Preanalytique en Hemostase
Preanalytique en Hemostase
Preanalytique en Hemostase
e-ISSN:2278-3008, p-ISSN:2319-7676. Volume 17, Issue 3 Ser. I (May. –June. 2022), PP 12-16
www.Iosrjournals.Org
Résumé :
La phase pré-analytique comprend les étapes allant de la prescription de l’examen jusqu’à son traitement au
sein du laboratoire. C’est une phase critique pour la qualité des résultats et représente une des principales
sources d’erreurs.
La maîtrise de la qualité des tests d’hémostase implique la maîtrise du processus de cette phase dans sa totalité,
incluant la compétence des intervenants.
oute personne impliquée dans cette phase doit tre consciente de l’importance du pré-analytique, des risques
engendrés par les erreurs commises et des conséquences qui peuvent en découler pour le patient.
Abstract :
The preanalytical phase includes the steps from prescribing the
examination to its treatment in the laboratory. It is a critical phase forthe quality of results and is one of the mai
n sources of errors.
Mastering the quality of hemostasis tests involves mastering theentire process of this phase, including the comp
etence of theparticipants.
Anyone involved in this phase must be aware of theimportance of pre-
analysis, the risks created by the errorsmade and the consequences that can ensue for the patient.
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Date of Submission: 01-05-2022 Date of Acceptance: 13-05-2022
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I. Introduction :
L’hémostase est un processus physiologique dont le but est de prévenir et d’arrêter des hémorragies en
cas de lésion de la paroi vasculaire. Elle joue également un rôle dans le maintien de la fluidité sanguine par la
mise en jeu de systèmes inhibiteurs. Le laboratoire d’hémostase joue un rôle dans le diagnostic des troubles de
l’hémostase. La prise en charge d’un échantillon passe par trois étapes : la phase pré-, per- et post-analytique.
La phase pré-analytique comprend la réalisation, l’acheminement et le traitement du prélèvement. Cette étape
est primordiale dans la validité des tests d’hémostase.
L’objectif de notre travail est d’identifier les principales anomalies de la phase pré-analytique en
hémostase et de fournir une vue d’ensemble sur les dernières recommandations améliorant la pratique
quotidienne des prescripteurs, préleveurs, techniciens et biologistes.
II. Rappel :
Exploration de l’hémostase primaire :
Les tests de dépistage d'une anomalie de l'hémostase primaire comprennent un hémogramme complet,
un examen attentif du frottis sanguin à la recherche d'anomalies morphologiques plaquettaires et des autres
lignées, une mesure du temps d'occlusion plaquettaire sur PFA-100®, un dosage de fibrinogène et une mesure
de la prothrombine résiduelle.
1. La numération plaquettaire :
Le prélèvement est réalisé sur du sang veineux périphérique dans un tube contenant de l’acide éthylène diamine
tétra-acétique (EDTA). L’hémogramme nous informe sur le taux de plaquettes qui varie entre 150000 et
400000/mm3 ainsi que la distribution des plaquettes selon leur taille en mesurant le volume plaquettaire moyen
(VPM).
2. Le temps d’occlusion plaquettaire :
Le temps d'occlusion correspond au temps nécessaire à la formation du clou plaquettaire, c'est à dire l'adhésion
et l'agrégation des plaquettes. Cette mesure permet de détecter des dysfonctionnements d'origine héréditaire,
acquis et d'assurer le suivi d'un traitement antiagrégant plaquettaire. En effet, Le système INNOVANCE®
PFA®-200 reproduit le processus d’hémostase primaire et favorise le dépistage rapide de ses altérations en
simulant in vitro les conditions hémodynamiques de l’adhésion et de l’agrégation plaquettaire suite à une lésion
vasculaire, ou suite à une prise d’antiagrégants plaquettaires.
Exploration de la coagulation :
4. Le temps de céphaline avec activateur (TCA) :
C’est le temps de coagulation d’un plasma citraté pauvre en plaquettes et recalcifié en présence de céphaline et
d’un activateur de la phase contact de la coagulation. Il explore les facteurs de coagulation de la voie endogène.
5. Le temps de Quick :
C’est le temps de coagulation d’un plasma citraté pauvre en plaquettes en présence de thromboplastine et de
calcium. Il explore les facteurs de coagulation de la voie exogène.
6. Le temps de thrombine :
C’est le temps de coagulation d’un plasma citraté pauvre en plaquettes en présence de thrombine.
c) Méthode de prélèvement :
Le prélèvement est réalisé par ponction veineuse après désinfection locale à l’aide d’une aiguille de
calibre suffisant (19 à 21G) au niveau d’une veine de grand calibre (veine basilique, veine cubitale ou veine
céphalique). Pour les personnes difficiles à piquer, les aiguilles à ailettes type “épicrâniennes” sont utilisables à
condition que la tubulure soit courte (longueur inférieure à 6 cm et volume mort inférieur à 150 uL).
Selon les recommandations du CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute), Il est primordial de
respecter l’ordre des tubes. En effet, les tubes d’hémostase doivent être prélevés après un tube sec sans
activateurs appelé tube de purge afin d’éviter toute contamination possible par les anticoagulants présents dans
d’autres tubes tel que l'acide éthylène diamine tétra acétique (EDTA) [4].
Selon les dernières recommandation du GEHT (Groupe d’Etude sur l’Hémostase et la Thrombose), le
recueil des prélèvements est réalisé dans des tubes sous vide, en verre siliconé ou PET (polyéthylène
téréphtalate) portant le marquage CE [5]. L’Anticoagulant utilisé est le citrate de sodium à 3,2% (0,109M).
Cependant, la concentration à 0,129M est considérée comme acceptable par le GEHT [6].
L’exactitude des résultats et la qualité du prélèvement dépendent étroitement du volume de
remplissage des tubes. En effet, le ratio du sang/anticoagulant doit être de 9 pour 1(Figure 1). Un remplissage
du tube inférieur à 90% peut entrainer un allongement des tests de la coagulation secondaire à la présence d’une
proportion d’anticoagulant plus importante.(Figure 2). Une fois le tube rempli, il faut s’assurer de bien mélanger
le contenu en le retournant trois à quatre fois afin d’assurer le mélange du sang et de l’anticoagulant et d’éviter
la formation de caillots [7].
Figure 3 : Centrifugeuse de la salle d’hémostase du Laboratoire d’Hématologie –CHU Hassan II- Fès.
IV. Conclusion :
La phase pré-analytique est une partie cruciale dans le traitement d’un prélèvement. Le respect et la
bonne maitrise des différentes étapes pré-analytiques au sein du laboratoire d’hémostase réduit
considérablement le risque d’erreurs dans l’analyse et l’interprétation des résultats. En effet, Les
recommandations concernant les conditions de prélèvement, de transport et de prétraitement des échantillons
ont été spécifiées par les sociétés savantes (GEHT - Groupe d’étude sur l’hémostase et la thrombose, CLSI -
Clinical and laboratory standards institute et EFLM - European federation of clinical chemistry and laboratory
medicine et ISO/TS 20658:2017 Medical laboratories – Requirements for collection, transport, receipt, and
handling of samples) (12,13).
Reference :
[1]. Pierangelo Bonini, Ferruccio Ceriotti et al. MISIDENTIFICATION AND OTHER PREANALYTICAL ERRORS. JMB 27: 339–
342, 2008.
[2]. Sanja Kackov, Ana-Maria Simundic et al. Are patients well informed about the fasting requirements for Laboratory blood testing ?
Biochemia Medica 2013; 23(3):326–31
[3]. Pamukcu B, Oflaz H, Onur I et al. Effect of cigarette smoking on platelet aggregation. Clin Appl Thromb Hemost 2011;
17(6):E175–E180.
[4]. Denis J Ernst, Anne-Marie Martel el al. Procedures for the Collection of Diagnostic Blood Specimens by Venipuncture, Approved
Standard, 6th edition GP 41-A6, 27 (26) 2012 .
M.Amrani, et. al. "La Phase Pré-Analytique En Hemostase.” IOSR Journal of Pharmacy and
Biological Sciences (IOSR-JPBS), 17(3), (2022): pp. 12-16.