5 Plantes Sauvages Indispensables

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GUIDE GRATUIT

5
plantes
sauvages
indispensables
Les cueillir, se nourrir, se soigner

NATURE & AUTONOMIE


Juste sous vos yeux
Il n’y a pas besoin d’aller très loin pour trouver tout ce dont on a besoin.

Ces 5 plantes en sont la preuve : elles poussent à quelques mètres des habitations, dans les
champs, en lisière de forêt, dans les parterres... et sont un peu tout cela à la fois :

▪ Des repas
▪ Des remèdes médicinaux
▪ Des sources de vie et de nutriments

Elles sont juste là, sous nos yeux, et pourtant personne ne songe à les cueillir. Il est temps
d’apprendre à les redécouvrir.

Ce guide est fait pour ça !

1
Au programme

1. L’achillée mille-feuilles .................................................................. 3


2. La Grande ortie .............................................................................. 7
3. Le pissenlit ................................................................................... 11
4. Le sureau noir .............................................................................. 15
5. L’églantier ................................................................................... 19
Conclusion et sources ......................................................................................... 23

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1. L’achillée mille-feuilles
Achilea millefolium

3
« La plante des femmes »

L’achillée s’appelle comme ça parce qu’elle a sauvé la vie à un guerrier grec :


Achille. Sa cuisse saignait à longueur de journée à cause d’une entaille très
profonde : un cataplasme de fleurs et de feuilles mélangées l’aurait remis sur pieds,
et stoppé net les saignements.

En plus de ces propriétés désinfectantes et hémostatiques sans lesquelles


Achille aurait probablement perdu sa jambe, on dit aussi que l’achillée est la
meilleure alliée des femmes. Régulatrice du cycle hormonal, elle apaise l’intensité
des saignements : c’est une alliée particulièrement efficace pendant la période de
pré-ménopause où les règles sont souvent très abondantes.

Propriétés
▪ Régulatrice hormonale
▪ Antispasmodique
▪ Hémostatique (limite les saignements et favorise la cicatrisation)
▪ Digestive

Saison de cueillette
L’achillée aime les températures chaudes de l’été, de juin à septembre

Habitat
Chemins, talus, bords de route, prairies… Elle est très courante en France, et pousse
souvent près de nos maisons.

Cosmétique
Amie des peaux grasses et acnéiques, elle les débarrasse en douceur de leurs
imperfections.

Cuisine
Les jeunes feuilles encore tendres se mélangent très bien à n’importe quelle
salade. Elles ont un goût assez puissant, mais très agréable.

Secret de cueillette
Sa tige est très épaisse et fibreuse, vous aurez du mal à la couper à la main… Alors
emportez des ciseaux ou un sécateur avec vous quand vous partez en promenade.

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Santé
Bain à l’achillée
(Règles douloureuses, crampes abdominales)

1. Prenez une dizaine de tiges d’achillée.


2. Versez un litre d’eau froide dans une casserole et portez les feuilles et fleurs d’achillée à
ébullition.
3. Dès que l’eau bout, couvrez et laissez frémir 10 minutes.
4. Retirez du feu, filtrez, et versez dans l’eau du bain : vous pouvez y rester une vingtaine de
minutes, le temps que l’achillée fasse effet.

Vous pouvez aussi la consommer en tisane quotidienne pour travailler sur la régularité de votre
cycle hormonal, et prévenir les désagréments de la ménopause.

Beauté
Lotion pour la peau à l’achillée
(Peaux grasses, ternes, qui ont une tendance acnéique)

Prenez environ 2 cuillères à soupes bien remplies de feuilles et de fleurs d’achillée.


Faites comme si vous vous prépariez une infusion : couvrez-les de 25 cl d’eau bouillante et laissez
reposer à couvert, jusqu’à ce que la préparation soit froide.
Filtrez, et conservez ensuite au frigo : le mélange devrait se garder au moins une semaine.

Cuisine
Tartare à l’achillée mille-feuilles

Ingrédients :

• 1 grosse poignée de jeunes feuilles d’achillée (les vielles seront plus amères)
• 2 cornichons
• 1 cuillère à soupe de câpres
• 1 oignon
• 2 cuillères à soupe de sauce soja
• Huile d’olive
• Moutarde en grain

1. Mixez ensemble l’achillée, les câpres, les cornichons et l’oignon.


2. Ajoutez de la moutarde et de la sauce soja (à votre goût).
3. Ajoutez de l’huile jusqu’à ce que le mélange soit plus onctueux.
4. Étalez ce petit mélange sur un toast, une feuille d’endive ou une rondelle de concombre.

5
La reconnaître
1. Mille petites feuilles
Le long de la tige de l’achillée, poussent
des feuilles très allongées et séparées
en brins fins. Elles sont petites par
rapport à la taille des fleurs, découpées
en des dizaines de petits segments.

2. Une tige recouverte d’un fin


duvet blanc, très robuste
La tige mesure entre 20 à 70 cm de haut,
elle est lisse est souvent recouverte
d’un petit duvet blanc.

3. Fleurs
Les fleurs sont blanches (parfois
légèrement rosées) regroupées en
corymbes, c’est-à-dire en petits
groupes attachés à la tige principales.

Ne pas la confondre avec… La cigüe (Conium maculatum) toxique

Chez la cigüe, chaque inflorescence démarre au même


endroit de la tige : comme un « feu d’artifice ». On le voit bien
sur cette photo à gauche. Les fleurs sont aussi moins denses.

Chez l’achillée, chaque inflorescence démarre à un niveau


différent sur la tige.
Les corymbes (fleurs) sont beaucoup plus resserrés, et épais.

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2. La Grande ortie
Urtica dioica

7
« La reine des mauvaises herbes »
L’ortie est un peu une mal-aimée. Chassée des fossés et des abords des habitations
à cause de ses microscopiques poils urticants, elle est pourtant une des plantes sauvages
les plus impressionnantes sur le plan nutritionnel et médicinal.

Reminéralisante, reconstituante, dépurative : c’est un concentré de force pour tous


les organismes affaiblis. En plus, elle a un goût très subtil, presque meilleur que celui de
l’épinard.

Le tout est de savoir la cueillir dans le bon sens du poil !

Propriétés
• Reminéralisante
• Dépurative
• Tonique

Saison de cueillette
Printemps. (même si elle pousse le reste de l’année aussi, c’est là qu’elle est la plus
savoureuse et la plus chargée en principes actifs)

Habitat
L’ortie aime les friches, les bords de chemin, les talus : tout ce qui est un peu laissé
à l’abandon. Elle ne pousse jamais loin des lieux fréquentés.

Cosmétique
Elle a une spécialité : les cheveux ! À la fois antichute et antipelliculaire, les cuirs
chevelus fatigués la remercient.

Cuisine
Les feuilles de l’ortie deviennent douces une fois cuites. Proche de l’épinard, elles
font de très bonne soupes, quiches, galettes… Même les graines sont comestibles ! Vous
pouvez les ajouter à n’importe quelle salade.

Secret de cueillette
Pour un usage médicinal, cueillez l’ortie au début du printemps, elle aura bien plus
de bienfaits.
Pour les manger, récoltez seulement les feuilles les plus tendres qui sont tout en
haut de la tige, si possible hors de périodes de floraison (elles sont plus amères)

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Santé
Cure de jus d’ortie
(Drainage, santé articulaire, tonus)

1. Nettoyez 2 grosses poignées d’orties fraîches.


2. Mixez les feuilles au blender avec un verre d’eau minérale.
3. Buvez ce mélange tout au long de la journée.
Pour qu’elle soit efficace, cette cure doit durer aux alentours de deux semaines, mais rien ne vous
empêche d’en boire seulement occasionnellement : le goût n’est pas désagréable.

Beauté
Eau de rinçage brillance et force
Faites infuser 1 poignée de feuilles et de tiges d’orties ciselées (pas besoin de prendre seulement
les feuilles les plus tendres) dans 30 cl d’eau.
Filtrez, et ajoutez 10 cl de vinaigre de cidre à votre mélange.
Après votre shampoing habituel, essorez vos cheveux et massez ensuite votre cuir chevelu avec
cette lotion, tiède de préférence. Laissez ensuite vos cheveux sécher naturellement.

Cuisine
La fameuse soupe à l’ortie

Ingrédients :

• 7 poignées d’ortie
• 2 pommes de terre
• 1 oignon
• 2 gousses d’ail
• Un peu de crème fraîche

1. Faites revenir l’oignon dans une motte de beurre, quand il est translucide, ajouter l’ail, l’ortie
bien lavée, et les pommes de terre coupées en morceaux.
2. Laissez cuire 15 à 20 minutes, en ajoutant 1 cuillère à café de sel.
3. Une fois que les pommes de terre sont cuites, mixez longuement, jusqu’à ce que la soupe soit
bien onctueuse.
4. Juste avant de servir, ajoutez le jus d’un demi-citron, un peu de crème fraîche, et 3 tours de
moulin à poivre. Bon appétit !
(La pomme de terre permet de limiter l’amertume de l’ortie, et de rendre la soupe plus lisse)

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La reconnaître

1. Aïe
C’est la seule plante qu’on peut reconnaître
les yeux fermés : juste en la touchant. Si elle
pique, c’est probablement une ortie.

2. Feuilles
Les feuilles sont dentelées, recouvertes de
petits poils.
La tige est aussi recouverte des mêmes poils
urticants. Ce sont eux qui laissent échapper
un liquide urticant dès qu’ils sont au contact
de la peau.

3. Fleurs
Elle fleurit de juin à octobre. Les fleurs sont
vertes-jaunes et minuscules organisées en
grappes, qui deviennent pendantes
lorsqu’elles se transforment en fruits.

Un cousin inoffensif… Le lamier blanc (Labium album)

Bonne nouvelle : la principale confusion possible est tout à fait sans risque,
puisque le lamier est lui aussi comestible, et assez doux au goût.

Voici quand même 2 façons de les différencier :

- Le lamier ne pique pas, alors que l’ortie oui


- Les fleurs du lamier sont bien plus visibles, de forme totalement différente, à
deux lèvres.

Lamier en fleurs Ortie en fleurs

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3. Le pissenlit
Taraxacum officinale

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« La feuille aux dents de lion »
S’il ne devait rester qu’une plante sauvage à manger en salade, ce serait le pissenlit.
Certes, les feuilles sont très amères, mais moins si on les choisit bien. Et puis c’est
justement cette amertume qui en fait une des plantes les plus protectrices pour le foie.

Et c’est une des rares plantes qu’on peut récolter toute l’année, au fil des mois.
Chacune de ses parties se ramasse à un moment différent : printemps pour les fleurs
(mars-avril), printemps et été pour les feuilles, automne pour les racines (octobre).

Propriétés
• Protecteur et stimulant du foie
• Digestif
• Dépuratif

Saison de cueillette
Printemps : fleurs
Printemps et été : feuilles
Automne : racines

Habitat
Prairies, bords de chemins, terrains vagues…

Cosmétique
On dit que les fleurs de pissenlit embellissent et unifient le teint.

Cuisine
Tout se mange dans le pissenlit ! Les fleurs font une confiture très subtile, les
feuilles s’accommodent en salade, en soupe, en gratin. On peut même utiliser les racines
comme substitut de café et les boutons floraux comme des « pickles » en les faisant
mariner dans le vinaigre.

Secret de cueillette
Le secret, pour avoir des feuilles moins amères, est de choisir les plus jeunes
feuilles, et de les cueillir avant la floraison (comme pour les orties). Si c’est les fleurs
que vous voulez cueillir, faites-le un jour de grand soleil, à distance des épisodes de pluie.
(le goût sera plus fade si vous les cueillez juste après)

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Santé
Teinture de Pissenlit
(Détox de l’organisme)

1. Nettoyez 2 bonnes poignées de pissenlits cueillis pendant la floraison : feuilles et fleurs.


2. Coupez-les en très petits morceaux, et placez-les dans un bocal en verre. Recouvrez d’alcool
non dénaturé à 60°, jusqu’à ce que tous les morceaux soient bien immergés.
3. Laissez macérer deux à trois semaines au frais en remuant si possible une fois par jour.
4. Filtrez en pressant bien les feuilles, tiges et fleurs.
5. Prenez 25 gouttes 3 fois par jour, aux changements de saison.

Beauté
Masque aux fleurs de pissenlit et yaourt
(Peaux ternes et fatiguées)

Mixez 6 fleurs de pissenlit dans 1 cuillère à soupe de yaourt nature bio jusqu’à ce que le mélange
soit homogène. Ajoutez-y ½ cuillère à café de miel.
Appliquez sur visage nettoyé, en évitant le contour des yeux. Laissez poser 10 à 15 minutes, puis
rincez. Hydratez-vous ensuite le visage avec la crème que vous utilisez d’habitude.

Cuisine
« Câpres » de pissenlit
Ingrédients :

• Une cinquantaine de boutons floraux qui n’ont pas encore éclos


• Vinaigre de cidre
• 1 bocal en verre

1. Veillez à bien retirer les tiges des pissenlits (on les appelle des « scapes ») pour ne garder
qu’un bouton bien net, passez-les sous l’eau.
2. Faites bouillir votre bocal pour éliminer les bactéries.
3. Faites chauffer le vinaigre jusqu’à ébullition.
4. Déposez les boutons dans le pot et recouvrez-les de vinaigre jusqu’en haut de votre bocal.
5. Attendez une semaine au moins avant de les manger ; vous pouvez même les conserver
plusieurs mois : ils ne devraient pas bouger.

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Le reconnaître

1. Dents de lion
Ses feuilles sont découpées en lobes
triangulaires, c’est ce qui lui vaut son
surnom de « dent-de-lion ».
Elles n’ont pas de poils et se situent
seulement au pied de la plante.

2. Une tige creuse


La tige de pissenlit est assez particulière : elle
est lisse et creuse ; et lorsqu’on la découpe
entre ses doigts, il en sort un latex blanchâtre.
Elle n’est pas ramifiée (il y a une seule tige
unique, qui ne se partage pas).

3. Fleurs
Il n’y a qu’une seule « fleur » par tige. Au bout
de la tige, sous la fleur, on peut remarquer des
espèces de petites feuilles présentes sur deux
rangées.

150 cousins qui lui ressemblent… mais pas de panique, ces autres plantes de la famille
des Astéracées sont toutes comestibles (elles sont juste moins bonnes au goût)

- A la différence du pissenlit, les feuilles sont


recouvertes de poils plutôt épais
- Chaque tige est ramifiée, alors que ce n’est pas le cas
du pissenlit
- On peut voir de petite « pustules » sur ses feuilles
Comestible

Picris Echioides

- Feuilles avec des dents arrondies


- Poils le long de la tige et sur les feuilles
- Fleurs de taille plus petite que celles du pissenlit

Comestible

Hypochaeris Radicata

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4. Le sureau noir
Sambucus nigra

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« Prince des décombres »
Comme l’ortie, le sureau aime la proximité avec les habitations et les endroits
délabrés, en friche, en travaux. Certaines légendes disent qu’il protège les habitations, et
veille sur les herbes alentours.

Il faut dire que c’est un bonheur d’en avoir près de chez soi : ses fleurs ont une
douce odeur de vanille, un peu citronnée. Avant, les foyers les plus pauvres voyaient sa
présence comme une bénédiction puisqu’il aidait à lutter contre les maladies infantiles les
plus courantes : rougeole, roséole, varicelle... [1]

Aujourd’hui, on le recherche plus pour le goût et l’odeur inimitable de ses fleurs.

Propriétés
• Antiviral
• Antipyrétique (combat la fièvre)

Saison de cueillette
Les fleurs se cueillent au printemps, alors que les baies mûrissent plutôt en été,
jusqu’au début de l’automne.

Habitat
Haies, bords de rivières, friches. Le sureau pousse particulièrement bien dans les
endroits un peu délabrés.

Cosmétique
Les fleurs apaisent les peaux sèches et sensibles, malades.

Cuisine
Les fleurs et les baies sont comestibles. Le goût des fleurs est particulièrement
puissant et délicat, on peut les préparer en beignets, en sirop, en infusion… Quant aux
baies, elles sont très bonnes en gelée, en confitures, gâteau.

Secret de cueillette
Attention, les baies ne se mangent jamais crues : elles sont légèrement
toxiques si elles ne sont pas cuites. Comme il vaut mieux ne pas le laver lorsqu’on
l’utilise en cuisine (sous peine de lui enlever son goût), essayez de cueillir des fleurs ou
des fruits qui sont bien éloignés des axes routiers, et à bonne hauteur du sol. Cela
évitera les contaminations.

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Santé
Gargarisme aux fleurs de sureau
(mal de gorge)

1. Mettez dix grammes de fleurs de sureau dans 20 cl d’eau froide.


2. Mettez-les sur le feu jusqu’à ce que l’eau soit bouillante
3. Laissez frémir 5 à 10 minutes de plus, puis retirez le mélange du feu.
4. Filtrez en pressant bien les feuilles, tiges et fleurs.
5. Attendez que le mélange tiédisse, puis utilisez-le en gargarisme, une dizaine de secondes à
chaque gorgée.

Cuisine
Sirop de sureau

Ingrédients :

• 8 à 12 ombelles de sureau
• 1 litre d’eau
• 1 kg de sucre
• 20g d’acide citrique (vous pouvez l’acheter en pharmacie)

Commencez par secouer vos fleurs de sureau, pour vous débarrasser de toutes leurs impuretés,
sans les laver à l’eau car cela risquerait d’abîmer leur goût.
Mettez-les ensuite dans un saladier, puis versez l’eau bouillante par-dessus.
Ajoutez ensuite le sucre et l’acide citrique, et mélangez jusqu’à ce que le sucre soit complètement
dissous.
Couvrez d’un linge propre et laissez reposer 5 jours au réfrigérateur.
Filtrez, faites bouillir le liquide et versez-le encore bouillant dans une bouteille en verre propre.

Beignets de fleurs de sureau


Ingrédients :

• 250 g de farine
• 1 verre de lait
• 1 cuillère à soupe de sucre canne
• 1 œuf
• 12 ombelles de sureau

Dans un saladier, mélangez la farine, les œufs, le lait et le sucre. Ajoutez une pincée de sel. Quand
la pâte est prête, préchauffez votre huile dans une grande poêle à bords hauts.
Plongez les fleurs dans la pâte, puis mettez-les directement dans l’huile.
Attendez qu’ils soient dorés pour les sortir, puis déposez vos beignets sur du papier absorbant et
saupoudrez-les de sucre glace.

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Le reconnaître

1. Une multitude de petites fleurs blanches


L’inflorescence qu’on appelle « ombelle » se
constitue en fait de dizaines de petites fleurs
blanches, en forme d’étoiles. Chacune de ces
fleurs donnera une petite baie.

2. L’odeur des feuilles


Elles sentent très fort, comme une odeur de
feuilles de pommes de terre ?

3. Le tronc
On peut distinguer un ou plusieurs petits
troncs ligneux (en bois) et recouverts d’une
écorce claire.

Le distinguer de son cousin toxique…. Le sureau hièble (Sambucus ebulus)

- Le sureau hièble n’a pas de « tronc », ligneux (en bois) ni


d’écorce. C’est une herbacée, pas un arbuste comme le sureau
noir, ce qui signifie qu’il est toujours constitué de tiges vertes,
qui ne dépassent jamais 2 mètres de haut. Le sureau noir peut
monter beaucoup plus haut, et possède un ou plusieurs troncs
ligneux.

- Les fleurs du sureau hièble ne sont pas entièrement


blanches. On peut y apercevoir de petits détails pourpres/
orangés. Alors que chez le sureau noir, les fleurs et les étamines
sont blanches.
Fleurs de Sambucus ebulus

Sambucus nigra en fleurs Baies de sambucus nigra

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5. L’églantier
Rosa canina

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« Rosier sauvage »
C’est le père, l’ancêtre de tous les rosiers cultivés. Sauf qu’à la différence de ces
derniers, il se tient résolument à l’écart des jardins bien entretenus et autres espaces trop
lisses et cultivés. Il pousse au bord des chemins arides, en lisière des sous-bois, près des
parcelles abandonnées à la vie sauvage.

Dans l’églantier, tout est bon : on donne à ses fleurs, à ses feuilles et à ses fruits des
propriétés médicinales assez différentes, mais c’est une des meilleures sources sauvages
de vitamine C.

Propriétés
• Booste le système immunitaire (baies)
• Diurétique et drainant (fleurs)
• Calmant (fleurs)
• Antalgique (baies)
• Régénérant, antiride (huile)

Saison de cueillette
Les fleurs et les feuilles se cueillent au printemps, alors que les baies se
ramassent plutôt en automne, fin octobre-début novembre.

Habitat
Haies, clairières, friches

Cosmétique
Les fleurs conviennent aux peaux délicates et les aident à cicatriser

Cuisine
On peut faire une confiture délicieuse à partir des baies

Secret de cueillette
Avant de cuisiner quelque baie que ce soit, enlevez toujours les « poils » qu’elle
contient. Ce sont eux qui valent à l’églantier le surnom de « gratte cul », et ils sont très
irritants.
Ouvrez-donc chaque fruit en deux, et videz-en l’intérieur si vous voulez en faire
une utilisation culinaire. (pas besoin, si c’est pour une préparation médicinale !)

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Santé
Poudre de cynorrhodons
(Cure de vitamine C, immunité, fatigue, douleurs)

1. Mettez votre récolte de cynorrhodons à sécher, à plat, dans un endroit sec, pendant 4 à 5 jours.
2. Ouvrez vos fruits en deux pour retirer les poils qu’ils contiennent.
3. Écrasez-les dans un mortier jusqu’à obtenir une poudre assez régulière.
4. Mangez-en une cuillère par jour, dans une salade, un yaourt, une compote…

Beauté
Huile anti-âge au cynorrhodon

Ingrédients :

• 1poignée de cynorrhodons séchés


• 1 flacon d’huile végétale de jojoba
• 5 gouttes de vitamine E, pour conserver le mélange (disponible en pharmacie)

Faites sécher vos baies d’églantier au moins 1 jour. Emballez-les ensuite dans un torchon, et cassez
les fibres des baies avec un rouleau à pâtisserie ou un pilon. Mettez vos baies concassées dans un
bocal, sans tasser, puis recouvrez-les d’huile.
Laissez reposer 3 semaines à température ambiante, si possible en la préservant des rayons
directs du soleil. Après ces 3 semaines, filtrez l’huile avec un filtre à café, en pressant bien les baies
pour en extraire toute l’huile. Ajoutez-y quelques gouttes de vitamine E pour la conservation,
mettez en bouteille : c’est prêt !

Cuisine
Confiture de cynorrhodons
Ingrédients :

• 1 kilo et demi de cynorrhodon bien mûrs, cueillis après les gelées


• 500g de sucre de canne
• 1 jus de citron

Commencez par laver vos baies à l’eau claire, puis séchez-les. Coupez ensuite l’extrémité noire de
chaque baie (qu’on appelle « mouche »). Déposez les fruits bien mûrs dans la casserole et couvrez-
les d’eau. Cuisez-les une vingtaine de minute et passez-les 2 ou 3 fois au chinois, pour éliminer
tous les graines et poils, qui sont irritants pour notre estomac.
Versez la pulpe obtenue dans une autre casserole, ajoutez le sucre et le jus de citron et laissez
cuire 15 minutes à feu doux. N’oubliez pas de remuer régulièrement. Versez-la encore brûlante
dans des pots en verre.

21
Le reconnaître

1. Les épines
Comme pour les rosiers, les tiges sont
recouvertes d’épines, de couleur souvent
rougeâtre. Les tiges sont très minces, souples
et souvent arquées.
C’est un arbuste qui dépasse rarement 3
mètres de hauteur.

2. Les fleurs
Souvent solitaires, dispersées en petits
groupes au bout des rameaux, les fleurs de
l’églantier sont rose pâle.

3. Les fruits
Ils sont rouge vif, tendant parfois vers l’orangé.
Quand on les coupe en deux, ils contiennent des
poils urticants, et des petites graines assez
« sèches ».

Le principal risque de confusion... est inoffensif

L’églantier est une ancienne espèce de rosier, on peut donc surtout le confondre
avec d’autres espèces de rosiers sauvages : aucune n’est toxique.

Voici quelques images rapprochées, pour vous aider à l’identifier encore plus
nettement :

Baies d’églantier, cynorrhodons Fleurs d’églantier

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Pour finir, soyez prudents
Bien sûr, ce guide ne peut pas être exhaustif.

Il existe toujours un mince risque de confusion, que seules de longues années


d’expérience permettent de dissiper complètement.

Nous avons pris soin de sélectionner des espèces qui étaient plus simples que
d’autres à identifier, et particulièrement courantes.

Mais en cas de doute, mieux vaut demander conseil à un pharmacien, un


botaniste, un herboriste. Ou renoncer pour cette fois à manger la plante que vous venez
de cueillir. La prudence est reine, surtout lorsqu’on est encore débutant.

Sur ces derniers conseils, bonne cueillette !

Sources
HAMPIKIAN Sylvie, Balade médicinale au fil des saisons, Terre vivante 2019
COUPLAN François et STYNER Eva, Plantes sauvages, comestibles et toxiques, Delachaux et
Niestlé, 2014
THÉVENIN Thierry et. Al. Le chemin des herbes, Ulmer 2015
Précision botaniques et détails de reconnaissance :
http://abiris.snv.jussieu.fr/flore/herbier.php
COUPLAN François, La cuisine sauvage, Sang de la Terre, 2018
GAYET Caroline et AUBÉ Patrick, Les tisanes qui soignent, 2019

[1] https://www.creapharma.ch/sureau.htm

Crédits photo : @Shutterstock

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Guide gratuit : 5 plantes sauvages indispensables – Les cueillir, se
nourrir, se soigner
Directeur de la publication : Sébastien de Dianous
Directrice de la rédaction : Mathilde Combes
Totale Santé SA 23
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