7 Cours Sur Le Devoir Et Le Bohneur

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2ème temps de l'année : l'approche morale de la question « qui suis-je » ?

=> thème de la morale (cf polycopié)

=> Dois-je choisir entre le bonheur et le devoir ?


Pq cette question ?
Le devoir relevait de la contrainte alors que le bonheur = expression de la liberté. Sont-ils
conciliables . Quand je fais mon devoir, suis-je heureux ? Qd je me donne le moyen d'être
heureux, vais-je m'opposer à un impératif moral ?
Définition des termes
- « dois » = devoir = suis-je obligé ?
- « choisir » = idée d'adopter par préférence donc renoncer à qque. Le choix est un acte
de la liberté i
- « devoir » = renvoie à une obligation morale considérée en elle-même. Il se définirait par
le fait de ce que l'individu est tenu de faire (ex : respecter les autres) ou ce qu'on est tenu
d’éviter (manipuler l'autre). Ce terme possède un sens positif (par celui-ci que nous
cohabitons/existons) et négatif (s'exprimant sous la forme de la mauvaise conscience,
culpabilité de la dette)
- « bonheur » = un état de contentement stable et (durable) qui implique la satisfaction et
d'attentes fondamentales. Il possède une signification positive (mon équilibre dépendrait
de ma façon de réaliser mon bonheur), car H équilibré = H heureux et négative (possibilité
de transgresser certaines limites pour mon bonheur, au nom de mes intérêts égoïstes,
possibilités d'agir contre la raison morale.
Sens du sujet
On nous demande la nécessité d'un choix entre la contrainte morale et la satisfaction de
nos attentes fondamentales. Il y a un jeu d'opposition (l'un supposant la restriction l'autre
de la libération pr satisfaire nos envies) ==> Possibilité de surmonter cette opposition ?
Notions : bonheur/devoir/travail sur soi/liberté/(État)/religion
Problème
Le devoir et le bonheur sont-ils conciliables ? Si c'est le cas, la nécessité du choix ne se
pose pas. Par contre s'ils ne le sont pas, il faudra se demander quel intérêt nous avons de
choisir l'un plutôt que l'autre.

I) Si le bonheur est l'objectif d'une existence, la pratique de la vertu pourrait


constituer le moyen pour être heureux
1) le bonheur est l'objet le plus précieux de nos désirs
Les objectifs que nous visons donnent un sens à nos différentes actions (ex : travailler
pour gagner de l'argent). Ces actions (pouvant être plusieurs) visent un but. Il peut exister
une relation entre elles = interaction entre mes actions.
Existerait-t'il un but ultime de mes actions ?
Il existerait un bien supérieur aux autres que nous rechercherions
Aristote le nomme « le souverain bien » qui donnerait un sens moral à nos action.
Le bonheur ne dépend pas exclusivement de la circonstance, également de notre aptitude
à mener une existence accomplie sur un plan moral.
Pour Aristote, quel est le propre de l'être humain ?
=> ce que la nature a donné à l'être humain = activité de l'âme, c'est-à-dire la réflexion en
accord avec la raison. La nature voudrait donc que nous travaillons sur nous-même, à
vivre raisonnablement, , à avoir une vie en réfléchissant en vue du bien
La raison est dès lors une fonction spécifique de l'homme vertueux consistant à agir pcq
on pense bien.
Comparons l'homme et l'activité de citharède. => Citharède = homme accompli ds ce qu'il
fait. Devenu supérieur grâce à son propre mérite.
Par analogie, un homme heureux est qqun qui s'est donné les moyens de réfléchir va
probablement bien vivre.
3 vertus fondamentales selon les grecs : le courage (homme conscient de sa peur et qui la
surmonte) ; tempérance (aptitude à contrôler ses émotions) ; justice (morale)
Ces trois vertus sont fondamentales mais elles n'ont de sens si elle ne s'orientent que vers
une seule fin => le bonheur.
Il s'agit d'agir de façon continue en vue du « souverain bien » => une seule vertu ne fera
jamais le bonheur.
Comment obtenir le plus grand bonheur ?
=> Nous l'obtenons en nous efforçant de réaliser la meilleure part de nous même (se
trouve dans actions + raisons).
=> privilégier la vie contemplative.

2) La sagesse suffit-t'elle à nous rendre heureux ?

L'homme pourrait essayer de faire le bien en se conformant à ce qui est préférable mais à
aussi une propension à faire le mal.
Dostoïevski, crime et châtiment
Il faut subir selon lui subir l'injustice. Rasnikov (le pp) a commis l'irréparable et n'avait pas
pu évaluer l'intensité de sa culpabilité qu'il ressentait. Il pourra « déculpabiliser » quand il
se livrera à la police. Possibilité de déculpabilisation
Cependant, les philosophes stoïciens ont théorisé le bien/mal. Ils renvoient le sujet vers
lui-même à partir des csq des nos actes & et des modes de représentation qu'on peut
s'imaginer.
Quelle genre de vie faut-il choisir pour être équilibré ?
Épictète, Manuel
L'homme est malheureux car il confond deux domaines : ce qui dépend de lui et ce qu'il ne
dépend pas => un domaine sur lequel on peut agir et le 2 nd sur lequel nous pensions
pouvoir agir mais qui échappe à nos prises.

-jugement : capacité à représenter/formuler opinions


-tendances : ns pouvons agir sur nos instincts (mot « horme »)
-désirs : spécification de la tendance, qque chose de sélectif. Ns pv orienter désirs par la
tendance et par le math
jugement.
-aversion : on peut avoir de l'aversion pour [vieillesse, maladie, mort] ==> erreur selon les
stoïciens. Ils sont dans l'ordre naturel des choses : csq : faut adapter son désir. Il faut avoir
de l'aversion pour l'aversion que j'ai de ça [.]. Ce sont des maux consécutifs de la vie de
l'homme.
CE QU'ON NE CONTROLE PAS
-corps : on ne choisit pas son corps. On peut naître en bonne santé et subir l'ordre des
choses. Notre corps change au cours du temps.
On ne peut pas fonder notre équilibre sur l'image que renvoit notre corps car si cette
image est menacée, notre équilibre s 'écroule. On doit fonder cet équilibre sur notre
identité intérieure libre. Cela passe par l'idée de oikeôsis (comme se réapproprier soi-
même)
-La célébrité (besoin de reconnaissance) et le pouvoir (place qu'occupe l'individu) . L'E.H
serait prêt à tout moment à se trahir (ex : son identité) pour être célèbre (reconnu).
Dès lors, il y a un refus chez eux de dépendance à autrui, matérialité et nécessité de
consolider notre intériorité.
Un homme malheureux sera tjrs dépendant (rattaché à ce qu'il ne possède pas) ou avoir
le pouvoir sur ce qu'il ne peut agir.
Les stoïciens eux-mêmes considèrent que le plaisir multiple ne conduira pas vers le
bonheur. Cpt, nous pv aujd réfléchir sur le sens ou la valeur du mot plaisir
3) La recherche raisonnée du plaisir peut-elle fonder une morale ?

Exister consiste à poursuivre des objectifs qui sont des désirs. S'il n'est pas satisfait =>
c'est un bien imaginaire. Si on satisfait un désir = peut ns apporter dès lors du plaisir.
Pour être heureux, faut-il satisfaire tous ses désirs ?
Si le plaisir est le but d'une existence heureuse, tous les plaisirs sont-ils bons en soi ?
Épicure, la lettre à Ménécéé

Il a une réflexion sur le plaisir et la méfiance à l'égard de certains plaisirs.


Ils font du plaisir le but ultime d'une existence. Cpt, il faut se méfier du plaisir des sens qui
sont éphémères et qd ils sont poeussés à l'extrême engendrent des troubles. Les plaisirs
avec sens = plaisirs en mvt (confronte au moment même à la satisfaction à la peine/au
mal-être)/plaisirs en repos (plaisir stable, constant engendrant la sérénité de l'âme
(ataraxie))
L'ataraxie est un plaisir parfait délivré de de craintes/désordres.
Il faut dès lors utiliser son esprit critique pour 2 choses : sélection/hiérarchisation des
plaisirs. Distinction entre ceux :
-ni naturels ni nécessaires => accumuler les biens
-naturels mais non nécessaires => boire de l'eau & whisky
-naturels et nécessaires => si on a très soif, on va apprécier de boire. Si on a peu de
bouffe : on va la déguster
Pour les plaisirs, on ne doit pas être dans l'excès mais dans l'équilibre.
Les vertus citées plus hauts sont fondamentales mais doivent s'articuler autour du principe
« la capacité à saisir d'avance » => cf la prudence (phrônesis) cad la preuve que nous
n'arrivons à utiliser notre esprit critique pour hiérarchiser nos plaisirs.
Avec l’épicurisme, on fait face à l’ascétisme moral (travail quotidien sur soi-même). Il
existe également l'aponie qui est l'abscence de douleurs dans le corps.

II) Clarté du devoir et obscurité du bonheur

1) Peut-on fonder une morale sur le bonheur ?


Les hommes s'entendent mal sur la définition du bonheur. Elle peut se trouver dans
l'amour, le pouvoir, l'accumulation des richesses, la célébrité...
Le bonheur résiderait donc dans ses aspirations. Cependant, ce qui est bon pour moi ne le
sera pas forcément pour l'autre. Ce qui fait notre bonheur peut faire le malheur d'un autre.
On peut concevoir le bonheur comme une affaire personnelle.
S'il y a un désaccord sur la notion de bonheur, y'en aura-t'il une sur le devoir ?
Kant, critique de la raison pure1, fondements de la métaphysique des mœurs2
- « le bonheur est la satisfaction de nos aspirations tant en extension (inclination) qu'en
intensité (degré).1
- « le devoir est la nécessite d'accomplir une action par respect pour la loi [non juridique
mais morale] »2
Nous agissons selon Kant conformément au devoir. Ns imitons un comportement moral
car nous avons interêt à la faire (et donc en vue de notre bonheur)
Nous pv agir par devoir : ns ns plaçons sur un plan universel. La raison respecte la loi
morale sur ce plan. Kant ajoute « [cette loi] agit de telle sorte que la Maxine de cette action
puis s'ériger en règle universelle dans la nature[humaine] ».
La morale repose sur ce principe
Contre les philosophes anciens, il existe deux bonheurs : bien/mal
De quoi relève exactement le bonheur ?
Il relèverait d'impératifs hypothétiques => direction que pourrait prendre le sujet.
Kant évoque ainsi la prudence, hypothèse chez les épicuriens. Cependant, la morale est
impératif catégorique (ordre qui s'impose à la raison)
Qu'est ce qui peut fonder les exigences morales ?
Ca serait le respect, un sentiment moral par exigence. Le fait aussi de reconnaître la
raison et l'autre permet de la voir en soi.
Un E.H ne possède ni de valeur d'échange ni relative mais une valeur absolue.
(inestimable qui ne se mesure pas).
Ces exigences morales se définissent à partir de la dignité de l'E.H. On est l'auteur de
notre propre morale qu'on peut décider ou non de suivre. Cette liberté de la suivre donne
sa dimension, valeur à l'existence humaine

2)Si la morale repose sur le respect du devoir, puis-je être heureux en faisant mon
devoir ?
Vidéo sur Axel Kahn : son dernier message
L'homme est un être sensible (determiné par ses instincts) mais également intelligible
(peut faire usage de son intelligence).
Nous sommes déchirés entre la désirs et la raison, la morale nécessite que ns ns
contraignons.
Que pouvons-nous ressentir lorsqu'on respecte la loi morale ?
=> selon Kant, le respect de la loi morale ne nous rend pas forcément heureux. .
Cependant, elle peut apporter une certaine satisfaction( fierté) => « digne d'être heureux »
=> selon Rogers, la congruence peut nous apporter que de la satisfaction personnelle (si
on est en accord avec ce qu'on pense, dit, agit) => favorise existence authentique
L'harmonie et la vertu sont-elles possibles sur Terre ?
Le bonheur est une affaire d’espérance, de foi. La qst du bonheur autour d'une réflexion
morale est abordée explicitement/implicitement par les religions
les religions seraient comme des promesses (d'un nouveau monde par exemple...)
Dès lors, le méchant n'est pas forcément puni sur terre mais doit rendre des comptes dans
l'au-delà.
Postulats qui permetterait de fonder la morale
-ll'existence de dieu
-l'immortalité de l'âme
-l'homme est libre de respecter ou non la morale
Kant a cpt le mérite de présenter la morale de manière normative, autour de l'impératif
catégorique,
« ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse » => résumé loi morale
((pdv loi universelle))
Sous nos actions vertueuses, ne se dissimulerait pas l'égoïsme, l'hyprocrisie ?

III) Cruauté du devoir au détriment du bonheur


1)Le devoir serait-il pauvre et cruel ?
Originie du devoir => Dans quoi le devoir se serait-t'il enraciné ? ==> envisager une
généalogie de la morale qui nous obligerait à revisiter l'origine de ttes nos valeurs morales
(piété...)
On croit que nos valeurs sont universelles car très anciennes. Cpt, l'ethnologie nous
montre qu'il y a différents systèmes de valeurs. (ex : les papous, qui différencie valeur
avec un coquillage)
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
Il s'inspire de Shopenhauer dont il a lu les livres. Tous les hommes ont un « vouloir vivre »
qui leur pousse à donner un sens à leur vie pour être évité d'être confronté à l'absurde &
pour éviter l'ennui. Il note cependant que vivre = souffrir.
Il remarque une théorie du pessimisme dans son oeuyvre. Notre existence n'aurait pas de
sens selon le nihilisme. Les valeurs sont crées pour donner un sens à la vie selon la
théorie du scepticisme que croit Shopenhauer
Cela intrigue Nietzsche.
Il s'interroge : « qu'est ce que le vouloir vivre » ? C'est l'éternel retour du même =>
accepter une existence qui se repète...
Il exprime plutôt l'optimisme, vouloir vivre jusqu'au bout malgré la maladie. (donner sens
vie)
Comment, ces valeurs que nous considérons éternelles sont-t'elles vraies ?
Certaines valeurs peuvent nous rendre malades (culpabilité). La culpabilité veut contrôler
les hommes, ce qu'il y a d'humain entre eux.
Ainsi, après ca il écrit « zarathrousta ». Passe par la naissance après le christ. Se
demande même si le christ existe ==> christ = dieu qui se fait homme.
« je prie dieu, dieu est mort » il constate dès lors que dieu n'existe pas et qu'il est
abandonné à lui-même. C'est l'homme qui a crée ces valeurs pour contrôler d'autres
hommes.
Il faut retourner vers l'origine des devoirs, le droit des obligations, ce qui lie
créancier/débiteur qui ne s'articule qu'autour du plaisir de faire souffrir.
Le maître assumait sa puissance et son pouvoir de pression.
Nos valeurs s'articulent selon Nietzsche autour de ce même plaisir.
Il essaie de comprendre la culpabilité en liant avec la conscience morale
La culpabilité veut porter atteinte à la capacité de désirer, à ce choisir
Selon Nietzsche, la morale a pour vocation d'empoisonner la vie. Le bonheur est de
pouvoir choisir le sens même de sa vie.

2) Pour être vraiment heureux, faudrait-il savoir ce choisir ?

Il faudrait choisir entre des conditionnements sociaux/moraux & capacité à décider du


sens de son existence.
A quoi servent les conditionnements sociaux ?
Ils servent à détruire dans l'individu dans sa singularité, son authenticité, au nom de dieu,k
du bien commun....
Il existerait une spontaneité de l'individu. La morale est donc répréssive
La morale peut rendre l'individu étranger à lui-même – critique ce qui est fondamental pour
lui.
Elle va créer chez lui uen forme de démission personnelle.
Le bonheur est une affaire strictement intime . Il faut cultiver en soi son sens de l'unicité »,
originalité, authenticité... Cette démarche relève d'une d'une recherche sur soi. Voir ce qui
est bon pour moi, mes désirs. Le bonheur est une invention, démarche créative. Il se
définirait à distance de tout modèle ;
Peut-on comparer le bonheur aux beaux arts ?
Il coresponderait à la vocation créatrice de l'homme, traduit son dynamisme ou « sa
volonté de puissance » selon le nietzsche.

Conclusion générale :
Pour répondre à la question « dois-je choisir entre le bonheur/devoir ». Le choix ne se
pose pas si le respect du devoir me rend heureux. Néanmoins, il ne faut pas confondre les
impératifs du bonheur. Par rapport au devoir, le souci du bonheur paraît secondaire.
Le devoir ne nous rendra jamais complètement heureux mais dignes de l'être. Ns ns
sommes méfiés du devoir, au sens du conditionnement, de l'alignement des conduites.
Nous pouvons préférer notre bonheur à la morale sous l'angle de la culpabilité. Le
bonheur est devenu est valeur crée par l'individu

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