FRENCH - Climate Change Cities - FR

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Le présent module aborde le thème des changements climatiques en milieu urbain.

Le monde est de plus en plus urbanisé et les villes jouent ainsi un rôle important
pour faire face aux changements climatiques. Le module montre comment les villes
sont concernées par les changements climatiques et comment elles y contribuent
également. En outre, le module examine comment l’adaptation et l’atténuation des
changements climatiques peuvent être prises en considération dans la planification
urbaine et comment elles permettent d’aboutir à des mesures concrètes. Plusieurs
exemples sont présentés sur la manière dont les villes peuvent jouer un rôle de
transformation dans la lutte contre les changements climatiques.

1
2
3
La première partie met en avant le potentiel dont disposent les villes pour jouer un
rôle essentiel dans la transition mondiale vers un développement vert et résilient
face aux changements climatiques. Elle expose la situation en abordant certaines des
principales tendances démographiques, socio-économiques et environnementales.
Elle illustre le rôle de transformation que doivent jouer les villes, aussi bien en
relevant les défis posés qu’en tirant profit des opportunités offertes par les
changements climatiques.

La photo représente Paris, la capitale où s’est tenue la 21e session de la Conférence


des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC).

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Le monde s’urbanise rapidement et cette tendance devrait perdurer. Cependant, en
fonction des régions, les taux d’urbanisme sont très différents. En 2010, l’Afrique
était la région la moins urbanisée, avec moins de 40 % de sa population vivant dans
des villes. L’Amérique du Nord, ainsi que l’Amérique du Sud et les Caraïbes,
constituaient les régions les plus urbanisées, avec environ 80 % de leur population
résidant en milieu urbain. La croissance de la population aura principalement lieu
dans les villes des pays en développement.

Les villes jouent un rôle important dans le développement économique d’un pays car
beaucoup d’entreprises sont implantées en milieu urbain. Toutefois, la prospérité
que génèrent les villes n’est pas partagée de manière équitable et une part
importante de la population urbaine n’a pas accès aux avantages engendrés par les
villes.

Sources : ONU-Habitat, Global Report on Human Settlements 2013, ONU-Habitat,


State of the World’s Cities 2012/2013 et ONU-Habitat, The Economic Role of Cities
(2011).

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Activité

Vous pouvez réessayer autant de fois que vous le souhaitez. Vos réponses ne seront
pas prises en compte dans l’évaluation finale du module.

Le bon ordre est le suivant : 80 %, 70 % et 60 %.

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Sous forme d’animation, la vidéo attire l’attention sur les problèmes provoqués par
une croissance rapide et incontrôlée des villes. Elle illustre les défis existant en milieu
urbain et propose des solutions à adopter. Les villes peuvent être source
d’innovation, de solutions et d’opportunités pour améliorer les conditions de vie de
leurs habitants.

La vidéo présente une approche globale et exhaustive du développement urbain qui


permettra d’aboutir à des villes résilientes, où les citoyens profitent de bonnes
conditions par rapport au logement, aux offres d’emploi, aux transports publics et à
une mobilité non motorisée, ainsi que d’un accès à des services de base et à des
espaces publics dans un environnement plus vert et plus propre. La vidéo met
également l’accent sur l’intégration et l’égalité des chances pour tous.

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Les villes sont à la fois responsables et victimes des changements climatiques. Elles
génèrent plus de 70 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors
qu’elles n’occupent que 2 pour cent de la surface de la Terre. Il est probable que la
tendance s’accentue à l’avenir, avec l’augmentation de la population dans les villes.
En même temps, les effets des changements climatiques, comme l’élévation du
niveau de la mer et les phénomènes climatiques extrêmes, peuvent entraîner des
retombées négatives sur les infrastructures et les habitants, et de manière plus
générale sur la croissance économique.

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Ne rien faire par rapport aux changements climatiques entravera l’efficacité des
autres politiques de développement, notamment en matière d’éducation, de santé
et de lutte contre la pauvreté. Par exemple, les changements climatiques peuvent
entraîner des effets néfastes pour la santé dans les quartiers défavorisés, la perte de
biens et de propriétés et, finalement, plus de pauvreté.

Par ailleurs, l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques sont


susceptibles d’entraîner des retombées positives dans d’autres domaines. Par
exemple, l’atténuation des changements climatiques résultant de l’amélioration des
transports publics dans une ville permet à la fois de réduire les émissions de gaz à
effet de serre et d’améliorer la qualité de l’air. De même, le fait d’investir dans les
énergies renouvelables est une mesure d’atténuation des changements climatiques
qui mène à la création de nouveaux emplois. La construction de routes plus
résistantes aux effets des changements climatiques est un exemple de mesure
d’adaptation qui peut stimuler la croissance économique.

L’élaboration minutieuse de politiques en matière de lutte contre les changements


climatiques permettrait d’atteindre de multiples objectifs de développement.

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Les villes sont des centres de développement et d’innovation, grâce notamment aux
divers réseaux sociaux et culturels, à la présence d’emplois hautement qualifiés, aux
échanges étroits entre la science et l’industrie, etc. Les villes tirent également profit
de l’économie d’échelle du fait de leur densité plus élevée. De ce fait, il devient plus
facile et moins cher de prendre des mesures. Les villes occupent ainsi une position
idéale pour tester des solutions d’adaptation et d’atténuation des changements
climatiques. Il existe plusieurs exemples de villes ayant mis en œuvre des solutions
novatrices.

Source de la citation : ONU-Habitat, State of the World’s Cities 2012/2013

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La vidéo présente le projet Ecocasa, mené dans l’État du Nuevo Leon, au Mexique.
Ce projet, mis en œuvre par le gouvernement mexicain, en partenariat avec des
banques de développement internationales, encourage les promoteurs à bâtir des
logements conçus pour minimiser les émissions de gaz à effet de serre. Comptant
des logements pour les groupes sociaux à faibles revenus, le cas est particulièrement
intéressant car il montre bien que le développement durable est compatible avec
l’accessibilité financière.

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Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Global Report on Human
Settlements, 2011. Source originale : Zhao, J. (2010) ‘Climate change mitigation in
Beijing, China’, étude de cas non publiée mais préparée pour le « Global Report on
Human Settlements 2011 », www.unhabitat.org/grhs/2011

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Photo : "北京国贸CBD夜景" by 网友的作品 - http://bbs.photofans.cn/thread-
419083-1-1.html. Autorisation CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Global Report on Human


Settlements, 2011. Source originale : Zhao, J. (2010) ‘Climate change mitigation in
Beijing, China’, étude de cas non publiée mais préparée pour le « Global Report on
Human Settlements 2011 », www.unhabitat.org/grhs/2011

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Source : ONU-Habitat, Local Leadership for Climate Change Action, 2011

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Source : ONU-Habitat, Local Leadership for Climate Change Action, 2011

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Le C40 est un réseau en pleine croissance de mégapoles qui prennent des mesures
pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La vidéo illustre les défis
auxquels les villes sont actuellement confrontées. Elle montre également que
l’échange de bonnes pratiques peut s’effectuer dans des domaines comme les
transports publics, l’éclairage économe en énergie, le logement, etc.

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Les études de cas ont montré que les villes encouragent les solutions novatrices pour
relever les défis posés par les changements climatiques et qu’elles tirent aussi profit
de toutes les opportunités liées au développement à faibles émissions. Cependant,
en particulier dans les pays en développement, les villes rencontrent des difficultés
pour planifier de manière efficace le développement urbain dans des conditions de
changements climatiques.

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Activité

Voici une question à choix multiple. Veuillez choisir les bonnes réponses. Vous
pouvez essayer autant de fois que vous le voulez. Vos réponses ne seront pas prises
en compte dans l’évaluation finale du module.

Les propositions A, B et D sont correctes.

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Dans le monde, des centaines de millions d’habitants des zones urbaines sont déjà
touchés par l’élévation du niveau de la mer, la hausse des précipitations, les
inondations à l’intérieur des terres, la fréquence accrue des tempêtes violentes et
des cyclones, ainsi que par les périodes de chaleur ou de froid extrême. La partie 2
traite des différentes manières dont les villes sont touchées par les changements
climatiques, et notamment des effets de ces derniers sur le développement
économique, les écosystèmes urbains, les infrastructures, les déplacements de
population, la sécurité alimentaire, les ressources en eau, les affaires sociales et la
santé. Ces effets sont illustrés par trois études de cas : à Pakse, au Laos, à Dhaka, au
Bangladesh et à Kampala, en Ouganda. Le concept de vulnérabilité est introduit pour
montrer notamment que les populations urbaines défavorisées sont les plus
vulnérables face aux effets néfastes des changements climatiques.

Photo : PNUD

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Les changements climatiques ont une incidence sur différents éléments des villes, comme le
développement économique et les infrastructures. Les effets dépendent de l’emplacement
géographique, des caractéristiques et de la capacité d’adaptation des villes. Cliquez sur les
différentes icônes pour en savoir plus sur les effets des changements climatiques.

Écosystèmes : Les changements climatiques ont une incidence sur les écosystèmes, en
particulier sur les services importants rendus par ces derniers, comme la production
d’oxygène et la protection contre les inondations. Les changements climatiques tendent à
réduire la biodiversité et les zones humides, entraînant notamment la perte d’arbres et de
terres. Les activités humaines, telles que l’urbanisation, la déforestation et l’apparition
d’espèces exotiques, nuisent déjà fréquemment aux écosystèmes. Les populations
vulnérables et défavorisées dépendent souvent en grande partie des services
écosystémiques ; ce sont donc elles qui sont les plus susceptibles d’être touchées par les
effets des changements climatiques.

Développement économique : Les changements climatiques influeront de différentes


manières sur le développement économique. Ils auront des effets sur l’industrie, car ils
endommageront les bâtiments, les infrastructures et d’autres biens. L’industrie peut
également être concernée par les effets des changements climatiques sur les infrastructures
urbaines et les réseaux de transports, ce qui peut entraîner des retards et des coûts plus
élevés. Les changements climatiques auront aussi des répercussions sur le tourisme dans
certains pays, en entraînant des changements de températures, des perturbations sur les
réseaux de transport, ainsi que l’élévation du niveau de la mer dans les zones côtières,
notamment dans les pays insulaires. En outre, les changements climatiques auront une
incidence sur la subsistance des populations urbaines, car ils influeront par exemple sur les
moyens de production, les relations sociales ou les ressources naturelles.

Sécurité alimentaire et ressources en eau : En modifiant le régime des précipitations et des


températures, les changements climatiques provoqueront une baisse de la production
alimentaire dans certains pays. Certains terrains ne seront plus adaptés à l’agriculture,

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tandis que d’autres devront être irrigués pour pouvoir être cultivés. Des facteurs tels qu’une
demande accrue en eau et une alimentation réduite des nappes souterraines auront une
incidence sur les ressources en eau. L’urbanisation et l’accroissement démographique
pèseront sur la production alimentaire et les ressources en eau. Les villes auront besoin de
plus de place pour s’étendre et, en même temps, la demande en eau et en nourriture
augmentera vraisemblablement dans ces zones urbaines en extension.

Santé : Les changements climatiques peuvent avoir des effets négatifs sur la santé humaine.
Ils peuvent en effet modifier la transmission de maladies telles que le paludisme, le choléra
et la méningite, ce qui signifie que ces maladies toucheront plus de personnes ou
s’étendront dans de nouvelles régions. La santé est également concernée par les vagues de
chaleur en milieu urbain, qui entraînent des hospitalisations et une hausse de la mortalité.
Les phénomènes climatiques extrêmes, comme les tempêtes et les inondations, de plus en
plus fréquents, peuvent blesser ou tuer des gens. En outre, en raison des changements
climatiques, l’approvisionnement en eau peut être contaminé, et augmenter ainsi la
prévalence de certaines maladies.

Infrastructures : Les villes dépendent de différents types d’infrastructures comme


l’électricité, l’eau, le retrait des déchets et les transports. Les pluies violentes, les
inondations, les sécheresses et les glissements de terrains peuvent endommager les routes,
les ponts et d’autres infrastructures de transport. Les systèmes d’eau peuvent être touchés
de diverses manières. Par exemple, l’intrusion d’eau salée peut compromettre la qualité de
l’approvisionnement en eau. Les infrastructures d’approvisionnement en eau doivent
également être en mesure de résister aux tempêtes et aux inondations, plus fréquentes et
intenses dans certaines régions. En fonction des lieux, le régime des précipitations peut
entraîner une hausse ou une baisse des approvisionnements en eau. Les infrastructures de
transmission d’énergie peuvent être endommagées par des tempêtes et des inondations.
Les logements et les commerces, notamment dans les zones côtières, sont vulnérables face
aux inondations.

Déplacement de populations : Les changements climatiques peuvent également provoquer


le déplacement de populations et, par conséquent, accroître la migration nationale et
internationale. Il est prouvé que certains effets, comme les inondations ou les sécheresses,
conduisent à la migration (aux Philippines et au Brésil, par exemple). En plus du coût
humain, les déplacements augmentent les tensions au sein des communautés qui
accueillent les personnes déplacées, notamment en ce qui concerne l’emploi et les
ressources disponibles.

Affaires sociales : Les changements climatiques ont des répercussions sur les affaires
sociales. Comme nous le verrons plus tard dans ce module, les groupes vulnérables sont le
plus touchés. Les changements climatiques peuvent conduire à une hausse de la pauvreté,
ainsi qu’accroître les inégalités ethniques et celles entre hommes et femmes.

Adapté de l’ONU-Habitat, modules universitaires sur les villes et le changement climatique :


http://unhabitat.org/urban-initiatives/initiatives-programmes/cities-and-climate-change-
academy/ et de l’ONU-Habitat (2011). Cities and Climate Change: Global Report on Human
Settlements 2011.

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Une évaluation de la vulnérabilité permet aux dirigeants politiques de comprendre la
vulnérabilité face aux changements climatiques et de s’y préparer dans les villes de
leurs pays. Il existe plusieurs définitions de la vulnérabilité face aux changements
climatiques. Dans ce module, la vulnérabilité est définie comme une fonction
d’exposition, de sensibilité et de capacité d’adaptation. L’exposition renvoie au degré
auquel une ville est exposée aux changements climatiques, y compris aux
changements futurs projetés. La sensibilité est le degré auquel les personnes, les
lieux, les institutions et les secteurs sont concernés, dans le présent et dans le futur,
par les changements climatiques. Enfin, la capacité d’adaptation renvoie au niveau
auquel les personnes, les lieux, les institutions et les secteurs sont capables de
s’adapter et de devenir plus résilients face aux effets des changements climatiques.

Adapté de l’ONU-Habitat (2014), Planning for Climate Change

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La vidéo présente une évaluation de la vulnérabilité menée par l’ONU-Habitat dans
la ville de Pakse, au Laos. Les changements climatiques intensifient les saisons dans
la région : la saison sèche l’est beaucoup plus qu’avant et la saison des pluies est
beaucoup plus humide, avec des inondations plus fréquentes et persistantes. Cela
entraîne des effets négatifs sur les activités de la ville, mettant en danger la vie de
ses habitants.

22
Les réponses dépendent des images de la vidéo et des explications données par le
narrateur. Déplacez les bonnes réponses vers l’entonnoir. Vous pouvez revoir la vidéo
en retournant sur la diapositive précédente.

Bonnes réponses : des routes inondées, des biens perdus ou endommagés, des
effets négatifs pour les commerces et un manque d’eau pour la cuisine et les
sanitaires.

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Alors que les changements climatiques entraînent des répercussions aussi bien dans les
villes des pays développés que dans celles des pays en développement, ces dernières sont
parfois plus vulnérables face aux changements climatiques. Les images donnent quelques
explications sur ces effets différents, en fonction des catégories d’exposition, de sensibilité
et de capacité d’adaptation. Pour en savoir plus, cliquez sur chaque icône.

• Exposition : De nombreuses villes du monde entier se situent dans des zones vulnérables,
comme les zones côtières de faible altitude. Elles sont donc très exposées aux effets des
changements climatiques. La diapositive suivante présente une étude de cas plus détaillée.

• Sensibilité : Le manque fréquent de planification urbaine, qui se traduit par la formation de


bidonvilles et d’installations précaires, ainsi que par un manque d’infrastructures adaptées,
rend les villes des pays en développement encore plus vulnérables.

• Capacité d’adaptation : Les villes des pays en développement disposent souvent d’une
capacité d’adaptation plus faible. En d’autres termes, elles ne possèdent pas les mêmes
ressources, notamment humaines et financières, dont les villes des pays développés
disposent habituellement pour s’adapter aux effets des changements climatiques.

Adapté de l’ONU-Habitat (2011). Cities and Climat Change: Global Report an Human
Settlements 2011.

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Les villes côtières seront particulièrement touchées, notamment celles situées à
faible altitude. En raison de l’élévation du niveau de la mer, elles seront davantage
vulnérables aux inondations. L’eau salée altérera l’approvisionnement en eau potable
et provoquera de l’érosion côtière, réduisant ainsi l’étendue des terres. Les
dommages subis par les villes côtières auront également des répercussions sur le
tourisme. Par exemple, la ville portuaire de Mombasa, au Kenya, pourrait perdre
environ 17 % de son étendue terrestre, ce qui porterait gravement atteinte aux
attraits et aux spécificités touristiques.

Les villes côtières subiront aussi des tempêtes plus fréquentes, plus longues et plus
intenses. Beaucoup de villes sont situées sur des côtes ou le long de fleuves
importants, car de tels emplacements offraient traditionnellement de nombreux
avantages. La population urbaine des zones côtières de faible altitude continue
d’augmenter.

Photo : Photo de l’ONU, L’ouragan Sandy a provoqué de violentes pluies et


d’importantes inondations à Haïti.

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change: Global Report on Human


Settlements 2011.

25
Photo : Photo de l’ONU/Kibae Park.

26
Photo : „Dhakarushhour (54)“. Autorisation CC BY 2.5 sur Wikimedia Commons –

Source : ONU-Habitat, State of the World’s Cities 2008/2009: Harmonious Cities et


ONU-Habitat, State of the World’s Cities 2012/2013.

27
Même si tout le monde est concerné par les changements climatiques, certains
groupes y sont particulièrement vulnérables. Par exemple, les personnes âgées et les
enfants souffrent davantage des vagues de chaleur extrême, et les femmes
pourraient être davantage touchées par les catastrophes. En effet, il est souvent plus
difficile de compenser les types d’activités économiques entrepris par les femmes,
comme l’agriculture à petite échelle, que ceux des hommes. Les populations
urbaines défavorisées sont les plus touchées par les changements climatiques. Selon
l’ONU-Habitat, en 2012, environ 30 % de la population urbaine des régions en
développement vivaient dans des bidonvilles, et plus de 60 % en Afrique
subsaharienne. Ces types d’habitations sont souvent construits dans des zones plus
vulnérables face aux changements climatiques que d’autres en raison de leur faible
coût. En outre, les logements et les infrastructures sont souvent mal construits et
peu résistants aux phénomènes tels que les inondations. La perte d’un logement et
de biens personnels peut avoir des effets dévastateurs sur les populations urbaines
défavorisées, qui n’ont souvent pas d’assurance et qui peuvent alors sombrer encore
plus profondément dans la pauvreté.

Photos : Photos de l’ONU et de l’ONU-Habitat

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change: Global Report on Human


Settlements 2011 et ONU-Habitat, State of the World’s Cities 2012/2013.

28
Source : D’après l’ONU-Habitat, Global Report on Human Settlements, 2011. Source
originale : Mabasi, T. (2009) ‘Assessing the vulnerability, mitigation and adaptation to
climate change in Kampala City’. Document présenté au cinquième Symposium sur la
recherche urbaine : « Les villes face au changement climatique : répondre à un
agenda urgent », du 28 au 30 juin 2009, Marseille, France.

29
La partie 3 traite du rôle que jouent les villes dans la production d’émissions de gaz à
effet de serre, notamment dans certains secteurs clés. Les villes génèrent une part
considérable des émissions de gaz à effet de serre ; elles jouent donc un rôle clé
dans l’atténuation des changements climatiques.

La partie 3 aborde également l’importance de mesurer et de contrôler les émissions


de gaz à effet de serre dans les villes, en présentant une méthode concrète, à savoir
le Protocole mondial pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle
d'une agglomération.

30
Comme mentionné dans la partie 1, les villes sont à l’origine d’environ 70 % des
émissions mondiales de gaz à effet de serre. La manière dont les villes se
développent est alors cruciale pour déterminer s’il sera possible de maintenir la
hausse des températures en-dessous du seuil des 2°C par rapport aux niveaux
préindustriels.

Source de la citation : Protocole mondial pour le calcul des émissions de gaz à effet
de serre à l'échelle d'une agglomération
https://vimeo.com/114001116

31
Les données relatives aux différentes sources et niveaux d’émission de gaz à effet de
serre permettent de trouver des solutions et des mesures plus efficaces pour
atténuer les changements climatiques. En mesurant les émissions des villes, nous
pouvons aussi mieux comprendre la manière dont les villes contribuent aux
changements climatiques et aux efforts nationaux et mondiaux pour les atténuer.
Nous pouvons ainsi établir un seuil au-dessous duquel les villes s’engagent à réduire
leurs émissions. Comparer les différents niveaux d’émissions des villes permet
d’encourager le partage des connaissances et peut également attirer des
investissements.

32
Coproduite par CarbonVisuals et l’Environmental Defense Fund, la vidéo illustre les
émissions de dioxyde de carbone de la ville de New York, qui ont atteint 54 millions
de tonnes en 2010.

33
Les Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de
serre constituent la norme internationale pour rendre compte des émissions à
l’échelle nationale. Différentes approches sont suivies à l’échelle infranationale. Par
exemple, une ville A peut prendre en considération certains secteurs qui produisent
des émissions, tandis qu’une ville B ne le fera pas. Dans une telle situation, comment
pouvons-nous comparer les émissions de la ville A avec celles de la ville B ? Une
autre difficulté consiste à délimiter les émissions. En effet, une ville peut considérer
uniquement les émissions dont la source est à l’intérieur de la ville ou, plus
largement, les émissions produites par les activités qui ont lieu au sein de la ville. En
outre, il n’existe pas de définition universelle de la
« ville ». Il est donc difficile de mesurer les émissions de gaz à effet de serre
produites dans les villes, ainsi que de comparer une ville A avec une ville B. Il n’est
pas aisé non plus d’estimer la quantité totale des émissions produites dans les villes
en raison des différentes méthodologies suivies.

34
Le Protocole mondial pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle
d’une agglomération est un partenariat entre l’Institut des ressources mondiales, le
groupe de leadership climatique C40 et les Gouvernements locaux pour le
développement durable. Ce protocole vise à proposer une méthode unique pour
calculer toutes les émissions des villes. Il permet également d’établir clairement la
trajectoire future des émissions et, par conséquent, de déterminer si les villes sont
sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs. Le protocole vise aussi à permettre
de mesurer la contribution des villes aux efforts nationaux. Il s’agit de la première
norme mondiale pour calculer et rendre compte des émissions de gaz à effet de
serre produites dans les villes. Il est largement utilisé par les villes du monde entier
dans ses versions actuelles et précédentes. Il a également été adopté par le Pacte
des maires, accord passé par des réseaux de villes pour réduire les émissions et agir
contre les changements climatiques.

Pour en savoir plus (en anglais) : http://www.ghgprotocol.org/city-accounting

Le registre climatique carbonn, disponible (en anglais) sur


http://carbonn.org/climateregistry/, présente les engagements par rapport aux
émissions de gaz à effet de serre, les inventaires des émissions et les actions
d’adaptation ou d’atténuation entrepris par les gouvernements locaux.

35
La contribution aux émissions de gaz à effet de serre des différents secteurs varie d’une ville
à l’autre. En général, parmi les secteurs qui produisent le plus d’émissions figurent ceux de la
production d’électricité, des transports, de l’industrie et des bâtiments commerciaux et
résidentiels.
Fourniture d’énergie pour la production d’électricité : Les combustibles fossiles restent les
principaux combustibles utilisés pour produire de l’électricité. Le choix des combustibles
influe grandement sur les niveaux d’émissions des villes, de même que sur la quantité réelle
d’émissions produites.
Transports : Les niveaux d’émissions des transports dépendent de tous les modes de
transport utilisés. Ils sont accrus par la prévalence des infrastructures privilégiant les
transports privés, ainsi que par le nombre insuffisant de cadres réglementaires
encourageant l’utilisation de combustibles et de technologies propres. La mise en service de
transports publics et l’adoption d’un développement axé sur les transports en commun
permettent de réduire les émissions des villes. Dans le cadre d’un tel développement, les
rues piétonnes se situent à proximité des transports publics, afin d’attirer les usagers dans
ces zones.
Industrie : Dans les villes, les activités industrielles qui consomment beaucoup d’énergie
produisent un grand nombre d’émissions. Les niveaux d’émissions dépendent aussi des
technologies utilisées dans la production industrielle. En effet, des technologies plus
écologiques et des mesures plus économes en énergie sont susceptibles de réduire les
émissions.
Bâtiments commerciaux et résidentiels : Ce secteur nécessite de l’énergie, par exemple pour
le chauffage ou la climatisation des bâtiments, pour les matériaux de construction et pour
des utilisations plus indirectes comme l’éclairage des rues. Construire des bâtiments à faible
consommation énergétique est une des solutions pour réduire les émissions.
Source : ONU-Habitat, Global Report on Human Settlements, 2011: Cities and Climate
Change et ONU-Habitat, Global Report on Human Settlements 2013: Planning and Design for
Sustainable Urban Mobility.
36
Le secteur des transports contribue aux émissions dans les villes. Complétez la
phrase avec les mots manquants, puis cliquez sur le bouton « ENVOYER ».

Les bonnes réponses sont : publics, privés et urbaine. Les villes peuvent utiliser un
ensemble de stratégies visant, d’une part, à encourager l’utilisation des transports
publics et non motorisés (comme la marche à pied et le vélo) et, d’autre part, à
décourager l’utilisation des transports privés motorisés. Il est important de
considérer la densité dans une optique de développement durable. Par exemple, les
bidonvilles sont parfois si denses qu’il devient difficile de mettre en place des
transports publics. Le concept d’un développement axé sur les transports, à la fois
denses et variés, qui favorise les zones piétonnes près des arrêts de transports
publics, constitue un modèle pour influencer la croissance des villes, en considérant
de manière globale la mobilité et le développement urbain.

Photo : Hanoi, Photo de l’ONU

37
Source : Adapté de Moving Mountains, Cape Town’s Action Plan for Energy and
Climate Change 2011.

Photo : Kristina Eisele

38
Commentaire pour toute réponse (il n’y en a pas de bonnes ou de mauvaises) :
Les trois secteurs qui produisent le plus d’émissions de GES sont ceux du logement,
du commerce et des transports. Toutefois, il est également possible de commencer
par des objectifs plus faciles à atteindre dans d’autres secteurs, comme celui de
l’industrie, en fonction des processus et des méthodes qui peuvent être utilisés pour
atténuer les émissions dans ces secteurs. Le secteur public est celui qui pollue le
moins, avec seulement 1 % des émissions totales. Dans ce secteur-là, une réduction
des émissions pourrait avoir des effets limités. Toutefois, le gouvernement pourrait
vouloir donner l’exemple. Cela signifie qu’il n’y a aucune bonne ou mauvaise réponse
en soi, mais que le choix de traiter en priorité certains secteurs dépend de divers
facteurs.

39
Les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre dépendent de plusieurs facteurs. En général,
les villes des pays en développement produisent moins d’émissions, mais les données sur le
sujet sont limitées et il existe de grandes variations entre les villes. Dans les villes en
développement, les personnes riches polluent beaucoup plus que les personnes pauvres.
Cliquez sur les icônes pour en savoir plus sur la manière dont ces facteurs influent sur les
niveaux d’émissions.

Composition démographique d’une société : Des familles moins nombreuses peuvent


réduire les économies d’échelle et accroître la consommation d’énergie par habitant. Une
société qui compte une part importante de personnes âgées produit sans doute moins
d’émissions, car les personnes à la retraite polluent moins que celles qui sont en activité.

Emplacement géographique : Les conditions climatiques et l’altitude des villes ont une
incidence sur la demande énergétique par rapport au chauffage, à la climatisation et à
l’éclairage. Par exemple, les villes situées dans des climats froids enregistrent une demande
plus élevée en chauffage. Par ailleurs, pour ce qui est des ressources naturelles,
l’emplacement géographique d’une ville influe aussi sur le choix des énergies. Par exemple,
il est plus facile d’avoir recours à l’énergie éolienne dans certaines régions que dans
d’autres.

Types d’activités économiques : Les types d’activités économiques réalisées dans les villes
ont une influence sur les niveaux d’émissions. Par exemple, une industrie manufacturière
qui consomme beaucoup d’énergie va entraîner une augmentation des émissions.
Cependant, il est important de noter que les villes consomment aussi des produits fabriqués

40
ailleurs ; dans ce cas-là, les émissions sont enregistrées dans d’autres lieux.

Aménagement urbain : Les villes moins étendues peuvent enregistrer de plus faibles niveaux
d’émissions. Par exemple, dans une ville plus concentrée, la demande en transports
motorisés est moindre, et la mise en place d’un système de transports publics revient moins
cher. Des logements plus compacts ont également tendance à consommer moins d’énergie.
Cependant, une forte densité de population peut aussi accroître la vulnérabilité face aux
changements climatiques, comme c’est le cas notamment dans les bidonvilles.

Il est important de noter que ces relations n’ont pas toujours lieu d’être. En effet, les
émissions peuvent également être influencées par d’autres facteurs, comme le niveau de
revenus ou la volonté politique.

Source : ONU-Habitat, Global Report on Human Settlements, 2011: Cities and Climate
Change.

40
En se concentrant sur la planification à l’échelle infranationale, la partie 4 s’appuie
sur le module 6 intitulé « Introduction à la planification en matière de changements
climatiques ». Ce type de planification est important pour plusieurs raisons. Tout
d’abord, les changements climatiques entraînent des effets qui sont ressentis
localement. Les décisions de planification et d’investissement sont donc souvent
prises à l’échelle infranationale. En outre, l’urbanisation continue d’augmenter, et les
changements climatiques ont une incidence sur les services fournis par les
institutions locales.

La partie 4 traite de l’importance d’inclure les changements climatiques dans la


planification urbaine, et décrit les différentes approches pour y parvenir. Un bon
aménagement urbain est lié à l’adaptation et à l’atténuation des changements
climatiques. Dans les parties précédentes, nous avons vu certains procédés utilisés
pour l’aménagement urbain afin de lutter contre les changements climatiques. Par
exemple, la planification en matière de transports, qui favorise l’utilisation des
transports publics, permet de réduire les émissions. La présente partie explique plus
en détail comment les plans d’urbanisation contribuent à la réduction des gaz à effet
de serre et améliorent la résilience des villes face aux changements climatiques.

La photo de la diapositive a été prise à Maputo, au Mozambique. Maputo est l’une


des villes présentées dans le guide de l’ONU-Habitat sur la planification en matière
de changements climatiques (UN-Habitat Guide on Planning for Climate Change,
2014). Ce guide est présenté dans la partie 4.

41
La citation de la diapositive signifie que la planification urbaine et la planification en
matière de changements climatiques sont liées.

En réalité, les responsabilités des urbanistes ont souvent à voir avec la planification
en matière de changements climatiques. Le guide de l’ONU-Habitat sur la
planification en matière de changements climatiques donne les exemples suivants :

• Minimisation des risques et amélioration des actions d’urbanisation dans les


régions situées le long des côtes, sur des terrains escarpés ou en zones inondables.
• Amélioration des infrastructures, par exemple pour la gestion des tempêtes et la
gestion des déchets liquides et solides, ainsi que pour l’accès à de l’eau potable
salubre.
• Protection des écosystèmes et des milieux naturels dans les zones urbaines et péri-
urbaines.
• Réduction des risques de catastrophes.
• Encouragement du développement économique local.

42
Les différentes approches présentent des avantages et des inconvénients. Toutefois,
l’intégration permet d’assurer une prise en compte continue des changements
climatiques et se ne limite pas à quelques interventions isolées.

• Les approches ad hoc se concentrent sur un problème spécifique à résoudre. Elles


sont parfois rétroactives (elles traitent d’un problème déjà existant). En outre, ces
approches ne se fondent pas sur un processus complet de planification mais se
concentrent plutôt sur une opportunité à la fois.

• Les plans indépendants se concentrent sur les changements climatiques. Ils


peuvent considérer aussi bien l’adaptation que l’atténuation, voire les deux. Un plan
spécifique est rédigé, lequel contient souvent aussi une stratégie de mise en œuvre.

• L’intégration signifie qu’il faut inclure la question des changements climatiques


dans les plans, les politiques et les programmes déjà existants.

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Academy climate change modules
for universities, Module 3 La planification en matière de changements climatiques.

43
Les changements climatiques entraînent différents effets sur les villes et la vie des
habitants. C’est pourquoi les changements climatiques devraient être pris en
considération dans presque tous les types de politiques, plans ou programmes
urbains. L’intégration de la question des changements climatiques contribue à
améliorer l’efficacité de ces plans, tout en préparant les villes aux effets des
changements climatiques et en les incitant à prendre des mesures visant à atténuer
leur contribution à ces derniers. L’intégration permet d’assurer que les changements
climatiques ne sont pas seulement pris en compte pour une durée limitée.

Le guide de l’ONU-Habitat, intitulé « Planning for Climate Change » (2014), donne


des orientations aux urbanistes et à d’autres professionnels sur une manière de
planifier qui tienne compte des changements climatiques, ainsi que sur l’intégration
d’actions favorables au climat dans des plans de développement physique, spatial et
sectoriel, plus larges à l’échelle locale.

44
Il ne s’agit pas là d’une liste exhaustive des différents plans dans lesquels la question des
changements climatiques peut être intégrée. En réalité, l’intégration des changements
climatiques peut se faire dans presque tous les types de plan.
Pour en savoir plus, cliquez sur chaque exemple.

Plan de transports : Ce type de plan permet d’améliorer les infrastructures et d’autres


éléments qui ont trait au transport. L’intégration des changements climatiques consiste, par
exemple, à définir les effets potentiels des changements climatiques sur les réseaux de
transport et les améliorations nécessaires pour y faire face. Elle permet aussi d’encourager
les efforts pour atténuer les changements climatiques, de manière à réduire les émissions
grâce au soutien apporté aux transports publics.

Plan urbain : Ce type de plan définit des champs d’action différents pour divers types de
développement, comme ceux du commerce ou du logement. L’intégration des changements
climatiques peut se faire de différentes manières. Par exemple, le plan peut définir des
zones particulièrement touchées par les changements climatiques. Ce type de plan permet
également d’accroître la sensibilisation sur les conséquences des changements climatiques
dans les villes, ainsi que sur la responsabilité des villes dans les changements climatiques. Il
peut indiquer une orientation politique à suivre.

Plan de santé publique : Il se concentre sur la prévention des maladies et l’amélioration de la


sécurité publique. L’intégration des changements climatiques dans ce type de plan peut
inclure, par exemple, la définition des risques pour la santé liés aux changements
climatiques et la manière de les atténuer.

45
Plan de gestion énergétique : Ce type de plan augmente les possibilités de production, de
distribution et de conservation de l’énergie. L’intégration des changements climatiques dans
ce type de plan permet d’identifier les risques liés à la production énergétique et aux circuits
de distribution, tout en encourageant l’atténuation des changements climatiques, par
l’intermédiaire notamment de mesures plus économes en énergie.

Plan de réduction des risques de catastrophes : Ce type de plan étudie le niveau de


préparation d’une ville face aux catastrophes, en améliorant les systèmes d’alerte précoce
et en renforçant les capacités. La réduction des risques de catastrophes coïncide avec
l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques. Un plan de réduction des risques
peut traiter des risques de catastrophes liés aux changements climatiques et de la capacité
d’adaptation.

45
Activité

Cliquez sur la case qui, selon vous, contient la bonne réponse.

Bonne réponse : 3e case. Il est important de collecter des données fiables. Ces
dernières seront ensuite utilisées dans le processus de planification urbaine, qui a
pour but de favoriser l’adaptation aux changements climatiques et d’atténuer leurs
effets.

46
La diapositive présente les modules du processus de planification en matière de
changements climatiques qui figurent dans le guide de l’ONU-Habitat. Chaque
module est traité l’un après l’autre. En appui des modules, le guide s’accompagne
d’un kit contenant différents outils de planification.

Le processus de planification est flexible et non linéaire. Les villes peuvent en être à
diverses étapes dans le processus de planification, et utiliser le guide sur la
planification en matière de changements climatiques pour différentes raisons. Elles
disposent de structures, de processus et d’autorités différentes, ainsi que de
ressources et de capacités dissemblables.

47
Les trois étapes de ce module A aident les urbanistes à traiter les trois questions principales
suivantes :

Étape 1 : Sommes-nous prêts à entreprendre un processus de planification en matière de


changements climatiques ?
Étape 2 : Quels acteurs doivent s’impliquer, dans la ville et la communauté, et comment
doivent-ils s’engager ?
Étape 3 : Quels sont les effets des changements climatiques sur la ville et qui sont les
habitants les plus vulnérables face à ces changements ?

Chaque étape contient un certain nombre de tâches. Le guide propose des outils utiles pour
aider à remplir ces tâches.

Le premier module permet aux urbanistes et à d’autres parties prenantes de :

• Prendre clairement conscience, tous ensemble, de la nécessité de lutter contre les


changements climatiques dans leur ville.
• Comprendre quelles parties prenantes doivent s’engager au sein de la ville et de la
communauté, et comment elles doivent le faire pour accomplir leur plan de mobilisation
des parties prenantes.
• Comprendre les effets des changements climatiques sur la ville, grâce notamment à une
évaluation de la vulnérabilité (incluant où chercher les informations nécessaires pour la
mener à bien).

48
Le module B contient l’étape suivante :

Étape 4 : Quelles difficultés rencontrées par la communauté et les parties prenantes


doivent être traitées, en plus des objectifs déjà fixés dans une ville, à l’heure de
choisir et de classer par ordre de priorité des options contre les changements
climatiques ? Comment ces dernières peuvent-elles être définies ?

Ce module permet aux urbanistes et aux parties prenantes d’établir :

• Une liste précise des objectifs de développement existants d’une ville, à partir
d’autres plans et stratégies, qui doivent également être pris en compte et utilisés
pour l’initiative de planification en matière de changements climatiques.
• Une compréhension claire des difficultés et des objectifs de la communauté
locale, qui peuvent être traités ou non par les objectifs de planification de la ville,
et de leur importance pour la communauté.
• Une compréhension des objectifs, à l’échelle d’une agglomération et d’une
communauté locale, qui sont les plus concernés par les changements climatiques
et les plus importants pour la planification de l’adaptation.
• Des indicateurs à partir desquels comparer et mesurer les objectifs afin d’évaluer
et d’appliquer en priorité des options d’adaptation aux changements climatiques.

Source : ONU-Habitat, Planning for Climate Change, p.83

49
Le module C comporte les trois étapes de planification suivantes :

Étape 5 : De quelles options disposons-nous pour faire face aux changements climatiques
dans notre ville ?
Étape 6 : Comment pouvons-nous évaluer, présélectionner et choisir les meilleures options
afin de garantir une utilisation optimale des ressources, du temps et des capacités ?
Étape 7 : Comment pouvons-nous appliquer des mesures contre les changements
climatiques et comment pouvons-nous mettre au point un plan d’action contre les
changements climatiques ?

Ce module permet d’arriver à un plan d’action contre les changements climatiques qui soit
réalisable, complet et intégré. Après avoir suivi le module C, les urbanistes et les parties
prenantes auront pu :

• Définir, présélectionner, évaluer et mettre en priorité des actions d’adaptation aux


changements climatiques, comme des projets, des politiques, des programmes et des
actions, en fonction des objectifs et vulnérabilités de la ville.
• Élaborer un plan d’action indépendant contre les changements climatiques, avec un
cadre de mise en œuvre clairement défini.
• Intégrer les actions pour le climat aux outils politiques, aux plans et aux programmes
existants, le cas échéant.

Source : ONU-Habitat, Planning for Climate Change, p.95.

50
Le module D, intitulé « Que faisons-nous vraiment ? », est un élément essentiel pour
mesurer la réussite des processus de planification en matière de changements climatiques
et des plans d’action contre les changements climatiques. Ce dernier module contient deux
étapes de planification :

Étape 8 : Comment suivre la progression du plan d’action contre les changements


climatiques afin de garantir qu’il entraîne bien les effets anticipés et que les parties
prenantes tiennent leurs engagements ?
Étape 9 : Comment devrions-nous inclure de nouvelles informations dans le plan d’action
contre les changements climatiques et réaliser d’autres modifications ?

Après avoir suivi ce module, les urbanistes et les parties prenantes auront pu :

• Comprendre clairement les étapes du suivi et de l’évaluation, ainsi que les éléments
essentiels pour la réussite de l’application d’un plan d’action contre les changements
climatiques.
• Élaborer un programme de suivi et d’évaluation du plan d’action contre les changements
climatiques afin de contrôler la progression de la mise en œuvre, d’évaluer les actions
accomplies par rapport aux objectifs du plan (c’est-à-dire vérifier leur efficacité) et de
partager les résultats avec les parties prenantes.
• Définir clairement une période pendant laquelle effectuer des modifications dans le plan
d’action contre les changements climatiques.

Source : ONU-Habitat, Planning for Climate Change, p.127

51
La vidéo de l’ONU-Habitat montre comment la ville côtière de Preah Sihanouk, au
Cambodge, effectue une planification en matière de changements climatiques et
comment ces derniers devraient être intégrés aux processus de planification
existants. Remarquez la citation suivante tirée de la vidéo : « Le gouvernement local
est un partenaire important et compétent pour la mise en œuvre ». Elle met en
avant le rôle clé que doivent jouer les gouvernements locaux dans la mise en œuvre
de mesures contre les changements climatiques. Elle souligne également que
l’adaptation et l’atténuation en milieu urbain sont des questions essentielles à traiter.

52
Le financement est un élément essentiel pour agir contre les changements climatiques et
décider des mesures d’atténuation ou d’adaptation à mettre en œuvre. Toutefois, il est
parfois nécessaire de lever de nouveaux fonds et de réaffecter certaines ressources pour
financer les efforts d’atténuation et d’adaptation. Il existe différentes manières d’augmenter
les ressources financières disponibles afin d’agir à l’échelle locale contre les changements
climatiques. Par exemple, l’Alliance pour le leadership du financement de l’action climatique
dans les villes a été lancée en 2014, lors du Sommet sur les changements climatiques du
Secrétaire général des Nations Unies, dans le but d’accélérer les investissements en faveur
d’infrastructures urbaines tenant compte du climat.

La diapositive présente quelques-unes des possibilités d’accroître le financement des efforts


locaux d’adaptation et d’atténuation. Cliquez sur chacune des options pour en savoir plus. La
première option est tirée du guide de l’ONU-Habitat sur la planification en matière de
changements climatiques. Les autres options s’appuient sur le chapitre relatif aux villes dans
le rapport intitulé « New Climate Economy 2014 ». Ce rapport traite des différentes options
pour accroître le financement dans les villes, en particulier pour bâtir des infrastructures
tenant compte du climat. Cliquez sur chaque case pour en savoir plus.

Options à « faibles regrets » : La publication de l’ONU-Habitat sur la planification en matière


de changements climatiques encourage les urbanistes à considérer les options d’adaptation
dites à « faibles regrets ». Également appelées options « zéro regret », celles-ci permettent
d’atteindre des objectifs de développement qui ne se limitent pas aux changements
climatiques. Les bénéfices alors engendrés sont importants, même avant de les considérer
dans l’optique des changements climatiques.

53
Réaffectation de fonds : Il est possible de réaffecter des fonds prévus pour le
développement d’infrastructures urbaines traditionnelles. Par exemple, le système de
transports rapides par autobus à Bogota, en Colombie, a bénéficié de la réaffectation de
fonds qui étaient prévus pour des programmes de construction de routes urbaines.

Obligations municipales : Les grands investisseurs institutionnels sont rarement intéressés


par de petits projets individuels. Grâce aux obligations municipales, les villes sont en mesure
de financer un ensemble de projets. Les biens collectifs de ces projets garantissent les
obligations. Par exemple, Johannesburg a émis quatre types d’obligations municipales pour
financer les dépenses d’investissement. En plus des obligations municipales, il existe
d’autres moyens pour inciter le financement de petits projets. Par exemple, les villes
peuvent mettre au point des mécanismes d’union financière entre les villes, ou bien
proposer des échanges ou encore des dispositifs pour mettre en rapport des projets
d’infrastructures avec des investisseurs. La Chigao Infrastructure Trust en est un exemple
(http://shapechicago.org/about/how-it-works/).

Récupération des plus-values foncières : Il s’agit de financer la construction de nouvelles


infrastructures de transports grâce à l’augmentation de la valeur foncière qu’entraîneraient
ces nouvelles infrastructures. Il existe différentes manières de récupérer les plus-values
d’urbanisme, par exemple au moyen de taxes environnementales, de la location de
propriétés publiques et de programmes de regroupement des terres.

Réforme du financement multilatéral : Le financement multilatéral pourrait être réformé. À


l’heure actuelle, les banques multilatérales de développement proposent souvent leurs
services aux villes, dans une approche secteur-par-secteur plutôt que globale. Les villes
pourraient aussi bénéficier d’un meilleur accès au financement en provenance des banques
multilatérales de développement.

Soutien à la préparation de projets : Le soutien international à la préparation de projets et le


financement des activités peuvent se révéler profitables, car les villes ne disposent pas
toujours des capacités nécessaires afin de préparer des projets attrayants pour les
investisseurs du secteur privé.

Amélioration de la solvabilité : Les mauvaises notations financières constituent un facteur


important aboutissant à un manque de financement pour les infrastructures urbaines à
grande échelle. L’initiative pour la solvabilité des villes (« City Creditworthiness Initiative »)
de la Banque mondiale a pour but d’aider les villes à améliorer leur solvabilité, en renforçant
leurs performances financières, en élaborant un cadre juridique, réglementaire,
institutionnel et politique, en mettant au point des projets qui tiennent compte du climat et
en collaborant avec des investisseurs du secteur privé. Pour en savoir plus :
http://www.worldbank.org/en/topic/urbandevelopment/brief/city-creditworthiness-
initiative

Meilleur contrôle budgétaire : Grâce à un meilleur contrôle budgétaire, les villes sont en
mesure de miser sur les financements communs dont elles ont souvent besoin pour des

53
projets d’investissements d’infrastructures urbaines à grande échelle.

53
Cliquez sur l’option qui vous semble correcte.

Bonne réponse : obligations municipales

54
La diapositive présente quelques-uns des fonds disponibles pour financer l’adaptation et
l’atténuation en milieu urbain. Les exemples de sources multilatérales sont en bleu, la
CCNUCC est en rouge, et les sources bilatérales sont en orange, les sources nationales et les
instruments de marché sont en vert. Cliquez sur les cases pour accéder directement aux
sites Web des exemples en bleu, jaune et rouge.

Les sources multilatérales et bilatérales sont tirées du site Web


www.climatefinanceoptions.org et de l’interface de financement de la CCNUCC pour
l’adaptation et l’atténuation en milieu urbain. Les fonds concernent les populations urbaines
et les établissements humains en tant que secteurs spécifiques d’intérêt. La liste n’est pas
exhaustive mais donne quelques exemples de sources de financement.

Il est également possible de lever des fonds à partir de sources nationales, comme les
recettes fiscales, la récupération des plus-values d’urbanisation et la réaffectation de fonds.
Les instruments de marché comprennent les obligations municipales vertes (comme
mentionnées précédemment) et la finance du carbone. La finance du carbone renvoie à
l’utilisation de mécanismes de marché inclus dans le Protocole de Kyoto, comme le
mécanisme pour un développement propre (MDP), l’application conjointe, ainsi que
d’autres mécanismes, comme le système communautaire d’échange de quotas d’émission
(SCEQE). Peu de projets de MDP ont été répertoriés dans les villes. (Banque mondiale, A
City-Wide Approach to Carbon Finance, 2010).

(Liens : https://sgp.undp.org/, http://www.adb.org/site/funds/funds/climate-change-fund,


http://www.climateinvestmentfunds.org/cif/home, http://www.gcca.eu/,
http://unfccc.int/cooperation_and_support/financial_mechanism/adaptation_fund/items/3
659.php, http://www.mofa.go.jp/policy/economy/wef/2008/mechanism.html)

55
La partie précédente a traité de l’importance d’intégrer l’adaptation et l’atténuation
des changements climatiques dans la planification urbaine. La partie 5 présente des
mesures concrètes d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques
prises dans des secteurs clés, comme l’énergie, l’eau, les espaces verts et le
logement. Pour illustrer de telles mesures, plusieurs exemples du monde entier sont
présentés. Ces derniers mettent en évidence la multitude de voies conduisant à
l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques en milieu urbain.

Photo : Port Moresby, ONU-Habitat

56
Le développement à faible émission de carbone, l’utilisation de sources d’énergie
renouvelable et la prise de mesures d’efficacité énergétique sont autant d’exemples qui
illustrent l’adaptation et l’atténuation en milieu urbain dans le secteur de l’énergie.
Cliquez sur chaque catégorie pour en savoir plus.

Les sources d’énergie renouvelable : L’utilisation de sources d’énergie renouvelable, telles


que l’énergie éolienne, permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et, par là-
même, de contribuer à l’atténuation des changements climatiques.

Les mesures d’efficacité énergétique : Les mesures d’efficacité énergétique, telles que les
ampoules à faible consommation énergétique ou les transports publics plus économes en
énergie, représentent souvent des objectifs d’atténuation faciles à atteindre, car elles
coûtent en général moins cher que d’autres options. Les mesures d’efficacité énergétique
entraînent également des bénéfices secondaires, comme l’amélioration de la qualité de l’air
avec l’utilisation de voitures et de bus économes en énergie et à faibles émissions. L’étude
de cas présentée dans la partie 1 sur l’éclairage à Beijing constitue un exemple de mesure
d’efficacité énergétique.

Le développement à faibles émissions de carbone : En général, il s’agit de stratégies pour un


développement à faibles émissions de carbone. Elles peuvent être définies de différentes
manières, mais en général, il faudrait que les villes repensent la trajectoire de
développement qu’elles suivent pour choisir une voie entraînant de plus faibles émissions.

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Academy climate change modules for
universities, Module 2: The Practice of Urban Climate Change Adaptation and Mitigation

57
Sources : Mousa S. Mohsen and Bilal A. Akash (1997), Evaluation of domestic solar
water heating system in Jordan using analytic hierarchy process, Energy Conrrrs.
Mgntt Vol. 38; Issue 2, p. 18l5~l822.
Soteris A. Kalogirou, Environmental Benefits of Domestic Solar Water Heating
Systems, Higher Technical Institute, Cyprus.
Reproduit de l’ONU-Habitat, Going Green: A Handbook of Sustainable Housing
Practices in Developing Countries, 2012

58
La ville de São Paulo a passé des accords avec l’entreprise brésilienne Biogás. Cette
dernière s’est occupée de construire des installations dans les deux décharges, pour
un investissement total s’élevant à 90 millions de dollars américains. Sur le site de
Bandeirantes, un système permet de capter le méthane et de le rediriger vers une
centrale qui produit de l’énergie électrique et thermique. Au total, les deux
décharges couvrent maintenant 10 % des besoins en électricité de la ville. Jusqu’à
présent, les économies réalisées grâce à la réduction des émissions ont rapporté 48
millions d’euros, somme que la ville a partagée en deux parts égales avec l’entreprise
Biogás. Le Conseil municipal de São Paulo a utilisé sa part de revenus pour aménager
des parcs et des places dans les quartiers défavorisés situés près des décharges.
Source : ONU-Habitat, Local Leadership for Climate Change Action, 2011

59
Les changements climatiques peuvent avoir différents effets sur les ressources en eau.
L’élévation du niveau de la mer peut conduire à l’intrusion d’eau salée dans les aquifères
côtiers des villes, la fréquence accrue des précipitations peut détériorer la qualité de l’eau,
tandis que la sécheresse et des précipitations plus rares peuvent réduire les
approvisionnements en eau.

Une gestion de l’eau résiliente face aux changements climatiques constitue un élément
stratégique et important dans la planification à long terme. Le climat doit être pris en
compte non seulement dans les plans de gestion de l’eau, mais aussi dans d’autres types de
plans urbains. Les plans de gestion de l’eau permettent d’identifier et de contrer les risques
liés au climat en ce qui concerne les réserves, le traitement et la distribution d’eau, ainsi
qu’à définir des mesures de conservation des ressources. Les régions sujettes à la sécheresse
peuvent adopter des plans de gestion de la sécheresse.

Les mesures d’adaptation comprennent le dessalement de l’eau de mer, le stockage de l’eau


de pluie et la réutilisation des eaux usées, notamment pour l’irrigation des parcs. La
conservation des ressources en eau est importante, en particulier dans les régions sujettes à
la sécheresse. Elle peut être renforcée par des mesures telles que l’installation de compteurs
d’eau ou de toilettes qui utilisent moins d’eau.

Photo : ONU-Habitat/Julius Mwelu.


Sources : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Academy climate change modules for
universities, Module 4 and UN-Habitat (2014)., Planning for Climate Change.

60
La photo montre les transports rapides par bus (BRT) mis en place à Lahore, au Pakistan. Les
bus disposent de leur propre voie pour circuler, ce qui en fait bien souvent le mode de
transport public le plus rapide.

Cliquez sur les cases pour en savoir plus sur l’adaptation et l’atténuation en milieu urbain
pour ce qui relève des transports.

Adaptation : Les infrastructures de transports peuvent être vulnérables aux phénomènes


climatiques extrêmes tels que les pluies violentes ou la chaleur. Par exemple, les routes et
les ponts peuvent être inondés et endommagés. Les systèmes d’évacuation des eaux ou la
construction de routes dans des zones surélevées sont des exemples de mesures
d’adaptation à de tels phénomènes.

Atténuation : Les transports représentent une source importante de gaz à effet de serre
dans les villes. Les mesures encourageant l’investissement dans les réseaux de transports
publics et décourageant l’utilisation de véhicules privés (par exemple, des péages urbains ou
des taxes sur les véhicules) peuvent réduire les émissions produites par les transports. Les
véhicules privés et les transports publics peuvent aussi devenir plus économes en énergie,
ce qui permet également de réduire les niveaux d’émission. D’autres exemples de mesures
d’atténuation comprennent la promotion du covoiturage et l’aménagement de pistes
cyclables. L’étude de cas présentée dans la partie sur le réseau de télécabines à Medellin
constitue un exemple de l’atténuation des émissions dans le secteur des transports.

Photo: https://www.dawn.com/news/1185950

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Academy climate change modules for
universities, Module 6: Climate Change and Urban Mobility

61
La planification d’espaces verts en milieu urbain a une incidence sur l’adaptation et
l’atténuation des changements climatiques. Sur la diapositive, les cases présentent quelques
actions qui peuvent être entreprises.
Cliquez sur chaque case pour en savoir plus.

Le stockage du carbone est indiqué dans un nuage blanc. Dans les villes, il peut se faire grâce
à la végétation : le carbone est retiré de l’atmosphère et stocké dans des puits de carbone,
tels que les forêts ou les océans. La végétation urbaine, comme les arbres, permettent de
stocker du carbone. L’agriculture urbaine, c’est-à-dire des cultures à l’intérieur des villes ou
dans les environs, constituent également des espaces verts et contribuent au stockage du
carbone.

Les espaces verts sont très avantageux pour répondre à de nombreuses questions. Ils
permettent notamment de faire baisser les températures et d’entraîner d’importants
bénéfices secondaires. Les toits et les façades verts permettent de refroidir les bâtiments en
été et de les isoler du froid en hiver, faisant ainsi diminuer la consommation énergétique.
Les arbres fournissent également de l’ombrage aux bâtiments. L’agriculture urbaine réduit
l’effet d'îlot de chaleur urbain. Les toits et les espaces verts permettent d’améliorer le
drainage de l’eau de pluie, et ainsi de réduire les risques de débordements en cas de
phénomènes climatiques extrêmes.

La planification des espaces verts entraîne d’importants bénéfices secondaires. Par exemple,
les arbres permettent de réduire la pollution de l’air et les nuisances sonores au sein des
villes. Accessibles à tous, les espaces verts publics, tels que les parcs, améliorent la qualité
de vie des citadins. L’agriculture urbaine a également des retombées positives sur la sécurité
alimentaire et la réduction de la pauvreté dans les villes.

Source : ONU-Habitat, Cities and Climate Change Academy climate change modules for
universities, Module 5: Climate Change and Urban Energy

62
La diapositive présente le guide pratique de l’ONU-Habitat pour « devenir vert » grâce à des
pratiques durables en matière de logement dans les pays en développement (« Going
Green: A Handbook of Sustainable Housing Practices in Developing Countries »). La citation
souligne l’importance de construire des logements et des bâtiments dans une perspective
d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques. Naturellement, les pays en
développement ne sont pas les seuls à être confrontés à cette question importante. Selon le
guide pratique, le secteur de la construction utilise une quantité importante d’électricité
dans le monde. Il dispose également d’un fort potentiel pour réduire sa consommation.

La manière dont les bâtiments sont conçus et construits a une incidence sur leurs besoins
énergétiques, et donc sur les niveaux d’émissions. Par exemple, la forme d’un bâtiment peut
réduire ses besoins en climatisation et en chauffage. La forme et la construction ont aussi
des répercussions sur la résistance des bâtiments aux phénomènes climatiques extrêmes et
à d’autres effets liés aux changements climatiques. Par exemple, certains matériaux de
construction et certaines formes de bâtiments conservent mieux la fraîcheur ; ils sont donc
plus adaptés dans des régions où les températures sont en hausse. Afin de s’adapter aux
phénomènes climatiques extrêmes, comme les tempêtes et les inondations, il peut être utile
d’utiliser des matériaux plus résistants ou de construire des bâtiments sur des terrains
stables situés plus en hauteur ou sur pilotis. Les systèmes d’évacuation des eaux usées et les
systèmes d’écoulement de l’eau de pluie sont également importants.

Source : ONU-Habitat (2012)., Going Green: A Handbook of Sustainable Housing Practices in


Developing Countries

63
Source : ONU-Habitat, Local Leadership for Climate Change Action, 2011

64
Certains des exemples présentés dans cette partie, consacrée aux actions contre les
changements climatiques, font ressortir la question de la densité. Tirée du bulletin
d’information de l’Initiative sur les villes et les changements climatiques de l’ONU-
Habitat de mars 2014, la citation ci-dessus résume l’importance de promouvoir un
aménagement urbain faiblement étendu.

Par exemple, dans les villes très étendues, les habitants doivent parcourir de plus
grandes distances, ce qui génère davantage d’émissions. Dans une ville moins vaste,
les investissements dans les transports publics sont moins coûteux. L’étendue
urbaine empiète également sur les espaces verts environnants, alors que ces
derniers servent de puits de carbone.

65
Toutes les propositions sont correctes, sauf la C. Les trottoirs étant suffisamment
larges, il est possible d’aménager des voies cyclables. Voilà l’une des différentes
stratégies visant à encourager l’utilisation de vélos. Sur l’image, on distingue
seulement des voitures privées. Au mieux, l’efficacité des transports publics pourrait
être améliorée afin d’encourager les gens à abandonner l’habitude d’utiliser de
manière excessive leurs voitures personnelles. Il est également possible d’installer
des panneaux solaires sur les toits des bâtiments. Bien d’autres mesures encore
peuvent être prises si nous ne nous limitions pas à ce que nous voyons sur l’image.
Quelles autres mesures pourriez-vous proposer ?

Photo : Shutterstock

66
Dans les précédentes parties du présent module, l’accent a été mis sur l’importance
d’agir localement pour lutter contre les changements climatiques. La partie 6 se
concentre sur les initiatives entreprises par les différents réseaux et alliances de
villes, ainsi que sur celles prises par les gouvernements locaux et infranationaux. Les
villes forment de plus en plus de réseaux pour agir contre les changements
climatiques, en s’engageant à réduire leurs émissions, en s’adaptant aux effets des
changements climatiques et en préconisant des actions nationales et
internationales.

Le module présente également l’initiative « zone des acteurs non-étatiques pour


l’action climatique », qui enregistre les engagements pris par les villes, les régions,
les entreprises et les investisseurs.

67
Les villes œuvrent ensemble pour lutter contre les changements climatiques de
diverses manières, et par l’intermédiaire de différents mécanismes et organisations.
Elles fournissent des données relatives à leurs émissions et à leurs objectifs de
réduction, elles partagent leurs bonnes pratiques en matière d’atténuation et
d’adaptation, elles prennent des engagements à leur échelle et elles préconisent des
actions à l’échelle nationale et internationale, entre autres. Les villes participent
aussi activement aux négociations et processus internationaux. Elles agissent par
l’intermédiaire de réseaux existants, elles forment de nouvelles alliances et
encouragent les processus internationaux.

Cette dernière partie du module donne des exemples de différents types d’initiatives
entreprises par les villes.

68
Avant de voir plus en détail les initiatives conjointes de villes, voici quelques
statistiques relatives à des engagements pris par les villes.

NAZCA est la zone des acteurs non-étatiques pour l’action climatique. Cette
initiative, lancée en décembre 2014 par le gouvernement du Pérou, a été élaborée
avec le soutien de la CCNUCC. Elle vise à présenter les engagements pris par les
villes, les régions, les entreprises et les investisseurs. On observe sur la diapositive
que 411 engagements étaient enregistrés en date du 4 août 2015. Il s’agit aussi bien
d’actions prises individuellement par les villes que d’actions collaboratives menées
par différentes agglomérations.

Les données relatives à NAZCA proviennent du CPD, du registre climatique carbonn


(RCC), du Groupe sur le climat et des investisseurs pour l’action contre les
changements climatiques.

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À présent, les villes ainsi que les gouvernements locaux et infranationaux participent
activement aux processus internationaux de négociation sur les changements climatiques,
en défendant les actions en faveur du climat. La diapositive donne quelques exemples de
conventions, déclarations et pactes sur ce sujet. La liste n’est pas exhaustive. La diapositive
suivante propose davantage d’informations sur la récente initiative baptisée « Pacte des
maires ».

Cliquez sur les exemples proposés.


La Déclaration du sommet mondial Climat et Territoires de 2015 constitue la déclaration sur
le climat la plus soutenue jusqu’à ce jour. Ses signataires, à savoir 50 réseaux de
gouvernements locaux et infranationaux, ainsi que des organisations de la société civile,
représentent plus des deux tiers de la population mondiale. En plus de confirmer les
engagements pris dans la lutte contre les changements climatiques, les signataires ont lancé
un appel pour que les gouvernements locaux et infranationaux puissent disposer d’un
meilleur accès à des ressources financières pour lutter contre les changements climatiques.

Les signataires de la Déclaration des maires et des dirigeants territoriaux sur le changement
climatique, adoptée à Nantes en septembre 2013, se sont engagés à plaider en faveur d’un
nouveau et plus puissant régime climatique mondial, à impulser une augmentation des
fonds alloués pour soutenir les actions climatiques locales, et ont invité les gouvernements
nationaux à adopter un plan d’action en faveur du climat lors de la Conférence des Parties
de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Paris
en 2015.

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Lancée à l’occasion de la Conférence des Parties qui s’est tenue à Durban en 2011, la Charte
de Durban sur l’adaptation compte plus de mille signataires. Des gouvernements locaux se
sont engagés à agir localement pour s’adapter aux risques des changements climatiques.

Le Pacte mondial des villes sur le climat, signé à Mexico en 2010, établit des engagements
volontaires d’adaptation et d’atténuation et enregistre les engagements, les actions, les
inventaires et les mesures appropriés. Les signataires se sont aussi engagés à coopérer et à
chercher des moyens d’améliorer le financement des actions locales en faveur du climat.

Photos : ONU/Ariane Rummery, Photo de l’ONU/Kibae Park et Photo de l’ONU/R. Kollar.

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Le Pacte des maires a été lancé en septembre 2014 à l’occasion du Sommet sur le
climat par Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, et Michael
Bloomberg, envoyé spécial des Nations Unies pour les villes et les changements
climatiques. Les partenaires fondateurs du Pacte des maires sont les principaux
réseaux de villes, les Gouvernements locaux pour le développement durable (ICLEI),
les Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) et le groupe de leadership climatique
C40, avec le soutien de l’ONU-Habitat. Il y a aussi un grand nombre d’autres
partenaires, comme le Fonds mondial pour la nature et l’Institut des ressources
mondiales.

Le Pacte constitue la plus grande coalition mondiale de responsables municipaux.


Les villes agissent en recueillant leurs engagements d’adaptation et d’atténuation, en
effectuant des inventaires, en se fixant des objectifs pour réduire leurs émissions et
en élaborant des plans d’action. Les données relatives aux engagements et aux
actions sont rendues publiques.

Pour en savoir plus sur le Pacte des maires : http://www.compactofmayors.org/


Photo : Photo de l’ONU/ Zach Krahmer. La citation est tirée du site Web du Pacte des
maires.

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La diapositive montre quelques exemples de réseaux de villes et de régions. Il ne
s’agit pas d’une liste exhaustive, car il existe de nombreux autres réseaux. Dans la
présente partie, nous nous concentrons sur les réseaux administrés par les villes
elles-mêmes. Il existe également d’autres types de réseaux de villes qui travaillent
sur la question des changements climatiques. Par exemple, le réseau des villes
asiatiques pour la résilience face aux changements climatiques (« Asian Cities
Climate Resilience Network, ACCRN ») a été lancé par la Rockefeller Foundation ; il a
pour but de renforcer la résilience face aux changements climatiques dans plus
d’une cinquantaine de villes asiatiques. Veuillez noter qu’il existe d’autres réseaux
régionaux, comme les réseaux de gouvernements régionaux pour le développement
durable et l’organisation R20, qui traite également du développement durable.

Cliquez sur chaque case pour en savoir plus.

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Réseau composé de mégapoles mondiales, le C40 est engagé dans la lutte contre les
changements climatiques. Les transports rapides par bus, les bâtiments municipaux
économes en énergie, la croissance verte et les évaluations des risques climatiques
sont autant d’exemples qui unissent les villes sur des sujets spécifiques. Le C40 est
l’un des partenaires fondateurs du Pacte des maires. Il est également partenaire du
Protocole mondial pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle
d'une agglomération, comme mentionné précédemment dans ce module, ainsi que
du registre climatique carbonn, qui est présenté plus loin.

Cliquez sur chaque exemple de la diapositive pour connaître des exemples concrets
de collaboration des villes du C40 pour lutter contre les changements climatiques.

Pour en savoir plus : http://www.c40.org/cities. Vous pourrez découvrir si votre ville


fait partie de ce réseau.

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Fondé en 1990, le réseau ICLEI compte à présent plus de 1000 membres. L’ICLEI
travaille sur les changements climatiques par l’intermédiaire de réseaux, d’outils et
de services, de campagnes de sensibilisation et d’engagements publics. Il comprend
le programme GreenClimateCities et le projet Urban-LEDS. Comme mentionné
précédemment dans ce module, l’ICLEI est partenaire du Protocole mondial pour le
calcul des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle d'une agglomération et fait
partie des partenaires fondateurs du Pacte des maires.

Cliquez sur chaque exemple pour en savoir plus sur deux initiatives gérées et
soutenues par l’ICLEI.

Pour en savoir plus sur l’ICLEI et découvrir si votre ville fait partie de ce réseau :
http://www.iclei.org

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Le registre climatique carbonn est un registre mondial contenant les engagements pris pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre, les inventaires d’émissions, les mesures
d’adaptation et d’atténuation et les plans d’action. Il compte 524 villes et régions réparties
dans 50 pays, ce qui représente 14 % de la population urbaine mondiale.

Les gouvernements locaux présentent leurs engagements, notamment leurs objectifs pour
réduire les émissions de CO2 et utiliser des énergies renouvelables. 376 juridictions ont
présenté leurs engagements en faveur du climat et 81 % d’entre elles se sont fixé des
objectifs à atteindre d’ici 2020. L’ensemble des engagements pris pour réduire les gaz à effet
de serre pour 2020 représente environ 1 milliard de tonnes de CO2.

Les gouvernements locaux présentent également leurs mesures d’atténuation et


d’adaptation. Jusqu’à présent, ce sont 4 013 mesures d’atténuation et 1 118 mesures
d’adaptation qui ont été présentées. La plupart d’entre elles concernent des politiques, des
stratégies et des plans d’action, ainsi que des investissements pour des infrastructures et des
technologies.

La présentation du bas vers le haut et élément par élément du registre climatique carbonn
favorise la transparence, le caractère responsable et la crédibilité des mesures climatiques
prises par les gouvernements locaux et infranationaux. Cela illustre également l’importance
des mesures et des engagements locaux.

Le registre climatique carbonn est la plate-forme de notification pour le Pacte des maires, les
principales données des partenaires de la zone des acteurs non-étatiques pour l’action
climatique (NAZCA), et il soutient les notifications du Pacte des États et des régions.

Pour en savoir plus (en anglais) : http://carbonn.org/


Pour en savoir plus sur NAZCA (en anglais) : http://climateaction.unfccc.int/

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Le programme TAP sera officiellement lancé à l’occasion de la COP21, qui se tiendra
à Paris en 2015. Il comporte quatre piliers d’action : le pipeline des projets TAP, la
plate-forme TAP, le plaidoyer pour une action climat accélérée et le pavillon TAP. Le
pipeline des projets TAP regroupe tous les projets sélectionnés chaque année. C’est
sur la plate-forme de notification mondiale TAP que sont déposés les projets et les
plans d’action. Le plaidoyer pour une action climat accélérée permet une meilleure
prise de conscience. Le pavillon TAP est un lieu physique où les projets TAP peuvent
être présentés à l’occasion de la COP de la CCNUCC.

Le programme TAP a été lancé par l’ICLEI. Il compte notamment comme partenaires
le C40, EUROCITIES, CGLU et WWF.

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Le réseau CGLU représente les intérêts des gouvernements locaux et est impliqué
activement dans la défense des régimes climatiques mondiaux et du rôle actif que
doivent jouer les gouvernements locaux. Le réseau CGLU est partenaire de la feuille
de route climatique des gouvernements locaux et du registre climatique carbonn. En
outre, il fait partie des partenaires fondateurs du Pacte des maires.

Pour en savoir plus sur le réseau CGLU et savoir si votre ville en fait partie :
https://www.uclg.org/fr

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Cette partie a présenté quelques initiatives et actions menées par les villes et les
gouvernements locaux pour lutter contre les changements climatiques. Ces acteurs
s’unissent en réseaux, forment des alliances, et effectuent des projets et des
déclarations conjoints.

Veuillez choisir la réponse qui vous semble correcte sur les actions menées par les
villes pour agir ensemble contre les changements climatiques.
Bonne réponse : Toutes

Cette diapositive est la dernière du module sur les villes et les changements
climatiques. Après avoir fini ce module, vous pouvez découvrir quels sont les effets
des changements climatiques sur votre ville, comment celle-ci contribue aux
changements climatiques et quels genres de mesures sont prises pour l’adaptation
et l’atténuation des changements climatiques.

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