces nationalisations ont pour mission de prendre en charge les entreprises en difficultés mais
indispensables à l’économie nationale, de protéger la collectivité par rapport aux intérêts privés, de doter l’Etat
d’un pouvoir suffisant pour orienter l’activité économique, de contrôler les entreprises stratégiques et d’accroître
l’indépendance nationale.

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CONCLUSION

Le marché ne peut pas être son propre fondement. Les transactions marchandes, aussi simple soient-ils
été soumis à des contrats qui doivent avoir une force légale pour obliger les parties prenantes à agir en tenant
compte du contrat. Les marchés ne peuvent pas fonctionner sans règles. D’où la nécessité d’un cadre
réglementaire qui est l’Etat. Il convient de dire que l’intervention de l’Etat dans l’économie est plus
qu’incontournable face aux défaillances et au fonctionnement non optimal du marché. Par les normes qu’il doit
édicter et par la régulation, il est obligé d’agir sur l’économie. Toutefois, il doit intervenir en privilégiant
l’efficacité économique tout en évitant le gaspillage et s’abstenir de se manifester si le marché n’est pas
défaillant car trop intervenir ne conduit pas toujours à un meilleur intérêt général à l’instar de la fameuse
expression de l’économiste libéral américain Arthur Laffer « trop d’impôt tue l’impôt ».

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