Bonheur

Bonheur
-> Intrinsèquement lié au désir
Définition Kant (voir cahier) :
On voit d’entrée que le bonheur est lié au désir.
Il faut parvenir au fruits de nos désirs pour être heureux.
Cependant :
Si le bonheur est lié au désir, peut-on être un jour heureux ?
Il y a bien des désirs ou des souhaits (« inclinations ») selon Kant, que l’on ne pourra jamais
satisfaire…
-> Assez vite, on voit apparaitre le problème de la frustration.
Faut-il alors choisir ce que l’on désire ? Prenons un cas concret :
1) L’argent fait-il le bonheur ?
Réponses au débat :
 Ex de réponse : Argent et manque : l’argent est le bien des gens de rien.
Ce qui grâce à l’argent est pour moi, ce que je peux payer, c’est-à-dire ce que l’argent
peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l’argent. Ma force est tout aussi
grande qu’est la force de l’argent. Les qualités de l’argent sont mes qualités et mes
forces essentielles – à moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n’est donc
nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je peux m’acheter la plus
belle femme. Donc je ne suis pas laid, car l’effet de la laideur, sa force repoussante, est
anéanti par l’argent. De par mon individualité, je suis perclus, mais l’argent me procure
vingt-quatre pattes1 ; je ne suis donc pas perclus ; je suis un homme mauvais,
malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l’argent est vénéré, donc aussi son
possesseur, l’argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l’argent m’évite
en outre la peine d’être malhonnête ; on me présume donc honnête ; je suis sans esprit,
mais l’argent est l’esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne
pas avoir d’esprit ? De plus, il peut acheter les gens spirituels et celui qui possède la
puissance sur les gens d’esprit n’est-il pas plus spirituel que l’homme d’esprit ? Moi qui
par l’argent peux tout ce à quoi aspire un cœur humain, est-ce que je ne possède pas
tous les pouvoirs humains ? Donc mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes
impuissances en leur contraire ?
Si l’argent est le lien qui me lie à la vie humaine, qui lie à moi la société et qui me lie à
la nature et à l’homme, l’argent n’est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas
dénouer et nouer tous les liens ? N’est-il pas non plus de ce fait le moyen universel de
séparation ?
Karl Marx, Manuscrits de 1844, 1844, trad. E. Bottigelli, Éditions sociales,

1972
2) Calcul des plaisirs d’Epicure :
(tableau des désirs naturels, non naturels, nécessaires et non nécessaires)
Plaisir (courte durée, contingent) VS Bonheur (longue durée)
Le but de la vie selon Epicure est d’atteindre « l’ataraxie », la paix de l’ame.
Le bonheur est un état qui ne change pas, opposé aux troubles qui harassent l’ame.
Epicure utilise le mot « naturel » au sens de « biologique », physiquement naturel : il est naturel
de boire, de manger, etc. Et non pour porter un jugement moral. A l’inverse il n’est pas
« naturel », selon cette vision de la « physis » (physique), de rechercher les honneurs, l’argent,
etc.
Cette quete est donc nécessairement plus hasardeuse, plus infructueuse et donc moins source
de bonheur sur le long terme. On peut ainsi perdre tout notre argent, nos honneurs, nos biens
matériels
Distinction eudémonisme / hédonisme :
Du grec ancien eudaimonia, que l’on peut traduire par « bonheur »,

« félicité » ou « béatitude », l’eudémonisme désigne toute doctrine
philosophique qui considère le bonheur comme étant le souverain bien, c’est-
à-dire le but ultime de l’existence humaine. La plupart des philosophes et des
écoles philosophiques de l’Antiquité (Aristote, les stoïciens, les épicuriens,
etc.) peuvent être qualifiés d’eudémonistes, tout en présentant de grandes
divergences sur la voie à suivre pour atteindre le bonheur.
Du grec ancien hêdonế, plaisir, le mot hédonisme désigne toute doctrine
philosophique qui considère le plaisir comme étant le souverain bien.
L’hédonisme consiste également à éviter autant que possible toute forme de
souffrance. Mais on peut aussi considérer l’hédonisme comme une forme
particulière d’eudémonisme (voir ci-contre), en définissant le bonheur comme
une suite de plaisirs ou en considérant que le plaisir est, du moins, la
principale voie d’accès au bonheur.
Action / Passion + Ratio / Pathos

Ces notions renvoient respectivement à la passivité et à l’activité. Le mot
passion signifie étymologiquement souffrance (passio en latin, pathos en grec
ancien), et plus globalement le fait d’être affecté, d’où le sens proche
d’émotion, que l’on trouve en français notamment à partir de l’époque
classique (voir Les passions de l’âme, ouvrage de Descartes publié en 1649).
Tous ces aspects renvoient, d’une manière ou d’une autre, à la passivité, au
fait de subir indépendamment de sa volonté, voire contre sa volonté. Le sens
moderne (être très fortement attaché) restreint le sens classique. L’action, au
contraire, renvoie à ce qui est volontaire, intentionnel. L’action est souvent
associée à la raison en plus de la volonté. En lien avec le bonheur, la question
est alors de savoir si l’être humain est davantage heureux dans la passivité,
voire dans la passion subie, ou au contraire dans l’activité (voir le texte
3 d'Alain (⇧)).
Hiérarchie des plaisirs d’Aristote :
(à revoir avec Lilian)
2) Ex de Philippa Foot
Seriez vous heureux si on vous lobotomisait la tête pour vous faire compter des bruns d'herbe à
l'infini, entendu que ça vous rendrait heureux, à l'exclusion de toute autre chose ? (Et t'oublie tt le
reste...)
Vie « authentique », supposément plus vraie, que vie irréelle à ne faire qu’une activité
 Question de la « robotisation »
 Matrix (pilule bleu et rouge) : pose la question de la vérité ; enfin du choix entre liberté et
bonheur...
Face à un monde imparfait,
Ne vaut-il pas mieux limiter ses désirs pour être heureux ?
3) Epictète : pour éviter la frustration, distinguer ce qui vient de soi et ce qui ne vient et ne
dépend pas de soi (-> stoïciens, métaphore de la flèche)
(voir texte avec Lilian)
4) Ou demander l’impossible ? -> Les révoltes et avancées sociales montrent
 Très tot, le bonheur est apparu comme

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Définition Kant (voir cahier) :

On voit d’entrée que le bonheur est lié au désir.

Il faut parvenir au fruits de nos désirs pour être heureux.

Si le bonheur est lié au désir, peut-on être un jour heureux ?

-> Assez vite, on voit apparaitre le problème de la frustration.

Faut-il alors choisir ce que l’on désire ? Prenons un cas concret :

1) L’argent fait-il le bonheur ?

 Ex de réponse : Argent et manque : l’argent est le bien des gens de rien.

Karl Marx, Manuscrits de 1844, 1844, trad. E. Bottigelli, Éditions sociales,

2) Calcul des plaisirs d’Epicure :

(tableau des désirs naturels, non naturels, nécessaires et non nécessaires)

Plaisir (courte durée, contingent) VS Bonheur (longue durée)

Le but de la vie selon Epicure est d’atteindre « l’ataraxie », la paix de l’ame.

Distinction eudémonisme / hédonisme :

Du grec ancien eudaimonia, que l’on peut traduire par « bonheur »,

Action / Passion + Ratio / Pathos

Hiérarchie des plaisirs d’Aristote :

(à revoir avec Lilian)

Face à un monde imparfait,

Ne vaut-il pas mieux limiter ses désirs pour être heureux ?

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