6 Premières Notions

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Philosophie : les notions pour le bac

1) CONSCIENCE

DÉFINITIONS
Il existe 3 niveaux de conscience et chaque niveau suppose le précédent.
- Conscience spontanée : être présent, être en éveil (# être inconscient). Les animaux en
ce sens sont conscients.
- Conscience réflexive : lorsque la conscience a conscience d’elle-même. C’est ce
niveau de conscience qui permet l’introspection, à condition de pouvoir se mettre à
distance de soi-même.
- Conscience morale : ce qui permet de distinguer le bien du mal.

PROBLÉMATIQUES et idées clés


- LIEN CONSCIENCE-LIBERTÉ : Suffit-il d’être conscient pour être libre ?
SARTRE : Si j’obéis à tous mes instincts sans jamais m’introspecter alors je ne suis pas
vraiment libre : je suis un animal.
KANT : « Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement » voilà la
devise des Lumières, telle que KANT la reprend à son compte dans son texte Qu’est-ce que
les lumières (1784). Se servir de son propre entendement, c’est penser par soi-même et de
manière autonome.
DONC ce n’est pas le fait d’être doté de conscience qui rend libre, mais la capacité à en faire
bon usage.
- QUESTION DE LA VALEUR DE LA CONSCIENCE :
 Vérité : la conscience permet-elle d’accéder à une connaissance de soi ?
 Valeur morale et existentielle : la conscience permet-elle d’accéder au bonheur, à la
morale, à la justice ou à la liberté ?
- LIEN CONSCIENCE-VÉRITÉ
DESCARTES : « Je pense donc je suis ». La conscience est la seule source de certitude.
FREUD : « Le Moi n’est pas maître dans sa propre maison » Une difficulté de la
psychanalyse (1917).
La conscience n’est que la partie émergée de notre esprit car nous avons un inconscient qui
possède ses propres désirs et qui parasite notre conscience en permanence.
Donc la conscience n’est pas synonyme de liberté (#SARTRE) ni de vérité (#DESCARTES).

PASSERELLES
- INCONSCIENT : la conscience ne rencontre-t-elle pas certaines limites ? Ne peut-elle
pas être source d’illusion ?

2) INCONSCIENT
DÉFINITIONS
- Ce qui se trouve dans notre corps ou dans notre esprit sans que nous en soyons
conscients (ex : digestion, fonction respiratoire)
- Inconscient freudien : notre conscient ne maîtrise pas tout ce qui se passe dans notre
esprit car des désirs sont refoulés dans notre inconscient et qui parfois resurgissent
(rêves, lapsus, symptômes)

L’AUTEUR CLÉ : FREUD


Il existe 3 instances psychiques : le Ça (inconscient), le Moi (la conscience) et le Surmoi (qui
censure nos désirs et nos traumatismes en les refoulant dans l’inconscient).
Exemple Emma : patiente de Freud souffrant d’une phobie des magasins qui en réalité avait
été victime d’attouchements dans un magasin. Le traumatisme était si fort qu’elle avait
totalement oublié cet épisode. Son cerveau, lui, n’a pas effacé cette information mais l’a
simplement refoulé dans l’inconscient pour la protéger de ce souvenir douloureux. Or, en
voulant nous protéger notre Surmoi nous fait du mal en transformant le traumatisme en
symptôme, càd en maladie (phobie, névroses, tocs).
Solution : thérapie psychanalytique qui a pour but de libérer le patient des souffrances causées
par ses propres systèmes de défense.

PROBLÉMATIQUES PASSERELLES
- LIEN INCONSCIENT-MORALE : le Surmoi m’empêche d’assouvir toutes mes
pulsions sexuelles et violentes mais s’il me détermine suis-je toujours responsable de
mes actions ?
- LIEN INCONSCIENT-LIBERTÉ : si l’hypothèse de l’inconscient conduit à dire que
nous ne maîtrisons ni nos goûts, ni nos envies, ni nos pensées, ni notre langage, en
quel sens peut-on encore parler de liberté ?
L’inconscient nous détermine certes mais sa découverte et la cure analytique permettent de
nous en libérer

3) DEVOIR

DÉFINITIONS
- Nécessité, contrainte de faire quelque chose : je n’ai pas le choix
- Obligation morale : j’ai toujours le choix et c’est justement pourquoi la morale est
proprement humaine.
PROBLÉMATIQUES et idées clés
- LA MORALE EST-ELLE RELATIVE OU UNIVERSELLE ?
SARTRE : NON, chaque individu est fondamentalement libre. Par conséquent, aucune
morale ne saurait s’imposer à moi de l’extérieur : même quand je me soumets à une loi
religieuse, c’est toujours moi qui décide de me soumettre. Je ne peux donc jamais me libérer
de ma liberté.
Exemple tiré de la Bible : Même quand Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils Isaac, il
est encore libre de refuser.
DONC il y a bien une morale chez SARTRE mais elle consiste à assumer sa liberté et à ne
pas se raconter d’histoire (mauvaise foi).
KANT : OUI, il y a un impératif catégorique universel. La morale est universelle car
rationnelle. Elle consiste en effet à mettre ses « inclinations » (pulsions et affects) de côté
pour se soumettre à la raison. La raison étant universelle, la morale l’est également. Qu’est-ce
que faire son devoir alors ? C’est agir selon la loi de sa raison càd faire preuve d’autonomie
(obéir à sa propre loi étymologiquement). La maxime de l’action doit alors pouvoir être érigée
en loi universelle comme sont universelles les lois de la nature.
FREUD : Il faut toujours se méfier de notre Surmoi qui a tendance à nous censurer en
permanence. Le projet de rendre la morale entièrement rationnelle n’est pas souhaitable
(#KANT) car cela revient à mettre de côté nos sentiments. Nous n’aimons pas les gens de
manière universelle : nous faisons des choix. La morale de KANT serait inhumaine.
PASSERELLES
- LIBERTÉ : le devoir morale s’oppose-t-il à la liberté ? (voir fiche)
KANT : satisfaire nos désirs c’est être esclave de nos pulsions. Il faut au contraire exercer
notre volonté qui elle est plus rationnelle et qui nous permet d’agir librement.
Exemple : Dom Juan qui ment pour séduire toutes les femmes n’est pas libre : il est esclave de
ses pulsions.
- VÉRITÉ : Avons-nous le devoir de dire la vérité ?
KANT D’un prétendu droit de mentir par humanité (1797) : le devoir de dire la vérité est
sacré et inconditionnel, quelles que soient les conséquences
- JUSTICE : la loi définit des devoirs et des droits. Tout droit suppose en contrepartie
des devoirs.
- BONHEUR : A-t-on le devoir d’être heureux ?
ALAIN, Propos sur le bonheur : le bonheur est affaire de volonté et de serment, c’est un
devoir envers soi-même et les autres. Il n’y a donc pas de devoir plus impérieux que celui
d’être heureux.
- ÉTAT : La désobéissance à l’État peut-elle être un devoir ?
BERKELEY, De l’obéissance passive : Ne pas désobéir au pouvoir est un devoir pour le
citoyen.
4) LIBERTÉ

DÉFINITIONS
3 sens :
- absence de contrainte
- liberté sociale et politique (cf fiche ÉTAT)
- libre-arbitre : possibilité pour l’homme de faire des choix

PROBLÉMATIQUES
- LIEN LIBERTÉ-DÉTERMINISME : quand j’agis, suis-je à l’origine de ma décision
ou au contraire déterminé par des causes extérieures à ma volonté ?
SARTRE : la conscience humaine nous permet de nous introspecter et donc d’agir et de
penser librement contrairement aux animaux qui eux sont prisonniers de leurs instincts.
Existentialisme : l’homme est une créature à part dans l’univers, capable de prendre
conscience d’elle-même et de se libérer de ses déterminismes. L’homme n’est biologiquement
programmé à aucune fonction. Il est au contraire « condamné à être libre ». Nous devons faire
des choix en permanence, ce qui peut être angoissant (#bonheur). Par conséquent, parfois on
laisse les autres, la société, les autorités religieuses décider à notre place. On est alors de
mauvaise foi car on n’assume pas notre liberté.
SPINOZA : l’homme est déterminé par des lois de la nature comme n’importe quel objet sur
Terre. Tout ce qui existe est déterminé par une cause. Il en va de même pour notre volonté et
nos désirs.
Exemple de la pierre : Si la pierre avait conscience de son mouvement, est-ce que cela
prouverait que la pierre a voulu et choisit son mouvement ? Non, cela ne changerait rien au
fait que pour se mouvoir la pierre a besoin d’une impulsion donnée par une cause extérieure.
Ainsi, nous avons le sentiment d’être libres quand nous choisissons, mais ce sentiment est une
illusion car nous sommes déterminés par des causes qui dépassent la conscience que nous en
avons.
DONC pour SPINOZA : « La liberté n’est que l’ignorance des causes qui nous
déterminent ».

PASSERELLES
- INCONSCIENT : nous pouvons être le jouet de pulsions et de désirs inconscients.
Dans ces conditions, pouvons-nous encore parler de liberté, de responsabilité ?
- ÉTAT : la société et l’État imposent des règles de vie commune et des lois qui sont
apparemment des contraintes ; mais elles apparaissent aussi comme une garantie de
nos libertés. L’État est-il source de liberté ou d’aliénation ?

REPÈRES
- Contingent : ce qui peut exister ou non.
- Nécessaire : ce qui, au contraire, ne peut pas ne pas être.
- Possible : ce qui n’est pas actuellement mais dont l’existence est concevable.

5) BONHEUR

DÉFINITIONS
Le bonheur doit être distingué du plaisir ou de la joie qui sont éphémères.
Le bonheur au contraire est un état de satisfaction durable ou toutes nos aspirations les plus
importantes sont réalisés.

PROBLÉMATIQUES et idées clés


- FAUT-IL RECHERCHER LE PLAISIR À TOUT PRIX ?
ÉPICURE : seule une vie mesurée permet de parvenir au bonheur du corps et de l’âme. Il
distingue les plaisirs cinétiques (en mouvement), qui donnent un plaisir provisoire, des
plaisirs catastématiques (stables), qui apportent le bonheur véritable. Il s’agit donc de trier nos
désirs (usage de la raison). Il faut se débarrasser des désirs non naturels (désirer une gloire
éternelle, un amour illimité) car ils conduisent à vivre dans l’illusion et finalement la
frustration et la souffrance. Il s’agit donc de se focaliser sur les désirs naturels (boire, manger)
mais privilégier ceux qui sont nécessaires.
DONC la clé du bonheur consiste à viser la tranquillité du corps (« aponie ») sans oublier
celle de l’âme (« ataraxie ») qu’on obtient avec des plaisirs stables comme l’amitié (#amour).
ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer il perd pour
ainsi dire tout ce qu’il possède ». Si la satisfaction met fin au désir, elle ne nous apporte pas
pour autant du bonheur car, paradoxalement, on est heureux de désirer. Mettre fin ou limiter
ses désirs n’est donc pas une bonne solution (#ÉPICURE). Certes, le désir nous fait souffrir
car il nous maintient dans le manque. Or, c’est ce manque qui nous pousse à vouloir vivre des
expériences. Sans ce manque, nous sommes morts.
- LE BONHEUR EST-IL LE BUT DE LA VIE ?
ARISTOTE : OUI, le bonheur est le « souverain bien » parce qu’il est visé pour lui-même et
non en vue d’un autre bien qui lui serait supérieur. DONC le bonheur est bien la finalité de
toutes nos actions.
KANT : NON, il existe un impératif moral qui est parfois contradictoire avec notre bonheur.
Le devoir moral est indépendant de notre recherche du bonheur puisqu’il doit s’appuyer sur
notre raison.

PASSERELLES
- TEMPS : peut-on être heureux malgré la fuite du temps et malgré la mort ?
- VÉRITÉ : pourquoi désirons-nous la connaissance, la vérité ? Peut-être est-ce toujours
et encore pour le bonheur ? À moins que la vérité ne dérange. Ne vaut-il pas mieux
l’illusion ?
PASCAL, Les Pensées : Personne ne veut la vérité car elle est souvent blessante. Il existe
parfois un plaisir à mentir : « Il y a des gens qui mentent simplement pour mentir ».
- ÉTAT : le bonheur est-il une affaire publique ?
- TECHNIQUE : la technique est-elle en mesure de nous rendre heureux ?

REPÈRES
- L’idéal constitue un modèle par rapport auquel on peut comparer les imperfections
d’une situation réelle.

6) RELIGION

DÉFINITIONS
Vient du latin religare qui signifie le lien. Ce lien est à la fois transcendant et immanent.
- la transcendance est ce qui est extérieure et supérieure à moi. C’est un lien avec Dieu,
un lien vertical
- l’immanence c’est le lien horizontal qui relie les hommes entre eux à travers une
pratique, des croyances communes
Dans la religion, il ne s’agit donc pas seulement de se relier à Dieu de manière individuelle
mais aussi de se relier aux autres hommes à travers des rites (Noël, Pâques)
PROBLÉMATIQUES
- LA RELIGION EST-ELLE NÉCESSAIRE ? (Pourquoi croit-on ? Peut-on vivre sans
religion ?)
2 aspects :
 Besoin individuel sur le plan existentiel (que m’est-il permis d’espérer ?)
 Besoin social : la religion permet de produire une loi que le sujet va intégrer et qui va
renforcer sa morale.
KANT, Critique de la raison pure : nous n’avons pas besoin de la religion pour avoir une
morale car la morale est rationnelle tandis que la religion repose sur la foi, la croyance.
Toutefois, il est impossible de démontrer l’existence de Dieu. La religion peut donc renforcer
la morale car si j’admets l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme, j’aurai l’espoir d’être
récompensé dans l’au-delà si j’obéis à la morale. KANT parle de « souverain bien ».
FREUD, L’avenir d’une illusion : la religion a eu pour fonction un jour d’intérioriser une
certaine forme de censure morale dans notre esprit pour nous conduire à respecter les interdits
sociaux. Bien que le surmoi soit nécessaire à la vie en société, FREUD remarque que la
religion renforce de manière excessive ce sentiment de culpabilité, notamment à l’endroit des
désirs sexuels. Aussi la religion favorise-t-elle les maladies mentales comme les névroses
obsessionnelles.
DONC la religion est une illusion réconfortante mais qui finit par produire de la névrose.
PASSERELLES
- TEMPS : n’est-ce pas avant tout parce l’homme est un être temporel qui se sait mortel
que les religions existent ?
- VÉRITÉ-RAISON : peut-on parler d’une vérité de la religion ? N’y a-t-il pas des
vérités qui dépassent la raison et qui sont affaire de cœur ou de foi ?
PASCAL, Pensées : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Il y a
certaines vérités que nous ne pouvons que « sentir », intuitivement, et non démontrer comme
vraies. La raison doit donc reconnaître ses limites.
- CONSCIENCE : la religion permet-elle à l’homme de prendre conscience de lui-
même ?
FEUERBACH, L’Essence du chirstianisme (1841) : la religion a été indispensable pour que
l’être humain prenne conscience du fait que sa destination véritable était de se passer un jour
des dieux.
- ÉTAT : comment penser les rapports entre le religieux et le politique ?
REPÈRES
- Croire : tenir pour vrai par adhésion. Savoir : synonyme de connaître

7) TECHNIQUE

DÉFINITION
Ensemble des moyens qui permettent de réaliser un but
Elle peut être celle de l’artisan qui fabrique des meubles ou être combinée à la science : on
parle alors de technologie.
Elle est partout et nous améliore la vie.
Le travail sans la technique c’est du labeur, de la souffrance.

PROBLÈMES ET THÈSES CLÉS


 LA TECHNIQUE EST À VALORISER (ce qui rend notre action plus efficace)
PLATON- Protagoras : mythe de Prométhée
ARISTOTE, Les Parties des animaux : la technique est l’expression de l’intelligence
humaine. La main permet de combiner intelligence et technique. Les animaux sont réduits à
leurs instincts. La technique permet de nous humaniser et de dépasser le stade animal.
DESCARTES : la science au service de la technique permet d’améliorer les conditions de
vie des individus et permet de nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ».
 LA TECHNIQUE EST À CRAINDRE
HEIDEGGER : la technique moderne est un outil de domination dévastateur pour la nature.
Tendance à considérer la nature comme un stock de ressources disponibles.
Exemple : emmurer un fleuve comme le Rhin dans du béton pour s’en servir comme un stock
d’énergie grâce à un barrage hydroélectrique. On parle d’ « arraisonnement de la nature » :
l’homme veut soumettre la nature à sa raison en voulant extraire toute son énergie
disponible.
MARX, Le Capital : les machines transforment l’homme en automate et le privent de toute
créativité dans son travail : aliénation et destruction de notre humanité.
 LA TECHNIQUE EST MORALEMENT NEUTRE : tout dépend de ce qu’on en fait
PLATON, Le Gorgias : les arts-martiaux sont neutres. C’est une technique qui peut servir
pour combattre le mal ou faire le mal et blesser des innocents.
HEIDEGGER : c’est la technique moderne qui pose problème en nous empêchant de
contempler la nature telle qu’elle est pour la transformer en instrument, en ustensile à notre
disposition.

PASSERELLES
- LIBERTÉ & BONHEUR : la technique améliore-t-elle toujours l’existence humaine ?
- DEVOIR : tout progrès technique est-il un progrès moral ?

REPÈRES
- Immédiat : absence de rapport de transformation, de réflexion ou d’élaboration
(nature pour les animaux)
- Médiat : le travail et la technique introduisent une médiation entre l’homme et son
environnement
-

8) TRAVAIL

DÉFINITION
 Activité professionnelle, un métier
 Toute activité de transformation d’un matériau brut
DONC activité nécessaire pour travailler :
 la nature qui ne donne pas assez de fruits spontanément
 sa propre nature animale pour devenir un humain
D’OÙ, activité pénible associée depuis toujours à la souffrance.
Exemple 1 : Dans la Bible, le travail apparaît lorsque le paradis est perdu : l’homme est
condamné à travailler « à la sueur de leur front ».
MAIS ÉGALEMENT source de plaisir, d’épanouissement et d’humanisation.
Exemple 2 : Dans la Bible, cette punition du travail s’accompagne d’un processus
d’humanisation : Adam et Ève ressentent soudainement le besoin de s’habiller. On passe alors
de la nature à la culture.
Il faut par ailleurs se rappeler que si Dieu les chasse du jardin d’Éden, c’est pour empêcher
qu’ils ne touchent au fruit du 2e arbre, celui de la vie et de la mort qui élèverait leur pouvoir à
celui du créateur.
PROBLÈMES ET THÈSES CLÉS
 LE TRAVAIL NOUS HUMANISE (travail = transformation de la nature)
HEGEL : le travail permet de dépasser l’animal qui vit dans un rapport immédiat à la nature.
Il est en symbiose avec la nature. L’homme, au contraire, doit transformer la nature hostile.
DONC le travail permet à l’homme de dominer la nature en la transformant grâce à une idée
formée dans son esprit. Le travail assure « l’objectivation de l’esprit dans la matière ».
 LE TRAVAIL NOUS ASSERVIT (travail = labeur)
NIETZSCHE : le travail est une contrainte inventée par la société pour nous empêcher
d’exprimer notre individualité. En effet, la société craint les individus et préfère les dresser
pour les rendre obéissants comme des moutons : « c’est là la meilleure des polices » (Aurore).
Il y a une dimension quasi-religieuse : le travail est une fin en soi. [RELIGION]
 TOUT DÉPEND DE LA NATURE DU TRAVAIL (travail artistique, philosophique,
etc)
MARX : Le travail nous humanisme (HEGEL) mais dans le système capitaliste ce n’est pas
le cas pour au moins deux raisons. D’une part, le patron s’approprie tous les bénéfices (la
plus-value) et paie l’ouvrier à peine de quoi survivre (salaire de subsistance). Ce travail
n’est donc pas épanouissant pour l’ouvrier. D’autre part, dans le travail moderne, l’ouvrier est
aliéné par la machine. L’aliénation désigne le fait de ne plus être maître de soi-même. Avec
l’outil, l’artisan maîtrise et décide des gestes à effectuer. Avec l’avènement des machines,
c’est le contraire : l’homme doit se plier au mouvement de la machine.
Exemple : « Metropolis » de Fritz LANG ou « Les Temps modernes » de CHAPLIN
PASSERELLES
- CONSCIENCE
- BONHEUR : Peut-on être heureux sans travailler ?
ALAIN (1911) : un travail librement choisi, même difficile, est source de joie.
- JUSTICE : Les inégalités de salaire sont-elles justifiées ?

9) JUSTICE
10) ÉTAT
11) LANGAGE
12) ART

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